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Dystopie féuosienne
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4 actualités l laar ro ot to onnd de e l u nldei m1 2a rndoiv2e9m bmraer s2 021081 6
Entrevue
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actualités la rotonde numéro 9 5
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Enquête
Allégations d'environnement et de
syndicaux, abus de pouvoir et peur de repré- seur de performance de notre département
MATHIEU TOVAR-POITRAS sailles. de ressources humaines ou au syndicat »,
RÉDACTEUR EN CHEF explique Booth. Toutefois, les employés in-
« Certains employés ne se sentent pas en
terrogés remettent en question l’indépen-
Les allégations de mauvaise gestion finan- sécurité dans leur propre lieu de travail »,
dance de ces mécanismes. « Les change-
cière ont dominé les discours des derniers décrit une employée. Cette dernière n’est pas
ments au sein de la gouvernance de la FÉUO
mois entourant la Fédération étudiante de la seule à se sentir comme ça. Un nombre
ont complètement centralisé le pouvoir relié
l’Université d’Ottawa (FÉUO). Toutefois, substantiel d’employés ont cosigné une lettre
aux ressources humaines entre les mains de
mentionnées de manière discrète dans cer- mettant sur papier ces allégations. Malgré
Vanessa Dorimain », justifie l’un d’eux.
tains communiqués, des questions liées à la qu’elle n’ait pas été diffusée, La Rotonde a
gestion interne de la Fédération soulèvent eu accès au document et peut confirmer son Certains des employés seraient allés porter
d’autres interrogations. La Rotonde a fait authenticité. plainte auprès de l’Université directement
l'enquête sur le sujet, mettant l’accent sur le ainsi qu’au Service de protection, citant
En entrevue sur le sujet, Paige Booth, prési-
milieu de travail interne de la FÉUO. comme raison leur manque de confiance
dente par intérim de la FÉUO, a affirmé ne
dans le système féuosien. Pour sa part, Booth
Dans cette perspective, des témoignages pas être au courant de ces allégations. « Je
suis choquée et triste », affirme-t-elle. « Je a indiqué « [qu’]on n’a pas reçu de plaintes ».
provenant d’un nombre raisonnable d’em-
ployés – passés et actuels – de l’organisation ne comprends pas pourquoi il y a autant de L’Université d’Ottawa n’a pas voulu confir-
furent obtenus. Le terme employé est utilisé personnes qui disent cela ». mer avoir rencontré des employés de la
dans le présent article pour inclure des indi- FÉUO sur ce sujet, précisant que toute ren-
vidus présentement à l’emploi de la FÉUO,
Des individus visés
contre de cette nature serait confidentielle.
ou qui l’ont déjà été. Ces individus ont choisi Certains noms ont été mentionnés à de
de partager leurs expériences en conservant Les communiqués émis par l’administration
maintes reprises dans les témoignages. En
l’anonymat et, par conséquent, l’usage du fé- pointent toutefois vers une connaissance
effet, Vanessa Dorimain, directrice exécu-
minin et du masculin sera utilisé de manière d’allégations allant au-delà de celles tou-
tive, ainsi que Pamela Bader, coordinatrice
alternée. La Rotonde a toutefois confirmé en chant la gestion financière. « [L’]Université
des services, seraient parmi les instigatrices
privé l’identité de ces personnes ainsi que a été mise au courant d’autres allégations
principales de cet environnement toxique.
leur affiliation professionnelle – présente ou de gouvernance inadéquate, de mauvaise
« Les mesures disciplinaires imposées par
passée – avec la FÉUO. Vanessa ne semblent pas être appliquées gestion, de conflits internes et d’inconduite
de manière égale ; certains employés béné- au travail au sein de la FÉUO », peut-on lire
« Environnement de travail toxique ». C’est dans le communiqué émis par l’Université le
ficient d'un favoritisme et de passe-droits
l’expression qui est systématiquement pré- 24 septembre dernier annonçant la résilia-
alors que d'autres sont assujettis à des règles
sente dans les témoignages obtenus par La tion de son entente avec la FÉUO.
strictes », témoigne un employé. Plusieurs
Rotonde pour qualifier l’expérience de ces
pointent Bader du doigt pour avoir fait de «
employés au sein de la FÉUO. « J’ai été inti- Le 8 novembre, dans un communiqué faisant
l’intimidation » ainsi que d’avoir « une ap-
midé par des membres de l’administration et le point sur la résiliation, l’administration se
proche irrespectueuse » de certains membres
rien n’a été fait à ce sujet », a confié l’une de répète : « L’Université a perdu confiance en
du personnel.
ces personnes. Une autre raconte que « plu- la FÉUO après avoir été mise au courant de
sieurs collègues ont été renvoyés, d'autres ont Interrogée à ce sujet, Booth indique qu’il y mauvaise gestion financière, de conflits in-
préféré démissionner avant d'être renvoyés a « parfois des conflits entre les employés ternes et d’inconduite au travail au sein de la
ou pour éviter le bullying ». dans les services » mais qu’à la FÉUO, « [il Fédération ».
n’y a aucune] tolérance sur l’intimidation ou
Plusieurs expliquent avoir été victimes d’in- Cette reconnaissance tacite de l’Université de
le harcèlement ». Dorimain et Bader n’ont
timidation par des personnes haut placées sa connaissance de certaines allégations por-
quant à elles pas fait suite aux demandes
dans l’administration du syndicat étudiant. tant sur le milieu de travail est d’autant plus
d’entrevue de La Rotonde.
Selon eux, cette intimidation prendrait plu- accentuée par la lettre signée par le comité
sieurs formes : être pris à parti dans leur « Il y a deux manières pour [que nos em- des représentants étudiants du Bureau des
bureau, confrontés sans leurs représentants ployés] soumettent des plaintes : le supervi- gouverneurs et du Sénat.
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mauvaises pratiques d'embauche
« Étant donné que […] des plaintes officielles
de harcèlement et de mauvaise gestion ont
été déposées par des employés de la FÉUO
à l’Université », écrivent-ils, « […] aucun
compromis ne devrait être fait lorsque les al-
légations […] de harcèlement et de mauvaise
gestion ne font pas l’objet de réponses adé-
quates ».
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8 actualités l laar ro ot to onnd de e l u nldei m1 2a rndoiv2e9m bmraer s2 021081 6
Chronique
le devoir de mémoire
Kouky Fianu, Chaque semaine, La Rotonde interroge un des 1200 professeurs de l’U d’O
sur un sujet d’actualité. L’occasion pour vous d’en apprendre davantage,
et pourquoi pas, de briller dans les
Professeure d'histoire soupers de famille et autres lieux propices aux débats.
1 C’est un mouvement, une conviction, une mythologie, ou un récit à entretenir. Et ce récit, il est constitutif ou formateur de notre pensée actuelle, de
nos valeurs actuelles et on le transmet d’une génération à une autre parce qu’il traduit des valeurs.
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Aujourd'hui, on parle du devoir de mémoire en référence aux atrocités du XXe siècle, pour éviter de les reproduire. Je pense que c’est un leurre, mais
en revanche, ce mécanisme d’entretien d’une mémoire est nécessaire dans toutes les sociétés. C’est ni typique à la société occidentale, ni typique au
XXIe siècle. Par ailleurs, l'intérêt du devoir de mémoire, tel qu’il est inscrit dans le présent, c’est l’hommage que l’on rend aux anciens combattants
et ça, ce n’est pas du tout la même chose. À mon sens il y a trois éléments au devoir de mémoire : le mythe fondateur, l’impression ou le sentiment
que l’histoire sert de leçon, et puis cette obligation éthique, philosophique ou morale qu’on a envers des gens qui sont partis se battre. On fait ça le 11
novembre, on rend hommage aux anciens combattants, ce qui n’empêche pas d’envoyer à nouveau des gens en guerre.
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La mémoire pour moi n’est pas l’histoire. La mémoire c’est quelque chose qu’on entretient, qu’on fabrique, les mythes fondateurs de tout à l’heure.
L’histoire c’est l’explication de ce qui s’est passé ou l’explication des changements. Pourquoi y a-t-il un tel changement à tel moment dans telle région
du monde ? Ça c’est ce que fait l’historien. Tout être sociable veut se souvenir ou pas, pour des raisons particulières. En revanche, le travail de l’his-
torien c’est de comprendre pourquoi. Par exemple, pourquoi cherchons-nous à nous souvenir ? C’est ça le travail de l’historien. C’est de comprendre
pourquoi une société entretient un tel souvenir. Les historiens sont des spécialistes du décodage des sociétés en changement. C’est ça leur travail.
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CHRONIQUE
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10 A R T S e t C U LT U R E l a lrao troont do en d e l u n d li e1 2m na or vd ei m2 9b rmea2r0s1 28 0 1 6
Vernissage
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A R T S e t C U LT U R E la rotonde numéro 9 11
entrevue
14 nov
17h 14 nov
19h 17 nov
13h 17 nov
19h
Lipsync battle
Vernissage étudiant Session de jam Night Lights
féministe
Organisé par OCTEVAW pour
Exposition Temporaire de arrêter la violence genrée Girls+Rock ouvre espace de Installations d’art lumineux
2009 à 2017 et musique pratique en groupe ou seule et performances de rue
Happy Goat, rue Lau
Galerie UQO Gatineau rel Capital Rehearsal Studio 301 rue Preston
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Championnes du Canada! surprendre sept minutes plus tard à la suite d’une action de Jenaya Robertson, scellant ainsi le sort du match et du
GHASSEN ATHMNI bien négociée par l’attaque de Trinity Western mais pro- championnat national.
DIRECTEUR GÉNÉRAL bablement entachée d’une position de hors-jeu non sif-
flée par le corps arbitral. Bien décalée par une remise de Titré pour la deuxième fois après un sacre obtenu dès sa
Les Gee-Gees se sont adjugées la médaille d’or et le tro- Rachel Hutchinson à l’angle de la surface, Seina Kashima première année à la tête du programme, Steve Johnson a
phée de championnes du Sport universitaire Canadien a tiré puissamment en première intention pour tromper tenu à affirmer la fierté que lui procure son groupe. « Ce
pour la deuxième fois de leur histoire après 1996, déjà Shore et rétablir l’égalité au score. fut une excellente saison », a-t-il sobrement déclaré, «
sous la houlette de Steve Johnson. Les coéquipières de nous avions un adversaire de taille aujourd'hui. C'était
Miranda Smith ont pris le meilleur sur les Spartans de En fin de première période, alors que les Spartans sem- difficile de lutter contre le vent et le soleil en première
Trinity Western (2-1), dans un match très disputé et par- blaient avoir repris le contrôle du jeu, Margot Shore s’est demie, mais nous avons trouvé du rythme au fur et à
ticulièrement tendu, dimanche au Terrain des Gee-Gees. montrée rassurante et a su s’interposer sur plusieurs mesure que le match avançait et nous avons pu tenir bon
balles arrêtées. dans les moments importants ».
L’enjeu étant de taille, les deux équipes n’ont pas su réga-
ler au niveau technique, privilégiant la discipline défen- Joueuse du tournoi Après le rugby l’an dernier, le programme de soccer offre
sive. Au 4-3-3 classique des joueuses de Steve Johnson, ainsi un nouveau titre national pour les sports féminins à
les Spartans ont en effet opposé un 4-1-4-1 très resserré. Et si le gris et grenat s’est obstiné à bâtir de l’arrière, au l’Université d’Ottawa.
Les ottaviennes ont beaucoup souffert du pressing étouf- point de se demander si Johnson essaye d’adopter des
fant d’un adversaire qui a voulu exploiter son ascendant tactiques employées par les grands entraîneurs euro-
physique et les a poussées dans leurs derniers retranche- péens et sud-américains, il s’est heurté à la supériorité
ments. numérique des visiteuses dans l’entrejeu et a dû s’avouer
vaincu sur le plus grand nombre de duels.
Dos à dos Cette équation difficile a été résolue par un éclair de génie
L’entame du match aura d’ailleurs été entièrement en de Miranda Smith, peu après l’heure de jeu. Une récu-
faveur des britanno-colombiennes, qui ont acculé les pération aux 35 mètres, une feinte de corps, un intérieur
du pied droit qui enroule un ballon parfait, sous la barre
Gee-Gees dans leur zone durant un long premier quart
transversale et dans la lucarne opposée. Du talent à l’état
d’heure. Bien aidées par le facteur vent, elles ont multi-
pur. L’exemple parfait d’un but victorieux de capitaine.
plié les assauts contre le but de Margot Shore et ont failli
ouvrir le score sur corner dès la 9e minute, mais un coup Comme aux tours précédents, son intelligence tactique,
de tête miraculeux de Katherine Bearne en a décidé au- son jeu aérien et ses tacles à l’arrachée ont valu à Smith
trement. de briller au milieu de terrain et de s’attirer les faveurs du
public et des techniciens qui l’ont élue joueuse de la finale
Isolées au niveau de la ligne médiane, les membres du
et du tournoi.
trident offensif d’Ottawa sont rentrés dans le match grâce
au bon travail de pivot d’Emma Lefebvre. C’est encore Sonnées par un but venu d’ailleurs, les britanno-colom-
elle qui a la 19e a servi Morton sur l’aile droite pour l’ou- biennes ont eu du mal à se remettre dans le match mais
verture de la marque, obtenue à la faveur d’un combo n’ont pas abdiqué. Sauf que les Gee-Gees n’ont pas su
crochet intérieur-frappe du gauche et d’une déviation traduire leurs contre-attaques en buts.
malheureuse de la défense adverse.
Le suspens restait donc entier jusqu’au about de la finale
Revenues dans la rencontre, les Gee-Gees se sont fait et Shore a encore dû s’employer sur un tir à bout portant
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Sports et Bien-être la rotonde numéro 9 13
hockey masculin
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14 A RSTpSo re t sC eU tLTBUi Re En - ê t r e l al laraortroootntodonenddee l u n d li le1u2m
n dnaior1vd2ei m2n9bo rvmeam2rb0sr1 2e8 021061 8
Chronique
16 16
Rugby féminin
nov nov L’équipe féminine de rugby de l'Université d’Ot-
17 nov
17 n ov
Les Gee-Gees sont présentement la seule équipe
au pays à ne pas s’être inclinée en temps réglemen-
taire cette saison. Une fiche de 9-0-1-1 leur permet
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Rédacteur en chef WEB