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2001/2002
Chapitre 4 :
Contenu :
T. Zoubeir 99
Chap.IV : Mécanique des Fluidest M.M.C. Agreg. 2001/2002
I. INTRODUCTION
Milieu peu déformable ou indéformable, on peut facilement suivre une particule M dans
son mouvement :
ez
X( t ) ez
OM ( t ) = Y( t ) eθ
M à t = t3
Z( t ) M à t = t1
er
ey
M à t = t2 M à t = t4
ex
Les particules parcourent des grandes distances : les voisins à l’instant t peuvent se
trouver séparées à t’. Une particule est très difficile à suivre dans son mouvement et suit la
vitesse de la particule
ez
u ( x, y, z, t )
z
La vitesse v(M, t ) = v( x, y, z, t ) n’est
w ( x, y, z, t ) P3 M (fixe) P1
pas la vitesse du point M (fixe) mais de la P2 y
ey
particule P qui passe à l’instant t par M.
x
ex
L’accélération, γ (M) s’écrit alors :
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Chap.IV : Mécanique des Fluidest M.M.C. Agreg. 2001/2002
r r r r r
dv(M ) ∂v ∂v dx ∂v dy ∂v dz
γ (M, t ) = = + + + appelée dérivée particulaire (voir Chapitre
dt dt ∂x dt ∂y dt ∂z dt
préliminaire).
r
∂v
+ grad (v(M ) ) * v(M ) .
r r
Qui s’écrit encore : γ (M, t ) =
dt
dψ (M, t ) ∂ψ
+ grad (ψ (M ) ) * v(M )
r
Pour une fonction scalaire ψ(M, t ) : =
dt ∂t
r r r
(vr (P)) = vr (M) + dv(M) avec dv (M ) = grad ( v) dM = (D + Ω) * dM
avec D(M ) =
1
2
( r r
)
grad ( v) + grad ( v) est la partie symétrique du gradient de la vitesse
t
r r r r 1 r
Il a été démontré également que Ω dM = ω ∧ dM avec ω = Rot ( v(M ))
2
r r
avec trace(D(M / R )) = tr (grad ( v(M / R )) = div( v(M )) = 0 (équation de continuité :
dρ r
+ ρ div( v) = 0 ) . Fluide incompressible : tr (D(M )) = 0 .
dt
{
=0
Lorsque l’écoulement se fait avec adhérence aux parois (fluides visqueux), on parle
d’écoulement en cisaillement : le module de la vitesse d’un point est constant sur sa trajectoire
et la variation de vitesse se fait perpendiculairement à cette vitesse :
y 1 ∂v
0 2 ∂y
0
r r 1 ∂v
v( M ) = v( y ) x ⇒ D = 0 0
x 2 ∂y
0 0 0
( xr , yr ,zr )
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z
eθ
1 dv v
0 ( − ) 0
2 dr r
r r 1 dv v
v( M ) = v( r ) e θ ⇒ D= ( − ) 0 0
2 ∂r r
er 0 0 0
r r r
( e r , eθ , z )
1 dv
0 0 ( )
2 dr
r
⇒ D= 0 0
r
v( M ) = v( r ) e r 0
1 dv
( ) 0 0
2 dr ( er r ,erθ ,zr )
1 ∂v v
0 ( − ) 0
2 dr r
er r r 1 ∂v v 1 ∂v
z v( M ) = v( r , z ) e θ ⇒ D= ( − ) 0 ( )
2 ∂r r 2 dz
1 ∂v
0 ( ) 0
2 dz ( er r ,erθ ,zr )
tr (σ)
p=− :est la pression hydrostatique
3
• Équations d’équilibre :
Elles lient les forces de volumes et les quantités d’accélération : l’équilibre d’un
domaine Ω de frontière ∂ Ω permet de montrer :
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Chap.IV : Mécanique des Fluidest M.M.C. Agreg. 2001/2002
Finertie vL vL
Re = =ρ = :
Fvis cos ité µ ν
avec
- ρ : masse volumique (kg/m3)
- v : vitesse moyenne de l’écoulement (m/s)
- L : longueur de l’écoulement (m)
- µ : viscosité dynamique du fluide (kg/ms) ou Poiseuille
µ
- ν = : viscosité cinématique (m2/s) ou stockes (1cm2/s)
ρ
Fluide
parfait
µ→0
Fluide visqueux
Réel : Re = 0 et ρ γ = 0
0 0.2 1 8
statique écoulement sonique ←supersonique
subsonique →sonique
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Rappel :
- Le débit massique d’une veine fluide à travers laquelle le fluide s’écoule à une
dm
vitesse moyenne est défini par la limite du rapport quand dt tend vers 0:
dt
dm
qm = = ρ s v (kg / s) = une constante.
dt
dV
- Le débit volumique d’une veine fluide est défini par la limite du rapport
dt
dV
quand dt tend vers 0: q v = = s v (m 3 / s) =constante.
dt
La statique des fluides est l’étude des fluides « au repos ». Il n’y a pas de cisaillement entre
les surfaces et donc le déviateur est nul : S = 0 . Dès lors, l’équation d’équilibre se réduit à :
r r
grad p − f = 0
1. Hydrostatique :
r r
Dans un champ de pesanteur f = −ρ g z , en appliquant l’ équilibre on obtient :
r
grad p = −ρ g z ou encore :
∂p
∂x = 0
→ p ( x , y, z ) = p ( z )
∂p
= 0
∂y
∂p r
= −ρg → p = − ρgz + c si à z = 0, p = Pa ⇒ p = Pa − ρgz
∂z
Le fluide est supposé incompressible, la température est constante et les forces de volume sont
réduites aux forces de pesanteur.
Elle implique que les isobares (surfaces sur les quelles la pression est constante) sont des
plans horizontaux.
La conséquence la plus célèbre de cette propriété est connue sous le nom de principe des
vases communicants :
La différence de pression entre deux points A et B ne dépend que de l’altitude séparant ces
deux points :
p B − p A = ρ g (z A − z B )
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Chap.IV : Mécanique des Fluidest M.M.C. Agreg. 2001/2002
Le fluide au repos est nécessairement contenu dans une enceinte ce qui nous amène à
considérer l’effort exercé par ce fluide sur les parois de l’enceinte.
r
Si on note n la normale en un point courant M de la surface Σ de la paroi. Si la pression
vaut p en ce point, la résultante des efforts est obtenue en faisant la somme :
r r
∫
F = p n ds . Si on calcule le moment par rapport à un point O des forces de pression, on
Σ
peut déterminer la position du centre de poussée P. C’est le point de la paroi où il faut
r
appliquer la résultante F pour obtenir un torseur résultant équivalent aux actions
mécaniques de pression :
r r
∫
OP ∧ F = OM ∧ p n ds
Σ
• Principe d’Archimède :
Tout corps solide, plongé dans un liquide (r), subit des forces de pression dont la
résultante est une force verticale F, dirigée de bas en haut, égale en module au poids du
volume V de liquide déplacé. Le support de cette résultante passe par le centre d’inertie du
liquide déplacé :
z
F = ρg V .
α
• Application : (Flotteur de carburateur)
h
Un flotteur peut être assimilé à un tronc
de cône (figure ci-contre). Dans le but de
tester le flotteur, il est nécessaire de
calculer la résultante des forces de
pression appliquées à celui-ci . 2R
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Chap.IV : Mécanique des Fluidest M.M.C. Agreg. 2001/2002
On appelle fluide parfait un fluide sans frottement interne, c’est à dire qui ne dissipe
pas d’énergie par viscosité et donc le déviateur du tenseur des contraintes est nul (S=0).
L’équation d’équilibre devient alors :
r
∂v
+ grad (v(M ) ) * v(M )
r r
γ (M, t ) =
r r dt
grad p − f = − ρ γ or r (voir TD n°1)
∂v v2 r r
=
+ grad + rot v ∧ v
dt 2
On montre alors :
Dans le cas de l’écoulement permanent (stationnaire) d’un fluide non visqueux dans un
champ de pesanteur, on montre qu’entre 2 points de la même ligne de courant par la
conservation de l’énergie mécanique totale que :
64conservati
444on4 de l 'énergie mécanique totale / unité de volume
444 47444444444 8
2
v
p{ + ρ{gz + ρ = C te
énergie piézo métrique énergie potentielle { 2
volumique de pesanteur volumique énergie cinétique
volumique
E m 2 − E m1 = J12
et Bernoulli devient : Em1
J 12 < 0 J12
1 2 1
( v 2 − v12 ) + (p 2 − p1 ) + g (z 2 − z1 ) = J 12
2 ρ
Em2
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Chap.IV : Mécanique des Fluidest M.M.C. Agreg. 2001/2002
Un tube de Venturi est constitué d’un convergent relié à un divergent par l’intermédiaire
d’un col. Les caractéristiques géométriques de ce système sont les suivantes : diamètre
intérieur de la conduite D, diamètre du col d. Deux prises de pression statique, à l’entrée du
convergent et au col, sont reliées par un tube en U contenant un liquide manométrique de
masse volumique ρm. Pour un débit volumique qv du fluide en écoulement de masse
volumique ρ0, on relève une dénivellation ∆h dans le tube en U.
Après avoir formulé les différentes hypothèses concernant cet écoulement, expliciter la
relation qv = f(∆h).
S2
S1
eau
∆h
Mercure
∂
écoulement permanent : ∂t = 0
2(ρ m − ρ 0 )
Rp : q v = S1 S 2 = 26 litres / s fluide incompressible : ρ (M ) = ρ 0
ρ 0 (S1 − S 2 )
2 2
fluide réel (non visqueux ) : µ = 0
pas de perte de ch arg e : J 12 = 0
2. Théorème d’Euler :
D
{
( Ω / R g ) = ℜ ( Ω→Ω )
}
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Chap.IV : Mécanique des Fluidest M.M.C. Agreg. 2001/2002
Dans le cas d’un tronçon d’écoulement permanent limité par les sections S1 et S2, nous avons
les relations suivantes :
n1
n2
S1
S2
r
vr (ρ vr nr ) ds = R ( Ω → Ω)
∫
S1 +S2
r rr r
∫
OM ∧ v (ρ v n ) ds = M 0 ( Ω → Ω)
S +S
1 2
r
où R ( Ω → Ω) représente l’action des parois solides sur le fluide + les forces de pression à
l’entrée et à la sortie du tronçon.
avec
r r
∫
Ω
∫
f dv = grad p dv
Ω
={
Green
∫ ∂Ω
ρ g h n ds
+
hydrostatique
r r
∫
T ds
∂Ω r r{
= ∫
CL : T =σn = Sij − p δij ∂Ω
− p n ds
+
Fluide parfait
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Chap.IV : Mécanique des Fluidest M.M.C. Agreg. 2001/2002
Soit une conduite horizontale de diamètre intérieur d, siège d’un écoulement d’eau de débit
volumique qv. On se propose de déterminer la résultante F des efforts exercés par l’eau sur un
coude à angle droit de même diamètre intérieur que la conduite et dont le rayon moyen est R.
La pression effective de l’eau à l’entrée du coude est Pe. On négligera, dans les calculs, la
perte de charge à la traversée du coude.
r v1
r r r qv
R ( fluide→canalisation ) = (Pe + ρ v 2 ) S ( x + y) − Mg z = n1, P1
Pe d
r r r
2382 ( x + y ) − 24.6 z ( Newton ) R x
v2 , n2 , P 2
V. COMPORTEMENT VISQUEUX:
Le comportement d’un fluide visqueux est caractérisé par sa viscosité dynamique µ (Pa sec)
ou ( kg/m sec) qui lie la scission τ au taux de cisaillement γ& .
Dans le cas d’un écoulement tridimensionnel, cette relation se généralise entre le déviateur
des contraintes et les vitesses de déformation donnée par la relation suivante :
S = 2µ D
σ = S − p1= 2 µ D −p1
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Chap.IV : Mécanique des Fluidest M.M.C. Agreg. 2001/2002
1. Méthode de résolution:
Cette méthode s’applique aux problèmes pour lesquels des considérations de symétrie
et de chargement permettent de postuler la forme du champ des vitesses. Ce champ doit
vérifier les conditions aux limites sur la partie de la frontière ∂ 1Ω où les déplacements sont
r
imposés ainsi que la relation d’incompressibilité ( div v = 0. )
r
Choix d’un champ de vitesse v (M )
r
Solutions : v (M ) , p, D et S
T. Zoubeir 110
Chap.IV : Mécanique des Fluidest M.M.C. Agreg. 2001/2002
2. Equations de Naviers-Stockes:
r
µ ∆ v = grad p
r r
où ∆ v est le Laplacien du vecteur vitesse v (M ) . Ce qui donne en coordonnées
r
cartésiennes si v (M ) = (u , v, w ) :
∂ 2u ∂ u
2
∂ u
2
∂P
µ ( 2 + + )=
∂x ∂x
2
∂x
2
∂x
∂ v
2
∂ v
2
∂ v
2
∂P
µ ( 2 + + )=
∂x ∂x
2
∂x
2
∂y
µ ( ∂ w + ∂ w + ∂ w ) = ∂ P
2 2 2
∂ x 2 ∂x
2
∂x
2
∂z
d2u ∂ P 2
d u ∂P
µ ( 2 ) = ⇒µ 2 = = Cste
dy ∂ x dy ∂x
∂P
0 =
∂ y
⇒ P = P (x ) y
∂P v
0 =
∂ z
h
x
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Chap.IV : Mécanique des Fluidest M.M.C. Agreg. 2001/2002
En revanche, dans le cas où la plaque supérieure est immobile et s’il existe une
variation de pression entre l’entrée et la sortie, le profil des vitesses est parabolique et
1 ∂P
il a la forme suivante : u = − y ( h − y)
2µ ∂ x
∆P y
v h x
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Chap.IV : Mécanique des Fluidest M.M.C. Agreg. 2001/2002
On souhaite simuler le remplissage d’un moule de disque par une matière plastique à
l’état fondu (voir figure ci jonte). On suppose que le comportement du polymère est
représenté correctement par un modèle visqueux Newtonien (de viscosité dynamique µ). On
cherche à déterminer le champ des vitesses ainsi que la répartition de pression au sein d’un
polymère lors de l’injection dans un moule de disque d’épaisseur h. Compte tenu de la
géométrie de révolution, on supposera que l’écoulement est radial et qu’il ne dépend que de r
r r
et de z : v = v(r, z) e r .
r
En considérant l’incompressibilité plastique ( div v = 0 )
f (z)
1° / Montrer que v(r, z) = , déterminer le tenseur des vitesses de déformation D . En
r
déduire celui des contraintes σ
z
AN :
- géométrie du disque : (Rf =150 mm, h =1mm)
- matière : µ = 6400 Pa s
- condition d’injection : débit imposé Q0=50000m3/s
- à t = 0 la matière possède un rayon r0=5mm r0
Rf
y
2h
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