Maître d’Ouvrage

DEPARTEMENT DE L’ISERE
________________________

Commune du Périer
14 rue des Blancs
38740 LE PERIER
Tél. 04 76 30 22 81 – Fax 04 76 30 21 76

Nature des Ouvrages

ASSAINISSEMENT DES EAUX PLUVIALES

________________________

REVISION DU SCHEMA DIRECTEUR

D’ASSAINISSEMENT

RAPPORT D’ETUDE

Phase 2.2 : Notice Eaux Pluviales

Date Chargés d’affaires Désignation de la pièce

03/02/2015 BGO C38-302EU141_PH2.2-1a-V2.doc

Maître d’œuvre / Prestataire

17 rue des Diables Bleus

73000 CHAMBERY
Tél. : 04 79 26 59 29 – Fax : 04 79 26 59 30
C38-302EU141_PH2.2-1A-V2.DOC Email : ped@profilsetudes.fr – Site : www.profilsetudes.fr 1/16
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Révision du Schéma Directeur d’Assainissement : Notice Eaux Pluviales – Phase 2.2

SOMMAIRE
1. Introduction........................................................................................3

2. Rappel de la Règlementation des eaux pluviales..................................4

3. Demarche de modelisation .................................................................5

3.1. Description d’un évenement pluvieux ...................................................... 5
3.1.1. La transformation pluie-débit .............................................................. 5
3.1.2. Le ruissellement.................................................................................... 5
3.2. Principe de la Modélisation et pluie de référence .................................... 6
3.3. Hypothèses de calcul ................................................................................. 7
3.3.1. Coefficient de ruissellement ................................................................. 7
3.3.2. Détermination de la pluie décennale ................................................... 7

4. Analyse des zones urbaines .................................................................8

5. Analyse des écoulements ....................................................................9

5.1. Délimitation des bassins versants ............................................................. 9
5.2. Caractéristiques des bassins versants ..................................................... 11
5.3. Détermination des débits de fuite .......................................................... 12

6. Modalite de raccordement pluvial ..................................................... 13

6.1. Principe de la cuve de rétention ............................................................. 13
6.2. Dimensionnement de la cuve.................................................................. 14
6.3. Calcul du débit de fuite ........................................................................... 14
6.4. Calcul du diamètre de la canalisation de fuite ........................................ 14
6.5. Exemple de dimensionnement d’un dispositif de rétention (tableur excel)
............................................................................................................ 15

7. Conclusion ........................................................................................ 15

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1. INTRODUCTION
A l’occasion de la mise à jour de son Schéma Directeur d’Assainissement, la commune du
Périer souhaite définir un mode de gestion des eaux pluviales. Le but final est
d’incorporer au nouveau Schéma Directeur Assainissement un volet pluvial qui jusqu’à
lors n’avait pas été étudié.
L’objectif de la présente étude consiste en :
la définition des modalités de raccordement aux réseaux pluviaux pour les
futurs aménagements passant par la détermination d’un débit de fuite et d’un
volume de rétention individuel
la proposition d’un zonage pluvial applicable pour les futurs aménagements.
Cette étude s’inscrit également dans un but règlementaire. En effet, la réalisation d’un
zonage des eaux pluviales répond à la réglementation en vigueur qui impose la gestion
des eaux pluviales, particulièrement le Code Général des Collectivités territoriales, le
Code de l’Urbanisme, le Code de l’Environnement et la Loi sur l’Eau et les Milieux
Aquatiques.

Ce document constitue un outil de choix et d’orientation de gestion des

eaux pluviales.

Pour rappel, la majeure partie de la commune se situe en zone de risque de crues

torrentielles, de niveau faible à fort vis-à-vis des torrents du Tourot et de Malsane. Un
risque de ravinement et de ruissellement sur versant de niveau moyen est également
présent dans le secteur Champchauzat.
La mise en place d’un tel Schéma Directeur des eaux pluviales permettra d’éviter
l’aggravation future de ces aléas et risques tout en évitant l’apparition de
dysfonctionnements hydrauliques au niveau des réseaux actuels de collecte.

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2. RAPPEL DE LA REGLEMENTATION DES EAUX

PLUVIALES
Il n’existe pas d’obligation générale de collecte ou de traitement des eaux pluviales.
Toutefois :
La maîtrise du ruissellement des eaux pluviales ainsi que la lutte contre la
pollution apportée par ces eaux peut être prise en compte dans le cadre du
zonage d’assainissement défini dans l’article L.2224-10 du Code Général des
collectivités territoriales.
L’article L.211-7 du Code de l’Environnement habilite les collectivités
territoriales et leurs groupements à entreprendre l’étude, l’exécution et
l’exploitation de tous travaux, ouvrages ou installations présentant un caractère
d’intérêt général ou d’urgence, visant la maîtrise des eaux pluviales et de
ruissellement.
Dans le cadre de ses pouvoirs de police, le maire a la capacité de prendre des
mesures destinées à prévenir les inondations ou à lutter contre la pollution. La
responsabilité de la commune peut donc être engagée en cas de pollution d’un
cours d’eau résultant d’un rejet d’eaux pluviales non traitées.
En tant que maître d’ouvrage, la commune peut tout à fait décider d’interdire ou
de règlementer le déversement d’eaux pluviales dans son réseau
d’assainissement, elle a également la responsabilité de la régularisation des
rejets d’eaux pluviales au titre de la règlementation « eau ».
Dans le cadre de la loi sur l’eau du 30 décembre 2006, il est possible de financer les
ouvrages de transport et de traitement d’eaux pluviales grâce à une taxe prélevée sur les
foyers effectivement raccordés.
Au titre de la règlementation « eau », lorsque qu’un projet a une superficie supérieure à
1 ha, le rejet ou l’infiltration d’eaux pluviales est soumis à déclaration (de 1 ha à 20 ha) ou
à autorisation (supérieur à 20 ha) (rubrique 2.1.5.0 de l’article R.214-1 du Code de
l’Environnement).
Dans le cas où le rejet se fait dans un cours d’eau, un fossé ou par infiltration, il
appartient au maître d’ouvrage du projet de mettre en place la procédure au titre de la
règlementation « eau ».
Dans le cas où le rejet se fait dans un réseau préexistant, le maître d’ouvrage du projet
doit avoir une autorisation de rejet de la part du gestionnaire du réseau. Il appartient au
propriétaire du réseau de fixer le débit maximal de rejet admissible dans le réseau, il lui
appartient également de faire les démarches au titre de la règlementation « eau » :
régularisation des rejets existants, procédure de déclaration ou d’autorisation pour de
nouveaux projets, porter à la connaissance du Préfet le raccordement de nouvelles zones
sur le réseau.
Enfin, tout projet doit avoir des mesures compensatoires, lorsqu’il augmente le volume
ruisselé par une imperméabilisation des surfaces, l’augmentation du débit par des
canalisations, etc., tels que la mise en place d’ouvrages de rétention, la détermination du
débit de rejet adapté, un traitement des eaux pluviales, etc.

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3. DEMARCHE DE MODELISATION

3.1. DESCRIPTION D’UN EVENEMENT PLUVIEUX

3.1.1. La transformation pluie-débit

Le ruissellement de surface se produit lorsque l’intensité des précipitations dépasse la
capacité d’infiltration du sol. Pendant un épisode orageux, après dépassement de la
valeur limite de saturation, on assiste alors au remplissage des micro-dépressions à la
surface du sol puis à l’écoulement, la réponse des cours d’eau est très rapide. Un
deuxième type d’écoulement superficiel existe : lors du prolongement d’un épisode
pluvieux, l’écoulement hypodermique se rapproche de la surface jusqu'à ce que la
saturation concerne l’horizon superficiel du sol.
Les relations pluie débit évoluent lors des différentes phases de l'averse :
L'imbibition est caractérisée par une infiltration qui dépend de la nature et de
l'occupation des sols, du relief et du degré de saturation du terrain
La phase transitoire correspond à la constitution d'un stock d'eau (qui peut être
important sur les terrains de pente < 1%), avant d'obtenir la mise en pression
nécessaire au ruissellement.
Le régime permanent est obtenu par une intensité, un ruissellement et un
écoulement constants.
La vidange intervient à la fin de l'averse par un prolongement dans le temps
des apports d'eau décroissants. Plus le parcours dans le bassin versant sera long
et son relief faible, plus la phase de vidange sera longue.
Ce phénomène de saturation se manifeste après le début de l'averse.

3.1.2. Le ruissellement
Lors d’une pluie, l’eau se déplace dans et entre les zones de stockage qui représentent
des zones d’interception en surface, dans le sol et en milieu souterrain. Un certain
pourcentage de pluie arrivant au sol engendre le ruissellement de surface, le restant
s’infiltre ou est perdu par évapotranspiration. Le ruissellement est plus fort dans les
zones où le sol est imperméabilisé.

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3.2. PRINCIPE DE LA MODELISATION ET PLUIE DE REFERENCE

Pour modéliser le phénomène d’écoulement, nous avons utilisé la méthode dit

« méthode superficielle » prescrite par l’instruction technique de 1976 relative aux
réseaux d’assainissement des agglomérations. Cette méthode est basée sur l’application
de la formule de Caquot permettant de calculer le débit de pointe de ruissellement
exprimé en m³/s et qui intègre dans son calcul :
les caractéristiques morphologiques des bassins versants étudiés (longueur
hydraulique, pente, imperméabilisation…)
l’intensité de la pluie de référence testée (définie par les coefficients de
Montana du secteur géographique concerné).
La validité du calcul est avérée tant que le réseau ne soit pas en charge. En posant
l’hypothèse que cette condition hydraulique soit respectée, les volumes ruisselés et le
débit de pointe ont été déterminés pour une période de retour de 10 ans, autrement dit
la pluie décennale.
Le choix de cette pluie fait référence aux préconisations de l’instruction technique de
1976 qui considère que les investissements réalisés pour faire face à une pluie décennale
sont inférieurs aux coûts des dommages qu’ils permettent d’éviter. Au-delà, la balance
est susceptible de s’inverser.
Par ailleurs, des degrés de protection moindres restent acceptables pour des zones
modérément urbanisées et où la pente limite les risques de submersions et des degrés de
protection supérieurs sont appliqués pour certains secteurs à enjeux tel qu’un centre-
ville.
Ainsi, dans le cadre de cette étude, la démarche de travail est la suivante :
Délimitation du ou des bassin(s) d’apport (bassin versant)
Détermination des coefficients de ruissellement
Définition des caractéristiques de la pluie décennale
Calcul du débit de pointe à l’exutoire des bassins en l/s
Calcul du débit de fuite spécifique en l/s/ha
En cas de nécessité, sur des secteurs à enjeux dépourvus de réseaux pluviaux, nous
proposerons des scénarii d’aménagement de réseaux de collecte pluviaux, dimensionnés
par le biais de la formule de Manning-Strickler.

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3.3. HYPOTHESES DE CALCUL

3.3.1. Coefficient de ruissellement

Le tableau ci-après présente les coefficients de ruissellement, exprimés en %, pour
chaque type de surface susceptible d’être rencontré.
nature de la surface Coefficient de ruissellement

Surfaces boisées 5%

Prés sur sols terreux – Parcs - Jardins

Pente < 7% 15 %
Pente > 7 % 20 %

Résidentiel
habitat dispersé 30 %
lotissements 40 %
Hameaux 50 %
collectif 60 %

Surface totalement imperméable 90 %

3.3.2. Détermination de la pluie décennale

Afin de déterminer un débit de pointe pour chaque bassin versant, nous avons employé
la méthode de Caquot. Cette méthode s’appuie sur la définition d’une pluie de
référence : la pluie décennale dans notre cas ; traduite par les coefficients dits de
« Montana ».
Ces coefficients sont issus d’une analyse statistique fine relative à l’historique des
précipitations sur un secteur géographique donné. Dans notre cas d’étude, nous avons
utilisé les coefficients de Montana de la région Grenobloise au niveau de la station
météorologique de Saint Martin d’Hères.
Pour une pluie décennale d’une durée comprise entre 6 minutes et 6 heures, les
coefficients de Montana utilisés sont les suivants :
a = 5,58
b = 0,58
La durée de la pluie a été déterminée à partir du temps de concentration caractéristique
des bassins versants.

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4. ANALYSE DES ZONES URBAINES

Un état des lieux des écoulements pluviaux a été réalisé. La majorité des zones
urbanisées, notamment celles où l’urbanisation est dense, disposent d’un réseau d’eaux
unitaires. Ces collecteurs unitaires sont équipés de grilles qui collectent les eaux pluviales
de la voirie et des habitations.
Le rejet des collecteurs s’effectuent dans le milieu naturel, c’est-à-dire les torrents du
Tourot et de la Malsanne.
Certains secteurs urbanisés ne disposent pas de collecteurs. Toutefois, il s’agit de secteur
où l’urbanisation est moyennement ou peu dense et où l’infiltration à la parcelle est
réalisée.
Sur la commune, quatre zones peuvent être différenciées et correspondent aux secteurs
décrits ci-après :
Daurens
Un collecteur pluvial de 210 ml est présent au niveau du hameau des Daurens et 140 ml
de réseaux unitaires collectent les eaux pluviales. Les rejets s’effectuent au niveau d’un
seul exutoire vers le torrent Malsanne. Aucun projet d’urbanisation spécifique n’est prévu
sur ce secteur à l’avenir. En application du RNU, l’urbanisation future s’effectuera en
continuité du hameau et pourra également faire l’objet d’une densification de l’habitat.
Rambauds
Les réseaux sont de type unitaire. Les rejets s’effectuent au niveau d’un seul exutoire
vers le torrent Malsanne. Aucun projet d’urbanisation spécifique n’est prévu sur ce
secteur à l’avenir. En application du RNU, l’urbanisation future s’effectuera en continuité
du hameau et pourra également faire l’objet d’une densification de l’habitat.
Chef-Lieu
Un collecteur pluvial de 210 ml est présent au niveau du Chef-Lieu et 2 860 ml de réseaux
unitaires collectent les eaux pluviales. Les rejets s’effectuent au niveau de 7 exutoires
distincts vers le torrent du Tourot et de la Malsanne. Aucun projet d’urbanisation
spécifique n’est prévu sur ce secteur à l’avenir. En application du RNU, l’urbanisation
future s’effectuera en continuité du Chef-Lieu et pourra également faire l’objet d’une
densification de l’habitat. Néanmoins, ce secteur présente un enjeu particulier puisqu’il
concentre de nombreuses habitations, infrastructures publiques et revêt d’un intérêt
touristique.
Doras – Dessous La Roche
Les réseaux sont de type unitaire. Les rejets s’effectuent au niveau de deux exutoires vers
le torrent Malsanne. Aucun projet d’urbanisation spécifique n’est prévu sur ce secteur à
l’avenir. En application du RNU, l’urbanisation future s’effectuera en continuité du
hameau et pourra également faire l’objet d’une densification de l’habitat.

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5. ANALYSE DES ECOULEMENTS

Chaque secteur a été étudié individuellement afin de déterminer les caractéristiques des
bassins versants en situation actuelle. L’objectif est de définir les aménagements
nécessaires lors de la future urbanisation afin de ne pas perturber la gestion actuelle des
eaux pluviales. Nous partons donc du principe que les aménagements futurs ne devront
pas dégrader le fonctionnement du système d’évacuation actuel.
A noter : aucun dysfonctionnement des réseaux d’eaux pluviales n’a été constaté par le
service technique communal en l’état actuel.

5.1. DELIMITATION DES BASSINS VERSANTS

A partir des données topographiques disponibles et des différents points d’exutoire des
réseaux de collecte existants, 6 bassins versants ont été définis et englobent les zones
urbanisables étudiées.
Fig. 5-a Délimitation des bassins versants étudiés
Secteur Daurens

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Secteur Doras – Dessous La Roche

Secteur Rambauds & Chef-lieu

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5.2. CARACTERISTIQUES DES BASSINS VERSANTS

Chaque bassin versant est caractérisé par un coefficient de ruissellement qui dépend des
caractéristiques du terrain ainsi que des éléments imperméabilisants présents sur celui-ci.
Les deux tableaux ci-après récapitulent respectivement les caractéristiques géométriques
et le calcul des coefficients de ruissellement des différents bassins versants.
Fig. 5-b Caractéristiques géométriques des bassins versants

Géométrie des BV
Longeur
Surface
BV Pente (%) hydraulique
tot. (ha)
(m)
A 3,7 13,0% 300

B 1,7 3,5% 200

C1 7,1 5,0% 200

C2 7,8 7,0% 450

D 1,2 5,0% 200

E 2,5 7,4% 270

F 1,1 37,0% 135

Fig. 5-c Coefficients de ruissellement (détermination à partir d’une photo aérienne)

Impérméabilisation actuelle des BV

Coefficient de Coefficient de Coefficient de Coefficient de
% autre
BV % voirie ruissellement % Bâtiment ruissellement ruissellement ruissellement
surface
voirie Bâtiments autre surface global
A 10% 0,8 7,00% 0,9 83,00% 0,2 0,31

B 15% 0,8 14,00% 0,9 71,00% 0,2 0,39

C1 15% 0,8 12,00% 0,9 73,00% 0,2 0,37
C2 15% 0,8 12,00% 0,9 73,00% 0,2 0,37

D 10% 0,8 3,00% 0,9 87,00% 0,2 0,28

E 8% 0,8 8,00% 0,9 84,00% 0,2 0,30

F 10% 0,8 12,00% 0,9 78,00% 0,2 0,34

Le coefficient de ruissellement global et les caractéristiques géométriques d’un bassin

versant permettent de déterminer le débit de pointe à l’exutoire du bassin ainsi que le
débit de fuite spécifique. La méthode de Caquot est utilisée à cet effet.

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5.3. DETERMINATION DES DEBITS DE FUITE

Le débit de fuite spécifique correspond au débit de pointe actuel calculé au niveau du

bassin global ramené à une surface arbitraire d’un hectare. Il représente ainsi le débit de
pointe généré par une surface d’un hectare lors d’un épisode pluvieux exceptionnel
(période de retour décennale).
Comme présenté précédemment, la méthode de Caquot permet de calculer les débits de
pointe décennale et les débits de fuite spécifiques.
Les résultats de calcul sont présentés dans le tableau suivant.
Fig. 5-d Débits de pointe décennale et débit de fuite

Débit de pointe décennale

Débit Débit fuite
BV Débit (l/s) spécifique retenu
(l/s/ha) (l/s/ha)
A 590 159

B 290 171

C1 1420 200

C2 1080 138 125

D 150 125

E 336 134

F 383 348

Afin d’assurer une marge de sécurité et faciliter l’application d’un futur règlement des
eaux pluviales, nous proposons d’homogénéiser les débits de fuite à une valeur unique
de 125 l/s/ha. Le débit de fuite le plus pénalisant est ainsi généralisé à l’ensemble du
territoire communal.

Nous proposons de retenir un débit de fuite de 125 l/s/ha sur

l’ensemble des secteurs de Le Périer qui sont raccordés à un système de
collecte des eaux pluviales (réseaux unitaires, pluviales, fossés…).

Un plan de zonage des eaux pluviales a été réalisé délimitant les zones urbaines pour
lesquelles le raccordement aux réseaux d’eaux pluviales et unitaires est possible sous
réserve de respecter un débit de fuite de 125 l/s/ha.

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6. MODALITE DE RACCORDEMENT PLUVIAL

La collecte des eaux pluviales ne présentant pas de dysfonctionnement en l’état actuel,
l’application d’un débit de fuite auprès des futurs aménageurs permettra de maintenir le
bon état actuel du service de manière pérenne.
Le respect d’un débit de fuite se traduit par la mise en place :
d’un dispositif d’ajutage afin de réguler le débit de rejet aux réseaux pluviaux ;
d’une cuve de rétention afin de stocker et restituer progressivement la charge
hydraulique.
Afin d’adapter le volume de la cuve de rétention à chaque futur projet d’aménagement,
une fiche méthodologique a été mise au point (voir annexe 1).

6.1. PRINCIPE DE LA CUVE DE RETENTION

Le principe retenu pour la gestion des eaux pluviales à la parcelle est la cuve de rétention
à débit régulé.
Le principe de fonctionnement est le suivant :
L’ensemble des eaux pluviales de la parcelle sont collectées dans une cuve dont
le volume est fonction de la surface imperméabilisée,
La cuve dispose d’un orifice de sortie qui assure un écoulement des eaux de
pluie à un débit maximum fixé,
Ces eaux de pluie sont dirigées soit vers le réseau pluvial soit vers un exutoire
naturel,
Note : aujourd’hui des personnes sont intéressées pour la réutilisation de l’eau pluviale. La
cuve de rétention avec débit régulé n’est pas incompatible avec la réutilisation. En effet un
volume de la cuve peut être réservé à la réutilisation, et l’eau pluviale ne s’écoule au débit
fixé qu’à partir du moment où le volume d’eau dans la cuve est supérieur au volume de
réutilisation choisi.

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6.2. DIMENSIONNEMENT DE LA CUVE

Le volume de la cuve de rétention se calcule de la manière suivante (remplissage des

cellules grisées).
Fig 6-6-a : Tableau de calcul du volume du bassin de rétention

Surface Coefficient de
Dimensionnement de la cuve Rétention unitaire (L/m²)
(m²) ruissellement associé

Emprise au sol construite - 0,95 25

Terrasse, allée, parking ou route

en bitume, macadam, béton,
- 0,85 25
ciment, carrelage, pierres jointes
etc.

Allée ou route gravillonnée - 0,7 20

Volume de la cuve (m3) -

Ce calcul ne prend pas en compte la part d’eau pluviale stockée à des fins de réutilisation
par le particulier. Il s’agit du volume minimum à stocker et restituer à un débit régulé.
Cependant chaque particulier peut décider d’avoir à disposition ce volume d’eau pluviale
et commencer à ne déverser à un débit régulé qu’à partir d’un volume plus important.

6.3. CALCUL DU DEBIT DE FUITE

Le calcul du débit de fuite de la cuve se calcul à partir du débit de fuite retenu pour la
zone considérée qui est ici de 125 l/s par hectare aménagé.
Le débit de fuite varie au prorata de la superficie des aménagements projetés.

6.4. CALCUL DU DIAMETRE DE LA CANALISATION DE FUITE

Une méthode approximative permet de calculer le diamètre de la canalisation de fuite de

la cuve. Cette méthode utilise la formule de mécanique des fluides de Bernoulli avec des

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Sarl au Capital de 20 000€ - APE 7112 B
SIRET 48468779300022 - RCS Chambéry B 484 687 793 – N° TVA INTRACOMMUNAUTAIRE FR 23 484 687 793
 Commune du Périer
Révision du Schéma Directeur d’Assainissement : Notice Eaux Pluviales – Phase 2.2

hypothèses simplificatrices. Ainsi le débit de fuite n’est pas garanti de rester constant à la
valeur souhaitée.
Afin de faire ce calcul, la personne souhaitant réaliser a besoin comme donnée de la
hauteur de sa cuve de rétention.

6.5. EXEMPLE DE DIMENSIONNEMENT D’UN DISPOSITIF DE RETENTION

(TABLEUR EXCEL)

Considérons une construction neuve avec les caractéristiques suivantes :

Emprise au sol : 150 m²
Terrasse dallée : 30 m²
Une allée avec parking gravillonnée : 70 m²

Le calcul donne un volume de cuve de rétention nécessaire de 6 m3.

Le débit de fuite autorisé est de 125 L/s/ha, soit 3,1 l/s.
Le particulier se renseigne sur les cuves et en trouve une de ce volume d’une hauteur de
2 m.
Il devra donc mettre en sortie une canalisation de diamètre 25 mm.

7. CONCLUSION
Cette présente étude a permis d’étudier le fonctionnement actuel de la gestion des eaux
pluviales et de déterminer les modalités de raccordement des futurs aménagements sur
la commune du Périer.
Pour pérenniser le bon fonctionnement actuel de la collecte des eaux pluviales et éviter
l’aggravation à l’avenir des phénomènes de crues torrentielles, un débit de fuite de
125 l/s/ha est préconisé pour les nouvelles constructions sur l’ensemble de la commune.
Pour permettre aux futurs aménageurs de dimensionnement correctement leur dispositif
de rétention à la parcelle, une fiche technique format xls a été réalisée.
Une proposition de plan de zonage des eaux pluviales a été réalisée dans l’objectif de
délimiter les zones où les futurs aménageurs seront tenus de respecter un débit de fuite
avant rejet aux systèmes de collecte des eaux pluviales.

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ANNEXE
Annexe 1 : fiche de dimensionnement d’un dispositif de
rétention individuel

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