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(TYPOGRAPHIE)
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ADHËMARD LECLÈREm
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LES
CODES CAMBODGIENS
M. DOUMER
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tatU~M~UB GÉNËMAL
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M. DUCOS
Ht's!dent supérieur de France au Cambodge
TTC~B~JE J
PARIS
1898
ERNEST LEROUX, ÉDITEUR
28, Rue Bonaparte, 28
K. ATYMONIER
E. LURO
7'
Le Pays d'Annam. Etude SMt' <'ot'~ftMMf[<tOMpolitique et sociale des
~KM<tM)t'<es.
Seconde édition. In-89, av<c carte. 8 tr.
J. MOUHA
C. PAUIS
P.-L.-F. PmLASTRK
En cours de publication
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DU MKMH AUTE!JH
DRO)T
CAMRODCtj~N (L): RM:)M)inj: LACc~UN.uj'ff:: DANSLE MAntAGE,
f.)':s Su<:o':ssjoNs, !.MM))()N.\T!ONS).– Paris, f8i)4, brochure in-8" de
:!(! pages. (Tirage a part d'un article paru dans la NoM)'eM('7<<'rMe
At.s~ot'tf/Mef/e Droit /)'H«j'f«.s' <<~t));) Librairies Augustin Cha)):
)nc!etL.Laroxe.
B!~<e<)~~e/tf~oc)~('<<)')/<t</)/(,if'<<<)M)j)K''co~'<t;<f~;f<~t'.
CAM)!ODC)< CONTKS r;T !.É(:KXt)HS. Paris, i8')4, )ioui!!on, i voUn-8"
raisin, :!08-i\ pages.
DEUX CONTES !Nf)0-CH)N"IS L.\ S.\N)~n: u'Ou ~.e Cu)~<' <~)~.
'/f'Ct')if~'t'«<))J;–PuAX<iYAr<(./(.t/{'~)tft);(/–nroc)iure, tirage
a part de deux contes pubties par ta
7!et'Mf'<7W<t<t<<'t))i.s~o~f(~t)-M.
Paris, )8'J8, Ernest Leroux.
RECHEROiES SUR LES <)R)C)KES RRAOMANtQUES nES LOIS
CAMHOitCJENXES. – itrochure in-8", tirage a part d'un article
paru dans la A'()tfrt'e/}t'M;fc/<ts<n)'t'f/)<f;f/<()~/<'n))<'t<t'.sf~(')-f(if-
.f)'. – Paris, i8!)8, Ernest t.eroux et Laro/.c.
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t.Hm'DU))I8!A('<:A!\)!!<)!)(:M. t vui.in-S".
ADHËMARD LECLEiŒ
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PRÉFACE
el nos commer-
peuple cambodgien, si nos industriels
çants. qui sont appelés ildevenir ses éducateurs. demeu-
rent des étrangers nu milieu de lui, n'étudient ni sa
tégislation, ni sa religion. ni sa morale, et s'ils adoptent
les idées heureusement surannées de l'importation au
Cambodge des codes français et des procèdes de gouver-
nement que ta France a choisis pour elle-même, mais
a des
qu'elle n'a certainement pas le droit d'imposer
nations dont les mœurs sont plus simples et les habi-
tudes de vie moins complexes, a des nations qui ont )e
droit de nous demander notre respect pour tours fois,
a t:ut
pour )eurs usages, et qu'on les connaisse tout
avant de prétendre les réibrmer.
C'est aussi pour mettre nos résidents et nos admi-
nistrateurs. mes collègues, a même de comprendre, de
deviner, de pénétrer ce peuple et de t'estimer, que je
de
publie la traduction de ces lois curieuses a tant
titres, si pleines d'enseignements utiles et si propres a
rendre plus large, plus libérale notre action, et plus
saine, plus exacte la direction que nous voulons donner
a ses atïaires qui sont aussi les nôtres, .t'espère que
mes collègues accueilleront mon travail avec quelque
'sympathie et qu'ils me sauront gré de l'avoir entrepris.
.le désire de mon côté qu'il leur soit utile, qu'il les aide
dans leur tâche et qu'il leur donne ce que je voudrais
voir en nous tous de l'estime pour ce peuple, dn respect
son
pour ses lois et ses coutumes, et de l'espoir en
relèvement par la Fiance et par nous qui la servons.
PR~FACR X)I
ÂDHHMARD LKCLÈRM.
)
f" &p<eMt6rejr~
LES
CODES CAMBODGIENS
PREMIÈRE
PARTIE
INTRODUCTION
TITRE 1er
GRAND PRÉAMBULE
baupit', maître
suprême de toutes les existences humaines,
ayant été sacré roi, aussitôt en possession du pouvoir royal,
ordonna de rassembler tous les textes de lois, retint le
Za/~Aana 2t'n<ïp/t~ca c'est-à-dire le CA6<itp-<ïM ZMmno~
(la loi concernant les dettes), puis il confia les autres à l'oknha
Màha Vinîchchhay thîpdey, afin qu'il les conservât". Ces
lois passèrent entre les mains de l'oknha Kotta réach, qui
devait les reviser, mais il mourut en l'année de la Chèvre
(1869), avant d'avoir fait ce travail, et l'oknha Pîphéak
vînîchchhay mourut plus tard avant de l'avoir achevée
IV. -Alors, le samedi, premier jour de la lune croissante
de Pisakh de l'année du Singe (1870 de notre ère), le roi
(Noroudàm) étant sorti de ses appartements et s'étant assis
sur le trône du Tévéa vînîchchhay étant entouré de la
famille royale, des princes, des dignitaires, des conseillers
royaux, des astrologues, des lettrés et de tous les officiers
toujours à son service, prononça les paroles suivantes
« Dans ce monde-ci, tout roi régnant doit éclairer son
royaume sur les lois et les coutumes qui ont été établies et
laissées par les anciens rois, dits mâha krasat pîdœum
Il
peuplé par les prohm qui, étant morts dans le royaume des
1 Enpali thâna,séjour;~<ntrbrillant,c'est-à-dire
le cielétoile.
En pâli MtmmtMMM'atMessMo, le cinquièmedes paradisdes deva-
loka.
3 Dieu-roidesdieuxMtMHtMMM'att.
Huit milleannéesdivinesde trois cent soixantejours, de chacun
huitcentsannéeshumaines,soit 8.000x 360x 800= 2.304millionsannées
humaines.
En pâli tusitadevaloko,le quatrièmedes paradisdesdevaloko.
En pali jM<'<tp<M'<tmo6M<am,saintset eminentsesprits.
Je ne voispasce quepeut signifierle motSan Dosme paraitêtreun
diminutifdumotD<Mœ«a.
8Quatremilleannéesdivinesde trois cent soixantejours, de chacun
quatrecentsannéeshumaines,soit 4.000x 360x 400= 876millionsannées
humaines.
En pali ~amadeo~oto,le troisièmeséjourdesdevaloko.
GRAND
PRÉAMBULE 9
Peut-êtrele ta<-a)t<<t<ctp/ta<o,
notreartocot'pK.s
tM~W/bMa: le motkêv
signifieici « éclatantD.
En pâli pfM'a maMbodhi,le saintet bienheureuxarbrede
s:t't H<îs<!
la grandescience le banian(/!c!Mrett~tOM) sous lequel Gautamadevint
Buddha.
3 En pâli SMsm,tête, front en cambodgien(Mn,territoire do<
terre frontdela terre.
GRANh PHËAMBUt.E H
ï'MMtM-tMMtM.
Deneufheuresdu soirà minuit.
Deminuità trois heuresdu matin.
4Verscinqheures.
L'tndeet l'!ndo-Chme, le continentdu Sud.
c'est-à-dire
le continentdu Nord.
L'{y«<M'<!<;<M'!K!<po,
Lecontinentdel'Ouest.
Enpali<M«)/o,cadet,ou le plusjeune.
Lecontinentde l'Est.
"En palic/M«am (?).parasolduroisuxerain.NousMansvn plus
«d/t«'<?Ja
hautquece princese nommaitPréasNot-osa;le nomqu'onlui donneiciet
sontitrede roi suzerain,deroi aine.
CRANUt'RÉAMm'LE 19
4 ~7 t ,1. 7.:
Chômpu-thvip, ayant eu dix garçons, partagea le royaume
entre eux, moins une part qu'il conserva pour lui. L'aîné,
nommé Sàmdach préas réach bat Chbang n'eut point de
part mais il reçut le titre de Préas maha Obbaréach'.
Les cent rois, trop vieux pour pouvoir, comme par le passé,
se rendre visite tous les jours, prirent l'habitude de s'en-
voyer des ambassadeurs qui voyageaient avec une grande
célérité, et cela permit aux rois de ne plus se visiter qu'une
fois tous les sept jours, puis qu'une fois tous les ans. Alors,
leur science diminua, leurs vertus aussi, et il arriva qu'ils ne
surent plus s'élever et voler dans les airs.
Enfin, les Sàmdach préas réachéa, fils du Sàmdach préas
réachéa Not, fils du Préas bat sarrulach préas màha Sàm
Nhuti réach, cessèrent tout à fait de se voir et finirent par ne
plus se considérer comme appartenant à la môme famille. Les
habitants des pays ditïèrents, se nourrissant diiïéremment,
le langage lui-même s'altéra et bientôt fut di fièrentd'un peuple
à un autre c'est pour cette raison qu'il y a maintenant cent
nations dans le Chômpû thvip.
Le Préas re~cA PJ/!g's~ coda' ditque le Préas bat sàmdach
moha Sam Nhuti réach est le promuigateurdu Preas ?VtomnM
satth.
Dupaliparo'd/MMtMfMfM/MM),
le précieuxHvrede la loi.
PHËAS THOMMA SATTH 21
Dupali««aro.
JtfMiamorigine;gottam,famille,lignage.
SfMcM branche,catégorieso«sm,famiHe.
Saintdécretroyaldu grand-père.
Du palipf!M)Mt«t,
ordonnance, préceptesainteordonnance royale.
Du paliMiMttom, ordre, commandement, instruction;< Lois-ordon-
nancesroyales ou Code desordonnances royales.»
DupalipOMM<t, sagesse;livrede la sagesse.
»
26 tNTMHUC'HON
EYNTAPHËAS' 1
« Eh 1
fique palais. L'imiriortel Indra (Eyntréa) lui répondit
vous autres tévobots, qui dirigez les hommes et les femmes
et les invitez à marcher dans la voie droite, écoutez Que
celui qui désire avoir ce palais s'en aille renaître au monde
des humains, et qu'il y devienne juge; s'il rend la justice avec
exactitude et droiture dans le monde des hommes, il pourra
M
après sa mort renaître ici et habiter ce magnifique palais.
Le tévobot ayant entendu cette réponse, salua Indra et s'en
retourna chez lui.
II. Plus tard, quand ce tévobot eut achevé sa vie (de
bienheureux), il mourut et il alla de suite s'incarner dans le
sein de la femme d'un petit juge du royaume de Bénarès
("Pear~nn~s~. Quand, étant rené, il fut devenu un homme,
il fut chargé de remplacer son père qui était devenu vieux. Or,
il arriva qu'il était très embarrassé et très soucieux de juger
les affaires qui se présentaient à son tribunal, conformément
à la justice, à la vérité et au Préas Thomma satth. Indra,
voyant son embarras et sachant que ce petit juge était l'ancien
tévobot (dont il a été question ci-dessus) résolut d'éclairer sa
conscience et de lui donner les moyens de bien régler les
aiïaires de justice. Alors il prit une forme humaine, descendit
du ciel et alla se placer devant le petit juge « Vous avez, lui
dit-il, l'intention de marcher dans la voie droite; je suis
content de vous et je viens vous aider, afin que vous puissiez
toujours régler les ailaires de justice conformément à la loi. »
Le petit juge en écoutant les paroles de cet homme, le regar-
dait, lui trouvait quelque chose de particulier, observait qu'il
ne clignait point des yeux et se disait en lui même « Cer-
tainement celui-ci n'est pas un homme ordinaire; c'est proba-
blement un tévoda descendu du ciel pour me parler. » Il lui
dit « Je vous remercie beaucoup de votre bonté, je suis heu-
reux de vous voir, mais dites-moi qui vous êtes, car vos
paroles que j'ai entendues sont bien éloquentes et ne ressem-
blent guère à celles des hommes. Indra répondit « Je suis
l'immortel Indra et je suis venu à vous pour vous faire
connaître le Za&Mana ~n~opAeas. » Puis, avec sa douce et
sur terre,passent,au
quand ils apparaissent
Lesêtresextra-humains,
Cambodge, pourne pasbattredespaupières.
30 ~TMUUCTtON
yM«/tt</tOH«'.
DEUXIÈME PARTIE
LOIS CONSTITUTIONNELLES
TITRE
<
PRHAS RËACHMAKRŒT PRAPRAPHISËK DU PIŒAS SAUHUÔPËAMN
ips
les viRtHes.tes (c/~sMm, c/i
vieilles, les femmes des mandarins (c/~sMnt, c/tttmMac,
/t7ton~mg').Et toutes ces dames lui dirent « Nousvous prions
de vouloir bien nous recevoir; nous serons toujours sous
vos pieds, et nous venons vous offrir nos corps et notre vie,
nous placer sous votre autorité jusqu'à la fin de notre vie. »
Alors, les àk yéay, les chastùm lui souhaitèrent gloire
et prospérité, puis les préas snàm, srœngkéa, bàrivéa et
chûmtéav khonéang vinrent lui souhaiter gloire et prospérité.
Quand le roi entra en sa chambre a coucher (A-r<î~préas
MnMm), les femmes de la chambre (préas sf~m ~ont/M~, cha-
cune selon sa fonction, lui présentèrent, des plateaux à pied
de bétel toutes
(préas péan préas srey) contenant des chiques
préparées, des plateaux à pied contenant des cigarettes (préas
stî/x~K~'eas sre~), des plateaux contenant des bols d'or pleins
d'eau (dits p?'<~ss/'ajojM'eas sf~os), des plateaux portant
des bols d'or couverts et remplis d'eau (dits préas st/pean
rJacA), des bagues dites Pr~ïs <omro?:g-),des éventails (dits
préas ptc/to~), des oreillers (dits préas s~'), des parfums
de toilette (A-retng-s~m-), des plateaux à pied portant des
sàmpot (péan préas pos), des plateaux à pied portant des
à
écharpes ou des vêtements (pe~np/'easp/t~sar), des plateaux
pied portant des serviettes de toilette (péan préas sa~aM).
Les ~Anea y!g'ear Ar~a /)r<'n.s&~K~H~(agents chargés de
la garde de la chambre à coucher), entrèrent alors dans la
chambre à coucher pour y tout nettoyer, balayer et préparer.
Ceux qui avaient la fonction de préparer les offrandes (A-remg-
bauchéa) y entrèrent aussi pour les préparer.
Une préas snàm (femme de la chambre) portant un chat,
une autre portant une pierre, une autre portant de l'ivoire,
une autre portant une corne de rhinocéros, une autre portant
une courge (<r<~ac/t),une autre portant un plateau à pied con-
tenant du paddy, un autre portant un plateau à pied contenant
des pois, une autre portant: un plateau à pied contenant du
sésame, une autre portant une queue de paon' et une
1 Dieuxet déesses.
TaMta'tMCMM,du pâti datt~maca~o.
La chronique royale donne à cette princesse le titre de Pt'e'a~ SMe~eat
&/MaM)'~et, quand elle fut reine, celui de S~wdsc/t préas p/tMA'~a cod'
si'e~ SMM/ie'ada.
52 LOIS CONSTITUTIONNELLES
Lesdeuxchambellans.
~Leministredestransportspareauet leministredestransportsparterre.
3 Ministrede la justice.
''Ministredu palais.
KRAM PRKAS RËACHtA PRAPDAPHISËK 53
III
RËACH)<:APH!SËK
DU ROI PRËAS CHEYCHKSDHA
coucher et les préas snam, portant les objets dont il a été parlé
à propos de la grande consécration, y entrèrent avec lui.
Le lendemain, le roi, avectoute son escorte, ût le pràteak&œn
comme il a été dit à propos de la grande consécration, mais
on ne tira pas le canon et il n'y eût pas d'éléphants dans ce
cortège. On ne vit pas à ce sacre les pavillons (as?'~?n) des huit
principaux points de l'espace, la fête ne dura pas sept jours et
les dignitaires ne rendirent pas au roi les cachets (qu'ils
tenaient du roi père)'. Ces cinq modifications font que la
cérémonie est dite y'eacAe~p~M~/f.
IV
C'était marquer que le roi père imposait à sot fils les dignitaires
uommés par lui et, peut-être, qu'il entendait gouverner sous ie nom de son
fils.
2 D'après la chronique royale que M. Moura a traduite, le roi qui fut
intronisé en 1629 était le prince chau phuhéa To, fils du roi Sauriyôpéarn,
né en 1603. il était par conséquent, non le fils du roi Préas CheyChésdha mais
son frère.
La chronique royale que M. Doudart a traduite et qui a été puhiiéo
dans Ea;p<orff(M)< et mission de DoMdar( de ~t/t'ee, donne à ce prince le nom
de Chau phnhéa 7fM; ~). Francis Garnier a écrit C/MMp/Mt~eo A'o. Cette
différence dans le nom provient de la confusion très facile qui se fait entre
les caractères ko et <<tqui sont presque semblables. Mais, alors que notre texte
fait ce prince fils du roi précédent, Chey Chésdha, le texte que M. Doudart de
KHAM PRUAS R~ACH~A PHAPDAPHtSËK 57
Lagrée a traduit le dit fils du roi Sauriyôpéarn (p. 30) et M. de Lagrée dans
une note (p. 30) le suppose gratuitement fils de Préas Outey et par conséquent
petit-)])s du roi Sauriyôpéarn. La traduction de M. Moura ne tranche pas )a
question puisqu'aprés avoir fait de Chau phnhéa, le fils d'une femme du roi
Sauriyôpéarn (en i602), il le dit en i629,à propos de son couronnement, neveu
de i'obbaréach frère du roi Préas Chey Chésdha, mort quatre ans avant. Je
crois qu'il faut ajouter foi à ce que dit notre texte, jusqu'alors inconnu, et
conclure avec M. Francis Garnier, que Chau phnhéa .To (ou Ku) était le fils de
Préas Chey Chésdha, né en 1602 denéakhnéangSok. Dans ce cas la chronique
traduite par M. Moura ou sa traduction.ne serait fautive que sur un point
celui de faire néakh néang Sok, femme du roi Sauriyôpéarn, au lieu d'en faire
une des épouses du roi Préas Chey Chésdha. son fils. Cependant pour admettre
ceci, il faut admettre que la chronique royale traduite p:tr M.de Lagrée et celle
traduite part). Moura comportent une même erreur. Il y a cependant quelque
raison de croire à )a véracité du texte dont je donne ici la traduction.
Une autre observation notre texte dit que le roi se fit consacrer tu. même
les textes que M. Doudart de Lagrée et que M. Moura ont eu sous les yeux
disent le contraire. M. Moura a traduit que le jeune roi, âgé de 2t ans,
fut couronné par son oncle i'obbayuréach, et M. Doudart de Lagrée a traduit
que le jeune roi, âgé de 2t ans, fut roi stKMtjjf de son père, qui n'avait pas été
roi, mais qui avait pris la fonction de grand Youmréach, c'est-à-dire de grand-
juge. Ce mot Mt<H~est le mot qui désigne un subordonné si le roi nouveau
était roi ~)Mt:y(!c soit père, il était vice-roi. Par conséquent on ne peut dire
qu'il se couronna tui-même, mais qu'il fut couronné par l'obbayuréach, )e
grand-juge. Ce qui est certain, c'est que la consécration de ce roi fut un aphisêk,
plus modeste, moins cérémonieux, que celui qui a été décrit au chapitre n,
et ne fut pas le grand aphisêk qui a fait l'objet du chapitre i".
On a vu que ces deux cérémonies ne sont pas semblables. On peut être
surpris de cette phrase, mais on verra par la suite que Je couronnement du
roi Préas Srey Thomma fut tont autre que les deux couronnements antérieurs
au sien.
58 LOISCONSTn'U'nOKNELLES
°
V
DUROI
LESSEPTTRESORS
un excellent
toujours avant le roi; 3°elle dispose pour lui
et
repas, puis donne ses ordres aux esclaves hommes femmes,
afin qu'ils aient toujours quelque chose d'utile à faire; 4° elle
est toujours pleine de respect pour le roi 5° elle s'abrite à
son ombre et voit un maître suprême en lui.
VI
LES ÉPOUSES
Un kéatha' dit:
Moi, leTathagata(D~A-o<), j'ai prcehé néang srey Sûchda,
qui est la belle-aile d'Anathabœndik, le riche (sc~~).
Le Buddha lui a dit « 0 néang Sûchda, il y a cinq espèces
de femmes trompeuses Celles qui tuent elles-mêmes leurs
maris; celles qui chargent quelqu'un de tuer leurs maris;
celles qui, avec des complices, tuent leurs maris; celles
et celles
qui trouvent le moyen de faire périr leurs maris; –
qui chargent autrui de faire périr leurs maris.
Ces femmes-là sont appelées A~eatM/t/)~<'a
En outre, il y a encore trois autres espèces de femmes
trompeuses Celles qui s'emparent des biens de leurs maris;
celles qui ne veulent pas travailler utilement; celles qui
ruinent leurs maris. Quand le mari a gagné et amassé des
biens, en faisant du commerce, en cultivant, ou des biens que
le roi, qui est le maître, lui a donnés, ou quand le mari pos-
sède des biens propres que ses méba (parents) lui ont donnés,
toutes ces femmes les font disparaître. A cause de cela, on
les nomme c/tdr ~-y't~t
Celles qu'on nomme les s~'oH p~~ea' sont: les
'DupaIi~a<M,stance.
~H(t(/M.ptH't&o,le settin, ie nourrisseur des pauvres, surnom de Sudatta,
l'éminent disciple du Buddha, qui fit présent à la Sângha du monastère
Jetavano, près de Çravasti.
3 Mpoase féroce, du sanscrit M<Ma&ctet pr«/o.
Épouses voleuses. Du sanscrit corn et priya.
Epouse ennemie (du mari), du sanscrit M<t'Met pn~.
60 LOIS CONSTITUTIONNELLES
du mari;
épouses qui ne veulent pas travailler à la volonté
celles qui sont paresseuses et qui ne veulent pas faire le
ménage du mari celles qui veulent être plus que leur mari
(dans la maison) celles qui parlent avant de réfléchir et
sans se préoccuper des eiîets de leurs paroles; celles qui
sont jalouses; celles qui ont de la haine pour les autres
Celles-ci on les
(femmes) qui rendent des services à leur mari.
nomme s~roH~y'~ea (épouses ennemies).
0 néang Sûchda, toutes ces femmes ainsi appelées iront,
à leur mort, renaître dans l'un des royaumes ducM~or<ï&
Parlons maintenant d'une épouse qui est pour son mari
bonne comme une mère (c/i~ et qui lui marque sa recon-
naissance des bienfaits qu'elle en reçoit des trois manières
suivantes en travaillant utilement pour 'lui et pour son
plaisir; en préparant tout et en soignant bien ses enfants
en veillant sur ses biens afin que rien ne se perde. Cette
femme-ci est comme la mère de son mari.
le
L'épouse qui est comme la sœur cadette de son mari,
montre des quatres manières suivantes en aimant d'amitié
et en amante (!) son mari; en l'aimant comme s'il était son
à son
père et sa mère – en préparant tout pour être agréable
en redoutant la mauvaise réputation. Cette femme-
mari
là est dite la sœur de son mari.
L'épouse qui est l'amie de son mari, le montre des trois
manières suivantes en aimant son mari sans cesser et en
étant toujours gaie avec lui comme s'ils étaient deux frères;
en étant toujours charmante avec son mari en préparant
convenablement toutes choses afin qu'on ne dise pas de son
3
mari qu'il est pauvre. Cette femme-là est dite m~jo~t~ea"
(l'épouse amie).
L'épouse qui est l'esclave de son mari, le montre des quatre
manières suivantes Que son mari soit riche ou pauvre,
qu'il ait ou non des tracas, elle lui obéit toujours comme à
VII
LES CONSEILLERSROYAUX
Sccisasna,du palisila~(Ma)M<m.
Cesdix articlessont les t'~ad/MMtMM, ou vertusqu'un roi doit avoir
et pratiquer (Mna~ charité;s!<sm,moralité,piété; pafiea~o,Iibéra)ité;
<t&/cod/Mj modération;<M):7t;mMt, humanité; MtaN<:jpatience; a~a~stM,
rectitude;maddauam, austérité;et aM')'o(!/MM<t,
tolérance;<<tp0j persévérance.
3 Premierministre,ministrede la justice,ministredu palais,ministre
destransportspar eau, ministredes transportspar terre, et lesdeuxcham-
bellansquiportentlestitresd'oknhaMàhamuntreyet d'oknhaMâhatép.
KHAMPHÈASRÉACHËAt'itAt'DAPmsÈK ?
VIII
IX
Être comme le réachéa sey, c'est être brave, parce qu'il est
brave entre tous les animaux quadrupèdes (cM~~M) ou
bipèdes (<M<). Sa couleur blanche est blanche très pure, sa
couleur rouge est rouge sans aucun mélange d'autre couleur.
On le donne en exemple aux s~o/<~m<< réach ~y'Mo~/c',
qui, quand ils combattent, doivent être d'une grande bravoure,
sans peur, avec la passion de bien servir le Sàmdach préas
mâha khsatr. Ils doivent avoir pitié des autres serviteurs
moins élevés qu'eux et des gens du peuple. Ils doivent renon-
cer aux quatre choses suivantes cA/taK<<M<œ, tos a/ca~o?,
molto a/M<<set phoy a/M~o" et ne jamais les confondre.
Être comme l'aigrette (A-oA-),qui a son idée en se balançant,
son idée rusée, puisqu'elle cherche, par ses manières cares-
santes", à attirer le poisson, à le rassurer sur ses inten-
tions, afin de pouvoir le saisir avec son bec et le manger. C'est
pour le sévokàmat réach barinayôk, avoir son idée quand il
agit, savoir comme l'aigrette, être rusé, savoir séduire~, flatter
l'ennemi, l'amener par la ruse à ce qu'on veut, afin que le roi
soit glorieux et de recevoir de lui des dignités et des biens.
Être comme le corbeau (/«M/<'),qui, quand il rencontre
quelques vivres, ne les mange jamais en silence et crie afin
de prévenir ses parents et ses amis, et qui ne mange qu'après
les avoir appelés. On le donne en exemple, parce que le
sévokamat réach barinayôk, qui accompagne le roi en voyage,
en quelque lieu que ce soit, doit surveiller l'ennemi, ne
commettre aucune imprudence et veiller constamment à ce
qu'aucun ennemi ne puisse s'approcher du roi. Si le roi lui
Dupali Mt'ato,serviteur,suivant;dma(~off!cierroyal,garderoyal;
r~'a, roi,chef;parindyako,prince,gouverneur.
Du pali sga<t,infortunes;les quatre agati sont,d'après les livres
buddhiques chando,la tuxure;doso,la colère;moho,l'ignorance:bhayam,
la peur.
3 Textuellement« Ellea son idéeen se balançant,elle a la ruse de
son idée,en caressantles poissons,afin qu'ilsne craignentpas son cœur,et
de pouvoirles piqueravecsonbecet les mangercommevivres.»
LesmotsthnâmdM~t,queje traduisici par séduireet quej'ai traduits
plushaut par attirer, pourraientêtre traduitsplus exactementpar caresser
doMcemeKt; maisle motcaresseren françaisdonnel'idéed'unecaressede la
chair,ou bien quandil est suivides mots« de la voix», d'unevoixcares-
sante» et le sensest « en se balançant,ellecaressedoucementle poisson.»
70 LOIS CONSTITUTIONNELLES
Du pMiM(a,faux,mensonges.
KHAM HÈACH NH't SATTH 71
Ceux qui, voyant que l'affaire est très ridicule pour autrui,
ne se moquent pas et gardent le silence, qui ont pitié de ceux
qu'elle affecte, comme si cette affaire les concernait.
Celui qui est charmant avec ses amis.
Celui qui rend service à ses amis.
Tels sont les six sortes de gens droits.
g-. – Les neuf espèces de mensonges (/t<M/f) sont
Nier sa peur, quand elle est passée (?).
Nier un meurtre.
Nier avoir fait une chose mauvaise.
Prétendre avoir gagné, quand on a perdu.
Révéler avec mensonge un secret confié.
Nier ses ennuis.
Mentir pour se séparer de son époux.
Ajouter foi aux mensonges d'autrui, puis les répéter.
Défendre ceux qui ont accompli des actions coupables.
Telles sont les neuf espèces de mensonges.
II
patience; et A<t«<Ktt<,
4 Dupali saéchando,empire sur soi; M«!!t<t,
gratitude.
72 LOtSC.ONSTtTUTtON~ELLKS
Loistnférieures;du paliMtto,inférieur;<<ttM<MM,
loi.
KRAM nXACH '<ITf SATT!! 73
III
Ces. dix vertus, sont les dix rajaa/tamma dont gén6ra]ement l'ordre
est celui-ci <M)tam, haute; sHaH~ prête; paricca~o, libéralité; a/~od/tOj
modération; tt)j!AtM!S<bienveillance; Ms)!<t, patience; c'~aMm, sincérité
madaacatH, douceur: <apQ,austérité awod/MMa, justice.
Ce sont les quatre agatis c/taK~o, ~oso, mo/M, ~/ta~aM.
KKAM RËACH ~)Tt SATTU 79
IV
fautes; ceux qui sont sans pitié pour autrui ceux qui man-
quent de bravoure. Tels sont les huit classes de gens que
le roi ne doit ni nourrir ni nommer dignitaires.
d. Le roi ne doit pas nommer les sept espèces de gens
qui suivent les gens qui ont la parole mauvaise; les méchants
qui sont méprisés de tout le monde; les gens avides; ceux qui
n'observent ni le Thomma satih, ni le Réach niti,; ceux qui ne
sont utiles qu'à eux-mêmes ceux qui regardent leurs maîtres
[travailler sans rien faire pour les aider] les menteurs.
Telles sont les sept espèces de gens que le roi ne doit ni
nommer dignitaires, ni nourrir.
e. L'amat nommé par le roi qui est le maître de la vie
et de la terre, s'il trompe le roi, encourra les trois peines
suivantes: il sera dégradé; il perdra ses biens après sa
mort, il tombera dans l'enfer.
Si l'amat est un homme intelligent, le roi le conservera
comme conseiller, et il trouvera sa récompense de trois
manières S'il conseille bien le roi, le roi lui donnera des
honneurs et des esclaves nombreux; il amassera des biens
par les moyens permis par la loi; après sa mort, il ira jouir
des biens du paradis (s~M&a<suor~a).
Que l'amat agisse bien ou mal, c'est le roi près duquel il
est toujours qui en profitera ou qui en souffrira. C'est pour
cette raison que le maître de la terre doit écarter celui qui n'a
pas les cinq connaissances' et qui doit appeler près de lui
celui qui les possède et le nommer son amat. S'il fait ainsi il
sera vraiment la loi visible
II. a. Celui qui est roi doit honorer et nommer aux
fonctions les gens suivants ceux 'qui sont de haute famille;
ceux qui sont vertueux et reconnaissants; ceux qui sont véri-
diques ceux qui ne sont pas dominés par les quatre infor-
tunes °; ceux qui sont charmants et agréables; ceux qui réflé-
chissent avant de décider; ceux qui connaissent parfaitement
le Réach sa«~; ceux qui savent traiter les grandes affaires.
P<!tt<tcM
M<t.
ïWMMtorm, du pali dtM/Md&ammo.
~Ma<o', quisont,onl'a vu plushaut,la luxure,la colère,
du paliasm(<,
la peur.
l'ignorance,
KXAMHÉACitNf'nSAT'H! 81
b. Celui qui est roi doit nommer celui qui a les cinq
qualités suivantes qui est de famille vraiment noble qui
sait mesurer par coudées et par brasses, bien soigner, bien
garder et bien surveiller les biens royaux qui connaît les
hautes familles; qui sait bien diriger les travaux et les bien
faire achever; qui a le cœur juste et qui est incapable de
tromper soit le peuple soit le roi.
c. Celui qui est roi doit nommer, choisir pour chefs de
de la porte parmi ceux qui remplissent les six conditions
suivantes les anciens de préférence aux nouveaux; ceux qui
ont beaucoup d'esprit; qui sont convenables et beaux; qui
savent bien travailler; qui savent patienter et ne jamais se
plaindre soit de la fatigue, soit de ce que ce qu'ils ont à
faire de difficile; qui savent questionner et se renseigner.
Tels sont les gens qu'il faut choisir pour chefs de la porte.
d. Celui qui est roi doit nommer réach M< ceux
qui remplissent les six conditions suivantes ceux qui sont
intelligents et savants; qui savent bien parler; qui sont
braves, patients, réfléchis, et qui savent s'exprimer en termes
choisis.
e. Le roi doit choisir pour trésoriers' ceux qui remplis-
sent les six conditions suivantes bonne mémoire des choses
dites même une seule fois; écriture rapide; bonne écriture;
beaucoup d'esprit et beaucoup d'intelligence belle manière
de s'exprimer bonne orthographe bonne arithmétique.
Telles sont les qualités que doit avoir un bon trésorier.
f. Le roi qui a des sèna 6o<<~ à nommer doit les choisir
parmi ceux qui remplissent les neuf conditions suivantes
beaucoup d'esprit, d'intelligence et de bon sens don de
choisir les endroits favorables à l'établissement des stations
(pMm); secourable et qui n'abandonne jamais ses collègues
tombés dans la pauvreté; bon appréciateur des paroles
malheureuses des jeunes gens véridique gaieté et bravoure;
fidélité au maître en temps de malheurs, de famine ou de
paix; fidélité entre eux;'connaissance des livres Sènéang /fo~'
DupaU)'<t:<t<M<< messagersroyaux.
~aM), peut-êtrele gentiliéd'.4!HM,qui est te nom de fit ville de
Kuvéra,le dieudesrichesses.
6
82 LOIS CONSTITUTIONNHLLEh
et PAo~s hâs (?) Telles sont les qualités qu'on doit exiger
d'un sêna &oMe~.
g. Le roi doit choisir ses cuisiniers et ses cuisinières
(/)fs<?s)parmi les gens qui remplissent les cinq conditions
suivantes appartenir à une famille de cuisiniers depuis leur
grand-père; savoir bien préparer les sauces, les mets, le riz;
bien connaître les formules de cuisine; savoir bien les appli-
quer être accoutumés à travailler à la cuisine du roi.
A. D'un médecin à nommer, il faut exiger les c'inq
conditions suivantes qu'il connaisse le livre des médecins
(péth) et les médecines de longue vie; qu'il sache bien recon-
naître les maladies; qu'il sache bien mélanger et préparer les
médicaments; qu'il soit propre toujours; qu'il soit vertueux
et pieux. Tels doivent être les médecins du roi.
i. Si le roi doit nommer un s<?MtAvtHt<ï< il doit exiger de
lui les sept conditions suivantes qu'il connaisse bien les
besoins de son maître; qu'il soit très propre qu'il ait beaucoup
d'esprit et d'intelligence; qu'il connaisse bien la loi; qu'il
connaisse beaucoup de kàmpî, de loupho kéatha' et qu'il
n'oublie jamais rien.
J. Si le roi a un réach borohœt à nommer, il doit exiger
qu'il remplisse les trois conditions suivantes qu'il connaisse
les ~a/~r~ sdttaphét, grands et petits; qu'il sache bien pro-
céder au &<ïHe/:t'<~on<; qu'il sache les moyens de prolonger
la vie du roi. Telles sont les qualités qu'il faut exiger d'un
individu avant de le nommer réach borohœt du roi.
k. Si on a un A'omo-~eang'"à nommer, il faut exiger de
lui les huit conditions suivantes: qu'il sache soigner lui-même
qu'il soit sage et franc; qu'il ait beaucoup d'esprit et qu'il
connaisse plusieurs langues; qu'il pratique la loi; qu'il con-
naisse plusieurs so"~ pasath; qu'il aime la société des gens
vertueux et reçonnaissants; qu'il ait peur et craigne le maître.
<. Si on a à nommer un dignitaire, un fonctionnaire, on
eux; ils doivent recueillir les amendes, les impôts avec exac-
titude et probité ils doivent marquer de la considération aux
vieux, aux vieilles et aux prith achar. Ils ne doivent pas tour-
menter les gens du peuple et, en tous cas, ils doivent toujours
conformer leur conduite aux sept articles de la Loi.
a. Celui qui est le roi doit savoir concilier les gens du
peuple, examiner avec esprit leurs affaires. Quand il a examiné
l'affaire, il doit sourire avant de parler.
b. Celui qui est le roi doit reconnaître les services
rendus; alors il pourra être le maître du peuple, le commander
et être glorieux et superbe.
c. Le roi doit toujours suivre la Loi il ne doit pas
désirer la fortune avec avidité; il doit célébrer beaucoup de
fêtes. Alors il sera prospère et aura des biens en abondance.
d. Le roi doit connaître les sept <Xng'A', et les sept espèces
de réach fo<y, comme il a été dit. Alors il sera superbe et
glorieux, très certainement, car il saura vaincre les ennemis
du royaume.
VI. – II y a sept bienfaiteurs auxquels on doit de la grati-
tude, ce sont Préas Eyntréa, Préas Chant, Préas Atit, Préas
Péayû-tévoda, Préas Yéamaréach, Préas Màha Sràmûth,
Phûm tévoda vossà vohahaka tévoda – Ce sont ces sept que
le roi doit chercher à inviter et c'est pour parvenir à les égaler
qu'il doit être vertueux et suivre la Loi.
a. Le préas Eynt est le roi de tous les tévodas (dieux).
Le roi doit commander tous ses sujets' comme le préas Eynt
commande les siens.
b. Quand le Préas Atit monte, l'eau se retire et pendant
huit mois il sèche la terre avec ses rayons. Le roi doit faire
comme les rayons du soleil, il doit aspirer les impôts du
peuple.
c. Le Préas Yéamaréach interroge et condamne aux
peines de l'enfer les pécheurs, sans pitié, sans amour et sans
haine. Le roi doit faire comme le Yéamaréach il doit
CnMdt'a~
/Md)'<t; dieude la lune;Aditi,dieudu soteil;~<M,dieudes
dieudesenfers;SctMH<f!)'a,
vents;!'a<Ha, dieude l'océan;jBMm;
devavassa(?)
deva,dieude la terre, de l'eauet de l'air.
X7Mt~O)H
t'Mfh~
86 LOS CONSTH'U'nONNEU.MS
Dieudeseauxet de la pluie.
dontil a été parléplus haut; voyezp.
Lesdix )'<~a<Mt<tntm<! ° < noteH.
Traversdedoigt.
KRAM HËACH NtTf SATTH 87
KRÂM SROK
11
III
tV
Je crois qu'il faut lire ici dix haupéan, deux haupéan à la catégorie
ci-dessous, et un haupéan à celle des matelots, parce que les membres du sêna
botdey ont généralement dix haupéan, et parce qu'il y a trop de différence
entre l'amende de 3) dàmlœng et celle de H damtdpng pour qu'il n'y ait que
deux degrés de différence entre ceux qui en sont passibles.
Le texte porte « un haupéan », mais l'erreur fst évidente puisque les
matelots qui sont passibles d'une amende de 8 dâmtœng et 3 bat sont à un
haupéan.
KRAM
SROK 97
VI
sênaou premierministre
l'Akkamâha
Probablement
KRAM
SROK 99
vn
VIII
IX
sont
muong sont akmœun à quatre haupéan; leurs adjoints
akpéan à deux haupéan; le krala bânchi du chaumuong est'
akluong de un, haupéan; les chauban (chefs de villes ou de
villages) sont akluong à deux haupéan; leurs adjoints sont
akluong à un haupéan; le krala bânchi d'un chauban est
chauluong à un haupéan les conseillers du village sont
chauluong à un haupéan le chef des pol tép, le juge, le
krala bânchi (secrétaire), le chef des kômias sont chauluong
à un haupéan et sont placés sous les ordres du gouverneur.
ART.115. Les adjoints des gouverneurs à neuf ou huit
haupéan sont akmœun à trois haupéan les yokobat, le krala
bânchi, le juge, sont akpéan àdeux haupéan; les chaumuong
ont deux haupéan; leurs adjoints ont un haupéan; le kràta
bânchi d'un chaumuong est akluong à un haupéan; les chau-
ban ont deux haupéan, leurs adjoints ont un haupéan; les
conseillers des villages ont un haupéan et sont chauluong;
les chefs des pol tép, qui sont you, sak ou sarika, le krala
bânchi des kômias, sont chauluong à un haupéan et placés'
sous les ordres du gouverneur.
ART.116. Les adjoints des gouverneurs à sept ou à six
haupéan sont akpéan d'un grade moitié moins élevé que leur
chef le yokobat et le krâla bânchi sont akluong à deux hau-
péan le thomméa pikar qui est kràlapéas à un haupéan; les
chaumuong sont khonmuong à deux haupéan, leurs adjoints
sont khonmuong à un haupéan; leurs krala bânchi sont
chàmbang à un haupéan; les chauban ont un haupéan; leurs
adjoints sont chauluong à un haupéan les conseillers du
village sont chauluong à un haupéan; lés chefs des pol tép,
les chefs des marchands, les sarika, les krala bânchi, les
chefs des kômlas de toutes catégories sont chauluong à un
haupéan et sont placés sous les ordres du gouverneur.
APPENDICE.
– HIËRAKCmE
DESGOUVERNEURS
t Sànthouk
< Tréang
Gouverneurs de 1 dix haupéan.
Thba.ung-Khmùm
Pouthisath (Pursat)
Bà-Phnôm'
Nokor (Angkor) j
Gouverneurs de Samrong-Tong
Préas-Trapéang'
j Prëas-Trapëang*
Sàmbauri t
}~
neuf
neufhaupéan.
haupean.
Ces cinq provinces sont les provinces habitées par les gouverneurs dits
«tac/t <t'atth. chefs des territoires dits dey (terre), qui comprenaient la province
principale qui donne son nom à la terre et des provinces subôrdonnées que
des gouverneurs de neuf, huit, sept ou six haupéan administraient. La terré de
SdM~tO!t<c est, à une époque que je ne saurais préciser, mais il y a moins de
trois siècles, depuis la rédaction de cette ici, devenue la terre de MMpo<t<)f-SMt'
Travinh.
'120 LOIS CONSTITUTIONNELLES
TtAt;
Bâti
Srey-Santhor
Gouverneurs de huit haupéan.
Bilbaur
Kauksés
Ces quatre gouverneurs portent le titre de pnhéa.
'( Phnôm-Penh
Gouverneursde .Bàntéay-Méas sept haupéan.
Lovek
Battambang
Ces quatre gouverneurs portent le titre de c/MHjoM~ea.
Sâmbok
Prey-Krâbas
Prey-Véng
Roléa-Pier
Kômpong-Som
Prey-Kdey
Gouverneurs de Krâkô six haupéan.
Kràng
KIong
Chœung-Prey
Bachey
Sting-Tràng
RômduoI
Ces treize gouverneurs portent le titre de préas.
EXTRAIT DU CHBAPKHONSAL.~1
J'ai cru devoir insérer ici cette loi qui se trouvait à la fin du recueil dit
CMMjpKhon sala, parce qu'il m'a paru être un complément au ~r~m S)'o~
et parce que ce titre de chbap Mon sala est non un titre du recueil, mais un
titre arbitrairement donné à un recueil formé de nos jours.
H y a M dàmlœng dans i ânching.
Je crois qu'il faudrait ici placer t.'Ohbaréach avant la reine mère.
KRAM
SROK i21
1
CHBAP TÛMNÎM PÎ BAURAN'
7't'<tf<<<tOtM
f<'aM<)'<bM.
La traduction de la chronique royale, que àl. Moura a <)onnée dans son
la tante de
Royaume du Camho~e. fait de cette princesse, nommer Angk-Li,
son mari et la demi-smur cadette de son père, le roi Préas batom réaehea, par
un père commun. Orle père de Préas hatnm reac))éa était )'ob)'ayureactt Préas
en i6M,
Outey, assassiné en i6M. D'antre part, il t'a fait accoucher d'une ntte dite
et d'un fils en 1690. Je ne sais s'il faut entendre par Angk-Li la princesse
tn,
Angk-Ley, qui naquit de l'obbayuréach Préas Outey et de néak néang
en i6H6, ou une antre princesse dont la chronique a omis d'inscrire )a nais-
sance. Mais, quoi qu'il en soit. si Angk-Li, épouse du roi Préas Chey chestha.
en t639
est fille de Préas Outey, assassiné en 1638;elle a du naitre au p!ns tard
de son fils;
par conséquent elle aurait eu cinquante et un ans à la naissance
ce qui est inadmissible. Il faut donc déduire de là que la traduction donnée
n'était pas
par M. Moura est fautive et que la femme de Préas Chey chestha
sa tante.
Moins âgée que son père si elle est sa tante paternelle, ou moins âgée
que sa mère si elle est sa tante maternelle.
Cette princesse, donnée comme étant la tante du roi, parait être Angk-Ley,
née en 1636, fille de l'obbayuréach Préas Outey, qui épousa son demi-frère,
124 LOtSCONST)TU'J')OKNEL).MS
le roi Préas hatum réachéa (1656), qui, en 1676, fut contrainte d'épouser
l'assassin de son frère et mari, le roi Préas Chey chét, qu'elle fit la même
année assassiner par des malais.
Autre forme de OHe/utts, 90 dam)œng ou vingt fois 37 gr. 50 d'argent,
soit 7SOgrammes.
CHBAt' TUMNfM Pl BAUHAN 1~5
ces choses et s'entende avec son conseil privé, avec les lettrés,
les /M'e<Mréach /<r~M(les professeurs royaux), les 6oroAo?<
(chapelains), les p/'ea/iM prit (sacrificateurs, bakous), et les
autres dignitaires; puis, d'accord avec eux, décide ce qui doit
être juste, » Puis elle raconta les faits suivants concernant le
<fA:n~as du prince héritier et le <?/<méas des autres princes
et princesses.
RÉc:T1. – Un prince peut naître de r<ï/JMnt<te.s<~ (la
reine) ou d'une préas mo/tcan~ (femme titrée du premier
degré). Ainsi, le roi Préas Réaméa thipdey eut un garçon
d'une femme quelconque; ce prince reçut le nom de Néak
Mén; il était le fils ainé du roi; le roi eut ensuite de sa sœur,
nommée Préas Cham Khsatrey', plusieurs enfants, entre
autres un fils qui reçut le nom de Néak Pôk~ une de ses
monéang, nommée néang Chant, lui donna un fils nommé
Néak Thàm. C'est pour régler le rang de tous ces princes que
fut faite une loi spéciale qui disait « Si le roi a un enfant de
sa première femme, son préas kausakh dit <fA;méas, est de
1 à 8; le roi, s'il est satisfait, peut le porter de i à 9. Si le roi
a un enfant d'une préas monéang, qui est sa nièce, son <~
fMcasest de 1 à 7; si le roi est satisfait, il peut le mettre de 1
a 8, et même de i à 9. Si le roi a un enfant de sa tante, ou de
sa sœur aînée, ou de sa sœur cadette, son méas est de 1
à 8 si le roi est satisfait, il peut être de 1 à 9.
Rt:c!T2. Quand le roi père (/<y'easrcac/t beyda) éleva
sa tante, dite Préas méatdpcha, en dignité, il lui donna
9 sakh, puis l'autorisa à avoir deux porteurs royaux (c/tceHKg-
/j-t!s)du hamac, quatre hommes pour porter son parasol, huit
hommes pour former son cortège à droite et huit hommes
pour former son cortège à gauche, en souvenir de la misère
qu'elle souffrit quand elle habitait la forteresse avec son père.
Esclaveporteurdu parasolroyal.
-128 Lois coNS'rn'u'noNNELLEs
Premièreprincesse,sœuraînéedu roi.
CHBAP
TUMNtM
f't BAURAN 129
La tantedu roi,probahlement
la narratrice.
9
-130 LOS C.O~STrrUT'ONNËLLES
DuCheval.
C'estle nomque portaitencore,il y a dix ans environ, le tribunal
aujourd'huinommésalaloukMom.
CHBAP
TUM!<)M
r') BAURAN 1:~
n'y est-il pas allé? » Les camarades de Sok lui répondirent que
la Préas Angk (la princesse) l'avait fait appeler chez elle pour
chanter. Le Chaupnhéa thamméa thipdey reprit « Si on l'a
fait appeler pour chanter, pourquoi n'est-il pas parti ensuite ?2
Les mohat répondirent que les religieux n'avaient pas voulu
les emmener. Le Chaupnhéa thamméa thïpdey envoya de-
mander aux religieux si cela était vrai; ceux-ci répondirent
qu'ils étaient dans leur jonque et les attendaient sans les voir
venir. Alors le Chaupnhéa thamméa fit appeler Sok et lui
demanda quelle était la cause qui l'avait empêché de partir
pour Lovéa-Êm. Sok répondit « Après avoir reçu votre
ordre, je suis allé chercher ceux qui devaient m'accompagner
et je les ai trouvés qui buvaient de l'alcool. » Le Chaupnhéa
thamméa reprit « Si tu les as trouvés buvant de l'alcool,
pourquoi n'es-tu pas venu me prévenir ? Puis il lui dit « Tu
cherches à me tromper. » II se mit en colère et donna l'ordre
d'attacher Sok avec trois liens, de lui mettre la cangue et de
l'exposer au soleil devant la porte. Le chef des mohat était
présent mais il n'osa pas empêcher cette arrestation. Le Chau-
pnhéa dit aux mohat « Vous pouvez, si cela vous plaît,
aller prévenir votre maître. » Les mohat conduisirent Sok au
palais avec la cangue au cou. La Préas Angk(la princesse), le
voyant en cet état, demanda quelle faute il avait commise.
Sok répondit que le Chaupnhéa thamméa l'avait puni. La
Préas Angk donna l'ordre aux camarades de Sok de lui enlever
la cangue et de lui donner de l'eau chaude à boire. Le Chau-
pnhéa de son côté envoya le Préas réach smàt, le chef de
Sok, prévenir la Préas Angk. Malheureusement celle-ci, en
le voyant, se mit en colère, lui fit mettre au cou la cangue
que Sok avait portée, l'envoya au Chaupnhéa thamméa et
donna l'ordre aux juges de juger cette affaire. A ce moment,
le Préas réach botr réachéa thiréach (le fils du roi) envoya
l'Oknha Pisanulouk demander à la Préas Angk quelle faute
avait commise le Préas réach smàt. Celle-ci répondit que le
Chaupnhéa thamméa avait puni le nommé Sok de sa propre
autorité, puis elle lui donna l'ordre de juger cette an'aire.
L'Oknha Pisanulouk salua la Préas Angk et se rendit au sala
banchàn sœng et se mit avec les autres juges à juger l'affaire
132 LOIS CONSTITUTIONNELLES
Huissierdu tribunal.
144 LOIS CONSTITUTIONNELLES
vous attrister pour cela. » Puis elle envoya deux de ses ser-
vantes vendre quelques objets en or à la femme du marchand
de bois. Ces femmes, étant arrivées près de l'épouse du mar-
chand, lui dirent « Hé voulez-vous nous acheter ces objets en
or ? » La femme du vendeur de bois sortit de chez elle et dit
« Mon mari est allé vendre du bois, le roi a donné l'ordre de
le faire comparaître quant à moi, si j'achète cet or, je mour-
rai sûrement. » Les deux femmes du palais insistèrent en
disant « Néang, qu'a voulu dire votre mari en disant « Pour
« payer une dette que j'ai contractée et pour donner à mangera
a des voleurs. » L'épouse du vendeur répondit « Ho! il a dit
cela parce qu'il nourrit ses enfants qui sont encore très jeunes,
et qui le nourriront quand ils seront grands. JI paye ainsi
une dette parce qu'il leur rend le bienfait qu'il a reçu de ses
propres parents qui l'ont nourri. Il nourrit des voleurs parce
qu'il nourrit une chienne pour aboyer contre les voleurs la
nuit. » Les deux femmes du palais allèrent répéter ces paroles
au roi et à la reine. Trois jours après, le roi invita le Sàmdach
préas màha Obbaréach à faire appeler tous les dignitaires de
la cour, pour juger l'affaire du vendeur de bois nommé
a-Sang-Véng. Les juges trouvèrent que les gardiens de la
porte étaient en faute parce qu'ils avaient mal gardé la porte,
et en laissant le vendeur de bois entrer au palais et en sortir
à sa volonté; ils les condamnèrent à payer une amende de
3 chànching et 17 damiœng; en outre les kromo-véang
furent condamnés à une amende de 2 chanchïng et 7 dàm-
lœng. Quant à Sàng-Vêng, le vendeur de bois à brûler, il dut
payer une amende de 30 dàmlœng.
RÉCIT38. Sous le règne du Préas réachéa Ongka préas
Chey chéstha, il y avait un chinois nommé Lak qui eut un pro-
cès avec un certain Préas Srên lœu Chey, chef de pol. Préas
Srén lœu Chey porta plainte au Chauhvéa et ce dernier envoya
par trois fois chercher le chinois L"k. Celui-ci ne vint pas
sous prétexte qu'il était très occupé. Alors, le Chauhvéa envoya
quelqu'un porter l'ordre à l'Oknha réach néarés d'enlever de
force les esclaves du chinois Lak, qui étaient au nombre de
cinq, trois hommes et deux femmes, puis de les confier au
Sauphéa ânchit. Ce dernier, les ayant reçus, eut des relations
CH))APTUMNtM)')J!AUHAX 155
tous ceux qui étaient placés sous ses ordres. L'oknha fut alors
condamné à porter au cou son tableau à calculer, pendant
sept jours à la porte du tribunal. L'Oknha sauphéa thîpdey
et l'Oknha néaréa thiréach emportèrent l'argent de l'amende
~t avec l'Oknha mâha tép, nommé Pang, ils allèrent l'extré-
mité de la salle du trône pour l'offrir au roi. Le roi donna
l'ordre aux borohœt de préparer ce qu'il fallait pour bénir la
porte le mardi premier jour décroissant. Le chef du trésor
prit 5 dàmlœng, dix grandes bougies, cinquante petites bou-
gies, 10 coudées d'étoffe blanche, huit cAow chargés de noix
d'arec, de feuilles de bétel et de dix bougies, des parfums, de
l'huile, de la poudre à poudrer, du paddy éclaté et grillé, et
tout ce qu'il faut, en outre de toutes ces choses puis les cour-
tisans, tous les dignitaires et les bakus sonnèrent de la conque
marine. Le bakus dit l'~A'M~"de la bénédiction et pendant
trois jours offrit un sacrifice (Ao/KpM/t~)afin d'éloigner les
malheurs. Ceci fait, le bakus remit au roi l'eau lustrale. Les
dignitaires l'Oknha Chàkrey, l'Oknha outên, l'Oknha kûchên
néayok et les autres chargés de l'éléphant royal, puis le hora,
furent sept jours après présentés au roi par les y:~tw <Hon~.
Le roi leur rendit leurs cachets, afin qu'ils reprissent les
titres qu'ils portaient avant l'accident. La nuit venue, le roi
remit l'argent de l'amende à l'Oknha Chàkrey.
Nous avons raconté ici toutes les choses dont se rappelait
très bien la Sàmdach préas téav, qui concernent les privilèges
de la race royale. Cette princesse raconta, à l'Oknha sauphéa
thîpdey que le roi lui avait envoyé, le Préas pohau s~M qu'il
désirait connaître dans toutes ses parties, afin qu'il fut appliqué
en haut et en bas, et que la paix régnât dans le royaume.
II'
Maisnoncellesdesautresnorokon purgatoires.
~m«to, impayé ;c/Mdo,destruction
(?)adinnâdânam,prendreun objet
qui n'a pasétédonné;pat'd~o, méritantexpulsion.
(~!)!APT)JMN)M)'IHAUnA'< 165
a son tour, déclare qu'elle ne sait rien, n'a rien vu, ne con-
naît rien, est dit /c/~n~n c/tOM~MmMn efœHM(sans bout ni
commencement). II ne peut trouver grâce devant le Buddha
et ne peut être pardonné.
Ce qui précède se trouve dans le livre ~?/tnto«<<"p<ï-
.S'<!<~<
e. -Le Buddha ne fait pas grâce à l'ombre (sr<îmo<)du
6~'ac/t (de l'expulsé), ne lui pardonne pas parce que le pali
dit « Il est difficile d'obtenir la connaissance hors de l'as-
semblée du Buddha. »
f. Que ceux qui ont dispersé leurs' désirs et veulent
observer les préceptes entrent dans l'assemblée du 'Ta<M-
g'a<a.II est difficile d'obtenir la naissance du jPAe~c~ parce
qu'il est difficile de disperser ses désirs.
Celui qui quitte l'assemblée sans avoir averti son maître
ou l'achar commettra une faute aussi grave que s'il commet-
tait l'une des quatre fautes qui sont obligatoirement punies
de l'expulsion; il commettra une faute dite pathammo Mr<ï-
chfka (extrêmement digne de l'expulsion).
g. -Le religieux' qui fornique par l'une des trois portes*,
ne pénétrerait-il que de l'épaisseur d'un grain de sësamc,
sera expulsé.
Les trois portes (<A(~) de la fornication sont la bouche,
le vagin, l'anus
Que la faute ait été commise avec une épouse principale,
avec une petite épouse, avec une femme vivante, avec une
femme morte, avec un homme, avec un animal, que cet
homme ou cet animal soit vivant ou mort, le coupable doit
être expulsé, parce qu'il a satisfait sa passion.
Le Buddha, à propos de ces trois espèces de &<<!c/( reli-
gieux dignes de l'expulsion) dit il y a une sorte de 6aK/t<!Mœ
et deux sortes d'<M<!6<M/ta~
P/ttt, du pâli&MMt!M,mendiant,religieuxmendiant.
Jtfe</<o!<M
~tfM'mMcea(aMgfbey. LesmotsM~/toMK t/tot'msontlaforme
cambodgienne du palime~tMM dltammo,relationssexuelles.
MMM<o makka,du pali MtMMtamaggo,voiede la bouche.– Lesmots
~SMMO M<tt'ta,du paiiïMMftca:
maggo,queje traduisparvagin,signifiemot
à mot voiede t'urine".–Les motsMcMa <raMM,du palicaecomn~o,que
je traduisparanus,signifientmotà mot « voiedesexcréments».
CUBAI'TtJM!<)MP!HAUHAN t67
du palif«h')tn<M(t)MM!.
~<tMMf''s<e<tK,
Dupâli'M«Ka, desa propremain pub-
divers;eka,principal;SM/taMAo,
&a~o,
accompagné commun.
par; tlteyya,volet ~oMi'o..
AftMo,petitemonnaiedetrès faiblevaleur.
du pali~«Hoccf~o.
ï'/tottoc/tc/My,
~&a< (ftMa~. Le mot abat, péché,est cambodgien, et le motdMMfa-
actecoupable,péché,est pali.
<<tM,
~a< t/toMocM(6~, cederniermotestdu pali</mH<MC<tt/o,
fautegrave.
CtHtAr'TUM'OMPtftAUnAN 169
pourra pas lui reprocher d'avoir péché. Cet article est nommé
BAoftdon~<!r<!p~<<
Si un religieux a, par ses confrères, été laissé au monas-
tère pour le garder, et si, n'ayant pas fermé la porte, il arrive
que quelques objets soient dérobés, ce religieux devra rem-
bourser leur valeur.
Si, au contraire, ce religieux a bien fermé la porte et si le
voleur a .fait un trou au mur, à la cloison, s'il a coupé le
plancher afin d'entrer dans le monastère, ou bien si des pirates
y ont pénétré et que des objets aient été volés, le religieux
ne pourra être tenu de payer et ne pourra être considéré
comme ayant commis une faute. Cet article est nommé phon-
~0<6tra/MKg'.
o. ,M/~</<(p/td~ono</«BM ntsaMœ~o aM/Msa~œ/M anal-
<œ <Mr<m~npd. Si un religieux a volé lui-même un
objet appartenant, à autrui, ou bien a conseillé à quelqu'un
de voler cet objet, qu'il profite ou non du vol, ou bien s'il a
dérobé un objet appartenant à autrui pour le jeter dehors à
des gens chargés de le ramasser, ou bien s'il a dit à quelqu'un
de prendre un terrain ou tout autre objet appartenant à
autrui, s'il a conseillé à quelqu'un de perdre ses biens, d'aban-
donner leurs dignités, etc. il a commis une faute entrainant
l'expulsion.
en
p. –~m!«<ïA'<!nMna~ –Si un religieux cligne de l'œil
regardant un autre religieux, afin de l'inciter à voler un objet
quelconque, et si ce religieux vole de lui-même au moment
où son confrère cligne de l'œil, ils commettront tous deux
une faute entraînant expulsion. Si celui qui a volé a commis
cet acte coupable avant d'y être incité par l'autre, il aura seul
commis un péché entraînant expulsion.
Ce règlement a été fait quand le Buddha habitait au grand
royaume de Ràjagriha (Réachéakris préas m~Aa nokor). Il y
décida que ce règlement comprendrait deux cas 6<tn/:<ï«o?
et aMM~an~a~œ.
Le 6an/M«a' édicté par le Buddha dit « Yobdno p/M/c/cM
atinang théya s~n~-Ma/Mng-bârachikô Aan<œasang-fosd kar-
nova ardnhava le jeune religieux preneur de ce qui ne lui
est pas donné doit être exclu de la communauté. »
CH)jAPTUMN)M['!BAURAN 171
cinquante
chargés de couper l'herbe des éléphants du roi);
coups de lanière en cuir et la révocation; le remboursement
de la valeur des objets dérobes vingt-cinq coups de lanière
en cuir; un mois de prison.
le
ART.4. Quiconque, parmi les gardiens, laisse P'iier
palais, ou voler, blesser les animaux, ou qui laisse pénétrer
des animaux qui blessent quelqu'un dans le palais, sera puni
de la peine de la décapitation et de la confiscation des biens,
que les blessures faites soient graves ou non.
ART. 5. Si des jeunes gens ont des relations avec les
une
princesses ou les femmes du roi, volent ou enlèvent
femme du palais, les gardiens seront punis de la cor~sca.tton
des biens et seront mis au nombre des pol smau dàmrey luong.
ART.6. Si les gardiens ont négligé de fermer des ouver-
s'intro-
tures qui se sont produites et que des jeunes gens
duisent dans le palais par ces ouvertures et viennent coucher
avec les esclaves du palais, ou bien si des animaux ont pénètre
de
par ces ouvertures et ont blessé quelqu'un, ils seront punis
cinquante coups de lanière en cuir puis révoqués.
ApT. 7. Si les gard'iens ont laissé pénétrer dans le palais
des voleurs qui ont volé des objets appartenant au roi, il l'une
de ses femmes, de ses filles, que ces gardiens les aient ou non
du
arrêtés, ou bien s'ils ont laissé sortir du palais des gens
des
palais qui ont volé, ils seront condamnés à la place
voleurs. Si les objets volés n'appartiennent pas au roi, la
peine sera celle du remboursement. Si on a tué, empoisonné,
la une un son
pour voler le roi, reine, princesse, prince,
ou sa ses
grand-père, sa grand'mère, son petit-fils petite-fille,
femmes (chau cM, c/~H c~a/M), la favorite, le krorno véang
Si
coupable de négligence sera puni a la place des voleurs.
on n'a ni tué ni empoisonné dans le palais, le krômoY~ësera
attendant
puni de vingt-cinq coups de lanière en cuir en
qu'on trouve le voleur.
ART. 8. Si le gardien de la porte a laissé des gens
s'il en est
méchants, hommes ou femmes, sortir ou entrer, et
loi.
résulté quelque événement, il sera puni conformément
ART. 9. – Si une femme quelconque, qui s'est disputée
avec son mari et s'est réfugiée au palais, est trouvée couchée
KRAMMONTIROtiA~ t79
avoir reçu chez elle une femme de mauvaise vie (srey phésyéa).
ART.i9. Si le roi a promis de donner une de ses femmes
à un homme, et que cette femme et cet homme ont tenté de
se rencontrer avant que le roi ait tenu sa promesse, s'ils
sont reconnus coupables, l'homme sera condamne à trente
coups de lanière en cuir et la femme à vingt-cinq coups. En
outre, ils paieront l'amende conformément à la loi, puis ils
seront séparés. S'ils ont pu avoir des relations coupables,
soit dans le palais soit hors du palais, l'homme recevra
soixante coups et la femme trente coups'. En outre, ils seront
condamnés à payer une amende double, puis ils seront déca-
pités. Si le roi commue leur peine, l'homme sera mis au
nombre des pol smau dâmrey et la femme parmi les srey pol
sdœng.
ART. 13. Si le roi a donné une de ses femmes à un de
ses officiers, mais ne l'a pas encore autorisée à habiter hors
du palais, cette femme peut aller coucher hors du palais avec
l'autorisation du roi. Si un autre homme fornique avec
cette femme, ils seront condamnés à l'amende d'usage, confor-
mément à la loi, puis l'homme recevra cinquante coups (de
lanière en cuir) et la femme vingt-cinq coups. En outre,
l'homme sera condamné, pour avoir contrevenu aux dispo-
sitions du Préas réach achnha, à une amende au profit du
Trésor royal. Si l'amant est venu coucher au palais et si
cette femme n'a pas encore eu de relations avec celui auquel
le roi l'a donnée, on dit que cette femme est encore sous la
domination du roi par conséquent on devra les décapiter l'un
et l'autre.
AnT. 14. Il est défendu aux princes et aux dignitaires de
pénétrer, soit de jour soit de nuit, dans la partie du palais
réservée aux femmes. Si donc l'un d'eux pénètre dans le
jardin, il sera puni de trente coups de rotin et de trois mois de
prison. S'il a pénétré chez une femme, il sera puni de soixante
coups de rotin et de six mois de prison. S'il n'a pas eu de
relation avec une des femmes du roi, mais s'il a pénétré dans
la partie réservée aux femmes dans l'intention d'y assassiner
titres et noms donnés par le roi, quand il parle à celui qui les
a reçus, il sera réprimande la première fois afin qu'il ne
recommence pas. S'il recommence, il sera puni tam Mn~a
-sa/fA,conformément à la loi.
ART.98. – Quiconque de la famille royale rit, s'amuse en
présence du roi et en audience, sera puni de trente coups; s'il
est gracié de cette peine, il sera puni d'une amende d'après le
Préas réach achnha. Si le roi est sorti de la salle d'audience,
la peine sera de quinze coups de lanière en cuir; s'il est gracié
par le roi, il sera puni d'une amende tam bânda sa/fA dont
une moitié sera abandonnée.
ART.99. Quiconque se dispute dans la salle des audiences
royales, sera considéré comme un homme qui ne craint pas
le A'r<~t P/ts réach achnha et puni de vingt-cinq coups de
rotin. S'il a disputé haut et a été entendu par le roi, la
peine sera de cinquante coups de rotin. S'il a injurié, la
peine sera de soixante coups. S'il a proféré des impréca-
tions, la peine sera de cent coups de rotin. Celui qui aura
commencé sera condamné à une amende tam bânda sakh au
profit du Trésor, puis on renverra cette affaire devant le
tribunal.
ART.100. Quiconque se bat dans le palais, dans la salle
des audiences ou dans une salle où se trouve le roi, et qui
aura commencé, sera puni de cinquante coups et de trois
mois de prison. S'il a donné un coup de pied qui n'a pas
porté, on lui coupera les doigts d'un pied. S'il a voulu
frapper avec la main, et que sa main n'ait pas porté, on lui
coupera les doigts d'une main. Si le coup a porté, on lui
coupera, selon le cas, les doigts des deux pieds ou des deux
mains, puis il sera condamné conformément à la loi.
ART.101. Quiconque se bat dans la salle des audiences
royales, prend une arme, la lance à quelqu'un, en frappe
quelqu'un, si le coup n'a pas porté, on lui coupera les doigts
des deux mains, puis on le condamnera, conformément à la
loi, à payer une amende. S'il a blessé quelqu'un, l'amende
sera double.
ART.102. Quiconque ose dépasser la balustrade royale,
le siège royal, ou traverse la chambre royale quiconque ose
204 LOIS COKSTn'UTIONNEU.KS
'II
se coucher, s'asseoir sur la balustrade, sur le siège ou sur le
lit royal; quiconque ose mettre le pied sur le plateau des
vivres royaux; quiconque, le temps de dormir étant venu,
met son matelas, sa natte, dans le palais royal et s'y couche
avec orgueil, afin de s'égaler aux grands dignitaires, s'il est
convaincu, sera condamné à l'amputation des bras et des
jambes, qu'il soit homme ou femme. S'il veut se racheter
de cette peine, il le pourra en payant de l'argent. Si le roi
commue sa faute, il recevra vingt-cinq à cinquante coups de
lanière en cuir, puis on le jugera d'après la loi du Préas réach
achnha.
ART. 103. Quiconque, au palais, passe par-dessus le
mur, par une fenêtre, soit de jour soit de nuit, ou fait une
brèche au mur, soit pour entrer soit pour sortir du palais, ou
courbe un fer de grille afin d'entrer et de sortir du palais, ou
enfonce à coups de pied la porte du palais afin d'y faire un
trou, ou injurie, frappe le chef de la porte du palais, sera
condamné à l'une des trois peines suivantes s'il a passé par
une fenêtre, s'il a fait une brèche au mur d'enceinte du palais,
il sera puni de l'amputation des jambes; s'il a fait unebrèche
au mur de l'enceinte intérieure ou défoncé la porte de cette
même enceinte, il sera condamné à mort; s'il a seulement
fait tomber quelques morceaux du mur ou de la porte de
l'enceinte du palais, on lui coupera les deux bras.
ART. 104. Si, pendant la nuit, la porte étant fermée,
quelqu'un ne réveille pas le gardien et ouvre la porte de sa
propre autorité afin de sortir ou de rentrer, s'il est arrêté et
convaincu, sera puni de vingt coups.
ART. 105. Quiconque, étant armé soit d'un bâton soit
d'une arme quelconque, pénètre au palais en sera empêché
par le chef de la porte et interrogé. S'il n'avait aucune
raison d'entrer armé dans le palais et s'il y est entré de sa
propre autorité, on lui coupera les bras. – Si le chef de la
porte l'a laissé entrer, il sera puni de cinquante coups, puis
on le révoquera et on le mettra au nombre des corvéables
chargés des besognes lourdes (<AcœH/tkar chéa </tKg<~).
ART.106.– Si un dignitaire ou un prince vient voir le
roi en se faisant porter et ne descend pas de son véhicule
KftAM
MOKTIKO
UAL 205
i70mètres,iOSmètreset 34mètres.
206 LOISCONSTITU'nONNELLES
qui n'est pas convenable pour lui parler, il sera puni de l'une
des trois peines suivantes l'amende tam Mn<<a saM;
cinquante coups; la réprimande.
ART.160. Si un grand chef ou un petit chef est envoyé
par le roi pour faire presser le service, ou pour régler une
affaire qui intéresse le peuple, et que cet envoyé parte, mais
ne fasse rien pour exécuter l'ordre qu'il a reçu; ou bien si cet
envoyé, ayant reçu l'ordre royal, va s'adresser au roi afin que
cet ordre lui soit renouvelé, il sera puni conformément à la loi.
ART. 161. Quiconque, étant envoyé par le roi pour
une affaire de service, donne des ordres injustes au lieu
d'ordres justes, perçoit plus ou moins qu'il doit percevoir, ne
suit pas ou oublie les ordres qu'il a reçus, sera jugé; s'il est
convaincu d'avoir perçu en trop, il sera condamne conformé-
ment a la loi, d'après le ZWas réach achnha.
ART. 162. Quiconque porte le sabre du roi sans son
fourreau, ou bien laisse tomber le fourreau, sera puni de
l'une des trois peines suivantes la décapitation; l'emprison-
nement la réprimande.
ApT. 163. Si un ministre, un dignitaire grand et petit
de l'intérieur ou de l'extérieur, a envoyé son secrétaire, son
client, son parent, son ami tenir un poste de douane (koy)
et que cet envoyé perçoive pour son compte des objets appar-
tenant aux gens du peuple, il sera mis en jugement et, s'il est
convaincu, parce qu'il aura trompé le peuple et abusé du cachet
du roi, il sera puni conformément à la loi du Préas réach
achnha; les objets qu'il aura perçus à tort seront pendus à son
cou, puis il sera promene akros. En outre, il payera une
amende double.
ART. 164. Quiconque arrache ou détruit un séma
(borne) indiquant la frontière, qu'il soit en bois, en pierres,
en briques, sera arrêté et condamné à l'une des trois peines
suivantes la décapitation et ia confiscation des biens; cin-
quante coups de lanière en cuir et l'amputation de la main et
du pied; l'amende quadruple. En outre, il devra faire
restaurer à ses frais le séma détruit ou abattu.
ART.165. Quand le roi ou un prince voyage par eau, si
un bateau portant soit un ivrogne, soit des ennemis, soit des
2i8 LOISCONSTITUTtONNEH.KS
en or.
Vase héntisphériqne
220 LOISCONST!TUTK)NNELLE~
de leurstitres.
L'ensemble
KHAM TUMKONt: SAKU 225
celui du roi,
Apanage de l'intérieur du palais; le premier apanage est
le second est celui de lobbayureaçh, le troisième est celui de t'obbaréach et
le quatrième celui de la reine-mère.
15
226 LOIS CONSTt'fU'f'tUNNELLES
S'il est
châdô sdam du i~ s&mréap.) n~M s~m-
s<!Hmjo~o?Mg'ntoA-
châdô sdam du 2" sàmréap. ~acAs<!Mmchéa d<9/Kna?y:g-
<M-
khnâng pos de l'extérieur. ) 6o'<p7'eas&a<
à 9 péan du 1~ sàm. de l'int. j
saum chtimréap mok ~J~M
néalcla
chàdô
à 9 péan
sdam
dudu 2=s.
du 2~ s. de l'int. < I
saum chréap
khnàngposdu3.s.derint. j
préas
chœung krus de l'extérieur.
KH~MTUMHONG
SAKH 227
à8péandu lisant.del'int.
à 9 péan du 2° sàm. de l'int. prântbat mok sdmdach saum
chàdô sdam du 3° s. de l'int. chréap, cM6o'<néakh préas bat
khnàng pos du 4° s. de l'int. nMcAas.
à 9 péan du fer sàm. de l'ext.
à 7 péan du 1ersâm. de l'int. 1
à 8 péan du 2" sâm. de saum ~r<ï/~a< mok n~/fA
l'int.
à 9 péan du 3e sâm. de l'int. s<ïnK~cA saHm chréap <M&<~
chàdô sdam du 4" s. de l'int. néakh préas bat machas.
à 8 péan du i~ sàm. de l'ext. f
à6péandui~sâm.del'int.
à 7 péan du 2. sàm. de l'int. châtitréap mok
~< cM~r~~A
à 8 péan du 3esam.
3~ sâm. de l'mt.
l'int.
.“9 to~~M
d~bcct nfa/mpreas
néakh préas oontma-
bat ma
fi péan du 4e sàm. de 1 mt.
< h
ail 79 péan du
d
péan u ter
i~~sàm.
sam. de l'ext. 1CM<!S.
à 5 péan du 1' sàm. de l'int.
à 6 péan du 2" sàm. de l'int.
à 7 péan du 3" sàm. de l'int. saum krap p/*<!f~&a< saum
à 8 péan du 4" sàm. de l'int. chamréap mo~ MeaA'/ts~m-
à 6 péan du 1~ sàm. de l'ext. <~c/tsaMntchréap, c!<ï6œ< nc<A
n 7 péan du 2e sàm. de l'ext. préas bat machas.
à 8 péan du 3esàm. de l'ext.
à 9 péan du 4" sàm. de l'ext.
Adjoint.
228 LOISCOMSTn'U't'tONNKLLKS
bp bp
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KRAM TUMRONG SAKII 231
Coderniertitre n'existeplus.
232 LOIS CONSTn'UTtONNELLES
II
CHBAPAS NAMOEUM 1
PHANC'
CODE TPRI V Ë
LES PERSONNES
TITRE 1~
LES ÉPOUSES
L'épouse dont le chef ou tout autre a seul été salué est dite
~?'<ïponchong (épouse du bout).
<f.– L'épouse du milieu et celle du bout ne doivent pas
habiter la même chambre et ne doivent pas porter le même
vêtement.
Celui qui ne traitera pas ses épouses comme il est dit ci-
dessus, sera considéré comme nuisant à la réputation du
maître de la vie (c'est-à-dire comme corrompant les mœurs
et nuisant par cela même à la bonne renommée du royaume),
et comme un homme qui ne sait pas distinguer le mal du bien.
e. Si la prâpon thom était l'épouse du mari quand celui-
ci a introduit la prâpon cAong-dans le ménage, la grande
épouse pourra dire mé à l'épouse du bout.
Si, au contraire, lajM'~oo~ c/tong'a précédé lap/pon thom
dans la maison, celle-ci ne pourra lui dire mé sans faire suivre
immédiatement ce mot de son nom.
f. La coutume enseigne que l'enveloppe en étoffe du
<~<:ng- où le mari prend le jour de son mariage la chique de
bétel, ne doit pas être de couleur blanche, mais qu'elle peut,
sans aucun inconvénient, être ou vieille ou d'autre couleur.
Elle enseigne encore que l'enveloppe des boîtes à bétel où
puisent les femmes, la mère, le père, les sœurs aînées ou
cadettes, les filles, peut être blanche, ainsi que l'enveloppe de
la boîte où puisent les oncles, les tantes et les aïeux.
g. A la mort d'un homme, ses père, mère, frères aines
ou cadets, sœurs aînées ou cadettes, ses enfants, doivent
pleurer couchés à terre, ainsi que ceux qui, n'étant pas ses
enfants, sont ceux de la grande épouse. Les enfants nés des
concubines doivent pleurer assis à terre.
h. On peut porter le deuil d'un enfant qui est mort à
trois ou mêm&deux mois s'il est mort après deux ou trois
jours de vie, on ne doit pas porter le deuil en blanc. Pour un
enfant né d'une concubine (n~-Ma) et âgé de cinq ou six ans.
le deuil doit être porté en gris ~'il est mort à l'âge soit d'un
an soit de deux ans, on ne doit pas le porter avec des vête-
ments autres que les vêtements ordinaires.
Boiterituelleà bételrecouverted'uneenveloppeen étoffequi sert au
coursde la cérémonie du mariage.
TITRE II
LAKKHANA
StŒYPHK8YA
TÉASAPtHfYEA
LAKKHANA
LAKKHANA
DES DIFFICULTÉS
ENTREFEMMESET Ëi'OUX
ET DESABANDONS
les présents de noces et tous les biens que son mari a apportés
lorsqu'il est venu l'épouser, afin qu'ils remettent à cet homme
ces présents et ces biens. Cette formalité remplie, le mariage
est dissous de plein droit, peu importe que le mari consente
ou ne consente pas à reprendre ces présents et ces biens, « à
cause, dit la loi, de l'abandon de cette femme et des craintes
que fait naître la conduite de cet homme. »
Si les personnes, qui ont reçu le dépôt de ces présents et
de ces biens, n'ont pas pu les remettre à cet homme parce
qu'elles ne l'ont point trouvé, elles les remettront soit à son
père, soit à sa mère, soit à ses frères ou à ses parents. Dans
le cas où le père, la mère, les frères ou les parents ne vou-
draient point les recevoir, cette femme préviendra soit le
maire, soit le chef des hommes corvéables de l'endroit, soit
les kromokar du gouverneur de la province, soit les anciens,
des démarches qui ont été faites pour rendre les présents de
noces, les objets, les habits et tout ce qui lui a été donné par
le mari le jour de son mariage, et du refus des parents, à
défaut du mari qui n'a pû être retrouvé, de les recevoir. Après
cette démarche elle devient libre et son mariage est dissous.
Si tout ce que le mari a apporté le jour de son mariage a
été consommé, dépensé pendant le temps qu'il a vécu avec sa
femme, avant son départ, cette femme n'a qu'à avertir les
anciens de l'endroit pour faire annuler son mariage.
A défaut des démarches dont on vient de parler, soit pour
rendre les présents, habits, objets et biens apportés par le
mari le jour du mariage, soit pour constater que toutes les
démarches ont été inutiles à cause du refus d'acceptation de
la part du mari ou de ses parents, le mariage n'est point
dissous, ses liens ne sont point brisés. Cette femme sera
passible des peines infligées aux femmes adultères si elle se
remarie ou prend un amant, et celui auquel elle se sera
donnée sera puni comme quiconque vole la première femme
d'un autre.
Si, avant son départ, le mari a eu des enfants de sa femme,
celle-ci ne sera pas tenue de rendre les présents de noces et
tout ce qui a servi pour le mariage; elle ne sera obligée qu'à
rendre les biens qu'il possédait avant leur union (~reap t!a?ttnt).
252 C.ODEMUVf:
LAKKHANA
DUTEMPS QUELESÉPOUSES
DOIVENT
ATTENDRE
LEURMARICOMMERÇANT
OUAUSERVICE
DUROI
AUTRELAKKIIANA
Pour les dettes faites par eux avant leur mariage, chacun
d'eux paiera les siennes.
ApT. 6i. – Si un mari, dont la femme demande le divorce,
conçoit à cause de cette demande, des soupçons contre elle et
croit que cette demande de divorce vient de ce qu'elle entre-
tient des relations criminelles avec quelqu'un, s'il fait un écrit
dans lequel il expose, soit au juges soit aux anciens de
l'endroit, les soupçons qu'il a contre certaines personnes, et
assure dans cet écrit que, dans le cas où sa femme commet-
trait l'adultère avec un de ceux qu'il soupçonne ou l'épouserait,
il ne veut point garder le silence, mais veut que justice lui soit
rendue; dans le cas où, longtemps même après le divorce,
cette femme aurait des rapports criminels avec un de ceux qui
sont l'objet des soupçons du mari ou l'épouserait, d'après la
loi cette femme est considérée comme vraiment adultère.
Par conséquent, on fera, à cette femme et à son complice,
l'application des articles de la loi qui punit l'adultère. Après
avoir subi la peine de l'adultère, cette femme deviendra
l'épouse légitime de l'individu avec lequel elle a entretenu
commerce. Quant à ses biens propres, si elle en a, ils seront
donnés à son premier mari. On ne lui laissera qu'un sarrau
(sâmpot sliék), un voile pour couvrir ses épaules (sâmpot
<o.i<Mp)et une mousseline de toile pour protéger son cou
(sbai Mng- kâ).
ART.62. Sa Majesté (<?'«ng'/)rA!sréach bânhnhat) prend
le parole et dit « Vous tous qui habitez entre les frontières
(~ndng' Mn~<!Hg'/< khanth séma) du noble royaume de
Kampuchéa, apprenez la manière dont vous devez garder la
justice envers vos femmes et vos enfants. Quelques-uns ont
deux, trois ou quatre femmes auxquelles ils doivent donner
une part des biens (acquis) soit rizières, soit plantations, soit
jardins, etc. Dans le partage, la première aura deux parts, la
seconde une part et. la dernière la moitié d'une part, plus ou
moins considérable, selon la quantité des biens ».
KHAMTOUS[')MY!~A 26:<
II
LAKKHANA
DESFAUTES
COMMISES
AVECLESSEPTSORTES
DE FEMMES
DESHOMMES
LAKKIIANA ET DESFEMMES
QUISECAJOLENT
(trOA'GMtAM)))OHS
MAMtAGE.
ART.5. Si une fille qui habite avec son père et sa' mère,
ses parents, ses amis, n'est pas encore accordée à un homme,
ou n'est que promise, et pour laquelle la cérémonie du
mariage n'est pas encore faite, on dit que le père et la mère,
les parents ou les amis avec lesquels elle demeure sont les
eysara de cette fille. Si donc un homme veut avoir cette fille
pour épouse, il doit convenablement la demander à celui qui
est son e~sara.
Dés que l'e~sara de cette fille a donné son consentement
au mariage, que les cérémonies du mariage ont été faites
selon l'usage, et que la fille a été unie à son époux, celui-ci
devient l'essaya de son épouse.
Si les père et mère, les parents ou les amis, qu' sont
p~rsara de cette fille, rencontrent dans ses allées et venues un
homme qui va commettre le crime de fornication et entre-
tient des rapports coupables avec cette fille, bien qu'il n'ait't
pas demandé sa main selon l'usage, le maudissent, le frap-
pent, le percent et lui font des blessures, ils ne sont passibles
d'aucune peine, (i*~)
ART.6. Si un individu, qui va secrètement commettre
le crime de fornication avec une fille qu'il n'a pas demandée
en mariage selon l'usage, est saisi par les parents (ou les
tuteurs) de cette fille, ceux-ci ne peuvent point le mettre à
mort; ils doivent l'attacher et le livrer à la justice, afin qu'il
soit puni conformément a la loi. (2)
2~ CODEPRtVË
de prisonniersde guerre.
'Esctaved'Etat,descendant
KHAM TOUS PtUtYÊA 269
DESHOMMES
LAKKHANA QUIONTDEMANDÉ LA FILLE,LA NIECE.,
LA PETITE-FILLE
DE QUELQU'UN.
18
~74 CODK rmvÈ
ART.29. ~ti~r~TtmiQ
Quiconque, après avoir demandé
art~oc- mrfttï* ~~Tifimif~ en TTiHrïafy~
~n
mariage
soit ia fille, soit la nièce (jeune fille), soit la petite-fille de
quelqu'un et avoir vu sa demande agréée, va audacieusemfnt,
seul ou avec des compagnons, faire violence à cette jeune
fille qui lui a été promise, la saisir avant le repas de noces,
sera puni, comme violateur du Préas réach achnha, d'une
amende de 3 ànchîng 17 dàmlœng, multipliés par 2 (154 dàm-
lœng) et de trente coups de lanière en cuir de buffle desséché.
Quant à ses compagnons, s'il en a eu dans cette action cou-
pable, ils seront punis chacun de quinze coups de lanière en
cuir et d'une amende qui est la moitié de celle du principal
coupable.
Si un homme bon, honnête et irréprochable, après avoir
demandé en mariage soit la fille, soit la nièce (jeune fille), soit
la petite-fille de quelqu'un, et après avoir vu sa demande
agréée, éprouve un refus sans motif de celui qui la lui a pro-
mise, s'il use alors de violence et enlève cette fille de sa propre
autorité, sans en référer à la justice, il se rend coupable de
transgression du Préas réach ac/m/ta et sera puni d'une
amende de 3 ànchîng 17 dàmlœng (77 dàmlœng). Quant à ses
compagnons, etc. (comme ci-dessus).
Dans le cas où le refus de celui qui avait promis la fille en
mariage serait motivé par l'inconduite ou une faute grave de
l'homme, si celui-ci va, soit seul soit avec des compagnons, de
sa propre autorité, faire violence à la jeune fille et l'enlève,
l'amende est égale à la précédente (c'est-à-dire qu'elle sera,
pour ce jeune homme de 154 dàmlœng, et pour chacun de ses
compagnons de 77 dàmlœng). Quant à la fille, elle sera rendue
à ses parents. (12)
AR'r. 30. Quiconque commet le crime de fornication
avec une jeune fille qui a été promise en mariage à un autre
homme qui l'a demandée et qui a déjà offert une, deux ou
trois fois l'arec et le bétel aux parents de cette fille, mais
qui n'a pas encore célébré le mariage, doit être considéré
comme ayant volé la femme d'autrui; il sera condamné à une
amende dont le montant est double de la somme totale des
dépenses faites, soit pour les offrandes, soit à leur occasion.
Sur cette amende, on prélève la valeur des dépenses~faites par
37(j,
f1 1 V
coDËpmvÊ
de la
personne, puis revient intenter un procès aux parents
jeune fille qu'il avait demandée en mariage, doit être débouté
de sa demande. (15)
ART.33. '– Si un homme qui a demandé en mariage,
soit la fille, soit la nièce (jeune fille), soit la petite-fille de
quelqu'un, qui a servi durant quelque temps les parents de
cette fille, mais qui n'a pas encore célébré les noces, perd tout
respect et devient insolent à l'égard de son beau-père, de sa
belle-mère, des frères et des sœurs de sa fiancée, ou la viole,
il doit être chassé de la maison et cette fille, qu'il a obtenue
en mariage, doit lui être refusée.(i6)
ART.34. Si un homme qui aime soit la fille, soit la nièce
(jeune fille), soit la petite-fille de quelqu'un, l'a fait demander
en mariage par ses parents ou par les anciens de l'endroit,
selon l'usage, et l'a obtenue de ses parents, s'il est obligé,
pour le service du roi, de s'absenter beaucoup de temps
immédiatement après la célébration du mariage, quelque
longue que soit cette absence, son mariage subsiste toujours;
lui et cette fille restent unis comme mari et femme. (17)
ART.35. Si, après qu'un homme a fait demander la main
soit de la fille, soit de la nièce (jeune fille), soit de la petite-
fille de quelqu'un à ses parents, à ses frères et sœurs, ou à sa
parente (nhéat phauv), selon l'usage, et avant qu'il ait cohabité
avec elle comme mari et femme, un individu va commettre le
crime de fornication avec cette jeune fille et la fait fuir avec
lui, à l'insu des père et mère de cette fille, on ne doit pas
condamner les père et mère, mais cet individu doit être puni
de l'amende qui est infligée à quiconque vole l'épouse d'un
autre, pour laquelle on a fait le khant sla. (18)
ART.36. Si après qu'un homme a fait demander, selon
l'usage, la main de la fille, de la nièce (jeune fille), ou de la
petite-fille de quelqu'un, et subi un refus de la part des
parents, cet homme et cette jeune fille qui s'aiment prennent
la fuite ensemble et vont dans un endroit quelconque où
ils vivent comme mari et femme, à l'insu des père et mère
de cette fille, ils ne sont point mariés aux yeux de la loi,
si
.quand même ils auraient eu des enfanta. Par conséquent,
cette fille qui n'est que l'amante (sahay) de cet homme se
278 coi)EpmvË
1 _1'
livre à un autre, ce dernier ne sera puni que d'une amende
de 30 dàmlœng au profit du trésor du roi. Quant à l'homme
qui l'a fait demander en mariage selon l'usage et qui l'a
fait fuir, il doit préparer tout ce qui est nécessaire, d'après
la coutume du pays, pour aller faire des excuses aux père et
mère de la fille et leur demander pardon. S'il ne le fait pas et
s'il ne célèbre pas les noces, les parents de la fille peuvent la
lui reprendre et les séparer. (19)
ART.37. Si un homme qui a épousé une fillc dont les
père et mère ont fait le repas de noces, ont construit une
maison pour que les deux jeunes époux aient leur habitation
particulière et séparée, et gagnent leur vie hors de chez eux,
rend à ses parents, longtemps après avoir cohabité, leur fille
qui est tombée malade, dans le cas où les parents de cette fille
voudraient, après lui avoir rendu la santé par leurs soins, la
donner à un autre, ils ne le peuvent pas. Mais s'ils ont fait
des dépenses pour la soigner et la guérir, le mari de leur fille
doit les leur rembourser intégralement, parce que la nourri-
ture et l'entretien d'une fille ne sont à la charge de ses père et
mère que durant son bas âge dès qu'elle a un mari, c'est a
lui de la nourrir et de l'entretenir. (20)
Le Lakkhana des hommes qui ont demandé la fille, la
nièce, la petite-fille de quelqu'un est achevé.
DESHOMMES
LAKKHANA ET DESFEMMESQUIS'AIMENT
ET FUIENTENSEMBLE
LAKKHANA
DESPÈHKETMEREDESHOMMESETDESFILLES
QUIONTDESDtFFtCULTËS EUX
ENTHE
t
SUPPLËMENTA1HES'
SIXARTICLES
les vœux faits et les sacrifices offerts aux mànes des père et
mère ou des ancêtres, le malade n'est pas guéri s'il n'a éprouvé
les parents de
qu'un mieux ou s'il est dans le même état, si
l'homme, avertis par ceux de la fille, ne lui permettent pas
d'aller faire des vœux et offrir des sacrifices, le font esquiver;
ou bien si le jeune homme s'esquive, pourvu qu'il soit seule-
ment établi qu'il a badiné avec cette fille, qu'il lui a pris les
ou qu'il
mains, qu'il lui a palpé les seins, qu'il l'a embrassée
a vraiment commis le crime de fornication avec elle, la loi dit
qu'on doit abattre avec un croc le toit de la maison paternelle
et l'obliger à
(ou de la maison) de cet homme, puis le saisir
aller faire sans faute les sacrifices d'usage.
ART.58. – Si, parce qu'un homme est allé jouer, badiner
soit avec la fille, soit avec la nièce (jeune fille), soit avec la
lui a palpé les
petite-fille de quelqu'un, lui a pris les mains,
avec
seins, l'a embrassée ou a commis le crime de fornication
elle, un parent de cette fille tombe malade, cet homme doit,
sur la demande du malade, venir saluer les mânes des morts,
leur offrir des sacrifices pour les apaiser. S'il n'y va pas, il
doit payer une somme double de celle qui a été dépensée pour
la guérison du malade.
Si le malade en meurt, il sera condamné à payer une
somme égale à la valeur de la vie du défunt et 15 dàmlœng
en plus pour les funérailles et l'arrosement des ossements du
mort.
ART. 59. Si un homme, après avoir demandé la main
soit de la fille, soit de la nièce (jeune fille), soit de la petite-
fille de quelqu'un, est allé badiner avec elle, lui prendre
les mains, lui palper les seins, l'embrasser, commettre le
crime de fornication avec elle. de manière à irriter les mânes
de ses parents ou de ses ancêtres défunts, le tuteur ou
dont il se
quelque parent de cette fille contracte une maladie
remet après les vœux et les sacrifices qu'on a faits pour
apaiser les mânes des parents ou des ancêtres défunts,
l'homme doit préparer le repas de noces, parce que les
commise. Mais si,
parents lui ont pardonné la faute qu'il a
des sacrifices,-
après que cet homme a fait des vœux et offert
conformément à l'usage, pour apaiser les mânes des parents
KRAM TOUS MHlYÉA 289
19
TITRE IV
KRÂM SANGHKREY'
Cetarticlefaitdoubleemploiaveccertainesdispositions
de l'articlefer.
294 CODE pmvË
Admisdanslesordresreligieux.
Ce membrede phraseen caractèresitaliquesne se trouvepasdansle
texteautographié.
296 CODEpmvf:
encore, le juge le fera tirer au sort. S'il tire deux fois de suite un billet lui
donnant tort, on le mettra aux fers, et ses biens et ceux de son amante seront
confisqués, puis on les condamnera chacun à une amende <Mt MMf~ Mn~.
Ensuite on les interrogera, afin de connaître l'entremetteuse et la porteuse de
bétel (kan </tOH~fOM</sla melou). Quand on les connaîtra, il faudra les con-
duire chez l'entremetteuse, chez la personne qui a prêté sa maison, et on
condamnera ces personnes à payer une amende de 15 damiosng, sans aucune
pitié, parce qu'en faisant cela elles ont terni la réputation de toutes les
femmes, ainsi que déshonoré sans honte leurs père et mère.
ART.24. – Si une fille non mariée se trouve grosse, le saMp/te'stt-aMw
(juge) devra l'interroger. Si elle indique comme étant l'auteur de sa grossesse
un de ses parents au deuxième, troisième, quatrième ou cinquième degré, on
les condamnera, elle et lui, à une amende plus ou moins forte, selon le degré
de parenté, conformément à la coutume ancienne. Si l'homme nie et s'il est
convaincu d'être l'amant de cette fille, il faudra lui infliger une amende
double. Cela fait, il faudra les interroger, ann de connaître l'entremetteuse et
celle qui a apporté le bétel quand on les connaîtra, on les condamnera à une
amende moitié moins élevée que celle infligée aux amants.
ART.25. Si cette li))e a désigné un homme qui n'est pas son parent, il
faudra condamner les deux amants à payer chacun une amende de 13 dâm-
lo'ng. La loi dit que cette fille a déconsidéré son père et sa mère en les
couvrant de honte aux yeux d'autrui, et qu'elle mérite cette peine parce
qu'elle n'a pas attendu pour s'unir à un homme le consentement de ses père
et mère.
Si cette femme est convaincue d'avoir désigné une autre personne que son
amant, on devra lui faire inniger trente coups de rotin et lui demander de
nouveau de nommer son amant.
Si elle refuse de le nommer, il faudra confisquer ses biens au profit du
Trésor royal, puis la condamner à payer une amende de 30 dâmimng, et cette
tille payera 30 dàmlœng à la place de son amant, qu'elle refuse de faire con-
naître. La loi dit qu'on doit supposer, quand elle ne le nomme pas, qu'il est
son proche parent.
ART.26. Si le père ou la mère, le frère ou l'oncle, le grand-père ou la
grand'mère, sachant que cette fille est enceinte, invite un homme à être son
amant, ou ne l'ayant pas mariée, ne va pas prévenir le Sànghkrey. Ou bien
si cet homme, qui n'est pas l'auteur de sa grossesse, consent à prendre cette
fille pour épouse. Et si, par la suite, l'agent du Sànghkrey apprend que
l'auteur de la grossesse est un parent plus ou moins proche de cette fille, ou
une autre personne que celui qui l'a épousée, il devra, d'accord avec le
juge,
Parerreur, ] e texteporteiciles mots Cte: j~rftim,h. feu,c).czl'entremetteuse,
etc. “ J'at
retrmehe Ie<motsen caracterM Italiquesparceqtt'ihne peuventsc rapporterqu'àuneM<)'ayorten~eut
(voyez article2t),ce quin'estpnslecasIci.
KKAM SANGHKREY 303
graphie. nn
20
306 CODE PMYË
An'r. 44. Toute femme qui a tué son mari avec un ins-
trument quelconque, sans le dénoncer, sera condamnée à être
étranglée avec une lanière en cuir (prat <MosM~ng- /Mty
s~?~ et à la confiscation de ses biens, qui seront partagés
par moitié entre le Trésor du roi et son défunt mari. La part
du'mari sera employée à faire des bonnes œuvres en son nom
Si cette femme n'a pas tué son mari, mais l'a frappé et lui
a fait des meurtrissures, des blessures, elle sera condamnée
à la confiscation de ses biens et à une amende de 15 dàmlœng.
Si elle s'est disputée avec lui et lui a dit des paroles inju-
rieuses, elle sera condamnée à 12 dàmlœng d'amende, sans
aucune remise.
AnT. 45. Si une femme dont le mari est mort, après
l'avoir enseveli, se marie ou cohabite avec un amant (sahai),
que les funérailles soient faites ou non, que les os aient été ott
non déposés au temple ou sons un ar6y'e, ou sous un chaydey,
ou dans une ~ro«e, si les ans, mois et ,jours complets ne
sont pas ceoM~s", ou avant la fin du deuil prescrit, elle et
celui avec lequel elle s'est mariée ou a cohabité seront punis
d'une amende de 15 dàmlœng chacun.
AnT. 46. Quiconque est convaincu d'avoir volé un objet
quelconque à un religieux (iiéakh, pyeas s<!ng'A)sera saisi,
mis à la chaîne et à la cangue, et condamné à la confiscation
de ses biens au profit du roi, et à une amende de 30 dàmlœng
sans remise.
AnT. 47. – Si, par suite d'une dispute, un religieux ou
un novice (s<HM/') et un laïque s'arment de bâtons et se
battent, dans le cas où l'un des deux serait tué, l'autre doit
être saisi et l'affaire doit être portée au tribunal des grands
mandarins de la capitale, qui doivent la faire connaître au
roi, parce qu'il s'agit d'un crime s~n~Aea s<Mc.Les biens
du coupable seront confisqués au profit du roi. Quant à sa
personne, Sa Majesté décidera si elle doit être mise au nombre
Cetarticlesembleêtreunadoucissement aux dispositions
del'article43,
n'estordonnéeque lorsquelesblessures
puisquela peinede la strangulation
ont causéla mort.
Cequi précèdeen caractèresitaliques,dansla traductionqueM.Cordier
a donnéede cette loi, est remplacépar les mots « avant d'Mxw /M <<'
bon (fKM.~».Le6oH,c'est-à-dire la cérémonie.
KHAM SANGHKREY 811
tous les anges et les génies des dix mille cMAf~~ (mondes)
et on allumera au même moment les deux cierges en ayant
soin que le vent ne souffle pas sur eux. Si le cierge sur
lequel ou près duquel est le nom du religieux s'éteint le
premier, il perd son procès et est convaincu de la faute dont
il a été accusé ou soupçonné. Si c'est celui qui porte le nom
de la partie adverse, ou près duquel il est, qui s'éteint le
premier, il est convaincu de calomnie, d'imposture et perd
son procès.(51)
ART.53. Il y a une autre épreuve pour savoir si un moine
est coupable ou innocent on le fait coucher sur un lit pré-
paré exprès dans un temple où il y a des séma; après que cinq
moines purs et chastes ont fait les invocations aux anges et
aux génies pour les inviter à assister à l'épreuve, et que les
agents du Sànghkrey (pAMdaA; Kg<<ar)ont lu le p/'<ïnt<~n pour
inviter tous les esprits et les anges des dix mille chàkràlaval à
être témoins, si, étendu sur ce lit, ce religieux est tourmentépar
des cauchemars, par les âmes des morts qui entrent en lui, par
des fantômes de forme humaine qui lui apparaissent; si des
fourmis, en grande quantité, viennent le mordre, ou bien si
des pierres, des mottes de terre, etc., sont lancées sur lui par
des mains invisibles, c'est un signe qu'il est coupable, qu'il
n'est pas pur (minh 6<!rMo<).Si rien de ce qui vient d'être dit
ne lui arrive, c'est un signe qu'il est innocent, qu'il est un
religieux pur(6<ïrtso<pre<M s~n~/t). (52)
ART. 54. Si un esclave insulte soit le père ou la mère,
soit les parents, soit les alliés de son maître, ou leur dit des
injures, quand même la personne insultée ou injuriée serait du
troisième ou du quatrième degré de parenté ou d'affinité avec
son maître, il sera puni de cinquante coups de rotin.
Si, dans une contestation qu'il a avec un des parents ou des
alliés de son maître, cet esclave le frappe soit avec le rotin,
soit avec le poing, le déchire avec ses ongles, lui fait des bles-
sures avec un instrument tranchant, ou lui arrache ses vête-
ments et le met à nu, il sera puni ou de la strangulation ou
de cent .coups de rotin, sans remise d'un seul. Si le maitre
prend le parti de son esclave et ;e soutient, cet esclave devient'
la propriété du roi. (53)
KRAM SANCHKH~Y 3~5
cette loi seront punis sans pitié. S'ils condamnent les cdupa-
'bles à une peine supérieure à celle qu'il a méritée, s'ils ont,
d'un pol, fait d'eux-mêmes un pol anranchi (preWHong', libre
royal) ils auront à payer une amende cinq fois plus élevée
que l'excédent réclamé au ondamné ou que son prix, selon
le cas, car en vérité en faisant ainsi, en manquant à la loi, ils
ont chagriné les tévodas saurakar, et ont mis le pays en
danger d'épidémie, de sinistres, etc.
S'ils sont justes, sans jamais pencher vers le mal, s'ils
obéissent toujours à la loi, ils se rendront dignes d'honneurs
et de fortune en ce monde et acquéreront de grands mérites
pour une autre vie; alors Us iront renaître dans un palais du
paradis (joA!MeansHorA'ea).
il'
Aos de 10 slœng pour la marche des pieds [de ceux qui ont
procédé à l'enquête).
A.R'r.20. Si un fils, qui a un caractère violent et un cœur
mauvais, maudit sa mère, ou frappe son père ou sa mère, sa
belle-mère ou son beau-père, son frère, son grand-père ou sa
grand'mère, les juges devront ordonner une enquête. S'il est
convaincu, on devra l'envoyer à la capitale où on lui infligera
cinquante coups de s<în<~<;après quoi il sera vendu comme
esclave. Les 5 dàmlœng provenant de la vente seront remis
aux père et mère. -Si cet accusé n'a pas injurié, mais frappé,
on lui infligera une amende saurél bang et ses biens seront
confisqués (riép <rea~ ?'d&as).
ART. 21. Quiconque envoie soit au mésrok, soit au
phnéak ngéar une lettre anonyme (jo~iM~-cAn<M) où il insulte
le gouvernement ou son père, sa mère, le frère de son père
(~OH/f </<o~t),sa tante, sa belle-mère, son beau-père, son
frère, son beau-frère, devra comparaitre devant les pbnéak
ngéar. S'il avoue ce c/tn<Mon devra, conformément à ia loi,
l'inviter à prendre dix cierges en cire, 2 dàmlœng en argent
et à faire des souhaits afin que les malheurs qu'il a pu vouloir
attirer sur les personnes contre lesquelles il a écrit ne les
atteignent pas. S'il nie, on en appellera au jugement du
sort; alors, si le sort lui donne raison, on ne le condamnera
pas, mais il devra payer 10 slœng pour le cAo?Mng-/Ms;s'il est
trouvé coupable, l'amende qu'on lui infligera sera cinq fois
plus élevée que s'il avait avoué.
ART.22. Quiconque tue son mari, le maudit, le frappe
avec le pied (</tea/f~<), sera arrêtée par les phnéak ngéar et
jugée, puis étranglée avec une lanière en cuir de bœuf ou de
bufne (prat). De plus, tous ses biens seront confisqués. –Si.
elle n'a donné que quelques coups sans écorchures, sans
aucune marque, les phnéak ngéar n'exigeront que le khvéat de
3 dàmlœng et 3 bat.
ART.23. Quiconque accuse devant les juges, son père,
sa mère, sa tante, son oncle, son grand-père ou sa grand'mère,
son beau-père ou sa belle-mère, son frère, sera puni par les
phnéak ngéar d'une amende de 26 dàmlœng pour avoir man-
.qué à sa famille.
91
21
322 COBE['RIVE
II!
PETITRECUEIL
CODE rR 1 VË
LES BIENS
TITRE
KRÂM MORODÀK
Palais aérien,palaisélevé.
Dignitairechargede la conservation
(prépéak),ou de l'entretien(Mft~
desjardinsroyauxf~MO)~.
3 Tt'~ftpy
mot'fMMt, biensdu défuntà partager.Peut-êtredu' sanscrit
biens,mara mort,et d<!partager.Onditaussi(t'eapyme'<n'<MA;
<!)'«e!/a me'<M'
ouMt~a)'('o
est la formecambodgiennedu sanscritMMt-o, dieude la mort,de
l'amouret du péché,et le motcambodgien mot'jmorosignifiemort
340 CODE
PRIVÉ. LESMENS
)))' t'AHTAt.K
LAKKHANA )-;NT)<)<;
Kt'OrSMS
roi lui a donnée par pitié, ou une épouse qui s'est donnée à
lui (sans cérémonie du mariage), si ces quatre femmes habi-
taient et vivaient ensemble avec lui, depuis au moins trois
années, et si ces quatre femmes Font soigné, médicamenté
les paupières,
pendant sa maladie, lui ont fermé la bouche et
ont procédé à l'incinération et a l'arrosage des ossements, il
faut partager les biens comme pour l'épouse donnée par le roi
ou bien partager d'après les services rendus l'épouse donnée
khant sla
par le roi doit recevoir quatre parts, l'épouse avec
trois parts, l'épouse obtenue du roi et celle qui s'est donnée,
chacune deux parts et demie
ART.11. Si ces quatre sortes d'épouses, habitant ensem-
ble depuis au moins trois ans, l'ont soigné, médicamenté,
incinéré et si elles ont lavé les ossements, la femme donnée par
le roi et la femme avec khant sla doivent recevoir chacune
trois parts égales, une part restant doit être partagée entre la
femme obtenue du roi et celle qui s'est unie de sa propre
volonté. Si, quand leur mari est tombé malade, une de ces
n'a pas fermé
quatre épouses ne l'a pas soigné, médicamenté,
sa bouche et ses paupières, n'a pas assisté à la cérémonie de
l'incinération et de l'arrosage des ossements, cette épouse ne
recevra aucune part du morodâk. Si, au contraire, de ces quatre
lui ont fermé la
épouses, les unes l'ont soigné, mëdicamenté,
bouche et les paupières, etc., et les autres ne l'ont ni soigné,
ni médicamenté, etc., il faudra partager seulement les biens
morodâk entre les épouses qui étaient présentes. Les femmes
absentes ne doivent rien recevoir, mais leurs parts doivent
être réunies puis divisées en deux parties, une qui sera remise
aux épouses qui étaient présentes et l'autre qui sera versée au
Trésor royal.
ART.12. Si, de ces quatre épouses, les unes sont restées
lui ont fermé la
pour soigner, médicamenter leur mari malade,
bouche et les paupières, l'ont incinéré et ont arrosé ses osse-
le
ments, et si les autres ne sont pas restées pour le soigner,
Rendredes services&l'État.
346 CODE PRIVÉ. LES BIENS
LAKKHAXAKAt~
deux parts; s'ils ont fait le service, ils doivent recevoir trois
parts les arrière-petits-enfants (chau <uo<) doivent recevoir
une part; s'ils ont fait le service, ils doivent recevoir deux
parts – les bis-arrière-petits-fils (c/MM<Ho<)doivent recevoir
une part; s'ils ont fait le service, ils doivent recevoir une part.
ART. 2~.– Si les enfants, garçons ou filles, nés d'une anù-
piriyéa ou néanéa piriyéa ont soigné, médicamenté leur
mère ou leur père malade s'ils lui ont fermÉ la bouche et
les paupières s'ils ont incinéré le cadavre, et s'ils ont lavé
les ossements, doivent recevoir comme il est dit ici les
enfants doivent recevoir deux parts et demie; s'ils ont fait le
service, trois parts et demie – les petits-enfants doivent rece-
voir une part, et demie s'ils ont fait le service, deux parts et
demie; les arrière-petits-enfants doivent recevoir une part
s'ils ont fait le service, deux parts les bis-arrière-petits-
enfants, une part; s'ils ont fait le service, une part et demie.
ART. 26. Si les enfants, garçons ou filles, nés d'une téasa
piriyéa, ont soigné, médicamenté leur mère ou leur père
malade, s'ils lui ont fermé la bouche et les yeux, s'ils ont
incinéré le cadavre et lavé les ossements, ils doivent recevoir
des biens morodàk comme il est dit ici les enfants, deux
parts s'ils ont fait le service, trois par ts les petits-enfants,
une part et demie s'ils ont fait le service, deux parts et demie
– les arrière-petits-enfants, une part; s'ils ont fait le service,
deux parts; – les bis-arrière-petits-enfants, une part; s'ils
ont fait le-service, une part.
Si le partage doit avoir lieu entre les enfants nés d'une
épouse p?'<M~o/M,les enfants nés d'une épouse a/u~etles enfants
nés d'une épouse téasa, il faut procéder ainsi qu'il est dit ici
Ceux qui ne sont pas venus soigner, médicamenter leur père
ou mère malade, qui ne lui ont pas fermé la bouche et les
yeux, qui n'ont pas assisté à l'incinération du cadavre et qui
n'ont pas lavé les ossements, ne doivent recevoir aucune part.
Ceux qui l'ont soigné et médicamenté, mais qui ne sont pas
venus pour incinérer le cadavre et laver les ossements, ou
ceux qui sont venus pour incinérer le cadavre et laver les
ossements, mais qui n'ont ni soigné ni médicamenté le malade,
recevront conformément à cette loi.
KRAM MORODAK 349
LAKKIIANA
KAUN
DN:UM
LAKKHANA
CHAMNKK
NHKAT
PAHËNTS
OF t'AHTACKKKTttKAUTHHS
LAKKHAKA
LAKKHANA
DUPARTAGE
KNTMEHNFANrSSORTISDE LA MAISON
les tréap dœum de cette femme doivent lui être laissés parce
que son mari devient le néakh eysara de l'enfant. Si plus
tard cet enfant vient à mourir, ce qui reste des tréap dœum
de la mère doit être remis aux anapoyéa bal de cette mère. –
Si le mari a entièrement dépensé ces tréap dœum, on dit que
les anapoyéa bal n'ont pas de chance.
ART. 54. Le Lakkhana des frères et sœurs, fils et filles,
petits-fils et petites-filles, neveux et nièces, qui ont des droits
sur les tréap morodàk, dit que si l'un de ceux-là est allé en
un pays éloigné pour une autre raison que le service royal,
s'il a su que son père ou sa mère, etc., est tombé malade, et n'a
pu venir, parce qu'il était très occupé [ou .naïade], s'il n'a
envoyé personne à sa place pour soigner, médicamenter le
malade, fermer sa bouche et ses yeux, incinérer le, cadavre et
arroser les ossements, il ne faut rien lui remettre des tréap
morodàk. Si cet homme, ne pouvant pas venir, a envoyé
quelqu'un le remplacer, ou bien s'il était occupé au service du
roi, ou bien s'il était trop éloigné pour arriver à temps, il faut
s'assurer des faits et lui remettre ce à quoi il a droit, confor-
mément à la loi.
ART. 55. Quiconque a racheté ses parents ou ses alliés
pour en faire ses propres esclaves, ou a prêté à intérêt ou
sans intérêts une somme d'argent, puis meurt, si le débiteur
l'a soigné, médioamenté pendant sa maladie, ou bien s'il l'a
secouru pendant sa vie quand il était ruiné, très pauvre, et
s'il lui a fermé la bouche et les yeux, s'il l'a incinéré et s'il a
arrosé les ossements conformément a la coutume. dans tous
ces cas, le cbau krasuong doit voir si la somme due par le
débiteur, parent ou allié du défunt, est égale à la part des
biens morodàk à laquelle il a droit; si elle est égale, il convient
d'abandonner cette dette et de libérer ("ojr ~HocA sr~<M.) le
débiteur. Si la dette dépasse de beaucoup la part des biens
morodàk qui revient au parent ou à l'allié débiteur, il faut
exiger le versement de l'excédent afin de le partager (avec les
autres biens) entre les enfants, les petits-enfants et les autres
parents. Si la dette est plus faible que la part à recevoir, il
faut la compter dans la part des morodàk que le débiteur doit
recevoir, et y ajouter ce qui manque pour faire une part
KRAM MORODAK 359
LAKKHANA
DUPARTAGE
DESTHËAPSAMBACH
ET MORODAK
DESPRËAHM
DU PARTAGEDES MENSMOHODAK
LAKKHAXA
M:< Nt'cMcM,
Voyez article38,page371.
364 CODEPRFVË. LESBIENS
t'KTIT HECUHtL
L
VoyezJL«Ms)M mot'oda~article66.
Cet articleest douteux. VoyezJfrdMtMMpM< </t!p<<e~,
articles6t,
65et surtoutl'articlei33qui fait verserà la communauté
les biensdu mari
sauvéspar l'épouse,alors qu'il laisseà t'épouseses propresbiensdœum
égalementsauvesparelle.
372 CODEPRtVË.– LESMENS
Probablement
avecsonconsentement.
TITRE II
PROHMOTONT
Q
DESDONATIONS
Unjugeprétendquel'amendedontil esticiquestionconcerne)emaitre
cettesituation,auraitprocédéau mariagede sonesclave
qui,pourrégulariser
sansavoirobtenu)e consentement desparentset l'amantquiauraitrefuséde
la régulariser.
378 conKpmv)~.– f.KSnn~s
Grand'mère
et ~rartd-pcM.
P)!OtfMOTOKT 379
Du sanscritp~o, otïrande;dlua'ma,vertu.
TITRE Ht
1
LOI SUR LES TERRAINS
plainte contre lui, cet homme menteur sera, s'il est convaincu,
condamné à payer 2 ânchîng et à rendre l'esclave à son
maître. Si, après l'avoir reçu chez lui et caché, il l'a laissé
fuir plus loin, il sera, s'il est reconnu coupable, condamné à
une amende double de la valeur de l'esclave.
ART.3. Si l'esclave de quelqu'un a pris la fuite et a été
arrêté par quelqu'un dans la province, le maître devra racheter
son esclave 6 bat s'il est un homme, 1 dàmlœng s'il est une
femme. – S'il a été arrêté dans une autre province, séparée
de celle habitée par son maître par une ou deux provinces,
celui-ci devra le racheter 3 dàmloeng s'il est homme et 2 dàm-
lœng s'il est femme. Si l'esclave qui s'est enfui, s'est marié;
a eu des enfants de sa femme, ie maître devra payer pour la
nourriture de ces enfants. Si l'esclave en fuite a passé la
frontière et a été arrêté, le maître, s'il veut le racheter, devra
le payer sa valeur à celui qui l'aura arrêté, sinon il ne
pourra
pas le reprendre à celui qui s'en est emparé.
ART.4. Un maître a mis son esclave à la chaîne, si cet
esclave s'est enfui avec sa chaîne et si quelqu'un le trouve, le
déchaîne et le ramène à son maître, celui-ci n'aura rien à
payer pour reprendre son esclave, parce que celui qui l'a
arrêté n'avait pas le droit de le sortir de la chaîne. Celui
qui l'a arrêté, ramené à son maître la chaîne aux pieds, pourra
exiger une indemnité d'autant plus élevée que le lieu de
l'arrestation sera plus éloigné de la maison du maître.
ART.5. Si l'esclave en fuite a emporté des objets appar-
tenant à son maître, et s'il est repris par celui-ci, il devra a
son maître la valeur des objets volés, plus le prix des jour-
nées qu'il a passées dehors. Si quelqu'un, ayant arrêté cet
esclave, s'est porté caution pour cet esclave qu'il garde chez
lui, il arrive que cet esclave s'enfuit de chez lui, la caution
devra la valeur de cet esclave. Si cet esclave a emporté des
objets de chez son maître, la caution devra, en outre, le prix
de ces objets et le prix des journées de travail non faites par
cet esclave chez son maître. Si la caution retrouve et
ramène l'esclave, elle n'aura rien à payer. Si cette caution
a déjà été condamnée et a déjà payé on devra la rembourser.
Si l'esclave est mort, la caution devra payer comme il a été
388 CODE t'RtVÊ. – LES MEKS
d'excuseauxancêtresde l'amante,afind'apaiserleurcolère.
Salutation
398 CODE PRIVÉ. LES MENS
Cérémonie
qui consisteà se lier ~c/t<!M~)
septliensde cotonviergenon
torduautourdu poignet(~a~atin d'indiquerl'union,te frarie,la parente
l'affection.
KRAM TËASA KA~OKAR 401
salch de
plaignant sera condamné à une amende <ant Mn~a
son maître et il aura à lui payer le prix des journées qu'il a
eut-il
passées au tribunal, sans travailler chez son maître, y
jours, mois ou années, conformément à la loi qui fixe le prix
des journées des esclaves homme et femme. De plus il aura à
payer les frais de justice.
AuT. 48. Si des père et mère pauvres ont mis en gage
leur mie, leur nièce ou petite-nièce, et si le maître la viole, si
les parents portent plainte et si la plainte est reconnue fondée,
la fille sera libérée par le juge. Si cette esclave a consenti
et si le maître ne l'a pas violée, ce maître ne sera pas puni;
si les parents portentplainte, ils devront rembourser au maître
et reprendre leur fille, car le maître ne peut considérer cette
fille comme sa mé-kha. – Si le maître refuse de la leur rendre
contre argent, il aura tort, parce que cette fille ne lui a pas
été vendue. Si la plainte n'est pas fondée, le plaignant sera
condamné à une amende </</<tMf!~<ï sakh du maître.
L'esclave demeurera aux mains de fion maître tant que les
parents ne l'auront pas rachetée, mais il ne pourra pas
s'opposer à son rachat. Les frais de justice seront payés
par le plaignant.
ART. 49. Si un p/'Jau (chasseur d'éléphants), ~a/e
<MM/ A-d,A7-~e;' (preneur d'éléphants, de bœufs, de buffles)
pour le compte du roi, est allé dans la forêt pour capturer,
on ne doit pas violer le <r«f)am(défense d'aller chez lui '). Si
sa femme restée chez lui a reçu chez elle des filles libres ou
esclaves en fuite, qui ont brisé la palissade ou qui, blessées,
sont entrées par la porte, .et si les parents ou les maîtres
viennent réclamer la femme du ma leur fille ou leur esclave,
la femme du ma ne doit pas les rendre en l'absence de son
mari. Si un éléphant, un buffle, un bœuf de chasse meurt
se sont
pendant que le ma est dans la forêt, les gens qui
réfugiés chez lui deviendront ses esclaves, parce que le trànam
a été violé. Si l'esclave (ou la fille) qui se sera réfugié dans
la maison du ma, n'avait aucune blessure, les parents ou le
maitre devront faire le s~Mpc<tsavec le sla-rnelou et le pra&
Laviolationdu<)v!Mm chezunchasseurd'éléphantscomprometsachasse.
L'arec,le bête)et l'argent.
KRAM
't'ËASAKAMOKAR 403
II
ce qui lui était dû, mais encore la somme due par cet esclave
à son maître, le fait fuir, il sera condamné à payer le double
du prix de cet esclave ou de la somme pour laquelle il est
esclave. Si le préteur, voyant qu'il s'esttrompé en prêtant de
l'argent ou des denrées à cet esclave, en dehors des usages, le
fait fuir, puis va le saisir et le ramène à son maître, afin que
celui-ci lui paie la dette de son esclave, il sera puni pour avoir
fait fuir cet esclave. (Voyez article d")
An'r. 11. Dans le cas où deux parents ou deux amis, ont
des esclaves de l'un et de l'autre sexe auxquels ils permettent
de se fréquenter, d'aller et venir ensemble, qu'ils ont coutume
d'envoyer ensemble indistinctement, qu'ils font boire, manger
et coucher ensemble, et qu'un beau matin l'esclave de l'un,
en venant comme à l'ordinaire manger, boire et dormir dans
la maison du parent ou de l'ami de son maître, prenne la fuite
et fasse fuir avec lui un esclave du parent ou de l'ami de son
maître,d'aprèslaloi, le maître de l'esclave qui est allé manger,
boire et dormir dans la maison du parent ou de l'ami de son
maître, prend la fuite, ce parent ou cet ami, chez qui il a
mangé et dormi, n'est point coupable.
AMT.12. Le malfaiteur qui a fait fuir l'esclave d'autrui
jusqu'à une douane frontière, si le chef de la douane le saisit,
sera puni selon la loi. (Article ler.)
Quant au maître de l'esclave fugitif, il en sera pour les
dépenses faites, qui s'élèveront à une somme plus ou moins
considérable, selon que l'esclave a traversé plus ou moins de
provinces. Si ce malfaiteur a fait fuir cet esclave jusqu'à la
mer qui est sur les frontières du royaume, et si l'esclave y est
saisi par une personne quelconque, le maître de cet esclave
sera obligé de le racheter selon son prix ou de payer la dette
pour laquelle il est esclave. Si cette personne saisit l'esclave et
le malfaiteur, elle recevra 6 ànchîng pour sa peine et ses frais.
Si l'esclave fugitif est un serviteur, un esclave ou un soldat
valide du roi, il sera racheté au prix de 1 ànchîng 10 dàm-
lœng s'il est impotent ou âgé, il sera racheté au prix de
1 ànchîng; s'il est usé, cassé par l'àge, son rachat sera de
10 dàmtœng. 1
Le prix du rachat de l'esclave est pour celui qui l'a arrêté.
CODE PRIVÉ. – LES BIENS
414
acheté
obligé de payer la somme déboursée par celui qui l'a
ou auquel il a été donné en gage.
Si l'esclave accuse en justice celui qui, après l'avoir loué
ou lui avoir demandé de lui rendre service, est allé le vendre
ou le mettre en gage, d'avoir usé de rigueur et de violence
pour le faire consentir à se laisser vendre ou mettre en gage,
'tans le cas où le fait de la violence ou de la force serait prouvé,
celui qui l'a vendu ou mis en gage pour de l'argent sera
condamné à payer une amende qui est le double de la somme
pour laquelle il l'a vendu ou pour laquelle il l'a mis en gage,
au profit du Trésor du roi et de l'esclave par parties égales, et
à payer le double du salaire de l'esclave jusqu'au jour où il a
il
pris la fuite ou a été racheté. Si l'esclave perd son procès,
en sera pour son salaire et paiera les frais judiciaires.
ART.14. Quiconque a loué l'esclave d'autrui ou lui a
demandé un service à l'insu de son maître, si l'esclave meurt
la
ou disparaît, est obligé de payer à son maître son prix ou
dette pour laquelle il est esclave.
Quiconque envoie dans une forêt épaisse l'esclave d'autrui
qu'il a loué ou auquel il a demandé un service, lui ordonne
de saisir un animal féroce ou lui en confie la garde, si cet
esclave est dévoré ou tué dans cette forêt par un animal féroce
ou par celui qu'il lui a ordonné de saisir ou dont il lui a donné
la garde, sera condamné à payer le prix de cet esclave ou la
somme pour laquelle il est esclave, et le prix de sa vie'. Le
entre
prix de la vie de cet esclave sera partagé par moitié
le Trésor du roi et le maître de l'esclave, qui devra en faire
des bonnes œuvres pour le défunt. Le salaire sera payé
comme il avait été convenu entre l'esclave et celui qui l'avait
loué.
Quiconque ordonne à l'esclave d'autrui qu'il a loué ou
d'où il
auquel il a demandé un service, de monter sur un arbre
tombe parce qu'une branche se casse, et se tue, sera con-
damné à payer
10Son prix ou la somme pour laquelle il est esclave;
2" Le prix de sa vie, qui sera partagé par moitié entre le
D'aprèsle grandjuge ~aMp~t </ttp(t< le prix légatde la vie d'un
hommeestde 30dàmtœng,celuid'unefemmeestde 26d&mlœng.
KRAM TÉASA KAMOKAR 417
1 1
par écrit à aller le chercher et à te ramener s'il reçoit du
maître de cet esclave, comme avance, un salaire ou une
récompense et ne ramène pas l'esclave au temps fixé, parce
qu'il n'a pas pu le retrouver, doit être considéré, d'après la
loi, comme un escroc et condamné à payer le prix entier de
l'esclave ou la dette pour laquelle il était en esclavage.
S'il n'a reçu à l'avance ni salaire ni récompense, mais
seulement la promesse, par écrit ou devant des témoins, d'un
salaire ou d'une récompense, s'il ne peut pas retrouver et
ramener cet esclave à son maître, selon sa promesse, il sera
condamné à payer la moitié du prix de l'esclave ou de la dette
pour laquelle il était esclave, parce que, par son mensonge, il
a été cause que le maître de cet esclave n'a pas fait les
recherches qu'il aurait faites.
Si, ensuite, celui qui avait promis de ramener cet esclave,
peut le retrouver et le ramener, il aura droit au prix de
l'esclave et à la récompense promise, ou au salaire convenu.
ART. 20. Quiconque a trouvé un esclave égaré, ou saisi
un esclave en fuite, doit rechercher son maître. Lorsqu'il
l'aura trouvé, s'il est de la même province ou du même village,
il ne peut pas le garder plus de trois à cinq jours sans le lui
conduire.
S'il demeure dans une province séparée de la sienne par
deux ou trois provinces intermédiaires, il ne peut le garder
que de dix à quinze jours avant de le conduire à son maître.
Si la province où est le maître de l'esclave est séparée de celle
de celui qui l'a trouvé ou saisi par quatre ou cinq provinces
intermédiaires, celui-ci ne peut pas le garder plus de vingt à
vingt-cinq jours sans le lui conduire.
Si ce maître demeure dans une province séparée de celle
de celui qui a trouvé ou saisi cet esclave, par six ou sept
provinces intermédiaires, il ne pourra pas le garder plus de
trente à trente-cinq jours avant d'aller le conduire à son
maître pour en recevoir une récompense ou un salaire en
rapport avec la distance des lieux.
S'il a laissé passer le ~empsfixé par la loi, avant d'aller
conduire cet esclave à son maître, ou au moins sans lui faire
savoir qu'il l'a trouvé ou saisi, afin qu'il vienne le chercher,
KHAM TÈASA KAMOKAR 423'
Loisur leséléphants.
CHBAP KRAM CH.IKftEY 429
11
en "acet ~a.a
endroit un .ct~i. .·_ L_,
éléphant appartenant à un habitant, la
loi dit que l'éléphant royal ne pourra être saisi, mais le
chef des éléphants royaux devra payer l'éléphant tué. – Si
cet éléphant n'a pas été tué, mais a seulement reçu des bles-
sures, le chef des éléphants royaux devra le prendre pour le
soigner; il le rendra à son propriétaire quand il sera guéri.
Si cet éléphant meurt des suites de ses blessures ou reste
infirme, le chef des éléphants royaux devra payer le prix de
l'éléphant mort ou infirme à raison de i ànchîng par coudée*.
ART.9. Si un ëléphant appartenant soit à un homme du
peuple, soit au roi, est entré dans un champ de paddy appar-
tenant à autrui, y a mangé une partie de la récolte et y a
vidé son ventre, on devra payer un panier de paddy par boule
d'ordures.
ART.10. Si un éléphant appartenant à un habitant quel-
conque a mangé le paddy d'autrui, et a été tué par le proprié-
taire de ce paddy, ce propriétaire devra payer le prix de la
vie de cet éléphant (son prix). S'il n'a fait que le blesser, il
devra le prendre, le soigner et le guérir; quant au proprié-
taire de l'éléphant, il devra payer le paddy, conformémen~à
la lpi
Si cet éléphant a mangé du paddy, puis s'en est allé, ou
bien si le propriétaire de la rizière, l'ayant surpris, l'en a chassé
à plus de cinq brasses, le maître de l'éléphant devra payer
le paddy conformément à la loi. Si cet éléphant s'est retiré
ou s'est enfui à plus de 3 sœn (102 mètres), le maître de la
rizière ne pourra rien réclamer, parce que l'éléphant a déjà
recommencé à paître dans la brousse.
ART.11. Si un éléphant qui a disparu depuis trois jours
de l'endroit où il était lâché, a été arrêté par quelqu'un, le
propriétaire de l'éléphant devra le racheter par une offrande
d'alcool, de noix d'arec, de feuilles de bétel, de riz cuit et de
différents mets. Si cet éléphant qui a disparu a été égaré
cinq jours sans liens aux pieds, puis a été arrêté, son proprié-
taire devra le racheter par un présent d'alcool, de riz cuit et
d'un sâmpot. S'il a été égaré sans liens aux pieds pendant
Etéphantchef,ancien.
CHBAP KRAM CHAKREY 439
n n 1 n
'1 -L.
KRAM SES'
est reconnu qu'il a menti, sera, sans pitié, puni d'une amende
dix fois plus élevée que le prix du cheval.
AR'f. 23. Si un anha chargé de recruter des chevaux a
monté le cheval d'un particulier qui n'a pas osé l'en empê-
cher, s'il perd ce cheval, il sera tenu d'en payer le prix à son
propriétaire. S'il peut prouver par témoins que ce cheval est
mort, il n'aura rien à payer, parce que la destinée de ce che-
val était de mourir [au jour où il est mort].
ART.24. Si les chevaux qu'un anha est chargé de recru-
ter pour l'armée, que ces chevaux appartiennent au roi, aux
membres de la famille royale, aux ministres, aux dignitaires,
aux gens du peuple, sont tués ou blessés, la coutume dit
que cet anha ne doit point être rendu responsable, parce que
ces accidents sont arrivés pendant qu'il rendait des services
au royaume et au roi.
ART. 25. Quiconque, sans y être autorisé, montera le
cheval d'autrui, sera, conformément à la coutume, considéré
comme ayant volé un cheval et puni d'une amende quatre
fois plus élevée que le prix du cheval qu'il aura monté.
ApT. 26. Quiconque a emprunté un cheval afin de se
joindre a une armée, et ne peut rendre ce cheval parce qu'il
s'est enfui, devra payer à son propriétaire les deux tiers de
son prix seulement, parce que cette perte s'est faite pendantt
qu'il faisait la guerre. S'il a perdu le cheval par défaut de
surveillance, il sera tenu de payer son prix entier.
ART.27.– Si des chevaux sont laissés libres ensemble et
se battent, que l'un d'eux soit tué ou blessé, son propriétaire
ne pourra rien réclamer au propriétaire du cheval qui l'a blessé
ou tué. Il en sera de même si les deux chevaux étaient l'un et
l'autre attachés.
ART.28. Si le cheval qui a été tué ou bies.?é était attaché
et si l'autre cheval était libre, le propriétaire du cheval libre
payera au propriétaire du cheval blessé ou tué les deux tiers
du prix.
ART.29. Si un bœuf ou un buffle tue un cheval appar-
tenant au roi, alors même que ce cheval était libre, le
propriétaire du bœuf ou du buffle payera le prix du cheval.
En outre, si un cheval appartenant au roi et qui, étant
~52 CODE PRIVÉ. – LES BIENS
entier plus une amende égale. Si le cheval n'a été que blessé,
il devra seulement payer le cheval.
ART.37. Si ce cheval a été laissé libre pendant la nuit,
et a été tué, on ne devra réclamer que le prix de ce cheval,
mais non condamner à l'amende.
ART.38. Quiconque fusille, coupe, perce, tue, un cheval
qui a été lâché hors d'une forteresse royale, soit le jour, soit la,
nuit, devra payer le prix entier du cheval et une amende
comme s'il l'avait volé.
ART.39. Si ce cheval a été fusillé, coupé, piqué, tué par
quelqu'un dont il est allé la nuit manger le paddy, celui qui
l'aura tué n'aura qu'un tiers du prix d u chevalàpayerparceque
son propriétaire l'avait lâché avec imprudence.
ART.40. Quiconque prend le cheval de quelqu'un pour
le sien et est traduit devant les tribunaux payera une amende
trois fois moins élevée qu'un voleur de cheval.
ApT.41. Si un palefrenier qui promène un cheval appar-
tenant au roi, bien qu'il ait crié de s'écarter, a écrasé quelqu'un,
il sera considéré comme innocent; s'il n'a pas crié pour pré-
venir, il sera condamné conformément à la loi à payer une
amende d'après le Préas réach sakh.
ART.42. Si un cheval a été tué près d'une ville ou d'un
village, on examinera les traces laissées sur la terre par les
pieds de celui qui l'a tué et, si elles conduisent au village, il
faudra prononcer l'amende bêksd néakh srok (se répartissant
entre tous les gens du pays). On payera deux fois la valeur
d'un cheval appartenant au roi, et sa valeur seulement s'il
appartient à un homme du peuple.
Si on ne trouve pas que les traces des pieds conduisent au
village ou à la ville, il ne faudra pas infliger l'amende.
Si on ne trouve pas de traces, il faut mesurer, conformé-
ment à la loi, la distance qui sépare le village de l'endroit où
le cheval a été tué; si cette distance est supérieure à 3 sœn
(60 brasses), il ne faut rien réclamer; si elle est de 3 sœn et
au-dessous, il faut faire payer la vie du cheval (comme il a
été dit ci-dessus).
ART. 43. Si un préas vôngsâ réach, un conseiller, un
ministre vient à cheval au tribunal (sala bdnchéan sa?n~), il
~,54 CODEPÏUYË. LES MENS
Ligature des pieds du cheval avec sept fils de coton pour éloigner les
esprits du mal ou les mauvaises influences, les liens mauvais (chang m!)
KRAMSËS 457
1
ART.64. Si des.chiens ont mordu un cheval, si un bœuf
ou un buffle a tué un cheval, si le propriétaire de ce cheval
ne prévient pas les agents des chevaux, ne porte pas pleinte
au juge, on considérera qu'il veut faire perdre des revenus
au Trésor royal, et on le condamnera à payer, au profit du
maître de la vie (le roi), une amende cinq fois plus élevée
que la somme qu'il faisait perdre.
TITRE VU
KRÂM BÂMNOL'
leurs biens, et lui ont fait un billet, cet enfant ne peut exiger
que moitié de ce qu'il leur a prêté, sans intérêts. Le cas est le
même lorsque la mère et le beau-père ont emprunté à un de
leurs enfants de l'argent ou une valeur quelconque. La remise
de la moitié de la dette est ordonnée par la loi en faveur du
père ou de la mère de l'enfant qui a prêté.
Lorsque des difficultés surgissent entre un enfant établi,
qui vit en cLhors de sa famille, qui a emprunté à son père ou
à sa mère, et qui lui a fait un billet, au point que ce père ou
cette mère est dans la nécessité de l'accuser devant la justice,
s'il est prouvé que cet enfant doit réellement, le tribunal le
condamnera à payer tout ce qu'il doit et lui infligera une
peine proportionnée à la faute qu'il a commise envers son
père ou sa mère. Mais si on ne peut pas prouver qu'il doit,
l'affaire en'restera là, et on n'infligera aucune peine à ce père
ou à cette mère, à cause de l'obligation de l'enfant envers ses
parents.
ART.2. Si des frères germains entre eux, des sœurs
entre elles, ou des frères et sœurs entre eux, qui sont établis
et vivent chacun de son côté, se sont fait des emprunts de
choses ou d'argent qui leur appartiennent de leurs parents et
ont fait des billets, celui ou celle qui a prêté ne peut exiger,
de sa sœur ou de son'frère qui a emprunté, que le capital,
sans intérêts.
Dans le cas où le débiteur ou la débitrice ferait des diffi-
cultés pour payer et obligerait le prêteur ou la prêteuse à
recourir à la justice, ce débiteur ou cette débitrice devra
payer, non seulement le capital, mais encore les frais judi-
ciaires. Si non seulement ce débiteur ou cette débitrice a faitt
des difficultés, mais encore a nié la dette, le tribunal l'obli-
gera à payer le capital et un tiers des intérêts, et à suppor-
ter tous les frais du procès.
ART.3.- Si des cousins germains, des cousines germaines
ou des cousins germains et des cousines germaines, qui se
sont fait des emprunts et qui ont fait un billet, ont des
difficultés pour le paiement de la créance, et que le prêteur
ou la prêteuse doive recourir à la justice pour se faire
payer, le tribunal condamnera le débiteur ou la débitrice à
462 CODE PRtVÉ. –LES BIENS
t 11fautentendreicientreétrangersde mêmenationalité.
464 CODE t'tttVË. – LES MtENS
re'ong tout,c'est-à-dire
l'intérêtet le capital.
470 cotncrmvË. –ucsmKNS
FIN DU TOMKPREMIER
TABLE DES MATIÈRES
t'atjreff
Pm~ACE.< y'
PREMIÈREPARTIE
TITREE
Grand Préambule.
TITRMII
ï'a~et
I. Conseilsaux juges. 20
II. Trois sortes de juges les tiaMp/if'a,les c/MtM/tfdw, les <)'tKft/M(t'.20
III. Vingt-quatre parties d'une affairede justice en huit groupes; les
huitgroupes. 21
IV. Les vingt-quatre parties d'une affairede justice. 21
V. Lesdixrecueitsdetois. 23
VI. jjes vingt-neuflois du passe. 24
VII. Jugement des affairesen appel. 25
VIII. LesMMtCts&ofo- 25i
IX. Conclusiondu Pt'~ctsT7towm(tffaM/t. 26
TITRE tll
I. Indra; sa promesscauxtcvobots. ?
Il. Réincarnation d'un tévobot.(qui devient juge à Benarès~; appa-
ritiond'Indraàce juge. 29
III. Enseignement d'Indra au juge de Bénarès; quatre préceptes de
justice. 30
iV. Gravité des fautes contre la justice; commises par un juge, il
encourt les peines de t'enfer; conseils aux juges. 32
Obligation de juger, le livre de la loi sous les yeux; recomman-
dation aux juges sur la procédure à suivre en différents cas
avec les parties, avec les témoins, etc; iin des enseignements
d'Indra. 33
VI. Perfection du juge de Bénarès,sa mort, sa renaissanceau paradis
d'Indra. 36
·
TABLE DES MADERES 479
PARTIE
DEUXIEME
LOIS CONSTITUTIONNELLES
TITREE
TITRE II
TITRE Htl
Préambule. 89
1. Arttdes-t&lO. 89
IL Artic)es-Hàl:{ 92
III. Articiesl4à25 93
IV. Artic)es26à3t ?
V. Artic)es32et33. 98
VI. Artictes34A62. 97
VII. Artic)es63àt00. 104
VIII. Articles lui &10t! 114
31
482 TABLE DES MATIÈRES
TITRE IV
114primedoiventêtretus110,111,112,113et 114.
Lesarticles111,112,113,
.TABLEDESMATtKRES 483
i'uges
TITRE V
Krâm montiro bal, ou Loi des gardiens du palais, datée de l'an 1237,
(grande ère, d875), beaucoup plus ancienne, remaniée et revisée.
Préambule. 176
Art:delài93. -t77
TITRE VI
ï. Préambute. 223
Art;delàd5. 223
H, C/t&«pas MCtMCBMM
p/t<tM~ 232
484 TABLE DES MATIËRK~
TROISIÈME PARTIE
CODE PRIVE ,I
TITRER
Les personnes,
l'itffO~
Les épouses (extrait du Chbap /~OM.s<t<ct). 233
(t. La dénomination des sortes d'épouses. 233.
b. Les noms donnés au père par les enfants de femmesdifférentes.. 233
c. Les trois sortes d'épouses, leurs noms 233
J. Les devoirs du mari envers ses épouses 234
c. La dénominationentre épouses 234
jT.La couleur de Fétoffequi enveloppe le ~«MM/ 234
y. Les pleurs aux funéraiHes · 234
/i. Le deuil a l'occasionde la mort d'un enfant. 234
I TITRE 11
TtTRKIH' 1
1. 57 articles. 290
H. 51 articles. 316
!I!Lf[M7t<M!ades /tOMMnes et des femmes qui ont des relations
amoureuses entre eMa;,ce qui trouble les ancêtres et les
méba bek khmoch méba, 3 articles. 326
IV. 22articlesd'un recueil sanstitre qui se rapportent au même objet. 328
1 Ce titre est
par erreur numérote IV.
486 DESMADÈRES
TABLE
QUATRIEME PARTIE
TITRE
Krâm morodâk, ou Loi sur les successions, datée de !'an t238 (1876).
Pagcf
I. Préambule. 339
Za~A/taMtt du partage eMh'e épouses, articieâ 1 a 20 340
Lakkhana kaun, ou du partage entre les enfants, articles Ht à 30. 347
Z,ct&A/!aM<t kaun dfftHM, ou du partage entre les enfants d'un lit
antérieur, articles 31 â40. 350
LaA'tttMtt c/MMtKëAM/t&tt, ou du partage entre les parents,
artictes41à46. 3~)3
Lakkhana du partage eMh'e autrcs parents, articles 47 à 48. 354
Lakkhana du p<M'<<M/e eH~'e enfants sortis de la MfMOOM,
artictes49à59. 355
Lakkhana dM partage des tréap sttm&ftc/t et )Mft'u~tt/~ ar-
tic)es60a62. 361
Za&&~c[Mttdu partage des <Mo~'oda~des p~e~ttH, articles 63 à 70. 362
Il. 24 articles d'un petit recueil concernant les successions, ar-
tic)es23à46. 364
TITRE II
Prëambute. 374
Articleslà2U. 374
TITRE Ht
Articteslà?. 382
TABLEDESMATtÈRES 487
TITRE IV
I. Préambule. 386
Articles à51. 386
favorisent la fuite
II. Des gens qui, pfM'des actes ou des ~cK'o~M,
de la femme, des enfants, des domestiques ou des esclaves
d'aM<fMt,artic)esi&26. 404
TITRE V
TITRE VI
TITRE VII
32
t
490 PmNOPAUXRHRATA