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Irrigation : 270 millions d’hectares sont irrigués dans le monde ; cela représente le cinquième des terres
cultivées, et ce cinquième fournit le tiers de toute la nourriture disponible, ce qui représente les trois quarts
de la consommation mondiale d’eau ; l’agriculture est donc de loin le premier consommateur de l’eau des
réservoirs ;
Production d’électricité : l’énergie hydroélectrique, avec une production annuelle de 2 100 TWh,
représente actuellement 20 % de la production électrique totale, et 7 % environ de toute l’énergie
consommée dans le monde ; ces valeurs varient considérablement d’un pays à l’autre ; les plus grosses
proportions existent en Norvège (99,6 %), Brésil (90 %), Autriche (79 %) et Canada (66 %). Dans le tiers
monde, c’est souvent la seule ressource d’énergie disponible localement. En Europe, l’hydroélectricité a joué
un rôle prépondérant dans le développement industriel du XIXe siècle, mais devient de moins en moins
importante, les ressources naturelles ne pouvant suivre l’accroissement de la demande ;
Contrôle des crues : cela a été de tout temps une forte motivation pour l’édification de barrages, et souvent
même l’objectif principal. Une protection permanente efficace de vastes contrées contre les crues a ainsi pu
être obtenue, comme dans la vallée du Colorado aux États-Unis grâce au barrage Hoover, ou par les
ouvrages plus récents qui protègent les vallées des grandes rivières chinoises ; ou le bassin parisien bénéficie
d’une protection assurée par les réservoirs Seine, Marne et Aube. Le plus souvent, la protection contre les
crues est un effet bénéfique secondaire des ouvrages construits dans un autre but.
Globalement, les autres objectifs des barrages sont mineurs en regard des trois buts principaux ; ils sont
néanmoins d’importance dans l’aménagement des pays développés ou non ; il faut citer :
Dans la plupart des cas, c’est le volume du réservoir créé qui est le paramètre significatif des bénéfices
apportés par le barrage :
volume utile rapporté au volume des crues, pour la protection contre les crues ;
volume utile rapporté aux variations saisonnières ou interannuelles du débit naturel de la rivière, pour
les besoins agricoles, urbains ou industriels.
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2. PROCEDURES DE CONCEPTION
Lors de la conception d’un ouvrage hydraulique, comme dans tout autre projet de Génie Civil, on peut
distinguer trois phases bien caractérisées :
Elle concerne les reconnaissances et les études générales de la zone développer en vue :
d’établir l’inventaire des réalisations susceptibles de satisfaire des besoins soit déjà exprimés soit
répertoriés dans la zone
d’apprécier l’intérêt économique de la réalisation de ces aménagements
Elle comprend les étapes suivantes :
collecte des données disponibles : documents cartographiques, données climatiques, renseignements
géologiques, données relatives aux pratiques agricoles et aux besoins d’eaux.
inventaires des sites potentiels et Critères de choix : topographiques, géologique et géotechnique,
hydrologique, proximité des lieux d’utilisation, critères économiques (E = Vol. Utile de la
retenue/Volume de la digue), reconnaissance des lieux, reconnaissance géologique et géotechnique,
examen des sites topographique rapide, reconnaissance du périmètre irrigable et/ou des
agglomérations rurales
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3.2. Conditions géologiques
Les roches et les sols de la zone de fondation de l’ouvrage et de la cuvette doivent présenter des
caractéristiques satisfaisantes en ce qui concerne :
a- la stabilité du barrage
b- l’étanchéité de la retenue
En ce qui concerne la stabilité de l’ouvrage, le terrain de fondation doit présenter les qualités
essentielles suivantes :
faible degré de broyage et d’altération
faible compressibilité
grande résistance à l’écrasement
La recherche de ces caractéristiques est réalisée grâce aux moyens suivants :
a) Travaux de reconnaissance
b) Procédés géophysiques
2) Module dynamique Ed : mesuré par la méthode sismique des vitesses de propagation d’ondes de
pression longitudinales Vl et transversales Vt produites par une explosion. Ces vitesses permettent le
calcul de Ed et μ, le coefficient de Poisson.
Ed 1 Ed 1
Vl Vt (2)
1 1 2 21
ρ étant la masse volumique de la roche
La mesure du temps de propagation est réalisée au moyen de sismographes. Le module Ed est en général,
supérieur au module statique Es.
La méthode sismique permet également de déterminer l’épaisseur d’une couche rocheuses surmontant une
couche de nature différente par mesure des temps de propagation (méthode par réfraction, méthodes par
réflexion).
3.2.3.1. Définitions
La perméabilité d’un milieu poreux mesure son aptitude à laisser s’écouler les fluides en son sein.
L’eau chemine dans les pores du milieu sous l’effet de la pression : le débit à travers une section donnée est
d’autant plus faible que les frottements sont plus grands (pores de dimension plus petites). Considérons un
milieu poreux homogène et isotrope à travers lequel s’écoule un liquide à débit constant Q (Figure 3).
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Figure 3 : Expérience de Darcy
La loi de Darcy permet d’exprimer la vitesse moyenne de l’écoulement U à travers un milieu poreux par la
relation :
dh
U K I K (3)
dl
Avec, K : coefficient de perméabilité ; les ordres de grandeur du coefficient de perméabilité K sont les
suivants : K sable siliceux 10-3 à 10-4 m/s ; K argile 10-7 m/s.; I gradient de pression (perte de charge/longueur
d’infiltration) ; h est la charge piézométrique h z p / g
Cette loi exprime que la vitesse de percolation est positive dans la direction des charges décroissantes. Elle
permet de déterminer la forme de la surface libre de la nappe d’eau infiltrée dans un massif (surface de
saturation), celle des lignes de courant et le débit d’infiltration à travers le massif. L’analogie de la forme de
la loi de Darcy avec la loi d’Ohm permet d’utiliser des modèles en analogie électrique pour tracer les lignes
de courant et les lignes équipotentielles. Avec les moyens informatiques modernes, ces lignes peuvent être
déterminées directement par la résolution de l’équation de Laplace des écoulements potentiels plans.
a) Roches consistantes
La perméabilité est, en général, mesurée sur place par l’essai « Lugeon » ; Mesure sur site par injection
d’eau sous pression constante et mesure du débit absorbé par unité de longueur de forage.
b) Terrains alluvionnaires
La perméabilité est mesurée par des essais en laboratoire ou des essais sur place :
* Essais en laboratoire : Une carotte de sol de section S est placée dans un tuyau sous pression constante et
on mesure le débit Q à travers celle-ci pour une perte de charge linéaire I. La loi de Darcy donne :
Q
K (4)
SI
* Essais sur site : indispensable pour les matériaux constitués de grains pas très fins, car un échantillon de
faibles dimensions n’est pas suffisamment représentatif. Méthode de rabattement de la nappe : pompage et
détermination de la forme de la surface libre de la nappe rabattue au moyen de tubes piézométriques (Figures
4 et 5).
Nappe libre (la surface libre de la nappe est à la pression atmosphérique et l’aquifère n’est pas saturé sur
toute son épaisseur) :
En supposant que toutes les vitesses horizontales dans une tranche verticale de la nappe sont égales
(hypothèse de Dupuit) et que les vitesses verticales sont négligeables, le débit Q pour un écoulement
permanent, peut être calculé par (Figure 4) :
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K (H 2 h2 )
Q (5)
log( D / d )
Avec, Q : débit ; K : coefficient de perméabilité ; H : hauteur totale de l’eau à partir du fond du puit jusqu’à
la surface libre sans influence du pompage ; h = H – s avec s le rabattement de la nappe ; D : diamètre du
cylindre d’action ; d : diamètre du puits.
Cette formule qui n’est valable que dans les zones assez éloignée de la nappe permet de déterminer la
perméabilité du milieu poreux en mesurant le débit, H(D), h et d.
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3.2.4. Etude géologique
Vise la détermination des possibilités de fuite : à l’aval du barrage, dans la vallée barrée ou dans une
autre vallée de niveau inférieur. L’importance des fuites dépend de la nature géologique des terrains
traversés. Les terrains peuvent être :
* Perméables en petit (terrains alluvionnaires) : les résurgences se produisent, en général, à une distance
suffisamment grande à l’aval du barrage pour que le débit de fuite soit acceptable. Les fuites sont
importantes dans le cas d’un lit fossile, lits anciens recouverts par des alluvions (2.8 m3/s pour le barrage
Sautet).
* Perméables en grand : roches solubles
5. Dispositions constructives
Les diapositives constructives communes aux différents types d’ouvrages concernent :
o les procédés de construction en lit de rivière
o les procédés d’étanchement et de consolidation des fondations
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Figure 7– Batardeaux du chantier du barrage de Kariba (Zambie-Zimbabwe)
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RETENUE COLLINAIRS
Un aménagement collinaire est définit par l’ensemble des ouvrages constituant la retenue elle-même et
les structures d’utilisation des eaux stockées.
Les différents schémas type d’un périmètre irrigué alimenté par un lac collinaire sont reportés à la
Figure 8. Dans le premier cas de figure, il s’agit d’un réseau d’irrigation à écoulement gravitaire avec
distribution par ruissellement, servi par un canal directement alimenté à partir du lac (Figure 8 a).
L’adduction et la distribution peuvent être réalisées avec des conduites sous pression, l’irrigation ayant lieu
toujours par écoulement à surface libre (Figure 8 b) ou par aspersion si l’on dispose d’une dénivelée
naturelle suffisante (Figure 8 c). Dans le cas d’une irrigation par aspersion et que la charge disponible est
insuffisante, il est nécessaire d’implanter dans le réseau une station de pompage (Figure 8 d). Une station de
pompage est également indispensable pour alimenter les zones en amont du barrage si le périmètre irrigué
est situé à un niveau plus élevé que le niveau de la retenue du barrage. La construction d’un lac collinaire
s’effectue normalement dans son propre bassin versant. Néanmoins, lorsqu’un envasement important est à
craindre, ou que les conditions morphologiques du bassin ne sont pas favorables, le lac collinaire peut être
réalisé « en parallèle » en dérivant l’eau d’alimentation d’un cours d’eau adjacent (Figure 8 e). Dans ce cas,
il faut prévoir un ouvrage de prise sur le cours d’eau et un canal de dérivation. Cette complication est,
toutefois, compensée par l’absence de problèmes dus à l’envasement et à l’évacuation des crues. Le schéma
type d’un réseau de distribution d’eau potable pourvu de bornes fontaines, alimenté par une retenue
collinaire, est reporté à la Figure 8 f. Une station de traitement et un réservoir de compensation journalière
sont installés le long de l’adduction.
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Figure 8 : Les différents schémas types d’aménagement collinaire
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6.3. Différents Types des Barrages Collinaires
Les barrages se classent en fonction du type de matériaux utilisés pour leur construction. Les deux types les
plus largement utilisés dans les barrages collinaires sont :
o soit en béton et/ou en maçonnerie parmi les barrages rigides (Figure 9),
o soit des barrages souples en terre et/ou enrochements
Les barrages souples sont les plus employés de nos jours pour toutes les catégories de barrages, Grands,
moyens et petits et comprennent les types suivants :
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Figure 10 : Différents types de Barrage en terre
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Figure 11 : Différents types de Barrage en enrochements
1) Les ouvrages d’évacuation des crues doivent être correctement dimensionnés, de façon à éviter des
débordements incontrôlables ;
2) Les pentes des talus du remblai doivent être stables tant au cours de la construction qu’au cours de
l’exploitation en conditions extrêmes (vidange rapide etc..) ;
3) Le barrage ne doit pas transmettre aux fondations des efforts excessifs ;
4) Le phénomène d’infiltration dans le corps du barrage et dans les fondations doit être strictement
contrôlé, afin de garantir la stabilité de l’ouvrage et de réduire les fuites ;
5) Le mouvement des vagues pouvant survenir dans la retenue ne doit donner lieu à aucun débordement
ni aucune érosion du parement ;
6) La réalisation d’un barrage dans une zone sujette aux séismes nécessite une étude de stabilité
préalable qui tient compte de ces efforts exceptionnels.
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6.5. Les fondations et les traitements à adopter
Une fondation doit garantir un support stable au corps du barrage dans toutes les conditions de charge
et d’humidité du remblai. De plus, elle doit limiter les infiltrations en vue d’éviter les fuites excessives de
l’eau stockée et le risque de siphonnement.
Les fondations peuvent être perméables ou imperméables : les premières ne présentent, en général
aucun problème de stabilité et/ou de tassement ; les secondes éliminent les problèmes liés aux infiltrations.
En règle générale, il est toujours possible d’intervenir sur les fondations afin d’améliorer leur stabilité ou de
réduire les fuites. Toutefois, chaque intervention devra être choisie de façon appropriée, en prenant
soin d’éviter les solutions compliquées dont la réalisation ne se justifie pas pour un petit ouvrage de
retenue.
Pour mieux illustrer les types de traitement à adopter dans les différents cas, il est opportun de
distinguer les trois types de fondation selon la nature des terrains et donc leur perméabilité :
1) matériaux rocheux
2) matériaux granulaires grossiers (sables et graviers)
3) matériaux fins et très fins (limon et argile)
Souvent, ces fondations ne présentent pas de problème de résistance, mais sont caractérisées par des
perméabilités élevées. Dans ce cas, il n’est pas conseillé d’avoir recours à un écran d’injection car son coût,
sa technique sophistiquée et les délais de réalisation important ne se justifient pas pour ce type de retenue. Il
est préférable de prolonger et/ou d’approfondir le dispositif d’étanchéité du remblai. Le cas échéant et
lorsque l’économie du projet le permet, un tapis imperméable (géotextile par exemple) sur toute la surface
du bassin de retenue peut être adopté.
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1) la tranchée d’ancrage (Figure 12 a)
2) le tapis imperméable amont (Figure 12 b)
3) les tapis imperméable et tranchée drainant (Figure 12 c)
Figure 23 : Quelques Solutions pour réduire les infiltrations : Cas de fondation en matériaux
granulaires grossiers
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6.5.3. Les fondations en matériaux fins à très fins
Elles sont suffisamment imperméables mais, en revanche, peuvent présenter des problèmes de
stabilité. Les traitements à effectuer contre les risques d’écroulement dus des charges excessives dépendent
strictement de la nature des sols, du niveau de la nappe et du degré de cohésion des grains. Ces fondations
peut être classifié en deux types : saturées et non saturées.
Figure 13: Remplissage stabilisant pour réduire les infiltrations : cas des fondations fines saturées
Les fondations non saturées se prêtent bien à la réalisation des petits barrages. Mais, il arrive que des
sols à faible densité, une fois saturés par les eaux de la retenue, se tassent sensiblement, en provoquant des
dégâts importants (rupture de la portion imperméable du remblai, réduction excessive de la revanche, etc...).
Ces tassements peuvent être réduits par décapage des couches superficielles ou par consolidation des sols
avant et pendant la construction du remblai.
Nous considérons que les apports ou pertes venant de la nappe souterraine, les pertes par évaporation
et l’effet des courbes de remous sont négligeables. Pour tracer la courbe de capacité d’un réservoir, nous
divisons la tranche utile en n parties égales. Par la suite, il s’agit de déterminer la superficie correspondante à
chacune de ces cotes (à l’aide d’un planimètre sur la vue en plan) permettant de calculer le volume de la
retenue qui lui est associée. Pour simplifier ces calculs, il suffit de remplir le Tableau 1.
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Figure 14 : Courbes hauteurs-capacités et hauteurs-surfaces d’une retenue.
Les différents facteurs pouvant influencer le choix de la hauteur de la digue, mis à part les critères
d’optimisation économiques, sont :
La hauteur de la retenue normale est calculée en fonction de la tranche morte et de la capacité utile.
Ainsi, on définit la hauteur de retenue normale comme étant la hauteur correspondant à la somme des
volumes solide et utile : VS + VS
Le volume solide pouvant s’accumuler dans la retenue pendant la durée de vie probable du barrage (d,
minimum 20 ans) est donnée par :
VS QS d (8)
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Avec,
AS
QS (9)
S
A : apports solides spécifiques moyens annuels (Kg/km2/an)
S : superficie du bassin versant (km2)
La capacité utile VU est obtenue par optimisation dans l’étude de régularisation (voir application). La
courbe hauteurs-capacités de la retenue permet alors de déterminer la hauteur de la tranche morte ainsi que la
hauteur de retenue normale (Figure 25).
6.6.5. Revanche
La revanche de protection contre le batillage des vagues permet d’éviter la submersion de la digue.
Définit comme étant la hauteur au-dessus du niveau des plus hautes eaux, elle constitue ainsi une tranche
supplémentaire d’amortissement des crues exceptionnelles.
La vitesse de propagation des vagues en m/s est donnée par la formule suivante (pour des hauteurs de
vagues comprises entre 0.5 et 1 m) :
U v 1.5 0.67 H v (12)
En résumé la hauteur hors sol de la digue est la somme de trois termes :
1. la hauteur de la digue correspondant à la cote de retenue normale
2. la hauteur d’eau maximale sur le seuil du déversoir (cette hauteur est généralement de l’ordre du
mètre pour les petites digues).
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3. La revanche qui dans la pratique n’est jamais inférieure à 1.0 m (dans le cas de petites retenues,
la crête de la digue se situe entre 1.50 et 2.00 m au dessus du seuil de l’évacuateur). Il ne faut
pas sous estimer cette hauteur dans le coût de la retenue.
Soit une tranche ab a’b’ limitée à sa base par l’arc de cercle de glissement AC ayant une largeur (ab =
ls) et une longueur unité (normalement au plan de la figure). Le poids de cette tranche peut être décomposé
en une composante normale N (suivant OM) et une composante tangentielle T (suivant la tangente à l’arc de
cercle). Cette tranche est stable lorsque les forces qui produisent son glissement sont inférieures aux forces
de résistances qui résultent du frottement interne et de la cohésion. La méthode utilisée consiste à rechercher
les arcs de cercle AC qui correspond au coefficient de sécurité minimal (arc de cercle critique). Autrement,
la pente du talus du massif doit être telle qu’une rupture par cisaillement le long d’une surface telle que AC
ne puisse pas se produire :
FSg
cl N Pls tg 1.40
T
Avec,
Fsg : coefficient de sécurité; c : cohésion ; ls : longueur de l’élément suivant la ligne de glissement ; N :
composante normale du poids W suivant la normale à ab ; T : Composante tangentielle du poids W suivant
la tangente à l’arc de cercle de glissement AC ; ϕ angle de frottement interne ; W : poids de la tranche aba’b’
; P : pression hydrostatique intérieure.
Pour certaines conditions exceptionnelles (tremblement de terre, vidange rapide du réservoir), le
coefficient de sécurité adopté est plus faible : 1.3 par exemple. Pour les barrages en argile à forte cohésion,
dont la mesure de la résistance au cisaillement est assez difficile, certains ingénieurs portent la limite de 1.5
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à 2. Les coefficients de sécurité sont calculés pour les terres au moment de leur mise en place (les talus
doivent tenir pendant la construction) et pour les terres en fin de travaux, après mise en eau du réservoir. Le
coefficient de sécurité calculé dans cette dernière hypothèse ne peut qu’augmenter avec le temps, en raison
du phénomène de consolidation. C’est pourquoi, les chiffres relativement bas de 1.5 avec les terrains sableux
et graveleux et de 2, avec les terrains argileux à forte cohésion, peuvent être admis.
7. OUVRAGES ANNEXES
7.1. Déversoirs
Les déversoirs de crue sont des ouvrages annexes aux barrages, qui permettent la restitution des débits
de crues excédentaires (non stockés dans le réservoir) à l’aval du barrage.
D’une importance primordiale pour la sécurité du barrage, les déversoirs doivent être en mesure
d’empêcher le débordement de l’eau par-dessus la digue et l’apparition de phénomènes d’érosion à l’aval de
la digue dans la zone de rejet dans l’oued.
Les déversoirs peuvent être groupés en deux principaux types : les déversoirs de surface et les
déversoirs en charge
L’évacuateur de surface est placé selon les cas (Figure 20) :
o déversoir latéral : latéralement à l’axe du barrage sur une rive
o déversoir frontal : parallèlement à l’axe du barrage
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Le déversoir du type latéral est adopté dans le cas ou la pente du versant est faible.
Ce type d’ouvrage repose directement sur le sol et n’est donc soumis à des tassements sous l’effet du
massif du barrage. Si la pente du versant est forte, un déversoir latéral conduit à des déblais important et un
déversoir frontal est alors préférable. Ce type de déversoir est également utilisé dans le cas de débit évacué
très important conduisant à une longueur du seuil très important. Lorsque la hauteur du barrage est de 10 à
15 m, le déversoir frontal est construit avec un massif en béton, tandis que pour des hauteurs inférieures,
l’ouvrage peut être réalisé directement sur le couronnement du remblai, en modifiant le profil en travers de
celui-ci et en protégeant le canal contre l’érosion.
L’évacuateur en puits est un ouvrage en béton de forme circulaire. Il évacue l’au par chute verticale
dans la conduite enterrée débouchant à l’aval de la digue dans un bassin de dissipation. Le puits peut servir
également de tour de prise d’eau. La conduite d’évacuation joue le rôle de conduite de vidange.
L’évacuateur en siphon est constitué d’une simple conduite qui fonctionne par aspiration. Cette
conduite peut être incorporée dans la digue ou, de préférence, posée dans une tranchée latérale creusée dans
la berge. Des grilles installées à l’entrée de l’évacuateur permettent d’éviter l’obstruction par les corps
flottants.
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o une marge de sécurité beaucoup moins grande, due aux variations du débit en fonction de la
charge nettement moins élevée (H1/2 et H3/2).
o Un coût de réalisation plus élevé
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RESERVOIRS
8.1. Définition :
Lorsque les besoins journaliers sont supérieurs au volume d'eau produit par la source en 24 heures, il est
nécessaire de construire un réservoir de stockage. Le principe est de stocker l'eau sur les périodes où la
demande des populations est faible, et de pouvoir fournir un débit plus important lorsque la demande
augmente.
Les réservoirs sont des ouvrages dont la durée de vie est généralement assez étendue. Ils trouvent le plus
souvent leur défaillance dans des insuffisances au niveau de leur conception. Ces raisons montrent
l'importance qu'il convient d'accorder à la phase conception de l'ouvrage. Un ouvrage bien conçu sera facile
à exploiter et requérir des travaux d'entretien faciles et simples.
La conception des réservoirs doit impérativement tenir compte des deux facteurs suivants :
Les réservoirs d'eau potable assurent des fonctions générales multiples et de nature à la fois technique et
économique (technico-économique)
Régulation du débit
Sécurité d'approvisionnement
Régulation de la pression
Simplification de l'exploitation
Réacteur participant au traitement
Du point de vue technique, le réservoir est un ouvrage régulateur des débits, il permet d'adapter la
production à la consommation. La production est le plus souvent dimensionnée et prévu afin de fournir, pour
un temps journalier de fonctionnement généralement compris entre 22 et 24 heures, le volume correspondant
à la consommation journalière totale de pointe du réseau.
En second lieu, le réservoir assure une fonction de sécurité d'approvisionnement dans l'éventualité d'un
incident sur les équipements d'alimentation du réseau de distribution: pollution de l'eau brute alimentant la
station de traitement, rupture d'une canalisation d'adduction, interruption de l'alimentation en énergie.
En fin, les réservoirs disposés à l'aval immédiat d'une station de traitement jouent un rôle de réacteur
participant au traitement en assurant un temps de contact suffisant entre l'agent désinfectant et l'eau,
garantissant ainsi une désinfection adéquate de celle-ci avant la distribution.
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Au point de vue économique; les réservoirs peuvent conduire à des économies significatives sur les
investissements à réaliser sur le réseau de distribution, en réduisant le diamètre des canalisations maîtresses
(réservoirs dits d'équilibre).
Par ailleurs, lorsque la distribution est assurée à partir d'un pompage, l'existence d'un réservoir en
charge sur le réseau de distribution conduit à des économies aux niveaux des divers aspects énergétiques,
réduction de la puissance souscrite en pointe pour la station de pompage, les réservoirs permettent de
privilégier le pompage pendant les heures de plus faible coût de l'énergie.
Les réservoirs peuvent être classés par différentes manières selon les critères représentés dans le tableau ci-
dessous:
Selon le relief de notre ville étudiée, on préfère un réservoir semi-enterré, par ce qu'il représente par rapport
aux autres (souterrain et surélevé) les avantages suivants :
Il existe deux méthodes pour la détermination de la capacité du réservoir, méthode graphique et une autre
analytique:
Avec :
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8.4.2. Méthode analytique
Cette méthode consiste à établir un tableau dans lequel figure les débits de consommation horaire (en % du
débit maximum journalier), et les débits horaires de la station de pompage (en % du débit maximum
journalier), et à partir de ces deux régimes (apport -distribution) on détermine le résidu maximal dans le
réservoir, en fin le du réservoir est donné par la formule:
Rmax
VR Qmax, j Vincendie
100
Avec :
Pour le calcul des dimensions du réservoir de type château d’eau il faut fixer le diamètre inférieur de la
cuve et la hauteur utile d’eau
En augmentant légèrement la vitesse pour corriger le diamètre ou bien le normalisé.
Connaissant le diamètre de la conduite nous pouvons déterminer la perte de charge dans les tronçons
considérés.
.l.16.Q ²
H
2g.².D 5
Ou bien :
K '.l.Q B
H
Dm
8.5.1. Détermination de la hauteur de château d’eau
La hauteur du château d’eau donné par la relation suivante :
H R Z R Z1 H R1 H min
Avec :
HR : hauteur du château d’eau
ZR : Cote terrain naturelle du château d’eau
Z1 : Cote terrain naturelle du point défavorable
HR-1 : perte de charge du cheminement le plus long vers PD est égal à 3,73m
Hmin : la pression au sol de point défavorable
On fixe une vitesse moyenne de 1m/s, nous pouvons déterminer à l’aide de l’équation de continuité de
connaître le diamètre de la conduite tel que :
D² 4Q
Q =V.S Q V. D
4 V.
CR CTNR HR
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8.6. Equipement de château d’eau
Le château d’eau sera équipé par une fontainerie et des secondaires divers :
- la fontaine comprend les organes suivants :
- Une conduite d’amené ;
- Une conduite de départ ;
- Une conduite de trop plein
- Conduite de vidange ;
- Conduite by-bass ;
Et les ouvrages secondaires sont :
- La chambre de manœuvre ;
- Le dispositif d’isolation thermique ;
- Le dispositif d’étanchéité ;
- Accès à la cave ;
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