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BARRAGES

1.Fonctions d’un barrage


Il existe dans le monde plus de 36 000 barrages dont la hauteur dépasse 15 m ; la plupart ont été
construits depuis 1950.
Ce rapide accroissement du parc (200 par an à l’heure actuelle) correspond à l’évolution de la
population mondiale dans les pays en développement, et à la nécessité toujours plus pressante de gérer de
manière rationnelle les ressources en eau.
Un barrage relève localement, de manière permanente ou temporaire, le niveau d’un cours d’eau et constitue,
en association avec les rives naturelles, une réserve. C’est l’un ou l’autre de ces aspects qui prédomine, selon
l’objectif recherché.

Les objectifs d’un aménagement comportant un barrage sont très variés :

Irrigation : 270 millions d’hectares sont irrigués dans le monde ; cela représente le cinquième des terres
cultivées, et ce cinquième fournit le tiers de toute la nourriture disponible, ce qui représente les trois quarts
de la consommation mondiale d’eau ; l’agriculture est donc de loin le premier consommateur de l’eau des
réservoirs ;

Production d’électricité : l’énergie hydroélectrique, avec une production annuelle de 2 100 TWh,
représente actuellement 20 % de la production électrique totale, et 7 % environ de toute l’énergie
consommée dans le monde ; ces valeurs varient considérablement d’un pays à l’autre ; les plus grosses
proportions existent en Norvège (99,6 %), Brésil (90 %), Autriche (79 %) et Canada (66 %). Dans le tiers
monde, c’est souvent la seule ressource d’énergie disponible localement. En Europe, l’hydroélectricité a joué
un rôle prépondérant dans le développement industriel du XIXe siècle, mais devient de moins en moins
importante, les ressources naturelles ne pouvant suivre l’accroissement de la demande ;

Contrôle des crues : cela a été de tout temps une forte motivation pour l’édification de barrages, et souvent
même l’objectif principal. Une protection permanente efficace de vastes contrées contre les crues a ainsi pu
être obtenue, comme dans la vallée du Colorado aux États-Unis grâce au barrage Hoover, ou par les
ouvrages plus récents qui protègent les vallées des grandes rivières chinoises ; ou le bassin parisien bénéficie
d’une protection assurée par les réservoirs Seine, Marne et Aube. Le plus souvent, la protection contre les
crues est un effet bénéfique secondaire des ouvrages construits dans un autre but.

Globalement, les autres objectifs des barrages sont mineurs en regard des trois buts principaux ; ils sont
néanmoins d’importance dans l’aménagement des pays développés ou non ; il faut citer :

 l’alimentation en eau potable ou industrielle ;


 la régularisation en vue de la navigation ;
 les développements touristiques et de loisirs ;
 la recharge et l’assainissement des nappes phréatiques.

Dans la plupart des cas, c’est le volume du réservoir créé qui est le paramètre significatif des bénéfices
apportés par le barrage :

 volume utile rapporté au volume des crues, pour la protection contre les crues ;
 volume utile rapporté aux variations saisonnières ou interannuelles du débit naturel de la rivière, pour
les besoins agricoles, urbains ou industriels.

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2. PROCEDURES DE CONCEPTION

Lors de la conception d’un ouvrage hydraulique, comme dans tout autre projet de Génie Civil, on peut
distinguer trois phases bien caractérisées :

2.1. Première phase : études préliminaires ou Avant Projet Sommaire (APS)

Elle concerne les reconnaissances et les études générales de la zone développer en vue :

 d’établir l’inventaire des réalisations susceptibles de satisfaire des besoins soit déjà exprimés soit
répertoriés dans la zone
 d’apprécier l’intérêt économique de la réalisation de ces aménagements
 Elle comprend les étapes suivantes :
 collecte des données disponibles : documents cartographiques, données climatiques, renseignements
géologiques, données relatives aux pratiques agricoles et aux besoins d’eaux.
 inventaires des sites potentiels et Critères de choix : topographiques, géologique et géotechnique,
hydrologique, proximité des lieux d’utilisation, critères économiques (E = Vol. Utile de la
retenue/Volume de la digue), reconnaissance des lieux, reconnaissance géologique et géotechnique,
examen des sites topographique rapide, reconnaissance du périmètre irrigable et/ou des
agglomérations rurales

Les études préliminaires à réaliser sont :


1. Etude topographique
2. Etude hydrologique
3. Etude géologique et géotechnique
4. Evaluation des besoins
5. Evaluation des caractéristiques de l’aménagement
6. Choix des sites
7. Schémas des aménagements - Estimations des coûts
8. Enquête sanitaire et sur le milieu
9. Programme de réalisation
10. Etablissement du rapport de synthèse

2.2. Deuxième phase : étude d’Avant Projet Détaillé (APD)


Elle concerne les études des variantes présélectionnées lors de la phase préliminaire. Il s’agit des
études d’avant-projet détaillé qui permettront la réalisation des aménagements.
Les études d’avant projet détaillé comprennent :
1. Levés et études topographiques
2. Etudes hydrologiques
3. Etudes géologiques et géotechniques
4. Evaluation des besoins en eau
5. Etude de régularisation des cours d’eau
6. Etudes d’impacts du projet
7. Types, caractéristiques et dimensionnements des ouvrages
8. Les prescriptions techniques
9. Avant-métré et détail estimatif

2.3. Troisième phase : études de réalisation des ouvrages (dossier d’exécution)


Elle concerne les conditions d’organisation, les prescriptions techniques pour une bonne exécution et
les contrôles qui doivent être mis en œuvre pendant la construction des ouvrages.
Ces études intéressent les aspects suivants :

 Moyens pour la réalisation du projet (engins, matériaux, matières consommables, personnel)


 Organisation du chantier
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 Exécution des travaux (séquence des opérations, principaux travaux, contrôle des travaux)

3. Classification des barrages


Les barrages sont souvent classés sur la base du type de matériaux de construction ou sur la méthode
de résistance à la pression de l’eau. Les principaux types de barrages sont :

3.1. Barrages rigides (en matériaux assemblés)


 Barrages poids (gravity dams)
 Barrages voûtes (arch dams)
 Barrages à voûtes multiles (multiple arch dams)
 Barrages à contreforts (bouttress dams)

3.2. Barrages en remblais (en matériaux non assemblés) (embankment dams)


 Barrages en terre (earth dams)
 Barrages en enrochement (rock-fill dams)

3. Choix du site et des caractéristiques d’un barrage


Le choix du site et des caractéristiques géométriques (hauteur et formes) d’un barrage doit être
effectué en fonction des conditions suivantes :
 Conditions topographiques
 Conditions géologiques
 Conditions hydrologiques
 Conditions relatives à la géographie humaine
Le choix du type d’ouvrage dépend également de ces différents facteurs ainsi que des conditions
économiques relatives à l’exécution des travaux.

3.1. Conditions relatives à la topographie


La recherche d’un emplacement de barrage est précédée des opérations suivantes :
 Etablissement d’une carte à grande échelle avec courbes de niveau dressée.
 Recherche de verrous (ou gorges) et de cuvette sur cette carte, pour un barrage fixe, doivent remplir
les conditions suivantes :
a) largeur du verrou la plus faible possible pour réduire le volume de la digue par mètre de dénivellation
b) Capacité la plus grande possible pour une hauteur donnée de la cuvette située en amont du barrage
d’accumulation.
La forme du site proprement dit influe sur le choix du type de barrage ; on peut réduire cette forme à deux
caractéristiques : la largeur relative (L/H), qui varie en pratique de 1 à 4, parfois plus ; et la forme en U ou en
V (figure 1).

Figure 1 – Géométrie simplifiée d’un site de barrage

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3.2. Conditions géologiques
Les roches et les sols de la zone de fondation de l’ouvrage et de la cuvette doivent présenter des
caractéristiques satisfaisantes en ce qui concerne :

a- la stabilité du barrage
b- l’étanchéité de la retenue

3.2.1. La stabilité du barrage

En ce qui concerne la stabilité de l’ouvrage, le terrain de fondation doit présenter les qualités
essentielles suivantes :
 faible degré de broyage et d’altération
 faible compressibilité
 grande résistance à l’écrasement
La recherche de ces caractéristiques est réalisée grâce aux moyens suivants :
a) Travaux de reconnaissance
b) Procédés géophysiques

3.2.2. Travaux de reconnaissance


Les travaux de reconnaissance ont pour but de reconnaître la topographie du rocher en place, la nature du
terrain, sa structure, son degré d’altération (faible, diaclases) et de déterminer sa résistance mécanique.
Les différents procédés utilisés sont les suivants :
 Décapage de la zone d’implantation de l’ouvrage
 Percement de galerie et de puits dans les versants ou sous l’emplacement de l’ouvrage
 Sondage aux rails : enfoncement de barre métallique (composée par exemple, de rails éclissés)
jusqu’au contact du rocher en place.
 Sondage mécanique vertical ou rayonnant (Figure 2) : carottage (échantillon cylindrique de roches) à
des profondeurs sur plusieurs dizaines de mètres.

Figure 2 : Sondage mécanique vertical et rayonnant

3.2.3. Procédés géophysiques


Mesures de certaines caractéristiques physiques des rochets et des sols telles que : vitesse du son et
résistance ohmique à partir desquelles on peut déterminer les grandeurs caractérisant la déformation et la
résistance mécanique des roches de fondations.
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Rappelons que le module d’élasticité E d’un matériau caractérise sa compressibilité, c’est à- dire sa
déformation sous l’action d’une contrainte ; sa valeur est d’autant plus grande que le matériau est moins
compressible et la roche de fondation est ainsi d’autant plus satisfaisante. Suivant la vitesse d’application des
contraintes, nous distinguons le module d’élasticité statique et dynamique :

1) Module statique Es : peut être mesuré par deux méthodes :


Déformation d’une cavité : on crée une cavité cylindrique de diamètre d dans la roche ; on introduit de l’eau
sous pression dans cette cavité et on mesure la variation Δd du diamètre du cylindre produite par une
pression p :
P 
Pd
1    (1)
Es
Méthode de poinçonnement : elle consiste à charger le terrain sur une surface circulaire au moyen d’un
vérin et mesurer les enfoncements sur les bords et au centre. Les valeurs de Es varient entre 25 000 < Es <
300 000 Kg/cm2 (respectivement pour schistes verts et schistes cristallins de bonne qualité).

2) Module dynamique Ed : mesuré par la méthode sismique des vitesses de propagation d’ondes de
pression longitudinales Vl et transversales Vt produites par une explosion. Ces vitesses permettent le
calcul de Ed et μ, le coefficient de Poisson.
Ed 1  Ed 1
Vl  Vt  (2)
 1   1  2   21   
ρ étant la masse volumique de la roche
La mesure du temps de propagation est réalisée au moyen de sismographes. Le module Ed est en général,
supérieur au module statique Es.
La méthode sismique permet également de déterminer l’épaisseur d’une couche rocheuses surmontant une
couche de nature différente par mesure des temps de propagation (méthode par réfraction, méthodes par
réflexion).

3.2.3. Etanchéité de la retenue


L’étanchéité d’une retenue dépend de la perméabilité des terrains constituant le sol de fondation du
barrage et la cuvette : ces terrains sont en effet soumis à la pression correspondant à la hauteur d’eau dans la
retenue du barrage et peuvent être traversés par des débits importants.

3.2.3.1. Définitions
La perméabilité d’un milieu poreux mesure son aptitude à laisser s’écouler les fluides en son sein.
L’eau chemine dans les pores du milieu sous l’effet de la pression : le débit à travers une section donnée est
d’autant plus faible que les frottements sont plus grands (pores de dimension plus petites). Considérons un
milieu poreux homogène et isotrope à travers lequel s’écoule un liquide à débit constant Q (Figure 3).

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Figure 3 : Expérience de Darcy
La loi de Darcy permet d’exprimer la vitesse moyenne de l’écoulement U à travers un milieu poreux par la
relation :
dh
U  K I  K (3)
dl
Avec, K : coefficient de perméabilité ; les ordres de grandeur du coefficient de perméabilité K sont les
suivants : K sable siliceux 10-3 à 10-4 m/s ; K argile 10-7 m/s.; I gradient de pression (perte de charge/longueur
d’infiltration) ; h est la charge piézométrique h  z  p /  g 
Cette loi exprime que la vitesse de percolation est positive dans la direction des charges décroissantes. Elle
permet de déterminer la forme de la surface libre de la nappe d’eau infiltrée dans un massif (surface de
saturation), celle des lignes de courant et le débit d’infiltration à travers le massif. L’analogie de la forme de
la loi de Darcy avec la loi d’Ohm permet d’utiliser des modèles en analogie électrique pour tracer les lignes
de courant et les lignes équipotentielles. Avec les moyens informatiques modernes, ces lignes peuvent être
déterminées directement par la résolution de l’équation de Laplace des écoulements potentiels plans.

3.2.3.2. Méthodes de mesure de la perméabilité


Les méthodes de mesure du coefficient K diffèrent suivant que le terrain est formé de roches consistantes ou
de terrains alluvionnaires.

a) Roches consistantes
La perméabilité est, en général, mesurée sur place par l’essai « Lugeon » ; Mesure sur site par injection
d’eau sous pression constante et mesure du débit absorbé par unité de longueur de forage.
b) Terrains alluvionnaires
La perméabilité est mesurée par des essais en laboratoire ou des essais sur place :
* Essais en laboratoire : Une carotte de sol de section S est placée dans un tuyau sous pression constante et
on mesure le débit Q à travers celle-ci pour une perte de charge linéaire I. La loi de Darcy donne :
Q
K (4)
SI
* Essais sur site : indispensable pour les matériaux constitués de grains pas très fins, car un échantillon de
faibles dimensions n’est pas suffisamment représentatif. Méthode de rabattement de la nappe : pompage et
détermination de la forme de la surface libre de la nappe rabattue au moyen de tubes piézométriques (Figures
4 et 5).
Nappe libre (la surface libre de la nappe est à la pression atmosphérique et l’aquifère n’est pas saturé sur
toute son épaisseur) :
En supposant que toutes les vitesses horizontales dans une tranche verticale de la nappe sont égales
(hypothèse de Dupuit) et que les vitesses verticales sont négligeables, le débit Q pour un écoulement
permanent, peut être calculé par (Figure 4) :

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 K (H 2  h2 )
Q (5)
log( D / d )
Avec, Q : débit ; K : coefficient de perméabilité ; H : hauteur totale de l’eau à partir du fond du puit jusqu’à
la surface libre sans influence du pompage ; h = H – s avec s le rabattement de la nappe ; D : diamètre du
cylindre d’action ; d : diamètre du puits.
Cette formule qui n’est valable que dans les zones assez éloignée de la nappe permet de déterminer la
perméabilité du milieu poreux en mesurant le débit, H(D), h et d.

Figure 4 : Schéma de calcul du débit d’une nappe libre


Nappe artésienne (C’est une nappe captive, la surface libre est a une pression supérieure à la pression
atmosphérique, la surface piézométrique est au-dessus de la surface topographique, Figure 5) : Le débit pour
un écoulement permanent, à partir d’un puits artésien est donné par :
2  K e( H  h)
Q (6)
log( D / d )
Avec, e est l’épaisseur de l’aquifère confiné.

Figure 5 : Schéma de calcul du débit d’une nappe artésienne

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3.2.4. Etude géologique

Vise la détermination des possibilités de fuite : à l’aval du barrage, dans la vallée barrée ou dans une
autre vallée de niveau inférieur. L’importance des fuites dépend de la nature géologique des terrains
traversés. Les terrains peuvent être :
* Perméables en petit (terrains alluvionnaires) : les résurgences se produisent, en général, à une distance
suffisamment grande à l’aval du barrage pour que le débit de fuite soit acceptable. Les fuites sont
importantes dans le cas d’un lit fossile, lits anciens recouverts par des alluvions (2.8 m3/s pour le barrage
Sautet).
* Perméables en grand : roches solubles

3.3. Conditions hydrologiques

3.3.1. L’étude hydrologique permet de définir :


a) Les apports moyens du cours d’eau, exprimés en hm3/an ou en m3/s, et leurs variations
probables à une échelle de temps saisonnière ou interannuelle.
b) Le volume et le débit maximal des crues très rares.
c) Débit solide : important pour fixer la capacité utile de la retenue et la cote de la prise d’eau.

3.4. Conditions relatives à la géographie humaine


a) Retenue normale et retenue exceptionnelle : (Qmoyen et Qcrue max) : courbes de remous
correspondantes, habitations, routes, voies ferrées, cultures, sites protégés, ouvrages d’art,
irrigation, pèche, ...
b) Agglomération et terres cultivées : expropriation/déplacements
c) Voies de communication : déviations routes, voies ferrées, conduites...
d) Navigation intérieure : à maintenir,
e) Débit réservé – réservoir de compensation : Qmin, échelles à poissons,

4. travaux d’ouvrages hydrotechniques

4.1. Sujétions communes


Les actions préliminaires à entreprendre comprennent :
4.1.1. Approvisionnement des matériaux :
Assurer des cadences de production et de mise en place atteignant plusieurs milliers de m 3 par jour pour un
barrage en béton, plusieurs dizaines de milliers de m3 par jour pour une digue en terre.
4.1.2. Installation du matériel de chantier :
Le plus proche possible de l’ouvrage pour réduire le plus possible les dépenses de transport et de mise en
place de matériaux
4.1.3. Logement du personnel :
Cités d’habitation et constructions collectives (écoles, services administratifs, service sanitaires).

5. Dispositions constructives
Les diapositives constructives communes aux différents types d’ouvrages concernent :
o les procédés de construction en lit de rivière
o les procédés d’étanchement et de consolidation des fondations

5.1. Systèmes de dérivation pendant la construction


La construction du barrage implique de mettre à sec, en général par parties successives, le lit de la
rivière. Les travaux correspondants, qui constituent la dérivation provisoire, peuvent prendre des aspects très
différents selon le régime hydrologique, la largeur du lit, l’importance et la nature du barrage. On prévoit
donc toujours des batardeaux, barrages provisoires destinés à canaliser le cours d’eau, et des chenaux
temporaires.

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Figure 7– Batardeaux du chantier du barrage de Kariba (Zambie-Zimbabwe)

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RETENUE COLLINAIRS

6.1. Définition, objectifs et justifications


Les barrages collinaires sont des petits barrages destinés généralement à améliorer une agriculture existante
par l’irrigation de petits périmètres (quelques dizaines d’hectares) que les grands barrages ne peuvent
atteindre. Ces ouvrages sont caractérisés par :

o hauteur de retenue du barrage < 15 m, à ne pas dépasser que très exceptionnellement


o capacité approximative de la retenue de 50 000 m3 à 1 million m3.
o Rapport Sbv/Slac < 20 pour les grands barrages collinaires et < 50 pour les petits.
o Caractéristiques mécaniques des sols de fondation acceptables, pour assurer la sécurité de l’ouvrage.
o Absence de problèmes de fondation qui nécessitent des traitements particuliers ou de problèmes
particuliers d’imperméabilité du réservoir

Les barrages collinaires ont les avantages suivants :


o Présentent des investissements légers en comparaison avec les grands barrages et induisent ainsi des
intérêts intercalaires moins important.
o Ils entrent en service immédiatement après leur achèvement
o Ils sont d’une conception très simple qui permet une formation aisée des jeunes cadres.
o Ils permettent de faire des économies en devises
o Création des pôles d’activité proches des populations rurales à l’inverse des grands barrages qui sont à
l’origine des déplacements des populations rurales
o Création des emplois pendant la durée du chantier

6.2. Schémas types de l’aménagement collinaire

Un aménagement collinaire est définit par l’ensemble des ouvrages constituant la retenue elle-même et
les structures d’utilisation des eaux stockées.
Les différents schémas type d’un périmètre irrigué alimenté par un lac collinaire sont reportés à la
Figure 8. Dans le premier cas de figure, il s’agit d’un réseau d’irrigation à écoulement gravitaire avec
distribution par ruissellement, servi par un canal directement alimenté à partir du lac (Figure 8 a).
L’adduction et la distribution peuvent être réalisées avec des conduites sous pression, l’irrigation ayant lieu
toujours par écoulement à surface libre (Figure 8 b) ou par aspersion si l’on dispose d’une dénivelée
naturelle suffisante (Figure 8 c). Dans le cas d’une irrigation par aspersion et que la charge disponible est
insuffisante, il est nécessaire d’implanter dans le réseau une station de pompage (Figure 8 d). Une station de
pompage est également indispensable pour alimenter les zones en amont du barrage si le périmètre irrigué
est situé à un niveau plus élevé que le niveau de la retenue du barrage. La construction d’un lac collinaire
s’effectue normalement dans son propre bassin versant. Néanmoins, lorsqu’un envasement important est à
craindre, ou que les conditions morphologiques du bassin ne sont pas favorables, le lac collinaire peut être
réalisé « en parallèle » en dérivant l’eau d’alimentation d’un cours d’eau adjacent (Figure 8 e). Dans ce cas,
il faut prévoir un ouvrage de prise sur le cours d’eau et un canal de dérivation. Cette complication est,
toutefois, compensée par l’absence de problèmes dus à l’envasement et à l’évacuation des crues. Le schéma
type d’un réseau de distribution d’eau potable pourvu de bornes fontaines, alimenté par une retenue
collinaire, est reporté à la Figure 8 f. Une station de traitement et un réservoir de compensation journalière
sont installés le long de l’adduction.

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Figure 8 : Les différents schémas types d’aménagement collinaire

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6.3. Différents Types des Barrages Collinaires
Les barrages se classent en fonction du type de matériaux utilisés pour leur construction. Les deux types les
plus largement utilisés dans les barrages collinaires sont :
o soit en béton et/ou en maçonnerie parmi les barrages rigides (Figure 9),
o soit des barrages souples en terre et/ou enrochements

Figure 9 : Barrage rigide en maçonnerie

Les barrages souples sont les plus employés de nos jours pour toutes les catégories de barrages, Grands,
moyens et petits et comprennent les types suivants :

Pour les barrages en terre :


a. en terre zonée (Figure 10 a)
b. en terre homogène (Figure 10 b)
c. en terre du type avec écran d’étanchéité (Figure 10 c)

Pour les barrages en enrochement :


a. avec écran interne d’étanchéité (Figure 11 a)
b. avec masque d’étanchéité extérieur (Figure 11 b)

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Figure 10 : Différents types de Barrage en terre

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Figure 11 : Différents types de Barrage en enrochements

6.4. Critères de conception des digues en terre et/ou en enrochements


Les barrages souples qu’ils soient en terre et/ou en enrochements, doivent offrir, les meilleures garanties de
sécurité et de stabilité, aussi bien lors de la construction que pendant la vie utile de la retenue. A cette fin, les
critères de sécurité suivants doivent être respecté tant au cours de l’étude qu’au cours de la réalisation :

1) Les ouvrages d’évacuation des crues doivent être correctement dimensionnés, de façon à éviter des
débordements incontrôlables ;
2) Les pentes des talus du remblai doivent être stables tant au cours de la construction qu’au cours de
l’exploitation en conditions extrêmes (vidange rapide etc..) ;
3) Le barrage ne doit pas transmettre aux fondations des efforts excessifs ;
4) Le phénomène d’infiltration dans le corps du barrage et dans les fondations doit être strictement
contrôlé, afin de garantir la stabilité de l’ouvrage et de réduire les fuites ;
5) Le mouvement des vagues pouvant survenir dans la retenue ne doit donner lieu à aucun débordement
ni aucune érosion du parement ;
6) La réalisation d’un barrage dans une zone sujette aux séismes nécessite une étude de stabilité
préalable qui tient compte de ces efforts exceptionnels.
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6.5. Les fondations et les traitements à adopter
Une fondation doit garantir un support stable au corps du barrage dans toutes les conditions de charge
et d’humidité du remblai. De plus, elle doit limiter les infiltrations en vue d’éviter les fuites excessives de
l’eau stockée et le risque de siphonnement.

Les fondations peuvent être perméables ou imperméables : les premières ne présentent, en général
aucun problème de stabilité et/ou de tassement ; les secondes éliminent les problèmes liés aux infiltrations.
En règle générale, il est toujours possible d’intervenir sur les fondations afin d’améliorer leur stabilité ou de
réduire les fuites. Toutefois, chaque intervention devra être choisie de façon appropriée, en prenant
soin d’éviter les solutions compliquées dont la réalisation ne se justifie pas pour un petit ouvrage de
retenue.

Les interventions systématiques sur les fondations comprennent :


- Décapage sur une épaisseur de l’ordre de 0.50 m (jusqu’à la fondation imperméable).
- Si la fondation imperméable n’est pas atteinte après décapage, la solution consiste à réaliser une Tranchée
d’ancrage qui permet :

1) D’assurer une bonne liaison entre la fondation et le corps de la digue,


2) Dans le cas de fondation légèrement perméables, la trajectoire des courants d’infiltrations augmente ;
ce qui permet d’éviter les risques de renard (érosion régressive),
3) Dans le cas de fondation perméable, l’étanchéité est assurée lorsqu’elle descend jusqu’à une couche
imperméable, La profondeur de l’ancrage peut être calculée par la formule de Lane suivante :
 1 
H ancrage  Max Lv  Lh C H  (7)
 3 
Avec, Lv et Lh sont respectivement les longueurs des cheminements des courants d’infiltrations verticaux et
horizontaux ; H : charge d’eau ; C : coefficient fonction de la nature du terrain de fondation.

C = 2 à 3 : pour un matériau argileux,


C = 2 à 4 : pour des graviers,
C = 5 à 6 : pour des sables gros et moyens
C = 7 à 8 : pour des sables fins et limons,

Pour mieux illustrer les types de traitement à adopter dans les différents cas, il est opportun de
distinguer les trois types de fondation selon la nature des terrains et donc leur perméabilité :

1) matériaux rocheux
2) matériaux granulaires grossiers (sables et graviers)
3) matériaux fins et très fins (limon et argile)

6.5.1. Les fondations en matériaux rocheux

Souvent, ces fondations ne présentent pas de problème de résistance, mais sont caractérisées par des
perméabilités élevées. Dans ce cas, il n’est pas conseillé d’avoir recours à un écran d’injection car son coût,
sa technique sophistiquée et les délais de réalisation important ne se justifient pas pour ce type de retenue. Il
est préférable de prolonger et/ou d’approfondir le dispositif d’étanchéité du remblai. Le cas échéant et
lorsque l’économie du projet le permet, un tapis imperméable (géotextile par exemple) sur toute la surface
du bassin de retenue peut être adopté.

6.5.2. Les fondations en matériaux granulaires grossiers


Elles présentent des problèmes liés aux fuites d’eau par infiltration qui affectent l’économie de
l’ouvrage suite aux pertes d’eau importantes. Ces infiltrations ont pour conséquence l’entraînement des
particules les plus fines de l’assise aval. Ce qui réduit la stabilité de l’ouvrage et peut conduire à
l’écroulement total de la digue. Parmi les nombreuses solutions qui peuvent être adoptées, nous distinguons :

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1) la tranchée d’ancrage (Figure 12 a)
2) le tapis imperméable amont (Figure 12 b)
3) les tapis imperméable et tranchée drainant (Figure 12 c)

Figure 23 : Quelques Solutions pour réduire les infiltrations : Cas de fondation en matériaux
granulaires grossiers

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6.5.3. Les fondations en matériaux fins à très fins
Elles sont suffisamment imperméables mais, en revanche, peuvent présenter des problèmes de
stabilité. Les traitements à effectuer contre les risques d’écroulement dus des charges excessives dépendent
strictement de la nature des sols, du niveau de la nappe et du degré de cohésion des grains. Ces fondations
peut être classifié en deux types : saturées et non saturées.

6.5.4. Fondations saturées


Elles présentent une capacité limitée à la résistance aux charges transmises par le corps du barrage. Un
des traitements suivants peut être appliqué :
o excavation des matériaux de mauvaise qualité lorsque leur volume est réduit ;
o construction de drains verticaux facilitant la consolidation des fondations sous l’effet des charges
transmises par le remblai ;
o réduction des pentes des talus de la digue pour allonger les surfaces de glissement potentielles
(Figure 13)

Figure 13: Remplissage stabilisant pour réduire les infiltrations : cas des fondations fines saturées

6.5.5. Fondations non saturées

Les fondations non saturées se prêtent bien à la réalisation des petits barrages. Mais, il arrive que des
sols à faible densité, une fois saturés par les eaux de la retenue, se tassent sensiblement, en provoquant des
dégâts importants (rupture de la portion imperméable du remblai, réduction excessive de la revanche, etc...).
Ces tassements peuvent être réduits par décapage des couches superficielles ou par consolidation des sols
avant et pendant la construction du remblai.

6.6. Les dimensions de la digue

6.6.1. Courbe hauteurs-capacités de la retenue

Nous considérons que les apports ou pertes venant de la nappe souterraine, les pertes par évaporation
et l’effet des courbes de remous sont négligeables. Pour tracer la courbe de capacité d’un réservoir, nous
divisons la tranche utile en n parties égales. Par la suite, il s’agit de déterminer la superficie correspondante à
chacune de ces cotes (à l’aide d’un planimètre sur la vue en plan) permettant de calculer le volume de la
retenue qui lui est associée. Pour simplifier ces calculs, il suffit de remplir le Tableau 1.

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Figure 14 : Courbes hauteurs-capacités et hauteurs-surfaces d’une retenue.

Tableau 1 : Calcul de la relation cotes-volumes de la retenue ou de la digue


Cote (mNGT) Superficie (m2) h (m) Volumes partiels Volumes cumulés (m3)
Ni Si Vn
h= Ni+1- Ni V=h (Si+1+ Si)
Ni+1 Si+1 Vn+1= Vn+ V

6.6.2. Hauteur de la digue

Les différents facteurs pouvant influencer le choix de la hauteur de la digue, mis à part les critères
d’optimisation économiques, sont :

o l’importance de la sédimentation (qui détermine la tranche morte)


o l’importance de l’évaporation (qui détermine les pertes)
o le laminage des crues (qui détermine la surélévation du plan d’eau)
6.6.3. Hauteur de retenue normale

La hauteur de la retenue normale est calculée en fonction de la tranche morte et de la capacité utile.
Ainsi, on définit la hauteur de retenue normale comme étant la hauteur correspondant à la somme des
volumes solide et utile : VS + VS
Le volume solide pouvant s’accumuler dans la retenue pendant la durée de vie probable du barrage (d,
minimum 20 ans) est donnée par :
VS  QS d (8)

- 18 -
Avec,
AS
QS  (9)
S
A : apports solides spécifiques moyens annuels (Kg/km2/an)
S : superficie du bassin versant (km2)
La capacité utile VU est obtenue par optimisation dans l’étude de régularisation (voir application). La
courbe hauteurs-capacités de la retenue permet alors de déterminer la hauteur de la tranche morte ainsi que la
hauteur de retenue normale (Figure 25).

6.6.4. Charge maximale au-dessus du déversoir


Elle sera déterminée par l’étude de l’évacuateur de crues

6.6.5. Revanche
La revanche de protection contre le batillage des vagues permet d’éviter la submersion de la digue.
Définit comme étant la hauteur au-dessus du niveau des plus hautes eaux, elle constitue ainsi une tranche
supplémentaire d’amortissement des crues exceptionnelles.

La hauteur de la revanche, HR, est donnée par la formule suivante :


U2
H R  Hv  v (10)
2g
Avec,
Hv et Uv désignent respectivement la hauteur et la vitesse des vagues.
La hauteur Hv des vagues peut être calculée par la formule empirique de Stevenson :
H v  0.76  0.3 L  0.264 L (11)
Avec,
L : longueur de la retenue suivant la direction du vent (km) ou le fetch (Figure 15)
H : hauteur des vagues (m)

Figure 15 : définition du Fetch

La vitesse de propagation des vagues en m/s est donnée par la formule suivante (pour des hauteurs de
vagues comprises entre 0.5 et 1 m) :
U v  1.5  0.67 H v (12)
En résumé la hauteur hors sol de la digue est la somme de trois termes :
1. la hauteur de la digue correspondant à la cote de retenue normale
2. la hauteur d’eau maximale sur le seuil du déversoir (cette hauteur est généralement de l’ordre du
mètre pour les petites digues).

- 19 -
3. La revanche qui dans la pratique n’est jamais inférieure à 1.0 m (dans le cas de petites retenues,
la crête de la digue se situe entre 1.50 et 2.00 m au dessus du seuil de l’évacuateur). Il ne faut
pas sous estimer cette hauteur dans le coût de la retenue.

6.6.6. Largeur en crête de la digue


La largeur en crête ne doit pas être inférieure à 3 m pour les digues de hauteur inférieure à 10 m et ce
pour permettre la mise en œuvre des engins mécaniques. Pour les digues de hauteurs supérieures, la largeur
de crête généralement adoptée est le 1/3 de la hauteur de la digue.

6.6.7. Pentes des talus de la digue


La pente des talus dépend des caractéristiques des matériaux autant dans la confection de la digue. Elle
est déterminée par le calcul de stabilité. Pratiquement, les valeurs orientatives des pentes de talus selon la
hauteur et le type de digue en terre, sont données par le Tableau II-9.2 suivant. A l’exception des digues de
faibles hauteur (<5m), ces valeurs devront être vérifiées par le calcul de stabilité. Les Tableaux suivant
donnent les valeurs recommandées.
Pour les barrages en enrochements, les pentes des talus amont et aval sont de l’ordre de 1/1.15; ces
pentes seront corrigées par l’étude de stabilité compte tenu des angles de frottement des matériaux de la
fondation.
Il est important de souligner l’importance des pentes de talus sur le coût de la retenue du fait qu’elles
influent de façon sensible sur le volume de terrassement.

Tableau 2 : Valeurs orientatives des pentes pour digues en terre


Hauteur de Pente des parements
la digue Type de la digue en terre (V/H)
(m) Amont aval
1) Homogène 1/2.5 1/2.0
<5
2) à zone 1/2.0 1/2.0
1) Homogène à granulométrie étendue 1/2.0 1/2.0
5 à 10 2) Homogène à fort pourcentage d’argile 1/2.5 1/2.0
3) à zone 1/2.0 1/2.5
1) Homogène à granulométrie étendue 1/2.5 1/2.5
10 à 20 2) Homogène à fort pourcentage d’argile 1/3.0 1/2.5
3) à zone 1/2.5 1/2.5

6.6.8. Volume de la digue


Les principales dimensions de la digue étant déterminées, le volume de la digue peut être estimé de la
même manière que pour le volume de la retenue. La Figure 16 montre les différentes étapes de calcul du
volume de la digue. Le Tableau 3 est également utilisé pour faire les calculs.

Figure 16 : Calcul du volume de la digue


- 20 -
6.6.9. Protection de la digue
La digue est soumise à l’érosion due au ruissellement et au vent. Il est donc nécessaire de la protéger,
comme doit l’être le parement amont contre le batillage de l’eau.
Le choix du type de protection doit tenir compte des matériaux disponibles localement. Les protections
en enrochement se sont avérées dans la pratique les plus sûres.

6.7. Stabilité des talus


La stabilité d’un remblai est déterminée par sa capacité à résister, le long des surfaces de glissement
potentielles, aux efforts de cisaillement dérivant de l’application des surcharges poussée de l’eau (et
éventuellement les forces sismiques) et des charges permanentes dépendant du poids du remblai et des
pentes des talus. Le calcul de stabilité de remblai peut être effectué selon différentes méthodes. L’une des
méthodes la plus simple et la plus utilisée pour des barrages constitués de matériaux non homogène, est la
méthode dite « Suédoise ». Cette méthode se base sur l’hypothèse que la surface de glissement BC est
voisine de celle d’un arc de cercle supposé passant par le pied du talus C (arc de cercle de Fellenius). Elle
consiste à décomposer le volume de sol limité par le contour ABC en tranches verticales de même épaisseur,
ls, et de chercher à établir une relation qui traduit son équilibre en supposant que les interactions entre les
différentes tranches sont négligeables.

Figure 17 : Epure de stabilité d’un talus

Soit une tranche ab a’b’ limitée à sa base par l’arc de cercle de glissement AC ayant une largeur (ab =
ls) et une longueur unité (normalement au plan de la figure). Le poids de cette tranche peut être décomposé
en une composante normale N (suivant OM) et une composante tangentielle T (suivant la tangente à l’arc de
cercle). Cette tranche est stable lorsque les forces qui produisent son glissement sont inférieures aux forces
de résistances qui résultent du frottement interne et de la cohésion. La méthode utilisée consiste à rechercher
les arcs de cercle AC qui correspond au coefficient de sécurité minimal (arc de cercle critique). Autrement,
la pente du talus du massif doit être telle qu’une rupture par cisaillement le long d’une surface telle que AC
ne puisse pas se produire :

FSg 
 cl   N  Pls  tg  1.40
T
Avec,
Fsg : coefficient de sécurité; c : cohésion ; ls : longueur de l’élément suivant la ligne de glissement ; N :
composante normale du poids W suivant la normale à ab ; T : Composante tangentielle du poids W suivant
la tangente à l’arc de cercle de glissement AC ; ϕ angle de frottement interne ; W : poids de la tranche aba’b’
; P : pression hydrostatique intérieure.
Pour certaines conditions exceptionnelles (tremblement de terre, vidange rapide du réservoir), le
coefficient de sécurité adopté est plus faible : 1.3 par exemple. Pour les barrages en argile à forte cohésion,
dont la mesure de la résistance au cisaillement est assez difficile, certains ingénieurs portent la limite de 1.5
- 21 -
à 2. Les coefficients de sécurité sont calculés pour les terres au moment de leur mise en place (les talus
doivent tenir pendant la construction) et pour les terres en fin de travaux, après mise en eau du réservoir. Le
coefficient de sécurité calculé dans cette dernière hypothèse ne peut qu’augmenter avec le temps, en raison
du phénomène de consolidation. C’est pourquoi, les chiffres relativement bas de 1.5 avec les terrains sableux
et graveleux et de 2, avec les terrains argileux à forte cohésion, peuvent être admis.

7. OUVRAGES ANNEXES

7.1. Déversoirs
Les déversoirs de crue sont des ouvrages annexes aux barrages, qui permettent la restitution des débits
de crues excédentaires (non stockés dans le réservoir) à l’aval du barrage.
D’une importance primordiale pour la sécurité du barrage, les déversoirs doivent être en mesure
d’empêcher le débordement de l’eau par-dessus la digue et l’apparition de phénomènes d’érosion à l’aval de
la digue dans la zone de rejet dans l’oued.
Les déversoirs peuvent être groupés en deux principaux types : les déversoirs de surface et les
déversoirs en charge
L’évacuateur de surface est placé selon les cas (Figure 20) :
o déversoir latéral : latéralement à l’axe du barrage sur une rive
o déversoir frontal : parallèlement à l’axe du barrage

Figure 20 : Evacuateur frontal

- 22 -
Le déversoir du type latéral est adopté dans le cas ou la pente du versant est faible.
Ce type d’ouvrage repose directement sur le sol et n’est donc soumis à des tassements sous l’effet du
massif du barrage. Si la pente du versant est forte, un déversoir latéral conduit à des déblais important et un
déversoir frontal est alors préférable. Ce type de déversoir est également utilisé dans le cas de débit évacué
très important conduisant à une longueur du seuil très important. Lorsque la hauteur du barrage est de 10 à
15 m, le déversoir frontal est construit avec un massif en béton, tandis que pour des hauteurs inférieures,
l’ouvrage peut être réalisé directement sur le couronnement du remblai, en modifiant le profil en travers de
celui-ci et en protégeant le canal contre l’érosion.

7.2. Déversoir en charge


Ils peuvent être du type puits ou type siphon (Figure 21).

Figure 21 : Différents types de Déversoir en charge

L’évacuateur en puits est un ouvrage en béton de forme circulaire. Il évacue l’au par chute verticale
dans la conduite enterrée débouchant à l’aval de la digue dans un bassin de dissipation. Le puits peut servir
également de tour de prise d’eau. La conduite d’évacuation joue le rôle de conduite de vidange.

L’évacuateur en siphon est constitué d’une simple conduite qui fonctionne par aspiration. Cette
conduite peut être incorporée dans la digue ou, de préférence, posée dans une tranchée latérale creusée dans
la berge. Des grilles installées à l’entrée de l’évacuateur permettent d’éviter l’obstruction par les corps
flottants.

7.3. Choix du type de déversoir


Le choix entre un déversoir de surface et un déversoir en charge dépend :
o de l’importance des débits à évacuer
o de la dénivellation entre la cote des plus hautes eaux et celle du lit de l’oued dans la zone de
rejet des eaux à l’aval,
o de la nature des terrains traversés par l’ouvrage, en particulier par le canal ou coursier
(rendant nécessaire ou pas le revêtement).
Dans tout les cas, il est recommandé de concevoir l’évacuateur de crues le plus simplement possible
afin de circonscrire les coûts dans les limites raisonnables.
Il faut noter que les déversoirs en charge ont, par rapport aux déversoirs de surface :

- 23 -
o une marge de sécurité beaucoup moins grande, due aux variations du débit en fonction de la
charge nettement moins élevée (H1/2 et H3/2).
o Un coût de réalisation plus élevé

- 24 -
RESERVOIRS
8.1. Définition :

Lorsque les besoins journaliers sont supérieurs au volume d'eau produit par la source en 24 heures, il est
nécessaire de construire un réservoir de stockage. Le principe est de stocker l'eau sur les périodes où la
demande des populations est faible, et de pouvoir fournir un débit plus important lorsque la demande
augmente.
Les réservoirs sont des ouvrages dont la durée de vie est généralement assez étendue. Ils trouvent le plus
souvent leur défaillance dans des insuffisances au niveau de leur conception. Ces raisons montrent
l'importance qu'il convient d'accorder à la phase conception de l'ouvrage. Un ouvrage bien conçu sera facile
à exploiter et requérir des travaux d'entretien faciles et simples.

La conception des réservoirs doit impérativement tenir compte des deux facteurs suivants :

 Conserver la qualité de l'eau stockée.


 Faciliter les conditions d'exploitation et d'entretien.

8.2. Rôle des réservoirs

Les réservoirs d'eau potable assurent des fonctions générales multiples et de nature à la fois technique et
économique (technico-économique)

8.2.1. Fonction technique

 Régulation du débit
 Sécurité d'approvisionnement
 Régulation de la pression
 Simplification de l'exploitation
 Réacteur participant au traitement

8.2.2. Fonction économique

 Réduction des investissements sur les ouvrages de production


 Réduction des investissements sur le réseau de distribution
 Réduction des dépenses d'énergie

Du point de vue technique, le réservoir est un ouvrage régulateur des débits, il permet d'adapter la
production à la consommation. La production est le plus souvent dimensionnée et prévu afin de fournir, pour
un temps journalier de fonctionnement généralement compris entre 22 et 24 heures, le volume correspondant
à la consommation journalière totale de pointe du réseau.

En second lieu, le réservoir assure une fonction de sécurité d'approvisionnement dans l'éventualité d'un
incident sur les équipements d'alimentation du réseau de distribution: pollution de l'eau brute alimentant la
station de traitement, rupture d'une canalisation d'adduction, interruption de l'alimentation en énergie.

Troisièmement; le réservoir est un régulateur de pression, puisque sa charge conditionne et stabilise,


aux pertes de charge prés de la côte piézométrique sur le réseau de distribution.

La quatrième fonction technique réside dans la simplification des problèmes d'exploitation, en


permettant les arrêts pour l'entretien ou réparation de certaines installations.

En fin, les réservoirs disposés à l'aval immédiat d'une station de traitement jouent un rôle de réacteur
participant au traitement en assurant un temps de contact suffisant entre l'agent désinfectant et l'eau,
garantissant ainsi une désinfection adéquate de celle-ci avant la distribution.
- 25 -
Au point de vue économique; les réservoirs peuvent conduire à des économies significatives sur les
investissements à réaliser sur le réseau de distribution, en réduisant le diamètre des canalisations maîtresses
(réservoirs dits d'équilibre).

Par ailleurs, lorsque la distribution est assurée à partir d'un pompage, l'existence d'un réservoir en
charge sur le réseau de distribution conduit à des économies aux niveaux des divers aspects énergétiques,
réduction de la puissance souscrite en pointe pour la station de pompage, les réservoirs permettent de
privilégier le pompage pendant les heures de plus faible coût de l'énergie.

8.3. Classification des réservoirs

Les réservoirs peuvent être classés par différentes manières selon les critères représentés dans le tableau ci-
dessous:

Tableau: Classification des réservoirs

Situation par rapport à la Disposition par rapport Matériaux de


Rôle joué
distribution au sol construction utilisés
-réservoir en charge sur le -souterrain -Maçonnerie
-Principal
réseau -Semi-enterré -Béton armé ou
-d'équilibre disposé sur
-Réservoir nécessitant une -surélevé (ou château précontraint
le réseau
surpression d'eau) -Acier

8.3.1. Choix du type du réservoir

Selon le relief de notre ville étudiée, on préfère un réservoir semi-enterré, par ce qu'il représente par rapport
aux autres (souterrain et surélevé) les avantages suivants :

 Economie sur les frais de construction


 Etude architecturale très simplifiée
 Etanchéité plus facile à réaliser

8.4. Capacité du réservoir

Il existe deux méthodes pour la détermination de la capacité du réservoir, méthode graphique et une autre
analytique:

8.4.1. Méthode graphique

Le réservoir doit pouvoir emmagasiner la différence du volume entre l'apport et la consommation.


Le volume du réservoir sera au mois égal à la somme de ces deux différences en valeur absolue plus la
réserve d'incendie.

VR=V+ + V- +V incendie

Avec :

 VR: Volume total du réservoir en m3


 V+ : Surplus maximum en m3
 V- : Déficit maximum en m3
 V incendie : Volume réservé à l'incendie (V incendie =120 m3)

- 26 -
8.4.2. Méthode analytique

Cette méthode consiste à établir un tableau dans lequel figure les débits de consommation horaire (en % du
débit maximum journalier), et les débits horaires de la station de pompage (en % du débit maximum
journalier), et à partir de ces deux régimes (apport -distribution) on détermine le résidu maximal dans le
réservoir, en fin le du réservoir est donné par la formule:

Rmax
VR  Qmax, j  Vincendie
100
Avec :

 Rmax : Résidu maximal en %


 Qmaxj : Débit maximum journalier en m3/j
 Vincendie : Volume réservé pour l'incendie

8.5. Dimensions du réservoir

Pour le calcul des dimensions du réservoir de type château d’eau il faut fixer le diamètre inférieur de la
cuve et la hauteur utile d’eau
En augmentant légèrement la vitesse pour corriger le diamètre ou bien le normalisé.
Connaissant le diamètre de la conduite nous pouvons déterminer la perte de charge dans les tronçons
considérés.
.l.16.Q ²
H 
2g.².D 5
Ou bien :
K '.l.Q B
H 
Dm
8.5.1. Détermination de la hauteur de château d’eau
La hauteur du château d’eau donné par la relation suivante :
H R  Z R  Z1  H R1  H min
Avec :
 HR : hauteur du château d’eau
 ZR : Cote terrain naturelle du château d’eau
 Z1 : Cote terrain naturelle du point défavorable
 HR-1 : perte de charge du cheminement le plus long vers PD est égal à 3,73m
 Hmin : la pression au sol de point défavorable

8.5.2. Dimensionnement du la conduite de distribution

On fixe une vitesse moyenne de 1m/s, nous pouvons déterminer à l’aide de l’équation de continuité de
connaître le diamètre de la conduite tel que :

D² 4Q
Q =V.S  Q  V.  D
4 V.

8.5.3. Détermination de la côte du radier e château d’eau

La cote du radier du château d’eau donné par la relation suivante :

CR  CTNR  HR
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8.6. Equipement de château d’eau
Le château d’eau sera équipé par une fontainerie et des secondaires divers :
- la fontaine comprend les organes suivants :
- Une conduite d’amené ;
- Une conduite de départ ;
- Une conduite de trop plein
- Conduite de vidange ;
- Conduite by-bass ;
Et les ouvrages secondaires sont :
- La chambre de manœuvre ;
- Le dispositif d’isolation thermique ;
- Le dispositif d’étanchéité ;
- Accès à la cave ;

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