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Mémoire
Présenté en vue de l’obtention du Diplôme de
Master
Spécialité : Protection de la ressource sol, eau et environnement
Par: Insaf BAZA
Katia KHERBOUCHE
THEME
Devant le jury :
Aussi nous voulons exprimer par ces quelques lignes nos remerciements et notre
gratitude envers nos encadreurs qui par leur disponibilité leur conseils et leurs
instructions nous avons pu accomplir nos travaux
En 1erlieu un grand merci à Mme Slimani.R qui nous a fait l'honneur d'être notre
encadreur. Nous la remercions aussi de nous avoir guidées vers le droit chemin par ses
précieux conseils.
Un profond remerciement s'adresse aussi à Mlle Charikh.M pour son soutien moral,
son aide et ses encouragements
Nous tenons également à remercier messieurs les membres de jury pour l’honneur
qu’ils nous ont fait en acceptant de siéger à notre soutenance.
Nous remercions nos familles qui nous ont toujours soutenu et qui sans eux nous
n'aurions guerre réussi.
Table de matière
Le sol est un milieu tri-phasique, poreux, perméable, apte à transporter des liquides
et des gaz. La variété des phénomènes de transport y est très importante (Bruckler, 1998).
Le sol est en permanence soumis à des flux hydriques qui s’y infiltrent plus ou moins
profondément. Ces mouvements se font latéralement mais aussi verticalement sous l’effet
de la gravité, de la capillarité, de l’évapotranspiration…etc.
L’évaluation de ces flux à une importance considérable dans de nombreux
domaines : connaitre et mesurer les quantités d’eau qui ruissellent, celles qui vont servir à
l’alimentation des plantes, celles qui vont s’évaporer ou pénétrer en profondeur pour
remplir les nappes souterraines (Thomas, 2011).
Généralement, la pédogenèse des sols est dominée par l‘action de l’eau et des sels.
En effet, la région de Ouargla présente des sols soumis le plus souvent à l’action d’une
nappe phréatique peu profonde (Oméiri, 2016), qui souffre actuellement d’une dégradation
d’origine naturelle et anthropique. Cette dégradation est causée généralement par le rejet
des eaux résiduaires dans le milieu sans traitement préalable (Idder, 1998; Slimani, 2006).
Pour faire face à cette situation, des cartes de vulnérabilité de la nappe phréatique
ont été dressées (Slimani et Guendouz, 2015). Par ailleurs, cette stratégie d’évaluation
quantitative du risque de contamination impose la détermination de la perméabilité qui y
est un paramètre primordiale. Cependant, ce paramètre est marginalisé dans notre région
d’étude ce qui a donné naissance à notre thématique.
Ce travail s’inscrit dans une conception qui consiste à déterminer in situ la
perméabilité des différents pédopysages de la région de Ouargla, en adoptant la méthode
de Porchet. Il envisage l’étude de la variation spatiale de ce paramètre dans un parcours
Ouest-Est a fin de classer les sols de la région selon leur capacité d’infiltration. Cette
classification sert à résoudre plusieurs problématique à titre d’exemple : la construction
des systèmes de drainage, le transfert des polluant dans les eaux souterraines, la remonté
des nappes, …etc.
Le manuscrit est construit de deux parties, dont la première, est une approche
bibliographique faisant l’état des connaissances sur les principales notions du sol et ses
propriétés hydrodynamiques, mettant l’accent sur la perméabilité dans le chapitre I.
Et présentant la région d’étude dans le chapitre II.
La deuxième comporte la partie expérimentale subdivisée en deux
chapitres organisés comme suit :
Le chapitre III est consacré à la description de méthodes expérimentales utilisées.
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Introduction Générale
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PREMIERE PARTIE :
SYNTHESE
BIBLIOGRAPHIQUE
CHAPITRE I : ETUDE DE
L’EAU DANS LE SOL
Chapitre I: Etude de l’eau dans le sol
I.1. Introduction
Les modalités du transport et de la circulation de l’eau dans le sol varient selon que
celui-ci est saturé en eau ou non. A chacune de ces modalités correspond un régime
hydrodynamique dont on a l’infiltration.
La description, la compréhension et la prévention de l’occurrence et le déroulement
de ces régimes est très important, dans le but de mener une gestion rationnelle et une
protection efficace des eaux.
Dans ce chapitre nous rappelons les principales notions de base dont on s’attache à
l’étude des constituants et des comportements physiques et les propriétés hydrodynamiques
des sols. Mettre l’accent sur la perméabilité et présenter quelques approches permettant de
la déterminer.
I.2.2.1.Texture du sol
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Chapitre I: Etude de l’eau dans le sol
Elle détermine la répartition dans l’espace de la matière solide et des vides dont
certains sont occupés par l’eau, d’autres les plus grossiers, par de l’air. Cette répartition
conditionne l’ensemble des propriétés physiques fondamentales du sol: aération et
capillarité d’eau (Duchaufour, 1994).
La porosité désigne la fraction du volume total du sol occupé par des vides. Elle est
exprimée par le rapport entre le volume des vides et le volume total du sol. Habituellement
trois classes de taille de pores peuvent être distinguées: la microporosité, la méso-porosité
et la macroporosité (Ugarte-Nano, 2015).
L’eau joue un rôle très important dans tous les phénomènes physiques, chimiques et
biologiques qui se produisent dans le sol. La disponibilité de l'eau dans le sol peut être
divisée en quatre niveaux (Mahmoud, 2010): le niveau de saturation en eau, la capacité de
champ, le point de flétrissement (PF) et le niveau extra sec.
L'eau est retenue principalement dans les pores ou par interaction avec les minéraux
argileux. La quantité d'eau retenue dépend de plusieurs facteurs: la nature des constituants
du sol, sa structure et des conditions climatiques (Bruand et al., 1996).
La quantité d’eau retenue dans le sol est exprimée par un volume ou une masse
rapportée à un volume ou une masse de référence. Elle s’exprime de différentes façons
selon les grandeurs utilisées (Calvet, 2003):
Teneur en eau massique=masse d’eau par unité de masse de matériau
Teneur en eau volumique= volume d’eau par unités de volume matériau.
La teneur en eau variée entre une valeur minimale, la teneur en eau résiduelle et une valeur
maximale, la teneur en eau à saturation. Les teneurs en eau volumiques à saturation sont de
l’ordre de 35% à 50% pour un sol sableux, de 40% à 60% pour un sol silteux et de 30% à
65% pour un sol argileux (Mermoudet al., 2007).
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Chapitre I: Etude de l’eau dans le sol
L’eau qui arrive au sol, par pluie ou irrigation, ou par remontée à partir d’une nappe,
est l’objet des mouvements. Si on laisse de côté les phénomènes de ruissellement et de
drainage latéral, les mouvements de l’eau dans le sol relèvent de deux processus opposés:
L’écoulement de l’eau dans un milieu poreux est régi par des forces de nature
différente selon que ce milieu est saturé ou non saturé. Deux propriétés intrinsèques du sol
sont nécessaires pour simuler les écoulements: la courbe de rétention et la conductivité
hydraulique (Merot, 2006; Ugarte-Nano, 2015).
La courbe de rétention : est une propriété intrinsèque de chaque type de sol, représente
la relation univoque entre l’humidité volumique et le potentiel de pression.
La conductivité hydraulique K : l’un des paramètres qui explique la dynamique des
mouvements de l’eau dans le sol et qui représente la capacité du sol à laisser circuler
l’eau.
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Chapitre I: Etude de l’eau dans le sol
Avec : est la perméabilité horizontale effective pour l’ensemble des couches et est la
perméabilité verticale pour l’ensemble des couches (Cassan, 2000).
Perméabilité relative (conductivité hydraulique relative K à un fluide):
correspond à la vitesse d’infiltration d’un fluide dans le sol. En condition saturée, elle
s’exprime d’une manière générale comme suit :
K=k .g/ν
Où k : la perméabilité intrinsèque a les dimensions d'une surface (L²) ;
g : l'accélération de la pesanteur (L/T²) et ν : la viscosité cinématique du fluide (L²T-¹).
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Chapitre I: Etude de l’eau dans le sol
A partir des résultats de ses nombreux tests, Darcy a établi la relation suivante :
Q = K.S.I
Avec :
Q: le débit d’écoulement (m³/s); K: le coefficient de proportionnalité; S: section traversée
par l’eau (m²) ; I=Hc/L ; dont Hc est la différence de charge (HA-HB) et L représente la
longueur de la couche du sable et le rapport entre les deux «I» est appelé pente motrice et
égale à 1 dans des conditions près de saturation.
La dimension de K doit être celle d’une vitesse. Elle représente d’ailleurs la vitesse
d’infiltration (Henin, 1977; Chossat, 2005).
La connaissance des transferts d’eau, dans la zone non saturée, au-dessus du niveau
de la nappe, permettent d’apporter des solutions aux problèmes liés à l’épandage de
produits contaminants, à leur confinement et à l’évacuation des eaux usées ainsi que, dans
le cadre de l’agriculture, à l’irrigation et au drainage. Ces transferts suivent des cadres
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Chapitre I: Etude de l’eau dans le sol
Méthode adaptée pour des terrains à faible perméabilité. Elle permet la mesure de la
vitesse d’infiltration. Le dispositif expérimental est constitué de deux anneaux cylindriques
concentriques enfoncés dans le sol. En générale, le diamètre de l’anneau extérieur est le
double de celui de l’anneau intérieur.
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Chapitre I: Etude de l’eau dans le sol
Le principe de l’infiltromètre consiste à mesurer le débit d’eau infiltrée sous une charge
hydraulique donnée dans l’anneau interne, le flux vertical y étant maintenu grâce à
l’anneau externe (anneau de garde) où est imposée la même charge hydraulique (Lafhaj,
2005).
La méthode de Porchet porte le nom de son concepteur qui l’a mis au point pour
déterminer la perméabilité en place. Aux États-Unis, on utilise une méthode ressemblante
appelée « percolation rate » ou test de percolation.
Cette méthode peut se faire à niveau variable dont on suit l’abaissement du niveau de
l’eau en fonction du temps dans le trou. Ou à niveau constant là où le principe est de suivre
le volume d’eau à apporter dans le trou pour pouvoir garder un niveau d’eau constant
(Colombani et al, 1973 ; Roederer, 1987 ; Chossat, 2005).
I.4. Conclusion
Les sols sont essentiellement hétérogènes et il est toujours très difficile d’en
déterminer la perméabilité avec précision. Il est bien plus délicat d’obtenir des
renseignements sûrs pour la perméabilité verticale. De plus, le choix des limites du
domaine, et surtout des conditions à y appliquer est difficile. Ainsi, l’emploi de ces outils
de résolution des équations des écoulements souterrains n’aura de sens que si le site étudié
a fait l’objet d’une reconnaissance sérieuse.
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CHAPITRE II :
PRESENTATION DE LA
REGION
Chapitre II: Présentation de la région
II.1. Introduction
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Chapitre II: Présentation de la région
II.3. Climat
Ouargla présente un climat désertique avec un hiver froid et un été chaud (Dubief,
1959; 1963). L’aridité s’exprime non seulement par des températures élevées en été et par
la faiblesse des précipitations, mais surtout par l’importance de l’évaporation due à la
sécheresse de l’air (Rouvillois-Brigol, 1975).
Nous avons exploité les données climatiques de la station météorologique de
Ouargla, de la période qui s’étalant de 2006 à 2015 pour caractériser le climat de la région
(Tableau II.1).
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Chapitre II: Présentation de la région
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Chapitre II: Présentation de la région
La nappe phréatique : contenue dans les sables alluviaux de la vallée. Elle s'écoule du
sud vers le nord suivant la pente de la vallée, sa profondeur variait de 1 à 8 m selon les
lieux et les saisons (Rouvillois-Brigol, 1975).
Système aquifère du Complexe Terminal (CT) : représenté par deux aquifères à
Ouargla. Le premier est contenu dans les sables du Miopliocène, à une profondeur qui
varie entre 30 et 65 m ; et le deuxième, c'est le Sénonien qui se trouve à une profondeur
d'environ 200 m (Rouvillois-Brigol, 1975).
Système aquifère du Continental Intercalaire (CI) : située entre 1000 et 1500 m.
L’exploitation de la nappe remonte à l’année 1960. L’eau de la nappe albienne est
caractérisée par une température élevée de l’ordre de 50°c à la surface (Hamdi-Aissa,
2001).
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Chapitre II: Présentation de la région
Le plateau : La région de Ouargla se trouve encaissée au fond d’une cuvette très large
de la basse vallée de l’oued Mya. Cette dernière est mise en évidence par une
dissymétrie marquée par la présence d’une falaise gréseuse occidentale (le Baten),
particulièrement nette et continue, avec une pente très abrupte, tandis que la limite
orientale est imprécise (Nezli, 2004). A l’Ouest, la vallée est limitée par le plateau de la
Hamada Pliocène de 200 à 250m d’altitude, appelé localement «plateau des Ganntra». Il
s’abaisse dans le paysage une série de buttes témoins (Hamdi-Aïssa, 2001).
Les glacis : Le versant ouest de la cuvette présente quatre niveaux étagés de glacis
caractéristiques, dont le plus ancien recoupe le sommet de la bordure du plateau en
buttes ; sa couverture très caractéristique est une croûte gypso-calcaire épaisse de 1,5 m;
son altitude s’abaisse de 225m à l’Ouest jusqu'à 200m environ à l’Est (Hamdi-Aïssa,
2001).Les glacis de 180 et de 160m très visibles se caractérisent par l'affleurement du
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Chapitre II: Présentation de la région
Chotts et Sebkhas : Le niveau le plus bas de la vallée de l'oued Mya est un très vaste
glacis, il constitue un chott dans lequel s'encaisse l'immense Sebkha de Ouargla en
forme de croissant qui entoure la ville. C'est sur le chott que sont implantées les
principales Oasis de Ouargla. La pente Sud Nord de la vallée est légèrement inférieure à
150 m d'altitude aux ruines à Sedrata de 136 à 131 m dans la sebkha de Ouargla. Elle
s'accentue légèrement en aval de Ouargla où les sebkhas (Oum Raneb, Nakhlet en-
Nous, el-Mergueb et Safioune) (103m) alternent avec les massifs dunaires (Touil,
Arifdji, Bou-Khezana) (Hamdi-Aïssa, 2001).
II.6. Pédologie
II.6.1.Types de sol
La région de Ouargla est caractérisée par des sols légers à prédominance sableuse et
à structure particulaire. Ils sont caractérisés par un faible taux de matière organique, un pH
alcalin, une activité biologique faible, une bonne aération et une forte salinité (Rouvillois-
Brigol, 1975). Ces sols, dérivent du grès argilo-quartzeux du Miopliocène non gypseux,
sont constitués de sable quartzeux. Sur les sols de la dépression, la masse basale argileuse
présente un aspect poussiéreux. Elle est constituée d’un mélange de micrite détritique et de
quelques paillettes de micas (Hamdi-Aïssa, 2001).
Le gypse est fréquent dans de nombreux sols. D’après Youcef et al. (2014), selon le
degré de précipitation du gypse dans le sol, deux types d’accumulation peuvent être
distingués : les accumulations discontinues qui renferment: le gypse diffus, les pseudo-
mycéliums, les amas, les nodules et les racines gypsifiés (manchons de gypse) et les
accumulations continues qui renferment les croûtes et les encroûtements.
D’après Halilat (1993) et Hamdi-Aïssa (2001), la typologie des sols de la région est
comme suit: sols salsodiques, sols hydromorphes et sols minéraux bruts.
L'étude des états de surface des sols dans la cuvette de Ouargla réalisée avec la
télédétection et la prospection sur terrain par Hamdi-Aïssa et Girard (2001) (figure II.4),
montre la présence de cinq Pédopaysages:
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Chapitre II: Présentation de la région
Figure II.4: Carte des états de surface des sols à Ouargla (Hamdi-Aïssa et Girard, 2001).
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Chapitre II: Présentation de la région
II.7. Conclusion
La région de Ouargla fait partie du Bas-Sahara algérien, elle correspond à une
grande dépression d’une superficie d’environ 750 km2. Elle est caractérisée par
plusieurs paysages géomorphologiques à savoir : le plateau, le glacis, le reg, l’erg, le
pédopaysage gypseux et le pédopaysage salin.
L’étude de la morphologie de la zone nous a permis de choisir les points de
mesure de la perméabilité à travers une coupe de l’Ouest à l’Est de la cuvette et ainsi
l’approche ou la méthode appropriée au sol de la région.
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DEUXIEME PARTIE :
ETUDE EXPERIMENTALE
CHAPITRE III : MATERIELS
ET METHODES
Chapitre III: Matériels et méthodes
Le choix des points est en fonction des critères qui respectent l’objectif tracé. Pour
cela, il s’agit de sélectionner les points de mesure de la perméabilité et d’échantillonnage,
en fonction des différentes unités pédologiques de la région de Ouargla. De ce fait, on a
basé dans notre étude sur la carte des classes d’états de surface du sol (Hamdi-Aïssa,
2001).
Vingt-quatre sites aléatoirement sélectionnés englobent le plateau, le glacis, les sols
gypseux, les sols salés, reg et erg, dont la répartition est illustrée dans la carte (Figure
III.1).
Figure III.1: Carte de localisation des sites de mesure de la perméabilité du sol dans la
18
Chapitre III: Matériels et méthodes
région de Ouargla.
III.1.2. Campagne de prélèvement et de mesure
Après avoir repéré les sites sur la carte pédologique établie par Hamdi-Aïssa (2001),
cinq (5) compagnes ont été effectuées pendant la période (novembre 2016 au mars 2017).
Nous avons exécuté les vingt-quatre (24) essais et prélèvements :
Trois essais au niveau du plateau : Pl1, Pl2 et Pl3 ;
Trois autres essais au niveau du glacis : Gl1, Gl2, Gl3 ;
Six essais au niveau des sols gypseux : Gp1, Gp2, Gp3, Gp4, Gp5 et Gp6 ;
Cinq dans les sols salés : Sl1, Sl2, Sl3, Sl4, Sl5 ;
Quatre au niveau du Reg : Rg1, Rg2, Rg3, Rg4 ;
Et enfin trois pour l’Erg : Eg1, Eg2 et Eg3.
III.2.1.Phase de terrain
III.2.1.1. Montage expérimental
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Chapitre III: Matériels et méthodes
Mise en place du dispositif: Cette phase consiste à forer une cavité superficielle
dans le sol, de 20 cm de profondeur, manuellement avec une tarière. Cela se fait
prudemment en évitant le lissage des parois. Son diamètre doit être suffisant pour y
installer la cellule régulatrice (15 cm). Ensuite on place celle-ci dans le trou de telle
sorte qu’elle soit bien horizontalement, elle a pour objet le maintien de la structure en
suspension (flotteur) liée au réservoir de saturation.
Phase de mesure : Une fois l’étape d’imbibition est achevée et la saturation atteinte,
on connecte le régulateur avec le réservoir de mesure, après l’avoir déconnecté de
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Chapitre III: Matériels et méthodes
Après la notation des variations des niveaux de la hauteur d’eau, la perméabilité est
calculée suivant la formule déduite de la loi de Darcy:
Avec R est le rayon du trou, h est la hauteur de l’eau dans ce ci (Colombani et al, 1973 ;
Roederer, 1987 ; Chossat, 2005).
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Chapitre III: Matériels et méthodes
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CHAPITRE IV : RESULTATS
ET DISCUSSION
Chapitre IV: Résultats et discussion
Pour le plateau Pl3, le sol est constitué majoritairement par les classes fines (72,89
%); le sable très fin et le sable fin avec 29,33 % et 27,84 % respectivement et un
pourcentage assez important du (limon+Argile) 15,72 % par rapport aux plateaux Pl1 et
Pl2. Cependant, le sable très grossier représente la classe mineure avec 2,27 % (figure
IV.1).
Le glacis avec un état de surface très proche de celui du plateau, mais moins
caillouteux, constitue une formation sablo-graveleuse avec 42,94% du sable fin. Un
rapprochement remarquable entre les résultats des trois sites : Gl1, Gl2 et Gl3.
Le sol du glacis Gl1 est constitué essentiellement de sable moyen 39,03 % et de
sable fin 38,48 %. Or que le sable très grossier est insignifiant 1,97 %.
Les sols des glacis Gl2 et Gl3 sont dominés par la classe du sable fin 42,8 % pour
Gl2 et 47.56 % Gl3. La classe du (Limon+Argile) et celle du sable très grossier ont des
pourcentages minime qui ne dépacent pas 3 % (figure IV.2).
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Chapitre IV: Résultats et discussion
Les états de surface gypseuses sont répondus dans la zone entre Ruissate et ruines de
Sedrata et au Nord de Sidi-Khouiled. Ils constituent la caractéristique du Chott.
Ces sols sont dans l’ensemble constitués de sable fin avec un pourcentage moyen de
36,48 %, tous les sites présentent la même fraction dominante, sauf le Gp4 qui est dominé
par le sable moyen 21,06 %. La classe du (Limon+Argile) est insignifiante pour tous les
sites avec des pourcentages entre 0,68 % et 7,17 % pour les six sites (figure IV.3).
Les résultats des sols gypseux Gp1, Gp2, Gp3 et Gp6 se ressemblent de point de vue
répartition des graines du sol dans les classes.
Les classes du sable très grossier et sable grossier sont très proches avec des
pourcentages entre 5 – 8 %. Le pourcentage du sable moyen varie entre 25 et 32 %. Le
sable très fin, a un pourcentage variant entre 9% et 18 %.
Pour les sols gypseux Gp4 et Gp5, les trois premières classes ont des pourcentages
similaire; 16,72 % et 19,48 % en sable très grossier, 15 % en sable grossier et 21 % en
sable moyen. La différence entre Gp4 et Gp5 se remarque dans les classes des fractions
fines ; 19,45 % en sable fin, 18,77 % en sable très fin et 7 % en (Limon+Argile) pour Gp4.
Or que 34,66 % en sable fin, 6,66 % sable très fin et que 1,65 % en (Limon+Argile) pour le
Gp5 (figure IV.3).
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Chapitre IV: Résultats et discussion
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Chapitre IV: Résultats et discussion
Les trois autres classes du sable ont des pourcentages proches. Pour le (Limon+Argile)
n’atteint même pas le 1 % (figure IV.5).
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Chapitre IV: Résultats et discussion
Les résultats de la perméabilité, notés dans les trois sites du plateau, présentent une
divergence significative entre le plateau Pl1 situé à "Hai el Naser" ayant la plus faible
valeur 1,78 .10⁻⁵ m/s et les deux autres Pl2, Pl3 près de route nationale 49 vers Ghardaïa là
où les valeurs sont élevées avec 12,68 .10⁻⁵ m/s et 7,61.10⁻⁵ m/s respectivement (figure
IV.7A).
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Chapitre IV: Résultats et discussion
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Chapitre IV: Résultats et discussion
Les sols gypseux sont répondus dans la cuvette de Ouargla. De l’Ouest vers l’Est, la
perméabilité augmente de 2,68.10⁻⁵ m/s dans le Gp1 "Sedrata" à 6,66.10⁻⁵m/s dans le Gp6
"Sidi Khouiled". Le Gp2 près de Gp1 a une perméabilité de 4,07.10⁻⁵ m/s. A côté de" El
Hdeb", le Gp3 et le Gp4 avec 4,91.10⁻⁵ m/s et 4,36 .10⁻⁵ m/s respectivement, et Gp5 à
"Ain-Beida" avec une valeur de 4,36.10⁻⁵ m/s (figure IV.7C).
Les états de surface salins entourent les Oasis de Ouargla. A l’Ouest où se situent le
Sl1 et le Sl2 la perméabilité marquée est de 3,01.10⁻⁵ m/s et 4,03.10⁻⁵ m/s. A l’Est, au
niveau des palmeraies de la zone de "Chott" Sl3, Sl4 et Sl5 présentent des perméabilités :
5,07.10⁻⁵ m/s, 2,85.10⁻⁵ m/s et 8,14.10⁻⁵ m/s (figure IV.7D).
Situés à l’Est, Rg1, Reg2, Reg3, dans la zone de "Ain Beida" et le Rg4 à côté de
"Sidi-Khouiled", la perméabilité varie de 4,91.10⁻⁵ m/s au niveau du Rg2 à 6,82.10⁻⁵ m/s
au niveau du Rg4 (figure IV.7E).
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Chapitre IV: Résultats et discussion
31
Chapitre IV: Résultats et discussion
D’après le tableau IV.1 suivant, les sols présentent une perméabilité variantt de 10-
4
m/s à 10-5 m/s sont des sols semi-perméables à dominanace sableuse avec du gravier,
caractérisé par une bonne possibilité de drainage. C’est la classe qui renferme la totalité
des sols que nous avons étudié.
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Chapitre IV: Résultats et discussion
Tableau IV.1. Ordre de grandeur de la conductivité hydraulique dans différents sols (Musy
et Soutter,1991).
Ks (m/s) 10¯¹ 10¯² 10¯³ 10¯⁴ 10¯⁵ 10¯⁶ 10¯⁷ 10¯⁸ 10¯⁹ 10¯¹⁰ 10¯¹¹
Perméabilité Perméable Semi-perméable Imperméable
Sable très fin
Gravier sans Sable avec gravier Limon
Argile limoneuse à argile
Type de sol sable ni éléments Sable grossier à grossier à
homogène
fins sable fin limon
argileux
Possibilité de Moyenne à
Excellentes Bonne Faible à nulle
drainage faible
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Chapitre IV: Résultats et discussion
L’infiltration du volume d’eau dans le Sl4 a pris plus de temps comparée avec les
autres essais. Cela est expliqué par l’humidité initiale du sol importante, observée
pendant l’exécution de l’essai.
Pour la dernière palmeraie Sl5, la vitesse d’infiltration augmente puisque d’un côté,
c’est un sol où le sable moyen domine et donc l’assemblage des grains laisse des
vides assez importants que ceux des grains de sable fins. Et d’un autre côté,
l’intensité d’enracinement favorise plus de pores.
L’ensemble des surfaces des sites du Reg à l’Est de la cuvette présente un état
graveleux sableux avec un équilibre observé entre deux fractions de ce dernier, la moyenne
et la fine. Ces caractéristiques ont permet de classer ces régosols comme étant des sols
semi-perméables.
Les accumulations éoliennes de « Erg et-Touil entre Ain Beida et Sidi-Khouiled »
présentent une bonne vitesse d’infiltration avec une homogénéité entre les essais réalisés.
Cela peut être expliqué par leur composition qui comportent plus de 50 % du sable
moyen et ont une structure particulaire.
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CONCLUSION GENERALE
Conclusion générale
A ce jour, les études menées sur les eaux souterraines de la région de Ouargla et leur
interaction avec l’environnement se sont focalisées sur les fonctionnements hydriques et le
risque de leur contamination. Cependant, très peu de données sont disponibles sur les
caractéristiques hydrodynamiques du sol de la zone non saturée en dessus de ces eaux. La
perméabilité est un paramètre parmi celles-ci ayant un fort impact sur les eaux souterraines
en influençant le transfert d’eau et des polluants.
Cette étude a permis d’évaluer la perméabilité de quelques sols de la région de
Ouargla et sa variation spatiale.
Les caractéristiques pédologiques et géomorphologiques de la région d’étude
montrent que ces sols sont classés en cinq pédopaysages à savoir : le plateau et le glacis à
l’Ouest, le sol gypseux et le sol salin ayant une répartition spatiale couvrant la cuvette, Reg
et l’Erg concentrés à l’Est.
En se basant sur cette distribution, nos points d’essais de mesure de la perméabilité
ont été choisis. Vingt-quatre essais de mesures exécutés in situ touchant les différents
pédopaysages au cours de cinq compagnes. Adoptant la méthode de Porchet à l’aide du
perméamètre de Viguier. Ces mesures ont été associées à une analyse granulométrique.
Les résultats obtenus permettent de caractériser les sols de région comme étant sol
semi-perméables avec une perméabilité moyenne de l’ordre de 5,5.10⁻⁵ m/s. A l’échelle de
chaque pédopaysage, on a pu constater un classement comme suit :
L’analyse granulométrique des sols des différents pédopaysages montre que leur
texture est dans l’ensemble sableuse, généralement riche en sable fin. Mis à part l’Erg qui
est dominé par le sable moyen avec 55,12 %, la classe du sable fin est de 42,14 % dans le
Plateau, 42,94 % au niveau du Glacis, 36,38 % dans les sols gypseux, 47,7 % dans les sols
salés et 32.44 % au niveau de Reg.
35
Conclusion générale
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Résumé
La mesure de la perméabilité « K » des sols in situ est un critère pilier dans l’évaluation
quantitative des risques de la dégradation des eaux souterraines. La région de Ouargla (Bas-Sahara-
Algérien), présente actuellement une menace de ce risque. Ce présent travail vise à la détermination la
perméabilité de quelques sols de la région et sa variation spatiale.
En se basant sur la distribution des pédopaysages, vingt-quatre essais de mesures ont été
exécutés in situ au cours de cinq compagnes, adoptant la méthode de Porchet à l’aide du perméamètre
de Viguier. Ces mesures ont été associées à une analyse granulométrique .
Les résultats obtenus montrent que la perméabilité moyenne des sols de la région est de
l’ordre de 5,5.10⁻⁵ m/s. Ce paramètre, à l’échelle de chaque pédopaysage accède à constater le
classement suivant : l’Erg, le Plateau, le Reg, le Glacis, les sols salés, les sols gypseux présentent des
perméabilités respectivement: 8,16.10⁻⁵ m/s, 7,36.10⁻⁵ m/s, 5,71.10⁻⁵ m/s, 4,73.10⁻⁵ m/s, 4,62.10⁻⁵
m/s et 4,51.10⁻⁵ m/s. Malgré l’homogénéité des sols de point de vu texture, une variation spatiale a été
constatée d’un pédopaysage à un autre tout au long du parcours Ouest-Est de la cuvette.
Par ailleurs, cette étude affirme que les sols étudiés sont dans leur globalité des sols semi
perméables. De ce fait, ces données sont de grande valeur pour enrichir les bases de données destinées
à l’établissement d’une stratégie de gestion des eaux souterraines.
Mots clefs : Perméabilité, Granulométrique , Pédopaysage, Ouargla.
الملخص
ذعاًً هٌطقح ّسقلح.ٌعرثش قٍاط ًفارٌح الرشتح فً الوٍذاى هعٍاس أعاعً فً الرقٍٍن الكوً لوخاطش ذذُْس الوٍاٍ الجْفٍح
ذِذف ُزٍ الذساعح إلى ذحذٌذ ًفارٌح تعض أًْاع ّحذاخ الرشتح فً الوٌطقح.(الصحشاء الغفلى الجضائشٌح) حالٍا هي ُزا الخطش
.ّذغٍشُا الوكاًً هي الغشب إلى الششق
تاعرخذام جِاصPorchet أجشي أستع ّعششّى قٍاط فً الوٍذاى اعروادا على طشٌقح،تٌاء على ذْصع أًْاع ّحذاخ الرشتح
. ّ قذ اسذثطد ُزٍ القٍاعاخ هع ذحذٌذ حجن الجغٍواخViguier قٍاط الٌفارٌح
حٍث صٌفد ّحذاخ. ثا/ م5,5. 10⁻⁵ أظِشخ الٌرائج الورحصل علٍِا أى هرْعظ ًفارٌح ذشتح الوٌطقح ٌرشاّح فً حذّد
8,16.10⁻⁵ ً الرشتح الوالحح ّالرشتح الجثغٍح على على الرْال، هٌحذس، حوادج، الِضثح، عشق: ًالرشتح حغة ًفارٌرِا تالرشذٍة الوْال
. ثا/ م4,51.10⁻⁵ ، ثا/ م4,62.10⁻⁵ ، ثا/ م4,73.10⁻⁵ ، ثا/ م⁵5,71.10⁻⁵ ، ثا/ م7,36.10⁻⁵، ثا/ م
.على الشغن هي ذجاًظ الرشتح هي حٍث حجن الجغٍواخ إلى أى ًفارٌرِا ذرثاٌي هكاًٍا هي ًْع إلى آخش هي الغشب إلى الششق
.ٍ أثثرد ُزٍ الذساعح أى ذشتح الوٌطقح فً هجولِا ًُ الرشتح شثَ ًفْر،عالّج على رلك
Abstract
Measurement of the "K" soils permeability in situ is a pillar criterion in quantitative risk
assessment of groundwater degradation. The region of Ouargla (Bas-Sahara-Algerian), currently
presents a threat of this risk. This work aims at determining the permeability of some soils of the
region and its spatial variation.
Based on the distribution of the soils, twenty-four measurements were carried out in situ in five
companions, adopting the Porchet method using the Viguier permeameter. These measurements were
associated with particle size analysis.
The results obtained show that the average permeability of the soils of the region is of the order
of 5.5 × 10-6 m / s. This parameter, at the scale of pedolandscape, can be used to establish the
following classification: Erg, Plateau, Reg, Glacis, saline soils, gypsum soils have permeability
respectively: 8.16.10⁻⁵ m/s, 7.36.10⁻⁵ m/s, 5.71.10⁻⁵ m/s, 4.73.10⁻⁵ m/s, 4.62.10⁻⁵ m/s and 4.51.10⁻⁵
m/s. In spite of the homogeneity of soils from the point of view of texture, a spatial variation was
observed from one pedolandscape to another throughout the course of the West-east of the basin.
Moreover, this study asserts that the soils studied are in their entirety semi-permeable soils. As a
result, these data are of great value in enriching the databases for the establishment of a groundwater
management strategy.
Keywords: Permeability, granulometry, Pedolandscapes, Ouargla.