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Université d’Alger
Faculté de Médecine
Département de médecine dentaire
PHYSIOPATHOLOGIE DE LA DOULEUR
Présenté par Dr R. Kanoun-Kamel
Plan :
Introduction :
1. Définition de la douleur
2. Caractéristiques de la douleur oro-faciale
3. Termes désignant la douleur au niveau de la sphère ORL
La nociception
Les mécanismes générateurs de la douleur
Les voies nociceptives
Les récepteurs
Les voies ascendantes
Déroulement du processus douloureux
Les mécanismes de contrôle de la douleur
Conclusion.
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INTRODUCTION :
Définition de la douleur :
Selon l’IASP (association internationale d’étude de la douleur), la douleur est une expérience
sensorielle et émotionnelle désagréable associée à une lésion tissulaire réelle ou potentielle
(blessure, plaie, traumatisme) ou décrite en termes d’une telle lésion.
Il faut noter :
• La variabilité de la relation entre lésion et douleur,
• La dimension sensorielle, affective et cognitive de l’expérience douloureuse,
• La douleur dépend de l’état préalable du sujet (biologique, médical, affectif,
émotionnel, psychologique…).
Douleur maladie (chronique) : elle présente des aspects plus complexes dans l’expression et
dans la durée et a une implication psychologique, l’expérience douloureuse envahit la vie du
patient et perdure même au-delà de la disparition de l’étiologie.
LA NOCICEPTION :
Est le système d’alarme qui protège l’organisme. Elle déclenche des réponses reflexes et
comportementales dont le but est d’en supprimer la cause et donc d’en limiter les
conséquences. Le nocicepteur est le récepteur sensitif qui capte l’excitation douloureuse.
LES RECEPTEURS :
Ce sont des détecteurs spécifiques reliés à des fibres nerveuses appelées neurones primaires
ou afférences primaires dont les corps cellulaires se trouvent dans les ganglions rachidiens.
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Appelés nocicepteurs, ces récepteurs sont des détecteurs de la douleur: toucher (tactile),
chaud/froid (thermique), pression, mouvement (proprioceptive). Ils se situent au niveau des
peaux et muqueuses, os, articulations, muscles, tendons…
1. Les fibres A β (très myélinisées) à conduction rapide, pour les informations tactiles et
proprioceptives
2. Les fibres A δ (peu myélinisées) à vitesse moyenne
3. Les fibres C (non myélinisées) à conduction lente, les plus nombreuses ; pour les
informations nociceptives et thermiques
Dans la cavité buccale, ces nocicepteurs se trouvent au niveau des tissus périphériques (peau,
muqueuse buccale, desmodonte, pulpe dentaire) sous forme de corpuscules et de disques
appelés récepteurs spécifiques du type MEISSNER, KRAUSE, ou GOLGI-MAZZONI
encapsulés. Certains récepteurs qui se trouvent entre des plans durs inextensibles (os, dentine)
sont mis en jeu beaucoup plus rapidement que dans toute autre région (ceux de la peau et de la
muqueuse) malgré un seuil de stimulation élevé, dès qu’un état de souffrance cellulaire
apparait in loco.
Les ions H+ liés à la lésion tissulaire dont le taux augmente provoquant une acidose
locale, favorisant la sollicitation des récepteurs.
La bradykinine (résultant de la perméabilité capillaire), les prostaglandines (PGE1
et PGE2), l’histamine et la sérotonine (issues de la dégranulation mastocytaire), les
cytokines pro-inflammatoires…
La substance P (P comme pain = douleur) libérée par les nocicepteurs eux même dans
la fente synaptique pour exciter le neurone post synaptique
CORTEX
THALAMUS
NOCICEPTEURS
Au niveau du thalamus :
Centre de tri de la douleur, toutes les voies de la douleur y passent : le noyau réticulaire est
focalisateur, c’est le chef d’orchestre ; le noyau antérieur est responsable de la mémorisation ;
le noyau latéro-ventral postérieur est responsable de la topographie ; le noyau dorso-médian
est responsable de l’analyse de la souffrance.
CONCLUSION :
La transmission des messages nociceptifs est réglée par un effet de balance entre diverses
influences.
La douleur survient lorsqu’il y a rupture d’équilibre en faveur des messages excitateurs:
Soit par excès de nociception
Soit par déficit des contrôles inhibiteurs (douleurs de désafférentation, neurogènes,
neuropathiques)
Soit les deux: douleurs mixtes
Sans oublier le vaste champ des douleurs psychogènes où il y a:
Un abaissement du seuil nociceptif
Des mécanismes psychologiques amplificateurs de la douleur
Douleur et souffrance morales
DR R. KANOUN / KAMEL