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La r€forme comptable que le Maroc vient de mettre en place n’est pas un ph€nom‚ne isol€. Elle tire son
origine et ses fondements du mouvement international de normalisation comptable de ces deux derni‚res
d€cennies..
Le pr€sent chapitre donne un aperƒu rapide sur le mouvement de normalisation comptable — … travers les
r€cents d€veloppements qu’il a connus au niveau mondial — et explicite sa gen‚se au niveau marocain.
CHAPITRE 1 : INTRODUCTION GENERALE
SECTION 1 : APERCU SUR LA NORMALISATION COMPTABLE DANS LE MONDE
11. HISTORIQUE
11. HISTORIQUE
Jusqu’au milieu du 20‚me si‚cle, la comptabilit€ a €t€ consid€r€e comme un outil d’information destin€ … 1
remplir des obligations juridiques et fiscales, sans pour autant constituer un v€ritable syst‚me
d’information de gestion au service des op€rateurs €conomiques.
De fait, l’information comptable constitue actuellement l’une des donn€es essentielles dans la pr€paration
de toute d€cision de planification ou de gestion, tout en continuant de repr€senter la base l€gale de mesure 2
des r€sultats des entreprises en vue de leur r€partition sur les diff€rents partenaires €conomiques et
sociaux.
C’est pourquoi sa technique d’€laboration, de contr†le et de diffusion requiert dans les pays … €conomie
d€velopp€e une attention particuli‚re de la part des Pouvoirs Publics et des Organismes professionnels de
l’expertise comptable, ainsi que des Organisations internationales.
CHAPITRE 1 : INTRODUCTION GENERALE
SECTION 1 : APERCU SUR LA NORMALISATION COMPTABLE DANS LE MONDE
Ce soin particulier est exerc€ en permanence afin d’assurer … l’information €mise la coh€rence et la
cr€dibilit€ les plus larges possibles dans le temps et dans l’espace.
12. MONDIALISATION DE LA
COMPTABILITE
Cette mondialisation a €t€ en particulier r€alis€e lors des deux derni‚res d€cennies, gr‡ce … un effort de
3
normalisation des r‚gles comptables … l’€chelle r€gionale et internationale.
Ainsi, dans un monde de plus en plus marqu€ par le lib€ralisme et la libre circulation des capitaux et des
hommes, la normalisation a d€sormais pour objectif majeur de conf€rer … l’information comptable le r†le
de moyen de communication ˆuniversel‰ pour traiter des €changes €conomiques et financiers
internationaux.
Ce faisant, la normalisation contribue … cr€er un climat de confiance entre les diff€rents partenaires,
quelque soit leur origine et leur appartenance.
Pour atteindre cet objectif, les diff€rents mouvements de normalisation observ€s au niveau international
visent tous … cr€er des structures r€gionales ou internationales aptes … produire des cadres comptables 4
conceptuellement les plus proches possibles de la mouvance la plus f€d€ratrice.
Il faut … cet €gard reconnaŠtre que la mouvance dominante en cette fin de si‚cle est celle qui tire son
origine de l’€cole anglo-saxonne, bien que la doctrine franco-germanique ait r€ussi … maintenir une
certaine influence dans l’espace europ€en.
L’objectif de cet Organisme est : ˆd’€laborer et de publier dans l’int€r‹t du public, des normes comptables
internationales qui devront ‹tre respect€es lors de la pr€sentation des comptes annuels et des €tats
financiers, ainsi que d’assurer l’acceptation et l’application de ces normes … l’€chelon mondial‰ (charte
IASC).
CHAPITRE 1 : INTRODUCTION GENERALE
SECTION 1 : APERCU SUR LA NORMALISATION COMPTABLE DANS LE MONDE
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Les recommandations formul€es par l’IASC n’obligent que les signataires de la charte, et leurs
engagements ne peuvent pr€valoir sur les obligations qu’ils ont dans le cadre national.
Les travaux publi€s … ce jour par l’IASC se trouvent ins€r€s dans le recueil du droit comptable et financier
(en cours d'€dition).
C’est une organisation cr€€e en 1977 et dont l’objet est de regrouper les Organisations Professionnelles
Nationales d’Experts Comptables.
Le Maroc devrait pouvoir formuler son adh€sion ‚ travers l’Ordre National d’Experts Comptables
dont la cr€ation a €t€ pr€vue par la loi n• 15-89 publi€e au B.O. n• 4188 du 3 F€vrier 1993.
a) Le Comit€ International des pratiques d’audit, qui a publi€ ‚ ce jour les normes suivantes :
1. Etudes et formation
2. Formation professionnelle continue
3. Tests de comp€tence professionnelle
4. Le savoir de base, sujets professionnels
5. La connaissance pratique
6. La savoir de base, sujets d’actualit€
7. Etudes et formation des techniciens comptables
8. L’impact des technologies de l’information sur la formation du professionnel comptable
c) Le comit€ de d€ontologie qui a publi€ des recommandations sur la d€ontologie des professionnels
de la comptabilit€
e) Le comit€ secteur public qui a publi€ des recommandations portant sur les probl„mes sp€cifiques
de la comptabilisation et de la r€vision des op€rations men€es dans le secteur public.
Le Maroc y est jusqu’‚ aujourd’hui repr€sent€ par l’interm€diaire du Minist„re des Finances.
Cette r€cente Organisation a pour objectif, en liaison avec l’IASC et l’IFAC, de d€finir les principes et
normes comptables de v€rification que les Autorit€s de divers pays seraient pr‹tes … faire appliquer pour le
traitement et le suivi comptable des placements multinationaux.
Le Maroc devrait pouvoir y ‹tre repr€sent€ par le Conseil D€ontologique des Valeurs Mobili„res qui
vient d'‹tre install€ le 15 Juillet 1994.
C’est un Organisme issu du trait€ de Rome, qui €labore des r‚glements et directives ayant pour objet
d’harmoniser, dans l’espace europ€en, les documents financiers tir€s de la comptabilit€ ainsi que leur
contr†le externe par des auditeurs ind€pendants.
Les travaux les plus significatifs €labor€s … cet €gard ont €t€ publi€s dans les directives ci-apr‚s :
la 4„me directive : qui traite de l'harmonisation des comptes et des €tats financiers des soci€t€s de
capitaux dans les pays de la Communaut€.
la 7„me directive : qui vise l'homog€n€isation de la formation des r€viseurs comptables.
la 8„me directive : qui pr€cise les p€rim‚tres et m€thodes de consolidation des comptes des groupes
op€rant dans l'Union Europ€enne.
Dans ses travaux ant€rieurs, la Commission des Communaut€s europ€ennes a recherch€ une
harmonisation avec les normes de l’IASC, ce qui a donn€ naissance … un forum, ayant un r†le consultatif
en mati‚re de :
C’est donc dans ce mouvement international tr‚s dense de Normalisation que vient s’ins€rer la r€forme
comptable au Maroc.
Pour mettre en €vidence les apports de cette r€forme, il est n€cessaire de pr€senter … la fois sa gen‚se et
ses fondements.
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CHAPITRE 1 : INTRODUCTION GENERALE
SECTION 1 : APERCU SUR LA NORMALISATION COMPTABLE DANS LE MONDE
CHAPITRE 1 : INTRODUCTION GENERALE
SECTION 2 : GENESE DE LA NORMALISATION COMPTABLE AU MAROC
Au Maroc, la comptabilit€ des entreprises a €t€ jusqu'• la mise en place de la r€forme, d'abord et avant
tout, comme un moyen de preuve et une base aux r‚glements des litiges n€s entre les op€rateurs
€conomiques dans le cadre de leurs transactions.
Les dispositions d'essence comptable contenues dans le Dahir des Obligations et Contrats ainsi que le
Dahir formant Code de Commerce (articles 10 • 18) du 12 Aoƒt 1913 avaient gard€ en effet pour objet
exclusif la cr€ance aupr‚s des "Commer„ants" des moyens de preuve susceptibles de servir de rep‚re au
juge, afin d'€tablir les droits et obligations des parties lors des litiges port€s devant les tribunaux.
De m…me, les sanctions p€nales ayant trait • la comptabilit€, pr€vues aux articles 556 • 562 du Code
P€nal, traitent uniquement des cas de violation des int€r…ts des cr€anciers, et punissent l'absence de tenue
irr€guli‚re dans les seuls cas de cessation de paiement constat€s par les tribunaux.
La r€glementation comptable contenue dans les textes r€gissant le droit des soci€t€s (notamment les
dahirs du 11/8/1922 et du 1/9/1926) a eu €galement pour objet principal de pr€munir les cr€anciers contre
la distribution de dividendes fictifs.
La tentative de transparence comptable introduite par le Dahir du 25/07/1970 n'avait pas €t€ consolid€e
par d'autres mesures plus radicales telles que par exemple le d€p†t des comptes annuels aupr‚s des Greffes
des tribunaux, ou la reconnaissance formelle du droit de la minorit€ • demander des expertises
comptables:
Ce texte, isol€, instaurait seulement le principe d'un droit de communication au profit de tout
actionnaire dans une soci€t€ anonyme dont l'actif d€passe 5 millions de dirhams ou qui d€tient un
portefeuille dont la valeur • l'inventaire exc‚de un million de dirhams.
Il introduisait par ailleurs l'obligation de la publication des comptes annuels des soci€t€s cot€es en
bourse, 45 jours apr‚s la tenue de leur Assembl€e G€n€rale Ordinaire.
En m…me temps, la pratique du commissariat aux comptes des soci€t€s anonymes, caract€ris€e depuis
son origine par un libÄralisme extrÅme, garde jusqu'• nos jours son statut intact depuis lors (art 32 • 34
du dahir 11/08/1922).
CHAPITRE 1 : INTRODUCTION GENERALE
SECTION 2 : GENESE DE LA NORMALISATION COMPTABLE AU MAROC
De ce fait, le contr†le l€gal des comptes n'a jamais b€n€fici€ au Maroc d'une cr€dibilit€ suffisante, et
continue d'…tre exerc€, jusqu'• l'entr€e en vigueur de la loi r€gissant la profession d'expert comptable (1),
par quiconque, sans r‚gles minima de comp€tence et d'incompatibilit€.
Ainsi, avant la r€forme, l'analyse des dispositions d'ordre commercial traitant de la comptabilit€, donnait •
penser que celles-ci ne constituent pas un cadre suffisant qui permette d'obtenir une information cr€dible,
orient€e vers la gestion, mais se composaient uniquement d'une somme de r‚gles ayant chacune une
sp€cificit€ propre, et en commun la d€fense des int€r…ts des cr€anciers.
Cependant, • l'examen de la pratique, on s'aper„oit en fait que toute structure de syst‚me comptable au
Maroc (nomenclature des comptes, r‚gles d'enregistrement, d'€valuation et de pr€sentation) refl‚te,
d'abord et en toute circonstance, la r‚gle ou doctrine fiscale existante.
Ceci d€coule du fait que le pouvoir fiscal a rempli le vide laiss€ par le l€gislateur commercial en instituant,
depuis 1965 (2) un "syst‚me comptable" qui a introduit au Maroc de mani‚re implicite, l'application des
principales r‚gles du plan comptable fran„ais type 1957.
Les derni‚res innovations en date sont ins€r€es dans les textes de loi relatifs • la TVA, • l'IS et • l'IGR
(entr€s en application respectivement au 01/04/1986, 21/1/1987 et 01/01/1990) et appuy€es par des
circulaires d'application de l'administration fiscale.
Ces dispositions couvrent pratiquement tous les volets qui caract€risent un syst‚me comptable (d€finition
d'une nomenclature des rubriques comptables, mode d'€valuation des transactions, sch€ma des €tats
financiers, caract€ristiques d'une comptabilit€ irr€guli‚re, …)
Pour aussi n€cessaire qu'elle ait €t€, compte tenu de l'absence d'un droit comptable autonome, la
l€gislation comptable d'origine fiscale n'a pas toujours €t€ empreinte d'une neutralit€ absolue dans la
d€termination des r€sultats de l'entreprise. en effet, certains imp€ratifs budg€taires ou interpr€tations
particuli‚res de l'administration, ont fr€quemment oblig€ les entreprises • faire €tat de r€sultat sup€rieurs •
ceux que l'application stricte des principes comptables fondamentaux auraient conduit • constater.
1
La loi nˆ15-89 (B.O du 03/02/93) pr€voit qu'• partir du 04/02/1996 seuls les professionnels ind€pendant inscrits •
l'Ordre des Experts Comptables peuvent, • titre exclusif et sous leurs responsabilit€, exercer les fonctions de
commissariat aux comptes aupr‚s des soci€t€s.
2
Arr…t€ du Sous-secr€taire d'Etat aux finances du 05/03/1965
CHAPITRE 1 : INTRODUCTION GENERALE
SECTION 2 : GENESE DE LA NORMALISATION COMPTABLE AU MAROC
Dans ces conditions, la comptabilit€ ne pouvait r€pondre qu'imparfaitement aux besoins d'information,
sans cesse croissants, sur les v€ritables performances des entreprises, et sur l'€volution de leur €quilibre
financier.
C'est pourquoi d‚s 1982, un certain nombre de r€flexions au niveau national ont pu …tre men€es dans le
cadre de commissions form€es de professionnels, de repr€sentants de diff€rents d€partements minist€riels
et de l'entreprise, avec l'objectif de concevoir une r€forme comptable et financi‚re globale.
Cette r€flexion d'ensemble • abouti progressivement • la r€daction des textes suivants (1) :
1. La loi nˆ 9-88 instituant la comptabilit€ normalis€e dans les entreprises, publi€e au BO nˆ4183 bis du
30/12/1992 ;
2. D€cret nˆ 2-89-61 portant application du Code G€n€ral de Normalisation Comptable aux entreprises
du secteur public, publi€ au BO nˆ4023 du 10/11/1989 ;
6. Dahir nˆ1-91-228 du 9/11/1992 portant promulgation de la loi nˆ57-90, relative aux centres de gestion
de comptabilit€ agr€es, publi€ au B.O nˆ4183 du 30/12/1992.
1
Cf. recueil du droit comptable et financier (en cours d'Ädition)
CHAPITRE 1 : INTRODUCTION GENERALE
SECTION 2 : GENESE DE LA NORMALISATION COMPTABLE AU MAROC
7. Loi nˆ15-89 instituant la protection du titre d'Expert comptable et les modalit€s d'organisation des
€tudes correspondantes, publi€e au BO nˆ4188 du 3 f€vrier 1993,
8. D€cret nˆ 2-89-519 instituant le dipl†me national d'Expert Comptable et les modalit€s d'organisation
des €tudes correspondantes, publi€ au BO nˆ 4064 du 16/07/1990 ;
9. Projet de loi portant r€forme du commissariat aux comptes des soci€t€s anonymes.
10. R€forme du march€ des capitaux • travers la promulgation des textes suivants :
Dahir portant loi nˆ1-93-211 relatif • la Bourse des Valeurs, publi€ au BO nˆ4223 du 06/10/1993,
portant notamment abrogation des dispositions du d€cret Royal du 15 Novembre 1967 qui
organisait la bourse des valeur de Casablanca.
Dahir portant loi nˆ1-93-212 relatif au Conseil D€ontologique des Valeurs Mobili‚res et aux
informations exig€es des personnes morales faisant appel public • l'€pargne, au BO nˆ4223 du
06/10/1993, et portant abrogation des dispositions du dahir du 25/7/1970 relatif • l'information des
actionnaires et public ;
Dahir portant loi nˆ1-93-213 relatif aux Organismes de Placement Collectif en Valeur Mobili‚res,
publi€ au B.O nˆ4223 du 06/10/1993.
Au stade actuel :
Tous ces textes ont €t€ promulgu€s, sauf le projet de loi relatif • l'exercice du commissariat aux
comptes qui demeure • l'€tude aupr‚s des Instances Gouvernementales, et qui devrait n€cessairement
revenir aupr‚s de l'Ordre des Experts Comptables, une fois install€, pour consultation et avis, avant sa
pr€sentation • la Chambre des Repr€sentants ;
Les diff€rents textes publi€s en mati‚re de normalisation comptable constituent d€sormais, les
nouveaux instruments de base de la r€glementation comptable Marocaine, dont on €tudiera les
fondements ci-apr‚s.
TITRE 1 : LA NOUVELLE LEGISLATION COMPTABLE MAROCAINE
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
11. OBJECTIFS
12. CONTENU
13. METHODOLOGIE
11.OBJECTIFS
Selon l’analyse du texte , les objectifs recherch•s par la loi sont essentiellement de quatre ordres : 30
1. Mettre en place un dispositif rigoureux pour la normalisation des comptabilit•s au Maroc (articles 1 ‚
22).
3. Responsabiliser de mani…re solennelle et non •quivoque tous les intervenants dans le processus
d’•laboration des comptabilit•s des entreprises (article 24) :
4. R•former totalement les diff•rentes dispositions ant•rieures de nature comptable, en particulier les
articles 10, 11, 12 et 13 du code de commerce, qui sont devenus caducs d…s l’entr•e en vigueur de la
loi au 1/1/1994 (article 25 et 26 de la loi).
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 1 : OBJECTIF, CONTENU ET METHODOLOGIE
Avant de pr•ciser le contenu de la loi, il est n•cessaire de rappeler la chronologie de publication des 31
documents fondamentaux de la normalisation comptable marocaine :
Fin 1986, fut con†u et pr•sent• au Comit• National du Plan Comptable (CNPC) le Code G•n•ral de
Normalisation Comptable, (CGNC)
Fin 1989, fut publi• le d•cret 2-89-61 emportant le principe de l’application du CGNC aux entreprises
du secteur public, et pr•voyant son introduction, entreprise par entreprise, par voie d’arr‡t•
interminist•riel conjoint entre le minist…re de Tutelle et le minist…re des Finances.
Fin 1992, fut publi•e la loi comptable qui regroupe un ensemble de dispositions sous forme de 26
articles et de tableaux annexes et qui constituent sans y faire r•f•rence, la reprise des dispositions
essentielles du C.G.N.C.
De fait, en la comparant avec le contenu de la NGC et du PCGE (voir nˆ 22 et suivants), on rel…ve que la
loi ne reprend pas ‚ son compte toutes les dispositions contenues dans le code g•n•ral de normalisation 33
comptable (CGNC), auquel elle ne fait par ailleurs aucune r•f•rence.
Par cons•quent, les personnes assujetties ne sont tenues d’appliquer que les seules dispositions qui
figurent dans cette loi.
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 1 : OBJECTIF, CONTENU ET METHODOLOGIE
Les autres dispositions du C.G.N.C. non reprises, et n’ayant par cons•quent aucun caract…re obligatoire
pour la communaut• des entreprises, demeurent par contre applicables aux entreprises du secteur public
en vertu du D•cret nˆ 2-89-61 qui les concerne.
Cependant, bien que la loi comptable ne fasse pas express•ment r•f•rence au C.G.N.C., l’application
pratique du cadre comptable tel que repris dans son annexe, entra‰ne fatalement la mise en oeuvre du plan 34
de comptes tel que pr•conis• par le C.G.N.C., et qui est par ailleurs obligatoire au sein des entreprises
publiques.
C’est pourquoi, le Conseil National de la Comptabilit• a •tudi• et approuv•, lors de sa premi…re s•ance
pl•ni…re, un projet d’avis qui recommande ‚ l’ensemble des personnes vis•es par la loi comptable de 35
consid•rer que les dispositions du CGNC constituent de fait les modalit•s d’application de la loi (Cf.
nˆ166).
Partant de l‚, la loi comptable renferme ainsi, de mani…re explicite ou implicite, l’ensemble des •l•ments
du dispositif d’une normalisation comptable compl…te que l’on peut sch•matiser comme suit :
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 1 : OBJECTIF, CONTENU ET METHODOLOGIE
ASSISE DE LA NORMALISATION
ASSIGNATION DE L'OBJECTIF D'IMAGE
FIDELE A LEURS ETATS DE SYNTHESE
DETERMINATION D'UNDISPOSITIF
REGOUREUX OBLIGATOIRE
DE FOND DE FORME
Les diff•rents volets de ce dispositif sont •tudi•s dans les sections 2 ‚ 8 ci-dessous (voir nˆ 38 et suivants).
La m•thode inductive de la comptabilit• implique que c’est la pratique comptable issue de la doctrine, 36
qui d•termine l’essentiel des comportements, attitudes et analyses qu’il convient d’avoir, face ‚ chaque
type de transactions •conomiques.
Ainsi, de cette pratique se d•gagent, progressivement et de mani…re implicite, des r‚gles consensuelles.
jusqu’‚ ce qu’il y ait consensus sur une pratique donn•e, plusieurs situations conceptuelles
contradictoires peuvent exister et amener ‚ un certain d•sordre dans les comptabilit•s et donc dans
l’esprit des utilisateurs.
l’•mergence d’attitudes et de pratiques nouvelles peut ‡tre le fait implicite de groupes de pression ou
d’institutions qui cherchent ‚ changer les r…gles comptables ‚ leur avantage.
La m•thode d•ductive de la comptabilit• se veut par contre ‡tre la cr•ation d’un ƒmod‚le scientifique„ 37
d•termin• ‚ l’avance sur la base d’une r•flexion logique.
Cette nouvelle •cole, qui a vu le jour au lendemain des ann•es 1960, a gagn• beaucoup de terrain, aid•e en
cela notamment par les courants de la nouvelle pens•e manageriale.
Ainsi plusieurs mouvements de scission entre l’ancienne et la nouvelle •cole ont progressivement •merg•
partout dans les pays ‚ •conomie d•velopp•e et ont donn• naissance ‚ des institutions r•gionales et
internationales de normalisation.(voir nˆ 5 et suivants).
– Aux Etats Unis, le FINANCIAL ACCOUNTING STANDARDS BOARD (FASB), Organisme Am•ricain
de normalisation comptable institu• en 1973, a •labor• le Cadre Conceptionnel de la comptabilit• aux
Etats Unis, autour de SEPT PRINCIPES DE BASE (Statement of Financial Accounting Concepts),
ce qui a permis de donner une tr…s forte cr•dibilit• aux normes qu’il a publi•es par la suite (1).
1
Cf article Ahmed NACIRI - Rfc nÄ 173 (1986)
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 1 : OBJECTIF, CONTENU ET METHODOLOGIE
— Le m‡me mouvement a •t• observ• au Canada et en Australie, oŒ (en 1988) l’Australian Accounting
Research Foundation a publi• Åthe Proposed Statement of Accounting Concepts„.
— Dans les pays europ•ens, la publication de la 4‚me directive en 1978 a •t• un puissant cadre
f•d•rateur qui a insuffl• aux diff•rentes l•gislations nationales l’assise scientifique de leurs
comptabilit•s.
2
exception faite de la normalisation des comptes consolidÇs et des mÇcanismes de prÇvention des entreprises en
difficultÇ
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 2: LES PERSONNES VISEES PAR LA LOI
21. INTRODUCTION
24. CONCLUSION
21. INTRODUCTION
Selon l’article premier de la loi, •toute personne physique ou morale ayant la qualit• de commer‚ant
au sens du Code de Commerce‚, doit tenir sa comptabilitƒ dans le respect des formes prescrites par cette 38
loi et prƒsenter ses ƒtats de synth„se dans le format des tableaux y annexƒs.
Tous les commer‚ants, au sens juridique du terme, sont assujettis ƒ cette loi et doivent s’y
conformer sans exception.
Dans la tenue de leur comptabilit•, ils doivent appliquer les formes prescrites par la loi et les
tableaux y annex•s ; toute disposition contraire •tant l•galement r•put•e caduque.
Au sens de l’article premier du Code de Commerce (12/8/1913) •sont commer‚ants ceux qui exercent 39
des actes de commerce et en font leur profession habituelle‚.
Ainsi, la loi comptable s’applique † ceux qui accomplissent dans le cadre de leur activitƒ permanente des
actes de commerce.
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 2: LES PERSONNES VISEES PAR LA LOI
L’article 3 ajoute :
24. CONCLUSION
L’application stricte de l’article 1er de la loi comptable am„ne † inclure parmi les personnes assujetties
41
aux prescriptions de cette loi toutes les Entreprises, Etablissements, Organismes, Offices et autres entitƒs
installƒes au Maroc et poursuivant une activitƒ de nature :
– commerciale,
– industrielle,
– de services,
– d’assurance,
– de change, de banque et de courtage.
Toutes ces entreprises doivent donc normalement, † partir du 1/1/1994, (1) tenir leur comptabilitƒ dans le
respect des prescriptions de la loi et des tableaux y annexƒs, en vue de prƒsenter aux tiers des ƒtats de
synth„se annuels qui donnent une image fid„le des actifs et passifs ainsi que de leur situation financi„re et
de leur rƒsultats.
Cependant, † notre avis, en attendant l'ƒlaboration de leurs plans comptables spƒcifiques, en vertu de
l'article 19 de la loi (voir nˆ 46 et suivants) , les institutions financi„res, les associations, les ƒtablissements
publics † caract„re administratif, peuvent dƒroger aux prescriptions qui traitent du cadre comptable et des
ƒtats de synth„se, prƒconisƒes en fait par la loi pour les entreprises et entitƒs de nature commerciale et
industrielle. (voir nˆ52).
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 3: LA FINALITE DES ETATS DE SYNTHESE : L'IMAGE FIDELE
31. HISTORIQUE
31. HISTORIQUE
Selon la loi comptable, tout le dispositif de normalisation pr€conis€ (articles 1 • 22) vise • €tablir des €tats
de synth‚se annuels qui •doivent donner une image fid‚le des actifs et passifs ainsi que de la situation 42
financi‚re et des rƒsultats de l’entreprise„ (article 11 alinƒa 1)
Le concept d’image fid‚le, s’il est ainsi introduit pour la premi‚re fois dans la l€gislation marocaine, est
par contre tr‚s largement r€pandu au plan international :
En Grande Bretagne, 43
D’abord en 1844, le Joint Stock Compagnies Act exigeait des firmes: •Un bilan complet et fid‚le
indiquant la situation rƒelle des actifs et passifs et une vue claire des profits et pertes de la
pƒriode„.
Ensuite en 1867, le Railways Compagnies Act attendait des €tats de synth‚se annuels qu’ils traduisent
•l’ƒtat complet et vƒritable de la situation financi‚re de la firme„.
De m„me en 1879, le Compagnies Act exigeait des auditeurs de dire si le bilan €tait •complet et
fid‚le et ƒtabli correctement de sorte qu’il donne une image vƒritable et correcte des
transactions de la firme telles qu’elles ressortent de ses livres„.
Enfin en 1948, l’article 149 du Compagnies Act stipule que •le bilan et le compte de profits et
pertes doivent donner une image fid‚le de la situation et des rƒsultats de la firme, … la fin de
chaque exercice„.
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 3: LA FINALITE DES ETATS DE SYNTHESE : L'IMAGE FIDELE
L’€volution dans ce pays a €t€ globalement comparable • celle du droit anglais, mais la pratique
Am€ricaine de l’audit fait explicitement r€f€rence au r…le des principes comptables dans l’obtention
de l’image fid‚le:
l’auditeur Am€ricain conclut toujours ainsi : •les ƒtats financiers prƒsentent (avec ou sans
rƒserve, ou ne prƒsentent pas) fid‚lement la situation financi‚re de la sociƒtƒ et le rƒsultat de
ses opƒrations en conformitƒ avec les principes comptables gƒnƒralement admis, appliquƒs
de mani‚re constante durant l’exercice„.
Le concept de l’image fid‚le est apparu pour la premi‚re fois dans ces pays (autres que la Grande 45
Bretagne) • travers la 4‚me directive europ€enne €tablie par la Commission des communaut€s
Europ€ennes le 15/7/1978.
Pratiquement tous les pays membres ont d€sormais adapt€ leurs l€gislations propres en introduisant
cette notion en tant que finalit€ des €tats de synth‚se annuels des soci€t€s :
En Allemagne, la nouvelle r€daction pr€voit que : •compte tenu des principes de comptabilitƒ
rƒguli‚re, les documents comptables annuels doivent donner une image fid‚le du patrimoine,
des rƒsultats et de la situation financi‚re de la sociƒtƒ„.
En France, l’article 9 alin€a 4 du Code de Commerce stipule que •les comptes annuels doivent
†tre rƒguliers, sinc‚res et donner une image fid‚le du patrimoine, de la situation financi‚re
et du rƒsultat de l’entreprise„.
La loi marocaine a adopt€ le concept d’image fid‚le • la place de la notion plus classique de r€gularit€ et 46
de sinc€rit€.
1- Pratiquement toutes les l€gislations avanc€es dans le domaine font d€sormais r€f€rence, non plus
uniquement • des notions de r€gularit€ et de sinc€rit€, mais requi‚rent que les comptes, au del• de la
soumission • ces deux r‚gles, doivent en outre, inclure toute information ou adaptation sp€cifique, afin
de refl€ter de la mani‚re la plus fid‚le possible, la situation financi‚re r€elle, le patrimoine et les
r€sultats de l’entreprise • la fin de chaque exercice.
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 3: LA FINALITE DES ETATS DE SYNTHESE : L'IMAGE FIDELE
La normalisation marocaine se devait par cons€quent de s’aligner sur cette position avanc€e, afin de
permettre • l'information financi‚re d’„tre en harmonie avec les dispositions de la CEE • laquelle le
Maroc a €t€ officiellement candidat, et avec laquelle il pr€pare actuellement un accord de libre
€change.
2- Dans l’esprit de la loi, l’application des prescriptions contenues dans ses articles 1 • 22 doit permettre
aux €tats de synth‚se qui en sont issus, de r€pondre normalement • l’objectif d’image fid‚le.
N€anmoins, lorsque le chef d’entreprise juge que ce n’est pas le cas sur un exercice particulier, ces
m„mes dispositions pr€voient que :
..•lorsque l’application d’une prescription comptable ne suffit pas pour donner l’image fid‚le ...
des informations complƒmentaires doivent †tre donnƒes„ (article 11 alinƒa 3)
Ainsi le concept d’image fid‚le n’est pas d€fini de mani‚re explicite par la loi, mais sa compr€hension
r€sulte de ce qu’il est plac€ en tant qu’objectif que l’on atteint normalement par l’application des
prescriptions de la loi de mani‚re :
Par cons€quent, n’€tant pas une notion bien d€finie par le Droit, l’interpr€tation du concept d’image fid‚le
est essentiellement issue de la pratique des entreprises et de la doctrine professionnelle (voir n† 47 et
suivants).
3- La loi a voulu par l• m„me responsabiliser d’avantage le chef d’entreprise ainsi que tous ceux qui
interviennent avec lui dans la tenue des comptabilit€s (article 1, alin€a 1, et article 24) en leur
demandant de produire des €tats de synth‚se qui donnent une repr€sentation fid‚le de la r€alit€ de
l’entreprise, et non pas seulement qu'ils soient r€guliers en la forme.
Pour bien d€crire la recherche de l’objectif d’image fid‚le, il est utile de donner la m€thodologie de cette
d€marche :
L’objectif de l'entreprise est de ‡produireˆ une image apte • ‡refl€terˆ au public, l'€tat de son
patrimoine et de ses r€sultats. Cette image doit par cons€quent „tre fid‚le par rapport • sa source et
„tre ainsi la plus conforme • la r€alit€ de l’entreprise.
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 3: LA FINALITE DES ETATS DE SYNTHESE : L'IMAGE FIDELE
L’€tablissement de cette ‡imageˆ est normalement obtenue par l’application r€guli‚re des
prescriptions de la loi. Mais, la seule r€gularit€ des comptes obtenue par le respect de ces prescriptions
peut, dans certains cas exceptionnels, conduire • donner de la situation de l’entreprise une vision qui
ne correspond pas • sa r€alit€ propre (1).
Lorsque c’est le cas, la loi offre au r€dacteur des €tats de synth‚se deux solutions qu’il peut utiliser,
sous sa responsabilit€, pour obtenir une image plus fid‚le de la situation de l’entreprise (voir n† 49 •
53) :
d’abord, apporter des informations compl€mentaires, au del• de celles qui sont l€galement
demand€es, pour mieux €clairer le lecteur sur certaines d€cisions comptables prises ;
et si cela n’est pas suffisant, d€roger • la ou les dispositions l€gales, dont la stricte application ne
permet pas d’obtenir une image fid‚le.
Par consƒquent, le rƒdacteur des ƒtats de synth‚se doit ƒviter deux ƒcueils:
un respect d€mesur€ des principes comptables qui conduirait • un application aveugle de r‚gles
mal adapt€es • des cas particuliers d’entreprises.
un grand laxisme dans les possibilit€s de d€rogations qui favoriserait des abus et rendrait les
comparaisons difficiles.
Le tableau ci-apr‚s permet de sch€matiser l'approche du chef d'entreprise dans sa recherche de l'image
fid‚le, en faisant la liaison entre les attitudes d'esprit qu'il doit avoir • chaque €tape et les actions
correspondantes qu'il doit effectuer pour atteindre son objectif.
1
Compte tenu de la connaissance intime qu'en a le chef de l'entreprise.
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 3: LA FINALITE DES ETATS DE SYNTHESE : L'IMAGE FIDELE
ATTITUDES ACTIONS
(4)
L'EXHAUSTIVITE DES
ENREGISTREMENTS (3) LA COMPTABILITE OBTENUE
L'EVALUATION DES EST REGULIERE ET SINCERE
OPERATIONS
LA PRESENTATION AUX
ETATS DE SYNTHESE
(6)
(5)
RECHERCHE DE L'IMAGE
FIDELE :
Les choix laiss€s au chef d'entreprise pour refl€ter une image fid‚le de la situation r€elle du patrimoine et
49
des r€sultats de celle-ci peuvent „tre illustr€s par les exemples suivants :
Dans le cadre d'une d€cision de restructuration prise en fin d'ann€e, une entreprise a constitu€ une
provision "d'un montant tr‚s significatif" pour faire face aux co‰ts futurs li€s • cette restructuration.
Elle d€cide de donner un compl€ment d'information justifiant la n€cessit€ de la restructuration, la
mesure de son impact financier futur et la base de calcul de la provision constitu€e.
Une entreprise vient de rompre un contrat avec son fournisseur d'une usine cl€-en-main, au motif
qu'elle refuse la r€ception m€canique pour des d€fauts que l'ensemblier ne veut pas reconnaŠtre.
A titre de prudence, elle constitue une provision pour faire face aux cons€quences financi‚res
€ventuelles dans le cas o‹ l'arbitrage qu'elle a demand€e n'est pas en sa faveur.
Compte tenu (1) de l'importance des immobilisations acquises par cr€dit-bail dans le patrimoine d'une
entreprise (2) du fait que ces acquisitions sont r€alis€es au moyen de contrats avec option ferme
d'achat • la fin du cr€dit (3) de la nature sp€cifique des immobilisations et de l'inexistence d'un march€
d'occasion les concernant, une entreprise peut d€cider par d€rogation aux prescriptions de la loi, de
comptabiliser ces biens en actif immobilis€ amortissable, d'inscrire en dettes de financement la valeur
initiale du contrat et de retraiter la redevance de cr€dit-bail, partie en remboursement de dettes, et
partie en frais financiers.
Une entreprise a contract€ un cr€dit de financement de ses immobilisations en $ USA sur cinq ans,
pour fabriquer des produits exclusivement vendus sur le march€ am€ricain dans le cadre d'un contrat
ferme sur la m„me p€riode. A la fin de chaque exercice, elle se limite, par d€rogation au principe de
prudence, • provisionner uniquement les pertes de change li€es aux €ch€ances du cr€dit • moins d'un
an.
Dans ces deux types de situations, l'ETIC joue un r…le essentiel pour informer correctement le lecteur sur
la nature et l'impact des d€rogations prises par le chef d'entreprises (voir n† 50 • 53).
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 3: LA FINALITE DES ETATS DE SYNTHESE : L'IMAGE FIDELE
1- ƒclairer les conditions dans lesquelles les comptes ont ƒtƒ arr†tƒs;
2- prƒciser les modalitƒs retenues par l’entreprise dans l’application de certaines prescriptions de la
loi (ƒvaluation des transactions) ;
3- et donner les dƒtails les plus significatifs sur le contenu des postes de l’actif, du passif et du
compte de produits et de charges.
Ainsi comme on vient de le voir (voir n† 46 et suivants), la loi €tablit une relation €troite entre l’image
fid‚le et la quantit€ d’informations €mises par l’entreprise. Le r…le de l’ETIC est pr€cis€ment de compl€ter
les comptes proprement dits par toute indication de nature • €clairer le lecteur sur la situation r€elle de
l’entreprise, en tenant comptes des r‚gles d'€valuation et de pr€sentation adopt€es.
Cet objectif d’information €conomique et financi‚re implique que l’ETIC pr€sente tout €l€ment
susceptible de compl€ter l’information donn€e au bilan, au CPC, • l’ESG et au tableau de financement.
De fait, l’article 10 qui d€finit la fonction d’information de chaque €tat de synth‚se, pr€cise dans son
alin€a 5 que ‡l’€tat des informations compl€mentaires compl‚te et commente l’information donn€e par le
bilan, le compte de produits et charges, l’€tat des soldes de gestion et le tableau de financementˆ.
L’article 11 alin€a 3 pr€voit que •lorsque l’application d’une prescription comptable ne suffit pas …
51
donner l’image fid‚le, des informations complƒmentaires doivent †tre donnƒes„.
Cet article ne le pr€cise pas, mais les informations compl€mentaires que le r€dacteur des comptes juge
n€cessaire d’ajouter pour donner une image fid‚le, doivent „tre ins€r€es dans l’ETIC.
Les situations qui peuvent „tre • l’origine de ce besoin d’informations compl€mentaires sont diverses.
d’opƒrations constituant des profits ou pertes non courants, qui du fait de ce caract‚re et de leur
importance sur les comptes de l’exercice, nƒcessiteraient un complƒment d’information (sur leur
origine, les modalitƒs de leur dƒtermination ...)
Dans des situations sp€cifiques, l’article 19 de la loi ouvre • l’entreprise la possibilitƒ de dƒroger •
l’application d’une prescription comptable, lorsque cette d€rogation est de nature • permettre aux €tats de 52
synth‚se de donner une meilleure image fid‚le de la situation de l’entreprise.
Lorsque cette facult€ est exerc€e par l’entreprise, •cette dƒrogation est mentionnƒe … l’ƒtat des
informations complƒmentaires et dˆment motivƒe, avec l’indication de son influence sur l’actif, le
passif, la situation financi‚re et les rƒsultats de l’entreprise„.
Jusque l•, l’interpr€tation des situations sp€cifiques n’a pas €t€ tr‚s abondante dans la pratique europ€enne
du fait d’une position tr‚s restrictive • ce sujet :
Est consid€r€e comme situation spƒcifique pouvant ouvrir la possibilit€ • une d€rogation, celle issue d’un
:
Ainsi, d’apr‚s cette doctrine tr‚s restrictive, toute situation sp€cifique • une entreprise ayant un caract‚re
permanent en raison de son secteur d’activit€ ne pourrait donner lieu • une d€rogation.
L'application de cette position dans le contexte marocain serait discutable au moins pour deux raisons :
L’article 19 de la loi ouvre la possibilit€ de d€rogation, du seul fait de l'existence de toute situation
sp€cifique, qu’elle soit de caract‚re permanent ou ponctuel, pourvu que la d€rogation puisse amener
effectivement les €tats de synth‚se • donner l’image la plus fid‚le possible.
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 3: LA FINALITE DES ETATS DE SYNTHESE : L'IMAGE FIDELE
Notre Conseil National de la Comptabilit€, €tant de cr€ation toute r€cente, n’a pas encore €t€ en
mesure de proposer des r€glementations particuli‚res qui r€pondent • des situations sp€cifiques de
caract‚re permanent li€es • la nature de certains secteurs d’activit€.
C’est pourquoi, il nous parait indiquƒ de nous ƒloigner de l’interprƒtation europƒenne … ce sujet et
d’admettre toute dƒrogation justifiƒe et estimƒe nƒcessaire par le chef d’entreprise, sous sa
responsabilitƒ, … condition qu’il se conforme aux dispositions de l’article 19 de la loi et qu'il
l’applique de mani‚re constante d’un exercice … l’autre.
Selon l’IAS 1 •les opƒrations et autres ƒvƒnements de la vie de l’entreprise doivent †tre enregistrƒs et
prƒsentƒs conformƒment … leur nature et … la rƒalitƒ financi‚re sans s’en tenir uniquement … 53
l’apparence juridique„.
Cette r‚gle, €rig€e en principe fondamental dans les pays anglo-saxons, privil€gie la r€alit€ €conomique
des op€rations et contrats sur leur apparence juridique.
Ainsi, par exemple les op€rations de Cr€dit-bail d’une certaine importance sont comptabilis€es comme des
achats • cr€dit et non comme des locations.
Cependant, la 4‚me directive europ€enne, comme la loi comptable marocaine, n’ont pas retenu ce
principe.
Il n’en demeure pas moins vrai que, contrairement • l’attitude restrictive pr€conis€e par la doctrine
europ€enne, les dispositions de l’article 19 de la loi comptable marocaine pourraient permettre • une
entreprise de d€roger • la pr€sentation de certains contrats de cr€dit-bail en tant que location, mais comme
achat • cr€dit (1), dans le cas extr„me o‹ du fait de l’importance d€terminante de ce mode de financement
sur la situation patrimoniale de l’entreprise, cette pr€sentation est effectivement de nature • permettre aux
€tats financiers de refl€ter plus fid‚lement la situation financi‚re et les r€sultats r€els de l’entreprise.
1
Essentiellement dans le cas de contrats avec option ferme d'achat
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 3: LA FINALITE DES ETATS DE SYNTHESE : L'IMAGE FIDELE
L’€tablissement d’€tats de synth‚se donnant une image jug€e • priori fid‚le par tout utilisateur, n’est
possible que si l’entreprise devait appliquer des concepts et des m€thodes pr€alablement d€finis et 54
publiquement accept€s.
L’utilit€ de la d€finition €crite des concepts et m€thodes • la base de tout syst‚me comptable a €t€ mise en
€vidence, pour la premi‚re fois, par la premi‚re norme IASC entr€e en application au 1/1/1975.
Elle a ensuite fait l’objet de d€bats approfondis au sein des pays de la C.E.E. pendant les ann€es 80.
l’Ordre FranŒais des Experts Comptables a notamment pr€cis€ que ‡chercher ... • d€finir un ensemble de
principes et de conventions coh€rents entre eux c’est, du m„me coup, tenter de prot€ger les int€r„ts des
utilisateurs des comptes annuels... Ainsi, reconnaŠt-on mieux la n€cessit€ de pr€ciser les r‚gles du jeu,
pour que les destinataires de ces comptes comprennent le message qu’• travers eux veulent leur
transmettre les dirigeants des entreprisesˆ (1).
Il est donc certain que la formulation cohƒrente de conventions de base issues de la pratique (mƒthode
inductive), a finalement constituƒ le point de dƒpart pour l’ƒlaboration d’un mod‚le comptable,
admis au prƒalable par les diffƒrents partenaires ƒconomiques, comme apte … reflƒter normalement
l’image fid‚le de l’entreprise (mƒthode dƒductive). (voir n† 36 et suivants).
C’est dans cet esprit que la loi marocaine, dans sa d€finition du mod‚le comptable national, a pr€cis€ les
55
principes comptables qu’elle retient comme fondamentaux, et sur la base desquels les €tats de synth‚se
d’une entreprise sont aptes • ‡donner une image fid‚le de son patrimoine, de sa situation financi‚re et de
ses r€sultatsˆ.
Ces principes (voir n†56 et suivants) constituent des r‚gles g€n€rales d’une importance essentielle,
desquelles d€coulent normalement des r‚gles et modalit€s d’application qui assurent aux €tats de synth‚se
une repr€sentation fid‚le de la r€alit€ €conomique de l’entreprise.
1
OECCA - Actes du 36Äme CongrÄs National franÅais
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 4 : LES PRINCIPES COMPTABLES FONDAMENTAUX
Cette application passe par le respect du dispositif de fond et de forme prƒconisƒ par la loi et qui
matƒrialise les r•gles et modalitƒs de mise en oeuvre des principes comptables :
Dispositif de forme
Dispositif de fond
La prƒsente section traite de l’exposƒ des principes comptables fondamentaux retenus et de leur influence
sur la recherche de l’image fid•le.
Les quatre sections suivantes analyseront le dƒtail les diffƒrentes composantes du dispositif d’application
de ces principes.
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 4 : LES PRINCIPES COMPTABLES FONDAMENTAUX
C’est la convention par laquelle l’entreprise, en l’absence d’indication expresse, est censƒe avoir ƒtabli ses
57
comptes annuels sans l’intention ou l’obligation de se mettre en liquidation ou de rƒduire sensiblement
l’ƒtendue de ses activitƒs.
•lorsque les conditions d’une cessation d’activit‚ totale ou partielle sont r‚unies, l’assujetti peut
‚tablir ses ‚tats de synthƒse selon des m‚thodes diff‚rentes de celles prescrites par la pr‚sente loi.
Dans de tels cas, il doit indiquer dans l’‚tat des informations compl‚mentaires les m‚thodes qu’il a
retenues„.
C’est un principe de base d’une importance capitale, car il conditionne l’application des autres
conventions comptables telles qu’elles devraient …tre habituellement respectƒes par l’entreprise. 58
En effet, la vie d’une entreprise est censƒe continuer dans le temps. Ainsi les ƒtats financiers arr…tƒs ‚
chaque pƒriode de douze mois (1) sont supposƒs exprimer une situation donnƒe ‚ la date de chaque arr…tƒ,
avec la perspective que l’entreprise continuera de fonctionner sans rƒduction sensible de ses activitƒs et de
son rythme de production.
Dans ce contexte, le patrimoine de l’entreprise est ƒvaluƒ en fin d’exercice selon des modalitƒs normales.
Ainsi, chaque fois que la continuitƒ d’exploitation de l’entreprise est maintenue, les ƒtats de synth•se sont
ƒtablis sans apporter de modifications ‚ l’application des principes comptables antƒrieurement fixƒs, et
sans prendre en compte toutes les consƒquences financi•res qui dƒcouleraient d’une cessation totale ou
partielle d’activitƒ.
Mais dans le cas o†, ‚ l’occasion d’un arr…tƒ, il s’av•re que l’entreprise est en voie de cesser partiellement
ou totalement ses activitƒs, le patrimoine doit …tre ƒvaluƒ en tenant compte de cette perspective, dans le
respect du principe de prudence.
Ainsi, … partir du moment o† les critƒres d’appr‚ciation de la cessation d’activit‚ sont r‚unis,
l’hypothƒse de base est invers‚e et les principes relatifs … la permanence des m‚thodes, … la 57
sp‚cialisation des exercices et aux co‡ts historiques doivent ˆtre abandonn‚s, ce qui conduit …
appliquer aux ‚l‚ments d’actif et de passif concern‚s des valeurs liquidatives.
L’application correcte de ce principe permet donc d’informer les dirigeants et actionnaires sur la situation
rƒelle de leur entreprise, et d’alerter leurs partenaires (banquiers, clients, fournisseurs, salariƒs) sur les
risques qu’ils prennent en continuant leurs relations avec l’entitƒ.
Au niveau international, l’‚nonc‚ de ce principe dans la 4ƒme directive europ‚enne a ‚t‚ ainsi
libell‚ : "la soci‚t‚ est pr‚sum‚e continuer ses activit‚s (article 1-1-a)". 60
Le mˆme principe a ‚t‚ consacr‚ par l'IASC dans sa norme n‰ 1 : •l’entreprise est normalement
consid‚r‚e, comme ‚tant en activit‚, c’est … dire comme devant fonctionner dans un avenir
1
Article 7 de la loi comptable
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 4 : LES PRINCIPES COMPTABLES FONDAMENTAUX
pr‚visible. Il est admis que l’entreprise n’a ni l’intention ni l’obligation de se mettre en liquidation
ou de r‚duire sensiblement l’‚tendue de ses activit‚s„.
Les crit•res d’apprƒciation du risque de non continuitƒ admis au plan international sont de deux ordres :
Une non-continuit‚ qui d‚coule d’‚v‚nements pou situations imposant … court terme une
cessation partielle ou totale d’activit‚ ; ces ‚vƒnements sont en g‚n‚ral de deux types :
lorsqu’un dƒsƒquilibre financier entra‡ne l’entreprise dans une situation de cessation de paiement, sa
continuitƒ d’exploitation est compromise. L’origine de cet ƒvƒnement peut provenir de l’un des cas
suivants:
L’exploitation normale devient gravement perturb‚e ƒ cause de l’un ou de plusieurs faits du genre
suivant:
C’est la convention par laquelle l’entreprise, en l’absence d’indication expresse, est censƒe avoir ƒtabli ses
63
comptes annuels dans le respect des mˆmes rƒgles d’‚valuation et de pr‚sentation que les exercices
pr‚c‚dents.
Dans le cas inverse, et lorsque les circonstances l’exigent (1), les comptes annuels sont prƒsentƒs dans la
forme nouvelle avec l’indication dans l’ETIC de la justification et la mesure de l’incidence des
changements opƒrƒs (Cf. n„ 161).
L’importance de ce principe rƒside dans l’intƒr…t qui s’attache ‚ disposer d’informations financi•res
comparables d’un exercice ‚ l’autre, et d’une entreprise ‚ l’autre. Mais c’est aussi l’intƒr…t d’avertir
l’utilisateur d’un changement intervenu dans les mƒthodes et de ses consƒquences sur les comptes annuels
concernƒs.
1
non-continuit€ d’exploitation, changement dans les m€thodes de stockage,de suivi des co‚ts, etc
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 4 : LES PRINCIPES COMPTABLES FONDAMENTAUX
Cet apport permet de rƒaliser un net progr•s par rapport ‚ la situation actuelle, o†, lorsque les mƒthodes
64
d’ƒvaluation et de prƒsentation sont modifiƒes, aucune information n’est donnƒe aux actionnaires et aux
tiers.
•la pr‚sentation des ‚tats de synthƒse comme les modalit‚s d’‚valuation retenues ne peuvent ˆtre
modifi‚es d’un exercice … l’autre.
Si des modifications interviennent, elles sont d‚crites et justifi‚es dans l’‚tat des informations
compl‚mentaires„.
l’article 7 (b) de l’IAS n‰ 1 Šles mƒthodes comptables sont supposƒes constantes d’un exercice ‚
l’autre‹.
l’article 31-1b de la 4ƒme directive europ‚enne Šles modes d’ƒvaluation ne peuvent pas …tre
modifiƒs d’un exercice ‚ l’autre‹.
Ainsi, lorsque plusieurs modalitƒs d’ƒvaluation s’offrent ‚ l’entreprise, celle-ci doit choisir et, sauf
exception justifiƒe, maintenir la modalitƒ qui lui parait la plus adaptƒe ‚ ses conditions spƒcifiques
d’exploitation.
‚valuation des sorties de stock au co‡t moyen pond‚r‚ ou, premier entr‚ premier sorti,
inscription ou non de certaines charges en frais d’‚tablissement pour ˆtre ‚tal‚es sur plusieurs
exercices.
Cette valeur d’entrƒe reste inchangƒe quelle que soit l’ƒvolution ultƒrieure du pouvoir d’achat de la
monnaie ; les risques de dƒprƒciation devant …tre couverts par la constitution de provisions
correspondantes.
les cr‚ances et dettes en monnaies ‚trangƒres doivent …tre rƒƒvaluƒes ‚ la date de clŒture ; les
Šƒcarts de conversion‹ constatƒs entre leur valeur d’entrƒe et celle de fin d’exercice sont portƒs ‚ des 68
comptes spƒcifiques actif ou passif ‚ titre de contre- partie. Ces ƒcarts sont extournƒs au dƒbut de
l’exercice suivant.
les immobilisations corporelles et financiƒres peuvent …tre rƒƒvaluƒes dans le cadre des nouvelles
dispositions lƒgales (article 14, alinƒa 10 de la loi comptable).
L’int‚rˆt du principe d’‚valuation au co‡t historique rƒside dans la commoditƒ de son application qui
lui conf•re une simplicitƒ le mettant au rang des principes universels communƒment admis au plan 69
international.
Cette force repose sur l’objectivitƒ thƒorique qui se retrouve dans le mode de dƒtermination du Šcoˆt
dƒboursƒ‹ par l’entreprise.
ŠCette objectivitƒ lui conf•re une grande sƒcuritƒ, puisqu’elle dƒcoule d’une rƒalitƒ aisƒment justifiable
excluant des estimations toujours contestables‹(1)
Il est certain que ce principe prƒsente l’inconvƒnient d’obliger les entreprises ‚ additionner des unitƒs
monƒtaires de valeur diffƒrente dans le temps, et de fausser ainsi l’ƒvaluation de leur patrimoine et la
rƒalitƒ de leurs rƒsultats.
Mais, malgrƒ tout, les recherches actuellement en cours sur de nouvelles mƒthodes d’ƒvaluation n’ont pas
encore abouti ‚ des r•gles de caract•re permanent et universellement admises.
Force alors est de constater que le principe du coˆt historique, quoique contestƒ au plan thƒorique, restera
pendant longtemps encore en application, puisqu'il offre ‚ la fois la sƒcuritƒ, et la simplicitƒ dans son
utilisation.
ŠA leur date d’entrƒe dans l’entreprise, les biens acquis ‚ titre onƒreux sont enregistrƒs ‚ leur coˆt
d’acquisition, les biens acquis ‚ titre gratuit ‚ leur valeur actuelle et les biens produits ‚ leur coˆt de
production.
A leur date d’entr‚e dans l’entreprise, les titres acquis ‚ titre onƒreux ont enregistrƒs ‚ leur prix
d’achat. A leur date d’entrƒe dans l’entreprise, les cr‚ances, les dettes et disponibilit‚s sont inscrites
1
Actes 36ƒme Congrƒs OECCA - P 41
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 4 : LES PRINCIPES COMPTABLES FONDAMENTAUX
en comptabilitƒ pour leur montant nominal. Les crƒances, dettes et disponibilitƒs libellƒes en monnaie
ƒtrang•re sont converties en monnaie nationale ‚ leur date d’entrƒe.
Les biens fongibles sont ƒvaluƒs soit ‚ leur coˆt moyen d’acquisition ou de production, soit en
considƒrant que le premier sorti est le premier entrƒ.
S’il est proc‚d‚ … une r‚‚valuation de l’ensemble des immobilisations corporelles et financiƒres,
l’‚cart de r‚‚valuation entre la valeur actuelle et la valeur comptable nette ne peut ˆtre utilis‚ …
compenser les pertes; il est inscrit distinctement au passif du bilan„.
C’est la convention par laquelle l’entreprise est amenƒe, pour des raisons ƒconomiques, juridiques et
fiscales, ‚ dƒcouper son activitƒ en Šexercices comptables‹, et ‚ calculer le rƒsultat de chaque exercice en 71
imputant ‚ chacun d’eux les produits et les profits acquis qui s’y rattachent, ainsi que les charges et les
pertes correspondantes.
De ce fait, toute charge (ou risque de charge) ainsi que tout produit acquis, relatif ‚ un exercice mais
connu entre la date de clŒture et la date d’ƒtablissement des comptes doit …tre intƒgrƒ parmi les opƒrations
de l’exercice en cours de clŒture.
Inversement, toute charge et perte comme tout produit et profit qui ne concernent pas l’exercice o† ils ont
ƒtƒ engagƒs ou en cours, sont inscrits aux comptes de rƒgularisation, en attente de rattachement ‚ leur
exercice de compƒtence.
La loi comptable consacre ce principe en ƒnon‰ant •le compte de produits et de charges r‚capitule les 72
produits et les charges de l’exercice, sans qu’il soit tenu compte de leur date d’encaissement ou de
paiement„ (article 10 alin‚a 2).
•Seuls les b‚n‚fices r‚alis‚s … la cl‹ture d’un exercice peuvent ˆtre inscrits dans les ‚tats de
synthƒse. Cependant, peut ‚galement ˆtre inscrit le b‚n‚fice r‚alis‚ sur une op‚ration partiellement
ex‚cut‚e, lorsque sa dur‚e est sup‚rieure … un an, sa r‚alisation certaine et qu’il est possible
d’‚valuer avec une s‚curit‚ suffisante le b‚n‚fice global de l’op‚ration„ (article 17).
•Il doit ˆtre tenu compte des risques et des charges n‚s au cours de l’exercice ou d’un exercice
ant‚rieur, mˆme s’ils sont connus entre la date de cl‹ture de l’exercice et celle de l’‚tablissement des
‚tats de synthƒse„.
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 4 : LES PRINCIPES COMPTABLES FONDAMENTAUX
L’adoption de ce principe conduit l’entreprise ‚ ƒtablir une information comptable nettement plus dƒgagƒe 73
qu’aujourd’hui de l’emprise fiscale, et ouvre ainsi la voie ‚ la recherche de solutions pour le rattachement
correct de toutes les charges et de tous les produits ‚ leurs exercices de compƒtence.
Les crit•res gƒnƒraux de rattachement des opƒrations ‚ leur exercice de compƒtence peuvent …tre rƒsumƒs
ainsi : 74
les produits acquis pendant un exercice donnƒ sont, dans le respect du principe de prudence ( 76 et
suivants) ‚ rattacher ‚ cet exercice.
L’application de cette r•gle ne prƒsente en thƒorie aucune difficultƒ d•s lors que le rattachement d’un
produit ‚ un exercice donnƒ ne peut se faire que si le produit en question est dƒfinitivement acquis lors
de cet exercice.
les charges engag‚es lors d’un exercice sont ƒgalement ‚ rattacher ‚ cet exercice, sauf si, compte
tenu de leur nature ou de leur montant, elles procurent Šun avantage ƒconomique futur‹, auquel cas, la
partie de ces charges intƒressant les exercices ultƒrieurs est inscrite au compte d’actif Šcharges ‚
rƒpartir sur plusieurs exercices‹.
l’IASC a fourni dans norme n„ 10, adoptƒe en avril 1989, les r•gles de rattachement des charges ‚ un
exercice donnƒ :
„94- Les charges sont prises en compte dans le compte de r€sultat lorsqu’une diminution d’avantages
€conomiques futurs li€e … la diminution d’un actif ou … l’augmentation d’un passif s’est produite, et
qu’elle peut †tre mesur€e de fa‡on fiable. Ceci signifie en fait que la prise en compte des charges
s’effectue en m†me temps que la prise en compte d’un passif suppl€mentaire, ou d’une diminution d’actif
(..)ˆ.
„95- Les charges sont prises en compte dans le compte de r€sultat sur la base d’une association directe
entre les co‚ts encourus et l’obtention de produits sp€cifiques. Ce processus, habituellement d€nomm€
rattachement des charges aux produits (en anglais „the matching of costs with revenuesˆ, implique la
prise en compte simultan€e ou combin€e de produits ou de charges qui r€sulte directement et ensemble
des m†mes transactions ou €v€nements (...).
„96- Lorsque des avantages €conomiques sont attendus sur plusieurs p€riodes comptables, et que
l’association avec les produits ne peut †tre d€termin€e que de fa‡on vague ou indirecte, les charges sont
inscrites dans le compte de r€sultat sur la base de proc€dures d’allocation syst€matiques et rationnelles.
Ce proc€d€ est souvent n€cessaire pour prendre en compte des charges associ€es … l’utilisation d’actifs
tels que des biens immobiliers, des usines, des €quipements, le fonds commercial, les brevets et les
marques. Dans de tels cas, la charge est appel€e amortissement. Ces proc€dures d’allocation ont pour but
de prendre en compte les charges dans les p€riodes comptables o‰ les avantages €conomiques qui sont
associ€s … ces €l€ments sont consomm€s ou disparaissent.ˆ
„97- Une charge est prise en compte imm€diatement dans le compte de r€sultat lorsque la d€pense ne
produit aucun avantage €conomique futur ou bien, lorsque, et dans la mesure o‰ les avantages
€conomiques futurs n’ouvrent pas droit ou cessent d’ouvrir droit … la prise en compte dans le bilan en tant
qu’actif.ˆ
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 4 : LES PRINCIPES COMPTABLES FONDAMENTAUX
„98- Une charge est €galement prise en compte dans le compte de r€sultat dans les cas o‰ une dette est
encourue sans prise en compte d’un actif, par exemple, lorsqu’un passif nait de la garantie d’un produit
vendu.ˆ
Cependant reste le probl•me du rattachement des charges connues apr•s la date de clŒture de chaque
exercice et jusqu’‚ la date d’arr…tƒ dƒfinitif des comptes et communƒment appelƒs : •Ev‚nements 75
post‚rieurs … la cl‹ture de l’exercice„.
Ev‚nement post‚rieur prenant son origine d’une situation n‚e dans l’exercice :
D•s lors qu’il est connu avec certitude avant l’arr…tƒ final des comptes, ce type d’ƒvƒnement postƒrieur,
constitue en fait un complƒment d’information sur des situations ou faits connus dans l’exercice, et dont la
traduction est ‚ incorporer en totalitƒ dans les comptes de l’exercice en cours d’arr…tƒ.
1. Immobilisations
2. Titres
3. Stocks
4. Clients
5. D‚biteurs divers
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 4 : LES PRINCIPES COMPTABLES FONDAMENTAUX
Selon la doctrine internationale Šlorsqu’il n’existe pas de lien de causalit‚, ou lorsque celui-ci n’est pas
direct et prƒpondƒrant, les incidences financi•res d’un ƒvƒnement postƒrieur ‚ la date du bilan ne doivent
pas …tre rattachƒes ‚ l’exercice clos. Nƒanmoins, si l’ƒvƒnement a des incidences financi•res significatives
et sa connaissance est nƒcessaire ‚ la bonne information sur l’activitƒ et la situation financi•re de
l’entreprise, il importe d’en faire mention dans l’annexe (1) (Recommandation n‰ 12 OECCA).
L’IASC dans sa norme n‰ 10 prƒcise par ailleurs : Šl’information dans l’annexe doit comprendre une
description de ces ‚v‚nements et une estimation, si possible, de leurs effets financiers afin de
permettre aux utilisateurs des documents de faire des ‚valuations correctes et de prendre des
d‚cisions fond‚es„.
Ainsi, bien qu’ils soient normalement sans incidence sur le compte de produits et de charges, ce type
d’ƒvƒnements doit nƒcessairement faire d’objet d’une information adƒquate dans l’ETIC.
Cependant, compte tenu de leur gravit‚ et de leur impact dƒterminant sur la survie de l’entreprise Šdes
ƒvƒnements survenant apr•s la date de clŒture peuvent indiquer que la continuit‚ de tout ou partie de
l’exploitation se trouve mise en question. Une dƒtermination des rƒsultats d’exploitation et de la
situation financi•re apr•s la date de clŒture peut amener ‚ se demander s’il est possible de maintenir le
principe de la continuit‚ d’exploitation dans la prƒparation des ƒtats financiers‹ (IASC - NORME N„
10)
Dans ce cas extr…me, bien que l’ƒvƒnement postƒrieur ‚ la date de clŒture soit totalement indƒpendant
d’aucune situation nƒe dans l’exercice, il peut …tre envisagƒ, sous la responsabilitƒ du chef d’entreprise et
l’apprƒciation ultƒrieure de l’auditeur, d’arr…ter les comptes de l’exercice clos en abandonnant le principe
de continuitƒ d’exploitation.
Ev‚nement post‚rieur … la cl‹ture et dont le lien avec l’exercice est difficile … d‚terminer: 75.3
C’est le cas, en particulier, des situations qui ont dƒbutƒ lors d’un exercice et dont l’impact, d’une nature
continue, a dƒbordƒ en ƒvoluant sur l’exercice suivant :
Situation de crise ayant dƒbutƒ lors d’un exercice et donnƒ lieu au dƒbut de l’exercice
suivant ‚ des d‚cisions internes pour sa mise en oeuvre, de restriction, licenciement, plans
sociaux, arr…ts partiels d’activitƒ..
1
Correspondant … l'ETIC dans la loi marocaine
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 4 : LES PRINCIPES COMPTABLES FONDAMENTAUX
Si de telles situations sont dƒj‚ connues et ont donnƒ lieu lors de l’exercice clos ‚ l’une des
consƒquences suivantes :
commencement d’exƒcution,
il est considƒrƒ que leur impact sur la situation financi•re et sur les rƒsultats de l’entreprise
doit …tre pris en compte au niveau de l’exercice clos par voie de provision pour pertes et
charges.
D’une mani•re gƒnƒrale, les dettes et crƒances en monnaie ƒtrang•re sont converties au taux
du change ‚ la date de clŒture, et les fluctuations de change apr•s cette date restent sans
incidence sur la valeur d’inventaire de ces ƒlƒments.
donnent lieu ‚ la constitution d’une provision pour pertes et charges lorsqu’il s’agit de
pertes latentes.
Lorsqu’il s’agit d’une crƒance ‚ court terme en devise libellƒe dans une •monnaie
fondante„ ou d’une dette ‚ court terme libellƒe dans une •monnaie ascendante„, et qu’il
est patent qu’une perte de change significative sera enregistrƒe lors de l’encaissement de la
crƒance ou du paiement de la dette, il est recommandƒ de constater une provision pour perte
de change en fonction du dernier cours connu avant l’arr…tƒ, et non celui du jour de clŒture.
il convient alors de retenir des taux de change en dehors de ces variations erratiques
enregistrƒes en fin d’exercice.
Ceci repose sur une dƒmarche prudente selon laquelle dans l’un et l’autre cas, il s’agit d’aboutir ‚ la
dƒtermination d’un rƒsultat dont on a la certitude qu’il est dƒfinitivement rƒalisƒ.
•les produits ne sont pris en compte que s’ils sont d‚finitivement acquis … l’entreprise ; les charges
sont … enregistrer dƒs lors qu’elles sont probables. Mˆme en cas d’absence ou d’insuffisance de
b‚n‚fice, il doit ˆtre proc‚d‚ aux amortissements et provisions n‚cessaires.
Il doit ˆtre tenu compte des risques et des charges n‚s au cours de l’exercice ou d’un exercice
ant‚rieur, mˆme s’ils sont connus entre la date de cl‹ture et celle de l’‚tablissement des ‚tats de
synthƒse„ (1).
L’affirmation de ce principe et sa mise en oeuvre adƒquate permet ‚ l’information comptable d’…tre moins
exagƒrƒe dans un sens ou dans l’autre, tel que c’ƒtait parfois le cas et d'ƒviter ainsi les imprudences
comme les exc•s de prudence dans la dƒtermination des rƒsultats.
Cette application ouvrira certainement la voie ‚ une doctrine nationale en la mati•re, qui permettra de
crƒer quelques rep•res dans la dƒfinition des dƒprƒciations et des risques ainsi que dans leur mode
d’ƒvaluation.
Dans l’esprit de la doctrine internationale, le principe de prudence est avant tout une rƒgle d’‚thique qui 78
conduit l’auteur des comptes ‚ reflƒter au mieux la situation rƒelle de l’entreprise.
Ainsi, bien que ce principe soit normalement de portƒe gƒnƒrale et son application ne devoir souffrir
aucune exception, son respect strict peut amener parfois ‚ des situations excessives que la doctrine
cherche ‚ attƒnuer au cas par cas (exemple des profits et pertes latents sur des crƒances et dettes libellƒs
dans la m…me devise lorsqu’elles sont ‚ des ƒchƒances rapprochƒes).
1
Voir €galement le principe de s€paration des exercices ci-dessus
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 4 : LES PRINCIPES COMPTABLES FONDAMENTAUX
C'est dans le m…me esprit que la loi marocaine a assoupli son application au regard des produits
partiellement acquis dans le cas des contrats de longue durƒe en ƒnon‰ant ‚ l’article 17 que :
•peut ‚galement ˆtre inscrit le b‚n‚fice r‚alis‚ sur une op‚ration partiellement ex‚cut‚e, lorsque sa
dur‚e est sup‚rieure … un an, sa r‚alisation certaine et qu’il est possible d’‚valuer avec une s‚curit‚
suffisante le b‚n‚fice global de l’op‚ration„.
Selon cette convention, l’entreprise doit procƒder ‚ l’enregistrement de ses transactions et informations 79
dans les rubriques et sous les comptes adƒquats, prƒvus pour chaque nature d’opƒrations.
Enfin, l’entreprise doit organiser sa comptabilitƒ, enregistrer ses opƒrations, prƒparer et prƒsenter ses ƒtats
de synth•se conformƒment aux prescriptions de la loi qui organise le dispositif de fond et de forme des
comptabilitƒs normalisƒes.
•les mouvements et informations doivent ˆtre inscrits dans les comptes ou postes ad‚quats, avec la
bonne d‚nomination et sans compensation entre eux.
Le bilan d’ouverture d’un exercice doit ˆtre identique au bilan de cl‹ture de l’exercice pr‚c‚dent„.
Son adoption entra‡nera un effet extr…mement simplificateur dans la formation et la pratique comptable au
sein des entreprises.
C’est la convention par laquelle l’entreprise est autorisƒe, en mati•re d’ƒvaluation de ses opƒrations
81
comptables et de prƒsentation de ses ƒtats de synth•se, d'user d'approximations dans la mesure o† le degrƒ
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 4 : LES PRINCIPES COMPTABLES FONDAMENTAUX
d'approximation n'est pas susceptible d'influencer l'opinion que doit normalement avoir un lecteur des
comptes sur le patrimoine, la situation financi•re et les rƒsultats de cette entreprise.
Ce principe est consacrƒ par la loi ‚ travers l'article 11 alin‚a 2 et 3 qui stipule que les ƒtats de synth•se : 82
•doivent comprendre autant d'informations qu'il est n‚cessaire pour donner une image fidƒle des
actifs et passifs ainsi que de la situation financiƒre et des r‚sultats de l'entreprise.
Lorsque l'application d'une prescription comptable ne suffit pas pour donner l'image fidƒle
mentionn‚e au pr‚sent article, des informations compl‚mentaires doivent ˆtre donn‚es.„
user d'approximations dans les ƒvaluations lorsque les ƒcarts ne sont pas significatifs,
regrouper des informations sur les ƒtats de synth•se lorsque les dƒtails par poste ne sont pas pertinents,
supprimer toute information ou groupe d'information (tableaux) demandƒ dans l'ETIC lorsque leur
suppression ne modifie en rien l'opinion du lecteur des comptes,
complƒter l'ETIC par autant d'informations qu'elle juge utile, pour reflƒter au mieux la situation rƒelle
de son patrimoine et de ses rƒsultats.
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 5 : LE DISPOSITIF COMPTABLE DE FORME – L'ORGANISATION COMPTABLE
51. OBJECTIFS
51. OBJECTIFS
Dans l’esprit du l•gislateur marocain, l’application des principes comptables fondamentaux doit passer par
83
la d•finition rigoureuse et imp•rative :
du dispositif de fond (m•thode d’•valuation et •tats de synth‚se) qui permet d’expliciter avec d•tail
les cons•quences des principes comptables choisis au niveau de chaque •l•ment du patrimoine,
du dispositif de forme (Organisation et Cadre comptable) qui d•finit avec pr•cision les supports
n•cessaires ƒ la mat•rialisation de ces choix et de leur cons•quences, (en particulier les principes de
clart•, de s•paration des exercices et d’importance significative).
L’objectif de l’organisation comptable pr•conis•e est donc de d•finir l’architecture mat•rielle l•gale (voir
n„ 96) apte ƒ ; 84
1- saisir et traiter tout fait, •v•nement ou situation n•e dans l’exercice de mani‚re exhaustive
2- r•capituler les r•sultats de ces traitements de faƒon claire et sans compensation entre eux
4- garantir la sinc„rit„ et la fiabilit„ de ces traitements depuis leur origine jusqu’ƒ leur aboutissement aux
•tats de synth‚se.
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 5 : LE DISPOSITIF COMPTABLE DE FORME – L'ORGANISATION COMPTABLE
L’article premier de la loi a pr•vu que toutes les op„rations qui affectent le patrimoine d’une entreprise
doivent …tre †enregistr„es, chronologiquement, op„ration par op„ration et jour par jour….
L’article 2 pr•cise que ces enregistrements doivent …tre port•s sous forme d’•critures sur un registre
d•nomm• †livre-journal‡, de la mani‚re suivante : †Toute „criture affecte au moins deux comptes 85
dont l’un est d„bit„ et l’autre est cr„dit„ d’une somme identique….
L’alin„a 3 du m…me article pr•voit que les •critures du livre-journal doivent …tre report•es sur un grand
livre : †ayant pour objet de les enregistrer selon le plan de comptes du Commerˆant‡.
Cette organisation peut …tre subdivis•e en autant de livres-journaux et de grands-livres, †auxiliaires‡ que
l’entreprise le juge utile en fonction de ses diff•rentes activit•s, ou cycles homog‚nes de flux, ou entit•s 86
organisationnelles, ou sur la base de tout autre d•coupage, ƒ condition qu’elle op‚re une centralisation de
ces documents auxiliaires sur le livre-journal et le grand-livre g•n•raux une fois par mois.
†l’origine, le contenu, et l’imputation du mouvement ainsi que les r•f•rences de la pi‚ce justificative
qui l’appuie‡.
Les op•rations de m…me nature r•alis•es en un m…me lieu et au cours d’une m…me journ•e peuvent
…tre r•capitul•es sur une pi‚ce justificative unique.
†Les enregistrements ainsi op•r•s sur les journaux auxiliaires doivent …tre reproduits sur un grand-
livre qui doit comprendre des classes de comptes de situation, des classes de comptes de gestion, et
des classes de comptes sp•ciaux, telles qu’elles sont d•finies aux tableaux annex•s ƒ la pr•sente loi‡.
†les mouvements et informations doivent …tre inscrits dans les comptes ou postes ad•quats, avec la bonne 88
d•nomination et sans compensation entre eux‡.
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 5 : LE DISPOSITIF COMPTABLE DE FORME – L'ORGANISATION COMPTABLE
En vertu du principe de s•paration des exercices, retenu par l’article 7 de la loi : †la dur„e de chaque
exercice comptable est de douze mois. Exceptionnellement elle peut ‡tre inf„rieure ˆ cette dur„e 89
pour un exercice donn„‡.
En cons•quence de ce principe, la loi a pr•vu dans son article 5 que: †les „l„ments actifs et passifs de
l’entreprise doivent faire l’objet d’un inventaire au moins une fois par exercice, ˆ la fin de celui-ci…. 90
Par ce dispositif, la loi consacre la r‚gle g•n•rale de d•coupage de la vie de l’entreprise en p•riodes •gales
afin de lui permettre, ƒ intervalles r•guliers de douze mois, de d•terminer les r•sultats de la gestion pass•e 91
en vue de proc•der le cas •ch•ant ƒ la r•partition des b•n•fices annuels.
l’obligation de l’inventaire annuel par l’entreprise de tous ses •l•ments actifs et passifs •valu•s selon
la loi (voir n„ 117 et suivants). Cet inventaire est transcrit sur un livre appel• livre d’inventaire.
le principe de rattachement des charges et des produits ƒ l’exercice qui les concerne et ƒ celui-lƒ
uniquement.(voir n„ 71 et suivants)
1- le livre-journal et le livre d’inventaire sont c‰t„s et paraph„s par le greffe du Tribunal de 1‚re instance
dont d•pend l’entreprise. (article 8)
2- ces documents doivent …tre •tablis et tenus sans blanc ni alt„ration d’aucune sorte. (article 22, alin•a
3)
3- les documents comptables et les pi‚ces justificatives sont conserv„s pendant dix ans. (article 22,
alin•a 2)
4- les „tats de synth‚se de fin d’ann•e doivent …tre •tablis sur le fondement des enregistrements
comptables et de l’inventaire, retrac• dans le livre-journal, le grand-livre et le livre d’inventaire.
(article 9)
5- sauf circonstances exceptionnelles, les „tats de synth‚se sont •tablis au plus tard trois mois apr‚s la
date de clŠture de l’exercice ; la date effective de leur •tablissement est ƒ indiquer ƒ l’ETIC. (article
18).
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 5 : LE DISPOSITIF COMPTABLE DE FORME – L'ORGANISATION COMPTABLE
6- les personnes assujetties dont le chiffre d’affaires annuel est sup•rieur ƒ 7.500.000 DHS doivent •tablir
un manuel d„crivant l’organisation comptable de leur entreprise. (article 4)
Le non respect de ces dispositions expose l’entreprise, outre les cons•quences qu’elle encourt au plan
commercial pour une tenue irr•guli‚re, au rejet de sa comptabilit• au plan fiscal.
A contrario, le respect des mesures d’organisation prot‚ge l’assujetti vis ƒ vis de l’Administration fiscale,
en conf•rant aux •tats de synth‚se qui en sont issus une force probante certaine, et en mettant ƒ la charge 94
de l’administration la preuve de leur irr•gularit• •ventuelle (voir n„ 169).
Il en est de m…me par rapport au commissaire des soci•t•s anonymes, qui en vertu de l’article 32 de la loi
95
du 11/8/1922 doit •tablir un rapport sur la situation de la soci•t•, sur le bilan et les comptes pr•sent•s par
les administrateurs (voir n„ 168).
Ainsi r•sum•e, l’organisation comptable minima pr•vue par la loi peut …tre sch•matis•e comme suit : 96
Manuel
d'organisation
Interne
Evaluation ƒ la plus
faible des valeurs Validation d'une pi‚ces
(d'entr•e ou d'inventaire justificative probante (PJP) Externe
61. OBJECTIFS
61. OBJECTIFS
Il est tr€s rare de constater l’introduction d’un cadre comptable par l’interm‚diaire d’une loi ; la mise en
97
place d’un tel outil d’organisation des comptes rel€ve en g‚n‚ral d’un arrƒt‚, tout au plus d’un d‚cret.
Pourtant, le l‚gislateur marocain a estim‚ que le dispositif de forme fait partie int‚grante de la nouvelle
normalisation comptable et doit occuper le mƒme rang que les ‚l‚ments du dispositif de fond (m‚thodes
d’‚valuation et ‚tats de synth€se). C’est dire l’aspect obligatoire et central du cadre comptable dont
l’application s’impose d‚sormais „ tous les assujettis (1).
ƒLe plan de comptes doit comprendre des classes de comptes de situation, des classes de comptes de
gestion et des classes de comptes sp‚ciaux, telles qu’elles sont d‚finies aux tableaux annex‚s „ la
pr‚sente loi….
Cette disposition a pour objectif de faire converger obligatoirement tous les types de comptes
subdivisionnaires et sous-comptes en un mod€le de plan comptable unique, qui permettrait une
informatisation int‚grale de toutes les nomenclatures, et constituer par cons‚quent un interface rigoureux
vers les traitements de la comptabilit‚ nationale.
Ce souci r‚pond ‚galement „ un autre objectif majeur : Obtenir le passage automatique des comptes aux
‚tats de synth†se, lesquels sont eux-mƒmes con…us comme une simple pr‚sentation agr‚g‚e des 98
mouvements et soldes des comptes qui d‚coulent „ leur tour du cadre comptable.
Ainsi, le l‚gislateur a codifi‚ avec pr‚cision les diff‚rents ‚l‚ments du ƒChemin obligatoire… de
l’‚laboration comptable :
(1)
Evaluation selon la
loi
D‚rogation au principe
de s‚paration des (7bis)
exercices
ECRITURES COMPTABLES
(2)
De nouvelles (4)
informations OUI (6)
compl‚mentair
es „ l'ETIC COMPLETER
sont-elles
L'ETIC
suffisantes ?
OUI (5)
Passif permanent
Actif immobilis‚ Passif circulant
Actif circulant Tr‚sorerie-Passif
Tr‚sorerie-Actif
Produits courants
Charges courantes
Produits non courants
Charges non courantes
Chaque masse est elle mƒme subdivis‚e en rubrique, et chaque rubrique renferme un certain nombre de
100
postes, qui eux-mƒmes regroupent un certain nombre de comptes, dits principaux selon l’architecture
suivante:
ETATS DE SYNTHESE
MASSE
RUBRIQUE
POSTE
COMPTE PRINCIPALE
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 6 : LE DISPOSITIF COMPTABLE DE FORME – LE CADRE COMPTABLE
Chaque compte principal peut renfermer autant de comptes divisionnaires qu’une entreprise souhaite cr‚er
pour la description compl€te de ses activit‚s ; ces comptes pouvant eux-mƒmes ƒtre en scind‚s en comptes
subdivisionnaires et en sous-comptes.
2†me cons‚quence : La num‚rotation des rubriques permet d’identifier celles dont les soldes 101
viennent en sens contraire par rapport „ leur masse.
Il s’agit essentiellement des rubriques qui viennent en correction de la valeur d’entr‚e des actifs, afin de
refl‚ter aux ‚tats de synth€se la perte de substance que l’entreprise a subie :
Les rubriques qui expriment le cumul des amortissements affectant les valeurs d’entr‚e des biens et
services immobilis‚s comportent le chiffre 8 en 2€me position.
Les rubriques qui totalisent les provisions constitu‚es par l’entreprise, „ retrancher de la valeur des actifs
concern‚s, comportent le chiffre 9 en 2€me position.
3†me cons‚quence : La num‚rotation des comptes principaux permet d’identifier les comptes de 102
sens contraire par rapport „ leur rubrique.
En effet les comptes dont l’existence au sein d’une rubrique ont pour vocation de corriger la valeur finale
de celle-ci aux ‚tats de synth€se, sont nettement distingu‚s, afin d’indiquer que leur solde vient en
diminution de la rubrique „ laquelle ils appartiennent.
4†me cons‚quence : La num‚rotation diff‚rencie nettement les comptes de tiers et de r‚gularisation 104
selon leur position d‚bitrice ou cr‚ditrice.
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 6 : LE DISPOSITIF COMPTABLE DE FORME – LE CADRE COMPTABLE
Il s’agit de la num‚rotation de tous les comptes de tiers qui ont vocation „ ƒtre normalement d‚biteurs (cas
des clients) ou cr‚diteurs (cas des fournisseurs) mais dont le solde en fin d’ann‚e exprime une position
contraire.
Il s’agit ‚galement des autres comptes de tiers qui peuvent ƒtre indiff‚remment d‚biteurs ou cr‚diteurs,
selon le r‚sultat des op‚rations enregistr‚es dans leurs comptes durant l'exercice, ainsi que des comptes de
r‚gularisation de fin d'exercice qui sont mouvement‚s pour permettre le rattachement des produits et des
charges „ la bonne p‚riode qui les concerne.
Le cadre comptable a ainsi pr‚vu pour chaque type de tiers et de compte de r‚gularisation une rubrique
sp‚cifique dont la num‚rotation est sym‚trique „ l’actif et au passif, , sur la base du d‚coupage suivant :
47
Il en est de mƒme des comptes courants tenus avec les banquiers, qui par vocation, peuvent ƒtre
indiff‚remment soit d‚biteurs, soit cr‚diteurs. Il sont group‚s selon le cas dans l’un ou l’autre poste ci-
apr€s:
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 6 : LE DISPOSITIF COMPTABLE DE FORME – LE CADRE COMPTABLE
En pratique chacun des comptes collectifs des clients et des fournisseurs ainsi que des comptes
individuels des tiers et banquiers sera, selon son solde de fin d’exercice :
soit maintenu dans le poste et la rubrique dans laquelle il a ‚t‚ ouvert en d‚but
d’exercice si le sens de ce solde n’est pas diff‚rent de celui du compte „ l’ouverture de
l’exercice.
soit vir‚ dans le poste et la rubrique sym‚trique, dans le cas o‡ le sens du solde en fin
d’exercice est l’inverse du sens du solde „ l’ouverture.
Exemple A l’ouverture :
104
31/12/94
3421 Clients d‚biteurs 1.150.000
44211 Clients cr‚diteurs 1.150.000
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 6 : LE DISPOSITIF COMPTABLE DE FORME – LE CADRE COMPTABLE
Le mƒme type d’‚critures doit ainsi ƒtre constat‚ en fin d’exercice sur tous les comptes
collectifs de tiers, des comptes courants associ‚s et des banques dont le sens du solde a
chang‚ entre l’ouverture et la cl‹ture.
1
341xx Fournisseurs d‚biteurs x
441xx Fournisseurs x
3
343xx Personnel xx d‚biteur x
443xx Personnel xx cr‚diteur x
Virement au passif des comptes
du personnel cr‚diteurs
ou 4
343xx Personnel xx d‚biteur x
443xx Personnel xx cr‚diteur x
Virement „ l'actif des comptes du
personnel d‚biteurs
Les ‚critures du type 3 ou 4 sont les mƒmes concernant les comptes Etat-d‚biteur ; associ‚s,
autres d‚biteurs.
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 6 : LE DISPOSITIF COMPTABLE DE FORME – LE CADRE COMPTABLE
5
514xx Banques, solde d‚biteur x
554xx Banques, solde cr‚diteur x
ou 6
514xx Banques xx solde d‚biteur x
554xx Banques xx solde x
cr‚diteur
Virement au passif des comptes
banques cr‚diteurs
341 441
$ (SD)
(V) (V)
342 442
(SC) $
(V) (V)
343 443
(SC) $
(V) (V)
343 443
$ (SD)
(V) (V)
514 554
$ (SD)
(V) (V)
514 554
(SC) $
(V) (V)
5†me cons‚quence : La num‚rotation diff‚rencie les op‚rations de produits et de charges li‚es aux
exercices ant‚rieurs 105
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 6 : LE DISPOSITIF COMPTABLE DE FORME – LE CADRE COMPTABLE
Le compte de produits et de charges dans les nouveaux ‚tats de synth€se diff‚rencie dans une colonne
sp‚cifique, les op‚rations constat‚es par l’entreprise au titre des activit‚s ant‚rieures „ l’exercice en cours.
Cette initiative permet d’appr‚cier avec un maximum d’efficacit‚ l’incidence des rattrapages de charges et
de produits dans la comptabilit‚ et une connaissance pr‚cise du r‚sultat r‚ellement r‚current (voir nŒ143).
Ainsi toutes les op‚rations de produits et de charges rattrap‚es sont inscrites dans les comptes
correspondant aux rubriques qui les concernent avec le chiffre 8 en 4€me position.
En vertu de l’article 2, alin‚a 4 de la loi, l’ensemble de l’activit‚ de l’entreprise doit ‡tre retrac‚e
dans un plan de comptes, selon le sch‚ma expos‚ au nˆ 98 ci-dessus. 106
Ceci implique que chaque fait, op‚ration, transaction, ‚v‚nement ou situation concernant la vie de
l’entreprise doit trouver „ s’ins‚rer naturellement dans le cadre comptable propos‚ par la loi, dont le
d‚coupage a ‚t‚ con…u en parfaite homog‚n‚it‚ avec l’architecture des ‚tats de synth€se (voir nŒ 120 et
suivants).
TRANSACTION
COMPTABLE
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 6 : LE DISPOSITIF COMPTABLE DE FORME – LE CADRE COMPTABLE
SOUS-COMPTES
SUBDIVISIONS 6 CHIFFRES & PLUS
FACTULATIVES COMPTES-DIVISIONNAIRE 5 CHIFFRES
POSTE 3 CHIFFRES
CADRE
COMPTABLE
OBLIGATOIRE RUBRIQUES
(PAR LA LOI) 2 CHIFFRES
MASSE
1 CHIFFRES
CLASSE
BILA CPC
N
ETATS DE ETIC
SYNTHESE TF ESG
NORMALISES
Ainsi pour bien appr‚hender le contenu du cadre comptable, il est n‚cessaire de partir des ‚tats de
synth€se : Actif, passif, compte de produits et de charges, et ‚tat des soldes de gestion, comme cela est 107
pr‚sent‚ aux tableaux ci-apr€s :
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 6 : LE DISPOSITIF COMPTABLE DE FORME – LE CADRE COMPTABLE
2
ACTIF IMMOBILISE 21 Immobilisations en 211 Frais pr‚liminaires
non-valeurs 212 Charges „ r‚partir sur
plusieurs exercices
213 Primes de remboursement des
obligations
TABLEAU 9 : (Suite 1)
2
ACTIF IMMOBILISE 28 Amortissements des 281 Amortissements des non valeurs
immobilisations Amortissements des immobilisation
282 incorporelles
Amortissements des immobilisation
283 corporelles
3
ACTIF CIRCULANT 31 Stocks 311 Marchandises
312 Mati€res et fournitures
consommables
313 Produits en cours
314 Produits interm‚diaires et produits
r‚siduels
315 Produits finis
TABLEAU 9 : (Suite 2)
3
ACTIF CIRCULANT 39 Provisions pour 391 Provisions pour d‚pr‚ciation des
d‚pr‚ciation des stocks
comptes de l'actif 394 Provisions pour d‚pr‚ciation des
circulant cr‚ances de l'actif circulant
395 Provisions pour d‚pr‚ciation des
titres et valeurs de placement
5
TRESORERIE ACTIF 51 Tr‚sorerie – Actif 511 Ch€ques et valeurs „ encaisser
1
PASSIF PERMANENT 11 Capitaux propres 111 Capital social ou personnel
TABLEAU 10 : (Suite 1)
4
PASSIF CIRUCLANT 44 Dettes du passif 441 Fournisseurs et comptes rattach‚s
circulant
442 Clients cr‚diteurs, avances et
acomptes
443 Personnel – cr‚diteur
444 Organismes sociaux
445 Etat-cr‚diteur
446 Comptes d'associ‚s-cr‚diteurs
448 Autres cr‚anciers
449 Comptes de r‚gularisation-passif
5
55 Tr‚sorerie passif 552 Cr‚dits d'escompte
TRESORERIE PASSIF 553 Cr‚dits de tr‚sorerie
554 Banques (soldes cr‚diteurs)
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 6 : LE DISPOSITIF COMPTABLE DE FORME – LE CADRE COMPTABLE
7
PRODUITS 71 Produits 711 Ventes de marchandises
d'exploitation
712 Ventes de biens et services produits
713 Immobilisations produites par
l'entreprise pour elle-mƒme
716 Subventions d'exploitation
718 Autres produits d'exploitation
719 Reprises d'exploitation, Transferts
de charges
6
CHARGES 61 Charges 611 Achats revenus de marchandises
d'exploitation
612 Achats consomm‚s de mati€res et
de fournitures
613/ Autres charges externes
614
616 Imp‹ts et taxes
617 Charges de personnel
618 Autres charges d'exploitation
619 Dotations d'exploitation
8
RESULTAT 81 R‚sultat 810 R‚sultat d'exploitation
d'exploitation
811 Marge brute
814 Valeur ajout‚e
817 Exc€dent brut d'exploitation
L’•valuation est l’op•ration par laquelle l’entreprise traduit en unit•s mon•taires nationales courantes, en
vue de les int•grer dans ses comptes, chaque transaction, fait, op•ration, •v•nement et toute situation 108
nouvelle qui affecte son patrimoine, sa situation financi‚re et ses r•sultats.
‚ l’entrƒe d’un nouveau bien ƒ l’actif ou ƒ la constatation d’un nouveau passif (voir n„ 112 et
suivants).
‚ l’inventaire, lorsque l’entreprise recense l’•tat de son patrimoine actif et passif (voir n„ 114 et
suivants).
‚ l’arr„tƒ des comptes, lorsqu’elle confronte, pour chaque 2l•ment de son patrimoine, sa valeur
d’entr•e ƒ celle qui lui a •t• conf•r•e ƒ l’inventaire, et d•termine ainsi les ajustements n•cessaires
qu’il y a lieu, le cas •ch•ant d’apporter ƒ la valeur d’entr•e de l’•l•ment (voir n„ 117 et suivants).
VALEUR A VALEUR A
L'ENTREE L’ARRETE
DES COMPTES
VALEUR A
L'INVENTAIRE
Pendant longtemps, l’une des importantes difficult•s dans la d•marche de normalisation comptable au
niveau international a •t• de faire •merger un consensus autour de la d•finition pr•cise de chacune des 109
valeurs de l’•valuation comptable, en dehors de toute influence des r‚glementations fiscales locales.
Les travaux men•s ƒ cet •gard par l’IASC ont eu l’immense m•rite de clarifier la r•flexion sur ce sujet et
de faire appara†tre les points forts de convergence au niveau international.
La 4…me directive europƒenne a confort• cette d•marche en •pousant en tous points la m•thodologie de
d•termination des valeurs comptables aux diff•rents moments.
1. Ce sont les principes comptables fondamentaux qui d•terminent les r‚gles de base constituant les
m•thodes g•n•rales d’•valuation.
2. Ces m•thodes g•n•rales d•terminent ƒ leur tour des modalit•s d’application pratiques pour la
recherche de chacune des trois valeurs ƒ appliquer ƒ chaque type d’•l•ment du patrimoine d’une
entreprise, en fonction de:
biens
titres
crƒances
disponibilitƒs
dettes
et pr•cise les diff•rentes valeurs (d’entr•e, d’inventaire, ƒ l’arr…t•) pour chacune de ces composantes.
pour les ƒlƒments acquis ‚ titre onƒreux, par la somme des coˆts mesur•s en termes mon•taires que
l’entreprise dˆ supporter pour les acqu•rir ou les produire.
pour les ƒlƒments acquis ‚ titre gratuit, par la somme des coˆts que l’entreprise aurait support•e si
elle avait ƒ les acheter ou les produire.
pour les dettes par la contrepartie mon•taire nominale stipul•e en principal dans la convention.
D’apr‚s la loi comptable, la valeur d’entrƒe des diff•rentes composantes du patrimoine est •gale, selon le 113
cas :
MODE DE VALORISATION
A DES BIENS
TABLEAU 15 : (Suite 2)
La valeur d’inventaire fix•e par la loi pour chacun des •l•ments d’actif et de passif, est •gale ƒ sa valeur
actuelle.
La valeur actuelle d’un ƒlƒment du patrimoine est une valeur d’estimation, ‚ la date considƒrƒe, en
fonction du marchƒ et de l’utilitƒ ƒconomique de cet ƒlƒment pour l’entreprise. Elle est •gale ƒ :
La valeur d’utilitƒ pour les biens immobilisƒs d’exploitation et les titres de participation.
Cette valeur est d•finie comme •tant le prix qu’un Chef d’entreprise prudent et avis• accepterait de
d•caisser pour obtenir ce bien ou ce titre de participation, en fonction de son utilit• globale ;
Cette utilit• ne s’appr•cie pas uniquement en consid•ration d’un prix, mais aussi au regard de l’int•r…t
commercial, industriel ou strat•gique que la d•tention du bien ou du titre peut procurer ƒ l’entreprise ;
La valeur vƒnale ou valeur nette de rƒalisation pour les autres ƒlƒments de l’actif.
L’application des dispositions g•n•rales de la loi pour la d•termination de la valeur d’inventaire de chaque
composante du patrimoine peut …tre illustr•e ainsi :
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 7 : LE DISPOSITIF COMPTABLE DE FORME – LA METHODE D'EVALUATION
La valeur ‚ l’arr„tƒ des comptes, dite valeur comptable nette conf•r•e par la loi ƒ chacun des
•l•ments de l’actif d’une entreprise, est •gale selon le cas :
s’il s’agit d’un bien non amortissable, ƒ la plus faible des valeurs entre la valeur d'entr•e et la
valeur d'inventaire (article 14 alin•a 9).
s'il s'agit d'un rel‚vement du passif, ƒ la plus •lev•e des valeurs d'inventaire ou d'entr•e.
La valeur comptable nette qui sera finalement port•e au bilan est donc •gale:
pour chaque ƒlƒment d’actif, ƒ sa valeur d’entr•e (ou sa valeur nette d’amortissement pour les biens
amortissables), si cette valeur est inf•rieure ƒ la valeur d’inventaire de l’•l•ment, ou ƒ cette derni‚re
valeur dans le cas inverse.
pour chaque ƒlƒment du passif, ƒ sa valeur d’inventaire, si cette valeur est sup•rieure ƒ la valeur
d’entr•e, ou ƒ cette derni‚re si elle est la plus •lev•e.
L’application de ces dispositions g•n•rales ƒ chaque composante du patrimoine peut …tre illustr•e par les
sch•mas suivants:
EXERCICE N
VALEUR PLAN
D'EN- D'AMORTIS I N V E N T A I R E
TREE - SEMENTS
D'AMORTISSEMENTS
AMORTISSEMENT
EXCEPTIONNEL
DEPRECIATION
IRREVERSIBLE
VNA>VA
CUMUL
VE OUI OUI
Amortis-
sement NON NON
annuel
DOTATION AUX
Plan
MAINTIEN DE
REVISION DU
D'AMORTIS-
d'amortis-
PROVISIONS
SEMENT
LA VNA
sement PLAN
Insuffisant
NON
TITRES MAINTIEN DE LA VE
DE PLACEMENT
NON
MAINTIEN DE LA VE
VE >VA
NON OUI
CONSTATATION
MAINTIEN D'UNE PROVISION
DE LA VE POUR
DEPRECIATION DE
STOCKS
ECART
IRREVERSIBLE NON
OUI
ECART
OUI IRREVERSIBLE
NON
CREANCE DETTE
CE >CC CC<CE
ECART DE
CONVERSION PASSIF NEANT
81. INTRODUCTION
81. INTRODUCTION
Pr€par€s sur la base des principes comptables fondamentaux, dans le respect du dispositif de forme et de
fond pr€conis€ par la loi, les €tats de synth•se doivent donner normalement une image fidƒle du
patrimoine, de la situation financi•re et des r€sultats de l’entreprise.
Mais outre l’objectif de r€pondre ƒ cette finalit€ premi•re, ces €tats doivent €galement servir le besoin
d’information interne des entreprises.
Elle a abouti ƒ construire cinq documents formant un tout indissociable: (article 2 de la loi)
1/ le bilan (BL) ;
2/ le compte de produits et charges (CPC) ;
3/ l’„tat des soldes de gestion (ESG) ;
4/ le tableau de financement (TF) ;
5/ l’„tat des informations compl„mentaires (ETIC)
Le BL, le CPC, l’ESG, et le TF sont d€taill€s en masses, rubriques et postes de fa„on ƒ permettre une
information pertinente sur l’activit€ €conomique de l’entreprise et sur l’€volution de sa situation
financi•re. En effet, cette pr€sentation permet d'alimenter ais€ment toutes les analyses de gestion (voir n…
200 et suivants) et de diagnostic financier (voir n… 251 et suivants)
La situation patrimoniale est donn€e par la †photographie‡ des biens et des financements mis ƒ la
disposition de l’entreprise ƒ une date donn€e, appel€e Bilan (BL), (voir n…123 et suivants)
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 8 : LE DISPOSITIF COMPTABLE DE FONDS – LES ETATS DE SYNTHESE
L’activit„ „conomique de chaque exercice comptable est traduite par un compte de produits et de
charges (CPC), (voir n… 133 et suivants) lui mˆme synth€tis€ par l’€tat des soldes de gestion (ESG)
(voir n… 145 et suivants).
Enfin l’Etat des Informations Compl„mentaires (ETIC) compl•te et pr€cise les donn€es
communiqu€es dans les quatre premiers €tats (voir n…160 et suivants).
La loi comptable (article 21) a pr€vu la production des deux premiers €tats par tous les commer„ants, et
r€serv€ le reste des €tats aux seuls commer„ants dont le chiffre d’affaires d€passe 7.500.000,00 DHS.
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 8 : LE DISPOSITIF COMPTABLE DE FONDS – LES ETATS DE SYNTHESE
Au sens de la loi (articles 9, et 21) deux „tats sont requis pour tous les commer…ants: Ce sont le
bilan et le compte de produits et de charges.
82.1 LE BILAN
Tout en respectant le †p€rim•tre‡ juridique de l’entreprise, sur la base des r•gles de droit et obligations
actuellement en vigueur au Maroc, la loi a voulu conf€rer au bilan une structure dynamique qui :
privil€gie l’analyse fonctionnelle en liaison avec le cycle d’exploitation (voir n…128 et suivants);
recoupe automatiquement le tableau de financement, par diff€rence entre les positions exprim€es au
d€but et ƒ la fin de l’exercice (voir n…157 et suivants).
Sur cette base, les actifs (emplois) et le passif (ressources) sont class€s selon leur nature fonctionnelle:
des biens et cr€ances li€es ƒ l’exploitation ainsi que les €l€ments d’actif de moins d'un an n'ayant pas
de lien avec l'exploitation (actif circulant),
des ressources stables provenant des fonds propres, d’emprunts et dettes ƒ plus d’un an, non li€s ƒ
l’exploitation (financement permanent)
des dettes li€es aux op€rations d’exploitation ainsi que d’autres ressources hors exploitation ƒ moins
d’un an
des ressources provenant des cr€dits de tr€sorerie obtenus aupr•s des banques (tr€sorerie-passif).
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 8 : LE DISPOSITIF COMPTABLE DE FONDS – LES ETATS DE SYNTHESE
les valeurs d’arrˆt€ sont reproduites pour l’exercice clos, compar€es ƒ celles de l’exercice pr€c€dent ;
Con„u ainsi sur la base d’une structure dynamique, le bilan se pr€sente sch€matiquement de la mani•re
suivante:
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 8 : LE DISPOSITIF COMPTABLE DE FONDS – LES ETATS DE SYNTHESE
TABLEAU 24 :
BFR
ACTIF PASSIF
CIRCULANT CIRCULANT
(HORS HORS
TRESORERIE) TRESORERIE…
TRESORERIE
PASSIF
TRESORERIE
ACTIF
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 8 : LE DISPOSITIF COMPTABLE DE FONDS – LES ETATS DE SYNTHESE
a) L'actif immobilis„
les immobilisations corporelles qui sont l’expression des droits r€els sur des choses corporelles.
(chapitre 7, section 3).
les immobilisations financiƒres, y compris la partie des cr€ances financi•res ƒ moins d’un an
d’€ch€ance, lorsqu’ƒ l’origine, lors de leur entr€e, ces cr€ances avaient globalement une €ch€ance
sup€rieure ƒ un an. Ce sont les emplois en titres, prˆts et cr€ances de nature financi•re. (voir chapitre
7, section 4).
les „carts de conversion actif, qui repr€sentent la contre partie des pertes potentielles de change sur
les cr€ances en devises immobilis€es et sur les dettes de financement.(voir chapitre 7, section 5 et
11).
b) L'actif circulant
les valeurs d’actif li„es † l’exploitation, quelle que soit leur dur€e d’€laboration et/ou de s€jour dans
l’entreprise ; elles comprennent les stocks, les clients et autres cr€ances g€n€r€es par le cycle
d’exploitation.(voir chapitre 7, section 8 et 9).
les titres et valeurs de placement, correspondant aux valeurs dont la d€tention n’est pas estim€e
n€cessaire ƒ l’activit€ €conomique de l’entreprise. (voir chapitre 7, section 10)
les valeurs hors exploitation, dont le d€lai de recouvrement, ƒ leur entr€e, ne d€passe pas 12 mois.
Les „carts de conversion-actif, correspondant ƒ des pertes de change potentielles courues suite ƒ une
baisse de valeur d'une cr€ance de l'actif circulant ou une hausse de valeur d’une dette en devise du
passif circulant. (voir chapitre 7, section 11).
c) La tr„sorerie - actif
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 8 : LE DISPOSITIF COMPTABLE DE FONDS – LES ETATS DE SYNTHESE
La tr€sorerie-actif se limite ƒ une rubrique qui regroupe les diverses valeurs disponibles €valu€es ƒ leur
valeur actuelle ƒ la date de clŠture.(chapitre 7, section 13).
d) Le financement permanent
les capitaux propres, qui expriment l’ensemble des apports effectu€s par les actionnaires ainsi que
les r€serves, les reports de r€sultats ant€rieurs, et les r€sultats de l’exercice. Dans le cas o‹ ils sont
d€ficitaires, ces r€sultats sont soustraits directement des capitaux propres.(chapitre 8, section 1).
les capitaux propres assimil„s, regroupant les provisions r€glement€es constitu€es en franchise
d’impŠt en application de dispositions fiscales, et qui du fait de leur nature, sont susceptibles d’ˆtre
rapport€es aux r€sultats futurs et de g€n€rer ainsi une charge d’impŠt actuellement
diff€r€e.(voir chapitre 8, section 2).
les dettes de financement, qui expriment la valeur des dettes contract€es et qui avaient, ƒ l’entr€e de
chacune d’elles, une dur€e de cr€dit au delƒ de 12 mois.(voir chapitre 8, section 3).
les provisions durables pour risques et charges, correspondant ƒ des risques dont la survenance
probable est pr€vue ƒ plus d’un an ƒ la date de l’arrˆt€.(voir chapitre 8, section4).
les „carts de conversion passif, qui sont la contrepartie des profits de change potentiels sur les
cr€ances immobilis€es, et les dettes de financement en devises. (voir chapitre 8, section 6).
e) Le passif circulant
les dettes du passif li„es † l’exploitation, quelle que soit leur €ch€ance, et celles hors exploitation,
lorsque leur €ch€ance, ƒ leur naissance, est inf€rieure ƒ un an.(voir chapitre 8, section 7).
les provisions pour risques et charges, relatives ƒ des risques dont la r€alisation est estim€e, ƒ la date
d’arrˆt€, devoir survenir dans un d€lai de moins d’un an. (voir chapitre 8, section 8).
Les „carts de conversion passif, correspondant aux profits potentiels de change sur les cr€ances de
l’actif circulant ou les dettes du passif circulant en devises. (voir chapitre 8, section 9).
f) La tr„sorerie-Passif
La tr€sorerie passif est trait€e en une rubrique qui regroupe les cr€dits, d'escompte, d€couverts et autres
cr€dits de tr€sorerie obtenus aupr•s des banques. (voir chapitre 8, section 10).
Pour pr€server son homog€n€it€ avec la comptabilit€ nationale, toutes les composantes du CPC, qu’elles
soient courantes ou non courantes restent class€es selon leur nature de produits ou de charges (achats,
charges externes, impŠts, personnel,..), et non pas en relation avec leur affectation fonctionnelle dans
l’entreprise, comme le pr€conise le syst•me anglo-saxon (coŒts de production, coŒts de distribution, frais
g€n€raux,..).
Le CPC pr„sente les grandeurs qui le composent sous forme de ‡listeˆ au lieu de la forme ‡tableauˆ.
Sa structure synth„tique est con…ue de fa…on †:
faire appara•tre les rubriques de l’exercice, compar€es avec les montants de l’exercice pr€c€dent,
distinguer dans les montants de l’exercice, les op€rations propres ƒ cet exercice de celles relatives aux
exercices ant€rieurs.
. Exploitation
+ Financier
= Courant
+ Non courant
= R„sultat avant imp‰t
(-) Imp‰ts sur le r„sultat
= R„sultat net
TABLEAU 25 :
OPERATIONS
MASSES 1 2 3 4
PRODUITS D'EXPLOITATION
CHARGES D'EXPLOITATION
1 RESULTAT D'EXPLOITATION
PRODUITS FINANCIERS
CHARGES FINANCIERS
2 RESULTAT FINANCIER
3 RESULTAT COURANT
6 RESULTAT NET
Le contenu des diff€rentes classes, masses et rubriques composant le CPC peut ˆtre sch€matis€ ainsi :
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 8 : LE DISPOSITIF COMPTABLE DE FONDS – LES ETATS DE SYNTHESE
TABLEAU 26 :
VENTE DE MARCHANDISES
IMMOBILISATIONS PRODUITS
PAR L'ENTREPRISE
SUBVENTIONS
D'EXPLOITATION
AUTRES PRODUITS
REPRISES D'EXPLOITATION
REPRISE FINANCIERS
TABLEAU 27 :
ACHATS REVENDUS OU
CONSOMMES
IMPOTS ET TAXES
CHARGES DE PERSONNEL
AUTRES CHARGES
FINANCIERS INTERETS
AUTRES CHARGES
FINANCIERS
IMPOTS SUR
LES
RESULTATS
La pr€sentation crois€e des diff€rentes rubriques de produits et de charges regroup€es en masses au niveau
du CPC, permet d’informer automatiquement sur la formation du r€sultat de l’entreprise de la mani•re
suivante :
(-)
CHARGES D'EXPLOITATION
(-)
CHARGES FINANCIERES
ET RESULTAT FINANCIER
(-)
(-)
Les produits d’exploitation, renferment, sans distinction, toutes les transactions li€es au cycle
d’exploitation, et g€n€ratrices d’accroissement d’actif acquis au courant de l’exercice (voir n… 326 et
suivants).
Exceptionnellement, la variation n€gative du stock des produits finis y est incluse avec le signe (-),
(lorsque le stock final ƒ la clŠture d’un exercice est inf€rieur par rapport ƒ son niveau initial en d€but
d’exercice), (voir n… 379 et suivants),
Les charges d’exploitation comprennent sym€triquement les coŒts li€s au cycle d’exploitation engag€s
au cours de l’exercice ; la variation ƒ la hausse de la valeur des stocks de mati•res et fournitures entre le
d€but et la fin d'un exercice €tant d€duite des coŒts des consommations (voir n… 466 et suivants).
Le r„sultat d’exploitation traduit ainsi le r€sultat obtenu par l’entreprise sur ses seules op€rations li€es ƒ
son cycle d’exploitation, y compris celles qu’elle a effectu€ en commun avec d’autres entreprises et dont
les r€sultats sont int€gr€s soit parmi †les autres charges‡, soit parmi †les autres produits‡.(voir n… 394).
Les produits financiers regroupent l’ensemble des revenus qui pr€sentent le caract•re de gains issus de la
gestion du patrimoine financier de l’entreprise (produits sur titres, int€rˆts de placement etc...) ou des
diff€rences d’encaissement des cr€ances et r•glement des dettes en devises (voir n… 411).
Les charges financiƒres repr€sentent les diff€rents coŒts support€s par l’entreprise du fait des
financements ext€rieurs obtenus par elle, ou des diff€rences n€gatives sur l’encaissement des cr€ances ou
le r•glement des dettes en devises.(voir n…551)
Le r„sultat financier traduit la diff€rence entre les produits et les charges ci-dessus d€taill€s.
Le r„sultat courant est le total form€ par le r€sultat d’exploitation et le r€sultat financier de l’entreprise.
Il exprime le niveau de r€sultat que l’entreprise a la capacit€ de g€n€rer de mani•re r€currente.
Le r„sultat non courant provient de la diff€rence entre les produits non courants (voir n… 431 et suivants)
et les charges non courantes,(voir n… 566 et suivants) qui constituent l’ensemble des „l„ments
exceptionnels par leur caractƒre „tranger au cycle d’exploitation, du fait de leur nature ou de leur
montant.
Le r„sultat net est form€ de la somme du r€sultat courant et du r€sultat non courant, diminu€ des impŠts
sur les r€sultats ƒ payer au titre de l’exercice.
Les produits et charges relatifs aux exercices ant„rieurs sont nettement identifi€s : Chaque rubrique de
produit ou de charge du CPC, est ventil€e entre les €l€ments propres ƒ cet exercice, et ceux concernant les
exercices ant€rieurs.
Cette distinction permet de mettre en €vidence la partie des produits et des charges ant€rieurs, et d’obtenir
ainsi la connaissance de chaque nature de charge, de produit et de r€sultat propre ƒ l’exercice, en dehors
de l’influence des op€rations des exercices ant€rieurs rattrap€es dans l’exercice.
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 8 : LE DISPOSITIF COMPTABLE DE FONDS – LES ETATS DE SYNTHESE
En vertu de la loi, ces €tats sont requis de tous les commer„ants dont le chiffre d’affaires d€passe
7.500.000,00 DHS. Trois €tats sont pr€vus ƒ savoir: l’€tat des soldes de gestion (ESG), le tableau de
financement (TF), et l’€tat des informations compl€mentaires (ETIC).
La pr€sentation crois€e des masses et rubriques composant les produits et les charges permet d’obtenir
automatiquement la cascade des soldes de gestion sous forme de tableau intitul€ TFR, et dont la structure
sch€matique peut ˆtre ainsi dress€e :
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 8 : LE DISPOSITIF COMPTABLE DE FONDS – LES ETATS DE SYNTHESE
MATIERES ET
CONSOMMABLES
= CONSOMMATION DE = PRODUCTION DE
L'EXERCICE L'EXERCICE
- RESULTAT D'EXPLOITATION +
+ ou -
La marge brute sur vente en l’„tat est la premi•re grandeur obtenue, par diff€rence entre le prix de
vente et le prix d’achat des articles vendus. Elle traduit la rentabilit€ de l’activit€ de revente en l’€tat de
l’entreprise.
La valeur ajout„e est le deuxi•me solde de gestion calcul€. Il d€coule de l’addition de la marge brute sur
vente en l’€tat ƒ la diff€rence entre la production et la consommation de l’exercice.
La production de l’exercice, est la grandeur qui regroupe la valeur totale des productions r€alis€es par
l'entreprise, (et selon le cas, soit vendues, soit stock€es, soit immobilis€es).
La consommation de l’exercice, constitue le total des coŒts d’achat et des autres charges externes
support€s par l’entreprise pour r€aliser la production.
L’exc„dent (ou insuffisance) brut d’exploitation (EBE, IBE), est le troisi•me solde de gestion, qui
d€coule de la valeur ajout€e apr•s incorporation des subventions d’exploitation re„ues et d€duction des
impŠts, taxes et charges du personnel. C’est une grandeur qui exprime le r€sultat obtenu par l’entreprise
au travers de ses seules op€rations d’exploitation, avant l’incidence des charges d’investissement et de
financement.
Ce r€sultat exprime la capacit€ b€n€ficiaire r€elle de l’entreprise, avant l’imputation du r€sultat de ses
op€rations financi•res.
Le r„sultat courant est obtenu apr•s affectation au r€sultat d’exploitation des produits et charges
financiers de l’exercice.
Ce solde mesure le r€sultat r€current de l’entreprise, c’est ƒ dire le niveau normal de sa capacit€ ƒ g€n€rer
des r€sultats annuels sensiblement identiques d’une ann€e ƒ l’autre, en l’absence de modification
substantielles de son march€ et de ses politiques d’investissement, de financement et de gestion courante.
Le r„sultat non courant est l’expression de l’incidence des op€rations exceptionnelles survenues dans
l’entreprise, et n'ayant pas de lien avec le cycle normal d’exploitation, ou bien lorsqu’elles en ont un, sont
d’une importance inhabituelle telles qu'elles sont class€es parmi les op€rations non courantes.
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 8 : LE DISPOSITIF COMPTABLE DE FONDS – LES ETATS DE SYNTHESE
Le r„sultat net de l’exercice est la somme des r€sultats courants et non courants, diminu€e de l’impŠt sur
les r€sultats effectivement dŒ au titre de l’exercice.
C’est un tableau qui d€termine la marge d’autofinancement d€gag€e par l’entreprise au cours de
l’exercice, en retraitant le r€sultat net ainsi:
soustraction des reprises enregistr€es sur ces mˆmes €l€ments, ainsi que sur les subventions
d’investissement rapport€es partiellement au CPC.
€limination de l’incidence des cessions d’immobilisations constat€es durant l’exercice le cas €ch€ant.
Les rubriques et comptes qui d€terminent le calcul de la CAF ƒ partir du r€sultat net sont regroup€s au
tableau ci-apr•s :
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 8 : LE DISPOSITIF COMPTABLE DE FONDS – LES ETATS DE SYNTHESE
RESULTAT NET
+ -
+ -
CAPACITE D'AUTOFINANCEMENT
-
DISTRIBUTION DE BENEFICES
=
AUTOFINANCEMENT
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 8 : LE DISPOSITIF COMPTABLE DE FONDS – LES ETATS DE SYNTHESE
Ce tableau d„crit comment les ressources dont a dispos„ l’entreprise † l’int„rieur d’un exercice ont
„t„ employ„es par elle sur cette p„riode.
C’est, de fait, le document qui permet la liaison entre deux bilans successifs par la d€composition des flux
financiers qui se sont produits dans cet intervalle, et qui exprime ainsi le r€sultat des activit€s
d'exploitation d'une part, et des politiques d’investissement et de financement d'autre part.
La confrontation des ressources aux emplois permet de d€gager les relations fondamentales entre le fonds
de roulement, -- le besoin en fonds de roulement -- la tr€sorerie, et de comprendre l’origine des €volutions
de la structure financi•re de l’entreprise.
La structure du tableau de financement propos€ par la loi d€gage une analyse des flux de financement de
l’exercice selon un sch€ma "neutre" qui laisse au lecteur le soin d'adapter ces informations au besoin de
son analyse.
+ RESSOURCES - EMPLOIS
STABLE STABLE
+ DIMUNITION - AUGMENTATION
DU BFR DU BFR
La diff„rence entre la variation des ressources permanentes et des emplois stables repr€sente la
variation du fonds de roulement net global, qui est soit un emploi (pr€l•vement sur la tr€sorerie) soit une
ressource (disponible en tr€sorerie).
La diff€rence nette des variation des €l€ments circulants d’actif et de passif repr€sente soit un besoin
suppl€mentaire de fonds de roulement (pr€l•vement sur la tr€sorerie), soit un d€gagement du fond de
roulement (disponible la tr€sorerie).
Le solde des variations entre les pr€l•vements et les exc€dents de tr€sorerie constitue la variation nette qui
assure l’€quilibre global des flux de ressources et d’emplois de l’ann€e.
L’incidence de toutes ces variations sur la tr„sorerie de l'entreprise peut Štre sch„matis„e ainsi (11):
SI ALORS
1
Cf. chapitre3 - section 3 ci-dessous
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 8 : LE DISPOSITIF COMPTABLE DE FONDS – LES ETATS DE SYNTHESE
L’€tat des informations compl€mentaires (ETIC) est un document form€ d’un ensemble de tableaux ayant
en commun plusieurs objectifs, et dont la finalit€ globale est de permettre aux €tats de synth•se de tendre ƒ
refl€ter une image fid•le du patrimoine, de la situation financi•re et des r€sultats de l’entreprise.
A cet €gard, l’information ƒ donner ƒ l’ETIC doit r€pondre normalement ƒ certains crit•res que la doctrine
internationale a codifi€s:
l’information doit Štre compr„hensible, sur la partie †qualitative‡ qui traite des †r•gles du jeu‡
adopt€es par l’entreprise,
l’information ne doit pas Štre pr„judiciable au secret des affaires. Ainsi, les dirigeants de
l’entreprise peuvent, sous leur responsabilit€, omettre de fournir tel ou tel €l€ment strat€gique dans
leur situation (ventilation du chiffre d’affaires, liste des filiales et participations,...) si la divulgation
intempestive de ces €l€ments risque de leur porter pr€judice.
l’information doit Štre homogƒne, €tablie selon les mˆmes r•gles et dans les mˆmes conditions que
celles du bilan, du CPC, de l’ESG et du TF. Elle doit en particulier :
pouvoir ˆtre v€rifi€e par recoupement direct avec des documents comptables qui attestent leur
exactitude (grand-livre sp€cialement, dossier juridique, dossier fiscal, etc..),
l’information requise † l’ETIC ne doit pas ˆtre †m€canique‡. Elle doit ob€ir au principe
d’importance significative et n’ˆtre fournie qu’en fonction:
de l’utilit€ qu’elle est susceptible de pr€senter pour un lecteur des €tats (actionnaires, cr€anciers,
personnel, analystes),
A contrario, l’entreprise doit fournir toute information compl€mentaire dont l’omission est de nature ƒ
modifier le jugement que le lecteur des €tats de synth•se devrait avoir sur le patrimoine, la situation
financi•re et les r€sultats de l’entreprise (voir n… 46 et suivants).
La loi a pr„vu un ETIC comportant trois types de tableaux; chacun de ces types devant r€pondre ƒ un
objectif distinct.
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 8 : LE DISPOSITIF COMPTABLE DE FONDS – LES ETATS DE SYNTHESE
a)Le premier objectif de l’ETIC : apporter toutes pr„cisions utiles sur les ‡rƒgles de jeuˆ utilis„es
par l’entreprise pour l’arrŠt„ de ses comptes.
L’objectif de cet €tat est de fournir l'indication des m€thodes d’€valuation sp€cifiquement appliqu€es par
l’entreprise sur chaque poste du bilan parmi toutes celles pr€conis€es par la loi
L'objectif de l'€tat est donc de pr€ciser les choix op€r€s par l'entreprise.
4- choix d'une m€thode sp€cifique d'€talement de la perte potentielle de change sur des dettes
ƒ long terme due ƒ une chute brutale du cours durant l'exercice.
L’objectif est de renseigner les utilisateurs sur les d€rogations adopt€es par l’entreprise en mati•re de
principes comptables, de m€thodes d’€valuation, de r•gles d’€tablissement et de pr€sentation des €tats de
synth•se, (et qui trouvent leur justification dans le respect de l’objectif d’image fid•le) ; ainsi que sur
l’impact de ces d€rogations sur le patrimoine, la situation financi•re et les r€sultats (voir n… 46 et
suivants).
Sur les changements intervenus en cours d’exercice, lesquels, bien que ne constituant pas des
d€rogations, ont modifi€ les m€thodes d’€valuation ou les r•gles de pr€sentation ant€rieurement
adopt€es par l'entreprise
Sur leur justification ainsi que leur influence sur le patrimoine, la situation financi•re et les r€sultats
de cette entreprise.
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 8 : LE DISPOSITIF COMPTABLE DE FONDS – LES ETATS DE SYNTHESE
b) 2ƒme objectif : compl„ter et pr„ciser † l’intention des divers utilisateurs, les principales
informations communiqu„es sur les autres parties des „tats de synthƒse.
Ce tableau retrace l’€volution de la rubrique durant l’exercice, en indiquant les soldes des comptes
principaux constitutifs de †l'immobilisation en non valeurs qui repr€sente des natures de charges
limitativement €num€r€es par la loi et provisoirement port€es ƒ l'actif en attente de leur €talement sur les
exercices futurs (5 ans maximum)‡.
Ce tableau d€taille les augmentations et les diminutions des immobilisations en cours d’exercice, par
masse, rubrique et par type de mouvement.
Ce tableau retrace l’€volution du cumul d’amortissement du d€but ƒ la fin de l’exercice, par rubrique
d’immobilisations. Les soldes doivent €galement recouper avec les comptes d'amortissement du bilan.
TABLEAU B3 : tableau des plus ou moins values sur cessions ou retraits d'immobilisations
Ce tableau renseigne sur les plus ou moins values d€gag€es sur chaque €l€ment c€d€ ou retir€ de l’actif
immobilis€ .Le total des colonnes: valeur nette d'amortissement, produits des cessions, doit ˆtre €gal
respectivement au solde des comptes †valeurs nettes d'amortissements des immobilisations c€d€es‡ et
†produits des cessions d'immobilisations‡.
Ce tableau permet une r€capitulation des titres de participation d€tenues par l’entreprise, ainsi que des
informations d’ordre €conomique et financier sur l’entreprise €mettrice (secteur d'activit€, situation nette,
r€sultat,...) afin de permettre une premi•re indication sur les provisions pour d€pr€ciation constitu€es le
cas €ch€ant.
En raison du caract•re toujours sensible des provisions constitu€es par l'entreprise, l’objectif de ce tableau
est de fournir le d€tail des dotations et des reprises au cours de l’exercice de chaque niveau de provision,
afin de retracer leur €volution sur l’ann€e.
Ce tableau fournit une analyse des cr€ances immobilis€es et circulantes par €ch€ance et par type de tiers
concern€. Il permet en particulier de mettre en €vidence :
le volume des cr€ances d€tenues sur chaque tiers, d€jƒ €chues et non recouvr€es,
la ventilation de ces cr€ances ƒ travers d'autres analyses pertinentes en raison soit de la nature de la
cr€ance (devise) soit de la qualit€ des d€biteurs (Etat, organismes publics, entreprises li€es) soit de
leur mat€rialisation par des effets de commerce.
L’objectif de cet €tat est de fournir des informations pr€cises sur le montant couvert par chaque sŒret€, sa
nature (gage, hypoth•que, nantissement, warrant,...) et ses b€n€ficiaires.
Les informations sur les sŒret€s re„ues permettent de porter une appr€ciation qualifi€e sur la solvabilit€
des cr€ances ƒ l’actif et sur le niveau des provisions dot€es le cas €ch€ant.
Parall•lement, ces informations sur les sŒret€s donn€es permettent de compl€ter la connaissance sur la
situation financi•re r€elle de l'entreprise et son degr€ d'ind€pendance.
Ce tableau fournit la nature et les montants des avals, cautions et autres engagements hors bilan donn€s
et re„us sur l’exercice, compar€s aux cumuls ƒ la fin de l’exercice pr€c€dent. Ces informations participent
aux mˆmes objectifs que ceux du tableau B9.
C’est un tableau qui permet de conna•tre l’inventaire des biens acquis en cr€dit bail, les caract€ristiques
des contrats et le d€tail des redevances afin de permettre le cas €ch€ant le retraitement de ces contrats en
acquisitions d’immobilisations financ€es ƒ cr€dit.
Ce tableau donne le d€tail des postes des comptes de produits et de charges afin de proc€der le cas €ch€ant
ƒ des analyses commerciales, €conomiques ou financi•res relativement d€taill€es.
Ce tableau permet de conna•tre ƒ partir du r€sultat net social, le d€tail des r€int€grations et des d€ductions,
les reports d€ficitaires et les amortissements diff€r€s qui ont permis le calcul du r€sultat fiscal, ainsi que le
montant de l’impŠt sur les r€sultats provisionn€.
Ce tableau renseigne sur le niveau de r€sultat fiscal courant, la base de calcul du r€sultat th€oriquement
imposable, ainsi que sur l’impŠt th€orique y aff€rent. Il informe €galement sur les exon€rations au titre des
codes des investissements ou des dispositions sp€cifiques dont b€n€ficie l’entreprise.
Ce tableau permet un rapprochement entre la TVA comptabilis€e et les d€clarations de la TVA, afin de
recouper avec le solde de la TVA due ou le cr€dit de TVA en fin d’exercice.
c) 3ƒme objectif : fournir au lecteur des „tats financiers des informations qualitatives ayant
trait soit † des donn„es financiƒres (tableaux C1 † C3) soit † des donn„es statistiques (C4),
soit enfin † la datation des „tats de synthƒse aux „v„nements post„rieurs(C5).
Ce tableau informe sur l'identit€ des d€tenteurs du capital social ƒ la date de clŠture, l'€volution de la
population des actionnaires et le niveau de lib€ration du capital social.
Les informations r€unies dans ce tableau reproduisent le d€tail de l'affectation des r€sultats intervenue
dans l'exercice et partant, l'€valuation des comptes de r€serves et de report ƒ nouveau. Elles permettent
d'informer indirectement sur les retards d'affectation des r€sultats ant€rieurs encore en instance.
Ce tableau retrace quelques chiffres-cl€s sur la structure et l'activit€ de l'entreprise et surtout leur €volution
sur les trois derniers exercices. Ceci constitue un †Tableau d'indicateurs synth€tiques‡ sur les
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 8 : LE DISPOSITIF COMPTABLE DE FONDS – LES ETATS DE SYNTHESE
performances de l'entreprise, sur la stabilit€ de son activit€, ses r€sultats, sa structure financi•re et
humaine.
C'est un tableau qui permet de mettre en †balance‡ les transactions souscrites par l'entreprise durant
l'exercice et g€n€ratrices soit d'entr€es, soit au contraire de sorties en devises. Ces informations donnent
ainsi le total des †entr€es‡ et des †sorties‡ en devises ainsi que leur solde annuel (quelque soit la date de
l'encaissement ou d€caissement).
C’est un document qui permet d’informer sur les €v€nements post€rieurs ƒ la date de clŠture, connus ƒ la
date d’arrˆt€ des comptes, mais n’ayant pas de lien de causalit€ direct et pr€pond€rant avec l’exercice,
alors qu’ils ont une importance significative pour le lecteur de ces €tats.
Il permet par ailleurs de conna•tre la date exacte ƒ laquelle les €tats de synth•se ont €t€ arrˆt€s.
TITRE 1 : LA NOUVELLE LEGISLATION COMPTABLE MAROCAINE
CHAPITRE 3 : LES PRINCIPAUX APPORTS DE LA LOI COMPTABLE
Cette architecture privil€gie un agencement des masses du bilan selon leur •fonction‚ dans le cycle
d’exploitation de l’entreprise.
Ainsi au niveau de l’actif, le critƒre de •liquidit„‚ est abandonn„ au profit d’un critƒre combin„
•destination/ nature‚.
Stocks
Titres et valeurs de placement
Actif circulant Cr€ances
Ecarts de conversion-actif (sur dette
A C T I F
D’autre part, les „l„ments du passif ne sont plus class€s selon leur exigibilit€ mais selon leur origine.
Capitaux propres
Capitaux propres assimil€s
Financement permanent Dettes et financement
Provisions durables pour risques et
charges
Ecart de conversion-passif (sur dettes
de financement permanent ou cr€ances
d'actif immobilis€)
Cr€dits d'escompte
Tr€sorerie-passif Cr€dits de tr€sorerie
D€couverts
CHAPITRE 3 : LES PRINCIPAUX APPORTS DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 2 : DES ETATS DE SYNTHES A L'ANALYSE DE GESTION
Par cette nouvelle architecture du bilan, la loi vise „ mieux pr€parer les analyses bas€es sur:
Le fonds de roulement fonctionnel, qui r€sulte de l’exc€dent du financement permanent sur l'actif
immobilis€ ; ces deux grandeurs exprimant , la premiƒre, le r€sultat des d€cisions strat€giques de
l’entreprise en matiƒre de financement ; la seconde, l’expression des politiques suivies en matiƒre
d’investissement.
Le besoin en fonds de roulement qui exprime la diff€rence entre les r€sultats des politiques de
stockage et de cr€dits accord€es „ la clientƒle d’une part, et ceux des financements d’exploitation
accord€s par les tiers d’autre part.
La •Tr„sorerie nette‚ qui r€sulte de la contraction entre tr€sorerie actif et tr€sorerie passif, et qui est par
ailleurs €gale „ la diff€rence entre fonds de roulement et besoin en fonds de roulement, apparait comme
une r„sultante de l’impact financier conjoint des:
La structure du bilan, telle qu’elle vient d’‚tre expos€e, permet de mettre en €vidence automatiquement
et de maniƒre permanente les relations fondamentales en matiƒre d’€quilibre financier des entreprises, qui
se r€sument par les quatre €quations suivantes :
Le fonds de roulement (FDR) ainsi calcul€ donne le reflet des d€cisions strat€giques adopt€es par
l’entreprise en matiƒre d’investissement et de financement „ caractƒre durable.
Le besoin de financement global (BFG) ou besoin en fonds de roulement est l’expression du mode
d’exploitation courante de l’entreprise en matiƒre de politique d’achat, de production, de stockage et de
vente.
CHAPITRE 3 : LES PRINCIPAUX APPORTS DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 2 : DES ETATS DE SYNTHES A L'ANALYSE DE GESTION
La tr€sorerie nette (TN) reflƒte ainsi l’ajustement entre l’ensemble des d€cisions strat€giques et des
politiques de gestion de l’entreprise.
Le d€coupage du bilan, tel qu’il est propos€ permet par ailleurs de calculer quasi automatiquement une
grandeur d’une importance capitale pour la gestion.
2. Le r€sultat de l'exercice est d€sormais class€ parmi les capitaux propres, ce qui donne un sens plus
exact au total de cette rubrique.
3. la part du capital souscrite mais non encore appel€e, qui €tait consid€r€e dans le cadre du plan
comptable 1957 comme une cr€ance due par les actionnaires, et class€e de ce fait parmi les cr€ances
des comptes de tiers, appara‡t d€sormais au passif et vient en diminution du capital social.
4. Les comptes de "Provisions r€glement€es", dont l’utilisation r€pond „ des n€cessit€s de la l€gislation
fiscale, sont introduits pour ce motif sous le poste "Capitaux propres assimil€s".
Le fait d’isoler ces comptes renseigne l’analyste sur le poids de la fiscalit€ latente ou diff€r€e, non
encore soustraite de la situation nette.
5. La loi a introduit une distinction entre les provisions durables (relevant du financement permanent) et
celles de caractƒre non durable (passif circulant). La distinction entre provisions durables (devant
couvrir un €v€nement probable attendu dans un d€lai sup€rieur „ 12 mois) et provisions non durables
(dont le d€lai de survenance est escompt€ avant 12 mois) constitue une am€lioration pertinente de la loi
pour permettre le calcul exact du fonds de roulement fonctionnel.
6. Au niveau des emprunts, le critƒre du terme qui consiste „ s€parer la partie €ch€ant „ moins d’un an de
celle „ plus d’un an est abandonn€ (cette information est disponible „ l’ETIC) au profit du critƒre du
lien existant ou non avec le cycle d’exploitation.
CHAPITRE 3 : LES PRINCIPAUX APPORTS DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 2 : DES ETATS DE SYNTHES A L'ANALYSE DE GESTION
7. Deux comptes …Ecart de conversion - passif† sont cr€€s : la loi distingue entre les €carts de conversion
sur des €l€ments durables (class€s parmi le financement permanent) et ceux calcul€s sur des €l€ments
circulants (log€s dans le passif circulant).
Ces comptes enregistrent les gains latents qui r€sultent de la conversion au taux de clˆture des cr€ances
et dettes libell€es en devises €trangƒres. En contrepartie, ces gains augmentent la cr€ance ou diminuent
la dette concern€e.
En application du principe de prudence, ils n’ont aucun impact sur le r€sultat, sachant que les cr€ances
et dettes actualis€es en fin d’ann€e sont ramen€es „ leur cours historique au d€but de l’exercice suivant.
8. Les dettes du passif circulant sont regroup€es et rattach€es au partenaire principal de l’entreprise
(notion de dette globale) :
- Fournisseurs ;
- Clients ;
- Personnel ;
- Organismes sociaux ;
- Etat ;
- Associ€s ;
- Autres cr€anciers.
9. Le compte de …charges „ payer† dispara‡t au profit d’un rattachement de ces charges „ chacun des tiers
concern€s.
Seuls les comptes de r€gularisation - passif sont regroup€s s€par€ment dans le passif circulant pour
rattacher les r€gularisations de produits per‰us ou comptabilis€s d’avance „ l’exercice ad€quat.
10.Le nouveau cadre met en €vidence la tr€sorerie-passif qui regroupe les concours bancaires de
tr€sorerie, y compris les effets escompt€s non €chus (cr€dits d’escompte) en attendant leur
d€nouement.
1. les actifs fictifs sont bien pr€cis€s en tant que tels sous la rubrique "immobilisation en non valeurs". La
nature de ces coŠts est bien d€termin€e :
A cˆt€ des frais pr€liminaires (frais de constitution, frais pr€alables au d€marrage, frais de publicit€, de
prospection ...) la loi distingue les charges „ r€partir sur plusieurs exercices qui regroupent les frais
d’acquisition des immobilisations (droits de mutation, honoraires, commissions et frais d’acte), ainsi
que les frais d’€mission d’emprunt et les primes de remboursement des obligations.
CHAPITRE 3 : LES PRINCIPAUX APPORTS DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 2 : DES ETATS DE SYNTHES A L'ANALYSE DE GESTION
2. Les frais de recherche et de d€veloppement, lorsqu’ils ne sont pas sp€cifiques „ une commande et
lorsqu’ils remplissent certaines conditions bien d€finies qui permettent leur capitalisation, sont
enregistr€s parmi les immobilisations incorporelles et amortis g€n€ralement sur 5 ans.
4. Le cadre comptable introduit par ailleurs la notion d’"immobilisations financiƒres†, notion m€connue
par le PCG 1957. Il y incorpore, entre autres, les titres de participation, les titres immobilis€s conf€rant
un droit de cr€ance (obligations et bons de tr€sor) et les titres immobilis€s repr€sentatifs d’un droit de
propri€t€ (actions repr€sentant des parts de capital ou placement „ long terme).
5. Deux comptes …Ecart de conversion - Actif† sont cr€€s pour enregistrer les pertes latentes r€sultant de
la conversion, au taux de clˆture, des cr€ances et dettes libell€es en monnaie €trangƒre. Ces comptes
servent ainsi „ r€ajuster, en tant que contrepartie, les dettes et cr€ances au niveau du bilan.
Le nouveau cadre comptable distingue entre les €carts de conversion-actif sur les €l€ments durables
faisant partie de l’actif immobilis€, et ceux circulants (int€gr€s „ l’actif circulant).
6. La notion de …titres et valeurs de placement† est implicitement d€finie par le nouveau cadre comme
exprimant la valeur des titres dont la d€tention n’est pas estim€e n€cessaire „ l’activit€ €conomique de
la soci€t€.
7. Les cr€ances de l’actif circulant sont regroup€es et rattach€es par partenaire principal de l’entreprise
(notion de cr€ance globale).
8. Pour les comptes de tiers pouvant , par d€finition, avoir des soldes soit d€biteurs, soit cr€diteurs, le
nouveau cadre comptable a cr€€ des comptes sp€cifiques „ l’actif et au passif circulant qui permettent
de ne pas compenser les soldes entre eux. Cette distinction n’€tait pas explicite dans le PCG 57.
9. Le nouveau cadre comptable met en €vidence les disponibilit€s imm€diates de tr€sorerie „ l’actif du
bilan.
Les modifications apport€es par la loi „ ce niveau sont plus nombreuses par rapport „ celles qui ont
touch€ le bilan puisqu’elles ont remis en cause la structure d’ensemble des anciens comptes de r€sultat :
…Le compte d'exploitation g€n€rale et le compte de pertes et profits†.
CHAPITRE 3 : LES PRINCIPAUX APPORTS DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 2 : DES ETATS DE SYNTHES A L'ANALYSE DE GESTION
Cet apport est d’autant plus appr€ciable qu’il touche un document qui appr€hende la description
minutieuse de l’activit€ de l’entreprise.
L’architecture de pr€sentation des produits et des charges est ainsi complƒtement refondue puisque l’on
passe d’une simple pr€sentation des op€rations par nature „ une pr€sentation ob€issant „ plusieurs critƒres
successifs :
Cette distinction introduit une sym€trie entre les produits et charges courants et ceux non courants. La
distinction entre ces deux groupes d’op€rations se base sur leur lien avec l’activit€ €conomique de
l’entreprise et conduit ainsi „ appr€cier le niveau de r€sultat courant que l’entreprise est en mesure de
g€n€rer dans le cadre normal de son exploitation.
Les op€rations se rapportant directement „ l’exploitation sont isol€es de celles relevant des op€rations
purement financiƒres, de telle sorte que l’analyste puisse appr€cier la formation du r€sultat courant selon
chacun de ces deux niveaux d’activit€.
Ce type de classement, pr€conis€ auparavant par le PCG 57 n’est pas abandonn€ par loi. Il est n€anmoins
complƒtement modifi€ par la nouvelle distinction …Charges externes† - …Charges internes† afin de
permettre le calcul de la valeur ajout€e produite par l’entreprise.
Le compte CPC ne fait plus €tat de la valeur des stocks en d€but d’exercice (en charges) et en fin
d’exercice (en produits), mais indique uniquement la variation entre les deux stocks ;
La variation des stocks de marchandises, matiƒres premiƒres et emballages, figure parmi les achats de
l’exercice en plus (si le stock a diminu€) ou en moins (si le stock a augment€) de telle sorte que le CPC
fasse appara‡tre directement …les achats revendus en l’€tat† et les …achats consomm€s†.
La variation des stocks de produits finis et des encours figure parmi les produits de l’exercice en plus (si le
stock a augment€) ou en moins (si le stock a diminu€).
Cette distinction permet „ l’analyste d’appr€cier l’€volution des diff€rentes composantes du r€sultat de
l’entreprise, en dehors de l’incidence des op€rations qui se rattachent aux exercices ant€rieurs.
CHAPITRE 3 : LES PRINCIPAUX APPORTS DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 2 : DES ETATS DE SYNTHES A L'ANALYSE DE GESTION
Cet apport est r€alis€ au travers de l’€tat des soldes de gestion (ESG) qui constitue l’un des apports
fondamentaux „ l’analyse de gestion.
En effet, alors que les comptes de r€sultat du PCG 1957 ne permettaient qu’une analyse globale de la
rentabilit€, et obligeait „ des retraitements extra-comptables importants, l’€tat des soldes de gestion
pr€sente de maniƒre directe les grandeurs principales de la rentabilit„ „conomique et financiƒre de
l’entreprise.
Ces grandeurs viennent en …cascade† l'une par rapport „ l'autre selon le sch€ma ci-aprƒs :
CHAPITRE 3 : LES PRINCIPAUX APPORTS DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 2 : DES ETATS DE SYNTHES A L'ANALYSE DE GESTION
Cette marge, obtenue par diff€rence entre le prix de vente et le prix d’achat des marchandises vendues en
l’€tat, concerne :
L’€clatement des comptes d’achats, de stocks et de vente par famille de produits commercialis€s permet :
De m‚me, lorsqu’il est possible d’identifier avec pr€cision les charges externes relatives aux prestations de
services li€es „ l’approvisionnement de marchandises (transport, transit, commissions commerciales ou de
banque, courtage, frais de r€ception dans les comptes de poste 611,...), le reclassement de ces frais devrait
intervenir „ la rubrique 611 …Achat revendus de marchandises†, afin d’obtenir une marge brute
commerciale ainsi calcul€e :
CHAPITRE 3 : LES PRINCIPAUX APPORTS DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 2 : DES ETATS DE SYNTHES A L'ANALYSE DE GESTION
(-) (+)
(+) ou (-)
(-)
MARGE COMMERCIALE
(+) (-)
CHAPITRE 3 : LES PRINCIPAUX APPORTS DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 2 : DES ETATS DE SYNTHES A L'ANALYSE DE GESTION
Exprim€e en coŠt de
production
PRODUCTION DE L’EXERCICE
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SECTION 2 : DES ETATS DE SYNTHES A L'ANALYSE DE GESTION
Mieux adapt„e que le chiffre d’affaires, cette notion permet surtout pour les entreprises „ cycle de
production long de faire appara‡tre, en plus de ce qui a €t€ produit et vendu, ce qui a €t€ stock€, ainsi que
ce qui a €t€ immobilis€ pour les utilisations propres de l’entreprise.
Cependant :
du fait que cette grandeur regroupe deux composantes h€t€rogƒnes (la production vendue €valu€e au
prix de vente et la variation des stocks de produits ainsi que les immobilisations produites, estim€es au
coŠt de production), l’analyste de gestion devrait, lorsque cela est significatif, ajuster extra-
comptablement la valeur de la production de l’exercice en y ajoutant la marge th„orique attach€e „ la
deuxiƒme composante, afin de permettre de mieux comparer en termes mon€taires homogƒnes les
performances r€elles de production de deux entreprises d’un m‚me secteur.
De m‚me, la valeur de production des entreprises qui re‰oivent des subventions d’exploitation „ titre
de compl€ment de prix de vente, devrait ‚tre corrig€e extra-comptablement des sommes re‰ues „ ce
titre durant l’exercice.
En revanche, les produits accessoires inhabituels ou exceptionnels devraient ‚tre log€s dans les
produits non courants; seuls les produits accessoires „ caractƒre courant doivent entrer dans la
production.
L’apparition de cette notion au niveau de l’ESG, r€pond „ l’un des objectifs majeurs de la normalisation,
qui est de mieux faciliter la liaison entre la comptabilit€ nationale et la comptabilit€ de l’entreprise.
La valeur ajout€e mesure en effet l’effort d’€laboration apport€ par l’entreprise aux biens et services
qu’elle a acquis auprƒs des tiers.
Les pourcentages de r€partition de cette valeur sur les diff€rents partenaires de l’entreprise sont en eux-
m‚mes porteurs de significations int€ressantes.
Personnel
Valeur ajout€e Etat
Actionnaires
Entreprise
CHAPITRE 3 : LES PRINCIPAUX APPORTS DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 2 : DES ETATS DE SYNTHES A L'ANALYSE DE GESTION
PRODUCTION DE CONSOMMATION EN
L’EXERCICE PROVENANCE DES TIERS
L’utilisation de la valeur ajout€e dans une analyse bas€e sur les ratios permet :
CHAPITRE 3 : LES PRINCIPAUX APPORTS DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 2 : DES ETATS DE SYNTHES A L'ANALYSE DE GESTION
VA VA
1. POIDS ECONOMIQUE DE L’ENTREPRISE : ____________ OU __________
PIB DU PIB
SECTEUR REGION
Ce ratio renseigne mieux que le rapport chiffre d’affaires/PIB qui ne mesure en fait que la performance
commerciale des entreprises.
VA VA
2. DEGRE D'INTEGRATION INDUSTRIELLE : _________ OU __________
CA PRODUCTION
*INVESTISSEMENTS AMORTISSEMENTS
VA
Ces deux ratios sont en principe oppos€s dans la logique industrielle (plus d’investissement, moins
d’emploi et inversement).
CHAPITRE 3 : LES PRINCIPAUX APPORTS DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 2 : DES ETATS DE SYNTHES A L'ANALYSE DE GESTION
VA VA
*TRAVAIL : ____________ : INVESTISSEMENT : __________________
EFFECTIF INVESTISSEMENT
BRUT DE
PRODUCTION
Ces deux ratios complƒtent l’analyse donn€e par les rapports de coŠt des facteurs de production „ la
valeur ajout€e. Ils sont reli€s entre eux par le ratio de m€canisation ou d’intensit€ capitalistique
(investissements bruts de production/effectifs), de la maniƒre suivante :
VA VA INVESTISSEMENT DE PRODUCTION
______________ = ____________ x _____________________________________
EFFECTIF INVESTISSEMENT EFFECTIF
DE PRODUCTION
6. RATIOS DE LA REPARTITION DE LA VA
Ces ratios d€terminent la part prise par chacun des partenaires de l’entreprise dans l'affectation de la VA :
Cette analyse permet de mesurer ainsi le degr€ relatif de la r€mun€ration de chacun des intervenants :
Personnel, Etat, Pr‚teurs, Capital technique, Capital propre.
En premier lieu, les investissements r„alis„s par cr„dit-bail sont consid€r€s en comptabilit€ comme
une location et non comme un moyen de financement ; Or les €quipements ainsi acquis participent au
m‚me degr€ „ la cr€ation de la valeur ajout€e que les autres immobilisations appartenant „
l’entreprise, et doivent par cons€quent, lorsque leur contribution est significative, ‚tre r€int€gr€s dans
les comptes en tant qu’immobilisations, leurs amortissements et frais financiers correspondants
devant ‚tre eux aussi retrait€s en corollaire.
En second lieu, les r„mun„rations du personnel externe „ la soci€t€ sont class€es en comptabilit€
parmi les charges externes alors que le travail de ce personnel a €galement contribu€ „ la formation de
la valeur ajout€e. Ce coŠt devrait donc ‚tre rattach€ aux frais du personnel de l’entreprise dans les cas
o‹ l’appel au personnel externe est significatif.
CHAPITRE 3 : LES PRINCIPAUX APPORTS DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 2 : DES ETATS DE SYNTHES A L'ANALYSE DE GESTION
En troisiƒme lieu, les subventions d’exploitation qui constituent un v€ritable compl€ment de prix de
vente devraient s’ajouter „ la valeur de la production r€alis€e dans l’exercice ;
Enfin, la dotation aux provisions pour d„pr„ciation des stocks, constitu€e le cas €ch€ant, devrait
‚tre normalement retranch€e de la valeur ajout€e pour tenir compte de sa valeur marchande r€elle.
A contrario, les transferts de charges d’exploitation constat€s en comptabilit€ devraient ‚tre ventil€s
sur les charges pour y pr€lever la partie des corrections int€ressant les achats et autres charges
externes, „ rajouter „ la valeur ajout€e.
Avec la notion de valeur ajout€e, l’apparition en comptabilit€ de cette grandeur constitue un progrƒs
notable, compte tenu de son int€r‚t pour l’analyse de gestion.
En effet, cette grandeur qui exprime le reliquat de la valeur ajout€e sur les charges de personnel et les
impˆts, taxes et versements assimil€s d’installation, repr€sente le r€sultat de l’exploitation de l’entreprise
avant la reprise en compte :
de sa politique financiƒre
de sa politique d’amortissement
de l’incidence fiscale de l’impˆt sur les soci€t€s.
SUBVENTIONS
D’EXPLOITATION CHARGES DE PERSONNEL
IMPOTS ET TAXES
EBE OU (IBE)
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L’EBE peut donc ‡tre consid„r„ comme le revenu „conomique brut de l’ensemble des capitaux
utilis€s (propres ou emprunt€s) puisqu’il mesure les ressources que l’entreprise d€gage de son
exploitation, avant la r€mun€ration de ses capitaux internes (amortissements) et externes (charges
financiƒres).
C’est un indicateur central de gestion qui permet d’appr€cier la performance €conomique exacte de
l’entreprise, ind€pendamment de ses d€cisions en matiƒre financiƒre et d’amortissement, et en dehors de
toute influence d’€l€ments exceptionnels ou inhabituels.
EBE
.. rentabilit„ „conomique brute : _____________
Capital „conomique (1)
+ -
* Variation des stocks constat€e en plus dans les * * Variation des stocks constat€e en moins dans
charges ou en moins dans les produits les charges ou en plus dans les produits
* Variation en plus des dettes li€es „ * Variation en moins des dettes li€es „
l’exploitation l’exploitation
* Variation en moins des cr€ances li€es „ * Variation en plus des cr€ances li€es „
l’exploitation l’exploitation
1
Investissements d'exploitation plus besoins en fonds de roulement d'exploitation
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Dans le nouveau cadre comptable, cet indicateur d€coule de l’EBE, aprƒs d€duction des autres charges de
gestion courante, ainsi que des dotations aux amortissements et provisions d’exploitation (1), et addition
des autres produits ainsi que des reprises et transferts de charges.
Cette notion a le m€rite de mesurer la rentabilit„ de l’entreprise avant l’incidence du coˆt des
financements externes et de l’imp‰t sur les soci„t„s. Elle permet ainsi de comparer la performance
industrielle et commerciale de plusieurs entreprises dont les politiques financiƒres sont diff€rentes.
Transferts de charges
R„sultat d’exploitation
C’est l’indicateur qui exprime la performance de l'entreprise en matiƒre de gestion financiƒre et qui
d€coule du sch€ma de calcul suivant :
1
Il est important de pr€ciser que ces dotations doivent correspondre aux d€pr€ciations strictement €conomiques, les
exc€dents d’amortissements ou de provisions qui seraient fiscalement admis doivent ‚tre constat€s par des dotations
non courantes.(voir nƒ578 et suivants)
CHAPITRE 3 : LES PRINCIPAUX APPORTS DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 2 : DES ETATS DE SYNTHES A L'ANALYSE DE GESTION
+
-
R€sultat financier
C’est l’indicateur qui exprime le total du r€sultat d’exploitation et du r€sultat financier ; appel€ €galement
•r„sultat d’exploitation aprƒs charges et produits financiers‚
Cette grandeur exprime la r„sultante de toutes les d„cisions de gestion courantes de l’entreprise et donne
ainsi une base de comparaison trƒs significative dans le temps et dans l’espace, qui permet d’appr€cier la
capacit€ de l’entreprise … g„n„rer de maniƒre r„currente un niveau de r€sultat courant.
C’est l’indicateur qui renseigne sur le r€sultat de toutes les op€rations effectu€es par l’entreprise et qui
rev‚tent un caractƒre exceptionnel et/ou inhabituel.
1
Il est rappel€ que les exc€dents de dotation aux amortissements et aux provisions, autoris€s par la l€gislation
fiscale (amortissements acc€l€r€s, provisions r€glement€es), sont „ constater par des compl€ments de dotation non
courantes dont la contrepartie est constat€e au passif comme …Provisions r€glement€es†.(voir nƒ578 et suivants) .
CHAPITRE 3 : LES PRINCIPAUX APPORTS DE LA LOI COMPTABLE
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Le regroupement de ces €l€ments dans un niveau sp€cifique du CPC et de l’ESG permet de maintenir
complƒtement autonome les autres comptes qui d€crivent la formation du r€sultat courant de l’entreprise,
et de r€unir certaines informations qui concourent „ calculer la capacit€ d’autofinancement de
l’entreprise.
Il traduit la part qui revient juridiquement aux actionnaires aprƒs la d€duction de toutes les charges et de
l’impˆt sur les r€sultats.
la premiƒre se basant sur l’EBE (ou l’IBE), procƒde par soustraction de la maniƒre suivante :
SAUF SAUF
+ -
Le souci de mieux faciliter l’analyse et de mettre „ la disposition des d€cideurs une information de gestion
pertinente appara‡t clairement dans l’introduction du tableau de financement en tant que document de
synthƒse comptable obligatoire, alors qu’auparavant, le tableau de financement €tait €tabli extra-
comptablement.
Le tableau de financement analyse l’origine des flux engendr€s par l’activit€ d’un exercice ainsi que leur
impact sur la situation financiƒre de l’entreprise. Il relie ainsi les bilans de deux exercices successifs et
montre ce dont l’entreprise a dispos€ comme ressources stables, compar€es aux emplois „ long terme.
Il permet ainsi de mettre en €vidence de maniƒre dynamique l'€volution des quatre relations
fondamentales qui caract€risent l’€quilibre financier d’une entreprise :
Quelle est l’incidence financiƒre des politiques de financement et d’investissement d’une part , et
de l’„volution du niveau des besoins cycliques ou acycliques d’exploitation d’autre part, sur la
capacit„ de l’entreprise … respecter ses „ch„ances … court terme ?
L’„tat des informations compl„mentaires repr€sente une innovation de taille apport€e par le PCGE. Ce
document devient partie int€grante des €tats de synthƒse de l’entreprise.
En effet, les €tats de synthƒse pr€sent€s dans le cadre du PCG 1957 €taient incapables „ eux seuls „
donner une image complƒte et exhaustive du patrimoine, de la situation financiƒre et des r€sultats de
l’entreprise d’une part, et de permettre des analyses de gestion pertinentes d’autre part.
Le rˆle de l’ETIC est donc d’apporter le compl€ment d’informations et d’explications n€cessaires „ une
compr€hension et „ une utilisation plus pertinente du bilan et du CPC.
Cette caract€ristique fait de l’ETIC une base de donn€es trƒs appr€ciable pour l’analyste de gestion
puisqu’elle s’articule autour de 3 axes principaux:
Ces informations visent „ donner une indication sur les rƒgles comptables qui ont servi de base „
l’€laboration des €tats financiers et „ signaler toutes d€rogations ou changements de m€thodes intervenus.
Cet axe repr€sente le …mode d’emploi† qui doit guider le lecteur ou l’analyste externe.
Tableaux retraŠant l’„volution chiffr„e concernant certains postes du bilan et du CPC tels que :
- l’actif immobilis€ ;
- les amortissements ;
- les provisions ;
- les cr€ances et dettes ;
- les engagements donn€s ou re‰us ;
CHAPITRE 3 : LES PRINCIPAUX APPORTS DE LA LOI COMPTABLE
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L’analyste pourra y trouver des informations sur tous les €v€nements post€rieurs „ la clˆture, intervenus
avant la confection des €tats financiers, et qui remettent en cause de maniƒre significative les €valuations
de fin d'exercice.
A travers cet expos€ d€taill€ des diff€rentes innovations de la loi, il ressort que la qualit€ de l’information
comptable et financiƒre marocaine a €t€ nettement am€lior€e en vue d'une utilisation plus fiable par les
diff€rents partenaires de l'entreprise.
Les concepts introduits par la loi n’€taient pas inconnus de l’analyste de gestion. Cependant en les
int€grant dans le champ de la normalisation comptable, la loi a r„duit consid„rablement le gap qui
s„parait auparavant la logique de la gestion de la pratique comptable marocaine.
La section qui suit traite plus particuliƒrement du passage des €tats de synthƒse „ l'analyse financiƒre.
CHAPITRE 3 : LES PRINCIPAUX APPORTS DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 3 : DES ETATS DE SYNTHESE A L'ANALYSE FINANCIERE
En fait, la r•ponse aux besoins d'analyse financiƒre dans le cadre de la nouvelle normalisation comptable
marocaine n•cessite des retraitements pr•alables ‚ l’ utilisation des •tats de synthƒse, car bien que ces
nouveaux •tats aient int•gr• un certain nombre de concepts financiers, l’information qu’ils contiennent
reste bien entendu d’essence comptable.
Nous exposerons ci-dessous, d’abord le d•tail de tous les retraitements n•cessaires et donnerons ensuite,
un aper„u sur les m•thodes par lesquelles l’analyste financier peut proc•der ‚ divers examens permettant
chacun d’•clairer un aspect de la vie de l’entreprise ; •tant entendu que dans ce domaine, les analyses les
plus courantes ont trait ‚ l’appr•ciation de la structure financiƒre et des r•sultats actuels de l’entreprise
ainsi qu’‚ leur projection dans l’avenir.
L’analyse financiƒre s’appuie sur l’interpr•tation de l’information comptable donn•e par les entreprises
sur leur •volution pass•e et sur celle pr•visible lors des exercices suivants.
En s’attachant avant tout • une traduction ‚conomique de ces informations, l’analyste financier ne
tient pas forc‚ment compte des exigences comptables et juridiques selon lesquelles ont ‚t‚ conƒus les
‚tats de synth„se.
Partant de l‚, l’information comptable doit …tre retrait•e et reformul•e pour rendre plus significatifs et
plus coh•rents les concepts de base utilis•s en comptabilit• avec ceux de l’analyse financiƒre.
A titre d’exemple :
les effets escompt•s et non •chus figurent d•sormais au bilan parmi les cr•ances d’exploitation, en
contrepartie des †cr•dits d’escompte‡ inclus dans la Tr•sorerie- Passif.
les provisions sont •clat•es en †provisions durables‡ (lorsque la provenance du risque est attendue sur
un horizon de plus d’une ann•e) et †autres provisions‡ (dans le cas inverse).
N•anmoins, des retraitements extra-comptables restent n•cessaires pour rapprocher le †bilan comptable‡
au †bilan financier‡ de l’entreprise.
La logique retenue par la loi pour la refonte des anciens comptes de r•sultats n’a pas •t• reconduite pour
la restructuration du bilan:
En effet, aucune distinction n’a •t• effectu•e entre les actifs et passifs concourant ou ayant un lien
direct avec l’exploitation et ceux se situant hors exploitation. Ainsi ‚ premiƒre lecture, les
immobilisations qui ne jouent pas un rˆle •conomique direct dans le cycle d’exploitation ne peuvent
pas …tre distingu•es de l’outil •conomique proprement dit de l’entreprise.
De la m…me maniƒre, les cr•ances et dettes li•es ‚ l’exploitation de l’entreprise sont regroup•es avec
celles qui ne le sont pas dans les postes d’actif et de passif circulant.
Aussi, afin de mieux cerner les origines des emplois et ressources en fonction de leur lien avec le
cycle d’exploitation, l’analyste doit proc•der ‚ une pr•sentation nouvelle du patrimoine qui d•bouche
sur un bilan •conomique dont le profil serait le suivant:
TRESORERIE-ACTIF TRESORERIE-PASSIF
b) Amortissements
Parmi les conventions en matiƒre de retraitements financiers, les amortissements sont pris en compte en
tant qu’augmentation des ressources propres et non en diminution de la valeur d’origine des actifs
immobilis•s. Il y a lieu par cons•quent de les retraiter dans ce sens.
Ces comptes peuvent englober, selon les cas, soit des •l•ments d’exploitation soit hors exploitation (selon
que la charge ou le produit d’origine est li• ou non ‚ l’exploitation).
Les avances de fonds faites par les associ•s sans intention de les retirer ‚ •ch•ance imm•diate (dans
l’ann•e) sont g•n•ralement consid•r•es comme un financement stable et par cons•quent int•gr•es aux
dettes de financement.
a) Sous-traitance
Afin d’obtenir une id•e plus pr•cise sur l’activit• •conomique r•elle de l’entreprise, il est recommand• de
ne pas inclure la sous-traitance dans le calcul de la consommation et la production de l’exercice, lorsque
cette sous-traitance n’a pas entra‰n• de valeur ajout•e significative, cr••e par la structure propre de
l’entreprise.
b) Personnel ext‚rieur
A contrario, le personnel ext•rieur participe bien ‚ la formation de la valeur ajout•e de l’entreprise et son
coŠt devrait par cons•quent …tre int•gr• parmi les frais de personnel de l'entreprise, et non d•duit en tant
que †charges externes‡.
c) Subventions d’exploitation
Les subventions devraient figurer au niveau des ventes de l’entreprise en tant que compl•ment de prix de
vente.
En effet, ces subventions repr•sentent bien la contrepartie accord•e aux entreprises oblig•es, par voie
r•glementaire, de vendre ‚ un prix plus bas que celui du prix de vente •conomique.
d) Transferts de charges
CHAPITRE 3 : LES PRINCIPAUX APPORTS DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 3 : DES ETATS DE SYNTHESE A L'ANALYSE FINANCIERE
d’exploitation ;
financiƒres ;
exceptionnelles.
Lors du calcul des soldes de gestion, ces transferts de charges ne sont pris en consid•ration qu’aprƒs le
calcul de l’exc•dent brut d’exploitation (EBE).
Or, afin de respecter la sym•trie de l’analyse entre produits et charges, il serait souhaitable, dans la mesure
o‹ les corrections sont significatives et o‹ l’on dispose d’informations suffisantes, de d•duire ces montants
des charges correspondantes.
Dans la mesure o‹ leur montant est significatif, eu •gard ‚ leur importance par rapport aux r•sultats de
l’entreprise, les redevances pour brevets, licences devraient …tre transf•r•es au niveau des charges externes
et donc exclues de la valeur ajout•e.
a) Op‚rations de Cr‚dit-Bail
La loi adopte une vision juridique du cr•dit-bail dans le cadre de laquelle ce dernier est consid•r• comme
une simple location avec une promesse unilat•rale de vente.
En classant les annuit•s de cr•dit parmi les charges externes, et en les excluant par cons•quent du calcul
de la valeur ajout•e, le raisonnement comptable fausse la comparaison au niveau de la valeur ajout•e :
- D’une part, entre les entreprises ayant recours ‚ un financement par endettement et les autres, qui
recourent dans une grande partie ‚ un financement par cr•dit-bail ;
- D’autre part, au sein de la m…me entreprise, lorsque celle-ci a recours, sur deux exercices, ‚ deux
modes de financement diff•rents et dont l’un se trouve …tre le cr•dit-bail.
Ainsi, afin de permettre une comparaison plus significative entre les entreprises dans le temps et l’espace,
il est imp•ratif de proc•der ‚ un retraitement des redevances de cr•dit-bail comptabilis•es.
Ce retraitement requiert des solutions adapt•es ‚ l’entreprise et aux sp•cificit•s du contrat de cr•dit-bail
mais qui peut-…tre r•sum• ainsi:
CHAPITRE 3 : LES PRINCIPAUX APPORTS DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 3 : DES ETATS DE SYNTHESE A L'ANALYSE FINANCIERE
Au niveau du CPC :
Les redevances du cr•dit-bail sont d•duites des loyers et •clat•es entre, d’une part, une dotation aux
amortissements et, d’autre part, des charges financiƒres.
Les immobilisations financ•es par cr•dit-bail devraient s’ajouter ‚ la valeur brute des immobilisations
pour l’•quivalent de la valeur d’origine du bien ‚ la date du contrat, l’amortissement technique
correspondant •tant rajout• au cumul des amortissements des immobilisations.
Parallƒlement, on inclut parmi les dettes de financement la part correspondant au principal des annuit•s
restant ‚ payer.
Cette approche simplifi•e permet en quelque sorte de r•tablir la r•alit• •conomique du cr•dit-bail ; c’est
pr•cis•ment la d•marche que l’ETIC a cherch• ‚ favoriser en pr•voyant un tableau sur les immobilisations
financ•es par cr•dit-bail, dans lequel les informations ci-dessus sont d•j‚ pr•par•es.(Tableau B10).
b) Locations
Si exceptionnellement, d'une part, la valeur d'un bien lou• est significative, et d'autre part, la dur•e de la
location est trƒs longue, (plus de 20 ans),l’analyste pourrait, dans la mesure o‹ il dispose d’informations
suffisamment fiables sur la valeur des biens lou•s ainsi que sur leur dur•e exacte d’utilisation, proc•der au
retraitement des loyers comptabilis•s de la m…me maniƒre qu’il l’aurait faite pour le cr•dit-bail.
CHAPITRE 3 : LES PRINCIPAUX APPORTS DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 3 : DES ETATS DE SYNTHESE A L'ANALYSE FINANCIERE
Sur cette base, nous envisageons une d•marche de diagnostic de la structure financiƒre sous deux aspects :
Cet aper„u ne vise pas bien entendu l’expos• d•taill• de la d•marche, mais cherche uniquement ‚ mettre
en •vidence la m•thodologie possible ‚ partir des •tats de synthƒse retrait•s.
Analyse fonctionnelle
Nous nous limiterons ici ‚ retracer les principales m•thodes de mise en œuvre de ces deux types
d’analyses.
a) Analyse †liquidit‚‡
les actifs ‚ court terme ‚ moins d’un an assurent-ils une couverture suffisante des passifs exigibles ‚
moins d’un an ?
Cette analyse s'effectue de deux mani„res, en prenant soin au pr‚alable de s‚parer les emplois et
ressources • plus d’un an et ceux • moins d’un an:
A cet •gard, l’•tat des informations compl•mentaires (ETIC) permet de distinguer entre la partie ‚ moins
d’un an et celle ‚ plus d’un an au niveau des cr•ances et des dettes (tableaux B6 et B7)
Une fois cette s•paration r•alis•e, le fonds de roulement peut …tre calcul• comme suit :
Les •l•ments retrait•s (‚ plus d’un an ou ‚ moins d’un an) sont d•plac•s soit du haut vers le bas, soit
l’inverse, de telle sorte que les calculs par les deux m•thodes aboutissent au m…me r•sultat.
Ainsi, par le biais des •tats annexes donnant des informations sur l’•ch•ance des dettes et des cr•ances, la
loi comptable permet de d•velopper ce type d’analyse †liquidit•‡, centr•e essentiellement sur les
•quilibres ‚ court terme (•ch•ance d’une ann•e).
b) Analyse fonctionnelle
Le bilan fonctionnel dont nous avons •bauch• l’architecture ci-dessus (voir n• 254) distingue les emplois
et ressources stables non rattach•s au cycle d’exploitation, des actifs et passifs issus de l’exploitation
quelque soit leur •ch•ance. Le fonds de roulement n’est plus alors envisag• comme la diff•rence entre les
ressources et emplois ‚ plus d’un an mais plutˆt comme l’exc•dent des ressources financiƒres stables
(devant rester ‚ plus d’un an) par rapport aux emplois ‚ caractƒre d’investissement.
Le bilan n’est plus divis• en deux parties dont la diff•rence aboutit au m…me r•sultat mais class• par
rapport ‚ la fonction de chaque ressource ou emploi dans l’exploitation.
Par ailleurs, l’on s’int•ressera au calcul du besoin de financement global. Ce besoin est lui m…me compos•
du besoin de financement d’exploitation et hors exploitation.
Le besoin de financement d’exploitation (BFE) est calcul• en retranchant du passif d’exploitation les
actifs ayant la m…me origine, quelque soit l’•ch•ance de leurs composantes.
CHAPITRE 3 : LES PRINCIPAUX APPORTS DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 3 : DES ETATS DE SYNTHESE A L'ANALYSE FINANCIERE
Parallƒlement, la diff•rence entre les •l•ments actif et passif n’ayant pas de lien avec l’exploitation et ‚
•ch•ance de moins d’un an, d•termine le besoin de financement hors exploitation (BFHE).
ACTIF PASSIF
IMMOBILISEES
RESSOURCES S T A B L E S
cr•dit-bail) amortissements
provisions et cr•dit-
bail amorti)
BFGE Financement
stable des besoins
en fonds de
roulement FRF
Stocks Dettes d’exploitation
Cr•ances d’exploitation Besoin de financement BFGHE Tr•sorerie nette
global d’exploitation
BFGE
BFGHE
Tr•sorerie nette TN
CHAPITRE 3 : LES PRINCIPAUX APPORTS DE LA LOI COMPTABLE
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BFR Les BFR constat•s sont entiƒrement financ•s par des ressources
ENTREPRISES A BESOINS EN FONDS DE
Les BFR sont financ•s, partie par des ressources permanentes (FR
FR+ +), partie par un excƒdent des concours bancaires courants sur les
BFR T- (2) disponibilit•s. Il convient d’appr•cier l’importance du risque
bancaire courant
Les concours bancaires courants couvrent une partie des actifs fixes,
FR- T- (3) les BFR et les disponibilit•s. Cette situation est dangereuse si elle
BFR est structurelle et exige de r•tablir les •quilibres financiers
La double analyse du fonds de roulement d•velopp•e ci-dessus donne un •clairage int•ressant sur la
structure de l’entreprise. Cependant cette analyse qui se base sur des valeurs absolues devrait …tre toujours
enrichie par une analyse en valeurs relatives ‚ partir de la m•thode des ratios.
De fait, les •quilibres calcul•s pr•c•demment se basent sur les postulats suivants :
1. les emplois durables ne se transforment que tr„s lentement en liquidit‚s et doivent par
cons‚quent …tre financ‚s par des ressources stables.
2. l’actif circulant se transforme plus rapidement en liquidit‚s et peut …tre financ‚ par des dettes du
cycle d’exploitation.
3. la rotation des postes de l’actif circulant g‚n‚r‚e par le cycle d’exploitation doit …tre plus rapide
que celle des dettes li‚es au m…me cycle. Autrement, les paiements se pr‚senteraient • un rythme
plus rapide que les encaissements.
Ces •quilibres ne sont r•ellement appr•hend•s qu’‚ travers l’analyse de la rotation des •l•ments circulants.
La m•thode des ratios permet entre autres de renseigner sur ces aspects.
Cependant l’utilisation des ratios doit ob•ir ‚ des conditions dont les principales se r•sument ainsi :
Nous r•sumons les principaux ratios fr•quemment utilis•s, dans un tableau qui montre en parallƒle les
enseignements qu’ils donnent.
CHAPITRE 3 : LES PRINCIPAUX APPORTS DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 3 : DES ETATS DE SYNTHESE A L'ANALYSE FINANCIERE
Ratios de structure
Autonomie financi„re
Ratios de rentabilit‚
R1. Rentabilit• •conomique R•sultat d’exploitation avant Quel est le taux de profitabilit•
charges et produits financiers/ •conomique de l’affaire ?
chiffre d’affaires HT
R2. Vitesse de rotation des Chiffre d’affaires HT/ Total de Dans quelle mesure l’entreprise
capitaux l’actif peut agir sur sa rentabilit•
•conomique en am•liorant
l’efficacit• du capital investi ?
R4. Effet de levier Passif total/Capitaux propres Quel est l’impact de la politique
de financement de l’entreprise sur
sa structure financiƒre ?
CHAPITRE 3 : LES PRINCIPAUX APPORTS DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 3 : DES ETATS DE SYNTHESE A L'ANALYSE FINANCIERE
Rentabilit‚ financi„re
Ratios de liquidit‚
Rotation des stocks (en jours) Stocks moyen x 360/ coŠt d’achat Pour combien de temps les stocks
de marchandises vendues stationnent-ils aux diff•rents
stades dans l’entreprise ?
D•lais de paiement des clients (en (cr•ances clients et comptes Quel est le d•lai moyen de cr•dit
jours) rattach•s + en cours d’escompte) consenti ‚ la clientƒle ?
x 360/chiffre d’affaires TTC
D•lai de rƒglement des Dettes fournisseurs et comptes Quel est le d•lai moyen de
fournisseurs (en jours) rattach•s x 360/ achat TTC rƒglement accord• par les
fournisseurs ?
En introduisant des notions •conomiques et financiƒres nouvelles, la loi comptable offre implicitement la
possibilit• d'•tendre l'analyse ‚ de nouveaux ratios trƒs pertinents.
Signalons que l'approche par les ratios cit•s pr•c•demment n'est pas pour autant d•suƒte mais devrait …tre
compl•t•e par les nouvelles possibilit•s d'analyse offertes par les mouvements •tats de synthƒse.
Nous proposons ici une batterie de ratios qui sont inspir•s des ratios utilis•s par la centrale des bilans de
la Banque de France et des travaux du 37ƒme congrƒs de l'OECCA :
CHAPITRE 3 : LES PRINCIPAUX APPORTS DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 3 : DES ETATS DE SYNTHESE A L'ANALYSE FINANCIERE
Activit‚ commerciale
*
VAR : VARIATION
CHAPITRE 3 : LES PRINCIPAUX APPORTS DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 3 : DES ETATS DE SYNTHESE A L'ANALYSE FINANCIERE
Rentabilit• •conomique nette des EBE – amortissements et Les capitaux engag•s rapportent-
capitaux engag•s dans provisions d’exploitation/ ils une rentabilit• pour permettre ‚
l’exploitation immobilisations d’exploitation + l’entreprise de r•cup•rer le
BFR exploitation montant de ses investissements
dans un d•lai normal ?
Rentabilit• courante des capitaux R•sultat brut courant/valeurs
investis immobilis•es + BFR exploitation
Dans ses op•rations d’•change avec ses partenaires externes, l’entreprise entreprend des actes qui influent
directement sur son r•sultat et par cons•quent sur sa capacit• d’autofinancement. L’entreprise entreprend
•galement des actes qui ont un rapport avec son financement et sa tr•sorerie: Investissements, emprunts,
distributions de dividendes.
Les d•calages provenant des rƒglements et des encaissements des flux li•s ‚ ces diff•rentes op•rations
cr•ent des besoins ou des ressources qui se convertissent en flux mon•taires et affectent par cons•quent la
tr•sorerie de l’entreprise.
La structure financiƒre peut …tre d•finie comme le systƒme •tabli par les mouvements permanents des flux
d•crits ci-dessus.
d’une part, examiner la structure du patrimoine et des capitaux de l’entreprise ainsi que les
conditions de formation de son r‚sultat ;
d’autre part, appr‚hender cette structure dans son mouvement en s’int‚ressant • son ‚volution
pass‚e et • celle pr‚visible dans le futur.
Le tableau de financement permet cette analyse de l’•volution sur un ou plusieurs exercices achev•s.
Le plan de financement, en tant que prolongement du tableau de financement, permet par le biais de
pr•visions, d’anticiper l’•volution ult•rieure de la structure financiƒre.
Le tableau de financement constitue un document de synthƒse qui montre comment l’entreprise a pu, par
ses ressources internes et externes, r•pondre aux emplois de fonds que n•cessite son activit•.
Dans le champ de l’analyse financiƒre, le tableau de financement est pr•sent• sous diff•rentes formes.
Cette diversit• s’explique par la nature des objectifs poursuivis.
Ce tableau se limite ‚ l’analyse des mouvements affectant le haut du bilan. Ce faisant, il analyse les
variations et leurs causes, subies par les diff•rents postes du fonds de roulement.
Les flux pr•sent•s dans ce tableau s’analysent en terme d’emplois et ressources d’o‹ l’appellation qui lui
est g•n•ralement donn•e : tableau des Emplois et Ressources.
Ainsi, ce tableau part de l’EBE pour calculer successivement les flux de tr•sorerie d’exploitation (ETE),
les flux d’investissement et les flux de financement, comme cela est d•crit dans le modƒle ci-aprƒs:
CHAPITRE 3 : LES PRINCIPAUX APPORTS DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 3 : DES ETATS DE SYNTHESE A L'ANALYSE FINANCIERE
OPERATIONS D’INVESTISSEMENT
OPERATIONS DE FINANCEMENT
c)Tableau mixte
Ce tableau emprunte aux deux autres. Il analyse la variation du fonds de roulement et donne
parallƒlement une explication de la variation de la tr•sorerie, en confrontant la variation du besoin en
fonds de roulement au fonds de roulement.
Signalons que la loi comptable marocaine ‚pouse un mod„le similaire (mod„le normal) sans pour
autant d‚velopper la partie relative aux besoins en fonds de roulement et tr‚sorerie.
Nous reprendrons ici le modƒle tel qu’il est propos• par la loi, en d•veloppant davantage les variations
des besoins en fonds de roulement (besoin de financement global) et de la tr•sorerie.
CHAPITRE 3 : LES PRINCIPAUX APPORTS DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 3 : DES ETATS DE SYNTHESE A L'ANALYSE FINANCIERE
1. AUTOFINANCEMENT
Capacit• d’autofinancement
Distribution de b•n•fices
2. CESSION ET REDUCTIONS
D’IMMOBILISATIONS
Augmentation de capital
Subventions d’investissement
4. AUGMENTATION DE DETTES DE
FINANCEMENT
5. ACQUISITION ET AUGMENTA-TION
D’IMMOBILISATION
Acquisition d’immobilisations
incorporelles
Acquisition d’immobilisations corporelles
Acquisition d’immobilisations financiƒres
Augmentation des cr•ances immobilis•es
I. VARIATION DE FONDS DE
ROULEMENT FONCTIONNEL
Stocks
Avances et acomptes sur commandes
Clients et comptes rattach•s
Autres d•biteurs
Autres cr•diteurs
III. VARIATION DU BESOI EN FONDS DE
ROULEMENT HORS EXPLOITATION
11-12
IV. VARIATION DU BESOIN EN FONDS DE
ROULEMENT II + III
En d•finitive, nous pouvons dire que l’utilisation de tel ou tel modƒle de tableau de financement est
souvent dict•e par les buts sp•cifiques recherch•s ; mais il y a lieu de relever que l’approche mixte qui
explique les mouvements de la tr•sorerie par les •v•nements intervenus, soit au niveau de la politique de
financement et d’investissement de l’entreprise, soit au niveau des d•cisions de gestion courante
(d’exploitation ou hors exploitation), semble mieux r•pondre aux besoins des petites et moyennes
entreprises (PME).
Signalons que cette analyse peut …tre plus d•taill•e ou plus condens•e en fonction de la taille de
l’entreprise et des besoins d’information de ses dirigeants.
Il arrive fr•quemment que les besoins d’information ne se limitent pas ‚ une analyse historique de
l’entreprise mais englobent •galement une vision de son exploitation pr•visionnelle. Ainsi, le tableau de
financement devient une •tape indispensable vers l’•laboration du plan de financement.
En tant que support ‚ la d•cision des managers, l’analyse financiƒre devrait constamment se soucier de la
trilogie :
- constat du pass• ;
- suivi du pr•sent ;
- pr•vision de l’avenir.
En effet, la pr•vision de l’avenir se fait normalement sur la base du constat du pass• et du pr•sent.
Aussi le rˆle m…me du nouveau systƒme d’information comptable marocain se trouve-t-il valoris•
puisqu’il aide ‚ l’•tude de la situation pr•sente et peut servir par ailleurs de modƒle pour la projection du
futur.
Le plan de financement est pr•cis•ment le document qui permet de pr•senter un support concret de la
politique g•n•rale de l’entreprise ‚ court et moyen terme, construite dans une d•marche raisonn•e et
financiƒrement •quilibr•e.
INTRODUCTION :
Les comptes de bilan analysent les flux qui modifient la situation active et passive de l’entreprise, et
d•crivent ainsi ses transformations successives, en suivant l’•volution de chaque composante de son
patrimoine.
Parall‚lement, les comptes de produits et de charges enregistrent les m€mes flux •conomiques, mais
sous un autre angle : en d•crivant les diff•rents d•placements de valeurs qui se produisent entre le
patrimoine de l’entreprise et celui des tiers.
Ils mesurent ainsi le volume et le r•sultat de ces d•placement par comparaison entre les sorties
irr•versibles (charges) et les ressources d•finitivement acquises (produits).
Techniquement, l'information sur ces flux est transcrite dans "le compte de produits et charges" qui
mesure ainsi le r•sultat de l’exercice suivant la formule :
Nous •tudierons ci-apr‚s successivement les modes de traitement comptable normalis• des produits, des
charges et des r•sultats.
Les produits sont enregistr•s en fonction de leur nature aussi bien pour les op•rations courantes que non
courantes.
Les produits courants concernent l’activit• d'exploitation de l’entreprise et l’activit• financi‚re ; ils sont
enregistr•s respectivement dans les rubriques 71 et 73.
Les produits augmentent par le cr•dit des comptes concern•s et diminuent par leur d•bit.
TITRE 2 : DESCRIPTION DE L'ACTIVIT2 DE L'ENTREPRISE A TRAVERS UN
PLAN COMPTABLE
INTRODUCTION
INTRODUCTION :
L’entreprise mesure son activit• et rend compte de ses performances ‚ travers une multitude de systƒmes
formels et informels. Mais le systƒme d’information financiƒre, bas• sur la comptabilit• g•n•rale, est
celui qui a re„u la confiance unanime de tous les op•rateurs •conomiques.
Ceci provient du fait que la qualit• des informations financiƒres •mises par les entreprises sur leurs
activit•s, repose essentiellement sur la fiabilit• des donn•es de base et sur la s•curit• des enregistrements
qu’exige tout systƒme de comptabilit• g•n•rale.
La qualit• du processus comptable qui permet de parvenir ‚ cette s•curit•, repose ‚ son tour sur une
bonne d•finition des concepts et une organisation parfaite dont les bases trouvent leur prolongement dans
un plan de comptes correctement structur•.
Ce prolongement n•cessite la d•finition pr•cise d’une nomenclature de comptes, de leur contenu ainsi
qu'un systƒme de fonctionnement et d’imputation reconnu de tous, et permettant de traiter sans ambiguit•
toutes les op•rations de l’entreprise.
Ces rƒgles qui d•finissent le contenu et les modes de comptabilisation doivent …tre suffisamment stables
dans le temps afin d'•viter toute distorsion dans les comparaisons et pr•venir tout arrangement des
chiffres, pr•judiciable ‚ leur fiabilit•.
Ainsi, comme tout langage, la comptabilit• •tant une forme destin•e ‚ v•hiculer une substance homogƒne
dans le temps, son r†le est de rassembler, conserver, combiner et restituer, de maniƒre utilisable et sous
une forme normalis•e, les informations n•cessaires ‚ la description du patrimoine et de la formation du
r•sultat.
au jour le jour, lors de l’observation des faits et leur transcription sur les livres comptables
(op•rations quotidiennes li•es aux flux courants),
lors de l’•valuation, ‚ des moments donn•s, d’op•rations particuliƒres qui se d•roulent en continu dans
l’entreprise, mais dont l’imputation finale n’est connue qu’‚ la fin de leur cycle ; cette imputation
engendrant ‚ la cl†ture une correction dans les comptes (immobilisations produites, stocks fabriqu•s
ou en cours, transferts de charges, dotations et reprises d'amortissements et de provisions,..).
La normalisation comptable marocaine a privil•gi• autant les concepts, les principes fondamentaux et le
dispositif de fond, que la codification du dispositif de forme, en traitant ‚ la fois de la nomenclature des
comptes et de leurs modalit•s de fonctionnement.
Les chapitres qui suivent analysent plus particuliƒrement les prescriptions li•es ‚ la nomenclature et aux
modalit•s de fonctionnement des comptes, telles qu’elles sont contenues dans la loi et le CGNC, et qui
couvrent exhaustivement, autant les comptes de produits, de charges et de r•sultats (chapitre 4,5 et 6) que
les comptes d'actif et de passif (chapitre 7 et 8).
Le dernier chapitre sera consacr•, ‚ la pr•sentation des comptes dits ‡Sp•ciauxˆ et qui retracent en
particulier la description comptable des op•rations d'ouverture et de cl†ture des comptes ainsi que le mode
d'enregistrement des engagements hors bilan.
CHAPITRE 4 : LES COMPTES DE PRODUITS
SECTION 1 : LES PRODUITS D'EXPLOITATION
INTRODUCTION
Un produit d’exploitation est la contrepartie mon•taire d’une marchandise vendue ou d’un
produit (bien ou service) cr•• par l’entreprise.
Il s’exprime soit en prix de vente lorsqu’il correspond • une marchandise ou un produit vendu • un
tiers, soit en co‚t calculƒ • un niveau appropriƒ, s’il correspond • un produit stockƒ ou crƒƒ par
l’entreprise pour elle m„me.
Accessoirement, il inclut la valeur des subventions d’exploitation re…ues, et des produits divers
per…us de mani†re rƒcurrente par l’entreprise.
Par extension, il regroupe ƒgalement le transfert de certaines charges • l'actif, ainsi que les reprises
sur des dotations aux amortissements et aux provisions antƒrieurement effectuƒes.
Dans le classement comptable ƒtabli par le PCGE, les produits d’exploitation sont enregistr•s dans la
rubrique 71, selon leur nature •conomique; Ils constituent globalement la somme des ƒlƒments
suivants:
Valeur des ventes de marchandises en l’ƒtat ainsi que celle des biens et services produits
(diminuƒes ou augmentƒes, selon le cas, de la variation nƒgative ou positive des stocks de produits
d’une annƒe sur l’autre),
Valeur des immobilisations produites par l’entreprise pour elle-m„me,
Valeur des subventions d’exploitation re…ues.
Autres produits d’exploitation,
Reprises de dotations, transferts de charges.
L’essentiel des produits d’exploitation d’une entreprise provient de ses ventes, appelƒes
communƒment chiffre d’affaires.
CHAPITRE 4 : LES COMPTES DE PRODUITS
SECTION 1 : LES PRODUITS D'EXPLOITATION
Le chiffre d’affaires est normalement l’expression de l’activit• de l’entreprise qui se mesure par le
volume de ses ventes. Le montant de celles-ci reprƒsente les biens et services facturƒs dans le cadre de
son activitƒ normale et courante.
Les mod†les de normalisation comptable de l’ONU, l’IASC et la CE prƒconisent tous des dƒtails de
chiffre d’affaires relativement identiques(voir n‡ 181) :
Il est ƒtabli hors ˆtaxe sur la valeur ajoutƒe‰ et hors ˆtaxes parafiscales‰ (assises et liquidƒes
dans des conditions identiques • la TVA).
Les Rabais remises et ristournes accordƒs par l’entreprise (• l’exception de l’escompte pour
paiement comptant) en sont dƒduits .
La part • l’exportation est gƒnƒralement distinguƒe des ventes sur le marchƒ intƒrieur.
Le chiffre d’affaires est souvent ventilƒ par gamme de produits ou de services diffƒrenciƒs ; une
ventilation gƒographique peut „tre quelque fois opportune.
Ventilƒ par activitƒ ou secteur gƒographique il fait l’objet gƒnƒralement de commentaires interprƒtatifs
tr†s larges dans les rapports de gestion de l’entreprise.
Ainsi, la notion de chiffre d’affaires est tr†s utilisƒe pour situer l’importance de l’entreprise et calculer
un certain nombre de ratios d’analyse financi‚re qui s’y rƒf†rent ; le chiffre d’affaires ƒtant
gƒnƒralement reprƒsentatif des flux financiers courants qui entrent dans l’entitƒ (voir n‡ 274 et
suivants).
De fait, l’ƒvolution du chiffre d’affaires est suivie avec une attention particuli†re par les partenaires de
l’entreprise :
la croissance du chiffre d’affaires t•moigne sans doute de son d•veloppement mais elle peut
ƒtre synonyme •galement de croissance en besoin de financement.
Si cette croissance est excessive par rapport „ la rentabilit•, elle peut ƒtre au contraire
interpr•t•e comme un signe pr•curseur de difficult•s.
Par ailleurs, le chiffre d’affaires fait partie des ƒlƒments reprƒsentatifs de la dimension de l’entreprise
pour fixer certains seuils et modalit•s d’imposition.
Il est • la base du calcul de la T.V.A. (pour la partie des ventes non destinƒe • l’exportation).
CHAPITRE 4 : LES COMPTES DE PRODUITS
SECTION 1 : LES PRODUITS D'EXPLOITATION
Au dessous d’un certain niveau de chiffre d’affaires, l’entreprise peut opter pour un rƒgime simplifiƒ
d’imposition et pour une prƒsentation simplifiƒe des comptes annuels (voir n‡ 123 et suivants).
Cette notion ne peut cependant prƒtendre • elle seule rƒsumer l’importance de l’activitƒ de l’entreprise
qui est souvent mieux caractƒrisƒe par la valeur ajout•e : les entreprises • caract†re commercial ou
qui int†grent dans une activitƒ industrielle des mati†res premi†res dƒj• transformƒes, se retrouvent
avec des chiffres d’affaires proportionnellement plus ƒlevƒs que des industries se situant en amont des
cycles de fabrication, sans que leur importance relative soit pour autant plus grande.
De m„me, il peut „tre opportun de faire figurer, en plus du montant net du chiffre d’affaires, le
montant des produits courants regroupƒs sous un intitulƒ ˆProduits des activit•s courantes‰ de fa…on
• approcher d’une mani†re significative le niveau d’activitƒ de l’entreprise.
C’est particuli†rement vrai dans l’industrie du bŠtiment et des travaux publics: Le contenu de la
notion comptable de chiffre d’affaires qui comprend les ventes de marchandises et la production
vendue appara‹t souvent impropre • rendre compte de l’activitƒ ƒconomique de ces entitƒs.
Il pourrait ainsi „tre utile de rechercher la notion de chiffre d’affaires ƒconomique correspondant aux
affaires rƒalisƒes au cours de la pƒriode, quel que soit le choix fait par l'entreprise entre la mƒthode de
ˆl’avancement‰ et la m•thode de …l’ach‚vement† pour valoriser les travaux en cours.
La notion de …Situation M•rit•e† qui correspond • l’avancement technique du chantier doit dans ce
cas „tre mise en ƒvidence: celle-ci reprƒsente le total des travaux facturƒs aux clients, augmentƒ des
travaux effectuƒs non encore passƒs en situations facturƒes et le cas ƒchƒant, rƒduit des travaux
facturƒs non encore exƒcutƒs (voir n‡ 377).
Enfin, dans certaines activitƒs professionnelles, la production vendue n’est pas reprƒsentative de la
totalitƒ de l’activitƒ normale et courante : les productions financi‚res et les subventions
d’exploitation par exemple peuvent, pour certaines entreprises, relever de l’activitƒ d’exploitation
courante.
Fondamentalement, le compte de produits et de charges rƒcapitule les produits acquis lors d’un
exercice sans qu’il soit tenu compte de leur date d’encaissement.
Mais en vertu du principe de prudence, les produits ne sont • prendre en compte que si deux
conditions de caract†re gƒnƒral sont remplies:
CHAPITRE 4 : LES COMPTES DE PRODUITS
SECTION 1 : LES PRODUITS D'EXPLOITATION
Etre fond•s sur l’existence pr•alable d’un accord, d’un contrat ou d’une situation
assimilable (commande interne pour une livraison • soi m„me par exemple).
L'application de ces crit†res gƒnƒraux s'applique ainsi aux diffƒrents produits d'exploitation :
Les ventes constituent des crƒances acquises sur les tiers d†s qu'elles satisfont aux crit†res gƒnƒraux
prƒcisƒs ci-dessus
Ces crƒances sont retenues au bilan pour leur valeur nominale (article 14, alinƒa 3) .
Pour les produits „ recevoir constituant des produits acquis • l’entreprise mais dont le montant n’est
pas dƒfinitivement arr„tƒ (c’est • dire dont le montant n’est pas inscrit au dƒbit du ˆtiers dƒbiteur‰),
trois cas sont • considƒrer :
1. Le produit est certain dans son principe mais le montant non fix• d’une fa‡on satisfaisante „
la cl‰ture : Dans ce cas, si les informations obtenues, le cas ƒchƒant, entre la date de clŒture et la
date d’arr„tƒ des comptes, permettent d’affiner l’estimation, il y a lieu de comptabiliser le produit •
recevoir ;
2. Le produit est certain dans son principe mais l’estimation comporte „ la cl‰ture un al•a tr‚s
important : Dans ce cas, si l’incertitude demeure • la date d’arr„tƒ, le principe de prudence doit
s’appliquer :
3. Le produit n’est pas certain dans son principe „ la date de cl‰ture, mais il est probable : Les
produits probables ne peuvent pas „tre comptabilisƒs (cas de subventions d’exploitation lƒgalement
prƒvues mais non encore matƒrialisƒes par une dƒcision administrative au profit de l’entreprise
concernƒe).
La valeur des variations de stock rƒsulte de la diffƒrence entre les estimations d’inventaire effectuƒes
• la clŒture de l’exercice et celles de l’exercice prƒcƒdent.
Les stocks sont ƒvaluƒs • la date de l’inventaire, soit • la valeur nette de rƒalisation, soit au cours du
jour . A la clŒture, ils sont ƒvaluƒs, par prudence, • la plus faible des valeurs d'entrƒe ou d'inventaire,
(voir n‡ 117 et suivants).
CHAPITRE 4 : LES COMPTES DE PRODUITS
SECTION 1 : LES PRODUITS D'EXPLOITATION
c)Les subventions
La valeur des subventions d’exploitation • porter en produits est celle qui appara‹t sur la dƒcision
administrative d’octroi, avant la dƒduction de toute commission bancaire ou d’intermƒdiaire et
honoraires, mais apr†s soustraction de la TVA due sur la subvention.
L’•valuation de l’immobilisation faite par l’entreprise pour elle-mƒme s'effectue sur la base du
co‚t de production (article 14, alinƒa 1) composƒ :
Exceptionnellement, le co‚t direct peut inclure des charges de nature financi†re ou administrative
ˆopƒrationnelle‰ qui se rapportent spƒcifiquement au projet, et sans lesquelles l’immobilisation
n’aurait pu „tre rƒalisƒe. Dans ces cas particuliers, il y a lieu de mettre en ƒvidence cette modalitƒ
d’ƒvaluation • l’ETIC (tableau A1) (voir n‡ ).
L’•valuation des autres produits d’exploitation s’effectue selon les m„mes r†gles que celles
relatives aux ventes.
La valeur des reprises de provisions d'exploitation ou de transfert des charges est ƒtablie
directement par l’entreprise, sous sa responsabilitƒ, sur la base de la part des provisions qu’elle estime
devoir reprendre des dotations antƒrieures, ainsi que des transferts de charges qu'elle juge nƒcessaire
d'affecter, soit d'un compte de charge • un autre, soit d'un compte de charge • un compte de tiers ou
d'immobilisation en non-valeurs (voir n‡ 403 et suivants).
a) R‚gles g•n•rales
Selon l’article 16 de la loi (alinƒa 1), seuls les produits acquis • la clŒture de l’exercice peuvent „tre
inscrits dans les comptes annuels et • eux seuls; peuvent s’ajouter :
Les r•sultats acquis au titre des exercices pr•c•dents mais qui, par erreur ou omission, n’ont
pas ƒtƒ pris en compte • l’ƒpoque de leur apparition.
Les produits comprenant des sommes „ recevoir en contrepartie de fournitures, biens, travaux
ou services faits par l’entreprise.
CHAPITRE 4 : LES COMPTES DE PRODUITS
SECTION 1 : LES PRODUITS D'EXPLOITATION
Ainsi, lorsqu’un bien livrƒ ou une prestation effectuƒe n’a pas fait l’objet d’une facture, elle est
rajoutƒe aux produits d’exploitation avec en contrepartie le dƒbit du compte d'actif circulant ˆ3427
Clients-Factures • ƒtablir‰ (voir n‡ 372).
A l’inverse, lorsqu’une crƒance comptabilisƒe • la fin de l’exercice correspond • un bien non livrƒ ou
une prestation non exƒcutƒe, le produit constatƒ doit „tre ƒliminƒ par la contrepartie d’un compte de
passif circulant 4491 ˆproduits constatƒs d’avance‰ ( voir n‡ 371).
De m„me, s’ajoutent aux produits d’exploitation selon l’article 17 de la loi …le b•n•fice r•alis• sur
une op•ration partiellement ex•cut•e, lorsque sa durƒe est supƒrieure • un an, sa rƒalisation certaine
et qu’il est possible d’ƒvaluer avec une sƒcuritƒ suffisante le bƒnƒfice global de l’opƒration‰ (voir n‡
373 et suivants).
Pour donner lieu „ constatation de produits, ces r‚gles de base doivent ƒtre compl•t•es par la
justification de l’ex•cution r•elle des accords.
La vente est parfaite entre les parties d†s que l’on a convenu de la chose et du prix ; le transfert de
propriƒtƒ accompagne normalement l’ƒchange des consentements. Toutefois le contrat de vente peut
stipuler une date diffƒrente de transfert de propriƒtƒ.
L’entreprise vendeuse doit donc constater son chiffre d’affaires lors du transfert effectif de propri•t•
„ l'acheteur et dont la date est dƒterminƒe par le contrat de vente entre les parties ( fabrication
stockƒe pour le compte de l'acheteur, dƒpart usine du vendeur, FOB, CIF, rendu usine de l'acheteur).
En fin d’exercice une rƒgularisation est effectuƒe pour tenir compte du dƒcalage ƒventuel entre
facturation ƒtablie et livraison effectivement rƒalisƒe .
La notion de transfert de propriƒtƒ ne peut pas „tre appliquƒe en mati†re de prestations de services.
Dans la pratique, et le plus souvent, les effets des conventions ne sont constatƒs qu’• l’ex•cution de
l’obligation contractuelle :
Si le prestataire est tenu • une obligation de r•sultat, tant que celui-ci n’est pas atteint et constatƒ
par le bƒnƒficiaire, le client ne peut „tre considƒrƒ comme ayant donnƒ son accord ; les acomptes
re…us par l’entreprise fournisseur ne peuvent „tre comptabilisƒs en chiffre d’affaires.
S’il s’agit d’une obligation de moyens (en paiement de certaines diligences exƒcutƒes),
l’inscription de la facture en produit d’exploitation est possible.
CHAPITRE 4 : LES COMPTES DE PRODUITS
SECTION 1 : LES PRODUITS D'EXPLOITATION
Services rendus facturables „ la cl‰ture de l’exercice (ex: loyers- intƒr„ts de pr„t courus,
Contrat d’entretien, abonnements ...): Les produits correspondants doivent „tre calculƒs et pris en
compte pour la pƒriode courue au fur • mesure de l’exƒcution.
Services rendus non encore „ l’•tat d’ƒtre facturables (gros travaux par exemple) : Parce qu’il
ne peut „tre dƒgagƒ de rƒsultat sur les contrats en fin d’exercice, les encours doivent alors „tre
ƒvaluƒs • leur co‚t de production et comptabilisƒs comme tels.
Services rendus ou „ rendre factur•s forfaitairement (les assurances par exemple) : Il est ƒtabli
une rƒpartition forfaitaire de la rƒmunƒration , selon le mode prorata temporis; la partie affƒrent •
l’exercice suivant concernƒ par le contrat est • porter en ˆproduits constatƒs d’avance‰.
Vente avec clause de r•serve de propri•t• : Le transfert de propriƒtƒ n’a lieu qu’au paiement
intƒgral du prix :
le vendeur peut inscrire • son actif la crƒance rƒsultant du bien vendu avec cette clause au
compte spƒcifique ˆcrƒance sur vente avec clause de rƒserve de propriƒtƒ‰.
la crƒance peut „tre provisionnƒe ultƒrieurement si apparaissent des risques de non paiement
partiel ou total.
Vente sous condition r•solutoire : La vente est inscrite normalement comme si elle ƒtait pure et
simple ; elle sera annulƒe rƒtroactivement si la condition se rƒalise.
Vente „ r•m•r• : Un rƒmƒrƒ est une facultƒ de vendre avec une clause prƒvoyant de racheter au
bout d’un certain dƒlai, la valeur vendue • un prix fixƒ au dƒpart ; une clause parall†le engage le
vendeur de racheter • l’ƒchƒance • ce prix : En terme comptable il s’agit d’une vente, suivie
ultƒrieurement d’un achat.
Vente „ terme : Pour ces ventes le transfert de propriƒtƒ a lieu quand la marchandise a ƒtƒ
dƒterminƒe dans son individualitƒ (par lot par exemple). Lorsque l’opƒration laisse prƒvoir un
risque de perte il y a lieu de constituer une provision pour perte.
Vente „ temp•rament: c’est une modalitƒ de vente • crƒdit dans laquelle le paiement est effectuƒ
• plusieurs ƒchƒances dƒterminƒes.
Prƒt de consommation : Il s’agit d’un contrat par lequel une des parties livre • l’autre une
certaine quantitƒ de choses qui se consomment par l’usage, • charge pour cette derni†re de lui
rendre la m„me quantitƒ et de m„me esp†ce. Ainsi l’emprunteur devient le propriƒtaire : Cette
opƒration est assimilable • une vente, et la restitution • un achat d’ƒgal montant. (Cas des
ƒchanges en produits pƒtroliers).
Contrats „ long terme : Pour le cas particulier des contrats • long terme, l’application des r†gles
de rattachement prƒcƒdemment ƒvoquƒes peut ne pas „tre satisfaisante au regard de l’objectif
d’obtention d'une image fid†le du rƒsultat de l’exercice : Dans le cas de contrats dont l’exƒcution
s’ƒtend sur plusieurs exercices, les crit†res de transfert de propriƒtƒ ou d’accomplissement total
des prestations, conduisent • attribuer • un seul exercice la totalitƒ du rƒsultat dƒgagƒ par une
activitƒ dƒployƒe sur plusieurs annƒes.
Il convient dans ce cas de rattacher • chaque exercice concernƒ la quote-part qui lui revient dans le
rƒsultat total.
Si par contre, le contrat de longue durƒe est dƒficitaire, le principe de prudence impose la
constitution obligatoire d’une provision couvrant le montant global des pertes prƒvisibles.
Ainsi, une option est ouverte entre le traitement comptable de droit commun (mƒthode de
l’ach†vement o• le profit ou la perte n’est constatƒ que sur l’exercice d’ach†vement des travaux)
et la mƒthode du bƒnƒfice • l’avancement, o• l’attribution • chaque exercice concernƒ de sa part
dans le rƒsultat total est constatƒe.
C’est le dispositif prƒvu par la Norme N‡ 11 de l’IAS repris par la loi comptable • l'article 17
(Cf.n‡ 377 et suivants).
CHAPITRE 4 : LES COMPTES DE PRODUITS
SECTION 1 : LES PRODUITS D'EXPLOITATION
a) Nomenclature
Les comptes du poste 711 enregistrent • leur crƒdit les ventes de nƒgoce rƒalisƒes • leur montant
hors taxes, par le dƒbit des comptes clients concernƒs si le r†glement est diffƒrƒ, ou par le dƒbit
d’un compte de trƒsorerie si le r†glement est au comptant.
CHAPITRE 4 : LES COMPTES DE PRODUITS
SECTION 1 : LES PRODUITS D'EXPLOITATION
Les comptes du poste 712 enregistrent de mani†re identique les ventes des biens et services
produits (comptes 712 • 7125) ainsi que les redevances pour droits intellectuels cƒdƒs ou mis •
disposition (compte 7126) et tout autre produit accessoire facturƒ (compte 7127)
Les comptes des postes 711 et 712 peuvent „tre subdivisƒs de mani†re • faire appara‹tre
distinctement les ventes par types (marchandises, produits finis ou groupes de produits finis) et
par zone gƒographique (Maroc, Europe, USA,...).
Les ventes affƒrentes aux exercices antƒrieurs non constatƒes auparavant en comptabilitƒ sont
isolƒes dans des comptes spƒcifiques, respectivement le 7118 ou le 7128.
Les remises accordƒes sur facture ne sont pas constatƒes en comptabilitƒ ; les enregistrements des
ventes devant se faire nets des rƒductions accordƒes.
Par contre, les rabais, remises et ristournes accordƒs apr†s l’ƒtablissement des factures sont •
porter au dƒbit soit du compte 7119 soit du 7129 selon le type de vente.
Les escomptes de r†glement, considƒrƒs comme la contrepartie du service financier re…u du client
en ayant consenti d'anticiper son r†glement, sont • constater parmi les charges financi†res (voir n‡
333) et non dans les comptes de remises accordƒes.
Le PCGE recommande d’exprimer la comptabilisation des Ventes en montants hors taxes. Cette
recommandation est fondƒe sur le principe selon lequel la TVA est • la charge du client,
l’entreprise jouant uniquement le rŒle de collecteur d’impŒt. Par consƒquent la taxe ne doit pas
figurer parmi les comptes de produits mais dans le compte du tiers concernƒ- 4455 ˆEtat TVA
facturƒe‰.
CHAPITRE 4 : LES COMPTES DE PRODUITS
SECTION 1 : LES PRODUITS D'EXPLOITATION
a) Le cas g•n•ral
- Brut 3.500
- Remise 10% 350
_____
- Net 3.150
- Emballages consignƒs 100
- Port /vente dƒpart 75
_____
3.325
- Escompte de caisse 65
- TVA 665
_____
3.925
Le produit constatƒ est alors annulƒ par le dƒbit du compte concernƒ de la rubrique 711 ou 712
et le crƒdit du compte 4491 ˆProduits constatƒs d’avance‰. L’ƒcriture est extournƒe l’exercice
suivant .
Le produit est alors constatƒ en crƒditant le compte de vente concernƒ par le dƒbit du
compte de rƒgularisation 3427 ˆClients-factures • ƒtablir et crƒances sur travaux non
encore facturables‰, l’ƒcriture est extournƒe l’exercice suivant.
Courant N
3421 Clients 3.000
7111 Ventes de marchandises au Maroc 3.000
31/12/N
7111 Ventes de marchandises au Maroc 3.000
4491 Produits constatƒs d'avance 3.000
01/01/N+1
4491 Produits constatƒs d'avance 3.000
7111 Ventes de marchandises au Maroc 3.000
Illustration Bien produit exonƒrƒ de la TVA livrƒ avant la clŒture de l'exercice N mais dont la
2 facture, pour un montant de 4.500 n'a ƒtƒ ƒtablie qu'au cours de l'exercice N+1. La
crƒance a ƒtƒ estimƒe • 4.000 DH • la clŒture de l'exercice
31/12/N
3427 Clients factures • ƒtablir 4.000
7121 Ventes de biens produits au Maroc 4.000
01/01/N+1
7111 Ventes de biens produits au Maroc 4.000
4491 Produits constatƒs d'avance 4.000
Courant N+1
3421 Clients 4.500
7121 Ventes de biens produits au Maroc 4.500
CHAPITRE 4 : LES COMPTES DE PRODUITS
SECTION 1 : LES PRODUITS D'EXPLOITATION
La m•thode „ l’ach‚vement des travaux : Cette mƒthode consiste • constater le rƒsultat dƒgagƒ
par le contrat au moment de son exƒcution intƒgrale, c’est • dire au moment o• le produit est
dƒfinitivement acquis par l’entreprise.
Illustration Une entreprise de bŠtiment, dont l'exercice comptable correspond • l'annƒe civile, a
contractƒ en Fƒvrier 1994 un contrat pour la construction d’un complexe touristique
sur une durƒe de 26 mois. Le co‚t global estimƒ au dƒpart est de 37.000.000 DH hors
taxes.
1994 18.000.000
1995 21.000.000
1996 6.000.000
La situation des co‚ts hors taxes prƒvisionnels plus la rƒvision des prix ƒtablie au
dƒbut de chaque exercice ressort ainsi
Ex. Co‚ts prƒvus au Co‚ts prƒvus • fin Co‚ts prƒvus • fin Co‚ts prƒvus • la fin
dƒpart 1994 1995 du contrat
Courant 1994
5141 Banque 18.000
4421 Clients, dettes avances et acomptes 18.000
re…us sur commandes en cours
Constatation de l'acompte
Courant 1994
6xxx Charges par nature 25.600
5141 Banque 25.600
31/12/1994
34341 Travaux en cours 25.600
Variation des stocks de travaux 25.600
Courant 1995
5141 Banque 21.000
4421 Clients, dettes, avances et acomptes 21.000
re…us sur commandes en cours
Constatation de l'acompte
Courant 1995
6xxx Charges par nature 10.750
5141 Banque 10.750
Courant 1995
Courant 1996
5141 Banque 8.250
4421 Clients, dettes, avances et acomptes 8.250
re…us sur commandes en cours
Courant 1996
6xxx Charges par nature 3.730
5141 Banque 3.730
Courant 1996
3421 Clients 47.250.
71241 Travaux 47.250
Courant 1996
4421 Clients, dettes, avances et acomptes re…us 47.250 47.250
sur commandes en cours
3321 Clients
Courant 1996
71341 Variation des stocks de travaux 36.350
31341 Travaux en cours 36.350
Durant les exercices 1994 et 1995, le compte des stocks de travaux en cours aura
enregistrƒ un total de (25600 +10750) = 36350 KDH.
L'extourne de ce stock • fin 1996 par le dƒbit du compte 71341 permet de rattacher le
rƒsultat total de toute l'opƒration • l'exercice de fin du contrat de la mani†re suivante :
Courant 1994
5141 Banque 18.000
4421 Clients, dettes, avances et acomptes 18.000
re…us sur commandes en cours
Courant 1994
6xxx Charges par nature 25.600
5141 Banque 25.600
31/12/1994
31341 Autres travaux en cours 25.600
71341 Variation des stocks de travaux en 25.600
cours
31/12/1994
34272 Clients crƒances sur travaux non encore 5.218
facturables
71241 Produits nets sur opƒrations • long 5.218
terme
Courant 1995
5141 Banque 21.000
4421 Clients, dettes, avances et acomptes 21.000
re…us sur commandes en cours
CHAPITRE 4 : LES COMPTES DE PRODUITS
SECTION 1 : LES PRODUITS D'EXPLOITATION
Courant 1995
6xxx Charges par nature 10.750
5141 Banques 10.750
Fin 1995
31341 Variation en cours 10.750
Variation des stocks de travaux en 10.750
cours
Fin 1995
34272 Clients crƒances sur travaux non encore 1.402
facturables
7183 Produits net sur opƒrations • long 1.402
terme
Courant 1996
5141 Banques 8.250
4421 Clients, dettes, avances et acomptes 8.250
re…us sur commandes en cours
Courant 1996
6xxx Charges par nature 3.730
5141 Banques 3.730
Courant 1996
3421 Clients 47.250
71241 Travaux 47.250
Facturation dƒfinitive
Courant 1996
4421 Clients, dettes, avances et acomptes re…us 47.250
sur commandes en cours
3421 Clients 47.250
Courant 1996
7183 Produits nets sur opƒrations • long terme 6.620
34272 Clients, crƒances sur travaux non 6.620
encore facturables
Durant 1994 et 1995, l'entreprise a enregistrƒ les quote-parts du bƒnƒfice final revenant
• chacun des exercices, et constatƒ le cumul des travaux en cours • chaque clŒture.
En 1996, l'entreprise :
Cette mƒthode qui para‹t la plus adƒquate pour assurer une meilleure information sur
l'activitƒ rƒelle de l'entreprise • travers ses indicateurs annuels de gestion, se base sur
la comptabilisation annuelle du chiffre d’affaires et des charges correspondantes, en
dƒterminant ce qui est appelƒ les situations m•rit•es, en fonction du degrƒ
d'avancement des travaux constatƒs chaque fin d'annƒe.
Ainsi, c’est le montant des situations mƒritƒes qui est comptabilisƒ comme produits,
les sommes re…ues en plus sont comptabilisƒes • titre d’avances et acomptes.
CHAPITRE 4 : LES COMPTES DE PRODUITS
SECTION 1 : LES PRODUITS D'EXPLOITATION
47.250 7.170
Courant 1996
Courant 1994
5141 Banques 18.000
4421 Clients, dettes, avances et acomptes 18.000
re…us sur commandes en cours
Fin 1994
3421 Clients 30.712
71241 Travaux 30.712
Fin 1994
4421 Clients, dettes, avances 18.000
3421 Clients 18.000
Courant 1995
6xxx Charges par nature 10.750
5141 Banques 10.750
Courant 1995
5141 • Banques 21.000
3421 Clients 21.000
Fin 1995
3421 Clients 11.813
71241 Travaux 11.813
Courant 1996
3421 Clients 4.725
Travaux 4.725
1 - 5.218 5.112
2 - 1.402 1.063
3 7.170 550 995
7.170 7.170 7.170
CHAPITRE 4 : LES COMPTES DE PRODUITS
SECTION 1 : LES PRODUITS D'EXPLOITATION
Selon la lƒgislation fiscale, les ventes de l’entreprise comprennent l’ensemble des sommes
re…ues ou des crƒances acquises pour le prix des marchandises ou services vendus durant la
pƒriode d’imposition qui correspond gƒnƒralement • l’exercice comptable.
Les ventes doivent „tre inscrites pour le montant hors taxes qui figure sur la facture,
mƒmoire ou situation de travaux, dƒduction faite des rabais et remises accordƒs.
Fiscalement, l’exercice de rattachement des crƒances est celui au cours duquel intervient la
livraison des biens ou l'ach†vement des services.
La difficultƒ souvent rencontrƒe rƒside dans le mode de facturation adoptƒ par les entreprises
de bŠtiments et de travaux publics qui ƒtablissent des dƒcomptes de travaux
"contradictoirement" avec le client pour valoir rƒception partielle.
Deux cas peuvent se prƒsenter dans lesquels l'entreprise cherche • obtenir des financements
par avance :
1er cas : Au dƒpart, l'entreprise chiffre son offre de prix de telle sorte que les premiers
travaux qu'elle effectuera sur le chantier soient facturƒs au plus haut des prix possibles, au
dƒtriment des prix unitaires des travaux de fin de chantier qui seront facturƒs au plus bas
de leur prix possible, sinon • perte.
Cette mani†re de faire, sans changer le co‚t du chantier pour le client, permet •
l'entreprise d'anticiper au maximum possible les encaissements.
A notre avis dans l'un et l'autre cas, il y a lieu d'„tre attentif aux consƒquences fiscales et
comptables qui dƒcoulent de chaque situation d'esp†ce :
Exercice N 100 50 50
Exercice N+1 100 60 40
Exercice N+2 100 70 30
Exercice N+3 60 130 (70)
360 310 50
Comme l'exige la loi comptable, tout commer…ant est tenu de procƒder obligatoirement chaque annƒe •
un inventaire des ƒlƒments actifs et passifs de son entreprise, dont notamment les stocks de
marchandises, mati†res, produits et de services.
L'ensemble des biens ou des services qui peuvent „tre dƒtenus par l'entreprise sous forme de stocks, se
constitue des ƒlƒments suivants (voir n‡ 821)
Marchandises
Mati†res et fournitures
Produits et services en cours
Produits finis
La variation des stocks d'approvisionnement doit „tre constatƒe dans des comptes de charges en
liaison avec les comptes d'achats concernƒs (voir n‡ 471).
1
BÄnÄfice de l'annÄe/total des bÄnÄfices
CHAPITRE 4 : LES COMPTES DE PRODUITS
SECTION 1 : LES PRODUITS D'EXPLOITATION
Par contre, la variation en plus ou en moins des stocks issus de la production est enregistrƒe dans l'un
des comptes de produits, en liaison avec les comptes de ventes de l'exercice.
Le solde des comptes du poste 713 est toujours portƒ du cŒtƒ produits dans le CPC :
le stock initial figurant au bilan prƒcƒdent est crƒditƒ par le dƒbit des comptes concernƒs du poste
713.
le stock rƒsultant de l’inventaire physique des existants de fin d’exercice est crƒditƒ aux comptes
du poste 713 par le dƒbit des comptes stocks au bilan en cours de clŒture.
Fin Ex.
7131 Variation des stocks des produits en cours 70.000
7132 Variation des stocks des biens produits 15.000
3131 Biens en cours 70.000
3151 Produits finis 15.000
70.000 15.000
25.000 37.000
SD 45.000 PC 22.000
Les entrƒes et les sorties des magasins de produits finis sont enregistrƒes en
comptabilitƒ en inventaire permanent.
Courant Ex.
3152 Produits finis 500.000
7132 Variation des stocks de biens produits 500.000
Courant Ex.
3151 Produits finis x
7132 Variation des stocks de biens produits x
Ecart favorable
ou
7132 Variation des stocks de biens produits x
3151 Produits finis x
Ecart dƒfavorable
Au fur • mesure de la progression des travaux • immobiliser pour enregistrer le co‚t rƒel de
production des immobilisations incorporelles ou corporelles crƒƒes avec les moyens propres de
l’entreprise :
soit par le dƒbit du compte 2285 "Immobilisations incorporelles en cours", (voir n‡ 721)
soit par 239 ˆImmobilisations corporelles en cours‰ (voir n‡ 766),
Ainsi, les charges crƒditƒes aux comptes ˆimmobilisations en non valeurs produites‰ doivent „tre
toujours directement dƒbitƒes aux comptes de l’immobilisation concernƒe, sans jamais transiter par un
compte d'immobilisation en cours(voir n‡ 385).
CHAPITRE 4 : LES COMPTES DE PRODUITS
SECTION 1 : LES PRODUITS D'EXPLOITATION
Les opƒrations de constructions sont soumis • la TVA au taux de 14% applicable sur le
montant des marchƒs, mƒmoires ou factures des travaux effectuƒs.
Les taxes ayant grevƒ en amont les co‚ts de l’ƒlaboration de l’immobilisation ƒtant, elles,
dƒduites en totalitƒ sur la taxe due sur les autres produits.
CHAPITRE 4 : LES COMPTES DE PRODUITS
SECTION 1 : LES PRODUITS D'EXPLOITATION
Les travaux ont dƒbutƒ durant l’exercice n et ont ƒtƒ achevƒs lors de l’exercice n+1
Exercice n : co‚ts engagƒs 150.000
Exercice n+1 : co‚t du complƒment :120.000
Ex. N
2392 Immobilisations en cours 150.000
7143 Immobilisations corporelles produites 150.000
Ex. N+1
2392 Immobilisations en cours 120.000
7143 Immobilisations corporelles produites 120.000
Ex. N+2
2321 BŠtiments 270.000
34551 Etat - TVA rƒcupƒrable sur immobilisation 37.800
239 Immobilisations corporelles en cours 270.000
4455 Etat – TVA facturƒe 37.800
Exercice N
2392 Immobilisations en cours 150.000
7143 Immobilisations corporelles produites 150.000
Exercice N+1
6xxx Charges par nature 120.000
34552 Etat TVA rƒcupƒrable sur achats 24.000
5141 Banques 144.000
22.750
______________ = 65%
22.750+12.250
Les subventions d’exploitation re…ues sont celles accordƒes par l’Etat et les Collectivitƒs Publiques et
qui, diffƒremment des subventions d’ƒquilibre, ou des subventions d’ƒquipement, sont destinƒes •
faire face • l'insuffisance de produits d’exploitation, du fait de la rƒglementation de certains tarifs de
vente.
Les subventions d’exploitation sont crƒditƒes aux comptes 7161 et 7168 par le dƒbit des comptes de
trƒsorerie concernƒs. Nƒanmoins la subvention peut „tre constatƒe d†s que la dƒcision de subvention a
ƒtƒ notifiƒe au bƒnƒficiaire • titre dƒfinitif ; elle est alors enregistrƒe par le dƒbit du compte 3451
ˆSubventions • recevoir‰.
Ces subventions doivent „tre retenues pour le calcul de la cotisation minimale • l'IS ou •
l'IGR et faire par ailleurs l’objet de dƒclaration • la TVA au titre du mois de leur
encaissement, en considƒrant les sommes re…ues comme ƒtant TTC ( en principe au taux de
20%).
CHAPITRE 4 : LES COMPTES DE PRODUITS
SECTION 1 : LES PRODUITS D'EXPLOITATION
Les jetons de prƒsence re…us par l'entreprise au titre des fonctions d'administrateur qu'elle assure au
sein de sociƒtƒs anonymes dans lesquelles elle est actionnaire , sont ainsi constatƒs
Illustration
5141 Banque x
7181 Jetons de prƒsence re…us x
Les revenus des immeubles louƒs • des tiers sont rattachƒs • l’exercice de leur compƒtence, m„me
lorsqu’ils ne sont pas encore encaissƒs, et portƒs au crƒdit du compte 7182 ˆrevenus des immeubles
non affectƒs • l’exploitation‰.
Ces revenus sont normalement enregistrƒs sans compensation avec les charges liƒes • leur perception
(taxe urbaine, taxe d’ƒdilitƒ, frais de concierge, commission d'agence,...) m„me payƒes directement par
le locataire et retenues sur le loyer re…u.
Illustration Une entreprise doit percevoir le loyer d’un immeuble inscrit • l’actif et mis • la
disposition d’une tierce personne pour un loyer annuel de 24.000 DH ; l'agence
immobili†re doit prƒlever une commission de 10% sur le montant encaissƒ.
Le compte 7185 est crƒditƒ des quotes-parts de rƒsultat obtenus sur les opƒrations faites en commun
avec d’autres entitƒs qui jouent le rŒle de pilote de ces opƒrations.
Le compte 7186 enregistre par contre la quote-part des pertes mises • la charge des associƒs quand
l’entreprise est opƒrateur • titre de pilote.
Illustration Une entreprise doit percevoir le loyer d’un immeuble inscrit • l’actif et mis • la
disposition d’une tierce personne pour un loyer annuel de 24.000 DH ; l'agence
immobili†re doit prƒlever une commission de 10% sur le montant encaissƒ.
Une entreprise X est en association • 50% avec un confr†re pour rƒaliser des travaux
en commun (A) dont elle assure le pilotage.
Elle participe par ailleurs • 25% dans un autre chantier (B) en association o• elle n'a
aucun rŒle de gestion.
A la fin de l'exercice, sa position sur ces deux opƒrations se prƒsente comme suit :
Chantier A Chantier B
5141 Banques 50
4464 Associƒ, opƒrations faites en commun 50
Constatation de l'encaissement
CHAPITRE 4 : LES COMPTES DE PRODUITS
SECTION 1 : LES PRODUITS D'EXPLOITATION
5141 Banques 35
3464 Associƒ, opƒrations faites en commun 30
7185 Profits sur opƒrations faites en 5
commun
Les comptes de reprise d’exploitation permettent de rƒajuster • la fin de l’exercice les montants des
dotations aux amortissements et aux provisions constituƒes auparavant.
Ainsi, les provisions et, dans certains cas exceptionnels, les amortissements sont rapportƒs au rƒsultat
d'un exercice quand les raisons qui avaient motivƒ leur constatation ont cessƒ d’exister.
Les comptes 7191 • 7196 sont alors crƒditƒs du montant des reprises sur amortissement et provision
par le dƒbit des comptes d’amortissement et de provision concernƒs au bilan.
Par contre en ce qui concerne le sort des provisions, lors de la rƒalisation du risque ou de l’apparition
de la charge, la provision antƒrieurement constituƒe est soldƒe par le crƒdit du compte concernƒ du
poste 719. Corrƒlativement la charge intervenue est inscrite au compte intƒressƒ de la classe 6.
Une provision d'exploitation est reprise selon son origine, par l'un des comptes 7194 • 7196.
Illustration Encaissement durant l’exercice N+1 d’une crƒance client pour 10.000 HT considƒrƒe comme
irrƒcouvrable et provisionnƒe en tant que telle durant l’exercice N:
Lors de l'exercice N
3424 Clients douteux 11.900
3421 Clients et comptes rattachƒs 11.900
N+1
3942 Provisions pour dƒprƒciation des clients et 11.900
comptes rattachƒs
3421 Clients et comptes rattachƒs 11.900
L’usage du compte ˆ 7197 - transferts de charges d'exploitation‰ doit „tre limitƒ, car il peut conduire
• fausser la prƒsentation du compte de produits et de charges ainsi que l'ƒtat des soldes de gestion.
Ainsi, il convient d’en limiter l’usage aux seuls cas explicitement visƒs par le plan comptable, • savoir
:
Quand l’entreprise n’est pas rƒellement en mesure, au moment de l’imputation initiale, de faire la
distinction entre charges d’exploitation et charges non courantes.
Pour constater les charges • rƒpartir sur plusieurs exercices, ou comptabiliser les indemnitƒs
d’assurances per…ues en contrepartie de rƒparations comptabilisƒes en entretien, ou encore,
enregistrer les aides forfaitaires de l’Etat ou des collectivitƒs publiques per…ues • titre de
contribution aux charges gƒnƒrales de l'entreprise.
Par contre, les comptes "transferts de charges" ne doivent pas servir • des ƒcritures rectificatives
d'erreurs. Si l'on a inscrit par erreur une charge dans un compte donnƒ, on corrigera ce compte par
"extourne" simple, ou par une ƒcriture "en nƒgatif".
Ainsi, l'on peut rƒsumer ci-apr†s les types d'ƒcritures de transfert de charges possibles :
Illustration Une sociƒtƒ a dƒterminƒ le co‚t de sa campagne publicitaire qu’elle vient de finir pour
1 le lancement d’un nouveau produit (Dƒtermination analytique) • 1.200.000 DHS.
Elle estime pouvoir ƒtaler cette charge sur trois exercices.
Elle a par ailleurs supportƒ diverses charges • titre d'avantages en nature octroyƒs •
son personnel pour 60000 DHS qu’elle souhaite faire appara‹tre dans le poste de frais
de personnel.
Elle a enfin re…u de l'Office de formation professionnelle une indemnitƒ de 50% des
frais supportƒs au titre des charges de la formation, qui se sont ƒlevƒs durant l'exercice
• 100.000 DH
Illustration De l'analyse des comptes de la sociƒtƒ X, qui souhaite obtenir le co‚t des achats •
2 travers sa comptabilitƒ gƒnƒrale, on constate les faits suivants:
1. Enregistrement dans les comptes de frais de transports sur achats une somme de
67.400 DH et de frais de courtage sur achats d'un montant de 17.250 DH, qui sont
en fait tous les deux des frais accessoires d'achat.
L'analyse des factures montre que 51.270 DH sont affƒrentes aux marchandises et
33.380 aux mati†res premi†res.
Ces charges sont inscrites au cours de l'exercice dans les diffƒrents comptes de
charges par nature.
Les comptes de produits financiers sont destin€s • enregistrer les produits se rapportant • l’activit€
financiƒre de l’entreprise et ayant un caractƒre courant. Ces produits peuvent provenir de diverses sources
:
participation dans des soci€t€ filiales dans lesquelles l’entreprise recherche en g€n€ral, au del• d’un
simple revenu, un int€r„t strat€gique li€ • son activit€ propre, et qui r€pond • des pr€occupations de
nature commerciale, industrielle ou technologique.
placement • plus ou moins d’un an d’€ch€ance sous forme d’obligations, bons de caisse et autres
titres d’emprunts ainsi que des actions repr€sentatives d’une partie de capitaux de soci€t€s anonymes.
D€pƒts • terme auprƒs d’organismes bancaires et de cr€dit ainsi que les pr„ts et avances consentis •
d'autres personnes physiques et morales .
Les revenus tir€s des participations et des diff€rents placements repr€sentent la r€mun€ration des capitaux
employ€s dans ces actifs, non pas en tant qu’activit€ principale ( ce qui est le cas des banques, des
OPCVM des soci€t€s d’investissement et des holdings financiers) mais comme compl€ment normal de
l’activit€ d’exploitation courante de l’entreprise.
En sus de ces revenus, les produits financiers englobent €galement les gains de change d€finitivement
r€alis€s par l’entreprise ainsi que les escomptes de r„glement obtenus des fournisseurs et qui
constituent des compl€ments de produits financiers.
CHAPITRE 4 : LES COMPTES DE PRODUITS
SECTION 2 : LES PRODUITS FINANCIERS
Ces produits s’entendent des dividendes, tantiƒmes ordinaires, parts de fondateurs, int€r„ts et autres
revenus assimil€s acquis ou per…us par une entreprise en tant qu'associ€, actionnaire, ou d€tenteur de titres
d'emprunt.
les sommes re…ues • titre de pr€lƒvement sur les b€n€fices pour l’amortissement du capital ou le rachat
d’actions,
le boni de liquidation augment€ des r€serves distribu€es.
N'entrent pas dans cette cat€gorie les produits de cession de titres de participation et autres titres
immobilis€s, lesquels ont le caractƒre de produit non courant (Cf. n† 568).
Les revenus des titres sont enregistr€s en comptabilit€ dƒs qu’ils sont acquis • l’entreprise, qu’ils soient
encaiss€s ou non.
CHAPITRE 4 : LES COMPTES DE PRODUITS
SECTION 2 : LES PRODUITS FINANCIERS
BILAN CPC
D€biteurs divers Revenus des titres de
participations
3488 7321
Constatation du produits 150.000 150.000
de participation
Les revenus des titres de participation provenant de la distribution de b€n€fices par des soci€t€s
relevant de l’IS connaissent le traitement fiscal suivant chez le b€n€ficiaire selon qu’il s'agit:
N€anmoins, ayant support€ la retenue • la source au titre des produits des actions et
parts sociales, laquelle est lib€ratoire de l’IGR, il y a lieu dans ce cas pour €viter leur
imposition • l’IGR de les d€duire du r€sultat imposable dans le tableau de passage du
r€sultat comptable au r€sultat fiscal ;
ou de revenus per…us par une soci€t€ soumise • l'IS, ils sont dans ce cas compris parmi
les produits imposables avec application d’un abattement de 100% sur pr€sentation de
la soci€t€ b€n€ficiaire d’une attestation de propri€t€ de ces titres.
La soci€t€ participant • une op€ration d’amortissement du capital d’une entreprise dont elle est
actionnaire, doit traiter les sommes re…ues comme des revenus de participation. Il en est de
m„me pour la distribution des r€serves ou boni de liquidation.
Les titres immobilis€s repr€sentatifs de placements g€n€rant des revenus fixes sont impos€s •
compter du 1er janvier 2001 • la retenue • la source institu€e par la Loi de Finances pour le
second semestre 2000 en remplacement de la TPPRF (art 91 de la loi n† 17-89 relative • l’IGR
et art 9 quater de la loi n†24-86 relative • l’IS).
CHAPITRE 4 : LES COMPTES DE PRODUITS
SECTION 2 : LES PRODUITS FINANCIERS
S’agissant de l’IGR :
- 30 % lib€ratoire en ce qui concerne les produits de placements • revenu fixe vers€s aux
personnes physiques, • l'exclusion de celles qui sont assujetties audit imp‰t selon le r€gime du
r€sultat net r€el (RNR) ou celui du r€sultat net simplifi€ (RNS) ;
S’agissant de l’IS :
Le taux de l'imp‰t retenu • la source est de 20 % du montant brut des produits per…us.
L’imp‰t pay€ est imputable sur le montant des acomptes provisionnels et €ventuellement sur le reliquat de
l'imp‰t sur les soci€t€s de l'exercice au cours duquel la retenue a €t€ op€r€e.
Les b€n€ficiaires sont tenus, par ailleurs, de d€cliner lors de l'encaissement desdits produits :
Les comptes du poste 733 enregistrent les gains de change d€finitifs acquis • l’entreprise.
Sont donc port€s • ces comptes les gains de change r€alis€s par l’entreprise au cours de l’exercice et qui
r€sultent de la diff€rence entre la valeur d’origine d’une cr€ance ou d’une dette en devise et le montant
encaiss€ ou pay€ au cours de la p€riode comptable de rƒglement.
25/03/
acquisition 101.640 101.640
immobilisa-
tion
25/08/
Rƒglement 101.640 99.640 2.000
fournisseurs
Sont €galement consid€r€s comme des gains de change r€alis€s, les €carts de
conversion constat€s • la fin de l'exercice sur les disponibilit€s en devises.
Par contre, par prudence, ne sont pas consid€r€s comme des gains d€finitifs, les €carts positifs (profits
potentiels) constat€s sur les dettes ou les cr€ances en devises • la cl‰ture de l'exercice ; l'ajustement ne
devant concerner que les comptes de bilan (voir n†117 et suivants).
Selon l'administration fiscale, les gains de change, aussi bien ceux d€finitivement r€alis€s que
ceux €quivalants au profit latent doivent „tre inclus dans la base imposable • l’IS. Le r€sultat
net comptable qui ne contient donc pas le profit latent de change, devrait „tre, selon
l'administration, corrig€ extra-comptablement sur le tableau B12.
A notre avis, cette position qui ne d€coule pas de maniƒre explicite des lois instituant l'IS et
l'IGR, devrait „tre affirm€e par un r€am€nagement formel de ces textes, afin d'„tre maintenue
sous l'€gide de la loi comptable.
Les int€r†ts des pr†ts consentis par l’entreprise • un tiers, ainsi que les revenus tir€s des banques et des
cr€ances financiƒres et comptes rattach€s, sont port€s au cr€dit du compte 7381.
Les revenus des cr€ances rattach€es • des participations, et qui repr€sentent les int€r†ts pay€s par les
filiales au titre des avances de fonds consenties par la maison-mƒre, sont inscrits au compte 7383.
Les plus values de cession de titres de placement sont port€es au cr€dit du compte 7385.
Enfin les escomptes de rƒglement obtenus des fournisseurs sont cr€dit€s au compte 7386.
CHAPITRE 4 : LES COMPTES DE PRODUITS
SECTION 2 : LES PRODUITS FINANCIERS
L’entreprise qui per…oit des produits ayant subit la retenue • la source au taux de 20% inclut les
produits en question pour leur montant brut dans la base imposable • l’IS, et impute la taxe y
aff€rente sur le premier acompte €chu et €ventuellement sur les acomptes et r€gularisations
d’imp‰ts ult€rieurs.
L’entreprise ayant subit la retenue au taux lib€ratoire de 30% n’est tenue d’aucune obligation de
d€claration et exclut (extra-comptablement) les produits per…us ainsi que la taxe y aff€rente des
produits et des charges de l'exercice pour la d€termination de son r€sultat fiscal.
Les revenus tir€s au titre des int€r„ts sur des produits de placement et des cr€ances de
participation, doivent „tre retenus pour le calcul de la cotisation minimale, et donner lieu •
l'application de la TVA collect€e sur les int€r„ts (calcul€e au taux de 20%).
Lors de la cession des titres et valeurs de placement, la plus value d€gag€e • cette occasion peut
b€n€ficier des abattements pr€vus • l’article 19 de l’IS et l'article 18 de l’IGR.
Le compte 7391 re…oit • son cr€dit les reprises d’amortissement des primes de remboursement par le d€bit
du compte de bilan correspondant (28), dans le cas exceptionnel oŠ l'entreprise serait amen€e • reprendre
en produits une partie des amortissements des primes de remboursement ind‹ment constitu€s auparavant.
Les comptes 7392 • 7396 retracent • leur cr€dit les annulations ou r€ductions partielles de provisions
devenues sans objet, par la contrepartie de diminution des provisions pour d€pr€ciation ou pour risques et
charges sur les actifs financiers.
Le compte 7397 transferts de charges financiƒres peut servir exceptionnellement • affecter une quote-part
des frais de financement support€e par l’entreprise pour la production d'une immobilisation ou d'un stock
de produit fini, dont la dur€e d'€laboration s'€tale sur plus de douze mois au moins.
CHAPITRE 4 : LES COMPTES DE PRODUITS
SECTION 2 : LES PRODUITS FINANCIERS
La r€alisation de ce programme doit durer 3 ans. Les frais financiers support€s par le
promoteur seront comptabilis€s ainsi :
Courant N
6311 Int€r„ts des emprunts et dettes x
34552 Etat – TVA r€cup€rable sur les charges x
51xx Banque x
Illustration Une entreprise a lanc€ la fabrication d'un bateau qui doit durer 18 mois et qu'elle a financ€
partiellement par un emprunt. Les int€r„ts support€s durant la p€riode de fabrication sont •
constater de la maniƒre suivante :
Les produits non courants sont inscrits dans les postes suivants:
Les comptes de ce poste enregistrent le prix de cession des immobilisations c€d€es par l’entreprise soit en
cours, soit en fin d’exploitation, totalement ou partiellement amorties.
Ils enregistrent • leur cr€dit le montant global des produits des cessions des €l€ments immobilis€s, sans
tenir compte du r€sultat de la cession.
Transfert de la VNA
Constatation de la cession
1
Valeur nette d'amortissement
CHAPITRE 4 : LES COMPTES DE PRODUITS
SECTION 3 : LES PRODUITS NON COURANTS
Le 30.09.n cession pour 135.000 DH d’un mat€riel dont le co„t d’origine €tait de
495.000 DH, amorti • fin exercice (n-1) pour 247.500 DH. Ce mat€riel doit …tre
amorti au jour de la cession (ann€e n) pour 72.000 DH.
Dotations ann€e N
PC du mat€riel
CHAPITRE 4 : LES COMPTES DE PRODUITS
SECTION 3 : LES PRODUITS NON COURANTS
En Juin d'une ann€e, elle c‚de 1.600 actions A au prix de 1100 DH l’action.
En Ao„t de la m…me ann€e, elle vend 2000 actions B au prix de 850 et 300 actions C au
prix de 450.
Les plus values constat€es et les profits r€alis€s sur cession ou retrait d’un €l€ment de l’actif
immobilis€ doivent …tre inclus dans la base imposable, apr‚s application des abattements
pr€vus par les articles 18 et 19 respectivement relatifs • l’IGR et • l’IS.
Les indemnit€s pour transfert de la client‚le pour cessation d’activit€, doivent €galement …tre
soumises • l’imp‡t, apr‚s application des abattements pr€vus dans les articles suscit€s.
L'entreprise, doit prendre en compte pour le calcul de la plus ou moins value d€gag€e sur une
voiture de tourisme c€d€e, la valeur nette comptable de celle-ci abstraction faite de la limitation
de la d€ductibilit€ des amortissements y aff€rents.
Ce sont des subventions accord€es par l’Etat et les collectivit€s publiques • l’entreprise pour
contrebalancer la perte globale que d€gage l’activit€ courante avant l’inscription de la subvention ; la
vocation de celle-ci €tant par cons€quent d’assurer l’€quilibre entre les produits et les charges de
l’entreprise.
Le poste enregistre • son cr€dit le montant global de la subvention d‚s qu’elle est officiellement connue,
par le d€bit d’un compte de tiers d€biteur en attendant son encaissement.
Les subventions d’€quilibre doivent …tre rattach€es en totalit€ aux produits de l’exercice au cours duquel
elles ont €t€ reˆues.
CHAPITRE 4 : LES COMPTES DE PRODUITS
SECTION 3 : LES PRODUITS NON COURANTS
Ces comptes enregistrent • leur cr€dit la partie des subventions d’investissement reprises en produits non
courants par le d€bit du compte 1319 ‰subventions d’investissementŠ. (voir chapitre 8, section 2).
Ce poste enregistre tous les produits non courants qui ne se rattachent pas aux autres comptes.
Le compte 7582 enregistre • son cr€dit les d€gr‚vements d€finitifs obtenus sur les imp‡ts et taxes, autres
que les imp‡ts sur les r€sultats qui sont • porter le cas €ch€ant au cr€dit du compte 67 "Imp‡ts sur les
r€sultats".
Les rentr‚es sur cr‚ances sold‚es deviennent des produits non courants d‚s lors que la cr€ance d'origine
avait €t€ annul€e auparavant par son inscription au d€bit du compte 6182 (cr€ance d'exploitation) ou 6382
(cr€ance li€e • des participations) ou 6585 (cr€ance hors exploitation).
illustration Le 30/10/N, une cr€ance client port€e • l'actif pour un montant de 238.000 DH (TTC)
est consid€r€e comme d€finitivement irr€couvrable en raison de la situation financi‚re
difficile du client
Les d€gr‚vements d’imp‡ts d€ductibles accord€s par l’administration fiscale doivent …tre inclus
dans les produits imposables de l’exercice de la notification du d€gr‚vement.
Les rentr€es sur cr€ances sold€es et les dons doivent …tre €galement inclus dans les produits
imposables de l’exercice de leur encaissement.
Par ailleurs, les produits non courants doivent inclure le capital vers€ par une compagnie
d’assurance en vertu d’un contrat sur la vie du personnel dirigeant. Le versement doit …tre
consid€r€ fiscalement comme un produit imposable apr‚s d€duction des primes d€j• vers€es par
l'entreprise • ce titre, et non admises en d€duction lors des ann€es de leur paiement.
D’autre part, les indemnit€s vers€es • l'entreprise • la suite de la destruction d’un €l€ment
d’actif (sinistre, vol, incendie,..) doivent …tre consid€r€es comme un produit non courant ; la
disparition d'actif correspondant ayant €t€ constat€e auparavant en charges non courantes.
Le fonctionnement des comptes du poste 759 est analogue • celui des postes 719 et 739. (voir n‹ 398 et
suivants, 423 et suivants).
Les modalit€s de fonctionnement de ces comptes sont strictement similaires • celles pr€vues pour les
comptes de reprises d’exploitation et des reprises financi‚res.
Les reprises non courantes sur provisions r€glement€es ob€issent normalement aux consid€rations fiscales
qui ont dict€ leur constitution.
CHAPITRE 4 : LES COMPTES DE PRODUITS
SECTION 3 : LES PRODUITS NON COURANTS
illustration L'ann€e N, une entreprise a constitu€ pour 5.000.000 DH une "provisions pour
acquisition et construction de logements".
Dans le cadre de l'acquisition de ces logements, elle r€alise les d€penses suivantes :
Ann‚e Montant
N+1 1.500.000
N+2 300.000
N+3 700.000
N+4 256.000
N+5 1.100.000
N+6 450.000
N+7 500.000
N+8 200.000
Total 5.000.000
N
65946 Dotations non courantes pour acquisition 5.000.000
et construction de logements
1356 Provisions pour acquisition et 5.000.000
construction de logements
N+1
2328 Autres constructions 1.500.00
5141 Banque 1.500
N+2
2328 Autres constructions 300.000
5141 Banque 300.000
N+3
1356 Provisions pour acquisition et 700.000
construction de logement
75946 Reprises sur provisions pour 700.000
acquisition et construction de
logements
N+4
2328 Autres constructions 250.000
5141 Banque 250.000
N+5
2328 Autres constructions 1.100.000
5141 Banque 1.100.000
11. DEFINITION
11. DEFINITION
Les charges englobent la valeur de tous les biens et services consomm€s par l’entreprise au cours de
son activit•. Elles repr•sentent donc les sommes ou valeurs vers•es ou ‚ verser ‚ des tiers pour la
contrepartie des biens ou services qu'ils ont procur• ‚ l'entreprise.
A ces charges s'ajoutent les pertes de toute nature support€es par l'entreprise au cours d'un exercice
donn•.
Les charges ‚ peu prƒs contemporaines d’un d€caissement ou d'une perte d'actif.
Les charges “calcul€es” non contemporaines d’un d•caissement, (dotations aux amortissements et aux
provisions). On les appelle calcul•es parce qu’elles ne sont pas mesur•es imm•diatement ni
directement, mais d•termin•es d’aprƒs des estimations ‚ la fin de l’exercice.
CHAPITRE 5 : LES COMPTES DE CHARGES
SECTION 1 : NOTIONS FONDAMENTALES
La r•alisation de ceux-ci n•cessite la mise en place de moyens qui engendrent des d•penses. Celles-ci
sont de diff•rentes natures :
Le r•sultat des op•rations r•alis•es au cours d’un exercice est d•gag• en comparant le revenu de ces
op•rations avec les charges qui ont •t• engag•es en cons•quence.
L’objectif essentiel de la comptabilit€ est donc d’identifier parmi les d€penses, celles qui doivent „tre
rattach€es aux revenus pour d•terminer le r•sultat de chaque exercice comptable d’une fa…on fiable :
a) Pour les d•penses aff•rentes ‚ des biens et services consomm•s, il y a lieu distinguer celles qui ont
•t• imm•diatement utiles ‚ la r•alisation du revenu dans l’exercice (frais de fabrication, de vente ...),
de celles qui permettront de d•gager •galement des revenus sur les exercices suivants, (d•penses
pay•es d’avances- charges ‚ r•partir sur plusieurs exercices).
b) Pour les d•penses aff•rentes ‚ l’acquisition de biens concourant ‚ la production, qui se d•pr•cient, et
dont la dur•e de vie est sup•rieure ‚ un an, il y a lieu de les rattacher rationnellement aux revenus
procur•s. Ce rattachement se fait par le biais de l’amortissement. (voir n† chapitre 7, section 8).
c) Pour les d•penses d'•quipement ne perdant pas normalement de valeur avec le temps et ne subissant
pas de d•pr•ciation (terrains, fonds de commerce, etc..), elles n’influencent pas la d•termination du
r•sultat et ne sont pas retenues comme charges.
En cons•quence, la normalisation comptable des charges repose sur des critƒres et des principes qui
permettent :
L’inscription en comptabilit• des diff•rentes charges est subordonn•e au respect de certaines conditions
g•n•rales ci-aprƒs:
Les charges ne doivent pas avoir pour effet l’entr€e d’un nouvel €l€ment dans l’actif immobilis€, ou
l'augmentation de sa valeur, ou enfin le prolongement notable de sa dur€e probable d’utilisation.
Lorsqu'une immobilisation est port•e ‚ tort en frais g•n•raux, le prix d’acquisition est r•int•gr• aux
r•sultats. S’il s’agit d’une immobilisation amortissable, l’entreprise retrouve le droit de pratiquer un
amortissement dans les conditions de droit commun par l’inscription ‚ l’actif de l’•l•ment consid•r•, et la
d•duction des amortissements qu’elle •tait en droit de constituer au moins selon un plan lin•aire.
Elles doivent correspondre „ une gestion commerciale normale. Ceci a pour effet d’interdire la prise en
compte des d•penses ayant un caractƒre personnel et celles ne proc•dant pas d’un acte normal de gestion.
Les charges doivent „tre enregistr•es au moment o‡ elles ont •t• engag•es d‡s lors qu’elles pr€sentent
un caract‡re de dette certaine tant dans leur principe que dans leur montant.
Cependant dans le cas o‡ leur caractƒre reste probable, une provision pour d•pr•ciation ou pour risque et
charge doit „tre constitu•e avec une estimation suffisante.
Les formes diverses de justification doivent „tre •tablies selon la nature des op•rations de charges par les
factures, inscription au livre de paie, contrats de bail, avis de d•bit des banquiers etc,....
Les charges courantes sont celles engag•es par l’entreprise dans le cadre normal de son activit•. La
distinction entre la charge relevant de l’exploitation courante de celle qui ne l’est pas s’effectue par
rapport ‚ ce critƒre.
CHAPITRE 5 : LES COMPTES DE CHARGES
SECTION 1 : NOTIONS FONDAMENTALES
Selon la doctrine internationale, est r€put€e non courante une charge qui apparaˆt par sa nature ou par
son montant :
soit de caract‡re inhabituel par rapport aux activit€s ordinaires de l’entreprise (perte trƒs
significative sur un client important) ;
soit exceptionnelle par sa survenance (fait de guerre, cessation de paiement d’un Etat ...).
Le modƒle marocain a •galement sp•cifi• cette distinction en faisant la s•paration entre “charge courante”
et “charge non courante”, sur le principe que :
Toute charge encourue par l’entreprise est par d€finition li€e soit „ l’activit€ d’exploitation, soit
„ l’activit€ financi‡re.
Lorsque l’entreprise effectue des d•penses qu’elle ne peut affecter avec exactitude entre charges
courantes, charges non courantes, ou investissement, elle doit inscrire ces d•penses dans l’un de comptes
de charges et proc•der en fin d’exercice, selon le cas :
soit ‚ leur affectation ‚ l’actif immobilis• par la contrepartie du compte de produits ‹Immobilisations
produites par l’entreprise pour elle-m„meŒ, (voir n†385 et suivants) ;
soit ‚ un autre compte de bilan (charges ‚ r•partir, charges pay•es ou comptabilis•es d'avances,...) ou
‚ un autre compte de charges par la contrepartie du compte de produits “transferts de charges”.(voir n†
398, 423, 442).
De m„me, lorsqu’un risque auparavant provisionn• est d•finitivement constat•, l’entreprise doit
comptabiliser :
d’autre part, la reprise en produit de la provision correspondante auparavant constitu•e, (voir n† 398,
423, 442).
D'une maniƒre g•n•rale, les charges admises en d•duction sont celles correctement enregistr•es en
comptabilit• et qui ne pr•sentent pas de caractƒre •tranger ‚ l'activit• de l'entreprise, comme par exemple :
CHAPITRE 5 : LES COMPTES DE CHARGES
SECTION 1 : NOTIONS FONDAMENTALES
De m„me, lorsqu’elles augmentent dans une proportion fortement sup•rieure ‚ celle des b•n•fices
imposables, il peut „tre demand• ‚ l’entreprise de justifier que ces charges sont n•cessaires ‚ sa gestion
normale et ‚ son bon fonctionnement.
Enfin, bien qu'inscrites en comptabilit•, un certain nombre de charges limitativement pr•vues par la loi
fiscale ne sont pas d•ductibles de la base de l’imp•t (IS, IGR, amortissement des voitures de tourisme,
dons et int•r„ts de comptes courants exc•dant certains seuils, etc..).
b) Par contre les techniques de la comptabilit€ analytique requi‡rent le reclassement des charges
par destination ou par fonction, pour la d€termination des co…ts unitaire des produits.(voir
chapitre 6).
Le plan comptable a retenu le classement des charges suivant leur nature parce que ce
classement est ‚ la fois plus simple et plus g•n•ral; il se pr„te ‚ la confection d’agr€gats
€conomiques autorisant des comparaisons inter entreprises, et permettant de d•gager des soldes
interm•diaires de gestion dont le contenu est rigoureusement d•fini afin de faciliter l’exploitation
macro •conomique des donn•es des entreprises. (voir n† 208 et suivants ).
Ainsi, les comptes destin•s ‚ regrouper les charges courantes et non courantes de l’exercice sont
contenus dans la classe 6.
Les charges courantes qui concernent l’exploitation normale et la gestion financiƒre sont enregistr•es
respectivement sous les rubriques 61 et 63.
Ils sont affect•s ‚ l’enregistrement des charges r•elles et des charges calcul•es relatives ‚
l’exploitation normale et habituelle de l’entreprise.
Les charges non courantes figurent sous la rubrique 65, les imp•ts sur les r•sultats dans la classe
67.
CHAPITRE 5 : LES COMPTES DE CHARGES
SECTION 1 : NOTIONS FONDAMENTALES
Les charges sont enregistr•es dans les comptes pour leur valeur nominale hors taxes r•cup•rables.
Les charges s’inscrivent au d•bit, leur diminution au cr•dit (sous r•serve de l'utilisation des comptes
"transferts de charges" (voir n† 398, 423, 442).
CHAPITRE 5 : LES COMPTES DE CHARGES
SECTION 2 : LES CHARGES DE L’EXPLOITATION
21. PRESENTATION
21. PRESENTATION
Les charges d’exploitation correspondent aux co•ts engag‚s ou calcul‚s par l'entreprise pour exercer son
activit‚ normale et habituelle d'exploitation. Elles sont enregistr‚es dans la classe 6 en fonction de leur
nature ‚conomique, dans les rubriques ci-aprƒs:
22.1. NOMENCLATURE
Juridiquement, un achat prend naissance au moment o† se r‚alise l’accord sur la chose et sur le prix.
Pratiquement c’est la r‚ception juridique du bien ou du service telle qu'elle d‚coule de la convention
d'achat (transfert ‡ la production achev‚e, d‚part-usine, FOB, CIF, rendu usine), qui d‚termine la date du
transfert de propri‚t‚ et par cons‚quent l’exercice de rattachement.
Les comptes d’achat de marchandises, de matiƒres premiƒres, fournitures et emballages reˆoivent donc ‡
leur d‚bit les montants relatifs aux livraisons juridiquement effectu‚es par le fournisseur.
Cependant, lorsque la comptabilisation des achats s’effectue en cours d’ann‚e ‡ partir des factures et non
des livraisons, il y a lieu de proc‚der ‡ la r‚gularisation des diff‚rents comptes d’achats en fin d’ann‚e :
en les cr‚ditant par le d‚bit du compte “3191 Charges constat•es d’avance”, pour la valeur des
factures enregistr‚es et correspondant aux livraisons non encore parvenues ‡ l’entreprise ‡ la fin de
l’exercice,
CHAPITRE 5 : LES COMPTES DE CHARGES
SECTION 2 : LES CHARGES DE L’EXPLOITATION
en les d‚bitant par le cr‚dit du compte “4417 Fournisseurs factures non parvenues” dans le cas
inverse.
Les achats sont comptabilis‚s au prix d’achat hors taxes r‚cup‚rables, auquel il y a lieu d’ajouter les droits
de douane aff‚rents aux biens acquis.
Les entreprises non assujetties ‡ la TVA doivent comptabiliser leurs achats taxes comprises.
Les frais accessoires d’achat factur‚s par les fournisseurs sont enregistr‚s dans les comptes du poste
“Autres charges externes” (voir n‰ 484 et suivants). Cependant, lorsque les charges accessoires (internes
ou externes telles que transport, frais de transit, commissions et courtages, frais de r‚ception..) peuvent
Štre affect‚es avec certitude aux achats de marchandises, de matiƒres et fournitures, les entreprises
peuvent les comptabiliser directement dans les comptes divisionnaires des comptes d’achat concern‚s.
Les rabais, remises et ristournes obtenus sur facture sont d‚duits directement des montants hors taxes ‡
comptabiliser dans les comptes d'achat.
Par contre les escomptes obtenus pour rƒglement n'en sont pas d‚duits mais doivent Štre constat‚s en
produits financiers (voir n‰ 421).
En inventaire intermittent, les comptes 6114 et 6124 sont destin‚s ‡ enregistrer ‡ leurs d‚bits les stocks
d'approvisionnement au d‚but de l’exercice et ‡ leurs cr‚dits les stocks ‡ la date de cl‹ture.
En inventaire permanent, ces comptes enregistrent ‡ leur d‚bit les entr‚es en magasin, et ‡ leur cr‚dit les
sorties.
Dans les deux cas, les soldes de ces comptes repr‚sentent la variation de la valeur des inventaires entre le
d‚but et la fin de l’exercice et sont ainsi utilis‚s comme des comptes correcteurs des comptes d’achat pour
d‚terminer la valeur des “Achats revendus” ou des “Achats consomm‚s”qui repr‚sentent les charges
r‚elles de l'exercice.
Cette variation est calcul•e compte non tenu des provisions pour d‚pr‚ciation le cas ‚ch‚ant, qui
doivent Štre constat‚es s‚par‚ment par le d‚bit du compte 6196 "dotations d'exploitation" et le cr‚dit du
compte concern‚ du poste 391 "provisions pour d‚pr‚ciation des stocks".
Par contre, les achats non stockables (eau, •lectricit•) ou non destin‚s ‡ un stockage particulier
(fournitures de bureau, petit outillage consommable dans l’ann‚e ...) sont isol‚s dans le compte sp‚cifique
"6125 Achats non stock‚s de matiƒres et de fournitures”.
De mŠme, les biens et services qui entrent directement dans le cycle de production de l’entreprise sont
individualis‚s dans le compte 6126 “Achats de travaux, ‚tudes et prestations de services”.
CHAPITRE 5 : LES COMPTES DE CHARGES
SECTION 2 : LES CHARGES DE L’EXPLOITATION
Les R.R.R. dont b‚n‚ficie l'entreprise auprƒs de ses fournisseurs, (sur la base de contrats d‚gressifs,
remises de fin d'ann‚e) sont comptabilis‚s au cours de l'exercice mŠme si l'entreprise n'a pas reˆu la
facture d'avoir correspondante.
Les comptes 6119 "RRR obtenus sur achats de marchandises" ou 6129 "RRR obtenus sur achats
consomm‚s de matiƒres et fournitures" sont cr‚dit‚s pour leur montant hors taxes. La TVA
correspondante est comptabilis‚e au cr‚dit du compte 3455 "TVA r‚cup‚rable".
La contrepartie est enregistr‚e TTC soit au d‚bit du compte 4411 "Fournisseurs" soit ‡ celui du compte
3417 "Rabais, remises et ristournes ‡ obtenir, avoirs non encore reˆus".
Les emballages enregistr•s dans les comptes de charges 6123 “Achats d’emballages”, et qui, de
part leur nature, peuvent soit Štre gard‚s par le client, soit restitu‚s ‡ son fournisseur, soit avoir un
usage mixte ‡ la convenance du client.
Les emballages enregistr•s dans les comptes d’immobilisations qui correspondent ‡ des mat‚riels
identifiables ou non et qui ont une dur‚e de vie sup‚rieure ‡ un an .
Dans le cas des emballages de la premiƒre cat‚gorie, toutes les rƒgles d’enregistrement et d’‚valuation des
charges (pour le client) et de produits (pour le fournisseur) s’appliquent.
Les comptes ‡ mouvementer chez le client et son fournisseur sont r‚capitul‚s ci-aprƒs :
CHAPITRE 5 : LES COMPTES DE CHARGES
SECTION 2 : LES CHARGES DE L’EXPLOITATION
EMBALLAGES PERDUS
Les ‚critures ci-dessus ont purement et simplement contre-pass‚es pour la valeur des emballages rendus.
Lorsque l’utilisation donne lieu ‡ la reprise des emballages ‡ un tarif inf‚rieur ‡ celui de la consignation, la
diff‚rence qui constitue un mali est comptabilis‚e de la faˆon suivante :
Le solde du compte 3413 "cr‚ances pour emballages Le solde du compte 4425 "Dettes pour emballages
et mat‚riel ‡ rendre" devrait Štre justifi‚ par un et mat‚riel consign‚s" devrait Štre justifi‚ par des
inventaire physique des quantit‚s bons de livraison du mat‚riel donn‚ en consignation
CHAPITRE 5 : LES COMPTES DE CHARGES
SECTION 2 : LES CHARGES DE L’EXPLOITATION
d'o†
- Achats HT nets ………………………………………………. 180.000
- Variation de stocks …………………………………………… 27.000
- Achats consomm‚s HT ………………………………………. 207.000
Illustration La soci‚t‚ avait d‚j‡ consenti une avance de 20.000 DH ‡ son fournisseur
2 au titre de cette facture :
Constatation de l'acompte
Une entreprise doit obtenir de ses fournisseurs une ristourne sur les achats de matiƒres au
titre de l'exercice N. la ristourne dont l'avoir a ‚t‚ reˆu l'ann‚e N+1, est estim‚e ‡ 4.760
DHS (dont TVA de 800 DHS).
Pendant le mois de Mai, la soci‚t‚ a effectu‚ avec l’un de ses clients les op‚rations
suivantes :
Le 20/5/N vente de 1900 bouteilles d'oxygƒne au prix de 1.000 DHS (HT) par
bouteille et consignation des emballages au prix unitaire de 450 DHS ‡ retourner
avant le 30/6/N,
Le 31/5/N reprise de 200 bouteilles ‡ leur prix de 350 DHS l’une en raison de leur
mauvais ‚tat.
Le 15/7/N le reste des bouteilles non restitu‚es lui est factur‚ au prix de consignation
(60 bouteilles sont consid‚r‚es d‚sormais comme inutilisables).
Ainsi, les restitutions d'emballages doivent dans ce cas Štre constat‚es par l'‚mission
des avoirs au profit des clients.
20/5/N
6111 Achats de marchandises 1.900.000
3413 Fournisseurs cr‚ances pour emballages 855.000
34552 TVA r‚cup‚rable sur charges 380.000
4411 Fournisseurs 3.135.000
25/5/N
4411 Fournisseurs 495.000
3413 Fournisseurs cr‚ances pour emballages 495.000
et mat‚riels ‡ rendre
En principe, sur le plan fiscal, la soci‚t‚ devait proc‚der au versement de la taxe ayant
grev‚ les 60 bouteilles devenues inutilisables ‡ partir du moment o† cette taxe aurait ‚t‚
d‚duite et que l'‚tat de ces bouteilles ne r‚sulterait pas d'une destruction accidentelle ou
volontaire justifi‚e.
CHAPITRE 5 : LES COMPTES DE CHARGES
SECTION 2 : LES CHARGES DE L’EXPLOITATION
COMPTABILISATION DU FOURNISSEUR
15/3/N
61232 Achats d'emballages r‚cup‚rables non 875.000
identifiables
34552 TVA r‚cup‚rable sur les charges 175.000
4411 Fournisseurs d'emballages 1.050.000
La TVA r‚cup‚rable sur les achats et les frais accessoires doit Štre exclue du co•t des achats de
l'exercice , et r‚cup‚r‚e le mois qui suit celui du d‚caissement.
Par contre la TVA aff‚rente ‡ l’achat des produits p‚troliers non utilis‚s comme combustibles,
matiƒres ou agents de fabrication est exclue du droit ‡ d‚duction. Elle doit Štre par cons‚quent
int‚gr‚e au co•t hors taxe des achats de ces produits.
La TVA li‚e aux frais d’approche doit figurer sur les factures ou les quittances de douane au
nom de l’assujetti.
La TVA sur les rabais, remises et ristournes accord‚s par les fournisseurs hors factures et
figurant sur une note d’avoir, doit venir en diminution de la TVA r‚cup‚rable.
Au niveau des impƒts sur le r•sultat, l’entreprise doit s’assurer † la clƒture de l’exercice du
respect des r‚gles suivantes :
Tous les achats doivent Štre correctement justifi‚s (factures, tickets, m‚moires, dossiers
d’importation) et pris en compte pour la d‚termination du r‚sultat fiscal, en fonction des
r‚ceptions effectives des biens et services, et non pas seulement des factures des fournisseurs
parvenues.
La valeur des achats s’entend du prix d’achat ainsi que de la TVA non d‚ductible, des droits de
douane, frais accessoires (commissions ...) et frais d’approche (frŠt, assurance, transport...).
Le prix des achats import‚s est celui r‚sultant de la valeur d’achat exprim‚e en devises et
convertie en dirhams au taux de change en vigueur ‡ la date du transfert de propri‚t‚ (D‚part
usine, FOB, CIF, rendu usine).
La loi de finances pour l’ann‚e 1996/1997 dispose que les achats dont le montant d‚passe
10.000 DHS doivent Štre r‚gl‚s par chƒque barr‚ non endossable ou effet de commerce, ‡
d‚faut d’Štre admis en d‚duction pour 50% de leur valeur uniquement.
CHAPITRE 5 : LES COMPTES DE CHARGES
SECTION 2 : LES CHARGES DE L’EXPLOITATION
23.1 NOMENCLATURE
D’une faˆon g‚n‚rale, les comptes des postes 613 et 614 reˆoivent ‡ leur d‚bit la valeur des services et
prestations factur•s † l'entreprise par l'ext•rieur.
Le compte 6148 reˆoit les charges similaires qui concernent les exercices ant‚rieurs.
Les rabais remises et ristournes obtenus des fournisseurs aprƒs r‚ception de la facture de charge sont
port‚s au cr‚dit du compte 6149.
CHAPITRE 5 : LES COMPTES DE CHARGES
SECTION 2 : LES CHARGES DE L’EXPLOITATION
Il s'agit de toutes les d‚penses support‚es contractuellement par une entreprise en tant que r‚mun‚rations
consenties ‡ des tiers, en contrepartie d'un droit d'usage ‡ titre temporaire de tout bien meuble ou
immeuble leur appartenant et mis ‡ sa disposition.
L'existence de ce type de contrat r‚sulte d'une convention ‚crite ou verbale et peut stipuler des paiements
de loyers annuels, mensuels ou ponctuels ‡ l'utilisation, soit fixes, soit index‚s ‡ une donn‚e ‚conomique
variable (chiffre d'affaires, heures d'utilisation d'un ‚quipement,..).
Le PCG propose la ventilation suivante du compte principal "6131 Locations et charges locatives" :
Constatation du paiement
31/5/N
6131x Location et charges locatives (1) x
3495 Compte de r‚partition p‚riodique de x
charges
1
Selon le compte sp‚cifique concern‚
CHAPITRE 5 : LES COMPTES DE CHARGES
SECTION 2 : LES CHARGES DE L’EXPLOITATION
† titre de garantie r•cup•rable, sont port‚s ‡ l'actif au compte 2486 "D‚p‹ts et cautionnements
vers‚s"
Les charges locatives d'entretien, de copropri‚t‚, de taxe d'‚dilit‚ ‡ la charge du locataire sont ‡
comptabiliser au compte 61318 "locations et charges locatives diverses".
Le cr‚dit-bail permet aux entreprises d'obtenir l'utilisation de biens mobiliers et immobiliers sur une
certaine dur‚e, moyennant le versement de redevances p‚riodiques, avec la possibilit‚ d'acqu‚rir le bien
concern‚, le plus souvent en fin de contrat, pour un prix convenu.
a) La norme marocaine
Le mode de traitement de ce type de contrat, pr‚conis‚ par la loi comptable et le CGNC repose sur
l'analyse juridique de la relation qui existe entre le bailleur et le locataire du bien, et non sur l'analyse
‚conomique de l'op‚ration de location-financement.
En effet, la normalisation comptable marocaine a fond‚ sa position sur les aspects juridiques suivants :
Le DOC pr‚cise que le droit de propri‚t‚ d'un bien emporte celui de jouir et de disposer de ce bien de
la maniƒre la plus absolue.
De cette double constatation juridique, le contrat de cr‚dit-bail ne pourrait Štre trait‚ que sous la forme
d'une convention de location assortie, le cas •ch•ant, d'une promesse ferme de vente ‡ la fin du
contrat et ‡ un prix convenu ‡ l'avance entre les parties.
Ainsi normalement, le bien utilis• par une entreprise par voie de cr•dit-bail, ne pourrait figurer †
son actif tant qu'elle n'a pas lev• l'option d'achat.
Pendant toute la dur‚e de la convention de cr‚dit-bail, les redevances dues par l'entreprise utilisatrice au
titre de la jouissance du bien, constituent des charges normales d'exploitation, enregistr‚es sur le sch‚ma
de l'‚criture-type ci-aprƒs :
CHAPITRE 5 : LES COMPTES DE CHARGES
SECTION 2 : LES CHARGES DE L’EXPLOITATION
A la fin de chaque exercice, les engagements de cr‚dit-bail reˆus et donn‚s restant ‡ courir ainsi que
l'engagement reˆu pour l'utilisation du bien, sont constat‚s dans la comptabilit‚ des engagements par les
deux ‚critures-type ci-aprƒs :
Lorsque l'entreprise aura lev‚ l'option d'achat, elle doit faire figurer le bien parmi ses immobilisations pour
sa valeur de rachat et l'amortir sur la dur‚e pr‚visible d'utilisation.
En fin d'ann‚e, l'entreprise est tenue de remplir le tableau B10 de l'ETIC qui comporte les colonnes
suivantes, ‡ servir contrat par contrat :
CHAPITRE 5 : LES COMPTES DE CHARGES
SECTION 2 : LES CHARGES DE L’EXPLOITATION
(1) Rubriques : Indiquer la rubrique de l'actif immobilis‚ qui aurait enregistr‚ l'entr‚e du bien
en immobilisations s'il n'avait pas ‚t‚ mis ‡ la disposition de l'entreprise par
contrat de cr‚dit-bail.
(2) Date de la 1Äre Pr‚ciser le mois et l'ann‚e du premier terme pr‚vu dans le contrat.
ÅchÅance
(3) DurÅe du contrat en Porter le nombre de mois, de date ‡ date, que doit couvrir le contrat.
mois
(4) Valeur estimÅe du Il s'agira en g‚n‚ral de la valeur d'achat du bien support‚ par la soci‚t‚ de
bien Ç la date du cr‚dit-bail.
contrat
(5) DurÅe thÅorique C'est la dur‚e sur laquelle le bien aurait ‚t‚ amorti s'il avait ‚t‚ en pleine
d'amortissement du propri‚t‚ par l'entreprise.
bien
(6) Cumul des Il s'agit de porter ici la somme de toutes les redevances ‚chues ‡ la fin de
redevances des l'exercice pr‚c‚dent, qu'elles aient ‚t‚ pay‚es ou rest‚es impay‚es ; ce
exercices prÅcÅdents montant correspond au total des redevances port‚es auparavant dans le
compte 6132 Redevances de cr‚dit-bail des diff‚rents exercices pr‚c‚dents.
(7) Montant des Porter ici le montant enregistr‚ au d‚bit de l'exercice du compte 6132
redevances de Redevances de cr‚dit-bail de l'exercice.
l'exercice
(8) Redevances restant A ventiler entre moins d'un an et plus d'un an.
Ç payer &
(9)
(10) Prix d'achat Indiquer ici le prix d'acquisition du bien qu'il est pr‚vu de payer dans le
rÅsiduel en fin de contrat par l'usager pour lui permettre de lever l'option d'achat
contrat
(11) Observation Il s'agit de porter ici toute information d'importance significative susceptible
de pr‚ciser les conditions particuliƒres d'ex‚cution du contrat.
CHAPITRE 5 : LES COMPTES DE CHARGES
SECTION 2 : LES CHARGES DE L’EXPLOITATION
Elle s'effectue dans le respect du principe de s‚paration des exercices. Ainsi, les redevances non acquitt‚es
‡ la fin d'une p‚riode sont enregistr‚es par la voie de l'‚criture-type suivante :
Lorsqu'‡ l'inverse, des redevances ont ‚t‚ constat‚es d'avance par rapport ‡ la date de cl‹ture d'un
exercice, il y a lieu de corriger la charge en passant l'‚criture ci-aprƒs :
Dans le cas particulier de redevances vers•es par le preneur avant l'utilisation du bien, pour
participer indirectement au financement de sa r‚alisation, celles-ci ne devraient pas Štre imput‚es dans les
charges de l'exercice de leur facturation par le bailleur, mais plut‹t port‚es en :
charges comptabilis•es d'avance, ‡ solder dƒs le premier exercice d'utilisation par le d‚bit du compte
6132 Redevances de cr‚dit-bail;
exceptionnellement, en "charges † r•partir sur plusieurs exercices", ‡ ‚taler au maximum sur les
cinq premiers exercices d'utilisation du bien.
A l'inverse, lorsque le contrat stipule une p•riode de franchise(1), il y a lieu, ‡ notre avis, de r‚partir
‚conomiquement les redevances depuis le mois d'utilisation d'un bien jusqu'au mois de la fin du contrat, et
de porter par cons‚quent en charges la quote-part des redevances correspondant ‡ la p‚riode de franchise,
selon le sch‚ma de l'‚criture suivant :
De m‡me, lorsque les redevances de cr•dit-bail sont croissantes, et que les ‚carts en valeur entre les
diff‚rents termes sont tels qu'ils pr‚sentent une importance significative, l'entreprise devrait ‚galement
proc‚der ‡ un ‚talement plus ‚conomique de ces redevances en ajustant les charges constat‚es lors de leur
affectation du compte 6132 Redevances cr‚dit-bail:
1
Et que les montants non constat‚s en charges lors du ou des premiers exercices de la franchise sont significatifs.
CHAPITRE 5 : LES COMPTES DE CHARGES
SECTION 2 : LES CHARGES DE L’EXPLOITATION
Dans les exercices oˆ les montants des redevances sont inf•rieurs aux montants •conomiques,
par l'‚criture-type ci-aprƒs :
Dans les exercices oˆ les montants de redevances sont sup•rieurs aux montants •conomiques, par
l'‚criture-type suivante :
de telle sorte que les ajustements en plus dans le compte de charges effectu‚s sur la premiƒre p‚riode
soient contrebalanc‚s par les ajustements en moins sur les p‚riodes suivantes .
c) La norme IASC
Le mode de traitement comptable pr‚conis‚ par la norme 17 IASC introduit une diff‚rence entre :
le traitement pr‚vu pour le contrat de location simple est ainsi r‚sum‚ par la norme :
"La charge r‚sultant d'un contrat de location simple doit Štre le loyer de l'exercice pris en compte sur
une base qui correspond ‡ l'‚chelonnement dans le temps du b‚n‚fice qu'en retirera l'utilisateur.•
On relƒve ainsi le lien ‚troit qui est ‚tabli par l'IASC entre le droit l'utilisation effective d'un bien pendant
un exercice et le quota de charge affect‚ ‡ cet exercice ; cette rƒgle conduit donc les entreprises qui se
soumettent ‡ l'IASC de traiter les situations particuliƒres de pr‚loyers, franchise, redevances croissantes
comme nous l'avons sugg‚r‚ ci-dessus dans l'‚tude de la norme marocaine.
le traitement pr‚vu par l'IASC pour le contrat de location-financement repose sur l'application du
principe comptable fondamental de "pr••minence de la r•alit• •conomique sur l'apparence
juridique", en vertu duquel, le preneur doit constater la valeur du bien pris en location-financement ‡
l'actif et inscrire en contrepartie la dette de financement correspondante au passif, selon le sch‚ma
classique de l'‚criture suivante:
CHAPITRE 5 : LES COMPTES DE CHARGES
SECTION 2 : LES CHARGES DE L’EXPLOITATION
Les redevances comptabilis‚es par l'entreprise sont alors ventil‚es entre remboursement de la dette en
principal et charges financiƒres, selon les indications connues du contrat.
Le bien port‚ ‡ l'actif donne lieu par ailleurs ‡ l'‚tablissement d'un plan normal d'amortissement et ‡ la
constatation annuelle de la dotation correspondante, sur la base de la " dur‚e la plus courte de la dur‚e du
contrat et de la dur‚e d'utilisation du bien".
Ce compte est destin‚ ‡ enregistrer les d‚penses d'exploitation engag‚es par l'entreprise pour faire face
aux risques de panne et d'usure pr‚matur‚e des locaux et ‚quipements, ou aux charges de remise en l'‚tat
de ces biens.
Ainsi, le plan comptable marocain a pr‚vu une distinction fondamentale entre l'entretien - r‚paration
courante et la maintenance en proposant les comptes suivants :
La caract‚ristique g‚n‚rale de ces d‚penses d'exploitation est qu'elles n'ont pas vocation † am•liorer ni
la valeur ni la dur•e de vie ni la capacit• technique des biens entretenus ou r•par•s, mais visent
essentiellement ‡ les maintenir en ‚tat normal de marche jusqu'‡ leur amortissement total.
(b) Une entreprise doit proc‚der syst‚matiquement tous les cinq ans au remplacement d'un
moteur principal dans une installation sp‚cialis‚e dont la dur‚e de vie est estim‚e ‡ 20 ans.
61335 Maintenance x
34552 Etat – TVA sur les charges x
51xx Tr‚sorerie x
Ou ou
4418 Autres fournisseurs x
Cette maniƒre de proc‚der permet d'affecter ‚quitablement la charge de maintenance future sur les
exercices au courant desquels le bien a ‚t‚ us‚.
CHAPITRE 5 : LES COMPTES DE CHARGES
SECTION 2 : LES CHARGES DE L’EXPLOITATION
Lorsqu'il s'agit par contre d'une grosse r•paration intervenue accidentellement ‡ la suite
(c) d'une panne ou d'un sinistre fortuit durant un exercice :
L'entreprise peut cependant, dans des circonstances exceptionnelles justifi‚es par l'aspect
al‚atoire de la panne ou du sinistre, et par l'importance relative de la charge de remise en
l'‚tat, d‚cider de porter la d‚pense en charges ‡ r‚partir sur un maximum de cinq exercices.
L'‚criture types ‡ passer est la suivante :
Ce sont l’ensemble des d‚penses consenties au titre des divers contrats d’assurances contract‚s avec des
tiers ext‚rieurs ‡ l’entreprise, pour garantir celle-ci ‡ l’encontre des risques de toute nature qui peuvent
engendrer:
les assurances pay‚es pour le compte du personnel de l’entreprise ; ces derniƒres sont imput‚es au
compte 6174 "Charges sociales".
les assurances-vie pay‚es au profit de l’entreprise sur la tŠte de son personnel, qui repr‚sentent en fait
un placement d’argent ‡ fonds perdu, destin‚ ‡ garantir cette derniƒre ‡ l’encontre d’un manque ‡
gagner susceptible de se r‚aliser, ‡ la suite du d‚cƒs d’un membre du personnel.
La solution pr‚conis‚e par la doctrine ‡ cet ‚gard est de proc‚der ‡ la constatation des versements
des primes au compte 24861 “D‚p‹ts”, et de constituer, annuellement, une provision pour
d‚pr‚ciation d’un montant ‚quivalent ‡ celui de la prime, selon la maniƒre suivante :
24861 D‚p‹ts x
5141 Banque x
Le compte 61348 “Autres Assurances” reˆoit ‡ son d‚bit notamment les primes pay‚es pour garantir :
En ce qui concerne l’indemnisation re‰ue ‡ la suite de la r‚alisation du risque, deux cas peuvent se
pr‚senter :
Dans ce cas, et en vertu du principe de prudence, il y a lieu de d‚biter le compte 3487 “Cr‚ances
rattach‚es aux autres d‚biteurs”, par le cr‚dit du compte 7197 “Transfert de charges d’exploitation”.
Il est ‡ noter qu’en cas d’assurance couvrant une immobilisation, l’indemnit‚ est consid‚r‚e, lors de la
r‚alisation du risque (destruction, vol ...) comme ‚quivalent au prix de cession.
Ce compte doit normalement enregistrer les seules r‚mun‚rations vers‚es ‡ des entreprises tierces en
contrepartie de la prestation de service qui consiste en l’affectation de leur propre personnel ‡ l’entreprise
dans des conditions ponctuelles ; cette affectation ne cr‚ant pas de relations de subordination juridique
entre les salari‚s en question et l’entreprise qui utilise leurs services momentan‚ment.
A notre avis, les r‚mun‚rations vers‚es au personnel occasionnel ne devraient Štre affect‚es au compte
61351 que si l’emploi de ce personnel est effectu‚ par l’interm‚diaire d’une entreprise de service, qui en
est le v‚ritable employeur. Dans le cas contraire, les r‚mun‚rations vers‚es directement au personnel
occasionnel, sans aucune entremise, doivent Štre consid‚r‚es comme des charges de personnel ; puisqu’il
s’agira en fait d’un contrat de travail instituant une relation de subordination.
Les r‚mun‚rations support‚es sont comptabilis‚es hors taxes. Celles qui sont factur‚es par des entreprises
‚trangƒres, sans relation avec un ‚tablissement stable au Maroc, doivent faire l’objet d’une retenue ‡ la
source de 10% au titre de l’IS, et de 20% au titre de la TVA.
Illustration Une entreprise ‚trangƒre a factur‚, ‡ une soci‚t‚ marocaine, une prestation de personnel
pour 100.000 FF net de tout imp‹t et taxes au Maroc.
X * 0,20/1,20 + X * 0,10
150.000 = X -
retenue TVA retenue IS
0,20 X + 0,12 X
=X-
1,20
0,320
X
=X- 1,20
(1.20 - 0,320)
=X. 1,20
CHAPITRE 5 : LES COMPTES DE CHARGES
SECTION 2 : LES CHARGES DE L’EXPLOITATION
150.000 = X * 0,733
(150.000)
X =__________ = 204.638,47
0,733
Les d‚penses de cette nature sont comptabilis‚es dans les comptes suivants :
Ces d‚penses intƒgrent uniquement celles support‚es au moyen de factures et notes d’honoraires d•ment
‚tablies par les prestataires, et pr‚sentant toutes les conditions de fond et de forme requises (r‚f‚rence
pr‚vue de la prestation fournie; r‚f‚rences l‚gales et fiscales du prestataire).
Le compte 61367 “frais d’actes et de Contentieux” enregistre toutes les d‚penses li‚es ‡ la r‚daction
d’actes judiciaires et de proc‚dure contentieuse.
Les prestations effectu‚es par des non-r‚sidents pour des services exploit‚s ou utilis‚s au Maroc doivent
subir au pr‚alable la retenue ‡ la source de 10% et ‡ la TVA de 20% (voir n‰ 507).
CHAPITRE 5 : LES COMPTES DE CHARGES
SECTION 2 : LES CHARGES DE L’EXPLOITATION
Il s’agit des droits pay‚s ‡ un d‚tenteur de propri‚t‚ intellectuelle, de secret de fabrication, ou de nom
commercial, prot‚g‚s par une l‚gislation particuliƒre.
Le mode de calcul de ces droits peut Štre forfaitaire, ou assis sur le chiffre d’affaires r‚alis‚ par
l’entreprise b‚n‚ficiaire, ou sur toute autre base.
Les r‚mun‚rations vers‚es ‡ des prestataires ‚trangers doivent Štre nettes des pr‚lƒvements ‡ la source de
10% au titre de l’IS ou l’IGR, et de 20% au titre de la TVA (voir n‰ 507).
Ces divers comptes regroupent les charges li‚es ‡ tout type de prestation externe, d’‚tudes et de recherche,
ainsi qu’‡ tout achat de documentation g‚n‚rale ou technique.
Les ‚tudes dont l’impact profite ‡ plus d’un exercice (restructuration organique, financiƒre ou technique,
‚tudes d’acquisition ...), peuvent Štre rattach‚es au compte d’actif “Charges ‡ r‚partir”, par le cr‚dit du
compte 71973 “Transfert de charges externes” (voir n‰ 403 et suivants).
23.10 TRANSPORTS
Les entreprises peuvent imputer directement les frais de transport sur achats dans un compte
subdivisionnaire du compte d’achat concern‚, si elles ont organis‚ leur plan comptable de faˆon ‡ obtenir
les co•ts des achats consomm‚s et non pas seulement leur prix d’achat (voir n‰ 214).
Ce compte regroupe tous les frais li‚s aux services de transport, d’h‚bergement et de restauration du
personnel de l’entreprise lorsque ce dernier est en mission, ainsi que les frais de r‚ception des tiers en
relation avec l’entreprise. (clients, fournisseurs...)
Les comptes subdivisionnaires int‚grant, aussi bien les frais pay‚s directement par l’entreprise aux tiers
prestataires, que les remboursements forfaitaires de frais attribu‚s ‡ certaines cat‚gories du personnel.
Ce compte englobe les d‚penses engag‚es par l’entreprise pour r‚aliser la promotion de ses produits et la
diffusion de son image au sein du public, par la voie de toute technique de communication, ‚crite, orale,
audiovisuelle ou ‡ l’aide de tout objet publicitaire ou promotionnel.
Lorsque l’entreprise engage une action dont les retomb‚es doivent normalement profiter ‡ plus d’un
exercice, elle est autoris‚e, si elle le souhaite, ‡ imputer cette d‚pense au compte d’actif 2117 “Frais de
publicit‚”.
Ce compte regroupe plusieurs types de frais, tels que les timbres postaux, t‚lex, recommand‚s, t‚l‚copie,
t‚l‚phone, t‚l‚grammes, etc...
Les timbres postaux qui, ‡ la fin de l’exercice, n’ont pas encore fait l’objet d’une utilisation, peuvent Štre
soit laiss‚s en “caisse”, soit Štre enregistr‚s au compte 3491 “Charges constat‚es d’avance”.
Les frais postaux inh‚rents ‡ des campagnes publicitaires doivent Štre reclass‚s en vue de leur inscription
au compte 6144 “Publicit‚, publications et relations publiques”.
les diff‚rentes cotisations vers‚es par l’entreprise ‡ des tiers, tels que les associations patronales,
groupements professionnels, clubs d'investissement...
les dons en argent ou en nature qui pr‚sentent un caractƒre courant dans l’entreprise
CHAPITRE 5 : LES COMPTES DE CHARGES
SECTION 2 : LES CHARGES DE L’EXPLOITATION
Ce compte regroupe les charges destin‚es ‡ r‚mun‚rer les ‚tablissements bancaires pour des prestations de
services et non pour un financement.
Il s’agit des diff‚rentes commissions pour op‚rations ex‚cut‚es (courtage, gestion, confirmation, aval ...)
et frais pour services rendus (encaissements, tenue de compte ...).
Ce compte enregistre les charges qui se rapportent au poste 614 et qui trouvent leur origine dans les
exercices ant‚rieurs.
CHAPITRE 5 : LES COMPTES DE CHARGES
SECTION 2 : LES CHARGES DE L’EXPLOITATION
Pour que les charges externes soient d‚ductibles du r‚sultat fiscal d’une entreprise, la l‚gislation
fiscale exige qu’elles soient engag‚es pour les besoins de l’activit‚ et r‚pondre aux conditions ci-
aprƒs:
Toute charge ne remplissant pas ces conditions doit Štre r‚int‚gr‚e extra-comptablement pour le
calcul du r‚sultat fiscal.
Les charges d‚ductibles sont celles qui se rattachent ‡ l’exercice qui les concerne. Toutefois, si
pour des raisons justifi‚es, des charges n’ont pas pu Štre enregistr‚es, elles peuvent ‡ titre
exceptionnel Štre admises en d‚duction du r‚sultat comptable et fiscal de l'exercice de leur
constatation.
2) Cas particuliers
2.1 Assurances-vie :
Les primes vers‚es en ex‚cution d'un contrat d'assurance contract‚ au profit de l'entreprise sur la
tŠte de son personnel sont exclues des charges d‚ductibles pour la d‚termination du r‚sultat
fiscal.
Corr‚lativement, le capital perˆu par la soci‚t‚ suite au d‚cƒs de l'assur‚ est imposable en tenant
compte, au niveau des charges d‚ductibles, des primes qui en ‚taient pr‚c‚demment exclues.
2.2 Dons
La loi fiscale limite la d‚ductibilit‚ des dons octroy‚s aux œuvres sociales des entreprises
publiques ou priv‚es, ou aux œuvres sociales des institutions qui sont autoris‚es par la loi qui
les institue ‡ percevoir des dons, ‡ un plafond ‚quivalent ‡ 2%0 du chiffre d’affaires TTC du
donateur.
La loi fiscale pr‚voit ‚galement la d‚ductibilit‚, sans limite, des dons en argent ou en nature
octroy‚s aux entit‚s qu'elle a limitativement ‚num‚r‚es ; il s'agit :
o les ‚tablissements publics ayant pour mission essentiellement de dispenser des soins de
sant‚ ou d'assurer des actions dans les domaines culturels, d'enseignement ou de recherche.
N.B. En dehors des deux catÅgories de dÅduction des dons ci-dessus exposÅes les autres
dons ne sont pas dÅductibles fiscalement.
2.3 Cadeaux
Sont d‚ductibles fiscalement, les seuls cadeaux publicitaires d'une valeur unitaire maximale de 100
DHS portant soit le nom ou le sigle de la soci•t•, soit la marque des produits qu'elle fabrique ou
dont elle fait le commerce.
En matiƒre de Taxe sur la Valeur Ajout‚e, certaines charges externes n’ouvrent pas droit ‡
d‚duction ; il s'agit en particulier :
o des prestations effectu‚es par les personnes vis‚es ‡ l’alin‚a 12 (a) et (c) de l’article 4 de la
loi sur la TVA (avocats, notaires, adels...).
1
R‚glementant le droit d'association
CHAPITRE 5 : LES COMPTES DE CHARGES
SECTION 2 : LES CHARGES DE L’EXPLOITATION
Sont enregistr‚es dans le poste 616 les sommes dues ‡ l’Etat et aux collectivit‚s locales, ‡ l’exception :
des imp‹ts sur les b‚n‚fices qui doivent Štre port‚s ‡ la rubrique 67 “Imp‹ts sur les r‚sultats”.
des p‚nalit‚s et amendes fiscales qui font l’objet d’une comptabilisation distincte dans la rubrique 65
“charges non courantes”
les imp‹ts et taxes pour lesquels l'entreprise ne joue que le r‹le d'interm‚diaire au profit du Tr‚sor.
Les imp‹ts directs ‡ la charge de l'entreprise (et dont les rƒles sont •mis en son nom propre) (patente,
taxe urbaine, taxe d’‚dilit‚) sont inscrits au compte 6161.
Le compte 6165 regroupe les taxes et imp‹ts indirects sur la consommation, qui restent ‡ la charge de
l’entreprise.
Le compte 6167 est destin‚ ‡ enregistrer les droits d'enregistrement et de timbre (61671), les diff‚rentes
taxes concernant les v‚hicules de transport (61673), et les autres imp‹ts, taxes et droits assimil‚s ne
pouvant Štre enregistr‚s dans une des subdivisions pr‚c‚dentes (61678).
Les rappels et les arri‚r‚s d’imp‹ts et taxes sont enregistr‚s dans le compte 6168 “Imp‹ts et Taxes des
exercices ant‚rieurs”.
Les p•nalit•s, majorations et amendes fiscales doivent Štre port‚es en charges non courantes de
l'exercice (rubrique 65).
Les postes de la rubrique 616 ne peuvent pas par cons‚quent contenir, le cas ‚ch‚ant l'IGR des salari‚s
mŠme dans le cas o†, par convention entre l'entreprise et un salari‚, la r‚mun‚ration due est entendue nette
d'imp‹t.
En effet, l'imp‹t pris alors en charge par l'entreprise s'analyserait comme un compl‚ment de r‚mun‚ration
vers‚ au salari‚, lui-mŠme imposable ‡ l'IGR, ‡ constater en brut, parmi les autres types de r‚mun‚rations,
par le d‚bit du compte de la rubrique 617 "Charges de personnel".
CHAPITRE 5 : LES COMPTES DE CHARGES
SECTION 2 : LES CHARGES DE L’EXPLOITATION
De mŠme, la retenue ‡ la source de 10% due normalement par les entreprises ‚trangƒres sur les
r‚mun‚rations qu'elles perˆoivent au titre de certaines de leurs prestations au Maroc constituent une partie
de leur r‚mun‚ration, mŠme dans le cas o† la convention entre les parties stipulerait une r‚mun‚ration
nette de tout imp‹t et taxes au profit de l'entreprise ‚trangƒre.
L'imp‹t pay‚ par l'entreprise marocaine dans ce cas s'analyse comme un compl‚ment de r‚mun‚ration ‡
l'entreprise ‚trangƒre, lui mŠme imposable, ‡ porter dans le compte appropri‚ de la rubrique 613/614
‘Autres charges externes•.
Les r‚mun‚rations brutes du personnel sont enregistr‚es au d‚bit du compte 6171 “R‚mun‚rations du
Personnel”. Elles comportent:
la r‚mun‚ration de l’exploitant individuel (compte 6177) et des charges sociales aff‚rentes ‡ ces
r‚mun‚rations (6174 et 6176).
Les cotisations sociales et les imp‹ts ‡ la charge du personnel compris dans la r‚mun‚ration brute et pour
lesquels l'entreprise joue le r‹le d'interm‚diaire sont port‚s respectivement au cr‚dit des comptes
sp‚cifiques au sein des postes 444 “Organismes sociaux” et 445 “Etat cr‚diteur”.
Le solde net ‡ payer est cr‚dit‚ aux comptes sp‚cifiques au sein du poste 443 “Personnel cr‚diteur”.
Les charges sociales support‚es par l’entreprise sont port‚es au d‚bit du compte 6174 “charges sociales”
ou 6176 “charges sociales diverses”.
Le compte 6178 enregistre les charges de personnel ayant un rapport avec un des exercices ant‚rieurs.
"Indemnit‚s et autres avantages divers" (61713) : enregistre les cong‚s pay‚s, les indemnit‚s de repos
compensateur, les avantages tels les avantages en nature,
"R‚mun‚rations des administrateurs, g‚rants et associ‚s" : il s'agit des sommes perˆues par les
dirigeants li‚s ‡ la soci‚t‚ par un contrat de travail ou par un mandat de l'assembl‚e g‚n‚rale.
Cependant, les jetons de pr‚sence, perˆus par les administrateurs ne peuvent pas Štre enregistr‚s ‡ ce
compte. Ils doivent Štre port‚s au d‚bit du compte 6181.
o tous les frais de personnel ‡ la charge de l’entreprise comprenant aussi bien les
r‚mun‚rations de base que les compl‚ments de r‚mun‚ration;
o Les r‚mun‚rations allou‚es aux dirigeants ne doivent pas exc‚der la r‚tribution normale
des fonctions exerc‚es.
Ces r‚mun‚rations, sous r‚serve d’exclusions pr‚vues par la loi, sont soumises au barƒme de
l’IGR, par voie de pr‚lƒvement ‡ la source effectu‚ par l’entreprise pour le compte du Tr‚sor ;
Les indemnit‚s de licenciement doivent Štre d‚duites du revenu imposable propre ‡ l’exercice
de rupture du contrat. Lorsque ces indemnit‚s excƒdent celles fix‚es par la l‚gislation, sans
qu’elles aient ‚t‚ d‚termin‚es par une juridiction, l’exc‚dent est soumis au barƒme de l’IGR et
l’imp‹t est pr‚lev‚ ‡ la source par l’entreprise pour le compte du Tr‚sor
CHAPITRE 5 : LES COMPTES DE CHARGES
SECTION 2 : LES CHARGES DE L’EXPLOITATION
Le bulletin de paie d'un cadre salari‚ pour le mois de Janvier se pr‚sente comme suit :
RUBRIQUES MONTANTS
1
L’indemnit‚ de repr‚sentation est exon‚r‚e de l’IGR ‡ hauteur de 10% du salaire de base du salari‚, cadre de
l’entreprise.
2
Le montant de la cotisation salariale est obtenu en appliquant au salaire plafonn‚ (5000 DH) le taux de 3,26%.
3
Taux de cotisation salariale suppos‚ est de 6% pour l’ann‚e 2000 appliqu‚ au salaire de base (10.000 DH).
4
Taux de cotisation salariale suppos‚ est de 3% appliqu‚ au salaire de base.
5
Le montant soumis au barƒme comprend le salaire de base, la gratification, et d‚duction faite de :
- l’abattement forfaitaire pour frais professionnels de 17% ( ‡ hauteur de 2000 DH par mois) ;
- et des cotisations CNSS, CIMR et Mutuelle ‡ la charge du salari‚.
6
Suppos‚e ‡ 5% du salaire brut de base.
7
Taux de 6,38% pour l’ann‚e 2000.
8
Le montant se d‚compose des cotisations suivantes : (Allocation familiale : Taux de 8,87%) + (Prestations sociales
– montant plafonn‚ - : Taux de 6,52%) + (Formation professionnelle : Taux 1,6%).
CHAPITRE 5 : LES COMPTES DE CHARGES
SECTION 2 : LES CHARGES DE L’EXPLOITATION
Ces charges englobent l’ensemble des co•ts qui n’ont aucun lien avec la formation de la valeur ajout‚e et
support‚s par l’entreprise au titre de l’exercice ou des exercices ant‚rieurs.
Le compte 6181 enregistre les jetons de pr‚sence accord‚s aux membres du conseil d’administration, non
pas en tant que salaire, mais en tant que r‚mun‚ration ponctuelle pour leur pr‚sence aux s‚ances du
conseil.
Le compte 6182 totalise l’ensemble des pertes sur les cr‚ances devenues irr‚couvrables lors d’un exercice;
les provisions pour d‚pr‚ciation qui auraient pu Štre constitu‚es auparavant sont ‡ rapporter au r‚sultat par
le cr‚dit du compte 7196 “Reprises sur provisions pour d‚pr‚ciation de l'actif circulant”.
Le compte 6185 “Pertes sur op‚rations faites en commun” reˆoit l’enregistrement de la quote-part des
pertes subies par l’entreprise dans des op‚rations faites en commun avec d’autres entit‚s et pilot‚es par
elles.
Lorsque le r‚sultat ‡ recevoir dans des op‚rations faites en commun est un profit, il est enregistr‚ dans le
compte sym‚trique 7185 “Profits sur op‚rations faites en commun”.
Le compte 6186 “Transfert de profits sur op‚rations faites en commun” enregistre le montant des
transferts ‡ effectuer au profit des tiers inscrits au passif (4464 Associ‚s-op‚rations faites en commun) et
qui repr‚sente leur quote-part dans le produit des op‚rations communes, recueilli par l’entreprise en sa
qualit‚ de pilote et comptabilis‚ dans ses produits.
Inversement, lorsque l’entreprise doit transf‚rer des pertes sur ses partenaires, les montants correspondants
sont port‚s au cr‚dit du compte sym‚trique 7186 “Transfert de pertes sur op‚rations faites en commun"
(voir n‰ 394).
CHAPITRE 5 : LES COMPTES DE CHARGES
SECTION 2 : LES CHARGES DE L’EXPLOITATION
Une soci‚t‚ avait provisionn‚ le 31/3/N la moiti‚ d'une cr‚ance d'un montant TTC de
89.250 (TVA 20%).
31/3/N
3424 Clients douteux ou litigieux 89.250
3421 Clients 89.250
31/3/N
61964 Dotations aux provisions pour d‚pr‚ciation des 31.187,50
cr‚ances de l'actif circulant
3942 Provision pour d‚pr‚ciation des clients et 31.187,50
comptes rattach‚s
31/3/N
6182 Pertes sur cr‚ances irr‚couvrables 52.062,50
4455 Etat – TVA factur‚e 10.412,50
3424 Clients douteux ou litigieux 62.475
Ce poste est destin‚ ‡ enregistrer les dotations aux amortissements et aux provisions qui ont pour
d‚nominateur commun d’Štre li‚es ‡ l’exploitation courante.
Les dotations d’exploitation aux provisions sont destin‚es ‡ faire face soit ‡ des d‚pr‚ciations probables
d’‚l‚ments d’actif (autres que financiers), soit ‡ des risques et charges probables encourus dans le cadre de
l’activit‚ normale de l’entreprise.
La constatation des dotations aux amortissements et aux provisions est obligatoire mŠme en p‚riode
d‚ficitaire. (article 16 alin‚a 2 de la loi).
Les dotations de l’exercice aux amortissements et aux provisions sont d‚bit‚es dans les comptes
correspondants du poste 619 par le cr‚dit des comptes des rubriques ci-aprƒs :
Les dotations aux amortissements sont d‚ductibles sous les conditions suivantes :
o les amortissements doivent Štre effectu‚s par l’entreprise dans la limite des taux admis d’aprƒs les
usages de chaque nature d’industrie ou de profession ;
CHAPITRE 5 : LES COMPTES DE CHARGES
SECTION 2 : LES CHARGES DE L’EXPLOITATION
o le total des amortissements ne doit pas d‚passer le prix de revient de l’immobilisation ‡ laquelle il
se rapporte.
o les frais d’‚tablissement peuvent Štre imput‚s sur les premiers exercices b‚n‚ficiaires ou bien
“amortis” lin‚airement sur 5 ans ‡ partir du premier exercice de leur constatation ;
o l’amortissement des constructions doit porter uniquement sur la base de leur prix de revient,
exclusion faite des terrains sur lesquels elles sont b’ties ;
o le taux d’amortissement comptable des v‚hicules de transport des personnes, autres que ceux
vis‚s ci-dessous, ne peut Štre inf‚rieur ‡ 20% par an, et la valeur totale fiscalement d‚ductible,
r‚partie sur cinq ans ‡ parts ‚gales, ne peut Štre sup‚rieure ‡ 200.000 DH TTC par v‚hicule. En
cas de cession le r‚sultat de cession, est d‚termin‚ sur la base de la valeur nette comptable ‡ la
date de cession. Ces dispositions ne sont pas applicables:
o les dotations aux amortissements omises durant un exercice ne peuvent Štre d‚duites qu’aprƒs
l’achƒvement de la p‚riode normale d’amortissement.
Quant aux dotations aux provisions, leur d‚ductibilit‚ du r‚sultat est soumise aux conditions
suivantes :
o la provision doit :
- Štre destin‚e ‡ faire face ‡ la d‚pr‚ciation probable d’un ‚l‚ment d’actif (provision pour
d‚pr‚ciation) ou ‡ un risque de perte ou de charge ‡ venir (provision pour risques et
charges) ;
- faire l’objet d’une ‚valuation suffisamment pr‚cise quant ‡ son montant;
- Štre constat‚e en comptabilit‚ ;
- et faire l’objet d’un ‚tat d‚taill‚ dans la d‚claration fiscale.
o les provisions pour cr‚ances douteuses pour Štre admises en d‚duction du r‚sultat imposable
doivent, selon la doctrine administrative:
Štre individualis‚es ;
avoir donn‚ lieu ‡ un recours judiciaire contre le client d‚biteur.
N
2210 Immobilisations en recherche et 400.000
d‚veloppement
7142 Immobilisations incorporelles produites 400.000
N
2220 Brevets 400.000
2210 Immobilisations en recherche et 400.000
d‚veloppement
N
6192 D.E. aux amortissements des immobilisations 100.000
incorporelles
2822 Amortissements des brevets 100.000
N+1
65912 D.A.E des immobilisations incorporelles 300.000
2822 Amortissements des brevets 300.000
N+1
6193
2834 D.E. aux amortissements
amortissement du des immobilisations
mat‚riel de transport corporelles
Par ailleurs, l'entreprise a reˆu de son avocat une requŠte de son ex-responsable
administratif pour licenciement abusif. Le salari‚ r‚clame une somme de 220.000 DH
N
3424 Clients douteux ou litigieux 80.000
3421 Clients 80.000
31 PRESENTATION
31. PRESENTATION
Les charges financi€res constituent l'ensemble des d•penses d•bours•es ou calcul•es et support•es par
l'entreprise au titre :
Tous les int•rƒts et agios, d•bit•s „ l’entreprise par des tiers (organismes financiers, banques, associ•s,
fournisseurs, autres ...) pour r•mun•rer les emprunts et les cr•dits qu'ils lui ont consentis sous forme
d'emprunts obligataires ou non, de conventions de financement, de cr•dit acheteur, de comptes courants,
de d•p†ts cr•diteurs, de cr•dits de tr•sorerie, ou d'avances sous toutes ses formes, figurent au d•bit du
compte 6311.
Le compte 6318 est utilis• pour constater comptablement les charges d'int•rƒts se rapportant aux exercices
ant•rieurs.
Du point de vue fiscal toutes les charges financi€res, repr•sentant les int•rƒts des capitaux
emprunt•s par l’entreprise pour ses propres besoins, constituent une charge d•ductible pour la
d•termination du r•sultat imposable, et imposable „ la TVA au taux de 20% ; r•cup•rable dans
les conditions de droit commun.
Ne sont pas d•ductibles les seuls int•rƒts d’emprunt contract•s „ l’occasion d’op•rations
n’entrant pas dans le cadre d’une gestion commerciale normale.
Ne sont pas d•ductibles non plus les int•rƒts d’un emprunt contract• pour les besoins personnels
de l’exploitant, ou les int•rƒts d’un emprunt contract• par l’entreprise suivi d’un prƒt sans
int•rƒt consenti „ un associ•.
Lorsqu’ils sont d•ductibles les int•rƒts doivent ƒtre compris dans les charges de l’exercice au
cours duquel ils ont couru. Ceci doit notamment s’appliquer, au cas d’escompte d’effets de
commerce, „ la fraction des frais bancaires repr•sentative des int•rƒts support•s.
Les int•rƒts des comptes courants et d•p†ts cr•diteurs des associ•s sont d•ductibles du r•sultat
dans les limites fix•es par la loi fiscale en vigueur:
1€re limite : les sommes „ r•mun•rer ne doivent pas d•passer la part du capital social int•gralement
lib•r•.
2€me limite: Le taux d'int•rƒt „ appliquer ne doit pas d•passer le taux de r•escompte des effets
priv•s appliqu•s par Bank Al Maghrib major• de deux points.
Les r•mun•rations d'int•rƒts financiers vers•es „ des entreprises non r•sidentes sont soumises „
une retenue „ la source au titre de l’IS de 10% et „ la TVA de 20%.
CHAPITRE 5 : LES COMPTES DE CHARGES
SECTION 3 : LES CHARGES FINANCIERES
Le 1er Novembre N, une soci•t• a re‚u de sa banque un cr•dit de tr•sorerie de 60000 DHS
remboursable le 31 Janvier N+1 , avec un taux d'int•rƒt annuel de 16,5% TTC.
Par ailleurs, le relev• bancaire au 31/12/N fait •tat de pr•l€vement de frais de d•couvert
pour 2.736 DH TTC.
1/11/N
5141 Banque 60.000
5530 Cr•dits de tr•sorerie 60.000
31/12/N
63115 Int•rƒts bancaires et sur op•rations de 2.557
financement
34552 Provisions pour d•pr•ciation des clients et 179
comptes rattach•s
5141 Banque 2.736
31/12/N
31/1/N+1
63115 Int•rƒts bancaires et sur op•ration de 2.313
financement
34552 TVA r•cup•rable sur les charges 162
5530 Cr•dits de tr•sorerie 60.000
5141 Banque 62.475
CHAPITRE 5 : LES COMPTES DE CHARGES
SECTION 3 : LES CHARGES FINANCIERES
Ces comptes enregistrent les pertes de change d•finitivement support•es par l’entreprise:
au titre des divers services de cr•dit donn•s ou re‚us en devises (diff•rence n•gative entre le cours du
jour des op•rations de cr•dit et le cours du jour du d•nouement) ;
au titre des •carts n•gatifs constat•s en fin d’exercice sur les comptes de tr•sorerie tenus en devises.
Par contre, les •carts n•gatifs (pertes potentielles) r•sultant de la r••valuation, „ la date de cl†ture, des
valeurs d'entr•e des cr•ances et des dettes financi€res libell•es en devises, donnent lieu „ l'ajustement de la
valeur d'entr•e de ces •l•ments par la contrepartie de comptes d'•carts de conversion-actif. Sauf exception
„ justifier dans l'ETIC, ces •carts de conversion sont eux-mƒmes "couverts" par une provision pour pertes
de change inscrite au passif.
Les pertes de change d•finitivement subies par l'entreprise sont d•ductibles, de son r•sultat
imposable.
CHAPITRE 5 : LES COMPTES DE CHARGES
SECTION 3 : LES CHARGES FINANCIERES
A la cl†ture de l’exercice N, une soci•t• rel€ve dans ses cr•ances clients et dettes les faits
suivants :
A la date d’•ch•ance des diff•rentes cr•ances et dettes, au cours de l’exercice N+1, les
cours de change ont •t• les suivants:
31/12/N
4411 Fournisseurs 7.800
4702 Diminution des dettes circulantes 7.800
31/12/N
3421 Clients 20.000
4701 Augmentation des cr•ances circulantes 20.000
31/12/N
3702 Augmentation des dettes circulantes 2.600
4411 Fournisseurs 2.600
Augmentation de la dette en DM
4.000 (4,15 – 480)
1/1/N+1
4702 Diminution des dettes circulantes 7.800
4411 Fournisseurs 7.800
Extourne
CHAPITRE 5 : LES COMPTES DE CHARGES
SECTION 3 : LES CHARGES FINANCIERES
1/1//N+1
4701 Augmentation des cr•ances circulantes 20.000
3421 Clients 20.000
Extourne
1/1/N+1
4411 Fournisseurs 2.600
3702 Augmentation des dettes circulantes 2.600
Extourne
1/1/N+1
4411 Fournisseurs 416.000
5141 Banque 410.800
7331 Gains de change 5.200
A l'•ch•ance de la cr•ance en FF
A l'•ch•ance de la cr•ance en FH
N+1
4411 Fournisseurs 16.600
6331 Pertes de change 200
5141 Banque 16.800
A l'•ch•ance de la dette en DM
Les charges financi€res autres que les charges d'int•rƒts et les pertes de change sont regroup•es dans les
comptes suivants :
Le compte 6382 enregistre les cr•ances li•es „ des participations qui s’av€rent irr•couvrables.
Par contre, les moins values qui r•sultent des cessions de titres de placement nettes de leur prix d'achat
sont d•bit•es au compte 6385.
Enfin les escomptes sur r€glements accord•s aux clients (y compris ceux d•duits directement sur des
factures de ventes) sont port•s au compte 6386,(voir nˆ369).
Le compte 6388 enregistre les charges financi€res autres que les charges d'int•rƒts, les pertes de change,
et qui se rapportent aux exercices ant•rieurs.
CHAPITRE 5 : LES COMPTES DE CHARGES
SECTION 3 : LES CHARGES FINANCIERES
Illustration Cession des valeurs mobili€re de placement (V.M.P) „ 55.000 DH qui figuraient „ l'actif
avant la cession pour :
Les diff•rentes charges financi€res "calcul•es" sont traduites sous forme de dotations et comptabilis•es,
selon le cas dans l'un des comptes suivants:
Ainsi les diff•rentes dotations d’amortissements et de provisions qui concernent l’activit• financi€re de
l’entreprise, sont port•es au d•bit des comptes concern•s de la rubrique 639 par le cr•dit des comptes
correspondants des rubriques: 15, 28, 29, 39, 45 et 59.
Illustration
6391 D.A. des primes de remboursement des x
obligations
2813 Amortissements des primes de x
remboursement des obligations
1
Voir les bases de la dÄtermination des diffÄrentes dotations aux divers comptes d'actif et de passif
correspondants (chapitre 7 et 8)
CHAPITRE 5 : LES COMPTES DE CHARGES
SECTION 3 : LES CHARGES FINANCIERES
41 PRESENTATION
41. PRESENTATION
Les charges non courantes d'une entreprise peuvent €tre d•finies comme •tant toutes les d•penses
support•es par cette derni‚re pendant un exercice donn•, mais sans qu'elles aient •t• en liaison directe
avec son activit• d'exploitation ou financi‚re pendant cet exercice.
Sont port•es au d•bit de ces comptes les valeurs nettes d’amortissements des immobilisations vendues, les
provisions pour d•pr•ciations •ventuelles •tant rapport•es au r•sultat par le compte de reprise appropri•.
Les comptes 6512 et 6513 enregistrent respectivement les valeurs nettes comptables des immobilisations
incorporelles et corporelles c•d•es.
En ce qui concerne les immobilisations financi‚res, le compte 6514 ne re„oit … son d•bit que les valeurs
nettes des immobilisations financi‚res c•d•es qui repr•sentent un droit de propri•t•. (Rubrique de
contrepartie 251 et 258 ; le r•sultat de cession des autres immobilisations financi‚res ne transf‚rent pas de
droit de propri•t•; par contre sont directement sold•s selon le cas, soit au compte 6385, soit au compte
7385, (voir n†413)
Illustration Une entreprise avait acquis 1/1/19N un mat•riel pour HT : 100.000 DH qu'elle a amorti au
31/12/N+3 … 30.000 DH (10% par an). En plus, … la cl‡ture des comptes elle a constitu•
une dotation aux provisions pour 10.000 DH, afin de tenir compte d'une d•pr•ciation
probable due … une mauvaise utilisation (l'expertise •tait en cours … la date de cl‡ture pour
savoir si cette d•pr•ciation •tait irr•versible).
31/12/N+3
61943 DEP pour d•pr•ciation des immobilisation 10.000
corporelles
2930 Provisions pour d•pr•ciations des 100.000
immobilisations corporelles
31/3/N+4
2930 Provisions pour d•pr•ciation des 10.000
immobilisations corporelles
71943 Reprise de provisions 10.000
31/3/N+4
65913 Dotations aux amortissements exceptionnelles 40.000
des immobilisations corporelles
2833 Amortissements du mat•riel 40.000
30/6/N+4
61933 DEA des installations techniques 5.000
2833 Amortissements du mat•riel 5.000
30/06/N+4
2833 Amortissements du mat•riel 75.000
2332 Mat•riel technique 75.000
Calcul de la VNA
30/06/N+4
6513 VNA des immobilisations corporelles c•d•s 25.000
2332 Mat•riel technique 25.000
30/06/N+4
51 Banque 10.000
7513 Produit de cession des immobilisations 10.000
corporelles
CHAPITRE 5 : LES COMPTES DE CHARGES
SECTION 4 : LES CHARGES NON COURANTES
Ces subventions correspondent normalement … des versements effectu•s … des tiers dans l’int•r€t de
l’entreprise, par exemple une filiale en difficult•, … condition qu’elles puissent €tre consid•r•es comme
proc•dant d’un acte normal de gestion et qu’elles ne constituent pas en r•alit• un •l•ment du prix de
revient d’une participation.
Les subventions vers•es … des tiers ne sont pas explicitement trait•es dans la fiscalit• marocaine.
A notre avis les subventions vers•es … une autre entreprise sont d•ductibles chez l’entreprise
versante, … condition qu’il y ait un int•r€t •conomique (commercial ou financier) au profit de
celle-ci.
CHAPITRE 5 : LES COMPTES DE CHARGES
SECTION 4 : LES CHARGES NON COURANTES
Illustration Une entreprise a un seul fournisseur sur le march•. Ce fournisseur conna‰t des difficult•s
d'ordre financier. L'entreprise d•cide de lui accorder une subvention de 238.000 DHS
Chez l'entreprise
Ces comptes enregistrent … leur d•bit des charges exceptionnelles li•es … des p•nalit•s sur march•, des
redressements fiscaux d•finitifs, des p•nalit•s et amendes fiscales, des pertes sur cr•ances irr•couvrables,
ainsi que des d•penses ayant le caract‚re de dons ou de lib•ralit•s.
Le choix de l'enregistrement d'une cr•ance irr•couvrable dans les charges d'exploitation ou dans les
charges non courantes se fait selon que la charge est habituelle (courante) ou exceptionnelle (non
courante).
Les entreprises peuvent consid•rer en effet qu'une cr•ance irr•couvrable jusqu'… une certaine limite est une
charge d'exploitation consid•r•e comme perte normale. Au del…, elle serait consid•r•e comme une charge
non courante, compte tenu de l'aspect exceptionnel du risque ou inhabituel du montant perdu.
Illustration Une s•rie de cr•ances de 2 millions de DH … l'export s'est r•v•l•e subitement irr•couvrable
1 au cours de l'exercice N. Compte tenu du niveau de risque habituel que l'entreprise court
sur ce type de client‚le, elle consid‚re que les pertes sur cr•ances irr•couvrable sont
normales, jusqu'… hauteur de 500.000 DH maximum et non courantes au del….
N
6182 Pertes sur cr•ances irr•couvrables 500.000
6585 Cr•ance devenues irr•couvrables 1.500.000
3421 Clients 2.000.000
2
Une soci•t• a pay• avec un mois de retard l'acompte provisionnel au titre de l'IS et de la
PSN/IS pour un montant global de 55.000 DHS avant p•nalit•s de retard.
Sont d•ductibles les p•nalit•s pour paiement tardif des imp‡ts et taxes dont les d•clarations ont •t•
d•pos•es dans les d•lais, dans la mesure oŠ les cotisations en principal sont elles-m€mes
d•ductibles.
Les rappels d'imp‡ts sont •galement d•ductibles du r•sultat lorsque l'imp‡t lui-m€me est
d•ductible.
Les rappels d'imp‡ts sont rattachables … l'exercice au cours duquel l'entreprise a exprim• son
accord sur le redressement, ou … d•faut, lorsqu'elle a re„u le r‡le d'imposition. Cependant une
provision non courante doit €tre constitu•e d‚s la connaissance du risque de redressement.
Les dons, lib•ralit•s et lots ne sont d•ductibles que dans la limite et les conditions exig•es par la
l•gislation fiscale en vigueur en mati‚re d'IS et d'IGR (voir n†519).
Le compte 6594 concerne des provisions dont la constitution est rendue possible par une disposition
expresse de la loi fiscale, m€me si elles ne r•pondent pas aux conditions de constatation d'une provision
du point de vue comptable.
Il est … noter que l'amortissement d•rogatoire est consid•r• comptablement comme une provision car il ne
repr•sente pas la r•alit• de la d•pr•ciation •conomique du bien. Fiscalement, il reste consid•r• comme un
amortissement.(voir chapitre 8, section 2).
Le compte 6595 enregistre les dotations aux provisions visant … couvrir l'entreprise … l'encontre des
risques et des charges ayant un caract‚re exceptionnel.
Il est … remarquer que les risques pour pertes et charges de nature financi‚re m€me survenus
exceptionnellement, restent attach•s au niveau du r•sultat financier, et donnent lieu normalement … la
constatation de "Dotations aux provisions pour risques et charges financiers" et non … des provisions non
courantes.
Le compte 6596 concerne quant … lui, les d•pr•ciations non courantes et r•versibles des •l•ments de l'actif
de l'entreprise.(voir chapitre 7, section 7 & chapitre 7, section 12).
N
6594 Dotations non courantes aux provisions 500.000
r•glement•es
135 Provisions r•glement•es 500.000
Constitution de la provision
CHAPITRE 5 : LES COMPTES DE CHARGES
SECTION 4 : LES CHARGES NON COURANTES
Utilisation de la provision(1)
(1). Cette reprise sera d•duite du r•sultat imposable du fait que la provision a •t• utilis•e
conform•ment … son objet.
Au cours
des 5
premi‚res
ann•es
Fin N
61933 Dotations aux amortissements 1.000.000
2833 Amortissements du mat•riel 1.000.000
Dotation/dur•e d'utilisation
Fin N
65913 Dotations non courantes 1.000.000
2833 Amortissements du mat•riel 1.000.000
Dotation/dur•e d'utilisation
TITRE 2 : DESCRIPTION DE L'ACTIVITE DE L'ENTREPRISE A TRAVERS UN PLAN DE COMPTES
CHAPITRE 6 : LES COMPTES DE RESULTAT
SECTION 1 : GENERALITES
GENERALITES
La d€finition du r€sultat d'une entreprise rev•t un aspect pluridimensionnel. Son appr€hension est en effet
tributaire de l'optique selon laquelle on se place .
Economiquement, le r€sultat d'un exercice refl‚te l'enrichissement net de l'entreprise qui d€coule de la
combinaison qu'elle a fait de ses facteurs de production:
Sur le plan financier, le r€sultat d€gag€ par l'activit€ d'une entit€ constitue la mesure de sa performance
financi‚re et de sa capacit€ ƒ r€mun€rer les capitaux investis par les actionnaires.
b) qu’ƒ la variation des capitaux propres entre le d€but et la fin de cet exercice; il s’agit de la variation
brute diminu€e des apports nouveaux (augmentation de capital ou apports de l’exploitant individuel)
et augment€e des distributions faites aux associ€s.
Le r€sultat comptable ainsi d€gag€, appel€ rÄsultat social, repr€sente, en mati‚re juridique, le seul r€sultat
reconnu et opposable aux tiers.
Il doit •tre d€termin€ dans le respect des lois, r‚gles et normes dont la vocation est de garantir sa fiabilit€
et sa "neutralit€".
Ainsi , la loi comptable, applicable ƒ partir du 1/1/1994, a introduit l’obligation pour l’entreprise d’€tablir
et de pr€senter un bilan, un compte de produits et charges, un €tat des soldes de gestion, un tableau de
financement et un €tat des informations compl€mentaires, aptes ƒ refl€ter fid‚lement la situation r€elle du
patrimoine et des r€sultats de l’entreprise.
Dans les entreprises individuelles, le r€sultat est d€termin€ sous la responsabilit€ de l'exploitant ; dans les
soci€t€s, il est arr•t€ par l’organe de gestion, et est soumis ƒ l’approbation de l’assembl€e des associ€s, qui
est l’autorit€ souveraine pour arr•ter le r€sultat final et statuer sur les sommes distribuables .
Le r€sultat comptable distribuable doit donc •tre net de tout imp…t sur les r€sultats de l'exercice, calcul€
dans le respect de la l€gislation fiscale, autonome du droit comptable.
CHAPITRE 6 : LES COMPTES DE RESULTAT
SECTION 1 : GENERALITES
N€anmoins, la d€termination du r€sultat fiscal reste l€galement issue du r€sultat comptable, lequel est
d€gag€ selon des prescriptions exclusivement comptables.
Cependant, la n€cessit€ fiscale de constater comptablement des dotations non courantes aux provisions
rÄglementÄes en franchise d'imp…t afin de pouvoir b€n€ficier de certains all€gements fiscaux, perturbe la
†neutralit€‡ du mode de d€termination du r€sultat, qui se trouve ainsi :
Par ailleurs, le r€sultat social, tel qu'il d€coule du syst‚me de la comptabilit€ g€n€rale est certes
significatif, mais demeure souvent insuffisant pour les besoins de gestion de l'entreprise.
C'est pourquoi un double dispositif d'analyse du r€sultat a €t€ pr€vu par le CGNC :
ƒ travers l'ESG, qui d€termine les indicateurs caract€ristiques de gestion (voir nˆ145 et suivants).
de compl€ter les informations fournies par la comptabilit€ g€n€rale en €valuant certains €l€ments
d'actif (stocks).
21. NOMENCLATURE
22. FONCTIONNEMENT
21. NOMENCLATURE
Les comptes de la classe 8 sont destin€s • faire appara‚tre les diff€rents r€sultats d€gag€s par le compte de
produits et charges (CPC).
Le PCGE considƒre en effet qu’il n’y a pas un r€sultat unique, mais toute une s€rie de r€sultats diff€rents
pouvant servir comme critƒre d’appr€ciation de l’€volution de l’entreprise. Les comptes de r€sultats sont
ainsi r€partis entre les rubriques suivantes :
81 - R€sultat d’exploitation.
83 - R€sultat financier
84 - R€sultat courant
85 - R€sultat non courant
86 - R€sultat avant imp‚ts
88 - R€sultat aprƒs imp‚ts
22. FONCTIONNEMENT
Les comptes de la classe 8 sont destin€s • faire appara‚tre la formation des r€sultats • diff€rents niveaux,
en recevant • leur d€bit les charges, et • leur cr€dit les produits correspondants • chaque niveau ; ceci
d€termine un solde exprimant le r€sultat par niveau consid€r€ qui est • son tour d€vers€ soit au d€bit (s’il
est n€gatif), soit au cr€dit (s’il est positif) du compte de r€sultat de la phase suivante. Ainsi, • chaque
phase, le r€sultat obtenu englobe tous les autres r€sultats calcul€s ou d€termin€s aux niveaux ant€rieurs,
selon le sch€ma suivant:
CHAPITRE 6 : LES COMPTES DE RESULTAT
SECTION 2 : NOMENCLATURE ET FONCTIONNEMENT
Ou
8100 R€sultat d'exploitation x
8300 R€sultat financier x
8400 R€sultat courant x
Ou
8400 R€sultat courant x
8500 R€sultat non courant x
8600 R€sultat avant imp…ts x
1
Cf. section 3 ci-dessous
CHAPITRE 6 : LES COMPTES DE RESULTAT
SECTION 2 : NOMENCLATURE ET FONCTIONNEMENT
Ou
8600 R€sultat avant imp…ts x
6700 Imp…ts sur les r€sultats x
8800 R€sultat aprƒs imp…ts x
- la marge brute
- la valeur ajout€e
- l’excƒdent brut d’exploitation
Ce sch€ma, facultatif, qui aide n€anmoins • l’€tablissement automatique de l’€tat des soldes de
gestion, est pr€vu comme suit :
CHAPITRE 6 : LES COMPTES DE RESULTAT
SECTION 2 : NOMENCLATURE ET FONCTIONNEMENT
L’autonomie du droit fiscal • l’‚gard des autres disciplines, et en particulier par rapport au droit
comptable, est devenue trƒs nette notamment depuis la promulgation de la loi 09-88 du 31/12/92 relative
aux obligations comptables des commer„ants.
L’une des principales cons‚quences de la promulgation de cette loi est la diff‚renciation juridique, op‚r‚e
entre le r‚sultat fiscal et le r‚sultat comptable.
Cette distinction r‚sulte du fait que la d‚duction d’un certain nombre de charges n’est pas admise sur le
plan fiscal, ou l'est partiellement alors que celles-ci doivent …tre n‚cessairement constat‚es en
comptabilit‚. Mais elle d‚coule ‚galement du fait que certains produits, pr‚alablement inclus lors de la
d‚termination du r‚sultat comptable, ne sont pas imposables ou sont partiellement impos‚s.
Ainsi, le calcul du r‚sultat fiscal - et donc de la base imposable- se fait en prenant comme r‚f‚rence , le
r‚sultat obtenu suivant les prescriptions de la loi comptable, et en y op‚rant les corrections pr‚vues par la
loi fiscale telles qu'expos‚es ci-dessous.
Le passage du r‚sultat comptable au r‚sultat fiscal se fait en op‚rant un certain nombre de r‚int‚grations
et d‚ductions, et ce d’une maniƒre extra-comptable, par le biais d’un imprim‚ modƒle intitul‚ “Etat des
rectifications extra-comptables”.
Les r‚int‚grations qui doivent …tre effectu‚es au r‚sultat net comptable ont pour effet d’annuler,
totalement ou partiellement, la d‚duction op‚r‚e en comptabilit‚, des charges consid‚r‚es non d‚ductibles
du point de vue fiscal (1), et qui d’une maniƒre g‚n‚rale, ne r‚pondent pas aux conditions pr‚vues ci-aprƒs
:
…tre expos‚es dans l’int‚r…t de l’activit‚ imposable de l'entreprise: l’article 5 de la loi relative • l’IS
dispose • ce sujet que les charges qui s’imputent sur les divers produits imposables, sont celles
engag‚es ou support‚es pour les besoins de l’activit‚ imposable ;
1
ainsi que d'autres €l€ments extra-comptables, tel que la r€int€gration du profit de cession en cas de non
r€investissement dans les d€lais
CHAPITRE 6 : LES COMPTES DE RESULTAT
SECTION 3 : REGLES DE DETERMINIATION DU RESULTAT FISCAL
se traduire par une diminution de l’actif net de l'entreprise : ne sont donc pas d‚ductibles les d‚penses
qui engendrent une revalorisation des biens immobilis‚s (• travers notamment le prolongement de leur
dur‚e de vie), ainsi que celles qui ont pour effet l’entr‚e • l’actif d’un nouvel ‚l‚ment amortissable ;
correspondre • des d‚penses effectives et …tre appuy‚es par des piƒces justificatives probantes ;
Les principales r€int€grations pr€vues pas la loi fiscale et les plus courantes sont les suivantes:
la fraction de la plus-value r‚alis‚e par la soci‚t‚ absorb‚e, et dont l’imposition est diff‚r‚e au nom de
la soci‚t‚ absorbante ;
la r‚int‚gration totale ou partielle du profit net global de cession, (aprƒs application des abattements
pr‚vus), suite • l'absence de r‚investissement dans le d‚lai de trois ans, et/ou, non conservation des
biens acquis en actif pendant une p‚riode de cinq ans...
la r‚int‚gration de 50% du montant des d‚penses aff‚rentes aux achats, frais g‚n‚raux, frais
d'‚tablissement et les dons dont le montant factur‚ est ‚gal ou sup‚rieur • 10.000 DH et dont le
rƒglement n'est pas justifi‚ par chƒque barr‚ non endossable, effet de commerce ou virement bancaire.
CHAPITRE 6 : LES COMPTES DE RESULTAT
SECTION 3 : REGLES DE DETERMINIATION DU RESULTAT FISCAL
Les d‚ductions qui doivent …tre op‚r‚es ont pour effet principal d’annuler, totalement ou partiellement, les
produits constat‚s en comptabilit‚, du fait qu'ils ne sont pas, ou sont partiellement impos‚s.
Les principales d€ductions pr€vues par la loi fiscale sont les suivantes :
la fraction de l’amortissement ayant fait l’objet d’une r‚int‚gration ant‚rieure non r‚gularis‚e sur le
plan comptable;
les provisions faisant l’objet d’une r‚int‚gration au r‚sultat comptable et dont la d‚duction fiscale
avait ‚t‚ ant‚rieurement annul‚e ;
l’abattement sur le profit net global ou la plus-value nette globale des cessions ou des retraits effectu‚s
au cours de l’exercice;
l’abattement sur plus-value constat‚e par la soci‚t‚ absorbante sur les titres de participation d‚tenus
dans la soci‚t‚ absorb‚e lors de la fusion ;
le profit net global de cession exon‚r‚ en cas de r‚investissement du produit global de cession d’un
bien immobilis‚ ;
En matiƒre d’imposition des revenus, les entreprises peuvent …tre assujetties soit • l’Impˆt G‚n‚ral sur le
Revenu (IGR), soit • l’Impˆt sur les soci‚t‚s (IS).
Cet impˆt a ‚t‚ institu‚ par la loi n‰17-89 du 21/11/89 sur le revenu global des personnes physiques et
assimil‚es ayant leur r‚sidence au Maroc, et sur le revenu global de source marocaine, pour les personnes
physiques non r‚sidentes.
Le revenu global imposable est constitu‚ par la somme des revenus nets des diff‚rentes cat‚gories pr‚vues
par la loi :
Le revenu net de chacune de ces cat‚gories est d‚termin‚ suivant les rƒgles ‚dict‚es par la loi pour
chacune d’elles.
Pour les soci‚t‚s de personnes ayant une activit‚ commerciale ou industrielle, non soumise • l’impˆt sur
les soci‚t‚s, le r‚sultat b‚n‚ficiaire ou d‚ficitaire est rattach‚ aux revenus professionnels de l’associ‚
principal.
Le contribuable assujetti • l’IGR pour une activit€ professionnelle est soumis de plein droit au r‚gime du
r‚sultat net r‚el (RNR), mais peut opter pour le r‚gime du r‚sultat net simplifi‚ (RNS) ou le r‚gime du
b‚n‚fice forfaitaire, si les conditions requises pour l’exercice de l’option sont r‚unies.
R€gime du r€sultat net simplifi€ : ce r‚gime est pr‚vu pour les contribuables dont le chiffre
d’affaires TTC ne d‚passe pas :
4.000.000 DHS pour les contribuables fabricants ou vendeurs de produits artisanaux, ceux qui
vendent en gros des denr‚es alimentaires dont les prix sont r‚glement‚s, ainsi que les armateurs de
p…che ;
2.000.000 DHS, s’il s’agit de professions commerciales, industrielles ou artisanales autres que
celles vis‚es ci-dessus ;
CHAPITRE 6 : LES COMPTES DE RESULTAT
SECTION 3 : REGLES DE DETERMINIATION DU RESULTAT FISCAL
500.000 DHS pour tout contribuable exer„ant une profession lib‚rale, ou toute autre activit‚ non
pr‚vue pour les seuils pr‚c‚dents (• l’exclusion des bourses d’‚tudes) (1).
R€gime du b€n€fice forfaitaire : ce r‚gime est applicable sur option mais exclut toutefois :
les contribuables exer„ant une des professions ou activit‚s pr‚vues par le d‚cret n‰ 2-89-590 du
4/12/89 ;
2.000.000 DHS pour la fabrication et vente de produits artisanaux, la vente en gros des denr‚es
alimentaires dont les prix sont r‚glement‚s, et les armateurs de p…che ;
1.000.000 DHS s’il s’agit de professions commerciales, industrielles ou artisanales autres que
celles vis‚es pr‚c‚demment ;
250.000 DHS s’il s’agit d’une part, d’une profession autre que les professions commerciales,
industrielles, artisanales, de promotion immobiliƒre, de lotissement de terrains, de commerce de
biens, et d’autre part, d’un revenu r‚p‚titif autre que celui provenant des exploitations agricoles,
d’un travail salari‚, d’une location d’immeuble ou de capitaux mobiliers.
La loi de finances n‰26-99 pour l’ann‚e budg‚taire 1999/2000 a modifi‚ le barƒme de l'IGR pour l’‚tablir
ainsi :
Jusqu'• 20.000 DH 0%
20.001 • 24.000 DH 13%
24.001 • 36.000 DH 21%
36.001 • 60.000 DH 35%
Au del• de 60.00 DH 44%
1
Une r€glementation particuli•re est pr€vue pour le cas des contribuables dont les activit€s rel•vent ‚ la fois de
deux ou trois des limites pr€cit€es
CHAPITRE 6 : LES COMPTES DE RESULTAT
SECTION 3 : REGLES DE DETERMINIATION DU RESULTAT FISCAL
Les contribuables dont les revenus professionnels sont d‚termin‚s selon les r‚gimes RNR ou RNS, sont
oblig‚s d'acquitter spontan‚ment une cotisation minimale et ce, au plus tard le 31 Janvier de l'ann‚e
suivant celle d'acquisition des revenus.
La cotisation est imputable sur le montant de l'IGR • concurrence de la quote-part de cet impˆt
correspondant au revenu professionnel par rapport au revenu global imposable.
La cotisation minimale qui aurait ‚t‚ acquitt‚e durant un exercice d‚ficitaire ainsi que l'exc‚dent de cette
cotisation par rapport • l'impˆt acquitt‚ au titre d'un exercice (b‚n‚ficiaire) est imputable sur l'exc‚dent de
l'impˆt par rapport • la cotisation minimale des exercices suivants jusqu'au troisiƒme exercice (suivant
l'exercice d‚ficitaire ou celui au titre duquel il a ‚t‚ enregistr‚ un exc‚dent de cotisation minimale sur
l'impˆt).
1/ 0,25% pour les op‚rations r‚alis‚es par les commer„ants au titre des ventes portant sur :
2/ 6% pour les professions lib‚rales ou toute profession autres que celles qui sont commerciales,
industrielles, artisanales, de promoteur immobilier, de lotisseur de terrains ou de marchand de biens ;
3/ 0,5% pour les professions ou activit‚s autres que celles vis‚es au 1 et 2 ci-dessus.
Cet impˆt a ‚t‚ institu‚ par le dahir n‰1-86-239 du 31/12/86 portant promulgation de la loi n‰24-86 et
concerne les b‚n‚fices r‚alis‚s les soci‚t‚s vis‚es • l’article 2 de cette loi, • l’exception de celles exclues
du champ d’application de l’impˆt sur les soci‚t‚s.
Les soci‚t‚s, qu’elles aient ou non leur siƒge au Maroc, sont imposables en raison de l’ensemble des
b‚n‚fices ou revenus qu’elles r‚alisent au Maroc.
CHAPITRE 6 : LES COMPTES DE RESULTAT
SECTION 3 : REGLES DE DETERMINIATION DU RESULTAT FISCAL
Pour les soci‚t‚s n’ayant pas leur siƒge au Maroc, elles sont imposables en raison des produits bruts
qu’elles per„oivent, en contrepartie des prestations qu’elles ex‚cutent pour des personnes domicili‚es au
Maroc.
L’impˆt sur les soci‚t‚s est calcul‚ d’aprƒs le b‚n‚fice r‚alis‚ au cours de chaque exercice comptable
d’une dur‚e maximale de 12 mois.
Toutefois, il existe plusieurs autres taux d’imposition • l’IS pr‚vus par l’article 14 de la loi n‰ 24-86 et qui
sont :
10% pour certains produits bruts per„us par les soci‚t‚s ‚trangƒres (Cf. article 12 de la loi), ainsi
qu’aux produits des actions ou parts sociales et revenus assimil‚s pr‚vus • l’article 9 de la loi ;
20% applicables aux produits de placement • revenu fixe tels que pr‚vus par l’article 9 quater de la loi
pr‚cit‚e.
Quelque soit le r‚sultat fiscal de la soci‚t‚, celle-ci est tenue d’acquitter une cotisation minimale au taux
de 0,50% ou de 0,25% retenus sur la m…me base que celle ‚dict‚e plus haut pour l’IGR, sans que ce
montant puisse …tre inf‚rieur • 1.500 DH.
Les soci‚t‚s d‚ficitaires qui paient la cotisation minimale, ainsi que celles qui ont acquitt‚ une cotisation
minimale exc‚dant l'IS, peuvent l’imputer sur le montant de l'exc‚dent de l’impˆt sur les soci‚t‚s par
rapport • la cotisation minimale correspondant aux exercices suivants, et ce jusqu’au troisiƒme exercice
qui suit l’exercice d‚ficitaire ou celui au titre duquel, il a ‚t‚ acquitt‚ une cotisation minimale sup‚rieure •
l'IS.
L’impˆt sur les soci‚t‚s donne lieu, au titre de l’exercice comptable en cours, au versement par la soci‚t‚
de quatre acomptes provisionnels, dont chacun est ‚gal • 25% du montant de l’impˆt pay‚ au titre du
dernier exercice clos, et ce avant l’expiration du troisiƒme, sixiƒme, neuviƒme et douziƒme mois suivant
l’ouverture de l’exercice en cours.
La soci‚t‚ qui estime que le montant d’un ou de plusieurs acomptes vers‚s au titre d’un exercice, serait
‚gal ou sup‚rieur • l’impˆt dont elle sera redevable en d‚finitive, peut se dispenser d’effectuer de
nouveaux versements, et ce en faisant une d‚claration • l’administration fiscale quinze jours avant la date
d’exigibilit‚ du prochain versement (notamment • partir du deuxiƒme).
N.B. La soci€t€ exon€r€e totalement de l'IS est tenue d'acquitter 25% de l'IS "th€orique" en cas de
r€sultat fiscal positif au titre de la PSN. Celle-ci est recouvr€e dans les mƒmes conditions que l’IS lui-
mƒme.
CHAPITRE 6 : LES COMPTES DE RESULTAT
SECTION 4 : ANALYSES DU RESULTAT
42. NOMENCLATURE
La comptabilitÄ gÄnÄrale (dite aussi financiÄre) est entiÄrement orientÅe vers la saisie des opÅrations
d'aprÄs leur nature , et vers la dÅtermination :
Cependant l'entreprise marocaine a besoin , de plus en plus de connaÉtre, analyser et maÉtriser le processus
de formation de son rÅsultat .
A cette fin, et dans le but de mettre entre les mains des dÅcideurs des outils d'analyse, la loi comptable a
prÅvu :
Ç titre obligatoire pour les entreprises dont le chiffre d'affaires dÅpasse 7,5 millions de dirhams,
l'Åtablissement d'un Åtat des soldes de gestion. ( voir nÑ144 et suivants).
Ç titre facultatif, un mode d'analyse des rÅsultats basÅ sur un systÄme de comptabilitÅ analytique,
adaptable aux besoins et Ç la taille des entreprises .
d'une part :
d'autre part :
Pour atteindre ces objectifs le systÄme de comptabilitÅ analytique d'une entreprise doit âtre adaptÅ
exactement Ç sa structure organisationnelle et aux activitÅs d'exploitation particuliÄres qu'elle exerce.
Il s'ensuit que si les dispositions de la comptabilitÅ analytique intÅressent les entreprises autant que celles
de la comptabilitÅ gÅnÅrale, leur prÅsentation est diffÅrente :
celles de la comptabilitÅ analytique sont constituÅes par une gamme de solutions possibles, entre
lesquelles l'entreprise opÄre des choix et des combinaisons, en fonction de ses particularitÅs et du
niveau de dÅveloppement de son organisation interne.
Pour faciliter ces choix, l'Åventail des solutions est prÅsentÅ par le CGNC dans un cadre gÅnÅral,
adaptable Ç toutes les entreprises quelque soit leur dimension, leur dispersion gÅographique, leur structure
organique ou leur branche professionnelle.
Ce cadre gÅnÅral est donc un systÄme ouvert Ç partir duquel peut âtre Åtabli un plan de comptabilitÅ
analytique, en retenant les solutions les plus adÅquates pour rÅpondre aux besoins d'information exprimÅs
par les responsables de l'entreprise.
42. NOMENCLATURE
Le cadre comptable proposÅ par le CGNC se prÅsente sous la nomenclature suivante :
Les comptes de cette rubrique sont ouverts et attribuÅs selon les nÅcessitÅs de l'entreprise.
CHAPITRE 6 : LES COMPTES DE RESULTAT
SECTION 4 : ANALYSES DU RESULTAT
9211. Section A
9212. Section B
9231. Section A
9232. Section B
9251. Section A
9252. Section B
9271. Section A
9272. Section B
9281. Section A
9282. Section B
Ces comptes sont utilisÅs pour assurer le contràle de concordance entre la comptabilitÅ analytique et la
comptabilitÅ gÅnÅrale lorsque celles-ci sont tenues de faäon autonome.
Les montants sont inscrits de faäon symÅtrique dans les comptes des deux comptabilitÅs comme si elles
Åtaient ÖrÅflÅchiesÜ dans un miroir-plan.
CHAPITRE 6 : LES COMPTES DE RESULTAT
SECTION 4 : ANALYSES DU RESULTAT
Ces comptes sont destinÅs Ç reclasser des charges et produits d'exploitation dans un ordre diffÅrent de
celui prÅconisÅ par la comptabilitÅ gÅnÅrale, soit pour obtenir des valeurs significatives de la gestion de
l'entreprise, soit pour prÅparer l'analyse ultÅrieure des comptes .
Il est recommandÅ de classer les sections dans l'ordre des fonctions Åconomiques qu'elles assument :
Il est ouvert normalement pour chaque fonction Åconomique autant de comptes qu'il est jugÅ utile pour les
besoins d'analyse .
Ces sections peuvent, le cas ÅchÅant, se cÅder des prestations les unes aux autres.
A cet effet, la valeur de l'ensemble des charges affectÅes Ç chaque section et supportÅes par l'ensemble
des prestations fournies pendant la mâme pÅriode, peut âtre exprimÅe en ÖUnitÅs d'oeuvreÜ (heure,
ouvrier, heure machine,..).
Ainsi calculÅe, cette valeur, rapportÅe aux nombres des unitÅs d'oeuvre de ladite section, fournit le coát
d'une unitÅ d'oeuvre .
Ce coát permet, d'une part, de cÅder des prestations d'une section Ç une autre et d'autre part, d'imputer le
coát d'un centre d'analyse aux comptes de coáts des produits.
Les comptes 92 sont d'abord dÅbitÅs par le crÅdit des comptes 90, correspondants ou des comptes 91.
Ensuite, ils sont crÅditÅs par imputation sur les comptes 93 et 95.
Ces comptes permettent aux entreprises de production ou de transformation de calculer le coát des
produits Ç leurs diverses phases d'Ålaboration, y compris lors de leur entrÅe en magasin.
CHAPITRE 6 : LES COMPTES DE RESULTAT
SECTION 4 : ANALYSES DU RESULTAT
Pour les entreprises de nÅgoce, ces comptes permettent de calculer le coát d'achat des marchandises
vendues.
d'une part des charges directes qu'il est possible d'affecter immÅdiatement sans calcul intermÅdiaire,
au coát d'un produit dÅterminÅ (stockÅ ou vendu), par le crÅdit des comptes 90 correspondants ou des
comptes 91 s'ils ont ÅtÅ utilisÅs ;
d'autre part, des charges indirectes par le crÅdit des comptes 92.
L'objet de ces comptes est de suivre les mouvements des stocks en entrÅes et en sorties afin de connaÉtre
les existants chiffrÅs en quantitÅs et en valeurs.
Les comptes d'inventaire sont dÅbitÅs Ç l'ouverture de la comptabilitÅ analytique et au dÅbut de l'exercice,
si l'entreprise clÇture ses comptes É la fin de chaque exercice par le crÅdit des comptes 90,91,92, 93.
Les comptes d'inventaire sont crÅditÅs en cours d'exercice, chacun en ce qui concerne, de la valeur des
sorties de stocks par le dÅbit des comptes 93 et 95, et en fin d'exercice, par le dÅbit des comptes rÅflÅchis
903 pour âtre reportÅs au bilan en classe 3, si l'entreprise clàture ses comptes Ç la fin de chaque exercice.
Si la comparaison des situations de stocks, telles qu'elles rÅsultent, d'une part, de l'inventaire physique et,
d'autre part, des comptes d'inventaire permanent, fait ressortir des diffÅrences, celles-ci doivent âtre
rÅgularisÅes afin de ramener les stocks Ç leur montant rÅel.
dÅbitÅs des diffÅrences positives par le crÅdit du compte 976 "DiffÅrences d'inventaire",
Ces comptes permettent, Ç toutes les entreprises, de dÅterminer le coát des produits Ç leur stade final, en
prenant Ågalement en ligne de compte le coát de distribution .
CHAPITRE 6 : LES COMPTES DE RESULTAT
SECTION 4 : ANALYSES DU RESULTAT
Dans le cas d'utilisation de la mÅthode de comptabilisation dite "Ç coáts prÅÅtablis", ces comptes
enregistrent les Åcarts entre les donnÅes comptables ou constatÅes postÅrieurement en comptabilitÅ
analytique et les donnÅes prÅÅtablies.
Le coát prÅÅtabli est le coát ÅvaluÅ, Ç priori, soit pour faciliter certains traitements analytiques, soit pour
permettre le contràle de gestion Ç travers l'analyse des Åcarts.
a) le compte d'Åcart (96) et ses subdivisions enregistrent Ç leur dÅbit ou Ç leur crÅdit, la seule diffÅrence
entre charges ou coáts rÅels et charges ou coáts prÅÅtablis ;
Dans ces comptes sont portÅes les diffÅrences d'incorporation correspondant Ç l'Åcart constatÅ entre :
d'une part, les charges figurant en comptabilitÅ gÅnÅrale (classe 6) et les charges incorporÅes aux coáts
en comptabilitÅ analytique ; et ,
d'autre part, les produits figurant en comptabilitÅ gÅnÅrale (classe 7) et les produits d'exploitation
retenus par la comptabilitÅ analytique.
Le compte principal 98 "RÅsultat analytique" sert Ç regrouper les diffÅrents rÅsultats observÅs et ventilÅs
du compte 981 Ç 987, et ce, selon les besoins de l'entreprise.
Ainsi, le solde de ce compte laisse apparaÉtre un rÅsultat (bÅnÅfice ou perte). Sous rÅserve des diffÅrences
d'incorporation, il doit correspondre Ç celui dÅgagÅ par la comptabilitÅ gÅnÅrale .
Ces comptes sont utilisÅs en vue de permettre l'Åtablissement des liaisons nÅcessaires entre les
comptabilitÅs analytiques autonomes d'Åtablissements distincts d'une mâme entreprise et son propre
systÄme de comptabilitÅ gÅnÅrale, et ce, dans l'objectif de fournir une vue unique et globale de ses
opÅrations.
TITRE 2 : DESCRIPTION DE L'ACTIVITE DE L'ENTREPRISE A TRAVERS UN PLAN DE COMPTES
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
INTRODUCTION GENERALE
Le bilan est le tableau qui refl€te • une date d‚termin‚e (en g‚n‚ral • la fin de l’exercice social) la
situation patrimoniale de l’entreprise, distincte de celle des propri‚taires. C’est donc un tableau qui donne
une information statique • une date pr‚cise.
Entre deux bilans, s'‚coule un exercice social, qui a g‚n‚ralement une dur‚e d’un an, et au cours duquel le
patrimoine de l'entreprise se modifie, en s'accroissant si celle-ci r‚alise un b‚n‚fice, ou en s'appauvrissant
si elle subit une perte.
Le mod€le marocain du bilan pr‚conis‚ par le C.G.N.C , se pr‚sente sous la forme d'un double tableau : le
premier s'appelle l’Actif ; le second , le Passif (voir n„ 125 et suivants) :
Le passif est la partie qui pr‚sente les ressources mises • la disposition de l’entreprise et qui peuvent
provenir :
Le bilan refl€te ainsi le patrimoine l•gal de l'entreprise. Cependant, cette repr‚sentation n'est pas tout •
fait pure puisque, au principe de patrimonialit‚ il existe quelques exceptions notables : les frais
d’‚tablissement, de recherche et d‚veloppement, certaines concessions et licences, proc‚d‚s et droits
similaires, figurent parmi les immobilisations incorporelles alors qu’ils ne font pas toujours l’objet de
droits patrimoniaux prot‚g‚s.
De fait, ceci est parfaitement admis au plan international, o… la doctrine dominante va plus loin en
reconnaissant dans son mod€le comptable ("le principe de pr‚‚minence de la r‚alit‚ ‚conomique sur
l'apparence juridique") "substance over form" , alors que le mod€le marocain ne l'a pas retenu (voir n„
52 et suivants).
La norme n‚ 9 de l’IASC pose en effet le principe suivant : †Pour d‚terminer l’existence d’un actif, le
droit de propri‚t‚ n’est pas essentiel. Par exemple, un bien d‚tenu, en vertu d’un bail, est un actif si
l’entreprise a la ma‡trise des avantages que l’on attend de la propri‚t‚ˆ.
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
INTRODUCTION GENERALE
Il est d’usage de distinguer sous l’aspect financier : l’actif immobilis‚, l’actif circulant et les
disponibilit‚s.
L’actif immobilis• correspond • ce qui est acquis par l’entreprise sans avoir la vocation d'‰tre
revendu, et qui a une dur‚e d’utilisation sup‚rieure • 1 an.
L’actif circulant repr‚sente des actifs qui, pris isol‚ment en raison de leur destination ou de leur
nature, ne sont pas vou‚s • rester durablement dans la m‰me forme.
Les disponibilit•s mat‚rialisent le volume des liquidit‚s en tr‚sorerie dont dispose l'entreprise.
La fongibilit‚ de l’actif circulant est compens‚e par le renouvellement constant des op‚rations li‚es au
cycle d’approvisionnement, de production, de stockage et de commercialisation des biens et services. Ceci
entra‡ne une quasi permanence de certaines composantes de l’actif circulant (stocks, avances, acomptes et
cr‚ances).
Les ‚l‚ments de l’actif sont corrig‚s par le jeu des amortissements et des provisions pour d‚pr‚ciation:
L’amortissement est consid‚r‚ comme une r‚duction jug‚e irr‚versible, r‚partie sur une p‚riode
d‚termin‚e, des montants port‚s • certains postes de l'actif immobilis‚. En mati€re financi€re,
l’amortissement permet la r•partition du co„t d’une immobilisation sur sa dur•e d’utilisation
estim•e, et permet de d‚gager des ressources financi€res n‚cessaires • leur remplacement.
Ainsi, l’amortissement comptable influe sur la capacit‚ d’autofinancement de l’entreprise : bien qu'il
peut s'av‚rer insuffisant pour maintenir l’outil industriel, il contribue • renflouer la tr‚sorerie de
l'entreprise en r‚duisant les d‚caissements d’impŠt si l’entreprise d‚gage un revenu positif donnant
lieu • une imposition sup‚rieure • la contribution plancher (cotisation minimale).
Selon l’IASC N‚4, la d‚finition de l’amortissement est la suivante : "l’amortissement est la r‚partition
du montant amortissable d’une immobilisation sur sa dur‚e d’utilisation estim‚e. Ce sont les
immobilisations :
Selon l'article 14 alin•a 5 de la loi comptable "l'amortissement consiste • ‚taler le montant amortissable
de l'immobilisation sur sa dur‚e pr‚visionnelle d'utilisation par l'entreprise, selon un plan
d'amortissement".(1)
Les provisions pour d•pr•ciation sont la constatation comptable d’un amoindrissement de la valeur
d'un ‚l‚ment d'actif de l’entreprise. Les provisions n’ont pas une vocation irr‚versible • se transformer
en dettes (comme les dettes provisionn‚es ou les charges • payer).
Elles s’inscrivent au bilan en diminution des postes d’actif auxquels elles correspondent :
Immobilisations financi€res - Stocks - Cr‚ances - comptes financiers ...etc.
Elles s'inscrivent au CPC, selon le cas, parmi les charges d’exploitation, charges financi€res ou
charges non courantes. Il en est de m‰me pour les reprises en produits de ces provisions, suite soit • la
constatation effective de la perte, soit • la disparition partielle ou totale de l'objet qui a motiv‚ leur
constitution initiale (Cf. chapitres 5 et 6).
Selon l'article 14 alin•a 7 et 8 de la loi comptable, "A la date d'inventaire, la valeur actuelle est
compar‚e • la valeur d'entr‚e pour les ‚l‚ments non amortissables ou • la valeur nette d'amortissement,
apr€s amortissement de l'exercice, pour les immobilisations amortissables. Seules les moins-values
d‚gag‚es de cette comparaison sont inscrites en comptabilit‚, soit sous forme d'amortissements
exceptionnels, si elles ont un caract€re d‚finitif, soit sous forme de provisions pour d‚pr‚ciation si elles
n'ont pas ce caract€re d‚finitif".
Dans le mod€le marocain, l'actif du bilan est d‚compos‚ selon les rubriques suivantes :
1- Actif immobilis•
2- Actif circulant
3- Tr•sorerie-actif
Les ‚l‚ments d'actif destin‚s • ‰tre utilis‚s de fa‹on durable par l'entreprise forment l'ensemble de l'actif
immobilis‚ ; les autres ‚l‚ments d'actif non liquides constituent l'actif circulant. Les diff‚rentes
disponibilit‚s sont regroup‚es en tr‚sorerie-actif.
Les "immobilisations" sont l'ensemble des d‚penses ayant servi • acqu‚rir ou produire des droits sur des
‚l‚ments corporels et incorporels, destin‚s • "rester durablement dans l'entreprise, • l'exclusion de ceux
faisant partie du cycle d'exploitation" (2). Leur dur‚e de s‚jour doit ‰tre sup‚rieure • un an.
Par extension, les immobilisations int€grent ‚galement les d‚penses qui ne conf€rent pas un droit de
propri‚t‚ r‚el • l'entreprise sur un bien mat‚riel ou immat‚riel donn‚, mais qui repr‚sentent de simples
d‚penses de charges ayant pour vocation de profiter • plus d'un exercice, et que l'entreprise a d‚cid‚
d'‚taler successivement et proportionnellement sur un certain nombre de p‚riodes comptables.
1
Cf. section 6 ci-dessous
2
Cf. CGNC
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
INTRODUCTION GENERALE
Les diff•rentes immobilisations de l'entreprise sont class‚es ainsi en fonction de la nature des ‚l‚ments
qui les composent :
En principe, les charges constat€es lors d'un exercice constituent des charges aff€rentes • ce m‚me
exercice . La loi comptable pr€voit, toutefois, des exceptions en autorisant de porter • l'actif certains
frais qui seront inscrits en immobilisation en non valeurs.
Cette constatation • l'actif est facultative car, s'agissant d'une d€rogation au principe de prudence, elle
ne peut d€pendre que d'une d€cision de gestion, et ce dans le respect du principe de permanence des
m€thodes comptables d'une ann€e • l'autre, et dans la perspective, toujours v€rifi€e, de la continuit€
normale d'exploitation.
L'immobilisation en non valeurs repr€sente des charges dont l'impact profite • plus d'un exercice.
Elle correspond selon le cas:
• des charges li€es • l'activit€ normale de l'entreprise, mais qui, en vertu d'une d€cision
exceptionnelle de gestion peuvent ‚tre €tal€es dans le temps. En Europe, la possibilit€ d'inscrire ces
frais • l'actif du bilan r€sulte d'une option ouverte aux pays membres de la C.E. par les articles 9b et
10b de la quatri‚me directive europ€enne.
La loi comptable marocaine n'est pas explicite sur l'existence des non-valeurs • l'actif de l'entreprise ;
par contre le CGNC les d€finit avec pr€cision et par cons€quent l'entreprise est autoris€e • "activer" les
charges qu'elle a support€es :
soit pour le financement de ces deux types de d€veloppement lorsque ceux-ci sont vou€s • b€n€ficier •
plusieurs exercices.
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 1 : LES IMMOBILISATIONS EN NON VALEURS
soit • la somme des coƒts engag€s par l'entreprise dans les diff€rentes rubriques de charges ci-dessus;
soit • la diff€rence entre la valeur nominale des obligations €mises (montant de leur
remboursement futur) et la valeur brute de leur souscription (versement effectif des pr‚teurs), et qui
est intitul€e "prime de remboursement des obligations".
La valeur • l'arr„t€ des comptes de ces €l€ments est en principe nulle, puisque la valeur d'entr€e
devrait ‚tre amortie • 100% lors de l'ann€e de la constatation (sauf pour les primes de remboursement des
obligations), du fait que l'immobilisation ne repr€sente, normalement, aucun bien ni droit n€gociable.
Cependant, compte tenu du fait que les m€thodes d'€valuation • la clƒture, reposent, notamment ,sur le
principe de continuit€ d'exploitation, on admet que ces frais, qui concernent plus d'un exercice, puissent
‚tre €tal€s sur "un maximum de cinq exercices" avec une dotation d'amortissement lin€aire minimum de
20% par an ( 1).
Par ailleurs, les primes de remboursement des obligations ne peuvent ‚tre €tal€es que sur une dur€e
n'exc€dant pas celle de l'emprunt (cf. 378).
Par contre, dans les €tudes d'€valuation financi„re des entreprises selon la m€thode patrimoniale,
l'immobilisation en non valeurs est d€compt€e obligatoirement pour une valeur nulle ; la plus value
mon€taire qu'elle serait susceptible de d€gager, se trouve implicitement incorpor€e dans la valeur
attribu€e au fonds commercial.
Inscrits en t‚te du bilan, les frais pr€liminaires comprennent les comptes principaux suivants :
1
Cf. Section 6 ci-aprÄs
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 1 : LES IMMOBILISATIONS EN NON VALEURS
Ces comptes sont normalement d€bit€s des frais correspondants par le cr€dit du compte de tr€sorerie
concern€ ou du tiers cr€diteur, lorsque la charge est nettement identifi€e • l'entr€e.
Cependant, dans le cas inverse, comme dans le cas par exemple des frais de pr€exploitation, les charges
doivent ‚tre obligatoirement constat€es dans les comptes par nature du CPC dans une premi„re mesure,
puis transf€r€es au d€bit des comptes des frais pr€liminaires concern€s, par le cr€dit du compte
correspondant : 7197, ou 7597 - Transferts de charges (voir n… 403 et suivants).
La p€riode de pr€exploitation est d€finie par la doctrine comptable, comme €tant celle qui finit lorsque
l'entreprise entame la premi„re op€ration de son cycle normal d'exploitation, c'est • dire en l'occurrence
pour une entreprise commerciale et industrielle, lorsqu'elle a engag€ sa premi„re op€ration
d'approvisionnement normal.
Ces charges sont €num€r€es limitativement par le PCGE qui a pr€vu les comptes principaux suivants :
Les charges • r€partir sont des charges qui ne se rattachent pas exclusivement • l’exercice au cours
duquel elles ont €t€ engag€es.
Elles rev‚tent, par cons€quent, le caract„re de charges susceptibles d'‚tre €tal€es sur plusieurs exercices,
du fait de l'importance de leurs montants eu €gard au r€sultat de l'exercice. Elles peuvent repr€senter
les frais suivants:
Le compte 2121 comporte uniquement les droits de mutation, les honoraires et frais d’actes engendr€s par
l'acquisition d'immobilisations, • l'exclusion des frais d'approche et d'installation qui sont rattach€s • la
valeur d'entr€e des immobilisations.
Le compte 2125 enregistre tous les frais support€s • l'occasion de l'€mission d'emprunts, tels que,
commission, services bancaires, €tudes pr€alables, frais de d€marrage, frais d'impression, sans pour
autant int€grer une quote-part de frais administratifs de l'entreprise.
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 1 : LES IMMOBILISATIONS EN NON VALEURS
Le compte 2128 enregistre notamment, les frais d'essais qui peuvent „tre inscrits en charges •
r€partir si leur montant est jug€ important et non homog„ne avec les produits issus de l'immobilisation,
lors de l'exercice de sa mise en service.
Le compte 2130 re‡oit, • son d€bit, la diff€rence entre la valeur de remboursement des obligations et leur
prix d’€mission.
Les primes de remboursement des obligations sont amortissables sur la dur€e de l'emprunt selon deux
modalit€s:
Les immobilisations en non valeurs, telle qu’elles ont €t€ d€finies par le CGNC, incluent les
"frais d'€tablissement" pr€vus par la loi n… 24-86 sur l'IS et d€finis par la note de
l’administration fiscale parue en 1987 comme €tant € les frais engag•s ‚ l’occasion
d’op•rations qui conditionnent l’existence ou le d•veloppement de la soci•t•, mais dont
le montant ne peut „tre rapport• ‚ des productions de biens et services d•termin•s ….
frais d’acquisition (droits de mutation, honoraires) qui sont inscrits parmi les frais
d’€tablissement.
frais accessoires (transport, droits de douane, frais de transit) qui doivent ‚tre compris dans
la valeur d’entr€e des immobilisations concern€es,
les d€penses d’am€nagement et d’installation doivent ‚tre €galement consid€r€es comme des
immobilisations amortissables et non pas comme des frais d’€tablissement.
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 2 : LES IMMOBILISATIONS INCORPORELLES
21.1 GENERALITES
Les immobilisations incorporelles regroupent l'ensemble des d€penses consenties par l'entreprise sur des
op€rations qui crÄent ou renforcent les conditions de maÅtrise de son activit€, sans que le co•t de ces
d€penses ait pour contrepartie directe l'entr€e d'un bien mat€riel dans le patrimoine de l'entreprise.
A leur entrÄe, les immobilisations incorporelles sont inscrites dans le patrimoine de l'entreprise sur la
base du total des dÄpenses de cette nature, engag€es pendant l'exercice, pour acqu€rir ou produire
l'€l€ment incorporel.
La constatation d'une immobilisation incorporelle produite par l'entreprise pour elle-m‚me ob€it ƒ
certaines r„gles bien pr€cises (1).
Cependant, l'entrÄe dans le patrimoine d'un fonds commercial ne peut Çtre constatÄe que par la
voie d'acquisition.
A la date de clÉture, la valeur d'entr€e des immobilisations incorporelles doit faire l'objet d'une
correction de sa valeur qui prend la forme d'amortissement.
Les frais de recherche et de dÄveloppement correspondent ƒ des d€penses consacr€es par l'entreprise ƒ
l'activit€ de recherche appliquÄe et ƒ son d€veloppement ; elles ne peuvent en aucun cas contenir des
frais inh€rents ƒ une commande sp€cifique re…ue d'un tiers, ou constituer des frais de recherche ƒ fonds
perdus (recherche fondamentale).
1
La dÄtermination du coÅt de production d'une immobilisation incorporelle est identique Ç celle d'une
immobilisation corporelle (voir nÉ726)
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 2 : LES IMMOBILISATIONS INCORPORELLES
chaque projet doit avoir, ƒ l'arr‚t€ des comptes, de sÄrieuses chances de r€ussite technique et de
rentabilit€ commerciale.
La position marocaine, conforme á la doctrine internationale, exclut de l'actif immobilisÄ les frais de
recherche suivants :
Recherche pour une commande Les frais correspondants sont ƒ porter aux comptes de
sp€cifique d'un client charges par nature
Ils repr€sentent l'ensemble des d€penses consenties par l'entreprise pour obtenir l'avantage d'une
protection en vue d'exercer, sous certaines conditions, un droit d'exploitation d'un brevet, d'une licence,
d'une marque, ou d'une concession.
En ce qui concerne les brevets crÄÄs par l'entreprise suite ƒ des activit€s de recherche et de
d€veloppement li€es ƒ la r€alisation de projets, le PCGE pr€conise que la valeur á accorder ƒ ces brevets
doit ‚tre, au plus, €gale ƒ la fraction non amortie des frais correspondants inscrits au compte 2210 -
"Frais de recherche et de d€veloppement".
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 2 : LES IMMOBILISATIONS INCORPORELLES
Les brevets acquis sont par contre ƒ comptabiliser pour leur prix d'acquisition.
Le fonds de commerce peut ‚tre €valu€ comme la diff€rence entre la valeur de l'entreprise prise en
globalit€, et l'agr€gation des valeurs estim€es s€par€ment de chaque actif. Il repr€sente la capacit€ de
l'entreprise ƒ r€aliser des profits potentiels.
Sont port€s dans ce compte tous les €l€ments incorporels acquis (achalandage, client„le, nom
commercial ...), qui concurrent au maintien et au d€veloppement de l'activit€ de l'entreprise .
En tout €tat de cause , et par respect du principe de prudence, un fonds de commerce n'est comptabilis€
que lors de son acquisition: (il est alors valoris€ au prix pay€, seule valeur objective) ; le fonds commercial
cr€€ lors de l'exploitation et du d€veloppement d'une entreprise, ne donne lieu par contre ƒ aucune
inscription ƒ l'actif.
Si l'entreprise d€cide, au vu des conditions pr€alables, (Cf. n† 704) de porter des frais de recherche
appliqu€e ƒ l'actif du bilan, et proc€der ƒ leur amortissement sur une dur€e maximale de cinq exercices,
elle d€bitera le compte 2210 ‡ Immobilisations en recherche et d€veloppementˆ de la somme des co•ts
support€s, par le cr€dit du compte de produits 7142 "Immobilisations incorporelles produites" (voir n†
385).
En cas d'€chec des projets de recherche et de d€veloppement, les d€penses correspondantes sont
imm€diatement amorties par le d€bit du compte 65912 "Dotations aux amortissements exceptionnels des
immobilisations incorporelles", et par le cr€dit du compte 2821 "Amortissement des immobilisations
incorporelles".
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 2 : LES IMMOBILISATIONS INCORPORELLES
Illustration Une soci€t€ a d€pens€ l'ann€e N, au titre de la recherche appliqu€e une somme de
1.755.000 DH, d€termin€e en comptabilit€ analytique et pour laquelle les conditions
d'immobilisations sont v€rifi€es ƒ la date de cl‰ture de l'ann€e N..
Supposons qu'en N+1 la soci€t€ a d€pos€ un brevet cons€cutif ƒ cette recherche appliqu€e
avec une valeur estim€e ƒ 675.000 DH et une dur€e de vie de trois ans.
N
2210 Immobilisations en recherche et 1.755.000
d€veloppement
7142 Production immobilis€e 1.755.000
(1.755.000 * 20%)
N+1
2220 Brevets 675.000
2210 Immobilisations en recherche et 675.000
d€veloppement
(Pour solde)
675.000 / 3 ans
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 2 : LES IMMOBILISATIONS INCORPORELLES
ce compte enregistre, ƒ son d€bit, le co•t d'acquisition par le cr€dit du compte tr€sorerie lors de l'achat
d'un brevet, ou par le comptes immobilisation en recherche et d€veloppement, au d€p‰t d'un brevet
commercial cr€€ par l'entreprise pour elle-m‚me.
Les brevets d'invention, acquis ou produits, sont normalement amortissables sur la dur€e du privil„ge
auquel ils donnent droit, ou sur leur dur€e effective d'utilisation si celle-ci est plus courte.
Par contre, les marques dont la protection n'est pas limit€e dans le temps ne sont pas, en principe,
amortissables.
A contrario, les procÄdÄs industriels, mod„les et dessins sont amortissables d„s lors qu'ils sont
susceptibles de devenir obsol„tes.
Un logiciel informatique repose en g€n€ral sur un support mat€riel (disque, disquette ou banque
magn€tique). Ce pendant, ce bien corporel n'est que la cons€quence d'une d€marche et une prestation
intellectuelles indispensables pour sa r€alisation. Ceci conduit ƒ consid€rer les logiciels comme des droits
incorporels.
Cependant, il convient de distinguer les logiciels indissoci€s du mat€riel informatique, des logiciels
dissoci€s de ce dernier.
Le traitement comptable des logiciels indissociÄs ne pose pas de difficult€, puisque la valeur de
l'ensemble matÄriel-logiciels est inscrite au compte 2355 "MatÄriel informatique".
Par contre, le traitement des logiciels dissociÄs du mat€riel informatique est plus d€licat, puisque l'on
trouve plusieurs cas de figure :
Pour la doctrine comptable internationale, le processus de production d'un logiciel d€bute lorsque les
conditions suivantes sont simultan€ment remplies :
Pour d€termination du co•t de production du logiciel, toutes les charges ne sont pas ƒ prendre en ligne de
compte :
FORMATION DE NON
L'UTILISATEUR
Pendant la r€alisation du logiciel, les charges entrant dans le co•t de production sont ƒ immobiliser ƒ
chaque fin d'exercice (avant l'ach„vement), en d€bitant le compte 2285 "Immobilisation incorporelles en
cours" par le cr€dit du compte 7142 "immobilisations incorporelles produites".
Lorsque le logiciel est achev€, son co•t est vir€ du compte 2285 au compte 2220 "Brevets, marques, droits
et valeurs similaires".
Ce logiciel sera amortis sur sa dur€e probable d'utilisation, et selon un plan d'amortissement (Cf. section 6
ci-dessous).
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 2 : LES IMMOBILISATIONS INCORPORELLES
Le co•t d'acquisition est inscrit au compte 2220 lorsque le logiciel est destin€ ƒ servir au sein de
l'entreprise. il est alors ƒ amortir, selon un plan d'amortissement, sur sa dur€e probable d'utilisation.
Les d€penses de conception sont ƒ passer en charges si les travaux concernent un seul exercice. S'ils sont ƒ
cheval sur plusieurs exercices, ces frais doivent ‚tre mentionn€s ƒ fin de l'exercice, au d€bit du compte
3134 "Services en cours".
Dans ce cas, il pourrait ‚tre constat€ un produit net partiel conform€ment ƒ l'article 17 de la loi comptable
(Cf. chapitre 5- section 1).
4. Logiciel á usage commercial crÄÄ pour couvrir les besoins de plusieurs utilisateurs.
Le traitement comptable est similaire ƒ celui concernant le logiciel cr€€ pour un usage interne.
Si le logiciel est utilis€ comme moyen de production, il est ƒ immobiliser au compte n†2220 "Brevets,
marques, droits et valeurs similaires".
Si le logiciel est destin€ ƒ la revente, son co•t est inscrit au d€bit du compte 6111 "achats de
marchandises" ; s'ils reste non vendu en fin d'exercice son co•t d'achat passe au d€bit du compte de
stocks 3111 "Marchandises en stock", par le cr€dit 6114 "Variation de stocks de marchandises".
Sont port€s dans ce compte, les co•ts d'acquisition de tout €l€ment incorporel ne donnant pas lieu ƒ une
comptabilisation s€par€e au bilan, et qui constitue le support d'un fonds de commerce (nom commercial,
client„le, doit au bail, anciennet€s dans le secteur, etc, …).
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 2 : LES IMMOBILISATIONS INCORPORELLES
Seuls sont constat€s en comptabilit€, les €l€ments de fonds de commerce acquis ; ceux qui sont
d€velopp€s par l'entreprise elle-m‚me ne doivent pas, par prudence, ‚tre immobilis€s par la contrepartie
du compte 7142 "Production immobilis€es".
Les €l€ments du fonds commercial, qui ne b€n€ficient pas d'une protection l€gale ou conventionnelle qui
leur garantit une valeur certaine, sont amortissables. (1)
Le CGNC ne pr€cise pas le d€lai d'amortissement, mais, ƒ titre de r€f€rence, la quatri„me directive
europ€enne pr€conise une dur€e maximale de cinq ans, lorsque la l€gislation nationale permet son
immobilisation.
A leur valeur comptable nette d'amortissement si celle-ci est inf€rieure ƒ leur valeur actuelle ;
A la valeur actuelle, dans le cas contraire.
Illustration Mr X dispose d'un fonds commercial dans une zone qui subit des travaux de
r€am€nagement pour plusieurs ann€es, ce qui cause une g‚ne certaine pour les clients. Ce
fonds commercial a une valeur comptable de 200.000 DH et la d€pr€ciation est €valu€e ƒ la
moiti€.
Mr X poss„de une succursale dont le fonds commercial est estim€ ƒ une valeur de
1.500.000 DH. les travaux de construction d'une nouvelle route rendent impossible la
continuit€ de son activit€ dans les m‚mes conditions qu'auparavant, la perte de la client„le
est €valu€e ƒ la moiti€.
(Pour solde)
1
les ÄlÄments non protÄgÄs juridiquement, n'Ätant pas prÄcisÄs par la loi, il s'avÅre difficile d'opÄrer cette
distinction
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 2 : LES IMMOBILISATIONS INCORPORELLES
Ce poste est r€serv€ ƒ la constatation comptable de tous les versements effectu€s sur des immobilisations
incorporelles en cours de cr€ation ƒ la date de cl‰ture de l'exercice.
Rappel sommaire des rÖgles fiscales relatives aux transferts de fonds commercial
Les acquisitions de fonds de commerce ou de client„le sont soumises aux droits d'enregistrement
au taux de 5% (1) assis sur le prix de l’achalandage, le droit au bail et autres objet mobilier servant
ƒ l’exploitation du fonds, les marchandises neuves sont assujetties au taux de 1 % .
L'entreprise qui c„de son fonds de commerce ou sa client„le b€n€ficie des abattements sur les plus-
values de cession d'€l€ments d'actif immobilis€ pour la d€termination de la plus value imposable
(art. 18 de l'IGR et 19 de l'IS).
Les op€rations de cession des €l€ments du fonds commercial sont consid€r€es hors champ
d'application de la TVA. A contrario, les op€rations d'€change et de cession de marchandise
corr€latives ƒ une vente de fonds commercial sont taxables dans la mesure oŒ elles sont r€alis€es
par des assujettis ƒ la taxe.
1
Sauf les ventes des fonds de commerce d'hÇtels, restaurants, dÄbit de boissons alcoolisÄes et des salles de
spectacles cinÄmatographique, qui sont taxÄes aux taux de 10%.
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 3 : LES IMMOBILISATIONS CORPORELLES
Les immobilisations corporelles, par opposition aux €l€ments incorporels, repr€sentent l'ensemble des
biens qui ont une consistance physique, et sur lesquels s'exerce un droit de propri€t€ propre et absolu.
A la diff€rence de la position exprim€e par l'IASC dans sa norme n• 7, cette d€finition exclut les biens
utilis€s en location que cet institut inclut, sous certaines conditions, parmi les immobilisations.
les d€penses qui ont pour contrepartie, l'entr€e d'un nouvel €l€ment ‚ l'actif de l'entreprise, destin€ ‚
y s€journer durablement, et ayant vocation ‚ augmenter la valeur de son patrimoine ;
les d€penses qui ont pour effet d'augmenter la valeur d'un €l€ment existant de l'actif, ou de
prolonger sa capacit€ de production, ou sa dur€e de vie au del‚ de la p€riode normale d'amortissement.
Ainsi, les d€penses consenties par l'entreprise sont, par nature, immobilisables dƒs lors qu'elles rev„tent
le caractƒre de :
nouvelle am€lioration : ces d€penses d€finies par la norme n• 16-IASC, comme celles ayant en
g€n€ral pour objectif l'accroissement de la capacit€ b€n€ficiaire de l'entreprise (travaux de
ma…onnerie, construction d'enceinte de cl†ture, installation de s€curit€, climatisation des locaux,...) ;
l'entretien et la r€paration : lorsque ces d€penses n'ont aucune incidence sur la dur€e de vie du bien ,
elles sont analys€es comme des charges de l'exercice au cours duquel elles sont engag€es, m„me si
leurs montants sont importants (travaux de r€fection, grosses r€parations p€riodiques, travaux de
peinture etc,..). Exceptionnellement , elles peuvent, par d€cision de gestion, „tre transf€r€es ‚ l'actif en
charges ‚ r€partir (voir n•698)
le remplacement d'un €l€ment pour la poursuite de l'utilisation d'un bien dans les m„mes conditions
et avec les m„mes performances que par le pass€: les d€penses engag€es sont consid€r€es comme de
simples charges.
A leur date d'entr€e dans le patrimoine de l'entreprise, les biens acquis ‚ titre on€reux sont enregistr€s ‚
leur co‡t d'acquisition, les biens acquis ‚ titre gratuit ‚ leur valeur v€nale et les biens produits ‚ leur co‡t
de production.
Selon l'IASC "le co‡t d'une immobilisation corporelle comprend son prix d'achat et tous les frais directs
engag€s pour l'amener ‚ l'endroit oˆ elle se trouve et la mettre en €tat de marche pour l'usage auquel elle
est destin€e"
Les immobilisations acquises ‚ titre on€reux sont donc comptabilis€es ‚ leur co‡t d'acquisition d€termin€
par addition des €l€ments suivants :
le prix d'achat, c'est le prix convenu net des taxes r€cup€rables, d€duction faite des rabais obtenus,
mais avant d€duction des escomptes de rƒglement, le cas €ch€ant ;
les frais accessoires, qui constituent les charges directement ou indirectement li€es ‚ l'acquisition
pour la mise en €tat d'utilisation du bien.
Par contre, en sont exclus les droits de mutation, honoraires ou commissions d'intervenants et frais d'actes.
Ils sont port€s dans l'immobilisation en non-valeurs et peuvent „tre €tal€s sur plusieurs exercices.
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 3 : LES IMMOBILISATIONS CORPORELLES
De m„me, ne constituent pas des frais accessoires et donc sont exclus du co‡t de l'immobilisation :
Les biens produits par l'entreprise pour elle-m„me sont immobilis€s pour la valeur du co‡t de production,
d€termin€e par addition des €l€ments suivants :
les charges directes de production : en particulier la main d'oeuvre, ainsi que les charges
op€rationnelles ou de structure directement li€es ‚ la r€alisation du bien (amortissement du mat€riel
utilis€ par exemple).
En sont exclus, en principe, les charges financiƒres, les frais de recherche et de d€veloppement, les
charges d'administration g€n€rale ainsi que la quote-part des charges correspondant „ la sous-
activit€.
Le CGNC admet, que dans des cas sp€cifiques „ justifier dans l'ETIC (A1), il peut „tre affect€ au co‡t
de production une partie des charges d'int€r†ts des capitaux emprunt€s pour le financement d'une
immobilisation, dont le cycle de fabrication d€passe 12 mois, et lorsqu'ils concernent la p€riode de
fabrication allant du "pr€financement sp€cifique jusqu'‚ la date normale d'achƒvement de l'immobilisation,
ou de sa mise en service, si elle est exceptionnellement ant€rieure ‚ cette date".
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 3 : LES IMMOBILISATIONS CORPORELLES
Les immobilisations produites par l’entreprise pour elle m„me, constituent un produit d’exploitation
comptabilis€ ‚ son co‡t de production, au cr€dit du compte 714 "Immobilisations produites par
l’entreprise pour elle m„me" :
soit par le d€bit d’un compte du poste 239 "Immobilisations corporelles en cours" pour le co‡t r€el de
production des immobilisations produites par les moyens propres de l’entreprise, au fur et ‚ mesure de
la progression des travaux. Lors de la mise en service du bien, le compte d’immobilisation en cours
est cr€dit€ par le d€bit du compte d’immobilisations corporelles concern€ ;
soit par le d€bit des comptes d’immobilisations concern€s, s’il n’est pas n€cessaire de passer par le
compte d’immobilisations en cours.
c) La valeur d'entr€e des immobilisations re‡ues „ titre gratuit ou par voie d'€change
Ces biens sont €valu€s „ leur valeur v€nale estim€e „ la date d'entr€e du bien, en fonction du march€
et de leur utilit€ €conomique pour l'entreprise.
Selon l'IASC n• 16, la valeur v€nale d'un bien correspond "au prix auquel un actif pourrait „tre c€d€ entre
un acheteur et un vendeur normalement inform€s et consentants dans une transaction €quilibr€e ".
La 4ƒme directive europ€enne pr€cise que "la valeur v€nale d'un bien acquis ‚ titre gratuit correspond au
prix qui aurait €t€ acquitt€ dans les conditions normales du march€".
Les immobilisations entr€es ‚ l'actif d'une entreprise dans le cadre d'une op€ration d'augmentation de
capital par apport en nature ou d'une op€ration de fusion, sont inscrites ‚ la valeur indiqu€e dans l'acte
d'apport ou de fusion.
Les immobilisations acquises „ l'aide d'une prime d'investissement sp€cifique sont inscrites ‚
l'actif pour leur valeur r€elle d'acquisition ; la subvention d'investissement re…ue €tant rattach€e ‚ un
compte de capitaux propres assimil€s (voir chapitre 8, section 2) et rapport€e progressivement aux
produits non courants (voir n• 284).
Les immobilisations acquises par un contrat pr€voyant une clause de r€vision du prix sont inscrites ‚
l'actif au prix initial, lequel est ajust€ ensuite ‚ la hausse ou ‚ la baisse par la r€vision du prix.
Par contre, pour les immobilisations dont le prix est d€finitivement fix€, mais dont le rƒglement
ult€rieur est index€, les variations en plus ou en moins constat€es par rapport au prix initial sont
port€es, selon le cas, aux comptes de produits non courants ou de charges non courantes.
Les immobilisations acquises en application d'un contrat de cr€dit-bail ne peuvent figurer ‚ l'actif ;
l'utilisateur n'en €tant pas propri€taire tant qu'il n'a pas lev€ l'option d'achat. A la lev€e d'option, elles
sont port€es au bilan de l'acqu€reur pour leur co‡t d'acquisition, €gal au prix contractuel de cession
(valeur r€siduelle).
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 3 : LES IMMOBILISATIONS CORPORELLES
Les immobilisations acquises avec clause de r€serve de propri€t€ doivent figurer au bilan de
l'acqu€reur dƒs la date de la remise mat€rielle, bien que le transfert d€finitif de propri€t€ ne
s'accomplit qu'au paiement int€gral du prix.
Les immobilisations acquises en devises €trangƒres sont inscrites ‚ l'entr€e sur la base du cours du
dirham le jour de la livraison du bien. Les diff€rences de change, positives ou n€gatives, qui r€sultent
ult€rieurement ‚ l'occasion des rƒglements de ces immobilisations, sont port€es en charges ou en
produits financiers de l'exercice de leur constatation.
Lorsque subsiste ‚ la cl†ture d'un exercice, une dette fournisseur d'immobilisation en devises, la
diff€rence de change entre la valeur d'entr€e et la valeur de cl†ture attach€e ‚ cette dette, est port€e au
compte "Ecart de conversion" concern€.
De toutes les immobilisations corporelles, seuls les terrains ne se d€pr€cient pas g€n€ralement avec le
temps, ‚ l'exception des terrains de carriƒres sabliƒres et assimil€s.
Le plan d'amortissement est le tableau qui retrace l'€talement de la valeur d'entr€e d'une immobilisation
sur la p€riode pr€visible de son utilisation. Cet €talement se fait de maniƒre syst€matique au pourcentage,
soit du temps, soit du nombre d'unit€s physiques fabriqu€es par l'immobilisation, soit du nombre d'heures
utilis€es etc,...
Le CGNC a ainsi pr€vu, pour les entreprises, trois m€thodes diff€rentes d'amortissement :
- lin€aire,
- d€gressive,
- ou (exceptionnellement) progressive.
L'entreprise doit appliquer ‚ chaque type d'immobilisation la m€thode qui lui paraŠt la plus appropri€e, en
se basant essentiellement sur les consid€rations €conomiques li€es ‚ la cadence d'usure de l'immobilisation
elle-m„me, et non sur la base de consid€rations fiscales .
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 3 : LES IMMOBILISATIONS CORPORELLES
La valeur d'entr€e initiale d'une immobilisation, diminu€e du cumul des amortissements d€j‚ constat€s,
d€termine sa valeur nette d'amortissement( par abr€viation VNA).
D'aprƒs la loi comptable, la valeur d'une immobilisation ‚ la cl†ture des comptes est €gale ‚ la plus faible
des deux valeurs :
sa valeur actuelle ; ou ,
sa valeur nette d'amortissement si le bien est amortissable, ou sa valeur d'entr€e, s'il s'agit d'un bien
non amortissable.
Selon le CGNC, "la valeur actuelle d'une immobilisation est d€termin€e „ partir du march€ et de
l'utilit€ du bien pour l'entreprise". Elle est, en g€n€ral , r€put€e €gale ‚ la valeur nette d'amortissement
pour les biens amortissables.
Cependant, lorsque la valeur actuelle est manifestement plus faible, l'entreprise doit constituer:
soit une provision pour d€pr€ciation, si celle-ci n'est pas jug€e irr€versible,
Ainsi, les immobilisations corporelles, sujettes ‚ d€pr€ciation continue et irr€versible, sont assorties
annuellement de corrections de valeur qui prennent la forme d'amortissements ; celles dont la d€pr€ciation
est jug€e r€versible font l'objet de provisions pour d€pr€ciation (voir n• 794).
La sortie d'une immobilisation du patrimoine d'une entreprise peut „tre la cons€quence d'un acte de
gestion, (cession, dotation, rebut) ou r€sulter d'un €v€nement impr€vu (expropriation, destruction, vol,..).
Qu'elle soit d€cid€e ou forc€e, la sortie d'une immobilisation doit donner lieu ‚ la mise ‚ jour des comptes
d'actif concern€s (valeur brute, amortissements) et par confrontation avec la valeur de sortie, ‚ la
constatation de la plus ou moins value issue de cette sortie.
a) Modalit€s d'enregistrement
La sortie de l'€l€ment doit „tre enregistr€e ‚ la date de cet €v€nement, et donner lieu ‚ la d€termination de
sa valeur nette d'amortissement, depuis sa date d'entr€e jusqu'‚ sa date de sortie. Lorsqu'un bien sorti avait
fait auparavant l'objet d'une provision pour d€pr€ciation, celle-ci est reprise en totalit€ dans les produits
de l'exercice de la sortie.
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 3 : LES IMMOBILISATIONS CORPORELLES
Illustration b1- Constatation de l'amortissement sur la fraction du temps couru depuis la derniƒre
cl†ture jusqu'‚ la date de la sortie
28xxx Amortissements x
23xx (Nature de l'€l€ment) s
51xx Tr€sorerie x
751x PC des immobilisations s
Les biens immobilis€s doivent „tre conserv€s par l’entreprises pendant une p€riode de cinq ans ‚ compter
de la date d’acquisition du bien en question, et „tre soumis ‚ la r€alisation d’op€rations assujetties ‚ la
TVA ou exon€r€es. Le cas €ch€ant, il y a lieu ‚ reversement de la TVA.
La TVA ‚ reverser est d€termin€e au prorata du nombre d'ann€es qui restent ‚ courir entre la date de la
cession et la cinquiƒme ann€e civile qui court ‚ compter de la date d'entr€e de l'€l€ment ‚ l'actif de
l'entreprise.
Une entreprise a acquis un mat€riel le 1/1/n qui avait donn€ lieu ‚ r€cup€ration de 9000
DH de TVA. Si elle le revend:
231 Terrains
232 Constructions
233 Installations techniques, mat€riel et outillage
234 Mat€riel de transport
235 Mobilier, mat€riel de bureau & am€nagements divers
238 Autres immobilisations corporelles
a)Les terrains
Les terrains inscrits ‚ l’actif doivent „tre la propri€t€ de l’entreprise. Le PCGE pr€voit les comptes
principaux suivants, en fonction de la nature des terrains et des travaux qui y sont effectu€s;
1
Terrains d'extraction de matiÄres destinÅes soit aux besoins de l'entreprise, soit Ç la revente en l'Åtat
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 3 : LES IMMOBILISATIONS CORPORELLES
Ce compte est d€bit€ du co‡t d'acquisition des terrains ‚ l'€tat nu (destin€s ‚ recevoir ult€rieurement des
€quipements et constructions) en vue d'une utilisation en tant qu'outil d'exploitation. Peuvent „tre
€galement inscrits ‚ ce compte les terrains nus acquis dans un but d'€pargne, ‚ condition que
l'entreprise n'ait pas au moment de l'achat, l'intention de les revendre dans un d€lai inf€rieur ‚ douze mois
au plus (1).
Par ailleurs, les entreprises de promotion immobiliƒre doivent porter leurs acquisitions de terrains
destin€s ‚ la construction et ‚ la revente, en compte d'achat et non en compte d'immobilisation.
Ce compte re…oit :
les acquisitions de terrains d€j‚ am€nag€s ou viabilis€s ; la valeur correspondant ‚ leur am€nagement
€tant port€e s€par€ment au d€bit du compte 2316 "Agencements et am€nagements de terrains", en vue
d'„tre amortie (voir n•750).
la valeur d'entr€e des terrains auparavant acquis ‚ l'€tat nu, lorsque leur am€nagement ou viabilisation
ont €t€ r€alis€s par l'entreprise.
Ce compte constate :
les acquisitions de terrains d€j‚ bŒtis ; la valeur correspondant ‚ leur construction €tant port€e
s€par€ment au compte concern€ du poste 232 "Constructions" en vue d'„tre amortie.
la valeur d'entr€e des terrains auparavant acquis ‚ l'€tat nu, lorsque leur construction a €t€ r€alis€e par
l'entreprise
Ce compte constate les acquisitions de terrains d'extraction de matiƒres et substances utiles destin€es soit
au besoin de l'entreprise, soit ‚ la revente en l'€tat.
Compte tenu de la nature de l'utilisation de ces terrains, ils ont par essence, vocation ‚ perdre
progressivement leur substance et par cons€quent ‚ diminuer de valeur. C'est justement pour cette raison
que leur valeur d'entr€e est soumise ‚ amortissement.
1
Les opÄrations d'achats de terrains nus suivies de ventes dans l'annÄe sont comptablement et fiscalement
considÄrÄes comme une activitÄ de marchand de biens immeubles et doivent Åtre portÄes aux comptes de produits et
de charges
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 3 : LES IMMOBILISATIONS CORPORELLES
Ce compte inscrit ‚ son d€bit les d€penses de toute nature d'agencement et d'am€nagement effectu€es sur
des terrains appartenant ‚ l'entreprise : cl†tures, ornements, terrassement, viabilisation, creusement,
cr€ation d'aires sp€ciales pour le sport (tennis, golf, foot etc,..) ou la promenade (cours, all€es, bois,
refuges etc,..).
Ces divers am€nagements et agencements sont naturellement amortissables sur la dur€e pr€visible de leur
utilisation normale.
b)Les constructions
Elles sont constitu€es par les bŒtiments, les installations, les agencements- am€nagements et les ouvrages
d’infrastructure. Le PCGE pr€voit ‚ cet effet les comptes principaux suivants :
2321 Bˆtiments
Ce compte enregistre le co‡t de la construction qui repr€sente la valeur des fondations et leurs appuis, des
murs, des planchers, et des toitures ainsi que des agencements fix€s ‚ ces €l€ments.
Le PCGE a pr€vu ce compte pour enregistrer dans la comptabilit€ d’un tiers la valeur des constructions
effectu€es sur un sol qui n’est pas sa propri€t€.
Ce compte enregistre le co‡t des investissements consentis par l'entreprise pour se doter des voies fixes de
liaison, de communication ou d'exploitation terrestre, ferroviaire, ou cours d'eau ainsi que des barrages
pour la retenue des eaux .
Ce compte est d€bit€ du co‡t de tous les travaux destin€s ‚ mettre les bŒtiments en €tat d’utilisation
optimale (peinture, d€coration, climatisation,...).
Il regroupe €galement tous les co‡ts li€s ‚ la mise en service d'un bŒtiment, tels que ceux relatifs ‚ la
s€curit€, au t€l€phone, aux cantines, aux espaces communs, etc..
Ce poste regroupe les installations et mat€riels qui se rattachent directement ‚ l’activit€ de l’entreprise,
qu'elle soit industrielle ou commerciale.
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 3 : LES IMMOBILISATIONS CORPORELLES
Il se d€compose ainsi :
Ce compte englobe :
les installations complexes sp€cialis€es : unit€s fixes comprenant des constructions, mat€riels et
piƒces qui, m„me distincts par nature, sont techniquement li€s pour leur fonctionnement, formant
ensemble une unit€ homogƒne, et de ce fait pr€sentant un caractƒre irr€versible dans leur utilisation ;
ce qui amƒne ‚ affecter un seul taux d'amortissement pour l'ensemble.
Ce compte inclut :
le mat€riel industriel qui repr€sente tous les €quipements fixes et mobiles, install€s par l'entreprise
pour la production de biens et services ‚ destination des tiers;
l’outillage qui regroupe l’ensemble des instruments, n€cessaires au bon fonctionnement des mat€riels
de l'entreprise.
Ce compte regroupe les emballages identifiables qui peuvent faire l'objet de pr„ts temporaires ‚ des tiers,
et susceptibles d'„tre repris par l'entreprise sous certaines conditions pr€alablement d€termin€es.
Il en est par exemple, des engins servant au d€placement de personnes ou de matiƒres ‚ l'int€rieur d'un
chantier ferm€ et qui sont assimil€s ‚ un mat€riel et outillage.
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 3 : LES IMMOBILISATIONS CORPORELLES
d)Mat€riel de Transport
Ce poste regroupe tous les comptes qui enregistrent l'acquisition de tous les moyens ( v€hicules, engins,
trains, appareils cycles, etc...) servant pour le transport de personnes, de marchandises, de matiƒres et
produits, et qui sont immatricul€s auprƒs de l'administration en tant que moyen de transport sur la voie
publique.
2351.Mobilier de Bureau
Il comprend les meubles et objets assimil€s, destin€s ‚ „tre utilis€s par les diff€rents services et bureaux
de l’entreprise.
2352.Mat€riel de Bureau
Il comprend tous les mat€riels destin€s ‚ faciliter les travaux administratifs et utilis€s ‚ cette fin par les
employ€s de l'entreprise (machines ‚ €crire, machines ‚ calculer, mat€riel de consultation, appareils
annexes, fax, photocopieur, etc...).
2355.Mat€riel informatique
Ce compte comprend le mat€riel informatique tels que ordinateurs, imprimantes, terminaux ... etc,
accompagn€s de leurs programmes d'exploitation non dissoci€s.
Ce compte enregistre la valeur des agencements, installations et am€nagements divers "incorpor€s dans
les immobilisations dont l’entreprise n’est pas propri€taire ou sur lesquelles elle ne dispose d’aucun
droit r€el".
Exemple Agencement d'un local lou€, am€nagement d'une aire de stationnement sur une voie
publique.
Ce compte re…oit l'inscription des divers €l€ments d'immobilisation non pr€vus sp€cifiquement ci-dessus.
Ce poste regroupe les immobilisations corporelles dont la sp€cificit€ ne permet pas leur inscription dans
les autres comptes d’immobilisations.
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 3 : LES IMMOBILISATIONS CORPORELLES
Elles comprennent les immobilisations non achev€es ou non mises en service ‚ l’arr„t€ des comptes, ainsi
que les avances et acomptes vers€s sur des commandes d’immobilisations corporelles.
a)Entr€e de l'immobilisation
Les rƒgles fiscales qui d€terminent la valeur d'entr€e d'une immobilisation corporelle, sont
identiques ‚ celles pr€conis€es par la loi et la doctrine comptable.
l'entreprise qui acquiert un €l€ment d’actif immobilis€ avec reprise simultan€e d’un bien
ancien doit inscrire ‚ l’actif le bien acquis pour sa valeur d’acquisition sans en d€duire la
valeur de reprise du bien ancien.
les entreprises ayant acquis des immobilisations moyennant un prix libell€ en monnaie
€trangƒre doivent inscrire cette immobilisation ‚ l’actif pour la contre-valeur en dirhams de
ce prix ‚ la date de la livraison du bien, correspondant ‚ son transfert juridique ‚
l’entreprise.
L’entreprise qui re…oit une note d’avoir sur une facture d’achat d’une immobilisation dont la
TVA a d€j‚ €t€ d€duite, doit :
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 3 : LES IMMOBILISATIONS CORPORELLES
reverser la TVA d€duite dans la limite du montant de la TVA figurant sur la note d’avoir ;
lorsque ces immobilisations ne sont pas affect€es ‚ des op€rations imposables ou exon€r€es
en vertu des articles 8 et 9 de la loi sur la TVA;
La TVA aff€rente aux v€hicules de transport de personnes, ‚ l’exclusion des v€hicules utilis€s
pour le transport collectif du personnel, doit „tre exclue du droit ‚ d€duction
Les livraisons, faites par l’entreprise pour elle-m„me, de constructions destin€es au logement de
son personnel, en exon€ration de la TVA, doivent r€pondre aux conditions suivantes :
les logements doivent „tre affect€s ‚ l’habitation principale des employ€s int€ress€s pendant
une dur€e minimale de 4 ans ‚ compter de la date du permis d’habiter;
la superficie couverte de chaque construction affect€e ‚ l'habitation d'un employ€ ne doit pas exc€der
240 m•
L'entreprise qui cƒde une immobilisation doit consid€rer cette op€ration comme €tant non
soumise ‚ la TVA. Cependant, dans l'hypothƒse de r€gularisation, telle qu'expos€e dans le point
suivant, l'administration fiscale a ouvert la possibilit€ aux contribuables de la facturer et de
transf€rer par cons€quent le droit de d€duction.
La sortie d'une immobilisation de l'actif rend exigible le reversement d'une fraction de la TVA
dans les deux hypothƒses suivantes :
L'entreprise b€n€ficie des abattements pr€vue aux articles 18 de l'IGR et 19 de l'IS en matiƒre
de taxation des plus-values sur cessions d'immobilisations.
Cependant, l'entreprise qui cƒde au cours de l'exercice des voitures de tourisme, doit calculer la
plus ou moins value de cession sur la base de la valeur nette comptable d€termin€e ‚ partir des
dotations aux amortissements comptables, que celles-ci aient €t€ d€duites du r€sultat fiscal en
totalit€ ou en partie.
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 3 : LES IMMOBILISATIONS CORPORELLES
Par ailleurs, des travaux €valu€s ‚ un co‡t total de 20.000 DH ont €t€ effectu€s par le
personnel pour permettre l'installation de cette machine, et des honoraires ont €t€ r€gl€s ‚
un ing€nieur-conseil au titre de cette op€ration pour 15.000 DH (HT)
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 3 : LES IMMOBILISATIONS CORPORELLES
15/2/n-3
5141 Banque 2.000.000
1481 Emprunts auprƒs des €tablissements de 2.000.000
cr€dits
30/6/n-3
2397 Avances et acomptes vers€s sur commandes 700.000
d'immobilisations corporelles
34551 Etat – TVA r€cup€rables sur 140.000
immobilisations
5141 Banque 840.000
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 3 : LES IMMOBILISATIONS CORPORELLES
30/6/n-3
6311 Int€r„ts des emprunts et dettes 175.000
4493 Int€r„ts courus et non €chus ‚ payer 175.000
(200.000 x 10,5/12)
30/6/n-3
2393 Immobilisations corporelles en cours des 175.000
installations techniques, mat€riel et outillage
7397 Transfert de charges financiƒres 175.000
Le 15/2/N-2
(175.000 x 10,5/12)
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 3 : LES IMMOBILISATIONS CORPORELLES
D€but N-1
15/2/N-1
(150.000 x 10,5/12)
Le 1/1/N
Le 1/2/N
Livraison et installation
HT TVA TTC
Sur le plan fiscal l'entreprise se serait factur€e la TVA engendr€e par la livraison ‚ soi-m„me de
l'ensemble de l'immobilisation. cette TVA aurait €t€ calcul€e sur la totalit€ du co‡t de revient incorporant
les frais financiers intercalaires et les autres charges internes.
Illustration Supposons que la fabrication interne de la commande avait n€cessit€ un co‡t de 4.000.000
DH et que par ailleurs, elle avait €t€ r€alis€e dans le m„me d€lai et mobilis€ le m„me
financement externe, la structure du co‡t final de l'op€ration se serait pr€sent€e ainsi :
1
qui est en mÉme temps dÅductible
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 4 : LES IMMOBILISATIONS FINANCIERES
GENERALITES
Les immobilisations financiÄres reprÅsentent l'ensemble des emplois de fonds durables (plus d'un an),
dÅcidÅs par l'entreprise et affectÅs, soit Ç l'octroi de prÉts Ç des tiers en relation avec elle, soit Ç
l'acquisition de titres confÅrant, selon le cas, des droits de crÅance ou des droits de propriÅtÅ.
les crÄances immobilisÄes : qui reprÅsentent des crÅances ne se rapportant pas au cycle
d'exploitation, et dont le dÅlai de recouvrement est Ç l'origine supÅrieur Ç douze mois,
les titres immobilisÄs : qui reprÅsentent des droits de propriÅtÅ acquis par l'entreprise, dans la
perspective de les garder Ç son actif plus de 12 mois.
41.1 NOMENCLATURE
a) PrÅts immobilisÄs
Ce sont des fonds accordÅs par l'entreprise Ç des tiers, en vertu de dispositions contractuelles ou
conventionnelles, et ce pour une pÅriode, Ç l'origine, dÅpassant 12 mois. Leur entrÅe demeure
maintenue a ce poste jusqu'Ç l'expiration totale de ce dÅlai.
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 4 : LES IMMOBILISATIONS FINANCIERES
Ce poste englobe tous les autres titres de crÅance, dont le dÅlai de recouvrement dÅpasse 12 mois. Ils
s'agit des ÅlÅments suivants :
Ce sont tous les titres reprÅsentatifs des droits de crÅance nÅgociables, tels que les Bons du TrÅsor,
bons de fonds publics, nationaux ou rÅgionaux de l'Åquipement, titres d'obligations matÅrialisant des
emprunts Åmis par l'Etat, les collectivitÅs locales ou les Åtablissements publics, etc...
Ce sont tous les prÉts accordÅs par l'entreprise Ç ses filiales, dans le cadre de leur dÅveloppement.
Il s'agit des versements de fonds rÅalisÅs, par l'entreprise, auprÄs de divers tiers Ç titre de garantie ou
d'engagements contractuels pris, et qui demeurent immobilisÅs jusqu'Ç une date dÅterminÅe ou jusqu'Ç
l'extinction de leurs engagements.
c) Titres de participation
Sont rÅputÅs titres de participation, les parts des sociÅtÅs acquises avec l'intention de les maintenir plus
de douze mois au moins dans le portefeuille, et qui confÄrent Ç l'entreprise dÅtentrice un pouvoir
Åconomique spÅcifique Ç son avantage, ou une influence dans la gestion ou le contrÑle de la sociÅtÅ
Åmettrice.
En France, l'identification des titres de participation est complÅtÅe par les deux critÄres suivants :
* les titres acquis en tout ou partie par offre publique d'achat (OPA) ou offre publique
d'Ächange (OPE),
* les titres reprÄsentant au moins 10% du capital d'une entrepriseÇ.
Ce sont les titres, autres que ceux pouvant rentrer dans l'une des catÅgories prÅcÅdentes, et dont
l'entreprise n'a pas l'intention de procÅder Ç la cession dans un avenir proche.
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 4 : LES IMMOBILISATIONS FINANCIERES
a) Valeur d'entrÄe
La valeur d'entrÄe des immobilisations financiÄres est Ågale au prix d'acquisition des titres
immobilisÅs ou Ç la valeur nominale des crÅances inscrites dans cette catÅgorie d'actif.
Les frais d'acquisition des titres (honoraires, droits de mutation, commission ...) sont portÅs dans les
charges de l'exercice, aux compte 61471 ÖFrais d'achat et de vente des titresÜ, 61671 ÖDroits
d'enregistrement et de timbreÜ.
La cession des droits de souscription rÅduit la valeur globale d'entrÅe des titres, du montant du prix
de cession de ces droits; et rÅduit par consÅquent le coát unitaire moyen d'achat des titres
correspondants.
Cependant, l'application de cette rÄgle conduirait, Ç notre avis, dans le cas de dÅtention des actions
depuis une longue date, Ç une imputation trop importante sur la valeur d'entrÅe des titres de
participation et reprÅsenterait ainsi une entorse au principe du coát historique selon lequel,
l'immobilisation doit Étre sortie Ç son prix d'entrÅe avec constatation Åventuelle d'un profit ou d'une
perte.
Pour rÅsoudre ce problÄme, les doctrines comptable et fiscale franàaises ont optÅ pour une mÅthode
qui Åvite de sortir les droits de souscription d'actions pour le montant correspondant au prix de cession
de ces droits.
Selon cette mÅthode, la valeur d'origine thÅorique des droits de souscription cÅdÅs, est dÅterminÅe en
appliquant au prix d'achat de l'action, le rapport existant au jour de la cession entre, d'une part, le prix
de cession dudit droit et, d'autre part, le total formÅ par ce prix et le prix actuel de l'action ancienne
"ex-droit" (c'est Ç dire droit dÅtachÅ). (voir nâ 786).
b) Valeur d'inventaire
A l'inventaire, les titres de participation sont ÅvaluÅs essentiellement en fonction de leur utilitÅ
Åconomique pour l'entreprise dÅtentrice. Cette Åvaluation repose tant sur des critÄres objectifs (cours
en bourse, rentabilitÅ financiÄre,...) que subjectifs (conjoncture Åconomique, parts de marchÅ, synergie
entre les deux entitÅs,..)
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 4 : LES IMMOBILISATIONS FINANCIERES
La valeur d'inventaire des autres titres immobilisÄs est par contre dÅterminÅe par rapport :
Enfin, la valeur d'inventaire des crÄances immobilisÄes est Ågale Ç leur valeur nominale, corrigÅe le
cas ÅchÅant par une provision pour dÅprÅciation s'il apparaät que leur encaissement est incertain Ç
l'ÅchÅance, ou par une "provision pour actualisation" s'il s'agit de prÉts Ç long terme accordÅs sans
intÅrÉts ou Ç un taux d'intÅrÉt trÄs faible par rapport Ç celui du marchÅ.
Lorsque la valeur d'inventaire est infÅrieure Ç la valeur d'entrÅe, l'entreprise constate comptablement la
perte par la dotation d'une provision pour dÅprÅciation latente (voir nâ560).
Cette moins-value est calculÅe par catÅgories homogÄnes de titres de mÉme nature et confÅrant les
mÉmes droits. Si l'acquisition a ÅtÅ faite Ç des dates diffÅrentes, l'Åvaluation se fait au coát moyen
pondÅrÅ ou Ç dÅfaut au PEPS ( FIFO).
Dans le cas d'une baisse momentanÅe du cours des titres immobilisÅs, l'entreprise a la facultÅ de ne pas
intÅgrer , dans la provision tout ou partie de la moins-value constatÅe, si ses dirigeants
estiment que la baisse n'est pas irrÅversible. Mention spÅciale doit en Étre faite Ç l'ETIC.
L'entrÅe des titres immobilisÅs Ç l'actif du bilan se fait, en dÅbitant le compte d'actif concernÅ par le
crÅdit d'un compte de trÅsorerie.
A la date d'inventaire, il est procÅdÅ Ç la constatation d'une Åventuelle moins-value latente, par la
dotation d'une provision.
Lors de la cession, la sortie des titres du patrimoine de l'entreprise se fait en dÅbitant le compte 6514
ÖValeurs nettes d'amortissements des immobilisations financiÄres cÅdÅesÜ pour la valeur de ces titres,
par le crÅdit du compte d'immobilisations financiÄres concernÅ.
Le prix de cession convenu est portÅ au dÅbit, soit du compte 3481 "CrÅances sur cessions
d'immobilisations", soit d'un compte de trÅsorerie, par le crÅdit du compte 7514 "Produits de cession
des immobilisations financiÄres".
Les provisions auparavant constituÅes, sont reprises immÅdiatement dans les comptes de reprises et
transferts de charges.
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 4 : LES IMMOBILISATIONS FINANCIERES
1. Les provisions pour dÅprÅciation constituÅes sont dÅductibles fiscalement si elles respectent
les conditions de fond et de forme exigÅes >respectivement par les lois sur l'IS et l'IGR.
2. L'entreprise, dont les revenus des titres des crÅances immobilisÅes ont subi la retenue Ç la
source au titre des produits de placements Ç revenu fixe au taux de 20%, doit inclure ces
revenus dans la base imposable Ç l'IS ou Ç l'IGR, ainsi qu'Ç la cotisation minimale, et
imputer la taxe payÅe Ç cet effet sur les acomptes provisionnels, et Åventuellement sur
l'impÑt dÅfinitif.
5. Fiscalement, aucune distinction n'est faite entre les titres de participation et les titres de
placement. Ainsi :
en fin d'exploitation, les plus-values sur titres de participation ainsi que les produits
financiers rÅsultant de la vente des titres de placement subissent un abattement de 50%
si la durÅe ÅcoulÅe entre la date de crÅation de l'entreprise et celle de la cessation
d'activitÅ est comprise entre 4 et 8 ans ; l'abattement est des 2/3 si cette durÅe dÅpasse
les 8 ans.
6. Les prÉts octroyÅs aux tiers doivent gÅnÅrer fiscalement une rÅmunÅration, d'oã le risque de
rÅintÅgration d'un produit virtuel en cas de prÉt sans ou avec intÅrÉt trÄs faible .
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 4 : LES IMMOBILISATIONS FINANCIERES
CAS D'ILLUSTRATION
1/10/n
2510 Titres de participation 1.000.000
5141 Banque 1.000.000
31/12/N
6392 Dotations d'exploitation aux provisions 50.000
pour dÅprÅciation des immobilisations
2951 Provisions pour dÅprÅciation des 50.000
titres de participation
15/1/n+1
5141 Banque 980.000
7514 PC des immobilisations 980.000
1
Les prestations des notaires sont soumises Ä la TVA de 7% sans droit Ä dÅduction.
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 4 : LES IMMOBILISATIONS FINANCIERES
Cession de 200 droits de souscription sur action A pour un montant total de 600 DH
(30 DH le droit). Les actions a ont ÅtÅ acquises en N+4 au prix unitaire de 240 DH.
220 + 30
Soit 28,80 DH ; ce qui Åquivaut pour les 200 droits Ç 5.760 DH.
La sociÅtÅ GAMMA possÄde 200 titres de participation acquis Ç 110 DH. Elle procÄde
Ç leur cession Ç un prix unitaire de 150 DH.
51. NOMENCLATURE
52. FONTIONNEMENT
51.NOMENCLATURE
Les entreprises marocaines qui rÄalisent des opÄrations avec l'Ätranger s'exposent Å des risques de change.
En effet, les montants convenus lors de ces opÄrations sont, le plus souvent, exprimÄs en devises, et par lÅ
mÇme, connaissent des fluctuations constantes.
Lors du rÉglement, la diffÄrence qui apparaÑt entre, la valeur en dirhams Å la date de la transaction et la
valeur en dirhams au paiement, doit Çtre enregistrÄe, selon le cas , en perte ou en gain de change.
Cependant, les normes comptables exigent que l'entreprise fasse apparaÑtre , dans sa comptabilitÄ, les
crÄances et les dettes en monnaie ÄtrangÉre, Å leur valeur d'inventaire y inclus les diffÄrences latentes de
change Å cette date. Pour cela, elle procÉde Å une Ävaluation de sa crÄance ou de sa dette, sur la base du
dernier cours de change connu ; les diffÄrences de conversion Ätant inscrites Å des comptes transitoires :
Äcart de conversion-actif (pertes latentes) et Äcart de conversion-passif (gains latents).
Ces Äcarts de conversion concernent aussi bien les ÄlÄments permanents, que les ÄlÄments circulants du
patrimoine.
Par souci de transparence et de neutralitÄ de ce traitement sur les Äquilibres financiers rÄels de l'entreprise,
le CGNC a prÄconisÄ quatre comptes transitoires :
deux rubriques d'Äcarts de conversion, l'un Actif et l'autre Passif pour enregistrer les pertes latentes ou
les profits latents sur les ÄlÄments permanents du patrimoine.
deux rubriques d'Äcarts, l'un Actif, l'autre Passif pour enregistrer les pertes ou profits latents sur les
ÄlÄments circulants.
Les comptes de la rubrique 27 "Ecart de conversion Actif" concernent les Äcarts sur les ÄlÄments
permanents de l'entreprise, et correspondent Å des pertes latentes de change. Ils incluent aussi bien les
diminutions de crÄances immobilisÄes, que les augmentations de dettes de financement.
52. FONCTIONNEMENT
Le PCGE a prÄvu cette nouvelle rubrique en vue de constater les Äcarts de conversion Å la clÖture de
l'exercice sur :
Ainsi, les diffÄrences de conversion qui se traduisent par des pertes latentes pour l'entreprise, sont
constatÄes par le dÄbit du compte 2710 (concernant les crÄances immobilisÄes) ou le compte 2720
(concernant les dettes de financement) par le crÄdit des comptes concernÄs.
Cette perte latente a nÄcessairement une incidence sur le rÄsultat puisque l'entreprise est tenue,
normalement, de constater une provision, en dÄbitant le compte 6393 "Dotations aux provisions pour
risques et charges financiers" par le crÄdit du 1516 "Provisions pour pertes de change" (voir nÜ560).
les pertes latentes compensÄes par "Couverture de change" peuvent ne pas Çtre provisionnÄes, ou Çtre
partiellement provisionnÄes;
en cas d'existence de ácouverture de changeà, la provision pour risques n'est Å constituer qu'Å hauteur
du risque non couvert;
en cas de possibilitÄ de compensation entre les pertes et les gains latents de change concernant des
crÄances et des dettes dont l'ÄchÄance est rapprochÄe, la provision peut Çtre constituÄe seulement pour
l'excÄdent de la perte sur le gain;
en cas de dette finanâant des immobilisations ÄtrangÉres, la perte latente constatÄe sur l'emprunt peut
Çtre considÄrÄe comme compensÄe par les plus-values latentes affÄrentes Å l'immobilisation.
Toutefois, la provision pour risques de change peut Çtre constatÄe de faâon ÄtalÄe sur la durÄe de
l'emprunt, ou sur la durÄe de vie de l'immobilisation si elle est plus courte;
pour les dettes Å long terme affectant plusieurs exercices, la perte latente peut Çtre ÄtalÄe sur lesdits
exercices;
l'entreprise est en mesure de rÄajuster les valeurs d'entrÄe des biens acquis dans la limite de la valeur
actuelle du bien, en cas de perte latente sur les dettes ÄtrangÉres servant Å son financement, et ceci
suite Å une grave dÄprÄciation de la monnaie nationale.
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 5 : LES ECARTS DE CONVERSION-ACTIF
1/6/N
5141 Banque 3.300.000
1481 Emprunts auprÉs des 3.300.000
Ätablissements de crÄdit
31/12/N
2720 Augmentation des dettes de 100.000
financement
1481 Emprunts auprÉs des 100.000
Ätablissements de crÄdit
La sociÄtÄ ALPHA a prÇtÄ en date du 1/1/N Å son distributeur exclusif aux Etats-Unis
une somme de 3.000.000 $ au cours de change de 8.50 DH/$.
1/1/N
2488 CrÄances financiÉres diverses 25.500.000
5141 Banque 25.500.000
31/12/N
2710 Diminution des crÄances immobilisÄes 1.800.000
2488 CrÄances financiÉres diverses 1.800.000
Cependant, dans la mesure oä la loi fiscale n'a pas prÄvu de dispositions expresses pour prÄciser
le mode de dÄduction du rÄsultat fiscal, celui-ci peut Çtre envisagÄ de deux maniÉres:
soit en admettant que la dotation aux provisions pour perte de change prÄsente toutes les
conditions de dÄductibilitÄ;
soit que la perte latente de change, correspondant Å l'Äcart de conversion, est elle-mÇme en
totalitÄ dÄductible;.
Ainsi , alors que le premier mode de dÄduction est rÄalisÄ au niveau du rÄsultat comptable lui-
mÇme, la deuxiÉme procÄdure de dÄduction implique d'une part la rÄintÄgration de la provision
constatÄe comptablement, et d'autre part la dÄduction extra-comptable de l'Äcart de conversion-
actif.
Cependant, compte tenu du fait que, selon les dispositions de la nouvelle loi comptable, la
provision pour perte de change peut Çtre exceptionnellement d'un montant infÄrieur Å celui de la
perte latente de change (voir nÜ 790), les entreprises ont intÄrÇt, pour bÄnÄficier des dispositions
de la doctrine administrative prÄvue au niveau de la circulaire, de procÄder Å la dÄduction extra-
comptable de la perte latente aprÉs rÄintÄgration de la provision, ce qui implique une pression
fiscale plus attÄnuÄe.
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 6 : AMORTISSEMENTS DES IMMOBILISATIONS
61. INTRODUCTION
61. INTRODUCTION
Toute entreprise doit r€aliser annuellement l'inventaire de ses €l€ments patrimoniaux actifs et
passifs en vue d'€tablir ses €tats de synth•se.
A cette occasion, elle doit proc€der en premier lieu , dans le respect du principe de permanence des
m€thodes (voir n•63), ‚ l'€valuation de son patrimoine ‚ la valeur actuelle de chaque €l€ment qui le
compose, en ayant recours aux r€f€rences les plus adapt€es (prix du march€, barƒme, cotations, indices,
etc..) (voir n• 115).
L'entreprise d€termine ensuite , dans le respect du principe du co„t historique (voir n•67) et en application
du principe de prudence, la valeur comptable nette ‚ affecter ‚ chaque €l€ment d'actif en proc€dant de la
maniƒre suivante :
1. Pour les biens dont le potentiel baisse r€guli•rement avec le temps, l'usage, le changement
technique, l'entreprise €tablit un plan d'amortissement.
Ainsi, selon l'article 14 alinÄa 4 de la loi "La valeur d'entrÄe des ÄlÄments de l'actif immobilisÄ dont l'utilisation
est limitÄe dans le temps, doit faire l'objet de correction de valeur sous forme d'amortissement".
Ces corrections de valeur doivent amener chaque ann€e, la valeur d'entr€e de l'€l€ment amortissable ‚ sa
valeur nette d'amortissements, qui doit …tre au plus €gale ‚ sa valeur actuelle, sinon inf€rieure.
2. Pour les autres biens, la valeur d'entr€e dans le patrimoine reste inchang€e en tant que valeur
brute.
Elle est rapproch€e de la valeur actuelle de l'€l€ment, et corrig€e en comptabilit€ chaque fois qu'elle
s'avƒre sup€rieure ‚ la valeur actuelle :
par voie d'amortissement exceptionnel, s'il s'agit d'une d€pr€ciation irr€versible affectant le fonds de
commerce de l'entreprise ou par perte s'il s'agit d'un autre €l€ment non amortissable .
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 6 : AMORTISSEMENTS DES IMMOBILISATIONS
3- Pour les non-valeurs , leur valeur d'entr€e fait l'objet d'un €talement par voie d'amortissement sur une
dur€e ne pouvant d€passer cinq ans ; et ce, selon les rƒgles propres ‚ chaque €l€ment.(voir n• 803 et
suivants)
a- D€finition de l'amortissement
La loi pr€voit ainsi express€ment qu'une entreprise peut choisir un montant amortissable et une dur€e
d'amortissement inf€rieurs respectivement ‚ la valeur d'entr€e et ‚ la dur€e de vie totale d'une
immobilisation, dans la mesure o† elle a mis en place une strat€gie de renouvellement syst€matique de
cette immobilisation ‚ l'€ch€ance de "sa dur€e d'utilisation‡ inf€rieure ‚ ˆsa dur€e de vie".
Dans ce cas, elle doit au pr€alable proc€der ‚ l'estimation raisonnable de la valeur r€siduelle de
l'immobilisation obtenue ‚ l'issue du plan d'amortissement et la d€duire de la valeur d'entr€e pour obtenir
le montant amortissable.
L'alinÅa 6 de l'article 14 prÅcise que "la valeur d'entrÅe diminuÅe du montant cumulÅ des
amortissements forme la valeur nette d'amortissements de l'immobilisation".
Si ‚ l'inventaire, la valeur actuelle d'un bien amortissable s'avƒre …tre notablement inf€rieure ‚ la valeur
nette d'amortissements, l'entreprise doit proc€der soit ‚ la constatation d'un amortissement exceptionnel
et corriger le reliquat du plan d'amortissement en cons€quence si la d€pr€ciation constat€e est jug€e
irr€versible, soit ‚ la constitution d'une provision pour d€pr€ciation d'actif immobilis€ si la d€pr€ciation
parait ƒtre non d€finitive et seulement probable.
b- Calcul de l'amortissement
En vertu de cette exigence de la loi, l'entreprise qui ne doterait pas sciemment les amortissements
d'un exercice donn€, s'exposerait aux sanctions frappant le d€lit de pr€sentation de bilan inexact.
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 6 : AMORTISSEMENTS DES IMMOBILISATIONS
Il ne faut pas, en effet, mal interpr€ter la tol€rance fiscale pr€vue par la l€gislation en matiƒre
d'imp‰ts directs, qui autorise les entreprises ‚ rattraper les retards d'amortissements non pratiqu€s
lors d'un exercice, parmi les charges de l'exercice qui suit celui de la fin du plan d'amortissement
de l'€l€ment en question.
Cette tol€rance fiscale, a €t€ pr€vue uniquement pour €viter de p€naliser l'entreprise, en rejetant
d€finitivement les dotations aux amortissements qui n'auraient pas €t€ pratiqu€es ‚ temps, mais
elle ne justifie pas pour autant le report des dotations aux amortissements jusqu'‚ la fin de la
p€riode normale du plan d'amortissement.
l'amortissement lin€aire qui consiste ‚ r€partir le montant amortissable par fractions €gales
sur toute la dur€e d'utilisation pr€visible du bien par l'entreprise.
Ce proc€d€ suppose une uniformit€ dans l'utilisation du bien pendant toute sa dur€e de vie et
une progressivit€ r€guliƒre de l'obsolescence.
Chaque annuit€ suivante est €gale au quotient de la valeur ‚ amortir par sa dur€e d'utilisation
exprim€e en ann€es. La derniƒre annuit€ est calcul€e au prorata de la fraction de la dur€e
d'amortissement restant ‚ courir par rapport ‚ l'ann€e.
Les taux d'amortissement g€n€ralement retenus sont ceux qu'utilise chaque nature de
commerce et d'industrie, selon leurs usages professionnels et en fonction de chaque type
d'immobilisation.
Ainsi, pour €tablir un plan d'amortissement, l'entreprise doit retenir, la dur€e normale
d'utilisation qu'elle juge appropri€e. Elle est donc l€galement libre de retenir la dur€e
d'utilisation qui lui convient, en fonction de l'usure pr€visible de l'€l€ment (compte tenu de sa
cadence d'exploitation), de l'obsolescence potentielle, des usages en vigueur dans la profession
et de sa politique de renouvellement des immobilisations.
Par contre, elle doit appliquer les m…mes taux aux €l€ments corporels de la m…me cat€gorie,
utilis€s dans les m…mes conditions.
De m…me, elle doit respecter imp€rativement les limites de la dur€e d'amortissement des
immobilisations en non-valeurs et incorporelles impos€es par la r€glementation comptable.
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 6 : AMORTISSEMENTS DES IMMOBILISATIONS
Illustration Soit un mat€riel acquis le 20 Septembre N pour 100.000 DH et ayant une dur€e de vie de
5 ans (le coefficient d'amortissement d€gressif est de 2).
Normalement, l'entreprise €tablit un plan d'amortissement d€finitif pour chaque €l€ment immobilis€. Elle
doit cependant le r€viser dƒs qu'apparaissent des conditions nouvelles d'utilisation qui introduisent des
modifications significatives et irr€versibles.
Cette r€vision peut porter sur l'un des deux €l€ments du plan:
Ce sont les dotations ou parties de dotations annuelles qui excƒdent la fraction de l'amortissement
€conomique n€cessaire ‚ la couverture de la d€pr€ciation d'actif, et dont la constatation est autoris€e par
des textes particuliers.
Les frais pr€liminaires et les charges ‚ r€partir sont amortis le plus t‰t possible et dans un d€lai
maximum de 5 ans.
Ces frais sont consid€r€s comme des charges de l’exercice au cours duquel elles ont €t€ engag€es, mais
conditionnent, par leur nature, l’existence ou le d€veloppement futur de l’entreprise. De ce fait, leur
montant peut ne pas …tre rapport€ ‚ l'exercice de leur engagement mais r€parti sur un maximum de cinq
ans, par des dotations lin€aires de 20% chacune au moins.
L'ann€e de leur engagement est d€compt€e comme une ann€e entiƒre, la rƒgle du prorata temporis au mois
le mois n'€tant pas ‚ notre avis, applicable.
Illustration La soci€t€ GAMMA a €t€ cr€€e le 1/10/n. les frais de constitution ont €t€ de 240.000
DH. Il a €t€ d€cid€ de les €taler sur 3 exercices
31/12/n
61911 Dotation d'exploitation aux 80.000
amortissements des frais pr€liminaires
28111 Amortissements des frais de 80.000
constitution
31/12/n+1
61911 Dotation d'exploitation aux 80.000
amortissements des frais pr€liminaires
28111 Amortissements des frais de 80.000
constitution
31/12/n+2
61911 Dotation d'exploitation aux 80.000
amortissements des frais pr€liminaires
28111 Amortissements des frais de 80.000
constitution
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 6 : AMORTISSEMENTS DES IMMOBILISATIONS
Illustration Les frais d'essai (1) lors de l'installation d'un nouveau mat€riel industriel se sont
€lev€s ‚ 720.000 DH. Ces charges ont €t€ correctement enregistr€es au 31/12/N et il a
€t€ d€cid€ de les €talier sur 3 ans
31/12/n
2128 Autres charges ‚ r€partir 720.000
7197 Transferts de charges 720.000
d'exploitation
31/12/n+1
61912 DEA des charges ‚ r€partir 240.000
28128 Amortissements des autres 240.000
charges ‚ r€partir
31/12/n+2
61912 DEA des charges ‚ r€partir 240.000
28128 Amortissements des autres 240.000
charges ‚ r€partir
31/12/n+3
61912 DEA des charges ‚ r€partir 240.000
28128 Amortissements des autres 240.000
charges ‚ r€partir
1
Qui ne peuvent Çtre incorporÅs au coÑt d'entrÅe de l'immobilisation
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 6 : AMORTISSEMENTS DES IMMOBILISATIONS
Les primes de remboursement des obligations sont amorties soit au prorata des int€rƒts courus, soit
par fractions €gales au prorata de la dur€e de l'emprunt quelque soit la dur€e du remboursement.
Illustration Un emprunt obligatoire portant sur 1.000 obligations de nominal 100 DH €mises au
pair, a €t€ souscrit le 01/1/N par la soci€t€ GAMA
Emission 1/1/n
5141 Banque 100.000
2130 Primes de remboursement des obligations 10.000
1410 Emprunt obligataire 110.000
(1) En aucun cas, il ne devra pas Çtre maintenu Ä l'actif des frais correspondant Ä des obligations
remboursÅe
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 6 : AMORTISSEMENTS DES IMMOBILISATIONS
Sachant que l'emprunt sera amorti ‚ raison de 10% la premiƒre ann€e, 20% la deuxiƒme, 30%
la troisiƒme, 35% la quatriƒme, et 5% la cinquiƒme, le calcul de l'amortissement des primes de
remboursement se fera ainsi :
35.000
An Calcul Annuit€
d'amortissement
10.000
Les frais de recherche et d€veloppement sont amortis dans un d€lai maximum de 5 exercices par le d€bit
du compte 61921 ˆDEA de l'immobilisation en recherche et d€veloppement‡ et le cr€dit du compte 2821 "
Amortissements de l'immobilisation en recherche et d€veloppement". En cas d’€chec des projets en
question, les d€penses y aff€rentes sont amorties imm€diatement en totalit€.
Dans la norme IASC N„9, comme dans le CGNC, il est pr€cis€ que l’amortissement des frais de
recherche peut …tre exceptionnellement effectu€ de maniƒre syst€matique pour chaque exercice sur la
base soit des ventes ou de l’utilisation des produits ou proc€d€s, soit sur la dur€e pr€visible durant laquelle
le produit ou proc€d€ vendu sera utilis€.
Les brevets d’invention sont ‚ amortir sur la dur€e du privil•ge, dont ils font b€n€ficier l'entreprise, ou
sur leur dur€e d’utilisation effective si elle est plus courte (11).
Les marques dont la protection n’est pas limit€e dans le temps ne sont pas ‚ amortir, sauf €v€nement
exceptionnel le justifiant.
Les proc€d€s industriels, modƒles et dessins sont amortissables parce qu’ils sont susceptibles de se
d€pr€cier par l’effet du progrƒs technique ou de l’€volution de la mode et des go„ts.
La dotation normale aux amortissements est port€e au d€bit du compte 61922 "DEA des brevets, marques,
droits et valeurs similaires" par le cr€dit du compte 2822.
Ce compte enregistre la valeur d’amortissement des €l€ments du fonds commercial qui ne b€n€ficient pas
d’une protection juridique leur conf€rant une valeur certaine; ou dans le cas ou le fonds subit un
amortissement exceptionnel.
"Les €l€ments figurant sous le poste fonds de commerce selon la terminologie employ€e et qui ne
b€n€ficient pas de protection juridique, doivent …tre amortis dans un d€lai maximum de 5 ans". Les €tats
membres peuvent n€anmoins autoriser les soci€t€s ‚ amortir leur fonds de commerce sur une p€riode
sup€rieure ‚ 5 ans, sans qu'elle n'excƒde la dur€e d’utilisation de cet actif.
Ce compte peut enregistrer l’amortissement des immobilisations en cours ‚ la cl‰ture de l’exercice dont
l'€tat se d€pr€cie avec le temps, sans pour autant qu'elles soient d€j‚ en service.
1
En rƒgle g€n€rale, aprƒs 20 ans d'exploitation, le brevet tombe dans le domaine public.
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 6 : AMORTISSEMENTS DES IMMOBILISATIONS
En rƒgle g€n€rale, les terrains autres que les terrains de gisement ne se d€pr€ciant pas de maniƒre
irr€versible, ne sont pas amortissables, mais peuvent donner lieu seulement ‚ la constitution de provisions
pour d€pr€ciation le cas €ch€ant.
Les terrains de gisement tels que carri•res et sabli•res, sont par contre amortissables en fonction de
l’€puisement de ces gisements.
Les autres immobilisations corporelles sont amorties selon des taux d€termin€s par les usages, le degr€
d’utilisation et de l’€volution technologique de l'€l€ment amortissable.
Les amortissements normaux des immobilisations corporelles sont enregistr€s au d€bit des comptes 6193
par le cr€dit des comptes int€ress€s d’amortissements.
Les amortissements exceptionnels (excƒdent l'amortissement normal) sont d€bit€s au compte 65941 "DNC
pour amortissements d€rogatoires" par le cr€dit du compte 1351 "Provisions pour amortissements
d€rogatoires". (voir chapitre 8, section 2).
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 6 : AMORTISSEMENTS DES IMMOBILISATIONS
La soci€t€ doit pratiquer ses amortissements selon les taux admis d’aprƒs les usages de chaque
nature d’industrie ou de profession.
Les frais d’€tablissement (correspondant pour une grande partie aux non-valeurs), pr€vus par
la loi comptable sont d€duits sur les premiers exercices b€n€ficiaires ou bien amortis
lin€airement sur 5 ans ‚ partir du premier exercice de leur constatation.
Les primes de remboursement des obligations doivent …tre d€duites du r€sultat ‚ partir de
l’exercice de leur paiement, selon les m…mes rƒgles que celles pr€vues sur le plan comptable.
71. NOMENCLATURE
INTRODUCTION
Une provision est la constatation comptable probable, soit de la diminution de la valeur d'un ÄlÄment
d'actif (provision pour dÄprÄciation), soit l'augmentation du passif exigible Å plus ou moins long terme
(provision pour risques et charges) (1).
Cette estimation de perte que des ÄvÄnements survenus ou en cours de survenance rendent probable Å la
date d'Ätablissement des Ätats de synthÇse, doit Étre prÄcise quant Å sa nature et son montant.
Ainsi, la provision pour dÄprÄciation d'une immobilisation est la constatation comptable d'un
amoindrissement probable de la valeur d'un ÄlÄment d'actif immobilisÄ, rÄsultant de causes connues et
prÄcises mais dont les effets ne sont pas jugÄs irrÄversibles.
Ces provisions traduisent habituellement des moins-values potentielles constatÄes sur les ÄlÄments d'actif
non amortissables. Elles peuvent exceptionnellement concerner des dÄprÄciations probables et
occasionnelles de certaines immobilisations amortissables.
1
Les provisions Ä caractÅre fiscal n'ont pas le mÇme objet que les provisions prÉcitÉes
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 7 : PROVISIONS POUR DEPRECIATION
DES IMMOBILISATIONS
Les comptes de provisions pour dÄprÄciation des immobilisations sont mouvementÄs de la maniÇre
suivante :
dÄbit d'un compte de dotation aux provisions suivant la nature de la provision (exploitation, financiÇre
ou non courante), soit: 6191, 6391 ou 6591.
soit Å l'occasion de la cession ou du retrait de l'ÄlÄment de l'actif immobilisÄ sur lequel portait la
provision.
Illustration L'entreprise X possÇde un fonds de commerce ayant une valeur de 2.000.000 DH. Un
projet de rÄamÄnagement du secteur est Ätablir par les autoritÄs. En cas d'approbation de
ce dernier, le fonds commercial subirait une dÄprÄciation probable de 30%
Un terrain inscrit Å l'actif d'une entreprise pour 3.000.000 DH perdrait 40% de sa valeur si
les autoritÄs retiennent un projet de construction d'une station d'Äpuration Å 1,5 km de
l'emplacement de ce terrain.
La sociÄtÄ d'assurance CHELLAH investi la majoritÄ de ses fonds dans l'achat de terrains,
en vue de les revendre aprÇs un certain dÄlai.
Le 1/4/N, les dirigeants de CHELLAH sont avisÄs, par les services juridiques de la
sociÄtÄ, qu'une action a ÄtÄ introduite en justice, visant Å annuler le contrat d'achat par
CHELLAH d'un terrain en N+3.
Les mÄthodes comptables utilisÄes par CHELLAH constatent ce type d'ÄvÄnement
comme un risque d'exploitation. l'expert comptable de CHELLAH recommande la
constitution d'une provision pour dÄprÄciation pour 50% de la valeur initiale du terrain
qui est de 10.000.000 DH.
Le 1/6/N, ce terrain est vendu pour 7.000.000 DH.
N-3
231 Terrains 10.000.000
5141 Banque 10.000.000
1/4/N
61943 DEA pour dÄprÄciation d'immobilisations 5.000.000
corporelles
2930 Provisions pour dÄprÄciation des 5.000.000
immobilisations corporelles
1/6/N
3481 CrÄances sur cessions d'immobilisations 7.000.000
7513 Produits de cession des 7.000.000
immobilisations corporelles
Sur le plan fiscal, la dÄductibilitÄ d'une provision est liÄe Å un ÄvÄnement rÄel, survenu au cours
de l'exercice, rendant la perte probable. Cette derniÇre devant faire l'objet de prÄcision quant Å
sa nature et son montant.
Pour qu'une provision pour dÄprÄciation soit dÄductible fiscalement, elle doit rÄpondre Å des
conditions prÄcises de fond et de forme :
la provision doit Étre destinÄe Å faire face Å une dÄprÄciation probable d'un ÄlÄment de l'actif
immobilisÄ ;
les dÄprÄciations doivent Étre nettement prÄcisÄes quant Å leur nature, Étre individualisÄes
quant Å l'ÄlÄment d'actif concernÄ, et dont le montant est ÄvaluÄ avec une approximation
suffisante ;
82. NOMENCLATURE
83. FONCTIONNEMENT
Stocks
Cr•ances de l'actif circulant
Titres et valeurs de placement
Le PCGE d•finit les stocks comme •tant l’ensemble des biens ou des services qui alimentent le cycle
d’exploitation de l’entreprise, et qui sont destin•s:
Les stocks comprennent les marchandises, mati„res ou fournitures, produits interm•diaires, produits
r•siduels, produits finis, produits en cours et les emballages, qui sont la propri•t• de l’entreprise.
L•galement, l'entreprise a l'obligation d'•tablir annuellement un inventaire exhaustif des •l•ments actifs et
passifs de son patrimoine, et proc•der ainsi au recensement physique et € l'•valuation des biens et services
figurant dans son stock.
a) Seuls les biens dont l'entreprise est propriÄtaire font partie de ses stocks
1. les •l•ments recens•s dans tous les magasins, ateliers, d•p…ts et autres aires de stockage, y compris
les biens re†us en stock mais dont la facture n'est pas encore parvenue.
Par contre, ne font pas partie des stocks, les •l•ments s•journant toujours en magasin, mais qui ont
d•j€ •t• vendus aux clients, qu'ils soient factur•s ou non encore factur•s (cas des commandes
sp•cifiques achev•es, non encore livr•es aux clients).
2. les produits en cours de voyage dont l'entreprise est d•j€ propri•taire, ainsi que ceux d•tenus chez les
fournisseurs, mais d•j€ acquis par l'entreprise, au terme d'un achat ferme qui lui en a transf•r• la
propri•t•.
3. les biens dont l'entreprise est propri•taire mais qui sont d•tenus physiquement chez les tiers
(emballages pr‚t•s ou consign•s, objets en d•monstration,..).
b) Tous les biens destinÄs Å Çtre consommÄs au premier usage, ou revendus en l'Ätat ou aprÉs
transformation sont considÄrÄs comme stock.
Les biens sont affect•s aux immobilisations ou class•s en stock en fonction des crit„res qui distinguent les
deux cat•gories (•l•ments destin•s € servir de fa†on durable € l’activit• de l’entreprise, pour les
immobilisations ; •l•ments qui sont destin•s € entrer dans le cycle de production ou de vente, pour les
stocks).
les immeubles, terrains, fonds de commerce pour les entreprises ayant la qualit• de marchands de
biens,
les immeubles et terrains pour les promoteurs,
les valeurs mobili„res pour les entreprises faisant commerce de titres,
les mati„res de d•monstration dont la dur•e d’utilisation ne d•passe pas un exercice.
Les biens initialement compris dans le stock, avant leur •ventuel transfert en immobilisations, doivent
r•pondre aux conditions d’immobilisation.
c) Par contre, ne sont pas compris dans les stocks, mais en immobilisations :
les pi„ces de rechange qui ne peuvent ‚tre affect•es que pour l'entretien et la r•paration de mat•riels
sp•cifiques, sans aucune autre utilisation possible, doivent ‚tre rattach•es aux immobilisations
auxquelles elles sont destin•es, et ‚tre amorties selon la m‚me dur•e de vie.
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 8 : LES STOCKS
les emballages r•cup•rables dont la dur•e pr•visible d'utilisation d•passe un an € leur entr•e en
patrimoine, bien qu'ils ne soient pas commod•ment identifiables.
Les biens sp•cifiques et identifiables sont •valu•s € l’inventaire en fin d’exercice € leur co‡t r•el.
Le coÑt d'acquisition des biens en stock est leur co‡t r•el d'achat form•:
du prix d'achat factur•: augment• des droits de douane et autres imp…ts et taxes non
r•cup•rables.
des charges accessoires d'achat engag•es jusqu'€ l'entr•e en magasin de la mati„re stock•e (frais
d'approche, transport, courtage, d•chargement, manutention, assurance,..).
N'entrent pas parmi les frais accessoires, les d•penses g•n•rales et financi„res. Cependant, dans le cas
exceptionnel d'un cycle d'approvisionnement sup•rieur € un an, les frais financiers, issus d'un contrat
d'emprunt sp•cifique se rapportant € ce cycle, peuvent ‚tre inclus dans le co‡t d'acquisition avec mention
dans l'ETIC (A1).
N.B. : les frais de stockage ne sont pas, selon le CGNC, Ä inclure dans le coÅt d'acquisition, sauf
conditions spÇcifiques de l'exploitation Ä indiquer dans l'ETIC (A1).
Cependant, le co‡t de production peut tenir compte exceptionnellement des charges financi„res relatives €
des dettes contract•es pour le financement sp•cifique d'une production dont le cycle est sup•rieur € douze
mois.
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 8 : LES STOCKS
Par contre le CGNC pr•conise d'exclure les quotes-parts de charges indirectes dues aux gaspillages,
pertes et € la sous-activit• caract•ris•e de l'entreprise par rapport € son activit• normale.
Les biens fongibles (interchangeables) sont •valu•s selon la m•thode du co‡t moyen unitaire pond•r• ou
du FIFO (premier entr•, premier sorti). Ces deux m•thodes sont les seules admises par la loi comptable et
la l•gislation fiscale.
Cette m•thode donne une bonne approximation de la valeur de remplacement des stocks au bilan
puisqu'en l’appliquant, subsistent en stocks des •l•ments dont les co‡ts sont les plus r•cents. Mais, plus la
rotation des stocks est lente, plus leur valorisation comptable s’•carte de leur valeur r•elle € la date
d’inventaire.
Cette m•thode ne serait donc recommand•e que pour autant qu'il est possible de suivre les sorties par
rapport aux entr•es, et que la vitesse de rotation soit suffisante pour garder la valeur des articles en stock
(les derni„res entr•es) la plus proche possible de celle du march•, € la date d'inventaire.
En revanche, l’utilisation du co‡t moyen pond•r• pour mesurer la consommation des stocks alt„re le
compte de produits et de charges en faisant apparaˆtre une plus-value de d•tention quelque soit la vitesse
de rotation des stocks.
En effet, la valorisation des stocks au co‡t d’achat conduit, lors de leur consommation effective, € mesurer
l'exc„dent brut d’exploitation par diff•rence entre le prix de vente du produit vendu et son co‡t de stock li•
€ son co‡t historique d’achat.
Illustration Une entreprise d•tient au d•but de l’exercice N un stock d'une valeur de 4.000 DH. Ce
stock est vendu au cours de l’exercice N+1 pour 4.800 DH alors que son co‡t actuel
d’achat (co‡t de renouvellement pour l’entreprise) est de 4.400 DH.
Il en r•sulte que :
Les stocks sont sous-•valu•s au bilan de l’exercice puisque leur valeur est de 4400 au lieu de 4000
(co‡t historique d’achat).
Lors de leur consommation effective la marge brute constat•e par l’entreprise est de 800 DH. Cette
marge se d•compose en fait en :
Un profit r•el de 400 •gal € la diff•rence entre le prix de vente 4800 et le co‡t de remplacement
4400.
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 8 : LES STOCKS
Une plus value de d•tention de 400 r•sultant de la diff•rence entre le co‡t de remplacement 4400
et le co‡t historique d’achat 4000, et qui provient de la hausse des prix du bien consid•r•
intervenue sur le march• pendant sa d•tention en stock.
La plus value de d•tention est sp•cifique € un produit consid•r• et n’ob•it pas n•cessairement € la
hausse g•n•rale des prix.
Remarque
C'est pourquoi, certaines r„gles fiscales fran†aises ont instaur• des provisions
r•glement•es soit "pour hausse des prix", soit "pour fluctuation des cours"
permettant € l’entreprise de constituer en franchise d’imp…t pour une dur•e de 6
ans, des provisions visant € corriger temporairement le ph•nom„ne de l’inflation.
Les sorties de stock sont valoris•es au dernier co‡t moyen pond•r• (CMP), le nouveau
•tant obtenu par la formule :
Mouvements Stocks
Op•rations Q PU V Q PU Montant
Le stock final obtenu € travers l'inventaire physique en quantit• est de l'ordre de 180.
Cette m•thode est utilis•e notamment en cas d'absence de tenue d'inventaire permanent.
Cette m•thode suppose que les derniers •l•ments acquis sont vendus ou consomm•s les premiers.
Les •l•ments qui subsistent en stock € la fin de l’exercice sont suppos•s ‚tre les plus anciens. En p•riode
de hausse des prix, ces •l•ments anciens sont r•put•s avoir les co‡ts les plus bas.
Cette m•thode, non admise par la loi comptable et par la l•gislation fiscale, pr•sente des diff•rences avec
la m•thode du FIFO, explicit•es dans l'illustration ci-apr„s:
2. ACHAT DE 1994
LE 04/02/1994 50 50 2.500
LE 04/05/1994 60 55 3.300
LE 08/09/1994 70 60 4.200
LE 04/11/1994 80 70 5.600
3. VENTES DE 1994
LE 15/12/1994 40
LE 20/04/1994 50
LE 15/10/1994 30
LE 20/11/1994 70
SORTIES 190
Si on suppose que les ventes de 1994 sont ex•cut•es au prix unitaire de 70 DH, les marges brutes
d•gag•es selon les deux m•thodes sont les suivantes
FIFO LIFO
Conclusion 1. La marge brute d•gag•e avec le FIFO correspond, € hauteur de 3300 [4600 (marge
brute sur FIFO)- 1300 (marge brute sur LIFO)] € des plus values sur d•tention de
stock ; cette m•thode accroˆt donc le r•sultat.
2. Le LIFO annule les plus values et exprime correctement la marge brute r•elle
cons•cutive € l’exploitation,
3. Cependant, en p•riode de baisse des prix, l’effet sur les marges brutes est inverse : La
marge du LIFO est sup•rieure € celle d•gag•e sur le FIFO, puisque les
consommations sur le LIFO sont •valu•es € des co‡ts plus bas (les plus r•cents) et les
stocks au bilan sont alors sur•valu•s, puisque constitu•s par des lots anciens (donc
avec des co‡ts plus •lev•s)
Le LIFO pr•sente des difficult•s d’application bien connues aux USA o‰ la m•thode
est reconnue fiscalement, ce qui n’est pas le cas en France et au Maroc par exemple.
Le LIFO est en fait peu utilis• € l’exception des entreprises particuli„rement sensibles
(comme l’industrie p•troli„re) aux variations de prix sp•cifiques. Les p•troliers
appellent "Incidence de l’effet de stock" sur les r•sultats, le calcul de la diff•rence
entre la valorisation par la m•thode FIFO et par la m•thode LIFO du m‚me stock.
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 8 : LES STOCKS
82.NOMENCLATURE
311 Marchandises
312 MatiÉres et fournitures consommables
313 Produits en cours
314 Produits intermÄdiaires et produits rÄsiduels
315 Produits finis
82.1 MARCHANDISES
C’est l’ensemble des biens et services que l’entreprise ach„te pour les revendre en l’•tat sans leur faire
subir une quelconque transformation ou int•gration € d’autres biens et services.
Chaque entreprise doit normalement •tablir une nomenclature de ses stocks, selon ses besoins de gestion.
Il est conseill• de dresser cette nomenclature par r•f•rence € la nomenclature officielle des biens et
services, et qui sera rassembl•e en groupes A, B, C, D...
L'entreprise pourrait donc ins•rer autant de comptes principaux (3111,3112,3113,3114,..) que de groupes
de marchandises qu'elle d•tient.
Le compte 3116 "Marchandises en cours de route" exprime la valeur des biens en fin d'exercice :
sortis d'un d•p…t de stocks et en cours de route pour ‚tre r•ceptionn•s € un autre d•p…t de l'entreprise.
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 8 : LES STOCKS
Les mati„res premi„res sont les biens acquis par une entreprise € leur •tat naturel ou d•j€ •labor•s, et
destin•s € servir de mati„res principales dans le processus de fabrication de produits finis de cette
entreprise.
Les mati„res et fournitures consommables acquises par une entreprise sont les produits qui lui servent € la
fabrication, au traitement ou € l’exploitation, mais qui perdent leurs caract•ristiques physiques au premier
usage et qui, par cons•quent, n'entrent pas dans la composition des produits trait•s ou fabriqu•s.
les emballages non r•cup•rables dont le prix est incorpor• dans le prix global du bien vendu;
les emballages non identifiables, susceptibles d’‚tre conserv•s par les tiers et que l’entreprise s’engage
€ reprendre;
les emballages mixtes, qui ont indiff•remment vocation, soit € ‚tre gard•s par les clients, soit € ‚tre
restitu•s par eux.
Les produits en cours sont des biens ou des services en cours de fabrication ou d'ex•cution € la cl…ture de
l'exercice, au travers d’un processus de production.
Les produits interm•diaires sont des biens achev•s, issus d'un premier cycle de fabrication de l'entreprise
et destin•s € ‚tre incorpor•s dans une nouvelle phase de production et non pas € ‚tre vendus tels quels € la
client„le.
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 8 : LES STOCKS
Les produits r•siduels sont, par contre, constitu•s des d•chets et rebuts de fabrication qui incluent
notamment, soit des sous-produits, soit des malfa†ons de produits finis.
Ce sont les biens et services issus du cycle de production de l'entreprise et ayant atteint le stade
d’ach„vement final pour ‚tre vendus € sa client„le.
L'entreprise peut utiliser le crit„re de classement physique de ses produits finis, selon ses besoins
sp•cifiques de gestion. Cependant, il lui est recommand• de se r•f•rer € la nomenclature officielle des
biens et services, de mani„re € ce que le classement de ses produits finis:
Ce classement selon le crit„re physique peut ‚tre mis en oeuvre dans le plan comptable de l'entreprise en
cr•ant des comptes divisionnaires au sein des comptes principaux ci-dessus.
83.FONCTIONNEMENT
La comptabilisation des stocks est diff•renci•e selon qu’il s’agisse d’achats de marchandises, mati„res et
fournitures consommables ou de produits fabriqu•s.
Les achats de biens d’exploitation sont int•gr•s en stocks lors de leur entr•e dans le patrimoine de
l’entreprise, et ils en sortent lors de leur consommation pour la production (approvisionnement) ou pour la
vente (marchandises). La diff•rence entre les entr•es et les sorties constitue la variation de stocks, positive
ou n•gative selon que les stocks ont augment• ou baiss• du d•but € la fin de la m‚me ann•e.
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 8 : LES STOCKS
Les produits fabriqu•s sont entr•s en stocks lors de leur r•ception en magasin en cours ou en fin de
fabrication (produits interm•diaires ou finis). Ils en sortent pour aller au stade suivant du processus de
fabrication (produits interm•diaires) ou € la vente (produits finis). La diff•rence entre les entr•es et sorties
de stocks constitue la production stock•e (ou d•stock•e) de l'exercice.
La comptabilisation des stocks est donc la cons•quence de celle des achats consomm•s et de la production
stock•e de l'exercice.
Cette comptabilisations est diff•rente selon que l'entreprise suive ses stocks, sur la base de l'inventaire
intermittent ou de l'inventaire permanent.
cette m•thode faite intervenir des •critures comptables envisag•es au d•but et € la fin de l'exercice.
les comptes 3111 € 3128 sont cr•dit•s, au d•but de l'exercice, par le d•bit du compte 6114 "Variation
de stocks de marchandises" ou 61242 "Variation de stocks de matiÉres et fournitures
consommables" pour la valeur du stock initial.
A la fin de l'exercice, les comptes 3111 € 3128 sont d•bit•s par le cr•dit des comptes 6114 ou 61242
pour la valeur du stock final
les comptes 3131 € 3158 sont cr•dit•s, au d•but de l'exercice, par le d•bit des comptes 7131
"Variation des stocks de produits en cours", 7132 "Variation des stocks des biens produits" ou
7134 "Variation des stocks de services en cours" pour la valeur du stock initial. A la fin de
l'exercice, les comptes 3131 € 3158 sont d•bit•s par le cr•dit des comptes de variation de stocks
correspondants, et ce pour le montant du stock final.
Ainsi, les comptes 6114 et 61242 expriment la variation nette du d•but € la fin d'une m‚me ann•e, en
hausse (solde cr•diteurs) ou en baisse (solde d•biteurs) des stocks de marchandises, mati„res et fournitures
consommables. (voir nŠ466)
Les comptes 7131, 7132 et 7134 expriment la variation nette du d•but € la fin d'une m‚me ann•e, en
hausse (solde cr•diteurs) ou en baisse (soldes d•biteurs) des stocks de produits en cours, produits finis et
de services en cours (voir nŠ366).
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 8 : LES STOCKS
Stocks initiaux
Stocks finaux
Solde initial Dt Dt
au 31/12/N-1 130000 240000
Extourne au Dt Ct Dt Dt
1/1/N 130000 240000 130000 240000
Ct Dt
Achats 350000 350000
Dt Ct
Ventes 320000 320000
Inventaire
mati„res
premi„res au Dt Ct
31/12/N 175000 175000
Inventaire Dt Ct
produis finis 292000 292000
Solde Dt Dt Dt Ct Dt Ct Ct Ct
175000 292000 320000 350000 350000 45000 320000 52000
* r•sultat 67.000
372.000 372.000
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 8 : LES STOCKS
En ce qui concerne les marchandises ou matiÉres premiÉres, le compte de stocks est d•bit• des
entr•es en stocks par le cr•dit du compte 6114 "Variation de stocks de marchandises" ou 6124
"Variation des stocks de matiÉres et fournitures".
Les sorties sont constat•es en d•bitant les comptes 6114 ou 6124 par le cr•dit du compte de stocks
concern•, selon la m•thode.
En ce qui concerne les produits, les entr•es sont constat•es en d•bitant le compte de stocks par
le cr•dit d'un compte du poste 713 "Variation des stocks de produits".
Les sorties sont constat•es en d•bitant un compte du poste 713 par le cr•dit du compte du stocks
concern•.
Ces mouvements doivent ‚tre valoris•s conform•ment aux m•thodes de calcul des co‡ts utilis•es par
l'entreprise (notamment € l'aide de la comptabilit• analytique).
En fin d'exercice :
En ce qui concerne les en-cours, le stock initial d'en-cours est annul• et le stock final constat•, et
ce en utilisant les comptes 7131 et 7134,
Les Äcarts d'inventaires sont identifi•s en comparant le solde du compte de stocks concern• au
montant donn• par l'inventaire physique, et les •ventuelles diff•rences (boni ou mali d'inventaire)
provenant de destructions, vols, pertes, … sont r•gularis•es de fa†ons € ce que les stocks refl„tent
leur valeur r•elle.
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 8 : LES STOCKS
3122 3151 3421 4411 6122 6124 7121 7132 6580 7580
Mati„res Produits Clients Fournisseurs Achats de Variation Ventes Variation Autres Autres
et finis mati„res et des stocks de de biens des charges produits
fournitures fournitures mati„res et produits stocks de non non
consom- consommables fournitures au biens courantes courants
mables Maroc produits
Solde initial Dt Dt
au 31/12/N-1 130000 240000
Achats de Ct Dt
l'exercice 350000 350000
Entr•e au Dt Dt Ct Ct
magasin 350000 250000 350000 250000
Sorties du Ct Ct Dt Dt
magasin 300000 200000 300000 200000
Ventes de Dt Ct
l'exercice 320000 320000
Ecart Ct Dt
d'inventaire 5000 5000
sur mati„res
Ecart Ct Dt
d'inventaire 2000 2000
sur produis
finis
Solde Dt Dt Dt Dt Ct Dt Ct Ct Ct Ct
175000 292000 320000 350000 350000 50000 320000 50000 5000 2000
* r•sultat 67.000
372.000 372.000
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 8 : LES STOCKS
toute entreprise est tenue d'effectuer un inventaire physique de ses stocks au mois une fois par
exercice.
Selon les prescriptions fiscales, la valeur d'entr•e en stocks des marchandises, mati„res premi„res,
fournitures et emballages achet•s, doit ‚tre •gale € leur co‡t d'achat, c'est-€-dire leur prix d'achat
plus les frais accessoires sur achat (transport, douane) et diminu•e des rabais, remises et ristournes
sur factures.
Des charges variables directement li•es € la production (les frais de main d'œuvre, les mati„res
consommables, l'•nergie etc …) ;
Des charges fixes qui peuvent ‚tre rattach•es au co‡t de production sans ambigu•t•
(amortissement du mat•riel de production, loyer, leasing, etc …) ;
Des charges indirectes de production qui peuvent ‚tre raisonnablement rattach•s € celle-ci.
Les charges financi„res doivent ‚tre exclues du co‡t de production des produits finis et des en-
cours (sauf pour le cas exceptionnel d'un cycle de production sup•rieur € un an o‰ les charges
sp•cifiques en question peuvent ‚tre incluses dans les co‡ts pr•cit•s).
Le co‡t des •l•ments en mouvement non identifiables des stocks (en fin d'exercice) doit ‚tre
d•termin• soit :
Suivant la m•thode du premier entr•, premier sorti ; les stocks (en fin d'exercice) sont •valu•s
au dernier co‡t d'acquisition ou de production ;
Suivant le co‡t moyen pond•r• sur une dur•e moyenne de stockage, m•thode appropri•e pour
la pratique de l'inventaire permanent.
Enfin, les d•chets et rebuts sont •valu•s au cours du march• ou € d•faut au cours probable de leur
r•alisation.
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 9: LES CREANCES DE L'ACTIF CIRCULANT
Les cr€ances de l'actif circulant repr€sentent essentiellement un droit personnel qui permet • l'entreprise
qui le d€tient, d'exiger de ses d€biteurs une obligation de paiement • vue ou • un terme convenu.
les cr€ances issues du cycle normal d'exploitation de l'entreprise, que l'€ch€ance de recouvrement
soit • plus ou • moins d'un an (avances et acomptes, clients, TVA r€cup€rable..).
Ces cr€ances sont distingu€es, selon qu'elles repr€sentent des factures sur la client‚le en cours
d'encaissement, des cr€ances mat€rialis€es par des effets de commerce, ou des produits acquis au
cours de l'exercice mais non encore factur€s • la client‚le.
Toute autre cr€ance non financi•re, ne provenant pas du cycle d'exploitation, et dont le d€lai de
recouvrement, • l'origine, est inf€rieur ou €gal ‚ douze mois (avances au personnel, avances aux
associ€s, acomptes provisionnels..).
Cette rubrique int‚gre €galement, par extension, les comptes de r€gularisation des produits et des charges
qui constituent des accroissements d'actif constat€s • la clƒture, en vertu du principe de sp€cialisation des
exercices, ainsi que des comptes transitoires ou d'attente • r€gulariser.
De m„me, en application du m„me principe, une cr€ance et une dette envers un m„me tiers ne peuvent „tre
compens€es, sans une convention expresse qui €teint l'une par l'autre; la cr€ance doit figurer distinctement
• l'actif circulant, et la dette au passif circulant.
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 9: LES CREANCES DE L'ACTIF CIRCULANT
91.2 EVALUATION
a) Valeur ‚ l'entr€e
Les cr€ances de l'actif circulant sont enregistr€es • leur valeur nominale en principal, telle que celle-ci
r€sulte des conventions l€gales ou contractuelles liant l'entreprise • ses d€biteurs.
Les int€rƒts financiers nettement identifiables en application des conventions €tablies, ne sont pas inclus
dans la valeur nominale de ces cr€ances.
Par contre lorsque ces conventions pr€voient une clause de r€vision des prix, la valeur nominale
d'origine est modifi€e en plus ou en moins en fonction de l'incidence de ces r€visions.
De m„me, lorsque les conventions ont €tabli une indexation de la valeur nominale des cr€ances, les
€carts issus de cette indexation modifient en plus ou en moins la valeur nominale d'origine, par la
contrepartie de comptes d'€carts.
Les cr€ances sont €valu€es et constat€es, dans le respect absolu du principe de s€paration des exercices,
d‚s leur naissance.
Ainsi, une cr€ance doit „tre constat€e d‚s que la convention dont elle est issue est r€put€e juridiquement
certaine, quelque soit l'exercice d'ex€cution de l'obligation (voir les r‚gles de rattachement des produits •
l'exercice de comp€tence, n…74, 342 et suivants).
Une fois que la cr€ance acquise est port€e • l'actif, elle y demeure inscrite pour la m„me valeur, jusqu'•
son extinction en une ou plusieurs fois, m„me si elle ne fait l'objet d'aucune r€clamation de la part du
cr€ancier vis-•-vis du d€biteur.
La valeur d'inventaire d'une cr€ance de l'actif circulant est €gale • sa valeur actuelle qui ne correspond pas
forc€ment • celle affect€e • la cr€ance d‚s l'origine .
Ainsi, dans le cas o† appara‡t un pourcentage de risque de non recouvrement partiel ou total d'une cr€ance,
la valeur actuelle de celle-ci devient €gale • sa valeur d'entr€e, affect€e d'une provision pour d€pr€ciation
appropri€e.
La valeur comptable nette d'une cr€ance est, bien entendu, €gale • sa valeur d'entr€e diminu€e, le cas
€ch€ant, de la provision pour d€pr€ciation constitu€e pour faire face • des risques de non
recouvrement.(voir n… 879 et suivants).
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 9: LES CREANCES DE L'ACTIF CIRCULANT
Une avance est la somme vers€e par une entreprise en confirmation d'une commande d'exploitation, alors
qu'un acompte est un versement effectu€ apr‚s un d€but d'ex€cution de cette commande.
L'avance ou l'acompte ainsi que la facture d€finitive sont enregistr€s selon le sch€ma - type des €critures
r€sum€es dans l'exemple suivant:
Avance de 1.000 DH (HT) pay€e par ch‚que de 1.200 DH vers€e le 15/02/1994 sur ne
commande d'un prix global de 10.000 DH (HT) correspondant • un achat local de
marchandises taxables • 20%.
15/2/94
3411x Fournisseur X, avances et acomptes vers€s 1.200
sur commandes d'exploitation
5141x Banque X 1.200
15/2/94
34552 Etat – TVA r€cup€rable sur les charges 200
4458x Etat – autres comptes cr€diteurs 200
(TVA r€cup€rable sur avance)
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 9: LES CREANCES DE L'ACTIF CIRCULANT
La TVA est effectivement • r€cup€rer le mois suivant celui du paiement de l'avance, ce qui
donnera lieu • l'€criture ci-apr‚s :
15/4/94
6111 Achats de marchandises 10.000
34552 Etat – TVA r€cup€rable sur les charges 2000
4411xx Fournisseurs 12. 000
15/4/94
4411xx Fournisseurs 12.000
3411x Fournisseurs, avances, acomptes 1.200
vers€s sur commandes d'exploitation
5141x Banque x 10.800
(solde de l'avance lors de la r€ception de la
facture)
15/4/94
4458x Etat – autres comptes cr€diteurs 200
(TVA r€cup€rable sur avances)
34552 Etat – TVA r€cup€rable sur les 200
charges
Solde de TVA sur avances
31/5/94
4456 Etat – TVA due 1.800
34552 Etat – TVA r€cup€rable sur les 1.800
charges
(2.000 – 200 = 1800, soit 20% de 9.000)
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 9: LES CREANCES DE L'ACTIF CIRCULANT
Ces cr€ances sont port€es au d€bit du compte 3413 qui enregistre la valeur des emballages et mat€riel
re‰us par l'entreprise avec l'intention de les restituer • ses fournisseurs. (voir n… 475 et suivants).
Ces €l€ments sont d€termin€s en fin d'ann€e sur la base des contrats, conventions et accords €tablis entre
l'entreprise et ses fournisseurs de biens et services (voir n…367 et suivants).
Les produits acquis de cette nature et qui n'ont pas encore donn€ lieu • la fin de l'exercice • un avoir re‰u,
sont estim€s toutes taxes comprises et port€s au d€bit de ce compte par l'€criture-type suivante:
Illustration
3417 R.R.R. • obtenir – avoirs non encore re‰us x
6119 RRR obtenus sur achat de x
marchandises
ou
6129 RRR obtenus sur achats consomm€s x
de mati‚res et fournitures
34552 Etat – TVA r€cup€rable sur les x
charges
Cette €criture est extourn€e en d€but d'exercice, l'€criture finale • comptabiliser lors de la
r€ception de l'avoir, sera constat€e ainsi :
4411x Fournisseurs x x
6119 RRR obtenus sur achat de x
marchandises
ou
6129 RRR obtenus sur achats consomm€s x
de mati‚res et fournitures
34552 Etat – TVA r€cup€rable sur les x
charges
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 9: LES CREANCES DE L'ACTIF CIRCULANT
L'entreprise qui verse des avances et acomptes sur commandes • ses fournisseurs est en mesure
de d€duire la TVA aff€rente • ces sommes • partir du moment o† le paiement fractionn€ est
mat€rialis€ par une facture faisant mention s€par€ment de la taxe.
En outre si la soci€t€ ach‚te des emballages qui lui ont €t€ initialement donn€s en consignation
par ses fournisseurs, elle doit :
consid€rer cet achat comme une charge d€ductible sur le plan des impƒts directs,
Ce poste regroupe la valeur des cr€ances repr€sentant la vente des biens ou services relevant du cycle
d’exploitation de l’entreprise.
3421 Clients
3423 Clients - retenues de garantie
3424 Clients douteux ou litigieux
3425 Clients - Effets ‚ recevoir
3427 Clients - Factures ‚ €tablir et cr€ances sur travaux non encore facturables
3428 Autres clients et comptes rattach€s
Le compte 3421 …Clients† est d€bit€ du montant, toutes taxes comprises, des ventes de biens ou des
prestations de services ainsi que de la valeur des emballages consign€s par l'entreprise • sa client‚le ; la
contrepartie figurera ainsi dans les comptes suivants:
un des comptes du poste 711 "Ventes de marchandises" ou 712 "Ventes de biens et services produits"
pour le montant hors taxes ;
le compte 4425 "Clients, dettes pour emballages et mat€riel consign€s";
le compte 4455 " Etat -TVA factur€e".
du compte 3425 "Clients-effets • recevoir" au moment de l’acceptation d’un effet par un client ou de
l'€tablissement d'un billet • ordre sur lui ;
du compte 7119 ou 7129 pour constater les "Rabais, remises et ristournes accord€s" pour les
r€ductions obtenues hors factures;
du compte 4421 "Clients avances et acomptes re‰us sur commandes en cours" pour solde de ce
compte.
En cas de retenue de garantie effectu€e par les clients, le compte 3421 est cr€dit€ par le d€bit du compte
3423 "Clients - retenues de garantie" pour le montant de la retenue, qui y restera inscrite jusqu'• son
encaissement par l'entreprise.
Lorsqu'une cr€ance devient douteuse ou litigieuse, le montant total de la cr€ance est port€ au d€bit du
compte 3424 "Clients douteux ou litigieux" par le cr€dit du compte 3421. Une provision pour le montant
du risque de non recouvrement est dot€e au cr€dit du compte 3942 (voir n… 879 et suivants).
Enfin le compte 3427 "Clients - factures • €tablir et cr€ances sur travaux non encore facturables" est
d€bit€, • la clƒture de l’exercice, pour un montant toutes taxes comprises lorsque la facture n’est pas
encore €tablie, par le cr€dit du compte appropri€ des postes 711 ou 712 et du compte 4455"Etat – TVA
factur€e ".
Illustration La soci€t€ ALPHA vend le 1/1/N pour 5000 DH (HT) de marchandises au client X. Le
r‚glement se fera • 15 jours fin de mois.
La soci€t€ re‰oit le 1/3/N une commande pour 100.000 DH (HT) • livrer le 30/4/N. Le
paiement se fera le 30/5/N. Elle re‰oit un acompte d'une valeur de 10.000 DH le 10/3/N.
10/3/N
5141 Banques 10.000
4421x Clients avances et acomptes re‰us sur 10.000
commandes en cours
10/3/N
3458 Etat – autres comptes d€biteurs 1.666,67
(TVA • r€gulariser
4455 Etat – TVA factur€e 1.666,67
30/4/N
3421x Client x 120.000
7111 Ventes de marchandises au Maroc 100.000
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 9: LES CREANCES DE L'ACTIF CIRCULANT
30/4/94
4455 Etat – TVA factur€e 1.596,70
3458 Etat – autres comptes d€biteurs 1.596,70
(TVA • r€gulariser)
30/04/N
4421x Clients avances et acomptes re‰us sur 10.000
commandes en cours
3421x Clients 10.000
30/5/N
5141 Banque 109.000
3421x Clients 109.000
La soci€t€ re‰oit le 1/3/N une commande pour 100.000 DH (HT) • livrer le 30/4/N. Le
paiement se fera le 30/5/N. Elle re‰oit un acompte d'une valeur de 10.000 DH le 10/3/N.
Le 15 Mars la soci€t€ fait accepter une traite sur ce client venant • €ch€ance le 30 Mars.
Le 25 Mars, la remet la traite • l'encaissement.
Le 2Avril, la banque avise la soci€t€ de l'encaissement de la traite.
Le 30 Avril, la soci€t€ re‰oit d'un autre client un effet de 76.000 DH arrivant • €ch€ance, le
30 juin.
La soci€t€ remet cet effet • la banque pour escompte le 15 Mai.
La banque pr€l‚ve des agios de 3% de la valeur nominale de l'effet et donne avis de sort le
2/7.
28/2/94
3421x Client x 28.800
4455 Etat – TVA factur€e 4.800
7111 Ventes de marchandises au Maroc 24.000
15/3/94
3425x Client x – effets • recevoir 28.800
3421x Clients x 28.800
25/3/94
51132x Effet x • l'encaissement 28.800
3421x Clients x 28.800
2/4/94
514 Banques 28.800
51132x Effet x • l'encaissement 28.800
30/4/94
3425y Client y – effets • recevoir 76.000
3421y Clients y 76.000
15/5/94
5141 Banques 73.650,40
63115 Int€r„ts bancaires et sur op€rations de 2.280
financement
34552 Etat – TVA r€cup€rable sur les charges 159,60
5520 Cr€dits d'escompte 76.000
2/7/94
5520 Cr€dits d'escompte 76.000
3425y Clients y – effets • recevoir 76.000
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 9: LES CREANCES DE L'ACTIF CIRCULANT
Le compte 3431 est d€bit€ de la valeur des avances et acomptes faits au personnel de l’entreprise par le
cr€dit du compte de tr€sorerie appropri€, avec la condition de les r€cup€rer dans un d€lai inf€rieur • 12
mois. Il peut „tre subdivis€ selon les modalit€s de gestion choisies par l'entreprise. Il est sold€ soit par le
compte 4432ŒR€mun€rations dues au personnel•, soit par un compte de tr€sorerie.
Le compte 3438 peut servir • enregistrer les sorties de tr€sorerie effectu€es par l'entreprise pour payer les
avantages en nature ou en argent au profit de certains membres du personnel, • solder par l'€criture de
paie mensuelle.
Ce poste regroupe la valeur des op€rations effectu€es avec l’Etat consid€r€ en tant que puissance publique
et non en tant que client, ou propri€taire unique de l'entreprise.
Il se subdivise ainsi :
Les comptes du poste 345 sont d€bit€s du montant des cr€ances sur l’Etat en sa qualit€ de puissance
publique ; telles que :
Le compte 3451 enregistre • son d€bit en fin d’exercice, les subventions accord€es par l’Etat et non
encore per‰ues par l’entreprise, en contrepartie de l'un des comptes concern€s ci-apr‚s:
Le compte 3453 enregistre les acomptes vers€s • l’Etat au titre de l’impƒt sur les r€sultats; il sera cr€dit€,
pour solde, par le compte 4453"Etat - imp‡ts sur les r€sultats".
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 9: LES CREANCES DE L'ACTIF CIRCULANT
Le compte 3455 est d€bit€ du montant de la TVA r€cup€rable au titre des immobilisations et des charges;
il sera sold€ par le d€bit du compte 4456 …Etat - TVA due†.
Le compte 3456 re‰oit • son d€bit le montant du cr€dit €ventuel de TVA par le cr€dit du compte 4456,
lorsque le solde de celui-ci devient d€biteur.
Le compte 3458 ŒEtat - autres comptes d€biteurs• peut servir • enregistrer • son d€bit la contrepartie du
cr€dit 4455 ŒEtat - TVA factur€e•, lorsque la TVA factur€e ne se rapporte pas • des produits mais • des
avances, acomptes, consignations d'emballages et de mat€riels.
Une entreprise a effectu€ au cours du mois d'Avril 1994 les op€rations suivantes :
Achats r€gl€s
Avril
2352 Mat€riel de bureau 26.235,00
34551 Etat – TVA r€cup€rable sur 5.247,00
immobilisations
4481 Dettes sur acquisition 31.482,00
d'immobilisations
Avril
4481 Dettes sur acquisition d'immobilisations 31.482,00
5141 Banques 31.482,00
Avril
6111 Achats de marchandises 81.000,00
34552 Etat – TVA r€cup€rable sur les charges 16.200,00
4411 Fournisseurs 97.200,00
Une soci€t€ dont l'exercice coŽncide avec l'ann€e civile, a r€alis€ pendant l'exercice 99 un
r€sultat fiscal de 300.000 DH et pay€ un IS de 105.000 DH.
Sont consid€r€s comme associ€s les personnes physiques ou morales d€tenant une part dans le capital de
la soci€t€.
Par extension, est consid€r€ comme un associ€, l'Etat en sa qualit€ de propri€taire d'un office ou d'une
entit€ publique, lorsqu'il utilise momentan€ment les ressources de cette entit€.
Les promesses d’apport faites par les associ€s, sont d€bit€es au compte 3461 "Associ€s , comptes d’apport
en soci€t€", par le cr€dit du compte 1111 "Capital social", pour le total du nominal pr€vu.
Les r€alisations d'apport sont port€es au cr€dit du compte 3461 par le d€bit des comptes d'actif qui
constatent ces apports.
La partie du capital souscrit non appel€ est inscrite au cr€dit du compte 3461 pour solde, par le d€bit du
compte soustractif 1119 "Actionnaires, capital souscrit non appel€".
Lors des appels de capital, le compte 3462 "Actionnaires - capital souscrit et appel€ non vers€" est d€bit€
par le cr€dit du compte 1119 "Actionnaires capital souscrit non appel€" Il est sold€ au moment de la
r€alisation de l’apport par le d€bit du compte d'actif concern€.
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 9: LES CREANCES DE L'ACTIF CIRCULANT
Illustration
Cr€ation d'une SA, le 2/1/94 par l'assembl€e g€n€rale constitutive de la m„me date, qui a
approuv€ les statuts et la d€claration de souscription et de versement du capital social
portant les mentions suivantes :
2/1/94
3461 Associ€s, comptes d'apport en soci€t€ 1.000.000
1111 Capital social 1.000.000
2/1/94
1119 Actionnaires, capital souscrit non appel€ 750.000
3461 Associ€s, comptes d'apport en soci€t€ 750.000
2/1/94
5141 Banques 250.000
3461 Associ€s, compte d'apport en soci€t€ 250.000
30/11/94
3462 Actionnaires, capital souscrit et appel€ non 750.000
vers€
1119 Actionnaires, capital souscrit non 750.000
appel€
30/11/94
5141 Banques 750.000
3462 Actionnaires, capital souscrit et 750.000
appel€ non vers€
Les avances de fonds, les pr€l‚vements sur les marchandises et les produits en stocks, et autres utilisations
des ressources de l'entreprise par les associ€s , sont constat€s dans le compte 3463 "Comptes courants des
associ€s d€biteurs".
En principe, au del• du d€lai de recouvrement commercialement admis, ces utilisations doivent donner
lieu • un d€compte d'int€r„ts mensuels, au taux usuel des facilit€s de cr€dit, inscrit au d€bit de compte,
3463 selon le sch€ma de l'€criture ci-apr‚s :
Ce sont l'ensemble des transactions d'investissement, d'achat, de vente et de fabrication etc,.. effectu€es en
coop€ration avec d'autres entreprises sans qu'il y ait cr€ation d'une entit€ sp€cifique, et dont
l'enregistrement comptable s'effectue en totalit€ chez l'entreprise pilote appel€e aussi le g€rant. Les autres
partenaires se limitent • constater dans leur comptabilit€, les apports qu'ils ont effectu€s, ainsi que leur
quote-part du r€sultat d€gag€ dans le cadre de l'association.
Ainsi, le compte 3464 "Associ€s - op€rations faites en commun" (compte tenu par le g€rant) ;
la quote-part des pertes sur op€rations d'exploitation subies par l'association et qui est • la
charge des autres partenaires, par le cr€dit du compte 7186 "Transfert de pertes sur op€rations
faites en commun•.
Le compte 3464 "Associ€s - op€rations faites en commun" (tenu par un participant non g€rant).
l'encaissement ou la r€cup€ration des valeurs ci-dessus aupr‚s du pilote, par le d€bit des
comptes d'actif ou de passif appropri€s.
Dans un souci d'uniformit€, et en vertu du principe de clart€, les cr€ances de l'actif circulant acquises
sur les associ€s et qui ne sont pas encore mat€rialis€es par des factures de l'entreprise, sont d€bit€es pour
leur montant toutes taxes comprises, au compte 3467 "Cr€ances rattach€es aux comptes d'associ€s", par le
cr€dit du compte concern€ de la classe 7 et du compte 4455 "Etat - TVA factur€e".
La cession d'une immobilisation est constat€e au d€bit du compte 3481 par le cr€dit de l'un des comptes
de produits non courants concern€s 7512, 7513 ou 7514.
Le prix de cession des €l€ments de l’actif circulant est, par contre, enregistr€ au d€bit au compte 3482
par le cr€dit du compte d'actif concern€ ; la diff€rence en plus ou en moins est affect€e au compte de
produits qui a g€n€r€ la cr€ance, ou au compte de produits des exercices ant€rieurs si l'origine de la
transaction est ant€rieure • l'exercice.
Pour ce qui a trait aux ventes de titres ou valeurs de placement, le compte 3482 est d€bit€ avec comme
contrepartie le cr€dit du compte 350 ŒTitres et valeurs de placement• pour solder le prix d’acquisition. Le
r€sultat de l’op€ration est port€ au cr€dit du compte 7385 ŒProduits sur cessions de titres et valeurs de
placement•, s'il s'agit d'un profit, ou au d€bit du compte 6385 ŒCharges nettes sur cessions de titres et
valeurs de placement•, s'il s'agit d'une perte.
Le compte 3487 re‰oit • son d€bit les transactions TTC rattach€es aux autres d€biteurs, telles que les
produits • recevoir.
Les comptes de r€gularisation - actif permettent, essentiellement, de rattacher • l’exercice les charges qui
le concernent effectivement, et uniquement celles-ci.
Il en est ainsi, des charges constat€es d’avance qui sont enregistr€es au d€bit du compte 3491, par le
cr€dit des comptes de charges concern€s en fin d'ann€e. A l’ouverture de l’exercice suivant, ces €critures
sont contre-pass€es.
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 9: LES CREANCES DE L'ACTIF CIRCULANT
Le compte 3493 "Int€rƒts courus et non €chus ‚ percevoir" est d€bit€ de la valeur des int€r„ts acquis •
l'entreprise depuis la derni‚re €ch€ance jusqu'• la date de clƒture de l'exercice, par le cr€dit du compte
concern€ du poste 738 ŒInt€r„ts et autres produits financiers•.
Le compte 3497 est utilis€ afin de recevoir • son d€bit, les transactions dont l'entreprise n'a pas pu
identifier imm€diatement le d€biteur. Il peut ainsi „tre utilis€ en tant que compte de virements internes
d'un journal auxiliaire • un autre. Sauf circonstances exceptionnelles et d•ment justifi€es, ce compte doit
normalement „tre sold€ en fin d'ann€e.
Le compte 3495 "Comptes de r€partition p€riodique des charges" enregistre • son d€bit les charges
ont le montant peut „tre connu ou fix€ • l'avance avec une pr€cision suffisante, et que l'entreprise d€cide
de r€partir, par fractions €gales, entre les p€riodes comptables de l’exercice (syst‚me de l’abonnement des
charges).
Illustration L'entreprise affecte par abonnement la redevance locative qu'elle paie annuellement •
terme €chu pour 1.200.000 DHS.
1/1/N
3495 Compte de r€partition p€riodique des 1.200.000
charges
4411 Fournisseurs 1.200.000
Au d€but de l'exercice
1/1/N
6131 Locations et charges locatives 100.000
3495 Comptes de r€partition p€riodique 100.000
des charges au moment du r‚glement
Au moment du r‚glement
Les int€r„ts courus et non €chus • la date de clƒture doivent „tre inclus :
Ce sont les titres et valeurs acquis par l'entreprise en vue de les cÄder Å court terme et rÄaliser ainsi un
gain Å brÇve ÄchÄance. Leur possession ne vise donc Å exercer, en gÄnÄral, aucun type de contrÉle
Äconomique.
Ainsi, selon l'IASC (norme 25), en vertu du critÇre de l'intention, un ÄlÄment de cette nature peut Ñtre
rÄputÄ Å court terme bien qu'il soit dÄtenu par l'entreprise depuis plusieurs annÄes. Selon le CGNC, les
titres et valeurs de placement qui ont vocation Å rester dans l'actif de l'entreprise plus de 12 mois, sont
considÄrÄs comme des immobilisations financiÇres (voir nÖ772)
10.2.1 NOMENCLATURE
10.2.2 FONCTIONNEMENT
Les comptes sont mouvementÄs, lors de certaines opÄrations, selon les modalitÄs suivantes :
Lors de l'acquisition d'une action d'une sociÄtÄ anonyme, dans un but de simple placement Å mois
d'un an, le compte 3501 est dÄbitÄ pour la partie libÄrÄe de l'action, et le compte 3502 pour sa
partie non encore libÄrÄe ;
Le compte 3504 est dÄbitÄ du montant des obligations acquises avec l'intention de les nÄgocier
dans un dÄlai infÄrieur Å 12 mois, ce qui est trÇs rare en pratique ;
Le compte 3506 est dÄbitÄ du prix d'acquisition des bons de caisse ou bons de trÄsor, ayant une
ÄchÄance infÄrieure Å 12 mois ;
Le compte 3508 enregistre les opÄrations sur d'autres titres et valeurs, ne pouvant Ñtre enregistrÄes
dans les comptes prÄcÄdents (tels que les billets de trÄsorerie par exemple).
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 10: LES TITRES ET VALEURS DE PLACEMENT
L'enregistrement au dÄbit des comptes prÄcitÄs se fait par le crÄdit d'un copte de trÄsorerie ou du
compte 4483 "Dettes sur acquisition de titres et valeurs de placement".
La dÄprÄciation d'un ÄlÄment de ce poste est constatÄe par le crÄdit du compte 3950 "Provisions pour
dÄprÄciation des titres et valeurs de placement", et par le dÄbit du compte 6394 "Dotations aux
provisions pour dÄprÄciation des titres et valeurs de placement".
En cas de rÄduction (ou annulation) de cette provision, le compte 3950 est dÄbitÄ par le crÄdit du
compte 7394 "Reprises sur provisions pour dÄprÄciation des titres et valeurs de placements".
En cas de cession, le compte 3482 (ou un compte de trÄsorerie) est dÄbitÄ pour la valeur de la
transaction ; le compte concernÄ est crÄditÄ pour la valeur du titre ou de la valeur de placement Å
l'actif, la plus-value ou moins-value sur cession Ätant constatÄe, selon le cas, par le crÄdit du compte
7398 ou le dÄbit du compte 6385.
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 10: LES TITRES ET VALEURS DE PLACEMENT
Illustration La sociÄtÄ ALPHA place sa trÄsorerie excÄdentaire dans des titres. Elle achÇte le
1/6/n, 300 actions d'une sociÄtÄ nouvelle pour 100 DH/action Å libÄrer immÄdiatement
des Ü.
Le 31/12/n, l'action est ÄvaluÄe Å 98 DH.
Le 5/2/n+1, la sociÄtÄ ALPHA vend ces titres pour un prix unitaire de 110 DH Å un
investisseur.
1/6/N
3501 Actions, partie libÄrÄe 22.500
3502 Actions, partie non libÄrÄe 7.500
5141x Banque 22.500
4483 Dettes sur acquisition de titres et 7.500
valeurs de placement
31/12/N
6394 Dotations aux provisions pour dÄprÄciation 600
des titres et valeurs de placement
3950 Provisions pour dÄprÄciation des titres 600
et valeur de placement
5/2/N+2
3950 Provisions pour dÄprÄciation des titres et 600
valeur de placement
7394 Reprises sur provisions pour 600
dÄprÄciation des titres et valeur de
placement
5/2/N+2
5141 Banques 33.000
3501 Actions, partie libÄrÄe 22.500
7385 Produits sur cessions de titres et 10.500
valeurs de placement
11.1. NOMENCLATURE
11.2. FONCTIONNEMENT
11.1. NOMENCLATURE
Lorsque l'entreprise r€alise des transactions hors exploitation • mois d'un an, ou des op€rations
d'exploitation en devises, il est n€cessaire de proc€der en fin d'exercice • un €valuation des cr€ances et
dettes circulantes correspondantes, sur la base du cours de change • la cl‚ture.
Ainsi, lorsque cette conversion des cr€ances et dettes de l'actif et du passif circulant conduit • une
perte latente, il est proc€d€ • la constatation de cet €cart par le biais des comptes de la rubrique "€carts
de conversion-actif", qui se subdivise sur les comptes principaux suivants :
11.2. FONCTIONNEMENT
A la cl‚ture de l'exercice, les dettes et les cr€ances circulantes sont €valu€es au dernier cours connu.
Si cette €valuation d€gage une perte latente, le compte de dettes ou de cr€ance concern€ est cr€dit€ par
le d€bit :
La constatation d'une perte latente • une incidence sur le r€sultat de l'entreprise, puisqu'une dotation
aux provisions doit normalement, en vertu du principe de prudence, ƒtre op€r€e.
Ainsi, il y a lieu de d€biter le compte 6393 "Dotations aux provisions pour risques et charges
financiers", le cr€dit du compte 4506 "Provisions pour pertes de change".
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 11: ECART DE CONVERSION-ACTIF
Illustration Le 1/10/N, une soci€t€ • command€ des marchandises des USA pour une valeur de
200.000 $US au cours de 9,10 DH/$, • r€ceptionner le 1/12/N, et payables le
15/3/N+1. A la date du r„glement le cours de change €tait de 9,15 DH/$. Au 31/12/N
il €tait de 9,30 DH/$
1/12/N
6111 Achats de marchandises 1.820.000
4411 Fournisseurs 1.820.000
31/12/N
3702 ECA – Augmentation des dettes 40.000
circulantes
4411 Fournisseurs 40.000
31/12/N
6393 Dotations aux provisions pour risques et 40.000
charges financiers
4506 Provisions pour pertes de change 40.000
1/1/N+1
4411 Fournisseurs 40.000
3702 ECA – augmentation des dettes 40.000
circulantes
15/3/N+1
4506 Provisions pour pertes de change 40.000
7393 Reprises sur provisions pour risques 40.000
et charges financiers
15/3/N+1
4411 Fournisseurs 1.820.000
6331 Pertes de change propres • l'exercice 10.000
5141 Banques 1.830.000
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 11: ECART DE CONVERSION-ACTIF
Cependant, dans la mesure o† la loi fiscale n'a pas pr€vu de dispositions expresses pour
pr€ciser le mode de d€duction du r€sultat fiscal, celui-ci peut ƒtre envisag€ de deux
mani„res :
Soit en admettant que la dotation aux provisions pour perte de change pr€sente toutes les
conditions de d€ductibilit€ ;
Soit que la perte latente de change, correspondant • l'€cart de conversion, est elle-mƒme
en totalit€ d€ductible.
Ainsi, alors que le premier mode de d€duction est r€alis€ au niveau du r€sultat comptable
lui-mƒme, la deuxi„me proc€dure de d€duction implique d'une part la r€int€gration de la
provision constat€e comptablement, et d'autre part la d€duction extra-comptablement de
l'€cart de conversion-actif.
L'administration fiscale semble avoir opt€ pour la deuxi„me solution dans sa circulaire sur
l'IS.
Cependant, compte tenu du fait que, selon les dispositions de la nouvelle loi comptable, la
provision pour perte de change peut ƒtre exceptionnellement d'un montant inf€rieur • celui
de la perte latente de change (voir n‡790), les entreprises ont int€rƒt, pour b€n€ficier des
dispositions de la doctrine administrative pr€vue au niveau de la circulaire, de proc€der • la
d€duction extra-comptable de la perte latente apr„s r€int€gration de la provision, ce qui
implique une pression fiscale plus att€nu€e.
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 13 : LA TRESORERIE-ACTIF
Cette rubrique regroupe les soldes dÄbiteurs des comptes de trÄsorerie, qui reflÅtent les disponibilitÄs ou
quasi-disponibilitÄs, que dÄtient l'entreprise.
Ils enregistrent donc les mouvements de valeurs en espÅces, chÅques ou virements, ainsi que les
opÄrations effectuÄes avec les banques de l'entreprise.
Les montants sont enregistrÄs en valeur nominale, ou pour ce qui concerne les comptes tenus en monnaie
ÄtrangÅre, convertis au cours du jour de chaque opÄration.
En vertu du principe d'importance significative, les entreprises peuvent traduire leurs opÄrations des
comptes bancaires en devises, sur la base d'un cours, aussi prÅs que possible du cours moyen mensuel, et
d'opÄrer la conversion du solde du compte bancaire au cours de change de fin de mois ; la diffÄrence de
change Ätant portÄe en perte ou en gain de change.
5161 Caisses
5165 RÇgies d'avances et accrÇditifs
b) Fonctionnement
le compte 5111 est un compte transitoire qui permet d'enregistrer comptablement, la phase s'Äcoulant
entre la rÄception du chÅque, et l'encaissement effectif des fonds correspondants.
Il est dÄbitÄ par le crÄdit du compte 3421 et crÄditÄ par le dÄbit Du compte bancaire ayant assurÄ
l'encaissement.
Le compte 5113 est lui aussi un compte transitoire qui est dÄbitÄ par le crÄdit du compte 3425
"Clients-effets Ç recevoir", et crÄditÄ, pour solde, par le compte bancaire ayant reÉu les fonds du client.
Le compte 5115 permet de constater un mouvement de fonds entre plusieurs comptes de trÄsorerie.
Les comptes du poste 514 sont dÄbitÄs des entrÄes de fonds, et crÄditÄs de leurs sorties.
Le compte 5161 reÉoit Ç son dÄbit le montant des espÅces encaissÄes, et est crÄditÄ par le montant des
espÅces dÄcaissÄes.
Le compte 5165 assure le suivi comptable des fonds gÄrÄs par les rÄgisseurs et des accrÄditifs ouverts
par la banque de l'entreprise au nom d'un tiers ou de l'un de ses propres agents.
Les disponibilitÄs en devises existant Ç la clÑture des comptes sont converties en dirhams sur la base du
dernier cours de change.
Les Äcarts de conversion constatÄs Ç cette occasion sont comptabilisÄs dans le rÄsultat de l'exercice :
les Äcarts de conversion nÄgatifs sont considÄrÄs comme des pertes de change dÄfinitivement
supportÄes et sont en consÄquence enregistrÄs au dÄbit du compte 6331 "Pertes de change propres Ç
l'exercice".
les Äcarts de conversion positifs sont considÄrÄs comme des gains de change acquis, et sont donc
enregistrÄs au crÄdit du compte 7331 "Gains de change propres Ç l'exercice".
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 13 : LA TRESORERIE-ACTIF
Une entreprise remet le 1/10/N Ç l'encaissement un effet d'une valeur de 100.000 DH.
Illustration
L'encaissement se fait le 5/10/N.
Le 1/10/N une entreprise reÉoit d'un de ses clients un chÅque de 8.000 DH en paiement
Illustration
de son dernier achat.
Elle remet ce chÅque le 15/10/N Ç sa banque sui crÄdite son compte le 20/10/N
* Entretien 400.000 DH
* Salaires 200.000 DH
* Primes d'assurances 80.000 DH
* Transport 100.000 DH
Dt : DÄbit
Ct : CrÄdit
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 14 : PROVISIONS POUR DEPRECIATION DES COMPTES DE TRESORERIE
Les ÄlÄments de la trÄsorerie-actif peuvent connaÅtre une dÄprÄciation, dont les causes ne sont pas
irrÄversibles. Il est alors nÄcessaire de constituer une provision pour dÄprÄciation afin de constater cet
amoindrissement de valeur.
Ces provisions peuvent concerner les avoirs dÄtenus dans des pays oÇ la situation Äconomique ou politique
pourrait rendre difficile le rapatriement des fonds. Ils pourrait Ägalement s'agir d'avoirs dÄposÄs dans des
Ätablissement financiers en situation difficile.
Le compte qui enregistre cet ajustement de la valeur nominale des comptes de trÄsorerie s'intitule :
La provision est constituÄe, en dÄbitant le compte 6396 "Dotations aux provisions pour dÄprÄciation des
comptes de trÄsorerie", par le crÄdit du compte 5900.
La reprise se fait en crÄditant le compte 7396 "Reprises sur provisions pour dÄprÄciation des comptes de
trÄsorerie", par le dÄbit du compte 5900.
Les provisions pour dÄprÄciation des comptes de trÄsorerie, pour Étre dÄductibles du rÄsultat
fiscal, doivent :
Etre bien individualisÄes et destinÄes Ñ faire face Ñ une dÄprÄciation que des ÄvÄnements en
cours Ñ la clÖture de l'exercice rendent probables,
INTRODUCTION GENERALE
SECTION 10 : LA TRESORERIE–PASSIF
CHAPITRE 8 : LES COMPTES DE PASSIF
INTRODUCTION
GENERALITES
Le passif repr€sente du point de vue financier les ressources de l’entreprise. Le passif se d€compose dans
la pr€sentation comptable actuelle en trois grandes cat€gories :
A ces trois principales cat€gories s'ajoutent, le cas €ch€ant, les produits constat€s d’avance et les €carts de
conversion-passif, pour obtenir le passif total de l’entreprise.
Dans la pr€sentation du plan comptable les €l€ments du Passif sont class€s selon leur nature :
Ressources destin€es ƒ financer durablement l’entreprise et regroup€es s€par€ment dans des "comptes
de financement permanent" (classe 1).
Ressources provenant du cycle d’exploitation ainsi que celles hors exploitation, mais dont l’€ch€ance
ƒ l’entr€e €tait de moins d’un an, et qui sont inscrites dans "les comptes de passif circulant" (classe 4).
Ressources tir€es des cr€dits de tr€sorerie accord€s ƒ l’entreprise et trait€es dans "les comptes de
Tr€sorerie-Passif (classe 5).
Les comptes de financement permanent comprennent l’ensemble des ressources stables dont a dispos€
l’entreprise pour une dur€e sup€rieure ƒ un an et qui ont servi ƒ financer ses emplois durables.
Ils comprennent :
Les comptes du passif circulant repr€sentent l'ensemble des ressources dont dispose l'entreprise, ayant une
vocation ƒ se renouveler dans un d€lai inf€rieur ƒ 12 mois, et qui sont normalement destin€es ƒ financer
l'exploitation.
Ils comprennent :
Ce sont les comptes qui enregistrent les cr€dits et avances de tr€sorerie octroy€s par le syst‚me bancaire,
ainsi que les provisions pour d€pr€ciation des disponibilit€s et quasi-disponibilit€s ƒ l'actif de l'entreprise.
INTRODUCTION
L'entreprise a des besoins de financement durables qui ne peuvent €tre couverts, de fa•on harmonieuse et
‚quilibr‚e, que par des ressources stables, d'origine interne ou externe.
Les capitaux propres constituent par excellence la premiƒre ressource d'origine interne, puisqu'ils
proviennent de l'apport initial des actionnaires et du r‚sultat des op‚rations de l'entreprise.
Dans les soci‚t‚s commerciales, le capital social, fix‚ par les statuts, repr‚sente la valeur nominale des
actions ou des parts sociales. La soci‚t‚, dot‚e de la personnalit‚ morale, a un patrimoine formant le
gage exclusif des cr‚anciers. Ceci justifie l'intangibilitÄ du capital social dont la modification est
subordonn‚e au respect d'une proc‚dure particuliƒre pr‚cis‚e dans la loi et les statuts.
Expression de la valeur nominale des actions ou des parts sociales, le compte "capital social" constitue la
repr‚sentation des apports faits „ la soci‚t‚ par les actionnaires ou associ‚s, ainsi que, le cas ‚ch‚ant, des
r‚serves ou b‚n‚fices qui lui ont ‚t‚ incorpor‚s „ l'occasion d'une augmentation de capital, d'une fusion,..
CHAPITRE 8 : LES COMPTES DE PASSIF
SECTION 1 : LES CAPITAUX PROPRES
b) Fonctionnement
Lors de la constitution des soci‚t‚s anonymes, le compte 1111 est cr‚dit‚ par le d‚bit du compte 3461
"Associ‚s - comptes d'apport en soci‚t‚" ; lequel est ult‚rieurement cr‚dit‚ du montant des versements ou
apports des associ‚s, par le d‚bit des comptes de l'actif (tr‚sorerie, actif immobilis‚, valeurs
d'exploitation), et le cas ‚ch‚ant par le cr‚dit des comptes de passif grevant les apports, et devant €tre pris
en charge par la soci‚t‚.
La partie non exigible „ la souscription est ‚galement cr‚dit‚e au compte 3461 par le d‚bit du compte
1119 "Actionnaires - capital non appel‚" (voir n… 939 et suivants).
Cependant, les actions dites "d'apport", qui sont la contrepartie d'apports en nature de biens mobiliers ou
immobiliers, doivent €tre entiƒrement lib‚r‚es „ leur ‚mission, alors que les actions repr‚sentatives
d'apports en num‚raire doivent €tre lib‚r‚es d'un quart au moins lors de leur souscription.
Dans le cas d'une augmentation de capital sans prime d'‚mission, le sch‚ma est identique „ celui de la
constitution.
Si l'augmentation de capital est faite avec prime d'Ämission, le compte 1111 n'est cr‚dit‚ que du nominal,
la diff‚rence entre la valeur de l'apport et la valeur nominale des actions attribu‚es ‚tant cr‚dit‚e au niveau
du compte 1121 (voir n… 942 et suivants).
Lorsqu'une augmentation de capital est op‚r‚e par compensation de crÄances liquides et exigibles sur la
soci‚t‚, la lib‚ration du capital est constat‚e par une d‚claration de souscription et de versement auprƒs
d'un notaire, au vu d'un arr€t‚ de compte, ‚tabli par le conseil d'administration, et certifi‚ exact par le
commissaire aux comptes.
Les droits d'enregistrement et autres frais occasionn‚s par les op‚rations d'augmentation de capital (de
fusion ou d'apports) sont „ enregistrer au d‚bit des comptes 2113 †Frais d'augmentation du capital‡ ou
2114 †Frais sur op‚rations de fusions, scissions et transformations‡.
1/3/N
3461 Associ‚s compte d'apport en soci‚t‚ 500.000
1111 Capital social 500.000
1/3/N
5141 Banque 500.000
3461 Associ‚s compte d'apport en soci‚t‚ 500.000
CHAPITRE 8 : LES COMPTES DE PASSIF
SECTION 1 : LES CAPITAUX PROPRES
c) la rÄduction du capital
La rÄduction du capital par voie de remboursement d'actions ou „ la suite de pertes, doit faire l'objet
d'une d‚cision de l'assembl‚e g‚n‚rale extraordinaire.
La r‚duction de la valeur nominale se traduit en comptabilit‚ par le d‚bit du compte 1111 "capital social",
et le cr‚dit du compte 4461"AssociÄs, capital Å rembourser", ce dernier compte ‚tant destin‚ „ €tre
sold‚ par le cr‚dit d'un compte de tr‚sorerie.
La r‚duction pour l'absorption de pertes se traduit comptablement par le d‚bit du compte 1111 "Capital
social" et le cr‚dit du compte 1169 "Report Å nouveau - solde dÄbiteur".
RÄduction de capital
Illustration
* MotivÄe par des pertes
La soci‚t‚ X d‚cide de r‚sorber ses pertes (200.000 DH) en proc‚dant „ une r‚duction
de capital.
1/3/N
1111 Capital social 200.000
1169 Report „ nouveau 200.000
d) L'amortissement du capital
C'est l'op‚ration par laquelle la soci‚t‚ rembourse „ ses actionnaires, tout ou partie du montant nominal de
leurs actions, „ titre d'avance sur le produit de liquidation future de la soci‚t‚. Le capital demeure
inchang‚, les actions amorties devenant des actions de jouissance.
Les sommes utilis‚es au remboursement des actions ne peuvent €tre pr‚lev‚es que sur les b‚n‚fices ou
r‚serves „ l'exclusion de la r‚serve l‚gale. Le compte de r‚serves est donc d‚bit‚ par le cr‚dit du compte
4461 "Associ‚s, capital „ rembourser" ; ce dernier ‚tant par la suite sold‚ par le cr‚dit d'un compte de
tr‚sorerie.
Par ailleurs, la soci‚t‚ subdivise son compte "Capital social" en "†Capital social amorti" et "Capital social
non amorti".
acquitter les droits d'enregistrement, aux taux pr‚vus „ l’article 93 du code de l’enregistrement,
dans le mois de la constitution ou de l'augmentation du capital;
En cas d'augmentation de capital par apports nouveaux au cours de l'exercice, la soci‚t‚ doit
v‚rifier que les droits d'enregistrement ont ‚t‚ d‚compt‚s sur la base du prix d'‚mission de
l'action nouvelle.
CHAPITRE 8 : LES COMPTES DE PASSIF
SECTION 1 : LES CAPITAUX PROPRES
La sociÄtÄ qui a procÄdÄ Å une augmentation de capital par incorporation de r‚serves incluant
des primes d'‚mission, doit v‚rifier que les droits d'enregistrement ont ‚t‚ d‚compt‚s sur cette
augmentation, exclusion faite des primes d'‚mission capitalis‚es.
En cas de fusion r‚alis‚e au cours de l'exercice, les droits d'enregistrement doivent €tre :
Les frais d'augmentation de capital cons‚cutifs „ une fusion peuvent €tre pr‚lev‚s sur la prime de
fusion.
La sociÄtÄ absorbante doit inclure dans son r‚sultat fiscal de l'exercice de fusion, et aprƒs
application des abattements pr‚vus pour les cessions d'‚l‚ments d'actif immobilis‚s en cours
d'exploitation, la plus-value r‚alis‚e sur les titres de participation qu'elle d‚tenait dans la
soci‚t‚ absorb‚e.
La soci‚t‚ absorbante ou n‚e de la fusion qui souhaite b‚n‚ficier du rÄgime spÄcial prÄvu Å
l'article 20 de l'IS doit d‚poser dans un d‚lai de 30 jours auprƒs de l'administration des imp‰ts
une d‚claration ‚crite accompagn‚e de :
l'‚tat concernant :
les provisions figurant au passif, avec indication de celles qui n'ont pas fait l'objet de d‚duction
fiscale ;
l'acte de fusion dans lequel la soci‚t‚ absorbante doit prendre des engagements vis-„-vis de
l'administration des imp‰ts.
La soci‚t‚ qui a proc‚d‚ au cours de l'exercice „ une rÄduction de son capital doit :
La soci‚t‚ qui r‚duit son capital pour compenser des pertes comptables, peut continuer de
reporter son d‚ficit fiscal sans en d‚duire le montant des pertes compens‚es.
Dans le cas oŠ la r‚duction du capital survient par remboursement des associ‚s, au moment oŠ la
soci‚t‚ dispose de r‚serves autres que la r‚serve l‚gale, la soci‚t‚ doit :
CHAPITRE 8 : LES COMPTES DE PASSIF
SECTION 1 : LES CAPITAUX PROPRES
op‚rer la retenue „ la source au titre de l’IS sur les dividendes vers‚s „ des personnes
r‚sidentes ou non r‚sidentes,
Ce compte est r‚serv‚ aux ‚tablissements publics cr‚‚s par l'Etat ou les collectivit‚s publiques qui ont une
vocation commerciale,
industrielle, ou de service. Ces ‚tablissements, agissant en tant qu'entreprises, re•oivent de l'entit‚ qui les a
cr‚‚s des fonds (dotations), sous forme de capitaux propres non remboursables, et qui viennent renforcer
leurs ressources propres.
b) Fonctionnement
Dƒs la notification de la dotation, le compte 1112 est cr‚dit‚ par le d‚bit du compte 3458 †Etat, autres
comptes d‚biteurs‡. A la r‚ception des fonds, ce compte est sold‚ par le d‚bit du compte de tr‚sorerie
concern‚.
Ce compte 1112 peut €tre cr‚dit‚ pour enregistrer les absorptions de pertes comptables d‚cid‚es par
l'organe dirigeant de l'entit‚.
CHAPITRE 8 : LES COMPTES DE PASSIF
SECTION 1 : LES CAPITAUX PROPRES
Le capital initial d'une entreprise individuelle est ‚gal „ la diff‚rence entre l'actif et le passif de
l'exploitant, c'est-„-dire la situation nette apport‚e au moment du d‚marrage de l'activit‚.
Cette situation nette est, par la suite, affect‚e en plus par les apports ult‚rieurs et les gains acquis, et en
moins par les pr‚lƒvements et les pertes subies.
b) Fonctionnement
Le CGNC a pr‚vu deux comptes divisionnaires au sein du compte principal 1117 "Capital personnel"
Le compte enregistre 11171 "Capital individuel" enregistre „ son cr‚dit la valeur des apports initiaux et
ult‚rieurs de l'exploitant par le d‚bit des comptes de l'actif concern‚s.
Le compte 11175 "Compte de l'exploitant" est cr‚dit‚ du montant de l'affectation du r‚sultat de l'exercice
pr‚c‚dent, par le d‚bit du compte 1191 "R‚sultat net de l'exercice (cr‚diteur)".
Il enregistre „ son d‚bit les pr‚lƒvements et les retraits personnels de l'exploitant par le cr‚dit des comptes
d'actif concern‚s.
Il est ‚galement d‚bit‚ de la perte de l'exercice pr‚c‚dent, par le cr‚dit du compte 1199 "R‚sultat net de
l'exercice (d‚biteur)".
Le solde du compte 1117 appara‹t au passif, au niveau du poste 111 "Capital social ou personnel", m€me
s'il devient d‚biteur.
Mr X a une entreprise individuelle. Le 15/3/N, il fait un virement bancaire sur son compte
Illustration
personnel d'un montant de 50.000 DH.
La partie non lib‚r‚e est consid‚r‚e comme une cr‚ance sur les actionnaires ou associ‚s, mais reste „
‚ch‚ance ind‚finie tant que le conseil d'administration n'a pas appel‚ „ sa lib‚ration.
CHAPITRE 8 : LES COMPTES DE PASSIF
SECTION 1 : LES CAPITAUX PROPRES
b) Fonctionnement :
La fraction du capital non appel‚ est port‚e au d‚bit du compte 1119, et repr‚sente ainsi la cr‚ance de la
soci‚t‚ sur les actionnaires ou associ‚s. Son solde appara‹t distinctement au passif du bilan par
soustraction du compte 1111 "Capital social".
Ce poste est cr‚dit‚ au fur et „ mesure des appels de fonds effectu‚s par l'organe comp‚tent de la soci‚t‚,
par le d‚bit du compte 3461 †Associ‚s, comptes d'apport en soci‚t‚‡.
La soci‚t‚ X a ‚t‚ constitu‚e le 1/3/N avec un capital de 1.000.000 DHS „ lib‚rer du quart
Illustration
en num‚raire. Le versement se fait le 5/3/N.
1/3/N
3461 Associ‚s, comptes d'apport en soci‚t‚ 250.000
1119 Actionnaires, capital souscrit non appel‚ 750.000
1111 Capital social 1.000.000
Ces primes repr‚sentent la partie des apports purs et simples non repr‚sent‚e dans le capital social, „
l'occasion d'une ‚mission d'actions nouvelles, d'une fusion, ou d'un apport partiel d'actif.
Cette prime s'explique par le fait, qu'aprƒs quelques ann‚es de fonctionnement b‚n‚ficiaire, l'entreprise
prend une valeur sup‚rieure au montant de l'apport initial des associ‚s. Des r‚serves ont ‚t‚ d‚gag‚es, des
plus-values latentes existent ; la valeur r‚elle des titres est par cons‚quent sup‚rieure „ leur valeur
nominale.
En cas d'augmentation de capital, les associ‚s qui ne participeraient pas „ celle-ci proportionnellement au
nombre de leurs titres, seraient l‚s‚s si la valeur d'‚mission des titres n'‚tait pas sup‚rieure „ leur valeur
nominale (prime d'‚mission), ou s'ils n'avaient pas la possibilit‚ de n‚gocier leurs droits de souscription.
CHAPITRE 8 : LES COMPTES DE PASSIF
SECTION 1 : LES CAPITAUX PROPRES
valeur du titre
=
valeur nominale + prime d'Ämission + droit de souscription
La prime d'Ämission qui revient „ la soci‚t‚ constitue un droit d'entr‚e pay‚ par les nouveaux
souscripteurs „ l'augmentation de capital. Plus cette prime est importante, moins il sera n‚cessaire
d'augmenter le dividende global pour maintenir au m€me niveau le dividende de l'action, et moins il y aura
de dilution de la participation des anciens associ‚s qui ne souscriront pas „ l'augmentation de capital.
Pour les soci‚t‚s cot‚es, il est d'usage de fixer la prime d'‚mission de maniƒre „ laisser au droit de
souscription une valeur significative.
Assimil‚e „ une r‚serve, la prime d'‚mission peut €tre ult‚rieurement incorpor‚e au capital ou
‚ventuellement distribu‚e.
Dans ce cas, du point de vue fiscal, cette op‚ration serait assimil‚e „ un remboursement d'apport et non „
un dividende.
b) Fonctionnement
Le compte 1121 ÉPrimes d'ÄmissionÑ est cr‚dit‚ de la diff‚rence entre les apports des actionnaires ou
associ‚s et la valeur de l'augmentation de capital en nominal inscrite au compte 1111 †Capital social‡.
12.2-PRIMES DE FUSION
En cas d'op‚ration de fusion, la prime de fusion, repr‚sente la diff‚rence positive entre la valeur nette des
biens re•us par la soci‚t‚ absorbante, et le montant nominal des titres remis par elle en r‚mun‚ration de
l'apport-fusion.
Cette diff‚rence s'explique de la maniƒre suivante : la valeur r‚elle d'une action est la plupart du temps
diff‚rente de sa valeur nominale.
Lors d'une fusion, si le capital de la soci‚t‚ absorbante ‚tait augment‚ d'une valeur ‚gale „ celle de
l'apport, l'ensemble des titres cr‚‚s en contrepartie aurait une valeur sup‚rieure „ l'apport, et les
actionnaires de la soci‚t‚ absorb‚e s'enrichiraient au d‚triment de ceux de la soci‚t‚ absorbante. Le capital
nominal n'est donc augment‚ dans la soci‚t‚ absorbante que d'un montant inf‚rieur „ l'‚valuation de
l'apport.
Le nombre des titres cr‚‚s d‚pend de la valeur respective attribu‚e „ l'action de chacune des soci‚t‚s en
pr‚sence.
Cette prime peut €tre incorpor‚e au capital social, utilis‚e pour constituer la r‚serve l‚gale, et les r‚serves
destin‚es „ faire face „ des risques ‚ventuels, ou „ imputer les frais de fusion.
b) Fonctionnement
Le compte 1122 "Primes de fusion" enregistre „ son cr‚dit la diff‚rence entre la valeur des apports et le
montant de l'augmentation de capital de la soci‚t‚ absorbante.
12.3-PRIMES D'APPORT
C'est une prime dont le contenu est assimilable „ celui de la prime de fusion dans le cas des apports purs et
simples, et concerne les augmentations de capital par apports en nature.
b)Fonctionnement
Ce compte fonctionne de la m€me maniƒre que le compte 1122 †Primes de fusion‡ et concerne les primes
relatives aux parts sociales cr‚‚es par les soci‚t‚s autres que les soci‚t‚s anonymes.
Ce compte enregistre la contrepartie au passif des augmentations de valeur des actifs, constat‚es „ la suite
de la r‚‚valuation du bilan de la soci‚t‚.
b) Fonctionnement
Le poste 230 "Immobilisations corporelles" figure au bilan de la soci‚t‚ GAMA pour une
Illustration
valeur brute de 100.000 DH et un cumul d'amortissement de 75.000 DH. Aprƒs
r‚‚valuation, sa valeur brute est estim‚e „ 300.000, et les amortissements „ 225.000 DH,
la constatation de l'‚cart est la suivante :
1130 Ecarts de
r‚‚valuation
R‚‚valuation 50.000
CHAPITRE 8 : LES COMPTES DE PASSIF
SECTION 1 : LES CAPITAUX PROPRES
La r‚‚valuation l‚gale des bilans est pr‚vue par les articles 21 „ 25 de la loi sur l'IS. Cependant,
l'application de ces articles est assujettie „ la publication d'un arr€t‚ du Ministƒre des Finances,
fixant les coefficients de r‚‚valuation. La publication de cet arr€t‚ n'a pas encore eu lieu.
Lorsque ces coefficients seront disponibles, les entreprises pourront proc‚der „ la r‚‚valuation
des ‚l‚ments suivants:
la r‚‚valuation ne s'appliquera pas aux ‚l‚ments qui sont amortis depuis plus de 24 mois „
la date du bilan r‚‚valu‚.
le montant total des plus-values de r‚‚valuation sera port‚ en franchise d'imp‰ts „ une
r‚serve sp‚ciale figurant au passif du bilan.
avec un abattement de 25%, si l'affectation de la r‚serve sp‚ciale n'a pas ‚t‚ effectu‚e
dans les conditions pr‚vues par la loi.
En ce qui concerne la r‚‚valuation libre, faite „ l'aide de coefficients choisis par l'entreprise
sous sa propre responsabilit‚, l'administration fiscale pr‚cise dans sa circulaire que l'‚cart
d‚gag‚ n'est pas impos‚ et les dotations suppl‚mentaires aux amortissements sont, par
cons‚quent, „ r‚int‚grer.
Cette position nous parait p‚naliser les entreprises qui, d'une part disposent effectivement
d'un potentiel industriel important mais sous-‚valu‚, et d'autre part, compte tenu des donn‚es
conjoncturelles propres „ leur organisation ou „ leur secteur, ont accumul‚ accidentellement
des pertes qui rendent leur situation comptable d‚s‚quilibr‚e, induisant ainsi un risque
majeur dans l'esprit des banquiers.
Le fait que la r‚‚valuation libre n'est pas admise fiscalement freine les entreprises „ envisager sa
r‚alisation, alors que l‚galement, rien ne s'oppose „ ce que l'‚cart de r‚‚valuation soit inclus dans le
r‚sultat fiscal de l'exercice de l'op‚ration, dans les conditions de droit commun.
CHAPITRE 8 : LES COMPTES DE PASSIF
SECTION 1 : LES CAPITAUX PROPRES
Dans les soci‚t‚s par actions et dans les soci‚t‚s „ responsabilit‚ limit‚e, une fraction des b‚n‚fices nets
annuels (5% du b‚n‚fice net) doit obligatoirement €tre port‚e au compte de r‚serve l‚gale.
Cette affectation cesse d'€tre obligatoire lorsque la r‚serve atteint 10% du capital social.
Dans la limite du plafond l‚gal du dixiƒme du capital, la r‚serve l‚gale ne peut €tre distribu‚e aux
actionnaires ou aux associ‚s au cours de la vie sociale. Elle peut €tre incorpor‚e au capital, mais la r‚serve
devra €tre reconstitu‚e par pr‚lƒvements sur les b‚n‚fices ult‚rieurs.
14-2 FONCTIONNEMENT :
Ce compte est cr‚dit‚ par le d‚bit du compte 1181 †R‚sultats nets en instance d'affectation‡ (Solde-
Cr‚diteur).
Il peut €tre d‚bit‚ par le cr‚dit du compte 1111 †Capital social‡ en cas d'augmentation du capital par
incorporation de r‚serves.
15-AUTRES RESERVES
Ces r‚serves correspondent „ des b‚n‚fices laiss‚s „ la disposition de l'entreprise jusqu'„ d‚cision contraire
des organes comp‚tents. En effet, c'est l'assembl‚e g‚n‚rale qui d‚cide du montant des affectations aux
r‚serves. Ces derniƒres peuvent par la suite servir „ compenser des pertes.
Ce poste est destin‚ „ enregistrer la fraction des b‚n‚fices affect‚e conform‚ment aux dispositions
statutaires ou contractuelles.
CHAPITRE 8 : LES COMPTES DE PASSIF
SECTION 1 : LES CAPITAUX PROPRES
b) Fonctionnement :
Le compte 1151†R‚serves statutaires ou contractuelles‡ est cr‚dit‚ par le d‚bit du compte 1181 †R‚sultats
nets en instance d'affectation‡, et peut €tre ‚ventuellement d‚bit‚ par le cr‚dit du compte 1111 †Capital
social‡ dans le cas d'une augmentation de capital par incorporation de r‚serves.
Il peut ‚galement €tre d‚bit‚ par le cr‚dit du compte 4465 †Associ‚s, dividendes „ payer‡ en cas de
distribution du b‚n‚fice aux associ‚s.
Ce poste regroupe les affectations aux r‚serves prises par l'assembl‚e des associ‚s, en dehors de toute
disposition r‚glementaire ou statutaire.
b) Fonctionnement
Ce poste suit les m€mes rƒgles de fonctionnement que les r‚serves statutaires.
Ce sont des r‚serves dont l'affectation d‚coule des dispositions l‚gales ou r‚glementaires (autres que la
r‚serve l‚gale).
b) Fonctionnement
Ce poste est cr‚dit‚ par le d‚bit du compte 1181. Il est ensuite d‚bit‚ par cr‚dit du compte que pr‚voit le
texte r‚glementaire ayant pr‚conis‚ la constitution de cette r‚serve.
CHAPITRE 8 : LES COMPTES DE PASSIF
SECTION 1 : LES CAPITAUX PROPRES
La soci‚t‚ qui a distribu‚ des r‚serves ou amorti son capital au cours de l'exercice doit :
Op‚rer la retenue „ la source au taux de 10% au titre de l’IS sur les sommes distribu‚es .
16 LE REPORT A NOUVEAU
La quote-part de r‚sultat non affect‚e par l'assembl‚e g‚n‚rale, soit pour €tre affect‚e en tant que
dividendes, soit aux r‚serves, est laiss‚e en "Report „ nouveau".
16-2 FONCTIONNEMENT :
Le compte 1161 †Report „ nouveau (solde cr‚diteur)‡ est cr‚dit‚ par le d‚bit du compte 1181.
Le compte 1169 †Report „ nouveau (solde d‚biteur)‡ est d‚bit‚ par le cr‚dit du compte 1189.
A la r‚ouverture des comptes, le r‚sultat de l'exercice est mis en instance d'affectation jusqu'„ ce que
l'assembl‚e g‚n‚rale, r‚unie en vue de statuer sur les comptes, se prononce sur son affectation d‚finitive.
17-2 FONCTIONNEMENT :
Le r‚sultat de l'exercice clos, s'il est d‚biteur, est vir‚ au d‚bit du compte 1189 †R‚sultats nets en instance
d'affectation (solde d‚biteur‡).
Si le r‚sultat de l'exercice est cr‚diteur, il est port‚ au cr‚dit du compte 1181 †R‚sultats nets en instance
d'affectation (solde cr‚diteur)‡.
Le r‚sultat de l'exercice est th‚oriquement ‚gal, tant „ la diff‚rence entre les produits et les charges, qu'„ la
variation des capitaux propres entre le d‚but, et la fin d'un exercice.
CHAPITRE 8 : LES COMPTES DE PASSIF
SECTION 1 : LES CAPITAUX PROPRES
Cependant, l'intervention d'op‚rations affectant directement le montant des capitaux propres sans transiter
par le r‚sultat, ne permet pas de constater cette ‚quivalence sans analyse pr‚alable.
Chaque fois qu'il n'y a pas de concordance ‚vidente, une information doit €tre donn‚e „ l'ETIC sur les
causes de la divergence en distinguant au moins entre :
La variation dont il s'agit est la variation brute diminu‚e des apports nouveaux et augment‚e des
r‚partitions aux ayants droits „ l'actif net.
Le r‚sultat net de l'exercice est celui d‚termin‚ aprƒs imp‰t sur le r‚sultat figurant sur la derniƒre ligne du
compte de produits et de charges.
18-2 FONCTIONNEMENT
S'il s'agit d'un b‚n‚fice, le compte 1191 †R‚sultat net de l'exercice (cr‚diteur)‡ est cr‚dit‚ par le d‚bit du
compte 8800 †R‚sultat aprƒs imp‰ts‡. Il sera ensuite d‚bit‚ par le cr‚dit du 1181 †R‚sultats nets en
instance d'affectation‡.
Illustration
Le conseil d'administration propose le 10/3/N la r‚partition suivante:
31/12/N-1
8800 R‚sultat aprƒs imp‰ts 1.000.000
1191 R‚sultat net de l'exercice 1.000.000
1/1/N
1191 R‚sultat net de l'exercice 1.000.000
1181 R‚sultats nets en instance 1.000.000
d'affectation
CHAPITRE 8 : LES COMPTES DE PASSIF
SECTION 1 : LES CAPITAUX PROPRES
30/06/N
1181 R‚sultats nets en instance d'affectations 1.000.000
1140 R‚serve l‚gale 50.000
1151 R‚serves statutaires ou 200.000
contractuelles
1155 R‚serves r‚glementaires 30.000
1152 R‚serves facultatives 150.000
1161 Report „ nouveau 270.000
4465 Associ‚s, dividendes „ payer 300.000
CHAPITRE 8 : LES COMPTES DE PASSIF
SECTION 2 : LES CAPITAUX PROPRES ASSIMILES
Les capitaux propres assimil€s font partie €galement des ressources internes mais, se distinguent par le fait
que leur constitution ne d€coule pas uniquement des d€cisions de l'entreprise, ont une vocation •
dispara‚tre du passif une fois l'objet de leur constitution r€alis€ et englobent une dette fiscale latente. Ils
sont donc moins stables que les capitaux propres.
Cependant, au mƒme titre que les capitaux propres, les capitaux propres assimil€s permettent de financer
les activit€s de l’entreprise, bien qu'ils soient grev€s de dettes fiscales latentes.
Sont regroup€es dans la rubrique 131, les subventions d’investissement et les provisions r•glement•es.
Il s’agit des subventions accord€es • l’entreprise par l'Etat, les collectivit€s locales et autres entit€s en vue
d’acqu€rir, de cr€er des immobilisations ou encore de financer des activit€s • long terme.
21.2.FONCTIONNEMENT
Comptablement, les subventions d'investissement re†ues sont rapport€es progressivement aux r€sultats des
exercices ult€rieurs, par le d€bit du compte 1319 et le cr€dit du compte 7577 ‡Reprises sur subventions
d'investissement de l'exerciceˆ.
CHAPITRE 8 : LES COMPTES DE PASSIF
SECTION 2 : LES CAPITAUX PROPRES ASSIMILES
si la subvention est partielle, la reprise peut se faire pour un montant €gal • la dotation aux
amortissements affect€ du rapport montant des subventions/immobilisations afin de tenir compte du
caract…re partiel de la subvention.
S'il s'agit d'une immobilisation non amortissable, la subvention peut ƒtre rapport€e sur un nombre d'ann€es
correspondant • l'utilisation pr€visible de l'immobilisation (notamment la dur€e d'inali€nabilit€ de cette
immobilisation) et • d€faut, ƒtre rapport€e par fractions €gales sur 10 ans.
Une soci€t€ a re†u l'accord de l'Etat pour l'octroi d'une subvention le 30/9/N de l'ordre de
Illustration
100.000 DH.
BILAN RESULTAT
Subventions Subventions Banque Subventions Reprises sur
d'investissement • d'investissement d'investissement subventions
recevoir re†ues inscrites au CPC d'investissement
de l'exercice
3451 1311 5141 1319 7577
Exercice N 100000 100000
Exercice N+1 100000 100000 10000 10000
Exercice N+2 10000 10000
Etaler l’imposition des subventions d’investissement re†ues de l’€tat, des collectivit€s locales
ou des tiers sur un d€lai maximum de 5 ans;
Ou bien :
Ce sont des provisions sp€ciales cr€€es en application de dispositions l€gales ou r€glementaires visant •
aider les entreprises ou promouvoir un certain type de d€penses.
Ne constituant ainsi pas des provisions au sens strict du terme (c'est-•-dire en vue de couvrir une perte ou
un risque) , la constatation des provisions r€glement€es n'est que facultative, et reste une d€cision de
gestion.
Mais compte tenu de l'importance qu'elles peuvent repr€senter sur le r€sultat et l'impŠt • payer, les
entreprises proc…dent g€n€ralement • leur constitution; les m€thodes utilis€es pour leur calcul doivent
alors ƒtre explicit€es dans l'ETIC.
CHAPITRE 8 : LES COMPTES DE PASSIF
SECTION 2 : LES CAPITAUX PROPRES ASSIMILES
Les provisions r€glement€es ne sont donc pas destin€es • couvrir un amoindrissement probable d’une
valeur d’actif, mais correspondent au placement d’une fraction du b€n€fice sous un r€gime d’exon€ration
provisoire.
Ainsi, elles constituent souvent des r€serves non lib€r€es d€finitivement d’impŠt, ce qui justifie leur
appellation de "capitaux propres assimil€s".
En analyse financi…re, il convient toujours d’avoir en m€moire le fait que ces provisions r€glement€es
portent une charge d’impŠt diff€r€, dont il convient de tenir compte pour appr€cier correctement la
situation nette.
Quelque soient leurs €ch€ances d’utilisation, ces provisions font partie de la capacit€ d’autofinancement
des entreprises, tandis que les reprises viennent en r€duction de la CAF.(voir n‹ 115).
La moiti€ au moins de ce montant doit ƒtre affect€e dans le d€lai de cinq ann€es suivant la
constitution de la provision, en priorit€ • des logements €conomiques.
La part de la provision non utilis€e dans le d€lai de cinq ann€es qui suit l’ann€e de sa
constitution ou de remboursement des prƒts, doit ƒtre r€int€gr€e dans le r€sultat fiscal de la
sixi…me ann€e avec l’application des p€nalit€s et majorations de retard correspondantes.
Pour ƒtre d€ductible du r€sultat fiscal de l'entreprise, la provision pour investissement doit ƒtre
constitu€es • hauteur de 20 % du r€sultat fiscal avant impŠts et ƒtre destin€es • la r€alisation
d’investissements en biens d’€quipements, mat€riels et outillages dans la limite de 30 % de
l’investissement envisag€.
Ces provisions doivent ƒtre inscrites au passif sous une rubrique faisant conna‚tre, par exercice,
le montant de chaque dotation.
L'entreprise, dont les provisions pour investissement n’ont pas re†u l’un des emplois d€finis
dans le d€lai de 3 ans suivant l’ann€e de leur constitution, doit:
La part des provisions qui a €t€ reconnue par l’administration comme ayant €t€ utilis€e
conform€ment aux dispositions de l’article 7 bis de la loi n‹24-86 sur l’IS et de l’article 15 bis
de la loi n‹17-95 relative • l’IGR doit ƒtre port€e dans un compte de r€serve en franchise
d’impŠts.
L'entreprise qui d€duit ces provisions de son r€sultat fiscal doit r€pondre aux conditions d€finies
par les articles pr€cit€s. Ces provisions doivent ƒtre inscrites au passif sous une rubrique faisant
conna‚tre, par exercice, le montant de chaque dotation.
Ces provisions doivent ƒtre constitu€es dans la limite de 50% du b€n€fice fiscal avant impŠt
sans toutefois d€passer 30% du montant de leur chiffre d’affaires r€sultant de la vente des
produits extraits des gisements exploit€s .
Elles doivent ƒtre utilis€es conform€ment aux dispositions pr€vues dans la les loi respectives
applicables • l’IS et • l’IGR dans le d€lai de 5 ans suivant l’ann€e de leur constitution.
La part des provisions ayant subi un emploi conforme aux dispositions des articles pr€cit€s doit
ƒtre port€e • un compte de r€serve en franchise d’impŠts.
Les articles 15 ter de l’IGR et 7 ter de l’IS accordent sous conditions aux entreprises le b€n€fice
de pratiquer des amortissements acc€l€r€s.
22.2 FONCTIONNEMENT
Chaque ann€e
61933 DEA du mat€riel 100.000
28332 Amortissement du mat€riel et 100.000
outillage
31/12/N
65941 Dotations non courantes pour 100.000
amortissements d€rogatoires
1351 Provisions pour amortissements 100.000
d€rogatoires
31/12/N+1
65941 Dotations non courantes pour 20.000
amortissements d€rogatoires
1351 Provisions pour amortissements 20.000
d€rogatoires
31/12/N+2
1351 Provisions pour amortissements 28.000
d€rogatoires
75941 Reprises sur amortissements 28.000
d€rogatoires
31/12/N+3
1351 Provisions pour amortissements 46.000
d€rogatoires
75941 Reprises sur amortissements 46.000
d€rogatoires
31/12/N+4
1351 Provisions pour amortissements 46.000
d€rogatoires
75941 Reprises sur amortissements 46.000
d€rogatoires
CHAPITRE 8 : LES COMPTES DE PASSIF
SECTION 2 : LES CAPITAUX PROPRES ASSIMILES
Ces plus-values en instance d'imposition sont cr€dit€es au compte1352 ‡Provisions pour plus-values
en instance d'impositionˆ, par le d€bit du compte 65942 ‡Dotations non courantes pour plus-values
en instance d'impositionˆ.
Le compte 1352 est, par la suite, progressivement d€bit€ par le cr€dit du compte 75942 pour rapporter
la plus-value au compte de produits et de charges.
Cette provision ant€rieurement pr€vue par le code des investissements industriels a €t€ int€gr€e dans
les dispositions relatives • l’IS et • l’IGR.
Elle est dot€e en d€bitant le compte 65944 ‡Dotations non courantes pour investissementsˆ.
Ce compte est, par la suite, d€bit€ par le cr€dit du compte 75944 ‡Reprises sur provisions pour
investissementsˆ.
Elle est constitu€e en d€bitant le compte 65945 ‡Dotations non courantes pour reconstitution des
gisements ˆ par le cr€dit du compte 1355 ‡Provisions pour reconstitution des gisementsˆ.
acqu€rir ou construire des logements affect€s aux salari€s de l'entreprise • titre d'habitation
principale,
octroyer des prƒts aux salari€s pour l'acquisition ou la construction des mƒmes logements.
La provision est constitu€e en cr€ditant le compte 1356 par le d€bit du compte 65946 ‡Dotations non
courantes pour acquisition et construction de logementsˆ.
La reprise est faite en d€bitant le compte 1356 par le cr€dit du compte 75946.
CHAPITRE 8 : LES COMPTES DE PASSIF
SECTION 3 : LES DETTES DE FINANCEMENT
INTRODUCTION
Les dettes de financement € long terme repr•sentent l'ensemble des ressources externes (par opposition
aux capitaux propres) fournies € l'entreprise par des tiers moyennant r•mun•ration.
En vertu du principe du co‚t historique, les dettes sont inscrites en comptabilit• pour leur montant
nominal. Pour les dettes comportant le principal et les int•rƒts, seul le principal figure en valeur d'entr•e de
la dette.
Pour les dettes index•es, la valeur d'entr•e est rectifi•e dans le bilan et l'•cart est inscrit dans un compte
d'•cart de conversion actif ou passif.
Les dettes libell•es en monnaies •trang„res sont converties en monnaie nationale sur la base du cours de
change du jour de r•alisation de l'op•ration. N•anmoins, les dettes r•sultant d'un contrat € terme, sont
converties en dirhams sur la base du cours de change € terme figurant dans le contrat.
Lorsque le r„glement des dettes libell•es en monnaies •trang„res s'effectue € un cours diff•rent de celui
d'entr•e de la dette, les •carts positifs ou n•gatifs r•sultant du r„glement de la dette au cours du jour de ce
r„glement, constituent des gains ou des pertes de change € inscrire respectivement dans les produits ou les
charges financiers.
Le montant de ces dettes qui reste en fin d'exercice , fait l'objet d'une
•valuation au cours de change de cl…ture , en faisant ressortir un gain ou une perte latente.
Ces gains ou pertes seront constat•s en comptabilit• en mouvementant le poste de dettes respectivement
au d•bit ou au cr•dit par le cr•dit ou le d•bit des postes 172 " Diminution des dettes de financement" ou
272 " Augmentation des dettes de financement".
En cas de pertes latentes, il est proc•d• € la dotation d'une provision pour perte de change (voir n† 560).
CHAPITRE 8 : LES COMPTES DE PASSIF
SECTION 3 : LES DETTES DE FINANCEMENT
ÄLes obligations sont des titres nÄgociables qui, dans une mÅme Ämission, confÇrent les mÅmes droits
de crÄance pour une mÅme valeur nominaleÉ
Elles sont •mises € l'occasion d'un emprunt lanc• par une soci•t• qui divise sa dette en un certain nombre
de coupures attribu•es € chaque souscripteur en proportion de la somme qu'il a apport•e. La soci•t•
reconna‰t ainsi € leur titulaire une cr•ance pour une somme g•n•ralement •gale au montant nominal,
•ventuellement major• d'une prime, tel que le cas de versement d'une valeur de souscription, inf•rieure au
montant nominal. La diff•rence entre valeurs de souscription et de remboursement s'appelle ‡Prime de
remboursement des obligationsˆ.
31.2 FONCTIONNEMENT
A l'•mission de l'emprunt, le compte 1410 ‡Emprunts obligatairesˆ est cr•dit• par le d•bit d'une part, d'un
compte de tr•sorerie, et •ventuellement d'autre part, du compte 2130 ‡Primes de remboursement des
obligationsˆ.
Au moment des remboursements, le compte 1410 est d•bit• par le cr•dit du compte de tr•sorerie concern•.
La prime de remboursement est amortie sur la dur•e de l'emprunt ou en fonction des int•rƒts courus, en
d•bitant le compte 6391 ‡Dotations aux amortissements des primes de remboursement des obligations ˆ
par le cr•dit du compte 2813 ‡Amortissements des primes de remboursement des obligationsˆ.
En aucun cas, des primes relatives € des obligations rembours•es ne doivent rester au bilan.
Le poste 2813 est sold• par le cr•dit du compte 2130 (voir n†699 et suivants) au moment oŠ les primes
pr•cit•es deviennent totalement amorties.
CHAPITRE 8 : LES COMPTES DE PASSIF
SECTION 3 : LES DETTES DE FINANCEMENT
Les autres dettes de financement comprennent les dettes non li•es € des op•rations d'exploitation dans le
cas oŠ ces dettes sont pr•sum•es avoir, € leur naissance, un d•lai d'exigibilit• sup•rieur € douze mois.
Ces dettes restent inscrites dans leur compte d'entr•e de mani„re irr•versible jusqu'€ leur extinction totale,
sauf •v•nement ou appr•ciation affectant les conditions de leur entr•e initiale.
32.2 FONCTIONNEMENT
Ces comptes de dettes sont cr•dit•s par le d•bit des comptes d'actif concern•s.
Ils sont d•bit•s au fur et € mesure que le remboursement de la dette est r•alis•.
Taxe retenue sur intÇrÜts : L'entreprise qui sert des int•rƒts sur prƒts € des personnes
domicili•es au Maroc, autres que les organismes bancaires et de cr•dit doit :
Op•rer la retenue € la source au titre de l’IS ou de l’IGR sur les produits des placements €
revenu fixe :
Dettes libellÇes en monnaies ÇtrangÅres : L'entreprise ayant € son passif des dettes libell•es en
monnaies •trang„res doit:
Tenir compte des •carts ainsi d•gag•s pour la d•termination de son r•sultat fiscal. (voir n†
792).
L'entreprise qui sert des int•rƒts sur prƒts € des entreprises •trang„res non r•sidentes doit appliquer
au montant des int•rƒts servis la retenue € la source au taux de 10%.
Cette retenue porte sur le montant des int•rƒts pris toutes taxes comprises.
CHAPITRE 8 : LES COMPTES DE PASSIF
SECTION 4 : PROVISIONS DURABLES POUR RISQUES ET CHARGES
42. FONCTIONNEMENT
INTRODUCTION
Les risques et les charges qui sont nettement prÄcisÄs quant Å leur objet, et que des ÄvÄnements survenus
ou en cours rendent probablement de risques et de charges dont la rÄalisation est probable, incertaine (et
non Äventuelle).
Ainsi, la constitution d'une provision pour risques et charges est subordonnÄe au respect des conditions
essentielles suivantes :
(a) Les risques et les charges doivent Çtre individualisÄs. Il n'est pas possible de constituer des provisions
pour des risques non dÄfinis.
(b) Les provisions pour risques et charges ne concernent que les ÄlÄments affectÄs d'incertitude.
(c) La probabilitÄ du risque ou de la charge doit rÄsulter d'ÄvÄnements dÄjÅ nÄs Å la clÉture de l'exercice.
en effet, il doit Çtre tenu compte des risques et pertes intervenus au cours de l'exercice ou d'un exercice
antÄrieur.
(d) Les provisions pour risques et charges ne peuvent Çtre ÄvaluÄes, Å l'aide de mÄthodes forfaitaires ou
statistiques que, lorsqu'aucune autre approche n'est possible.
Les provisions durables pour risques et charges sont destinÄes Å couvrir l'entreprise Å l'encontre de risques
et de charges dont le dÄlai de rÄalisation est supÄrieur Å douze mois Å la date de clÉture de l'exercice.
Sont destinÄes Å couvrir l'entreprise pour tous frais de procÑs, de condamnation pouvant intervenir
dans un dÄlai supÄrieur Å 12 mois.
Certaines activitÄs impliquent la garantie, pendant une certaine durÄe, du produits vendu. Cette
provision vise Å couvrir l'entreprise contre l'ÄventualitÄ d'une dÄfaillance de ses produits (pouvant
entraÖner des engagements financiers de la part de la sociÄtÄ).
Elles sont destinÄes Å couvrir les risques non garantis auprÑs des compagnies d'assurances (contre
lesquels, l'entreprise s'assure par ses propres moyens).
Elles sont destinÄes Å protÄger l'entreprise Å l'encontre d'Äventuelles pertes sur la liquidation de
marchÄs Å terme en cours Å la date de clÉture des comptes.
Ces provisions concernent les diffÄrentes sanctions pouvant Çtre infligÄes Å l'entreprise pour non
respect des rÄglementations ou des contrat.
Ce compte est destinÄe Å constater les pertes latentes sur les crÄances immobilisÄes ou les dettes de
financement libellÄes en monnaie ÄtrangÑre. La provision doit, en principe, Çtre Ägale au montant de la
perte latente, cependant :
Les pertes latentes compensÄes dans le cadre d'une "couverture de change" peuvent ne pas Çtre
provisionnÄes ou l'Çtre partiellement.
En cas d'existence d'une "couverture de change", la provisions pour risque n'est Å constituer qu'Å
hauteur du risque non couvert.
En cas de possibilitÄ de compensation entre les pertes et les gains latentes des dettes et crÄances
dont les ÄchÄances sont suffisamment rapprochÄes, la provision peut Çtre constituÄe seulement Å
concurrence du montant correspondant Å l'excÑdent de la perte sur le gain.
En cas de dettes finanÜant des immobilisations ÄtrangÑres, la perte latente constatÄe sur l'emprunt
peut Çtre considÄrÄe comme compensÄe par les plus-values latentes affÄrentes Å l'immobilisations.
toutefois, la provision pour risque de change peut Çtre constituÄe de faÜon ÄtalÄe sur la durÄe de
l'emprunt ou sur la durÄe de vie de l'immobilisation si celle-ci est plus courte.
CHAPITRE 8 : LES COMPTES DE PASSIF
SECTION 4 : PROVISIONS DURABLES POUR RISQUES ET CHARGES
Pour les dettes Å long terme dont l'effet de variation du cours affecte plusieurs exercices, la perte
latente peut Çtre ÄtalÄe sur lesdits exercices.
L'entreprise peut rÄajuster les valeurs d'entrÄe de biens acquis dans la limite de la valeur actuelle
de ces biens en cas de perte latente sur les dettes ÄtrangÑres servant Å leur financement, et ceci
suite Å une grave dÄprÄciation de la monnaie nationale.
L'entreprise est en droit de calculer la provision sur la base de la perte effective, intervenue entre
la date de clÉture de l'exercice et la date d'Ätablissement des Ätats de synthÑse, et pendant laquelle
l'apurement de la dette est effectuÄ.
Ce compte englobe les autres provisions pour risques ne pouvant Çtre enregistrÄes dans les comptes
similaires prÄcitÄs.
Ce compte est prÄvu pour alimenter les fonds de pensions propres des entreprises, dotÄs en application
de conventions collectives ou accords syndicaux entre l'entreprise et son personnel.
Ce compte est destinÄ Å constater des charges en pouvant grever le rÄsultat d'un seul exercice lorsque :
Elles sont particuliÑrement importantes par rapport aux rÄsultat courant de l'entreprise,
L'engagement des dÄpenses est diffÄrÄ Å une ÄchÄance future nettement prÄcisÄe,
Le fait gÄnÄrateur est gÄnÄralement liÄ Å l'utilisation d'une immobilisation donnÄe,
Les contreparties ne se trouvent pas dans les amortissements pratiquÄ avant l'engagement des
dÄpenses.
L'exemple type de cette catÄgorie de charges, est illustrÄ par les grosses rÄparations pÄriodiques
qui profitent Å plus d'un exercice. (voir ná499 et suivants).
CHAPITRE 8 : LES COMPTES DE PASSIF
SECTION 4 : PROVISIONS DURABLES POUR RISQUES ET CHARGES
Ce compte enregistre les provisions ne pouvant Çtre portÄes dans l'un des comptes ÄnumÄrÄs ci-dessus.
42. FONCTIONNEMENT
Les provisions pour risques et charges sont constituÄes :
Soit en dÄbitant le compte 6195 "Dotations d'exploitation aux provisions pour risques et charges", si
elles ont un caractÑre d'exploitation.
Soit en dÄbitant le compte 6393 "Dotations aux provisions pour risques et charges financiers", si elles
ont un caractÑre financier.
Soit en dÄbitant le compte 6595 "Dotations non courantes aux provisions pour risques et charges", si
elles ont un caractÑre exceptionnel,
Illustration 1. La sociÄtÄ ALPHA n'a pu couvrir une de ses branches d'activitÄ Å haut risque chez
une compagnie d'assurances.
Illustration 2. La rÄvisions (rÄparation) d'une locomotive doit s'effectuer tous les 5 ans et coàte 3
millions de DH.
31/12/N
6195 Dotations d'exploitation aux provisions 600.000
pour risques et charges
1555 Provisions pour charges Å rÄpartir 600.000
sur plusieurs exercice
(mÇme Äcriture chaque annÄe)
31/12/N+5
1555 Provisions pour charges Å rÄpartir sur 3.000.000
plusieurs exercice
7195 Reprises sur provisions pour risques 3.000.000
et charges
CHAPITRE 8 : LES COMPTES DE PASSIF
SECTION 4 : PROVISIONS DURABLES POUR RISQUES ET CHARGES
Sur le plan fiscal, la dÄductibilitÄ d'une provision dÄpend de l'existence d'un lien de cette
provision avec un ÄvÄnement rÄel, survenu au cours de l'exercice, rendant la perte probable.
Pour qu'une provision pour risques et charges durables soit dÄductible fiscalement, elle doit
rÄpondre Å des conditions de fonds et de forme :
La provision doit Çtre destinÄe Å faire face Å un risque ou une charge devant se rÄaliser dans
un dÄlai supÄrieur Å 12 mois.
Les risques ou les charges doivent Çtre nettement prÄcisÄs quant Å leur nature.
Les risques et les charges doivent trouver leur origine dans l'exercice en cours.
La provision doit Çtre constatÄe en comptabilitÄ, et retracÄe sur le tableau des provisions
faisant partie de la liasse fiscale de l'exercice.
Les provisions pour propre assureur ne sont pas dÄductibles parce que les provisions
constituÄes restent entre les mains de l'entreprise.
Les provisions pour pertes de change ne seraient pas dÄductibles. Par contre les Äcarts de
change sont Å rÄintÄgrer extra-comptablement (voir ná792).
CHAPITRE 8 : LES COMPTES DE PASSIF
SECTION 5 : COMPTE DE LIAISON DES ETABLISSEMENTS ET SUCCURSALES
52. FONCTIONNEMENT
Les comptes de liaison sont donc des comptes qui enregistrent toutes les opÄrations rÄalisÄes par le siÇge
avec son Ätablissement. Ce type de compte fonctionne comme un compte courant, et toutes les opÄrations
rÄalisÄes entre l'Ätablissement et le siÇge sont constatÄes comme s'il s'agissait de tiers Ätrangers entre eux,
ce qui gÄnÇre des comptes rÄciproques dont les mouvements et les soldes sont symÄtriques.
52. FONCTIONNEMENT
Toutes les opÄrations rÄalisÄes entre l'entreprise et son Ätablissement sont enregistrÄes d'une maniÇre
systÄmatique, dans la mÉme pÄriode comptable et sur la base des mÉmes piÇces justificatives, dans la
comptabilitÄ de l'entreprise d'une part, et dans la comptabilitÄ de l'Ätablissement d'autre part. Il en rÄsulte
que les comptes de liaison sont Ägaux et de sens contraire ; les uns sont dÄbiteurs, les autres sont
crÄditeurs, dans la comptabilitÄ du siÇge et dans celle de l'Ätablissement.
Ces deux comptes se soldent obligatoirement en fin d'exercice et n'apparaissent pas, par consÄquent, sur
les Ätats de synthÇse.
CHAPITRE 8 : LES COMPTES DE PASSIF
SECTION 6 : ECARTS DE CONVERSION-PASSIF
62. FONCTIONNEMENT
A la clÄture de l'exercice, les crÅances et les dettes libellÅes en devises sont converties et comptabilisÅes
en dirhams sur la base du cours de change affÅrent au jour de clÄture ..
Lorsque l'application du taux de conversion, Ç cette date , a pour effet de modifier les valeurs historiques
des dettes et crÅances, les diffÅrences de conversion sont inscrites Ç des comptes transitoires, en attente de
rÅgularisations ultÅrieures ( Extournes Ç passer au dÅbut de l'exercice suivant ):
Ç l'actif du bilan lorsque la diffÅrence correspond Ç une perte latente (Åcarts de conversion-actif),
Les crÅances et les dettes dont les cours des monnaies ÅtrangÉres correspondantes ont un caractÉre stable,
doivent Ñtre converties Ç l'arrÑtÅ des comptes sur la base du dernier cours de change ( cours Ç la clÄture des
comptes ).
Lorsque la conversion a pour effet la constatation d'un gain latent, il y a lieu de porter un Åcart de
conversion passif, dans l'un des comptes suivants:
62. FONCTIONNEMENT
Lorsqu'Ç l'arrÑtÅ des comptes, la conversion de ces crÅances fait ressortir une augmentation , il y a lieu
de dÅbiter le compte de crÅance immobilisÅe par le crÅdit du compte 1710 ÅAugmentation des
crÄances immobilisÄesÇ.
CHAPITRE 8 : LES COMPTES DE PASSIF
SECTION 6 : ECARTS DE CONVERSION-PASSIF
Lorsqu'Ç l'arrÑtÅ des comptes, la conversion de ces dettes fait ressortir une diminution des dettes de
financement, il y a lieu de dÅbiter le compte de passif stable concernÅ, par le crÅdit du compte 1720
ÅDiminution des dettes de financementÇ.
Une entreprise a, Ç son actif, une crÅance immobilisÅe, d'une valeur de 2.000.000 FF
Illustration
(cours du jour de l'opÅration 1,55 DH/FF), sur une de ses filiales.
31/12
2483 CrÅances rattachÅes Ç des participations 200.000
1710 Augmentations des crÅances 200.000
immobilisÅes
31/12
1481 Emprunts auprÉs des Åtablissements de 250.000
crÅdit
1720 Diminution des dettes de 250.000
financement
Cependant, sur la base de la doctrine fiscale actuelle, non appuyÅe Ç notre connaissance par une
disposition lÅgale , la base de calcul du rÅsultat fiscal doit en tenir compte, en le rÅintÅgrant extra-
comptablement.
CHAPITRE 8 : LES COMPTES DE PASSIF
SECTION 7 : LES ELEMENTS DU PASSIF CIRCULANT
GENERALITES
Entrent essentiellement dans la rubrique 44 " Dettes du passif circulant", les dettes envers les fournisseurs,
l’Etat, le personnel et les organismes sociaux, qui sont g•n•r•es ‚ l’occasion du cycle d’exploitation, ainsi
que les dettes hors exploitation dont l'•ch•ance ‚ l'origine est inf•rieure ou •gale ‚ 12 mois.
Si un compte de tiers normalement cr•diteur, devenait pour des raisons fortuites d•biteur, son solde devra
ƒtre vir• dans les comptes correspondants de la classe 3.(voir n„ 103).
Valeur d’entr•e
G•n•ralement, les dettes sont inscrites en comptabilit• pour leur montant nominal, sans prise en compte
des int•rƒts si elles sont exprim•es en principal et int•rƒts.
Toutefois, les dettes contract•es en monnaie •trang…re ou les dettes index•es sont converties et
comptabilis•es en dirhams, sur la base du cours de change du jour de l’op•ration ou sur la base de l’index
choisi, ‚ l'exception des op•rations ‚ terme pour lesquelles la base retenue est le cours de change, ou
l'indice ‚ terme figurant dans les contrats.
Dans le cas d’une forte perte de change relative ‚ l’acquisition de biens import•s, l'entreprise peut
exceptionnellement r•ajuster la valeur d’entr•e de ces biens dans la limite de leur valeur actuelle ‚ la date
du bilan.
Valeur au bilan
Toutefois, la valeur au bilan des dettes libell•es en monnaie •trang…re ou index•es est corrig•e sur la base
du cours de change ou de la valeur de l'indice ‚ la date de cl†ture; les •carts, •ventuellement d•gag•s, sont
inscrits aux comptes d’•cart de conversion actif ou passif.
CHAPITRE 8 : LES COMPTES DE PASSIF
SECTION 7 : LES ELEMENTS DU PASSIF CIRCULANT
Le respect du principe de prudence, permet de constater seulement la perte latente par le biais d’un compte
de provisions pour risques et charges.
Cette provision n’est ‚ constituer qu’‚ concurrence du montant du risque non couvert en cas d’existence
d’une couverture de change, ou de l’exc•dent des pertes latentes sur les gains latents en cas de position
globale de change li•e ‚ l'existence d'un rapprochement des •ch•ances des dettes et des cr•ances ( voir
n„790).
La provision peut ƒtre •tal•e lin•airement, si la perte de change semble raisonnablement ne pas ƒtre
r•currente, et ce dans le cas d’un emprunt finan‡ant des immobilisations ‚ l’•tranger ou une op•ration
affectant plusieurs exercices.
Ce poste regroupe les dettes relatives aux achats de biens ou de services servant ‚ l’exploitation. Il
comprend les comptes divisionnaires suivants:
4411 Fournisseurs
4413 Fournisseurs - retenues de garantie
4415 Fournisseurs - effets ‚ payer
4417 Fournisseurs - factures non parvenues
4418 Autres fournisseurs et comptes rattach•s
71.2 FONCTIONNEMENT
a) Fournisseurs
Ce compte enregistre ‚ son cr•dit le montant, toutes taxes comprises, des factures d’achat de biens et
services par le d•bit :
Ce compte est d•bit• ‚ l’occasion du r…glement du fournisseur par le cr•dit d’un compte de Tr•sorerie ou
du compte “Fournisseurs - avances et acomptes”. Il peut ƒtre d•bit• en cas de retour des marchandises, par
le cr•dit du compte de la classe 6, ou ‚ l’occasion de la r•ception des rabais, remises, ristournes par le
cr•dit du compte 6119 ou 6129 ŠR.R.R. obtenus‹ et le cr•dit du compte 3455 ŠEtat, TVA r•cup•rable‹.
CHAPITRE 8 : LES COMPTES DE PASSIF
SECTION 7 : LES ELEMENTS DU PASSIF CIRCULANT
Le 1/1/N la soci•t• X a effectu• un achat de marchandises H.T pour 1000, le taux de TVA
Illustration
est de 20% et la valeur des emballages consign•s de 10.
1
Un r…glement partiel par caisse est intervenu le 2-3-N de 1000.
BILAN RESULTAT
Fournisseurs Etat – TVA Fournisseurs cr•ances Caisses Achats de
r•cup•rable pour emballages et marchandises
mat•riel ‚ rendre
1/4/N
6111 Achats de marchandises 5.000
3455 Etat – TVA r•cup•rable 950
4411 Fournisseurs 5.950
15/5/N
4411 Fournisseurs 5.950
5141 Banque 5.950
30/5/N
3411 Fournisseurs, avances et acomptes vers•s 297,50
sur commandes d'exploitation
6119 RRR obtenus sur achats de
marchandises (5.000 x 5%)
4458 Etat, autres comptes cr•diteurs 47,50
Ce compte enregistre ‚ son cr•dit, le montant des retenues effectu•es sur le prix convenu jusqu'‚
l'•ch•ance du terme de garantie pr•vue, par le d•bit du compte Fournisseurs int•ress•.
CHAPITRE 8 : LES COMPTES DE PASSIF
SECTION 7 : LES ELEMENTS DU PASSIF CIRCULANT
Le cr•dit fournisseur peut avoir comme support un effet de commerce. Dans ce cas, la dette est constat•e
en cr•ditant le compte 4415 par le compte de charge ou d'actif concern•.
La soci•t• X a achet• le 2/1/N pour 6.000 DH des marchandises. Le 1/2/N elle a re‡u une
Illustration
lettre de change pour effectuer le paiement le 30/2/N.
Ce compte est cr•dit• pour un montant TTC des factures non parvenues ‚ la cl†ture de l’exercice pour des
livraisons qui y ont •t• effectu•es , par le d•bit des comptes de la classe 6 concern•s ou des comptes de la
classe 2 et de la TVA r•cup•rable
A l’ouverture de l’exercice suivant, ces •critures sont contre-pass•es (l’entreprise a aussi la possibilit• de
d•biter le compte 4417 par le cr•dit du compte Fournisseur d…s r•ception des factures).
CHAPITRE 8 : LES COMPTES DE PASSIF
SECTION 7 : LES ELEMENTS DU PASSIF CIRCULANT
L'•ventuel •cart entre le compte 4417, qui est un compte de charges ‚ payer, et le montant de la facture
fournisseur, est habituellement laiss• dans les charges d'exploitation, ce qui ne fausse pas
significativement le r•sultat d'exploitation de l'exercice de r•gularisation, la faiblesse pr•visible d'un tel
•cart •tant une condition de la constatation d'une charge ‚ payer et non d'une provision ( ‚ la cl†ture de
l'exercice ).
La soci•t• X a re‡u des marchandises achet•es pour 20.000 DH (HT), le 31/12/N. Elle ne
Illustration
recevra la facture correspondante que le 02/1/N+1.
31/12/N
6111 Achats de marchandises 20.000
3458 Etat, autres comptes d•biteurs (TVA ‚ 4.000
r•gulariser)
4417 Fournisseurs, factures non parvenues 24.000
Les dettes de l’entreprise envers ses fournisseurs doivent ƒtre comptabilis•es toutes taxes
comprises.
L’entreprise dont le passif comprend ‚ la date de cl†ture de son exercice des dettes envers des
fournisseurs •trangers, doit:
Les pertes ou gains de change r•alis•s ‚ la suite du remboursement par l’entreprise des dettes en
monnaie •trang…re doivent ƒtre :
constat•s en comptabilit• ;
Ce poste regroupe les "dettes d’exploitation" de l’entreprise envers les clients, constitu•es sous les formes
suivantes:
72.2 FONCTIONNEMENT
Le compte 4421 enregistre ‚ son cr•dit les avances et acomptes re‡us par l’entreprise de ses clients par le
d•bit d’un compte de tr•sorerie. Il est d•bit• lors de l’•tablissement de la facture par le d•bit du compte
client concern•.
Ce compte concerne les emballages pris en consignation par les clients de l’entreprise . De ce fait, le
compte est cr•dit• par le d•bit du compte clients pour le montant de la consignation et il n’est d•bit• qu’‚
la restitution de l’emballage ou •ventuellement sa conservation par le client (voir n„ 775 et suivants).
Ce compte est cr•dit• ‚ la cl†ture de l’exercice, du montant TTC, des RRR ‚ accorder et des avoirs non
encore •tablis, par le d•bit du compte 7119 “RRR accord•s par l’entreprise” et le d•bit du compte 4455
ŠEtat-TVA factur•e‹.
Ce compte est notamment utilis• pour les comptes clients anormalement cr•diteurs par suite de
r…glements effectu•s ‚ tort par exemple.
CHAPITRE 8 : LES COMPTES DE PASSIF
SECTION 7 : LES ELEMENTS DU PASSIF CIRCULANT
L'entreprise GAMA a re‡u d'un de ses clients une avance de 12.000 DH pour une
Illustration
commande.
Elle accorde ‚ un autre client un rabais hors facture de 5000 DH (HT) et ce le 31/12/N,
dont la facture sera •tablie en N+1..
73 PERSONNEL - CREDITEUR
Figurent dans le poste 443 les dettes de l’entreprise, ‚ l’occasion de la r•mun•ration de son personnel ,qui
sont subdivis•es ainsi :
73.2 FONCTIONNEMENT
Ce poste est cr•dit• par le montant, soit des r•mun•rations nettes ‚ payer au personnel, soit des d•p†ts
confi•s par le personnel ‚ la soci•t• ou les oppositions sur salaires ; par le d•bit respectivement des
comptes de charges 6171 "R•mun•rations du personnel", ou d’un compte de tr•sorerie.
Ce poste est d•bit• lors du paiement des r•mun•rations, des d•p†ts ou des oppositions par le cr•dit d’un
compte de tr•sorerie.
CHAPITRE 8 : LES COMPTES DE PASSIF
SECTION 7 : LES ELEMENTS DU PASSIF CIRCULANT
Le compte 4437 "Charges du personnel ‚ payer" est cr•dit• ‚ la cl†ture de l’exercice du montant des
dettes de personnel imputables ‚ l’exercice, et dont le montant est suffisamment connu et chiffrable, par le
d•bit du compte de charge concern• ( 1).
les sommes dues par l’entreprise ‚ la s•curit• sociale ainsi qu’aux diff•rents organismes sociaux ;
les sommes ‚ r•gler aux mƒmes organismes pour le compte du personnel.
74.2 FONCTIONNEMENT
Les compte 444 re‡oivent au cr•dit les sommes dues aux organismes sociaux. La contrepartie est le d•bit
d’un compte de charges ou de tiers concern•.
Ils sont d•bit•s par le cr•dit des comptes de tr•sorerie au fur et ‚ mesure des r…glements effectu•s. Le
compte 4447 ŠCharges sociales ‚ payer‹ est cr•dit• ‚ la cl†ture de l’exercice du montant des charges
sociales qui se rapportent ‚ l’exercice et dont le montant peut ƒtre facilement valoris•, par le d•bit des
comptes correspondants. Les •critures pass•es ‚ cette occasion sont contre-pass•es ‚ l'ouverture de
l'exercice suivant.
75 ETAT CREDITEUR
Sont inscrites dans ce poste les op•rations r•alis•es avec l’Etat, consid•r• en tant que puissance publique,
et se rapportant aux diverses impositions et taxations dues par l'entreprise.
1
Ce traitement est envisagÄ pour le cas des indemnitÄs pour congÄs payÄs
CHAPITRE 8 : LES COMPTES DE PASSIF
SECTION 7 : LES ELEMENTS DU PASSIF CIRCULANT
75.2 FONCTIONNEMENT
Les comptes de ce poste sont cr•dit•s des imp†ts et taxes, des retenues effectu•es par l’entreprise pour le
compte du tr•sor, de la TVA factur•e; par le d•bit respectivement des comptes de charges correspondants
“imp†ts et taxes” ou du compte clients ou autres comptes .
Ils sont d•bit•s, selon le cas et respectivement, soit par le cr•dit d’un compte de tr•sorerie en cas de
r…glement, soit par le cr•dit du compte 3453 “Acomptes sur imp†ts sur les r•sultats”, soit par le compte
4456 “Etat TVA due”.
Le compte 4457 “Etat, imp†ts et taxes ‚ payer” est cr•dit• ‚ la cl†ture de l’exercice du montant des dettes
fiscales rattachables ‚ l’exercice par le d•bit des comptes int•ress•s de la classe 6. A l’ouverture de
l’exercice suivant, ces •critures doivent ƒtre contre-pass•es.
Le r†le de la taxe d'•dilit• figure pour un montant de 1.000 DH ; l'IS au titre de l'exercice
Exemple
N est de 5.000 DH sachant que les acomptes d•j‚ pay•s sont de 3.000 DH.
Solde 3000
taxe d'•dilit• 1000 1000
IS 5000
Ce poste regroupe toutes les op•rations faites avec les associ•s en dehors des op•rations normales d'achat
(‚ porter aux comptes fournisseurs), et qui se traduisent par une dette ‚ vue ou ‚ moins d'un an sur
l’entreprise, y compris les op•rations d'exploitation effectu•es en commun entre un ou plusieurs associ•s
et la soci•t• elle-mƒme. Sont r•put•s associ•s ceux qui d•tiennent une quote-part du capital d'une soci•t•
(quelque soit sa forme).
76.2 FONCTIONNEMENT
Les comptes de ce poste sont cr•dit•s par le montant des dettes relatives aux remboursements du capital,
des avances, des soldes d'op•rations faites en commun en faveur des associ•s et des dividendes ‚ payer,
par le d•bit respectivement du compte de capital ou autres , du compte de tr•sorerie, du compte de charges
6186 ŠTransfert de profits sur op•rations faites en commun‹ et du compte de r•sultat en instance
d’affectation cr•diteur.
Le compte 4462 “Associ•s, versements re‡us sur augmentation du capital” enregistre ‚ son cr•dit les
sommes vers•es par les associ•s, par le d•bit du compte de tr•sorerie, et dont les montants ont •t• d•cid•s
suite ‚ une augmentation de capital .
Illustration L'assembl•e g•n•rale d'une filiale d'un groupe •tranger non r•sident a d•cid• le 16/6/N de
distribuer 50.000 DH du r•sultat de l'exercice aux associ•s. Le paiement des dividendes a
eu lieu le 15/09/N.
CHAPITRE 8 : LES COMPTES DE PASSIF
SECTION 7 : LES ELEMENTS DU PASSIF CIRCULANT
Solde 50.000
16-6 50.000 45.000
D•cision
Distrib. 5.000
Mois 10/N :
Versement retenue 5.000 5.000
Le compte 4462 "Associ•s, versements re‡us sur augmentation du capital" enregistre ‚ son cr•dit les
sommes vers•es par les associ•s, par le d•bit du compte de tr•sorerie, et dont les montants ont •t• d•cid•s
suite ‚ une augmentation de capital .
A la cl†ture de la p•riode de souscription, ces montants sont vir•s au d•bit au compte 3461 ŠAssoci•s,
comptes d'apport en soci•t•‹:
Illustration Une Assembl•e g•n•rale extraordinaire a d•cid• le 1/11/N d'augmenter le capital d'une
soci•t• anonyme de 1 millions de DH lib•r• du 1/4 ‚ la souscription. La p•riode de la
souscription a •t• fix•e du 1/11/ au 16/11.
6/11/N
3461 Associ•s – comptes d'apport en soci•t• 250.000
1119 Actionnaires, capital souscrit non appel• 750.000
1111 Capital social 1.000.000
1/11 au 15/11
5141 Banque 250.000
4462 Associ•s, versements re‡us sur 250.000
augmentation de capital
15/11/N
4462 Associ•, versements re‡us sur 250.000
augmentation de capital
3461 Associ•s – comptes d'apport en 250.000
soci•t•
CHAPITRE 8 : LES COMPTES DE PASSIF
SECTION 7 : LES ELEMENTS DU PASSIF CIRCULANT
Le compte 4463 enregistre ‚ son cr•dit le montant des fonds d•pos•s ou laiss•s temporairement par les
associ•s ‚ la disposition de l’entreprise.
Le compte 4464 re‡oit ‚ son cr•dit la quote-part des profits r•sultant d'op•rations faites en commun entre
les associ•s et l'entreprise, lorsque celle-ci en a •t• pilote, et en a assur• par cons•quent les
enregistrements comptables divers dans sa propre comptabilit•.
Le compte 4465 est cr•dit• du montant du dividende dont la distribution a •t• d•cid•e par l'Assembl•e
G•n•rale, par le d•bit des comptes de capitaux propres sur lesquels il a •t• pr•lev• et •ventuellement
d'autres comptes .
77 AUTRES CREANCIERS
77.1 ELEMENTS CONSTITUTIFS ET DEFINITION
Ce poste enregistre les op•rations qui ne sont pas pr•vues ailleurs et qui se traduisent par une dette de
l’entreprise, notamment les op•rations faites ‚ l’occasion de l’acquisition d’•l•ments d’actif
(immobilisations, valeurs mobili…res de placement ...).
77.2 FONCTIONNEMENT
Les comptes 4481 ‚ 4485 de ce poste sont cr•dit•s respectivement, en cas d’acquisition
d’immobilisations, ou de titres de placement, ou en cas d'arriv•e ‚ •ch•ance du principal ou des int•rƒts
d'emprunts obligataires, par le d•bit d’un compte de l’actif immobilis•, de l’actif circulant, des dettes de
financement (pour le principal •chu) ou de la charge financi…re (pour les int•rƒts).
Ils sont d•bit•s par le cr•dit d’un compte de tr•sorerie au fur et ‚ mesure des r…glements effectu•s.
Le compte 4487 re‡oit ‚ son cr•dit la contrepartie de charges ‚ venir rattachables ‚ l'exercice et li•es aux
autres comptes cr•diteurs.
CHAPITRE 8 : LES COMPTES DE PASSIF
SECTION 7 : LES ELEMENTS DU PASSIF CIRCULANT
Le r†le essentiel de ce poste est d’affecter ‚ l’exercice int•ress• les produits et charges qui le concernent
effectivement, en application du principe de s•paration des exercices. Il sert •galement ‚ r•partir
p•riodiquement les produits, le long de l'exercice, et ‚ suivre les op•rations transitoires ou en attente
d'affectation d•finitive.
78.2 FONCTIONNEMENT
Le compte 4491 ˆProduits constat•s d’avance‰ est cr•dit• en fin d'exercice par le d•bit des comptes de
produits int•ress•s pour le montant des produits ne se rattachant pas ‚ l'exercice en cours, mais ‚ celui ou
‚ ceux qui suivent.
Le compte 4493 ˆInt•r‡ts courus et non •chus ‚ payer‰ est cr•dit• par le montant des int•rƒts courus et
non •chus ‚ la date de cl†ture sur les dettes (y compris celles ayant un caract…re permanent), par le d•bit
du compte de charges financi…res concern•.
Le compte 4495 ˆComptes de r•partition p•riodique des produits‰ permet de r•partir par fractions
•gales les produits sur les p•riodes de l’exercice comptable. Il est d•bit• en cours d'exercice par le cr•dit
du compte de produits concern•. En fin d'exercice, ce compte doit ƒtre sold•.
Le compte 4497 est destin• ‚ enregistrer des op•rations ayant un caract…re relativement exceptionnel, par
exemple en attente de lev•e d’incertitude concernant une somme non affect•e aux comptes concern•s
faute d’information.
Par ailleurs, elle a donn• en location le 1/10/N un local lui appartenant, et ce pour une
somme annuelle de 60.000 DH payable chaque ann•e ‚ l'avance.
1/9/N
5141 Banque 1.000.000
1481 Emprunts aupr…s des •tablissements 1.000.000
de cr•dit
1/10/N
5141 Banque 60.000
7182 Revenus des immeubles non affect•s 60.000
‚ l'exploitation
31/12/N
6311 Int•rƒts des emprunts et dettes 33.333
4493 Int•rƒts courus et non •chus ‚ payer 33.333
10% x (1.000.000 x 4/12)
31/12/N
7182 Revenus des immeubles non affect•s ‚ 45.000
l'exploitation
4491 Produits constat•s d'avance 45.000
(60.000 x 9/12)
CHAPITRE 8 : LES COMPTES DE PASSIF
SECTION 8: AUTRES PROVISIONS POUR RISQUES ET CHARGES
82. FONCTIONNEMENT
Une provision est donc la constatation comptable d'une diminution de valeur d'un ÄlÄment d'actif
(provision pour dÄprÄciation) ou d'une augmentation du passif exigible Å plus ou moins long terme
(provision pour risques et charges), prÄcise quant Å sa nature, mais incertaine quant Å sa rÄalisation, que
des ÄvÄnements survenus ou en cours rendent prÄvisible Å la date d'Ätablissement de la situation
comptable.
La constatation d'une provision pour risques et charges est subordonnÄe au respect de certaines conditions:
(a) les risques et les charges doivent Ätre individualisÅs. Il n'est pas possible de constituer des
provisions pour des risques non dÄfinis,
(b) les provisions pour risques et charges correspondent Ç l'enregistrement des seuls ÅlÅments
affectÅs d'incertitude,
(d) les provisions pour risques et charges ne peuvent Ätre ÅvaluÅes, Ç l'aide de mÅthodes forfaitaires
ou statistiques que, le cas ÄchÄant, lorsqu'aucune autre approche n'est possible.
Les comptes de la rubrique 45 du PCGE, sont destinÄs Å faire face aux risques et charges dont la
rÄalisation prÄvisible se produira dans un dÄlai qui ne dÄpasse pas douze mois Å la date de clÑture de
l'exercice. Ils sont ainsi subdivisÄs:
CHAPITRE 8 : LES COMPTES DE PASSIF
SECTION 8: AUTRES PROVISIONS POUR RISQUES ET CHARGES
82. FONCTIONNEMENT
Å la constitution de la provision (ou Å son augmentation), les comptes du poste 450 sont crÄditÄs par le
dÄbit du compte de dotation appropriÄ, selon que la provision est destinÄe Å couvrir l'entreprise Å
l'encontre d'une charge ou d'un risque d'exploitations, financiers ou non courants.
le compte de provision concernÄ est dÄbitÄ en cas d'annulation ou de rÄduction par le crÄdit des
comptes de reprises correspondants, 7195, 7393 ou 7595.
BILAN RESULTAT
Provisions pour Banque Dotations, Reprises sur IndemnitÄs de
litiges exploitation aux provisions licenciement
provisions pour
risques et charge
Pour qu'une provision pour risques et charges soit dÄductible fiscalement, elles doit rÄpondre Å
des conditions de fond et de forme
la provision doit Étre destinÄe Å faire face Å un risque ou une charge devant se rÄaliser dans un
dÄlai infÄrieur Å 12 mois
les risques ou les charges doivent Étre nettement prÄcisÄs quant Å leur nature et Étre
individualisÄs.
les risques et les charges doivent trouver leur origine dans l'exercice en cours.
La provision doit figurer sur le tableau des provisions faisant partie de la liasse fiscale .
CHAPITRE 8 : LES COMPTES DE PASSIF
SECTION 9: ECARTS DE CONVERSION-PASSIF (ELEMENTS CIRCULANTS)
92. FONCTIONNEMENT
A la clÄture de l'exercice, les crÅances et les dettes en devises sont converties en dirhams sur la base du
cours de change Ç cette date : il s'agit de corrections des valeurs initiales .
Cette conversion a en fait pour effet de modifier les valeurs historiques des dettes et crÅances : les
diffÅrences de conversion sont inscrites Ç des comptes "transitoires", en attente de rÅgularisations
ultÅrieures (Ç l'ouverture de l'exercice suivant):
Ç l'actif du bilan, lorsque la diffÅrence correspond Ç une perte latente (Åcarts de conversion-actif),
Au mÉme titre que les crÅances et les dettes ayant un caractÑre stable, celles appartenant Ç l'actif ou au
passif circulants doivent Étre converties Ç l'arrÉtÅ des comptes sur la base du dernier cours de change.
A ce niveau , lorsque la conversion a pour effet la constatation d'un gain latent, il y a lieu de constater un
Åcart de conversion-passif.
92. FONCTIONNEMENT
Lorsqu'Ç l'arrÉtÅ des comptes, la conversion en cours de change de clÄture fait ressortir une
augmentation d'une crÅance circulante, il y a lieu de dÅbiter le compte de crÅance concernÅ par le
crÅdit du compte 4701 ÖAugmentation des crÅances circulantesÜ.
CHAPITRE 8 : LES COMPTES DE PASSIF
SECTION 9: ECARTS DE CONVERSION-PASSIF (ELEMENTS CIRCULANTS)
Lorsqu'Ç l'arrÉtÅ des comptes, la conversion au cours de change de clÄture des dettes fait ressortir une
diminution des dettes circulantes, il y a lieu de dÅbiter le compte de dette concernÅ par le crÅdit du
compte 4702 ÖDiminution des dettes circulantesÜ.
Illustration L'entreprise X a vendu ses produits le 1/10/N pour 25.000 FF au cours de 1,65FF/DH.
Elle a achetÅ d'un fournisseur franáais le 1/11/N des marchandises pour 50.000 FF au
cours de 1,70DH/FF.
1/10/N
3421 Clients 41.250
71211 Ventes de produits finis 41.250
1/11/N
6111 Achats de marchandises 85.000
4411 Fournisseurs 85.000
31/12/N
3421 Clients 500
4701 Augmentation des crÅances 500
circulantes
31/12/N
4411 Fournisseurs 1.500
4702 Diminution des dettes circulantes 1.500
Le profit latent dÅcoulant de l'augmentation d'une crÅance circulante ou de la diminution d'une dette
circulante n'est pas, par respect du principe de prudence, enregistrÅ en comptabilitÅ.
Cependant, selon la doctrine fiscale, le rÅsultat fiscal doit en tenir compte, en le rÅintÅgrant extra-
comptablement sur le tableau de dÅtermination de la base de calcul du rÅsultat fiscal de l'exercice..
CHAPITRE 8 : LES COMPTES DE PASSIF
SECTION 10: TRESORERIE-PASSIF
10.1. NOMENCLATURE
10.1. NOMENCLATURE :
La trÄsorerie-passif reprÄsente les diffÄrentes facilitÄs financiÅres accordÄes par les banques et qui
conduisent Ç un endettement de l'entreprise. Il s'agit essentiellement des crÄdits suivants :
a/ CrÄdits d'escompte :
Le crÄdit d'escompte est un financement accordÄ par la banque contre la garantie d'un effet de
commerce.
Le compte 5520 ÉCrÄdits d'escompteÑ est crÄditÄ pour le montant en nominal des effets non Ächus
remis Ç l'escompte, par le dÄbit :
Le compte 5520 est dÄbitÄ Ç l'ÄchÄance des effets de commerce par le crÄdit du compte 3425 ÉClients,
effets Ç recevoirÑ.
CHAPITRE 8 : LES COMPTES DE PASSIF
SECTION 10: TRESORERIE-PASSIF
Illustration Le 1/5/N, l'entreprise remet Ç l'escompte un effet d'une valeur de 10.000 DHS.
Le 2/5/N, la banque lui dÄbite son compte aprÅs prÄlÅvement d'agios de 250 DHS et de
frais de 62 DHS.
2/5/N
5141 Banques 9.688
61472 Frais sur effets de commerce 58
63115 IntÄrÖts bancaires et sur opÄrations de 234
financement
34552 Etat-TVA rÄcupÄrable 20
5520 CrÄdits d'escomptes 10.000
15/6/N
5520 CrÄdits d'escompte 10.000
3425 Clients-effets Ç recevoir 10.000
b/ CrÄdits de trÄsorerie
Les crÄdits de trÄsorerie, autres que les dÄcouverts bancaires, sont enregistrÄs dans le compte 5530
CrÄdits de trÄsorerieÑ. Ils ont pour objet de venir en aide Ç l'entreprise en attente d'encaissement
ou de dÄcaissement.
avances en compte
facilitÄs de caisse
warrants
crÄdits documentaires
crÄdits de prÄfinancement Ç l'exportation
Ces crÄdits sont comptabilisÄs en dÄbitant le compte 5141 ÉBanquesÑ ou un compte de tiers par le
crÄdit du compte 5530 ÉCrÄdits de trÄsorerieÑ.
Illustration La sociÄtÄ X a obtenu de sa banque une facilitÄ de 200.000 DHS pour payer une crÄance
fournisseur de 300.000 DHS Le solde du compte 5141 est dÄbiteur de 100.000 DHS.
Les comptes 5541 ÉBanquesÑ et 5548 ÉAutres Ätablissements financiers et assimilÄsÑ expriment
les positions comptables de l'entreprise auprÅs de ces organismes lorsque celle-ci est dÄbitrice vis-
Ç-vis d'eux au titre des opÄrations d'encaissement de paiement.
Ainsi, en cas de solde crÄditeur du compte 5141 ÉBanquesÑ ou 5148 ÉAutres Ätablissements
financiers et assimilÄsÑ, ce solde est virÄ au crÄdit du compte du passif 5541 ou 5548 (voir nÜ885
et suivants).
TITRE 2 : DESCRIPTION DE L'ACTIVITE DE L'ENTREPRISE A TRAVERS UN
PLAN DE COMPTES
CHAPITRE 8 : LES COMPTES SPECIAUX
11. NOMENCLATURE
12. FONCTIONNEMENT
11. NOMENCLATURE
COMPTES SPECIAUX
0245. ClÇture des comptes des autres provisions pour risques et charges
0247. ClÇture des comptes des Äcarts de conversion-passif (ÄlÄments circulants)
A l'ouverture de l'exercice, l'entreprise peut enregistrer dans les comptes de cette rubrique les reports É
nouveau de l'exercice en contrepartie des ÄlÄments actifs et passifs du bilan d'ouverture.
le poste 011 et sa subdivision, utilisÄ pour la rÄouverture des comptes de financement permanent ;
le poste 012 et sa subdivision, utilisÄ pour la rÄouverture des comptes d'actif immobilisÄ ;
le poste 013 et sa subdivision, utilisÄ pour la rÄouverture des comptes d'actif circulant (hors
trÄsorerie) ;
A la clÇture de l'exercice, l'entreprise peut enregistrer dans ces comptes, les soldes dÄfinitifs de l'exercice,
en contrepartie des ÄlÄments actifs et passifs du bilan de clÇture.
le poste 023, utilisÄ pour la clÇture des comptes d'actif circulant (hors trÄsorerie);
le poste 024, utilisÄ pour la clÇture des comptes de passif circulant (hors trÄsorerie);
21. NOMENCLATURE
22. FONCTIONNEMENT
21. NOMENCLATURE
03. COMPTES D'ORDRE
Les comptes 035 et 036 sont destinÄs Å suivre les opÄrations en devises entrÄes et sorties (en dirhams) de
l'entreprise.
CHAPITRE 9 : LES COMPTES SPECIAUX
SECTION 2 : LES COMPTES D'ORDRE
Les entreprises qui souhaitent dÄvelopper une comptabilitÄ en devises peuvent utiliser les comptes
spÄciaux "03 comptes d'ordre" et leurs subdivisions :
611 441
1.000 1.000
Cependant si elle souhaite pratiquer une comptabilitÄ en devises, elle devrait enregistrer
l'opÄration en empruntant le schÄma d'Äcriture suivant :
611 0361
1.000 1.000
441 0369
1.000 1.000
TrÄsorerie
1.000
A la clÖture de l'exercice les comptes d'ordre seront soldÄs, comme les comptes des
classes 1 Å 8, en contre-passant globalement les Äcritures de l'exercice
CHAPITRE 9 : LES COMPTES SPECIAUX
SECTION 3 : LES ENGAGEMENTS HORS BILAN
31. NOMENCLATURE
32. FONCTIONNEMENT
L'entreprise doit respecter les droits des divers tiers qu'il s'agisse des propri€taires, du personnel, des
clients, des fournisseurs, de l'€tat et des banquiers. Le gage commun r€side, certes, dans une activit€
€conomique et commerciale saine et performante, mais aussi dans une tenue sinc•re et r€guli•re des
comptes permettant une information fiable et exhaustive. La pr€sentation des comptes d'actif et de
passif devra d•s lors ‚tre compl€t€e par des informations hors bilan susceptibles de renseigner les tiers
sur les engagements pris par l'entreprise, et n'ayant pas encore eu de r€percussions comptables. Ces
donn€es permettent de mieux mesurer le poids des obligations pesant sur l'entreprise.
Les entreprises doivent donc effectuer un inventaire extra-comptable des engagements donn€s et re…us
tels qu'ils apparaissent ƒ la cl†ture de l'exercice.
La tenue d'une comptabilit€ d'engagements, mettant en oeuvre les comptes de la classe "Z€ro" pr€vus ƒ
cet effet par le C.G.N.C., distingue trois natures d'engagements :
Ce sont des garanties par signatures telles que des avals, des cautions; ils sont donn€s par l'entreprise ƒ
un tiers et ont pour objet de pallier la d€faillance €ventuelle du d€biteur qui en b€n€ficie.
Illustration L'aval d'une lettre de change, les cautions et garanties accord€es, engagements en
mati•re de pensions, de retraites, des effets circulant sous l'endos de l'entreprise, etc...
Les engagements re…us qui peuvent ‚tre assimil€s ƒ des cr€ances conditionnelles sont port€s au d€bit
des comptes "05". Ils mat€rialisent la garantie pour l'entreprise en cas d'insolvabilit€ d'un tiers.
CHAPITRE 9 : LES COMPTES SPECIAUX
SECTION 3 : LES ENGAGEMENTS HORS BILAN
Les entreprises qui ont recours ƒ des op€rations de Cr€dit-Bail pour financer des biens d'€quipement
ou autres et pour un usage professionnel, sont soumises ƒ une forme de publicit€ comptable.
Elles sont en effet tenues de pr€senter dans l'ETIC (€tat B10) les informations concernant les biens
acquis en Cr€dit-Bail.(voir n‡ 486 et suivants).
31. NOMENCLATURE
32.FONCTIONNEMENT
Apr•s avoir recens€ les diff€rents types d'engagement, il conviendra de pr€senter la logique de leur
enregistrement comptable. Les comptes principaux "04" et "05" et leur subdivision enregistrent
respectivement la situation d€bitrice ou cr€ditrice vis ƒ vis des tiers, leur contrepartie €tant constat€e
dans des comptes d€biteurs ou cr€diteurs portant un "9" en quatri•me position.
CHAPITRE 9 : LES COMPTES SPECIAUX
SECTION 3 : LES ENGAGEMENTS HORS BILAN
Illustration La soci€t€ INFOSAT utilise les comptes de la classe "Z€ro" pour enregistrer ses
engagements. Au 31/12/199N, la soci€t€ communique les informations suivantes
relatives ƒ certaines op€rations :
Il s'agit d'un engagement donn€ par le PDG ƒ titre personnel et d'un engagement re…u
par le banquier
Il semblerait que la valeur de ce droit puisse ‚tre estim€e ƒ la valeur comptable nette de
l'immeuble au 31
Jusqu'ƒ leur €ch€ance, les effets sont g€n€rateurs pour la soci€t€ INFOSAT ƒ la fois :