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Le service d’audit interne s’appuie sur les règles, les procédures de travail et le
référentiel des normes énoncés dans le manuel d’audit pour lancer une mission.
Le responsable de l'audit interne établit alors une planification fondée sur les
niveaux des risques afin de définir les priorités cohérentes avec les objectifs de
l’organisation. Ainsi, une évaluation préliminaire des risques liés à l’activité
soumise à l'audit s’avère nécessaire en début de chaque mission.
1. La phase de préparation
Cette phase permettra à l’équipe des auditeurs de définir les objectifs à atteindre
et de préparer le programme de vérification qui doit être déroulé pendant la
phase de réalisation.
Les résultats de la mission sont présentés dans un rapport qui doit être validé
avec les audités pendant la dernière phase : la phase de conclusion.
Echéancier de la mission
L’auditeur doit dérouler son programme de travail sur le terrain pour atteindre
les objectifs fixés dans le rapport d’orientation. L’auditeur peut parfois changer le
programme de travail, sous réserve de sa validation par le chef de mission. Il
procède aux observations et constats qui vont lui permettre de relever tout
dysfonctionnement ou problème rencontré.
Les travaux sont réalisés sous la forme d’entretiens avec les principaux acteurs,
ainsi que par la réalisation de tests sur pièces, orientés sur la base d’une analyse
de risques préliminaire. Les constats réalisés à l’occasion de ces interviews et
tests sont formalisés et donnent lieu à une phase de validation contradictoire
avec les audités.
L’ordre du jour pour la réunion d’ouverture doit être établi et envoyé avec le
rapport d’orientation à l’audité, suffisamment à l’avance (au moins une semaine)
pour l’informer de la date de la réunion sur le terrain et de son contenu. Ces
documents envoyés permettront à l’audité de connaître les objectifs de la
mission, le programme de travail qui va être déroulé pour les atteindre et les
différentes phases de la mission.
Parmi les principaux points qui peuvent être abordés lors de la réunion
d’ouverture, il y’a lieu de citer :
- Les droits et devoirs des auditeurs (accès à l’information et confidentialité).
- Présentation des auditeurs et des tâches respectives.
- Rappel des objectifs et du périmètre de la mission.
- Présentation et discussion du rapport d’orientation.
- Interlocuteurs et personnes à contacter.
- L’approche d’audit qui va être mise en œuvre lors de la mission (interviews,
tests de cheminement, tests substantifs…).
- Les modalités de communication des résultats de l’audit (points réguliers à
date, réunion de clôture, rapport, suivi de la mission…).
- Une revue de l’activité auditée (organigramme, effectifs, objets, rôles et
responsabilités…).
- Une revue des principaux risques et des processus audités.
- Les attentes spécifiques des audités.
2.2. Feuille de couverture
L’auditeur doit déterminer ensuite les conséquences de ces constats selon leur
nature :
- Les conséquences financières
- Les conséquences juridiques
- Les conséquences économiques
- Les conséquences matérielles
- Les conséquences informationnelles
- Les conséquences partenaires
Une fois les conséquences déterminées, l’auditeur, avant de synthétiser les
travaux dans la FRAP au niveau de la partie « problème », agira sur l’origine de
la défaillance, en proposant un projet de recommandations pour aider l’audité à
surmonter les lacunes relevées
FRAP
Feuille de révélation et d’analyse de problème
Problème :
Constat
Causes :
Conséquences :
Recommandation :
Avant de rédiger le rapport final d’audit, une réunion avec les audités doit être
tenue pour la discussion des constats relevés. C’est la dernière réunion de travail
entre les audités et les auditeurs, elle permet de présenter au management de
l’entité auditée les conclusions des travaux des auditeurs et les recommandations
qui seront formulées dans le rapport.
Elle permet de vérifier que les conclusions ont été bien comprises et sont
acceptées. Elle garantit la transmission de l’information directement. C’est la
totale validation des opérations d’audit avant la diffusion du rapport définitif à la
direction générale et aux responsables des processus audités.
Elle permet également de rappeler les phases ultérieures de la mission telle que
la phase de compte rendu, éventuellement le suivi des points soulevés. Parmi les
principaux points qui peuvent être abordés lors de la réunion de clôture, citons :
Rappel des objectifs de la mission.
Description des étapes du processus telles qu’ils ressortent des travaux
d’audit : les points forts, les déficiences identifiées, les risques liés à ces
déficiences, les recommandations de l’audit interne.
Rappel des rapports préliminaires, des commentaires des audités.
L’activité d’audit interne est gérée efficacement quand les résultats des travaux
ou rapport d’audit interne répondent aux objectifs et responsabilités définis dans
la charte d’audit.
Le rapport d’audit, constitue le compte rendu formel et final des travaux réalisés
durant la mission. Il renseigne la hiérarchie sur le degré de maîtrise des
opérations, établit les forces et les faiblesses des processus examinés et présente
les conclusions de l’audit, concernant la capacité de l’entité auditée à accomplir
sa mission. Il sert de référence pour le suivi de la mise en place des
recommandations qui tendent à améliorer les procédures.
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Le rapport d’audit interne communique aux responsables concernés les plans
d’action à mettre en œuvre et met l’accent sur les dysfonctionnements pour que
soient développées des actions de progrès à entreprendre. Il est transmis
également pour information aux organes dirigeants de l’organisation : conseil
d’administration, comité d’audit, direction générale, secrétariat général…
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SECTION 2 : Les outils d’audit interne
Les outils utilisés par l’auditeur ne sont pas employés de façon systématique.
Chacun choisit l’outil le mieux adapté à son objectif. Ils ne sont pas spécifiques à
l’audit interne, mais utilisés par beaucoup de professions. Plusieurs critères de
classement des outils d’audit peuvent être utilisés. Les critères rentrant dans
chacune des phases préparation et réalisation semblent les plus admises.
1. La phase de préparation
Le tableau sert à appréhender les objectifs dont les dispositifs de contrôle ont été
identifiés comme zones à risques « objectifs spécifiques » qui seront transcris
dans le rapport d’orientation et qui feront l’objet d’un examen approfondie.
L’auditeur doit mettre à jour les tableaux des risques qui existent déjà dans le
guide d’audit et/ou le dossier de synthèse.
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4. Evaluer sommairement ces risques attachés à cette tâche, abstraction
faite du dispositif de Contrôle existant (élevé, moyen et faible) (colonne 4)
5. Indiquer le dispositif de contrôle de référence qui devrait théoriquement
être mis en place (colonne 5)
6. Apprécier le dispositif de contrôle mis en place par rapport au référentiel
(colonne 6)
Le tableau de risque, pour une mission d’audit interne, doit être synthétisé,
il sert à planifier uniquement les travaux.
2. La phase de réalisation
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2.2. Les sondages
Les tables de nombres au hasard sont faites, de telle sorte, que la suite continue
des nombres inscrits donne pour chaque nombre et pour chaque chiffre de l’un
de ces nombres, une probabilité de sortie équivalente à celle qui serait obtenue
par des tirages successifs et aveugles dans une urne, où ces nombres seraient
représentés par des boules sur lesquelles ils seraient inscrits.
- Tirage systématique
Les individus sont tirés à intervalle régulier déterminé par le rapport suivant :
Taille de la population / Taille de l’échantillon Appelé « Le pas
d’échantillonnage »
Les questions à poser doivent être préparées à l’avance afin qu’aucune question
essentielle ne soit omise. Elles doivent être élaborées en fonction de types
d’informations recherchées par l’auditeur et dirigées principalement sur
l’identification des dispositifs de contrôle qui existent et /ou qui devraient
exister.
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L’auditeur utilisera les questionnaires qui existent déjà dans le guide d’audit
et/ou le dossier de synthèse après les avoir mis à jour. Si pour un processus
le questionnaire n’existe pas, l’auditeur doit le concevoir.
2.4. La narration
Il existe deux sortes de narration, toutes les deux utilisées en audit interne :
La narration par l'audité permet à l’auditeur de rapporter des faits et
des événements à partir du récit et des déclarations et descriptions orales
de son interlocuteur: l'auditeur se contente d'écouter et de noter le récit.
Par opposition à l'interview qui est préparé et recueilli pour des points
précis, la narration ne fait que décrire un cadre général.
La narration par l'auditeur consiste à transcrire la narration orale. Elle
représente une mise en ordre de renseignements obtenus par ailleurs.
L’approfondissement de la compréhension d’un point d’une procédure, de
la constations de dysfonctionnement et autres faits relevés en relation
avec l’audité sont des sources de reproduction narratives d'auditeur.
L’auditeur doit saisir toutes les occasions pour aller sur le terrain et observer.
Tout est observable : les processus, les biens, les documents et même les
comportements. L’auditeur peut utiliser à titre d’exemple, l’observation pour
confirmer la réalité d’une livraison ou l’existence d’un élément d’actif (stocks
immobilisations espèces en caisse, chèques en caisse …).
Les grilles d’analyses permettent d’identifier l’ensemble des tâches effectuées par
une personne dans un processus donné et d’apprécier ce dernier par rapport au
principe d’organisation auquel s’appuie le contrôle interne, notamment la
séparation des tâches.
La règle de séparation des fonctions a pour objectif d’éviter que dans l’exercice
d’une activité un même agent cumule :
- Les fonctions de décisions (ou opérationnelles).
- Les fonctions de détention des valeurs et des biens.
- Les fonctions d’enregistrement (saisie et traitement).
- Les fonctions de contrôle.
Ou même simplement deux d’entre elles. Un tel cumul favorise les erreurs, les
négligences, les fraudes et leur dissimulation.
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Pour concevoir la grille, l’auditeur doit établir un tableau à double entrée qui
permet d’effectuer l’inventaire des différentes opérations réalisées et de repérer
en particulier les cumuls de fonctions.
Responsable
Responsable
Comptable
Fondé de
courrier
pouvoir
achat
Taches
…
1- Réception Ex
2- Rapprochement Fact/BC C
3- Comptabilisation En
4- Signature du chèque A
5- Etablissement du chèque Fn
6- …
Ex : exécution
A : autorisation
En : enregistrement comptable
Fn : financière
C : contrôle (vérification)
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2.8. Les outils informatiques d’analyse
et d’extraction des données
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2.9.2. L’examen des documents
60.1%
51.1%
46.8%
35.6%
27.1%
10.1%
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L’enquête sur la pratique de l’audit interne en France réalisée en 2005
par l’IFACI
montre les principaux outils utilisés dans les services d’audit.
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