Le Thcmphe du Fascisme
L~.t' ~<<Kt'<' Je A«)~ 7~(~ Ct'Ctt~ (<C ptus intime des faits, éclairera mieux cette question,
p/<rat~'f (t la ~~)'aK~e (~e rilum'a~itc,
(/a<t{. <a~<-<!<e~t~<)~tC~MeCc'i/'<.))tUKtA~;
C'c~t La tactique C&mmuniste et. fotïc.n-
St\f; 'tu CBipitttt. 7~c COK(c'/tM CM es<
u'& dcuj; ~t.c'f~s' ~t"
!U(;<UC ~Jt-u-
ttonCf.S p~i' jf~/t/r~ « jt~COX. dct'U'ttt <C
/t'" Cu)t~f<'& )ttU)tt/t< ~OUt' c/t~a~C)' ?)OS
Mtttf. u i'U'c c'C~C ~/<)(;/n<)'f, n0t<y ?tf <at;-
t'~)tt.S miCt.t:c ~itt'C ~UC d'en (<0?m<;r !r'<
«« )nn.)0)'/a)t< <t~<'<f~ J<? fhft~ttt'f <i'~t-
~H ~«&Ct.n~
C'est un fait très attri-tant que, nous tisons la
si
'ittérature clandestine de la contre-révolution, si nous
suivons de près les circulaires, les brochures éditées
par tes mitieux contrf.-r''vatutionnaire~, nous soyons
obligés de nous dire ils sont mitte fois mieux ren-
seignes sur ce que nuus Faisons, sur les dernières
idees df ta sLrate~ic révo!utiunnaire, même sur les
dét:u)s de celle-ci, que nous sur leur activité. (Tft'
~x');). Mairie la domination l'agate de la contre-
révolution en Europe, il existe if'tf Tte t~c~n/c de ~t
t't)f!!rf-ri'TO/)f;)')H qui comprend ses éléments les plus
conscients. Rien qu'a ses acU's. nous reconnaissons
le plan que s'est tracé cette fraction de la contre-
révotution qui poursuit son but avec énergie. Il est
indubitabtc que les milieux contre-révolutionnaires
uHemands, te cotone) Bauer en tête. se tiennent en
tiuison très étroit" avec tes monarchistes russes, avec
):i Hongiie de itorthy et Lravaiitent aidés par Mus-
sotini, :t rétat))! avec le parti mititairu français, des
rotations que ta pondquc dévoilera un jour et fera
apparaiU-e dans ta tumiére la plus crue. Si l'un oh-
serve )''s a~is-'cments de cette aile droite de la con-
{ic-révoiution, on voit que ses membres comprenncn:.
admirablement qu'il y a en Europe ccntrate trois
fovt'rs [jos-.ibiet. de révolution prolétarienne t'Attc-
:na~ne induhtricHe. ta Tchéco-Stovaquie et 1 Italie,
!~our ccnc raison, leur ptan.vise a la création dune
b.irrière t.mre ces trois ;xtvs. 1-f's efforts en vue de
faire de la Bavière une forteresse de ta conLn'-révo-
)u(ion marchent de pair avec ceux tendant a t'assu-
j. n~st'mtnt de l'Autriche sous les ordres des contre-
,rvo)utionn.tires,
t.a conférenf.'r' de f'.f.u'vc t'acte de dé))os:ession
frappant le t'.utcmcnt autrichien ta suppression de
t.. jMtitv m!)i<e co!n;'osée, a Vienne, d éh-ments pro-
jémritn: tom un comm.'nrcmen[. Quand la contre-
!évo)u)irn rcptatcra ouveru'ment !e~ \ViHcisbact] sur
ie tréne de t!iéi', !a rei~tioa a\ec t'.Autriche sera
érabtic par !e Ty).<). t.Hongrie de tforttn' sera
transportée en t'.u.ope een'.raie.
1-e triomjjhe des fa~ei-.le- en Italie est une partie
de cette politique tan~.L conduite méthodiquement,
tantôt décout.en! de t.) -u.tti.'n i! e~t important
pour ) Intern.~tionate Communiste de comprendr'' t.t
victoire fasciste et .~on ear.u tére. Vous me permettrez
donc de m'étendre .~ur cette question un peu plus
]nngtemt)s. peut-être, que je ne !e devrais. J'espère
quL- te camarade Hordiga. gr.~e a --a conrru~ance.
c'est-à-dire corrigera ma version.
Je ne vois pas seulement dans la victoire du fas-
cisme un triomphe mécanique des armes fascistes,
mais j'y vois aussi la plus grande défaite qu'aient
su!)ie le socialisme et le communisme depuis le com-
mencement de ta période de révolution mondiale,
me défaite plus importante que celle ressentie par
la Hongrie soviétique. Car, la victoire fasciste est la
suite de ta banqueroute politique et inteItectueUe dont
souffre actuellement if. socialisme et tout le mouve-
ment ouvrier italien. Quand on dit que les fascistes
représentent la contre-révolution bourgeoise, il est
inutile de s'étendre sur tes preuves celui qui détruit
tes organisations ouvrières et établit la domination
de la bourgeoisie, celui-là est contre-révolutionnaire.
Si l'on se contente de cette vérité banale que là-bas
1~' bourgeoisie a triomphé, on
renonce au devoir de
comprendre ce qui'sera de la plus grande impor-
tance, peut-être déjà dans les mois qui vont suivre,
pour tes mouvements tctiéco-slovaquc et attemand.
(7''M &toz.) La question se pose ainsi Co)'!M<'n< le
~)~/)<!f ~tt /n.ct.H:e /;t;7 ~OM:& ~!tf ~tfot ff~oje-
~e~<'n<c-<7 de ~~tCH/ter da7M ya. cpM<r<
)'c;o~t/;ot? e;[ru~ff.')!~e? M suffit peut-être de deman-
der Mussolini est-il a comparer, politiquement et
socialement, avec Stinnes et Bonar Law, o.u bien est-
il quelque chose d'autre, bien que le programme de
Mussojim ne soit que celui de Bonnr Law et de
Stinnes ? Rappelons-nous ce fait qu'étaient les fas-
cistes et comment ont-ils commencé ? Les couches
inférieures de la bourgeoisie revinrent de ta guerre,
tes intellectuels, tes pharmaciens, les instituteurs, les
vétérinaires, etc. Ils y avaient tous joué un rote socia).
t.Ën Italie-, tes intellectuels jouèrent toujours un rôle
beaucoup plus grand que dans les autres pays il
sufnt de se rappeler qu'avant la guerre notre parti
h'cre ttahen était composé d'environ ~o o/o de pro-
fesseurs ou de diptômés, pour voir combien sont
nombreux en Ita)ie tes représentants de t'intcttigen-
ce.) Us revinrent donc de la guerre animés Jf Sfn-
timcnt;; nationanstes et découragés, car, malgré sa
victoire, t'ttatic n'obtenait pas ce que réctamait son
programme nationaliste.
~ts sont revenus dans un pays tout a fait ruiné
ér(~nomiqucment et t'Etat se trouve dans t'imposs)-
bthié de les caser. )!s assistent a la rr.jissan'e dun
mouvement ouvrier révotutionnaire. Ils en sont tes
(-nnenus, non point seutfmc'nt parce que c'est un
mouvement ouvrier, mais parce qu'its durent, en
teur quaiité d'ituerventionnistcs. de partisans de fa
guerre, mener ta tuLtf contre- te parti soci.'itistc. 1~
ee)ui-ci fait tout pour détourner de lui non scutc-
ment ces hommes, mais encore les invalidas de
guerre. Si t on se rappettH ce fait que beaucoup de
communes socialistes, er; JQ'f), ont abandonné tes
invatidcs de guerre, parce qu its ont été a la guerre
si t'on sait que te parti socialiste ne fut pas L'ap.ibte
de transformer en acte te sentiment que quelque
chose de nouveau se préparait et qu'il fa)iatt aban-
donner les ornière') du passé, sentiment qui étaient
général dans les masses, on peut s'expliquer immc-
diatement la naissance du fascisme. Rénéchissez
Aux e)ections de décembre tt)i<), Mussolini n'obtient
a Mitah que -).ooo voi.~t, bien qu i) se déclare pour
!e contrûle du Parlement par les conseils d'ouvrier.
la repartition de la propriété entre tes paysan?, )a na-
tionaiisation [progressive de t'industrie les fasciste-!
sont en partie avec d'Annunzio, à tourne. et en part<~
dans de petits groupes dissémines. Entre temps
s'avance dans !e pays la vague de ta rcvotution ce
ne sont plus seulement des grèves, mais la disse-
lution contptcte de )'ita))e bourgeoise, s'étant
Dans la préparation de mon discours, jai trouve,
parmi mes matériaux, un article de l'écrivain contre-
rcvotutionnaire potonais Nowaczynski, qui apporte
une contribution intéressante au tableau de cet ecrou-
ietnent. L'article traite du développement de la btte-
rature italienne au cours des années ]C)~-)[)22. li
est très intéressant comme illustration et j'ai votitu
discuter avec des camarades italiens des faits CiUi
s'y trouvent énonces, de même que j'a! cnf'rche a
]cs contrôter en partie dans des revues t'itéra') es. De
c'~t article, il appert qu'en JOiS )a titte-rature ]ta-
]ienne était pacifiste, social-réformiste, pornogt'nphi-
que, preuve la mc!)leure de la dissolution de la
bour-
~eoise. Après la victoire remportée sur la classe ou-
vt'ière, elle est nationa)iste.
Un de nos représentants diplomatiques l'étranger
tue racontait qu'en 1020~ au cours
d'une conversa-
liort des diplomates Italiens lui disaient K Mainte-
nant, nous le voyons, !a. révolution triomphe elle
travailler
nous donnera au moins la pos~ibitite debourgeoise.
pius )'. C'était la conception de t Italie
JL.e socialisme accroît sa force, mais
la g-aspnle dans
]'inaction. La décision de Mussolini de s'emparer du
pouvoir est: rapportée en ces mots dans la correspon-
dance d'un journal bourg-eots atlemand Le c.orres-
uondant demande a Mussolini « Risquerez-vous de
vous emparer du pouvoir par des voies
inégales ?
Mussolini répond Lc~atement ou inégalement, je
le prends )'. Les socialistes sont battus parce qu'iis
r/unt fait suivre les mots d'aucun acte. Mussolini
sentait que ses organisations militaires et la grande
masse qui étaient a ses côtés se tourneraient rentre
lui s'il ne s'emparait pas du pouvoir. Ln force fascist.;
csL née de ce que le parti socialiste ne fut pas en
état de conduire les masses à la lutte. Lorsque tes
ouvriers occupaient te~ usines lorsque la bourgeoisie
italienne était à ce noint impuissante, que Giotitti, t';
renard de Cuneo, disait a ~e ne veux pas envoyer
!es so)dnts dans les fabriaues, autrement je serais
assommé dans la rue )~ etlorsque avec l'aide des
réformistes italiens on eut convaincu les ouvncrs
qu'i! fallait sortir des fabriques, a ce moment- !a
))OU)'feoisie it~dicnne a désappris la peur. Et elle .<
pas.-é a )'offenslvf.
Maintenant vient cette Ctuest!on pourquoi nu te
fa.it-e))c point au moyen d'' t'appareil (]e )'Hiat. des
carabiniers, des tribunaux bourgeois et ('~ Mrtis
bourgeois qui la représentent'.?
Les partis Ijourgeois sont désafrégés i! ont con
(tuit ht g-uerre. i)< ont ruiné l'F.tat et )'éc~nom!c
ils n'ont n)u=! rien a dire ni aux soldais, ni au\
fonctionnaire! ni aux petits bourgeois, ~fnic !f~
~!uaso)ini, tes Inte)]ectue)s nationalistes petits-borr-
geois représentent une nouvelle voionté de puis-
s:mcc. Les fascistes viennent avec une nouveUe toi.
ils disent le sociatisme )~' fut pns en état d'appo;-
ter quelque cho~e de nouveau, ~nais nous, nous ser-
virons de médiateurs entre te:, uuvrier.s t-t tes CLu'i-
tuilstes, nous <ontraimb-uns ceu\ ri ~att<-['aire )e~
besoins de-! ouvriers. l'-t vous, uuvricrs. vu~s devex
tra~'aittcr, vou~ devc~ recon~truir" la natiun
Rusa ~uxcmb~.urg disait un jour Les meHieurs
défenseurs de ia bourgeoisie sui' <t ux uni ont des
idusions o. Mais de'- iifo.sions. s u!e !a !;eh).c- bour-
geoisie pouv.ut en avoir et )e. sociab-mc ita)i':i
montré connue une Hiusi~n, les fascistes o.,u-
valent lui opposer I'i))us!on peti!e-buur~coi-Ie. !ts
.nvahirent l''s ort~ani.ions c!es ouv-iiers. et ceux-ci
ne surent pas ;-e défendre. Dans les viUes e): te-, cen-
t.ies industriels, !a masse fortnait. encore b!uc. M.'Js
dans tes. petites tocantes et dans les viiia~es. où b's
ouvriers étaient di~'rnm<s. ils furent \ictinn's du
fascisme. Les fascistes envahi'-saienL !eurs orir:unsB.
t~cn. a main armée, .puis.s'emparaient de iadireehoi
j) n'y a aucun doute uur' si. dan-- tes ceutt-cs indu--
n-ie)s. !e. m:~?.Ci; ouvn<rc- ne -.oivirent point df
c.~ur )('K fasciete-. d;~]- i:t [dninc ~L [es pctitf's vitif's.
je fascisme ne ~a~na pas seutemf'nt s ou\riers avec
~(.~ armes, mais aussi en par'ie !~race a sa politique
demag'og'ique. Kn pr:'n)!~re iit~n: son at~aqu~' ftonna
r.ai.ssance a une poussée réformsite.
A Livourue. les reforinis~es n'étaient qu'un petit
nombre. Au dernier Congrès de.: Syndicat- ~.ooo
voix se prononcèrent pour );t coalition nv~c ta hour-
peoisie Il est indubitahtc que !e j)roh'tnri:jt ne sa-
chant comment s' défendre contre te fascis'r.c. one
pa:t:<' des ouvriers
jeLèrent dans les bras du refor-
misme. sorti battu de la guet'-p ).. p.~rti sociaH.ste
n~ montrant point aux ouvriers comment se df'fcndr~
r.voiutionnair..ment conrr. )c.- fas(i~cs, une ;.artie
du pro)'tai-iat: suivit les n formi~es, qui p!'omet-
taicnt de le prot.er contn. )e p!r.. r,r );) c.i);on
avec fa bour~eui-) j;, ;~r(!~i)):mon ~.uvernL.-
i"nt ).ourn'euis Mais cette partie du pro!t:iri;,L av.rt
Lom:)té sans sou hutc. Lf~ o<.u:-p-!r!ers des r~for-
nuste. avec la )j;.r)ic du la bour~enisie qui craignait
ic triotnphe des fasciste:,
– etie ne croyait pas les
fasciste. c:).L')t's de ~uverner -– furent une des
causes de la précipitation fasciste renverser le gou-
vernement l'acLa
CamcU'adcs Si mainh'n;int ie f;cisme a \~i)~u
-.ins )a moindre résistance de la ciasse uuvticr. notts
pouvons dire (jue nou. f-onnnes arrj\s au point. )c
j.fus étuvé du dé\c!op)Jf:mcn). (te f'oHen-ive capim-
ii-te ttatie.
f-u
cause de ce df.'vcfo~pcment. j'ai évii.é d'ittaqne.'
quelques camarade~ Certes, n'us )ie pouvons pas
fair'' comme !e Sénat n'n'iain ai'ant a ]a rencontre
d'un ~-énér.'d battu n~tur !c' sniuer, m~is num cev~)!;
dire un. ch~sc h! n'j.s (.'nnarades <i')t.!)!e, ~i fc
j'arti ~'cianstu itajim ne cu:n;)n'!ment pas L:s rai-
~'us de notr'' d'f.u:.c. nu'j;; s<nmcs a[)!)C')f''s j ;-ubir
une Jona-uc d!;rn!n:t);on du fascisme. C.r )a )utt''
'ontr); ce dernier nc\)~' pas seLdf~nc'u ).i créa'i'a
d'une or~ani-t!n !H( ga~ e!)e re réc!a!nc ;)-- <-cu'
h'ment conr; Q'u d~tm~ue )e communism" i!;i-
)''
]ien e)fe fut au-~1 auc le fascisme co!) b.h) j'oii-
tictuemcr.t. C es), s~'itement si !e=; comman'-tf- ita-
liens sont caoabtes d'apnorter aux mas-cs ouvrière-,
maigre 0~' qu'ctjcs ont vécu, une Dou~ef~ foi en la
force triomphante du socialisme, c e~t seulement &
cene condition qu'ils seront en état de reprendre
bicnt~')t la lutte contre le fascisme,
Les fa~ct~tes représentent la petite bourgc'~I~e qui,
appuyée par la bourgeoisie, arrive au pouvoir et sera
obligée, non d'exécuter son propre programme, mais
ce!ui du capit;t)isme. Ht. c'e-.t pourquoi cette brillante
centre-révolution est la ptus faible de. puissance;:
cuntre-i-évoluti.onnuires d Europe. Mussolini vient,
suivi d'une grande queue d'intcDcctueI.s pctits-bour-
geois <;t, premièrement, il .se trouve devant un de-
iieit d'Etatde milliards. Il développe le programme
de l'épargne, de la restriction de la bureaucratie
mais derrière lui se trouvent déia des centaines de
milliers de personnes qui attendent une place du
gouvernement. Mussolini met en mouvement une
.irmée de chemises noires. et le jour où le roi ].'
rcLoit )!our te reconnaître premi-'r nmubOc, Mu-so-
)u)i dit démnbinsons, qu'il n'y ait ptub qu une .ir-
mée. Mais tes gens ne parcourent pas l'Italie pour
)e= beaux veux de Mussolini. Ils vivaient ue leur
p.ofe-~ion de condottieri blancs. Et ces gens p.ésen-
teront leur note, si Mus<,o)ini ne s'appuie que sur
l'u-mee rc-gulière et renvoie chez eux de-; centaine~
dt/ milliers d'hommes,
Mussolini et )''s' fascistes. lorsqu'ils aid~ren.. la.
bourgeoisie .'t renverser la cl~s-.e ouvrière, .jb'-orb'
tc-nt tous les éléments contre-révolutionnaires bour-
gn'is. ~ous voyons dans le fascisme une ai!e" agra-
rienne et une aile industrielle dans la lutte que la
bourgeoisie industrielle du nord de l'Italie devra li-
vrer contre les agrariens du sud, des conflits sur-
riront qui amèneront la désagrégation du fascisme.
Mussolini représente la politique de 1 impérialisme,
adversaire de la démocratie. Mais en attirant de
larges masses démocratiques a sa politique, il a déjà
une aile démocratique.
]~t ce qui justement est la force du fascisme sera
aussi la cause de sa mort. Parce qu'il devient .un
parti petit-bourgeois, ii a un large front d'attaque,
l'enthousiasme, avec lequel il nous a battus. Mais
parce qu'il est un grand parti petit-bourgeois, il ne
pourra pas exécuter la politique du capital italien
sans provoquer des révoltes dans son camp. Si. na-
guère, le camarade Serrât! a protesté contre notre
programme agraire, aujourd hul la résurrection du
parti italien n'est possible que si nous savons: orga-
niser le-! p~y:-nn= contre le fascisme. Si nos amis
communistes italiens veulent être un petit parti de
purs, je peux leur dire qu'un petit, parti de purs trou-
y,.r~ fucitement place en prison. Il y pourra exercerr
son esprit à la culture du purisme. Mais si le parti
communiste italien veut devenir un torce, il devra
mobiliser contre le fascisme les masses prolétaripn-
n~ r.[ petite-bourgeoisps. Des résolutions sur le
front uniuuc, des considérations théoriques sur le
fascisme, )'héroïsme m~me d'une petite troupe com-
muniste ne suffit pas :il faut que nous soyons le
de libération des masses.
Karl RADEK.

Les tâches prochaines

du Parti Communiste
L'une, des misons ])rmcipM)t''s do )a décadence portunistG la théorie révolutionnaire fie la lutte
(1~, t'.nK n'n r':trt.i socint~~f. c'est son incnmprehcn- (Jcs ctnssp~.
siun tuta!c dti rote qui lui j'tf;omb:n't en tant que opposition à In politique réformiste de l'an-
rcpréspntant.fluDrolcta)'ia1.oup)utu[.cPslo'<ivr'!r ,j~ p~ti socialdemocrate. le Parti communiste
tf~etnrrtt éiar. 'icccptio)i du mot prolétariat
.< doit. s'.ifnrmRr uf-tt.ement comme le parti du pro-
qu'i) en )H.r.l~)t. sfjn sens de classe révotuLionnau-o
de la société. Kn effft. dans I')(k';o)og)e social-
jutariat – en tant que croupant les salariés fie
foutncatr-Horie–ctpIusparticuli&rcfnentdupr"-
démocr.ffc. le prolétariat conmrenf.I non seuicmr;nt. ),.).iat in'instrie!. C'est qu'en etTet, le prolétariat.
ja classe des salarh'-s de touic catégorie. p)n)i'o\-és p~ développement de !a crande indust.rif;
dans l'industrie. la banque. le commerce, l'agn- moft,.rne. concentré dan-s les entreprises géantes.
cuifnre. ),).)!s aussi ccDc df-s artisans, producteurs
indépontar~s. tfavaincnrs a donuciie, possédant
fr,nm la conscif-ncc de classe par l'exp~oitatiott
intense dont il est l'objet et rompu nu mamemenL
leurs propres moyens de production et. vivant de ,),. t'outina~e mfinstriej moderne Dorte seul en
leur propre travail, ~ans exploitation du travail ),,i les étéments matériets et intellectuels de la
d-autrm. ).i ehu~.ssant ams. ]'accept)on dn mot, transformation sociale, et constitue la seule ch~se.
~"yr~n~ r. on y introdmt des éléments t'été- ,i
soit intéressée.
rc~éncs. ,pn appartiennent p'us à la. honr~eoisi.- transformation. C'est f'H.
/f«)f ~xc c~«~ a cet!c
ce fjui explique pourquoi en
quan ].ro!etar)at rf que teur aléotogte. sinon leurs j,.c toutes les fractions du prolétariat le projéta-
mtéréis. sépare d'i projétanat. proprement dit. ,.j..it industriel et. en premier I!eu )e prolétariat
C'est prec!semenn'mt)aence,]eces étémentspctils- t)~ nrandes usines, est ee]m dont la conscience
Dour~eos qm a fau d.~aer tes partis sociatdémo- de rtasse est le plus développée et est par consé-
crates de leur (testinatinn première et. les a âme- destiné il prendre la rlirection du mouve-
nés & se traîner a la remorr;uc de la bourgeoisie, ment révolutionnaire. Représentant de toute ta
Ce sont eux qui ont. donné jiais.sance aux diver.s ctas.se ouvrière, le Parti eommumste être
fonrants réformistes et re\isionnistes nu son r!u a U) hauteur de sa tache rloit exprimer pour plus p u--
m<aivempnt. ouvrier et transformÉ en pratiqu.c cp- !.cu!iérement les intérêts ft. iHléolopie fie sa frac-