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Hermès Trismégiste
Par sa révolte, Satan fut celui qui introduisit le Mal dans la création
projetée par Dieu, en séduisant la femme d’Adam.
Le problème du Mal est donc intimement lié à l’Ange rebelle.
En quoi consiste la révolte de Satan ?
La septième Sourate du Coran contient un enseignement très
précis à ce sujet ; elle dit ceci :
création dont il s’agit, est bien entendu, le Grand Œuvre des alchymistes, et pas autre
chose. » Cfr encore ibid., p. 49 : « Sans création, c’est-à-dire sans chymie… » De telles
définitions évitent bien des égarements dans l’interprétation du mot création dans Le
En quoi consiste ce plan divin ?
La création de Dieu, c’est Adam. Le dessein du Dieu céleste est de
se corporifier dans la nature humaine, de se donner un corps, puisque
cette Pensée divine a besoin d’un corps pour s’établir en un lieu et pour
pouvoir parler.
Dans le cas contraire, ce n’est qu’une pensée sans limite qui ne
parle ni ne se connaît.7
Pour cette raison, il créa le corps d’Adam.8
“n’est donc pas objet de la révélation” (E. d’Hoohgvorst, op. cit., p. 229). L’Ein Soph est
inconnaissable, et ni les Ecriture ni les sages n’en parlent jamais: “Il n’y a que les maîtres
de l’adoration qui en aient fait une certaine allusion” (ibid).
8 « Bien fol est qui sépare ceux que Dieu a unis : le corps et l’esprit ! » (E. d’Hooghvorst,
De fait, Satan est le père de tout les idolâtres, puisqu’il adore les
images, les symboles, les rites et les sacrements, et non la réalité qu’il
représentent. En un mot, il enferme l’homme dans la lettre morte de la
révélation qu’il est incapable de revivifié. Car il sait que « la lettre tue »
l’homme, et c’est là en réalité, le but qu’il désire atteindre.
Enfin, il faut signaler que Satan est nu lecteur assidu des Ecritures,
qu’il connaît par cœur, ce qui n’est pas critiquable, bien au contraire. Il
lit aussi leurs commentaires, bien qu’il préfère ceux qui sont de faction.
10« ainsi sont les mystique séparant ce que le dieu veut unir. » E. d’Hooghvorst, op. cit.,
XXXI, 1’.
Mais on ne peut l’approuver lorsqu’il dit lorsqu’il dit que la lecture et
la méditation des saintes Ecritures suffisent pour nous donner, peu à peu,
la connaissance de notre Seigneur intérieur.
Il s’agit, une fois encore, mais d’une manière plus subtile, de nier
l’importance de l’Unique Nécessaire, qui est le Don de Dieu,
commencement nécessaire à toute véritable connaissance du Dieu
dans l’homme.
« Le Livre, dit Le Message Retrouvé, compte plus que celui qui l’a
écrit, et la chose dont parle le Livre compte plus que le Livre. Ainsi
nous ne devons pas oublier que le salut de Dieu compte plus que
les moyens du salut. »11
Toutes les formes que peut prendre le Mal dans le monde, ne sont
que la conséquence de ce Mal, dont la racine a été suscitée par la
révolte de Satan, par la négation de la dignité divine de l’homme.
Le mal donc, c’est oublier et, par conséquent, refuser
l’actualisation du mystère de l’incarnation divine ; c’est faire abstraction
de la nécessaire transmission du secret du Grand Art toujours présent
dans les mains des Fils de l’Unique ; c’est croire que sans la Sainte
Science de Dieu, l’homme, par ses propres moyens, est capable de se
sauver de ce monde d’esclavage, condamné à la mort et à la
dissolution.