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Avsert BLAISE Agrégé de Université DICTIONNAIRE LATIN-FRANCAIS DES AUTEURS CHRETIENS Revu spécialement pour le vocabulaire théologique par Henri CHIRAT Professeur a la Faculté de théologie catholique de Strasbourg Ouorage publié ave fe concours du Centre National de ta Recherche Seientifque BREPOLS win Edition originale, 1954 pression anasiatique par Brepols, 1993 PREFACE Les auteurs qui font objet de ce dietionnaire s'échelonnent sur une vaste période : depuis les débuts de Ia littérature chrétienne, c'est-i-dire Vépoque de Tertullien, de la Passio Perpeluae, jusqu’a la fin de la période mérovingienne. A vrai dire, cette littérature se perpétue jusqu’a la Renaissance, méme au-dela, et il est bien artifice! @'établir & un moment quelconque une sorte de coupure dans ce long développement : la eréation de mots nouveaux, de sens nouveaux ne s'est jamais arrétée. Sans doute, & 'époque carolingienne, le latin est-il devenu scolaire et inintelligible a la foule, tandis qu’aux 4°, 5¢ sigeles le latin des Péres, tout en étant une langue de culture, n’en restait pas moins compris des auditeurs de sermons, Mais comment fixer une date ? Elle serait @ailleurs différente selon les régions, les miliewx, Quoi qu'll en soit, les ravages apportés par les invasions germaniques ont été moins terribles, moins mortels pourrait-on dire, que ceux qui ont été provoqués par la conquete ou les incursions sarrazines, sans parler de la corruption interne et de ignorance qui sévit a la fin de la période mérovingienne, I est done permis de parler d'une renaissance carolingienne, si éphémére fat-elle, et de fixer a partir de la le début du latin médiéval, tandis que la période mérovingienne constitue comme un long appendice & I'age patristique proprement dit. Ces limites une fois posées, passons au contenu de ce dictionnaire. N'y figurent pas les termes classiques employés par les auteurs chrétiens sans aueune différenco de sens, De méme, dans chaque article, on ne fait pas état des sens purement classiques. Ce que l'on trouvera done ici, ce sont les termes nouveau, les sens nouveaux, les termes archalques ou poétiques repris par les prosateurs, ou enfin les sens classiques donnant liew a une remarque historique, grammaticale ou stylistique. Comme il s'agit assez souvent d'une littérature de traduction ou d’adaptation, nous avons eru utile d'indiquer entre parenthéses la tournure ou le mot grec, et quelquefois le mot hebrew, qui a servi de modéle et qui est a Vorigine de tel mot nouveau ou de tel sens nouveau. Pour ne pas grossir démesurément cet ouvrage, nous avons renoneé & mentionner les noms propres de Jiewx, de personnes, de divinités, que l'on peut trouver dans d'autres dictionnaires, en gardant toutefois coux qui ont une valeur sémantique, tels que Acemifi, Aquarii, etc. Pour la méme raison nous avons di réduire le nombre ou la longueur des citations ; avec prudence toutefois, car il s'agit auteurs qui ne sont pas tou- jours d'un aceés facile : si le lecteur ne les a pas & sa disposition, la simple référence ne peut lui étre d’aucun sccours, D'autre part beaucoup de sens ne s'éclairent réellement qu’a l'aide d'un exemple. Un article constitué de références nues, c'est un schéma abstrait, un squelette sans vie ; nous avons voulu au contraire un ouvrage qui soit par Iui-méme suffisamment parlant : ouvrez-le au hasard, le contact s'établit; il dessine, a lui seul, 4 défaut d’autres textes, une image directe et méme engageante du latin des chrétiens. A propos de cette langue, certains emploient un peu 4 tort et & travers la qualification de « bas-latin », Si l'on parle de bas-latin, quand il s'agit de saint Augustin on de saint Jérdme, que restera-t-il pour earac- Lcriser la langue de Grégoire de ‘Tours par exemple, ou plus forte raison le charabia de certaines chartes mérovingiennes ? Je condamnnerais de méme lexpression « latin de la déeadence » ; car la notion de déeadence est extrémement complexe, Dans le domaine proprement linguistique, on ne peut taxer de aécadent Pemploi un mot ou dun sens inconnu dans la langue cieéronienne, si tout Je monde T'entend ainsi & 'époque ; on ne peut taxer de déeadent lemploi de lindicatif dans V'interrogation indireete, si c'est devenu I'usage courant, pas plus que celui de millere au sens de « mettre » si les contemporains le comprennent ainsi. Ce qui est «téca- dent, c'est l'anarchie, provoquée par I'ignorance. Un auteur est décadent dans la mesure oi il emploie uni vova- bulaire approximatif, se méprend sur la valeur des préfixes, brouille les démonstratifs, confond les cas, utilise 8 PREFACE, Lantot l'indicalif, tamt6U le subjonctif dans des conditions absolument scmblables. L'instrument de pré sion que doit étre une langue s'est alors détérioré et eorrompu. Mais, au licu d’appliqner sans discernement celte note de « décadence », repérons exactement Iauteur qui la mérite, ct non simplement la date de sa mort, Les linguistes étrangers parlent de laler latin, Spailaein, nous pourrions dire de notre c6té « latin tardit », L'expression «latin chrétien » a suscité aussi certaines controverses. Je m’expliquerai ailleurs sur celle notion, Elle ne figure pas dans le titre de notre ouvrage, car un dictionnaire doit. présenter des fails et non forger des théories, Je me contenterai done de formuler ici quelques constatations. Dés 1892, dans la préface de son Dictionnaire latin-frangais H. Geelzer déclarait : « Nous avons fait une large part a la langue luline chrélienne, » Mais c'est surtout lécole de Nimégue qui a vulgarisé la notion de « latin chrétien », opposé a « latin ecclésiastique » ; celui-ci désignant proprement les termes « techniques » spéciaux a Ia théologie, au droit canonique, a la liturgie, et celui-li, d'une maniére plus générale, le latin des auteurs ehrétiens en tant que renouvelgtransformé par la mentalité chrétienne. En quoi consiste son originalité ? Ne la cherchons pas trop dans le domaine grammatical : & part quelques hellénismes introduits par les traductions bibliques, ce latin ne différe pas de celui des auteurs non chrétiens de la méme époque. Cette originalité est plutot ordre stylistique. Ce qui fait du latin qui nous occupe une langue toute différente du latin classique, c'est que l'on y sent circuler comme une chaleur nouvelle, La nécessité de traduire, dans le langage, des réalités spirituelles, le désir de les faire comprendre méme aux plus humbles, en s'appuyant sur des réalités concrétes, ont provo- qué une extraordinaire floraison d'expressions figurées ; l'amour de Dieu, 'amour des hommes ont suscité un égal développement des expressions affectives, Voila les deux principales caraetéristiques du latin des chrétiens. Evidemment il n'y a pas, A proprement parler, une langue chrétienne uniforme. Aprés le latin biblique (et méme ici des distinctions s'imposeraient), on pourra distinguer un latin théologique, peinant parfois a traduire les subtilités des Grees, un latin liturgique, toujours empreint d’une certaine noblesse, tantOt sobre, tantOt redondante, selon les milieux, un latin officiel de la chancellerie pontificale, ete. Chaque auteur important a sa langue propre, et c'est vrai en particulier pour Tertullien ; on peut méme constater que saint Augustin en a plusieurs : celle de ses premiers écrits philosophiques n’est pas celle des controverses ‘théologiques postérieures ; et d'autre part dans ses sermons il ne recule pas devant les vulgarismes. Malgré tout, certains textes comme ceux de la Bible, certains auteurs, comme saint Cyprien, saint Augustin, saint ‘Jérome, incessamment lus et recopiés, ont contribué a la formation d'une sorte de langue chrétienne com- mune, dont Pinfluence s'est fait sentir jusqu’a la fin du Moyen Age. Ce vaste domaine, depuis cinquante ans surtout, a été exploré par des centaines de philologues 5 et Vintérét ne se ralentit pas, si Yon en juge par ce qui se publie chaque année en France et a I'étranger, sans parler des thises en préparation. Mais nous n’avions pas un ouvrage d’ensemble. Bien sr, & l'époque des Bossuet, des Mabillon, on n'avait pas absolument besoin d'un dictionnaire de ce genre : on avait le temps de lire les auteurs, on les connaissait suffisamment par usage. Il faut aux étudiants aujourd'hui, a défaut de cette connaissance acquise par une fréquentation assidue, trouver quelque part un répertoire méthodique qui en tiene lieu : un livre au lieu d'une mémoire. Ge dictionnaire, malgré la témérité de sa conception, y pourvoit dans une certaine mesure : il a en tout cas le mérite d'exister. Si les spécialistes de tel ou tel auteur trouvent ici quelques lacunes et sans doute aussi des erreurs, je m’en excuse, vu Pénormité de la tache. Pour suppléer & mon insuffisance, j'ai eu la bonne fortune de rencontrer M. Pabbé H. Chirat. II ne s'est pas contenté de «revoir» et donc de corriger quelques bévues ; mais il a considérablement enrichi notre travail aussi bien dans le domaine de la liturgie que dans celui de la théologie ; et je suis heureux de rendre hommage ici & sa science et & amabilité de son dévouement. Albert Braise. Septembre 1954, LISTE DES. AUTEURS ET DES OUVRAGES CITES (©) auteur non ebrétien. Ma, = Manst, v. Conelles. M.—-= Mrone: Patrotogie tatine, Mgt. = Miane Patrologie greeque. M.G,H, = Monumenta Germaniae storied GSEL, = Corpus seriptorum eeclesiasticorum tatinorum. Les autres collections de textes, Dreves, Gundlach, Boll, Thiel, Jafé, Kel, ete, seront trouvées Aleut ordre alphabétique sa iste qu sit ainsi que des mentions telles que J. 7. S., Chron. ete. Abd, Absias, v. VwLawea, Tea S See pen Nee dopants Aehal, ed Gebhardt, Ausge- ‘wiblle Martyrenakten, Berlin 1902, Act. Axon. ela Andreae ef Matfhiae, ed. Blatt, Gessen 1930. “Ast Actus Apostotorum, v. Vwu0aTa. ‘Aer. avosr. apoe. Acta apostolorum apoerypha, ed. Lipsius 1891 ‘Aer, Anctmi. aArchelal episcopi liber dispulation’s aduersus “Manichaeum (5 s.), ed. Routh, Reliquiae sacrae— M.gr. 10. Agr Buas. Acta Sancti Blasii, Boll. Febr. I, p. 324, Aor. In. Acta Imperit seleta, ed. BUhmer, Tnnsbriick 1870. ‘Aer lan. Acta Ianuarié Beneventani, ed. Seherilo, Naples 1877. ‘Aer Mant. Acta primoram martyrum, Ruinart, 1 éd. ‘Paris 1680 — dern, é0, Ratisbonne 1859 — (un seul chifre, A, de Vérone). Act. Pavis Acta Pauli (4° 5), Rev. Bénédctine 1910, p. 405. ‘Acra Penosrvar, & ln suite de la Passio Perpetuae, ed. Van Beek, ‘Aer Pern, Actus Petri eum Simone (52, 69 5), ed. Lipsius, ‘Acta apostolorum apoerypha 1, Leipzig 1891. Agr. ou Gest, pvno, CaRctL. Acta purgationis Cacciliani, de (Gieillen, éx. de Carthage au 3° s., Baluze I, p. 83—M8 ‘Acr. pyne, Fr. Aela purgationis Felicis episeopi, CSEL. 26, 197M. 8, €. 715, Act. §, S, Acta Sancronvis, v. Bollandistes. (D’autres aetes ‘sont cités avec In référence Ruin.) Act. Senasr, v. Ps.-Aunr. ‘Aer. Tau. Acta Timothei (6° 5), ed. Usener 1877. ‘Aer, ZeNovn. v. Orta. app. ‘ADAMN, ADAMNANYS 00 ADAMANYS, © abbé du monastére a'Tona (7° 5). ‘Loe. se. De fois sancti, Vite Cal, Vita Columbae, M. 8 Avprr. Pnose. Addilamenta ad ehronica Prosper, ed. Momm- sen M.G.H. Auet. ant. Chron. min, I Anob. ADoparvs, pape (78 Ep. Epistoa ad episcopos Galiiae, M. 87, €. 1141. Apmtax. V. HADRIAN. ‘Anmuenia v. Penee ‘Aoar. I Aaapervs ou Acarrrvs I, pape (6¢ Ep. Epistle, e@. Gundlach, M. G. H. M. 66. Aaat. AoaTHo, pape (78 s.), M. 87. Ag. Aggaeus, v. Vouaara. ‘Aawaatvs, év de Ravenne (6¢s.), M- G8, e. $81 (ne pas eanton- dre avee AGNELLYS, abbé Ravenne, 9° s.). Aonorc, Aanoneavs, 6, gaulots (5° s.). Gramm, tat, Kell, VIE. 39, 2 Berlin 1802 — Ava, Avetivs Keoiews Avinva, St Avr, év. de Vienn eta) ede Peper M. GH, Auet ant, VI Ml 58. et cone, Ep. deta conctit Bpaonenss (an. 617) et Ludgu- nensis (any 56) ‘Arran Diaogi cum Gundobado rege wet tibroum contra “Arrtanoe requis er, Contra Eulgehtanam haces tbrt 12. Bp. Epistutae. Hm. Be homitiaram libro quae restant. ‘App. Appendix. ‘Germ. Carmina ou, Poematum bri sex. voit Auonmiarys 6, de-Seherborne en Angleterre (B® 5.) a. Giles, Oxon, 4 — Ewald, M.-H. Auet. ant. XV Mes, Bp. ou Seplen. Epistula ad Actrium de metis (= Liter de ‘elena. Lats rg. De taudtbus wirginitatis sex de urinate sane- Torum (eh prose). Virg. De taudtbusuirginum (en ves) (= Carm. 1). (cts Vit. De oato prineipalibus il (eux ehifres seals renvolent Td de Mal, Clas, auel). Aurune: Hanae (2) ¥.Casparl Ance, p 138 ‘Am. Amz, v. Vouasta Annnosiagr. Aupnostasran, nom donné & Tnconnu (ies) des plies de S! Paul: (Commentaries tn X11 epislas Paulas, e@ Thm — et PoeAmbr. M17. Ot. testy vs PaAva. Anion, Annnosivs, §Awanorse, év. de Milan (339-397) “Abr, De Abraham, © SE Ye 32, 1— MM. ‘Apel. Dat. Apologia prophetae Dauid, CSL. $2, 1 — Mie ‘Au Sermo contra Auzentium de basis tradends, M. 1, ‘Bor: mort-De bono mori, 8 B 1. 32, 1—M. 14 Gain De Gain et Abel, C8 EL. 32, 1M. arm. epigr. Epigramina, Carmina latina epigraphic, ed. ucheler 1, n. 906. meen ign, sae. De ignite sacerdtalt, M. 17. Ep. Bpisutae, M16. ‘Ex. Bepollo Bone prophet (ig. ap. Ava.) M.A. 384, “0, 136, 632, 688. ‘Eze, De exces jatis sal Satyr, M. 16. Beh. airy, Exhrtatiouirgintalis, ML 16. Fid. De fie, M. 16. Pug. De fuga sage, CSB L, 92, 1 — M1. (eat. canes Agu = Ep. Hel De Helia et fetuno, C8 EL, $2, 11 —M. 14 commentateur 10 LISTE DES AUTEURS ET DES OUVRAGES crt Hex. Hezameron libri sex, (SE 1a 92, 1 — M. 14 Hyznn. Hymniy M. 16, ¢. (478 t Ps Amtn, M. 13, €. 1210 ‘A. Walpole, Early latin hymns, Cambridge 1923, p. 16-1. Incarn, De inearnationis Dominieae sacramento, M. 16. Inst, De insltulone uirginis, M. 16. 1s, De Isaae uel anima, 6 $ EL. 32, 1 —M. 14, Tac. De Lacob et uita beta, C$ EL. 32, 1 — M. 14. ob De interpellatione lob et Dauid, © $'¥ L. 2, 1-— MU, os, De Toseph patriarcha, C$ EL. 32, 11M. Laps. uirg. v. Ps-Anon. ‘ue, Expottio ewangel secundum Lucam, C $1 L.32, 1V — M15, ‘Myst. De mysteriis, M, 16 —B. Botte, Paris 1950. ‘Nab. De Nabutie, C$ EL. $2, 1 — M. 14. ‘Noe De Noe et area, G $ EL. $2, 1 — M. 14 Of. De offetis ministrorum, Mt. 16. Paen. De paenitentia, M. 16, Parad. De paradiso, © $ E L.. 32, 1—M. 14, Patr. De benedictionidus patriarcharum, C'S EL, sal. Enarratones in psalmas, C E 8 L. 64M, Ti. Psal. 118 Ezpositio psalmi CXVIII, GS EL. 62— M. 15. Spir. De Spiritu sancto, M. 16. ‘Spmb. ree, Explanationis symboli recensio prima, M. 11. Explanationis symboli recensio aller, M. 57 — Caspari, Quetten z, Ges. des Taufsymbols II, p. 50; recen- sia 6, p. 213. Theod. ou Obit. Th. De obitu Theodesié oraio, M. 16. Tob, De Tobia, CSE 1. $2, It M. 14. Valent. De obitu Valentiniani consolatio, M. 16. Vid De uiduis, M16, Virg. De wirginibus, M1. Virgin. De uirgiitate, M. 16. Ps.-Aumn. PszuDo-Aunnotse, ‘Act. Seb. Acta Sebastian’ martyris (0° s.), M. 17. De anim. AUlereatio S. Ambrosi contra eos qui animam non confileiur (6 s.), Caspari, K. Anecd, p, 229.

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