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Analyse spectrale
Objectifs
Présenter l’analyse spectrale. Introduire le spectre de Fourier. Donner des applications
de l’analyse spectrale dans le cadre des ondes sonores. Pour un son musical, présenter
la hauteur et le timbre d’un son.
On branche un haut parleur sur un générateur basses fréquences (GBF). On choisit le mode
sinusoïde. On règle l’amplitude du signal afin d’avoir un son suffisamment audible. On ne
touchera plus à ce réglage.
Si on fait varier la fréquence du signal, alors on peut percevoir un son grave (fréquences
faibles) ou aigu (fréquences fortes). La gamme d’audition humaine est de 20 Hz à 20 KHz en
théorie. Fixons la fréquence à 500 Hz.
En visualisant les trois signaux en fonction du temps, on vérifie que leur fréquence et
amplitude sont identiques. Pourtant le son « triangle » parait un peu plus aigu que le son «
sinusoïde », et le son « créneau » parait plus fort que les deux autres.
En fait, l’oreille perçoit des ondes acoustiques sinusoïdales. Puisque les sons « triangle » et «
créneau » sont audibles, c’est donc qu’ils sont composés d’une ou plusieurs sinusoïdes. On
peut dire que l’oreille a réalisé une analyse spectrale des sons.
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5/3/2014 Cours : Analyse spectrale
L’idée d’analyse spectrale fut imaginée par Joseph Fourier (1768-1830) préfet de l’Isère
sous Napoléon Ier. Il postula en 1807 qu’un signal périodique peut s’écrire comme une
somme de sinusoïdes.
L’analyse spectrale d’un signal consiste à trouver toutes les sinusoïdes qui contribuent
significativement au signal : cela veut dire identifier les fréquences et les amplitudes des
sinusoïdes associées. Un spectre de Fourier, ou spectre fréquentiel, est une représentation
graphique permettant de visualiser ces deux grandeurs, où les fréquences sont en abscisses
et les amplitudes en ordonnées.
Avec un signal périodique, le spectre se présente sous la forme de pics, situés au niveau de
chaque fréquence intervenant dans le signal. Plus une fréquence contribue, plus le pic est
haut, c'est-à-dire plus l’amplitude de la sinusoïde associée est forte.
Le son « sinusoïde » n’est composé que d’une seule sinusoïde, sous la forme d’un pic, donc
d’une seule fréquence. Le son est qualifié de son pur, comme celui joué par un diapason.
Pour les sons « triangle » et « créneau », plusieurs fréquences sont observées. La plus
basse non nulle est nommée fréquence fondamentale f. Le temps est la période du
signal.
Les autres fréquences sont des multiples de cette fréquence. Ce sont des harmoniques. Les
sons « triangle » et « créneau » sont qualifiés de sons complexes. Pour ces deux exemples,
on note que seules les harmoniques impaires sont présentes : ,
, … mais pas 1000 Hz, 2000 Hz, etc.
Le triangle paraît plus aigu que la sinusoïde car il comporte une harmonique non négligeable à
1500 Hz (plus aigu que 500 Hz). Le créneau paraît plus fort car les amplitudes des fréquences
sont plus grandes que pour les deux autres signaux.
b. Aspects mathématiques
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5/3/2014 Cours : Analyse spectrale
Cette année, nous ne considérons que des signaux s’écrivant comme une somme de sinus ou
de cosinus, mais pas les deux en même temps. En clair, pour tout n, on a soit , soit
. Dans cette configuration, les amplitudes des pics sur le spectre correspondent soit
aux , soit aux .
En général, les harmoniques de rangs élevés sont d’amplitudes négligeables. En sommant les
premières harmoniques, il est ainsi possible de reconstituer le signal en fonction du temps.
Pour un signal créneau , un calcul (hors programme) indique qu’il peut s’exprimer comme
une somme de sinus :
Les petites oscillations observées sur le signal reconstitué viennent du fait que l’on n’a pas
pris toutes les harmoniques (on est allé jusqu’au rang 99). C’est le phénomène de Gibbs.
Après, en musique, certains termes spécifiques sont utilisés afin d’évoquer les notions que
nous venons de voir. Notamment :
• La hauteur d’un son désigne la fréquence fondamentale d’un son musical. Notons que la
plupart des instruments de musique émettent des sons complexes. En musique, il y a une
correspondance entre le nom d’une note (do, ré, mi, …) et sa hauteur (fréquence). Par
exemple, le son du diapason est le la international (le ) de fréquence 440 Hz.
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• Le timbre prend en compte l’importance des harmoniques du son musical. En effet, si deux
instruments différents jouent la même note (même fréquence fondamentale), le timbre varie
d’un instrument à l’autre. Quelques exemples :
Remarque : Il peut exister des exceptions à ce que nous avons vu, c'est-à-dire que des
fréquences ne soient pas des multiples du fondamental. Cela peut par exemple correspondre
à la superposition de deux sons complexes. On parle de son inharmonique.
L'essentiel
L’analyse fréquentielle correspond à la décomposition d’un signal périodique en
une somme de sinusoïdes. Il en résulte un spectre de Fourier (spectre en
fréquences). Il renseigne sur les fréquences qui composent le signal, et sur leur
importance (amplitude de la sinusoïde associée).
ou
Si un son comporte une seule fréquence, c’est un son pur, sinon c’est un son
complexe. En musique, la hauteur d’un son musical correspond à sa fréquence
fondamentale. Le timbre traduit l’importance des harmoniques qui composent le
spectre. Le timbre est lié à l’instrument utilisé.
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