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Amplificateur de
Brillance
Radioscopie
En radioscopie, le film est remplacé par un amplificateur de brillance.
La radioscopie est le terme employé pour nommer l'utilisation des rayons
X en temps réel sur écran de télévision pour la visualisation des organes.
Grâce à l'amplificateur de brillance, les rayons X produits sont utilisés par
le tube radiologique lorsque l'observation du mouvement est nécessaire
ou quand il s'agit de visualiser parfaitement les gestes pratiqués lors d'une
intervention.
Il se compose d’un tube en verre, constitué de deux écrans (primaire-secondaire).
Les rayons X tombent sur l’écran primaire qui a pour rôle de transformer les photons
X en photons lumineux. Ces derniers terminent leurs transformations en
photoélectrons dans la photocathode.
Les électrons cèdent leur énergie sur l’écran secondaire couvert d’un phosphore. On
obtient en sortie une image lumineuse.
Cette image lumineuse est envoyée dans le tube analyseur par un bloc optique.
Ce tube transforme l’image en signal vidéo afin qu'elle soit lisible sur le moniteur.
Omar Cherif Lezzar
Flèche Jaune : Tube Rayons X avec anode fixe car la puissance utilisée est
faible et la chaleur dégagée limitée
Flèche Verte : Amplificateur de brillance
Amplificateur de brillance :
L'amplificateur est un tube électronique interposé entre deux écrans et soumis à une
tension électrique. L'écran d'entrée reçoit l'image de faible luminescence des
rayons X et la transforme en un flux d'électrons à l'intérieur du tube. La tension
électrique appliquée au tube accélère les électrons, qui bombardent le deuxième
écran avec une énergie supplémentaire. L'écran de sortie transforme le flux
d'électrons en lumière visible, avec restitution de l'image et avec un gain de
luminosité considérable. L'image radioscopique est alors retransmise sur un écran de
télévision.
Propriétés de l’amplificateur
− mémoriser une image statique avec très peu de rayons X émis (faible
dose reçue par le patient) ;
− stocker, visualiser et imprimer les images mises en mémoire ;
− obtenir une image dynamique, en ayant une émission de rayons X
continue ou pulsée.
− permettre l’évolution des techniques opératoires.
Avec ce système, indispensable, lors d’une intervention chirurgicale
orthopédique, le chirurgien peut pratiquer:
− L’osthéosynthèse (clous centro-médullaires) ;
− La mise en place de prothèses de hanches ;
− La réduction de fractures diverses sous radioscopie, etc.
Les principales caractéristiques que l’on demande au futur équipement
sont les suivantes :
− Il doit être le plus maniable possible ;
− Les images produites doivent être de haute définition ;
− Il doit permettre une grande gamme de mouvements autour du patient.
Omar Cherif Lezzar
Constitution de l'appareil
Le tube à vide
L'écran primaire
- Une couche sensible aux RX, convertissant les photons X (20 à 120 keV) en
photons lumineux (1,5 à 3 keV). Sa constitution est voisine de celle d'un écran de
scopie ou d'un écran renforçateur.
- Une photocathode qui, sous l'action des photons lumineux, libère par effet photo-
électrique des électrons dont l'énergie propre est faible.
En pratique, les cristaux composant ces deux couches ont été formés par croissance
de l'un sur l'autre de manière à avoir une liaison intime.
L'écran secondaire
Le groupe d'électrodes
Cette focalisation peut être réglée par des variations de potentiel (lentille
électronique) de sorte que l'écran secondaire recueille la totalité de la surface de
l'écran primaire ou seulement une partie de celle-ci (focale variable).
Principe de base
Rendements énergétiques
Une grande partie du rayonnement est atténuée (95 à 98%) dans la traversée du
sujet radiographié.
Le rendement d'un écran de scopie est voisin de 5%, c'est-à-dire que 5% de l'énergie
X touchant l'écran est absorbée et transformée en lumière.
Ainsi pour des constantes de scopie de 100 kV et 2 mA soit 200 Watt l'énergie
atteignant l'écran primaire, après atténuation par un objet, est :
Transformations d'énergie
L'écran primaire de l'ampli absorbe au mieux 20% des photons X (mieux que l'écran
de scopie simple), et par effet photoélectrique émet des photons. On peut considérer
que l'énergie moyenne absorbée rapportée à 1 photon X est 12 000 eV (60 000 eV x
0,2).
Omar Cherif Lezzar
L'écran émet des photons de lumière visible (2 eV en moyenne) dont 1000 environ
sont dirigés vers la face opposée à l'arrivée des RX et sont utilisés à la phase
suivante, soit 2 000 eV au total .
La photo cathode sous l'action des 1000 photons lumineux, émet 20 à 50 électrons
(dont l'énergie cinétique est quasi nulle puisque arrachée par 2 eV).
Tous les électrons libérés sont alors captés et accélérés sous une différence de
potentiel de 25 000 à 30 000 Volt. Chaque électron acquiert alors une énergie de 30
000 eV. Si on ne prend que 20 électrons, cela représente une énergie totale de
600.000 eV focalisée sur l'écran secondaire. C'est là la phase d'amplification.
Gain électronique
On calcule ainsi le rapport entre le nombre de photons lumineux obtenus par ampli
de luminance (50 000) et par scopie traditionnelle (1 000) :
Le rapport de surface entre les deux écrans est le carré du rapport des diamètres,
soit 100.
Les électrons émis par 100 mm carré de l'écran primaire sont concentrés sur la
surface correspondante de l'écran secondaire de 1 mm carré, soit un gain
géométrique de 100.
Omar Cherif Lezzar
Gain total
Le gain total est le produit du gain électronique par le gain géométrique, soit 5 000
dans notre exemple. En fait la performance d'un écran de scopie de référence est
difficile à définir et cette notion de gain est imprécise, ne pouvant être mesurée. On
préfère utiliser le facteur de conversion.
Champ de l'ampli
L' ampoule de verre, pour des raisons de résistance mécanique est un appareil à
symétrie circulaire. L'écran primaire est donc circulaire.
Les tendances actuelles portent, en particulier par la numérisation, vers des amplis
dont le diamètre est plus important, 30 cm, 35 cm, jusqu'à 50 cm (radio pulmonaire).
Le prix est fonction approximative du volume et limite l'utilisation de très grands
champs.
Gain de l'ampli
des photons lumineux en sortie. On compare donc pour une même intensité de RX
les performances d'un écran de scopie et d'un AL
Un gain total de 10 000 à 20 000 est banal mais surtout on retiendra que aucune
comparaison n'est possible entre appareils de constructeurs différents puisque
l'écran de référence n'est pas standardisé.
Facteur de conversion
Le bruit est associé à tout appareillage électronique. Dans une chaîne TV avec AL, le
bruit est traduit par l'aspect de "neige" sur l'écran de TV.
Le bruit est là, lié essentiellement à la fluctuation quantique de l'image initiale qui
s'accompagne d'un gain important. L'image vue est donc le résultat d'un compromis
entre le niveau d'irradiation, aussi faible que possible et le gain d'AL aussi élevé que
possible.
Rémanence
Résolution spatiale
La résolution, la définition de l'image finale est liée à la qualité des écrans primaire et
secondaire.
Contraste
Le contraste comparé entre deux parties différentes de l'image ne peut être aisément
mesuré. Le contraste de l'ampli de luminance est médiocre car il existe une
rétroaction entre les deux écrans. L'écran secondaire présente une luminescence sur
ses deux faces, vers l'extérieur mais également vers l'intérieur, cette lumière
retrodiffusée éclaire à son tour, de manière uniforme, la photocathode qui émettra
des électrons ne représentant aucune image mais éblouissent l'écran secondaire. La
dynamique de l'image de l'AL est limitée.
Omar Cherif Lezzar
Les courbes FTM qui associent les variations de contraste et la résolution permettent
de mieux percevoir les caractéristiques des AL, d'autant que ceux-ci sont toujours
associés à d'autres systèmes optiques (lentilles, caméra vidicon, etc). On peut y lire
par exemple que tel appareil a une FTM de 40 p de lignes au cm, mais avec un
contraste de 5%.
et FTM résultante.
L'ampli de luminance est coûteux, il doit être associé à une chaîne TV également
coûteuse, son développement est donc limité. On ne peut placer un AL dans toute
salle de radiologie.
L'irradiation, malgré l'opinion favorable que l'on a, est élevée, autant que la scopie
traditionnelle par unité de temps (il suffit de regarder les constantes réelles), mais
étant largement utilisée, elle est à la source d'irradiations excessives. On admet une
dose peau de 1 à 5 Roentgen (1 à 5 cGy à faible profondeur) par minute pour une
scopie de l'abdomen.
Omar Cherif Lezzar
Variantes
Les amplificateurs de lumière à usage militaire qui n'ont pas de couche sensible aux
RX, mais le principe est celui décrit plus haut.
Conclusion
Répartiteur de lumière
L'image recueillie sur l'écran de sortie de l'ampli de luminance est utilisée de diverses
manières ; il est même possible d'associer des accessoires multiples grâce à un
répartiteur de lumière.
- Une lentille dont le foyer est situé dans le plan de l'écran secondaire de l'AL donne
une image à l'infini, les rayons parallèles sont repris par une deuxième lentille située
à une distance quelconque et focalisée sur le plan focal de l'appareil qui reprend
l'image. L'association de deux lentilles optiques permet donc de transmettre une
image à distance, éventuellement après réflexion sur un miroir.
- Un système optique recueille une part seulement des photons émis par une surface
lumineuse, celle contenue par le cône ayant pour sommet un point de la surface
émissive et pour base le système optique. L'ouverture de l'optique est définie par le
rapport du diamètre à la distance focale de l'optique. Elle se présente sous la forme
d'un rapport 1/f ; plus cette valeur "f" est faible, meilleure est l'efficacité de l'optique.
Les optiques utilisées en radiologie ont généralement une très grande ouverture (1,2
ou 1 ou moins que 1 alors que les optiques photographiques grand public ouvrent à
1,8 au mieux) donc un coût élevé.
- Un miroir qui fait un angle de 45deg. dévie la lumière de 90deg.. La lumière peut
être dirigée par un miroir basculant ou tournant dans l'axe du faisceau vers plusieurs
utilisations successives : caméra de télévision ou de cinéma, appareil photo.
Le miroir peut être semi-transparent, c'est-à-dire qu'il réfléchit une proportion définie
de lumière (9/10 de la surface est traitée pour être réfléchissante, le restant est
Omar Cherif Lezzar
transparent) et laisse passer le reliquat. L'un des faisceaux forme une image
télévisée, l'autre peut être utilisée en cinéma ou radiophoto.
Les répartiteurs de lumière associent ces éléments pour obtenir deux ou trois
directions selon les usages souhaités.
Ampliphotographie
Format
Le choix des films (films en rouleaux, à bords perforés ou non, en feuilles séparées,
de 70 mm, 100 mm ou 105 mm) est imposé par le constructeur.
Motorisation
Irradiationnécessaire à l'exposition
Grâce au gain de l'AL, elle est inférieure à celle du couple film-écran classique au
tungstate de calcium. Cette réduction est de l'ordre de 4 pour une image de
radiologie digestive par rapport à un couple écran standard. Ce gain diminue lorsque
l'on compare avec les écrans "terre rare".
Qualité de l'ampliphotographie
Distinctions
Intérêt de l'ampliphoto
Il tenait à :
Inconvénients
- Coût de la caméra.
Principales utilisations
Omar Cherif Lezzar
Mort du tube RX :
Le tube RX est fragile, s'use et peut être détruit par fausse manoeuvre. Il est très
coûteux. Sa protection doit être un souci, même sur les installations modernes.
Le métal du plateau anodique et de la piste thermique peut sous l'effet d'une chaleur
excessive :
- d'abord se déformer sous l'action conjointe de la rotation qui peut donner une
accélération localisée de 200 g (g= unité d'accélération terrestre) ;
La réduction du faisceau du côté de l'anode porte le nom d'effet talon (talon d'anode)
ou effet heel en anglais.
Vieillissement du verre
Le vieillissement du filament
La rotation d'anode
Les portées de roulement de l'axe d'anode sont également soumises aux contraintes
d'une rotation à grande vitesse, sous vide et à forte température. Avec le temps,
l'usure rend bruyant ce roulement, certaines positions du tube favorisant ce bruit. Ce
phénomène annonce un grippage donc une mort du tube.