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Le terme est à la mode, et on ne compte plus le

nombre de livres de développement personnel qui lui


sont consacrés. Décryptage, conseils et exercices pour
adopter la pensée positive et se sentir mieux au
quotidien.
D'où vient le concept de "pensée positive"?
L'histoire de la pensée positive remonte au début du XXe
siècle, lorsqu'un pharmacien français, Emile Coué, découvre avec
ses clients le pouvoir de l'autosuggestion positive (le fait de
se répéter des phrases positives pour améliorer son quotidien).
Selon lui cette méthode, autant préventive que curative, permet
de ressentir un mieux-être psychologique et physique. C'est la
fameuse "méthode Coué". Il la théorise à travers son
manuel La maîtrise de soi-même par autosuggestion consciente,
publiée en 1926.

Un outil de la psychologie positive


En 1998, un professeur à l'université de Pennsylvanie, Martin
Seligman, lance une nouvelle discipline psychologique consacrée
aux aspects positifs de l'existence, baptisée "psychologie
positive". Au lieu de se poser la question de ce qui ne va pas dans
nos vies, lui et ses confrères chercheurs décident de mener des
études sur individus "épanouis" afin d'en dégager des leçons
applicables au plus grand nombre. Parmi les différentes pistes
d'études de la psychologies positives se dégage ce qui va devenir
un "outil" pour une nouvelle génération de psychologues: la
pensée positive.

Le postulat de départ des théoriciens de la pensée positive est


simple: les optimistes vivent plus longtemps et en meilleure
santé. De nombreuses études l'ont démontré. Parmi elles, la Nun
Study* ("étude des nonnes") qui concerne un groupe de
religieuses partageant les mêmes conditions matérielles
d'existence, ce qui a permis de distinguer l'influence des facteurs
psychologiques sur leurs durées de vie. En étudiant leurs lettres
de motivation rédigées avant leur entrée au couvent dans les
années 1930, des psychologues de l'université du Kentucky ont
pu déterminer que les religieuses identifiées comme les plus
optimistes avaient vécu, en moyenne, dix ans de plus et en
meilleure santé que les autres.

En quoi consiste l'autosuggestion positive?


La pensée positive ne relève pas de la magie. Sophie Machot**,
coach et formatrice en relations humaines l'explique: "Il s'agit
d'un outil qui permet d'utiliser tout le potentiel que nous avons
en nous: nos pensée, nos émotions, nos comportements, afin de
mieux fonctionner au quotidien."

Les récentes études en neurosciences le prouvent: le cerveau


ne fait pas la différence entre ce que l'on vit et ce que l'on
visualise. "Si, quelques jours avant un entretien important, vous
vous mettez mentalement dans la situation, que vous vivez la
scène avec le plus de détails possible, que vous vous voyez
détendu, assuré, en confiance, et que vous "rejouez" cette scène
plusieurs fois dans votre tête, au moment de passer ledit
entretien, votre cerveau aura l'impression d'avoir déjà vécu ce
moment, et vous aidera à vous replonger dans l'état émotionnel
que vous aurez créé auparavant".

Cécile Neuville*** est psychologue, et aide ses patients à adopter


la pensée positive: "Je leur demande d'idendifier ce qu'ils
voudraient améliorer dans leur vie. Puis de se créer une phrase
d'autosuggestion positive qui va dans ce sens. Comme par
exemple: "Je suis reconnue pour ce que je fais au travail". Je leur
suggère alors d'afficher ce "mantra" en fond d'écran, ou sur un
post-it sur leur bureau, afin de l'avoir sans cesse sous les yeux. A
force, leur attitude va changer dans le sens qu'ils le souhaitent. "
Est-ce que cela marche pour tout le monde?
"Il y a eu des recherches sur les gens qui utilisent la pensée
positive", explique la psychologue. "C'est effectivement très
efficace sur une partie de la population mais cela peut également
avoir des effets pervers. Une personne qui n'a pas suffisament
d'estime d'elle-même n'obtiendra rien de la pensée positive, au
contraire. Elle risque de se dire 'ça ne marche pas pour moi parce
que je suis nulle', ce qui peut renforcer un sentiment d'échec".
Comment savoir, dès lors, si la pensée positive peut marcher sur
soi ? "Il suffit de situer son estime de soi sur une échelle de 1 à
10. Si vous vous notez moins de 5, mieux vaut suivre une
thérapie 'classique'. La pensée positive ne permet pas de "régler
ce qui va mal", mais plutôt de "modifier ce qui pourrait aller
mieux"".

Cinq exercices de pensée positive


1- Réapprendre à "parler positif"

Pour que ces phrases d'autosuggestion fonctionnement, il est


important d'apporter un soin particulier à leur formulation. La
phrase doit ainsi être tournée de manière positive, car, comme
l'explique Cécile Neuville, "le cerveau ne comprend pas la
négation. Si vous dites par exemple : 'je ne veux plus être stressé',
le cerveau va retenir uniquement le mot 'stress'. Il faut donc
plutôt se dire 'je veux être plus serein'". Globalement, il est
important d'être attentif à sa façon de parler, pour soi et pour les
autres, et à bannir les formulations négatives.

2- Se fixer des objectifs chaque matin...

Cécile Neuville conseille de se fixer trois objectifs positifs chaque


matin. "Il ne s'agit pas de se faire une to-do liste de 50 tâches,
que de toute façon on n'arrivera pas à réaliser, mais de prendre
des engagements "faisables", comme 'boucler ce dossier', ou
'prendre une vraie pause déjeuner'. L'essentiel est de réussir à
faire ces trois choses, pour soi."

... Et revivre les bons moments le soir

Au moment du coucher, la psychologue recommande de se


remémorer les trois moments positifs de sa journée passée, et de
les revivre, afin de fixer les sensations positives qui y sont
associées.

3- Redécouvrir son environnement

Sébastien a trouvé le moyen de retrouver le sourire lorsque les


nuages s'accumulent au dessus de sa tête: "Je marche la tête en
l'air dans les rues pour voir ce que je ne regarde pas d'habitude.
Je fais des détours pour passer dans les parcs et sentir les odeurs,
les couleurs, et je regarde les gens qui en profitent avec le
sourire."

4- Se sourire à soi et aux autres

"Une sophrologue m'a donné ce conseil", raconte Elise: "Au


réveil, avant d'ouvrir les yeux, je me dis 'cette journée va être une
belle journée, ça va bien se passer', puis je dois sourire. Après, le
sourire reste accroché au visage toute la journée! Testé et
approuvé!'" Géraldine, elle aussi, a adopté cette pratique du
sourire automatique: "Au début il faut se forcer un peu, mais
l'effet est quasi immédiat. Cela change mon rapport aux gens: ils
sentent mon ouverture. J'échange des sourires avec des inconnus
dans la rue ou dans le métro (souvent des mamies ou des
enfants), ça fait un bien fou. Ça désarme l'autre, ça invite à
l'échange."

5- Veiller sur son enfant intérieur


Dans son livre, La pensée positive, c'est malin (Editions Leducs),
Aurore Aimelet propose une série d'exercices pratiques. L'un
d'eux consiste à réapprendre la bienvieillance envers soi-
même: "Dans une situation que vous voyez d'un très mauvais
oeil, témoignez-vous de la bienveillance comme vous le feriez
auprès d'un bambin. Ne vous racontez pas d'histoires, non. Vous
ne lui mentiriez pas à ce petit, n'est-ce pas? Vous ne lui diriez pas
de prononcer une formule magique, ni ne lui affirmeriez que la
vie est merveilleuse. Vous seriez empathique, généreux,
authentique. Alors regardez-vous dans le miroir et soyez-le!
L'optimisme, c'est cela. Vous voiler la face n'arrangera rien.
Mais poser un regard bienveillant sur vous-même, sur les autres,
le monde, pourrait bien vous métamorphoser."

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