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Élastomère

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Le caoutchouc naturel contient 99,9 % d'unités 1,4-cis-, au nombre d'environ 20 000. Il possède une élasticité, des propriétés mécaniques et une résilience élevées.
Mais il est très sensible à l'action de l'ozone et du dioxygène.
Un élastomère est un polymère présentant des propriétés « élastiques », obtenues après réticulation. Il supporte de très
grandes déformations avant rupture. Le terme de caoutchouc est un synonyme usuel d'élastomère.
Les matériaux élastomères tels que les pneumatiques sont souvent à base de caoutchouc naturel (sigle NR) et de caoutchouc synthétique(coupage).
Le caoutchouc naturel est resté longtemps le seul élastomère connu.
En 1860, le chimiste anglais Charles Hanson Greville Williams montre que ce matériau est un polyisoprénoïde.
Le premier brevet sur la fabrication du caoutchouc synthétique est déposé le 12 septembre 1909 par le chimiste allemand Fritz Hofmann.
En toute rigueur, les élastomères ne font pas partie des matières plastiques.

Sommaire
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 1Présentation
o 1.1Différence élastomère et plastomère
o 1.2Propriétés élastiques des élastomères
o 1.3Formulation
 2Point de vue mécanique
 3Point de vue microstructural
 4Typologie
o 4.1Élastomères généraux
 4.1.1Élastomères NR et IR
o 4.2Élastomères spéciaux
o 4.3Élastomères très spéciaux
 5Notes et références
 6Voir aussi
o 6.1Articles connexes
o 6.2Lien externe

Présentation[modifier | modifier le code]

Représentation schématique d'un polymère au repos, A. Les points représentent les nœuds de réseau. B est le même polymère sous une contrainte en traction, après
un simple réarrangement des chaînes. Quand la contrainte sera supprimée, il retournera à la configuration A.
La plupart des élastomères sont des polymères organiques. Ils sont d'excellents combustibles. Les élastomères silicone se distinguent par leur nature
minérale.
Un élastomère est une matière amorphe et présentant une température de transition vitreuse (Tv) faible (souvent inférieure à −40 °C)1.
Différence élastomère et plastomère[modifier | modifier le code]
L'élastomère subit seulement une déformation élastique, tandis que le plastomère, sous l'action d'une contrainte, peut subir une déformation
élastique accompagnée d'une déformation plastique (permanente). Les plastomères sont une classe de polymères linéaires dérivés de l'éthylène,
développée au début des années 1990.
Propriétés élastiques des élastomères[modifier | modifier le code]
Pour comprendre leurs remarquables propriétés élastiques, il est important de noter que les élastomères sont obtenus à partir de polymèreslinéaires
qui, à température ambiante (bien supérieure à leur Tv, cf. ci-dessus), sont des liquides (très visqueux)2 ; les forces de cohésion entre les chaînes
polymères sont très faibles, du même ordre de grandeur que celles existant dans les liquides moléculaires volatils et les gaz3.
Les chaînes macromoléculaires sont normalement repliées ; cet état est la conséquence de la grande liberté de rotation des « maillons » de la chaîne
(chaînons) les uns par rapport aux autres et des mouvements d'agitation thermique désordonnés (mouvements browniens4) qui les affectent en
permanence ; une chaîne peut ainsi prendre différentes conformations qui se succèdent d'une façon aléatoire ; l'état replié d'une chaîne ne peut être
décrit que d'une manière statistique5.
Pour limiter le glissement des chaînes du polymère liquide les unes par rapport aux autres, une légère réticulation crée des nœuds d'ancragetout en
conférant au matériau une structure tridimensionnelle. De la même manière que précédemment, les segments de chaînes entre deux nœuds sont
normalement repliés (schéma A ci-contre). Si une traction est exercée sur la structure, les segments se déploient et la distance entre deux nœuds
croît considérablement (schéma B) ; le matériau est très déformable.
Lorsque la contrainte en traction est supprimée, le matériau ne reste pas dans son état étiré, mais, sous l'action quasi-exclusive des mouvements
browniens des chaînons6, les segments de chaînes retournent à leur état replié de départ (qui représente statistiquement leur état le plus probable7)
(schéma A). Cette réversibilité de la déformation caractérise une déformation élastique.
Élasticité entropique - La contrainte tend à ordonner les segments de chaînes du matériau, cette modification s'accompagne d'une diminution de
l'entropie du système ; la suppression de la contrainte ramène le matériau à son état de désordre initial (état le plus probable correspondant à
l'entropie la plus élevée du système). Les élastomères, pour lesquels l'état d'équilibre correspond à leur entropie maximale, sont des solides à
élasticité entropique ; leur capacité de déformation élastique est importante. Ils se différencient en cela des solides à élasticité enthalpique (métaux,
céramiques cristallines, verres minéraux ou organiques, polymères thermodurcis très réticulés, etc.) pour lesquels l'état d'équilibre correspond à
leur enthalpie minimale ; leur capacité de déformation élastique est très limitée8.
Les élastomères sont généralement thermodurcissables, constitués de longues chaînes polymères faiblement réticulées. Ils sont fabriqués en
réalisant des pontages (courts ou longs) entre les chaînes moléculaires, en utilisant un système de réticulation souvent complexe, sous l'action de la
température et éventuellement de la pression.
À la différence d'un polymère thermoplastique, les profilés en élastomère (faiblement réticulé) ne fluent pas après extrusion9.
Concernant la transformation des élastomères, l'extrusion représente 10 % en volume, contre 90 % pour le moulage10.
Certains élastomères sont thermoplastiques [« élastomères thermoplastiques » (TPE), tels le copolymère séquencé styrène-butadiène (SBS)],
leur mise en œuvre utilise les techniques habituellement réservées aux polymères thermoplastiques.
La plupart ont un caractère amorphe ; les élastomères NR, CR et FKM (fluoroélastomère) se distinguent par leur caractère polycristallin.
Ils sont le plus souvent utilisés à une température supérieure à leur température de transition vitreuse, sur le plateau caoutchouteux.
Leur densité varie de 0,86 (EPDM) à 1,8 [FVMQ (élastomère fluorosilicone), FKM].
L'échelle de mesure Shore A mesure leur dureté (de 30 à 95). Il existe un autre instrument pour mesurer la dureté, le duromètre DIDC (dureté
internationale du caoutchouc, préférée au Shore A[réf. nécessaire]).
Formulation[modifier | modifier le code]
Les élastomères bruts ne sont pas des matériaux prêts à l'emploi, ils doivent être formulés afin notamment de répondre aux exigences d'une
application définie. Ils contiennent environ 20 à 40 % de polymères, le reste est composé de charges11, de plastifiant(s), d'un agent vulcanisant, tel
le soufre ou un peroxyde organique, pour former les ponts12, d'accélérateur(s) de vulcanisation13, d'additifs divers (par exemple pour faciliter la mise en
œuvre, pour la protection contre le dioxygène, l'ozone, la chaleur, la flamme, les UV) et souvent de noir de carbone ; ce nanoconstituant est
multifonction : utilisé notamment comme pigment, charge de renforcement des propriétés mécaniques des élastomères, stabilisant et conducteur
électrique.
Les élastomères saturés ne sont pas vulcanisables au soufre. Pratiquement tous les élastomères peuvent être vulcanisés au peroxyde organique.

Point de vue mécanique[modifier | modifier le code]

Propriétés mécaniques dynamiques au voisinage de la Tv d'un polybutadiène. La vulcanisation permet de stabiliser le module sur une plus grande zone de
température.
Ce qui rend les élastomères spéciaux, c'est leur capacité de collisions élastiques, tels le rebondissement et l'étirement élastiques, qui leur permet de
reprendre leur forme initiale après l'arrêt de la sollicitation. Cette caractéristique spéciale est acquise par la présence d'enchevêtrements et de nœuds
de réseau (ces liaisons sont respectivement occasionnelles et définitives ; les ponts jouent le rôle de « ressorts »).
Un élastomère supporte de très grandes déformations (jusqu'à environ 1 000 %) avant rupture, presque totalement réversibles. Au contraire, un
polymère rigide qui serait déformé de 100 % garderait une déformation importante : il est qualifié d'« élasto-plastique ».
Cette distinction entre les élastomères et les autres polymères correspond au comportement que l'on observe à température ambiante. En effet, le
comportement des polymères dépend de la température, de la vitesse de sollicitation et de la déformation.

 De par leur grande déformabilité, les élastomères induisent une décélération progressive.
Exemples d'application : amortissement des vibrations et des chocs des pneumatiques, des semelles de chaussures de sport, des silentblocs.

 Les grandes déformations sont quasiment réversibles.


Exemples : élastiques, ballons, balles de pelote basque (rebond important).

 Ils sont incompressibles (ou très peu compressibles), ce qui équivaut à un coefficient de Poisson théorique de 0,5.
Exemple : joints d'étanchéité.
Parmi les autres applications, on relève les gants médicaux (traditionnellement fabriqués en latex), les courroies, les durits, les bandes
transporteuses, les tuyaux d'arrosage.

Point de vue microstructural[modifier | modifier le code]


Un élastomère est constitué de longues chaînes moléculaires rassemblées, au repos, en « pelotes ». Ces chaînes sont typiquement
reliées entre elles par des enchevêtrements, des nœuds de réticulation ou des liaisons polaires avec des charges minérales ; elles
forment un réseau.
Les propriétés mécaniques des élastomères dépendent en premier lieu de la densité pontale (nombre de ponts par unité de volume) et du
type de pont (nature et longueur14). Plus la densité pontale est élevée (réseau dense) plus l'élastomère est raide. Le système de
réticulation (type et taux) fait aussi partie des paramètres importants. L'ébonite, matériau dur et cassant découvert par Charles Goodyear,
constitue un cas extrême de caoutchouc vulcanisé.

Typologie[modifier | modifier le code]


Élastomères généraux[modifier | modifier le code]
Les élastomères d'usage général, insaturés15 et apolaires (bonne résistivité), comprennent :

 le caoutchouc naturel ou cis-1,4-polyisoprène (NR) issu du latex collecté dans les plantations d'hévéas ;
 le « naturel synthétique » ou polyisoprène synthétique (IR), très voisin du NR ;
 le polybutadiène (BR)16 ;
 et le copolymère styrène-butadiène (SBR).
Leur température limite d'utilisation continue est inférieure à 80 °C. Ils montrent une faible résistance à l'huile et à l'ozone (ce gaz
n'attaque que sous contrainte mécanique, et en surface).
La proportion en masse de NR plus SBR dans un pneumatique est d'environ 80 %.
Les NR, SBR, BR et IR représentent respectivement 40, 37, 10 et 3 % de la production totale d'élastomère.
La consommation mondiale de caoutchouc en 2010 était évaluée à 24,3 millions de tonnes17.
Élastomères NR et IR[modifier | modifier le code]
Le latex de caoutchouc naturel contient des protéines et des vitamines en faible proportion.
Parmi les différents grades de caoutchouc naturel disponibles, ceux de qualité supérieure, de couleur claire (faibles teneurs en
impuretés), offrent les meilleures tenues aux vieillissements en température. Ils sont réservés aux petites pièces techniques car ce sont
les plus chers (7 €/kg en 2007).
Les élastomères NR et IR possèdent des propriétés d'amortissement et une grande extensibilité (allongement à la rupture (A/R) maximal
de 750 %). La résistance à la rupture (R/R) maximale est de 30 MPa. Leur « collant » et leur résistance au déchirement (R/d) sont
excellents.
Ils peuvent être utilisés en continu de −50 à +65 °C. Ces élastomères sont ceux qui vieillissent le moins bien ; chauffés au-dessus
de 65 °C, ils commencent à vieillir et deviennent poisseux.
Élastomères spéciaux[modifier | modifier le code]

Balles de NBR protégées ; destinées au calandrage, avant incorporation dans une formulation.

Les canots pneumatiques et les équipements en néoprène résistent à l'eau de mer, aux intempéries18 et aux moisissures.
Leur température limite d'utilisation continue est inférieure à 150 °C.

 Polyisobutylène ou élastomère isobutylène-isoprène, encore appelé « caoutchouc butyle » (PIB ou IIR) : recherché pour sa grande
imperméabilité aux gaz ; résistant au vieillissement et aux produits chimiques corrosifs.
 Chloroprène (CR) ou Néoprène : ininflammable et résistant au vieillissement ; sensible au stockage (tendance à la cristallisation).
Découvert par Wallace Hume Carothers et son équipe en 1931.
 Copolymère butadiène-acrylonitrile ou « caoutchouc nitrile » (NBR), encore appelé Buna N17 : excellente résistance aux produits
pétroliers et aux solvants ; sensible à la lumière et à l'ozone.
 Copolymère éthylène-propylène (EP ou EPM) et terpolymère éthylène-propylène-diène (EPDM) : comparés aux polydiènes, ils offrent
une meilleure résistance à l'oxydation (O2 et O3) et aux intempéries ; utilisés en isolation électrique (excellente résistivité) et pour les
joints de carrosserie automobile (excellente résistance aux agents atmosphériques) ; température de service continu
de −40 à +150 °C.
 Polyéther bloc amide (PEBA) (TPE).
 Santoprene (nom commercial) : TPE du type EPDM-PP pour l'injection plastique.
 Polyuréthanes thermoplastiques (TPU).
 Oléfines thermoplastiques (TPO).
 Polysulfures : tenue aux solvants et au vieillissement.
 La protéine élastine.
Élastomères très spéciaux[modifier | modifier le code]
Ils montrent une tenue à la chaleur élevée et/ou une (ou plusieurs) propriété(s) spécifique(s).
Pour ce qui concerne leur structure, la plupart ne possèdent pas de double liaison carbone-carbone (donc absence d'atome
d'hydrogènelabile en position allylique) et ne peuvent donc être vulcanisés au soufre.
Ils représentent un faible volume (5 % des élastomères) et ce sont les plus chers (prix > 3 €/kg).
 Élastomères silicone (VMQ, PVMQ, FVMQ et MQ)19 : le VMQ (vinyl méthyl silicone) est le plus utilisé. Thermostabilité (tenue à la
chaleur jusqu'à 250 °C)20, tenue au froid jusqu'à −80 °C et excellente inertie chimique sur une large gamme de température. Les
silicones sont incompatibles avec tous les autres élastomères. Prix de 5 à 20 €/kg.
 Fluoroélastomères (FKM) (noms commerciaux Viton, Tecnoflon, Dyneon) : grâce à la présence de fluor, ces élastomères
fluorocarbonés possèdent une excellente résistance à la chaleur (utilisation de −10 à +250 °C), aux carburants et aux produits
chimiques agressifs. Utilisés dans les tubulures pour moteurs d'avion. Prix de 40 à 220 €/kg.
 Perfluoroélastomères (FFKM) (noms commerciaux: Kalrez, Tecnoflon) : excellente inertie chimique et température de service continu
de −30 à +290 °C pour certains grades.
 Copolymère éthylène-acétate de vinyle (EVA ou EVM) : renferme des groupes polaires ; utilisé pour ses propriétés adhésives (colles
thermofusibles) ; température de service continu jusqu'à 170 °C pour certaines formulations.
 Élastomères polyacryliques (ACM) : résistance à la chaleur et à l'ozone ; stabilité de couleur (adaptés pour les produits de couleur
claire) ; température de service continu jusqu'à 150 °C.
 Copolymère éthylène acrylique (AEM) (nom commercial Vamac) : tenue en température jusqu'à 175 °C ; bonne tenue aux huiles
minérales ; utilisé dans l'industrie automobile.
 Polyéthylène chlorosulfoné (CSM) (Hypalon) : résistance au vieillissement et stabilité de couleur ; température de service continu
jusqu'à 120 °C.
 Élastomères d'épichlorhydrine (CO et ECO) : l'homopolymère (CO) est plus imperméable aux gaz que le caoutchouc butyle ;
température de service continu jusqu'à 120 °C.

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