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Vecteurs et barycentres du plan et de l’espace.

On suppose choisi une unité de longueur dans le plan.


I. Vecteurs de l’espace :
Dans ce chapitre, on rappelle les définitions et propriétés liées aux vecteurs du plan puis on généralise aux vecteurs de l’espace.
A. Notion de vecteurs dans « l’espace » :
Définition (D1) : Soit deux points A et B distincts du plan ou de l’espace
On caractérise un vecteur non nul 𝑢, ayant pour représentant 𝐴𝐵 , par
* sa direction (celle de la droite (AB)) * son sens (de A vers B)
* sa norme (la longueur AB) notée 𝑢 ou 𝐴𝐵
Le vecteur nul noté 0 est le vecteur de norme nulle : 𝟎 = 𝟎
REMARQUE : Pour tout point M de l’espace, 𝑴𝑴 est un représentant du vecteur nul
Exemple :
ABCDEFGH est le cube représenté ci-contre.

On peut conjecturer grâce à la figure que :

 𝐶𝐹 𝑒𝑡 𝐷𝐸 sont deux représentants d’un même vecteur.

 𝐴𝐵 , 𝐷𝐶 , 𝐻𝐺 , 𝐸𝐹 sont quatre représentants d’un même vecteur.

 𝐴𝐺 est le seul représentant de son vecteur que l’on peut obtenir à partir des points de ce cube.

B. Vecteurs égaux :
1. Définition :
Définition (D2) :
Deux vecteurs sont égaux si et seulement si ils ont même direction, même sens et même norme.
Théorème (T1) : Soient A, B, C, D quatre points du plan ou de l’espace.

𝐴𝐵= 𝐸𝐹 si et seulement si ABFE est un parallélogramme.

Démonstration : 𝐴𝐵 = 𝐸𝐹  AB et 𝐸𝐹 ont même direction, même sens et même norme


 (AB)//(DC), ABDC est un quadrilatère non croisé et AB=DC  ABDC est un parallélogramme
Propriété fondamentale des vecteurs (admise) (P1)
Pour tout point O du plan(espace) et pour tout vecteur 𝑣 , il existe un unique point M du plan tel que 𝑂𝑀=𝑣
Remarque : M sera, en effet, l’image de O par la translation de vecteur 𝑣 .
Définition (D3) :
Le vecteur 𝑂𝑀 tel que 𝑂𝑀= 𝑣 est le représentant du vecteur 𝑣 d’origine O et d’extrémité M.
Conséquence: Dans P1 O est un point quelconque donc tout vecteur admet une infinité de représentants.
Exemple (suite) : Soit v le vecteur dont AB est un représentant
Vu que AB = DC = HG, = EF alors AB, DC, HG et EF sont bien quatre représentants du vecteur v: AB est celui d′ origine A et extrémité B
(car B est l′ unique point de l′ espace tel que AB = v) ; de même DC est le représentant d′ origine D et extrémité C, HG celui d′ origine H et extrémité G et EF
est celui d′ origine E et extrémité F.

C. Opérations sur les vecteurs :


1. Somme de deux vecteurs :
a. Définition :
Propriété (P2) (admise) : Relation de Chasles Pour tous points A, B, C du plan (ou de l’espace), on a 𝐴𝐵 +𝐵𝐶 = AC

Exemple : ABCDEFGH est le cube représenté ci-contre.


 EF + FC = EC d’après la relation de Chasles.
 D’après la relation de Chasles : AD + DH + ( HG + GB) = AH + HB = AB

 La relation de Chasles est une propriété très utile pour simplifier


une expression vectorielle ne comportant que des sommes vectorielles.
Propriété (P3) : Soient A, B, C et A’ quatre points quelconques du plan ou de l’espace.
Si B’ et C ’ les points définis par A′B′ = AB et B′C′ = BC alors 𝐴′𝐶′= AC
Démonstration : ′ ′ ′
On a A′ B ′ = AB donc ABB A estun parallélogramme d où AA′ = BB ′
𝑒𝑡 B′ C ′ = BC donc BCC′ B ′ parallélogramme BB ′ = CC ′ d′ où CC′ = AA′ donc AA′ C ′ C estun parallélogramme donc 𝐴𝐶 = A′ C ′
Définition (D4) : Soient 𝑢 et 𝑣 deux vecteurs et A un point quelconque du plan ou de l’espace.

Soient B et C les points définis par u =𝐴𝐵 et 𝑣 =𝐵𝐶

La somme des vecteurs 𝑢 et 𝑣 , notée 𝑢 + 𝑣 , est le vecteur dont 𝐴𝐶 est un représentant.


Remarque : La définition du vecteur 𝐮 + 𝐯 ne dépend pas des représentants de 𝐮 𝐞𝐭 𝐯 choisis

En effet si A et A’ sont deux points distincts et si on considère alors les représentants AB et A′B′ du vecteur u et ceux BC et B′C du vecteur v ;

on a alors u =AB = A′B′ et v=BC=B′C′ Or AB + BC = AC d’une part, et A′B′ + B′C′ = A′ C ′ avec AC = A′ C ′ d’après P3
D’où en posant u + v = AC , ou en posant u + v = A′C′ on définit alors le même vecteur u + v ce qui prouve bien que la définition de u + v est
indépendente des représentants de u et v choisis
b.
Propriétés sur les sommes de deux vecteurs :
Théorème (T2) Règle du parallélogramme : Soient A, B, C et D quatre points du plan ( ou de l’espace)
ABCD est un parallélogramme si et seulement si AC = AB + AD
Démonstration : 1. si ABCD est un parallélogramme alors 𝐴𝐷 = 𝐵𝐶 𝑑𝑜𝑛𝑐 𝐴𝐵 + 𝐴𝐷 =𝐴𝐵 + 𝐵𝐶 = 𝐴𝐶
2. Supposons que 𝐴𝐵 + 𝐴𝐷 = 𝐴𝐶 et montrons que ABDC soit un parallélogramme :
𝐵𝐴 + 𝐴𝐶 = 𝐵𝐶 [relation de Chasles] et 𝐴𝐵 + 𝐴𝐷 = 𝐴𝐶 alors 𝐵𝐶 = 𝐵𝐴 + 𝐴𝐶 = 𝐵𝐴 + 𝐴𝐵 + 𝐴𝐷 = 0 + 𝐴𝐷 = 𝐴𝐷 d’où ABDC est un parallélogramme.
Propriétés (P4) (admises) : Soient u, v et w trois vecteurs.
a. u+v =v + u b. (u+ v) + w =u + ( v + w)
c. u+0 =u = 0 + u d. u + w =v + w si et seulement si u=v
Démonstration : a. Soit A un point du plan ; B, C et D les points du plan définis par 𝑢 = AB, 𝑣 = BC et 𝑣 = AD
On a alors 𝑢+𝑣 = AB + BC = AC d′ une part ; Et BC = AD donc ′ ADCB estun parallélogramme d′ où AC = AD + AB d′ après T2
d′ où AC = 𝑣 + 𝑢 d′ autre part Conclusion : 𝑢+𝑣 = 𝑣 + 𝑢
b. Soit A un point du plan et B, C et D les points du plan définis par 𝑢 = AB, 𝑣 = BC , 𝑤 = CD
On a alors (𝑢+𝑣) + 𝑤 = AB + BC + 𝐶𝐷 = AC + 𝐶𝐷 d′ après P2 or AC + 𝐶𝐷 = AD d′ après P2 d’où (𝑢+𝑣) + 𝑤 = AD
Et 𝑢 + (𝑣 + 𝑤 ) = AB + BC + 𝐶𝐷 = AB + 𝐵𝐷 d′ après P2 or AB + 𝐵𝐷 = AD d′ après P2 d’où 𝑢 + 𝑣 + 𝑤 = AD D’où (𝑢+𝑣) + 𝑤 = 𝑢 + (𝑣 + 𝑤 )
c. Soit A un point du plan et B le point du plan défini par 𝑢 = AB
Alors 𝑢+0 =𝐴𝐵 + 𝐵𝐵 =𝐴𝐵 (d’après P2) donc 𝑢+0 =𝑢 et d’après P4a. 𝑢+0 =0 +𝑢 d’où 𝑢+0 =0 +𝑢 = 𝑢
d. 1. Supposons que 𝑢 + 𝑤 =𝑣 + 𝑤 Soit A un point et B, C, D,D’ les points définis par 𝐴𝐵 = 𝑢 et 𝐴𝐶 = 𝑣 et 𝐵𝐷 = 𝑤=𝐶𝐷′
Alors 𝑢 = 𝐴𝐵 = 𝐴𝐵 + 𝐵𝐷 +𝐷𝐵 (relation de Chasles) soit 𝑢 = 𝐴𝐵 + 𝐵𝐷 +𝐷𝐵 = 𝑢 + 𝑤 +𝐷𝐵 =𝑣 + 𝑤+𝐷𝐵 = 𝐴𝐶 +𝐶𝐷′+𝐷′𝐶
(car 𝐵𝐷=𝐶𝐷′ donc BDD’C parallélogramme donc D’CBD parallélogramme donc 𝐷′𝐶 = 𝐷𝐵) D’où 𝑢 = 𝐴𝐶 = 𝑣
2. Réciproquement si 𝑢 = 𝑣 alors trivialement 𝑢 + 𝑤 =𝑣 + 𝑤
3. Vecteurs opposés :
Propriété (P5) : Pour tout vecteur 𝑢 , il existe un unique vecteur 𝑢′ tel que 𝑢 + 𝑢′ = 0
Démonstration : * Existence : Soient 𝑢 un vecteur, 𝐴𝐵 un représentant de 𝑢 et 𝑢′ le vecteur dont 𝐵𝐴 est un représentant
Alors 𝑢 + 𝑢′ =𝐴𝐵 + 𝐵𝐴 = 𝐵𝐴 +𝐴𝐵 = 0
 Unicité : Soit 𝑢′ et 𝑢′′ deux vecteurs tels que 𝑢 + 𝑢′ =𝑢 + 𝑢′′ = 0 : 𝑢 + 𝑢′ = 𝑢 + 𝑢′′ d’où d’après P3d 𝑢′ = 𝑢′′

Définition (D5) : L’opposé d’un vecteur 𝑢 est le vecteur, noté - 𝑢, vérifiant 𝑢 +(- 𝑢) = 0

Propriétés (P6) : Soit 𝑢 un vecteur quelconque :


a. (- 𝑢) + 𝑢 = 𝑢 +(- 𝑢) = 0
b. Pour tous points A et B du plan ou de l’espace, on a : - 𝐴𝐵 = 𝐵𝐴.
c. Les vecteurs 𝑢 et - 𝑢 ont la même direction, sont de sens contraire et ont la même norme.
Démonstration : a. Conséquence de D5 et P4a b. Démontré dans P5 c. Conséquence de P6b et D1.

4. Différence de deux vecteurs :


Définition (D6) : Soient 𝑢 et 𝑣 deux vecteurs.
La différence entre les vecteurs 𝑢 et 𝑣 est le vecteur, noté 𝑢 − 𝑣 , défini par 𝑢 − 𝑣 = 𝑢 + (−𝑣 )
EXEMPLE :
Simplifier les sommes vectorielles suivantes :  Lorsqu’une expression vectorielle comporte des différences,
 𝑢 = 𝐴𝐵 − 𝐴𝐶 = 𝐴𝐵 + 𝐶𝐴= 𝐶𝐴 + 𝐴𝐵 = 𝐶𝐵
mieux vaut commencer par transformer les différences en somme
 𝑣 = 𝐴𝐵 + −𝐶𝐵 − 𝐴𝐷 + 𝐶𝐷 = 𝐴𝐵 + 𝐵𝐶 + 𝐷𝐴 + 𝐶𝐷
= 𝐴𝐵 + 𝐵𝐶 + 𝐷𝐴 + 𝐶𝐷 = 𝐴𝐵 + 𝐵𝐶 + 𝐶𝐷 + 𝐷𝐴 = 𝐴𝐴 = 0
afin d’utiliser la relation de Chasles pour simplifier.

5. Multiplication d’un vecteur par un réel :


a. Définition :
Définition (D7) : Soit 𝑢 un vecteur et k un réel.
* Pour tout vecteur 𝑢, le produit du réel 0 par le vecteur 𝑢 est le vecteur nul soit 0𝑢=0
* Pour tout réel k, le produit du réel k par le vecteur 0 est le vecteur nul soit k0=0
* sinon le produit d’un vecteur 𝑢 non nul par le réel k non nul est le vecteur, noté k𝑢 ou k.𝑢
de direction : celle de 𝑢
de sens : celui de 𝑢 si k>0 OU BIEN celui de - 𝑢 si k<0
de norme : celle de 𝑢 multipliée par 𝒌 [c’est-à-dire 𝒌𝒖 = 𝒌 × 𝒖 ]
b. Propriétés :
Propriétés (P7) : Soient 𝑢 et 𝑣 deux vecteurs et k et k ’ deux réels.
a. 1. 𝑢 = 𝑢 b. (-1). 𝑢 = - 𝑢 c. (k+k ’) 𝑢 = k𝑢 + k ’ 𝑢
d. (kk ’ ) 𝑢 =k(k ’ 𝑢 ) e. k(𝑢 + 𝑣 ) = k𝑢 +k𝑣 f. k𝑢 = 0 ssi k=0 ou 𝑢 =0
Démonstration : (c. et e. admises)
a. Par définition 1.𝑢 est le vecteur de même direction, même sens et même norme que le vecteur 𝑢 c’est donc le vecteur 𝑢.
b. Par définition (-1)𝑢 a même direction, a pour sens celui de -𝑢 et a même norme que le vecteur 𝑢 ou encore que -𝑢 c’est donc le vecteur − 𝑢.
d. * si k=0 alors kk ’= 0 donc (kk ’ ) 𝑢 =0 et comme k ’ 𝑢 est un vecteur alors k(k ’ 𝑢 )=0(k ’ 𝑢 )=0 donc (kk ’ ) 𝑢 =k(k ’ 𝑢 )
* si k ’ =0 alors kk ’= 0 donc (kk ’ ) 𝑢 =0 et k ’ 𝑢 = 0 𝑑𝑜𝑛𝑐 k(k ’ 𝑢 )=k0 = 0 donc (kk ’ ) 𝑢 =k(k ’ 𝑢 )
* si k >0 et k ’>0 alors kk ’ est positif d’où kk ’ = kk ’ donc (kk ’ ) 𝑢 a de même direction, même sens que 𝑢 et sa norme est kk ’ 𝒖
Or k(k ’ 𝑢 ) a même direction, même sens et a pour norme k celle de k ’ 𝑢 or ce dernier a même direction, même sens et sa norme vaut k ’ 𝑢
donc k(k ’ 𝑢 ) est le vecteur de même direction et même sens que celui de 𝑢 dont la norme vaut kk ’ 𝑢 D’où (kk ’ ) 𝑢 = k(k ’ 𝑢 ).
* Si k<0 et k ’ >0 alors kk ’ est négatif d’où kk ’ = −kk ’ donc (kk ’ ) 𝑢 a même direction et même sens que -𝑢 et sa norme vaut – kk ’ 𝒖
Or k(k ’ 𝑢 ) a même direction, même sens que - 𝑘 ′𝑢 et sa norme vaut -k celle de k ’ 𝑢 ;k ’ 𝑢 a même direction, même sens et sa norme vaut k ’
𝑢 donc k(k ’ 𝑢 ) est le vecteur de même direction et de même sens que -𝑢 dont la norme vaut -kk ’ 𝑢 D’où (kk ’ ) 𝑢 = k(k ’ 𝑢 ).
 On raisonnerait de façon analogue pour les cas restants (c’est-à-dire si k>0 et k’<0 ou k<0, k’<0
f. 1. si k=0 ou u =0 alors ku = 0 par définition 2. si k𝑢 = 0 alors 𝑘𝑢 = 0 d’où 𝑘 × 𝑢 = 0 donc 𝑘 = 0 𝑜𝑢 𝑢 = 0 donc k=0 ou 𝑢 = 0

II. Vecteurs colinéaires :


A. Définition et propriété caractéristique :
Définition (D8) :
Deux vecteurs 𝑢 et 𝑣 sont colinéaires ssi il existe un réel k tel que 𝑢 = 𝑘𝑣 ou 𝑣 = 𝑘𝑢

Propriété (P8) : 1. 0 est colinéaire à tout autre vecteur


2. deux vecteurs non nuls sont colinéaires si et seulement si ils ont même direction.
3. 𝑢 et 𝑣 sont colinéaires ssi il existe deux réels a et b non simultanément nuls tels que a𝑢+b𝑣 =0
Démonstration : 1. Soit 𝑢 un vecteur quelconque alors 0=0𝑢 donc 𝑢 𝑒𝑡 0 sont colinéaires.
2. PARTIE DIRECTE : Soit 𝑢 et 𝑣 deux vecteurs colinéaires alors il existe kℝ tel que 𝑢 = 𝑘𝑣 ou 𝑣 = 𝑘𝑢. On supposera que 𝑢 = 𝑘𝑣
Comme 𝑢 ≠ 0 alors 𝑘𝑣 ≠ 0 donc on peut parler de la direction du vecteur k𝑣 qui est celle de 𝑣 (D7)
De plus c’est aussi celle de 𝑢 vue que 𝑢 = 𝑘𝑣 Donc 𝑢 𝑒𝑡 𝑣 ont même direction
v
PARTIE RECIPROQUE : Supposons que 𝑢 𝑒𝑡 𝑣 ont même direction alors comme u ≠ 0 alors u ≠0 donc le vecteur u existe
u
v
a. Si u et v ont le même sens : le vecteur u existe : c’est le vecteur ayant la même direction et le même sens que u donc que v et dont la norme
u
v v v v
vaut celle de v [car u = × u = × u = v ] Donc v = ku avec k=
u u u u
v
b. Sinon le vecteur – u existe : c’est le vecteur ayant la direction et le sens de - u donc de même direction et même sens que v
u
v v v v
et dont la norme vaut celle de v [car − u = − × u = × u = v ] Donc v = k u avec k=-
u u u u
c. Conclusion : il existe, dans tous les cas, un réel k tel que v = k u (CQFD)
3. 𝑢 et 𝑣 sont colinéaires ssi il existe kℝ tel que 𝑢 = 𝑘𝑣 ou 𝑣 = 𝑘𝑢 ssi il existe kℝ tel que 1𝑢 + 𝑘𝑣=0 ou 𝑘𝑢 + 1𝑣 = 0
* si 𝑢 et 𝑣 sont colinéaires alors il existe bien deux réels a et b non simultanément nuls (1 et k) tels que a𝑢 + 𝑏𝑣 =0
* réciproquement, s’il existe deux réels a et b non simultanément nuls tels que a𝑢 + 𝑏𝑣=0
𝑏 𝑎
Alors –> soit a≠ 0 et on a 𝑢=− 𝑣 -> Sinon on a b≠ 0 et alors - 𝑢 = 𝑣 donc les vecteurs sont bien colinéaires.
𝑎 𝑏

Propriété caractéristique (P9) : Deux vecteurs sont colinéaires


si et seulement si l’un des deux est le vecteur nul ou bien s’ils ont même direction
Démonstration : Cette propriété n’est qu’un corolaire (conséquence) de la propriété P7

B. Applications :
1. Points alignés :
Propriété (P10) : Trois points A, B et C distincts du plan ou de l’espace sont alignés
si et seulement si les vecteurs 𝐴𝐵 𝑒𝑡 𝐴𝐶 sont colinéaires.
Démonstration : Soit A, B et C trois points distincts du plan
A, B et C sont alignés ssi (AB)=(AC) ssi 𝐴𝐵 𝑒𝑡 𝐴𝐶 ont même direction ssi 𝐴𝐵 𝑒𝑡 𝐴𝐶 sont colinéaires
2. Points particuliers :
Propriété (P11) : Caractérisation vectorielle du milieu d’un segment
Le point I est le milieu du segment [AB] si et seulement si 𝐴𝐼 = 𝐼𝐵
si et seulement si 𝐼𝐴 + 𝐼𝐵 = 0
ssi pour tout point M du plan ou de l’espace, on a 𝑀𝐴 + 𝑀𝐵 = 2𝑀𝐼
Démonstration : voir la partie sur le barycentre de deux points
Propriété (P12) : Caractérisation vectorielle du centre de gravité d’un triangle
Le point G est le centre de gravité du triangle ABC ssi 𝐺𝐴 + 𝐺𝐵 + 𝐺𝐶 = 0 (par définition)
ssi pour tout point M du plan (ou espace), 𝑀𝐴 + 𝑀𝐵 + 𝑀𝐶 = 3𝑀𝐺
2
ssi 𝐴𝐺 = 𝐴𝐴′ où A’ désigne le milieu de [BC]
3
ssi G est le point de concours des médianes de ce triangle.
Démonstration : voir la partie sur le barycentre de trois points
3. Droites parallèles :
Propriété (P13): (AB) //(CD) si et seulement si les vecteurs 𝐴𝐵 𝑒𝑡 𝐶𝐷 sont colinéaires.
Démonstration : Soit A, B et C trois points distincts du plan : (AB)//(CD)ssi 𝐴𝐵 𝑒𝑡 𝐶𝐷 ont même direction ssi 𝐴𝐵 , 𝐶𝐷 sont colinéaires
4. Caractérisation vectorielle d’une droite
Définition (D9): Soit D une droite du plan ou de l’espace et 𝑢 un vecteur non nul
𝑢 est un vecteur directeur de la droite D ssi il existe deux points A et B distincts de D tels que 𝐴𝐵=𝑢
Remarque : 𝑢 𝑒𝑡 𝐷 ont en fait même direction.
Propriété (P14) : Soit A un point du plan ou de l’espace et 𝑢 un vecteur non nul
La droite passant par A de vecteur directeur 𝑢, notée (A, 𝑢), est l’ensemble des points M du plan (ou
espace) tels que AM et u soient colinéaires. (i.e.l’ensemble des points M pour lesquels il existe un réel k tel que 𝐴𝑀=k𝑢 )
Démonstration : 𝑢 est un vecteur directeur de (𝐴, 𝑢 ) donc il existe un point B de (𝐴, 𝑢) tel que 𝐴𝐵 =𝑢
M un point de la droite (A, 𝑢) ssi M, A et B sont alignés ssi 𝐴𝑀 et 𝐴𝐵 sont colinéaires.

Corolaire (C1)
1. Une droite de l’espace ou du plan est définie par la donnée d’un point et d’un vecteur non nul.
2. (A, 𝑢) est un repère de la droite passant par A de vecteur directeur 𝑢.
3. M appartient à la droite (AB) si et seulement si il existe un réel k tel que 𝐴𝑀 = 𝑘𝐴𝐵
Démonstration : Conséquences immédiates de P13

III. Vecteurs coplanaires :


A. Quelques rappels de géométrie dans l’espace :
Un plan est défini par la donnée de : * Trois points non alignés
 Ou d’une droite et d’un point n’appartenant pas à cette droite
 Ou de deux droites sécantes
 Ou de deux droites parallèles non confondues.
Définition (D10) : Des points de l’espace sont coplanaires ssi ils appartiennent à un même plan de l’espace
Remarques: 1. Deux ou trois points de l’espace sont FORCEMENT coplanaires donc il faut justifier que des points sont coplanaires à
partir de quatre 2. On définit de même, les notions de droites, de segments, de demi-droites coplanaires.
Exemple  :Soit ABCDEFGH le cube ci-contre non aplati.
 Les points A, B, C,D sont coplanaires dans le plan (ABC) :
Comme ABCDEFGH est un cube non aplati alors ABCD est un carré donc (AB)//(CD) avec (AB)≠ (𝐶𝐷)
Donc ces deux droites définissent un plan : le plan contenant A, B, C et D que l’on peut nommer (ABC)
donc A, B, C, D sont coplanaires dans (ABC)
 Les points A, B, G,H sont coplanaires dans le plan (ABG) :
Vu que ABCDEFGH est un cube alors ABCD et CDHG sont des carrés donc (AB)//(CD) et (CD)//(GH)
donc (AB)//(GH) or (AB)≠ (𝐺𝐻) (cube non aplati) d’où ces deux droites définissent un plan, c’est le plan
contenant A, B, G et H que l’on peut nommer (ABG) donc A, B, G, H sont coplanaires dans (ABG)

B. Définition et propriété caractéristique de vecteurs coplanaires :


Définition(D11) : Soit u, v, w trois vecteurs, A, B, C et D des points de l’espace tels que AB = u, AC = v et AD = w
Les vecteurs u, v, w sont coplanaires si et seulement si les points A, B, C et D sont coplanaires.

Corolaire (C2): si u et v sont colinéaires alors u, v et w sont coplanaires pour tout vecteur w
Exemple  :
 𝑀𝑜𝑛𝑡𝑟𝑜𝑛𝑠 𝑞𝑢𝑒 les vecteurs 𝐁𝐈 , 𝐃𝐂 et 𝐂𝐆 sont coplanaires :
1
I est le milieu de [AB] et ABDC est une face carrée du cube donc 𝐵𝐼 = 𝐵𝐴 = 𝐶𝐷 donc BI et CD sont
2
colinéaires donc BI , DC et CG sont coplanaires
 𝑀𝑜𝑛𝑡𝑟𝑜𝑛𝑠 𝑞𝑢𝑒 les vecteurs 𝑨𝑰, 𝑱𝑲 𝒆𝒕 𝑭𝑯 sont coplanaires
* FBCG est une face carrée du cube donc 𝐹𝐵 = 𝐺𝐶 avec I et J milieux de [AB] et [FB] d′ où JK = JB +
1 1
BC + CK= FB + BC + CG =BC
2 2
* ABFE et AEHD sont deux faces carrées du cube donc 𝐵𝐹 = 𝐴𝐸 = 𝐷𝐻 donc BFHD est un
parallélogramme donc 𝐹𝐻 = 𝐵𝐷
ABCDEFGH est un cube.
* Or ABCD est un carré donc (AB)//(CD) D’où (AB) et (CD) définissent le plan (ABC) Or I∈ (𝐴𝐵)
Soit I, J, K sont les milieux respectifs
donc I∈ (𝐴𝐵𝐶) et D∈ (𝐴𝐵𝐶) Donc les points A, B, C, D et I sont coplanaires.
des segments [AB], [BF] et [CG].
D’où les vecteurs𝐵𝐶 , 𝐴𝐼 𝑒𝑡 𝐵𝐷 sont coplanaires soit 𝑨𝑰, 𝑱𝑲 𝒆𝒕 𝑭𝑯 sont coplanaires.

Propriété caractéristique (admise) (P15): Trois vecteurs 𝑢, 𝑣 , 𝑤 sont coplanaires


Si et seulement si il existe deux réels k et k’ tels que 𝑢=k𝑣 +k’𝑤 ou 𝑣 =k𝑢+k’𝑤 ou 𝑤 =k𝑢+k’𝑣

Corolaire (C3) : Trois vecteurs 𝑢, 𝑣 , 𝑤 sont coplanaires


si et seulement si il existe trois réels a,b,c non simultanément nuls tels que a𝑢+b𝑣 +c𝑤=0
Démonstration basée sur la même idée que celle de P7 3.

C. Applications :
1. Points coplanaires :
−1
Exemple  : Dans une base (i,j, k), les vecteurs AB, AC et AD ont pour coordonnées 0 ,
0
 La définition D11 permet
−1 1 1 d’utiliser des vecteurs coplanaires
1 et −2 : Comme AB − 2AC −2 alors AB − 2AC = AD
−1 2 2 de même origine pour montrer que
donc AB, AC et AD sont coplanaires d’où A,B,C et D sont coplanaires. des points sont coplanaires.
2. Caractérisation d’un plan :
Définition (D12): Soit P un plan de l’espace et 𝑢 et 𝑣 deux vecteurs non colinéaires
𝑢 𝑒𝑡 𝑣 sont des vecteurs directeurs du plan P ssi il existe trois points A, B et C non alignés de P tels que
𝑢 = 𝐴𝐵 𝑒𝑡 𝑣 = 𝐴𝐶 On dit que (u; v) est une base du plan vectoriel associé à P.
Exemple  :
Comme ABCDEFGH est un pavé droit,
Alors ABCD est un rectangle non aplati donc il défini un plan P=(ABC) auquel appartient D

Comme ABCD est un rectangle alors (CA)∦ (AB)


Donc 𝐴𝐵 𝑒𝑡 𝐴𝐶 ne sont pas colinéaires
Donc ces vecteurs sont des vecteurs directeurs du plan et (𝐴𝐵 ; 𝐴𝐶 ) forme une base de ce plan.

Propriété (P16) : Si (u; v) 𝑒𝑡


(u′; v′) sont deux couples de vecteurs directeurs d’un même plan
alors les vecteurs u, v, u′et v′ sont coplanaires.
Démonstration : (u; v) 𝑒𝑡
(u′; v′) sont deux couples de vecteurs directeur d’un même plan (P) Donc il existe cinq points non alignés A, B, C, D et E de (P)
tels que AB=u et AC=v etA𝐷=u ′ et A𝐸 =v ′ Comme les points A, B, C, D et E appartiennent tous à (P) alors les vecteurs u, v, u′et v′ sont coplanaires.
Propriété (P17) (admise): Caractérisation d’un plan de l’espace défini par un point et deux vecteurs directeurs
Soient A un point de l’espace et 𝑢 et 𝑣 deux vecteurs non colinéaires.
Le plan passant par A, de vecteurs directeurs 𝒖 et 𝒗, est l’ensemble des points M de l’espace tels que les
vecteurs 𝐴𝑀, 𝑢 𝑒𝑡 𝑣 soient coplanaires(C’est-à-dire les points M de l’espace 𝐴𝑀 = 𝛼𝑢 + 𝛽𝑣 (où 𝛼ℝ, 𝛽ℝ) )

Corolaire (C3): 1) un plan de l’espace est défini en donnant un point et un couple de vecteurs directeurs.
2) (A ; u; v ) est un repère du plan passant par A de vecteurs directeurs u et v.
Démonstration : 1) Soit P un plan, A un point de P et u; v deux vecteurs directeurs de P ; soient B et C les points de l’espace définis par AB=u et AC=v
(ABC) est un plan car les points A, B, C sont non alignés (sinon 𝐴𝐵 = u 𝑒𝑡 𝐴𝐶 = v, ce qui est absurde car u et v sont des vecteurs directeurs de P donc non colinéaires)
Comme AB = αu + βv (α = 1, β = 0) alors AB, u et v sont coplanaires donc d’après P17 B appartient au plan passant par A de vecteurs directeurs u; v donc BP ;
on montrerait de même que CP or AP d’où (ABC)=P donc P est entièrement déterminé par la donnée d’un point A et de deux vecteurs directeurs u; v.
.Remarque : par abus de notation, le plan passant par A, de vecteurs directeurs u et v est souvent noté (A ; u; v ).
Définition (D12): Soit P le plan passant par A, de vecteurs directeurs u et v. Soit M un point de ce plan.
Le couple de réels (𝛼 ; 𝛽) défini par 𝐴𝑀 = 𝛼𝑢 + 𝛽𝑣 est appelé coordonnées de M dans le repère 𝐴, 𝑢, 𝑣 .
Le réel 𝛼 est appelé abscisse de M et le réel 𝛽 est appelé ordonnée de M dans le repère 𝐴, 𝑢, 𝑣 .
Exemple  : Soit ABCD un tétraèdre non aplati.
Soit E le point défini par 𝐴𝐸 = 𝐴𝐵 − 2𝐷𝐵 − 𝐵𝐶  Cette propriété P17 est utile pour :
1. On a alors 𝐴𝐸 = 𝐴𝐵 + 2𝐴𝐷 + 2𝐵𝐴 + 𝐶𝐴 + 𝐴𝐵  montrer que M appartient au plan passant par A, de
D’où 𝐴𝐸 = 2𝐴𝐷 − 𝐴𝐶 donc E appartient au plan passant par A,
vecteurs directeurs 𝐮 et 𝐯 en prouvant
de vecteurs directeurs 𝐴𝐷 𝑒𝑡 𝐴𝐶 , c’est-à-dire au plan (ADC).
2. 𝐴𝐸 = 2𝐴𝐷 − 𝐴𝐶 𝐥𝐞𝐬 𝐯𝐞𝐜𝐭𝐞𝐮𝐫𝐬 𝐀𝐌, 𝐮 𝐞𝐭 𝐯 sont coplanaires (il suffit de montrer par
Or ABCD est non aplati donc 𝐴𝐷 𝑒𝑡 𝐴𝐶 ne sont pas colinéaires, exemple qu’il existe deux réels 𝛂 𝐞𝐭 𝛃 tels que 𝐀𝐌 = 𝛂𝐮 + 𝛃𝐯)
ils forment donc une base de (ADC) où E a pour coordonnées (2,-1)
(qui ne sont ni celles de A, ni celles de D, ni celles de C)
 justifier l’existence d’une relation vectorielle en
donc E est distinct de A, D et C avec E(ADC) Donc C(ADE)
donc il existe deux réels 𝛼 𝑒𝑡 𝛽 tels que 𝐷𝐶 = 𝛼𝐷𝐴 + 𝛽𝐷𝐸 montrant que M appartient au plan passant par A, de
(au besoin, on peut déterminer 𝛼 𝑒𝑡 𝛽 avec la relation de Chasles) vecteurs directeurs 𝒖 et 𝒗.
3. Parallélisme dans l’espace et plans :
i. Deux plans parallèles dans l’espace :
RAPPEL de géométrie dans l’espace (traduction de P18 en terme de géométrie « ponctuelle »):
Propriété(admise): Deux plans de l’espace sont parallèles si et seulement deux droites sécantes de
l’un sont parallèles à deux droites de l’autre.
Exemple  (suite):
Comme ABCDEFGH est un pavé droit non aplati
Alors ABCD , ADHE et ABFE sont des faces rectangles du pavé droit
D’où les droites sécantes (AD) et (AB) du plan (ABCD) sont parallèles aux droites sécantes
(EH) et (EF) du plan (EFGH) d’où ces deux plans sont parallèles.

Propriété (P18): Deux plans P et P’ de l’espace sont parallèles ssi une base de l’un est une base de l’autre.
Autrement dit, un couple de vecteurs directeurs de l’un est un couple de vecteurs directeurs de l’autre .
Démonstration :
* Si P et P’ sont parallèles alors d’après la propriété rappelée deux droites sécantes D et D’ de P sont parallèles à deux droites d et d’ de P’
Soit 𝑢 𝑒𝑡 𝑢′ deux vecteurs directeurs de D et D’ ; ils ne sont pas colinéaires (car D et D’ sont sécantes) donc ils forment une base de P
comme D//d et D’//d’ alors 𝑢 𝑒𝑡 𝑢′ sont deux vecteurs directeurs de d et d’ non colinéaires donc ils forment bien une base de P’ (CQFD)
 Etudions la réciproque : Soient (𝑖, 𝑗) un couple de vecteurs directeurs d’un plan P et d’un plan P’
Soit A un point de P, D la droite passant par A de vecteur directeur 𝑖 , D’ la droite passant par A de vecteur directeur 𝑗
Soit A’ un point de P, d la droite passant par A’ de vecteur directeur 𝑖 ,d’ la droite passant par A’ de vecteur directeur 𝑗
Comme (𝑖, 𝑗) un couple de vecteurs directeurs d’un plan alors ils ne sont pas colinéaires donc D et D’ sont deux droites sécantes de P
Comme D et d ont même vecteur directeur alors D//d ; de même D’//d D’où deux droites sécantes de P sont parallèles à deux droites de P’ : P//P’.

 Cette propriété P18 est utile pour montrer que deux plans sont parallèles :
Exemple  (suite): (reprise de la question précédente)
Comme ABCDEFGH est un pavé droit non aplati, alors ABCD, CBFG et ABFE sont des rectangles non aplatis
D’après l’exemple précédent que (AB ;AC) forme une base du plan (ABC) De même, on montre que (EF ;EG) forme une
base du plan (EFG). Or en utilisant les rectangles précédemment cités, on peut montrer que AB = EF et EG=AC
Donc on en déduit que (AB ;AC) forme une base du plan (EFG) d’où une base de (ABC) est une base de (EFG) : ces deux plans
sont parallèles.
ii. Droites et plans parallèles :
RAPPEL de géométrie dans l’espace (traduction de P19 en terme de géométrie « ponctuelle »)

Propriété: Si une droite est parallèle à une droite d’un plan alors elle est parallèle à ce plan
Exemple  (suite) :
 AEHD, ABFE sont des rectangles donc 𝐹𝐵 = 𝐸𝐴 = 𝐻𝐷 d’où DBFH est un parallélogramme d’où (DB)//(FH)
 EFGH est un rectangle donc (EF)//(HG), elles définissent donc le plan (HEF) contenant H et F donc (FH).
 CONCLUSION : Comme (DB)//(FH) avec (FH) incluse dans (HEF) donc (BD)//(HEF).

Propriété(P19) (admise) :Soit D une droite de l’espace de vecteur directeur 𝑢.


Soit P un plan de l’espace de vecteurs directeurs 𝑣 et 𝑤 .
D est parallèle à P si et seulement si les vecteurs 𝑢, 𝑣 𝑒𝑡 𝑤 sont coplanaires.
Exemple  : Cette propriété P19 est utile pour :
 montrer qu’une droite est parallèle à un plan
 montrer que trois vecteurs sont coplanaires
ABCDEFGH est un pavé droit non aplati donc ABCD est un rectangle donc 𝐵𝐷 = 𝐵𝐴 + 𝐵𝐶
Mais BCGF et BAEF sont des rectangles donc 𝐵𝐴 = 𝐹𝐸 et 𝐹𝐺 = 𝐵𝐶 Donc 𝐵𝐷 = 𝐹𝐸 + 𝐹𝐺
Donc 𝐵𝐷, 𝐹𝐸 𝑒𝑡 𝐹𝐺 sont coplanaires Donc la droite (BD) est parallèle au plan (FEG)
IV. Repérage dans l’espace :
Généralisons la notion de bases, repères, coordonnées cartésiennes du plan à l’espace.
A. Bases et repères du plan et de l ’espace :
1. Définition générale
RAPPELS de GEOMETRIE PLANE :
On appelle base du plan, tout couple (𝑖, 𝑗) constitué de deux vecteurs non colinéaires.
Un repère du plan est un triplet (𝑂, 𝑖, 𝑗) constitué d’un point O du plan (origine du repère) et d’une base (𝑖, 𝑗) du plan.
La droite passant par O(origine), de vecteur directeur 𝑖 (premier vecteur), est appelé axe des abscisses.
La droite passant par O(origine), de vecteur directeur 𝑗 (second vecteur) , est appelé axe des ordonnées.
On peut généraliser la notion de base et de repère, vue en seconde dans le plan, au cas de l’espace.
Définition D13:
* Une base de l’espace est un triplet (𝑖, 𝑗, 𝑘) constitué de trois vecteurs non coplanaires.
* Un repère de l’espace est un quadruplet (𝑂, 𝑖, 𝑗, 𝑘) constitué d’un point O de l’espace (origine du repère)
et d’une base (𝑖, 𝑗, 𝑘) de l’espace.
La droite passant par O(origine du repère), de vecteur directeur 𝑖 (premier vecteur), est l’axe des abscisses.
La droite passant par O(origine du repère), de vecteur directeur 𝑗 (second vecteur), est l’axe des ordonnées.
La droite passant par O(origine du repère), de vecteur directeur 𝑖 (troisième vecteur), est l’axe des cotes.
Exemple 
Comme ABCDEFGH est un pavé droit non aplati,
Alors les vecteurs 𝐴𝐵 , 𝐴𝐷 et 𝐴𝐸 ne sont pas coplanaires
Donc ( 𝐴𝐵 , 𝐴𝐷 ,𝐴𝐸 ) forment une base de l’espace
D’où (A, 𝐴𝐵 , 𝐴𝐷 ,𝐴𝐸 ) forment un repère de l’espace.

2. Bases et repères particuliers :


RAPPELS de GEOMETRIE PLANE :
* Un repère du plan est orthogonal ssi les vecteurs 𝑖, 𝑗 le constituant sont orthogonaux(les axes du repère sont orthogonaux).
On dit alors que la base (𝑖, 𝑗) est une base orthogonale du plan
* Un repère du plan est normé (ou normal) ssi les vecteurs 𝑖, 𝑗 le constituant sont unitaires (c’est-à-dire 𝑖 = 𝑗 = 1)
On dit alors que la base (𝑖, 𝑗) est une base normée du plan
* Un repère du plan est orthonormé (ou orthonormal) si et seulement si il est orthogonal et normé.
Une base du plan est orthonormée (ou orthonormale) si et seulement si elle est orthogonale et normée.
On peut généraliser la notion de bases et de repères particuliers, vue en seconde dans le plan, au cas de l’espace.
Définition D14:
* Un repère de l’espace est orthogonal ssi les trois vecteurs 𝑖, 𝑗, 𝑘 constituant sa base sont deux à deux
orthogonaux (c’est-à-dire si les trois axes du repère sont deux à deux perpendiculaires).
On dit alors que la base (𝑖, 𝑗, 𝑘 ) est une base orthogonale de l’espace.
* Un repère de l’espace est normé (ou normal) ssi les trois vecteurs sont unitaires (ie 𝑖 = 𝑗 = 𝑘 = 1)
On dit alors que la base (𝑖, 𝑗, 𝑘 ) est une base normée de l’espace.
* Un repère de l’espace est orthonormé (ou orthonormal) si et seulement si il est orthogonal et normé.
On dit alors que la base (𝑖, 𝑗, 𝑘 ) est une base orthogonarmale (ou orthonormée) de l’espace.
Exemples  :

ABCD est un tétraèdre quelconque non aplati ABCDEFGH est un pavé droit. ABCDEFGH est un cube.
et non particulier : Alors (A,𝐴𝐵 , 𝐴𝐷 , 𝐴𝐸 ) est un repère Alors (A,𝐴𝐵 , 𝐴𝐷 , 𝐴𝐸 ) est un repère
(B ;𝐵𝐴, 𝐵𝐶 , 𝐵𝐷) est un repère quelconque de l’espace. orthogonal de l’espace. orthonormé de l’espace.
B. Coordonnées d’un vecteur, coordonnées d’un point :
1. Définition des coordonnées d’un vecteur dans une base :
a. Définition :
RAPPELS DE SECONDE :
Propriété(admise expliquée oralement) : Soit (𝑖; 𝑗) une base du plan vectoriel
𝑥
Pour tout vecteur 𝑢, il existe un unique couple de réels x, y , noté 𝑦
, tels que 𝑢 = 𝑥𝑖 + 𝑦𝑗

Définition Soit (𝑖; 𝑗) une base du plan vectoriel


𝑥
Les coordonnées du vecteur 𝑢 dans la base (𝒊; 𝒋) est le couple de réels x, y noté 𝑦
, tel que 𝑢 = 𝑥𝑖 + 𝑦𝑗
Le réel x est l’abscisse du vecteur 𝑢 , y est son ordonnée dans la base (𝑖; 𝑗).
REMARQUES:  la base (𝑖; 𝑗) est différente de la base (𝑗; 𝑖)
 les coordonnées d’un vecteur dépendent de la base choisie.
On peut généraliser la notion de coordonnées, vue en seconde dans le plan, au cas de l’espace.
Propriété P20(admise expliquée à l’oral): Soit (𝑖; 𝑗; 𝑘 ) une base de l’espace vectoriel
𝑥
Pour tout vecteur 𝑢, il existe un unique triplet de réels x, y et z , noté 𝑦
𝑧
, tels que 𝑢 = 𝑥𝑖 + 𝑦𝑗 + 𝑧𝑘

Définition D15: Soit (𝑖; 𝑗; 𝑘) une base de l’espace vectoriel


𝑥
Les coordonnées du vecteur 𝑢 dans la base (𝒊; 𝒋; 𝒌) est le triplet de réels x, y, z, noté 𝑦
𝑧 , tel que 𝑢 = 𝑥𝑖 + 𝑦𝑗 + 𝑧𝑘

Le réel x est l’abscisse du vecteur 𝑢 , y est son ordonnée et z est sa cote dans la base (𝑖; 𝑗; 𝑘).
REMARQUES:  la base (𝑖; 𝑗; 𝑘) est différente de la base (𝑗; 𝑖; 𝑘), elle-même différente de (𝑘; 𝑗; 𝑖)…
 les coordonnées d’un vecteur dépendent de la base choisie.
Exemple  :Pour trouver les coordonnées de A par lecture graphique dans un repère
orthonormé :
-> tracer la droite orthogonale au plan (O ; 𝑖; 𝑗) passant par A, elle le coupe en un point A’
-> tracer la droite orthogonale au plan (O; 𝑗; 𝑘), elle le coupe en A’’.
-> On projette orthogonalement A’ sur la droite (OI) en un point Ax et sur (OJ) en Ay.
-> on projette orthogonalement A’ sur (OJ) on retrouve Ay puis sur (OK) on obtient Az .
Ax est un point de (OI) de vecteur directeur 𝑖 donc il existe un réel x tel que 𝑂𝐴𝑥 = 𝑥𝑖
Ay est un point de (OJ) de vecteur directeur 𝑗 donc il existe un réel y tel que 𝑂𝐴𝑦 = 𝑦𝑗
Az est un point de (OK) de vecteur directeur 𝑘 donc il existe un réel z tel que 𝑂𝐴𝑧 = 𝑧𝑘
Alors (x,y,z) sont les coordonnées cartésiennes de 𝑂𝐴 dans (𝑖; 𝑗; 𝑘)

b. Propriétés :
RAPPELS DE SECONDE :
Propriétés(expliquées oralement): Soit (𝑖; 𝑗) une base du plan. Soit k un réel.
𝑥 𝑥′
Soient t et w deux vecteurs de coordonnées respectives 𝑦 et dans cette base.
𝑦′
1. t =0 si et seulement si x = y =0. 2. t = w si et seulement si  x  x'
 y  y'
𝑥 + 𝑥′
3. Les coordonnées du vecteur t + w sont dans cette base.
𝑦 + 𝑦′
4. Les coordonnées du vecteur k t sont 

k x  dans cette base.

 
 ky
On peut généraliser ces propriétés, vue en seconde dans le plan, au cas de l’espace.

Propriétés P21: Soit (𝑖; 𝑗; 𝑘 ) une base. Soit k un réel.


𝑥 𝑥′
Soient t et w deux vecteurs de coordonnées respectives 𝑦
𝑧
et 𝑦′
𝑧′
dans cette base.
 x  x'
1. t = 0 si et seulement si x = y = z =0. 2. t = w si et seulement si 
 y  y'
 z  z'

3. Les coordonnées du vecteur t + w sont  x  x' 


  dans cette base.
 y  y'
 z  z' 
 

4. Les coordonnées du vecteur k t sont  kx


  dans cette base.
 ky
 kz 
 
Démonstration : 1. 𝑡 = 0 𝑠𝑠𝑖 𝑡 = 0𝑖 + 0𝑗 + 0𝑘 ssi x=y=z=0 (par unicité des coordonnées)
2. 𝑡 = 𝑤 𝑠𝑠𝑖 𝑥𝑖 + 𝑦𝑗 + 𝑧𝑘 = 𝑥′𝑖 + 𝑦′𝑗 + 𝑧′𝑘 𝑠𝑠𝑖 𝑥 = 𝑥 ′ 𝑒𝑡 𝑦 = 𝑦 ′ 𝑒𝑡 𝑧 = 𝑧′ (par unicité des coordonnées)
𝑥 + 𝑥′
3. 𝑡 + 𝑤 = 𝑥𝑖 + 𝑦𝑗 + 𝑧𝑘 + 𝑥 ′ 𝑖 + 𝑦′𝑗 + 𝑧′𝑘 = 𝑥 + 𝑥 ′ 𝑖 + 𝑦 + 𝑦′ 𝑗 + 𝑧 + 𝑧′ 𝑘 𝑠𝑠𝑖 𝑡 + 𝑤 𝑦 + 𝑦′ (par unicité des coordonnées)
𝑧 + 𝑧′
𝑘𝑥
4. 𝒌𝑡 = 𝑘 𝑥𝑖 + 𝑦𝑗 + 𝑧𝑘 = 𝑘𝑥𝑖 + 𝑘𝑦𝑗 + 𝑘𝑧𝑘 𝑠𝑠𝑖 𝑘𝑡 𝑘𝑦 (par unicité des coordonnées)
𝑘𝑧
−1 1 1
Exemple  :Soient 𝑎 1 , 𝑏 −1 et 𝑐 −1 dans une base orthonormée (𝑖; 𝑗; 𝑘)
1 1 5
 Déterminer les coordonnées des vecteurs 𝑢 𝑒𝑡 𝑣 définis par 𝑢 = −3𝑎 + 𝑏 − 𝑐 et
2𝑎 − 3𝑣 = −𝑏 + 2𝑐 : 
Cette propriété P21 est utile pour :
𝑥 = −3 × −1 + 1 − 1 𝑥=3
∗ 𝑢 = −3𝑎 + 𝑏 − 𝑐 𝑠𝑠𝑖 𝑦 = −3 × 1 + −1 − (−1) ssi 𝑦 = −3
𝑧 = −3 × 1 + 1 − 5 𝑧 = −7
𝑥 = −1
2 −1 − 3𝑥 = −1 × 1 + 2 × 1 −3𝑥 = 3 1
* 2𝑎 − 3𝑣 = −𝑏 + 2𝑐 ssi 2 × 1 − 3𝑦 = −3 −1 + 2(−1) ssi −3𝑦 = −1 ssi 𝑦 = 3
2 × 1 − 3𝑧 = −1 × 1 + 2 × 5 −3𝑧 = 7 𝑧=−
7
 déterminer les coordonnées d’un vecteur
3

3
−1
1
défini par une relation vectorielle
conclusion : 𝑢 𝑒𝑡 𝑣 ont respectivement comme coordonnées −3 et 3
7
−7 −
3
 Les vecteurs 𝑢 𝑒𝑡 𝑣 sont-ils colinéaires ?
Comme 𝑢 𝑒𝑡 𝑣 sont deux vecteurs non nuls
Alors 𝑢 𝑒𝑡 𝑣 sont colinéaires ssi il existe un réel k tel que 𝑢 = 𝑘𝑣
3 = −𝑘
𝑘 𝑘 = −3
 montrer que deux vecteurs sont ou ne sont
−3 =
Ssi il existe un réel k tel que 3 ssi il existe un réel k tel que 𝑘 = −9 (𝑆) pas colinéaires
7𝑘
−7 = − 𝑘=3
3
Aucun réel ne vérifie le système (S) donc 𝑢 𝑒𝑡 𝑣 sont colinéaires.

 Les vecteurs 𝑎, 𝑏 et 𝑐 sont-ils coplanaires ?


Ces trois vecteurs étant non nuls, on a alors :
𝑎, 𝑏 et 𝑐 sont coplanaires ssi il existe deux réels A et B tels que 𝑎=A 𝑏+B 𝑐  montrer que trois vecteurs sont coplanaires
1 3
−1 = 𝐴 + 𝐵 𝐴 = −1 − = −
−1 = 𝐴 + 𝐵 𝐴 = −1 − 𝐵
Ssi 1 = −𝐴 − 𝐵 Ssi Ssi Ssi 1
2 2
1 = 𝐴 + 5𝐵 2 = 4𝐵 =𝐵
1 = 𝐴 + 5𝐵 2
3 1
On a donc 𝑎=− 𝑏 + 𝑐 donc ces trois vecteurs sont bien coplanaires.
2 2

2. Coordonnées d’un point dans un repère :


a. Définition
Propriété(P22) : Soit (𝑂; 𝑖; 𝑗; 𝑘 ) un repère de l’espace.
Pour tout point M de l’espace, il existe un unique triplet de réels (x ;y ;z) tels que 𝑂𝑀 = 𝑥𝑖 + 𝑦𝑗 + 𝑧𝑘
Démonstration : Soit M un point de l’espace appliquons la propriété P20à OM: il existe un unique triplet de réels (x ;y ;z) tels que OM = xi + yj + zk

Définition D15 Soit (𝑂; 𝑖; 𝑗; 𝑘 ) un repère de l’espace.


Pour tout point M du plan, le triplet (x ;y ;z) tels que 𝑂𝑀 = 𝑥𝑖 + 𝑦𝑗 + 𝑧𝑘 est appelé coordonnées
du point M dans le repère (𝑂; 𝑖; 𝑗; 𝑘).
Le réel x est l’abscisse du point M , y est son ordonnée et z est sa cote dans le repère
(O ;𝒊; 𝒋; 𝒌).
REMARQUE : les coordonnées du point M sont les coordonnées du vecteur OM dans la base (i; j; k) donc elles dépendent du repère choisi.
b. Propriétés :
Propriété(P23) : Soit A et B deux points de l’espace de coordonnées respectives (x ;y ;z) et (x’ ;y’ ;z’) dans un repère (𝑂; 𝑖; 𝑗; 𝑘 )
𝑥′ −𝑥
.1. Les coordonnées du vecteur AB sont 𝑦 ′ −𝑦
dans la base (𝑖; 𝑗; 𝑘 ).
𝑧 ′ −𝑧
𝑥+𝑥′ 𝑦+𝑦′ 𝑧+𝑧′
2. Les coordonnées du milieu I du segment [AB] sont ( 2
; 2 ; 2 ) dans ce repère.
𝑥′ 𝑥 𝑥′ − 𝑥
Démonstration : 1) 𝐴𝐵 = 𝐴𝑂 + 𝑂𝐵 = 𝑂𝐵 − 𝑂𝐴 avec 𝑂𝐵 𝑦′ et 𝑂𝐴 𝑦 donc 𝐴𝐵 𝑦 ′ − 𝑦 d’après P21 3 et 4
𝑧′ 𝑧 𝑧′ − 𝑧
1 ′ 1
𝑥 + (𝑥 − 𝑥) (𝑥 ′ + 𝑥)
2 2
𝑥+𝑥′ 𝑦+𝑦′ 𝑧+𝑧′
𝑂𝐼 𝑦 + 2 (𝑦 − 𝑦) soit 𝑂𝐼 2 (𝑦 ′ + 𝑦) donc I ( ; 2 ; 2 ).
1 1 1
2) 𝑂𝐼 = 𝑂𝐴 + 𝐴𝐼 = 𝑂𝐴 + 𝐴𝐵 d’où d’après P21 et P23 1) on a ′
2 2
1 ′ 1 ′
𝑧 + (𝑧 − 𝑧) (𝑧 + 𝑧)
2 2

3. Applications :
RAPPELS DE SECONDE :
Propriété(admise même type de démonstration que pour le théorème suivant) :
𝑥 𝑥′
Soient t et w deux vecteurs de coordonnées respectives 𝑦 et dans une base (𝑖; 𝑗) du plan vectoriel.
𝑦′
Les vecteurs t et w sont colinéaires si et seulement si xy ' x' y  0
Propriété (P24) : Soit (𝑖; 𝑗; 𝑘) une base de l’espace vectoriel.
𝑥 𝑥′
Soient t et w deux vecteurs de coordonnées respectives 𝑦
𝑧
et 𝑦′
𝑧′
dans cette base.
 xy ' x' y  0

Les vecteurs t et w sont colinéaires si et seulement si  yz ' y ' z  0
 zx' z ' x  0

Démonstration :
𝑥 = 𝑘𝑥 ′ 𝑥𝑦 ′ − 𝑥 ′ 𝑦 = 𝑘𝑥 ′ 𝑦 − 𝑥 ′ 𝑘𝑦 ′ = 0
 Si 𝑡 et 𝑤 sont colinéaires alors il existe un réel k tel que 𝑡=k𝑤 d’où 𝑦 = 𝑘𝑦 d’où 𝑦𝑧 ′ − 𝑦 ′ 𝑧 = 𝑘𝑦 ′ 𝑧 ′ − 𝑦 ′ 𝑘𝑧 ′ = 0

𝑧 = 𝑘𝑧′ 𝑧𝑥 ′ − 𝑧 ′ 𝑥 = 𝑘𝑧 ′ 𝑥 ′ − 𝑧 ′ 𝑘𝑥 ′ = 0
𝑥𝑦 ′ − 𝑥 ′ 𝑦 = 0
 Etudions la réciproque : supposons que 𝑦𝑧 ′ − 𝑦 ′ 𝑧 = 0
𝑧𝑥 ′ − 𝑧 ′ 𝑥 = 0
𝑥 𝑦
= ′
𝑥𝑦 ′ − 𝑥 ′ 𝑦 = 0 𝑥′ 𝑦 𝑥 = 𝑘𝑥 ′
 Si 𝑤 0 alors x ’0 et y ’0 et z ‘0 d’où 𝑦𝑧′ − 𝑦′ 𝑧 = 0 ssi 𝑧𝑧′ = 𝑦𝑦′ ssi 𝑥𝑥′ = 𝑦𝑦′ = 𝑧𝑧′ posons k=𝑥𝑥′ = 𝑦𝑦′ = 𝑧𝑧′ d’où 𝑦 = 𝑘𝑦′
𝑧𝑥 ′ − 𝑧 ′ 𝑥 = 0 𝑥 𝑧 𝑧 = 𝑘𝑧 ′
=
𝑥′ 𝑧′
donc 𝑡=k𝑤 D’où 𝑡 et 𝑤 sont colinéaires
 Sinon 𝑤 = 0 d’où on a 𝑤 = 0𝑡 donc 𝑡 et 𝑤 sont colinéaires
Exemple (suite) : REPRENONS LA QUESTION
3
−1
1
 Cette propriété P22 est utile pour
 Les vecteurs 𝑢 𝑒𝑡 𝑣 sont-ils colinéaires avec 𝑢 −3 𝑒𝑡 𝑣 3 montrer que deux vecteurs sont ou ne sont
pas colinéaires
7
−7 −
3
7
Comme zx’-z’x=−7 × −1 − 3 × − = 7 + 7 = 14 ≠ 0 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 𝑢 𝑒𝑡 𝑣 ne sont pas colinéaires.
3
RAPPELS DE SECONDE :
Propriété(admise même démonstration que pour la propriété suivante) : Soit (𝑖; 𝑗) une base orthonormée du plan vectoriel.
𝑥
Si 𝑢 a pour coordonnées 𝑦 dans cette base alors 𝑢 = 𝑥² + 𝑦²

Propriété(P25): Soit (𝑖; 𝑗; 𝑘) une base orthonormée de l’espace vectoriel.


𝑥
1) Si 𝑢 a pour coordonnées 𝑦
𝑧
dans cette base alors 𝑢 = 𝑥² + 𝑦² + 𝑧²
Soit A et B deux points de l’espace de coordonnées (x ;y ;z) et (x’ ;y’ ;z’) dans un repère (𝑂; 𝑖; 𝑗; 𝑘) orthonormé.
2) La norme du vecteur est 𝐴𝐵 =AB= 𝑥′ − 𝑥 2 + 𝑦′ − 𝑦 2 + (𝑧 ′ − 𝑧)²
𝑥
Démonstration :1) 𝑢 a pour coordonnées 𝑦
𝑧
dans (𝑖; 𝑗; 𝑘) Soit O un point de l’espace, A tel que 𝑂𝐴 = 𝑢 donc A(x,y,z) dans (𝑖; 𝑗; 𝑘 )
Soit B le projeté orthogonal de A sur (O, 𝑖; 𝑗) on a alors zB=0 (AB) et (O,𝑘 ) qui sont deux droites orthogonales à ce plan donc elles sont parallèles
𝑥𝐴 − 𝑥𝐵 0 − (𝑦𝐴 − 𝑦𝐵)0 = 0 0=0
D’où 𝐴𝐵 𝑒𝑡 𝑘 sont colinéaires d’où 𝑧𝐴 − 𝑧𝐵 0 − (𝑦𝐴 − 𝑦𝐵)1 = 0 d’où 𝑦𝐴 = 𝑦𝐵 d’où B(x,y,0)
𝑥𝐴 − 𝑥𝐵 1 − (𝑧𝐴 − 𝑧𝐵)0 = 0 = 0 𝑥𝐴 = 𝑥𝐵
Or (AB) est orthogonale à (O, 𝑖; 𝑗) donc orthogonale à toutes les droites de ce plan en particulier à (OB) donc OAB est un triangle rectangle en B
Soit C le projeté orthogonal de B sur (O, 𝑖) et D le projeté orthogonal de B sur (O; 𝑗) donc zC =yC=0 et zD=xD=0
𝑥𝐶 − 𝑥𝐵 1 − (𝑦𝐶 − 𝑦𝐵)0 = 0 𝑥𝐶 = 𝑥𝐵
On a alors 𝐵𝐶 𝑒𝑡 𝑗 sont colinéaires d’où 𝑧𝐶 − 𝑧𝐵 1 − (𝑦𝐶 − 𝑦𝐵)0 = 0 d’où 𝑧𝐶 = 𝑧𝐵 d’où C(x,0,0) de même on montre que D(0,y ,0)
𝑥𝐶 − 𝑥𝐵 0 − (𝑧𝐶 − 𝑧𝐵)0 = 0 = 0 0=0
Comme le repère est orthonormé, OCBD est un rectangle donc OCB est rectangle en C avec OC= 𝑥 et BC=OD= 𝑦
En appliquant le théorème de Pythagore à OCB on a OB²=OC²+OD²=x²+y²
0
En appliquant le théorème de Pythagore à OAB on a OA²=OB²+AB² avec 𝐴𝐵 0
−𝑧
d’où OA²=x²+y²+z² (cqfd)
3) Conséquence de P25 1) et P 23 1)
Exemple (suite) : Déterminons la norme du vecteur 𝑣:

1 2 59 59
 Cette propriété P23 permet de
La base est orthonormée donc 𝑣 = 𝑥² + 𝑦² + 𝑧²= −1 2 +
3
7
+ (− )²=
3 9
= 3 Déterminer la norme d’un vecteur.

V. BARYCENTRES DANS LE PLAN ET L’ESPACE :


A. Point pondéré du plan ou de l’espace :
Définition D16
 Un point pondéré du plan ou de l’espace est un couple (A ;a) où A est un point du plan ou de l’espace et
a un réel appelé coefficient du point pondéré.
 Un système pondéré est un ensemble de points pondérés.
 La masse d’un système pondéré est la somme des coefficients des ponts pondérés qui le composent.
Exemple  Soient A, B, C et D quatre points de l’espace (distincts ou non).
5 7
{(A ;2) ;(B ;-3)(C ; ); (𝐷; 2)} est un système pondéré de 4 points dont la masse vaut
2 2
2 est le coefficient du point pondéré (A,2) par abus on dit que 2 est le coefficient de A ; c’est aussi celui de D.

B. Barycentre de deux points pondérés du plan ou de l’espace :


1. Définition :
Théorème 1 : Existence et unicité du barycentre :
(A ;a) et (B ;b) étant deux points pondérés du plan (ou de l’espace) avec (a ;b)≠ (𝟎; 𝟎).
Il existe un unique point G vérifiant la relation a𝐺𝐴 + 𝑏𝐺𝐵 = 0 si et seulement si 𝒂 + 𝒃 ≠ 𝟎.
Démonstration : Soit E l’ensemble des points M du plan ou de l’espace tels que a𝑀𝐴 + 𝑏𝑀𝐵 = 0
Deux cas sont envisageables : * si a + b=0 :M∈ 𝐸 ⟺ a𝑀𝐴 + 𝑏𝑀𝐵 = 0 ⟺ (a+𝑏)𝑀𝐴 + 𝑏𝐴𝐵 = 0 ⟺ 0𝑀𝐴 + 𝑏𝐴𝐵 = 0 ⟺ 𝑏𝐴𝐵 = 0 ⟺ 𝑏 = 0 𝑜𝑢 𝐴𝐵 = 0.
Or le cas b=0 est impossible (car si b=0 vu que a+b=0 alors a=0 or on avait initialement (a;b)≠(0 ;0))
CONCLUSION : -> si A=B alors Pour tout point M du plan ou de l’espace, on a 𝐴𝐵 = 0 ⟺ M∈ 𝐸 donc E est le plan ou l’espace.
Et donc dans ce cas il n’existe pas un unique point G, mais une infinité de point, tel que a𝐺𝐴 + 𝑏𝐺𝐵 = 0.
 Si A≠ 𝑩 alors Pour tout point M du plan ou de l’espace, on a 𝐴𝐵 ≠ 0 donc E=∅ donc, dans ce cas, aucun point G n’existe.
b
* Si a+b≠ 0 : M∈ E ⟺ aMA + bMB = 0 ⟺ (a+b)MA + bAB = 0 ⟺ AM = AB
a+b
b
⟺ M image de A par la translation de vecteur AB. Donc dans ce cas, il existe un unique point G vérifiant la relation a𝐺𝐴 + 𝑏𝐺𝐵 = 0.
a+b
* Conclusion : Il existe un unique point G vérifiant la relation a𝑮𝑨 + 𝒃𝑮𝑩 = 𝟎 si et seulement si 𝒂 + 𝒃 ≠ 𝟎.

Définition (D17) :Soient (A,a) et (B,b) deux points pondérés du plan ou de l’espace tels que a+b≠ 𝟎.
Le barycentre des points pondérés (A,a) et (B ;b) (ou du système de points pondérés {(A ;a) ;(B ;b)}) est le point G
du plan défini par 𝑎𝐺𝐴 + 𝑏𝐺𝐵 = 0 , noté G=Bar{(A ;a) ;(B ;b)}
Remarque : on ne peut parler du barycentre de deux points pondérés que si la masse du système formé par ces points est non nulle.
Propriété (P26) : Soit {(A ;a) ;(B ;b)} un système pondéré de masse non nul.
1. Bar{(A ;a) ;(B ;b)}=Bar{(B ;b) ;(A ;a)} (changer l’ordre des points ne change pas le barycentre)
2. Pour tout réel a non nul A=Bar{(A ;a) ;(B ;0)} Pour tout réel b non nul B=Bar{(A ;0) ;(B ;b)}
3. Si A=B alors Bar{(A ;a) ;(B ;b)}=A=B
Démonstration : 1. Soit G=Bar{(A ;a) ;(B ;b)} alors G est l’unique point vérifiant a𝐺𝐴 + 𝑏𝐺𝐵 = 0 d’où G est l’unique point vérifiant 𝑏𝐺𝐵 + a𝐺𝐴 = 0
donc par unicité du barycentre G=Bar{(B,b) ;(A,a)}
2. G=Bar{(A,a) ;(B,0)} ssi a𝐺𝐴 + 0𝐺𝐵 = 0 ssi a𝐺𝐴 = 0 avec a0 ssi 𝐺𝐴 = 0 ssi G=A on montrerait de même que Bar{(A,0) ;(B,b)}=B
3. G=Bar{(A,a) ;(A,b)} ssi a𝐺𝐴 + 𝑏𝐺𝐴 = 0 𝑠𝑠𝑖 (a + b)𝐺𝐴 = 0 avec a+b0 ssi 𝐺𝐴 = 0 ssi G=A on montrerait de même que Bar{(B,a) ;(B,b)}=B
2. Un barycentre particulier : l’isobarycentre de deux points
Définition (D18) Soient A et B deux points du plan ou de l’espace et a un réel non nul.
L’isobarycentre de points A et B est le barycentre du système pondéré {(A ;a) ;(B ;a)}.

Propriété(P27) :
L’isobarycentre de deux points distincts A et B du plan ou de l’espace est le milieu du segment [AB].
Démonstration : G est l’isobarycentre de A et B ssi pour tout réel a non nul, G=Bar{(A ;a) ;(B ;a)} ssi pour tout réel a non nul, a𝐺𝐴 + 𝑎𝐺𝐵 = 0
ssi pour tout réel a non nul, a(𝐺𝐴 + 𝐺𝐵) = 0 ssi 𝐺𝐴 + 𝐺𝐵 = 0 (car a≠ 0) ssi 𝐺𝐴 = 𝐵𝐺 ssi BG=GA avec G∈ 𝐴𝐵 𝑠𝑠𝑖 G est le milieu de [AB].
3. Relation fondamentale du barycentre :
a. Théorème :
Théorème(T2) : Relation fondamentale du barycentre
Soient (A,a) et (B,b) deux points pondérés du plan ou de l’espace tels que a+b≠ 𝟎.
G est le barycentre du système pondéré {(A ;a) ;(B ;b)}
ssi pour tout point M du plan (ou de l’espace) on a 𝑎𝑀𝐴 + 𝑏𝑀𝐵 = (𝑎 + 𝑏)𝑀𝐺 .
Démonstration : Si G=Bar{(A,a),(B,a)} alors 𝑎𝐺𝐴 + 𝑏𝐺𝐵 = 0 donc 𝑎𝑀𝐴 + 𝑏𝑀𝐵 =(a+𝑏)𝑀𝐺 + 𝑎𝐺𝐴 + 𝑏𝐺𝐵 = (𝑎 + 𝑏)𝑀𝐺 + 0 = a + b MG.
Réciproquement si pour tout point M du plan ou de l’espace on aMA + bMB = (a + b)MG alors pour M=G on obtient aGA + bGB = (a + b)GG
soit aGA + bGB = 0 donc G = Bar{(A,a),(B,b)} qui existe car a+b0.
COROLLAIRE (C4) :
1) G est le barycentre du système pondéré {(A ;a) ;(B ;b)}
1
ssi pour tout point M du plan (ou de l’espace) on a 𝑀𝐺 = (𝑎𝑀𝐴 + 𝑏𝑀𝐵) .
𝑎+𝑏
2) Si a+b=0 alors 𝑎𝑀𝐴 + 𝑏𝑀𝐵 = 𝑎𝐵𝐴 = 𝑏𝐴𝐵
Démonstration : 1) Conséquence de T2 car a+b est non nul 2) Si a+b= 0 : 𝑎𝑀𝐴 + 𝑏𝑀𝐵 = 𝑎𝐺𝐴 − 𝑎𝐺𝐵 = 𝑎(𝐵𝐺 + 𝐺𝐴) = 𝑎𝐵𝐴 = -a 𝐴𝐵 =b𝐴𝐵
b. Applications:
Intérêt de T2 : T2 donne une relation vérifiée par tout point M du plan (ou de l’espace)
Donc en remplaçant judicieusement M par un point connu, on résout de nombres problèmes.
i. Démonstration de la propriété sur le milieu d’un segment :
Propriété (P11) : Caractérisation vectorielle du milieu d’un segment
Le point I est le milieu du segment [AB] si et seulement si 𝐴𝐼 = 𝐼𝐵
si et seulement si 𝐼𝐴 + 𝐼𝐵 = 0
ssi pour tout point M du plan ou de l’espace, on a 𝑀𝐴 + 𝑀𝐵 = 2𝑀𝐼
Démonstration : I milieu de [AB] ssi I=Bar{(A,a) ;(B,b)} ssi pour tout point M du plan ou de l’espace 𝑀𝐴 + 𝑀𝐵 = 2𝑀𝐼
or I milieu de [AB] ssi AI=IB donc I milieu de [AB] ssi 𝐴𝐼 = 𝐼𝐵 ssi 𝐼𝐴 + 𝐼𝐵 = 0
ii. Réduction de somme vectorielle :
Exemple : Déterminer l’ensemble 𝚪 des points M du plan tels que 𝑴𝑨 − 𝑴𝑩 = 𝟑 𝑴𝑨 + 𝑴𝑩 ∶
Comme 1+1≠0 alors G=Bar{(A ;1) ;(B ;1)} existe (milieu de [AB]) et alors pour tout point M du plan on a 𝑀𝐴 + 𝑀𝐵 = 2𝑀𝐺
donc MA + MB = 2𝑀𝐺 = 2𝑀𝐺. De plus 𝑀𝐴 − 𝑀𝐵 = 𝑀𝐴 + 𝐵𝑀 = 𝐵𝐴 = 𝐵𝐴
1 1
D’où MA − MB = 3 MA + MB ssi BA=6MG ssi MG = 𝐴𝐵. Donc l’ensemble Γ cherché est le cercle de centre G et de rayon 𝐴𝐵
6 6

iii. Construction du barycentre de deux points pondérés :


Exemple  :Soit A et B deux points distincts du plan
Soit G=Bar{(A ;3) ;(B ;-2)} : G existe car 3+(-2)=1≠ 0
 On peut utiliser :
1ère méthode :  soit le théorème T2
Alors pour tout point M du plan, on a 3MA − 2MB = MG  soit la relation donnée dans le
Pour M=A, on obtient a −2AB = AG
2ème méthode : corollaire C4 pour obtenir une relation
1
pour tout point M du plan, on a MG = (3MA − 2MB) = 3MA − 2MB
1
vectorielle permettant de placer le
Pour placer G, on trace donc le représentant d’origine A du vecteur −2AB , barycentre.
son extrémité est le point G.
iv. Positionnement du barycentre de deux points pondérés :
Propriété (P28) : Soient (A,a) et (B,b) deux points pondérés du plan ou de l’espace tels que a+b≠ 𝟎.
1) Si G le barycentre du système pondéré {(A ;a) ;(B ;b)} alors G est un point de la droite (AB).
2) De plus si les réels a et b sont de même signe alors G appartient au segment [AB].
Démonstration : G=Bar{(A ;a) ;(B ;b)} existe car a+b est non nul
1) Alors pour tout point M du plan, on a aMA + bMB = (a + b)MG
Pour M=A, on obtient bAB = (a + b)AG donc les vecteurs 𝐴𝐺 𝑒𝑡 𝐴𝐵 sont colinéaires donc G∈ (𝐴𝐵).
𝑏 𝑏
2) Supposons de plus que a et b soient de même signe : Comme 𝐴𝐺 = 𝐴𝐵 , il suffit de montrer que 0≤ ≤1
𝑎+𝑏 𝑎+𝑏
𝑏 𝑏
- Si b=0 alors = 0 donc 0≤ ≤1
𝑎+𝑏 𝑎+𝑏
𝑏 1 𝑎 𝑎 1 𝑏 𝑏
- Sinon = 𝑎 avec a et b de même signe donc ≥0 donc 1+ ≥1 donc 0< 𝑎 ≤ 1 D’où 𝐴𝐺 = 𝐴𝐵 avec 0≤ ≤ 1 donc G[AB].
𝑎+𝑏 1+ 𝑏 𝑏 1+
𝑏
𝑎+𝑏 𝑎+𝑏
𝑏
REMARQUE : pour montrer qu’un point appartient à une droite il suffit de montrer que ce point est le
barycentre d’un système pondéré de deux points de cette droite.
4. Homogénéité du barycentre :
Propriété (P29) : Soient (A,a) et (B,b) deux points pondérés du plan ou de l’espace tels que a+b≠ 𝟎.
Si G=Bar {(A ;a) ;(B ;b)} alors ∀kℝ*, G=Bar{(A ;ka) ;(B ;kb)}
*
Le barycentre d’un système est inchangé en multipliant les coefficients de ses points pondérés par kℝ .
Démonstration :
G=Bar{(A ;a) ;(B ;b)} ⟺ a𝐺𝐴 + 𝑏𝐺𝐵 = 0 ⟺ ∀𝑘 ∈ ℝ∗ , on a k(a𝐺𝐴 + 𝑏𝐺𝐵 ) = 𝑘0 ⟺ ∀𝑘 ∈ ℝ∗ , on a ka𝐺𝐴 + 𝑘𝑏𝐺𝐵 = 0 ⟺ G=Bar{(A ;ka) ;(B ;kb)}
(Bar{(A ;ka) ;(B ;kb)} existe car k≠ 0 𝑒𝑡 𝑎 + 𝑏 ≠ 0 𝑑𝑜𝑛𝑐 𝑘 𝑎 + 𝑏 ≠ 0 𝑑𝑜𝑛𝑐 𝑘𝑎 + 𝑘𝑏 ≠ 0)
COROLLAIRE (C5) :
1) l’isobarycentre des points A et B est unique : il s’agit du barycentre de {(A ;1) ;(B ;1)} .
𝑎 𝑏 𝑎 𝑏
2) Si G=Bar{(A ;a) ;(B ;b)} alors G=Bar{(A ;𝑎+𝑏 ) ;(B ;𝑎+𝑏 )} avec 𝑎+𝑏 +𝑎+𝑏 =1 donc on peut toujours considérer G
comme le barycentre d’un système pondéré de masse 1.
Démonstration : Trivial
5. Coordonnées du barycentre d’un point dans un repère du plan(de l’espace) :
i. Dans le plan :
Propriété(P30) : Soient (A,a) et (B,b) deux points pondérés du plan avec a+b≠ 𝟎,de coordonnées (xA ;yA) et (xB ;yB)
dans le repère (O,𝑖; 𝑗)
𝑎𝑥 𝐴 +𝑏𝑥 𝐵 𝑎𝑦 𝐴 +𝑏𝑦 𝐵
Si G=Bar{(A ;a) ;(B ;b)} alors G a pour coordonnées ( 𝑎+𝑏
; 𝑎+𝑏 ) dans le repère (O,𝑖; 𝑗)
Démonstration : Comme G est le barycentre du système S alors pour tout point M du plan, on a aMA + bMB = (a + b)MG
𝑎𝑥 𝐴 +𝑏𝑥 𝐵 𝑎𝑦 𝐴 +𝑏𝑦 𝐵
Pour M=O, on obtient aOA + bOB = (a + b)OG d’où G( ; )
𝑎+𝑏 𝑎 +𝑏
𝒙𝑨 +𝒙𝑩 𝒚𝑨 +𝒚𝑩
REMARQUE : Le milieu I du segment [AB] étant l’isobarycentre des points A et B, on retrouve I( ; ).
𝟐 𝟐
ii. Dans l’espace :
Propriété(P31) : Soient (A,a) et (B,b) deux points pondérés de l’espace tels que a+b≠ 𝟎.
Soient (xA ;yA ;zA) et (xB ;yB ;zB) les coordonnées respectives de A et B dans le repère (O,𝑖; 𝑗; 𝑘 )
𝑎𝑥 𝐴 +𝑏𝑥 𝐵 𝑎𝑦 𝐴 +𝑏𝑦 𝐵 𝑎𝑧𝐴 +𝑏𝑧𝐵
Si G=Bar{(A ;a) ;(B ;b)} alors G a pour coordonnées ( 𝑎+𝑏
; 𝑎+𝑏
; 𝑎+𝑏 ) dans le repère (O,𝑖; 𝑗; 𝑘 )
Démonstration : mêmes raisonnements que pour P29
𝒙 +𝒙 𝒚 +𝒚 𝑧 +𝑧
REM.: Le milieu I du segment [AB] étant l’isobarycentre des points A et B, on retrouve I( 𝑨 𝑩 ; 𝑨 𝑩 𝐴 𝐵 ).
𝟐 𝟐 2

C. Barycentre de trois points pondérés du plan ou de l’espace :


1. Définition :
Théorème 3 Existence et unicité du barycentre :
Soit {(A ;a) ; (B ;b) ; (C ;c)} un système de points pondérés tel que (a ;b ;c)≠ (0; 0; 0)
Il existe un unique point G vérifiant la relation a𝐺𝐴 + 𝑏𝐺𝐵 + +𝑐𝐺𝐶 = 0 si et seulement si 𝒂 + 𝒃 + 𝒄 ≠ 𝟎.
Démonstration : Soit E l’ensemble des points M du plan ou de l’espace tels que a𝑀𝐴 + 𝑏𝑀𝐵 + 𝑐𝑀𝐶 = 0
Deux cas sont envisageables :
* si a + b+c=0 :
M∈ 𝐸 ⟺ a𝑀𝐴 + 𝑏𝑀𝐵 + 𝑐𝑀𝐶 = 0 ⟺ (a+𝑏 + 𝑐)𝑀𝐴 + 𝑏𝐴𝐵 + 𝑐𝐴𝐶 = 0 ⟺ 0𝑀𝐴 + 𝑏𝐴𝐵 + 𝑐𝐴𝐶 = 0 ⟺ 𝑏𝐴𝐵 + 𝑐𝐴𝐶 = 0 ⟺ 𝑏 = 𝑐 = 0 ou ABet AC sont colinéaires.
Or le cas b=c=0 est impossible (car si b=c=0 vu que a+b+c=0 alors a=0 or on avait initialement (a;b ;c)≠(0 ;0 ;0))
CONCLUSION : -> si A,B et C sont alignés alors Pour tout point M du plan ou de l’espace, on a ABet 𝐴𝐶 𝑐𝑜𝑙𝑖𝑛é𝑎𝑖𝑟𝑒𝑠 ⟺ M∈ 𝐸
donc E est le plan ou l’espace. Et, dans ce cas, il existe une infinité de points G tels que a𝐺𝐴 + 𝑏𝐺𝐵 + 𝑐𝐺𝐶 = 0.
->Sinon Pour tout point M du plan (de l’espace), on a 𝑏𝐴𝐵 + 𝑐𝐴𝐶 ≠ 0 donc E=∅ donc il n’existe pas de point G tel que a𝐺𝐴 + 𝑏𝐺𝐵 = 0.
b c
* Si a+b+𝑐 ≠ 0 : M∈ E ⟺ a𝑀𝐴 + 𝑏𝑀𝐵 + 𝑐𝑀𝐶 = 0 ⟺ (a+b+c)𝑀𝐴 + 𝑏𝐴𝐵 + 𝑐𝐴𝐶 = 0 ⟺ AM = AB + AC
a+b+c a+b+c
b c
⟺ M est l′image de A par la translation de vecteur AB + AC. dans ce cas, il existe un unique point G vérifiant la relation a𝐺𝐴 + 𝑏𝐺𝐵 + +𝑐𝐺𝐶 = 0
a+b+c a+b+c
* Conclusion : Il existe un unique point G vérifiant la relation a𝐆𝐀 + 𝐛𝐆𝐁 + +𝐜𝐆𝐂 = 𝟎 si et seulement si 𝒂 + 𝒃 + 𝒄 ≠ 𝟎.
Définition (D19) :Soient (A,a) , (B,b) et (C ;c) trois points pondérés du plan ou de l’espace tels que a+b+𝒄 ≠ 𝟎.
Le barycentre des points pondérés (A,a) ; (B ;b) et (C ;c) (ou du système de points pondérés {(A ;a) ;(B ;b) ;(C ;c)})
est le point G du plan défini par 𝑎𝐺𝐴 + 𝑏𝐺𝐵 + 𝑐𝐺𝐶 = 0, noté G=Bar{(A ;a) ;(B ;b) ;(C,c)}.
Remarque : on ne peut parler du barycentre de trois points pondérés que si la masse du système formé par ces points est non nulle.

Propriété (P32) : Soit {(A ;a) ;(B ;b) ;(C ;c)} un système pondéré de masse non nul.
1. Bar{(A ;a) ;(B ;b) ;(C ;c)}=Bar{(B ;b) ;(C ;c) ;(A ;a)} = Bar{(C ;c) ;((B ;b) ;(A ;a)}=…
(le barycentre d’un système est indépendant de l’ordre des points dans ce système)
2. Pour tous réels a et c tels que a+c soit non nul, on a Bar{(A ;a) ;(B ;0) ;(C ;c)}=Bar{(A ;a) ;(C ;c)}….
3. Bar{(A ;a) ;(B ;b) ;(A ;c)}=Bar{(A ;a+c) ;(B ;b)}.
Démonstration :
1. La somme des vecteurs étant commutatives alors 1. est vraie.
2. G=Bar{(A ;a),(B,0),(C,c)} ssi a𝐺𝐴 + 0𝐺𝐵 + 𝑐𝐺𝐶 = 0 𝑠𝑠𝑖 a𝐺𝐴 + 𝑐𝐺𝐶 = 0 ssi G=Bar{(A,a) ;(C ;c)} (barycentre qui existe car a+c0)
3. G=Bar{(A,a) ;(B,b) ;(A,c)} ssi a𝐺𝐴 + 𝑏𝐺𝐵 + 𝑐𝐺𝐴 = 0 ssi (a+c)𝐺𝐴 + 𝑏𝐺𝐵 = 0 ssi G=Bar{(A,a+c) ;(B,b)} (barycentre qui existe car (a+c)+b=a+b+c0)
2. Un barycentre particulier : l’isobarycentre de trois points
Définition (D20) :Soient A, B et C trois points du plan ou de l’espace et a un réel non nul.
L’isobarycentre de points A, B et C est le barycentre du système pondéré {(A ;a) ;(B ;a) ;(C ;a)}.
Propriété(P33) : L’isobarycentre de trois points non alignés A, B et C du plan (ou de l’espace) est le centre de
gravité du triangle ABC.
Démonstration : G est l’isobarycentre de A, B et C ssi pour tout réel a non nul, G=Bar{(A ;a) ;(B ;a) ;(C ;a)}
ssi pour tout réel a non nul, a𝐺𝐴 + 𝑎𝐺𝐵 + 𝑎𝐺𝐶 = 0 ssi pour tout réel a non nul, a(𝐺𝐴 + 𝐺𝐵 + 𝐺𝐶 ) = 0
ssi 𝐺𝐴 + 𝐺𝐵 + 𝐺𝐶 = 0 (car a≠ 0) ssi G est le centre de gravité du triangle ABC.
3. Relation fondamentale du barycentre :
a. Théorème :
Théorème(T4) : Relation fondamentale du barycentre
Soient (A,a) ; (B,b) et (C ;c) trois points pondérés du plan (de l’espace) tels que a+b+𝒄 ≠ 𝟎.
Si G=Bar{(A ;a) ;(B ;b) ;(C ;c)} alors pour tout point M du plan (ou de l’espace) on a 𝑎𝑀𝐴 + 𝑏𝑀𝐵 + 𝑐𝑀𝐶 = (𝑎 + 𝑏 + 𝑐)𝑀𝐺
Démonstration : G=Bar{(A;a);(B;b) ;(C ;c)} donc 𝑎𝐺𝐴 + 𝑏𝐺𝐵 + 𝑐𝐺𝐶 = 0 alors 𝑎𝑀𝐴 + 𝑏𝑀𝐵 + 𝑐𝑀𝐶 =(a+𝑏 + 𝑐)𝑀𝐺 + 𝑎𝐺𝐴 + 𝑏𝐺𝐵 + 𝑐𝐺𝐶
𝑎𝑀𝐴 + 𝑏𝑀𝐵 + 𝑐𝑀𝐶 = (𝑎 + 𝑏 + 𝑐)𝑀𝐺 + 0 = a + b + c MG.

Corollaire C6 :
1
Si G=Bar{(A ;a) ;(B ;b) ;(C ;c)} alors pour tout point M du plan (ou de l’espace) on a 𝑀𝐺 = (𝑎𝑀𝐴 + 𝑏𝑀𝐵 + 𝑐𝑀𝐶 ) .
𝑎+𝑏
Démonstration : triviale
b. Applications:
i. Démonstration de la propriété sur le centre de gravité d’un triangle :
Propriété (P12) : Caractérisation vectorielle du centre de gravité d’un triangle
Le point G est le centre de gravité du triangle ABC ssi 𝐺𝐴 + 𝐺𝐵 + 𝐺𝐶 = 0 (par définition) (1)
ssi pour tout point M du plan (ou espace), 𝑀𝐴 + 𝑀𝐵 + 𝑀𝐶 = 3𝑀𝐺 (2)
2
ssi 𝐴𝐺 = 3 𝐴𝐴′ où A’ désigne le milieu de [BC] (3)
ssi G est le point de concours des médianes de ce triangle. (4)
Démonstration : * (1)G isobarycentre de A,B et CG=Bar{(A,a),(B,a),(C,a)}(2) d’après T4
2
 Or si (2) est vérifie pour M=A on obtient 𝐴𝐵 + 𝐴𝐶 = 3𝐴𝐺 or A’ milieu de [BC] ssi 𝐴𝐵 + 𝐴𝐶 = 2𝐴𝐴′ 𝑑′𝑎𝑝𝑟è𝑠 P11 pour M=A d’où 𝐴𝐺 = 𝐴𝐴′
3
2 1
Réciproquement si 𝐴𝐺 = 𝐴𝐴′ alors 𝐴𝐺 ′ = = 𝐴𝐵 + 𝐴𝐶 d’où 3𝐺𝐴 + 𝐴𝐵 + 𝐴𝐶 = 0 donc 3𝐺𝐴 + 2𝐴𝐺 + 𝐺𝐵 + 𝐺𝐶 = 0 donc 𝐺𝐴 + 𝐺𝐵 + 𝐺𝐶 = 0
3 3
d’où (1) vraie donc (2) vraie CONCLUSION : (2)(3)
 Le point G vérifiant (3) appartient à la médiane (AA’) et il vérifie aussi (2) vraie en procédant comme précédemment on montrerait que G
appartient aussi à (BB’) et à (CC’) d’où G est bien le point de concours des médianes de ce triangle.
1 1
Réciproquement si G est le point de concours des médianes alors 𝐴𝐺 et 𝐴𝐴′ sont colinéaires or 𝐴𝐴′= (𝐴𝐵 + 𝐴𝐶 ) = (2𝐴𝐺 + 𝐺𝐵 + 𝐺𝐶 )
2 2
donc 𝐴𝐺 et 2𝐴𝐺 + 𝐺𝐵 + 𝐺𝐶 sont colinéaires donc 2𝐴𝐺 + 𝐺𝐵 + 𝐺𝐶 =k𝐴𝐺 (k étant un réel non nul) donc (k-2)𝐺𝐴 + 𝐺𝐵 + 𝐺𝐶 =0
donc (k-2)𝐺𝐵 + k − 2 𝐵𝐴 + 𝐺𝐵 + 𝐺𝐵 + 𝐵𝐶 =0
−k+2 1 −k+2 1 −k+2 1 −k+2 1 −k+2 1 −k+2 1 −k+1
donc 𝐵𝐺 = 𝐵𝐴 − 𝐵𝐶 = − 𝐵𝐵 ′ + 𝐵′ 𝐴 − 𝐵′ 𝐶 = − 𝐵𝐵 ′ + 𝐵′𝐴 + 𝐵′𝐴 = − 𝐵𝐵 ′ + 𝐵′𝐴
k 𝑘 k k k 𝑘 k k k 𝑘 k k k
or les vecteurs 𝐵𝐵 ′ 𝑒𝑡 𝐵′𝐴 ne sont pas colinéaires et G appartient à (BB’) donc 𝐵𝐵 ′ 𝑒𝑡 𝐵′𝐺 sont colinéaires
= 0 d’où k=1 donc comme on a (k-2)𝐺𝐴 + 𝐺𝐵 + 𝐺𝐶 =0 alors 𝐺𝐴 + 𝐺𝐵 + 𝐺𝐶 =0 donc (1) est vraie donc (3) est vraie D’où (3)(4)
−k+1
Donc
k

ii. Réduction de somme vectorielle :


Exemple : Déterminer l’ensemble des points M du plan tels que 3 𝑴𝑨 − 𝟐𝑴𝑩 + 𝑀𝐶 = 𝟐 𝑴𝑨 + 𝑴𝑩 + 𝑀𝐶 ∶
Comme 1+1+1=3 alors G=Bar{(A ;1) ;(B ;1) ;(C ;1)} existe (c’est le centre de gravité du triangle ABC)
et alors pour tout point M du plan on a 𝑀𝐴 + 𝑀𝐵 + 𝑀𝐶 = 3𝑀𝐺 donc MA + MB + 𝑀𝐶 = 3𝑀𝐺 = 3𝑀𝐺
De plus 𝑀𝐴 − 2𝑀𝐵 + 𝑀𝐶 = 𝑀𝐴 + 𝐵𝑀 + 𝐵𝑀 + 𝑀𝐶 = 𝐵𝐴 + 𝐵𝐶 = 2𝐵𝐼 = 2 BI où I est le milieu de [AC]
D’où 3 𝑴𝑨 − 𝟐𝑴𝑩 + 𝑀𝐶 = 𝟐 𝑴𝑨 + 𝑴𝑩 + 𝑀𝐶 ssi 6 BI = 6 MG ssi MG = 𝐵𝐼.
L’ensemble des points M cherchés est donc le cercle de centre G est de rayon BI où I est le milieu de [AC].

iii. Construction du barycentre de trois points pondérés :


Exemple  : Soient A ,B et C trois points quelconques non alignés du plan et G=Bar{(A ;3) ;(B ;-2) ;(C ;-2)}.
G existe car 3+(-2)+(-2)=-1≠ 0 et alors pour tout point M du plan, on a 3MA − 2MB − 2𝑀𝐶 = −MG
Pour M=A, on obtient a −2AB − 2AC = AG ou encore 2(AB + AC) = −AG soit −4AI = AG pour I milieu de [BC]
Pour placer G, on trace donc le représentant d’origine A du vecteur a −4AI , son extrémité est le point G.

iv. Positionnement du barycentre de trois points pondérés :


Propriété (P34) : Soient A, B et C trois points distincts
1) Si G le barycentre du système pondéré {(A ;a) ;(B ;b) ;(C ;c)} avec a+b+c≠ 0
Alors * si A, B et C sont alignés alors G appartient à (AB).
* si ces trois points définissent un plan et non G appartient au plan (ABC)
2) De plus si les réels a, b et c sont de même signe alors G est à l’intérieur du triangle fermé ABC
(c’est-à-dire dans le triangle ou sur les segments [AB], [AC] et [BC] ).
Démonstration : G=Bar{(A ;a) ;(B ;b) ;(C,c)} existe car a+b+c est non nul
Alors pour tout point M du plan, on a aMA + bMB + 𝑐𝑀𝐶 = a + b + c MG donc pour M=A, on obtient bAB + cAC = (a + b + c)AG
 Si A, B, C sont alignés alors AB et AC sont colinéaires avec A,B disctincts donc il existe un réel k tel que kAB = cAC
D’où bAB + kAB = (a + b + c)AG donc AB et AG sont colinéaires donc G appartient à (AB).
 Sinon A, B, C non alignés donc ils définissent un plan et les vecteurs ABet AC ne sont pas colinéaires et forment donc une base
𝑏 𝑐
du plan vectoriel associé à ce plan Comme 𝐴𝐺 = 𝐴𝐵 + 𝐴𝐶 (E) alors les vecteurs AG, AB et AC coplanaires d′ oùA, B, C et G coplanaires.
𝑎+𝑏+𝑐 𝑎+𝑏+𝑐
Donc G appartient à (ABC)
 Démontrons que si a, b, c ont le même signe alors G à l’intérieur du triangle fermé ABC
 si b+c=0 comme b et c sont de même signe alors b=c=0 d’où G=Bar{(A,a),(B,0) ;(C ;0)}=A donc G est sur le triangle fermé
 sinon b+c0 on pose I=bar{(B ;b) ;(C ;c)} ) t alors pour tout point M de l’espace(ou du plan) on a : bMB + 𝑐𝑀𝐶 = b + c MI
𝑏+𝑐 1
d’où pour M=A on a bAB + 𝑐𝐴𝐶 = b + c AI donc l’égalité (E) devient 𝐴𝐺 = 𝐴𝐼 = 𝑎 𝐴𝐼 car b+c0
𝑎+𝑏+𝑐 1+𝑐+𝑏
𝑎 𝑎 1
or a, b,c de même signe donc ≥0 donc 1+ ≥1 donc 0< 𝑎 ≤1 donc G appartient à [AI] d’où G est intérieur au triangle fermé ABC.
𝑏+𝑐 𝑏+𝑐 1+𝑏+𝑐

4. Homogénéité du barycentre :
Propriété (P35) :Soient (A,a) , (B,b) et (C,c) trois points pondérés du plan ou de l’espace tels que a+b+𝒄 ≠ 𝟎.
Si G le barycentre du système pondéré {(A ;a) ;(B ;b) ; (C ;c)}
Alors pour tout réel k non nul, on a G le barycentre du système pondéré {(A ;ka) ;(B ;kb) ;(C ;kc)}
Autrement dit: le barycentre d’un système est inchangé lorsque l’on multiplie les coefficients de ses
points pondérés par un réel k non nul.
Démonstration: G=Bar{(A ;a) ;(B ;b);(C,c)} ⟺ a𝐺𝐴 + 𝑏𝐺𝐵 + 𝑐𝐺𝐶 = 0 ⟺ ∀𝑘 ∈ ℝ∗, on a k(a𝐺𝐴 + 𝑏𝐺𝐵 + 𝑐𝐺𝐶 ) = 𝑘0 ⟺ ∀𝑘 ∈ ℝ∗ , on a ka𝐺𝐴 + 𝑘𝑏𝐺𝐵 + 𝑘𝑐𝐺𝐶 = 0
⟺ G=Bar{(A ;ka) ;(B ;kb);(C;kc)} (Bar{(A ;ka) ;(B ;kb) ;(C ;kc)} existe car k≠ 0 𝑒𝑡 𝑎 + 𝑏 + 𝑐 ≠ 0 𝑑𝑜𝑛𝑐 𝑘 𝑎 + 𝑏 + 𝑐 ≠ 0𝑑𝑜𝑛𝑐 𝑘𝑎 + 𝑘𝑏 + 𝑘𝑐 ≠ 0)

Corollaire C7 :
1) l’isobarycentre des points A , B et C est unique : c’est le barycentre du système pondéré {(A ;1) ;(B ;1) ;(C ;1)} .
2) Si G= {(A ;a) ;(B ;b) ;(C ;c)} avec a+b+c≠ 0 alors G=Bar{(A ;𝑎+𝑏+𝑐
𝑎
) ;(B ;
𝑏
𝑎+𝑏+𝑐
) ;(B ;
𝑐
𝑎+𝑏+𝑐
))} avec
𝑎
+
𝑏
𝑎+𝑏 𝑎+𝑏
+
𝑐
𝑎+𝑏
=1 :
G peut toujours être le barycentre d’un système pondéré de masse 1.
5. Coordonnées du barycentre d’un point dans un repère du plan(de l’espace) :
i. Dans le plan :
Propriété(P37) : Soient (A,a) , (B,b) et (C ;c) trois points pondérés du plan tels que a+b+c≠ 𝟎 de coordonnées
cartésiennes (xA ;yA) , (xB ;yB) dans le repère (O,𝑖; 𝑗)
𝑎𝑥 𝐴 +𝑏𝑥 𝐵 +𝑐𝑥 𝐶 𝑎𝑦 𝐴 +𝑏𝑦 𝐵 +𝑐𝑦𝑐
Si G=Bar{(A ;a) ;(B ;b) ;(C,c)} alors G a pour coordonnées ( 𝑎+𝑏+𝑐
; 𝑎+𝑏+𝑐
) dans (O,𝑖; 𝑗).
Démonstration : Cf celle de P28
𝑥 𝐴 +𝑥 𝐵 +𝑥 𝑐 𝑦 𝐴 +𝑦 𝐵 +𝑦𝑐
Remarque Le centre de gravité G d’un triangle ABC est l’isobarycentre des points A,B et C, on retrouve G( ; ).
3 3

ii. Dans l’espace :


Propriété(P38) Soient (A,a) , (B,b) et (C ;c) trois points pondérés du plan tels que a+b+c≠ 𝟎.
Soient (xA ;yA ;zA) ; (xB ;yB ;zB) et et (xc ;yc ;zC) coordonnées respectives de A, B et C dans le repère (O,𝑖; 𝑗; 𝑘)
𝑎𝑥 𝐴 +𝑏𝑥 𝐵 +𝑐𝑥 𝐶 𝑎𝑦 𝐴 +𝑏𝑦 𝐵 +𝑐𝑦𝑐 𝑎𝑧𝐴 +𝑏𝑧 𝐵 +𝑐𝑧 𝐶
Si G=Bar{(A ;a) ;(B ;b) ; (C ;c)} alors G a pour coordonnées ( 𝑎+𝑏+𝑐
; 𝑎+𝑏+𝑐
; 𝑎+𝑏+𝑐 )
Démonstration : Cf celle de P28
𝑥 𝐴 +𝑥 𝐵 +𝑥 𝑐 𝑦 𝐴 +𝑦 𝐵 +𝑦𝑐 𝑧 𝐴 +𝑧 𝐵 +𝑧 𝐶
Remarque : Le centre de gravité G d’un triangle ABC est l’isobarycentre des points A , B et C d’où G( ; ; ).
3 3 3

6. L’associativité du barycentre de trois points :


Théorème (T5) Théorème du barycentre partiel :
Soit S={(A ;a) ;(B ;b) ; (C ;c)} un système de points pondérés de masse non nulle de l’espace ou du plan.
Si G=BarS et si a+b0, H=Bar{(A ;a) ;(B ;b)} existe et on a alors G=Bar{(H ;a+b) ;(C ;c)}.
Démonstration : On suppose que les réels a, b, c sont tels que a+b+c et a+b soient non nuls
H=Bar{(A ;a) ;(B ;b)} donc pour tout point M du plan, on a aMA + bMB = a + b MK Donc en particulier pour M=G, on a aGA + bGB = a + b GK
Or G=Bar{(A,a) ;(B,b) ;(C ;c)} ⟺ a𝐺𝐴 + 𝑏𝐺𝐵 + 𝑐𝐺𝐶 = 0 ⟺ a + b GK + 𝑐𝐺𝐶 = 0 ⟺ G=Bar{(K,a+b) ;(C ;c)} car (a+b)+c≠ 0
EXEMPLE Soit G=Bar{(A;1);(B;1);(C;2)} (G existe car 1+1+2≠ 0)
Comme 1+1≠ 0 alors I= Bar{(A;1);(B;1)} existe : c’est le milieu de [AB]  Ce théorème est très utile pour la
Alors G=Bar{(I ;1+1) ;(C ;2)}=Bar{(I ;2) ;(C ;2)} donc G est le milieu de [IC] construction d’un barycentre de trois points

Définition (D21) : Si G=Bar{(A,a) ;(B,b) ;(C,c)}= Bar{(H ;a+b) ;(C,c)} où H=Bar{(A,a) ;(B,b)}
On dit que H est un barycentre partiel de G.

D. Généralisation au barycentre de n points pondérés du plan ou de l’espace :


On peut généraliser la notion de barycentre à n points pondérés du plan et de l’espace (avec n≥ 𝟐).
Les résultats sont analogues, on les énoncera (sans démontrer).
1. Définition :
Théorème 6 : Existence et unicité du barycentre :
Soit {(A1 ;a1) ; (A2 ;a2) ; … ; (An ;an)} un système de n points points pondérés tel que (a1 ;a2 ; … ;an)≠ (0; 0; … ; 0)
Il existe un unique point G vérifiant la relation a1𝐺𝐴1 + 𝑎2 𝐺𝐴2 + ⋯ + 𝑎𝑛 𝐺𝐴𝑛 = 0 ssi 𝒂𝟏 + 𝒂𝟐 + ⋯ + 𝒂𝒏 ≠ 𝟎.
𝒏
NOTATION : 𝒂𝟏 + 𝒂𝟐 + ⋯ + 𝒂𝒏 = ai
𝒊=𝟏
𝒏
Définition (D22): Soit {(A1 ;a1) ; (A2 ;a2) ; … ; (An ;an)} un système de n points pondérés de masse non nulle ie ai≠ 0
𝒊=𝟏
𝒏
Le barycentre de ce système est le point G du plan défini par ai𝑮𝑨𝒊 = 0
𝒊=𝟏
𝒏
REMARQUES : 1. Changer l’ordre des points laisse le barycentre invariant. 2. a1𝐺𝐴1 + 𝑎2 𝐺𝐴2 + ⋯ + 𝑎𝑛 𝐺𝐴𝑛 = 0  ai𝑮𝑨𝒊 = 0
𝒊=𝟏
3. Si l’un des coefficients est nul, le barycentre est celui du système obtenu avec les points pondérés de coefficients non nuls.
2. Un barycentre particulier : l’isobarycentre de n points
Définition (D23) :Soit {(A1 ;a) ; (A2 ;a) ; … ; (An ;a)} un système de n points pondérés tel que 𝒂 ≠ 0
L’isobarycentre des n points A1, A2 … An est le barycentre du système pondéré {(A1 ;a) ;(A2 ;a) ; … ;(An ;a)}.
Propriété(P39) : L’isobarycentre des quatre sommets d’un parallélogramme est son centre.
Démonstration : Soit ABCD un parallélogramme de centre I alors I milieu de [AC] et [BD] Donc pour tout point M du plan, 𝑀𝐴 + 𝑀𝐶 = 2MI
𝑒𝑡 𝑀𝐵 + 𝑀𝐷 = 2𝑀𝐼 En particulier pour M=G, on a 𝐺𝐴 + 𝐺𝐶 = 2MI 𝑒𝑡 𝐺𝐵 + 𝐺𝐷 = 2𝑀𝐼 donc 𝐺𝐴 + 𝐺𝐶 + 𝐺𝐵 + 𝐺𝐷 = 4𝑀𝐼
D’où G est l’isobarycentre de A, B, C et D ssi aℝ*, G=Bar{(A ;a) ;(B ;a) ;(C ;a) ;(D ;a)} ssi aℝ*, a𝐺𝐴 + 𝑎𝐺𝐵 + 𝑎𝐺𝐶 + 𝑎𝐺𝐷 = 0
*
ssi aℝ , a 𝐺𝐴 + 𝐺𝐶 + 𝐺𝐵 + 𝐺𝐷 = = 0 ssi 𝐺𝐴 + 𝐺𝐶 + 𝐺𝐵 + 𝐺𝐷 = 0 (car a≠ 0) ssi 4𝑀𝐼 = 0 ssi G=I ssi G est le centre de ABCD.
3. Relation fondamentale du barycentre :
𝒏
Théorème(T6) :Soit {(A1 ;a1) ; (A2 ;a2) ; … ; (An ;an)} un système de n points points pondérés tel que ai≠ 0
𝒊=𝟏
Si G le barycentre du système pondéré S
Alors pour tout point M du plan (ou de l’espace) on a a1𝑀𝐴1 + 𝑎2 𝑀𝐴2 + ⋯ + 𝑎𝑛 𝑀𝐴𝑛 = (𝒂𝟏 + 𝒂𝟐 + ⋯ + 𝒂𝒏 )𝑀𝐺
𝒏 𝒏
(ou encore ai𝑴𝑨𝒊 = ( ai) 𝑀𝐺 )
𝒊=𝟏 𝒊=𝟏
𝒏
1
COROLLAIRE C8 : pour tout point M du plan (ou de l’espace) on a 𝑀𝐺 = 𝒏 ( ai𝑴𝑨𝒊 ) .
𝐚𝐢 𝒊=𝟏
𝒊=𝟏

4. Coordonnées du barycentre d’un point dans un repère du plan(de l’espace) :


i. Dans le plan :
𝒏
Propriété(P40) :Soit {(A1 ;a1) ; (A2 ;a2) ; … ; (An ;an)} un système de n points points pondérés tel que ai≠ 0 où
𝒊=𝟏
(xi ;yi) les coordonnées du point Ai dans le repère (O,𝑖; 𝑗)
𝒏 𝒏
𝒂𝒊 𝒙𝒊 𝒂𝒊 𝒚𝒊
𝒊=𝟏
Si G est le barycentre de ce système pondéré alors G a pour coordonnées ( 𝒏 ; 𝒊=𝟏𝒏 ) dans (O,𝑖; 𝑗).
𝐚𝐢 𝐚𝐢
𝒊=𝟏 𝒊=𝟏

ii. Dans l’espace :


𝒏
Propriété(P40) :Soit {(A1 ;a1) ; (A2 ;a2) ; … ; (An ;an)} un système de n points points pondérés tel que ai≠ 0 où
𝒊=𝟏
(xi ;yi ;zi) les coordonnées du point Ai dans le repère (O,𝑖; 𝑗; ; 𝑘 )
𝒏 𝒏 𝒏
𝒂𝒊 𝒙𝒊 𝒂𝒊 𝒚𝒊 𝒂𝒊 𝒛𝒊
𝒊=𝟏 𝒊=𝟏 𝒊=𝟏
Si G le barycentre de ce système pondéré alors G a pour coordonnées ( 𝒏 ; 𝒏 ; 𝒏 ) dans (O,𝑖; 𝑗; ; 𝑘 )
𝐚𝐢 𝐚𝐢 𝐚𝐢
𝒊=𝟏 𝒊=𝟏 𝒊=𝟏

5. Homogénéité du barycentre et invariance du barycentre :


𝒏
Propriété (P41) : Soit {(A1 ;a1) ; (A2 ;a2) ; … ; (An ;an)} un système de n points points pondérés tel que ai≠ 0.
𝒊=𝟏
Si G le barycentre de ce système pondéré
alors pour tout réel k non nul, on a G le barycentre du système pondéré {(A1 ;ka1) ; (A2 ;ka2) ; … ; (An ;kan)}
Autrement dit : le barycentre d’un système est inchangé lorsque l’on multiplie les coefficients de ses points
pondérés par un réel k non nul.

Théorème (T7) : Invariance du barycentre de n points pondérés :


1. en « remplaçant » plusieurs points pondérés dont la somme des coefficients est non nulle par leur
barycentre H : H est alors un barycentre partiel de G.
2. « remplacer un point pondéré Ai de coefficient ai» par un système pondéré de masse ai dont Ai
est le barycentre.
3. « regrouper » les couples (Ai ;ai) relatifs à un même point A en le remplaçant par le couple (A,a)
où a est la somme des coefficients des points pondérés ainsi remplacés.
4. « remplacer » un point pondéré (Ai ;ai) pour un système pondérés de p points
{(Ai ;b) ;(Ai ;c)…(Ai,p)} dont la masse vaut ai (c’est-à-dire b+c+…+p=ai)

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