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CHAPITRE 3 : LES PRINCIPAUX APPORTS DE LA LOI COMPTABLE

SECTION 2 : DES ETATS DE SYNTHES A L'ANALYSE DE GESTION

21. DES INNOVATIONS DANS LA DESCRIPTION DU PATRIMOINE

22. DES INNOVATIONS DANS LA DETERMINATION DU RESULTAT SOCIAL

23. LA NORMALISATION D’UNE GRILLE MINIMA D’INDICATEURS DE


GESTION

24. L’INTRODUCTION D’UNE ANALYSE COMPTABLE PAR LES FLUX

25. DES INFORMATIONS COMPLEMENTAIRES ESSENTIELLES POUR


L’ANALYSE DE GESTION

21. DES INNOVATIONS DANS LA DESCRIPTION DU PATRIMOINE

21.1 UNE NOUVELLE ARCHITECTURE D’ENSEMBLE DU BILAN :

Cette architecture privilégie un agencement des masses du bilan selon leur «fonction» dans le
cycle d’exploitation de l’entreprise.

Ainsi au niveau de l’actif, le critère de «liquidité» est abandonné au profit d’un critère
combiné «destination/ nature».

Ce classement peut être schématisé comme suit :


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TABLEAU 33 : CLASSEMENT SCHEMATIQUE DU BILAN-ACTIF

CLASSEMENT PAR DESTINATION CLASSEMENT PAR NATURE

Immobilisations en non valeurs


Immobilisations incorporelles
Actif-immobilisé Immobilisations corporelles
Immobilisations financières
Ecart de conversion-actif (sur
dettes de financement permanent
ou créances d'actif immobilisé)
A C T I F

Stocks
Titres et valeurs de placement
Actif circulant Créances
Ecarts de conversion-actif (sur
dette passif circulant ou créances
d'actif circulant)

Chèques et valeurs à encaisser


Trésorerie-actif Banques (avoirs)
caisse

D’autre part, les éléments du passif ne sont plus classés selon leur exigibilité mais selon leur
origine.

Ceci peut être illustré comme suit :


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TABLEAU 34 : CLASSEMENT SCHEMATIQUE DU BILAN-PASSIF

CLASSEMENT PAR DESTINATION CLASSEMENT PAR NATURE

Capitaux propres
Capitaux propres assimilés
Financement Dettes et financement
permanent
Provisions durables pour risques et
charges
Ecart de conversion-passif (sur
P A S S I F

dettes de financement permanent


ou créances d'actif immobilisé)

Dettes du passif circulant


Passif circulant Provisions pour risques et charges
Ecarts de conversion-actif (sur
dette passif circulant ou créances
d'actif circulant)

Crédits d'escompte
Trésorerie-passif Crédits de trésorerie
Découverts
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Par cette nouvelle architecture du bilan, la loi vise à mieux préparer les analyses basées sur :

ß Le fonds de roulement fonctionnel, qui résulte de l’excédent du financement permanent sur


l'actif immobilisé ; ces deux grandeurs exprimant , la première, le résultat des décisions
stratégiques de l’entreprise en matière de financement ; la seconde, l’expression des
politiques suivies en matière d’investissement.

ß Le besoin en fonds de roulement qui exprime la différence entre les résultats des politiques
de stockage et de crédits accordées à la clientèle d’une part, et ceux des financements
d’exploitation accordés par les tiers d’autre part.

La «Trésorerie nette» qui résulte de la contraction entre trésorerie actif et trésorerie passif, et
qui est par ailleurs égale à la différence entre fonds de roulement et besoin en fonds de roulement,
apparaît comme une résultante de l’impact financier conjoint des :

ß Décisions stratégiques de l’entreprise : politiques de financement et d’investissement qui


déterminent le fonds de roulement fonctionnel ;

ß Décisions d’exploitation, qui déterminent le besoin en fonds de roulement.

La structure du bilan, telle qu’elle vient d’être exposée, permet de mettre en évidence
automatiquement et de manière permanente les relations fondamentales en matière d’équilibre
financier des entreprises, qui se résument par les quatre équations suivantes :

1. FINANCEMENT PERMANENT (-) ACTIF IMMOBILISE = FDR

Le fonds de roulement (FDR) ainsi calculé donne le reflet des décisions stratégiques adoptées par
l’entreprise en matière d’investissement et de financement à caractère durable.

2.ACTIF CIRCULANT - PASSIF CIRCULANT = BFG

Le besoin de financement global (BFG) ou besoin en fonds de roulement est l’expression du


mode d’exploitation courante de l’entreprise en matière de politique d’achat, de production, de
stockage et de vente.
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3& 4. TRESORERIE ACTIF (-) TRESORERIE PASSIF = TN et FDR (-) BFG = TN

La trésorerie nette (TN) reflète ainsi l’ajustement entre l’ensemble des décisions stratégiques et
des politiques de gestion de l’entreprise.

Le découpage du bilan, tel qu’il est proposé permet par ailleurs de calculer quasi
automatiquement une grandeur d’une importance capitale pour la gestion.

ACTIF IMMOBILISE + BFG = TOTAL DES CAPITAUX UTILISES

Afin de matérialiser la refonte de l’architecture du bilan, la loi a introduit un certain nombre


de modifications au sein des rubriques d’actif et de passif.

21.2 DIX PRINCIPAUX CHANGEMENTS AU PASSIF :

1. A la notion juridique de «capital», la loi a privilégié la notion économique plus significative de


financement en regroupant toutes les ressources durables sous l’appellation «financement
permanent».

2. Le résultat de l'exercice est désormais classé parmi les capitaux propres, ce qui donne un sens
plus exact au total de cette rubrique.

3. la part du capital souscrite mais non encore appelée, qui était considérée dans le cadre du plan
comptable 1957 comme une créance due par les actionnaires, et classée de ce fait parmi les
créances des comptes de tiers, apparaît désormais au passif et vient en diminution du capital
social.

4. Les comptes de "Provisions réglementées", dont l’utilisation répond à des nécessités de la


législation fiscale, sont introduits pour ce motif sous le poste "Capitaux propres assimilés".

Le fait d’isoler ces comptes renseigne l’analyste sur le poids de la fiscalité latente ou différée,
non encore soustraite de la situation nette.

5. La loi a introduit une distinction entre les provisions durables (relevant du financement
permanent) et celles de caractère non durable (passif circulant). La distinction entre provisions
durables (devant couvrir un événement probable attendu dans un délai supérieur à 12 mois) et
provisions non durables (dont le délai de survenance est escompté avant 12 mois) constitue
une amélioration pertinente de la loi pour permettre le calcul exact du fonds de roulement
fonctionnel.
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6. Au niveau des emprunts, le critère du terme qui consiste à séparer la partie échéant à moins
d’un an de celle à plus d’un an est abandonné (cette information est disponible à l’ETIC) au
profit du critère du lien existant ou non avec le cycle d’exploitation.

Ainsi, les dettes fournisseurs se rapportant à l’acquisition d’immobilisations et les dépôts et


cautionnements reçus sont classés parmi les autres dettes de financement, alors que les dettes
liées au cycle d’exploitation sont rangées au passif circulant quelque soit leur échéance.

7. Deux comptes «Ecart de conversion - passif» sont créés : la loi distingue entre les écarts de
conversion sur des éléments durables (classés parmi le financement permanent) et ceux
calculés sur des éléments circulants (logés dans le passif circulant).

Ces comptes enregistrent les gains latents qui résultent de la conversion au taux de clôture des
créances et dettes libellées en devises étrangères. En contrepartie, ces gains augmentent la
créance ou diminuent la dette concernée.

En application du principe de prudence, ils n’ont aucun impact sur le résultat, sachant que les
créances et dettes actualisées en fin d’année sont ramenées à leur cours historique au début de
l’exercice suivant.

8. Les dettes du passif circulant sont regroupées et rattachées au partenaire principal de


l’entreprise (notion de dette globale) :

- Fournisseurs ;
- Clients ;
- Personnel ;
- Organismes sociaux ;
- Etat ;
- Associés ;
- Autres créanciers.

9. Le compte de «charges à payer» disparaît au profit d’un rattachement de ces charges à chacun
des tiers concernés.

Seuls les comptes de régularisation - passif sont regroupés séparément dans le passif circulant
pour rattacher les régularisations de produits perçus ou comptabilisés d’avance à l’exercice
adéquat.

10. Le nouveau cadre met en évidence la trésorerie-passif qui regroupe les concours bancaires
de trésorerie, y compris les effets escomptés non échus (crédits d’escompte) en attendant leur
dénouement.
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21.3 NEUF PRINCIPAUX CHANGEMENTS A L’ACTIF :

1. les actifs fictifs sont bien précisés en tant que tels sous la rubrique "immobilisation en non
valeurs". La nature de ces coûts est bien déterminée :

A côté des frais préliminaires (frais de constitution, frais préalables au démarrage, frais de
publicité, de prospection ...) la loi distingue les charges à répartir sur plusieurs exercices qui
regroupent les frais d’acquisition des immobilisations (droits de mutation, honoraires,
commissions et frais d’acte), ainsi que les frais d’émission d’emprunt et les primes de
remboursement des obligations.

2. Les frais de recherche et de développement, lorsqu’ils ne sont pas spécifiques à une


commande et lorsqu’ils remplissent certaines conditions bien définies qui permettent leur
capitalisation, sont enregistrés parmi les immobilisations incorporelles et amortis
généralement sur 5 ans.

3. La loi procède au rattachement des immobilisations corporelles accessoires aux


immobilisations de base. Ainsi, si l’entreprise est propriétaire de ses locaux, les agencements
et installations sont enregistrés avec les constructions. C’est le cas également des agencements
de terrains.

4. Le cadre comptable introduit par ailleurs la notion d’"immobilisations financières», notion


méconnue par le PCG 1957. Il y incorpore, entre autres, les titres de participation, les titres
immobilisés conférant un droit de créance (obligations et bons de trésor) et les titres
immobilisés représentatifs d’un droit de propriété (actions représentant des parts de capital ou
placement à long terme).

5. Deux comptes «Ecart de conversion - Actif» sont créés pour enregistrer les pertes latentes
résultant de la conversion, au taux de clôture, des créances et dettes libellées en monnaie
étrangère. Ces comptes servent ainsi à réajuster, en tant que contrepartie, les dettes et
créances au niveau du bilan.

Au début de l’exercice suivant ces écritures sont contre-passées.

Le nouveau cadre comptable distingue entre les écarts de conversion-actif sur les éléments
durables faisant partie de l’actif immobilisé, et ceux circulants (intégrés à l’actif circulant).

6. La notion de «titres et valeurs de placement» est implicitement définie par le nouveau cadre
comme exprimant la valeur des titres dont la détention n’est pas estimée nécessaire à l’activité
économique de la société.

7. Les créances de l’actif circulant sont regroupées et rattachées par partenaire principal de
l’entreprise (notion de créance globale).
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SECTION 2 : DES ETATS DE SYNTHES A L'ANALYSE DE GESTION

8. Pour les comptes de tiers pouvant, par définition, avoir des soldes soit débiteurs, soit
créditeurs, le nouveau cadre comptable a créé des comptes spécifiques à l’actif et au passif
circulant qui permettent de ne pas compenser les soldes entre eux. Cette distinction n’était pas
explicite dans le PCG 57.

9. Le nouveau cadre comptable met en évidence les disponibilités immédiates de trésorerie à


l’actif du bilan.

22. DES INNOVATIONS DANS LA DETERMINATION DU RESULTAT

Les modifications apportées par la loi à ce niveau sont plus nombreuses par rapport à celles qui
ont touché le bilan puisqu’elles ont remis en cause la structure d’ensemble des anciens comptes
de résultat : «Le compte d'exploitation générale et le compte de pertes et profits».

Cet apport est d’autant plus appréciable qu’il touche un document qui appréhende la description
minutieuse de l’activité de l’entreprise.

L’architecture de présentation des produits et des charges est ainsi complètement refondue
puisque l’on passe d’une simple présentation des opérations par nature à une présentation
obéissant à plusieurs critères successifs :

1. Distinction entre opérations courantes et non courantes

Cette distinction introduit une symétrie entre les produits et charges courants et ceux non
courants. La distinction entre ces deux groupes d’opérations se base sur leur lien avec l’activité
économique de l’entreprise et conduit ainsi à apprécier le niveau de résultat courant que
l’entreprise est en mesure de générer dans le cadre normal de son exploitation.

2. Distinction entre opérations d’exploitation et opérations financières

Les opérations se rapportant directement à l’exploitation sont isolées de celles relevant des
opérations purement financières, de telle sorte que l’analyste puisse apprécier la formation du
résultat courant selon chacun de ces deux niveaux d’activité.

3. Nouveau classement des charges d’exploitation par nature

Ce type de classement, préconisé auparavant par le PCG 57 n’est pas abandonné par loi. Il est
néanmoins complètement modifié par la nouvelle distinction «Charges externes» - «Charges
internes» afin de permettre le calcul de la valeur ajoutée produite par l’entreprise.
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SECTION 2 : DES ETATS DE SYNTHES A L'ANALYSE DE GESTION

4. Nouvelle présentation des variations de stock :

Le nouveau cadre comptable apporte une innovation par rapport au PCG 57 :

Le compte CPC ne fait plus état de la valeur des stocks en début d’exercice (en charges) et en fin
d’exercice (en produits), mais indique uniquement la variation entre les deux stocks ;

La variation des stocks de marchandises, matières premières et emballages, figure parmi les
achats de l’exercice en plus (si le stock a diminué) ou en moins (si le stock a augmenté) de telle
sorte que le CPC fasse apparaître directement «les achats revendus en l’état» et les «achats
consommés».

La variation des stocks de produits finis et des encours figure parmi les produits de l’exercice en
plus (si le stock a augmenté) ou en moins (si le stock a diminué).

5. Distinction entre opérations de l’exercice et celles de l’exercice précédent.

Cette distinction permet à l’analyste d’apprécier l’évolution des différentes composantes du


résultat de l’entreprise, en dehors de l’incidence des opérations qui se rattachent aux exercices
antérieurs.

23. LA NORMALISATION D’UNE GRILLE MINIMA D’INDICATEURS DE GESTION

Cet apport est réalisé au travers de l’état des soldes de gestion (ESG) qui constitue l’un des
apports fondamentaux à l’analyse de gestion.

En effet, alors que les comptes de résultat du PCG 1957 ne permettaient qu’une analyse globale
de la rentabilité, et obligeait à des retraitements extra-comptables importants, l’état des soldes de
gestion présente de manière directe les grandeurs principales de la rentabilité économique et
financière de l’entreprise.

Ces soldes, tels qu’ils ressortent de l’ESG, sont au nombre de neuf:

- Marge brute sur ventes en l’Etat (MB) ;


- Production de l’exercice (PE) ;
- Valeur ajoutée (VA) ;
- Excédent ou insuffisance brut d’exploitation (EBE ou IBE)
- Résultat d’exploitation ;
- Résultat financier ;
- Résultat courant ;
- Résultat non courant ;
- Résultat de l’exercice.
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Ces grandeurs viennent en «cascade» l'une par rapport à l'autre selon le schéma ci-après :

TABLEAU 35 : CASCADE DES SOLDES DE GESTION

Coûts d'achat des Production vendue


marchandises vendues Ventes de PRODUCTION DE Production stockée
MARGE COMMERCIALE marchandises L 'EXERCICE Production
immobilisé

Consommations MARGES
externes COMMERCIALE
VALEUR AJOUTEE PRODUCTION DE
PRODUITE L’EXERCICE

Impôts et taxes VALEUR AJOUTEE


Charges du personnel PRODUITE

EXCEDENT BRUT Subventions


D’EXPLOITATION d’exploitation (ou
insuffisance brute
d’exploitation)

Dotations aux EXCEDENT BRUT


amortissements et aux D’EXPLOITATION
provisions

Autres charges y Reprises sur charges


compris produits des d’exploitation
opérations faites en
commun
RESULTAT Autres produits y
D’EXPLOITATION compris sur opérations
HORS CHARGES faites en commun
FINANCIERES

Charges non Produits non Produits financiers RESULTAT


courantes y courants y compris D’EXPLOITATION
compris valeur valeur des produits RESULTAT COURANT HORS CHARGES
nette de cessions des AVANT IMPOTS FINANCIERES
d’amortissements immobilisations RESULTAT COURANT
des
immobilisations
cédées

IMPOTS SUR LES RESULTAT NON


RESULTATS COURANT

RESULTAT NET RESULTAT COURANT


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23.1 LA MARGE BRUTE SUR VENTES EN L’ETAT

Cette marge, obtenue par différence entre le prix de vente et le prix d’achat des marchandises
vendues en l’état, concerne :

Þ les entreprises commerciales ;


Þ les entreprises industrielles disposant parallèlement d’une activité de négoce.

Elle permet d’apprécier la rentabilité des activités de revente en l’état et de procéder à des
comparaisons interentreprises.

Sa connaissance est précieuse pour la gestion commerciale.

L’éclatement des comptes d’achats, de stocks et de vente par famille de produits commercialisés
permet :

Þ d’étudier les marges par ligne de produit,


Þ de ramener la marge d’un produit à la marge globale,
Þ de comparer la marge de l’entreprise aux normes du secteur.

Cependant dans le cas des activités soutenues ou réglementées, les subventions d’exploitation
reçues, qui représentent en fait un complément du prix de vente, devraient venir s’ajouter extra-
comptablement au chiffre d’affaires pour mieux cerner la marge commerciale réelle de
l’entreprise.

De même, lorsqu’il est possible d’identifier avec précision les charges externes relatives aux
prestations de services liées à l’approvisionnement de marchandises (transport, transit,
commissions commerciales ou de banque, courtage, frais de réception dans les comptes de poste
611,...), le reclassement de ces frais devrait intervenir à la rubrique 611 «Achat revendus de
marchandises», afin d’obtenir une marge brute commerciale ainsi calculée :
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TABLEAU 36 : COMPOSANTES DE LA MARGE COMMERCIALE

VENTE DE MARCHANDISES ACHATS DE MARCHANDISES

(-) (+)

R.R.R. ACCORDEES SUR VENTES FRAIS ACCESSOIRES D’ACHATS

(+) ou (-)

VARIATION DES STOCKS DE


MARCHANDISES

(-)

R.R.R. OBTENUS SUR ACHATS

VENTES NETTES COUT D’ACHATS DES


MARCHANDISES VENDUES

MARGE COMMERCIALE
(+) (-)
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23.2 PRODUCTION DE L’EXERCICE

La structure de son calcul peut être schématisée ainsi :

TABLEAU 37 :COMPOSANTES DE LA PRODUCTION DE L'EXERCICE

- Ventes de produits finis intermédiaires et


résiduels
(+)
- Ventes de travaux, études, prestations de
Production vendue
services
(+)
- Produits des redevances, brevets, Exprimée en prix de
marques, droits et valeurs similaires vents H.T. net
(+)
- Ventes et produits accessoires
(-)
- R.R.R. accordés

- Variation des stocks de produits et de (+)


services en cours Production stockée
(-)
- Variation des stocks de produits finis Production déstockée

Exprimée en coût de
production

Immobilisations produits par l’entreprise (+)


pour elle-même Production immobilisée
- Exprimée en coût de
production

PRODUCTION DE L’EXERCICE
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Mieux adaptée que le chiffre d’affaires, cette notion permet surtout pour les entreprises à cycle
de production long de faire apparaître, en plus de ce qui a été produit et vendu, ce qui a été
stocké, ainsi que ce qui a été immobilisé pour les utilisations propres de l’entreprise.

Cependant :

ß du fait que cette grandeur regroupe deux composantes hétérogènes (la production vendue
évaluée au prix de vente et la variation des stocks de produits ainsi que les immobilisations
produites, estimées au coût de production), l’analyste de gestion devrait, lorsque cela est
significatif, ajuster extra-comptablement la valeur de la production de l’exercice en y ajoutant
la marge théorique attachée à la deuxième composante, afin de permettre de mieux
comparer en termes monétaires homogènes les performances réelles de production de deux
entreprises d’un même secteur.

ß De même, la valeur de production des entreprises qui reçoivent des subventions


d’exploitation à titre de complément de prix de vente, devrait être corrigée extra-
comptablement des sommes reçues à ce titre durant l’exercice.

ß En revanche, les produits accessoires inhabituels ou exceptionnels devraient être logés dans
les produits non courants; seuls les produits accessoires à caractère courant doivent entrer
dans la production.

23.3 VALEUR AJOUTEE :

L’apparition de cette notion au niveau de l’ESG, répond à l’un des objectifs majeurs de la
normalisation, qui est de mieux faciliter la liaison entre la comptabilité nationale et la
comptabilité de l’entreprise.

La valeur ajoutée mesure en effet l’effort d’élaboration apporté par l’entreprise aux biens et
services qu’elle a acquis auprès des tiers.
Les pourcentages de répartition de cette valeur sur les différents partenaires de l’entreprise sont
en eux-mêmes porteurs de significations intéressantes.

Cette répartition, rappelons le, s’effectue ainsi :

Personnel
Valeur ajoutée Etat
Actionnaires
Entreprise
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La détermination de la valeur ajoutée s'opère schématiquement ainsi:

MARGE BRUT DES VENTES EN L‘ETAT


(ACTIVITE DE NEGOCE)

PRODUCTION DE CONSOMMATION EN
L’EXERCICE PROVENANCE DES TIERS
(VENDUE + STOCKEE + (ACHATS CONSOMMES +
IMMOBILISEE) AUTRES CHARGES
EXTERNES)

VALEUR AJOUTEE PAR L’ENTREPRISE

L’utilisation de la valeur ajoutée dans une analyse basée sur les ratios permet :
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ç d’évaluer la dimension économique de l’entreprise

ç de mesurer son degré d’intégration, en comparant cette valeur au chiffre d’affaires ou à


la production.

ç d’apprécier enfin les performances économiques de sa structure.

Ces ratios s’établissent successivement ainsi :

VA VA
1. POIDS ECONOMIQUE DE L’ENTREPRISE : ____________ OU __________
PIB DU PIB
SECTEUR REGION

Ce ratio renseigne mieux que le rapport chiffre d’affaires/PIB qui ne mesure en fait que la
performance commerciale des entreprises.

VA VA
2. DEGRE D'INTEGRATION INDUSTRIELLE : _________ ou __________
CA PRODUCTION

Ce ratio varie théoriquement de 0 (taux d’intégration nul) à 1 (taux d’intégration maxima).

ACTIF IMMOBILISE +BFR


3. PERFORMANCE DES CAPITAUX UTILISES : ___________________________
VALEUR AJOUTEE

Ce ratio détermine la valeur de l’investissement nécessaire pour 1 DH de valeur ajoutée .

4. PERFORMANCE D'UTILISATION DES FACTEURS DE PRODUCTION :

*Travail CHARGES DE PERSONNEL


VA

*INVESTISSEMENTS AMORTISSEMENTS
VA

Ces deux ratios sont en principe opposés dans la logique industrielle (plus d’investissement,
moins d’emploi et inversement).
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5. RATIOS DE RENDEMENT DE LA STRUCTURE :

VA VA
TRAVAIL : ____________ * INVESTISSEMENT : __________________
EFFECTIF INVESTISSEMENT
BRUT DE PRODUCTION

Ces deux ratios complètent l’analyse donnée par les rapports de coût des facteurs de production à
la valeur ajoutée. Ils sont reliés entre eux par le ratio de mécanisation ou d’intensité capitalistique
(investissements bruts de production/effectifs), de la manière suivante :

VA VA INVESTISSEMENT DE PRODUCTION
______________ = ____________ x __________ ___________________________
EFFECTIF INVESTISSEMENT EFFECTIF
DE PRODUCTION

6. RATIOS DE LA REPARTITION DE LA VA

CAF RESULTATS CHARGES FINANCIERES I&T PERS ONNEL


_______ ; ______________ ; ________________________ ; _______ ; ______________
VA VA VA VA VA

Ces ratios déterminent la part prise par chacun des partenaires de l’entreprise dans l'affectation de
la VA :

Cette analyse permet de mesurer ainsi le degré relatif de la rémunération de chacun des
intervenants : Personnel, Etat, Prêteurs, Capital technique, Capital propre.

Cependant, la détermination de la valeur ajoutée comptable souffre de certaines


approximations qui nécessitent parfois d’être retraitées extra-comptablement par l’analyste pour
une meilleure appréciation de la véritable valeur ajoutée économique de l'entreprise :

ß En premier lieu, les investissements réalisés par crédit-bail sont considérés en comptabilité
comme une location et non comme un moyen de financement ; Or les équipements ainsi
acquis participent au même degré à la création de la valeur ajoutée que les autres
immobilisations appartenant à l’entreprise, et doivent par conséquent, lorsque leur
contribution est significative, être réintégrés dans les comptes en tant qu’immobilisations,
leurs amortissements et frais financiers correspondants devant être eux aussi retraités en
corollaire.
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ß En second lieu, les rémunérations du personnel externe à la société sont classées en


comptabilité parmi les charges externes alors que le travail de ce personnel a également
contribué à la formation de la valeur ajoutée. Ce coût devrait donc être rattaché aux frais du
personnel de l’entreprise dans les cas où l’appel au personnel externe est significatif.

ß En troisième lieu, les subventions d’exploitation qui constituent un véritable complément de


prix de vente devraient s’ajouter à la valeur de la production réalisée dans l’exercice ;

ß Enfin, la dotation aux provisions pour dépréciation des stocks, constituée le cas échéant,
devrait être normalement retranchée de la valeur ajoutée pour tenir compte de sa valeur
marchande réelle.

ß A contrario, les transferts de charges d’exploitation constatés en comptabilité devraient être


ventilés sur les charges pour y prélever la partie des corrections intéressant les achats et autres
charges externes, à rajouter à la valeur ajoutée.

23.4 L’EXCEDENT BRUT D’EXPLOITATION (EBE)

Avec la notion de valeur ajoutée, l’apparition en comptabilité de cette grandeur constitue un


progrès notable, compte tenu de son intérêt pour l’analyse de gestion.

En effet, cette grandeur qui exprime le reliquat de la valeur ajoutée sur les charges de personnel
et les impôts, taxes et versements assimilés d’installation, représente le résultat de l’exploitation
de l’entreprise avant la reprise en compte :

Þ de sa politique financière
Þ de sa politique d’amortissement
Þ de l’incidence fiscale de l’impôt sur les sociétés.

Son calcul se définit ainsi :


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VALEUR AJOUTEE PRODUITE

SUBVENTIONS
D’EXPLOITATION CHARGES DE PERSONNEL

IMPOTS ET TAXES

(+) (+) (-)

EBE OU (IBE)

L’EBE peut donc être considéré comme le revenu économique brut de l’ensemble des
capitaux utilisés (propres ou empruntés) puisqu’il mesure les ressources que l’entreprise dégage
de son exploitation, avant la rémunération de ses capitaux internes (amortissements) et externes
(charges financières).

C’est un indicateur central de gestion qui permet d’apprécier la performance économique exacte
de l’entreprise, indépendamment de ses décisions en matière financière et d’amortissement, et en
dehors de toute influence d’éléments exceptionnels ou inhabituels.

Cet indicateur permet ainsi :

ß d’obtenir les taux de:


EBE
.. marge brute d’exploitation : ________________
CA

EBE
.. rentabilité économique brute : ____________________
Capital économique (1 )

ß et de calculer l’excédent de trésorerie d’exploitation «ETE» à partir de l’excédent brut


d’exploitation de la manière suivante :

1
Investissements d'exploitation plus besoins en fonds de roulement d'exploitation
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EXCEDENT BRUT D’EXPLOITATION

+ -

* Variation des stocks constatée en plus dans les * * Variation des stocks constatée en moins dans les
charges ou en moins dans les produits charges ou en plus dans les produits

* Autres produits d’exploitation * Autres charges d’exploitation

* Variation en plus des dettes liées à l’exploitation * Variation en moins des dettes liées à l’exploitation

* Variation en moins des créances liées à * Variation en plus des créances liées à
l’exploitation l’exploitation

EXCEDENT (OU INSUFFISANCE)


DE TRESORERIE D’EXPLOITATION

23.5 RESULTAT D’EXPLOITATION

Cette notion ne correspond en aucune manière au résultat d’exploitation du plan 1957.

Dans le nouveau cadre comptable, cet indicateur découle de l’EBE, après déduction des autres
charges de gestion courante, ainsi que des dotations aux amortissements et provisions
d’exploitation (1 ), et addition des autres produits ainsi que des reprises et transferts de charges.

Cette notion a le mérite de mesurer la rentabilité de l’entreprise avant l’incidence du coût des
financements externes et de l’impôt sur les sociétés. Elle permet ainsi de comparer la
performance industrielle et commerciale de plusieurs entreprises dont les politiques financières
sont différentes.

Son schéma de calcul est le suivant :

1
Il est important de préciser que ces dotations doivent correspondre aux dépréciations strictement économiques, les
excédents d’amortissements ou de provisions qui seraient fiscalement admis doivent être constatés par des dotations
non courantes.
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SECTION 2 : DES ETATS DE SYNTHES A L'ANALYSE DE GESTION

Excèdent brut d'exploitation


(ou insuffisance brute d'exploitation)
- +

Dotations aux amortissements et aux provisions Reprises sur amortissements et provisions

Transferts de charges

Autres charges d’exploitation Autres produits d’exploitation

Résultat d’exploitation

23.6 LE RESULTAT FINANCIER

C’est l’indicateur qui exprime la performance de l'entreprise en matière de gestion financière et


qui découle du schéma de calcul suivant :

* Charges d’intérêts ** Produits des titres de participation et des autres


valeurs immobilisés

* Pertes de change * Gain de change

* Autres charges financières * Intérêts et autres produits financiers

* Dotations financières * Reprises financières, transferts de charges

- +
Résultat financier
CHAPITRE 3 : LES PRINCIPAUX APPORTS DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 2 : DES ETATS DE SYNTHES A L'ANALYSE DE GESTION

23.7 LE RESULTAT COURANT

C’est l’indicateur qui exprime le total du résultat d’exploitation et du résultat financier ; appelé
également «résultat d’exploitation après charges et produits financiers»

Cette grandeur exprime la résultante de toutes les décisions de gestion courantes de l’entreprise
et donne ainsi une base de comparaison très significative dans le temps et dans l’espace, qui
permet d’apprécier la capacité de l’entreprise à générer de manière récurrente un niveau de
résultat courant.

23.8 LE RESULTAT NON COURANT

C’est l’indicateur qui renseigne sur le résultat de toutes les opérations effectuées par l’entreprise
et qui revêtent un caractère exceptionnel et/ou inhabituel.

Son schéma de calcul est le suivant :

* Valeur nette d'amortissements des immobilisations * Produits des cessions d'immobilisations (prix de
cédées cession)

* Autres charges non courantes * Subventions d'équilibre reçues

* Subventions accordées * Reprises sur subventions d'investissement

* Dotations non courantes (11 ) * Autres produits non courants

* Reprises non courantes; transferts de charges non


courantes

Résultat non courant

Le regroupement de ces éléments dans un niveau spécifique du CPC et de l’ESG permet de


maintenir complètement autonome les autres comptes qui décrivent la formation du résultat
courant de l’entreprise, et de réunir certaines informations qui concourent à calculer la capacité
d’autofinancement de l’entreprise.

1
Il est rappelé que les excédents de dotation aux amortissements et aux provisions, autorisés par la législation
fiscale (amortissements accélérés, provisions réglementées), sont à constater par des compléments de dotation non
courantes dont la contrepartie est constatée au passif comme «Provisions réglementées».
CHAPITRE 3 : LES PRINCIPAUX APPORTS DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 2 : DES ETATS DE SYNTHES A L'ANALYSE DE GESTION

23.9 RESULTAT NET DE L’EXERCICE

Il traduit la part qui revient juridiquement aux actionnaires après la déduction de toutes les
charges et de l’impôt sur les résultats.

24. L’INTRODUCTION DE L'ANALYSE COMPTABLE PAR LES FLUX

24.1 LE CALCUL DE LA CAPACITE D’AUTOFINANCEMENT

Ce calcul constitue une étape préalable au montage du tableau de financement.

La CAF peut être calculée de deux manières différentes :

. la première se basant sur l’EBE (ou l’IBE), procède par soustraction de la manière suivante :

Excèdent brut d'exploitation

* Autres produits d'exploitation * Autres charges d'exploitation


* Transferts de charges * Charges financières
* Reprises de dotations * Charges non courantes
* Produits financiers * Impôt sur les résultats
* Produits non courants

SAUF SAUF

* Reprises sur amortissements et provisions sur actif * Dotation aux amortissements et aux provisions
immobilisé relative à l'actif immobilisé
* Reprises sur provisions réglementées ou caractère * Dotation aux provisions durables et aux provisions
durable réglementées
* Reprises sur subventions d'investissement * VNA des amortissements Cédés
* Produit de cession d'immobilisations
CHAPITRE 3 : LES PRINCIPAUX APPORTS DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 2 : DES ETATS DE SYNTHES A L'ANALYSE DE GESTION

La seconde méthode procède par addition en partant du résultat net de l'exercice :

Résultat net de l'exercice

+ -

* Dotations aux amortissements et provisions sur * Reprises sur amortissements et aux provisions sur
actif immobilisé actif immobilisé
* Dotations aux pro visions durables et aux * Reprises sur provisions réglementées ou à caractère
provisions réglementées durable
* VNA des immobilisations cédées * Reprises sur subventions d'investissement
* Produit des cessions d'immobilisations

24.2 LA DETERMINATION DES FLUX FINANCIERS REALISES DURANT


L’EXERCICE

Le souci de mieux faciliter l’analyse et de mettre à la disposition des décideurs une information
de gestion pertinente apparaît clairement dans l’introduction du tableau de financement en tant
que document de synthèse comptable obligatoire, alors qu’auparavant, le tableau de financement
était établi extra-comptablement.

Le tableau de financement analyse l’origine des flux engendrés par l’activité d’un exercice ainsi
que leur impact sur la situation financière de l’entreprise. Il relie ainsi les bilans de deux
exercices successifs et montre ce dont l’entreprise a disposé comme ressources stables,
comparées aux emplois à long terme.

Il permet ainsi de mettre en évidence de manière dynamique l'évolution des quatre relations
fondamentales qui caractérisent l’équilibre financier d’une entreprise :

1ère relation : variation financement permanent


- variation actif immobilisé
= variation fonds de roulement fonctionnel

2ème relation : variation actif circulant


- variation passif circulant
= variation du besoin de financement global

3ème relation : variation trésorerie actif


- variation trésorerie passif
= variation trésorerie nette

4ème relation : variation F.D.R.


- variation B.F.G.
= variation T.N.
CHAPITRE 3 : LES PRINCIPAUX APPORTS DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 2 : DES ETATS DE SYNTHES A L'ANALYSE DE GESTION

La 4ème relation permet de répondre à la question fondamentale suivante :

/ Quelle est l’incidence financière des politiques de financement et d’investissement d’une


part , et de l’évolution du niveau des besoins cycliques ou acycliques d’exploitation
d’autre part, sur la capacité de l’entreprise à respecter ses échéances à court terme ?

25. DES INFORMATIONS COMPLEMENTAIRES ESSENTIELLES POUR L'ANALYSE


DE GESTION

L’état des informations complémentaires représente une innovation de taille apportée par le
PCGE. Ce document devient partie intégrante des états de synthèse de l’entreprise.

L’ETIC confirme la double préoccupation du législateur : la recherche constante de l’image


fidèle, et la production d’une information de gestion pertinente.

En effet, les états de synthèse présentés dans le cadre du PCG 1957 étaient incapables à eux seuls
à donner une image complète et exhaustive du patrimoine, de la situation financière et des
résultats de l’entreprise d’une part, et de permettre des analyses de gestion pertinentes d’autre
part.

Le rôle de l’ETIC est donc d’apporter le complément d’informations et d’explications


nécessaires à une compréhension et à une utilisation plus pertinente du bilan et du CPC.

Cette caractéristique fait de l’ETIC une base de données très appréciable pour l’analyste de
gestion puisqu’elle s’articule autour de 3 axes principaux:

/ Informations sur les principes et méthodes comptables :

Ces informations visent à donner une indication sur les règles comptables qui ont servi de base à
l’élaboration des états financiers et à signaler toutes dérogations ou changements de méthodes
intervenus.

Cet axe représente le «mode d’emploi» qui doit guider le lecteur ou l’analyste externe.

/ Tableaux retraçant l’évolution chiffrée concernant certains postes du bilan et du CPC


tels que :

- l’actif immobilisé ;
- les amortissements ;
- les provisions ;
- les créances et dettes ;
- les engagements donnés ou reçus ;
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SECTION 2 : DES ETATS DE SYNTHES A L'ANALYSE DE GESTION

/ Des informations diverses :

L’analyste pourra y trouver des informations sur tous les événements postérieurs à la clôture,
intervenus avant la confection des états financiers, et qui remettent en cause de manière
significative les évaluations de fin d'exercice.

A travers cet exposé détaillé des différentes innovations de la loi, il ressort que la qualité de
l’information comptable et financière marocaine a été nettement améliorée en vue d'une
utilisation plus fiable par les différents partenaires de l'entreprise.

Les concepts introduits par la loi n’étaient pas inconnus de l’analyste de gestion. Cependant en
les intégrant dans le champ de la normalisation comptable, la loi a réduit considérablement le
gap qui séparait auparavant la logique de la gestion de la pratique comptable marocaine.

La section qui suit traite plus particulièrement du passage des états de synthèse à l'analyse
financière.

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