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Pompe centrifuge
On appelle « corps de pompe » l’enveloppe extérieure de la machine. C’est la partie fixe de la machine ou stator.
Le corps est constitué principalement de la « tubulure d’aspiration », de la « volute », et de la « tubulure de
refoulement ». La partie mobile ou rotor est formée de l’impulseur (roue à aubes), monté sur un arbre .
Le rotor est actionné par une machine d’entraînement qui est le plus souvent un moteur
électrique ou thermique mais peut être également une turbine.
vue de principe en coupe : 1a; 3; 5 : corps de pompe - 1b; diffuseur - 2; impulseur - 4; garniture mécanique - 6; arbre
Comme l’arbre traverse le plus souvent la volute, il est nécessaire de réaliser à cet endroit un dispositif assurant
l’étanchéité globale. Ceci est effectué à l’aide de deux types principaux d’accessoires : un presse-étoupe ou
une garniture mécanique.
On appelle aubes les lamelles grossièrement radiales qui, à l’intérieur de l’impulseur, canalisent le fluide de
l’intérieur vers l’extérieur de la volute.
On appelle « flasques » les parois de l’impulseur qui enserrent les aubes. (Les roues à deux flasques dites aussi
impulseur fermé sont les plus fréquentes. Il existe également des roues sans flasque, et des roues à une seule
flasque (impulseur ouvert ou semi-ouvert)).
Courbe caractéristique
Dans laquelle :
Point de fonctionnement
Le rendement varie en fonction du point de fonctionnement, et dépend également de la machine. Pour les
machines usuelles, les catalogues de constructeurs indiquent qu'il se situe le plus souvent entre 70 % et 90 %.
Une pompe centrifuge ne délivre ni une quantité de liquide fixée, ni une pression déterminée : le point de
fonctionnement est déterminé par la résistance du circuit connecté à la pompe.
Elle augmente simultanément ces deux paramètres, en sorte que le débit obtenu dépend de la pression selon
une certaine relation qui définit dans un graphique débit – pression une courbe qu’on appelle « courbe
caractéristique de la pompe ».
Faisceaux typiques de courbes représentatives du fonctionnement d'une même machine équipée d'impulseurs de diamètres
différents
Cette courbe caractéristique est le plus souvent décroissante : la pression diminue quand le débit augmente, et
affecte une forme grossièrement parabolique6.
En fonction des caractéristiques du circuit hydraulique de refoulement, les propriétés du liquide pompé vont varier
tout en restant toujours situées sur cette courbe.
La pression obtenue lorsque la pompe fonctionne à débit nul est la pression maximale à laquelle le circuit aval
puisse être soumis et constitue un paramètre de dimensionnement très important pour toute l’installation aval.
La courbe caractéristique d'une pompe dépend, pour un corps de pompe donné, de la dimension du diamètre
extérieur de la roue. Les fournisseurs proposent en général des abaques définis dans le plan (Q, h), qui
présentent les diverses courbes obtenues pour des diamètres variables de l'impulseur, ainsi que le rendement de
la machine en ces points, et, parfois la puissance à l'arbre (voir schéma type ci-contre).
Pour la comprendre, il faut se représenter le bilan énergétique entre une particule de fluide à l’entrée de la roue,
et cette même particule à la sortie. Dans la mesure où toute l’énergie du mouvement de rotation de l’impulseur
est transférée au liquide, le couple appliqué sur les aubes sera égal au produit du débit du liquide par la variation
de sa quantité de mouvement entre son entrée et sa sortie de la roue.
Si donc la vitesse du liquide fait à l’entrée de l’impulseur un angle α1 avec la tangente à la roue, et à la sortie un
angle α2, si on note par ailleurs V1 et V2 les modules des vitesses d’entrée et de sortie, on aura pour le couple : C
= ρ Q (r2V2 cos α2 – r1V1cos α1)
Le gain en puissance hydraulique sera alors : Whydraulique = Cω, où ω est la vitesse angulaire de rotation de
l’impulseur.
rouge: pertes par chocs. La courbe de la pompe centrifuge réelle présente un rendement optimum là où elle approche le mieux
la droite théorique. Le calcul théorique d'Euler correspondrait à une roue présentant une infinité d'aubes. Pour une roue réelle,
En appliquant par ailleurs le théorème de Bernoulli à la veine de fluide on trouve la hauteur manométrique h :
D’un autre côté, à condition de supposer un écoulement plan parfait, la quantité r 2V2cosα2 – r1V1 cos α1 est
proportionnelle au débit de liquide passant dans l’impulseur, le coefficient étant égal à l’épaisseur de la veine
fluide. Il en résulte que la théorie d’Euler prévoit des « droites » pour courbes caractéristiques7.
Débit : Q # ω D3
Hauteur : gh # ω2 D2
Puissance : P # ρD5 ω3
Ces lois permettent de prédire avec une précision raisonnable l'effet d'un changement de densité de liquide ou de
la modification d'une vitesse de rotation sur une machine de géométrie donnée. On voit en particulier que la
puissance est fort sensible à une modification de vitesse. Les coefficients qu'on peut en déduire pour les
variables débit, hauteur, et puissance d'une machine donnée sont appelés coefficients de Rateau.
Au lieu d'utiliser la vitesse spécifique, les constructeurs de machines ont souvent recours au nombre de Brauer,
dans lequel la constante d'accélération terrestre g a été supprimée, et qui s'exprime donc par:
Ces nombres sont homogènes respectivement à des tours par minute, et à des m·s −3. Mais ils ne font intervenir
que des caractéristiques hydrauliques (Q et h) et permettent donc de classer les machines centrifuges selon une
typologie à un seul paramètre (voir plus bas)8,9.
Lorsque le liquide pompé est suffisamment proche de son point d'ébullition, il peut se produire que la pression en
ces points tombe en deçà de sa tension de vapeur, de sorte qu'il se forme dans la pompe des bulles de vapeur.
Lorsque ces bulles parviennent dans des zones où la pression remonte, elles implosent soudainement.
L'implosion est accompagnée de bruit et, dans le cas où elle se produit au voisinage d'une paroi, elle est
susceptible d'y occasionner des dégâts mécaniques en provoquant des microperforations du métal. Lorsque ce
phénomène se produit d'une manière suffisamment généralisée dans la masse du fluide, on dit que la pompe
« cavite ».
La cavitation est l'ennemi numéro un de la pompe centrifuge. C'est un phénomène bruyant, qui peut détruire une
machine en quelques minutes.
Pour y remédier, il faut qu'une pression suffisante soit toujours assurée à l'aspiration de la pompe. Seul le
constructeur de la machine est à même de déterminer par des tests le caractère suffisant ou non de la hauteur
manométrique totale à l'aspiration. Cette caractéristique essentielle de la machine s'appelle son NPSH (de
l'anglais Net Positive Suction Head). On l'appelle « NPSH requis » de la pompe, qui doit toujours être inférieur au
« NPSH disponible » de l'installation, qui dépend de la géométrie du circuit, du fluide, du réservoir en amont, etc.
Pour une pompe donnée, le NPSH requis augmente avec le débit. Les constructeurs de machines donnent les
courbes de NPSH requis en complément des courbes caractéristiques dont il a été fait mention plus haut.
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