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MEMOIRE
Remerciements
Je tiens à remercier dans un premier temps la Direction de la société Amsler Bombeli et Associés SA
pour m’avoir accueilli durant le Projet de Fin d’Etudes ainsi que l’ensemble des personnes qui m’ont
accompagné au fil des semaines, et en particulier :
Messieurs David AMSLER, docteur ingénieur civil EPF Zurich et Philippe BOMBELI, ingénieur civil
EPF Lausanne, pour leur intégration au sein de l’entreprise et leur confiance accordée.
Monsieur Alfredo MARURI, ingénieur civil EPF Lausanne, pour ses conseils, ses connaissances et
son suivi.
Monsieur Nicola GATTUSO, ingénieur civil polytechnique Turin et Catalogne, et tuteur du Projet de
Fin d’Etudes pour sa pédagogie, ses conseils et sa disponibilité lors des différentes phases de l’étude.
Mademoiselle Claire FELLMANN, ingénieure en structure et géotechnique des mines d’Alès, pour la
présentation du projet des Charpentiers, ses conseils et son enseignement.
Je remercie également les ingénieurs civils et les dessinateurs pour leur disponibilité et leur aide.
Je souhaite finalement remercier, Monsieur Jean-Michel HOTTIER, professeur agrégé de génie civil
ENS de Cachan pour son encadrement et sa disponibilité lors du suivi de Projet de Fin d’Etudes.
Résumé
Le Projet de Fin d’Etudes s’est déroulé au sein de l’équipe structure du bureau d’ingénieur civil Amsler
Bombeli et Associés SA de Genève du 30 Janvier au 15 Juin 2012. Le projet suivi est la construction
d’un ensemble résidentiel « Les Charpentiers » à Morges qui se compose d’un vaste parking
souterrain de 3660 m2 sur lequel sont construit 3 bâtiments de 5 étages. Les bâtiments sont
entièrement réalisés en béton armé. Leur particularité est qu’à partir du deuxième étage, les dalles
des trois bâtiments sont communes.
La période du Projet de Fin d’Etudes se situe au début de la phase d’exécution pour l’ingénieur civil
qui est chargé de dimensionner l’ensemble des éléments porteurs. Les travaux de béton commencent
début du mois de Juin. La livraison de la résidence est prévue pour le Printemps 2014.
Mots clefs : Dimensionnement, Béton armé, Profilé métallique, Méthode sismique des forces de
remplacements
Abstract
The final project assignment was completed in the Civil engineering Company Amsler Bombeli and
Associés SA at Geneva from 30 January to 15 June 2012. The project is the construction of an
apartment complex “Les Charpentiers” located at Morges in Switzerland which is composed of 3 five
story buildings linked by an underground car park of 3660m2. The building will be made of reinforced
concrete. The uniqueness of the apartment complex is that the upper floors are linked together with
common concrete slabs.
The building “Les Charpentiers” consists of 63 apartments and 3 commercial areas located on the first
story. The main concrete construction work is estimated at 6 million Euros. (7,2 million CHF)
During the final project assignment it was essential that the engineers created accurate structural
designs in order the draughtsman can produce the necessary plans. The construction of the apartment
commences at the beginning of June 2012 and is planned to be completed during the spring of 2014.
The student is to design the building in compliance with the Swiss recommendations from the
standards SIA. The completed project is composed of three main parts including a static analysis of
the supporting reinforced concrete members from the basement, a study of a concrete beam
reinforced with a steel profile and a dynamic verification of the concrete shear walls based on the
replacement forces method.
Key words : Structural design, Reinforced concrete, Steel profile, Seismic analysis with replacement
forces method
Sommaire
Remerciements…………………………………………………………………………..……………………...2
Résumé…………………………………………………………………….……………………………………..3
Abstract…………………………………………………………………….……………………………………..3
Introduction………………………………………………………………………………………………………10
Synthèse…………………………………………………………………………………..………………..…...84
Conclusion………………………………………………………………….…………………………………...85
BibliographieT&TWebographie………………………………………….……………..……………………..86
Annexes
Annexe 3, Récapitulatif des charges utilisées pour le calcul des différentes zones du bâtiment.......... 89
Annexe 6, Isolignes de la section d’armature supérieure nécessaire dans le radier selon la direction x
............................................................................................................................................................ .92
Annexe 8, Diagrammes du moment fléchissant le long des murs périphériques contre terre .............. 94
Annexe 10, Feuille de calcul du profilé reconstitué soudé choisi ........................................................ 100
Annexe 12, Calcul des masses par étages et de la masse totale excitée ............. 102
Figure 4.7.1.2 : Schéma de principe représentant les armatures longitudinales des dalles soudées sur
l’âme ..................................................................................................................................................... 68
Figure 5.1.1.1 : Disposition des refends au 1er étage des bâtiments ................................................... 70
Figure 5.1.2.1 : Elévation du bâtiment .................................................................................................. 70
Figure 5.1.3.1 : Disposition des refends à considérer lors de l'étude sismique .................................... 71
Figure 5.1.3.2 : Position du centre de masse M et du centre de torsion S ........................................... 72
Figure 5.3.4.1.1 : Forces horizontales de remplacement calculées selon les différentes méthodes .... 77
Figure 5.3.4.2.2 : Répartition de la force horizontale de remplacement sur la hauteur ........................ 78
Figure 5.4.1 : Position du refend 7…………...…………………………………………………………….…79
Figure 5.4.3 : Diagrammes des valeurs de calcul des efforts internes…………….……………………..80
Figure 5.5.1 : Ferraillage d'un refend.................................................................................................... 81
Introduction
Le projet « Les Charpentiers » est un ensemble d’habitation de 3 bâtiments de 5 étages ayant un sous
sol commun. La particularité des 3 bâtiments est que les dalles hautes sont reliées entre elles afin
d’augmenter la surface habitable. Ce détail architectural permet de donner une impression de
discontinuité de l’ensemble d’habitation. Le parking souterrain à une superficie de 3660 m2 et la
surface habitable est de 7050 m2
Le Projet de Fin d’Etude se situe dans le début de la phase d’exécution du projet. A ce niveau
d’avancement de projet, le travail de l’ingénieur civil consiste à dimensionner les différents éléments
structurels et à contrôler la réalisation des travaux.
La première partie de ce mémoire présente le bureau d’étude Amsler et Bombeli SA. Elle
reflète également l’environnement de travail d’un ingénieur civil suisse.
La deuxième partie permet de présenter le projet « Les Charpentiers » afin de pouvoir établir
les objectifs et la problématique du Projet de Fin d’Etude.
L’étude statique permettant de dimensionner les éléments structurels en béton armé du sous-
sol constitue une troisième partie. La première étape du travail consiste à établir le bilan des
actions. Il est alors ensuite nécessaire de réaliser la descente de charge afin de déterminer
les sollicitations dans les différents éléments. L’étude statique s’appuie sur les
recommandations des normes suisses SIA.
La quatrième partie correspond à l’étude d’un sommier mixte. Cet élément nécessite une
attention particulière car il est sollicité par d’importantes charges ponctuelles provenant des
piliers et des murs pignons. La solution constructive étudiée est d’enrober un profilé
métallique de béton afin de pouvoir reprendre les sollicitations élevées. Un détail de
conception est à prévoir car le sommier mixte est lié à la dalle du sous sol des bâtiments et à
la dalle du parking souterrain.
Amsler Bombeli et Associés SA est un bureau d’ingénieurs civils et géotechniciens spécialisé dans de
nombreux domaines d’activités tels que la structure, le génie civil, les ouvrages d’art, la géotechnique,
l’environnement, les travaux souterrains et les travaux spéciaux.
Cette société basée à Chêne-Bougeries, en périphérie de Genève, développe son activité sur
l’ensemble du territoire suisse et régulièrement à l’étranger. Par le biais de la filiale du bureau Betech
Sarl, localisé à Annemasse, l’entreprise travaille sur des mandats français.
Les principaux partenaires de la société sont des maîtres d’ouvrages publics (autorités cantonales,
communes genevoises, ville et état de Genève, organisations internationales…) ou privés, ainsi que
les entreprises générales ou spécialisées.
1.2. Historique
o En 1995, M. David Amsler, fils de M. Pierre Amsler, rejoint la société comme administrateur-
secrétaire. Cette même année, la société change une nouvelle fois de raison sociale pour se
nommer « Amsler et Bombeli SA ».
o En mai 1998, le bureau est certifié ISO 9001 par l’Association Suisse pour Systèmes
de Qualité et de management.
o Au cours de l’année 1999, une succursale est crée à Lausanne. Ce bureau s’occupe
uniquement de deux secteurs d’activités : l’infrastructure et la superstructure.
o Durant l’année 2008, La société « Amsler Bombeli Izzo et Ass. SA » est fondée à Lugano
dans le but de mener à bien des mandats sur le territoire tessinois.
o Amsler Bombeli & Associés SA est également actionnaire majoritaire de la société Betech
Sarl, située à Annemasse (France). Cette société est gérée par M. Bombeli, et permet à
Amsler Bombeli et Associés SA d’acquérir des mandats en France.
1.3.1. Implantation
Comme on peut le voir sur la carte d’implantation ci-dessus, l’entreprise Amsler Bombeli SA possède
4 succursales en Suisse.
Site Personnel
Genève 44
Lausanne 13
Lugano (CH) 1
Sion (CH) 0
Annemasse (FR) 7
Actuellement, Amsler Bombeli SA regroupe 65 collaborateurs. Aucun employé n’est présent sur le site
de Sion, le personnel des autres bureaux assurent l’activité.
1.3.2. Organisation
La société est dirigée par cinq administrateurs : Philippe Bombeli, David Amsler, Piero Fonzo, Yves
Borloz et Alfredo Maruri.
Le chiffre d’affaire de l’année 2010 est de 7,4 millions de CHF soit environ 6,1 millions d’Euros.
Pour le Projet de Fin d’Etudes, je travaille au sein de l’équipe Structure. Cette dernière est composée
de 9 ingénieurs civils. Deux ingénieurs, Nicola Gattuso et Claire Fellmann travaillent en collaboration
sur le projet « Les Charpentiers ».
L’entreprise dispose de nombreux outils informatiques et d’un base documentaire afin de réaliser
efficacement les diverses tâches du bureau.
La présence d’une bibliothèque au sein de l’entreprise est très intéressante car elle permet de
développer et d’approfondir les compétences. Lors de l’arrivé au sein de l’équipe, il est important de
consacrer du temps afin de s’accommoder avec les supports utilisés lors des études.
Etant donné que le Projet de Fin d’Etudes est ma première expérience en bureau d’étude, le temps
consacré à l’apprentissage des normes suisses SIA est plus important. L’avantage d’avoir étudié des
ouvrages est de pouvoir s’y référer rapidement en cas de doutes ou de questions.
Généralement, chaque ingénieur dispose de ses propres documents. La culture du document est très
développée dans le monde de l’ingénierie
La base documentaire permet aux ingénieurs de s’assurer que les études réalisées sont conformes
aux recommandations nationales.
Les différentes phases d’avancement des travaux sont définies par la norme Suisse SIA 103
Règlement concernant les prestations et honoraires des ingénieurs civils.
Figure 1.6.1.1 : Phases d’un projet. Les prestations de l’ingénieur civil figurent en bleu
L’ingénieur civil remplit des tâches de conseil, de conception, d’étude de projet, de direction de
travaux et d’exploitation d’ouvrages ainsi que la direction générale du projet et de la coordination dans
son domaine spécialisé.
Le travail de l’ingénieur suisse se différencie du travail de l’ingénieur français car en Suisse l’ingénieur
mène le projet dans son ensemble. En effet, l’activité débute lors de la phase d’étude de projet puis
elle comprend ensuite les études d’exécution, la direction des travaux et le suivi de chantier. En
Suisse, le projet n’est pas suivi par un bureau de contrôle. Au niveau structurel, le bureau d’ingénieur
est pénalement responsable.
A fin Janvier 2012, lors du début du stage, le projet « Les Charpentiers » était au début de la phase
dite d’exécution.
Cette étape du projet s’inscrit après l’étude de soumission qui équivaut à la phase d’Assistance pour
la passation des Contrats de Travaux (A.C.T) en France. Les soumissions coïncident au travail de
Décomposition des Prix Globaux. Elles sont réalisées sur la base des plans d’architectes et sont
ensuite soumises à l’entreprise générale ou à l’architecte qui effectue la maîtrise d’œuvre. Ce dernier
consulte ensuite les entreprises. Lorsque les entreprises sont désignées, la phase d’exécution peut
débuter et l’ingénieur civil peut réaliser les études en tenant compte des différentes recommandations.
Avant
Soumission Exécution
projet
2.1.1. Implantation
Le projet se situe 2-4-6 Rue des Charpentiers à Morges sur les parcelles n° 3766, 3767, 3768, 3772
et 3915. Morges se situe le long du lac Léman dans le canton de Vaud à proximité de Lausanne.
Immeuble Desponds
Lausanne
Morges
Le cadre rouge coïncide avec la délimitation du radier du parking souterrain (environ 45m*105m)
2.1.3. Caractéristiques
Béton et béton armé : 7 166 000 CHF = 5 922 000 €, Claudio D’Orlando
SA, Genève
Travaux spéciaux – Fondations (Pieux) : 1 150 000 CHF = 950 000 €,
Implenia Construction SA - Travaux spéciaux, Echandens
Terrassement, 2 226 000 CHF = 1 840 000 €, Sotrag SA, Etoy
Travaux spéciaux – Enceinte étanche (Palplanche, Jet Grouting),
535 000 CHF = 442 000 €,
Implenia Construction SA- Travaux spéciaux, Echandens
Béton et BA
Travaux spéciaux-Pieux
Terrassement
Un rapport géotechnique a été rédigé par le bureau Karakas & Français sur la base de 2 sondages
carottés de 15 m de profondeur.
La forme du terrain est subhorizontale et son altitude est voisine de 376,5 msm (mètre sur mer).
Les terrains suivants ont été mis en évidence, pris depuis la surface et en pénétrant dans le sol :
376.5 msm
Les remblais : remblais de granulométrie variable, passant de graviers
sableux à des limons argilo-sableux, sur des épaisseurs variant de 1,8 m
à 2 m au droit des sondages
374,6 msm
Les alluvions grossières : graviers à sables moyens à grossiers plus
ou moins limoneux, d’épaisseurs variant de 0,9 m à 1,4 m
373,5 msm
Les alluvions fines : limons sableux plus ou moins argileux et limons
argileux, de consistance molle à très molle
370,5 msm
La moraine aquatique : limon argileux plus ou moins sableux
généralement assez graveleux, peu à assez compact, de compacité
moyenne
367,0 msm
La moraine saine de capacité portante conséquente
L’étude géotechnique décrivant les différentes couches du sol figure Annexe 11. Etude géotechnique.
Une nappe phréatique s’écoulant avec un faible gradient vers le lac Léman a été mise en évidence.
Le 07.08.08, les niveaux piézométriques ont été mesurés aux altitudes 374,7 et 373,1 msm soit des
profondeurs de 1,8 m à 3,4 m par rapport au terrain actuel.
La structure est composée de trois immeubles reliés par un sous-sol et par les dalles des étages.
Uniquement la dalle-sur-rez est propre à chaque immeuble. Chaque immeuble de dimension
20m*27m comprend une surface commerciale de 346 m2 au rez-de-chaussée et une surface de 465
m2 de logements par étage.
La structure est composée d’un parking souterrain au sous sol et de 6 niveaux hors sol (un rez-de-
chaussée et 5 étages).
Le système porteur est composé de dalles reposant sur les murs et les poteaux en béton armé. La
stabilité latérale est assurée par les murs.
L’emprise du parking souterrain est visible sur ce schéma. Elle est représentée par le cadre noir.
Figure 2.1.5.3 : Implantation des bâtiments. Le parking souterrain s’étend sous la verdure
2.1.6. Construction
Compte tenu de la présence des remblais et des alluvions fines faiblement compactes, l’ensemble des
charges du projet doivent être reportées au soubassement morainique compact.
Après la démolition du bâtiment existant et la purge de l’enrobé du parking, les fondations profondes
sont créées à partir de la plate-forme de travail réalisée par le terrassier Les travaux spéciaux
comprennent :
Les bâtiments et le parking reposent sur un radier étanche, d’une épaisseur de 50 cm, afin de garantir
la sécurité structurale due aux sous pressions de la nappe phréatique. Les murs en béton du sous-sol,
contre terre, doivent également être étanches.
2.1.6.2. Superstructure
La structure du bâtiment est prévue en béton armé coulé en place. Les escaliers des étages ainsi que
les parapets de façade sont prévus en éléments préfabriqués. Les piliers des bâtiments supportent
directement les charges transitant pas les dalles. Ils sont réalisés en béton haute résistance.
Les murs pignons des immeubles ainsi que les parapets de façade sont prévus en béton apparent,
coffrage type V. Les murs sont isolés à l’intérieur.
Les dalles, zone pignon, et balcons seront liés aux éléments structurels par des consoles isolantes
pour répondre au label Minergie (équivalent au label Bâtiment Basse Consommation en France).
Le planning de chantier figure en Annexe 2. Planning de chantier – Gros Œuvre béton armé
Lors du début du Projet de Fin d’Etudes, le projet « Les Charpentiers » était au début de la phase dite
d’exécution.
Tout d’abord, lors des premières semaines du Projet de Fin d’Etudes, le travail a consisté à prendre
connaissance du projet « Les Charpentiers » en consultant les documents élaborés lors de la phase
de soumission. Les pièces formant la base de la soumission sont les suivantes :
La participation aux séances internes et aux séances sur chantier avec les différents acteurs permet
de cerner rapidement les besoins en début de phase d’exécution. Les deux principaux problèmes
rencontrés sont :
Lors de l’intégration du projet en cours, il est important de faire dans un premier temps le bilan de
l’étude. L’ingénieur civil Claire Fellmann avait modélisée la structure sur le logiciel Cedrus 6. De ce
fait, il est impératif d’apprendre à se servir des logiciels utilisés par les ingénieurs du bureau. Le
prédimensionnement des éléments a été effectué pendant la phase d avant projet.
L’objectif prioritaire au début du Projet de Fin d’Etudes est de s’accommoder avec les normes et les
méthodes de calcul suisses avant de vouloir commencer les études. Etant donné que l’enseignement
de béton armé de l’INSA Strasbourg était basé sur les anciennes règles du B.A.E.L. 91 rev 99, le
projet est l’occasion d’apprendre à utiliser les normes suisses SIA. En lisant les textes de normes, il
apparaît rapidement qu’elles sont très synthétiques et pas précises. Ainsi afin de s’accommoder avec
les normes SIA, il est important de disposer d’une bibliothèque et de lire des ouvrages détaillant les
techniques de calcul.
Lors du Projet de Fin d’Etudes, le travail consiste à étudier la stabilité verticale et horizontale du
bâtiment R+5. Ce travail passe par l’apprentissage des logiciels utilisés par le bureau et des normes
suisses SIA.
Le Projet de Fin d’Etudes est une opportunité pour apprendre à utiliser le logiciel de modélisation
SCIA Engineer afin de développer un nouvel outil de travail au sein du bureau.
Le travail du Projet de Fin d’Etudes est de dimensionner les éléments porteurs du sous sol (radier,
murs périphériques extérieurs contre terre, piliers, dalle) en respectant les recommandations des
normes SIA. Une étude particulière du renforcement des sommiers du sous sol reprenant des charges
élevées est à prévoir.
3. Etude statique
Les normes SIA consultées pour déterminer les actions et réaliser le dimensionnement des éléments
en béton armé sont :
o SIA 260 : Bases pour l’élaboration des projets des structures porteuses
o SIA 261 : Actions sur les structures porteuses
o SIA 262 : Construction en béton
o Les charges permanentes des éléments structurels et les surcharges permanentes des
équipements
o Les charges utiles :
- de parking
- des locaux d’habitations
- des commerces
- des balcons
- des toitures accessibles
- des toitures non accessibles
La valeur des charges utilisées pour le calcul des différentes zones du bâtiment figurent dans
l’Annexe 3, Récapitulatif des charges utilisées pour le calcul des différentes zones du bâtiment.
Le bâtiment repose sur un sol de nature argileuse possédant une faible capacité portante. La
présence de la nappe phréatique, nécessite de réaliser un abaissement de la nappe lors de la
construction du sous sol.
Le système de fondations se compose d’un radier reposant sur une forêt de pieux afin de transmettre
les charges importantes au sol compacte. Le dimensionnement des pieux à été réalisé par la partie
géotechnique avant le début du Projet de Fin d’Etudes.
La disposition des pieux figure dans l’Annexe 4, Disposition des pieux. Les pieux se situent sous les
éléments porteurs du parking (murs, piliers, cages d’ascenseur).
La présence de la nappe phréatique impose de garantir l’étanchéité du sous sol. Ainsi des contraintes
constructives particulières sont à prendre en compte. Par exemple, il est impératif d’éviter l’apparition
de fissures dans le radier.
Lors de la phase d’avant projet, la structure à été modélisée sur le logiciel Cedrus.
3.4.1. Matériaux
La structure porteuse est en béton armé. L’ensemble des éléments sont coulés sur place et en béton
de classe C30/37. Uniquement les piliers du sous sol sont composés de béton de classe C50/60.
3.4.2. Radier
3.4.2.1. Caractéristiques
3.4.2.2. Enrobage
L’enrobage des armatures est fonction de la classe d’exposition du béton. (Voir tableaux 1 et 17 de la
norme SIA 262).
La partie inférieure du radier est de classe XC4 car le béton peut être alternativement mouillé et sec
en fonction des variations de hauteur de la nappe phréatique. Ainsi l’enrobage des armatures
inférieures est .
La partie supérieure du radier, qui constitue le revêtement du parking souterrain est de classe XC1 car
le taux d’humidité est régulé dans le parking. L’eau chargée de chlorure déposées par les véhicules
en hiver ne nécessite pas de choisir le classe d’exposition XD3. L’enrobage des armatures
supérieures doit être au minimum . Cependant, pour des raisons constructives il est
choisit .
3.4.2.3. Hypothèse
Le sol argileux en place sous le radier est de qualité médiocre. Ainsi il est complexe de quantifier
l’interface entre le radier et le sol. Deux solutions ont été envisagées :
o La première solution est de considérer que le sol sous le radier reprend une faible contrainte
admissible. Cette contrainte admissible est qualifiée de faible lorsqu’elle est inférieure
à . Il peut être choisit de considérer que le sol en place à une contrainte admissible
de .
o La seconde solution est plus pessimiste, elle consiste à considérer que les pieux transmettent
l’ensemble des efforts au sol.
Lors de la modélisation, la seconde solution a été prise en compte. Le radier est considéré appuyé sur
les pieux encastrés en tête.
Le tassement de la structure est contrôlé en vérifiant le déplacement des pieux. Les pieux sous le
radier permettent d’éviter les problèmes de tassement différentiel.
Le logiciel de modélisation Cedrus fournit les isolignes de la section d’armature nécessaire pour les
nappes inférieures et supérieures selon les deux directions x et y. Un exemple de résultat figure
Annexe 6, Isolignes de la section d’armature supérieure nécessaire dans le radier selon la direction x.
Pour déterminer l’armature nécessaire, il faut tenir compte des différentes combinaisons d’actions. Par
exemple, lorsque la nappe est en position haute, elle exerce une pression sur le radier et on observe
l’apparition de contraintes de traction dans la partie supérieure. Ainsi ce cas de charge dimensionne
les armatures supérieures du radier.
Il existe des zones où l’armature nécessaire est très faible. Cependant ces zones doivent être armées
avec une armature minimale afin de limiter l’ouverture des fissures du radier et de garantir
l’étanchéité. Les vérifications figurent dans le Paragraphe 4.4. Vérification de l’aptitude au service, de
la norme SIA 262.
La surface du radier étant importante, il est important de considérer les efforts de traction qu’engendre
le retrait du béton afin de limiter l’apparition des fissures.
L’armature minimale se dimensionne ainsi en considérant le radier en traction car les efforts de
dilatation sont empêchés par le sol inférieur en place. Il s’agit d’une vérification de l’aptitude au
service.
La résistance à la traction des armatures doit être supérieure à la résistance à la traction du béton afin
d’éviter l’ouverture des fissures.
Cette section d’armature comprend les armatures inférieures et supérieures. La section d’armature
par nappe est
Le choix est de mettre en armature supérieure et en armature inférieure des barres de espacées
de . Les barres sont disposées dans les deux directions.
Au droit des piliers du sous sol, il est nécessaire d’étudier le poinçonnement du radier. D’après
l’hypothèse formulée dans le paragraphe précédent 3.4.2.2 Hypothèse qui consiste à dire que le
radier est appuyé sur les pieux, l’effort de poinçonnement des piliers ne peut pas être atténué par la
réaction du sol.
D’un point de vue constructif, il est préférable d’augmenter localement les armatures de la nappe
inférieure et de ne pas mettre en place des armatures de poinçonnement dans un radier.
Le logiciel du constructeur Ancotech est utilisé pour dimensionner le ferraillage aux pieds des piliers.
Voir Annexe 7, Fiche de calcul Ancotech - dimensionnement du ferraillage pour éviter le
poinçonnement du radier.
Les schémas ci-dessous permettent de visualiser la transition des efforts des piliers vers les
fondations.
y
3.4.3. Piliers
3.4.3.1. Caractéristiques
Les piliers du parking reprennent les efforts de la dalle du parking. Les piliers sont rectangulaires de
dimension 50 cm*20 cm et de hauteur 230 cm. Ils sont composés de béton de classe C50/60 et
coulés en place
3.4.3.2. Enrobage
Les piliers étudiés se situent dans le parking souterrain. La classe d’exposition est la classe XC1.
L’enrobage recommandé est , cependant l’enrobage est fixé à .
3.4.3.3. Hypothèse
Les piliers sont considérés bi-articulés. Ils sont donc uniquement sollicités par un effort de
compression.
La sollicitation la plus importante des piliers est déduite de la modélisation. Voir Annexe 4,
Sollicitations dans les porteurs du parking. L’effort dimensionnant retenu pour l’ensemble des poteaux
est :
L’effort résistant de compression uniaxiale pure (charge sans excentricité) que peut reprendre un pilier
béton est :
En réalité, l’effort résistant est plus important, car il faut tenir compte de la résistance de l’armature
des piliers.
Le moment correspond au moment appliqué en tête du pilier. L’élément étant considéré articulé
en tête, le moment est nul.
La hauteur statique est prise à . Elle tient compte de l’enrobage fixé à et la réduction
de la hauteur statique due aux étriers.
Soit :
Cette approximation se place du côté de la sécurité, car elle concerne les sections totalement
plastifiées. L’approximation tient également compte de l’influence du retrait et du fluage.
La répartition de la courbure sur la hauteur du pilier dépend des conditions d’appui et du type de
chargement. Les piliers sont considérés bi-articulés, ainsi le moment et la courbure sont maximaux à
mi-hauteur. En prenant compte des effets du second ordre importants, la constante admet la
valeur .
Il est nécessaire de mettre en place des armatures de frettage dans les zones plastiques afin d’éviter
l’éclatement du béton. Les zones plastiques se situent en pied et en tête du pilier. La longueur de la
zone plastique est de
Etant donné que les piliers se situent dans le parking souterrain, il n’est pas nécessaire d’appliquer les
particularités concernant le dimensionnement au risque sismique.
Constructivement, il est décidé de renforcer les zones plastiques en disposant des étriers espacés
de 75 cm. Dans le reste du pilier, l’espacement des étriers est de 15 cm.
3.4.4.1. Caractéristiques
La dalle du parking à une épaisseur de . Elle est composée de béton de classe C 30/37.
3.4.4.2. Enrobage
La dalle du parking est recouverte de terre végétale. Ainsi le béton est de classe d’exposition XC4 car
il peut être alternativement mouillé. Ainsi l’épaisseur de l’enrobage est .
Les actions qui agissent dans la section de contrôle peuvent être déduites.
Dans le cas du poinçonnement, la transmission des efforts tranchants est influencée négativement par
la propagation des fissures de flexion. Ainsi dans le calcul de la résistance à l’effort tranchant dans
une dalle sans armatures de poinçonnement, le coefficient prend en compte les déformations
attendues dans la zone critique.
Le coefficient dépend de l’étendue de la zone plastique . Pour les dalles avec une trame régulière
Il est nécessaire de mettre en place des armatures de poinçonnement dans la dalle du parking. Le
dispositif de poinçonnement est déterminé en utilisant le logiciel du fabricant Ancotech.
L’épaisseur de la dalle a été fixée à lors de la phase de soumission. Dans la suite, l’épaisseur
de dalle nécessaire pour ne pas disposer d’armature de poinçonnement est calculée.
Cependant, le calcul doit être repris car la charge prend en compte une dalle de .
L’épaisseur de la dalle est fixé à . L’épaisseur de la dalle peut être réduite, si la résistance à la
flexion au voisinage du pilier est augmentée ( augmente).
La réalisation d’une dalle de d’épaisseur nécessite la mise en œuvre d’une quantité de béton
importante.
La vérification est similaire à celle effectuée dans le paragraphe 3.4.2.5. Armature minimale.
L’armature minimale se détermine en considérant la dalle en traction.
3.4.5.1. Caractéristiques
L’épaisseur des murs périphériques en contact avec le terrain naturel est de . Le béton utilisé
est du béton de classe C30/37.
La hauteur des murs est prise entre le milieu du radier et le milieu de la dalle. La hauteur est
de .
Les murs périphériques extérieurs du sous sol sont enterrés sur . La nappe phréatique en
position haute se situe à .
3.4.5.2. Enrobage
Les variations de hauteur de la nappe phréatique nécessite de choisir un béton de classe d’exposition
XC. Ainsi l’épaisseur de l’enrobage est .
3.4.5.3. Hypothèse
L’hypothèse porte sur les conditions d’appuis du mur. Deux cas de figure on été étudiés :
o Cas 1. Le premier cas est de considérer que les liaisons mur-radier et mur-dalle sont articulés.
Cette hypothèse est très pessimiste.
o Cas 2. Le second cas est de considérer que le mur est encastré en pied au niveau du radier
et articulé en tête. Cette hypothèse est réaliste.
L’intérêt d’avoir étudié ces deux cas est de mettre en évidence l’importance de choisir le modèle
représentant au mieux les conditions d’appuis.
3.4.5.4. Sollicitations
Après avoir déterminé les efforts, le diagramme du moment fléchissant peut être obtenu. Les
diagrammes des deux cas étudiés figurent Annexe 8, Diagrammes du moment fléchissant le long des
murs périphériques contre terre.
o Pour le Cas 1 :
o Pour le Cas 2 :
La section d’armature longitudinale nécessaire dans le Cas 1 est beaucoup plus importante que celle
du Cas 2. Le Cas 2 représente au mieux les liaisons mur-radier et mur-dalle des murs extérieurs.
La valeur de calcul de la résistance à l’effort tranchant par mètre de mur sans armature d’effort
tranchant est déterminée par :
Le calcul de l’armature minimale du mur est réalisé en considérant des sollicitations de flexion. La
traction se réalise sur une épaisseur conformément au Paragraphe 4.4. de la norme SIA 262. La
section d’acier nécessaire est ce qui représente un pourcentage d’armature
minimal
4. Sommier mixte
Le sommier se situe à l’intersection entre la dalle sur sous sol du bâtiment et la dalle du parking.
Cet élément reprend les charges des piliers et des murs pignons. L’étude du sommier nécessite une
étude particulière car les charges appliquées sont importantes.
La figure 4.1.2 : Présentation des positions de renforcement du sommier, permet de visualiser les
parties du sommier à renforcer au droit ouvertures du mur du sous-sol. Il existe 5 parties à renforcer.
Le tableau 4.1.3 : Détails des 5 positions du sommier, permet de localiser la position des piliers et des
murs pignons.
Position 1
Position 2
Mur pignon
Position 3
Position 4
Mur pignon
Position 5
Le sommier reprend des efforts concentrés important au niveau des ouvertures du mur du sous sol
car les poteaux et les murs pignons reposent à ces endroits. Il est donc nécessaire d’étudier le
sommier au niveau des 5 ouvertures afin de le renforcer.
Le sommier doit avoir une classe de résistance au feu R60. Selon le Tableau le Tableau 15 de la
norme SIA 262, l’enrobage minimal doit être de .
Différentes solutions peuvent être envisagées pour renforcer localement le sommier au niveau des
ouvertures. Les différentes solutions sont de réaliser :
++ -
Coût
Profilé standard Profilé sur mesure
-
+++
Délais de livraison Prévoir 8 semaines pour la
Profilé standard, disponible
fabrication
+ +++
Optimisation des sections
Nombreux profilés laminés Choix de l’épaisseur et de la
pour des sollicitations élevées
standards longueur des ailes et de l’âme
Contraintes architecturales
- ++
(optimisation de la hauteur et
Dimensions standards Choix des dimensions
de la largeur)
Tableau 4.2.2.1 : Comparaison d'un profilé laminé et d'un profilé reconstitué soudé
(+ : avantage ; - : inconvénient)
La charge reprise par les piliers est déterminée par le logiciel Cedrus. L’effort maximal dans un
pilier est de
Le mur pignon a été modélisé sur le logiciel Cedrus afin de déterminer l’effort transmis par le mur
pignon sur le sommier.
Les actions variables et permanentes ont été modélisées pour chaque étage afin d’obtenir la
répartition des efforts dans le voile en fonction des ouvertures.
Afin d’obtenir la réaction d’appui la plus importante du mur pignon sur le sommier, la modèle prend en
compte :
o Le pignon possédant le plus d’ouverture au niveau du sous sol (ou le moins d’appuis linéiques
sur les murs inférieurs du sous sol).
o Les charges de façades les plus importantes pour les différents étages.
Appui ponctuel
Appuis linéiques sur sur le sommier
les murs inférieurs
Figure 4.3.2.1 : Modélisation du mur pignon et des charges appliquées pour chaque étage
Les sollicitations ont été déterminées pour les 5 positions du sommier. Les résultats figurent Annexe
9. Sollicitations du sommier au niveau des 5 positions à renforcer.
o Les sollicitations agissantes sont proches dans les cas Position 1, Position 3 et Position 5
lorsque les piliers Orso reposent sur le sommier.
Une étude permet d’affirmer qu’il est possible de mettre en place un sommier en béton armé pour ces
3 cas. Les conditions à satisfaire sont :
Le dimensionnement du sommier en béton armé pour les cas Position 1, Position 3 et Position
5 ne figure pas dans le mémoire.
o Les sollicitations agissantes dans les cas Position 2 et Position 4 lorsque les murs pignons
reposent sur le sommier sont importantes.
Dans la suite il est décidé d’étudier la solution consistant à renforcer le sommier enrobé par un
profilé métallique au niveau de la Position 2 et de la Position 4.
Afin de diffuser l’effort dans le mur et de réduire la déformée, le profilé prend appui sur un mètre de
chaque côté du mur.
Dans un premier temps, l’étude consiste à déterminer la résistance du sommier renforcé par un profilé
métallique laminé standard.
La figure ci-dessous représente un sommier composé d’un profilé enrobé. Le schéma permet de
visualiser l’interface entre les dalles et le sommier.
Le profilé choisit est le profilé HL 1000 B ( ) car il possède une largeur et une hauteur
proche de celle du sommier ( )
o Profilé métallique HL 1000B, S355. Ce type de profilé se caractérise par de larges ailes et une
hauteur importante afin de possédé une résistance à l’effort tranchant élevé et une bonne
capacité à reprendre un moment fléchissant important. Le type d’acier S355 permet
d’accroître la résistance au moment fléchissant.
La norme SIA 264 Construction mixte acier-béton stipule que dans toute structure mixte, les
caractéristiques de l’acier de construction, du béton et de l’armature doivent satisfaire aux exigences
des normes :
Lors du calcul de la résistance des sections, on ne tiendra pas en compte de la présence du béton.
L’enrobage du profilé par le béton permet d’augmenter la résistance du sommier vis-à-vis de certaines
instabilités telles que le déversement et le voilement. La présence de béton permet également de
rigidifier la section et de favoriser la diffusion des efforts ponctuels.
Cependant, étant donné qu’il est difficile de quantifier la résistance du béton dans les zones tendues
du sommier mixte, il est décidé de ne pas prendre en compte la résistance du béton lors du
dimensionnement du sommier.
La résistance du béton est prise en compte lors de l’étude de la connexion de la dalle du sous sol et
de la dalle du parking avec le sommier enrobé.
Pour la vérification de la sécurité structurale, il faut choisir une méthode de calcul en fonction des
critères d’élancement des classes de sections.
La classification des sections est faite conformément aux tableaux 5a et 5b de la norme SIA 263.
Avec :
Et :
Soit :
o Elancement de l’âme :
Avec :
Et :
Soit :
Etant donné que l’aile et l’âme remplissent les critères d’élancement, la section remplie donc les
critères d’élancement pour les sections de classe 1. Le calcul de la sécurité structurale peut donc être
effectué selon la méthode plastique-plastique (méthode PP) selon la norme SIA 263 art.5.4.
La définition d’une section de classe 1 est une section transversale massive pouvant atteindre sa
résistance plastique sans risque de voilement et possédant une réserve plastique suffisante pour
introduire dans la structure une rotule plastique susceptible d’être prise en compte dans une analyse
globale plastique.
Dans le référentiel σ – ε, le comportement d’un matériau idéal élastique est caractérisé par une droite
qui exprime que la loi de Hooke est valable sans restriction.
2‰
Le calcul des caractéristiques de la section efficace sont les suivants : (en ne prenant pas en compte
l’arrondi r)
Comme la section est en classe 1, le module de flexion pris en compte est le module de flexion
plastique .
Après avoir déterminé la résistance de la section, il est impératif d’étudier la stabilité car des
phénomènes d’instabilité peuvent se produire pour une sollicitation inférieure à la sollicitation
résistante.
Pour éviter le flambage de la semelle comprimée rentrant dans l’âme mince, l’élancement de l’âme
doit être limité selon le critère défini pour l’acier S355 (SIA 263 art 5.4.1.5) comme suit :
L’étude du déversement du profile s’effectue conformément à la norme SIA 263, article 4.5.2.
Résistance au déversement
La valeur de calcul de la résistance au déversement des poutres fléchies sans appuis latéraux est
déterminée par :
Comme la section est en classe 1, le module de flexion pris en compte est le module de flexion
plastique .
La contrainte critique de déversement élastique est définie selon la norme SIA 263 annexe B.
Dans la section déterminante à mi-portée de la poutre principale, on peut admettre une répartition
constante des moments de flexion. Le coefficient η pour la répartition des moments vaut .
Donc :
Les efforts intérieurs sont déterminés à l’aide d’un calcul plastique et la résistance ultime des sections
à l’aide d’un calcul plastique. La méthode appliquée est la méthode EP. Les sections de la poutre
doivent être capables de se plastifier totalement, ce qui signifie qu’un voilement local prématuré ne se
produit pas lorsque les éléments de la section sont soumis à une contrainte de compression égale
à .
Les dimensions de la section doivent donc satisfaire aux conditions d’élancement définies pour une
section bi symétrique dans la norme SIA 162.
Aile comprimée :
Ame fléchie :
Les valeurs numériques figurent dans le tableau ci-dessous pour les différents aciers de construction
et pour les trois méthodes de calcul. Les conditions d’élancement sont plus sévères si la poutre est
calculée selon la méthode PP car la section doit être capable non seulement de se plastifier mais
aussi de subir une rotation plastique suffisante pour permettre au système de devenir un mécanisme.
Les élancements limites du tableau sont valables en cas de flexion simple, sans effort normal.
Pour une poutre à âme pleine, on est du côté de la sécurité en admettant que ses éléments qui la
constituent (ailes, âmes) sont articulés entre eux.
Pour les contraintes critiques de voilement élastique d’un élément plan sollicité par des
contraintes normales, la théorie linéaire du voilement pour matériaux élastiques indique :
Avec
Le tableau 8 de la norme SIA 263, indique les plus petites valeurs du coefficient de voilement
Les contraintes de flexion sur les fibres extrêmes du profilé sont d’après l’hypothèse de Navier
Bernoulli :
La vérification de la résistance à l’effort tranchant est effectuée selon l’article 5.1.5 de la norme SIA
263.
L’aire efficace de cisaillement correspond à l’aire disponible pour reprendre l’effort tranchant. Pour
les profilés laminés à section en double té, lorsque l’effort tranchant agit dans la direction de l’âme,
l’air efficace de cisaillement se calcul par :
Le comportement des plaques soumises au cisaillement, telles que les âmes des poutres est
semblable à celui d’un treillis.
La résistance au cisaillement des éléments plans sujets au voilement ayant des bords simplement
appuyés peut se calculer selon la formule suivante
Le sommier enrobé est connecté à la dalle haute du sous sol du bâtiment et du parking. Ces dalles
provoquent des moments de torsion.
Dalle du parking
Les poteaux sont positionnés sur le milieu du sommier, ils n’engendrent donc pas de moment de
flexion.
L’extrémité des murs pignons s’appuie sur toute la largeur du sommier, l’effort vertical est donc centré
sur le sommier. Les murs pignons n’engendrent pas de moment de flexion.
La rotation du profilé résultant du moment de torsion de la dalle du sous sol est empêchée par
la présence de la dalle du parking.
Ainsi le phénomène de torsion à étudié est due à la présence de la dalle du parking. Le moment de
torsion agissant est donc égal au moment de torsion de la dalle du parking auquel est
soustrait le moment de torsion de la dalle du sous sol
Lors du calcul du moment de torsion de la dalle du sous sol, uniquement la charge permanente est
prise en compte. Cette charge est minorée du facteur de charge pour une action avec effet
favorable .
Lors du calcul du moment de torsion de la dalle du parking, les charges permanentes et utiles
majorées du facteur de charge pour une action avec effet défavorable sont prises en compte.
Surcharge de neige :
L’âme subie des contraintes verticales de compression importantes pouvant provoquer le voilement
ou l’enfoncement de l’âme.
Ce phénomène d’instabilité peut être évité par la mise en place de raidisseurs qui permettent de
transférer la force concentrée.
La vérification de l’introduction des forces est définie dans la norme SIA 263 art.4.6.
Pour augmenter la résistance du profilé, il peut être envisagé de mettre en place une plaque de base
sur l’aile. Cette plaque permet d’augmenter la longueur d’introduction de la force et de répartir la sur
une longueur d’âme plus importante (Voir Figure 4.6.7.1.1. Diffusion des contraintes verticales).
La valeur de calcul de la résistance résultant de la plastification de l’âme engendrée par une force
introduite par l’aile dans l’âme sans raidisseurs est
Avec :
Prenons le cas ou le mur pignon s’appui sur une plaque fixé sur l’aile du profilé. L’épaisseur de cette
plaque est fixé à . La norme SIA 161 indique une méthode permettant de déterminer la
diffusion des contraintes verticales à travers la plaque de base et l’aile du profilé.
La résistance du profilé pour l’introduction de la force lorsqu’une plaque fixé sur l’aile est
Ainsi
Le critère de stabilité pour l’introduction de forces sans raidisseur se calcul par la formule suivante
dans le cas ou la charge concentrée agit d’un seul côté
o élancement de l’aile :
o élancement de l’âme :
Le choix retenu pour renforcer le sommier au niveau des 5 ouvertures est indiqué dans le Paragraphe
4.4.
Pour les cas Situation1, Situation 3 et Situation 5, le sommier est composé de béton armé. Les
sollicitations à prendre en compte sont :
Pour les cas Situation 2 et Situation 4, le sommier est renforcé par un profilé métallique car les murs
pignons engendrent d’importantes sollicitations
Le moment agissant à prendre en compte pour les 2 positions où l’on souhaite renforcer le
sommier à l’aide d’un profilé métallique est supérieur au moment résistant à la flexion du profilé HL
1000 B. . Ce profilé laminé ne convient donc pas pour
renforcer le sommier.
Cependant on remarque qu’il pourrait être envisageable de remplacer le sommier en béton armé par
un sommier enrobé composé d’un profilé HL 1000 B à condition de renforcer localement le profilé :
Tableau 4.5.11.2.1 : Vérification de la résistance du profilé HL 1000 B pour remplacer le sommier en béton
armé
Comparaison d’un sommier en béton armé et d’un sommier renforcé à l’aide d’un profilé enrobé :
Tableau 4.5.11.2.2 : Comparaison d'un sommier en béton armé et d'un profilé enrobé (+ : avantage ; - :
inconvénient)
Le choix établi dans le Paragraphe 4.4. qui consiste à mettre en place un sommier en béton armé et
non un profilé enrobé dans les cas Situation1, Situation 3 et Situation 5 se justifie.
Etant donné que le profilé laminé HL 1000 B ne convient pas pour renforcer le sommier au niveau des
cas Situation 2 et Situation 4, la suite de l’étude consiste à dimensionner un profilé reconstitué soudé
le permettant.
L’objectif de cette partie est de déterminer les dimensions d’un profilé reconstitué soudé permettant de
vérifier les critères de résistance et la stabilité tout en optimisant la section.
Le calcul de la résistance d’un profilé reconstitué soudé est réalisé selon le Paragraphe 5.4. Poutres
composées à âme pleine de la norme SIA 263.
L’Article 5.4.1.2. indique que la résistance à la flexion des poutres composées à âme pleine ayant une
section compacte satisfaisant les conditions de la classe 2 peut être calculées selon l’Article
5.1.Poutres et poteaux des classes de section 1 et 2.
Une feuille de calcul Excel a été réalisé afin de déterminer la résistance et la stabilité des profilés
soudés.
4.6.2. Exigences
Lors de l’étude du profilé reconstitué, il est nécessaire de réduire la hauteur afin d’enrober de béton
les ailes du profilé. Ceci permet de protéger le profilé contre le feu.
Il est important de penser à la conception lors du dimensionnement des éléments. Dans ce cas, il faut
prévoir l’espace pour mettre en place des étriers autour du profilé afin de maintenir le béton
d’enrobage. Les étriers sont façonnés avec des mandrins de type R3 afin de réduire le rayon de
courbure.
Le profilé reconstitué soudé est obtenu par soudure de plaques. Ainsi, les dimensions de l’âme et des
ailes doivent respecter les dimensions des plaques réalisées par les fournisseurs d’acier.
Figure 4.6.2.1
Dimensionnement : Espace disponible pour insérer le profilé
du profilé
La feuille de calcul Excel permet de vérifier si le profilé reconstitué soudé vérifie les critères de
résistance et de stabilité. Le profilé est optimisé en faisant varier les dimensions de l’âme et des ailes.
Après avoir discuté avec le responsable structure, il a été décidé de ne pas tenir en compte de la
résistance au déversement du profilé car :
La feuille de calcul du profilé reconstitué soudé figure Annexe10. Feuille de calcul du profilé
reconstitué soudé choist.
La hauteur du profilé est fixée selon la hauteur disponible afin d’avoir le moment résistant maximal.
Le critère de flèche est vérifié en modélisant le profilé sur le logiciel Statik 6. (Voir Annexe 9.
Sollicitations du sommier au niveau des 5 positions à renforcer – Position 2)
L’aptitude au service devant être vérifiée pour une utilisation convenue du bâtiment, les charges de
service à considérer ne sont pas majorées par un facteur de charge
Le poids du profilé reconstitué soudé est de 3.7 t. Ainsi il n’est pas possible de préfabriquer le
sommier enrobé puis de le mettre en place. Les grues ne permettent pas de manutentionner
l’élément.
Pour lier la dalle du parking et la dalle du sous sol du bâtiment au sommier, deux solutions ont été
envisagées :
o Percer l’âme du profilé afin de faire passer des cadres pour lier les dalles
Figure 4.7.1.1 : Schéma de principe représentant les armatures longitudinales des dalles traversant l'âme
Cette solution permet de faire passer les armatures transversales de la dalle à travers les percements
sans aucune liaison. La distance entre le haut du percement et l’armature ne doit pas être supérieure
à celle de l’enrobage
L’avantage de cette solution est de créer une véritable structure mixte entre le sommier et la dalle.
Les armatures se comportent comme des goujons et permettant de diffuser les contraintes de
cisaillement de l’âme dans le béton.
Figure 4.7.1.2 : Schéma de principe représentant les armatures longitudinales des dalles soudées sur l’âme
Cette solution permet d’éviter de percer l’âme. Cependant lier les cadres au profilé par soudure
nécessite de garantir de bonnes soudures. Des soudures de mauvaise qualité peuvent endommager
la structure en cas de rupture.
La solution proposée qui était de « Percer l’âme du profilé afin de faire passer des cadres pour lier les
dalles » n’a pas été retenue par le responsable du projet.
La solution retenue pour lier les dalles est la réalisation d’un chaînage de bord.
Figure 4.7.2.1 : Schéma de principe représentant la solution retenue pour lier les armatures
longitudinales des dalles au profilé enrobé
5. Etude dynamique
L’étude sismique permet de vérifier la stabilité latérale du bâtiment. La stabilité est assurée par les
refends en béton armé qui relient sans discontinuité le sous sol jusqu’à la toiture. Le sous sol et le
parking souterrain sont considérés encastrés dans le sol.
5.1.1. Simplification
La résidence «Les Charpentiers » est composée d’un parking souterrain et de 3 bâtiments reliés
entre eux par des dalles communes à partir du deuxième étage. Les liaisons sont visibles sur la Figure
2.1.5.1 : Coupe longitudinale du bâtiment d’après le plan d’architecte. La délimitation de la dalle
commune entre les bâtiments figure en vert sur la Figure 5.1.1.1 : Disposition des murs au 1er étage
des bâtiments.
Etant donné que la disposition des refends est identique pour les 3 bâtiments, chaque bâtiment
possède la même rigidité. La disposition des porteurs permet d’affirmer que chaque bâtiment
concentre une rigidité. Ainsi l’étude sismique peut être simplifiée en considérant uniquement un seul
bâtiment. Physiquement cette hypothèse se traduit par le fait que chaque bâtiment se comporte de
manière indépendante en cas de sollicitations horizontales.
Balcons
Balcons
Lors du calcul dynamique, un modèle simplifié du bâtiment ramenant les masses de la toiture au
niveau de l’attique est pris en compte. Le modèle permet d’avoir la masse prédominante en attique. La
force horizontale de remplacement sera donc la plus importante à ce niveau.
Le calcul des masses par étages figure en Annexe 12, Feuille de calcul des masses par étages et de
la masse totale excitée .
mtotale = = 4509 t
m = 526 t
m = 983 t m = 1509 t
m = 867 t m = 867 t
m = 751 t m = 751 t
m = 635 t m = 635 t
m = 747 t m = 747 t
Lors d’une étude sismique, il est nécessaire de dissocier le centre de gravité M et le centre de torsion
S pour pouvoir tenir compte de l’effet de la torsion agissant sur les refends.
Le centre de gravité est calculé en prenant en compte les masses des murs porteurs, des dalles et
des cloisons.
La stabilité horizontale est assurée par les refends continus du sous sol au haut de l’immeuble.
La disposition des refends à prendre en compte pour déterminer le centre de rigidité est :
Ces valeurs d’excentricité étant faible, la méthode d’analyse élastique linéaire peut réalisée.
L’excentricité permet de prendre en compte les effets de la torsion.
Le Paragraphe 16.2. Méthode des forces de remplacement, de norme SIA 261, permet de calculer
l’excentricité de la résultante de la force de remplacement
Ainsi :
o Selon la direction x,
o Selon la direction y,
La localisation du centre des masses M et du centre de torsion S dans le bâtiment figure ci-dessous.
Les refends sont très bien répartis dans le bâtiment.
Origine pour
le calcul du
centre de
gravité M et S
du centre de M
torsion S
x
O
Figure 5.1.3.2 : Position du centre de masse M et du centre de torsion S
Lors de l’étude sismique, plusieurs paramètres propres au projet influencent le calcul de la valeur
spectrale de dimensionnement . Les différents paramètres sont :
Tableau 5.1.3.1 : Paramètres intervenants dans les spectres pour un sol de fondation de classe E
o La classe de l’ouvrage avec le facteur d’importance qui pondère les efforts en fonction du
risque du bâtiment.
Le rez de chaussée du bâtiment est composé de magasin, la classe de l’ouvrage est COII et
le facteur d’importance pour des centres d’achat est
Les effets du séisme peuvent être déterminés en utilisant la méthode des forces de remplacement.
Cette méthode est décrite dans l’Article 16.5.2 de la norme SIA 26.
La méthode des forces de remplacement est uniquement applicable pour les structures régulières
dont le comportement est dominé par le mode fondamental. Les conditions que la structure doit
satisfaire afin d’appliquer cette méthode sont :
Régulier en
plan La forme de la construction vue en plan est compacte Oui
La rigidité des planchers dans leur plan est grande par rapport à la rigidité Oui
horizontale des éléments porteurs
La norme SIA 261, fournit une formule permettant de calculer la période de vibration fondamentale. La
période de vibration est estimée en fonction de la hauteur du bâtiment soumise au séisme et de
la nature du système structural . Pour les cadres en béton armé sollicités à la flexion, le coefficient
pour l’estimation de la période de vibration fondamentale est fixé à .
Le calcul de la période de vibration fondamentale selon la l’Equation 38 de la norme SIA 261 ne prend
pas en compte la disposition des refends de la structure car le coefficient est fixé.
Ainsi cette formule ne permet pas de distinguer la période fondamentale selon les deux directions x et
y. La disposition des refends laisse pressentir que le bâtiment est moins rigide selon l’axe x.
o L’Eurocode 8 donne une formule simplifiée similaire à celle de la norme SIA 261 afin de
calculer la période. Cependant l’Eurocode fournit une formule pour calculer le coefficient
en tenant compte de la disposition des refends dans les deux directions.
o La méthode de Rayleigh qui prend en compte la répartition des masses aux différents étages,
l’inertie des refends et le module d’élasticité du béton. Pour un béton C30/37,
Tableau 5.3.2.1 : Valeurs de la période fondamentale calculées avec les différentes méthodes
Les remarques concernant le calcul de la période fondamentale selon les différentes méthodes sont :
o Le calcul de la période fondamental selon la norme SIA 261 n’est qu’une estimation grossière
du comportement dynamique.
o L’Eurocode 8 permet de déterminer plus précisément la période de vibration en distinguant le
sens transversal et le sens longitudinal.
o Le calcul de la période en utilisant la méthode de Rayleigh est plus précis car il prend en
compte les caractéristiques propres du bâtiment.
La période de vibration fondamentale dépend de la rigidité. Il est donc envisagé de prendre en compte
une réduction de la rigidité afin de considérer la fissuration des éléments. La réduction de la rigidité
est obtenue en minorant le coefficient EI.
Une structure moins rigide possède une période fondamentale plus élevée. La force de remplacement
calculée est donc plus faible ainsi que l’armature des refends. Lorsque la structure est moins rigide, la
fréquence fondamentale est plus faible, ce qui se traduit physiquement sur la structure par des
déformations plus importantes. La fissuration des éléments peut donc occasionner des dommages sur
les éléments en cas de déformations élevées.
Tableau 5.3.3.1 : Valeur du coefficient de comportement q pour les structures porteuses à comportement ductile
La valeur spectrale est calculée pour les périodes fondamentales obtenues avec les différentes
méthodes en utilisant les formules suivantes :
Le détail du calcul des masses par étage et la masse totale excitée figure en
Annexe 12, Feuille de calcul des masses par étages et de la masse totale excitée .
Les forces horizontales de remplacement obtenues en calculant la période selon différentes méthodes
figurent dans le tableau ci-dessous.
Figure 5.3.4.1.1 : Forces horizontales de remplacement calculées selon les différentes méthodes
Le calcul de la période de vibration fondamentale avec la formule de la norme SIA 262, de l’Eurocode
8 et la méthode de Rayleigh permet de comparer les valeurs de la force horizontale de remplacement
calculée. La valeur de la force horizontale est proche avec les 3 méthodes.
La période fondamentale calculée avec la méthode SIA révèle être dans ce cas une approximation de
la période fondamentale selon la direction x.
Etant donné que la période fondamentale calculée dans les deux directions se situe sur le palier du
spectre de dimensionnement, la valeur spectrale à prendre en compte pour le calcul de la force
horizontale de remplacement est identique. La force de remplacement à considérer lors de la
vérification sismique est similaire dans la direction x et dans la direction y.
En considérant la rigidité effective des refends correspondant à 30% de la rigidité non fissurée, la
force de calcul à prendre en compte est plus faible.
La suite de l’étude est réalisée en prenant en compte la force horizontale de remplacement calculée
selon la méthode des forces de remplacement de la norme SIA 261. La répartition des forces est donc
identique selon les deux directions considérées.
La force horizontale de remplacement doit être répartie sur la hauteur du bâtiment en utilisant la
formule :
Fd6 = 542 KN
m = 751 t
La vérification du refend doit être effectuée en considérant 100% de l’effort dans la direction principale
et 30% de l’effort dans la direction transversale.
Les forces horizontales de remplacement sont réparties dans les refends selon le prorata des rigidités
et en tenant compte de l’effet de la torsion.
La suite de l’étude présente le détail de la vérification sismique du refend le plus sollicité dans la
direction x. Il s’agit du refend 7.
Refend 7
x
Figure 5.4.1 : Position du refend 7
La répartition des forces dans chaque refend s’effectue en déterminant une part de translation et
une part de rotation .
Pour le refend 7 :
Le coefficient de répartition de la part de rotation est négligeable par rapport au coefficient de la part
de translation. Ainsi, seul le coefficient de répartition de la translation est pris en compte.
L’effort normal et l’effort horizontal par étage repris par le refend 7 figurent dans le tableau ci-dessous
∑
Etage 1 Etage 2 Etage 3 Etage 4 Attique
o Longueur
o Largeur
o Hauteur
Le comportement d’un refend isolé est fortement influencé par son élancement
Lorsque l’élancement est supérieur à 2, la sollicitation dimensionnante est le moment de flexion. Dans
notre cas, le déplacement de la structure (ductilité globale) est entièrement contrôlé depuis la rotation
de la base (ductilité locale).
Les éléments très rigides permettent de reprendre d’importantes actions sismiques occasionnant des
moments fléchissant élevés à la base. La ductilité locale est importante à la base, ou est prévue la
rupture locale.
Des armatures de confinement doivent être mises en place dans les zones critiques des murs situées
aux extrémités de la section transversale. Les armatures verticales placées à ces extrémités
permettent au refend de reprendre le moment sollicitant .
Le calcul simplifié suivant permet d’estimer la quantité d’armatures nécessaire dans les deux zones
d’extrémités.
La résistance à l’effort tranchant des refends sans armatures d’effort tranchant est
Synthèse
Le travail du Projet de Fin d’Etudes a été réalisé sur le projet de construction du complexe d’habitation
« Les Charpentiers » à Morges (Suisse), comprenant 3 bâtiments de 5 étages construits sur un
parking souterrain. L’ensemble de la structure est composée de béton armé. Le projet se situe en
début de phase d’exécution, les travaux de bétonnage étant prévus au début du mois de Juin. Des
études statiques et une approche dynamique ont été réalisées avant de commencer la construction du
bâtiment.
L’étude statique a porté sur le dimensionnement des différents éléments de la structure porteuse du
parking souterrain.
Des dispositions constructives particulières sont à prévoir car le sous sol se situe sous le niveau de la
nappe phréatique. L’obligation de garantir l’étanchéité du radier nécessite un ferraillage minimal
dimensionné à la traction, afin de limiter l’ouverture des fissures lors du retrait du béton.
L’importance du modèle considéré a été mise en évidence lors du dimensionnement des murs
périphériques extérieurs contre terre. Le modèle considérant que les murs sont bi-articulés au niveau
du radier et de la dalle du sous-sol est trop défavorable et abouti à des sections d’armatures très
élevées. Le moment fléchissant dimensionnant est obtenu en considérant un encastrement des murs
au niveau radier.
L’effort normal repris par les piliers du sous-sol est important car une couche de terre recouvrira la
dalle haute du parking souterrain. La vérification de la résistance au poinçonnement de la dalle montre
la nécessité de mettre en place des armatures de poinçonnement au droit des piliers. Ces armatures
de renfort permettent de ne pas devoir réaliser une dalle d’épaisseur très importante.
Les piliers sont renforcés en tête et en pied par des armatures de frettage afin d’empêcher
l’éclatement du béton dans les zones plastiques.
Le sous sol des bâtiments présente des sommiers soumis à des efforts importants car des piliers et
les murs pignons des bâtiments s’appuient dessus. Après avoir déterminé les efforts ponctuels, le
calcul des sollicitations a montré qu’il est nécessaire de prévoir un renforcement au niveau de certains
sommiers.
Les sommiers reprenant les efforts des piliers peuvent être réalisés en béton armé à condition de
limiter la flèche par une contre flèche.
Il est envisagé de renforcer les sommiers reprenant les charges des murs pignons par des profilés
métalliques. Le premier cas étudié était d’utiliser un profilé laminé du commerce de dimensions
proches de celle du sommier qui sont de 50 cm* 100 cm. Cependant la résistance à la flexion du
profilé HL 1000 B est insuffisante. Il pourrait être envisagé de mettre en place un profilé HL 1000 B
enrobé pour renforcer les sommiers sur lequel repose les piliers.
La seconde solution étudiée pour renforcer les sommiers fortement sollicités est de mettre en place un
profilé reconstitué soudé. Etant donné que ce type de profilé est réalisé sur mesure, il est souhaitable
de prévoir un enrobage béton pour le protéger contre le feu. Les dimensions du profilé reconstitué
soudé sont réduites afin de permettre le passage d’un étrier pour maintenir le béton d’enrobage. Le
dimensionnement du profilé est réalisé en vérifiant les critères de résistance et la stabilité à l’état limite
ultime et le critère de flèche à l’aptitude au service.
Des détails d’accrochage de la dalle du sous sol et de la dalle du parking au niveau des sommiers
enrobés renforcés par le profilé reconstitué soudé à nécessité ont également été proposés.
L’étude dynamique réalisée à l’aide de la méthode des forces de remplacement permet de vérifier la
stabilité horizontale assurée par les refends en béton armé d’épaisseur de 22 cm. Cette méthode
simplifiée basée sur une analyse statique linéaire peut être utilisée car la structure du bâtiment
présente une bonne régularité. Le calcul de la force sismique horizontale de remplacement par étage
permet de déterminer les sollicitations dans les refends.
Conclusion
Le fait de travailler au sein de l’équipe structure du bureau d’ingénieur civil m’a permis d’aborder un
grand nombre de problématiques différentes. Ma curiosité et ma volonté d’apprendre le métier
d’ingénieur m’ont permis de suivre les spécificités d’autres projets en cours.
Le Projet de Fin d’Etudes marque le passage du milieu éducatif vers le monde professionnel. Ainsi j’ai
remarqué l’importance de posséder une bonne base documentaire afin de pouvoir faire face
rapidement à des problèmes inconnus. Les traités de Génie Civil permettent d’expliquer les principes
des normes suisses SIA et d’apprendre à dimensionner conformément aux recommandations des
normes.
Personnellement, je pense que le Projet de Fin d’Etude m’a permis de développer un potentiel
nouveau permettant d’affronter avec plus de sérénité des problèmes dont je n’ai pas les
connaissances pour les résoudre. Dans de nombreux cas, un travail de recherche d’informations
associé à la connaissance théorique personnelle permet de formuler des hypothèses en vue d’établir
un raisonnement et de sortir de la situation inconnue.
Les 20 semaines de travail ont été l’occasion d’acquérir de nombreuses compétences spécifiques au
travail d’ingénieur civil et de découvrir les méthodes de calcul des normes SIA.
Le Projet de Fin d’Etudes constitue une bonne expérience professionnelle en vue d’intégrer par la
suite un bureau d’études.
[1] Société suisse des ingénieurs et architectes, Norme suisse SIA 260 : Bases pour l’élaboration des
projets des structures porteuses, SIA Zurich, 44 p.
[2] Société suisse des ingénieurs et architectes, Norme suisse SIA 261 : Actions sur les structures
porteuses, SIA Zurich, 114 p.
[3] Société suisse des ingénieurs et architectes, Norme suisse SIA 262 : Construction en béton, SIA
Zurich, 94 p.
[4] Société suisse des ingénieurs et architectes, Norme suisse SIA 263 : Construction en acier, SIA
Zurich, 106 p.
[5] Société suisse des ingénieurs et architectes, Norme suisse SIA 264 : Construction mixte acier-
béton, SIA Zurich, 52 p.
[6] Société suisse des ingénieurs et architectes, Construction en béton, Introduction à la norme à la
norme SIA 262, SIA Zurich, 127 p.
[7] Société suisse des ingénieurs et architectes, Construction en acier, Exemples de dimensionnement
selon la norme SIA 263, SIA Zurich, 76 p.
[8] Société suisse des ingénieurs et architectes, Construction en acier, Exemples de dimensionnement
selon la norme SIA 264, SIA Zurich, 54 p.
[9] RICOTIER D., Eurocode 2, Calcul des structures en béton (NF EN 1992-1-1), Polytech’Grenoble,
Version 1.0, 114 p
[10] WALTHER R., TRELEANI J., Construire en béton, Synthèse pour les architectes, Presse
polytechnique et universitaires romandes, 1993, 355 p.
[11] WALTHER R., MIEHLBRADT M., Volume 7, Dimensionnement des structures en béton, Bases et
technologie, Presse polytechnique et universitaires romandes, 1990, 388 p.
[12] FAVRE R., JACCOUD J-P., BURDET O., CHARIF H., Volume 8, Dimensionnement des
structures en béton, Aptitude au service et éléments de structures, Presse polytechnique et
universitaires romandes, 1997, 591 p.
[13] HIRT M., BEZ R., NUSSBAUMER A., Volume 10, Construction métallique, Notions
fondamentales et méthodes de dimensionnement, Presse polytechnique et universitaires romandes,
2006, 494 p.
[14] WUST H., RODRIGUEZ F., Filière Génie Civil, Statique et mécanique des structures, Haute Ecole
Spécialisée de Suisse occidentale, 2011, 367 p.
http://imacwww.epfl.ch/GenieParasismique/GP.jsp
http://www.linguee.fr/francais-anglais/
Annexes
Annexe 1, Organigramme
Récapitulation des charges utilisées pour le calcul des différentes zones du bâtiment
Bâtiment Partie d'ouvrage Charges permanentes additionnelles à l’élément Charges utiles
Type kN/m2 Type kN/m2
Parking radier ép. 50cm poussée d'Archimède 21.00 SIA n° 261 cat. E 5.00
murs sous-sol poussée des terres
Commerce dalle sur sous-sol zone commerces ép. 28cm chape + revêtement + isolation 4.50 SIA n° 261 cat. D 5.00
dalle sur sous-sol zone toiture terrasse ép. 35cm cf. dalle toiture accessible 9.50 SIA n° 261 cat. C3 + neige 5.90
Etage 1 dalle sur rez-de-chaussée ép. 28cm chape + revêtement + isolation 2.50 SIA n° 261 cat. A1 2.00
galandages 1.80
balcon finition 0.30 SIA n° 261 cat. A2 3.00
Etages 2 + 3 + 4 dalle sur étage 1,2,3 ép. 28cm chape + revêtement + isolation 2.50 SIA n° 261 cat. A1 2.00
galandages 1.50
balcon finition 0.30 SIA n° 261 cat. A2 3.00
Attique dalle sur étage 4 ép. 28cm chape + revêtement + isolation 2.50 SIA n° 261 cat. A1 2.00
galandages 1.50
balcon finition 0.30 SIA n° 261 cat. A2 3.00
Efforts sur les éléments du sous sol, aux ELU [kN] et [kN/m]
Annexe 6, Isolignes de la section d’armature supérieure nécessaire dans le radier selon la direction x
2
La section d’armature figure en [cm ]
La combinaison d’action prenant en compte la poussée de la nappe phréatique en position haute est déterminante pour détermine r le ferraillage de la
partie supérieure du radier.
Lors du calcul, la surcharge utile dans la zone du pilier est considérée nulle, ce qui signifie que la
portance du sol n’est pas prise en compte. Ainsi le programme ne déduit pas la part de charge se
trouvant dans le périmètre de poinçonnement.
Le renforcement de l’armature de la nappe inférieure du radier (des barres ϕ20 espacées de 10 cm)
permet de ne pas avoir à mettre en place des armatures anti poinçonnement.
Pour le Cas 1 (les liaisons mur-radier et mur-dalle sont articulés), le diagramme du moment
fléchissant est :
Pour le Cas 2 (le mur est encastré en pied au niveau du radier et articulé en tête), le diagramme du
moment fléchissant est :
Les sollicitations ont été déterminées à l’aide du logiciel Statik 6. Le sommier étudié au droit des
ouvertures est prolongé sur un mètre au niveau de chaque appui.
POSITION 1
POSITION 3
POSITION 5
Pour les 3 cas suivants : Position 1, Position 3, Position 5, les sollicitations sont proches et
relativement peu élevées. Il est décidé de mettre en place un sommier en béton armé au niveau de
ces 3 ouvertures. Le modèle à prendre en compte est une poutre hyperstatique car le sommier est lier
au mur au niveau des appuis.
Le poids propre pris en compte est le poids d’un sommier en béton armé de dimensions
.
POSITION 2
Le tranchant peut
être réduit en
considérant la
diffusion de l’effort
dans le mur (appui)
L’effort tranchant à droite du cas Position 2 peut être réduite car l’effort ponctuel du mur pignon se
situe à proximité de l’appui du mur ( . En considérant la diffusion de l’effort dans le mur, la
charge réelle reprise par le sommier peut être estimée à 50 % de la charge appliquée. L’effort
tranchant au niveau de l’appui droit est pris égal à .
POSITION 4
Pour les deux cas Position 2 et Position 4, les sollicitations importantes nécessitent de renforcer le
sommier par un profilé. La rigidité du profilé nécessite de modéliser le profilé par une poutre sur deux
appuis simples.
La distance considérée entre appui est fixée à . L’espacement entre les murs est de . Il
faut également tenir compte de la longueur du mur nécessaire pour rependre l’effort de compression.
L’appui du profilé est considéré éloigné de l’extrémité du mur de .
Annexe 12, Calcul des masses par étages et de la masse totale excitée
Les charges de vent et de neige ne sont pas prises en comptes car leur coefficient de réduction ψ2 est nul
Le modèle simplifié consiste à ramener les masses de toiture au niveau de l'attique
Gk+ ∑ψ2*Qk
Masse (t) 747 635 751 867 1509
Masse totale (t) 4509