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Dans le Ê d les paroles des personnages ne sont pas directement retranscrites. Platon ne les
rapporte pas non plus en tant que narrateurd et préfère se servir d'un intermédiaired Apollodore. Il
raconte en effet comment Apollodore vient à refaire le récit de cette soiréed en rapportant toutes les
paroles importantes qui y furent échangées.
Platon écrit vers 385d mais il situe le récit d'Apollodore 20 ans auparavantd vers 405 (la Guerre du
Péloponnèsed qui a opposé Sparte à Athènesd s'est achevée en 404d par la défaite d'Athènes)d tandis que
onze années ont passé depuis la fameuse réception de 416. Apollodore lui-même n'était pas chez l'hôte
Agathon. Il tient son récit d'un autre disciple de Socrated Aristodèmed qui l'accompagnait.
La multiplication de témoins intermédiaires a pour but de signaler au lecteur que le texte qu¶il lira n¶est
pas la retranscription exacte de la soiréed mais de l¶essentiel de ce qui a été dit. Ê  est donc une
adaptation libre et dramatiquement très élaborée d'une soirée mémorable. On peut ajouter qu'une
enquête rapide sur le caractère des personnages que sont Aristodème et Apollodore en dira un peu plus
sur la manière dont ils entendent jouer leur rôle d'intermédiaire entre les auditeurs et cette soirée à
laquelle personned parmi les auditeurs présentsd n'a assisté.
Intermédiaire se dit en grec  : Apollodore et Aristodème vont être les   d'un
  (érôs)
qui est lui même le   par excellence.
Le lecteur aura soin de prendre garde que sous la forme tragi-comiqued Platon fera dévoiler par les
protagonistes de son dialogue les mystères d'Éros. Un des personnages présents de ce dialogued qui va
faire l'éloge du philosophe Socrated est aussi celui qui aura eu dans sa vie à supporter l'accusation de
sacrilège pour avoir mutilé les statues des Hermès. Aux révélations des mystères d'Érosd on peut donc
ajouter ici les révélations sur Socrated formulées par un politicien ivred Alcibiaded bientôt poursuivi
pour sacrilège.

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‰uelles circonstances donnent lieu à toutes ces paroles sur l'amour ? Le jury d¶un festival a 
   du jeune Agathon. Pour célébrer sa victoired Agathon organise     
 d qui se termine en beuverie. c       
 d plus calmed en invitant des personnalités importantes à fêter son succès. À l'initiative de
Phèdred relayé par Eryximaqued chacun est invité à faire à son tour un éloge de l'amourd ce qui selon lui
n'aurait jamais été fait. Ê  est donc l'histoire de cette longue nuitd où on entend se succéder ces
élogesd ainsi que les discussions et les multiples incidents qui interrompent le protocole.

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Apollodore rapporte le récit d'Aristodèmed mais les personnages principaux du dialogue sont :
1. Agathond jeune poète couronnéd disciple de Gorgiasd et organisateur de la réception ;
2. Aristophaned auteur comique à succès ;
3. Pausaniasd amantd'Agathon ;
4. Eryximaqued médecin érudit et fatd organisateur du tour d'éloges d'Éros ;
5. Socrated qui invoquera Diotime qui l'a initié à la pensée de l'amour ; Socrate est accompagné de
son disciple Aristodème ;
6. Phèdred jeune Athénien brillantd il accompagne Socrate dans l'œuvre éponyme (m 
) ;
7. Alcibiaded exubérantd encore amoureux de Socrated qui arrive sur le tardd ivred mis en scène
également dans les deux œuvres qui portent son nom (l¶„  
  d et l¶„  

  ).
Plusieurs autres personnes sont présentesd mais elles n'ont pas de rôle majeur au cours de la réception.

X  
Plus de dix ans après que cette réception eut lieud Apollodore relate en détaild à qui veut l¶entendred tout
ce qui s¶est passé et dit lors de cette réuniond tel qu¶il l¶a appris d¶Aristodème qui était présent puisqu¶il
accompagnait Socrate.
1. Socrate se fait beaud il invite Aristodème à l¶accompagner
2. Socrate en retardd Aristodème arrive seul
3. Début du repas
4. L¶arrivée tardive de Socrated Agathon le place à sa droite
5. A la fin du repasd rejet de l¶ivresse pour une discussion réglée par Eryximaque : chacun à son
tour fera l¶éloge de l¶amourd selon l¶envie de Phèdre
6. Le jeune  inaugure le     " (I)
7. Plusieurs éloges non rapportés par Aristodème
8. L¶éloge de "  # par  (II)
9. Le hoquetd¶Aristophane
10. Î$# prend la parole à sa placed et fait un    (III)
11. c"     (mythe des androgynes) par
  (IV)
12. Socrate met la pression sur Agathon et engage avec lui une discussion
13. Phèdre rappelle la règle imposéed de parler tour à tour
14. c"  " par
  (V)
15. Socrate questionne Agathon sur son discours
16. 0 rapporte "     % (VI)
17. Arrivéeimpromptued¶Alcibiadeivre
18. Alcibiade se place entre Agathon et Socrated couronne l¶un puis l¶autre
19. Î  0 par
& (VII)
20. Socrate convainc Agathon de se remettre à côté de lui pour qu¶il fasse son éloge à son
tour
21. Arrivée impromptue d¶une bande de buveurs qui sème le désordre
22. Tous sont obligés de boired finissent par partir ou s¶endormir
23. Au réveil d¶Aristodèmed le soleil est déjà levéd seuls Socrated Aristophane et Agathon
sont encore éveillés
24. Socrate termine une discussion sur l¶identité de la comédie et la tragédie avec
Aristophane et Agathon qui finissent par s¶endormir
25. Socrate et Aristodèmerepartent
26. Socrate ne se couchera que le soir venu
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X'est Phèdre qui prononce le premier discours.
Érosd dit-ild est un dieu importantd admirable surtout par son origine : il est le plus ancien et n'a ni père
ni mère. D'abordd il y eut le chaosd puis la Terre et Éros. Étant le plus anciend il est pour nous la source
des biens les plus grandsd car le principe qui doit inspirer les hommes qui cherchent à vivre comme il
fautd c'est l'amour. En effetd la honte est liée à l'action laided la recherche de l'honneur est liée à l'action
belle : sans celad il n'y a ni citéd ni individu pour réaliser des grandes et belles choses. Ord si on formait
une cité ou une armée avec des amants et leurs aimésd chacun rejetterait ce qui est laidd et il y aurait
émulation dans la recherche de l'honneur. Xombattant ensembled ils vaincraient l'humanité entièred car
toute lâcheté est impossible quand on est prêt à mourir par amour. Enfind celui que les dieux admirent le
plus et honorentd c'est le sentiment de l'aimé pour l'amant : l'amant est plus divind inspiré par les dieux.

%  
Après quelques autres discoursd vient celui de Pausanias.
Selon luid il y a en réalité plusieurs Éros ; pour lequel faire un éloge ? Il n'y a pas d'Aphrodite sans
Éros ; ord il y a deux Aphrodited donc il y a deux Éros. La plus ancienne Aphrodited fille d'Ouranosd est
la Xélested l'autre est la vulgaire (Aphrodite Pandémos c'est-à-dire populaire). Ord une action n'est ni
belle ni laide en elle-mêmed c'est la façon de l'accomplir qui la rend belle : donc Éros n'est pas
indistinctement beaud seul est digne d'éloge celui qui incite à l'amour.

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L'Éros vulgaire aime l'aventure : il aime les femmes comme les garçonsd les corps. Il recherche des
partenaires peu intelligentsd car seul son but lui importe. Il fait l'amour au hasardd sans se demander si
son action est bonne.
L'Éros vulgaire c'est l'amour physique et superficiel en opposition à l'Aphrodite céleste qui est l'amour
des âmesd l'amour pur.

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L'autre Éros se rattache à l'Aphrodite céleste. Xelle-ci s'adresse aux garçons et n'est pas insolente. Un
tel Éros inspire en effet l'amour du sexe le plus fort et le plus intelligent. Mais il faudrait des règles de
conduite pour éviter les comportements intempestifs des amants vulgaires. Xhez certains
l'homosexualité n'est pas honteused mais pour d'autresd elle est honteuse. Pournousd prenons en
considération les troispointssuivants :
@ il est plus convenable d'aimer ouvertement et d'aimer des gens de meilleure familled de haut
mérite ;
@ celui qui est amoureux doit recevoir des encouragements : s'il fait une conquêted c'est une belle
chosed s'il échoued c'est honteux ;
@ on a toute liberté d'entreprendre une conquêted et l'extravagance n'est pas dans ce cas blâmée :
on admet une forme d'esclavage inacceptable dans d'autres circonstances. L'amoureux peut
même ne pas tenir ses promesses : un serment d'amour n'est pas un vrai serment. L'amoureux a
donc une totale liberté.
Pourtantd on fait des reproches aux aimésd on les empêche de parler à leurs amants. X'est qu'une action
est belle si on se conduit comme il fautd honteuse autrement ; par exempled céder à quelqu'un qui n'en
vaut pas la peined à l'amant vulgaire qui aime surtout le corps. Xet amant n'a pas de constance ; celui
qui aime un caractère qui en vaut la peine reste un amant toute sa vie car il s'est fondu avec quelque
chose de constant. La règle sera donc que l'amant poursuive et que l'aimé fuit : le temps qui passe sera
en effet un excellent révélateur.
Il n'y aura donc qu'une seule voie pour l'aimé de céder de belle manièred par l'esclavage volontaire à la
vertud car si l'on accepte d'être au service de quelqu'un pour devenir meilleurd cela n'est pas honteux.
L'amant et l'aimé ont alors le même but : la justiced devenir bond être sage. Xela oblige l'amant et l'aimé
à prendre soin d'eux-mêmes pour devenir vertueux. Le reste appartient à l'Aphrodite vulgaire.
Remarquons qu'Aristophane passe son tour car il a le hoquet. Il occupera donc ultérieurement la place
qui ne lui revenait pas à l'origine.

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Éryximaque (dont le nom signifie :        )d médecind reprend la distinction des
deux Éros en la rapportant à son art; il est le prototype du parfait positivisted de l'homme de science :
pour luid la distinction des deux Éros est bonned mais elle ne concerne pas seulement les âmes des êtres
humains : cela concerne toute chose qui recherche autre chosed comme le montre la médecine.
Favoriser ce qu'il y a de bon et de sain dans chaque corps est beaud et c'est cela la médecined car elle est
la science des opérations de remplissage et d'évacuation du corps que provoque Éros. En conséquenced
celui qui distingue le bon Éros est un médecin accompli. Il doit savoir en outre faire apparaître
l'affection et l'amour mutuels entre les choses qui sont en conflit : froidd chaudd secd humided etc. X'est
en établissant l'amour et la concorde entre ces choses qu'Asclépios a fondé la médecine. La médecined
la gymnastiqued la musique sont gouvernées par ce dieu. En musique on réalise un accord par une
opposition entre l'aigu et le grave : la musique crée l'amour mutueld dans l'ordre de l'harmonie et du
rythmed c'est une science des phénomènes de l'amour.
Il faut donc partout sauvegarder l'un et l'autre amour : l'Éros bien réglé apporte l'abondance et la santéd
et l'Éros de la démesure provoque de nombreuses destructions (épidémiesd etc.). Le déséquilibre dans
les relations frappe les animaux et les plantes. De mêmed dans la communication entre les dieux et les
hommesd il faut établir un lien d'amour par l'observation des lois divinesd ce qui est la piété.
La puissance d'Éros est universelled et la modération et la justice donnent le bonheur et rendent possible
le commerce et l'amitié.
Aristophaned n'ayant plus le hoquetd commence son discours.

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Les hommes ne se rendent pas compte du pouvoir d'Érosd sinon ils lui auraient élevé les temples les
plus imposants. Nul dieu n'est mieux disposé à l'égard des humains.
‰u'était la nature humained et que lui est-il arrivé ? Notre nature était autrefois différente : il y avait
trois catégories d'êtres humainsd le mâled la femelled et l'androgyne. De plusd la forme humaine était
celle d'une sphère avec quatre mainsd quatre jambes et deux visagesd une tête unique et quatre oreillesd
deux sexesd etc. Les humains se déplaçaient en avant ou en arrièred etd pour courird ils faisaient des
révolutions sur leurs huit membres. Le mâle était un enfant du soleild la femelle de la terred et
l'androgyne de la lune. Leur force et leur orgueil étaient immenses et ils s'en prirent aux dieux. Zeus
trouva un moyen de les affaiblir sans les tuerd ne voulant pas anéantir la race comme il avait pu le faire
avec les Titans : il les coupa en deux. Il demanda ensuite à Apollon de retourner leur visage et de
coudre le ventre et le nombril du côté de la coupure.
Mais chaque morceaud regrettant sa moitiéd tentait de s'unir à elle : ils s'enlaçaient en désirant se
confondre et mouraient de faim et d'inaction. Zeus décida donc de déplacer les organes sexuels à l'avant
du corps. Ainsid alors que les humains surgissaient auparavant de la terred un engendrement mutuel fut
possible par l'accouplement d'un homme et d'une femme. Alorsd les hommes qui aimaient les femmes et
les femmes qui aiment les hommes (moitiés d'androgynes) permettraient la perpétuité de la race; et les
hommes qui aiment les hommes (moitiés d'un mâle)d plutôt que d'accoucher de la vied accoucheraient
de l'esprit. Xes derniers sont selon Aristophane les êtres les plus accomplisd étant purement masculins.
L'implantation de l'amour dans l'être humain est donc ancienne. X'est l'amour de deux êtres qui tentent
de n'en faire qu'un pour guérir la nature humaine : nous sommes la moitié d'un être humaind et nous
cherchons sans cesse notre moitiéd de l'autre sexe ou du même sexe que nous.
‰uand nous rencontrons notre moitiéd nous sommes frappés d'un sentiment d'affection et d'amour :
nous refusons alors d'en être séparés. ‰u'attendent-ils doncd ceux qui passent leur vie ensemble ? Xe
n'est certes pas la jouissance sexuelle. X'est quelque chose que souhaite l'âmed qu'elle ne saurait
exprimer ; et pourtant elle le devine : ce qu'elle souhaited c'est se fondre le plus possible dans l'autre
pour former un même être. X'est cela que nous souhaitons tousd nous transformer en un être unique.
Personne ne le refuseraitd car personne ne souhaite autre chose.
Le nom d'amour est donc donné à ce souhait de retrouver notre totalitéd et Éros est notre guide pour
découvrir les bien-aimés qui nous conviennent véritablement. Le bonheur de l'espèce humained c'est de
retourner à son ancienne nature grâce à l'amourd c'est là notre état le meilleur. Éros nous sert en nous
menant vers ce qui nous est apparentéd il soulève en nous l'espoir de rétablir notre nature et de nous
donner la félicité et le bonheur.

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Les discours précédents n'ont pas ditd selon Agathond ce qu'est le dieu lui-même. Il faut donc expliquer
sa nature pour en faire l'éloge.
Éros est le plus heureux des dieuxd car il est le meilleur et le plus beau. Il est toujours jeune et fuit la
vieillesse ; il est le plus jeune des dieux. Son règne est le règne de la concorde et de la paixd par
opposition à l'ancienne Nécessité et aux actes violents qui en découlaient.
Il est également un dieu délicat et n'aime la compagnie que de ce qui est tendre dans les âmes. Il fuit
donc les caractères durs. Sa constitution est ondoyante et harmonieused il possède la grâce par
excellence : il vit parmi les fleurs et les parfums.
Éros exclut donc toute violence : il ne commet pas l'injusticed il ne la subit pas. Au contraired en toute
circonstanced chacun l'assiste. Il est modéré et tempérant car il domine les désirs. X'est un poète savantd
créateur universel qui transforme en poète celui qu'il touche. Il a également un savoir dans la
fabrication des êtres vivantsd savoir qui fait naître et grandir tout ce qui vit. Dans la pratique des artsd
c'est par désir et amour qu'Apollon inventa le tir à l'arcd la divinationd etc. Tous les dieux sont donc des
disciples d'Éros. Enfind ce dieu nous interdit la croyance que nous sommes étrangers les uns aux
autres : grâce à luid nous appartenons à une même famille.
Xe discours est très applaudi. Socrate prend ensuite la parole.

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Pour Socrated qui rapporte le discours de Diotimed Eros n'est pas un Dieu mais un "grand démon"d c'est-
à-dire un être intermédiaire entre l'homme et le divind ayant pour charge de faire la liaison entre les
deux mondes.
Le discours de Socrate a une double signification. Il est d¶abord discours sur l¶amourd sur l¶amour
sensuel et sur l¶amour « spiritualisé »d sur l¶amour de l¶Idée de la Beauté. Mais c¶est aussi un discours
sur le philosophe ou plus précisément sur la figure du philosophe comme amantd comme celui qui a
réussi à passer de l¶amour des beaux corps à l¶amour de la Beauté elle-même. Mais Socrate est d'abord
embarrassé. Il s'exprime avec son ironie habituelle : il croyait qu'il fallait dire la vérité sur ce dont on
fait l'éloge ! Ord il comprend qu'en fait il faut lui donner de grandes qualitésd même s'il ne les a pas. Il
décide de parler à sa façon en s'adressant à Agathon.
Il est vrai que pour parler d'Érosd il faut en découvrir la nature. L'amour est-il amour de quelque chose
ou de rien ? Il est désir de quelque chosed et s'il éprouve ce désird c'est sans doute car il manque de ce
qu'il désired car on ne peut désirer ce qu'on possède. Éros n'est donc ni beau ni bon.
X'est à ce moment que Socrate rapporte le discours le plus platonicien du dialogued discours où il
raconte son entretien avec une prêtresse qu'il tient pour saged Diotimed à propos d'Éros. La femme lui
enseigne qu'Éros n'est pas un dieud mais un « daïmon » (rien à voir avec nos "démons")d un être mi-
homme mi-dieu : il ne dispose certainement pas des qualités qu'on lui attribue généralementd comme la
beautéd puisqu'il les    . X'est donc un être intermédiaire. Ainsi l'amour est-il philosophed ni sage
ni ignorantd mais cherchant la connaissance.

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Enfin Diotime initie Socrate au secret d'Éros :
«     
 
         ».
Socrated dans l'embarras de ne pas bien comprendre :
«  
 
 
   
     
  »
Diotime précise :
«               
    
          
 

   
 

 
  
    
  
 
 

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   »
Socrate questionne : « 
 »
Diotime précise : «      
 
   »
Socrate rapporte ensuite les discussions où Diotime l'instruit sur les causes qui poussent les êtres à
l'amour.
Tous les êtres mortels cherchent à se perpétuer ; leur seul moyend c'est la naissance.
La reproduction physique est l'expression la plus immédiate de ce désir d'immortalité :
«     
     
        
 
   
   
           ».
Mais il existe aussi les productions de l'esprit.
«     

 
           


        

      
    
        

  
   "     
  
        
  
     
    
  ».
Il y a un chemin initiatique de l'amour. A chaque âged sa recherche de beauté et la production qui en
résulte.
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   (
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Soudaind les convives entendirent un grand bruit à la porte extérieure. On y frappait à coups redoublésd
la voix de jeunes gens pris de vin et d'une joueuse de flute se fit entendre. X'est Alcibiade qui survintd
ivre mort. Agathon l'invita à s'assoir entre lui et Socrate. Xhose étranged il ignora la présence de
Socrated bien qu'il se fut assis juste à ses côtés. ‰uandd soudaind au détour d'une remarqued il
s'exclame :
« ² Par Hercule! qu'est ceci? ‰uoid Socrated te voilà encore ici à l'affût pour me surprendre en
réapparaissant au moment ou je m'y attends le moins! »
Socrated inquiet : « ² Au secoursd Agathon! s'écria Socrate. L'amour de cet homme n'est pas pour moi
un médiocre embarrasd je t'assure. Depuis l'époque où j'ai commencé à l'aimerd je ne puis plus me
permettre de regarder un beau garçon ni de causer avec lui sans qued dans sa fureur jaloused il ne vienne
me faire mille scènes extravagantesd m'injuriantd et s'abstenant à peine de porter les mains sur moi.
Ainsid prends garde qu'ici même il ne se laisse aller à quelque excès de ce genred et tâche de nous
raccommoder ensembled ou bien protège-moi s'il veut se porter à quelque violence ; car il m'épouvante
en vérité avec sa folie et ses emportements d'amour. »
Alcibiaded pourtant ivred redemanda à boired non dans des verresd mais dans des vases. Les convives
insistèrent pour qu'il fasse à son tour son éloge sur l'Amour. Il argua qu'en présence de Socrated il ne
pouvait faire l'éloge de quiconqued qu'il soit dieu ou bien hommed sans risque : Socrate « voudra me
battre » déclara-t-il. Ainsid plutôt que de faire l'éloge de l'Amourd il fait accepter l'idée qu'il puisse faire
l'éloge de Socrate.
Son discours fut contradictoire. Socrated pour luid « ressemble particulièrement au satyre Marsyas »d
« es un effronté railleur »d mais simultanémentd dît-il « ² je vous attesterais avec serment l'effet
extraordinaire que ses discours m'ont fait et me font encore. En l'écoutantd je sens palpiter mon cœur
plus fortement que si j'étais agité de la manie dansante des corybantesd ses paroles font couler mes
larmesd et j'en vois un grand nombre d'autres ressentir les mêmes émotions. ». Il admet se sentir en
position de faiblesse vis-à-vis de Socrate : « ² Pour lui seul dans le monded j'ai éprouvé ce dont on ne
me croirait guère capabled de la honte en présence d'un autre homme : or il est en effet le seul devant
qui je rougisse. J'ai la conscience de ne pouvoir rien opposer à ses conseilsd et pourtant de n'avoir pas la
forced quand je l'ai quittéd de résister à l'entraînement de la popularité ; je le fuis donc ; mais quand je le
revoisd j'ai honte d'avoir si mal tenu ma promessed et souvent j'aimerais mieuxd je croisd qu'il ne fut pas
au monded et cependant si cela arrivaitd je suis bien convaincu que j'en serais plus malheureux encore ;
de sorte que je ne sais comment faire avec cet homme-là. ».
Alcibiade semblait être fou d'amour pour Socrate. Il déclara avoir vainement tenté de le séduire dans le
passéd mais que Socrate s'y était toujours refuséd ce qui était outrageant à ses yeux. Puisd il fit alors un
sublime éloge de Socrate.
Alcibiade est dans un état intermédiaired à la fois admiratif de Socrated mais aussi avec un grand
ressentiment à son égard. Il est dans la position de celui qui éprouve le malheur de l'amour déçud mais
qui conserve l'espoir d'arriver à ses fins; il souffred fait des reprochesd mais y croit toujours.
« Alcibiade ayant cessé de parlerd on se mit à rire de sa franchised et de ce qu'il paraissait encore épris
de Socrate ».
Son éloge du philosophe n'avait-il pour but que de tenter de séduire Socrate?
Socrate réagit : « ² Je soupçonned Alcibiaded dit-ild que tu as été sobre aujourd'hui; sans quoi tu
n'aurais jamais si habilement tourné autour de ton sujet en t'efforçant de nous donner le change sur le
vrai motif qui t'a fait dire toutes ces belles chosesd et que tu n'as touché qu'incidemment là fin de ton
discours : comme si l'unique dessein qui t'a fait parler n'était pas de nous brouillerd Agathon et moid en
prétendantd comme tu le faisd que je dois t'aimer et n'en point aimer d'autred et qu'Agathon ne doit pas
avoir d'autre amant que toi. Mais l'artifice ne t'a point réussi; et on voit ce que signifiaient ton drame
satirique et tes Silènes. Ainsid mon cher Agathond tâchons qu'il ne gagne rien à toutes ces manœuvresd et
fais en sorte que personne ne nous puisse détacher l'un de l'autre. »
La feinte est éventée. A noter que Socrate sous-entend qu'Alcibiade est fort coutumier de la boissond ce
qui le rend fréquemment malhabile. Est-ce étonnant pour quelqu'un qui ne parvient pas à tourner la
page d'un amour déçu ? Alcibiade se détruirait-il lui-même à persister dans sa recherche à satisfaire cet
amour manifestement impossible ? Détruirait-il même ainsid en importunant sans cesse Socrated tout
possibilité de satisfaction de cet amour à l'avenir ? Xe malheur n'alimenterait-il pas toujours plus sa
déchéance ? Plus Alcibiade harcèle Socrated plus il est repousséd mais comme plus il est repousséd plus
son malheur granditd et que plus son malheur granditd plus il harcèle Socrate...
« ² En véritéd dit Agathon d je crois que tu as raisond Socrate; et justement il est venu se placer entre
toi et moi pour nous séparerd j'en suis sûr. Mais il n'y gagnera riend car je vais à l'instant me placer à
côté de toi. »
Mais Alcibiade de continuer ses manœuvres pour parvenir à ses fins. Et Socrate et Agathon de s'en
défendre...
Xe petit jeu est interrompu par l'arrivée chez Agathon d'une foule joyeuse. X'est la fin du banquet ; il se
termine en beuverie. Le matind Agathond Aristophane et Socrate discutent de l'art de la tragédie.
Agathon et Aristophane finissent par s'endormir. Socrate s'en vad passe tranquillement sa journée et
rentre chez lui le soir se reposer.

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