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Cameroun

[Sous-titre du document]
AVANT PROPOS

Le présent document est une étude socio-économique réalisée dans le cadre de la


mise en œuvre du programme VOICE (Volontaires Internationaux pour la
Coopération et l’Emancipation) qui, a une durée de 5 ans.

L’ enquête a été menée par une équipe composée de neuf (09) personnes dans deux
départements : Haut-Nyong (arrondissement de Mindourou) et Océan
(arrondissement d’ Akom II). A Mindourou, quatorze (14) villages ont été enquêtés
et treize (13) villages à Akom II soit un total de 27 villages visités. . L’équipe était
composée de neuf (09) personnes. Les enquêtes se sont déroulées du 26 au 31 août
2015.

Cette étude qui est la deuxième phase de l’établissement de la situation de référence


du programme VOICE. a pour objectif de renseigner sur la situation socio-
économique au Cameroun et la mise en place d’un mécanisme de suivi-évaluation du
projet. Elle permettra de mesurer la performance des différentes activités à mener
dans le cadre de ce programme.

Rappelons que le but de ce programme est de lutter contre le sous-développement


socio-économique dans les communautés des communes cibles. A cet effet, le Plan
Stratégique VOICE (PSV) pour le Cameroun est axé sur deux projets sectoriels à
savoir la Croissance économique inclusive et durable (ISEG : Inclusive Sustainable
Economic Growth) et l’EgalitéGenre et Inclusion sociale (GESI : Gender Equality and
Social Inclusion).

.
SOMMAIRE
LISTE DES ABREVIATIONS
ACAFEJ Association Camerounaise des Femmes Juristes
ACEFA Programme d’Amélioration de la Compétitivité des Exploitations
Familiales
ACMS Association Camerounaise pour le Marketing Social
AESC Association les Ailes de l’Espoir Cameroun
AGR Activités Génératrices de Revenus
BM Banque Mondiale
CADER Cercle d’Appui au Développement Rural
CAM-ECO Cameroun Ecologie
CEAC Centre d’Education et d’Action Communautaire
CED Centre pour l’Environnement et le Développement
CEDEF Convention pour l’Elimination des Discriminations à l’égard des Femmes
CIPO Comité International des Projets d’Outre-Mer
CITES Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore
sauvages menacées d’extinction
CTFC Centre Technique de Foresterie Communale
CVI Coopérant Volontaire International
DIC Diagnostic Institutionnel Communal
DPNV Diagnostic Participatif Niveau Village
FAO Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture
FEICOM Fonds Spécial d’Equipement et d’Intervention Intercommunale
FNE Fonds National de l’Emploi
GDRN Gestion Durable des Ressources Naturelles
GESI Gender Equality and Social Inclusion /“Egalité, Genre et Inclusion Sociale”
GIC Groupe d’Initiative Commune
GRN Gestion des Ressources Naturelles
ISEG Inclusive Sustainable Economic Growth/ ‘’Croissance économique inclusive et
durable’’
ISS Interviews Semi Structurées

MINADER Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural (MINADER), le


(MINAS)

MINAS Ministère des Affaires Sociales

MINFOF Ministère des Forêts et de la Faune

MINJEC Ministère de la Jeunesse

OP Organisation Paysanne
ONG Organisation Non Gouvernementale
ONU Organisation des Nations Unies pour l’égalité des sexes et l’autonomisation
Femmes des femmes
OSC Organisation de la Société Civile
PACA Programme d’Amélioration de la Compétitivité Agricole
PAPEL Programme de Préservation de la Biodiversité par la Promotion des micro-
projets communautaires
PCD Plan Communal de Développement
PEC Processus d’Evaluation des Compétences
PFNL Produits Forestiers Non Ligneux
PNDP Programme National de Développement Participatif
PSV Plan Stratégique VOICE
RN Ressources Naturelles
RSE Responsabilité Sociétale des Entreprises
SGBC Société Générale des Banques du Cameroun
SNV Organisation Néerlandaise de Développement
SPSS Statistical Package for the Social Sciences
UE Union Européenne
UICN Union Internationale pour la Conservation de la Nature
VOICE Volunteers for International Cooperation and Empowerment/ ‘’Volontaires
Internationaux pour la Coopération et l’Emancipation’’
VSO Voluntary Service Overseas
WWF Fonds Mondial pour la Nature
RESUME
INTRODUCTION GENERALE

Cuso International, ONG canadienne travaille au Cameroun depuis 1998 à travers


une alliance stratégique avec VSO (Voluntary Service Overseas). En Mai 2014, Cuso
International a ouvert son bureau programme au Cameroun et met en œuvre des
activités en vue de l’amélioration des conditions de vie des populations locales et
particulièrement des femmes et des personnes vulnérables.

Dans le cadre de la poursuite de ses activités, Cuso International vient de bénéficier


du financement du Ministère des Affaires Etrangères, du Commerce et du
Développement du Canada pour mettre en œuvre le projet VOICE (Volontaires
Internationaux pour la Coopération et l’Emancipation) dans 22 pays, dont le
Cameroun. Ce projet qui s’étend sur 5 ans (Avril 2015 à Mars 2020) a pour objectif
d’améliorer le bien-être économique et social des communautés pauvres et
marginalisées. Le Plan Stratégique VOICE (PSV) pour le Cameroun est axé sur deux
projets sectoriels à savoir la Croissance économique durable et inclusive (ISEG :
Inclusive Sustainable Economic Growth) et l’Egalité, Genre et Inclusion sociale (GESI :
Gender Equality and Social Inclusion).En effet, l’accompagnement des communautés
locales par Cuso International s’inscrit dans le cadre de l’aide au développement. Elle
rentre en droite ligne avec les principes de la déclaration de Paris. .

Le Programme Voice étant en début d’implémentation au Cameroun, a requis les


services des stagiaires pour réaliser la situation de référence de ce programme. Cette
étude constitue l’élément sur lequel devra s’appuyer la mesure des progrès réalisés
dans la mise en œuvre de ces projets.

La première phase de l’établissement de la situation de référence a consisté en


l’élaboration du rapport sur l’état actuel du partenariat «Status Report», entre Cuso
International et ses partenaires. L’objectif étant de de ressortir pour chaque
partenaire les activités menées, les résultats attendus et les indicateurs utilisés,
pouvant participer à l’atteinte des objectifs du programme VOICE . Les partenaires
enquêtés au cours de cette première phase étaient la Commune d’Akom II, le Centre
pour l’Environnement et le Développement (CED), Cameroun Ecologie (CAM-ECO)
et l’Association Camerounaise des Femmes Juristes (ACAFEJ).

Cette deuxième phase qui rentre également dans l’établissement de la situation de


référence vise à mener une étude socio-économique des communautés cibles ,
d’évaluer la situation réelle des populations et des différents problèmes auxquels ils
font face afin d’impulser un changement réel à travers leurs interventions.

1. OBJECTIFS DE L’ETUDE

1.1 Objectif général


L’objectif général de cette étude est d’analyser l’environnement socio-économique
des communautés cibles et leurs principales activités.

1.2 Objectifs spécifiques

- Evaluer la situation réelle des populations

- Ressortir les différents besoins des populations et leurs attentes pour


l’amélioration de leur condition de vie (en réponses aux indicateurs de Voice)

- Faire des propositions dans le cadre de l’appui des communautés cibles

2. RESULTATS ATTENDUS

- Données sur les caractéristiques sociales, démographiques et économiques des


populations locales de chaque commune intégrant la méthode de gestion
organisationnelle et le niveau de responsabilisation au sein de communautés et des
ménages

- Etat de lieux sur la qualité et niveau de vie et l’intégration du genre dans les
communautés cibles

- Recommandations pour un développement inclusif et participatif

3. PLANDE DE COLLECTE DES DONNEES ET DE TRAITEMENT

- Préparation de l’étude : Etude du guidance note pour l’etablissement questionnaire


administré aux ménages (Annexe 1) et un guide d’entretien adminitré aux
responsables dans les communes, les responsables administratifs des services
déconcentrés et communaux(Annexe 2).

- Collecte et traitement des données sur le terrain : elle s’est déroulée du 26 au 31


août 2015 pour l’administration du questionnaire et du guide d’entretien.
Il est important de relever que la methode retenue pour l’étude était d’enquête par
sondage. Ainsi, il était question d’enquêter au moins 10 personnes par village.

Tableau 1 : liste des villages enquêtés (doit aller en annexe)

N° commune Villages Campements Nombre individus enquêtés


1 Akom II 11
2 Assok I 10
3 Biboulemam 8
4 Ekowong 11
5 Efoulan II 8
6 Fenda Fenda 10
Akom II
7 Mbanga 11
8 Mvié 14
9 Nko’ongop 9
10 Nnemeyong 7
11 Nyabintandé Nyabintandé 7
12 Tyengue 11
Total Akom II 12 2 117
13 Etol 3
14 Malene 17
15 Mayang 5
16 Mballam 11
17 Menzoh 4
18 Ampel 13
19 Elandjo 5
Mindourou
20 Bedoumou 17
21 Dympam 5
22 Medjoh 12
23 Dioula 13
24 Nkouak 8
25 Djolempoum 5
26 Bitsomam 4
Total Mindourou 9 5 122
Total 21 8 239
- Dépouillement et traitement des données
Les logiciels retenus pour le dépouillement sont Microsoft Excel et SPSS (Statistical
Package for the Social Sciences) en fonction de l’information recherchée.

4. PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE

1- COMMUNE DE MINDOUROU

Figure 1 : Carte de localisation de la commune de Mindourou (renvoi en annexe)

Tableau 4 : Fiche synthétique de la commune de Mindourou

Date de Création 24 avril 1995 par décret N° 95/082 du Président de la République


Région Est
Département Haut-Nyong
Arrondissement Dja
Nom du Maire actuel Mr. ZENGLE NTOUH Richard
Nombre de conseillers 25 (8 femmes, 16 hommes et 1 jeune de 25 ans) dont
municipaux 1conseiller Baka (soit 1 conseiller Baka pour 9 campements)
Ethnies dominantes Mpoubieng au Nord, Djem au Centre, Badjoué au Sud, Baka
parsemés dans tout l'Arrondissement
Nombre de cantons Présence de trois cantons et deux chefs de 2ème degré (Badjoué et
Djem). Le 3ème canton (Mpoubieng) dépend administrativement
d’Abong Mbang. Chacun village possède une chefferie de
3ème degré.
Nombres de villages 25 villages dont 9 campements Baka et 16 villages Bantous
Activités économiques Agriculture (manioc, macabo, maïs, banane plantain, arachide,
pistache, cacao, café, etc.), chasse, pêche, ramassage des PFNL,
petit commerce, petit élevage traditionnel, exploitation forestière

Organisations Soit 150 organisations paysannes (


paysannes - 80% dans l’ agriculture,
- 10% dans l’élevage et pêche
- 10%dans le secteur informelles
Situation sociale Difficultés d’accès à l’eau potable, à l’électricité (4heures/jour
uniquement au centre-ville), aux soins de santé, à l’enseignement
secondaire, à l’enseignement primaire dans certains villages,
précarité de l’habitat (néanmoins, il marque une nette évolution car
les Baka commencent à construire les maisons comme les Bantous
même s’ils préfèrent toujours les huttes).
Présence d’autres organismes d’appui au développement social à
savoir Plan Cameroun (protection de la jeune fille et de la femme)
FERMAID (appui à l’épanouissement et suivi des peuples
autochtones Bakas, adduction en eau potable) et de plusieurs
programmes à l’instar du Programme National de Développement
Participatif (PNDP), du Programme d’Amélioration de la
Compétitivité des Exploitations Familiales (ACEFA), du
Programme d’Amélioration de la Compétitivité Agricole (PACA),
etc.
Présence d’associations (Association des Jeunes Dynamiques du
Dja etc..) des GIC, des coopératives, des services extérieurs des
ministères (MINFOF, MINADER, MINJEC, MINAS, etc.).
Situation Présence d’activités du secondaire (usine de transformation du bois
économique par la société française PALLISCO), présence d’Activités
Génératrice de Revenus (Boutiques, Bar, Restaurant mototaxis)
Absence de service financier, prolifération des services financiers
informels(Tontines)*, présence des guichets extérieurs de 2 services
financiers, Express Union, pour le transfert et les retraits d’argent
et un distributeur automatique détenu par la banque française
Société Générale des Banques du Cameroun (SGBC) installé dans
l’usine PALLISCO pour les employés, précarité des emplois,
revenus parfois saisonniers
Forces, atouts et Présence d’un massif forestier important (bois et PFNL), Création
opportunités de 4 coopératives agricoles (mais, manioc, cacao, plantain) en
prélude de développement d’une chaine de valeur par la Centre
d’Education et d’Action Communautaire CEAC (MINADER), main
d’œuvre disponible, multiplicité des partenaires au
développement, terres disponibles
Faiblesses et Menaces Difficulté d’accès au financement pour la mise en œuvre des projets
de développement, mauvaise gouvernance au niveau de
l’institution communale, Observation des pratiques telles que la
corruption (chefferies, autorités administratives), Mésentente
institutionnelle (Mairie, Association et chefferies) au niveau du
développement communautaire (marginalisation), mauvais états
routiers, Carence du matériel agricole

4.2 Commune rurale d’Akom II

Cette section présente la localisation, l’environnement biophysique et la fiche


synthétique résumant l’environnement socio-économique.

4.2.1 Localisation

La Commune d’Akom II, Chef-lieu de l’Arrondissement d’Akom II, se trouve dans le


Département de l’Océan, Région du Sud Cameroun. Elle est délimitée:

- au Nord par les Communes de Bipindi, Efoulan,


- à l’Ouest par la Commune de Niété,
- à l’Est par la Commune d’Arrondissement d’Ebolowa 2ème;
- au Sud par le Parc National Campo-Ma’an.
Cette Commune occupe une superficie de 2 542 km² répartie entre 25 villages
comportant 9 campements pygmées Bagyéli, un Centre-ville.

La carte suivante présente la Commune d’Akom II


Figure 2 : Carte administrative de localisation de la commune d’Akom II
4.2.2 Environnement biophysique

Le climat d’Akom II est de type équatorial avec quatre saisons. La grande et la petite
saison de pluies est marquée par de fortes précipitations et vents violents. Il y a
également une longue et une courte de saison sèche, mais celle-ci n'est pas marquée
car il n’y a pas de mois sec. En moyenne la température à Akom II est de 24.3 °C. Il
tombe en moyenne 2188 mm de précipitations par an. La figure suivante présente le
Diagramme climatique de la Commune d’Akom II.

Elle dispose d’un réseau hydrographique dense entrecoupé de nombreuses chutes


offrant de grandes potentialités hydroélectriques et touristiques. On distingue
plusieurs cours d’eau dont le plus long est Kienke appelé «Tchengue» mais aussi
Tchangue, Biwomé et autres. A cause de la faible attitude, car on s’achemine vers le
niveau de la mer, force a été de constater que l’espace est parsemé de marécages, ce
qui laisse transparaitre une forte présence en eau et potentielles carrières de sable et
de pisciculture et de cultures maraichères.

Le relief de cette commune quant à lui est relativement accidenté et les altitudes
contrairement aux altitudes moyennes du Sud Cameroun, sont comprises entre 72 et
630 m. On note à plusieurs endroits quelques plateaux et terrains de faible pente plus
ou moins valorisés par les activités anthropiques (agriculture, constructions…).

Les sols quant à eux appartiennent au groupe des sols ferralitiques. Ce sont des sols
argileux tropicaux de couleur brun-jaunâtre à brun vif. Le PH est généralement
acide. Des sols hydromorphes très mal drainés sont rencontrés dans les bas-fonds. De
manière globale, il s’agit de sols qui, dans de bonnes conditions, supportent les
cultures arbustives peu exigeantes comme le palmier à huile, l’hévéa. Ils sont
également propices à la culture des tubercules.

La végétation est celle de la forêt dense humide. Elle est fortement influencée par la
pluviométrie, la proximité de la mer, l'altitude, les sols et l'activité humaine. Les
espèces phares de ces forêts sont l'Azobé (Lophira alata) appartenant à la famille des
auchnaceae, le Fraké (Terminalia superba), famille des Combretaceae, l'Ebiara (Berlinia
bractéosa), l'Ilomba (Pycnanthus angolensis), famille des myristicaceae, l'Okan
(Cylodiscus gabonensis), le Padouk (Ptérocarpus sauyoxii), famille des Fabaceae, le Bibolo
(Lovoa trichilioïdes), famille des Méliaceae.

En plus du bois, on retrouve aussi les PFNL qui sont exploités par les populations
locales et particulièrement pour accroître leur revenu. Les PFNL les plus exploités
sont la mangue sauvage (Irvingia gabonensis) connus localement sous le nom "ndo'o"
et l"Essok" (Garcinia lucida).
La faune (sauvage et aquatique) est très diversifiée. Elle regorge de grands
mammifères tels que les gorilles (Gorilla gorilla), le Sitatunga (Tragelaphus spekei), le
mandrill (Papio sphinx), les amphibiens, les reptiles tels que la vipère, la tortue de
forêt, le varan (varanus sp), le python (Python sebae), les oiseaux (pintade, calao...), les
crustacées et les poissons (silure, tilapia...). Certaines espèces sont sur la liste rouge
de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN). De même,
certaines ont un statut d’espèces menacées, en voie de disparition selon le CITES
(Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages
menacées d'extinction).

4.2.3 Environnement socio-économique

L’actualisation des données démographiques (RGP, 2007) publiées en 2010 (25 000
habitants) permet de déterminer la population actuelle à 32 335 habitants suivant le
taux d’accroissement naturel national (2,9%). Cependant, les différents diagnostics de
l’espace urbain (DEUC) et Niveau Village (DPNV) ont permis de dénombrer les
résidents permanents qui sont respectivement de 2 038 habitants (périmètre urbain)
et 10 083 habitants (villages et campements pygmées) pour un total de 12 121
habitants. Les femmes sont majoritaires, soit 50,15% de la population contre 49,85%
pour les hommes.

La Commune d’Akom II compte un ensemble de 25 villages (chefferies de 3e degré)


regroupés en deux grands groupements (chefferies de 2e degré). Les principales
Ethnies locales sont les Boulou (majoritaires) répartis en dix clans (Yendjok, Yessok,
Yemeyema, Biyeng, Essam Bita, Ndong, Essamenyoum, Essamvak, Yemissem et
Yemong) et les Bagyeli (peuples autochtones minoritaires) répartis en neuf
principaux campements pygmées (Bissono, Akanga’a, Fenda, Mingoh, Nkoa’asseng,
Mefane, Awomo, Nko’omvomba, Akom II village).

A ces ethnies locales, on note la présence des ethnies Bamiléké, Peul, Bassa, Ewondo,
et ressortissants des zones anglophones du pays.

Les principales activités économiques de la Commune d’Akom II sont l’agriculture,


l’élevage, la pêche, la chasse, l’exploitation forestière, l’exploitation minière
traditionnelle et les activités du secteur informel (coiffure, couture, commerce,
restauration, etc.).

Le tableau suivant présente la fiche synthétique de la commune rurale d’Akom II.

Tableau 5 : Fiche synthétique de la commune d’Akom II


Date de Création Commune érigée en arrondissement en 1962
Région Sud
Département Océan
Arrondissement Akom II
Nom du Maire actuel Mme Elise MEKA
Nombre conseillers 25 (7 femmes, 18 hommes) dont 1 conseiller Bagyéli (soit 1
municipaux conseiller Bagyéli pour 9 campements)
Ethnies dominantes Boulou répartis en dix clans (Yendjok, Yessok, Yemeyema,
Biyeng, Essam Bita, Ndong, Essamenyoum, Essamvak,
Yemissem et Yemong) et Bagyeli (peuples autochtones
minoritaires) répartis en neuf principaux campements
pygmées (Bissono, Akanga’a, Fenda, Mingoh,
Nkoa’asseng, Mefane, Awomo, Nko’omvomba, Akom II
village)
Présence des ethnies Bamiléké, Peul, Bassa, Ewondo, et
ressortissants des zones anglophones du pays.
Nombre de cantons Présence de deux grands groupements ayant à leur tête
chacun un chef de 2ème degré. Chacun village possède une
chefferie de 3ème degré
Nombres de villages Superficie de 2542 km² répartie entre 25 villages
comportant 9 campements des populations autochtones
Bagyéli, 16 villages bantous et un Centre-ville
Activités Agriculture (manioc, pistache, arachide, banane plantain,
économiques maïs), Agriculture de rente (cacao, café, hévéa, palmier à
dominantes huile etc.) et élevage (porc, volaille)
Activités secondaires Chasse, pêche, ramassage des PFNL, petit commerce, petit
élevage traditionnel, exploitation forestière
Nombre 102 organisations paysannes (GIC, coopératives,
d’organisations associations, etc.) dont 64 légalisées et 38 non légalisées. La
paysannes légales majorité de ces OP sont détenues à 90% par des femmes,
5% par les jeunes et 5% par les hommes.
Situation sociale Difficultés d’accès à l’eau potable, à l’électricité
(installations présentes mais très intermittent), aux soins de
santé, à l’enseignement secondaire, à l’enseignement
primaire dans certains villages, précarité de l’habitat
(néanmoins, il marque une nette évolution car les Baka
commencent à construire les maisons comme les Bantous
même s’ils préfèrent toujours les huttes).
Présence d’un organisme d’appui au développement
CADER (Cercle d’Appui au Développement Rural).
Présence des services extérieurs des ministères (MINFOF,
MINADER, MINJEC, MINAS, etc.).
Situation Présence d’activités du secondaire (usine de
économique transformation du bois par la société française PALLISCO),
présence d’Activités Génératrice de Revenus (Boutiques,
Bar, Restaurant mototaxis) Absence de service financier,
prolifération des services financiers informels(Tontines)*,
présence des guichets extérieurs de 2 services financiers,
Express Union, pour le transfert et les retraits d’argent et
un distributeur automatique détenu par la banque
française Société Générale installé dans l’usine PALLISCO
pour les employés, revenus parfois saisonniers, précarité
des emplois,
Forces, atouts et Présence d’un massif forestier important (bois et PFNL),
opportunités Création de 4 coopératives agricoles (mais, manioc, cacao,
plantain) en prélude de développement d’une chaine de
valeur par la Centre d’Education et d’Action
Communautaire CEAC (MINADER), main d’œuvre
disponible, multiplicité des partenaires au développement,
terres disponibles
Faiblesses et Menaces Difficulté d’accès au financement pour la mise en œuvre
des projets de développement, mauvaise réputation du
Maire, Corruption (Chefferies, autorités administratives),
Mésentente institutionnelle (Mairie, Association et
chefferies) au niveau du développement communautaire
(marginalisation), mauvais états routiers, Carence du
matériel agricole

5. PRESENTATION DES RESULTATS

Les résultats de cette étude socio-économique seront présentés suivants les deux axes
sectoriels visés par ce projet à savoir la croissance économique inclusive et durable et
la question du genre, égalité et inclusion sociale.

5.1 Caractéristiques démographiques


La zone riveraine de l’UFA 10-048 compte 52 villages riverains. Vingt (20) villages
sont situés dans l’Arrondissement de Somalomo et trente-deux (32) villages dans
l’Arrondissement de Messamena.

La population locale se chiffre à 7281 habitants (Tableau 4), dont 4482 habitants
(61,56 %) pour l’Arrondissement de Messamena et 2799 habitants (38,44 %) pour
l’Arrondissement de Somalomo. Cette population, répartie par ratio sexo spécifique,
est évaluée à 3847 hommes (52,84 %) et 3434 femmes (47,16 %).

Seuls cinq (05) villages comptent plus de 250 habitants : il s’agit de Somalomo,
Dimpam, Kompia, Ntolock et Zoebefam (Tableau 4). La population de la ville de
Somalomo est estimée à 1 012 habitants, ce qui représente13, 8 % de la population
riveraine totale. Les autochtones (Badjoué et Bikélé) sont largement dominantes sur
les autres Maka, Ewondo, Eton, etc.).

La taille moyenne des ménages est estimée à 7 personnes par ménage dont 04 de sexe
masculin et 3 de sexe féminin.

Tableau 1 : Répartition de la population par sexe, village et arrondissements

5.1.1 Classes d’âge des personnes enquêtées

Les 448 ménages enquêtés totalisent 793 personnes, soit en moyenne 6,2 personnes
par ménage. Cela représente un taux d’échantillonnage de 13,8% (128 ménages sur
les 930 ménages cibles que compte la zone riveraine).

Tableau 2 : Répartition des personnes vivant dans les ménages enquêtées par classes
d'âge

5.1.2 Pyramide des âges des personnes vivant dans les ménages enquêtés

La répartition par classes d’âge (Tableau 5) montre une population relativement


jeune, caractéristique démographique des pays en développement. Ainsi, pour
l’ensemble des ménages enquêtés, les personnes âgées de moins de 17 ans
représentent presque la moitié du total (49,73 %). La proportion des personnes
actives (entre 18 et 50 ans) est de 43,44 % et les personnes âgées de plus de 50 ans
représentent 6, 83 % du total. La population masculine est légèrement supérieure à la
population masculine, soit 52,63% d’hommes contre 47,37 % de femmes.

5.1.3 Etat matrimonial des personnes enquêtées

Le tableau suivant présente la situation matrimoniale des ménages enquêtés dans le


cadre de cette étude.
Tableau 8 : Situation matrimoniale des ménages enquêtés des arrondissements ciblés

Arrondissements Villages Marié Célibataire Veuf (ve) Divorcé (e) Total


(e)
Akom II Akom II
Assok I
Biboulemam
Ekowong
Efoulan II
Fenda
Mbanga
Mvié
Nko’ongop
Nnemeyong
Nyabintandé
Tyengue
Total Akom II
Mindourou Etol
Malene
Mayang
Mballam
Menzoh
Ampel
Elandjo
Bedoumou
Dympam
Medjoh
Dioula
Nkouak
Djolempoum
Bitsomam
Total Mindourou
Total général

Les chefs de ménages sont majoritairement mariés 349 personnes, soit 79%. Le
nombre de personnes célibataires, veuves ou divorcées s’élève respectivement à 54
(12%), 27 (6%) et 10 (3%)1 comme le présente le tableau 8 ci-après. Les personnes

1Pourcentage calculé sur la base des 440 chefs de ménages ayant répondu à cette question
veuves sont essentiellement constituées des hommes et femmes âgés tandis que les
célibataires se recrutent parmi la population jeune, masculine ou féminine.

5.2 Croissance économique inclusive et durable

Ce projet sectoriel sera apprécié autour de ses différents résultats et indicateurs de


mesure de la performance.

Projet sectoriel 1 : Croissance économique inclusive et durable

Résultats finaux du partenariat Indicateurs

Les micro/petites/moyennes Nombre de bénéficiaires hommes/femmes dont les


entreprises privées à fort revenus issus des chaînes de valeur locale (manioc, maïs,
potentiel de génération de mangue sauvage) en augmentation de 10%
revenus pour les femmes et
Nombre d’entreprises individuelles (boutiques) et
hommes pauvres et marginalisés
communautaires (coopératives) détenues par des
plus viables, plus sensibles aux
femmes/hommes ayant accès aux services financiers
opportunités de marché et plus
socialement respectueuses de Nombre d’entreprises (individuelles et coopératives)
l’environnement détenues par des femmes/hommes ayant accès à de
nouveaux marchés (transformation de la mangue
sauvage : «Ndo’o»)

Les communautés, les Nombre de bénéficiaires femmes/hommes mettant en


gouvernements et les entreprises œuvre des pratiques visant à l’atténuation des conditions
privées utilisent les ressources météorologiques extrêmes
naturelles de façon plus inclusive,
Nombre des accords de gestion durable des ressources
plus équitable et plus durable, de
naturelles mis en œuvre avec succès (SEXTRABOIS,
même qu’elles sont moins
CAMWA, Centre Technique de Foresterie Communale :
exposées aux conditions
CTFC)
météorologiques extrêmes

Les parties prenantes Le degré de reconnaissance par les institutions


reconnaissent davantage les économiques (entreprises minières ciblées pour
capacités et les droits des femmes l’exploitation du fer d’Akom II), les communautés cibles
et des groupes marginalisés à (populations d’Akom II) et les organisations partenaires
participer à/et à bénéficier des tels que le Fonds National de l’Emploi (FNE), le Fonds
activités génératrices de revenus Spécial d’Equipement et d’Intervention FEICOM, PNDP)
(AGR) et de gestion de ressources et des capacités et droits à participer/bénéficier à/de la
naturelles gestion des ressources et activités génératrices de revenus

GESI (Thème transversal) Proportion des bénéficiaires cibles rapportant une


participation plus effective des femmes et des groupes
Capacités accrues des femmes et
exclus au sein de la communauté, en matière de prise de
des hommes des groupes exclus à
décisions politiques et de responsabilisation, par type de
prendre des décisions affectant
participation et par secteur d’intérêt (éducation,
leur vie quotidienne économique)

Résultats spécifiques du Activités


partenariat

Les capacités managériales du  Placement des volontaires ayant des compétences en


personnel communal et des gestion, en développement organisationnel et en
bénéficiaires des projets financés gouvernance locale
par Cuso International (et ses  Organisation d’un atelier de renforcement des
partenaires notamment CIPO: capacités des bénéficiaires et du personnel communal
Comité International des Projets pour la tenue des petites entreprises (gestion
d’Outre-mer) sont améliorées de administrative et financière simplifiée)
façon à les rendre autonomes au
terme du partenariat

Les capacités techniques du  Formation du personnel communal/bénéficiaires par


personnel communal et des les volontaires en poste pour la pérennisation (gestion
bénéficiaires des projets sont (maintenance, entretien) des ouvrages (unité de
améliorées et renforcées transformation du manioc, du maïs et de la mangue
sauvage, toilettes publiques payantes, boutiques,
marché)
 Appui à l’organisation des producteurs de manioc en
coopérative en vue de l’augmentation de la production
 Formation des membres des GICs/coopérative de la
filière (en cours de création) en techniques de
développement des chaines de valeur (identification
des produits dérivés) et accompagnement
 Organisation d’un atelier de renforcement des
capacités des membres des GICs/Coopérative en
pratiques agricoles durables
 Appui financier pour la fourniture des intrants
agricoles, des semences améliorées, etc.
 Placement de volontaires en accès aux marchés (action
commerciale) et développement des chaines de valeur
La commune et les bénéficiaires  Placement d’un volontaire en montage de projets,
de projets maitrisent les Fundraising (recherche et mobilisation des
techniques de mobilisation des financements)
ressources financières

Les projets mis en œuvre dans la  Sensibilisation des bénéficiaires de la nécessité de


commune d’Akom II promeuvent l’intégration de l’aspect genre et des minorités dans les
l’égalité des sexes et l’inclusion projets de développement
sociale dans les différents projets  Placement d’un volontaire spécialisé en
qu’ils mettent en œuvre masculinité/inclusion sociale (thèmes égalité homme-
femme, citoyenneté et éducation sexuelle)
5.2.1 Activités et revenus des bénéficiaires

Dans les deux arrondissements visités, les populations locales mènent plusieurs
activités

5.2.2 Accès aux services financiers

Définition d’un service financier.

5.2.3 Accès au marché par les entreprises

5.2.4 Pratiques mises en œuvre visantagricoles visant l’atténuation des effets des
changements climatiques

Tableau croisé sexe * pratique mises en œuvres pour lutter contre le Formatted: Font: Book Antiqua, 12 pt
changement climatique Formatted Table
Effectif Formatted: Font: Book Antiqua, 12 pt
pratiques mises en œuvre pour lutter Total Formatted: Font: Book Antiqua, 12 pt
contre le changement climatique
oui non
masculin 101 35 136
sexe Formatted: Font: Book Antiqua, 12 pt
féminin 69 34 103
Total 170 69 239 Formatted: Font: Book Antiqua, 12 pt
Source : Données collectées sur le terrain Formatted: Underline

Sur les 239 personnes appartenant aux organisations paysannes interrogées dans
les différentes zones d’etude, 170 (soit 101 hommes et 69 femmes) affirment mettre
en œuvres les pratiques visant l’atténuation des effets des changements
climatiques.

Au regard de ces résultats, nous constatons que les méthodes les plus utilisées par
ces personnes dans la pratique de leurs activites agricoles sont ombrage pour les
cultures de rente comme le cacao et la jachère pour les cultures vivrières comme le
manioc, principales cultures dans les zones d’etudes. Toutefois, il est important de
signaler que la technique culture majeure rencontre dans ces zones est
l’agriculture itinérante sur brulis.

Outre ces pratiques agricoles, certaines Organisations de la Société Civile comme


le Réseau Africain des Forets modèles (RAFM) ou encore le Cercle d’Appui au
Développement Rural (CADER) militent en faveur de la protection de
l’environnement en créant des forets communautaires pour une gestion durable
des ressources naturelles.

Qu’en est-il des accords de gestion durable des ressources naturelles en elles-
mêmes ?

5.2.5 Accords de gestion durable des ressources naturelles mise en œuvre avec
succès.

Au sortir des entretiens concernant les accords de gestion durable des ressources
naturelles mis en œuvre, réalisés avec les responsables communaux et des services
déconcentrés de l’Etat d’une part, et après exploitation des données secondaires
d’autre part, il ressort des informations mises à notre disposition que sept (07)
accords de gestion durable des ressources naturelles sont mis en œuvre avec
succès. Donc 2 dans la commune de Mindourou et 5 dans la commune d’Akom II.
Sur lesquels on dénombre trois (04) accords sur l’exploitation forestière et trois (03)
sur la création des forets communautaires.

Le tableau ci-après fait état de la répartition de ces accords.

Localités secteurs nombre Accord partenariat Formatted Table

Akom II - Exploitation forestière 2 - SEXTRAMBOIS-Commune ; Formatted: Font: Book Antiqua, 12 pt, Bold
- CAMWA-Commune Formatted: Font: Book Antiqua, 12 pt, Bold
Formatted: Font: Book Antiqua, 12 pt, Bold
- Forêt communautaire 3 CADER-Commune
Formatted: List Paragraph, Bulleted + Level: 1 +
Aligned at: 0" + Indent at: 0.25"
Formatted: List Paragraph, Bulleted + Level: 1 +
Mindourou - Exploitation forestière 2 - PALLISCO-Commune ;
Aligned at: 0" + Indent at: 0.25"
- FIPCAM-Commune
Formatted: Font: Book Antiqua, 12 pt, Bold
Formatted: Font: Book Antiqua, 12 pt, Bold
Total 7
Formatted Table
Formatted: Font: Book Antiqua, 12 pt, Bold
Formatted: List Paragraph, Bulleted + Level: 1 +
Aligned at: 0" + Indent at: 0.25"
Formatted: Font: Book Antiqua, 12 pt, Bold
Dans les deux arrondissements visités, l’on note encore la présence des pratiques Formatted: List Paragraph, Bulleted + Level: 1 +
agricoles archaïques qui ne sont pas favorables à la lutte contre les changements Aligned at: 0" + Indent at: 0.25"

climatiques. De manière, la pratique agricole se fait en plusieurs phases dont Formatted: Font: Book Antiqua, 12 pt, Bold

notamment

- le défrichage qui consiste pour les populations locales à utiliser les machettes
pour abattre les arbres dans les forêts vierges qui sont sollicitées pour
l’agrandissement les parcelles de champs ;
- l’abattage et le brulis : A cette étape, les communautés locales pratiquent
l’agriculture sur brulis pour faciliter la destruction des petits arbres ainsi que des
arbres précédemment défrichés
- le semis et le sarclage : Ici, les populations essayent de labourer légèrement la
terre sans toutefois pratiquer le billonnage. C’est après le labourage que les
plantes sont mises en semis. Après s’être développé, les populations s’activent à
faire le sarclage afin d’enlever les mauvaises herbes et s’assurer ainsi que la
production sera bonne.

Plusieurs pratiques sont mises en œuvre par les populations locales pour lutter
contre le changement climatique. La pratique la plus récurrente est le fait de laisser
l’ombrage. Certains soulignent qu’ils laissent de l’ombrage en l’absence de scies pour
abattre les arbres. En effet, X personnes dont X hommes et X femmes dans
l’arrondissement de Mindourou laissent de l’ombrage tandis que Y personnes dont Y
hommes et Y femmes le font dans l’arrondissement d’Akom II lors de la culture de
certaines plantes comme CITER. Il est important de faire la remarque selon laquelle,
toutes les plantes ne nécessitent pas de faire l’ombrage. Il s’agit des plantes telles que
la pistache,

Les arbres qui sont laissés pour faire de l’ombrage sont généralement des arbres qui
ont des propriétés fertilisantes pour enrichir les sols. Autrement dit, ils jouent le rôle
d’engrais naturels. Il s’agit notamment du Moabi, du Sapelli, de l’Ayous et de l’iroko.
D’autres par contre sont laissés pour les besoins de la médecine traditionnelle ou
plus simplement pour leurs fruits.

La pratique de brulis se fait uniquement en zone forestière lors de la création de


nouveaux champs par les populations locales. En savane, les populations font
uniquement le défrichage.

On note de façon timide, la pratique agroforestière. Par ailleurs, l’on note aussi une
modification du calendrier agricole. En effet, les populations locales débutent avec le
défrichage un peu plus tard, pour mettre la plante en terre lors des premières pluies.

5.2.5 Etat des accords de gestion des ressources naturelles

5.2.6 Degré de reconnaissance des peuples autochtones, minorités dans la GRN et


les AGR par les institutions

5.3 Genre, égalité et inclusion sociale


Projet sectoriel 2: Egalité genre et inclusion sociale
Capacités accrues des Proportion de participation effective des femmes au sein des
femmes, des hommes et des communautés en matière de prise de décision politique et de
groupes marginalisés à participation au niveau des organes décisionnels
prendre des décisions (municipalités, organes judiciaires comme le barreau)
affectant leur vie quotidienne Proportion de femmes ayant une participation significative
dans la prise de décision au niveau du ménage de la
communauté et de l’organisation
Nombre de nouveaux mécanismes de participation (plaidoyer
pour la prise en compte des recommandations de la
Convention pour l’Elimination des Discriminations à l’égard
des Femmes: CEDEF) dans les processus de décisions
politiques/responsabilisation comportant des mesures
d’équité et d’inclusion ratio femmes-hommes participant dans
les processus de prise de décision politique.
Les hommes et les garçons Attitudes des femmes et des hommes dans les communautés
pauvres et marginalisés cibles vis-à-vis de la valeur, des droits et des compétences des
acquièrent des réflexes femmes par rapport aux hommes
identitaires masculins plus Connaissance par les hommes, les femmes, les filles et les
positifs et qui refusent la garçons des droits à la santé sexuelle et reproductive des
discrimination contre les femmes
femmes et les groupes exclus

 Un plus grand nombre de personnes ayant une meilleure connaissance


sociojuridique des questions liées à l’égalité homme-femme
 Un plus grand nombre de femmes sont présentes dans les organes décisionnels
(barreau camerounais) et les postes électifs
 L’environnement sociojuridique est favorable à l’accès des femmes et des filles
aux services juridiques et aux droits
5.3.1 Prise de décision politique et responsabilisation

Plusieurs instances de prise de décision politique et de responsabilisation existent


dans les différents arrondissements visités. On peut citer entre autres le conseil
municipal et les administrations publiques à l’instar de la sous-préfecture et de la
commune).

L’appréciation du degré de participation des bénéficiaires dans les

L’appréciation de la représentativité des bénéficiaires de l’action de Cuso


International dans les postes de responsabilité au niveau des plateformes ci-dessus
citées a été faite en définissant préalablement ce qui est entendu par le terme «Poste
de responsabilité». Dans le cadre de cette étude, au niveau de la commune, les
postes suivants ont été considérés comme poste de responsabilité : le Secrétaire
Général (SG), l’Officier d’Etat civil, le Receveur municipal, l’Agent Communal de
Développement (ACD), le Maire, le premier et le second adjoint au Maire. Tandis
qu’au niveau de la sous-préfecture, les postes considérés comme postes de
responsabilité sont entre autres : le sous-préfet, l’adjoint au sous-préfet, le secrétaire
particulier.

Le tableau suivant présente le nombre d’hommes et de femmes qui assurent une


prise de décision au niveau politique et qui occupe des postes de responsabilité dans
les arrondissements visités.

Il ressort de ce tableau que les femmes participent de plus en plus à la prise de


décision politique dans les arrondissements visités que

Proportion de participation effective des femmes au sein des communautés en


matière de prise de décision politique et de participation au niveau des organes
décisionnels (municipalités, organes judiciaires comme le barreau)
Arrondisse Types de Prise de décision politique Responsabilisation
ments plateformes Nombre Hommes Femmes Populations Nombre Hommes Femmes Populations
total autochtones total autochtones
Akom II Conseil municipal 25 17 7 1 homme Baka 0 0 0 0
Sous-préfecture 3 3 0 0 3 3 0 0
Commune 22 14 7 1 femme 7 7 0 0
Mindourou Conseil municipal 25 16 8 1 homme Baka 0 0 0 0
Sous-préfecture 6 3 3 0 6 3 3 0
Commune 30 24 6 0 7 5 2 0

Types de Arrondisse Prise de décision politique Responsabilisation


plateformes ments Nombre Hommes Femmes Populations Nombre Hommes Femmes Populations
total autochtones total autochtones
Commune Akom II 20 14 5 1 femme 7 7 0 0
Mindourou 30 24 6 0 7 5 2 0
Total 50 38 11 1 14 12 2 0
Conseil Akom II 25 16 8 1 homme Baka 0 0 0 0
municipal Mindourou 25 17 7 1 homme Baka 0 0 0 0
(village) Total 50 33 15 2 0 0 0 0
Sous-préfecture Akom II 3 3 0 0 3 3 0 0
Mindourou 6 3 3 0 6 3 3 0
Total 9 6 3 0 9 6 3 0
Il ressort de ce tableau que dans les arrondissements visités, les femmes participent
de plus en plus à la prise de décisions politiques que ce soit au niveau communal, au
niveau du conseil municipal ou au niveau de la sous-préfecture.

Au niveau de la commune, en moyenne 22% de femmes Bantous participent à la


prise de décisions politiques contre 76%. Seul 2% de populations autochtones (1
femme) participent à la prise de décisions politiques.

Au niveau de la sous-préfecture, en moyenne 33% de femmes participent à la prise


de décisions politiques contre 67% hommes. Les populations marginalisées (jeunes)
et autochtones (Baka, Bagyéli) ne sont pas représentées dans les instances de prise de
décisions politiques au niveau local.

Au niveau du conseil municipal, en moyenne 30% des femmes participent à la prise


de décisions politiques contre 66% d’hommes. Seuls 4% des populations autochtones
y participent à ce processus de prise de décisions.

Bien que le nombre de femmes et des populations autochtones soit faible dans ces
instances de prise de décisions politiques, il est tout de même important de faire la
remarque selon laquelle la participation en termes de prise en compte en termes
d’information, de consultation est effective.

En ce qui concerne la représentativité des femmes et des groupes exclus à des postes
de responsabilité, très peu de femmes y sont représentées aussi bien au niveau de la
commune (2 femmes contre 12 hommes) et de la sous-préfecture (3 femmes contre 6
hommes). En effet, les hommes sont conscients de la nécessité des femmes de
participer à la prise de décision leur concernant de même que les femmes sont de
plus en plus conscientes du rôle qu’elles ont à jouer dans la promotion du
développement socio-économique. D’où, elles s’activent à faire entendre leur voix et
n’hésitent guère à occuper des postes de responsabilité.

Compte tenu du fait que la nomination d’une femme ou d’un groupe exclu à un
poste de responsabilité à la commune ou à la sous-préfecture se fait à la discrétion du
Ministère de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation (MINATD),
l’intervention de Cuso International devrait viser les administrations publiques en
charge de la nomination du personnel de ces plateformes.

5.3.2 Prise de décision au niveau des ménages, de la communauté et l’organisation

Dans le cadre des activités quotidiennes, l’être humain est appelé à prendre des
décisions qui peuvent impactées le cours de sa vie. Celles-ci peuvent se faire au
niveau plus restreint à savoir la cellule familiale ou à un niveau plus large
notamment la communauté toute entière ou à l’échelle d’une organisation dont il fait
partie.

Dans les deux arrondissements visités, la prise de décision au niveau des ménages
est généralement assurée par l’homme dans les foyers biparentaux. Néanmoins, il
convient de faire la remarque selon laquelle les femmes ont toujours un mot à dire
même si au finish, il est réputé que c’est l’avis de l’homme qui vaut toujours son
pesant d’or.

Au niveau communautaire, plusieurs plateformes ont été identifiées comme un lieu


de prise de la décision. On peut citer entre autres les Comités Paysans Forêts (CPF),
les Comités de Vigilance (CV), les Comités de Développement Local (CDL), les
associations des jeunes du village, les associations de notable (regroupent toutes les
réunions organisées au niveau des villages et nécessitant la participation
communautaire). Dans ces différentes plateformes, plusieurs formes de prise de
décision sont prises comme le présente le tableau suivant :

Tableau X : Etat de la prise de décision au niveau communautaire et des


organisations
Tableau

Arrondissements Types de CPF CV CDL Associations de jeunes Associations des notables


participation Homme Femme Homme Femme Homme Femme Homme Femme Homme Femme
Akom II Manipulation
Information
Apaisement
Partenariat
Délégation de
pouvoir
Contrôle de
Citoyenneté
Consultation
Total Akom II
Mindourou Manipulation
Information
Apaisement
Partenariat
Délégation de
pouvoir
Contrôle de
Citoyenneté
Consultation
Total Mindourou
Total général
5.3.3 Nouveaux mécanismes de participation

5.3.5 Proportion de participation femmes-hommes dans la prise de décision

5.3.5 Valeurs et droits et compétences des femmes par rapport aux hommes

Placement de volontaires ayant des compétences en montage des projets pour l’appui
à la promotion du genre dans les communes

5.3.6 Remise en question des normes de genre discriminatoire par les hommes

La discrimination à l’endroit de personnes vivantes avec le VIH/SIDA et des groupes


marginalisés est réduite. Organisation d’ateliers de sensibilisation sur la connaissance
par les hommes, les femmes et les populations marginalisées sur le droit à la santé
sexuelle et reproductive (principalement les personnes vivants avec le VIH/sida,
homosexuels, travailleurs de sexe, etc.)

5.3.7 Connaissance des droits à la santé sexuelle et reproductive des femmes par les
hommes

5. RECOMMANDATIONS

6. OBSERVATIONS

7. PLAN DE SUIVI EVALUATION

Résultats Indicateurs Méthode Fréquence Sources de Moyens de Responsables


de Collecte de Collecte Collecte Vérifications

Quantitatif, Observation, Périodique Partenaire Photos,


entretien textes, autres
Qualitatif etc… Mensuel Bénéficiaire Cuso Cameroun
etc…

CONCLUSION GENERALE
ANNEXES

Annexe 1 : Questionnaire ménages


Annexe 2 : Guide d’entretien
Annexe 3 : Liste des personnes interviewées

N° Arrondissements Noms et prénoms Fonction Structure

1 Mindourou VOUGAT François Sous – préfet Sous-


préfecture
2 NGUELE DANG Secrétaire particulier
Alain

3 ZENGLE NTOUH Maire principal Commune


Richard rurale de
Mindourou
4 MEGOUBA 1er adjoint au Maire
Armand

5 NGOULE Marie 2ème adjoint au Maire


épouse NGOH

6 BELINGA Secrétaire Général


BELINGA Charles

7 CHIA Joseph Agent Communal


développement PNDP

8 ANIMO Serge Conseiller municipal de


Mindourou Centre

9 NYINANG Chef service de l’action MINAS logé à


MBACK Elise sociale auprès des la Commune
populations Baka de Mindourou

10 TCHATCHOUA Responsable du Centre CEAC,


K. Elie d’Education et d’Action MINADER
Communautaire (CEAC)

11 ALOMBI Lazare Animateur à PALLISCO et PALLISCO


Leader Baka

12 Akom II NGOUMOU Délégué d’arrondissement MINADER


BIYIDI Gaston

13 MEKA Elisabeth Maire Commune


d’Akom II
14 ELEMBA William Secrétaire Général
Daniel

15 ENGBWEM Luc 1er adjoint au Maire

16 EKOTTO Jean Secrétaire Particulier Sous -


Cyril préfecture
17 MFOM ENGO Responsable ONG Akom II
Edouard CADER (Cercle d’Appui
au Développement Rural)

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