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Cameroun
[Sous-titre du document]
AVANT PROPOS
L’ enquête a été menée par une équipe composée de neuf (09) personnes dans deux
départements : Haut-Nyong (arrondissement de Mindourou) et Océan
(arrondissement d’ Akom II). A Mindourou, quatorze (14) villages ont été enquêtés
et treize (13) villages à Akom II soit un total de 27 villages visités. . L’équipe était
composée de neuf (09) personnes. Les enquêtes se sont déroulées du 26 au 31 août
2015.
.
SOMMAIRE
LISTE DES ABREVIATIONS
ACAFEJ Association Camerounaise des Femmes Juristes
ACEFA Programme d’Amélioration de la Compétitivité des Exploitations
Familiales
ACMS Association Camerounaise pour le Marketing Social
AESC Association les Ailes de l’Espoir Cameroun
AGR Activités Génératrices de Revenus
BM Banque Mondiale
CADER Cercle d’Appui au Développement Rural
CAM-ECO Cameroun Ecologie
CEAC Centre d’Education et d’Action Communautaire
CED Centre pour l’Environnement et le Développement
CEDEF Convention pour l’Elimination des Discriminations à l’égard des Femmes
CIPO Comité International des Projets d’Outre-Mer
CITES Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore
sauvages menacées d’extinction
CTFC Centre Technique de Foresterie Communale
CVI Coopérant Volontaire International
DIC Diagnostic Institutionnel Communal
DPNV Diagnostic Participatif Niveau Village
FAO Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture
FEICOM Fonds Spécial d’Equipement et d’Intervention Intercommunale
FNE Fonds National de l’Emploi
GDRN Gestion Durable des Ressources Naturelles
GESI Gender Equality and Social Inclusion /“Egalité, Genre et Inclusion Sociale”
GIC Groupe d’Initiative Commune
GRN Gestion des Ressources Naturelles
ISEG Inclusive Sustainable Economic Growth/ ‘’Croissance économique inclusive et
durable’’
ISS Interviews Semi Structurées
OP Organisation Paysanne
ONG Organisation Non Gouvernementale
ONU Organisation des Nations Unies pour l’égalité des sexes et l’autonomisation
Femmes des femmes
OSC Organisation de la Société Civile
PACA Programme d’Amélioration de la Compétitivité Agricole
PAPEL Programme de Préservation de la Biodiversité par la Promotion des micro-
projets communautaires
PCD Plan Communal de Développement
PEC Processus d’Evaluation des Compétences
PFNL Produits Forestiers Non Ligneux
PNDP Programme National de Développement Participatif
PSV Plan Stratégique VOICE
RN Ressources Naturelles
RSE Responsabilité Sociétale des Entreprises
SGBC Société Générale des Banques du Cameroun
SNV Organisation Néerlandaise de Développement
SPSS Statistical Package for the Social Sciences
UE Union Européenne
UICN Union Internationale pour la Conservation de la Nature
VOICE Volunteers for International Cooperation and Empowerment/ ‘’Volontaires
Internationaux pour la Coopération et l’Emancipation’’
VSO Voluntary Service Overseas
WWF Fonds Mondial pour la Nature
RESUME
INTRODUCTION GENERALE
1. OBJECTIFS DE L’ETUDE
2. RESULTATS ATTENDUS
- Etat de lieux sur la qualité et niveau de vie et l’intégration du genre dans les
communautés cibles
1- COMMUNE DE MINDOUROU
4.2.1 Localisation
Le climat d’Akom II est de type équatorial avec quatre saisons. La grande et la petite
saison de pluies est marquée par de fortes précipitations et vents violents. Il y a
également une longue et une courte de saison sèche, mais celle-ci n'est pas marquée
car il n’y a pas de mois sec. En moyenne la température à Akom II est de 24.3 °C. Il
tombe en moyenne 2188 mm de précipitations par an. La figure suivante présente le
Diagramme climatique de la Commune d’Akom II.
Le relief de cette commune quant à lui est relativement accidenté et les altitudes
contrairement aux altitudes moyennes du Sud Cameroun, sont comprises entre 72 et
630 m. On note à plusieurs endroits quelques plateaux et terrains de faible pente plus
ou moins valorisés par les activités anthropiques (agriculture, constructions…).
Les sols quant à eux appartiennent au groupe des sols ferralitiques. Ce sont des sols
argileux tropicaux de couleur brun-jaunâtre à brun vif. Le PH est généralement
acide. Des sols hydromorphes très mal drainés sont rencontrés dans les bas-fonds. De
manière globale, il s’agit de sols qui, dans de bonnes conditions, supportent les
cultures arbustives peu exigeantes comme le palmier à huile, l’hévéa. Ils sont
également propices à la culture des tubercules.
La végétation est celle de la forêt dense humide. Elle est fortement influencée par la
pluviométrie, la proximité de la mer, l'altitude, les sols et l'activité humaine. Les
espèces phares de ces forêts sont l'Azobé (Lophira alata) appartenant à la famille des
auchnaceae, le Fraké (Terminalia superba), famille des Combretaceae, l'Ebiara (Berlinia
bractéosa), l'Ilomba (Pycnanthus angolensis), famille des myristicaceae, l'Okan
(Cylodiscus gabonensis), le Padouk (Ptérocarpus sauyoxii), famille des Fabaceae, le Bibolo
(Lovoa trichilioïdes), famille des Méliaceae.
En plus du bois, on retrouve aussi les PFNL qui sont exploités par les populations
locales et particulièrement pour accroître leur revenu. Les PFNL les plus exploités
sont la mangue sauvage (Irvingia gabonensis) connus localement sous le nom "ndo'o"
et l"Essok" (Garcinia lucida).
La faune (sauvage et aquatique) est très diversifiée. Elle regorge de grands
mammifères tels que les gorilles (Gorilla gorilla), le Sitatunga (Tragelaphus spekei), le
mandrill (Papio sphinx), les amphibiens, les reptiles tels que la vipère, la tortue de
forêt, le varan (varanus sp), le python (Python sebae), les oiseaux (pintade, calao...), les
crustacées et les poissons (silure, tilapia...). Certaines espèces sont sur la liste rouge
de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN). De même,
certaines ont un statut d’espèces menacées, en voie de disparition selon le CITES
(Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages
menacées d'extinction).
L’actualisation des données démographiques (RGP, 2007) publiées en 2010 (25 000
habitants) permet de déterminer la population actuelle à 32 335 habitants suivant le
taux d’accroissement naturel national (2,9%). Cependant, les différents diagnostics de
l’espace urbain (DEUC) et Niveau Village (DPNV) ont permis de dénombrer les
résidents permanents qui sont respectivement de 2 038 habitants (périmètre urbain)
et 10 083 habitants (villages et campements pygmées) pour un total de 12 121
habitants. Les femmes sont majoritaires, soit 50,15% de la population contre 49,85%
pour les hommes.
A ces ethnies locales, on note la présence des ethnies Bamiléké, Peul, Bassa, Ewondo,
et ressortissants des zones anglophones du pays.
Les résultats de cette étude socio-économique seront présentés suivants les deux axes
sectoriels visés par ce projet à savoir la croissance économique inclusive et durable et
la question du genre, égalité et inclusion sociale.
La population locale se chiffre à 7281 habitants (Tableau 4), dont 4482 habitants
(61,56 %) pour l’Arrondissement de Messamena et 2799 habitants (38,44 %) pour
l’Arrondissement de Somalomo. Cette population, répartie par ratio sexo spécifique,
est évaluée à 3847 hommes (52,84 %) et 3434 femmes (47,16 %).
Seuls cinq (05) villages comptent plus de 250 habitants : il s’agit de Somalomo,
Dimpam, Kompia, Ntolock et Zoebefam (Tableau 4). La population de la ville de
Somalomo est estimée à 1 012 habitants, ce qui représente13, 8 % de la population
riveraine totale. Les autochtones (Badjoué et Bikélé) sont largement dominantes sur
les autres Maka, Ewondo, Eton, etc.).
La taille moyenne des ménages est estimée à 7 personnes par ménage dont 04 de sexe
masculin et 3 de sexe féminin.
Les 448 ménages enquêtés totalisent 793 personnes, soit en moyenne 6,2 personnes
par ménage. Cela représente un taux d’échantillonnage de 13,8% (128 ménages sur
les 930 ménages cibles que compte la zone riveraine).
Tableau 2 : Répartition des personnes vivant dans les ménages enquêtées par classes
d'âge
5.1.2 Pyramide des âges des personnes vivant dans les ménages enquêtés
Les chefs de ménages sont majoritairement mariés 349 personnes, soit 79%. Le
nombre de personnes célibataires, veuves ou divorcées s’élève respectivement à 54
(12%), 27 (6%) et 10 (3%)1 comme le présente le tableau 8 ci-après. Les personnes
1Pourcentage calculé sur la base des 440 chefs de ménages ayant répondu à cette question
veuves sont essentiellement constituées des hommes et femmes âgés tandis que les
célibataires se recrutent parmi la population jeune, masculine ou féminine.
Dans les deux arrondissements visités, les populations locales mènent plusieurs
activités
5.2.4 Pratiques mises en œuvre visantagricoles visant l’atténuation des effets des
changements climatiques
Tableau croisé sexe * pratique mises en œuvres pour lutter contre le Formatted: Font: Book Antiqua, 12 pt
changement climatique Formatted Table
Effectif Formatted: Font: Book Antiqua, 12 pt
pratiques mises en œuvre pour lutter Total Formatted: Font: Book Antiqua, 12 pt
contre le changement climatique
oui non
masculin 101 35 136
sexe Formatted: Font: Book Antiqua, 12 pt
féminin 69 34 103
Total 170 69 239 Formatted: Font: Book Antiqua, 12 pt
Source : Données collectées sur le terrain Formatted: Underline
Sur les 239 personnes appartenant aux organisations paysannes interrogées dans
les différentes zones d’etude, 170 (soit 101 hommes et 69 femmes) affirment mettre
en œuvres les pratiques visant l’atténuation des effets des changements
climatiques.
Au regard de ces résultats, nous constatons que les méthodes les plus utilisées par
ces personnes dans la pratique de leurs activites agricoles sont ombrage pour les
cultures de rente comme le cacao et la jachère pour les cultures vivrières comme le
manioc, principales cultures dans les zones d’etudes. Toutefois, il est important de
signaler que la technique culture majeure rencontre dans ces zones est
l’agriculture itinérante sur brulis.
Qu’en est-il des accords de gestion durable des ressources naturelles en elles-
mêmes ?
5.2.5 Accords de gestion durable des ressources naturelles mise en œuvre avec
succès.
Au sortir des entretiens concernant les accords de gestion durable des ressources
naturelles mis en œuvre, réalisés avec les responsables communaux et des services
déconcentrés de l’Etat d’une part, et après exploitation des données secondaires
d’autre part, il ressort des informations mises à notre disposition que sept (07)
accords de gestion durable des ressources naturelles sont mis en œuvre avec
succès. Donc 2 dans la commune de Mindourou et 5 dans la commune d’Akom II.
Sur lesquels on dénombre trois (04) accords sur l’exploitation forestière et trois (03)
sur la création des forets communautaires.
Akom II - Exploitation forestière 2 - SEXTRAMBOIS-Commune ; Formatted: Font: Book Antiqua, 12 pt, Bold
- CAMWA-Commune Formatted: Font: Book Antiqua, 12 pt, Bold
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- Forêt communautaire 3 CADER-Commune
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Mindourou - Exploitation forestière 2 - PALLISCO-Commune ;
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- FIPCAM-Commune
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Formatted: Font: Book Antiqua, 12 pt, Bold
Total 7
Formatted Table
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Dans les deux arrondissements visités, l’on note encore la présence des pratiques Formatted: List Paragraph, Bulleted + Level: 1 +
agricoles archaïques qui ne sont pas favorables à la lutte contre les changements Aligned at: 0" + Indent at: 0.25"
climatiques. De manière, la pratique agricole se fait en plusieurs phases dont Formatted: Font: Book Antiqua, 12 pt, Bold
notamment
- le défrichage qui consiste pour les populations locales à utiliser les machettes
pour abattre les arbres dans les forêts vierges qui sont sollicitées pour
l’agrandissement les parcelles de champs ;
- l’abattage et le brulis : A cette étape, les communautés locales pratiquent
l’agriculture sur brulis pour faciliter la destruction des petits arbres ainsi que des
arbres précédemment défrichés
- le semis et le sarclage : Ici, les populations essayent de labourer légèrement la
terre sans toutefois pratiquer le billonnage. C’est après le labourage que les
plantes sont mises en semis. Après s’être développé, les populations s’activent à
faire le sarclage afin d’enlever les mauvaises herbes et s’assurer ainsi que la
production sera bonne.
Plusieurs pratiques sont mises en œuvre par les populations locales pour lutter
contre le changement climatique. La pratique la plus récurrente est le fait de laisser
l’ombrage. Certains soulignent qu’ils laissent de l’ombrage en l’absence de scies pour
abattre les arbres. En effet, X personnes dont X hommes et X femmes dans
l’arrondissement de Mindourou laissent de l’ombrage tandis que Y personnes dont Y
hommes et Y femmes le font dans l’arrondissement d’Akom II lors de la culture de
certaines plantes comme CITER. Il est important de faire la remarque selon laquelle,
toutes les plantes ne nécessitent pas de faire l’ombrage. Il s’agit des plantes telles que
la pistache,
Les arbres qui sont laissés pour faire de l’ombrage sont généralement des arbres qui
ont des propriétés fertilisantes pour enrichir les sols. Autrement dit, ils jouent le rôle
d’engrais naturels. Il s’agit notamment du Moabi, du Sapelli, de l’Ayous et de l’iroko.
D’autres par contre sont laissés pour les besoins de la médecine traditionnelle ou
plus simplement pour leurs fruits.
On note de façon timide, la pratique agroforestière. Par ailleurs, l’on note aussi une
modification du calendrier agricole. En effet, les populations locales débutent avec le
défrichage un peu plus tard, pour mettre la plante en terre lors des premières pluies.
Bien que le nombre de femmes et des populations autochtones soit faible dans ces
instances de prise de décisions politiques, il est tout de même important de faire la
remarque selon laquelle la participation en termes de prise en compte en termes
d’information, de consultation est effective.
En ce qui concerne la représentativité des femmes et des groupes exclus à des postes
de responsabilité, très peu de femmes y sont représentées aussi bien au niveau de la
commune (2 femmes contre 12 hommes) et de la sous-préfecture (3 femmes contre 6
hommes). En effet, les hommes sont conscients de la nécessité des femmes de
participer à la prise de décision leur concernant de même que les femmes sont de
plus en plus conscientes du rôle qu’elles ont à jouer dans la promotion du
développement socio-économique. D’où, elles s’activent à faire entendre leur voix et
n’hésitent guère à occuper des postes de responsabilité.
Compte tenu du fait que la nomination d’une femme ou d’un groupe exclu à un
poste de responsabilité à la commune ou à la sous-préfecture se fait à la discrétion du
Ministère de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation (MINATD),
l’intervention de Cuso International devrait viser les administrations publiques en
charge de la nomination du personnel de ces plateformes.
Dans le cadre des activités quotidiennes, l’être humain est appelé à prendre des
décisions qui peuvent impactées le cours de sa vie. Celles-ci peuvent se faire au
niveau plus restreint à savoir la cellule familiale ou à un niveau plus large
notamment la communauté toute entière ou à l’échelle d’une organisation dont il fait
partie.
Dans les deux arrondissements visités, la prise de décision au niveau des ménages
est généralement assurée par l’homme dans les foyers biparentaux. Néanmoins, il
convient de faire la remarque selon laquelle les femmes ont toujours un mot à dire
même si au finish, il est réputé que c’est l’avis de l’homme qui vaut toujours son
pesant d’or.
5.3.5 Valeurs et droits et compétences des femmes par rapport aux hommes
Placement de volontaires ayant des compétences en montage des projets pour l’appui
à la promotion du genre dans les communes
5.3.6 Remise en question des normes de genre discriminatoire par les hommes
5.3.7 Connaissance des droits à la santé sexuelle et reproductive des femmes par les
hommes
5. RECOMMANDATIONS
6. OBSERVATIONS
CONCLUSION GENERALE
ANNEXES