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Département Formation
FORMATION JDF
Module
M3
A. SLIMANI
Juin 2006
TABLE DE MATIERES
2
CRITERES DE CHOIX D’UN APPAREIL DE FORAGE
1. Introduction
Choisir un appareil adapté aux besoins de capacité et de puissance requis par le
programme de forage constitue un préalable à toute opération de forage.
Un appareil trop lourd entraîne un surcoût en consommations et en frais de
location journaliers, tandis qu'un appareil sous – dimensionné conduit à accroître
les risques et à limiter les possibilités.
Chaque appareil de forage est donc conçu pour forer dans une gamme de
profondeurs donnée. On peut les classer schématiquement, pour des tiges de
4’’1/2, en appareils légers (moins de 2000 m), moyens (entre 2000 et 3000 m),
lourds (entre 3000 et 5000 m) et ultra – lourds (plus de 5000 m).
La réalisation de ces programmes conduit aux calculs des poids des colonnes et
de garnitures.
Il s'agit alors de définir en fonction des valeurs calculées les capacités et les
puissances requises des principaux équipements en tenant compte des
coefficients de sécurité et des marges de traction préalablement choisis.
3
En pratique, nous admettrons une vitesse minimum de :
- 0,50 m/s pour les appareils légers, moyens et lourds,
- 0,675 m/s pour les appareils ultra lourds (gain de temps sur les
manœuvres à grande profondeur).
Pc = (F + P0) x 1000 x V / 75
Où :
Pc est la puissance requise au levage (ch),
F la charge suspendue au crochet (t),
P0 le poids du moufle et accessoires (t),
V la vitesse de remontée du moufle mobile (m/s).
Pt = Pc / ( m x t)
Où :
Pt est la puissance entrée treuil (ch),
m le rendement du mouflage,
t le rendement du treuil,
Pc la puissance requise au levage (puissance au crochet).
Pour connaître la puissance requise entrée treuil, il suffit donc de faire intervenir
les rendements des différents organes :
- mouflage,
- enroulement sur tambour : assimilé à une poulie supplémentaire
(0,98),
- intérieur treuil : un ensemble de chaînes et de deux paliers de
rendement 0,97 chacun (0,973).
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PHASE PARAMETRES GARNITURE DE FORAGE TUBAGE
PROF. BOUE
26" - Outil dusé en 3 x 20/32e, 18"5/8,
d = 1.10, - 20 m DC 9"1/2 x 3", 87.5#,
vp = 10 cp, - 130 m DC 8" x 3", K55,
350 m Q = 3400 l/mn. - 65 m HWDP 5", range 2- DP 5", E, 19.5#, Cl. Premium. API, STC.
17"1/2 - Outil dusé en 3 x 18/32e,
d = 1.56, - 20 m DC 9"1/2 x 3", 13"3/8,
vp = 20 cp, - 130 m DC 8" x 3", 68#,
Q =2800 l/mn. - 65 m HWDP 5", range 2, N80,
- 1200 m DP 5", E, 19.5#, Cl. Premium, API, STC.
2000 m - DP 5", X95, 19.5#, Cl. Premium.
12"1/4 - Outil MD701, TFA = 0.5 in²,
d = 1.92, - 200 m DC 8" x 3", 9"5/8,
vp = 34 cp, - 65 m HWDP 5", range 2, (Dint = 3"), 47#,
Q = 2000 l/mn. - 1000 m DP 5", E, 19.5#, Cl. premium (Dint = 3"3/4), P110,
3500 m - DP 5", X95, 19.5#, Cl. premium (Dint = 3"1/2). VAM.
Corrigé
1- Poids de la colonne de tubage (Pc) la plus lourde et la garniture (Pg)
de forage la plus lourde :
Phase 26":
Pc = 127.7 x 1.02 x 350 x 0.859 = 39 161 kgf
Pg = (20 x 323.2 + 130 x 218.8 + 65 x 73.4 + 135 x 31.06) x 0.859 = 37 679
kgf
Phase 17"1/2:
Pc = 99.2 x 1.02 x 2000 x 0.801 = 162 097 kgf
Pg = (20 x 323.2 + 130 x 218.8 + 65 x 73.4 + 1200 x 31.06 + 585 x 31.83) x
0.801 = 76 553 kgf
Phase 12"1/4:
Pc = 68.6 x 1.02 x 3500 x 0.755 = 184 901 kgf
Pg = (200 x 218.8 + 65 x 73.4 + 1000 x 31.06 + 2235 x 31.83) x 0.755 = 113
802 kgf
Donc :
- la colonne de tubage la plus lourde est celle de la phase 12"1/4 et pèse :
184 901 kgf
- la garniture la plus lourde est celle de la phase 12"1/4 et pèse :
113 802 kgf.
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CHOIX DE LA FONCTION LEVAGE
1. Le moufle mobile et le crochet
En cours de forage, le moufle mobile et le crochet supportent des charges
presque identiques. Pour déterminer les capacités, le concepteur de l'appareil se
réserve :
- une marge de traction d'environ 50 tonnes,
- un coefficient de sécurité compris entre 1.2 et 1.5.
Le tableau 1 donne les capacités et caractéristiques de quelques principaux
constructeurs.
Constructeur : IDECO
2. Le moufle fixe
Le moufle fixe possède une poulie de plus que le moufle mobile, nécessaire pour
le passage, en ses deux extrémités, du brin actif et du brin mort.
Au repos, la force sur le moufle fixe (F mf) est égale à la somme des tensions des
brins passant sur ses poulies.
Ainsi pour un mouflage à N brins, en négligeant l'angle d'inclinaison des brins
mort et actif par rapport à la verticale, on a la relation :
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Fmf = (N + 2) x T
Fmf = (N + 2) x F/N
Cmf = (N + 2) x Cc / N
Cmf = capacité moufle fixe,
Cc = capacité moufle mobile et crochet.
3. Le mât
Pour dimensionner correctement un mât, on applique un coefficient de sécurité à
la capacité du moufle fixe pour tenir compte des efforts en régime dynamique,
définissant ainsi une capacité statique requise.
Ce coefficient est généralement égal à :
3/2 pour les opérations de manœuvre de la garniture,
4/3 pour la descente des colonnes de tubage.
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Tableau 5 : Capacité statique en tonnes des mâts Ideco
Mâts Full View
Modèle Hauteur (pieds) 8 brins 10 brins 12 brins
JFM.98.315 98 120 143
JFM.132.315 132 120 143
FM.133.400 133 156 181
FM.136.450 136 181 204
FM.138.400 138 156 181
EFM.142.750 142 262 294 340
FM.143.650.2 143 262 294 340
4
FM.143.650.3 143 262 294 340
0
FM.143.900.2 143 340 408
4
EFM.150.1000 150 401 453
Exercice d'application
Déterminer le moufle mobile et crochet, le moufle fixe et le mât requis pour réaliser le forage
dont le programme est donné ci-dessous.
PHASE PARAMETRES GARNITURE DE FORAGE TUBAGE
PROF. BOUE
26" - Outil dusé en 3 x 20/32e, 18"5/8,
d = 1.10, - 20 m DC 9"1/2 x 3", 87.5#,
vp = 10 cp, - 130 m DC 8" x 3", K55,
350 m Q = 3400 l/mn. - 65 m HWDP 5", range 2- DP 5", E, 19.5#, Cl. Premium. API, STC.
17"1/2 - Outil dusé en 3 x 18/32e,
d = 1.56, - 20 m DC 9"1/2 x 3", 13"3/8,
vp = 20 cp, - 130 m DC 8" x 3", 68#,
Q =2800 l/mn. - 65 m HWDP 5", range 2, N80,
- 1200 m DP 5", E, 19.5#, Cl. Premium, API, STC.
2000 m - DP 5", X95, 19.5#, Cl. Premium.
12"1/4 - Outil MD701, TFA = 0.5 in²,
d = 1.92, - 200 m DC 8" x 3", 9"5/8,
vp = 34 cp, - 65 m HWDP 5", range 2, (Dint = 3"), 47#,
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Q = 2000 l/mn. - 1000 m DP 5", E, 19.5#, Cl. premium (Dint = 3"3/4), P110,
3500 m - DP 5", X95, 19.5#, Cl. premium (Dint = 3"1/2). VAM.
Rappels :
La colonne de tubage la plus lourde est celle de la phase 12"1/4 et pèse 185
tonnes.
La garniture de forage la plus lourde est celle de la phase 12"1/4 et pèse 114
tonnes.
CORRIGE
3. Capacité du mât :
Cm = F x C s
Puisque la charge la plus lourde est la colonne de tubage (185 tonnes), le
coefficient de sécurité Cs est égal à 4/3.
Cm = 353 x 4 / 3 = 467 tonnes.
Etant mouflé en 10 brins, on choisira le mât CEHR-142 de Continental Emsco.
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câble de forage en descente tubage : 2
câble de forage en instrumentation : 2
La marge de traction est définie par l'opérateur. C'est une marge de traction
suffisante qui lui permettra de tirer pour se libérer en cas de coincement.
En général = 50 tonnes.
Pour utiliser correctement un câble, il est impératif de ne pas dépasser la traction
maximum admissible calculée dans les conditions de sécurité ci-dessus.
Tm = Ta x S = (F + Mt) x S / ( m x N)
Exercice d’application :
L'appareil est équipé d'un câble 6 x 19 - 1"3/8 EIPS, mouflé en 10 brins.
Quelles sont les charges maximales qui peuvent être soulevées ?
Poids du moufle et accessoires : 10 t
Corrigé
Pour le câble 6 x 19 - 1"3/8 EIPS, la charge de rupture minimale est de 87.1
tonnes.
. En dynamique :
Ta = F / ( m x N)
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C'est une augmentation de la tension.
Exercice d'application
Quel est le câble qui convient pour réaliser le forage du puits dont le programme
est donné précédemment.
On rappelle que :
- la colonne de tubage la plus lourde est celle de la phase 12"1/4 et pèse 185
tonnes,
- la garniture de forage la plus lourde est celle de la phase 12"1/4 et pèse 114
tonnes,
- le poids du moufle et accessoires est de 10 tonnes,
- le mouflage est de 10 brins.
Corrigé
Pour la descente du tubage le plus lourd, la charge au crochet est de :
F = 185 + 10 + 50 = 245 tonnes = Ta x m x N,
D’où :
Ta = 245 / (0.811 x 10) = 30.2 tonnes,
D’où :
Ta = 174 / (0.811 x 10) = 21.45 tonnes,
Le câble qui répond à ces critères est le câble : 1"1/4, EIPS, qui a une
résistance à la traction de 72.5 tonnes.
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BESOINS EN PUISSANCE POUR LA FONCTION
ROTATION
La puissance nécessaire pour la table de rotation, exprimée en kg.m/s, a pour
expression :
P = C.
Avec :
C = couple (kg.m)
= vitesse de rotation (rd/s).
2) Profondeur: 1 000 m
Vitesse de rotation : 120 tr/mn
Poids sur l'outil : 25 t
Diamètre du trou : 17"1/2
P = (10+ 1000/30).(120/100).(25/17.5) = 75 ch.
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CONTRAINTES ET DEFORMATIONS DES TIGES DE
FORAGE
En forage rotary, les tiges de forage qui constituent l'organe de transmission des
fluides, des couples et des tensions entre la surface et l'outil, subissent des
contraintes alternées et des altérations pouvant entraîner leur rupture (fatigue
par flexion alternée, usure par frottement sur les parois, vibrations transmises
par l'outil).
Elles sont en contact ou même transmettent en surface dans certains cas (essais
de puits ou venues) les fluides produits par les formations rencontrées.
Leurs caractéristiques mécaniques et géométriques et la nature des aciers
utilisés doivent être choisies en fonction des conditions du forage, de la
profondeur dont dépendent toutes les contraintes (traction en particulier), et de
la nature des fluides rencontrés (pressions envisagées, corrosion).
Elles constituent, en outre, l'instrument de mesure de la profondeur pour le
foreur.
1. Caractéristiques mécaniques
Les caractéristiques mécaniques des tiges de forage sont fonction du grade et du
poids nominal (épaisseur). Au cours de la vie d'une tige, ces caractéristiques
diminuent notamment avec l'usure du corps et des tool-joints par frottement sur
les parois.
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Tableau 1
Effet de l'usure sur la tension à la limite élastique
(Tiges 5", 19.5 lbs/ft, Grade E)
1.2. Torsion
C=xSxr
Où :
C est le couple de torsion exprimé en m.daN
la contrainte de torsion ou de cisaillement tangentiel exprimée en hbar
S la section exprimée en cm²
r le rayon extérieur exprimé en cm.
Exemple : si on choisit le coefficient 50%, pour une tige 5", 19.5 lbs/ft, grade E,
classe 1 :
C = 0,5 x 51,7 x 34,03 x 5/2 x 2,54 = 5585 m.daN.
Cette valeur est en général bien supérieure aux valeurs atteintes en cours de
forage. Ainsi pour une puissance de l'ordre de 300 ch en rotation atteinte avec
une vitesse de 100 tr/mn à la table, le couple moteur (en m.kg) est égal à :
C = P x 75/
Avec :
P : puissance dispensée à la table (ch)
: vitesse de rotation angulaire (rad/s)
x 100/60 = 10,47 rad/s
C = 300 x 75/ 10,47= 2150 kg.m.
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Cette valeur est à comparer à la valeur maximale admissible (5 585 m.daN).
Il est à noter cependant que dans certains cas, en particulier pour les tiges
3"1/2, la résistance à la torsion du tool-joint peut être sensiblement inférieure à
celle du corps de la tige ; on choisit dans ce cas la valeur la plus faible comme
valeur maximum admissible.
Comme la tension à la limite élastique, la contrainte maximale dépend du degré
d'usure donc de la classe des tiges.
Application :
Soit à déterminer le nombre de tours maximal admissible (N) pour 1000 m de
tiges 5", 19.5 lbs/ft, grade E, classe 1 et pour une tension en tête de 100 tonnes.
On applique la relation = G x r x
Avec :
G = 8 400 hbar
r = 1,0635 m
= 2 N/1000
15
0= 0.57 pour T = 100 t.
= 0.47 0 (voir courbe figure 1) = 24.3 hbar.
24,3 = 8400 x 0,0635 x 2 N/1000
N = 7.25 tours.
En pratique on se limitera par sécurité à 80% de cette valeur soit : 6 tours.
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Le résultat obtenu doit être inférieur à la pression d'écrasement minimale (P Ecm)
(Pext - Pint) x 1,125 PEcm
Comme pour l'éclatement, la tension axiale peut également réduire très
sensiblement la résistance à l'écrasement.
2. Allongement de la garniture
La garniture constitue pour le maître sondeur un instrument de mesure lui
permettant de connaître à tout moment la profondeur du puits. La profondeur est
déterminée en additionnant sur le cahier de garniture les longueurs de chaque
élément mesuré en surface. Le degré de précision de la mesure de l'ordre de 0,5
à 1 pour 1000 (0,5 à 1 cm d'erreur par 10 m mesurés) peut entraîner pour un
puits de 3 000 m par exemple une erreur d'environ 3 m. La mesure de la
profondeur des formations forées à l'aide du train de tiges présuppose par
ailleurs que le puits est parfaitement vertical, ce qui n'est jamais vrai ; ainsi une
profondeur mesurée de 3 000 m correspond en fait à une profondeur verticale
vraie de 2 988 m pour une déviation moyenne de 5°, de 2 954 m pour une
déviation de 10°.
Le train de tiges en outre, placé dans les conditions de fond, s'allonge sous
l'action de son propre poids, du poids des masse-tiges et de la température. Cet
allongement peut lui aussi atteindre plusieurs mètres.
Pour toutes ces raisons, il est irréaliste de penser que le géologue puisse
déterminer avec précision à partir des chiffres donnés par les foreurs la côte des
formations forées et surtout établir des corrélations précises avec d'autres puits.
Il utilisera plutôt la mesure plus précise réalisée à l'aide d'un câble électrique lors
de la réalisation des diagraphies, où la mesure des profondeurs est corrigée,
pour tenir compte des allongements.
Ce besoin de précision fort heureusement n'est pas essentiel pour le foreur : ce
qui lui importe surtout, c'est la précision avec laquelle il pourra redescendre à la
même profondeur et déterminer l'avancement de son outil pendant un temps
déterminé. Il devra cependant dans certains cas, prendre en compte les
modifications d'allongement de la garniture dues à des modifications de sa
composition ou des conditions de fond.
Où :
= contrainte de tension axiale (hbar),
= T/S x 10-7
Avec :
T = traction exercée (N)
S = section du tube (m²)
E = module de Young ou coefficient d'élasticité transversale (E = 20000 à 22000
hbar pour l'acier)
L = allongement (m)
L = longueur du tube (m).
Pour un train de tiges suspendu, la traction exercée sur chaque élément de tige
n'est pas constante, elle représente en fait le poids de l'ensemble des tiges
situées en dessous de lui, il est donc nécessaire de procéder à une intégration.
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Après intégration, l’allongement cumulé est : A = 1,83 x 10 -7 x L2.
Application : l'allongement de 3 000 m de tiges dans l'air est égal à 1,65 m.
Sous l'action des masse-tiges, cet allongement s’accroît de la valeur :
L = Pmt.L / S.E
Où :
Pmt représente le poids des masse-tiges dans la boue.
Avec
b : poids volumique de la boue (N/m3)
L : longueur de la garniture (m).
Soit, pour une garniture de 3000 m de tiges 5", 19.5 lbf/ft, dans une boue de
densité 1,20: dA = -(1.2 x 9.81 x 103 x 3000²)/(21 x 1010) = - 0.50 m.
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Fig.3 : Contraintes axiales effectives le long d'une garniture dans la boue
Avec:
At : allongement (m)
L0 : longueur initiale (m)
: élévation de température (°C)
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Toute modification des conditions de température de fond (production d'effluent
ou injection de fluide froid) produira un allongement ou une contraction de la
garniture non négligeable (de l'ordre de 1 mètre).
3. Phénomènes de vibration
Les phénomènes dynamiques dont l'arbre de forage est le siège sont les
vibrations transversales et les vibrations longitudinales.
Dans chaque cas, une vitesse de rotation donnée engendre des vibrations de
fréquence déterminée. Lorsque cette fréquence devient égale à la fréquence
fondamentale de vibration naturelle de la garniture ou à celle d'un de ses
harmoniques, l'amplitude des vibrations au sein de la garniture s’accroît
considérablement : il y a résonance. La vitesse de rotation qui produit la
résonance est appelée vitesse critique.
Dans laquelle :
Nc est la vitesse de rotation critique (t/mn)
D le diamètre extérieur de la tige (pouces)
d le diamètre intérieur (pouces)
l la longueur d'une tige (m).
Avec :
F = fréquence de vibrations en cycles/seconde
N = vitesse de rotation en tours/mn.
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Si nous supposons que la partie inférieure du train de masse-tiges est fixe et que
la partie supérieure est libre (supposée non solidaire du train de tiges), la
fréquence naturelle de vibration longitudinale est donnée par l'équation :
F = 1284/L
Avec :
F = fréquence naturelle de vibrations longitudinales en cycles/seconde
L = longueur du train de masse-tiges en mètres.
La vitesse de rotation critique est obtenue lorsque les deux fréquences sont
égales.
Avec :
Fn = fréquence de vibration naturelle (cycles/seconde)
k = constante du ressort de l'amortisseur (lbs/ft)
M = masse des masse-tiges au dessus de l'amortisseur
M = L.p/g
Avec :
L = longueur des masse-tiges (ft)
p = poids nominal des masse-tiges (lb/ft)
g = accélération de la pesanteur (32.2 ft/s²)
21
CHOIX DES GARNITURES DE FORAGE
1. Garniture simple
1.1. Longueur maximale de tiges
La traction maximale pouvant être exercée en tête des tiges est
Tm = T / C s
Avec :
Tm = Traction maximale en tête
T = Tension à la limite élastique
Cs = Coefficient de sécurité
Avec :
Pmaxi = poids maximum de la garniture dans la boue.
D’où :
Pmaxi = Tm - Mt = T/Cs - Mt
La longueur maximale des tiges dans la boue est alors donnée par :
22
EXERCICES
Exercice 1
Déterminer la longueur maximale des tiges suivant la composition suivante de
la garniture :
- Masse-tige NC 46-67,
- Longueur Lmt = 190 m,
- densité boue d = 1.40,
- Tige 5" - 19.5 lbs/ft, grade E, classe premium,
- Marge de traction Mt = 40 t,
- Coefficient de sécurité Cs = 1.10.
Exercice 2
Déterminer la réserve de traction en fonction de la profondeur et de la
garniture de forage :
- Profondeur L = 2800 m,
- Masse-tiges 8" - 2"13/16, longueur = L mt = 220 m,
- Densité boue d = 1.60,
- Tiges 5"-19.5 lbs/ft, grade G, classe premium,
- Coefficient de sécurité Cs = 1,10.
Exercice 3
Choisir les tiges en fonction de la profondeur finale et de la marge de traction :
- Profondeur L = 3500 m,
- Masse-tige NC 46-65, longueur Lmt = 190 m,
- Densité boue d = 1.60,
- Marge de traction Rt = 40 t,
- Coefficient de sécurité Cs = 1.10,
Prendre des tiges 5", 19.5 lbs/ft, classe premium.
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CORRIGES
Exercice 1
Longueur maximale des tiges
Tm = 138.6 x 1.02/1.1 = 128.5 t
Poids MT/boue = 161.1 x 0.821 x 190/1000 = 25 t
Longueur maximale de tiges : Lt = (128.5 - 25 - 40) x 1000/ (31.06 x 0.821) =
2490 m.
Exercice 2
Réserve de traction disponible
Tm = 194.1 x 1.02/1.1 = 180 t
Poids MT/boue = 220 x 0.796 x 223.1/1000 = 39 t
Longueur des tiges = 2800 - 220 = 2580 m
Poids tiges/boue = 2580 x 32.55 x 0.796/1000 = 67t
Pmaxi = 39 + 67 = 106 t
Rt = Tm - Pmaxi = 180 - 106 = 74 t.
Exercice 3
Choix de grade de tiges
- Si on prend des tiges 5", 19.5 lbf/ft, gr.E, classe premium :
Tm = 138.6 x 1.02 / 1.1 = 128.5 t
Rt = Tm - (Lt x pt + Lmt x pmt) Ff = 128.5 - (3310 x 31.06 + 190 x 136.6) x 0.796 x
10-3 = 26 t.
Rt est inférieure à Mt fixée (40 t).
Conclusion :
Donc, il faut utiliser soit des tiges de grade X, soit une garniture mixte.
2. Garniture mixte
Si la longueur calculée pour une garniture simple ne permet pas d'atteindre la
profondeur souhaitée avec une réserve de traction suffisante, il faut envisager
d'ajouter, en tête de la garniture, des tiges de poids nominal ou de grade
supérieur.
On cherche alors la longueur maximale des nouvelles tiges en fonction de la
même marge de traction fixée.
La longueur du nouveau tronçon est alors donnée par :
L2 = (T2 - T1).103/(1.10 p2)
Avec :
24
p2= poids au mètre des tiges du tronçon supérieur dans la boue (kg/m).
Exercice
2- Peut-on atteindre la côte d'arrêt de forage, avec comme tronçon L 2 des tiges
5" – 19.5 lbs/ft X 95 classe Premium ?
Corrige
1) Longueur maxi L1 du 1er tronçon tiges E
Tm = T / Cs = 141.3 / 1.10 = 128.45 tonnes
Pmt = Lmt x pmt x Ff = 216 x 136.6 x 0.796 = 23.5 t
Pt1 = pt x Ff = 31.06 x 0.796 = 24.72 kg/m
L1 = (Tm - Pmt - Mt) x 1000 / Pt1 = 2629 m
25
LES COULISSES DE FORAGE
1. Définition générale
Une coulisse de forage est un élément de garniture à longueur variable. Elle
dispose pour cela d'une course libre on libérable. Dans le cas où la garniture est
coincée sous la coulisse, cette dernière permet de développer une force d'impact
à partir de l'énergie potentielle que représente la garniture libre au-dessus. Cette
force peut être appliquée vers le haut ou vers le bas.
26
hydraulique pour battre vers le haut et un système mécanique pour battre vers
le bas (hydromécanique).
Fig. 1 :
Système de battage hydraulique (battage vers le haut)
Fig. 2 :
Système de battage hydraulique (réarmement de la coulisse)
27
coulisse en transmettant du couple à droite. Les deux crémaillères se
désolidarisent et le battage vers le haut se réalise.
Pour battre vers le bas, il faut ouvrir la coulisse, tourner à gauche pour engager
les crémaillères, appliquer du poids dans les limites désirées et activer la coulisse
en transmettant du couple à droite. Les deux crémaillères se désolidarisent et le
battage vers le bas se réalise (fig. 4).
Fig. 3 :
Coulisse mécanique double effet
28
Fig. 4 :
Coulisse mécanique double effet
3. Exemples de coulisses
3.1. Coulisse hydraulique à double effet : L’Hydrajar de Houston
Engeneers :
Elle est constituée de deux systèmes hydrauliques à retardement, en tandem,
qui fonctionnent en sens inverse.
Il est recommandé de faire travailler cette coulisse en tension. Le poids de masse
– tiges situées en dessous doit être égal au poids maximal sur l’outil augmenté
d’une certaine sécurité. 5 à 7 tonnes de masse – tiges ou tiges lourdes sont à
mettre au – dessus.
Pour battre vers le haut, il faut commencer par la réarmer en posant dessus 7 à
10 tonnes. Tirer vers le haut le poids nécessaire pour le déclenchement, freiner
et attendre 30 à 60 secondes avant qu’elle ne batte.
29
Il faut reproduire les mêmes opérations dans l’autre sens pour
battre vers le bas.
Pour battre vers le haut, il ne faut pas dépasser la tension
maximale recommandée par le constructeur, sous peine
d’écraser le tube intérieur suite à la compression de l’huile.
Par exemple, pour une coulisse 7’’3/4, il ne faut pas dépasser
100 tonnes ; mais, totalement ouverte, cette coulisse peut
supporter une tension de 430 tonnes.
Durant la descente dans le puits, le maître sondeur devra
détecter ou suspecter le fait que la coulisse ait pu s'armer. Il
devra alors, par sécurité, attendre le temps nécessaire à la
coulisse pour s'ouvrir avant de poser sur cales.
Le collier de sécurité doit être mis sur la partie lisse
coulissante du mandrin durant toutes les opérations de
manutention. Il ne sera enlevé que lorsque la coulisse est
introduite dans le puits et les cales enlevées. Durant la
remontée, le collier est immédiatement remis lorsque la
coulisse apparaît.
Il est interdit de mettre les cales sur la partie lisse coulissante
du mandrin.
30
3.2. Coulisse mécanique à double effets : Earthquaker de Anadrill
La trip-sleeve, une bague crantée
dilatable, comporte des filets
extérieurs et intérieurs, et est fendue
radialement sur pratiquement toute sa
longueur de manière alternée, ce qui
lui permet de se dilater dans une
certaine limite (fig. 6). Les filets
intérieurs matérialisent des plans
inclinés qui, en contact avec d'autres
plans inclinés et sous un effort de
poussée, forceront la trip-sleeve à se
dilater.
Cette coulisse travaille la tête en bas,
cela veut dire que le mandrin est
coincé et le corps est libre. Le mandrin
s'adapte au dessin intérieur de la trip-
sleeve.
Pour battre vers le haut (fig. 7), on tire
sur le corps de la coulisse. Il
commence par comprimer le ressort du
bas, ce qui force la trip-sleeve à se
dilater. Elle ne pourra le faire tant que
le corps ne se sera déplacé sur une
certaine distance (X). A ce moment, un
creux du filet du corps peut être
occupé par un filet extérieur de la trip-
sleeve. A ce stade, c'est tout le corps,
accompagné de la trip-sleeve, qui se
déplace vers le haut pour réaliser le
battage.
Pour réarmer, il suffit de descendre le
corps de la coulisse pour que la trip-
Fig. 6 : Trip sleeve
sleeve retourne à sa position d'origine.
Le même principe est utilisé pour battre vers le bas (fig. 8).
Pour les tarages, ils se font indépendamment en ajustant le jeu entre le corps de
la coulisse et l'un ou l'autre des ressorts situés en haut (pour le tarage vers le
bas) ou en bas (pour le tarage vers le haut).
Si la coulisse est armée, les forces de tarage seront maxima vers le haut et vers
le bas. En effet les ressorts sont en contact avec le corps et la trip-sleeve ; en
outre les filets extérieurs de la trip-sleeve sont en phase avec ceux du corps.
Lors d'un coincement, dès que l'on sollicitera le corps de coulisse dans l'un ou
l'autre sens, il commencera à comprimer l'un des deux ressorts. L'effort
nécessaire au déclenchement sera égal à K, raideur du ressort, multiplié par X la
distance représentée sur les figures. Si l'on introduit entre le corps et l'un des
ressorts un jeu égal à la moitié de la valeur X, cela signifie que l'on pourra
déplacer sur cette distance le corps de coulisse dans un sens sans pour autant
comprimer le ressort. L'effort nécessaire au déclenchement sera alors égal à K
multiplié par la moitié de X restant pour dilater la-trip sleeve. L'effort sera donc
moitié moindre que dans le premier cas.
31
Fig. 11 : Coulisse EARTHQUAKER
32
Fig. 12 : Coulisse EARTHQUAKER
33
4. Utilisation des coulisses
Utilisée correctement, une coulisse permet de décoincer une garniture. Dans le
cas contraire, elle peut la coincer davantage.
La coulisse doit avoir un diamètre voisin de celui des masse – tiges dans
lesquelles elle est incorporée.
La coulisse ne devra jamais se trouver :
à moins de deux joints d'un stabilisateur ou d'un changement de section
à la limite de l'ouverture et de la fermeture (bilan d'efforts nul)
en tandem avec une autre coulisse.
5. Bilan d'efforts
Si une coulisse doit travailler ouverte, elle doit être soumise à une force de
tension d'un minimum de 2.5 tonnes.
Si elle doit travailler armée, elle devra être soumise à une force de tension ou de
compression d'un minimum de 2.5 tonnes
Si elle doit travailler fermée, elle devra être soumise à une force de compression
de 2.5 tonnes minimum.
Si la circulation existe, les pertes de charges créent à l’intérieur de la coulisse
une force d'extension qui s’applique sur la surface exposée du mandrin et tend à
l’ouvrir : c'est l'effet de piston (pump open effect). La surface sur laquelle cette
pression s'applique est donnée par le constructeur.
C'est en faisant le bilan des efforts extérieurs et intérieurs, compte tenu de la
position de la coulisse, que l'on peut définir une plage de poids de 5 tonnes à
l'intérieur de laquelle on s'interdira de forer sous peine d'endommager la
coulisse.
Si la coulisse se trouve armée ou ouverte pendant le forage, elle offre un
rétrécissement de section au niveau du mandrin ; les flexions alternées
engendrées par la rotation de la garniture peuvent induire une fatigue
susceptible de provoquer la rupture du mandrin. C’est pour cette raison que
certaines coulisses comportent un flex-joint qui encaisse une partie des efforts de
flexion. Si la coulisse se trouve placée dans une partie de la garniture qui
travaille en tension, elle sera moins sollicitée à la flexion que dans une partie de
garniture travaillant en compression. Même si la coulisse se trouve ouverte, sous
un effet de piston important, la position du point neutre au-dessus de la coulisse
ne sera envisageable que dans les limites fixées par le constructeur.
Exercice
Suite aux problèmes de traction pendant le forage en 12"1/4, il a été décidé
d'incorporer une coulisse de forage Earthquaker, diamètre 8", S = 25 in², tarage
vers le haut = 40 t et tarage vers le bas = 20 t.
La garniture est composée de :
Outil 12"1/4
DC 8" x 2"13/16
Coulisse
3 DC 8" x 2" 13/16
2500 m tiges 5", 19.5 lbs/ft, grade E, classe Premium
1000 m tiges 5", 19.5 lbs/ft, grade G, classe Premium.
Densité de la boue = 1.20
Poids maximum sur l'outil = 20 t
Frottements vers le haut = frottements vers le bas = 10 t
Pertes de charge sous la coulisse = 1000 psi.
34
1- Calculer le nombre de DC à mettre sous la coulisse pour qu’elle reste en
tension (poids max. à poser sur outil = 80% du poids des DC).
2- Quelle est la zone du poids critique (+/- 2.5 t) ?
3- Calculer la valeur de déclenchement de la coulisse vers le haut (circulation
arrêtée).
4- Le battage vers le haut est-il possible ? Si oui, calculer la réserve de traction
disponible (circulation arrêtée), CS = 1.10.
5- Déterminer la valeur du poids sur le Martin Decker pour le battage vers le bas
avec et sans circulation.
Corrigé
35
1. Nombre de DC à mettre sous la coulisse :
LDC = WOB/(f x PDC x 80%) = 20000/(0.847 x 223.1 x 0.8) = 132m = 15 DC.
36
LE TUBAGE : CALCULS DE COLONNES
1. Les contraintes
1.1. Contraintes à l'écrasement
Elles sont dues à la pression hydrostatique exercée par le fluide présent dans
l'espace annulaire tubage trou ; cette pression est contrebalancée par la pression
régnant à l'intérieur de la colonne.
Au cours des opérations de forage, tubage et cimentation, la colonne peut se
vider soit partiellement, soit complètement, en particulier pour les colonnes de
surface (pertes totales) et la pression intérieure diminue notablement ou même
s'annule. Les contraintes à l'écrasement dues à la pression hydrostatique de
l'espace annulaire sont d'autant plus grandes que la profondeur est élevée ; les
tubes les plus bas sont les plus sollicités.
Il est à noter cependant que dans les zones bien cimentées (cas du sabot des
colonnes), l'absence de pression hydrostatique contribue à diminuer les risques
d'écrasement, au niveau de ces zones après la prise du ciment.
37
22
87
Solution :
- Détermination de la contrainte de tension :
PCO : pression d'écrasement minimale sans contrainte de tension axiale
PCO = 26.3 MPa (FF)
SA : contrainte de tension axiale = 120 t
YP : limite élastique minimale du tube = 551 t
PCA : pression minimale d'écrasement sous contrainte de tension axiale = ?
2. Coefficients de sécurité
2.1. Les efforts de traction
38
Ils sont plus importants pour les tubes situés dans la partie supérieure de la
colonne (poids des tubes se trouvant au-dessous). Généralement, lors de la
descente de la colonne, pour avoir une charge maximale suffisante en tête de la
section la plus faible, on prend en ce point un coefficient de sécurité d'au moins
1.60 par rapport à la limite élastique du corps du tube, et on s'assure que ce
coefficient ne descendra pas au dessous de 1.30 lors de la vie du puits, la
colonne étant supposée dans la boue.
3. Exemples de calcul
3.1. Choix préalable du tubage
A partir des informations suivantes :
Colonne 13"3/S à 1500 m,
Densité boue phase 17"1/2 : 1.10,
Densité boue phase 12"1/4 : 1.65,
Gaz attendu à 2500 m,
Pression gisement Pg = 400 kgf/cm²,
Solution :
Résistance à l'écrasement
Hypothèses :
intérieur supposé vide et annulaire rempli de boue,
coefficient de sécurité API à l'écrasement Cecr = 1.125.
Résistance à l'éclatement
Hypothèses :
39
intérieur supposé plein de gaz et annulaire rempli d'eau,
coefficient de sécurité API à l'éclatement Cecl = 1.10.
Gradient normal de
température = 3°C/100m
+ température ambiante
Pression de gisement
2) En surface :
P2 = Pg - Pcolonne du gaz en surface
P2 = Pg - Hg x dgaz / 10
40
P2 = 400 - 2500 x 0.27 / 10
P2 = 332.5 kgf/cm²
Contraintes à l'éclatement :
- Au sabot = P1- Pa, soit 373 - 150 = 223 kgf/cm²
- En surface = P2 - 0, soit 332.5 kgf/cm²
Résistance à la traction
Le choix du tubage est principalement lié aux résistances à l'écrasement et à
l'éclatement. En fonction du choix, il faudra vérifier la résistance à la traction du
tubage.
Choix du tubage
Dans notre exemple : Recr = 186 kgf/cm² et Recl = 366 kgf/cm².
On choisira le N80 - 72 lbs/ft qui a (Formulaire du Foreur, page 178) :
Recr = 18.4 MPa = 18.4 x 10.2 = 188 kgf/cm²,
Recl = 37.1 MPa = 37.1 x 10.2 = 378 kgf/cm².
41
Tle = 739 x 103 daN = 739 x 1.02 = 754 tonnes.
Le coefficient de sécurité pour la traction est :
Ctr = Tle / poids tubage dans la boue = 754 x 103 / (105.1 x 1.02 x 1500 x 0.859)
= 5.46.
Ce qui est supérieur au coefficient de sécurité API.
Donc : le tubage N80 - 72 lbs/ft convient.
42
Cette contrainte étant plus élevée en surface, sa prise en compte affectera la
composition de la colonne à ce niveau. Ceci peut être montré graphiquement en
traçant la droite donnant l'évolution de cette contrainte et les droites verticales
représentant la résistance à l'éclatement des différents tubages.
On obtient ainsi la composition finale de la colonne.
La colonne ainsi déterminée est relativement simple : 2 types de tubes différents
la composent.
En règle générale on essaie de s'imposer cette règle (pas plus de deux types
différents de tubes par colonne), afin de minimiser les risques d'erreur pendant
la préparation avant descente.
43
3.3. Vérification des contraintes
Exercice :
A partir des données suivantes :
- tubage 9"5/8 - N 80 - 47 lbs/ft - Buttress Std/Nuance N
- sabot à 2000 m, DV à 1000 m
- densité boue : 1.50
- réservoir de gaz à 3000 m
- pression du gisement : 450 bars
- densité estimée du gaz : 0.40
- cimentation prévue :
1er étage : de 2000 à 1200 m, densité 1.90,
2éme étage : de 1000 m à la surface, densité 1.60.
Calculer :
1. la marge de sécurité de la traction (t),
2. coefficient de sécurité à l'éclatement,
3. coefficient de sécurité à l'écrasement,
a) en fin de cimentation,
b) dans l'hypothèse puits vide et annulaire plein de boue,
4. les risques d'écrasement en cas de défaut de remplissage à la descente,
(nombre de mètres maxi de tubage descendu vide).
Corrigé :
1. Marge de sécurité de la traction
- Traction maxi = 483 x 1.02 / 1.6 = 308 t
- Poids du tubage dans la boue = 2000 x 68.6 x 1.02 x 0.809 / 1000 = 113 t
- Marge de sécurité = 308 - 113 = 195 t
Il est légèrement inférieur au C ecr recommandé par l'API. Il faut donc éviter de le
descendre complètement vide.
b- en fin de cimentation
- Pression hydrostatique annulaire fin de cimentation = (1.90 x 800 + 1.50 x 200
+ 1.60 x 1000) / 10.2 = 335 bars
- Pression hydrostatique dans le tubage (plein de boue) = 1.50 x 2000 / 10.2 =
294 bars
- Coefficient de sécurité correspondant = 328 / (335 - 294) = 8
44
- Pression hydrostatique annulaire plein de boue = 2000 x 1.50 / 10.2 = 294
bars
- Différence de pression admissible (entre intérieur tubage et espace annulaire)
= 328 / 1.125 = 291 bars = Hm x d / 10.2
- Hauteur de vide maxi admissible à l'intérieur du tubage = H m = (10.2 x 291) /
1.50 = 1979 m
45
Préalablement à la descente du tubage, certains documents doivent être
préparés.
Ces documents sont nécessaires pour éviter des erreurs d'appréciation en cas de
problème rencontré en cours de descente du tubage.
La feuille de composition de la colonne en fait partie.
46
Pour calculer le poids de la colonne, tenir compte de la poussée d'Archimède
pour la partie non remplie :
Avec :
p = poids linéaire du tubage,
H = hauteur de la colonne,
a = hauteur de la partie vide A,
b = hauteur de la partie pleine B,
Ve = volume extérieur linéaire du tubage,
f = facteur de flottabilité,
X% = pourcentage de remplissage de la colonne (80, 90 ou 100%),
d = densité de la boue.
47
Volume retour
=
Volume acier de la partie remplie + volume extérieur de la partie vide
Volume retour = Va x b + Ve x a
Puisque : b = H x X% et a = H - b = H (1 - X%)
3. Fiche "tubage"
Cette fiche comporte des informations nécessaires pour la descente du tubage
dont :
Données sur le puits :
- cote du dernier tubage,
- cotes des réservoirs avec la densité équivalente correspondant à leur
pression,
- zones de pertes rencontrées en forage,
- cotes des principales zones de reforages ou tractions en cours de forage
ou contrôles.
48
Ces documents seront distribués aux personnes concernées par la descente du
tubage (le chef de chantier, le chef de poste, le responsable boue et le personnel
de vissage).
Le but de ces documents est de pouvoir détecter rapidement toute anomalie en
cours de descente de tubage et d'y remédier convenablement pour éviter
l'aggravation du phénomène ou l'apparition de nouvelles conditions pouvant
devenir plus dangereuses ou pénalisantes.
C'est ainsi qu'un mauvais remplissage non détecté à temps peut entraîner une
venue par l'annulaire.
Si le système du DFU se bloque en position fermée, la colonne de tubage va
s'alléger jusqu'à ce que la différence de pression entre annulaire et intérieur du
tubage soit suffisante pour l'ouvrir. A ce moment là, dû au phénomène de tube
en U, le fluide annulaire va remplir le tubage et son niveau dans l'annulaire
pourra baisser suffisamment pour créer une venue.
De même, le mauvais fonctionnement du DFU peut être à l'origine de
surpressions sur le découvert et entraîner l'apparition de pertes au niveau des
formations fragiles.
On notera aussi que, dans le cas de tubages de gros diamètres (18"5/8 ou 20")
posés à des profondeurs importantes, le mauvais remplissage peut entraîner des
problèmes d'écrasement du tubage.
Exercice
Vous allez descendre le tubage suivant :
- Tubage 13"3/8 - 68 lbs/ft - N80,
- Sabot à 2400 m,
- Anneau à remplissage différentiel (DFU),
- Efficacité de remplissage de l'anneau : 80%,
- Densité boue : 1.35,
- Poids du moufle et accessoires = 10 t
Préparez :
1- le diagramme " Poids / Profondeur "
2- le diagramme " Volume retour / Profondeur "
Corrigé
Graphe "Poids / Profondeur'
Remplissage à 80% :
Poids de la partie remplie = P1 = p x f x H x X%
= 99.2 x 1.02 x 0.828 x 2400 x 80% / 1000 = 161 tonnes.
Remplissage à 100% :
49
Poids de la partie remplie = P = p x f x H
= 99.2 x 1.02 x 0.828 x 2400 / 10000 = 201 tonnes.
Remplissage à 100% :
VR = H x Va / 1000 = 2400 x 12.55 / 1000 = 30.12 m 3 30 m3
50
51
CHOIX DES OBTURATEURS
1. Choix du diamètre
Le BOP le plus petit possible, compte tenu du diamètre de tubage utilisé, est le
meilleur.
Dans les puits profonds, commencés en gros diamètre il est plus sûr si on le
peut, d'installer un BOP plus petit dès que possible pour la poursuite du forage.
52
- Les assemblages par brides soudées ou par colliers (clamps) sont
impératifs pour l'empilage des BOP.
- Les assemblages par filetages, excepté l'empilage des BOP, sont tolérés
pour les pressions de service inférieures ou égales à 5000 psi.
Exercice
A partir des données suivantes, calculer la pression de service du stack de BOP à
mettre en place.
- Forage prévu en 8"1/2 jusqu'à 3500 m.
- Réservoir de gaz attendu à 3000 m, Pg = 500 kgf/cm², dg = 0.30.
Le tubage 9"5/8 a été posé à 2000 m et un leak off test sous le sabot a donné
avec une boue de densité 1.30, une pression d'injection de 145 kgf/cm².
Y a t - il risque de craquage ?
Si oui représenter la zone de craquage et où doit se trouver le sabot du tubage
9"5/8 pour ne pas craquer la Formation.
Corrigé
Puits plein de gaz :
PH gaz = 3000 x 0.30 / 10 = 90 kgf/cm².
Pression en tête puits plein de gaz = 500 - 90 = 410 kgf/cm².
53
54
SHOE BOND TEST, LEAK OFF TEST, TEST DE
FORMATION
Règle :
PCT > PSBT > PLOT
et
PFIT < PLOT
Attention :
Les tests dans le découvert s’effectuent toujours avec l’outil au sabot.
55
Si le SBT est négatif, indiquant ainsi une fuite au niveau du sabot, une
restauration de cimentation devra être effectuée.
2.2. Procédures
- reforer le sabot, le puisard et un (1) mètre dans la formation
- circuler au moins 2 fois le volume annulaire jusqu’à obtenir une boue
de densité homogène
- remonter l’outil au sabot et arrêter les pompes
- réaliser le test.
Réalisation :
Ce test sera effectué dans les mêmes conditions que le SBT, et sera arrêté dès
l’atteinte de la pression désirée ou le début d’injection.
56
C’est un essai de pression effectué dans le découvert à tout moment du puits. Il
mesure la résistance du découvert et permet ainsi de connaître la pression
maximale admissible du découvert.
Il consiste à monter en pression jusqu’à l’injection de la boue dans la formation
La pression de craquage est exprimée en densité équivalente.
57
En théorie, la mise en pression du puits peut être réalisée en pompage par les
tiges, par l'annulaire ou même sans garniture dans le trou.
En pratique on peut faire les recommandations suivantes :
- être sans garniture dans le trou est une situation dangereuse qui est à
éviter. Un LOT effectué en trou ouvert sans garniture est donc
déconseillé. Il y a en plus, une incertitude sérieuse sur l'homogénéité
de la densité de la boue dans le trou
- le pompage par la tige d’entraînement est à éviter car la déformation
du flexible d'injection sous l'effet de la pression perturbe les mesures
de compressibilité de la boue
- le pompage par une tête de circulation est possible mais il faut veiller à
éliminer tous les bouchons d'air avant de fermer le circuit
- le pompage par l'annulaire est la solution préférée, la fermeture en tête
des tiges étant assurée soit par la lower kelly cock, soit par une vanne
vissée sur les tiges
- le seul cas où le pompage par les tiges sera envisagé est celui où il y a
dans la garniture une soupape anti – retour.
Procédure :
- remonter l’outil au sabot
- fermer la lower kelly cock de la tige d'entraînement, la vanne HCR est
ouverte
- éliminer les bouchons d’air de la ligne en circulant avec l’unité
- fermer la vanne HCR
- tester la ligne de l’unité à 3000 psi
- ouvrir la vanne HCR
- circuler à nouveau jusqu’ à retour par la goulotte
- arrêter l’unité
- fermer les mâchoires sur tiges
- monter en pression à un débit de 1/4 de bbl/mn,(1/2 au maximum)
- conserver le débit choisi constant
- arrêter le pompage dés qu’il y a injection ou craquage et mesurer le
volume pompé
- observer la stabilité pendant 15 minutes
- purger par l’unité de pompage et noter le volume total récupéré
- ouvrir les mâchoires sur tiges.
4.3. Résultats
La pression de leak off test est la pression maximale lue en tête juste à l’injection
ou au craquage.
La pression d’injection et ou de craquage est la somme de la pression lue en tête
et la pression hydrostatique de la colonne de boue.
58
Exemples de résultats
LOT dans un banc perméable
59
La montée en pression est de plus en plus lente et tend vers une asymptote
horizontale qui dépend de la perméabilité, du débit, de la viscosité de la boue,
etc…
De plus il n' y a pas stabilisation de la pression après arrêt de la pompe.
En général ce type de LOT s'améliore avec le temps quand les solides de la boue
colmatent la formation perméable.
La valeur maximale de pression lue au cours du LOT n'a donc pas de réelle
signification dans ce cas.
LOT exploitable
La montée en pression est
parfaitement linéaire et correspond
bien à la compressibilité de la
boue.
Vers 2080 psi, un petit
décrochement marque le début de
l'injective.
A 2170 psi le craquage est net.
La pompe est aussitôt arrêtée, 40
Psi de pertes de charge
disparaissent.
La pression se stabilise ensuite à
2060 psi, puis purge.
60
Cet enregistrement correspond à un
LOT effectué en fin de puits dans le
même découvert.
On constate :
- Une montée linéaire de la
pression (la pente est
différente de celle du
précédent LOT car le volume
n’est pas le même)
- Un début d'injection vers
2040 psi, mais la rupture de
pente est difficilement
visible.
- Un craquage net à 2060 psi
et la pompe est arrêtée.
61
LE LINER
Une colonne perdue [liner] est une colonne de tubage utilisée pour couvrir le
découvert en – dessous d'un tubage existant ; sa hauteur s'étend depuis la cote
de pose jusqu'à entrer d’une certaine distance [overlap] à l'intérieur de la
colonne précédente.
Colonne précédente
Overlap
Ancrage et étanchéité
Liner
Ciment
Si, par la suite (au cours du forage ou même pendant la production), la colonne
de tubage au-dessus du liner s’affaiblit, il est possible de descendre une autre
colonne de même diamètre que la colonne perdue et la raccorder à cette
dernière par l’intermédiaire d’une extension contenant des garnitures
d’étanchéité [tie-back], de manière à obtenir une colonne continue, depuis le
fond jusqu’à la surface.
Colonne précédente
Colonne de raccordement
Tie back
Liner
62
1.1. Avantages du liner :
Les principaux avantages d’un liner sont liés au nombre réduit de tubes.
Ceci entraîne la réduction des coûts et des risques sans pour cela porter
atteinte à la qualité de l’ouvrage.
63
Liner mécanique
Tête de levage.
Tubage
64
Liner hydraulique Nodeco
Liner hanger.
Tubage
65
Liner hydraulique Baker
Tubage
66
1.4. Opérations de descente et cimentation
- descente du tubage,
- raccordement de la tête du liner,
- descente du liner à l’aide des tiges de forage,
- lorsque le liner arrive au fond, l’ancrer dans le tubage précédent,
- relâcher le setting tool avant la cimentation,
- dégager le setting tool pour s’assurer de sa libération,
- reposer le setting tool sur le liner sans le visser,
- procéder à la cimentation selon le programme,
- remonter pour libérer les chiens d’activation du packer s’il existe,
- reposer pour ancrer le packer,
- dégager le setting tool du liner,
- faire une circulation inverse pour nettoyer les tiges du ciment,
- remonter le setting tool.
67
- il faut augmenter encore la pression à l’intérieur des tiges pour éjecter la
bille du landing sub, ce qui libère le passage pour la cimentation. La bille,
après son éjection, vient se poser sur un plateau perforé placé en bas du
landing collar.
Donc,
- pour un liner mécanique : le hanger et le setting tool sont actionnés
mécaniquement,
- pour un liner hydraulique, le hanger est actionné hydrauliquement. La
différence entre les liner Baker et Nodeco réside surtout dans le setting
tool : celui de Baker est hydraulique tandis que celui de Nodeco est
mécanique à verrouillage hydraulique,
- le setting tool hydraulique de Baker est doté d’un système de
relâchement mécanique, au cas où le dispositif hydraulique ne fonctionne
pas,
- l’utilisation du swivel permet la rotation de la tête du liner, alors que le
reste est immobile, ce qui rend impossible la rotation du liner pendant la
cimentation. Pour cela, les liners destinés à tourner pendant la cimentation
ne doivent pas comporter de swivel,
- les liners hydrauliques n’ont pas besoin de swivel et leurs hangers sont
rotatif pour permettre la rotation du liner pendant la cimentation, c'est-à-
dire après leur ancrage.
68
PROBLEMES DE TROU
1. Introduction
Maintenir un trou stable lors de la réalisation d'un puits est l'un des challenges
majeurs du forage. Les études indiquent que les évènements imprévus liés à
l'instabilité des parois comptent pour plus de 10% dans le coût d'un puits, avec
une estimation de plus de $1 billion dans le coût annuel de l'industrie pétrolière.
Quand un trou est foré, l'instabilité des parois est causée par un radical
changement à la fois des contraintes mécaniques et de l'environnement physique
et chimique, par l'exposition de la formation au fluide de forage.
69
L'instabilité des parois peut être causée par :
La connaissance des formations est donc une des mesures préventives des
problèmes de forage. Les formations les plus communément rencontrées sont les
argiles, le sable, le grès, le calcaire, la dolomie, le sel, etc....
L'instabilité du trou est souvent perçue au travers des argiles fluentes ou cavées,
conduisant à un élargissement du trou ou à la formation de pont ou encore de
retombée de déblais. Les conséquences les plus communes sont le coincement
des tiges, les side tracts, les difficultés des mesures électriques et de leur
interprétation, les difficultés de descente de tubage, les pertes de circulation ou
encore les mauvaises cimentations.
Prévenir l'instabilité des argiles est une priorité de l'industrie des fluides de
forage, en passant par la recherche, aux efforts de développement jusqu'à
l'application sur le terrain. Une approche systématique intégrant plusieurs
disciplines est nécessaire pour l'évaluation et remédier à l'instabilité des parois.
En d'autres mots, l'expertise ne s'arrête pas à l'ingénieur "Fluides". Une bonne
expérience de tous les aspects opérationnels, aussi bien de bonnes
connaissances en mécaniques et géophysiques, et chimie des argiles, sont
nécessaires. Les nombreuses causes possibles peuvent être évaluées dans la
résolution des problèmes d'instabilité des parois.
70
En évaluant ces conditions liées les unes aux autres, les causes les plus
probables peuvent être déterminées et une solution appropriée peut être
appliquée pour résoudre ou contrôler l'instabilité.
la réactivité de la formation.
la compatibilité chimique du système boue.
71
Les phénomènes d'instabilité des formations argileuses peuvent être les
contraintes chimiques comme des argiles réactives ou les contraintes
mécaniques comme les argiles geo-pressurisées, les argiles hydro-pressuriséees,
les contraintes géostatiques, ou les contraintes tectoniques. La formation
argileuse devient instable, se désagrège et tombe dans le trou.
Causes d'instabilité :
Les argiles sensibles à l'eau, forées avec peu ou pas de boue
inhibée.
L'argile absorbe l'eau de la boue, gonfle et obstrue le trou.
La réaction est dépendante du temps.
Phénomène d'osmose
L'argile se
casse
Parois du trou
72
Phénomène d'osmose
L'osmose se développe quand deux solutions de concentration ionique différente
sont séparées par une membrane semi-perméable. Ce type de membrane a une
perméabilité sélective, il laisse passer les molécules d'eau mais pas les ions.
L'eau va de la solution la moins concentrée vers la solution la plus concentrée
jusqu'à ce qu'il n'y a plus de différence en concentration ionique, à condition que
le compartiment contenant l'eau pure est conservé alimenté et l'autre rejeté.
S'il n'y a pas de rejet, l'eau cessera de se déplacer quand la différence de
pression régnant de chaque côté de la membrane semi-perméable est suffisante
pour contrecarrer sa migration (figure 2).
La pression osmotique est le terme utilisé pour la différence de pression entre les
deux compartiments. C'est la pression qui doit être exercée sur une solution pour
contrecarrer la migration de l'eau et prévenir l'osmose. Elle dépend de la
différence dans la concentration ionique et de la température.
La pression augmente dans le compartiment contenant le plus de solution
concentrée et décroît dans l'autre compartiment. L'augmentation de pression
dépend de l'action de compression du fluide dans le compartiment (comment le
fluide compresse le compartiment). Si c'est une forme de compression serrée, la
pression augmentera, si au contraire c'est une forme de drainage, il n'y aura pas
d'accroissement perceptible de pression.
Un banc d'argile peut agir comme une membrane semi-perméable quand il
sépare deux réservoirs contenant de l'eau à degré de salinité différent. L'eau
peut migrer vers un réservoir emprisonné dans l'argile avec une très haute
salinité par exemple, et augmenter de ce fait la pression de pore.
La capacité d'osmose à générer des pressions anormales semble être limitée à
quelques cas spéciaux (voisinage de réservoirs avec salinité largement contrastée
ou proche de dômes de sel. Il semble aussi que le phénomène d'osmose peu
causer des pressions de formation anormalement basses.
Le rôle précis de l'osmose est difficile à prouver. Pour certains, il a une
importance, pour d'autres, son action est mineure.
73
2.1.2. Les contraintes mécaniques
Pression
hydrostatique
550
6000
6000 0
550 Psi
Psi Psi
0
Psi
Forag
e
Pression de
Formation
74
Effet de la pénétration de la pression de pore sur la stabilité de
l'argile (figure 5)
Principe de l'invasion de la pression :
Un des mécanisme majeur qui peut engendrer les problèmes d'argile est un
accroissement de la pression hydrostatique combiné avec l'effet de pistonnage et
surpression (swab/surge pressures).
Dans les formations perméables telles que des grès, la pression différentielle
entre la boue et le fluide de formation (surpression) produit un cake sur la paroi
du trou qui agit comme une membrane imperméable. Le différentiel de la
pression de pore sera exercée sur le cake et fournira un support efficace sur la
paroi du trou contre la pression de la boue.
Les argiles sont normalement considérés non perméables, mais en fait elles ont
une très faible perméabilité si basse soit elle (10-6 à 10-12 Darcy).
Cependant dans les argiles, aucun cake ne peut être formé, parce que la
perméabilité des argiles est plus basse que la perméabilité d'un cake "normal".
Donc la pression de la boue est directement en contact avec la formation et
s'égalisera avec la pression de pore autour de la paroi. Avec le temps la pression
de pore s'étendra graduellement plus loin dans la formation.
Cette lente invasion de la pression de la boue est appelée Pénétration de la
pression de pore ("Pore Pressure Penetration").
75
Une paroi initialement stable peut devenir instable dû à la "pénétration de la
pression de pore" en combinaison avec les pressions de swab & surge.
La figure 5 montre le comportement de la "pénétration de la pression de pore"
avec le temps dans un grès et dans une argile. Le cake empêche la pénétration
de la pression de pore dans le grès, alors que dans l'argile l'absence de cake
permet à la pression de pore d'augmenter avec le temps.
GRE ARGILE
S S
Pression Boue Pression Boue
Invasion due à la pression
La pression différentielle différentielle
crée le cake Transmission de la
Le cake prévient la pression
transmission de pression La pression de pore
La pression de pore reste augmente avec le temps
constante
Paroi du trou
Paroi du trou
t2 t0 t1 t2
Pression Distance / paroi Pression
de pore Distance / paroi
de pore
Fig 6. Distribution de la
60
pression de pore dans
l'argile (pour de l'eau)
50 K shale = 10-7 Darcy
40
Pressure (Bar)
30
20
45 Days
10 7 Days
1 Day
1
1 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21
Normalised distance from borehole wall r/R
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