Sunteți pe pagina 1din 35

S3, LMD ST Mécanique des Fluides, MDF

Chapitre I : Généralités
La mécanique des fluides est la branche de la physique qui étudie les écoulements des
fluides lorsqu’ils subissent des forces ou des contraintes. La mécanique des fluides se
compose de deux grandes sous branches:
La statique des fluides : ou hydrostatique qui étudie les fluides au repos. C'est historiquement
le début de la mécanique des fluides, avec la poussée d'Archimède et l'étude de la pression.

La dynamique des fluides qui étudie les fluides en mouvement. Les fluides peuvent aussi se
classer en deux familles relativement à leur viscosité, une de leur caractéristique physico-
chimique. La famille des fluides "newtoniens" et celle des fluides "non newtoniens". Ces
notions seront l’objet des prochains cours. Dans ce chapitre, on se limite à la présentation des
concepts de base qui sont largement utilisés dans l’étude des écoulements des fluides.

I. Milieu continu
C’est un milieu dont les propriétés physiques (densité, élasticité,…) peuvent être considérées
comme des fonctions continues des variables d’espace (x, y, z) et du temps (t). Une telle
hypothèse permet d'avoir recours aux outils mathématiques reposant sur les fonctions
continues et/ou dérivables.
Des hypothèses supplémentaires peuvent éventuellement être faites ; ainsi un milieu continu
peut être :
 homogène : ses propriétés sont les mêmes en tout point.
 isotrope : ses propriétés ne dépendent pas du repère dans lequel elles sont
observées ou mesurées.

II. Fluide
est un milieu matériel continu, déformable, sans rigidité, qui peut se déformer sous l’action
d’une force très faible. Un fluide représente les états gazeux et liquide de la matière. De cette
définition, on peut tirer les caractéristiques suivantes d’un fluide :
 Un fluide n’a pas de forme propre, donc il se déforme facilement ;
 Les molécules d’une fluide sont peu liées entre elles (le cas du liquide) voir même
libres et sans interaction mutuelle (le cas du gaz).

1
S3, LMD ST Mécanique des Fluides, MDF

III. Ecoulement d’un fluide


On dit qu’un fluide est en écoulement quand il est en mouvement.

IV. Particule fluide


Pour décrire un fluide, on introduit la notion de “particule fluide”. On isole (par la pensée ou
en trouvant un moyen de visualisation, coloration par exemple) des parties restreintes du
fluide, appelée “particules fluide”. Donc une particule fluide est un ensemble de molécules
d’un fluide regroupées en paquets (domaine macroscopique) dont la dimension caractéristique
L est telle que L >> λ ; où λ est la distance moyenne intermoléculaire.

Figure 1 : schéma explicatif d’une particule fluide.

Hypothèses
Pour appliquer les principes fondamentaux de la mécanique à l’étude des fluides, nous
concéderons le fluide comme :
 Milieu continu décomposé en éléments parallélépipédiques infiniment petits de
volume dv ;
 Milieu isotrope ;
 Milieu mobile : c’est à dire il n’a pas de forme propre.

Comme il a été mentionné au début de ce chapitre, l’un des buts de la mécanique étant de
définir la position ou le mouvement des particules matérielles sous l’action des forces qui les
sollicitent, d’où la nécessité de définir le genre des forces que nous aurons à considérer en
mécanique des fluides.
V. Forces de volume et forces de surface
Comme tout problème de mécanique, la résolution d'un problème de mécanique des fluides
passe par la définition du système matériel S, particules de fluide à l'intérieur d'une surface
fermée limitant S (fig. 2).

Figure 2 : Ensembles de particules fluides à l’intérieur d’une surface S.

2
S3, LMD ST Mécanique des Fluides, MDF

À ce système on applique les principes et théorèmes généraux de mécanique et


thermodynamique :
 Principe de la conservation de la masse (Principe de continuité) ;
 Principe de conservation de la quantité de mouvement (principe fondamental de la
dynamique) ;
 Principe de la conservation de l'énergie (premier principe de la thermodynamique).

Par ailleurs, les forces qui agissent sur les particules situées à l’intérieur de S peuvent être
classées en deux catégories :
 Les forces de surface : ce sont les forces qui s’exercent uniquement sur les particules
de la surface S. Elles sont proportionnelles aux éléments de surface, par exemple les
forces de pression et les forces de frottement.

 Les forces de volume : ce sont les forces qui s’exercent sur les molécules intérieures à
S, elles sont proportionnelles aux éléments de volume. Exemple : force de pesanteur,
force magnétique et électrique…). Les seules de ce type que nous aurons à considérer
habituellement seront les forces de pesanteur.

VI. Fluide parfait et fluide visqueux


Un fluide parfait est un fluide dont l'écoulement se fait sans frottement. C’est à dire : les
forces de contact transmises à la surface d’un élément par les éléments environnants sont
toujours normales aux éléments de surface sur lesquels s’exercent.
On peut remarquer une certaine analogie avec la notion de solide parfait sans frottement
utilisée en mécanique. Pour ces solides les réactions de contact entre surface sont aussi
normales aux surfaces, la force de frottement étant supposée nulle.
Comme la notion de solide parfait sans frottement, la notion de fluide parfait est une pure
abstraction, destinée à faciliter certains calculs de mécanique des fluides théorique.

Un fluide réel est un fluide dont le mouvement est s’accompagne d’une résistance dite force
de viscosité, s’opposant au glissement des couches fluides les unes sur les autres. Le fluide est
alors dit visqueux.

3
S3, LMD ST Mécanique des Fluides, MDF

VII. Contrainte en un point

Considérons un élément de surface dS tracé sur S et entourant un point M de S (Fig. 3). Le


système des forces de surface agissant su dS est réductible à une force unique dF appliquée
en M et un couple dC . On suppose que dF est infiniment petit.
T dF
S dS
M

Figure 3 : Contrainte en un point.

dF
Lorsque dS tend vers zéro, autour de M fixe, le vecteur tend vers le vecteur T qu’on
dS
appelle contrainte en M sur l’élément dS.
La force dF est donnée donc par :
dF = T dS

4
S3, LMD ST Mécanique des Fluides, MDF

Chapitre II : Statique des fluides


La statique des fluides est la discipline qui étudie les conditions d’équilibre des fluides
au repos. C’est à dire le fluide n’est soumis qu’un champ de pesanteur que l’on prendra
uniforme. Comme la viscosité ne se manifeste que s’il y a mouvement relatif des particules
(déformation), la statique des fluides visqueux (ou réel) se confond avec la statique des fluides
parfaits.
Nous verrons en particulier dans ce chapitre les équations générales de la statique des
fluides, la poussée d’Archimède, la statique des gaz et nous discuterons quelques cas
particuliers.
I. La grandeur pression

dF
df

df
dfdF
dFNN
T T
2
dS
dS
1

Figure 1 : Schéma explicatif de la force de pression

Dans un milieu quelconque, donc aussi dans un milieu fluide, la force que la partie (1) exerce
sur la partie (2) à travers un élément de surface réel ou fictif dS a une direction quelconque.

Mais cette force dF peut toujours être décomposée en :


- une composante tangentielle dFT
- une composante normale dFN

La quantité dFT / dS représente la contrainte tangentielle et dFN / dS la contrainte normale.

dFN
Par définition on appelle Pression la contrainte normale : p =
dS
Unité: Le Pascal (Pa) [p] = M L-1 T-2 .

Remarque : En statique des fluides, seules interviennent les forces de pression dFN , normales
à l'élément dS.
Les forces tangentielles dFT n'apparaissent qu'en dynamique des fluides : elles correspondent
aux frottements visqueux des couches fluides en mouvement les unes par rapport aux autres et
par rapport à la paroi de la conduite.

5
S3, LMD ST Mécanique des Fluides, MDF

II. Pression en point d'un fluide :

En tout point d'un fluide existe une certaine pression. Soit un point M dans un fluide. Si on
considère une surface imaginaire dS passant par M, la résultante de toutes les forces,
agissantes sur dS, des particules de fluides en mouvement désordonné est perpendiculaire à
cette surface dS et on peut écrire :
dF = − p n dS (1)

dF
n n
M
M
dS
dS

Figure 2 : Schéma explicatif de la force de pression en un point

n étant le vecteur unitaire de la normale à dS orienté vers l'extérieur.


Cette force dF dépend évidemment de la surface dS envisagée, mais la pression pM au point
M du fluide ne dépend pas de dS.

III. Equation fondamentale de la statique des fluides


L’objectif de cette partie est de déterminer la distribution de la pression au sein d’un fluide en
équilibre. Pour cela, on considère un élément arbitraire (dv) d’un fluide dans un réservoir
parallélépipédique (figure 3). Le réservoir et le fluide sont en équilibre, alors on peut écrire le
premier principe de Newton :

∑ dF sys =0 (2)

dv

Figure 3 : Réservoir contenant un fluide au repos

6
S3, LMD ST Mécanique des Fluides, MDF

Les seules forces agissantes sur le système dv sont :


 Les forces de pression ;
 Les forces de volume.
Tout d’abord, on commence par l’étude d’un élément fluide ayant les dimensions ∆x, ∆y et
∆ z puis on déduit l’équation différentielle désirée.
La figure 4 montre les forces agissantes sur les six faces de l’élément fluide.
Py + ∆y ( ∆y ⋅ ∆z )
Px + ∆x ( ∆y ⋅ ∆z )

dF y dFx
Pz (∆x ⋅ ∆y) Pz + ∆z ( ∆x ⋅ ∆y )
dFz
Px (∆y ⋅ ∆z )
y
Py ( ∆x ⋅ ∆z )
x
z
-a- Forces de pression -b- Forces de volume

Figure 4 : Forces agissantes sur les six faces de l’élément fluide

La projection de l’équation (2) sur les trois axes donne :


 Px ∆y ∆z − Px + ∆x ∆y ∆z +  X ∆x ∆y ∆z = 0

 Py ∆x ∆z − Py + ∆y ∆x ∆z +  Y ∆x ∆y ∆z = 0 (3)

 Pz ∆x ∆y − Pz + ∆z ∆x ∆y +  Z ∆x ∆y ∆z = 0
X, Y et Z sont les composantes de la force active par unité de masse.
En simplifiant l’équation 3 on trouve :

 Px + ∆x − Px
− + X =0
 ∆ x
 Py + ∆y − Py
− + Y = 0 (4)
 ∆x
 Pz + ∆z − Pz
− + Z =0
 ∆z
P − Px ∂P
On sait que quand ∆x → 0 ; x + ∆x = . La même règle s’applique pour ∆y et ∆z.
∆x ∂x
Alors le système 4 devient :

7
S3, LMD ST Mécanique des Fluides, MDF

 ∂P
− ∂x +  X = 0

 ∂P
− + Y = 0 (5)
 ∂y
 ∂P
− + Z =0
 ∂z

Les équations (5) sont les équations fondamentales de la statique des fluides. L’écriture
vectorielle de ces équations est :
grad P =  F (6)

IV. Cas d’un fluide incompressible dans le champ de pesanteur : Hydrostatique

Les forces de volume se réduisent aux seules forces de pesanteur. F représente le poids de
l’unité de masse du fluide, c’est un vecteur dirigé vers le centre de la terre, le module égale à
l’accélération de la pesanteur. Dans ce cas, les équations fondamentales peuvent être écrite
sous la forme suivante :
 ∂P
− ∂x = 0

 ∂P
− − g =0 (7)
 ∂y
 ∂P
− =0
 ∂z

Le système 7 montre que la pression P ne dépend pas x et de z. Dans ce cas la dérivée partielle
peut être remplacée par la dérivée ordinaire :
dP
= − g (8)
dy
Pour un fluide incompressible ( = constante), on peut intégrer l’équation 8 dans la direction y
pour trouver la variation de la pression en fonction de la hauteur, P(y) :
P( y) y

∫ dP
P0
= − ∫  gdy
y0
(9)

Ce qui donne :
P( y ) − P0 = −  g ( y − y0 ) (10)
Ou encore :
P( y ) = P0 −  g ( y − y0 ) (11)

8
S3, LMD ST Mécanique des Fluides, MDF

Application :
L’utilisation de cette relation est très facile en considérant une colonne d’un fluide dans un
tube (figure 5).
Ph

P0
Figure 5 : La variation de la pression en fonction de la hauteur

La pression Ph est donnée donc par :


Ph = P0 −  gh (12)
Donc la pression en bas de tube est supérieure à celle du haut.

L’équation 11 signifie que la différence de pression entre deux points d’un fluide pesant en
équilibre est égale au poids d’un cylindre de ce fluide, de base égale à l’unité de surface et de
hauteur égale à la différence de niveau des deux points.
On peut écrire l’expression 11 sous la forme :
P P
+ z = 0 + z0 = hz (13)
g g
hz : hauteur piézométrique.
Comme il est possible de recommencer la même démostration pour tous les points, nous
pouvons écrire :
P
+ z = C te (14)
g
On peut aussi écrire :
P +  gz = C te = Pg (15)

Pg est appelée pression motrice.

Et la loi fondamentale des fluides s’écrit : dans un fluide incompressible au repos la pression
motrice est constante.

9
S3, LMD ST Mécanique des Fluides, MDF

Cette loi est valable dans tous les cas, quelle soit la forme donnée au liquide, à condition qu’il
s’agisse d’un liquide homogène et au repos.

V. Force de poussée d’Archimède

Les forces exercées par un fluide pesant en équilibre sur un solide complètement immergé,
admettent une résultante égale et directement opposée au poids du fluide déplacé, et
appliquée au centre de gravité G du fluide déplacé appelé centre de poussée.
Stabilité de l’équilibre : l’équilibre est stable si le centre de gravité G est au dessous du
centre de poussée C.

FA : Force exercée par FA

le liquide sur le corps

P
P : Poids du corps

a- FA > P b- FA < P
Figure 6 : Schéma explicatif de la force d’Archimède

La force FA , lorsque ce corps est immergé, a une intensité plus élevée que la force P exercée
sur le corps par la Terre (cas b): il monte jusqu'au moment où ces deux forces ont la même
intensité, elles s'annulent ( FA = P ) et le corps flotte. Notez que la force P peut avoir une

intensité plus élevée que FA (cas a), le corps ne monte pas, il a seulement un poids apparent

plus faible que son poids réel P .


Alors, pour un corps flottant on peut écrire :
P = FA =  f g V f (16)

f et Vf sont respectivement la masse volumique et le volume du fluide déplacé.


Pour un corps complètement immergé :
P − FA = Papp (17)

Où Papp est le poids apparent du corps.

10
S3, LMD ST Mécanique des Fluides, MDF

Chapitre III : Cinématique des fluides


La cinématique des fluides a pour but l’étude des mouvements des fluides. Il s’agit d’étudier
le mouvement des particules de fluide sans faire intervenir les forces qui entrent en jeu. Deux
méthodes différentes peuvent être utilisées. Elles diffèrent par le choix des variables adoptées.

VI. Particule et référentiel


Pour décrire le mouvement d’un point de fluide, nous avons besoin d’enregistrer
 le vecteur position, X(t), en fonction du temps,
 la vitesse, U(t), est alors le taux de variation temporelle de position,
 l’accélération, a(t), est le taux de variation temporelle de la vitesse.
Notez que ces trois quantités, la position, la vitesse et l’accélération, sont des vecteurs donc
des quantités ayant à la fois un module et une direction.
Il existe en mécanique des fluides deux modes principaux de description: les descriptions
lagrangienne et eulérienne. Nous les étudierons successivement, en déterminant également les
formules qui existent pour passer de l’une à l’autre.

VII. description de Lagrange


Dans cette description, l’observateur suit chaque particule fluide à partir de l’instant initial.
Dans cette méthode, on cherche à étudier chaque particule individuellement. Soit x1, x2 et x3
les coordonnées d’une particule fluide à l’instant t, par rapport à un système d’axes cartésiens
Ox1, Ox2 et Ox3. Le mouvement de la particule est connu si on
se donne x1, x2 et x3 en fonction de t et le coordonnées initiales
(a, b, c) à l’instant t0.
Les variables indépendantes a, b, c et t sont appelées variables
de Lagrange.
On appelle trajectoire le lieu géométrique des positions de la
Figure 1 : Positions d’une
particule au cours du temps. particule fluide

Donc pour une particule fluide nous aurons par exemple :


∂f1 (a, b, c, t )
v1 =
x1 = f1 (a, b, c, t ) ∂t
∂f (a, b, c, t )
x2 = f 2 (a, b, c, t ) et la vitesse : v2 = 2 (1)
∂t
x3 = f 3 (a, b, c, t )
∂f (a, b, c, t )
v3 = 3
∂t

11
S3, LMD ST Mécanique des Fluides, MDF

Comme, pratiquement, il n’est pas très important de connaître la trajectoire individuelle de


chaque particule, ce mode d’étude n’est pas très employé.

VIII. Description Eulérienne


La possibilité d’étude précédente n’est que peu utilisée en mécanique des fluides. En effet, le
fluide étant un milieu continu, il importe moins de pouvoir suivre une particule « marquée »
dans son déplacement que de connaître l’évolution générale du milieu ; en particulier d’avoir,
par exemple, à un instant donné un cliché de la masse volumique, de la température, des
vecteurs vitesse et accélération en tous les points contenus à l’intérieur d’une surface fermée
Ω fixe.

La description eulérienne consiste à se placer en un point fixe du milieu à l'étude et à observer


les modifications des propriétés du fluide qui défile en ce point.
Les variables indépendantes choisies sont alors le temps t et les coordonnées d’un point
géométrique quelconque x1, x2, x3, notées plus simplement xi, interne à la surface Ω. Les
composantes du vecteur vitesse seront alors données par les fonctions :
v1 = v1 ( x1 , x2 , x3 , t ) 

v2 = v2 ( x1 , x2 , x3 , t ) v = vi ( xi , t ) (2)
v3 = v3 ( x1 , x2 , x3 , t ) 

De même, pour tout vecteur G quelconque défini dans l’espace du fluide, on aura :

G = Gi ( xi , t ) (3)
Et pour tout scalaire G quelconque :
G = G ( xi , t ) (4)
L’ensemble des paramètres xi constitue les variables d’Euler.
C'est la description que l'on utilise le plus souvent dans les problèmes de dynamique des
fluides, car elle permet de calculer facilement la variation spatiale d'une propriété du fluide au
temps t.

IX. Dérivée particulaire


La dérivation, par rapport au temps, des fonctions exprimées en variables d’Euler est délicate.
En effet, elle ne s’opère pas de la même manière selon que la fonction est attachée à un
élément matériel ou à un point géométrique. Dans le premier cas, la dérivation doit être totale
alors qu’il s’agit simplement d’une dérivation partielle dans le deuxième cas.

12
S3, LMD ST Mécanique des Fluides, MDF

Dans le cas général, si G(x1, x2, x3, t) est un champ scalaire, alors la dérivée totale ou
particulaire peut être écrite sous la manière suivante :
DG ∂G dt ∂G dx1 ∂G dx2 ∂G dx3
= + + + (5)
Dt ∂t dt ∂x1 dt ∂x2 dt ∂x3 dt

Ainsi, par exemple, cherchons à exprimer l’accélération en un point. C’est un cas typique de
la dérivée d’une grandeur (la vitesse) attachée à une particule et non pas à un point

géométrique. En effet, v( xi , t ) représente la vitesse de la particule qui à l’instant t coïncide


avec le point matériel de coordonnées xi. Lorsqu’on dérive cette fonction, il faut considérer, et
à ce moment seulement, xi comme les coordonnées de la particule. Alors, à cause du
mouvement de la particule, les xi sont fonction du temps. L’accélération de la particule
correspond ainsi à la dérivée totale de par rapport à t et elle est égale à :

Dv ∂v ∂v dx1 ∂v dx2 ∂v dx3


 = = + + + (6)
Dt ∂t ∂x1 dt ∂x2 dt ∂x3 dt
Ou bien :
Dv ∂v ∂v ∂v ∂v
 = = + v1 + v2 + v3 (7)
Dt ∂t ∂x1 ∂x2 ∂x3
La notation vectorielle de l’équation 7 est :

 =
Dv d v
Dt
=
dt
( )
+ v ⋅∇ v (8)

Dans l’expression 8 :
∂ ∂v ∂v
v ⋅ ∇ est l’opérateur . v1 + v2 + v3
∂x1 ∂x2 ∂x3

X. Lignes et tubes de courant


À un instant t, il est possible, en variables
d’Euler, de définir en chaque point de l’espace
fixe où s’écoule le fluide, un vecteur v ( x, t ) .
L’ensemble de ces vecteurs constitue le champ
des vitesses à l’instant t. On appelle ligne de Figure 2 : Schéma des lignes et d’un tube de
courant
courant une courbe tangente, en chacun de ses
points, aux vecteurs vitesses. Son équation est :

13
S3, LMD ST Mécanique des Fluides, MDF

dx1 dx2 dx3


= = (9)
v1 v2 v3
Toutes les lignes de courant qui s’appuient sur un contour fermé (C) quelconque forment un
tube de courant. La surface continue, située à l‘intérieur d’un tube de courant et
perpendiculaire en tous ses points aux lignes de courant contenues dans le tube, est une
section droite. Si le tube est de section infiniment petite, on a un filet de courant. La vitesse
est alors la même en tous les points d’une section droite. Lorsque l’écoulement est permanent
(tous les paramètres sont indépendants du temps), les lignes de courant se confondent avec les
trajectoires des particules.

XI. Lignes d’émission


Trajectoires
Toutes les particules qui ont passé par un
M’3 M’2
point P sont situées à l’instant t sur une M’1
M3
t’
courbe C appelée ligne d’émission relative M2
M1 Lignes
à P. P d’émission
t
Figure 3 : Lignes d’émission
Remarque :
En général ces diverses lignes ne sont confondues. On peut dire par exemple :
Les lignes de courant donnent une image des directions de vitesses aux différents points à un
instant donné,
Tandis que les trajectoires donnent une image des directions de vitesses prises successivement
au cours du temps par une même particule.

XII. Définitions relatives aux écoulements

III.1 Ecoulement permanent


Un écoulement est dit permanent si le champs de vitesses ainsi que la pression et la masse
volumique en chaque point ne dépendent pas du temps.
Les linges de courant sont alors indépendantes du temps et confondues avec les trajectoires et
avec les lignes d’émission. Pour beaucoup de problèmes simples (écoulements dans les
tuyaux et canaux), on peut souvent assimiler l’ensemble de l’écoulement à un seul tube de
courant et considérer uniquement la vitesse moyenne dans ce tube.

14
S3, LMD ST Mécanique des Fluides, MDF

III.2 Ecoulement permanent en moyenne (ou stationnaire)


Très souvent, dans les écoulements industriels, v1, v2, v3 ainsi que la pression et la masse
volumique dépendent du temps mais restent constants en moyenne, c’est à dire que les
quantités moyennes :
t +T
1
v1 =
T ∫ v dt,
t
1

t +T
1
v2 =
T ∫ v dt,
t
2 (10)

t +T
1
v3 =
T ∫ v dt
t
3

Sont constantes à condition que T soit suffisamment grand.

III.3 Ecoulements plans


Les écoulements pour lesquels l’une des composantes de la vitesse est nulle.

III.4 Puits et sources


Une source est un point de l’espace d’où le fluide sort avec un débit constant.
Un puits est une source négative (point dans lequel le fluide rentre avec un débit constant.

III.5 Débit de masse et débit de volume


On appelle débit en masse (ou débit massique) à travers une surface S la quantité :

qm = ∫∫  vn d = ∫∫ ( v1 dx2 dx3 +  v2 dx1dx3 +  v3 dx1dx2 ) (11)


S S

 : masse volumique du fluide ;


d : élément de surface ;

vn : projection de la vitesse v au centre de l’élément de surface sur la normale à l’élément d.


On appelle débit en volume (ou débit volumique) à travers une surface S la quantité :
qv = ∫∫ vn d = ∫∫ ( v1 dx2 dx3 + v2 dx1dx3 + v3 dx1dx2 ) (12)
S S

Interprétation physique des débits


Débit-masse :
Si ∆m est la masse de fluide qui a traversé une section droite de la conduite pendant le
∆m
temps ∆t, par définition le débit-masse est : qm = , unité : kg·s-1
∆t
Débit-volume :
Si ∆v est le volume de fluide qui a traversé une section droite de la conduite pendant le

15
S3, LMD ST Mécanique des Fluides, MDF

∆v
temps ∆t, par définition le débit-volume est : qv = , unité : m3·s-1
∆t
XIII. Equation de continuité
Soit un milieu fluide continu sans sources ni puits. Considérons le parallélépipède fixe
élémentaire dx1 , dx2 , dx3 . La figure 4
représente sa projection sur le plan 1.2. x2
le volume de liquide qui entre par la ∂ (  v2 )
 v2 + dx2
face AD dans le temps dt est : ∂ x2

v1 dx2 dx3 dt , la masse correspondante

est :  v1 dx2 dx3 dt . De même la masse ∂ ( v1 )


dx2  v1
 v1 + dx1
qui sort par BC ∂ x1
 v2
 ∂( v1 ) 
est :   v1 + dx1  dx2 dx3 dt . dx1
 ∂x1 
x1
Le parallélépipède perd, pour ces deux Figure 4 : Bilan des masses pour un volume élémentaire.
faces, la différence entre la masse
∂ ( v1 )
sortante et la masse entrante, c’est-à-dire : dx1 dx2 dx3 dt
∂x1
On peut faire le même calcul pour les autres directions et, pour l’ensemble de ces faces, la
masse perdue est :
 ∂( v1 ) ∂( v2 ) ∂( v3 )
dm =  + +  dx1 dx2 dx3 dt (13)
 ∂x1 ∂x2 ∂x3 

D’autre part, la masse que le parallélépipède contient à l’instant t est  dx1 dx2 dx3 . Sa
diminution est :
∂
dm = − dt dx1 dx2 dx3 (14)
∂t
En égalant les expressions 13 et 14, on obtient :
∂ ∂ ( v1 ) ∂ ( v2 ) ∂ ( v3 )
+ + + =0 (15)
∂t ∂x1 ∂x2 ∂x3

L’équation 15 est appelée équation de continuité, que l’on peut encore écrire :
∂
∂t
( )
+ div  v = 0 ou
∂
∂t
+∇⋅ v = 0 (16)

L’équation de continuité exprime la conservation de la masse dans un écoulement.

16
S3, LMD ST Mécanique des Fluides, MDF

III.6 Cas particuliers

Cas d’un écoulement permanent


Dans ce cas la masse volumique en un point est indépendante du temps. L’équation devient :

∇⋅ v = 0 (17)
Cas d’un fluide incompressible homogène
La masse volumique est constante en tous les points. L’équation devient :
∇⋅ v = 0 (18)
La condition 18 est parfois utilisée comme définition du fluide incompressible.
XIV. Rappels de calculs vectoriels
Gradient
En physique, en analyse vectorielle, on définit le gradient comme une grandeur vectorielle
qui indique de quelle façon une grandeur physique varie dans l'espace. En mathématiques, le
gradient est une quantité représentant la variation d'une fonction dépendant de plusieurs
paramètres par rapport à la variation de ces différents paramètres.
Il est courant, selon la façon de noter des vecteurs, d'écrire le gradient d'une fonction f ainsi :

grad f ou ∇ f (18)
Imaginons que nous mesurions la température d'un solide, d'un liquide, d'un gaz dans une
seule direction (hauteur, longueur, épaisseur). Il s'avère que la température T dépend de
l'endroit x où elle est prise. On définit alors une fonction T(x). On peut chercher, pour une
petite variation de x (dx), quelle serait la variation de température (dT). Celle ci s'écrit

dT = T(x + dx) − T(x) (19)


Si on cherche à quelle variation moyenne cela correspond, il faut calculer
dT T ( x + dx ) − T ( x )
= (20)
dx dx
C'est ce qu'on appelle communément le gradient de température.

Divergence
L'opérateur divergence est un opérateur différentiel linéaire aux dérivées partielles premières,
souvent utilisé en physique, notamment pour exprimer des lois de conservation. Il transforme
un champ vectoriel en un champ scalaire (c’est-à-dire en une fonction de plusieurs variables)
et plus généralement un champ tensoriel d'ordre k en un champ d'ordre k −1

17
S3, LMD ST Mécanique des Fluides, MDF

En dimension 3 et en coordonnées cartésiennes, on définit la divergence d'un champ de


vecteurs A par la relation
∂Ax ∂Ay ∂Az
div A = + + (21)
∂x ∂y ∂z

Formellement, l'opérateur divergence appliqué à un champ vectoriel A est aussi le produit

scalaire du vecteur nabla ∇ par le vecteur A .


∂Ax ∂Ay ∂Az
∇ ⋅ A = div A = + + (22)
∂x ∂y ∂z
Rotationnel
Le rotationnel est un opérateur qui transforme un champ de vecteurs en un autre champ de
vecteurs.
Dans un espace à 3 dimensions et en coordonnées cartésiennes (donc en base orthonormée),
on peut définir le rotationnel d'un champ F = (Fx , Fy , Fz ) par la relation :

 ∂Fz ∂y − ∂Fy ∂z 
 
rot F = ∇ ∧ F =  ∂Fx ∂z − ∂Fz ∂x  (23)
 
 ∂Fy ∂x − ∂Fx ∂y 
où ∇ désigne l'opérateur nabla. L'analogie formelle avec un produit vectoriel justifie la
notation ∇ ∧ . Cela peut aussi s'écrire, par abus de notation, à l'aide d'un déterminant :

i j k
∂ ∂ ∂
rot F = (24)
∂x ∂y ∂z
Fx Fy Fz

( )
où i, j , k désigne une base orthonormée.

18
S3, LMD ST Mécanique des Fluides, MDF

XV. Tenseur des déformations


Au cours du mouvement, chaque élément de volume de fluide subit des changements de
position, d’orientation et de forme que nous allons déterminer.
Soit à l’instant t un élément de volume quelconque entourant le point O, pris comme origine,

où la vitesse est v0 de coordonnées v0 i .

Considérons un point M, de coordonnées xi, au voisinage de O. On suppose que les vitesses


sont des fonctions continues dérivables des coordonnées et que la distance OM est
suffisamment faible pour que l’on puisse négliger, dans toutes les formules, les dérivées
autres les dérivées premières, ainsi que les produits de dérivées premières.

Les coordonnées vi de la vitesse v du point M sont données par la formule des


accroissements finis :
∂vi ∂v ∂v 3
vi = v0i + x1 + x2 i + x3 i = v0i + ∑ bij x j (25)
∂x1 ∂x2 ∂x3 j =1

∂vi
En posant = bij .
∂x j

On peut résumer le calcul des trois composantes en écrivant, en notation tensorielle :

v = v0 + b ⋅ OM (26)

 ∂v1 ∂v1 ∂v1 


 
 ∂x1 ∂x2 ∂x3 
 ∂v ∂v2 ∂v2 
b= 2  (27)
 ∂x1 ∂x2 ∂x3 
 ∂v ∂v3 ∂v3 
 3
 ∂x ∂x2 ∂x3 
 1

Le tenseur b est décomposable en une somme d’un tenseur symétrique bs et d’un tenseur

antisymétrique b a qui ont respectivement pour coordonnées :

1  ∂vi ∂v j  1  ∂v ∂v 
bs ij = + et ba ij =  i − j  (28)
2  ∂x j ∂xi  2  ∂x j ∂xi 

On a donc :

19
S3, LMD ST Mécanique des Fluides, MDF

Chapitre IV : Dynamique des fluides parfaits incompressibles

Dans ce qui suit, nous nous limiterons aux mouvements des fluides parfait, c’est à dire sans
frottement (fluides non visqueux).

XVI. Equations générales du mouvement

Si on étudie les forces qui agissent sur un élément de volume, on distingue :


a) Les forces de volume, proportionnelles à l’élément de volume ;
b) Les forces de pression, proportionnelles à l’élément de surface et normales à ces
éléments ;
c) Les forces d’inertie proportionnelles à l’accélération  et au volume.
Cet ensemble de forces satisfait à l’équation :

∑ dF = m (1)

En statique  = 0 donc ∑ F = 0 . En raisonnant sur un élément de volume parallélépipédique
on avait trouvé comme équations :
 ∂P
− ∂x +  X = 0

 ∂P
− + Y = 0 (2)
 ∂y
 ∂P
− + Z =0
 ∂z
En dynamique des fluides  ≠ 0 . On peut donc partir des équations précédentes et leur
ajouter un second membre. Dans un système d’axes trirectangulaires, on a l’habitude de les
écrire sous la forme :
 1 ∂P
  x = −  ∂x + X

 1 ∂P
 y =− + Y (3)
  ∂y
 1 ∂P
z = − + Z
  ∂z
Ou sous forme vectorielle :

dV 1
 = = F − grad P (4)
dt 

20
S3, LMD ST Mécanique des Fluides, MDF

Ce sont les équations d’Euler où X, Y, Z sont les composantes suivant les axes de force de
volume F par unité de masse.
Ces relations sont valables pour un fluide non visqueux, compressible on incompressible.

XVII. Cas particulier

a) Le mouvement du fluide est rectiligne et uniforme :


 =0 (5)
Les équations deviennent identiques à celles de la statique des fluides et la pression varie de la
même façon ;
b) Si les particules fluides sont uniquement soumises aux forces actives, par exemple dans
le cas de l’eau en chute libre à l’extérieur d’un réservoir, le principe fondamental de la
dynamique, appliqué à l’unité de masse, donne :
F = (6)
D’où :
∇P = 0 (7)
La pression est donc constante et égale à la pression atmosphérique dans le cas d’une
chute libre ;
Soit un tube de courant de courbure négligeable. Choisissons, comme plan des Oxy, un plan
normal au tube de courant.
Le vecteur vitesse est normal à Oxy, ainsi que le vecteur accélération. On a :
 x =  y = 0,  z ≠ 0 (8)

D’où :
∂P ∂P
= X , = Y (9)
∂x ∂y
Dans une section normale à un tube de courant, la pression varie selon la loi hydrostatique.
Pratiquement, il en sera ainsi pour une section normale à un tuyau ou à un canal.

XVIII. Equation de Bernoulli

On considère un écoulement permanent d’un fluide parfait incompressible, entre les sections S1 et S2,
entre lesquelles il n’y a aucune machine hydraulique, (pas de pompe, ni de turbine).
Soit m la masse m et V le volume du fluide qui passe à travers la section S1 entre les instants t et t+t.
Pendant ce temps la même masse et le même volume de fluide passe à travers la section S2. Tout se
passe comme si ce fluide était passé de la position (1) à la position (2).

21
S3, LMD ST Mécanique des Fluides, MDF

En appliquant le théorème de
Z1 l’énergie cinétique à ce fluide
P1, v1
entre les instants t et t+t (la
Z2
variation d’énergie cinétique est
P2, v2
égale à la somme des travaux
des forces extérieures : poids et
0
forces pressantes), on obtient :

1 1
m v22 − m v12 = m g ( z1 − z 2 ) + ( P1 − P2 )V (10)
2 2
1
Ev = m vi2 : énergie cinétique,
2
Ez = m g z : énergie potentielle de gravité,
Ep = PV : énergie potentielle de pression.
L’équation 10 peut être écrite sous la forme suivante :
1 1
m v12 + m gz1 + VP1 = m v22 + m gz 2 + VP2 (11)
2 2
Ou encore :
v12 P1 v22 P
+ gz1 + = + gz2 + 2 (12)
2  2 
Si on effectue la même démarche entre les différentes sections du tube de courant, on obtient :
v2 P
+ gz + = Cte (13)
2 
L’équation 12 est l’équation de Bernoulli. Cette équation est une forme particulière du
théorème de la conservation de l’énergie mécanique d’un fluide en mouvement.
En divisant tous les termes de la relation 13 par g, on écrit tous les termes dans la dimension
d'une hauteur (pressions exprimées en mètres de colonne de fluide).
v2 P
+z+ = H = Cte (14)
2g g
H : hauteur totale
P
: hauteur de pression
g
v2
: hauteur cinétique
2g

22
S3, LMD ST Mécanique des Fluides, MDF

z : la cote.
P
z+ : hauteur piézométrique
g
XIX. Application du théorème de Bernoulli

III.7 Tube de Pitot


On considère un liquide en écoulement permanent dans une canalisation et deux tubes
plongeant dans le liquide, l'un débouchant en A face au courant, et l'autre en B est le long des
lignes de courant, les deux extrémités étant à la même hauteur. Au point B, le liquide a la
même vitesse v que dans la canalisation et la pression est la même
que celle du liquide P = PB .
En A, point d'arrêt, la vitesse est nulle et la pression est PA
D'après le théorème de Bernoulli,
1 2 1
PB +  v = PA soit  v 2 =  g h (15)
2 2
En mesurant la dénivellation h du liquide dans les deux tubes, on peut en déduire la vitesse v
d'écoulement du fluide.

III.8 Phénomène de venturi


Une conduite de section principale SA subit un étranglement en B où
sa section est SB.
La vitesse d’un fluide augmente dans l’étranglement, donc sa
pression y diminue :
vB > vA ⇒ PB < PA
Le théorème de Bernoulli s'écrit ici :
1 2 1
PA +  v A = PB +  vB2 (16)
2 2
D’autre part, en écrivant la conservation du débit volumique,
qv = v A S A = vB S B (17)
D’où on tire :

1  1 1  2
PA − PB =   2 − 2  qv = k qv2 (18)
2  SB S A 
La différence de pression aux bornes aux extrémités du tube de Venturi est proportionnelle
au carré du débit ; application à la mesure des débits.

23
S3, LMD ST Mécanique des Fluides, MDF

XX. Etude de la vidange d’un réservoir


Considérons un réservoir muni d'un petit orifice à sa base, de
section s et une ligne de courant partant de la surface au point
(1) et arrivant à l'orifice au point (2). En appliquant le théorème
de Bernoulli entre les points (1) et (2),
1 2 1
P1 +  g z1 +  v1 = P2 +  g z2 +  v22 (19)
2 2
Or P1 = P2, pression atmosphérique. Et v1 << v2 d’où :

v2 = 2 gz (20)
La vitesse d'écoulement est la même que la vitesse de chute libre entre la surface libre et
l'orifice, quelle que soit la masse volumique du liquide.

24
S3, LMD ST Mécanique des Fluides, MDF

Chapitre V : Dynamique des fluides visqueux


Dans un fluide visqueux en mouvement, les forces de contact entre éléments fluides
comprennent non seulement les forces de pression analysées dans le chapitre précédent mais
aussi des cissions dues à la viscosité du fluide. Par conséquent tous les termes du tenseur des
contraintes étudié en chapitre 3 existent.
Les cissions de viscosité sont fonction du taux de déformation des particules. L’interprétation
la plus souvent admise est qu’elles résultent d’échanges de quantité de mouvement, à l’échelle
moléculaire, entre les couches fluides à vitesse différente.

XXI. Viscosité

 L'eau, l'huile, le miel coulent différemment : l'eau coule vite, mais avec des tourbillons ; le
miel coule lentement, mais de façon bien régulière.
 La chute d'un parachutiste se fait à vitesse constante, contrairement à la loi de la chute
libre.
 La pression d'un liquide réel diminue tout au long d'une canalisation dans laquelle il
s'écoule, même si elle est horizontale et de section uniforme, contrairement au
théorème de Bernoulli.
Conclusion
 Dans un fluide réel, les forces de contact ne sont pas perpendiculaires aux éléments de
surface sur lesquelles elles s'exercent. La viscosité est due à ces frottements qui
s'opposent au glissement des couches fluides les unes sur les autres.
 Les phénomènes dus à la viscosité des fluides ne se produisent que lorsque ces fluides sont
en mouvement.

XXII. Viscosité dynamique & viscosité cinématique

III.9 Profil des vistesse


Sous l'effet des forces d'interaction entre les
molécules de fluide et des forces
d'interaction entre les molécules de fluide et
celles de la paroi, chaque molécule de fluide
ne s'écoule pas à la même vitesse. On dit qu’il existe un profil de vitesse.
Si on représente par un vecteur, la vitesse de chaque particule située dans une section droite
perpendiculaire à l'écoulement d'ensemble, la courbe lieu des extrémités de ces vecteurs
représente le profil de vitesse.

25
S3, LMD ST Mécanique des Fluides, MDF

Le mouvement du fluide peut être considéré comme résultant du glissement des couches de
fluide les unes sur les autres. La vitesse de chaque couche est une fonction de la distance z de
cette courbe au plan fixe v = v (z ) .

III.10 Viscosité dynamique


Considérons deux couches de fluide contiguës distantes de ∆z. La force de frottement F qui
s'exerce à la surface de séparation de ces deux couches s'oppose au glissement d'une couche
sur l'autre. Elle est proportionnelle à la différence de vitesse des couches soit ∆v, à leur
surface S et inversement proportionnelle à ∆z.
Le facteur de proportionnalité  est le coefficient de viscosité dynamique du fluide.
∆v
F =S (1)
∆z

Dimension : [ ] = M . L−1.T −1
Unité : dans le système international, l’unité de la viscosité dynamique est le Pascal seconde
(Pa.s) ou Poiseuille (Pl) : 1 Pa.s = 1Pl = 1kg/m.s.

III.11 Viscosité cinématique


Dans de nombreuses formules apparaît le rapport de la viscosité dynamique  et de la masse
volumique . Ce rapport est appelé viscosité cinématique .

 = (2)

Dimension : [ ] = L2 .T −1
Unité : dans le système international, l’unité de la viscosité cinématique n’a pas de nom
particulier m2/s.

III.12 Ordre de grandeur, influence de température


Fluide  (Pa.s)
Eau (0°C) 1.787 × 10-3
Eau (20°C) 1.002 × 10-3
Eau (100°C) 0.2818 × 10-3
Huile d’olive (20°C) 100 × 10-3
Glycérol (20°C) 1.0
H2 (20°C) 0.860 × 10-5
O2 (20°C) 1.95 × 10-5
 La viscosité des liquides diminue beaucoup lorsque la température augmente.
 Il n'existe pas de relation rigoureuse liant  et T.
 Contrairement à celle des liquides, la viscosité des gaz augmente avec la température.

26
S3, LMD ST Mécanique des Fluides, MDF

XXIII. Tenseur des contraintes

Le tenseur des contraintes est une représentation utilisée en mécanique des milieux continus
pour représenter l'état de contrainte, c'est-à-dire les forces surfaciques mises en jeu au sein
d'une portion déformée du milieu.
Le tenseur est défini localement, c'est-à-dire en chaque point du solide. L'état de contrainte du
solide est donc représenté par un champ de tenseur. On parle aussi de ce fait de champ de
contrainte.
Prenons une base (e1, e2 , e3 ) et un point M d’un
fluide. Considérons un cube de fluide autour de M,
d'arête infinitésimale dx = a, et dont les arêtes sont
parallèles aux axes du repère.
Numérotons ses faces :
les faces i et -i sont les faces

normales à ei , en partant du

centre du cube, ei pointe vers i,


la face -i étant la face opposée.
Dans un premier temps, nous
ne considérons que les faces
numérotées positivement.
Sur la face j s'exerce un
vecteur-force F j qui a trois composantes :

 F1 j 
 
Fj =  F2 j  (3)
 
F 
 3j 

Fij étant la composante selon ei du vecteur-force s'exerçant sur la face j. La surface de chaque
facette étant a2, on peut définir neuf composantes σij homogènes à des contraintes :
Fij
 ij = (4)
a2
On décrit donc l'état de contrainte par le tenseur

27
S3, LMD ST Mécanique des Fluides, MDF

  11  12  13 
 
T ( M ) =   21  22  23  (5)
  32  33 
 31
T est un tenseur d'ordre 2, à 3 lignes et 3 colonnes. Il est défini localement pour un point M
donné.
Le tenseur des contraintes peut se décomposer en une somme d’un tenseur sphérique et d’un
tenseur déviateur tij de trace nulle.

Si –P désigne le tiers de la trace du tenseur T on a :


− P 0 0    11 + P  12  13 
   
T (M ) =  0 −P 0  +   21  22 + P  23 
0 − P    31  33 + P 
(6)
 0  32
 ij = − P  ij + tij

 étant le tenseur unité.


Dans un fluide non visqueux les cissions sont nulles. On a donc :
 12 =  23 =  31 = 0 et  11 =  22 =  33 = − P (7)

Le tenseur des contraintes est sphérique et égale à − P (P = pression en M).


Il est donc commode de décomposer le tenseur des contraintes d’un fluide visqueux en la

somme d’un tenseur sphérique − P représentant les contraintes dues à la pression et d’un

tenseur t , appelé tenseur des contraintes de viscosité :

  11 + P  12  13 
 
t =   21  22 + P  23  (8)
  32  33 + P 
 31

Pour un fluide non visqueux le tenseur t est nul.

Fluide Newtonien
Un fluide est dit newtonien lorsque le tenseur des contraintes visqueuses est une fonction
linéaire du tenseur des déformations. Un fluide est dit non newtonien lorsque le tenseur des
contraintes visqueuses n'est pas une fonction linéaire du tenseur des déformations. Autrement
dit, lorsque sa déformation n'est pas directement proportionnelle à la force qu'on lui applique.
Le meilleur exemple est celui du sable mouillé en bord de mer : quand on frappe le sable, il a
la viscosité élevée d'un solide, alors que lorsqu'on appuie doucement dessus, il se comporte
comme une pâte.

28
S3, LMD ST Mécanique des Fluides, MDF

Alors, Les fluides newtoniens sont les fluides pour lesquels il existe une relation de
proportionnalité entre la contrainte et le taux de déformation, la constante de proportionnalité
est la viscosité  selon :
t ij =  bs ij (9)

Dans l’équation 5, Les termes σii sont dits contraintes de traction (ou compression) ou
contraintes normales et les termes σij (i≠j) sont dits contraintes de cisaillement.

XXIV. Equations générales de l’écoulement d’un fluide visqueux : équations de Navier-


Stokes

L’étude du mouvement d’un parallélépipède élémentaire, faite en chapitres 2 et 4, est encore


valable, mais dans le cas d’un fluide visqueux, il faut tenir compte des forces de contact dues
à la viscosité.
En rapportant les différents vecteurs à l’unité de masse, on obtient :
1
F − grad P + f vis =  (10)

Forces de : volume pression viscosité quantité
d’accélération
Pour un fluide newtonien incompressible, la force de viscosité par unité de masse est donnée
par l’équation 11 :
 2 2
f vis = ∇ V = ∇ V (11)

Où : V est la vitesse d’écoulement.
F =g
Et enfin .
DV ∂V ∂V ∂V ∂V
 = = + Vx + Vy + Vz (12)
Dt ∂t ∂x ∂y ∂z
ou

 =
DV d V
Dt
=
dt
+ V ⋅∇ V ( ) (13)

Alors l’équation 10 devient :

g −
1

grad P +  ∇ V
2
=
dV
dt
(
+ V ⋅∇ V ) (14)

L’équation 14 peut être écrite sous la forme suivante :

29
S3, LMD ST Mécanique des Fluides, MDF

1 ∂P  ∂ 2Vx ∂ 2Vx ∂ 2Vx  ∂Vx ∂Vx ∂V ∂V


gx − +   2 + +  =
2 
+ Vx + x Vy + x Vz
 ∂x  ∂x ∂y 2
∂z  ∂t ∂x ∂y ∂z
1 ∂P  ∂ 2Vy ∂ 2Vy ∂ 2Vy  ∂Vy ∂Vy ∂Vy ∂Vy
gy − +   2 + +  = + V + V + Vz (15)
 ∂y  ∂x ∂y 2 ∂z 2  ∂t ∂x ∂y ∂z
x y

1 ∂P  ∂ 2Vz ∂ 2Vz ∂ 2Vz  ∂Vz ∂Vz ∂V ∂V


gz − +   2 + +  =
2 
+ Vx + z Vy + z Vz
 ∂z  ∂x ∂y 2
∂z  ∂t ∂x ∂y ∂z
Les équations 15 sont les équations de Navier-Stokes.

XXV. Régimes d’écoulement

En écoulement de fluide réel, on distingue deux grands types de comportement. Chacun de


ces comportements caractérise un régime d’écoulement particulier : le régime laminaire et le
régime turbulent. Les expériences réalisées par Reynolds (1883) lors de l'écoulement d'un
liquide dans une conduite cylindrique rectiligne dans laquelle arrive également un filet de
liquide coloré, ont montré l'existence de ces deux régimes d’écoulement.

En utilisant des fluides divers (viscosité différente), en faisant varier le débit et le diamètre de
la canalisation, Reynolds a montré que le paramètre qui permettait de déterminer si
l'écoulement est laminaire ou turbulent est un nombre sans dimension appelé nombre de
Reynolds et donné par :
VD VD
Re = = (16)
 
Avec :
 : masse volumique du fluide, V : vitesses moyenne, D : diamètre de la conduite,  : viscosité
dynamique du fluide,  : viscosité cinématique.
Dans le cas général, Re peut s’écrire de la manière suivante :
V 2
Re = L (17)
V
L2
Avec L : Dimension caractéristique (en m) du phénomène :

30
S3, LMD ST Mécanique des Fluides, MDF

 diamètre pour une conduite (de section circulaire le plus souvent), diamètre hydraulique,
 dimension jugée la plus pertinente pour une conduite ou un obstacle de forme quelconque,
 abscisse depuis le bord d'attaque pour une plaque plane ou un profil d'aile.
Le nombre de Reynolds est donc le rapport entre forces d'inertie et forces visqueuses.

 Aux faibles valeurs du Reynolds (Re < 2000), la viscosité à une grande importance par
rapport aux forces d’inertie, l’écoulement est dit : laminaire. De plus, comme l'inertie
est négligeable, l'écoulement du fluide est réversible. Cela donne lieu à des
comportements surprenants : si les forces extérieures sont soudainement stoppées, le
fluide s'arrête immédiatement. Si les forces extérieures sont inversées, le fluide repart en
sens inverse.
 Aux valeurs intermédiaires du Reynolds (2000 < Re < 3000 environ), les forces d'inertie
sont prépondérantes, mais l'écoulement reste laminaire. Cependant, il n'est plus
réversible: si l'on stoppe les forces extérieures, le fluide continue partiellement sur sa
lancée.
 Aux fortes valeurs du Reynolds (Re> 3000, voire plus haut Re > 104), les forces
d'inertie sont si importantes que l'écoulement devient turbulent. Entre les régimes
laminaire et turbulent, on parle de régime transitoire

XXVI. Théorème de Bernoulli appliqué à un fluide réel avec pertes de charges

Lors d'un écoulement d'un fluide réel il peut y avoir des pertes de charge entre les points (1) et
(2) : dans le cas d’une installation ne comportant pas de machine hydraulique (pompe ou
turbine) on écrira la relation de Bernoulli sous la forme :
1
2
( )
 v22 − v12 + g ( z2 − z1 ) + (P2 − P1 ) = − ∆P (18)

∆P : représente l’ensemble des pertes de charge entre (1) et (2) exprimées en Pa.
Les pertes de charges entre les points 1 et 2 d’un circuit hydraulique ont pour origine :
 Les frottements du fluide sur la paroi interne de la tuyauterie ; on les appelle pertes de
charge régulières, systématiques, linéaires ou unitaires. Ce type de pertes de
charges est donné par la relation suivante :
V 2 L
∆P =  (19)
2 D
 La résistance à l'écoulement provoquée par les modifications de parcours (coudes,
élargissements ou rétrécissement de la section, organes de réglage, etc.) ; ce sont les

31
S3, LMD ST Mécanique des Fluides, MDF

pertes de charge singulières. Ce type de pertes de charges existe même pour le cas
d’un fluide parfait. Elles sont données par l’équation suivante :
V 2
∆P = K (21)
2

III.13 Coefficient de pertes de charges linéaires


Le calcul des pertes de charge unitaires repose entièrement sur la détermination du coefficient
λ.
 Pour un écoulement laminaire, il a été démontré que le coefficient λ est uniquement
fonction de Re :
64
= (22)
Re
 Pour un écoulement turbulent, les phénomènes d'écoulement sont beaucoup plus
complexes et la détermination du coefficient de perte de charge résulte de mesures
expérimentales. C'est ce qui explique la diversité des formules anciennes qui ont été
proposées pour sa détermination. La formule de Colebrook est actuellement
considérée comme celle qui traduit le mieux les phénomènes d'écoulement en
régime turbulent. Elle est présentée sous la forme suivante :

1  k 2.51 
= − 2 log + 
 (23)
  3.7 D Re  
L'utilisation directe de cette formule demanderait, du fait de sa forme implicite, un calcul par
approximations successives ; on emploie aussi en pratique des représentations graphiques
(abaques).

III.14 Coefficient de pertes de charges singulières


Le coefficient K dépend de la nature de la résistance locale (module de perte de charges). La
valeur de K peut être constante comme pour le cas d’une entrée d’une conduite, ou bien
fonction du type d’équipement et du diamètre du réseau, c’est le cas d’un coude par exemple.

XXVII. Théorème Bernoulli généralisé

Lors d'un écoulement d'un fluide réel entre les points (1) et (2) il peut y avoir des échanges
d'énergie entre ce fluide et le milieu extérieur :
 Par travail à travers une machine, pompe ou turbine ; la puissance échangée étant Pu.
 Par pertes de charge dues aux frottements du fluide sur les parois ou les modifications de
parcours ; la différence de pression étant ∆P.

32
S3, LMD ST Mécanique des Fluides, MDF

Le théorème de Bernoulli s'écrit alors sous la forme générale :

1
( )
 v22 − v12 + g ( z2 − z1 ) + (P2 − P1 ) = ∑P u
− ∆P (24)
2 qv
avec :
Pu : somme des puissances échangées entre le fluide et le milieu extérieur, à travers une
machine, entre (1) et (2) :
Pu > 0 si le fluide reçoit de l'énergie de la machine (pompe),
Pu < 0 si le fluide fournit de l'énergie à la machine (turbine),
Pu = 0 s'il n'y a pas de machine entre (1) et (2),
∆P : somme des pertes de charge entre (1) et (2).

XXVIII. Ecoulement laminaire dans les conduites cylindriques (dit de Poiseuille)

Nous considérons le cas d’un fluide incompressible en écoulement M  x


r z
permanant. Soit l’axe oz confondu avec l’axe du tube de diamètre D y
= 2R. ox et oy sont quelconques perpendiculaire à oz. L’écoulement
étant laminaire, les lignes de courant sont, par raison de symétrie, parallèles à oz, donc les
composante Vx et Vy de la vitesse sont nulles Vx = Vy = 0. les équations de Navier-Stokes
s’écrivent :
1 ∂P  ∂ 2V ∂ 2Vx ∂ 2Vx  ∂Vx ∂V ∂V
− +   2x + +  = Vx + x Vy + x Vz
 ∂x  ∂x ∂y 2 ∂z 2  ∂x ∂y ∂z
1 ∂P  ∂ 2Vy ∂ 2Vy ∂ 2Vy  ∂Vy ∂Vy ∂Vy
− +   2 + +  =
2 
Vx + Vy + Vz (25)
 ∂y  ∂ x ∂ y 2
∂z  ∂x ∂y ∂z
1 ∂P  ∂ 2Vz ∂ 2Vz ∂ 2Vz  ∂Vz ∂V ∂V
− +   2 + +  = Vx + z Vy + z Vz
 ∂z  ∂x ∂y 2 ∂z 2  ∂x ∂y ∂z
Des deux premières on tire :
∂P ∂P
= =0 (26)
∂x ∂y
Soit : P = P0(z) (27)
La pression motrice est donc constante dans une section droite du tube.
Quand à l’équation de continuité qui s’écrit :
∂Vx ∂V y ∂Vz
+ + =0 (28)
∂x ∂y ∂z
Elle se réduit à :

33
S3, LMD ST Mécanique des Fluides, MDF

∂Vz
=0 (29)
∂z
Il reste donc comme seule équation du mouvement :

1 ∂P  ∂ 2V ∂ 2V z 
− +   2z +  = 0 (30)
 ∂z  ∂x ∂y 2 
Par raison de symétrie, on est amené à passer en coordonnées cylindriques r, , z.

 ∂ 2V ∂ 2Vz 
Vz et  2z +  ne dépendrons pas de . On obtient :
 ∂x ∂y 2 

∂ 2Vz ∂ 2Vz ∂ 2Vz 1 ∂Vz 1 d  dVz 


+ = 2 + = r  (31)
∂x 2
∂y 2
∂r r ∂r 2
r dr  dr 
Par la suite :
dP 1 d  dVz 
=  r  (32)
dz r dr  dr 
P ne dépend que de z, et Vz ne dépend que de r. L’égalité précédente n’est donc vérifiée qu’à
la condition que chaque membre soit égal à une constante. Appelons-là –a.
Par intégrations successives nous trouvons :
d  dVz  r
r  = −a (33)
dr  dr  

dVz r2
r = −a +b (34)
dr 2
dVz r b
= −a + (35)
dr 2 r

r2
Vz = − a + b log r + c (36)
4
b et c sont des constantes d’intégration définies par les conditions aux limites. Pour r = 0,
cette expression ne nous donne pas une valeur définie pour Vz, on fera donc b = 0.
Comme Vz s »annule sur les parois du tube, ici pour r = R, on trouve :
a R2
c= (37)
4
Alors, la répartition des vitesses à l’intérieur du tube circulaire est donnée par l’expression
suivante :
 r2 
Vz =
4
(
a 2
)
R − r 2 = Vmax 1 − 2  (38)
 R 

34
S3, LMD ST Mécanique des Fluides, MDF

En posant :
aR 2
Vmax = (39)
4
Expression qui représente un paraboloïde de révolution,
ayant son sommet sur l’axe du tube. Cette répartition est la
même tout le long du tube.
De même on peut déterminer la répartition des pressions le
long du tube. Nous avons en effet :

dP
= −a (40)
dz
Soit :
P = −az + d (41)
d étant une constante d’intégration. La pression motrice décroît donc linéairement le long du
tube, tout en restant constante dans une même section droite.

35

S-ar putea să vă placă și