LES GILETS JAUNES

Où allez-vous si vite?

Avec la couleur jaune des arbres en automne, la France devient également jaune. Champs-Élysées
Les gilets jaunes français sont comme les pigeons des rues de Paris. Certains n'ont le 1er décembre 2018
pas de pieds et la situation de certains d'entre eux montre clairement qu'ils n'ont pas Alain Jocard / AFP

une vie confortable dans de bonnes conditions. Ces pigeons sortent de leurs
maisons tous les jours et ils cherchent de la nourriture dans toutes les rues de la
capitale. Mais aujourd'hui, ces innombrables pigeons semblent fatiguées.

Ces pigeons ont le sentiment qu’elles n’ont aucun espoir. Ils ont été impuissants
face à la vitesse élevée de la vie urbaine. Il semble qu'ils n'atteindront pas autant
qu'ils le peuvent. Ces pigeons ont besoin de crier et choisissent les rues pour leurs
cris. Parce qu'ils sentent que leur son n'est pas entendu ailleurs. La France a connu
l'une des plus importantes mobilisations sociales de son histoire récente, qui a mis

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au jour ses maux sociaux, son sentiment anti-élite, ses inégalités croissantes et sa soif de justice sociale. Les
médias encouragent les gens à continuer et ils versent de l'huile sur la flamme. Paris est transformé en une
scène internationale pour tous les types de médias. Ils préparent une fête pour les opposants qui attendaient
cette opportunité depuis longtemps. Le contraste entre les différents niveaux de la société est plus visible
aujourd'hui. Les touristes et les étudiants qui aiment Paris se sentent désolés pour cette ville adorable. Il
semble que personne ne tente de l'arrêter et tout le monde veut se battre.

Le mouvement "gilets jaunes", nommé d'après les vestes jaunes haute visibilité que les automobilistes
français doivent porter dans leurs véhicules, s'est transformé en un mouvement de plusieurs couleurs, avec
des groupes extrémistes qui sautent dans le train.

Ils étaient mécontents de la hausse de près de 20% du prix du diesel depuis le début de l'année, ainsi que
de la hausse prévue de la taxe sur les carburants, annoncée récemment par le président Emmanuel Macron.

Tout a commencé le 17 novembre lorsque des milliers de

personnes sont descendues dans les rues du pays pour protester
contre la hausse du prix de l'essence.

"Tout coûte plus cher, Il s’est établi comme un mouvement parmi quelques personnes
de la petite province française de la petite bourgeoisie française
les taxes montent, s’opposant à une nouvelle écotaxe sur le carburant qui, à leur
les logements, avis, pousserait leurs budgets à la limite.

Parmi les manifestants figurent également des anarchistes, des

les coûts de chauffage, éléments des populistes anti-immigration et des fascistes
endurcis. Il y a même des groupes sur les médias sociaux qui
les voitures. prétendent être des “gilets jaunes" environnementales, une
contradiction directe avec les revendications des manifestants
d'origine qui souhaitaient supprimer une nouvelle écotaxe.

Tout monte."
- LE MANIFESTANT A DÉCLARÉ À LA BBC
Sur ACT 2, des cris de "Macron, démission!" ont été entendus
par des canons à eau et des gaz lacrymogènes sur les Champs-
Élysées le 24 novembre. La police française a repoussé les
manifestants du mouvement «Yellow Jackets» des bureaux
présidentiels à l'Élysée.

Cette manifestation française organisée sur Internet, surgissant

rapidement de la France rurale et oubliée, ce large mouvement dirigé par les citoyens est l’un des défis les
plus pressants à ce jour pour les opposants politiques du président Emmanuel Macron, et même pour de
nombreux partisans de M. Macron.

Des milliers de Yellow Jackets se sont réunis pour la deuxième fois à Paris pour contester une
augmentation des taxes sur les carburants et pour exprimer leur mécontentement général face au fardeau
fiscal de l’un des États les plus taxés d’Europe. ACT 2 était centré sur les cibles spécifiques des manifestants:
la capitale et M. Macron lui-même. Les Champs-Élysées étaient dans les nuages de gaz et de fumée tout
l'après-midi et la police a combattu des militants de la foule avec des pavés; les manifestants ont souligné
qu'ils étaient séparés par leur mouvement.

Le mouvement des "gilets jaunes" semble être sans dirigeants et les partis d'opposition en France ont eu
du mal à le suivre. Le mouvement s’est imposé au gouvernement avec un message qui, selon les analystes,
ne partira pas de sitôt: nous avons des problèmes. Dans un discours devant des milliers de maires du pays,
M. Macron n’a pas mentionné les manifestations en question, mais a plutôt parlé dans ses abstractions
habituelles, soigneusement sculptées.

Même certains des partisans du président au Parlement ont exprimé leur préoccupation devant le fait que
la colère des manifestants ne soit pas entendue.

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 Les manifestations gilets jaunes ACT 3
du 1er décembre se caractérisaient non
seulement par leur violence et leur
désordre, mais également par la diversité
des participants. L'intensité des
manifestations est en partie le fait
d'organisations extrémistes et anarchistes
à la recherche d'objectifs politiques
illusoires. Parmi les autres «casseurs», qui
se sont inclus dans le mouvement de lutte
contre le gouvernement et la police, il faut
des magasins pour réclamer des
dommages et des avantages personnels.
Mais il semble que certains des "gilets
jaunes" voulaient eux aussi lutter et ils ont
montré leur colère à haute voix. Les
manifestants se considèrent comme «le
peuple». Leurs idées sont souvent liées aux
difficultés liées au vide entre le
gouvernement français et ses habitants.
Cependant, le mouvement de protestation
ne portait pas uniquement sur la taxe. Cela
comprenait la colère et la déception contre
le gouvernement en général et le président
Macron en particulier. En continuant, la
déclaration du gouvernement
d'abandonner les hausses de la taxe sur Une voiture en feu sur les
l'essence n'a pas apaisé les tensions.
Champs-Elysées.
L’ACT 4 a été un jour décisif pour le mouvement du 8 décembre. Paris a vu les Photo AFP
musées, les magasins et le métro fermer ce week-end alors que la police anti-émeute
s'apprête à rencontrer les manifestants du "gilet jaune" dans la capitale française et
dans d'autres villes françaises.

On a conseillé aux résidents de rester chez eux et il y a peu de touristes lors de ce

qui devrait être une journée de shopping bien remplie lors de l'un des derniers week-
ends précédant Noël. Des dizaines de rues du centre de Paris ont été fermées et des
commerçants se sont installés devant les magasins par peur des pillages. La Tour
Eiffel et les célèbres musées, le musée d’Orsay et le Louvre sont fermés.

Après trois semaines de barrages routiers aux carrefours et aux ronds-points,

«opérations d'escargots» pour ralentir la circulation, actions directes contre les
péages autoroutiers, piquets de grève sur les stations-service, centres commerciaux,
ports et centres logistiques, et énormes mobilisations à Paris et dans les grandes
villes chaque week-end le mouvement a fait preuve d'une force considérable alors
que 135 000 personnes sont descendues dans la rue pour le quatrième jour de
manifestation. Quelque 8 000 officiers et 12 véhicules blindés ont été envoyés à Paris
aujourd'hui, alors que plus de 1 000 personnes se sont rassemblées dans le centre-
ville. Des gaz lacrymogènes ont été lancés à Paris, alors que commencent les
premiers affrontements le jour des manifestations. Ces manifestants se sont
rencontrés sur les Champs-Élysées et se sont rendus à un cordon de police avant de
s’arrêter.

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 Le 11 décembre à Strasbourg, Cherif Chekatt, un homme de 29 ans, a ouvert le feu sur un marché de Noël,
faisant trois morts et 13 blessés et restant en fuite après avoir détourné un taxi. La police l'a retrouvé après
deux jours de recherches nationales. Trois personnes ont été tuées et 13 autres blessées dans l'attaque du
marché de Noël de la ville. Une énorme chasse à l'homme est actuellement en cours pour le suspect. Mais
cela n'a pas empêché les médias français de spéculer sur le fait que le gouvernement avait organisé l'attaque
pour détourner l'attention des manifestations "gilets jaunes" dans le pays.

Les partisans des "Gilets jaunes" sur les médias sociaux ont rapidement indiqué du doigt le gouvernement
après le saccage de la nuit dernière. Des centaines de gilets jaunes se sont rendus sur Facebook pour
affirmer que le gouvernement français était à l'origine de l'attaque meurtrière perpétrée au marché de Noël de
Strasbourg le 11 décembre. Les théories du complot ont suscité la colère des ministres.

ACT 5 a confirmé que les demandes des gilets jaunes étaient supérieures à la simple question des prix du
carburant. A présent, ils se sont développés pour devenir beaucoup plus radicaux - il s'agit d'un mouvement
pour la justice sociale et économique, contre un système qui punit les pauvres et favorise les riches, plaçant
la question de l'inégalité à l'avant-plan de la politique française.

Les demandes se sont également élargies, même les étudiants y ayant participé, appelant à des
modifications des examens de lycée français et des procédures d'entrée à l’université. Le mouvement
comprend également à présent des étudiants d'université et de lycée qui protestent contre l'introduction d'un
système de sélection élitiste dans les universités et l'augmentation des frais de scolarité pour les étudiants
étrangers. La semaine dernière, des centaines d'écoles et de bâtiments universitaires ont été occupés.

Le mouvement des gilets jaunes est le reflet des tensions en cours en France. Les gilets jaunes sont les
Français que nous ne voyons jamais à la télévision. Leur désespoir peut parfois paraître offensant car la colère
n’est ni polie ni sophistiquée. Elle est désorganisée, choquante et suscite des émotions qui peuvent se
traduire par la violence. L’important n’est pas de défendre les violences tragiques, mais de rappeler que les
troubles auxquels la France est actuellement confrontée sont venus en réponse à d’autres formes de violence,
beaucoup plus insidieuses et nuisibles: l’exclusion sociale et l’injustice.

En théorie, cela a commencé comme une explosion de colère contre une taxe sur l’essence faisant partie
du programme électoral de Macron visant à respecter l’engagement du pays en matière de changement
climatique. En réalité, il est beaucoup plus grand. Le mouvement Yellow Jacket n’est pas simplement un rejet
de la présidence de Macron; c’est une révolte contre l’ensemble de l’establishment français.

Malgré la violence, le mouvement a recueilli le soutien des Français, 77% justifiant les manifestations, selon
le site d'information français Le Figaro. Le gouvernement a depuis déclaré qu'il supprimait les augmentations
de carburant et avait gelé les prix de l'électricité et du gaz pour 2019. Cependant, des manifestations ont
éclaté sur d’autres sujets, tels que la nécessité d’augmenter les salaires, de réduire les impôts, de simplifier
les démarches des universités, de meilleures retraites et même la démission du président Emmanuel Macron.
Le manifestant Claude Rigolet a déclaré à la BBC: "Tout coûte plus cher. Les taxes montent - les logements,
les coûts de chauffage, les voitures. Tout monte."

Le chômage, la discrimination et la pauvreté sont à la base de l'humiliation quotidienne ressentie par les
Français qui s'est transformée en un découragement général. Les élites politiques françaises auront du mal à
apaiser cette colère publique si elles ne s'engagent pas à introduire des changements radicaux dans la
manière dont ce pays est gouverné.

Il s’agit d’un mouvement lié au pouvoir et aux différences économiques, non seulement les personnes qui
ressentent une pression financière à la fin du mois, mais aussi l’inégalité croissante entre les élites et la classe
ouvrière partout en France. Et ils ne passent pas un temps précieux lors des manifestations ou ne risquent
pas d’être arrêtés car ils sont dupes de fausses nouvelles. Ils s'inscrivent dans un contexte social qui favorise
leur participation.

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 Le message clair des gilets jaunes
concerne la justice sociale et non la
lutte contre le changement climatique.
En fait, un communiqué séparé des
gilets jaunes met l’écologie au premier
rang des priorités et exhorte le
gouvernement à "mettre en place une
véritable politique écologique et non
quelques mesures fiscales à la pièce".

C'est pourquoi le mouvement de la

veste jaune ne concerne pas
seulement le prix du carburant, mais
également la justice sociale. Il existe un
profond mécontentement parmi les
citoyens ordinaires en France qui se
considèrent comme les perdants dans
un monde dominé par des élites
internationales qui ne semblent pas se
soucier ou comprendre ce qu’elles
vivent. Macron poursuit exactement le
Des affrontements ont même programme néolibéral que ses
opposé manifestants et prédécesseurs dans les années 1980. Et tout comme les politiques de ses
forces de l'ordre à prédécesseurs, ses politiques touchent les plus pauvres et aident les riches à
Quimper.
s’enrichir.

Fred TANNEAU / AFP

En moins d’un mois, les gilets jaunes de la France n’étaient plus un exemple de la
capacité de Facebook à mener une révolution spontanée à un récit édifiant sur la
façon dont les réseaux sociaux peuvent être manipulés par des étrangers pour
provoquer l’indignation et semer la dissidence. Mais dans ces deux scénarios
extrêmes, les acteurs centraux se trouvent hors de France, qu’il s’agisse des plates-
formes basées dans la Silicon Valley ou des propagandistes présumés en Russie.

Parce que le phénomène gilets jaunes ne pouvait être relié à aucun syndicat, parti
politique ou autre organisation nationale, beaucoup se sont tournés vers Internet
pour expliquer l'émergence et la diffusion du mouvement de protestation, symbolisé
par les gilets de sécurité jaunes les militants portent. Sans aucun doute, la diffusion
d'informations en période de bouleversement est certainement plus rapide avec
Internet. Et les gilets jaunes ne font pas exception et Internet est un outil de
communication. Un efficace. En outre, la disparité dans la distribution des
informations à la télévision et sur les réseaux sociaux a rendu plus active la diffusion d'informations sur les
réseaux sociaux. Les fans de réseaux sociaux ont le sentiment d'être directement connectés aux événements
de la ville.

Les réseaux sociaux tels que “Révolution Permanente” et “Brut” sur facebook ont été soutenus par la
couverture de l'actualité en direct de la ville, la communication non censurée avec les personnes et la
discussion de leurs désirs.

Le mouvement du gilet jaune ne doit pas être perçu comme le rejet par le public de la transition verte. L’État
français a en effet la responsabilité de prendre des mesures pour lutter contre le changement climatique et
protéger l’environnement. Cependant, les entreprises puissantes qui sont les principales responsables de la
pollution, et non les citoyens ordinaires, devraient supporter le fardeau de cette révolution permanente. Le
mouvement français reste relativement peu structuré. Le nationaliste de l'extrême droite Marine Le Pen ou le

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 leader de l'extrême gauche Jean-Luc Mélenchon n'ont pas encore réussi
à le détourner, car ils pourraient revendiquer la propriété.

Le mouvement est plus grand que la somme de ses parties: c'est un

soulèvement sur le pouvoir d'achat et la qualité de la vie; il s’agit de la
Le mouvement des dignité des personnes. La colère affichée dans les manifestations provient
gilets jaunes a de cette équation impossible. De plus, depuis que la notion
conventionnelle de classe sociale a disparu en France, cette colère se vit
recueilli le soutien maintenant au niveau personnel. Les conditions de vie difficiles sont
des Français, désormais davantage une affaire d'expérience personnelle qu'une
condition de classe.

77% justifiant les Toutefois, d’une véritable révolte fiscale, les manifestations ont évolué
manifestations. pour devenir un événement plus vaste, combinant un large éventail de
points de vue politiques. Un récent sondage montre qu'environ 42% des
- LE FIGARO manifestants ont soutenu la candidate d'extrême droite Marine Le Pen lors
des dernières élections. Le sondage montre également que 20% d’entre
eux ont soutenu le parti d'extrême gauche Jean-Luc Mélenchon, tandis
que beaucoup d'autres ont voté pour un vote blanc ou ont même soutenu
le conservateur François Fillon.

De plus, peut-être parce que le mouvement n’a pas de leader, ses revendications vont du rétablissement
d’un impôt sur la fortune à l’augmentation des protections sociales. Les étudiants demandent au
gouvernement de revenir sur les réformes proposées dans le domaine de l’éducation, tandis que les éléments
les plus radicaux souhaitent une transformation fondamentale du gouvernement. Pour couronner le tout, les
extrémistes sont connus sous le nom des casseurs et les anarchistes ont ajouté la violence à des
manifestations essentiellement pacifiques. En conséquence, il y a eu des centaines d'arrestations et de
blessures. Sous la pression énorme, Macron, le 5 décembre, s'est retiré des taxes sur le carburant.
Cependant, les manifestations se sont poursuivies le 8 décembre, avec plus de violence signalée et des
signes indiquant qu'elles vont continuer.

Le mouvement gilets jaunes, de par sa description, est motivé par un large mécontentement face à la
diminution des revenus et à la hausse du coût de la vie en France. Toutefois, les manifestants en vestes
jaunes se sont ralliés à une politique particulière du gouvernement: une hausse imminente des taxes sur le
carburant. Depuis 2014, les taxes d'accise nationales sur les produits énergétiques sont liées à la teneur en
carbone, les carburants à plus forte intensité de carbone étant taxés à un taux plus élevé. Les taux
d'imposition ont également été programmés pour augmenter sur une base annuelle. Pour les
consommateurs, cela s'est traduit par une augmentation progressive des prix des combustibles fossiles tels
que l'essence, le diesel, le gaz naturel et le mazout. Selon le gouvernement français, l'objectif de ces hausses
de taux est de réduire la dépendance vis-à-vis de l'énergie importée, de réduire les émissions de gaz à effet
de serre et de générer des recettes fiscales permettant de réduire les charges sociales et de stimuler l'emploi.

Outre les comparaisons historiques, certains parallèles contemporains intéressants ont été établis. Des
mouvements issus du coût des transports en commun au Brésil en 2013 à la révolution ukrainienne de 2014
au «mouvement des fourches» en Italie en 2012-13, aucune de ces comparaisons ne permet de penser que le
sens du déplacement sera progressif. De ces comparaisons, la dernière semble la plus appropriée. À l'instar
des vestes jaunes, le mouvement des fourches est né d'un appel à une réduction des impôts, était sujet à des
actes de sexisme et de racisme et avait outrepassé les méthodes de la gauche institutionnelle en bloquant
certaines parties de l'économie. Avec le recul, ce mouvement semble avoir été l’un des hérauts de la coalition
gouvernementale d'extrême droite actuelle de l'Italie.

Il est néanmoins essentiel de tenir compte des différences avec le contexte français actuel, à savoir la force
de la gauche institutionnelle et autonome en France.

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 Les différentes classes sociales ont participé à cette manifestation. Vieux et "LE 24 NOVEMBRE,
jeunes, arabes et africains aux côtés du français. Ces conditions peuvent avoir C'EST PARIS BLOQUÉ"
Alexis Sciard / MaxPPP
conduit à une situation où plusieurs générations différentes discutent sur un même
sujet. Dans le même temps, il est rappelé à la jeunesse française que la liberté
d'expression est un cadeau hérité des luttes des générations précédentes.

Il faut toujours rappeler aux jeunes français que beaucoup de pays du 21ème
siècle ne peuvent ni parler ni commenter. Leurs régimes dictatoriaux décident à leur
place et éliminent l’opposition avant même qu’ils ne commentent. Par exemple, si
cela se passait en Iran, dès la première semaine, les dirigeants de cette chambre
forte politique étaient exécutés. Dans les pays dictatoriaux, seuls les partisans du gouvernement ont le droit
de manifester. Un seul parti est au pouvoir et les manifestations ne se déroulent pas du tout sur la scène
publique.

Le gouvernement français est responsable de la création de cette fausse dichotomie entre l'écologie et les
besoins des travailleurs. Des décennies d'aménagement du territoire ont concentré l'activité économique et
les opportunités d'emploi dans les grandes métropoles et développé les transports en commun dans ces
mêmes zones, tout en isolant les zones rurales, rendant les voitures nécessaires pour une grande partie de la
population. Sans autre option, de nombreuses personnes dépendent désormais entièrement de leur voiture
pour vivre et travailler.

Les "gilets jaunes" veulent de nouvelles concessions du gouvernement. Leurs revendications incluent une
redistribution de la richesse ainsi que l'augmentation des salaires, des retraites, des paiements de sécurité
sociale et du salaire minimum. Certains disent qu'ils ne veulent rien moins que la démission du président.

À bien des égards, c’est le but des gilets jaunes: ils enfreignent les règles. Non seulement ils ont contourné
les organisations traditionnelles, mais ils ont également accusé l’establishment parisien, en particulier le
président Emmanuel Macron, d’être élitiste et déconnecté des luttes économiques des travailleurs, en
particulier des zones rurales. Ils ne sont pas en principe anti-taxe ni même une intervention anti-
gouvernementale, mais ils s'opposent au type de décideurs qui ont soutenu une augmentation de la taxe sur
le carburant diesel sans comprendre à quel point il était difficile pour les habitants des zones rurales de
survivre - ils se débattent parce qu'ils doivent conduire de plus en plus loin pour obtenir de moins en moins
d'emplois, avec des salaires qui ne sont pas en adéquation avec le coût de la vie.

En outre, les institutions existantes ne répondant pas à ces besoins quotidiens, les manifestations qui ont
éclaté en novembre se sont étendues à des revendications économiques et politiques plus vastes.
Cependant, comment ce mouvement s'est-il produit? Beaucoup n’ont pas dit qu’il s’agissait d’Internet.

Le mouvement continuera-t-il à se développer? Sinon, va-t-il capituler face à l'intimidation persistante du

gouvernement et aux fausses concessions? La réponse reste à voir. Mais il semble que l'automne prépare la
France à une grande étape avec le vent du changement.

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 Les mots-clés: France, Paris,
manifestation, les gilets jaunes,
mouvement, mobilisation, la justice
sociale, Emmanuel Macron,
démission, politique, gouvernement,
violence policière, Champs-Élysées,
révolution, la hausse de la taxe,
diesel prix, blocage, lycée français,
le changement.

Université Sorbonne Nouvelle Paris 3

Course de Journaliste Numérique
Enseignante: Ingrid Bernard

Meghdad Shamsolvaezin
17 Décembre 2018
PARIS

Numéro d’étudiant: 21608218

Tel: 07 83 34 64 35
E-mail: meghdad@gmail.com