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Université Ibn Khaldoun, Tiaret

Faculté des sciences Appliquées


Département de Génie électrique
Spécialité : Automatique
Semestre: 6
Unité d’enseignement: UEF 3.2.1
Matière: Capteurs et chaines de mesure
VHS: 22h30 (Cours: 1h30)
Crédits: 2
Coefficient: 1
Objectifs de l’enseignement:
Après avoir acquis cette unité, l’étudient est censé maitriser les différents éléments constitutifs d’une chaine
de mesure, le principe de base de fonctionnement d’un capteur et les caractéristiques métrologiques dont il
faut tenir compte lors de l’utilisation et le choix d’un capteur.
Connaissances préalables recommandées:
Electricité Générale, Mesures électriques et électroniques.
Contenu de la matière:
Chapitre 1. Notions fondamentales de la mesure (1 Semaine)
Définition, Synoptique d’une chaîne de régulation industrielle, Capteurs actifs et passifs, Classification
des capteurs.

Chapitre 2. Caractéristiques métrologiques des capteurs (1 Semaine)


Définition, Etalonnage d’un capteur, Sensibilité, Linéarité, Précision, Sensibilité dynamique.
Chapitre 3. Mesure de température (2semaines)
Introduction à la thermométrie, Thermométrie par résistances, Thermocouple, Thermistance, Pyromètre.
Chapitre 4. Mesure de pressions (2 Semaines)
Capteurs par jauges de contraintes, Capteurs à semi-conducteurs.
Chapitre 5. Mesure de niveaux et débits (2 Semaines)
Capteurs à flotteurs, Capteurs à ultrasons à effet Doppler
Chapitre 6. Capteurs thermiques (2 Semaines)
Chapitre 7. Mesure des déplacements et vitesse (2 Semaines)
Codeurs optiques, Codeurs incrémentaux, Capteurs à réluctance variable.
Chapitre 8. Conditionnement des signaux mesurés (3 Semaines)
Ponts conditionneurs, Amplificateur d’instrumentation, Amplificateur d’isolation, Linéarisation des
caractéristiques statiques des capteurs, Détection d’un signal de mesure modulé en fréquence.
Mode d’évaluation:
Examen: 100%.
Références bibliographiques:
1. George Asch et Coll, « les capteurs en instrumentation industrielle », 6ème édition Dunod, 2006.
2. Pascal Dassonvalle, « Les capteurs : 50 exercices et problèmes corrigés », Dunod, 2004.
3. Georges Asch, Patrick Renard, Pierre Desqoutte, Zoubir Mammeri, Eric Chambérod, Jean Gunther,
« Acquisition de données », 3ème édition, Dunod, 2011.
4. Fèrid Bélaïd, « Introduction aux capteurs en instrumentation industrielle », Centre de Publication Universitaire
2006.
5. J. P. Bentley, “Principles of measurement systems”, Pearson education 2005.
6. J. Niard et al, « Mesures électriques », Nathan, 1981.

1 Capteur et chaines de mesure


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Spécialité : Automatique

Chapitre I
Notions fondamentales de la mesure

I- Généralités

Dans de nombreux domaines (industrie, recherche scientifique, services, loisirs ...), on a besoin de
contrôler de nombreux paramètres physiques (température, force, position, vitesse, luminosité, ...).
Le capteur est l'élément indispensable à la mesure de ces grandeurs physiques.

I.1- Définitions

Capteur : Un capteur est un organe de prélèvement d'information qui élabore à partir d'une grandeur
physique, une autre grandeur physique de nature différente (très souvent électrique). Cette grandeur
représentative de la grandeur prélevée est utilisable à des fins de mesure ou de commande, voire
figure 1.

Figure 1 : chaine de mesure

I.2 Etendue de mesure : Valeurs extrêmes pouvant être mesurée par le capteur.

I.3 Résolution : Plus petite variation de grandeur mesurable par le capteur.

I.4 Sensibilité : Variation du signal de sortie par rapport à la variation du signal d'entrée. Exemple
: Le capteur de température LM35 a une sensibilité de 10mV / °C.

I.5 Précision : Aptitude du capteur à donner une mesure proche de la valeur vraie.

I.6 Rapidité : Temps de réaction du capteur. La rapidité est liée à la bande passante
Caractéristiques d'une chaîne de mesure informatisée

I.7 caractéristique d’une chaine de mesure

La structure de base d'une chaîne de mesure comprend au minimum quatre étages


(Figure 2):
Un capteur sensible aux variations d'une grandeur physique et qui, à partir de ces variations,
délivre un signal électrique.

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Un conditionneur de signal dont le rôle principal est l'amplification du signal délivré par le capteur
pour lui donner un niveau compatible avec l'unité de numérisation; cet étage peut parfois intégrer
un filtre qui réduit les perturbations présentes sur le signal.
Une unité de numérisation qui va échantillonner le signal à intervalles réguliers et affecter un
nombre (image de la tension) à chaque point d'échantillonnage.
L'unité de traitement informatique peut exploiter les mesures qui sont maintenant une suite de
nombres (enregistrement, affichage de courbes, traitements Mathématiques, transmissions des
données …).

Figure 2 : caractéristique d’une chaine de mesure

De nos jours, compte tenu des possibilités offertes par l'électronique et l'informatique, les capteurs
délivrent un signal électrique et la quasi-totalité des chaînes de mesure sont des chaînes
électroniques et informatiques.

Certains capteurs, par exemple le thermomètre DALLAS DS1621, délivrent directement un mot
binaire, image de la température, en leur sortie. Ils intègrent, dans un seul boîtier (DIL 08) le
capteur + le circuit de mise en forme + le CAN.

I.8 Différents types de capteurs

Si l'on s'intéresse aux phénomènes physiques mis en jeux dans les capteurs, on peut classer ces
derniers en deux catégories.

I.8 1- Capteurs actifs

Fonctionnant en générateur, un capteur actif est généralement fondé dans son principe sur un effet
physique qui assure la conversion en énergie électrique de la forme d'énergie propre à la grandeur
physique à prélever, énergie thermique, mécanique ou de rayonnement.

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Les effets physiques les plus classiques sont :

 Effet thermoélectrique : Un circuit formé de deux conducteurs de nature chimique


différente, dont les jonctions sont à des températures T1 et T2, est le siège d'une force
électromotrice d'origine thermique e(T1,T2).

 Effet piézo-électrique : L'application d'une contrainte mécanique à certains matériaux dits


piézo-électriques (le quartz par exemple) entraîne l'apparition d'une déformation et d'une
même charge électrique de signe différent sur les faces opposées.

 Effet d'induction électromagnétique : La variation du flux d'induction magnétique dans un


circuit électrique induit une tension électrique (détection de passage d'un objet métallique).
Effet photo-électrique : La libération de charges électriques dans la matière sous l'influence
d'un rayonnement lumineux ou plus généralement d'une onde électromagnétique.

 Effet Hall : Un champ magnétique B et un courant électrique I créent dans le matériau une
différence de potentiel UH.

 Effet photovoltaïque : Des électrons et des trous sont libérés au voisinage d'une jonction
PN illuminée, leur déplacement modifie la tension à ses bornes.

Grandeur physique mesurée Effet utilisé Grandeur de sortie


Température Thermoélectricité Tension
Flux de rayonnement optique Photo-émission Courant
Effet photovoltaïque Tension
Effet photo-électrique Tension
Force Piézo-électricité Charge électrique
Pression
Accélération Induction électromagnétique Tension
Vitesse
Position (Aimant) Effet Hall Tension
Courant

I.8.2- Capteurs passifs

Il s'agit généralement d'impédance dont l'un des paramètres déterminants est sensible à la grandeur
mesurée. La variation d'impédance résulte : Soit d'une variation de dimension du capteur, c'est le
principe de fonctionnement d'un grand nombre de capteur de position, potentiomètre, inductance à
noyaux mobile, condensateur à armature mobile. Soit d'une déformation résultant de force ou de
grandeur s'y ramenant, pression accélération (armature de condensateur soumise à une différence de
pression, jauge d'extensomètre liée à une structure déformable).

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Grandeur mesurée Caractéristique électrique sensible Type de matériau utilisé
Température Résistivité Métaux :platine,nickel, cuivre
Très basse température Constante diélectrique Verre
Flux de rayonnement Résistivité Semi-conducteur
optique
Déformation Résistivité Alliage de Nickel, silicium dopé
Perméabilité magnétique Alliage ferromagnétique
Position (aimant) Résistivité Matériaux magnéto résistant :
bismuth, antimoine d'indium

Humidité Résistivité Chlorure de lithium

I.9 classification des capteurs selon la nature de l’information de sortie

La grandeur de sortie du capteur peut varier :


 de manière binaire (information vraie ou fausse), c'est le capteur Tout Ou Rien (TOR);
 de façon progressive (variation continue), c'est le capteur analogique;
 d'échelon de tension ou de courant, c'est le capteur numérique.

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Chapitre II
Caractéristiques métrologiques des capteurs

II.1 Métrologie
La métrologie est la science de la mesure. Elle définit les principes et les méthodes permettant de
garantir et maintenir la confiance envers les mesures résultant des processus de mesure. Il s'agit
d'une science transversale qui s'applique dans tous les domaines où des mesures quantitatives sont
effectuées.
On peut distinguer, artificiellement, différents aspects de la métrologie pour faciliter sa
compréhension :

 La métrologie fondamentale, ou scientifique, qui vise à créer, développer et maintenir


des étalons de référence reconnus ;
 La métrologie industrielle, la plus fréquente, qui permet de garantir les mesures, par exemple
d'un processus de fabrication, souvent dans le cadre d'un contrôle qualité lié à un système de
management de la qualité ;
 La métrologie légale, liée aux mesures sur lesquelles s'appliquent des exigences
réglementaires ;
 Remarque : en plus d'une métrologie traditionnelle quantitative, certains parlent de
« métrologie molle », concernant les mesures sans dimensions physique et qualitatives. Ceci
semble être un abus de langage ; il s'agirait plutôt de contrôles qualité spécifiques. Pour l'instant
aucune référence d'autorité ne parle de « métrologie molle »

II.2 Éléments de métrologie (définitions)


Le mesurage : C'est l'ensemble des opérations ayant pour but de déterminer une valeur d'une grandeur.

La mesure (x) : C'est l'évaluation d'une grandeur par comparaison avec une autre grandeur de même nature
prise pour unité. Exemple : 2 mètres, 400 grammes, 6 secondes.

La grandeur (X) : Paramètre qui doit être contrôlé lors de l'élaboration d'un produit ou de son transfert.
Exemple : pression, température, niveau. On effectue des mesures pour connaître la valeur instantanée et
l'évolution de certaines grandeurs. Renseignements sur l'état et l'évolution d'un phénomène physique,
chimique, industriel.

Le mesurande est ce que l'on veut mesurer tandis que la grandeur mesurée est ce que l'on peut mesurer.
L'incertitude (dx) : Le résultat de la mesure x d'une grandeur X n'est pas complètement défini par un seul
nombre. Il faut au moins la caractériser par un couple (x, dx) et une unité de mesure. dx est l'incertitude sur

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x. Les incertitudes proviennent des différentes erreurs liées à la mesure. Ainsi, on a : x-dx < X < x+dx
Exemple : 3 cm ±10%, ou 3 cm ± 3 mm.

Erreur absolue (e) : Résultat d'un mesurage moins la valeur vraie du mesurande. Une erreur absolue
s'exprime dans l'unité de la mesure. e = x - X Exemple : Une erreur de 10 cm sur une mesure de distance.

Erreur relative (er) : Rapport de l'erreur de mesure à une valeur vraie de mesurande. Une erreur relative
s'exprime généralement en pourcentage de la grandeur mesurée. er = e/X ; er% = 100 er Exemple : Une
erreur de 10 % sur une mesure de distance (10 % de la distance réelle).

Etalonnage d’un capteur :


En métrologie, l'étalonnage est une opération qui concerne les appareils de mesure ou de restitution de
données. Deux appareils différents — de conception différente, mais aussi deux appareils de la même
gamme (même marque, même modèle) — ne réagissent pas exactement de la même manière. Il faut donc
une procédure permettant d'obtenir le même résultat à partir de la même situation initiale. On rencontre
aussi l'anglicisme calibration. Le mot « calibrage » a un sens différent.

Un capteur est caractérisé par trois qualités :

 La justesse
 La fidélité
 La sensibilité

Un appareil fidèle donne des résultats très proches lorsqu'il mesure une même valeur, il est peu sensible
aux perturbations extérieures. Les résultats ne sont pas forcément centrés autour de la valeur réelle.

La justesse est la qualité d'un appareil qui influe peu sur le circuit dont il fait partie. Les résultats sont
proches de la valeur réelle.

La sensibilité le coefficient directeur de la relation liant la tension délivrée par le capteur à la grandeur
physique à mesurer.

Le progrès de la miniaturisation de l'informatique permet de concevoir des capteurs qualifiés


d'intelligents. Ces capteurs intègrent une partie communicante. Ils peuvent engager un dialogue avec un
ordinateur par l'intermédiaire d'un bus de terrain.

Les capteurs qui fournissent une information binaire portent le nom de détecteurs. On Parle de détecteur
de position.

Prise de décision : En règle générale, un capteur ne fait que traduire une grandeur physique en une tension
qui en est l'image. Il n'y a ici, aucune prise de décision.
Pour donner une image binaire le capteur doit posséder un organe de prise de décision. Il s'agit de vérifier

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si la tension image est plus petite ou plus grande qu'une tension de référence appelée seuil.

Exemple :
Réponse Statique d’un capteur
La réponse statique est la réponse du capteur en régime permanent, c’est à dire quand les grandeurs
d’entrée (mesurande) et de sortie du capteur (mesure) n’évoluent plus dans le temps (dérivée des
grandeurs d'entrée et de sortie nulles).

La réponse statique est déterminée pour l'étendue de mesure du capteur (zone nominale d'emploi)

Figure 3 : chaine de mesure

L’évaluation du régime statique suppose que le mesurande est constant et que le capteur n'est plus
dans son régime transitoire.
Le temps de réponse
Permet d'évaluer la manière dont un capteur réagit à une variation brusque du mesurande, ou
échelon

Exemple
1) Etalon Résistance
On cherche à établir une courbe d ’ étalonnage entre la température exprimée en °C et la résistance
(en W). Pour cela on utilise un capteur résistif mesurant la résistance et un capteur de température
de référence mesurant la valeur de la température.
On a établi grâce à ce système, la résistance correspondante à la température ambiante, à - 50°C
grâce à une bombe réfrigérante, à la température d ’un réfrigérateur (5°C), et à la température d ’un
congélateur (-6°C ).On peut alors tracer la courbe de tendance correspondante et son équation.

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Etalonnage d'un capteur de


température
8000 R = 373,98e-0,0588T
7000
6000

résistance (kW)
5000
4000
3000
2000
1000
0
-60 -40 -20 0 20 40
température (°C)

Figure 4 : étalonnage d’un capteur de température

Température en °C Résistance en KW
21 115
5 236
-6 490
-50 7000

2) Etalonnage en Tension
T U

22 0,25
-14 1,3
0 0,71
10 0,4
-10 1
-50 3,7
La tension U en fonction de la
température T

u= 0,6457e-0,0388T
5
4
3
la
Tension 2
U (V)
1
0
-100 -50 0 50
la température T (°C)

Figure 5 : étalonnage en tension

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Les déférentes erreurs possibles
1. Les erreurs systématiques Ce sont des erreurs reproductibles reliées `a leur cause par une loi
physique, donc susceptible d’être ´éliminées par des corrections convenables.
2. Les erreurs aléatoires Ce sont des erreurs, non reproductibles, qui obéissent `a des lois
statistiques.
3. Les erreurs accidentelles Elles résultent d’une fausse manœuvre, d’un mauvais emploi ou de
dysfonctionnement de l’appareil. Elles ne sont généralement pas prises en compte dans la détermination
de la mesure.

Figure 6 : erreurs d’un capteur

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Chapitre III
Mesure de température et capteurs Thermiques
III.1 GENERALITES

La température est une grandeur physique qui caractérise la sensation de chaleur ou de froid laissée par
le contact d’un corps. Si la sensation de chaud augmente on dit que la température s’élève et inversement.
Cette définition simple de la température ne suffit pas pour sa mesure, mais on remarque que la variation de
température d’un corps s’accompagne presque toujours par la variation de la valeur d’une grandeur physique
caractérisant ce corps à savoir :
 L’augmentation de la température d’un gaz maintenu à volume constant se traduit par une
augmentation de la pression.
 La variation de la température d’un liquide ou d’un métal sous la pression atmosphérique par
exemple est accompagnée par une variation de volume.
 La variation de la température d’un métal est accompagnée par une variation de sa résistance
électrique.

Ainsi la température pourra donc se repérer par la mesure d’un volume, d’une longueur, d’une pression,
d’une résistance, d’une luminance ou d’une fém.

Les critères de choix d’un phénomène thermométrique sont les suivants :

1/ Il faut que la grandeur considérée ne puisse varier sans que la température varie.
2/ pour une valeur Y de cette grandeur ne doit correspondre qu’une valeur et qu’une seule de la température
(relation univoque).
3/ Il faut que le phénomène soit fidèle (n mesures à même température doivent donner des résultats
identiques).
4/ Il faut que le phénomène soit sensible.

III.2 UNITES ET CONVERSION

III.2.1 Echelle Celsius

Cette échelle se caractérise par deux points fixes :


- le point zéro ( 0 °C ) de l’échelle Celsius qui est la température de la glace fondante (ou température de
fusion de la glace ).
- le point d’ébullition de l’eau sous la pression atmosphérique ( 1atm ), et qui correspond à la température
de 100 °C.
L’unité de la température dans cette échelle est le degré Celsius noté par °C.

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Le degré Celsius est la variation de température qui produit la 1/100 partie de l’accroissement de pression
que subit la masse d’un gaz parfait quand, à volume constant, la température passe du point 0 (glace
fondante) au point 100 (ébullition de l’eau) ces deux points étant déterminés sous la pression atmosphérique
normale.

III.2.2 échelle Kelvin

Cette température notée T est appelée température absolue et elle est exprimée en Kelvin (K)

Figure 7 : Comparaison des échelles de température Celsius et Kelvin


III.2.3 Echelle Fahrenheit
Elle est utilisée dans les pays anglo-saxons et se caractérise par les deux points fixes: - température de
fusion de glace : 32°F - température d’ébullition de l’eau ( 1,013 bars ) : 212 °F
Les températures Fahrenheit et Celsius sont liées entre elles par la relation suivante qui permet en même
temps de faire la conversion d’une température à l’autre :

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Tableau des conversions entre différentes échelles de température


Différentes échelles sont utilisées pour mesurer la température : l’échelle Newton (établie vers 1700), Rømer
(1701), Fahrenheit (1724), Réaumur (1731), Delisle (1738), centigrade (de Celsius) (1742), Rankine (1859),
kelvin (1848), Leyden (ca. 1894?), Celsius (1948)
III.3 LES INSTRUMENTS DE MESURE
1. Introduction

Les diverses méthodes de mesure de température découlent des phénomènes physiques sensibles à celle-
ci. A savoir :
# La variation de la température d’un métal s’accompagne d’une variation de sa luminance, de sa
longueur, de sa résistance électrique ou de sa force électromotrice,
# La variation de la température d’un liquide s’accompagne d’une variation de son volume,
# La variation de la température d’un gaz, à volume constant, s’accompagne d’une variation de sa pression
Les instruments de mesure de température peuvent être classés en trois catégories :

Les thermomètres à dilatation Les thermomètres électriques Les pyromètres.

2. Thermomètres à dilatation Ils reposent sur le phénomène de dilatation des corps lorsque la température
augmente. La dilatation étant réversible, elle fournit un mode pratique de repérage des températures. Ce
phénomène se trouve de façon analogue, mais avec une ampleur différente pour les liquides, les gaz et les
solides. D’où les trois types de thermomètres à dilatation.
2.1 Thermomètre à dilatation de liquide
La variation du volume d’un liquide en fonction de la température est généralement donnée par la relation
suivante :

La figure 8 montre le thermomètre à dilatation de liquide

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Figure 8 : Thermomètre à dilatation de liquide


Il est constitué d’un réservoir rempli d’un liquide appelé liquide thermométrique, surmonté d’un canal
capillaire de section faible et régulière (diamètre de l’ordre de 0,2 mm ) se terminant par une ampoule de
sécurité ( utile lors d’un dépassement de la température admissible ). L’ensemble réservoir et capillaire son
réalisés en verre ou silice, la nature du matériau dépend de la température à mesurer. Sous l’effet des
variations de température le liquide se dilate et monte dans le tube capillaire. Son niveau est repéré à l’aide
d’une échelle gravée sur l’enveloppe. Ces thermomètres sont généralement remplis de mercure ou d’alcool,
Cependant le mercure actuellement commence à être interdit pour ses risques d’agression sur
l’environnement en cas de rejet. L’espace libre au-dessus du liquide peut être vide. Toutefois, pour empêcher
la colonne de liquide de se fractionner facilement et aussi pour permettre de mesurer les hautes températures,
l’espace libre est rempli d’un gaz inerte (azote ou argon) mis sous pression en fonction de la température à
mesurer. Les thermomètres à mercure sont utilisables pour des rangées de température allant de - 39°C
(point de solidification du mercure) à + 350°C. Pour des températures plus élevées jusqu’à environ + 600°C,
le tube capillaire au-dessus du mercure doit être rempli d’azote sous une pression de 20 bars. Si pour la
fabrication du thermomètre, on utilise une enveloppe en quartz, au lieu d’une enveloppe en verre, on peut
alors utiliser le thermomètre jusqu’à des températures de +750°C. voici le Tableau ci-dessous présente
quelques liquides thermométriques.

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2.2 Thermomètre à dilatation de gaz
L’équation d’un gaz parfait est :
PV= nRT
n : Nombre de mole
R = 8,3144 J . mol-1 K-1 : Constante des gaz parfaits
T : Température absolue en K
P : Pression en Pa
Cette équation peut s’écrire sous une forme : P = n.R.T / V
On voit qu’à volume V constant, la pression du gaz est proportionnelle à la température absolue et une
augmentation de la température provoque une augmentation de la pression.

Figure 9 : Thermomètre à dilatation de gaz


Un thermomètre à gaz est composée d’une sonde dite bulbe en alliage de cuivre ou en acier inoxydable,
formant une enveloppe dans laquelle est enfermé le gaz thermométrique à haute pression. Cette sonde est
reliée par un tube capillaire de faible section à un tube de Bourdon, appelé spirale de mesure. Sous l’effet
de la température du milieu dans lequel la sonde est placée, la pression du gaz varie et la spire se déforme
entraînant le déplacement de l’aiguille sur le cadran portant des graduations thermométriques. Les gaz les
plus employés sont l’hélium, l’hydrogène, l’azote, le gaz carbonique. L’étendue de mesure et de –40 à
400°C ; parmi les échelles disponibles industriellement on trouve :
Etendue d’échelle °C

Ces instruments peuvent être menus d’un contact électrique pour réguler par exemple un four ou un
autoclave ou signaler une alarme ou un défaut de fonctionnement. Ces contacts ferment ou ouvre des circuits

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électriques de puissance ou d’alarme en fonction de la position de l’aiguille par rapport à un index de contact
réglé sur un point de consigne choisi sur le cadran.
2.3 Thermomètre à dilatation de solide
Dans ce type d’appareil, on utilise la dilatation linéaire d’une barre solide (ou une tige métallique) qui est
régit par la loi suivante :

L : longueur de la tige à t °C
Lo : longueur de la tige à 0 °C
t : température en °C
λ : Coefficient de dilatation linéaire du métal
λ = 9 10-6 °C-1 pour le platine
λ = 30 10-6 °C-1 pour le zinc
La mesure ou la détection de la variation de longueur (L-L0) nous permet de déterminer la température de
la tige métallique qui est supposée égale à la température du milieu environnant.

Figure 10 : Bilame thermique


Une bilame thermique est constituée de deux bandes d’alliages dont les coefficients de dilatation sont très
différents, soudées sur toute leur surface et l’une des extrémités est fixe. Sous l’effet de la variation de la
température, les dilatations différentes des deux bandes provoquent un déplacement de l’extrémité libre qui
à son tour fait bouger une aiguille indicatrice de la température.

2.4 Le pyromètre linéaire


La sonde est formée d’une gaine de silice dans laquelle est placé un barreau métallique dilatable. Une tige
transmet la dilatation du barreau à un système amplificateur permettant la lecture de la température.

Figure 11 : pyromètre linéaire

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Exo 1. Thermomètre à mercure.

Énoncé

On veut construire un thermomètre permettant de repérer des températures comprises entre 0°C
et 250°C. On dispose d’une colonne cylindrique de 40 cm de long et de volume intérieur 32
mm3. Calculer le volume Vo du réservoir, la masse m du mercure nécessaire et la mobilité du
thermomètre (plus petite variation de température décelable appelée aussi "résolution").

On donne : Hg= 13,6 g.cm-3, et k coefficient de dilatation apparente du mercure dans le verre :
k = 1 /6400 (°C)-1 ; ces deux constantes ne varient pas dans l’intervalle [0°C, 250°C].

Solution
1 ) Volume du réservoir : Vo =819 10-9 m3 = 0,819 cm3.

2 ) masse du mercure : m = 0,01114 kg = 11,14 g

3 ) sensibilité du thermomètre : S = 1,6 mm/°C

4 ) mobilité du thermomètre : = 0,32 °C


Développement de la solution

 Mots clés de l'énoncé :


o "on veut construire un thermomètre"
o "on dispose d’une colonne cylindrique"
o "volume du reservoir"
o "repérer des températures comprises entre 0°C et 250°C"
 Phénomène physique impliqué :
o Phénomène de dilatation apparente d'un liquide dans un réservoir
 Formule de base : VT = Vo (1+k T) ==> VT - Vo= Vo k T (équ 1)
 Paramètres : Vo volume initial (à 0°C) du réservoir (à déterminer)
; T température centésimale (non connue) ; k coefficient de dilatation apparente (connu).
o Usage de la colonne pour mesurer (VT - Vo)
 Formule de base : h s = VT - Vo = VokT (équ 2)
 Paramètres : h = h( ) hauteur de la colonne à la température (non connue) ; s section de la
colonne (supposée constante).
 Données fournies :
o Colonne de longueur H = 40 cm et volume v = 32 mm3 (on peut, sans bénéfice immédiat apparent, en déduire la
section constante de la colonne, soit : s = v / H).
o Mesure des températures de 0 à 250°C, cela veut dire que la colonne de mercure affleure, au bas de
la colonne, à 0°C, et en haut, à 250°C ; en d'autres termes la colonne est entièrement remplie par la
variation de volume entre 0 et 250°C ; soit : V250 - Vo = 32 mm3.
 Solutions:
o Volume Vo : V250 - Vo = 32 mm3 ; par ailleurs, d'après (1) on a aussi : V250 - Vo = VokT avec T =
250°C. D'où la valeur : Vo = v / 250 k # 819 10 -9m3 = 0,819 cm3.
o Remarque : la valeur numérique du résultat est d'abord recherchée dans le système SI (ici le m 3) puis
exprimée dans l'unité pratique(cm3).

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o Masse de mercure. Masse m et volume Vo d'un corps sont reliés par : m = Vo ρ, formule dans
laquelle ρ représente la masse volumique du corps (en kg/m 3). Les grandeurs doivent être exprimées
dans le système SI, c'est à dire, pour ρ, en kg/m3. D'où : m = 819.10-9. 13600 =0,819 10-3 kg = 0,819 g.
On trouve : m = 0,01114 kg = 11,14 g.
o Sensibilité du thermomètre : par définition S = dh/dT. On connait l'expression de h en fonction
de T : h =Vok/s avec s, section de la colonne( s= v/H).
La valeur numérique de S est de 1,6.10 -3m/°C= 1,6 mm/°C.
o Mobilité du thermomètre (plus petite variation de température décelable Dq appelée aussi
"résolution"). Il s'agit d'exprimer Dq connaissant Dh. Or on dispose de la relation de définition de S
: S = dh/dT = Dh/DT car S est constante. On en déduit : DT = Dh/S. La valeur numérique est : DT
= 0,32°C.
Le temps de réponse permet d'évaluer la manière dont un capteur réagit à une variation
brusque du mesurande, ou échelon.

Un thermomètre passant d'un liquide à un autre, phonocapteur éclairé ou aveuglé d'un seul coup,
Soit un capteur soumis, à une date que l'on prendra pour origine , à une variation instantanée
(échelon) du mesurande de la valeur à la valeur . Si le capteur était en équilibre avec le
mesurande avant l'échelon, sa réponse était la réponse statique correspondant à . Une fois
l'échelon appliqué au capteur, si l'on attend suffisamment longtemps pour qu'un nouvel équilibre
s'établisse, la réponse du capteur sera la réponse statique correspondant à . La réponse du
capteur va donc évoluer de à .
Définition
le temps de réponse à d'un capteur soumis à un échelon du mesurande tel que la réponse de ce
capteur passe de à est la durée au bout de laquelle ce capteur a pour réponse :

Exemple
un thermomètre passe d'un bain à à un bain à ; le temps de réponse à de ce
thermomètre est la durée nécessaire pour qu'il affiche :

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3.Thermomètres électriques
Un thermomètre électrique est un système permettant de repérer et d’indiquer la température. Il est
constitué d’un capteur électronique (élément sensible) et d’un circuit électronique permettant de mesurer
la caractéristique variable avec la température.
3.1 Thermomètres à thermistance

Une thermistance est un agglomérat d’oxydes métalliques frittés, c’est à dire rendu compacts par haute
pression exercée à température élevée. La résistance électrique d’une thermistance est très sensible à l’action
de la température. La loi de variation est de la forme :

T : Température absolue
To : Température de référence 298 K
B : Indice de sensibilité thermique propre au matériau de la thermistance en K
Ro : Résistance à la température de référence Ainsi, la mesure de la résistance R permet de déterminer la
température T.

Exemples de composition d’une thermistance : Fe2 O3 : Oxyde ferrique Mg Al2O3 : Aluminate de


magnésium Zn2 TiO4 : Titane de zinc

Exemple

Figure 12 : thermistance
Une thermistance à base de matériau semi-conducteur (silicium) ; sa résistance varie fortement avec la
température.
Le capteur est plongé dans un bain thermostaté à 0° C ; la mesure avec un ohmmètre donne une mesure R
(0° C) =998,2Ω.
1- Quelle est la valeur de R0 définie par cette expérience ?
Le bain est ensuite porté à la température de 50°C. La nouvelle mesure est R(50°C) =310,7Ω.
On réalise un relevé complet de la résistance pour une étendue de mesure de 0 à 100°C.

2- Tracer graphiquement la réponse du capteur.


3- Quelle est la grandeur physique d’entrée de ce capteur ?
4- Quelle est la grandeur physique de sortie de ce capteur ?
5- S’agit-il d’un capteur actif ou passif ?
6- Ce capteur doit il être associé à un conditionneur de capteur ?

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7- Représenter la chaine de mesure de ce capteur
8- La caractéristique est-elle linéaire ?
9- Quelle est sa sensibilité pour θ=20°C, pour θ =50°C ? Le capteur est-il linéaire ?
10- Faite la transformation de la température du degré Celsius vers le kelvin.

Solution

On dispose du capteur suivant : Une thermistance.


Elle est le capteur d’un thermostat. On donne sa caractéristique sur la courbe suivante :

1. La grandeur physique d’entrée de ce capteur est la température (T, exprimée en °C),


puisque ce capteur est destiné à mesurer une température pour le thermostat.
2. D’après la caractéristique de ce capteur, la grandeur physique de sortie est la résistance
électrique (R, exprimée en ).
3. Il s’agit d’un capteur passif puisque la grandeur de sortie est une résistance électrique (ce
n’est ni une intensité, ni une tension, ni une charge électrique).
4. Puisqu’il s’agit d’un capteur passif, il a besoin d’être associé à un conditionneur de
capteur.
5. Comme tous les capteurs il doit être associé à un conditionneur de signal puis à un
traitement numérique de l’information afin de l’afficher :

6. Pour calculer la sensibilité à T = 37 °C, on doit tracer la tangente à la courbe à cette


abscisse. on se sert de deux points de cette droite. On peut également employer les
coordonnées des deux points encadrant cette valeur afin d’avoir une valeur approchée.

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La sensibilité correspond au coefficient directeur de la tangente. Comme il est négatif, on


prend sa valeur absolue.
On a S =| = |= 21 .°C-1.
383.5  588.9
La sensibilité pour θ=20°C, S20=
40  20
251.7  383.5
pour θ =50°C, S50=
60  40
7. La caractéristique de ce capteur n’est pas linéaire puisqu’il ne s’agit pas d’une droite qui
passe par zéro.
8. La caractéristique de ce capteur est une courbe. Pour chaque valeur de température, la
tangente à la courbe a un coefficient directeur différent, on en déduit que la sensibilité de
ce capteur n’est pas constante.
3.2 Thermomètres à résistance :
La résistance électrique d’un conducteur métallique croit avec la température. Cette variation est
parfaitement réversible. On peut donc établir une relation R = f (t) entre la résistance R et la température t,
et repérer ainsi t par des mesures de R on constitue pour cela des sondes appelées thermosondes à résistance,
ou sondes à résistance. Elles sont incluses dans un ensemble de mesure, et éventuellement de régulation,
qui constitue un thermomètre à résistance.

t : la température en °C
Ro : la résistance à 0 °C (en Ω)
R : la résistance à t °C (en Ω)

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a, b et c : des coefficients positifs spécifiques au métal

Figure 13 : chaine de mesure


Les métaux les plus utilisés pour la fabrication des sondes à résistance sont : le cuivre, le nickel, le platine
et l’indium, le choix du type de métal dépend du milieu et du domaine de température où il sera utilisé et
des qualités particulières recherchées.
Dans une plage de température qui s'étend d'environ -200°C jusqu'au voisinage de 650°C, la valeur de la
résistance R(T) d'un fil de platine très pur permet de définir sa température à moins de 0,1°C près, à partir
de la formule de Calendar-Van Dusen:

R(T )   T  100  T  T  100   T  


3
 1   T        100  100  
R(0)   100  100    

où R(0) est la résistance mesurée à 0°C, T est exprimée en °C et β=0 pour T > 0°C. Cette expression peut
encore être écrite sous la forme équivalente:

RT   R(0)[1  AT  BT 2  C(T 100)T 3 ]

où 𝐴 = 𝛼. (1 + 𝛿/100), 𝐵 = −𝛼𝛿. 10−4 , 𝐶 = −𝛼. 𝛽. 10−8 pour T < 0°C et 𝐶 = 0 pour T > 0°C.

Les facteurs δ et β peuvent être calculés, en utilisant respectivement, la température d'ébullition du soufre
(446,6°C) et la température d'ébullition de l'oxygène (- 182,97°C) à pression atmosphérique normale.

Le facteur α, aussi appelé coefficient de température (ou sensibilité thermique) de la sonde de platine, est
déduit de la mesure des valeurs de la résistance à 0°C et à 100°C:

R(100)  R(0)

100.R(0)

Le métal est choisi selon la sensibilité la fidélité et la linéarité.


Sensibilité : toute variation de température entraîne une variation aussi grande que possible de résistance.
(dR/dT soit le plus grand possible).
Fidélité : pour qu’un thermomètre à résistance soit fidèle dans un domaine d’application étendu, il faut que
le métal qui constitue l’élément sensible soit exempt de défauts.

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Linéarité : pour faciliter les calculs des tables d’étalonnage par interpolation et le tracé des graduations des
appareils à lecture directe, l’équation R = f(T) qui relie résistance te température doit être la plus simple
possible, c’est à dire la plus proche possible de l’équation d’une droite.
Le platine peut être obtenu avec une très grande pureté, ce qui permet de fixer avec bonne précision ses
propriétés électriques ; son inertie chimique et l’absence de modifications cristallines assurent la stabilité
de ses caractéristiques électriques. Les sondes de platine sont utilisées de -250 à 1100 °C, lorsque leur
enveloppe de protection le permet.
L’intérêt du nickel réside dans sa grande sensibilité thermique, par contre sa réactivité chimique, risque
d’oxydation en particulier, peut affecter sa stabilité et limite en général son utilisation à des températures
inférieure à 180 °C . ) Le cuivre présente une très grande linéarité de variations thermiques de résistance.
La réactivité chimique limite son utilisation à 150 °C.

Tableau : Les métaux les plus utilisés pour la fabrication des sondes à résistance
Pour le platine on distingue trois types de thermomètre à résistance :
# Les thermomètres de référence ou étalons primaires ;
# Les thermomètres ou capteurs industriels ;
# Les capteurs de grande série.
Un thermomètre de référence devra présenter les qualités essentielles d’un étalon, qui sont la fidélité et la
précision absolue sur un large domaine de température. Ce type de thermomètre est uniquement à la portée
des laboratoires des grandes institutions nationale ou internationales pour servir comme référence de
contrôle des autres types de thermomètres. C’est aux travaux de la septième conférence générale des poids
et mesures qu’une Echelle Internationale Pratique de Température (E.I.P.T.) a été créé. Le thermomètre à
résistance de platine est alors choisi pour repérer la température et déterminer la formule reliant la résistance
électrique R à la température T. quatre points fixes de références sont utilisées : les points d’ébullition de
l’oxygène (-183°C), de l’eau (100°C), du soufre (444,6°C) ainsi que la congélation de l’eau (0 °C). En 1968
L’E.I.P.T. a été redéfinie et la grandeur mesurée devient la résistance réduite R(T68)/R(273.15 K). le critère

de pureté du platine est que :


Exemple
Quelle est la température d’une Pt 100 à 100°c
A = 3.908 x 10-3
B = 5.8 x 10-7 °C-2
Rt=R0(1+AT+BT2)

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Tableau 1. Les valeurs primaires de la résistance d’une sonde PT100 (en ohms) par unité de 1°C.
°C -0 -1 -2 -3 -4 -5 -6 -7 -8 -9 °C
-50 80.3068 79.9096 79.5123 79.1148 78.7171 78.3194 77.9214 77.5234 77.1251 76.7268 -50
-40 84.2713 83.8754 83.4795 83.0834 82.6871 82.2908 81.8943 81.4976 81.1008 80.7039 -40
-30 88.2222 87.8277 87.4331 87.0383 86.6434 86.2484 85.8532 85.4579 85.0625 84.6669 -30
-20 92.1603 91.7671 91.3737 90.9802 90.5866 90.1929 89.7990 89.4050 89.0109 88.6166 -20
-10 96.0861 95.6941 95.3019 94.9097 94.5173 94.1247 93.7321 93.3394 92.9465 92.5535 -10
0 100.0000 99.6091 99.2182 98.8271 98.4359 98.0445 97.6531 97.2615 96.8698 96.4780 0
°C 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 °C
0 100.0000 100.3907 100.7814 101.1719 101.5623 101.9526 102.3427 102.7328 103.1227 103.5125 0
10 103.9022 104.2918 104.6813 105.0706 105.4599 105.8490 106.2380 106.6269 107.0156 107.4043 10
20 107.7928 108.1813 108.5696 108.9578 109.3458 109.7338 110.1216 110.5094 110.8970 111.2845 20
30 111.6718 112.0591 112.4463 112.8333 113.2202 113.6070 113.9937 114.3802 114.7667 115.1530 30
40 115.5392 115.9254 116.3113 116.6972 117.0830 117.4686 117.8541 118.2395 118.6248 119.0100 40
50 119.3951 119.7800 120.1648 120.5495 120.9341 121.3186 121.7030 122.0872 122.4713 122.8554 50
60 123.2392 123.6230 124.0067 124.3902 124.7737 125.1570 125.5402 125.9233 126.3063 126.6891 60
70 127.0718 127.4545 127.8370 128.2194 128.6016 128.9838 129.3658 129.7478 130.1296 130.5113 70
80 130.8928 131.2743 131.6556 132.0369 132.4180 132.7990 133.1799 133.5606 133.9413 134.3218 80
90 134.7022 135.0825 135.4627 135.8428 136.2227 136.6026 136.9823 137.3619 137.7414 138.1207 90
100 138.5000 138.8791 139.2582 139.6371 140.0159 140.3945 140.7731 141.1515 141.5299 141.9081 100
110 142.2862 142.6642 143.0420 143.4198 143.7974 144.1749 144.5523 144.9296 145.3068 145.6838 110
120 146.0608 146.4376 146.8143 147.1909 147.5673 147.9437 148.3199 148.6960 149.0721 149.4479 120
130 149.8237 150.1994 150.5749 150.9504 151.3257 151.7009 152.0759 152.4509 152.8257 153.2005 130
140 153.5751 153.9496 154.3240 154.6982 155.0724 155.4464 155.8203 156.1941 156.5678 156.9414 140
150 157.3149 157.6882 158.0614 158.4345 158.8075 159.1804 159.5531 159.9258 160.2983 160.6707 150
160 161.0430 161.4152 161.7872 162.1592 162.5310 162.9027 163.2743 163.6458 164.0172 164.3884 160
170 164.7596 165.1306 165.5015 165.8723 166.2429 166.6135 166.9839 167.3542 167.7245 168.0945 170
180 168.4645 168.8344 169.2041 169.5737 169.9432 170.3126 170.6819 171.0511 171.4201 171.7890 180
190 172.1579 172.5266 172.8951 173.2636 173.6319 174.0002 174.3683 174.7363 175.1042 175.4719 190
200 175.8396 176.2071 176.5746 176.9419 177.3090 177.6761 178.0431 178.4099 178.7766 179.1432 200
210 179.5097 179.8761 180.2424 180.6085 180.9745 181.3405 181.7063 182.0719 182.4375 182.8029 210
220 183.1683 183.5335 183.8986 184.2636 184.6284 184.9932 185.3578 185.7223 186.0867 186.4510 220
230 186.8152 187.1793 187.5432 187.9070 188.2707 188.6343 188.9978 189.3611 189.7244 190.0875 230
240 190.4505 190.8134 191.1762 191.5389 191.9014 192.2638 192.6262 192.9884 193.3504 193.7124 240
250 194.0743 194.4360 194.7976 195.1591 195.5205 195.8818 196.2429 196.6040 196.9649 197.3257 250
260 197.6864 198.0469 198.4074 198.7677 199.1280 199.4881 199.8481 200.2079 200.5677 200.9274 260
270 201.2869 201.6463 202.0056 202.3648 202.7238 203.0828 203.4416 203.8003 204.1589 204.5174 270
280 204.8758 205.2340 205.5922 205.9502 206.3081 206.6659 207.0236 207.3811 207.7386 208.0959 280
290 208.4531 208.8102 209.1672 209.5240 209.8808 210.2374 210.5939 210.9503 211.3066 211.6628 290
300 212.0188 212.3747 212.7305 213.0862 213.4418 213.7973 214.1527 214.5079 214.8630 215.2180 300
310 215.5729 215.9277 216.2823 216.6369 216.9913 217.3456 217.6998 218.0539 218.4078 218.7617 310
320 219.1154 219.4690 219.8225 220.1759 220.5291 220.8823 221.2353 221.5882 221.9410 222.2937 320
330 222.6463 222.9987 223.3511 223.7033 224.0554 224.4074 224.7592 225.1110 225.4626 225.8142 330
340 226.1656 226.5169 226.8680 227.2191 227.5700 227.9209 228.2716 228.6222 228.9726 229.3230 340
350 229.6733 230.0234 230.3734 230.7233 231.0731 231.4227 231.7723 232.1217 232.4710 232.8202 350
360 233.1693 233.5183 233.8672 234.2159 234.5645 234.9130 235.2614 235.6097 235.9578 236.3059 360
370 236.6538 237.0016 237.3493 237.6969 238.0443 238.3917 238.7389 239.0860 239.4330 239.7799 370
380 240.1267 240.4733 240.8199 241.1663 241.5126 241.8588 242.2048 242.5508 242.8966 243.2423 380
390 243.5879 243.9334 244.2788 244.6241 244.9692 245.3142 245.6591 246.0039 246.3486 246.6932 390
400 247.0376 247.3819 247.7261 248.0702 248.4142 248.7581 249.1018 249.4455 249.7890 250.1324 400
410 250.4757 250.8188 251.1619 251.5048 251.8476 252.1903 252.5329 252.8754 253.2177 253.5600 410
420 253.9021 254.2441 254.5860 254.9278 255.2694 255.6110 255.9524 256.2937 256.6349 256.9760 420
430 257.3170 257.6578 257.9985 258.3392 258.6797 259.0200 259.3603 259.7005 260.0405 260.3804 430
440 260.7202 261.0599 261.3995 261.7389 262.0783 262.4175 262.7566 263.0956 263.4344 263.7732 440
450 264.1119 264.4504 264.7888 265.1271 265.4653 265.8033 266.1413 266.4791 266.8168 267.1544 450
460 267.4919 267.8293 268.1665 268.5036 268.8407 269.1776 269.5143 269.8510 270.1876 270.5240 460
470 270.8603 271.1965 271.5326 271.8686 272.2044 272.5402 272.8758 273.2113 273.5467 273.8820 470
480 274.2172 274.5522 274.8871 275.2219 275.5566 275.8912 276.2257 276.5600 276.8943 277.2284 480
490 277.5624 277.8963 278.2300 278.5637 278.8972 279.2306 279.5639 279.8971 280.2302 280.5632 490
500 280.8960 281.2287 281.5613 281.8938 282.2262 282.5585 282.8906 283.2226 283.5545 283.8863 500

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4- L'effet thermoélectrique
4-1 Effet SEEBECK ou effet thermoélectrique.

 Le thermocouple est un Instrument permettant de mesurer des températures, constitué de


deux conducteurs filiformes de nature différente (de deux métaux différents), dont les
extrémités sont reliées entre elles deux à deux par des soudures. Une soudure est placée sur
le point dont on veut mesurer la température, l'autre étant maintenue à une température fixe.
La différence de température entre les deux soudures engendre une force électromotrice qui
peut être mesurée.
 Considérons un circuit fermé, appelé "thermocouple" formé de 2 conducteurs métalliques
(A) et (B), soudés à leurs extrémités. Si nous portons l'une des soudures (ou jonctions) à
une température q, l'autre étant maintenue à une température différente q', on peut observer
le passage d'un courant électrique, en l'absence de tout générateur électrique.
 On attribue ce courant à l'apparition d'une f.e.m. thermoélectrique qui dépend des
températures q et q' et de la nature des deux conducteurs A et B.

Le thermocouple défini ci contre est caractérisé par :

 son domaine d'utilisation


 sa "sensibilité"(ou "limite de résolution" ou "seuil de mobilité" ou" mobilité") en mV/ºC,
c'est-à-dire la f.e.m. créée par une différence de température : (q' - q) = 1ºC.

 Enfin dans la nomenclature adoptée pour la f.e.m. thermoélectrique e , on adopte la


convention suivante :
o si q est la soudure "chaude", q' la soudure "froide" (q'<q ), e est positive lorsque le
courant produit par le thermocouple circule de A vers B , à la soudure froide.
o il s'ensuit :

e( q,q'; A/B) = -e( q', ; A/B) = - e( q,q'; B/A) = e(q',q ; B/A)

4.2 - Lois des circuits de thermocouples.

 Dans la pratique, il est rare que les circuits thermoélectriques soient simplement constitués
de 2 conducteurs uniques et que, d'autre part, il n'existe pas des jonctions à des températures
(q") différentes de q et q' ; le fait, par exemple, d'intercaler dans le circuit un appareil de
mesure réalise l'un et/ou l'autre des deux cas mentionnés ci-dessus. Les lois suivantes
permettent de résoudre de tels problèmes.

4.2.1. -Loi des temperatures intermediaries

 Considérons un thermocouple A/B et des températures q, q', q".


 On montre que : e(q,q') = e(q,q") + e(q",q)

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 De la relation ci-dessus, on retire : e(q,q') = e(q,q") - e(q ',q")


 Il s'ensuit que, prenant par exemple comme référence q " = 0ºC , on peut exprimer la
f.e.m. thermoélectrique e comme la simple différence entre deux valeurs d'une même
fonction :

Eq = e(q,0), dépendant de la seule température q, pour le couple A/B.

 Si la fonction Eq est connue à partir des tables, alors :

e(q,q') = e(q,0) - e(q',0) = Eq - Eq'

 Détermination expérimentale de q à partir des tables de Eq .

 On connaît la température de soudure froide (référence) q '---->(point A) ; d'où Eq 'sur l'abaque


tracée à partir des tables -----> (points B et B')
 On mesure e(q,q')
 On calcule e (q,0) ----->(point C)
 On en déduit q ---> (points C', D)

4.2.2. - Lois des métaux successifs

 Considérons des conducteurs A,B,C, différents, permettant de constituer des


thermocouples A/B, B/C, A/C. On montre que :

 Il ensuit que l'on pourra considérer e(A/B) comme la différence de deux f.e.m. relatives à
des thermocouples constitués de A et B couplés avec le même conducteur C considéré
comme référence (on utilise le platine).

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4.2.3. - Loi des métaux intermédiaires

 Considérons un thermocouple (A, B) et intercalons un métal C :

 Le conducteur C intercalé ne provoque aucune modification si les deux jonctions à A


sont à la même température. (notée" q " ci-dessus). Ce conducteur C peut être, tout
simplement, l'appareil de mesure, à une température uniforme ambiante qa.
4.3 - Cables de compensation
 Le thermocouple est coûteux ; il est donc exclu que sa longueur excède quelques mètres. Si
la distance entre le lieu de mesure et l'appareil de mesure est importante, alors, on utilise
un câble de compensation ou d'extension dont le coût au mètre est moindre.
 Pour les câbles de compensation les fils sont de natures différentes de celles du
thermocouple, alors que pour le câble d'extension elles sont les mêmes.
 On a alors le montage ci-dessous :

 La nature et le sens de montage du câble de compensation sont bien définis pour un


thermocouple donné.
La série des valeurs primaires pour le thermocouple de type K, définie par la norme DIN/IEC et donnée
par le tableau 2, est en fait l'étalonnage ou la courbe caractéristique pour le thermocouple correspondant.
Généralement, Ces courbes ne sont pas linéaires. Le thermocouple NiCr-Ni (type K) est le plus proche d'être
linéaire.

Tableau 2 : les valeurs de référence de la tension thermoélectrique du thermocouple type K


pour une température de référence de 0°C

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Tableau 3 : Désignation des couples thermoélectriques usuels

Tableau 4 : Domaine d'utilisation en température des couples thermoélectriques usuels

Tableau 5 : Code des couleurs des couples thermoélectriques usuels

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4. pyromètres optiques
4.1 Principe
Tout corps à une température supérieure au zéro absolu émet un rayonnement constitué d’un ensemble de
radiations dont les longueurs d’onde appartiennent au domaine infrarouge ou visible du spectre
électromagnétique. Ce rayonnement dépend de la nature, de l’état de surface et de la température du corps.
La pyrométrie optique consiste à déterminer la température en mesurant le rayonnement émis.
L'intérêt de la pyrométrie optique est de permettre la détermination d'une température sans contact avec
l’objet; c’est donc une méthode appropriée quand les conditions expérimentales n'autorisent pas l'utilisation
de capteurs thermométriques classiques :
• Température très élevée (>2000 C) ; • Mesures à grande distance ; • Environnement très agressif ; • Pièce
en mouvement ; • Localisation des points chauds.

4.2 Lois du rayonnement thermique


Ces lois sont d’abord établies pour un corps idéal, le corps noir, le rayonnement thermique d’un corps réel,
se rapproche plus ou moins de celui du corps noir. On définit le corps noir soit comme étant un corps qui
absorbe tout le rayonnement qui lui parvient et n’en réfléchit ou n’en transmet rien, soit comme un corps
qui émet à chaque température considérée la plus grande quantité de rayonnement thermique à toute
longueur d’onde. C’est pourquoi il est utilisé comme référence à laquelle on compare les caractéristiques
de rayonnement des autres corps. On définit l’émittance En, c’est la puissance totale rayonnée dans un
hémisphère par unité de surface de l’émetteur. On définit aussi l’émittance spectrale Eλ,n : c’est la densité
spectrale de puissance rayonnée dans un hémisphère, par unité de surface de l’émetteur à une longueur
d’onde λ.

5. résumé du chapitre 3

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Chapitre IV
Mesure de pression
La pression tout comme la température, la vitesse ou le débit, intervient, en tant que variable, dans
les phénomènes liés aux fluides liquides ou gazeux et aux solides qui exercent ou subissent des
pressions.
4.1 Pression dans un fluide
Un corps liquide ou gazeux enfermé dans un récipient, qu’il remplit entièrement, exerce sur
toutes les parois de celui-ci une force dite de pression. Celle-ci dépend de la nature du fluide, du
volume qu’il occupe et de la température.
Si on considère un point M au centre d’un élément de surface dS,
placée au sein du fluide (liquide ou gaz). Sur un coté de cet élément
de surface, les molécules exercent au point M une force de
direction quelconque, mais elle peut être toujours décomposée en
- Une composante tangentielle dF T - Une composante normale
dF N
Par définition la pression p qui s’exerce sur l’élément de surface dS est égale au quotient du
module dFN par l’aire dS .

Ce quotient est indépendant de l’orientation de la surface élémentaire dS et ne dépend que de sa


position dans le fluide.
4.2 Pression exercée par un solide
Un corps solide repose sur une surface d’appuiS , exerce sur cette surface un effort égale à son
poids F et la pression correspondante est égale à :

Exercice 1
a- Une pelle de carrière pèse 100 tonnes repose sur le sol. Déterminer la pression qu’elle exerce
sur le sol sachant que la surface de contact des chenilles avec le sol est de 5 m² (g= 10 m/s²)
b- Une femme de 80 kg portant tout son poids sur un talon aiguille de 0,8cm² de surface.
Déterminer la pression qu’elle exerce sur le sol. Comparer cette pression avec celle exercée par la
pelle de carrière.

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Solution
a- F= m g m =100 t =100 000 kg g = 10 m/s² F= 106 N S= 5 m²
S Fp = ppelle = 2 105 N/m²
b-F= m g m = 80 kg g = 10 m/s² F= 800 N S= 0,8 10-4 m²

S Fp = pfemme= 100 105 N/m²


ppelle < pfemme
pfemme = 50 . ppelle
4.2 unités et conversion
4.2.1 Unités légales ou système international
Les unités de base du système international sont le mètre, le kilogramme, la seconde, et l’ampère
(MKSA). Dans l’expression de la pression :
- La force F est exprimée en N
- La surface S : est exprimée en m²
- La pression P est exprimée en N/m² appelé aussi Pascal (Pa)
4.2.2 Unités usuelles
- déca pascal (daPa) : 1 daPa = 10Pa
- kilo pascal (kPa) : 1 kPa= 103 Pa
- Méga Pascal MPa : 1MPa =106 Pa
bar (bar) : 1 bar = 105 Pa
- millibar (mbar) :1 mbar =10-3 bars = 102 Pa
- atmosphère (atm) : 1 atm = 1,013 bars = 1,013 105 Pa
4.2.3 Unités étrangères
- pound square inch (psi ou lb/in²) : 1psi = 68,93 mbar.
- inch of water (inH2O) ou pouce H2O : 1 inH2O = 2,4908 mbar.
- inch of mercury (inHg) : 1 inHg = 33,864 mbar.
Remarque :
- 1 psi G =1 psi relative.
- 1 at ü = 1 atm relative.

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- 1 psi A = 1 psi absolue.
- 1 psi D = 1 psi différentielle.
4.2.4 Unités pratiques
Ce sont des unités exprimées en hauteur de colonne de liquide
- le mètre ( ou millimètre ) colonne d’eau (mCE ou mmCE).
- le mètre ( ou millimètre ) colonne de mercure (mHg ou mmHg).
4.2.5 Conversion
Exercice :Convertir
• 750 mmHg en mbar
• 21 psi en bar
• 10 mH2O en bar
• 3,5 kg/cm² en mbar
• 75 MPa en atm
• 55 Mpa en bar Solution
Solution

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