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Chapitre I
Notions fondamentales de la mesure
I- Généralités
Dans de nombreux domaines (industrie, recherche scientifique, services, loisirs ...), on a besoin de
contrôler de nombreux paramètres physiques (température, force, position, vitesse, luminosité, ...).
Le capteur est l'élément indispensable à la mesure de ces grandeurs physiques.
I.1- Définitions
Capteur : Un capteur est un organe de prélèvement d'information qui élabore à partir d'une grandeur
physique, une autre grandeur physique de nature différente (très souvent électrique). Cette grandeur
représentative de la grandeur prélevée est utilisable à des fins de mesure ou de commande, voire
figure 1.
I.2 Etendue de mesure : Valeurs extrêmes pouvant être mesurée par le capteur.
I.4 Sensibilité : Variation du signal de sortie par rapport à la variation du signal d'entrée. Exemple
: Le capteur de température LM35 a une sensibilité de 10mV / °C.
I.5 Précision : Aptitude du capteur à donner une mesure proche de la valeur vraie.
I.6 Rapidité : Temps de réaction du capteur. La rapidité est liée à la bande passante
Caractéristiques d'une chaîne de mesure informatisée
De nos jours, compte tenu des possibilités offertes par l'électronique et l'informatique, les capteurs
délivrent un signal électrique et la quasi-totalité des chaînes de mesure sont des chaînes
électroniques et informatiques.
Certains capteurs, par exemple le thermomètre DALLAS DS1621, délivrent directement un mot
binaire, image de la température, en leur sortie. Ils intègrent, dans un seul boîtier (DIL 08) le
capteur + le circuit de mise en forme + le CAN.
Si l'on s'intéresse aux phénomènes physiques mis en jeux dans les capteurs, on peut classer ces
derniers en deux catégories.
Fonctionnant en générateur, un capteur actif est généralement fondé dans son principe sur un effet
physique qui assure la conversion en énergie électrique de la forme d'énergie propre à la grandeur
physique à prélever, énergie thermique, mécanique ou de rayonnement.
Effet Hall : Un champ magnétique B et un courant électrique I créent dans le matériau une
différence de potentiel UH.
Effet photovoltaïque : Des électrons et des trous sont libérés au voisinage d'une jonction
PN illuminée, leur déplacement modifie la tension à ses bornes.
Il s'agit généralement d'impédance dont l'un des paramètres déterminants est sensible à la grandeur
mesurée. La variation d'impédance résulte : Soit d'une variation de dimension du capteur, c'est le
principe de fonctionnement d'un grand nombre de capteur de position, potentiomètre, inductance à
noyaux mobile, condensateur à armature mobile. Soit d'une déformation résultant de force ou de
grandeur s'y ramenant, pression accélération (armature de condensateur soumise à une différence de
pression, jauge d'extensomètre liée à une structure déformable).
Chapitre II
Caractéristiques métrologiques des capteurs
II.1 Métrologie
La métrologie est la science de la mesure. Elle définit les principes et les méthodes permettant de
garantir et maintenir la confiance envers les mesures résultant des processus de mesure. Il s'agit
d'une science transversale qui s'applique dans tous les domaines où des mesures quantitatives sont
effectuées.
On peut distinguer, artificiellement, différents aspects de la métrologie pour faciliter sa
compréhension :
La mesure (x) : C'est l'évaluation d'une grandeur par comparaison avec une autre grandeur de même nature
prise pour unité. Exemple : 2 mètres, 400 grammes, 6 secondes.
La grandeur (X) : Paramètre qui doit être contrôlé lors de l'élaboration d'un produit ou de son transfert.
Exemple : pression, température, niveau. On effectue des mesures pour connaître la valeur instantanée et
l'évolution de certaines grandeurs. Renseignements sur l'état et l'évolution d'un phénomène physique,
chimique, industriel.
Le mesurande est ce que l'on veut mesurer tandis que la grandeur mesurée est ce que l'on peut mesurer.
L'incertitude (dx) : Le résultat de la mesure x d'une grandeur X n'est pas complètement défini par un seul
nombre. Il faut au moins la caractériser par un couple (x, dx) et une unité de mesure. dx est l'incertitude sur
Erreur absolue (e) : Résultat d'un mesurage moins la valeur vraie du mesurande. Une erreur absolue
s'exprime dans l'unité de la mesure. e = x - X Exemple : Une erreur de 10 cm sur une mesure de distance.
Erreur relative (er) : Rapport de l'erreur de mesure à une valeur vraie de mesurande. Une erreur relative
s'exprime généralement en pourcentage de la grandeur mesurée. er = e/X ; er% = 100 er Exemple : Une
erreur de 10 % sur une mesure de distance (10 % de la distance réelle).
La justesse
La fidélité
La sensibilité
Un appareil fidèle donne des résultats très proches lorsqu'il mesure une même valeur, il est peu sensible
aux perturbations extérieures. Les résultats ne sont pas forcément centrés autour de la valeur réelle.
La justesse est la qualité d'un appareil qui influe peu sur le circuit dont il fait partie. Les résultats sont
proches de la valeur réelle.
La sensibilité le coefficient directeur de la relation liant la tension délivrée par le capteur à la grandeur
physique à mesurer.
Les capteurs qui fournissent une information binaire portent le nom de détecteurs. On Parle de détecteur
de position.
Prise de décision : En règle générale, un capteur ne fait que traduire une grandeur physique en une tension
qui en est l'image. Il n'y a ici, aucune prise de décision.
Pour donner une image binaire le capteur doit posséder un organe de prise de décision. Il s'agit de vérifier
Exemple :
Réponse Statique d’un capteur
La réponse statique est la réponse du capteur en régime permanent, c’est à dire quand les grandeurs
d’entrée (mesurande) et de sortie du capteur (mesure) n’évoluent plus dans le temps (dérivée des
grandeurs d'entrée et de sortie nulles).
La réponse statique est déterminée pour l'étendue de mesure du capteur (zone nominale d'emploi)
L’évaluation du régime statique suppose que le mesurande est constant et que le capteur n'est plus
dans son régime transitoire.
Le temps de réponse
Permet d'évaluer la manière dont un capteur réagit à une variation brusque du mesurande, ou
échelon
Exemple
1) Etalon Résistance
On cherche à établir une courbe d ’ étalonnage entre la température exprimée en °C et la résistance
(en W). Pour cela on utilise un capteur résistif mesurant la résistance et un capteur de température
de référence mesurant la valeur de la température.
On a établi grâce à ce système, la résistance correspondante à la température ambiante, à - 50°C
grâce à une bombe réfrigérante, à la température d ’un réfrigérateur (5°C), et à la température d ’un
congélateur (-6°C ).On peut alors tracer la courbe de tendance correspondante et son équation.
résistance (kW)
5000
4000
3000
2000
1000
0
-60 -40 -20 0 20 40
température (°C)
Température en °C Résistance en KW
21 115
5 236
-6 490
-50 7000
2) Etalonnage en Tension
T U
22 0,25
-14 1,3
0 0,71
10 0,4
-10 1
-50 3,7
La tension U en fonction de la
température T
u= 0,6457e-0,0388T
5
4
3
la
Tension 2
U (V)
1
0
-100 -50 0 50
la température T (°C)
Chapitre III
Mesure de température et capteurs Thermiques
III.1 GENERALITES
La température est une grandeur physique qui caractérise la sensation de chaleur ou de froid laissée par
le contact d’un corps. Si la sensation de chaud augmente on dit que la température s’élève et inversement.
Cette définition simple de la température ne suffit pas pour sa mesure, mais on remarque que la variation de
température d’un corps s’accompagne presque toujours par la variation de la valeur d’une grandeur physique
caractérisant ce corps à savoir :
L’augmentation de la température d’un gaz maintenu à volume constant se traduit par une
augmentation de la pression.
La variation de la température d’un liquide ou d’un métal sous la pression atmosphérique par
exemple est accompagnée par une variation de volume.
La variation de la température d’un métal est accompagnée par une variation de sa résistance
électrique.
Ainsi la température pourra donc se repérer par la mesure d’un volume, d’une longueur, d’une pression,
d’une résistance, d’une luminance ou d’une fém.
1/ Il faut que la grandeur considérée ne puisse varier sans que la température varie.
2/ pour une valeur Y de cette grandeur ne doit correspondre qu’une valeur et qu’une seule de la température
(relation univoque).
3/ Il faut que le phénomène soit fidèle (n mesures à même température doivent donner des résultats
identiques).
4/ Il faut que le phénomène soit sensible.
Cette température notée T est appelée température absolue et elle est exprimée en Kelvin (K)
Les diverses méthodes de mesure de température découlent des phénomènes physiques sensibles à celle-
ci. A savoir :
# La variation de la température d’un métal s’accompagne d’une variation de sa luminance, de sa
longueur, de sa résistance électrique ou de sa force électromotrice,
# La variation de la température d’un liquide s’accompagne d’une variation de son volume,
# La variation de la température d’un gaz, à volume constant, s’accompagne d’une variation de sa pression
Les instruments de mesure de température peuvent être classés en trois catégories :
2. Thermomètres à dilatation Ils reposent sur le phénomène de dilatation des corps lorsque la température
augmente. La dilatation étant réversible, elle fournit un mode pratique de repérage des températures. Ce
phénomène se trouve de façon analogue, mais avec une ampleur différente pour les liquides, les gaz et les
solides. D’où les trois types de thermomètres à dilatation.
2.1 Thermomètre à dilatation de liquide
La variation du volume d’un liquide en fonction de la température est généralement donnée par la relation
suivante :
Ces instruments peuvent être menus d’un contact électrique pour réguler par exemple un four ou un
autoclave ou signaler une alarme ou un défaut de fonctionnement. Ces contacts ferment ou ouvre des circuits
L : longueur de la tige à t °C
Lo : longueur de la tige à 0 °C
t : température en °C
λ : Coefficient de dilatation linéaire du métal
λ = 9 10-6 °C-1 pour le platine
λ = 30 10-6 °C-1 pour le zinc
La mesure ou la détection de la variation de longueur (L-L0) nous permet de déterminer la température de
la tige métallique qui est supposée égale à la température du milieu environnant.
Énoncé
On veut construire un thermomètre permettant de repérer des températures comprises entre 0°C
et 250°C. On dispose d’une colonne cylindrique de 40 cm de long et de volume intérieur 32
mm3. Calculer le volume Vo du réservoir, la masse m du mercure nécessaire et la mobilité du
thermomètre (plus petite variation de température décelable appelée aussi "résolution").
On donne : Hg= 13,6 g.cm-3, et k coefficient de dilatation apparente du mercure dans le verre :
k = 1 /6400 (°C)-1 ; ces deux constantes ne varient pas dans l’intervalle [0°C, 250°C].
Solution
1 ) Volume du réservoir : Vo =819 10-9 m3 = 0,819 cm3.
Un thermomètre passant d'un liquide à un autre, phonocapteur éclairé ou aveuglé d'un seul coup,
Soit un capteur soumis, à une date que l'on prendra pour origine , à une variation instantanée
(échelon) du mesurande de la valeur à la valeur . Si le capteur était en équilibre avec le
mesurande avant l'échelon, sa réponse était la réponse statique correspondant à . Une fois
l'échelon appliqué au capteur, si l'on attend suffisamment longtemps pour qu'un nouvel équilibre
s'établisse, la réponse du capteur sera la réponse statique correspondant à . La réponse du
capteur va donc évoluer de à .
Définition
le temps de réponse à d'un capteur soumis à un échelon du mesurande tel que la réponse de ce
capteur passe de à est la durée au bout de laquelle ce capteur a pour réponse :
Exemple
un thermomètre passe d'un bain à à un bain à ; le temps de réponse à de ce
thermomètre est la durée nécessaire pour qu'il affiche :
Une thermistance est un agglomérat d’oxydes métalliques frittés, c’est à dire rendu compacts par haute
pression exercée à température élevée. La résistance électrique d’une thermistance est très sensible à l’action
de la température. La loi de variation est de la forme :
T : Température absolue
To : Température de référence 298 K
B : Indice de sensibilité thermique propre au matériau de la thermistance en K
Ro : Résistance à la température de référence Ainsi, la mesure de la résistance R permet de déterminer la
température T.
Exemple
Figure 12 : thermistance
Une thermistance à base de matériau semi-conducteur (silicium) ; sa résistance varie fortement avec la
température.
Le capteur est plongé dans un bain thermostaté à 0° C ; la mesure avec un ohmmètre donne une mesure R
(0° C) =998,2Ω.
1- Quelle est la valeur de R0 définie par cette expérience ?
Le bain est ensuite porté à la température de 50°C. La nouvelle mesure est R(50°C) =310,7Ω.
On réalise un relevé complet de la résistance pour une étendue de mesure de 0 à 100°C.
Solution
t : la température en °C
Ro : la résistance à 0 °C (en Ω)
R : la résistance à t °C (en Ω)
où R(0) est la résistance mesurée à 0°C, T est exprimée en °C et β=0 pour T > 0°C. Cette expression peut
encore être écrite sous la forme équivalente:
où 𝐴 = 𝛼. (1 + 𝛿/100), 𝐵 = −𝛼𝛿. 10−4 , 𝐶 = −𝛼. 𝛽. 10−8 pour T < 0°C et 𝐶 = 0 pour T > 0°C.
Les facteurs δ et β peuvent être calculés, en utilisant respectivement, la température d'ébullition du soufre
(446,6°C) et la température d'ébullition de l'oxygène (- 182,97°C) à pression atmosphérique normale.
Le facteur α, aussi appelé coefficient de température (ou sensibilité thermique) de la sonde de platine, est
déduit de la mesure des valeurs de la résistance à 0°C et à 100°C:
R(100) R(0)
100.R(0)
Tableau : Les métaux les plus utilisés pour la fabrication des sondes à résistance
Pour le platine on distingue trois types de thermomètre à résistance :
# Les thermomètres de référence ou étalons primaires ;
# Les thermomètres ou capteurs industriels ;
# Les capteurs de grande série.
Un thermomètre de référence devra présenter les qualités essentielles d’un étalon, qui sont la fidélité et la
précision absolue sur un large domaine de température. Ce type de thermomètre est uniquement à la portée
des laboratoires des grandes institutions nationale ou internationales pour servir comme référence de
contrôle des autres types de thermomètres. C’est aux travaux de la septième conférence générale des poids
et mesures qu’une Echelle Internationale Pratique de Température (E.I.P.T.) a été créé. Le thermomètre à
résistance de platine est alors choisi pour repérer la température et déterminer la formule reliant la résistance
électrique R à la température T. quatre points fixes de références sont utilisées : les points d’ébullition de
l’oxygène (-183°C), de l’eau (100°C), du soufre (444,6°C) ainsi que la congélation de l’eau (0 °C). En 1968
L’E.I.P.T. a été redéfinie et la grandeur mesurée devient la résistance réduite R(T68)/R(273.15 K). le critère
Dans la pratique, il est rare que les circuits thermoélectriques soient simplement constitués
de 2 conducteurs uniques et que, d'autre part, il n'existe pas des jonctions à des températures
(q") différentes de q et q' ; le fait, par exemple, d'intercaler dans le circuit un appareil de
mesure réalise l'un et/ou l'autre des deux cas mentionnés ci-dessus. Les lois suivantes
permettent de résoudre de tels problèmes.
Il ensuit que l'on pourra considérer e(A/B) comme la différence de deux f.e.m. relatives à
des thermocouples constitués de A et B couplés avec le même conducteur C considéré
comme référence (on utilise le platine).
5. résumé du chapitre 3
Chapitre IV
Mesure de pression
La pression tout comme la température, la vitesse ou le débit, intervient, en tant que variable, dans
les phénomènes liés aux fluides liquides ou gazeux et aux solides qui exercent ou subissent des
pressions.
4.1 Pression dans un fluide
Un corps liquide ou gazeux enfermé dans un récipient, qu’il remplit entièrement, exerce sur
toutes les parois de celui-ci une force dite de pression. Celle-ci dépend de la nature du fluide, du
volume qu’il occupe et de la température.
Si on considère un point M au centre d’un élément de surface dS,
placée au sein du fluide (liquide ou gaz). Sur un coté de cet élément
de surface, les molécules exercent au point M une force de
direction quelconque, mais elle peut être toujours décomposée en
- Une composante tangentielle dF T - Une composante normale
dF N
Par définition la pression p qui s’exerce sur l’élément de surface dS est égale au quotient du
module dFN par l’aire dS .
Exercice 1
a- Une pelle de carrière pèse 100 tonnes repose sur le sol. Déterminer la pression qu’elle exerce
sur le sol sachant que la surface de contact des chenilles avec le sol est de 5 m² (g= 10 m/s²)
b- Une femme de 80 kg portant tout son poids sur un talon aiguille de 0,8cm² de surface.
Déterminer la pression qu’elle exerce sur le sol. Comparer cette pression avec celle exercée par la
pelle de carrière.