Documente Academic
Documente Profesional
Documente Cultură
des finances
publiques
Économie
des finances
publiques
Manuel
Florence Huart
1e édition
© Dunod, Paris, 2012
ISBN 978-2-10-057453-7
9782100574537-Huart-Tdm.qxd 13/03/12 9:27 Page V
Première partie
Deuxième partie
Troisième partie
Quatrième partie
© Dunod. La reproduction non autorisée est un délit.
Cinquième partie
L’endettement public
Chapitre 9. Les concepts de dette publique 207
I. Les indicateurs d’endettement 208
A. La dette publique brute 208
B. La dette publique nette 212
C. Le patrimoine des administrations publiques 214
D. Les engagements implicites 215
II. L’ajustement stock-flux 217
III. La structure de la dette 218
A. La structure de la dette de l’État français 218
B. La structure de la dette publique dans les pays de l’UE 222
Bibliographie 281
© Dunod. La reproduction non autorisée est un délit.
Préface
Cet ouvrage d’économie des finances publiques explique le rôle des finances
publiques, qui a évolué avec les changements dans les conceptions du rôle de
l’État dans la vie économique et sociale. Il se présente en quatre parties :
– La première partie traite du budget des administrations publiques, en par-
ticulier du budget de l’État (lois de finances et principes budgétaires) et du
budget des collectivités locales (enjeux de la décentralisation).
– La deuxième partie explique l’évolution des dépenses publiques (structure,
déterminants de la taille du gouvernement).
– La troisième partie analyse les prélèvements obligatoires (techniques d’im-
position, effets de l’impôt sur l’efficacité et sur l’équité).
– La quatrième partie étudie les déficits publics (soldes budgétaires, finance-
ment des déficits publics, débats sur la réduction des déficits publics, règles
du Pacte de Stabilité et de Croissance).
– La cinquième partie porte sur l’endettement public (concepts de dette
publique, solvabilité de l’Etat et soutenabilité de la dette, crise de la zone
euro).
L’ouvrage s’adresse à des étudiants de licence en économie. Il est aussi des-
tiné à des étudiants en master, à des étudiants en sciences politiques, à des
juristes ou à un public plus large intéressé par les questions de dépenses
publiques, d’impôt, de déficits publics et de dette publique. L’ouvrage serait
aussi utile pour passer des concours (fiscalité, fonction publique, collectivités
territoriales...). C’est un ouvrage rigoureux, qui est accessible (il y a peu de for-
© Dunod. La reproduction non autorisée est un délit.
malisation et des rappels d’économie élémentaire sont faits dans une annexe en
fin d’ouvrage), et qui doit susciter la réflexion - nous l’espérons. Ce n’est pas un
précis de droit fiscal. Il repose en partie sur un cours magistral, « Finances
publiques », que nous donnons en deuxième année de licence de sciences éco-
nomiques, à la Faculté des Sciences Economiques et Sociales de l’Université
Lille 1, depuis 2004. Nous avons entrepris la rédaction de cet ouvrage, parce que
nombre d’étudiants déploraient régulièrement l’absence d’un manuel de réfé-
rence (en français et actualisé) pour le cours. Nous leur conseillons chaque
année plusieurs ouvrages, mais ces derniers n’abordent qu’un aspect du cours,
certains datent un peu, d’autres n’ont pas été réédités (ou ne sont plus guère dis-
ponibles en librairie), et les ouvrages les plus complets sont rédigés en anglais
et portent essentiellement sur les finances publiques des États-Unis.
Préface XI
9782100574537-Huart-Preface.qxd 15/03/12 14:55 Page XII
Nous proposons une approche pédagogique, qui confronte les théories aux
faits, et illustre les explications par de nombreux travaux empiriques, graphiques
et tableaux (comparaisons internationales et temporelles). Les références biblio-
graphiques sont nombreuses et actualisées. Des liens internet permettent de
trouver des documents essentiels en Finances publiques (par exemple, lois de
finances, rapport sur les prélèvements obligatoires, rapports de la Cour des
comptes...).
Nous tenons à remercier, pour leur aide, Sandrine Maës, directrice du Centre
de documentation de la Faculté des Sciences Économiques et Sociales de
l’Université Lille 1, ainsi que Claire Sabatier et Chloé Abellan, éditrices chez
Dunod.
Sur le site dédié au livre via Internet (hébergé sur www.dunod.com), nous
donnons des compléments (parties de chapitre, chapitres supplémentaires, ainsi
que la version en couleur des graphiques du livre), des références pour des lec-
tures complémentaires (avec liens directs aux articles et rapports), des sources
et documents utiles (adresses de sites sur internet), des questions de révision et
de réflexion, ainsi que des questions à choix multiples (QCM) par chapitre et des
tests de QCM couvrant l’ensemble des chapitres (avec corrigés).
Liste des chapitres complémentaires :
Chapitre A. Le budget de la Sécurité Sociale
Chapitre B. Le budget de l’Union européenne
Chapitre C. Les fonctions de l’État
Chapitre D. La qualité des dépenses publiques
Chapitre E. Les principaux impôts
Chapitre F. La pression fiscale
Abréviations
AFT : Agence France Trésor
APE : Agence des participations de l’Etat
APU : administrations publiques
APUC : administrations publiques centrales
APUL : administrations publiques locales
ASF : ajustement stock-flux
ASSO : administrations de sécurité sociale
BCE : Banque Centrale Européenne
BERD : Banque Européenne de Reconstruction et de Développement
CAE : Conseil d’analyse économique
CE : Commission européenne
COR : Conseil d’orientation des retraites
CPO : Conseil des prélèvements obligatoires
CRDS : contribution au remboursement de la dette sociale
CSG : cotisation sociale généralisée
DGAFP : direction générale de l’administration et de la fonction publique
DGCL : direction générale des collectivités locales
DGFIP : direction générale des finances publiques
DREES : direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques
© Dunod. La reproduction non autorisée est un délit.
EC : European commission
EPCI : établissements publics de coopération intercommunale
FESF : Fonds européen de stabilité financière
FF : franc français
FMI : Fonds monétaire international
FSC : fonds de stabilisation des changes
IMF : International Monetary Fund
IS : impôt sur les sociétés
ISF : impôt de solidarité sur la fortune
Abréviations XIII
9782100574537-Huart-Preface.qxd 15/03/12 14:55 Page XIV
Pays
AU : Australie. AT : Autriche. BE : Belgique. BG : Bulgarie. CA : Canada. CY :
Chypre. CZ : République tchèque. DK : Danemark. DE : Allemagne. EA : euro
area (zone euro). EE : Estonie. EL : Grèce. ES : Espagne. FI : Finlande. FR :
France. HU : Hongrie. IC : Islande. IE : Irlande. IT : Italie. JP : Japon. KO :
Corée du Sud. LT : Lituanie. LU : Luxembourg. LV : Lettonie. ME : Mexique.
MT : Malte. NL : Pays-Bas. NZ : Nouvelle-Zélande. NO : Norvège. PL :
Pologne. PT : Portugal. RO : Roumanie. SI : Slovénie. SK : Slovaquie. SE :
Suède. SW : Suisse. TU : Turquie. UE (EU) : Union européenne. UEBL
(BLEU) : Union économique belgo-luxembourgeoise UK : Royaume-Uni. US :
Etats-Unis.
© Dunod. La reproduction non autorisée est un délit.
Abréviations XV
9782100574537-Huart-Preface.qxd 15/03/12 14:55 Page XVI
9782100574537-Huart-Intro.qxd 13/03/12 8:15 Page 1
Introduction
L’évolution des finances
publiques sur longue période
Avant de décrire une courte histoire des finances publiques en guise d’intro-
duction aux cinq parties du livre, il convient de délimiter le champ des finances
publiques, pour bien savoir de quoi l’on parle.
Les finances publiques sont constituées de l’ensemble des recettes et des
dépenses des administrations publiques (APU). Ces dernières comprennent les
administrations publiques centrales (APUC), les administrations publiques
locales (APUL) et les administrations de sécurité sociale (ASSO).
– Les APUC sont l’État central et les organismes divers d’administration
centrale (ODAC), qui regroupent des établissements dont l’action est
financée majoritairement par l’État (via des taxes affectées ou des subven-
tions). Ces ODAC remplissent des fonctions diverses, notamment les ser-
vices publics généraux (par exemple, le CNRS), l’éducation (universités),
les affaires économiques (Pôle emploi), l’environnement (parcs natio-
naux), la culture (Le Louvre), la santé (l’INSERM), la protection sociale
© Dunod. La reproduction non autorisée est un délit.
Introduction 1
9782100574537-Huart-Intro.qxd 13/03/12 8:15 Page 2
Tableau 1 – Part des dépenses publiques dans le revenu national des pays du G7
depuis la fin du XIXe siècle (en %)
Sources : données recueillies par Bordo et Jonung (2001) pour la période 1881-1995. Pour les années posté-
rieures à 1995 : IMF, World Economic Outlook Database, Avril 2011. Les données ne sont pas strictement com-
parables : il s’agit des dépenses de l’État central pour la période 1881-1995, et des dépenses de l’ensemble des
administrations publiques (en % du PIB) après 1995.
– L’impôt doit être aussi léger que possible et neutre. Il a pour fonction de
procurer à l’État les ressources nécessaires au financement de ses
dépenses. Dans la pensée économique classique, l’impôt n’a ni fonction
économique ni fonction sociale. On ne conçoit pas l’impôt comme un outil
qui permet d’influencer les choix d’allocation des ressources des individus,
1. Phelps (1990) explique comment un gouvernement souverain émerge pour protéger les droits de
propriété des gens. Plus récemment, Seabright (2011) explique le rôle des institutions dans le
maintien de la confiance, sans laquelle la division du travail n’est pas possible et l’économie de
marché ne peut pas fonctionner correctement.
2. D’autres principes budgétaires relatifs à la présentation du budget ont été aussi adoptés (chapi-
tre 1).
Introduction 3
9782100574537-Huart-Intro.qxd 13/03/12 8:15 Page 4
1. Sur le site dédié au livre, nous abordons le thème de la qualité des dépenses publiques dans le
chapitre D.
2. Les conséquences d’une pression fiscale (ratio des prélèvements obligatoires au PIB), qui serait
jugée élevée par les agents économiques, sont analysées dans un chapitre F, disponible sur le site
dédié au livre.
Sources : cf. tableau 1. Il s’agit du solde budgétaire de l’État central pour la période 1881-1995, et du solde
budgétaire de l’ensemble des administrations publiques (en % du PIB) après 1995.
Un déficit est un flux, une dette est un stock. Lorsqu’un déficit apparaît, il y
a nécessairement un emprunt, puisque les recettes n’ont pas été suffisantes
pour couvrir les dépenses. Imaginons que cette année, les recettes soient de
© Dunod. La reproduction non autorisée est un délit.
Introduction 5
9782100574537-Huart-Intro.qxd 13/03/12 8:15 Page 6
☞
emprunts passés et réduire la dette. Mais s’il y a des déficits chaque année
pendant une très longue période, sans aucun excédent annuel, alors la dette
peut atteindre des niveaux si élevés qu’il est difficile d’emprunter encore,
sauf à accepter de verser des taux d’intérêt plus élevés qui sont exigés par les
prêteurs (étant donné le risque qu’ils prennent car le défaut de rembourse-
ment de l’emprunteur devient probable). Si le taux d’intérêt passe à 6 %,
alors la charge de la dette augmente, et ce d’autant que le stock de dette est
important : 6 milliards € d’intérêts à payer avec une dette de 100 milliards €
(en supposant, pour simplifier, que le même taux d’intérêt s’applique à tout
le stock de dette), mais 60 milliards € d’intérêts à payer si la dette est de 1
000 milliards € !
50
100
150
200
250
300
50
100
150
200
250
300
1880 1880
1882 1882
1884 1884
1886 1886
1888 1888
1890 1890
1892 1892
1894 1894
1896 1896
1898 1898
1900 1900
1902 1902
Source : IMF, Historical Public Debt Database.
1904 1904
© Dunod. La reproduction non autorisée est un délit.
1906 1906
1908 1908
1910 1910
1912 1912
1914 1914
1916 1916
1918 1918
1920 1920
1922 1922
1924 1924
1926 1926
1928 1928
1930 1930
1932 1932
1934 1934
1936 1936
France
1938 1938
Royaume- Uni
1940 1940
1942 1942
1944 1944
1946 1946
1948 1948
Allemagne
États-Unis
1950 1950
1952 1952
1954 1954
Italie
1956 1956
Japon
1958 1958
1960 1960
1962 1962
1964 1964
1966 1966
1968 1968
1970 1970
1972 1972
1974 1974
1976 1976
1978 1978
1980 1980
1982 1982
1984 1984
La variable est la dette publique brute des administrations publiques (mais avant 1980, c’est le plus souvent la dette de l’État central).
1986 1986
1988 1988
1990 1990
Introduction 9