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République Algérienne Démocratique et Populaire

Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique

Université Frères Mentouri, Constantine

Faculté des Sciences et de la Technologie

Département de Génie Civil

Option : Structures

Thème :la corrosion

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Introduction :
Le béton est le matériau de construction le plus utilisé dans le monde. Les ouvrages en béton armé
sont conçus et construits pour durer, mais ils se dégradent par le mécanisme de corrosion sous l’effet
de l’agressivité de l’environnement au quel ils sont exposés.

Le béton, du fait de sa forte alcalinité grâce à l’hydratation du ciment qui produit une solution
interstitielle basique de pH élevé (environ 13), apporte aux armatures une excellente protection face à
la corrosion. Dans ces conditions de pH, l'acier est protégé grâce à la formation d'un film extrêmement
mince et adhérent appelé "film passif " pouvant être constitué de divers oxydes. Alors La corrosion ne
se développe pas tant que le béton assure une protection chimique des armatures.

Dans la durée de vie d’une structure en béton armé, on peut distinguer deux périodes : Une période
d’initiation et Une période de propagation.

Fig: la corrosion des armatures

1-Définition :
La corrosion est définie comme étant l'interaction physico-chimique entre un métal et son milieu
environnant entraînant des modifications dans les propriétés du métal et souvent une dégradation
fonctionnelle du métal lui-même. Une autre définition, considère que ce phénomène n’est autre que le
retour des métaux et alliage à leurs états naturels de minerais. En tous cas quelle que soit la définition
adoptée, la corrosion est une dégradation. Selon le milieu, la corrosion est dite sèche quand elle
apparaît dans les environnements gazeux et humide, lorsqu’elle a lieu dans les électrolytes liquides

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Origines du phénomène :
La corrosion des armatures se produit en présence :
-d’eau
-d’oxygène
Elle est favorisée par :
- le CO2
- les chlorures
La qualité d’exécution du béton est un facteur essentiel dans l’apparition des désordres :
présence de fissures
ségrégation du béton
porosité importante
enrobage des armatures

2-Types de corrosion :
La corrosion peut affecter le métal par une multitude de moyens qui dépendent de sa nature et des
conditions environnementales. Il existe une large classification des diverses formes de corrosion dans
lesquelles cinq types principaux ont été identifiés (Tableau 1).

Tableau 1. Différents types de corrosion


Types Caractéristiques Exemples
1. uniforme Attaque de toute la surface du Oxydation; dissolution active
métal. C’est la forme la plus dans l’acide; oxydation et
courante. passivité anodiques; polissage
chimique et électrochimique;
corrosion atmosphérique.
2. localisée Certains secteurs de la surface
du métal se corrodent à des taux Corrosion par crevasse;
plus élevés que d'autres dus à corrosion bimétallique ;
l’hétérogénéité de surface dans corrosion intergranulaire.
le métal, l'environnement ou
dans la géométrie de la structure
dans l’ensemble.
3. corrosion par piqûres Attaque fortement localisée aux Corrosion par Piqûre des
secteurs spécifiques ayant pour métaux passifs tels que les
résultat des petits puits qui aciers inoxydables, alliages
pénètrent dans le métal et d'aluminium, etc., en présence
peuvent mener à la perforation des ions spécifiques, par
exemple ions C1- .
4. dissolution sélective Un composant d'un alliage Dézincification des laitons
(habituellement les plus actifs) (CuZn).
est sélectivement enlevé d'un
alliage
5. Corrosion sous contrainte Attaque ou rupture localisée
due à l'effet d'un facteur
mécanique et d'une corrosion. Corrosion- Érosion, corrosion
Action conjointe de la corrosion sous tension, corrosion par
et d'un facteur mécanique fatigue

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3-Les phases de dégradation du béton :
La corrosion avec formation de rouille des armatures dans les bétons comporte deux phases. Dans une
première phase, les éléments agressifs, tels que le dioxyde de carbone (CO2) ou les chlorures (Cl-),
présents dans le milieu environnant, pénètrent dans le béton. C'est le stade d'incubation (1). La
seconde phase (2) est celle dite de propagation qui commence lorsque ces corps agressifs se trouvent à
des concentrations assez fortes au niveau des armatures. Elle correspond à la croissance de la rouille,
qui peut ensuite faire éclater le béton d'enrobage (3).

Ces étapes se décrivent de la façon suivante :


- une première étape concerne le transport des agents agressifs (principalement le gaz carbonique et
les chlorures), de l’eau et de l’oxygène, conduisant à l'amorçage de la corrosion (dépassivation des
armatures),
- une étape de croissance, qui conduit à l’endommagement du béton, et à la formation d’éclats,
épaufrures, ruptures, etc. Elle commence lorsque ces corps agressifs se trouvent à des concentrations
suffisamment élevées au niveau des armatures.

Fig.3.1: Dégradation due à la corrosion

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Ainsi, pour décrire la corrosion des aciers dans les bétons, il convient de préciser, d'une part pour le
stade (1), la pénétration des agents agressifs à travers le béton et, pour le stade (2), les conditions
de dépassivation de ces armatures, puis la vitesse de dissolution du métal et la croissance de la rouille

4-Facteurs influents de la corrosion :


Les facteurs environnementaux (humidité, température, dioxyde de carbone, ions chlorure) ne peuvent
affecter directement le processus de corrosion mais ils peuvent causer des dégradations du béton et
accélérer l'entrée d'espèces agressives rendant la solution interstitielle en contact avec l'acier plus
corrosive.

La température et l'humidité, tout comme les autres facteurs pouvant détériorer le béton, jouent aussi
un rôle important dans la corrosion des armatures. La corrosion de l'acier n'est donc pas dépendante
d'un unique paramètre mais de plusieurs dont les interactions concourent ou non à la corrosion.

1-Influence de l'enrobage :
L'épaisseur de l'enrobage en béton détermine le temps que vont mettre les espèces agressives pour
arriver à l'armature.

2-Influence de la composition du béton :


Tout ce qui conditionne la solution interstitielle et la porosité du béton est un facteur pouvant affecter
ou non la corrosion. Le type et la teneur en liant, les additions minérales et le rapport E/C (Eau/ciment)
déterminent la performance d'un béton.

3-Influence de l'humidité :
L'effet du taux d'humidité, ou degré de saturation en eau, dans le béton est important car la vitesse de
corrosion dépend fortement de ce taux, celui-ci influençant directement la conductivité, la résistivité
électrique et la diffusion de l'oxygène.

4-Influence de la résistivité du béton :


La résistivité électrique affecte de manière significative la corrosion des armatures puisqu'il existe une
relation entre la corrosivité et la résistivité du béton. La résistivité du béton est fonction de la
composition de la solution interstitielle, de la microstructure du béton (taille et distribution des pores),
de l'humidité et de la teneur en sels ainsi que de la température.

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5-Effet de l'oxygène :
Dissous dans la solution interstitielle, l'oxygène est primordial dans la réaction cathodique du
processus de corrosion des armatures dans le béton.

5-Processus de corrosion
Le béton en général, assure la protection de l’acier contre la corrosion, cette protection est liée à deux
processus:
-Chimique, par l’alcalinité produite lors de l’hydratation du ciment.
-Physique, par l’enrobage agissant comme une barrière vis-à-vis de l’environnement.
Immédiatement après sa mise en place, le béton jeune entourant les armatures constitue une barrière
protectrice. Il se produit à la surface de l’acier une fine couche dite de passivation qui protège
l’armature. Ce film protecteur est constitué d’oxyde ou d’hydroxyde. D’après les diagrammes tension–
pH fondamentaux la composition de cette pellicule protectrice comprend soit du Fe (OH) 2, du Fe
(OH) 3, du Fe3O4, Fe2O3 ou FeOOH selon les oxydes pris en compte. En fait la nature exacte du film
passif dépend du pH, du potentiel de l’acier et de la teneur en oxygène du milieu. Son épaisseur est
très faible (quelques nanomètres) .
Une fois que la couche passive se décompose, les secteurs de la rouille commencent à apparaître sur la
surface de l’acier. Les réactions chimiques sont identiques si la corrosion se produit par une attaque de
chlorure ou par carbonatation. L'acier se dissout dans l'eau interstitielle suivant la réaction anodique
Fe → Fe2+ + 2 e-……………………………………………………………………………
Les deux électrons libérés par la réaction anodique doivent être consommés ailleurs sur la surface
d’acier pour préserver la neutralité électrique. En d'autres termes, il n'est pas possible que les grandes
quantités de charge électrique s'accumulent à un endroit sur l'acier; une autre réaction chimique doit
consommer les électrons. C'est une réaction qui consomme l'eau et l’oxygène (la réaction cathodique)
O2 +2H2O + 4e- → 4OH- ..............................................................................................

Noter que l'eau et l'oxygène sont nécessaires à la cathode pour que la corrosion se produise. La
réaction anodique et cathodique (I-7 et I-8) sont les premières étapes pour créer la rouille. Plusieurs
étapes doivent se produire. Ceci peut être exprimé en plusieurs manières. Un exemple est montré ci-
dessous où l'hydroxyde ferreux devient hydroxyde ferrique qui donne l’oxyde ferrique hydraté. Fe2++
2(OH)- → Fe (OH) 2 (hydroxyde ferreux).................................................................. (I-9) 4Fe(OH)2
+2H2O + O2 → 4Fe(OH)3 (hydroxyde ferrique)..................................................( I-10) 2Fe(OH)3 →
Fe2O3.H2O + 2H2O (Oxyde ferrique hydraté) "rouille".................................

Fe2O3 ou rouille rouge, est le produit de corrosion dont le volume est approximativement quatre fois
plus grand que le volume d'acier avec la même masse figure (5.1)

Fig.5.1: Expansion de la rouille selon le degré d’oxydation du fer

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Bien que les réactions additionnelles autres que celles données dans les équations précédentes
puissent avoir lieu pendant le procédé de corrosion, (par exemple l’évolution d'hydrogène due
à la décomposition de l'eau aux endroits extrêmement actifs sur la surface d’acier, ou la
formation de la rouille noire), la corrosion de l'acier dans le béton est définie par ces mêmes
réactions

Fig.5.2.:Mécanisme de corrosion des aciers d’armatures

6-La protection contre la corrosion


Méthodes de protection :

La corrosion est due au métal et la solution il est plus simple d’agir sur le métal pour se protéger
contre la corrosion, on prendra à chaque fois le fer comme exemple de métal protéger.

1-protection électrochimique :

On couple le métal à protéger à un autre métal pour former une pile, de telle façon qu’il n’y ait pas
d’oxydation du métal.

- Protection cathodique
La protection cathodique des armatures consiste à leur imposer un potentiel électrique
suffisamment négatif pour que le fer ne puisse pas se dissoudre. C’est une méthode qui n’est que
peu employée et qui est appliquée à des ouvrages particuliers (ponts, plates-formes pétrolières).
- Protection anodique
On impose au métal un potentiel tel qu’il soit par couru par un courant anodique.

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2-Protection par inhibition :

Les inhibiteurs de corrosion peuvent être classifiés dans différentes manières: selon leurs méthodes
d'application, selon leur mécanisme de la protection, ou leur contenu. Les méthodes principales
d'application pour des inhibiteurs de corrosion sont:

-Ajoutés comme mélange au béton frais


- Appliqué sur la surface du béton durci Les inhibiteurs
Peuvent aussi être ajoutés :
- Soient aux mortiers de réparation
- Utilisés comme traitement extérieur sur les barres d’acier.

3-Revêtements anticorrosion :

Les revêtements anticorrosion peuvent être classés en différentes catégories :


-Imprégnation en profondeur (résines en solution ou en émulsion aqueuse).
- Revêtements pelliculaires non armés (résines époxydes, polyuréthanes).
- Revêtement armé (1à3 mm d’épaisseur, résines époxydes et polyuréthanes).
- Mortiers de résines (3 à 20 mm d’épaisseur, résines époxydes et polyuréthanes chargés).
Pour protéger le béton de la carbonatation et de la pénétration des chlorures, on utilise un revêtement
constitué d’une couche d’accrochage en résine époxydes sans solvant et de deux couches de résines
époxydes souples.

7-MÉTHODOLOGIE DU DIAGNOSTIC :
ÉTAPE 1 : ANALYSE DU DOSSIER DE L’OUVRAGE
On identifiera dans le dossier de l’ouvrage tous les éléments utiles au diagnostic :
- formulation du béton (nature et dosage du ciment, rapport E/C, nature et dosage des additions ,etc.) ;
- nature, diamètre et position des aciers ;
- enrobage des aciers ;
- classes d’exposition des parties d’ouvrages ;
- fréquence de salage et nature des fondants utilisés ;
- traitement des parements ;
- durée de la cure.

ÉTAPE 2 : INSPECTION DÉTAILLÉE


Cette étape a pour objectif de repérer les désordres susceptibles d’indiquer une corrosion des
armatures comme :
- des gonflements .
- des zones sonnant le creux.
- des fissures le long des aciers.
- des traces d’oxydation.
- des épaufrures du béton.
- des éclatements de béton avec armatures apparentes et oxydées.

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Même en l'absence de tels défauts visuels ou sonores, l'ouvrage pourra faire l'objet d’une auscultation
visant à déterminer le risque de corrosion des armatures (mesures de l’épaisseur d’enrobage, de la
profondeur de carbonatation, de la teneur en chlorures, de la résistivité, de la perméabilité de surface).
Ce type d’auscultation entre dans la démarche des « inspections ciblées » qui vise à avoir une
approche préventive pour anticiper l’apparition de désordres dus à la corrosion. Ce type d’auscultation
entre également dans le cadre de l’approche performant elle de la durabilité des ouvrages d’art qui
implique un suivi de l’ouvrage par la mesure des témoins de durabilité (profondeur de carbonatation,
profil de teneur en CaCO3, profondeur de pénétration des chlorures, profil de teneur en chlorure, etc.).
Si ces défauts sont décelés, il est impératif de procéder à une auscultation plus approfondie de
l’ouvrage.
Concernant le diagnostic des armatures, la mesure du potentiel d’électrodes permet d’évaluer leur état
d’enrouillement, et la mesure de la vitesse de corrosion permet d'estimer une vitesse de corrosion
instantanée.

ÉTAPE 3 : AUSCULTATION
En ce qui concerne le béton, plusieurs essais complémentaires permettent d’établir un diagnostic :
- la mesure de l’épaisseur d’enrobage des armatures ;
- la mesure de la profondeur de carbonatation permet d’évaluer le risque de corrosion lié à
l’abaissement du pH du béton ;
- la mesure de la teneur et du gradient de chlorures permet d’évaluer le risque de corrosion lié à la
pénétration de chlorures ;
- la mesure de la résistivité du béton en surface du parement qui est fonction de l’humidité et de la
salinité, indique un risque de corrosion des armatures ;
- la mesure de la perméabilité de surface du béton détermine l’aptitude du parement aux échanges
hydriques et gazeux avec le milieu ambiant, c’est à dire la possibilité de pénétration des agents
agressifs (dont CO2 et Cl—).

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Fig.7.méthodologie du diagnostic de corrosion des armatures

8-Les méthodes de contrôle


Mesures électrochimiques :

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Contrôles sur béton :
Scléromètre : mesure la dureté
superficielle du béton Estimation de Rc
(NF EN 10250-2)

Analyses en laboratoire :
Essais physiques :
-Rc sur carottes,
-Masse volumique, Porosité,
-Granulométrie,
-Essais au gel.
Analyses chimiques :
- Analyse complète,
- Teneur et dosage en ciment,
- Rapport E/C,
- Teneur en agents agressifs (chlorures, sulfates, …) en
fonction de la profondeur

Les résultats des investigations permettent de vérifier les points suivants :


- Qualité des bétons mis en œuvre,
- Carbonatation du béton, pénétration des agents agressifs, et situation des
armatures par rapport à ces éléments,
- Etat de corrosion des armatures dans le béton,
À partir de ces éléments, et connaissant l’étendue et la gravité des désordres par rapport à la totalité de
la structure étudiée, il est possible d’évaluer l’évolution probable des phénomènes et de définir les
préconisations pour d’éventuels travaux de réparation.

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9-Les procédés de réparation :
9-1-Méthodologies de réparation :
Les travaux de réparation doivent être précédés par une préparation comprenant :
- La purge des bétons dégradés.
- Le traitement des armatures corrodées, leur remplacement éventuel ou l’ajout d’armatures
supplémentaires.
- Le nettoyage des surfaces.
Trois modes de réparation peuvent être envisagés :
- La restauration du béton par ragréage (petites surfaces).
- La restauration du béton par bétonnage / béton projeté.
- Le renforcement structural par ajout de béton et/ou d’armatures.

9-1-1-Les traitements des fissures :


On envisagera quatre modes de réparation en fonction de l’évolution des fissures :
- Le ragréage classique,
- L’injection de la fissure au moyen d’un produit souple,
- Le pontage de la fissure,
- La transformation de la fissure en joint de dilatation

9-1-2Modes de protection des armatures :


Quatre possibilités peuvent être envisagées :
- La purge des bétons dégradés et leur remplacement, avec éventuellement un traitement
de protection des armatures (passivation) ; n’est praticable que si on peut éliminer en
totalité les polluants du béton.
- La mise en œuvre d’une protection cathodique.
- La déchloruration des bétons, suivie de leur réalcalinisation. On extrait les chlorures par
électrolyse avant d’apporter des ions OH-,
-La mise en œuvre d’inhibiteurs de corrosion à la surface du béton qui vont diffuser en
profondeur et passiver les armatures.

9-1-3Protection cathodique :
- Par anodes sacrificielles,
- Par courant imposé

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