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L’ISOLATION
THERMIQUE
DES FAÇADES
VERTICALES
Guide pratique
pour les architectes
PRÉFACE 3
ENJEUX
LE CADRE DE LA BROCHURE 5
LES PRINCIPALES SOLLICITATIONS DE L’ENVELOPPE EXTÉRIEURE 6
LA PARTICIPATION DES FAÇADES DANS LE BILAN THERMIQUE
D’UN LOGEMENT 12
HISTORIQUE 14
LA COMPOSITION D’UNE FAÇADE VERTICALE 16
LES PERFORMANCES D’UNE FAÇADE VERTICALE 18
LES QUATRE GRANDES TYPOLOGIES DES FAÇADES VERTICALES
SELON L’APPROCHE HYGROTHERMIQUE 20
BIBLIOGRAPHIE 58
ANNEXES
L’isolation thermique des façades verticales - Guide pratique pour les architectes 1
Ce guide pratique a été élaboré sous la direction de :
avec la collaboration de :
2 L’isolation thermique des façades verticales - Guide pratique pour les architectes
PRÉFACE
André ANTOINE
Ministre du Logement,
des Transports et du Développement territorial
L’isolation thermique des façades verticales - Guide pratique pour les architectes 3
ENJEUX
LE CADRE DE LA BROCHURE
LE CONFORT ET L’UTILISATION RATIONNELLE DE L’ENERGIE URE
Le bilan thermique de l’homme dans son environnement
La température de confort
4 L’isolation thermique des façades verticales - Guide pratique pour les architectes
ENJEUX
LE CADRE DE LA BROCHURE
QUELQUES DÉFINITIONS [17]
LE CONFORT ET L’UTILISATION
• Façade : en général, toute face extérieure d’allure verticale d’un RATIONNELLE DE L’ENERGIE URE
bâtiment.
• Façade porteuse : façade supportant les planchers, la toiture.
• Façade lourde : façade en béton, en maçonnerie, etc.
LE BILAN THERMIQUE DE L’HOMME
• Façade légère : façade en métal, en bois, en verre, etc. DANS SON ENVIRONNEMENT
L’isolation thermique des façades verticales - Guide pratique pour les architectes 5
ENJEUX
Parmi les désordres subis par les murs extérieurs, on peut distin-
Tout comme l’ensemble de l’enveloppe extérieure, les
guer [11] : façades extérieures doivent avant tout maîtriser les sollici-
• la pénétration des eaux de pluie ; tations climatiques et environnementales, c’est-à-dire :
• la condensation sur la face interne des murs extérieurs causée • l’eau sous toutes ses formes, l’air et le vent ;
par une isolation thermique insuffisante par rapport à la teneur • la chaleur et le rayonnement solaire ;
en humidité que l’on veut maintenir dans la pièce ;
• les variations de température ;
• la condensation dans l’épaisseur du mur causée par l’exfiltration
de l’air chaud et humide de l’intérieur vers les parties plus froi-
• la lumière et les vues en général ;
des de l’enveloppe, ou encore par la diffusion de la vapeur d’eau • les accès (contrôlés ou non) ;
de l’intérieur vers ces mêmes parties froides ; • les bruits aériens extérieurs ;
• les efflorescences dues à la migration de sels dissous vers la • les agressions diverses (l’effraction, le feu, etc.).
surface où l’évaporation laisse des traînées caractéristiques ;
• les épaufrures qui résultent parfois d’un mouvement différentiel ; Elles doivent également pouvoir remplir d’autres fonc-
• la fissuration d’une maçonnerie extérieure : c’est souvent le tions, à savoir :
résultat du mouvement différentiel d’origine hygrothermique ou • la fonction structurale : soit la façade fait partie de la
structurel.
structure portante, soit ses éléments doivent seulement
résister localement pour transmettre les charges exté-
rieures à une structure principale ;
• la fonction visuelle : l’enveloppe (façades et toitures)
façonne le bâtiment, lui donne son expression architec-
turale et l’intègre dans l’environnement.
Ce sont aussi les façades, au travers de leurs matériaux,
de leurs ouvertures et des éléments qui la composent
(balcons, loggias, etc.), qui permettent de recevoir et de
réfléchir la lumière.
6 L’isolation thermique des façades verticales - Guide pratique pour les architectes
ENJEUX
LE CONTRÔLE DU CLIMAT
L’EAU
L’eau doit être en principe arrêtée totalement par l’enve-
loppe, c’est-à-dire par tous ses constituants, leurs formes
et tous leurs joints, quelle que soit l’action du vent.
Elle ne peut en aucun cas menacer les performances de
l’isolation thermique ni atteindre les parachèvements inté-
rieurs.
Lorsqu’elle pénètre dans l’enveloppe ou dans les maté-
riaux, elle peut geler et causer de nombreux dégâts aux
constituants extérieurs trop gélifs ou putrescibles.
L’accumulation de neige, même partielle (par exemple,
formant une congère au bas d’une baie) peut également
provoquer soit des infiltrations, soit des “chocs ther-
miques” et donc, parfois, entraîner l’éclatement de cer-
tains matériaux.
• La vapeur d’eau
En conditions hivernales, la température et l’humidité de
l’air sont plus élevées dans le bâtiment qu’à l’extérieur,
surtout dans les locaux dits “humides”, comme la cuisine,
la salle de bains, la buanderie, etc.
L’intérieur du bâtiment est donc comme un réservoir de
chaleur et de vapeur d’eau, qui tendent à s’échapper au
travers des parois extérieures.
Plus la température intérieure est basse et le degré d’hu-
midité élevé, plus le risque de condensation est grand.
La composition de l’enveloppe, et en particulier des
parois de façade, doit être telle qu’en aucun endroit, on
n’y rencontre des conditions de basse température qui,
alliées à une forte teneur en vapeur d’eau, pourraient
occasionner des dégradations suite à des condensations
de longue durée.
L’isolation thermique des façades verticales - Guide pratique pour les architectes 7
ENJEUX
L’AIR
Vis-à-vis de l’air, l’enveloppe agit plus comme un régula-
teur que comme une barrière.
Dans le cadre de la gestion de l’énergie, pour que l’air
ambiant puisse être chauffé ou refroidi avec la plus faible
consommation d’énergie possible, il faut maîtriser les
échanges d’air entre l’extérieur et l’intérieur.
Les infiltrations naturelles de l’air dans un bâtiment sont
LE DIAGRAMME DE MOLLIER
dues à des différences de pression entre l’extérieur et l’in-
térieur ; celles-ci sont engendrées par le vent et/ou par
l’écart de température de part et d’autre de l’enveloppe.
ETANCHÉITÉ À L’AIR D’UN BÂTIMENT
L’étanchéité à l’air de l’enveloppe extérieure peut être mesurée de Lorsqu’on parle d’étanchéité à l’air des bâtiments, généra-
manière relativement simple par l’essai dit de “pressurisation” lement on pense à l’étanchéité des fenêtres et des portes
qui permet de déterminer la relation entre la différence de pression mais, c’est l’ensemble de l’enveloppe, et particulièrement
au niveau de l’enveloppe du bâtiment et le débit d’air.
les façades verticales qui sont sujettes à ces fuites sau-
Ensuite, un calcul de régression permet de déterminer le débit vages.
d’air pour une différence de pression de 50 Pa.
Afin de limiter les déperditions thermiques, il est important
Le rapport entre le débit d’air et le volume du bâtiment indique le
taux de ventilation pour une différence de pression de 50 Pa, de concevoir une enveloppe la plus étanche à l’air possi-
c’est-à-dire la valeur n50. ble, tout en assurant un contrôle efficace et rigoureux de
Cette valeur n50 permet d’évaluer le “nsb”, taux de ventilation sai- la ventilation car le renouvellement périodique de l’air
sonnier moyen, qui ne tient compte que du débit d’infiltration d’air
par les fuites dans l’enveloppe du bâtiment, et ce au moyen de la intérieur est indispensable.
formule : nsb = n50
a Une isolation thermique et une étanchéité à l’air de l’en-
où le facteur a dépend de l’influence du vent sur l’habitation : veloppe extérieure, ainsi qu’une ventilation contrôlée du
- a = 30 pour les habitations fortement protégées ; bâtiment, sont essentielles pour permettre le transfert de
- a = 10 pour les habitations fortement exposées.
Généralement, on affecte, au facteur a, une valeur de 20 (protec- l’excédent de l’humidité intérieure vers l’extérieur, sans
tion moyenne). que cette vapeur d’eau ne s’accumule dans la paroi et ne
L’étanchéité à l’air moyenne de l’habitat belge s’élève à environ provoque des problèmes d’hygroscopicité. Ceux-ci peu-
n50 = 8,7 h-1 correspondant à 8,7 renouvellements d’air par heure.
Pour une différence de pression de 2 Pa, l’étanchéité à l’air
vent favoriser le développement de moisissures, entraî-
moyenne de l’habitat belge s’élève à 0,44 h-1 correspondant à ner la dégradation de certains matériaux et, combinés au
0,44 renouvellement d’air par heure. gel, l’éclatement des matériaux imprégnés.
8 L’isolation thermique des façades verticales - Guide pratique pour les architectes
ENJEUX
L’ISOLATION THERMIQUE
chira directement une partie de l’éner- plus lentes et plus réduites, donc plus acceptables ;
er mi
tr
gi se
e
gie (ρ) (grandes longueurs d’onde) et • en saison d’été : à une température intérieure clémente
ρ
flé gie
ie
énergie
LE RAYONNEMENT SOLAIRE ET
absorbée α
puis réémise
LA TEMPÉRATURE DE SURFACE INTERNE DES PAROIS
plus profondément dans le bâtiment. Le contrôle des apports solaires est indispensable, car
L’ombrage d’une même fenêtre n’est HIV
ER le rayonnement solaire peut produire des surchauffes
donc pas le même en hiver qu’en été, qu’une régulation usuelle maîtrise mal.
il est fonction de la position du soleil et
La possibilité de stockage de la chaleur solaire dans les
des protections solaires éventuelles.
parois lourdes peut également avoir une incidence sur
PRINCIPE DE L’EFFET DE SERRE
les choix des matériaux des parties intérieures de l’enve-
Le rayonnement solaire, dont les longueurs d’onde sont courtes, loppe.
traverse en partie le vitrage.
Il atteint l’intérieur du local et en réchauffe les objets et les parois. La conception des façades doit également tenir compte
Etant donné que le rayonnement réémis a de grandes longueurs des variations de dimensions des matériaux, dues aux
d’onde et que les objets et matériaux translucides des parois exté- variations de la température extérieure mais aussi au gra-
rieures sont “pratiquement opaques” à ces longueurs d’onde, il
s’ensuit une augmentation de la température du local.
dient de température entre l’intérieur et l’extérieur.
La température de la surface interne des parois extérieu-
Ce phénomène, basé sur la captation de l’énergie solaire à travers
les parois translucides, est appelé l’effet de serre.
res est également importante et sera conditionnée par le
choix du type de paroi et des types de matériau.
L’isolation thermique des façades verticales - Guide pratique pour les architectes 9
ENJEUX
en soirée
LE CONTRÔLE DE L’ENVIRONNEMENT
de jour
de nuit
L'AMBIANCE SONORE MESUREE A L'AIR
LIBRE [dB(A)] DANS DES ZONES D'ACTIVI-
TES EXTERIEURES
LE BRUIT
1. Zones rurales et zones de séjour récréatif, à
l'exception des zones reprises aux points 2, 3 40 35 30
et 8.
Les activités extérieures sont, en général, sources de
2. Zones résidentielles, zones rurales (excepté
bruits aériens qu’il faut atténuer.
les zones tampons) et zones de loisirs situées Selon qu’il s’agisse d’une zone rurale, d’une zone de
à moins de 500 m d'une zone industrielle non 50 45 45 séjour récréatif, d’une zone résidentielle, etc., et selon le
citée au point 3 ou d'une zone d'équipements moment de la journée, un certain niveau de bruit est habi-
collectifs ou d'utilité publique.
tuellement rencontré : les tableaux ci-contre donnent les
3. Zones résidentielles, zones rurales (excepté
les zones tampons), zones de séjour récréatif
valeurs de niveau de l’ambiance sonore mesurées habi-
à moins de 500 m d'une zone d'activités arti- tuellement à l’air libre et celles acceptables dans les
50 45 40
sanales, d'une zone de PME, d'une zone de locaux intérieurs.
services ou d'une zone d'exploitation pendant
la période d'activité. Des niveaux sonores maxima résultant de l’interférence
4. Zones résidentielles, excepté celles reprises
45 40 35 de différents bruits ont été établis comme limite supérieu-
aux points 2 et 3. re acceptable pour le confort acoustique des occupants :
5. Zones industrielles, zones de services, zones ce sont les niveaux de pressions acoustiques admissibles
d'équipements collectifs ou d'utilité publique
et zones d'exploitation pendant la période 60 55 55 à l’intérieur des locaux.
d'activité. Pour atténuer une trop forte transmission directe des
6. Zones de loisirs, à l'exception de celles repri- bruits extérieurs aériens, l’enveloppe doit offrir le plus de
50 45 40
ses au point 2, et zones de séjour récréatif. résistance possible au passage de l’air, porteur de l’onde
7. Autres zones, à l'exception des zones tam- sonore.
pons, domaines militaires et zones auxquelles
s'appliquent des valeurs indicatives fixées par 45 40 35
L’étanchéité à l’air étant assurée, pour éviter la vibration
décret particulier.
de l’air intérieur sous l’effet des bruits extérieurs, trois sys-
8. Zones tampons. 55 50 50
tèmes peuvent être utilisés, seuls ou en combinaison :
VALEURS INDICATIVES DE NIVEAU DE L’AMBIANCE SONORE • une masse importante de l’enveloppe ;
RÉSULTANT DES ACTIVITÉS [4] • une enveloppe en deux parties, de masses différentes,
sans contact entre elles, éventuellement complétées
d’une matière absorbant les sons, interposée entre ces
deux parties ;
• on peut encore réduire le niveau de bruit à l’intérieur,
d’un local en utilisant des pièges à sons qui amortissent
Locaux Niveaux de pression les réverbérations. Cette dernière mesure peut égale-
acoustique [dB]
ment se combiner aux deux précédentes.
Chambres, bibliothèques 20 à 30
Appartements, locaux de séjour 20 à 40 Attention : un isolant thermique peut également être
Ecoles 25 à 40 considéré comme un isolant acoustique s’il est à fibres
Salles de cinéma et de conférences 30 à 40 ouvertes (pour le bruit aérien) et à fibres ouvertes et rési-
Bureau individuel 30 à 45
Bureau collectif 40 à 50
lient (pour le bruit d’impact).
Grands magasins, restaurants 45 à 55
Le choix de l’enveloppe et de sa conception d’ensemble
NIVEAUX DE PRESSION ACOUSTIQUES ADMISSIBLES ainsi que le choix de chaque paroi jouent un rôle essentiel
À L’INTÉRIEUR DES LOCAUX [4]
dans l’atténuation des bruits extérieurs.
LES ACCÈS
Les accès, tels que les portes d’entrée, les portes de gara-
ge, etc. jouent un rôle prépondérant au niveau de la qua-
lité de vie et du confort dans les bâtiments.
10 L’isolation thermique des façades verticales - Guide pratique pour les architectes
ENJEUX
LA SÉCURITÉ À L’EFFRACTION
LA SÉCURITÉ AU FEU
LA FONCTION STRUCTURALE
L’isolation thermique des façades verticales - Guide pratique pour les architectes 11
ENJEUX
LES TABLEAUX CI-DESSUS DONNENT, POUR DES QUALITÉS PROGRESSIVES DE L’ISOLATION THERMIQUE :
• les déperditions thermiques de l’enveloppe du bâtiment (pertes par transmission) ;
• le niveau d’isolation thermique globale K ;
• le budget alloué aux consommations de chauffage (ni les apports internes ni les apports solaires ne sont ici pris en compte).
Les hypothèses choisies pour les maisons d’habitation sont les suivantes :
• la superficie totale habitable des logements est de 100 m², pour un volume habitable de 250 m³ ;
• les fenêtres comportent des châssis en bois munis de double vitrage clair (U = 2,84 W/m²K), à raison d’une superficie de 15
m² de fenêtres ;
• seules les façades sont non isolées ou isolées :
- les façades non isolées ont un coefficient de transmission thermique U de 2,3 W/m²K, correspondant à un mur creux ou un
mur plein sans isolation thermique ;
- les façades isolées ont un coefficient U :
- de 0,5 W/m²K pour atteindre le niveau d’isolation K55, correspondant à un mur creux avec 5 cm d’isolation thermique ;
- de 0,3 W/m²K pour atteindre le niveau K45, correspondant à un mur creux avec 12 cm d’isolation thermique ;
• les planchers (sur caves ou vides ventilés) et la toiture sont également isolés ;
• le rendement global de l’installation de chauffage est estimé à 0,7 ;
• le tarif considéré pour le mazout (livraison de + de 2000 litres) est celui qui était en vigueur au 20 février 2006, soit 0,5528
EUR/litre ;
• la température extérieure moyenne diurne durant la saison de chauffe est de 8,5°C, tandis que la température de consigne des
locaux est de 20°C ;
• le taux global de renouvellement d’air est de 0,8 vol/h.
12 L’isolation thermique des façades verticales - Guide pratique pour les architectes
ENJEUX
L’isolation thermique des façades verticales - Guide pratique pour les architectes 13
LES TYPOLOGIES DES
FAÇADES VERTICALES
HISTORIQUE
LA COMPOSITION D’UNE FAÇADE VERTICALE
ZONE 1 : ZONE DE LA PEAU EXTÉRIEURE
ZONES 2 ET 3 : ZONE DE L’ISOLATION THERMIQUE (2) ET ZONE DE LA STRUCTURE (3)
ZONES 4 ET 5 : ZONE D’ÉQUIPEMENTS (4) ET ZONE DE FINITION (5)
LES PERFORMANCES D’UNE FAÇADE VERTICALE
LES QUATRE GRANDES TYPOLOGIES DES FAÇADES VERTICALES SELON L’APPROCHE HYGROTHERMIQUE
TABLEAUX RÉCAPITULATIFS DU COMPORTEMENT HYGROTHERMIQUE DES FAÇADES
Parois avec une peau extérieure solidaire sans coulisse
Parois avec une peau extérieure indépendante avec coulisse ventilée ou drainée
HISTORIQUE
La conception des murs extérieurs du bâtiment a toujours
reposé, dans une large mesure, sur ce qu’on pourrait
appeler la pratique du bâtiment, par opposition à la scien-
ce du bâtiment.
La pratique du bâtiment est avant tout un héritage, modifié
par des influences contemporaines et locales comme le
climat, l’économie, les moeurs, l’esthétique et les ressour-
ces en matériaux et en main-d’oeuvre.
14 L’isolation thermique des façades verticales - Guide pratique pour les architectes
LES TYPOLOGIES DES FAÇADES VERTICALES
• Le mur plein
Dans la plupart des cas, les parois extérieures en
briques, en pierres, ou en pierres et briques combinées,
ont été réalisées suivant le principe de la texture continue
et respirante.
L’étanchéité à l’eau de ce type de composition de mur
“plein” est assurée par une barrière perméable. Celle-ci
consiste à permettre à l’eau qui s’est introduite dans la
face extérieure de l’enveloppe, de s’évaporer à la bonne
saison, suffisamment vite avant qu’elle ait pu pénétrer
jusqu’à la face intérieure de l’enveloppe.
Ce phénomène de séchage ne se produit que lorsque le
climat est sec.
Dans nos climats tempérés, cette solution demande une
épaisseur de matériau importante, de l’ordre de 30 à
40 cm (briques) - 50 à 80 cm (moellons de pierres natu-
relles) ainsi qu’une occupation constante, avec un apport
de chaleur venant de l’intérieur.
L’isolation thermique des façades verticales - Guide pratique pour les architectes 15
LES TYPOLOGIES DES FAÇADES VERTICALES
16 L’isolation thermique des façades verticales - Guide pratique pour les architectes
LES TYPOLOGIES DES FAÇADES VERTICALES
L’isolation thermique des façades verticales - Guide pratique pour les architectes 17
LES TYPOLOGIES DES FAÇADES VERTICALES
FINITION
THERMIQUE
PEAU EXTÉRIEURE
EQUIPEMENTS ET
ZONES 4 ET 5
STRUCTURE
ISOLATION
ZONE 1
ZONE 2
ZONE 3
FONCTIONS DE LA FAÇADE RÔLES DEMANDÉS AUX DIFFÉRENTES ZONES
BRUIT AÉRIEN Plus elle est massive et étanche à l’air, plus elle absorbe le son
Absorption et/ou coupure acoustique si bonne étanchéité à l’air
Par sa masse, amortissement acoustique du bruit aérien
Absorbe ± le son, selon sa texture
SÉCURITÉ À L’USAGE Pour la sécurité de contact : éviter les matériaux trop abrasifs
Selon sa texture, accroche ± les poussières et les salissures
Ne peut dégager d’émanations nocives
Faciliter l’entretien et éviter les matériaux trop abrasifs
18 L’isolation thermique des façades verticales - Guide pratique pour les architectes
LES TYPOLOGIES DES FAÇADES VERTICALES
FINITION
THERMIQUE
PEAU EXTÉRIEURE
EQUIPEMENTS ET
ZONES 4 ET 5
STRUCTURE
ISOLATION
ZONE 1
ZONE 2
ZONE 3
FONCTIONS DE LA FAÇADE RÔLES DEMANDÉS AUX DIFFÉRENTES ZONES
FONCTION STRUCTURALE
FONCTION VISUELLE
L’isolation thermique des façades verticales - Guide pratique pour les architectes 19
LES TYPOLOGIES DES FAÇADES VERTICALES
LES QUATRE GRANDES TYPOLOGIES DES FAÇADES VERTICALES
SELON L’APPROCHE HYGROTHERMIQUE
Dans le cadre de ce guide, nous ne pouvons décrire tou-
tes les possibilités de composition des parois de façade.
C’est pourquoi nous avons déterminé une typologie de
paroi différenciée selon le comportement hygrothermique.
• Zone 1 : éventuelle
• Zone 2 : inexistante (la résistance thermique de la
A
zone 3 doit alors suffire)
1 3 4 5 • Zone 3 : si les dispositions sont appropriées, elle
peut remplir tous les rôles.
• Zone 4 : éventuelle
MAÇONNERIE EN MOELLONS • Zone 5 : éventuelle
• Zone 1 : indispensable
B1
• Zone 2 : nécessaire
1 2 3 4 5
• Zone 3 : elle peut remplir les rôles des zones 4 et 5.
• Zone 4 : éventuelle
MUR CREUX ISOLÉ MUR PLEIN ISOLÉ • Zone 5 : éventuelle
PAR L’EXTÉRIEUR
• Zone 1 : éventuelle
B2
• Zone 2 : nécessaire
• Zone 3 : elle peut remplir le rôle de la zone 1 si elle
1 3 2 4 5
est imperméable à l’eau.
• Zone 4 : éventuelle
MUR PLEIN ISOLÉ PAR L’INTÉRIEUR • Zone 5 : indispensable
TYPE C : PAROI MULTICOUCHE AVEC UNE ZONE D’ISOLATION THERMIQUE INTÉGRÉE À LA STRUCTURE TRAVERSANTE
• Zone 1 : indispensable
C
• Zone 2 : nécessaire et intégrée dans la zone 3 ;
elle peut remplir le rôle de la zone 4
1 3+2 4 5
• Zone 3 : elle peut remplir le rôle de la zone 4
• Zone 4 : éventuelle
PAROI À OSSATURE BOIS ISOLÉE • Zone 5 : indispensable
TYPE D : PAROI CONSTITUÉE D’UNE ISOLATION THERMIQUE ENTRE 2 FEUILLES, ACCROCHÉE À LA STRUCTURE (MUR RIDEAU)
D
• Zone 2 : elle peut comprendre la zone 1 et remplir
1 2 3 4 5 le rôle de la zone 5
• Zone 3 : elle peut remplir le rôle des zones 4 et 5
• Zone 4 : éventuelle
MUR RIDEAU • Zone 5 : éventuelle
20 L’isolation thermique des façades verticales - Guide pratique pour les architectes
LES TYPOLOGIES DES FAÇADES VERTICALES
A B 1 B 2 C D
non ventilée
Coulisse
1 3 4 5 1 2 3 4 5 1 3 2 4 5 1 3+2 4 5 1 2 3 4 5
PLUIE
Pour : Pour : Pour : Pour : Pour :
• si zone 1 étanche, évite la • mur intérieur toujours sec. • si zone 1 étanche, évite la • limite la pénétration d’eau. • limite la pénétration d’eau.
pénétration de l’eau. Contre : pénétration de l’eau. Contre : Contre :
Contre : • les défauts de réalisation Contre : • les défauts de réalisation • les défauts de réalisation
• si zone 1 non étanche, peuvent entraîner des péné- • jonctions maçonnerie - châs- peuvent entraîner des péné- peuvent entraîner des péné-
absorbe l’eau en profondeur ; trations d’eau ; sis à réaliser soigneusement trations d’eau. trations d’eau.
• jonctions maçonnerie - châs- • l’isolation doit être protégée
sis à réaliser soigneusement. de l’eau de pluie.
GEL
Contre :
• dangereux si matériau gélif en partie extérieure et si peinture sur parement extérieur ;
• si fissure, l’eau pénétrée gèle : décollement de la zone 1 et aggravation des fissures.
AIR
Pour :
• si il y a un pare-vapeur du côté intérieur, celui-ci peut servir de barrière étanche à l’air.
Contre :
• si zone 1 perméable, nécessite un enduit intérieur pour assurer l’étanchéité à l’air ;
• jonctions maconnerie - châssis difficiles à réaliser.
ISOLATION THERMIQUE
INERTIE THERMIQUE
L’isolation thermique des façades verticales - Guide pratique pour les architectes 21
LES TYPOLOGIES DES FAÇADES VERTICALES
A B B C
REMARQUE :
La typologie de paroi de
type D ne figure pas dans
1 2 ce tableau car il ne peut y
avoir de coulisse ventilée
1 3 4 5 1 2 3 4 5 1 3 2 4 5 1 3+2 4 5 derrière l’isolant thermique.
PLUIE
Pour :
• si zone 1 étanche, évite la pénétration de l’eau ;
• la coulisse établit une chambre de décompression permettant l’écoulement des eaux.
Contre :
• jonctions maçonnerie - châssis à réaliser soigneusement.
GEL
Contre :
• dangereux si matériau gélif en partie extérieure et si peinture sur parement extérieur.
AIR
Pour :
• si il y a un pare-vapeur du côté intérieur, celui-ci peut servir de barrière étanche à l’air.
Contre :
• la coulisse ventilée impose des joints étanches à l’air en partie intérieure.
• jonctions maconnerie - châssis difficiles à réaliser.
ISOLATION THERMIQUE
INERTIE THERMIQUE
22 L’isolation thermique des façades verticales - Guide pratique pour les architectes
LES TECHNOLOGIES DES FAÇADES VERTICALES
LES TECHNOLOGIES
DES FAÇADES
VERTICALES
ZONE 1 : ZONE DE LA PEAU EXTÉRIEURE
L’ÉTANCHÉITÉ À L’EAU ET À L’AIR
LES PEAUX EXTÉRIEURES INTÉGRÉES OU CONFONDUES AVEC LA ZONE 3
Le mur plein traditionnel
Le mur monolithique récent, maçonné ou préfabriqué
Le mur plein isolé par l’intérieur
LES PEAUX EXTÉRIEURES “SOLIDAIRES” OU “ADHÉRENTES” SANS COULISSE
La mise en peinture
L’hydrofugation
Les enduits extérieurs
Les panneaux étanches
LES PEAUX EXTÉRIEURES “INDÉPENDANTES” OU “NON ADHÉRENTES” AVEC UNE COULISSE
Les peaux extérieures lourdes - le mur creux ou le panneau creux
Les peaux extérieures “légères”
ZONES 2 ET 3: ZONES DE L’ISOLATION THERMIQUE (2) ET DE LA STRUCTURE (3)
LES TYPES D’ISOLANTS THERMIQUES ET DE PARE-VAPEUR
Les isolants thermiques
Les pare-vapeur
LES TYPES DE STRUCTURE
Les parois pleines portantes (types A et B)
Les parois à ossature (type C)
LES PAROIS À STRUCTURE MASSIVE SANS ISOLATION THERMIQUE (TYPE A)
Le mur plein traditionnel
Le mur monolithique récent
L’ISOLATION THERMIQUE PAR L’EXTÉRIEUR (TYPE B1)
Les différents systèmes
Comportement du mur isolé par l’extérieur
L’ISOLATION THERMIQUE PAR L’INTÉRIEUR (TYPE B2)
Les différents systèmes
Comportement du mur isolé par l’intérieur
L’ISOLATION THERMIQUE INTÉGRÉE À LA STRUCTURE (TYPE C)
Les différents systèmes
Comportement d’une paroi ossaturée isolée
LES MURS RIDEAUX (TYPE D)
Les différents systèmes
Comportement du mur-rideau
LA PROBLÉMATIQUE DES PONTS THERMIQUES
Cas du mur isolé par l’extérieur
Cas du mur isolé par l’intérieur
Cas du mur creux isolé
Cas d’une paroi ossaturée isolée
Cas des murs-rideaux
ZONES 4 ET 5: ZONES D’ÉQUIPEMENTS (4) ET DE FINITION (5)
L’isolation thermique des façades verticales - Guide pratique pour les architectes 23
LES TECHNOLOGIES DES FAÇADES VERTICALES
24 L’isolation thermique des façades verticales - Guide pratique pour les architectes
LES TECHNOLOGIES DES FAÇADES VERTICALES
L’HYDROFUGATION
Les hydrofuges de surface réduisent les pénétrations
capillaires de l’eau et présentent l’avantage de ne ralentir
que très faiblement le séchage du mur. En effet, l’hydrofu-
gation laisse “respirer” le mur.
Appliqués sur une maçonnerie constituée par des maté-
riaux capillaires, les hydrofuges sont susceptibles d’en
retarder la saturation de manière significative.
Par contre, ils sont peu efficaces sur des matériaux peu ou
pas capillaires, sur des supports présentant une structure
très ouverte (certains blocs de béton) ou présentant des
discontinuités (certaines maçonneries de moellons).
Les hydrofuges de surface ne permettent pas d’assurer
l’étanchéité des façades mais peuvent retarder la satura-
tion.
L’isolation thermique des façades verticales - Guide pratique pour les architectes 25
LES TECHNOLOGIES DES FAÇADES VERTICALES
26 L’isolation thermique des façades verticales - Guide pratique pour les architectes
LES TECHNOLOGIES DES FAÇADES VERTICALES
• Les bardages
Ils sont constitués par des éléments de petits ou de
• Les éléments élastiques d’étanchéité (boudins)
Caoutchoucs naturels ou artificiels, produits de synthèse, feutres grands formats en bois, en métal, en fibres-ciment, en
ou ressorts métalliques, ils peuvent être insérés, sous forme de matière plastique, en terre cuite, en pierre naturelle, etc.
bandes, entre les panneaux de remplissage et la feuillure ou la Ils permettent de réaliser à la fois la décoration, la pro-
parclose. Il faut soit les coller à la feuillure et à la parclose, soit tection contre l’humidité et contre les sollicitations méca-
les introduire dans une rainure en queue d’aronde.
Les éléments élastiques d’étanchéité ne sont qu’exceptionnelle- niques éventuelles de l’isolant thermique ou de la maçon-
ment employés seuls pour assurer le calfeutrement des joints. En nerie. La technique du bardage permet de créer une cou-
principe, on combine bandes élastiques (comme fond de joint) et lisse drainée entre le revêtement et la maçonnerie ou
mastic de finition. l’isolation thermique, de sorte que cette solution se rap-
• Les étanchéités réalisées avec des profilés en préformé proche de celle du mur creux.
Cas particulier d’obturation élastique
sans mastic. Il faut cependant tenir compte du ruissellement rapide de
Ils se présentent sous la forme de ban-
l’eau sur de tels revêtements. Il faut par conséquent éva-
des ou de profilés extrudés. Leur profil
permet leur fixation au châssis par cuer cette eau au pied de la paroi et créer des recouvre-
emboîtement dans une ou plusieurs ments ou des débords permettant de rejeter l’eau au-delà
rainures. Ils sont coupés d’onglets aux des joints.
angles et soudés, puis montés sur les
profilés métalliques. • Les murs-rideaux [21]
L’étanchéité est assurée par la pres-
sion de contact existant entre le profil Le mur-rideau étant conçu par juxtaposition d’éléments, il
et la ou les surfaces de vitrage d’une y a discontinuité à chaque joint entre chacun d’eux. Ces
part et les faces verticales de la feuillu- discontinuités sont potentiellement des points faibles du
re d’autre part. point de vue de l’étanchéité.
Les profilés d’obturation existent sous
plusieurs formes, selon la forme des Selon le type de technologie du mur-rideau, il existe des
profilés de châssis et l’épaisseur des joints :
panneaux ou vitrages. - entre les différents éléments de la grille ;
- entre la grille et les éléments de remplissage (panneaux
La meilleure manière de concevoir un joint est d’abord de le ou châssis) que l’on fixe ensuite ;
rendre aussi imperméable aux intempéries que possible, et ensui- - entre les différents éléments constituant les châssis de
te de se dire que néanmoins il fuira. Il faut donc prendre les pré- remplissage ;
cautions nécessaires pour empêcher l’humidité de traverser l’en-
- entre le mur-rideau et le gros-oeuvre (pièces d’appui et
veloppe ou de rester dans le mur, soit par un système interne, soit
par un drainage. périphérie).
Les joints doivent être conçus de manière à pouvoir :
- rattraper les tolérances dimensionnelles de l’assemblage ;
- compenser ou absorber les dilatations, déformations et vibrations ;
- garder de bonnes caractéristiques dans le temps.
Pour une enveloppe de qualité, il faut vérifier que ce sont les fixa-
tions qui reprennent les diverses tensions, en protégeant les joints
d’étanchéité.
L’isolation thermique des façades verticales - Guide pratique pour les architectes 27
LES TECHNOLOGIES DES FAÇADES VERTICALES
LES MOUSSES SYNTHÉTIQUES La GW est totalement perméable à la vapeur d’eau mais non
hygroscopique. Elle est non capillaire et totalement perméa-
• Le polyuréthane PUR et le polyisocyanurate PIR
ble à l’air. Elle se caractérise par une bonne stabilité ther-
Il s’agit de panneaux à base de mousse expansée de poly-
mique et un comportement au feu un peu moins bon que la
uréthane ou de polyisocyanurate.
laine de roche.
Le polyuréthane se caractérise par un pouvoir isolant élevé.
Il résiste cependant mal à la chaleur, au feu et au rayonne- • Le verre cellulaire CG
ment ultraviolet. Le verre cellulaire est une mousse de verre obtenue par
expansion de celui-ci lorsqu’il est en fusion. Les cellules ainsi
Les panneaux de polyisocyanurate présentent un meilleur
formées contiennent un gaz inerte.
comportement au feu que le polyuréthane mais ses proprié-
Le CG est complètement étanche à la vapeur d’eau et à l’eau ;
tés mécaniques sont plus faibles.
il est imperméable à l’air. Il se caractérise par une bonne sta-
• Le polystyrène expansé EPS bilité thermique et un bon comportement au feu.
Il s’agit de panneaux à base de mousse expansée de Ce matériau est relativement fragile et nécessite un support
polystyrène. régulier et rigide lorsqu’il est soumis à des contraintes méca-
L’EPS ne peut pas être exposé à des températures excédant niques.
70°C. Il résiste moins bien au feu.
• La perlite expansée EPB
• Le polystyrène extrudé XPS Elle est obtenue à partir de pierre volcanique rhyolitique
Il s’agit de panneaux à base de mousse extrudée de poly- concassée et expansée à une température d’environ 900°C.
styrène. Elle est mélangée à des fibres cellulosiques et à un liant bitu-
Il se caractérise par une structure cellulaire fermée et une mineux, pour former des panneaux.
surface d’extrusion qui empêche l’absorption d’humidité. Son Elle se caractérise par une grande résistance à la compres-
coefficient de dilatation thermique est très élevé. Il résiste sion et au poinçonnement mais elle ne résiste pas à une
moins bien au feu et à une exposition prolongée à une tem- humidification prolongée.
pérature supérieure à 75°C.
• L’argile expansée
• La mousse phénolique PF Les billes d’argile expansée sont produites par cuisson à
Il s’agit de panneaux à base de mousse phénolique à struc- 1100°C de granules d’argile crue. Ces billes ont une forme
ture cellulaire fermée. arrondie et régulière à structure cellulaire poreuse. Elles sont
Elle possède un bon comportement au feu et un pouvoir iso- insensibles à l’eau et très résistantes à la compression.
lant élevé. Elle est utilisée soit en vrac comme dallage isolant sur terre-
pleins, terrasses, soit en béton allégé, soit comme consti-
LES MATÉRIAUX D’ORIGINE MINÉRALE
tuant de blocs préfabriqués.
• La laine de roche MW C’est un isolant assez médiocre en vrac. On peut l’utiliser
Les fibres de laine de roche sont liées à l’aide de résines dans les configurations où la résistance à l‘humidité est prio-
synthétiques polymérisées pour former des rouleaux et des ritaire.
panneaux. Ceux-ci peuvent présenter différentes rigidités et
finitions de surface. LES MATÉRIAUX D’ORIGINE VÉGÉTALE
La MW est totalement perméable à la vapeur d’eau mais non • Le bois feutré
hygroscopique. Elle est non capillaire et totalement perméa- Il est obtenu à partir du défibrage de chutes de bois résineux.
ble à l’air. La plupart du temps il est transformé en pâte par adjonction
Elle se caractérise par une bonne stabilité thermique et un d’eau, puis coulé, laminé et séché pour produire des pan-
bon comportement au feu. Elle est fort compressible et résis- neaux auto-agglomérés de diverses formulations, densités,
te mal au délaminage. profilages et épaisseurs.
• La laine de verre GW Ils s’utilisent comme isolation à part entière ou, le plus sou-
Les fibres de laine de verre sont liées à l’aide d’un produit vent, comme panneaux techniques complémentaires d’isola-
thermodurcissant pour former des rouleaux et des pan- tion.
neaux. Ceux-ci peuvent présenter différentes rigidités et fini- Il est difficilement combustible.
tions de surface. La GW a une composition uniforme.
28 L’isolation thermique des façades verticales - Guide pratique pour les architectes
LES TECHNOLOGIES DES FAÇADES VERTICALES
L’isolation thermique des façades verticales - Guide pratique pour les architectes 29
LES TECHNOLOGIES DES FAÇADES VERTICALES
30 L’isolation thermique des façades verticales - Guide pratique pour les architectes
LES TECHNOLOGIES DES FAÇADES VERTICALES
L’isolation thermique des façades verticales - Guide pratique pour les architectes 31
LES TECHNOLOGIES DES FAÇADES VERTICALES
1 1
LE MUR PLEIN TRADITIONNEL
• Performance thermique
20°C
Le tableau ci-dessous reprend les coefficients de trans-
mission thermique U, calculés sur la base de la norme
10°C
NBN B62-002, de différents types de murs pleins tradi-
tionnels.
0°C
Il est erroné de croire que les murs monolithiques épais
Maçonnerie
monolithique
en pierres ou en briques offrent une bonne performance
-10°C
HIVER thermique. Non isolé, ce mur ne limite pas suffisamment
les déperditions calorifiques et ne peut à lui seul apporter
EXTÉRIEUR INTÉRIEUR
un confort intérieur satisfaisant.
EVOLUTION DE LA TEMPÉRATURE AU SEIN DU MUR LORS D’UNE JOURNÉE
D’ÉTÉ ET LORS D’UNE JOURNÉE D’HIVER [3] • Comportement thermique
Le mur traditionnel, vu qu’il est composé de matériaux
CONDENSATION SUPERFICIELLE SUR UNE PAROI [3] [21]
lourds, offre une bonne inertie thermique. Le risque de
La condensation superficielle se forme sur une paroi si sa tem- surchauffe en été à l’intérieur du bâtiment est diminué. Il
pérature de surface est inférieure ou égale à celle du point de
rosée.
implique par contre, la nécessité d’un plus long temps
Pour limiter le risque de condensation superficielle, il faut veiller pour réchauffer ou refroidir le bâtiment.
à ce que le facteur τ soit le plus élevé possible. L’évolution de la température (été-hiver) au sein de ce
Le facteur τ détermine la différence entre la température de sur- type de maçonnerie est schématisée ci-contre.
face θie en un point quelconque de la face intérieure d’une paroi
d’un local et la température extérieure θe, lorsque la différence de • Risque de condensation superficielle
température entre les ambiances intérieure θi et extérieure θe du Les murs pleins en briques et en pierre, même de forte
local est égale à 1K. θie - θe épaisseur, peuvent être fréquemment le siège de
τ=
θi - θe condensation superficielle, même pour un climat intérieur
Lorsque le coefficient U des parois extérieures ne dépasse pas normal.
1,69 W/m²K, le facteur de température τ est inférieur ou égal à
0,70 et le risque de condensation superficiel est très faible, • Risque de condensation interne
même dans les angles extérieurs du local ; c’est-à-dire des
En l’absence de revêtement extérieur, le risque de
zones où la circulation d’air est moins intense.
condensation interne est nul.
COEFFICIENT DE TRANSMISSION THERMIQUE U [W/m²K] Pour qu’il y ait un risque de condensation interne en hiver
Epaisseur 19 cm Epaisseur 29 cm Epaisseur 39 cm
dans un mur plein traditionnel, il faut que le mur soit pro-
Sec Humide Sec Humide Sec Humide
Maçonnerie de tégé par un enduit extérieur et que la résistance à la dif-
2,22 2,55 1,69 2,00 1,37 1,64
briques ordinaires
Maçonnerie de
fusion de vapeur de celui-ci soit sensiblement plus élevée
moellons
- - 2,54 2,79 2,15 2,39
que celle des enduits extérieurs courants (minéraux ou
COEFFICIENTS DE TRANSMISSION THERMIQUE U DE DIFFÉRENTS TYPES DE résineux), et que le climat intérieur soit anormalement
MURS PLEINS TRADITIONNELS [3]
élevé (classe de climat IV par exemple).
La réglementation wallonne imposant de respecter un Umax de
0,6 W/m²K pour les parois verticales extérieures, un tel risque
devrait donc être totalement écarté.
32 L’isolation thermique des façades verticales - Guide pratique pour les architectes
LES TECHNOLOGIES DES FAÇADES VERTICALES
1,80
intérieure) et de la paroi Rtot.
1,20
Lorsque les blocs sont porteurs, seuls les blocs de béton
cellulaire très léger mis en oeuvre en une épaisseur
0,60
supérieure ou égale à 30 cm offre une performance ther-
mique satisfaisant le règlement thermique wallon (Umax ≤
0,00
0,6 W/m²K pour les parois verticales extérieures).
14 (15) 19 (20)
Epaisseur hors finitions (cm)
29 (30) Lorsque les blocs ne sont pas porteurs, seuls les blocs de
béton cellulaire certifiés mis en oeuvre en une épaisseur
Blocs pleins béton lourd
Briques de terre cuite
supérieure ou égale à 15 cm répondent à la réglementa-
Blocs pleins d'argile expansée tion.
Briques pleines de terre cuite cellulaire Tous les autres types de mur doivent faire l’objet d’une
m³ (ép. 15, 20 et 30 cm)
Blocs de béton cellulaire de densité < 600 kg/m3 isolation complémentaire.
m³ et
Blocs de béton cellulaire de densité < 500 kg/m3 et certifiés
certifiés(ép. 15, 20 et 30 cm)
Blocs creux béton lourd Si l’on remplace le crépi de ciment par un bardage, on
Briques silico-calcaires constate peu de différence : les coefficients U des parois
Blocs creux de béton d'argile expansée diminuent d’environ 2 centièmes, ce qui permet aux blocs
Briques pleines de terre cuite cellulaire allégée de béton cellulaire non porteur d’une épaisseur de 20 cm
m³ (ép. 15, 20 et 30 cm)
Blocs de béton cellulaire de densité < 500 kg/m3 de satisfaire à la réglementation.
L’isolation thermique des façades verticales - Guide pratique pour les architectes 33
LES TECHNOLOGIES DES FAÇADES VERTICALES
• Comportement thermique
ÉTÉ
25°C L’utilisation de blocs légers engendre une diminution de
l’inertie thermique par rapport à un mur plein traditionnel.
20°C Maçonnerie en blocs
de béton léger Le risque de surchauffe en été augmente, et le bâtiment
15°C se réchauffe et se refroidit plus vite.
L’évolution de la température (été-hiver) au sein d’une
10°C maçonnerie en blocs de béton léger, revêtue intérieure-
Enduit
5°C intérieur ment et extérieurement d’un enduit, est schématisée ci-
Enduit contre.
extérieur
0°C On constate que l’enduit extérieur subit des écarts de
température non négligeable. Le risque de fissuration est
-5°C HIVER
réel, au voisinage des baies et aux endroits où il est appli-
-10°C qué sur des matériaux de nature différente. Dans ce cas,
EXTÉRIEUR INTÉRIEUR il est préférable d’armer la maçonnerie afin de mieux
EVOLUTION DE LA TEMPÉRATURE AU SEIN D’UNE MAÇONNERIE EN BLOCS répartir ses déformations.
LÉGERS LORS D’UNE JOURNÉE D’ÉTÉ ET LORS D’UNE JOURNÉE D’HIVER [3]
• Risque de condensation superficielle
REMONTÉES CAPILLAIRES [3]
Ce risque est réel si la maçonnerie est constituée de
blocs de béton lourd ou mi-lourd, ou encore silico-calcai-
Dans les maçonneries récentes, des membranes anticapillaires
sont le plus souvent insérées dans les murs au niveau où ceux-
res, et ce, principalement dans les angles ou derrière des
ci sortent des terres, de sorte que les problèmes de remontées meubles, du fait de la moins bonne circulation de l’air
capillaires ne se manifestent plus qu’accidentellement. intérieur dans ces zones.
Par contre, dans les murs anciens, cette membrane est le plus
souvent absente, ce qui fait que préalablement à tous travaux de • Risque de condensation interne
rénovation, il convient de remédier à cette situation. Pour les murs en blocs légers protégés par un enduit
Pour ce faire on peut insérer la membrane manquante en démon- extérieur, la résistance à la diffusion de vapeur de ce der-
tant la maçonnerie par petits tronçons. Cette intervention est
extrêmement lourde et elle est le plus souvent abandonnée au nier est plus élevée que celle de la maçonnerie et le
profit des injections. risque de condensation interne à l’interface entre la
Pour plus d’informations à ce sujet, le lecteur peut consulter la maçonnerie et l’enduit extérieur est théoriquement réel.
NIT 162 du CSTC “Les procédés de traitement des maçonneries Pratiquement, pour des classes de climat intérieur nor-
contre les remontées capillaires” [5].
males (classes II et III), l’inertie hydrique de ces maté-
Dans les anciennes maçonneries qui ont été le siège de remon- riaux est telle que la condensation interne ne se forme
tées capillaires, il y a souvent lieu de se méfier de la présence de
sels hygroscopiques en provenance du sol. Malgré l’efficacité du pas ou qu’elle n’est pas résiduelle annuellement.
traitement contre les remontées capillaires, ces sels peuvent
faire en sorte que le taux d’humidité de la maçonnerie reste suf-
fisant pour favoriser la formation de taches d’humidité.
L’ISOLATION THERMIQUE
PAR L’EXTÉRIEUR (TYPE B1)
CONSEILS DE MISE EN OEUVRE DE L’ISOLANT THERMIQUE [21] L’isolation thermique est appliquée sur la face extérieure
L’isolant thermique est placé directement contre le mur plein. de la façade ; elle est ensuite protégée par une finition
Si l’isolant est souple, il épouse parfaitement la forme du support légère (crépi, bardage, etc.) ou lourde (mur creux).
même si celui-ci est un peu irrégulier. Si l’isolant est rigide, il est La technologie du mur creux ne sera pas abordée ici,
nécessaire de régler le support avant de poser l’isolant.
celle-ci faisant déjà l’objet d’une brochure : “L’isolation
Un isolant perméable à l’air ne peut être choisi que si la paroi sur thermique du mur creux - Guide pratique pour les archi-
laquelle il est posé est elle-même étanche à l’air. Si la maçonnerie
doit rester apparente à l’intérieur du bâtiment, la face extérieure du
tectes” [a].
mur plein doit être enduite avant la pose de l’isolant afin de la ren- Le choix entre les différentes techniques d’isolation du
dre étanche à l’air. mur par l’extérieur se fait en fonction des critères suivants :
Les panneaux isolants doivent être posés de manière jointive et • les performances à atteindre, tant du point de vue éner-
appliqués contre le mur afin d’éviter les interruptions dans la cou- gétique que celui de l’étanchéité à l’eau ;
che isolante (ponts thermiques) et les courants de convection. • l’esthétique recherchée ;
L’isolation thermique de l’enveloppe doit être continue. Elle doit • la complexité de la façade ;
être dans le prolongement et en contact avec le dormant du châs- • le prix.
sis muni d’un vitrage isolant.
La couche isolante du mur doit être raccordée aux couches iso-
lantes des autres parois du volume protégé. LES DIFFÉRENTS SYSTÈMES
Il faut protéger et manipuler les panneaux isolants avec précau- Le tableau de la page suivante donne les principaux sys-
tions pour éviter les écrasements, les déchirures, l’eau, la boue.
tèmes d’isolation thermique des façades par l’extérieur
[10] [20].
34 L’isolation thermique des façades verticales - Guide pratique pour les architectes
LES TECHNOLOGIES DES FAÇADES VERTICALES
L’isolation thermique des façades verticales - Guide pratique pour les architectes 35
LES TECHNOLOGIES DES FAÇADES VERTICALES
EVOLUTION DE LA TEMPÉRATURE AU SEIN D’UN MUR PLEIN ISOLÉ PAR Par contre, vu la position de l’isolant et la faible inertie de
L’EXTÉRIEUR, LORS D’UNE JOURNÉE D’ÉTÉ ET LORS D’UNE JOURNÉE D’HIVER [3] l’enduit extérieur, celui-ci peut être soumis à des écarts
de température allant jusqu’à plus de 50°C. L’enduit doit
donc être muni d’une armature pour réduire le risque de
fissuration.
• Etanchéité à l’air
Il faut éviter que de l’air froid extérieur ne puisse s’infiltrer
du côté intérieur du mur, réduisant ainsi l’efficacité de
l’isolation. Pour que cette étanchéité soit effective, il faut
que les panneaux isolants soient posés de manière bien
jointive.
Si l’isolant est perméable à l’air (laine minérale, par
exemple), il doit être posé sur un support lui-même étan-
che à l’air.
Pour éviter les courants de convection, les panneaux doi-
vent être appliqués contre le mur-support.
Il faut éviter toute perforation de la maçonnerie intérieure
(par l’encastrement d’appareils électriques, par exemple)
qui permettrait une pénétration directe de l’air intérieur
humide dans l’isolant.
36 L’isolation thermique des façades verticales - Guide pratique pour les architectes
LES TECHNOLOGIES DES FAÇADES VERTICALES
L’isolation thermique des façades verticales - Guide pratique pour les architectes 37
LES TECHNOLOGIES DES FAÇADES VERTICALES
La mise en oeuvre d’une isolation par l’intérieur (combinée avec un L’ISOLATION THERMIQUE
pare-vapeur intérieur) ne peut être réalisée que si le mur :
• est sec ;
PAR L’INTÉRIEUR (TYPE B2)
• est protégé efficacement contre les pluies battantes ;
• dispose d’une barrière d’étanchéité contre l’humidité ascension- LES DIFFÉRENTS SYSTÈMES
nelle.
Le tableau ci-dessous donne les principaux systèmes
d’isolation thermique des façades par l’intérieur [10] [20].
Panneaux collés
Ce système comprend :
sur la maçonnerie • des panneaux d’isolation revêtus d’une plaque de finition ; dans certains panneaux, un pare-vapeur
est inséré entre l’isolant et la finition.
Attention : ce système ne convient pas lorsque le mur extérieur est fort perméable à l’eau.
Ext. Int.
Deux types de mise en oeuvre sont possibles :
• Les panneaux sont collés sur la maçonnerie ; la pose par collage ne doit pas être utilisée sur des sup-
ports ayant connu de l’humidité car des sels peuvent s’être déposés en surface. La surface du mur à
isoler doit être décapée afin que la colle soit en contact direct avec un support stable et sec. Les pan-
neaux composites sont placés verticalement, d’une seule pièce sur la hauteur du local. Ils sont posés
à joints serrés et fermés à l’aide d’un enduit pour empêcher toute circulation de l’air intérieur derrière
Panneaux fixés
mécaniquement sur
l’isolant.
un lattage
• Les panneaux sont fixés mécaniquement sur un lattage (en bois ou en plastique) ; un isolant légère-
ment compressible est posé entre les lattes fixées mécaniquement à la maçonnerie, dont le réglage
est assuré à l’aide de cales. Les panneaux composites sont fixés mécaniquement sur les lattes à
Ext. Int.
l’aide de vis. Lorsque les lattes sont en bois, elles doivent être traitées selon un traitement fongicide
et insecticide ; elles sont séparées de la maçonnerie par une bande d’un matériau étanche à l’eau.
Pour empêcher toute circulation de l’air intérieur derrière l’isolant, il faut :
- remplir l’espace disponible entre les lattes et entre le mur et le panneau composite ;
- réaliser une pose jointive des panneaux et bien fermer les joints avec un enduit de finition.
Ce système est à utiliser si la couche isolante a une épaisseur importante et si le support présente
une surface non plane et des défauts de verticalité et/ou une stabilité de surface insuffisante.
Ext.
SYSTÈMES AVEC CONTRE-MUR
Ce système comprend :
Mur existant
• une élévation d’un contre-mur intérieur indépendant de la structure existante ;
Panneau
• des panneaux d’isolation fixés à ce contre-mur, du côté de la coulisse entre les deux murs ;
isolant • une coulisse, éventuellement ventilée par l’extérieur, entre le mur plein existant et les panneaux
Coulisse d’isolation ; cette coulisse comporte en son pied un drainage vers l’extérieur.
ventilée
• une finition intérieure étanche à l’air.
Contre-mur
Int.
Cette solution revient en fait à créer un double mur. Elle peut être intéressante dans le cas où il existe
Finition
étanche
un problème d’humidité dans le mur, en particulier en présence de sels hygroscopiques (comme le nitra-
à l’air te lors d’une réhabilitation de ferme).
38 L’isolation thermique des façades verticales - Guide pratique pour les architectes
LES TECHNOLOGIES DES FAÇADES VERTICALES
50°C
COMPORTEMENT D’UN MUR ISOLÉ PAR L’INTÉRIEUR
Finition
40°C
intérieure • Performance thermique
ÉTÉ
Isolation Tout comme pour le mur isolé par l’extérieur, l’apport d’un
thermique isolant thermique à la face intérieure de la maçonnerie
30°C (ép. 5 cm)
permet d’en améliorer sensiblement le niveau d’isolation
20°C thermique.
• Comportement thermique
10°C Ancien enduit éventuel
Un bâtiment isolé par l’intérieur perd l’inertie thermique
Maçonnerie
portante de ses parois extérieures ; cela a pour conséquence d’at-
0°C
ténuer fortement le rôle de régulation thermique des
parois. Ainsi, un local est rapidement chauffé mais il se
-10°C
EXTÉRIEUR INTÉRIEUR refroidit tout aussi vite. Ces variations rapides de tempé-
HIVER rature nuisent au confort thermique mais ce système peut
-20°C
devenir avantageux lorsque le bâtiment est occupé
EVOLUTION DE LA TEMPÉRATURE AU SEIN D’UN MUR PLEIN ISOLÉ PAR durant de courtes périodes.
L’INTÉRIEUR, LORS D’UNE JOURNÉE D’ÉTÉ ET LORS D’UNE JOURNÉE D’HIVER [3]
Lorsqu’on place un isolant du côté intérieur de la maçon-
nerie, le mur est plus froid en hiver et plus chaud en été
que le même mur sans isolation thermique. Le mur isolé
par l’intérieur subit donc des variations de température
L’isolation thermique par l’intérieur provoque un abaissement de la plus grandes et plus fréquentes.
température au sein de la maçonnerie en période hivernale et Les fissures qui en résultent peuvent difficilement être
ralentit son séchage, ce qui peut mener à des dégâts de gel dans évitées. Le risque de fissuration est fonction des paramè-
les matériaux.
tres suivants :
- la dimension de la façade ;
- le niveau d’exposition au soleil, à la pluie, au vent ;
- les caractéristiques mécaniques des matériaux ;
- la stabilité dimensionnelle de la maçonnerie ;
- la teinte du parement.
EXEMPLES DE PONTS THERMIQUES
• Risque de condensation superficielle
Intersection entre le mur extérieur et le mur de refend (vue en
plan) Ce type d’isolation thermique permet de réduire ou de
Extérieur Extérieur supprimer le risque de condensation superficielle dans
les parties courantes du mur.
L’interruption de l’isolant à la jonction avec les parois
adjacentes fait qu’à certains endroits, la formation de
50-60 cm
Intérieur Intérieur (à vérifier au condensation superficielle est fortement à craindre du fait
cas par cas)
de l’accentuation des ponts thermiques.
Solution
éventuelle
L’isolation thermique des façades verticales - Guide pratique pour les architectes 39
LES TECHNOLOGIES DES FAÇADES VERTICALES
40 L’isolation thermique des façades verticales - Guide pratique pour les architectes
LES TECHNOLOGIES DES FAÇADES VERTICALES
• Performance thermique
L’apport d’un isolant thermique entre les montants de la
structure permet d’atteindre un niveau d’isolation ther-
mique satisfaisant.
L’isolation thermique des façades verticales - Guide pratique pour les architectes 41
LES TECHNOLOGIES DES FAÇADES VERTICALES
• Comportement thermique
Hormis un matériau lourd en finition intérieure, les parois
ossaturées n’apportent pas d’inertie thermique au bâti-
ment, ce qui peut être préjudiciable à un bon confort d’été.
Il faut donc compenser ce manque d’inertie par l’utilisa-
tion de matériaux lourds en plancher ou en paroi inté-
rieure, ou de masses disposées à l’intérieur du bâtiment
(murets, par exemple).
• Condensation interne
En période de chauffe, l’air intérieur étant plus chaud que
l’air extérieur, la pression de vapeur intérieure est, en
général, plus élevée à l’intérieur.
La vapeur d’eau a donc tendance à traverser la paroi
extérieure.
De la même façon, en cas de surpression intérieure, l’air
intérieur poursuit aussi la même tendance.
Ces deux phénomènes peuvent induire des condensa-
tions en cas de rencontre avec des parties froides dans
la paroi. Une barrière étanche à l’air et une barrière étan-
che à la vapeur sont donc nécessaires.
Il faut aussi éviter toute convection d’air autour des iso-
lants, d’où l’intérêt d’utiliser des isolants semi-rigides ou
insufflés, remplissant les caissons de l’ossature.
• Condensation superficielle
La présence d’une isolation thermique dans une structu-
re ossaturée correctement exécutée permet de suppri-
mer tout risque de condensation superficielle.
Les structures traversantes peuvent, toutefois, provoquer
des ponts thermiques.
Lorsqu’elles sont en bois, les caractéristiques de faible
conductivité thermique de ce matériau permettent, dans
des conditions climatiques tempérées, et pour les perfor-
mances actuellement demandées (normes et législa-
tions) de limiter les ponts thermiques.
Lorsqu’elles sont métalliques, par contre, la discontinuité
du matériau entre l’ossature et l’isolant thermique doit
être prise en compte.
Une isolation continue recouvrant l’ossature côté exté-
rieur permet d’éviter tout pont thermique. Si celle-ci est
placée du côté intérieur, l’interruption de l’isolant à la
jonction avec les parois adjacentes peut provoquer, à cer-
La problématique des ponts thermiques est abordée plus en détail tains endroits, la formation de condensation superficielle
à la page 45.
du fait de l’accentuation des ponts thermiques.
42 L’isolation thermique des façades verticales - Guide pratique pour les architectes
LES TECHNOLOGIES DES FAÇADES VERTICALES
L’isolation thermique des façades verticales - Guide pratique pour les architectes 43
LES TECHNOLOGIES DES FAÇADES VERTICALES
COMPORTEMENT DU MUR-RIDEAU
• Comportement thermique
Les murs-rideaux n’apportent pas d’inertie thermique au
bâtiment, ce qui peut être préjudiciable à un bon confort
d’été.
Il faut donc compenser ce manque d’inertie par l’utilisa-
tion de matériaux lourds en plancher ou en paroi inté-
rieure, ou la disposition de masses à l’intérieur du bâti-
ment.
• Condensation superficielle
Si le système de chauffage élimine généralement la condensation
au droit et au-dessus de l’allège, le problème est plus difficile lors- Une qualité de l’isolation thermique d’une enveloppe rési-
qu’il s’agit d’éviter la condensation de la partie inaccessible du mur, de dans sa continuité. Aux points de rencontre des pou-
devant les dalles de plancher. trelles, traverses métalliques et boulons, ou aux bordures
Il peut y avoir dépôt d’humidité en ces endroits lorsque l’air
ambiant y accède et il est très difficile de l’en empêcher. L’humidité
des éléments du mur-rideau, il existe un risque majeur de
peut se condenser sur l’attache et, si elle n’est pas évacuée, elle ponts thermiques et donc, de condensation superficielle.
risque de s’écouler par gravité sur la face intérieure du mur en lais- Tous les ponts thermiques entre parements métalliques
sant des traces. extérieur et intérieur devront disparaître par la surpres-
Il semble que l’on parvient à réduire ces désordres en recouvrant
la face interne des raidisseurs d’un isolant : mousse de polystyrè-
sion totale de contact entre eux.
ne, par exemple. La problématique des ponts thermiques est abordée plus
en détail à la page 45.
• Condensation interne
En matière de gestion du passage de la vapeur d’eau au
travers de l’élément constitutif du mur-rideau, on rencon-
tre trois modes de résolution :
- l’élément étanche, qui comporte des parois extérieure et
intérieure étanches, un cadre intégré, imperméable à la
vapeur d’eau et solidarisé de façon continue par une
âme étanche ;
- l’élément perméant, qui comporte une paroi extérieure
perméable à la vapeur d’eau et une paroi intérieure
moins perméable ou étanche à la vapeur ;
- l’élément ventilé ou respirant, qui comporte derrière sa
paroi extérieure une lame d’air en communication avec
l’ambiance extérieure. La paroi intérieure peut être per-
méable ou étanche. Les deux parois sont solidarisées à
La sécurité au feu des murs-rideaux est abordée dans l’Annexe 2.
l’isolant par l’intermédiaire d’un cadre intégré à l’élément.
44 L’isolation thermique des façades verticales - Guide pratique pour les architectes
LES TECHNOLOGIES DES FAÇADES VERTICALES
LA PROBLÉMATIQUE
DES PONTS THERMIQUES
EXEMPLES DE DÉTAILS À ÉTUDIER PLUS PARTICULIÈREMENT CAS DU MUR ISOLÉ PAR L’EXTÉRIEUR
DANS LES MURS ISOLÉS PAR L’INTÉRIEUR
Avec une isolation par l’extérieur, la continuité de l’isolation
thermique est, en général assurée ; seuls restent encore
les ponts thermiques au droit des balcons lorsqu’ils ne sont
pas spécifiquement traités. De plus, il arrive qu’aucune
précaution n’ait été prise au niveau des baies ou que l’on
n’ait pas assuré la continuité au niveau d’une construction
en encorbellement.
L’isolation thermique des façades verticales - Guide pratique pour les architectes 45
LES TECHNOLOGIES DES FAÇADES VERTICALES
EXEMPLES DE DÉTAILS À ÉTUDIER PLUS PARTICULIÈREMENT CAS D’UN MUR CREUX ISOLÉ
DANS LES MURS CREUX ISOLÉS
Les figures ci-dessous suggèrent une solution technique
aux ponts thermiques les plus fréquemment rencontrés
dans les murs creux isolés.
Pour plus de renseignements, le lecteur est invité à consul-
ter le guide pratique “L’isolation thermique des murs creux
- Guide pratique pour les architectes” [a].
EXEMPLES DE DÉTAILS À ÉTUDIER PLUS PARTICULIÈREMENT Aux points de rencontre des poutrelles, traverses métal-
DANS LES PAROIS OSSATURÉES ISOLÉES
liques et boulons, ou aux bordures des éléments du mur-
rideau, il existe un risque majeur de ponts thermiques.
Ces ponts thermiques doivent disparaître par suppression
totale de contact entre ces éléments fortement conduc-
teurs de chaleur, aussi bien sur la bordure de l’élément du
mur-rideau qu’à la jonction des divers profilés intérieurs.
Cette rupture de contact se fait par dédoublement des piè-
ces métalliques et interposition entre elles d’un matériau
isolant comme le liège, le néoprène, des matériaux de gar-
niture en polyvinyle, des matériaux plastiques isolant en
PVC et, plus récemment, en polyuréthane injecté sur
place.
46 L’isolation thermique des façades verticales - Guide pratique pour les architectes
LES TECHNOLOGIES DES FAÇADES VERTICALES
L’isolation thermique des façades verticales - Guide pratique pour les architectes 47
LES TECHNOLOGIES DES FAÇADES VERTICALES
48 L’isolation thermique des façades verticales - Guide pratique pour les architectes
LA MÉTHODOLOGIE DE CONCEPTION DES FAÇADES VERTICALES
LA MÉTHODOLOGIE
DE CONCEPTION DES
FAÇADES VERTICALES
L’isolation thermique des façades verticales - Guide pratique pour les architectes 49
LA MÉTHODOLOGIE DE CONCEPTION DES FAÇADES VERTICALES
1
• du degré d’absorption de l’eau de précipitation ;
• de la composition architecturale ; CHOIX DE LA PEAU EXTÉRIEURE
• des sollicitations climatiques ;
• de l’étanchéité à l’eau et au vent.
p.24
3
• de la compatibilité avec la composition de façade (fenestra-
ge) ;
• du comportement hygrothermique ; CHOIX DE LA STRUCTURE
• de la résistance thermique de la paroi ;
• de l’étanchéité à l’air.
p.30
CHOIX
2
DE L’ISOLATION THERMIQUE
p.28
4 5
dépend :
• de l’aspect souhaité ; CHOIX DE LA ZONE D’ÉQUIPEMENTS
• de l’étanchéité à la vapeur d’eau et à l’air ;
ET DE LA FINITION INTÉRIEURE
• de la performance acoustique ;
• de l’entretien ; p.46
• de la résistance et de la réaction au feu.
50 L’isolation thermique des façades verticales - Guide pratique pour les architectes
LA MÉTHODOLOGIE DE CONCEPTION DES FAÇADES VERTICALES
OBLIGATIONS / INCOMPATIBILITÉS
A B 1 B 2 C D
non ventilée
Coulisse
1 3 4 5 1 2 3 4 5 1 3 2 4 5 1 3+2 4 5 1 2 3 4 5
• Si la zone 1 est imperméable à la vapeur d’eau et qu’il n’y a pas de coulisse ventilée ou drainée, il faut un pare-vapeur côté intérieur.
• La zone 1 doit être étanche s’il n’y a pas de coulisse ventilée ou drainée.
• Si la zone 1 est perméable à l’air, il faut un enduit intérieur qui assure l’étanchéité à l’air.
• La peinture ne réalise pas une étanchéité.
• Les hydrofuges de surface n’assurent pas une étanchéité mais ils retardent la saturation.
• Les enduits sont étanches à l’eau et doivent être perméable à la vapeur d’eau. Ils nécessitent un entretien tous les 10-15 ans.
• Dans le cas d’un bardage, il faut évacuer l’eau au pied de la paroi.
• Une maçonnerie de parement n’offre pas une étanchéité à l’eau totale.
• Seuls les blocs de béton • Le mur porteur doit être • La structure est complè-
cellulaire très légers sec. tée par un contrevente-
avec une ép. ≥ 29 cm et • Il faut une barrière ment.
dans un état sec, offrent d’étanchéité contre l’hu-
une performance ther- midité ascensionnelle.
mique satisfaisante. • Attention : l’isolation
• Les murs en moellons thermique posée à l’in-
ne sont pas étanches térieur soumet la struc-
aux pluies battantes. ture aux mouvements
• Les murs monolithiques thermiques.
récents doivent être
revêtus d’une peau
extérieure étanche.
• Si l’isolant est perméa- • Il faut soit un isolant peu • Il faut un pare-vapeur • Si paroi vitrée, il faut des
ble à l’air, le support doit perméable à la vapeur continu du côté intérieur. vitrages performants
être étanche à l’air. d’eau (XPS, PUR, EPS, • L’isolant est semi-rigide thermiquement.
CG), soit un pare- ou insufflé. • L’isolant doit être :
vapeur côté intérieur, du • Il faut éviter toute - incombustible ;
côté chaud de l’isolant. convection d’air. - résistant à la corrosion ;
• Si structure métallique, il - non absorbeur d’humi-
faut une coupure ther- dité ;
mique (par exemple, - léger ;
isolation continue recou- - résistant au fléchisse-
vrant l’ossature). ment et au tassement.
• Si la zone 1 est perméable à l’air, il faut un enduit intérieur pour assurer l’étanchéité à l’air.
• L’espace technique ne peut communiquer avec ceux des plafonds et des étages.
• Il ne faut pas encastrer des conduites ou finitions qui percent le pare-vapeur éventuel.
L’isolation thermique des façades verticales - Guide pratique pour les architectes 51
LA MÉTHODOLOGIE DE CONCEPTION DES FAÇADES VERTICALES
N
O
R
D
REZ-DE-CHAUSSÉE ETAGE
4 3 4 3
1
6 2
1
2 6 6 1 5 3 5
Ir. architecte : Véronique Salmon Etude technique : Arcelor CSAC (Conception de Solution Acier pour la Construction)
52 L’isolation thermique des façades verticales - Guide pratique pour les architectes
LA MÉTHODOLOGIE DE CONCEPTION DES FAÇADES VERTICALES
5 6
L’isolation thermique des façades verticales - Guide pratique pour les architectes 53
LA MÉTHODOLOGIE DE CONCEPTION DES FAÇADES VERTICALES
54 L’isolation thermique des façades verticales - Guide pratique pour les architectes
LA MÉTHODOLOGIE DE CONCEPTION DES FAÇADES VERTICALES
L’isolation thermique des façades verticales - Guide pratique pour les architectes 55
LA MÉTHODOLOGIE DE CONCEPTION DES FAÇADES VERTICALES
56 L’isolation thermique des façades verticales - Guide pratique pour les architectes
LA MÉTHODOLOGIE DE CONCEPTION DES FAÇADES VERTICALES
DÉTAIL DE L’ACROTÈRE
L’isolation thermique des façades verticales - Guide pratique pour les architectes 57
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base en matière de prévention contre l’incendie et l’ex- tique pour les architectes", UCL - ULg, Ministère de la
plosion auxquelles les bâtiments doivent satisfaire", Région Wallonne - DGTRE, 2004.
Supplément au Moniteur Belge du 30 décembre 1997. [h] HAUGLUSTAINE J-M., BALTUS C., SIMON F., LIESSE
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58 L’isolation thermique des façades verticales - Guide pratique pour les architectes
TABLEDES
TABLE DESMA
MATIERES
TIERES
BIBLIOGRAPHIE 58
ZONE 1 : ZONE DE LA PEAU EXTÉRIEURE 24
L’étanchéité à l’eau et à l’air 24 TABLE DES MATIÈRES 59
Les peaux extérieures intégrées ou confondues
avec la zone 3 24 ANNEXES
Le mur plein traditionnel
Le mur monolithique récent, maçonné ou préfabriqué ANNEXE 1 : CARACTÉRISTIQUES THERMOPHYSIQUES
Le mur plein isolé par l’intérieur DES MATÉRIAUX
Les peaux “solidaires” ou “adhérentes” sans coulisse 25
La mise en peinture ANNEXE 2 : LA SÉCURITÉ AU FEU DES FAÇADES VERTICALES
L’hydrofugation
Les enduits extérieurs
Les panneaux étanches
L’isolation thermique des façades verticales - Guide pratique pour les architectes 59
ANNEXE 1 : CARACTÉRISTIQUES THERMOPHYSIQUES DES MATÉRIAUX
ANNEXE 1
CARACTÉRISTIQUES
THERMOPHYSIQUES
DES MATÉRIAUX
LES PARE-VAPEUR
LES PARE-VAPEUR
La nécessité d’un écran pare-vapeur et le type à utiliser
dépendent de plusieurs facteurs, dont le climat extérieur
et intérieur, les caractéristiques des matériaux composant
la façade, leur comportement en présence d’humidité, etc.
L’isolation thermique des façades verticales - Guide pratique pour les architectes A1-1
ANNEXE 1 : CARACTÉRISTIQUES THERMOPHYSIQUES DES MATÉRIAUX
µ xd
MATERIAUX PARE-VAPEUR
[m]
ordinaire ép. ± 0,15 mm 0,03
Papier peint textile ép. ± 1 mm 0,045
vinyl ép. ± 1 mm 0,43
Papier bitume sur une face 0,7
bitumé 5 (E2)
Papier kraft
aluminium 5 (E2)
enrobé avec une feuille aluminium
5 (E2)
ép. 9 microns
enrobé avec une feuille aluminium
Plaques de plâtre 15 (E2)
ép. 15 microns
enrobé avec une feuille aluminium
35 (E2)
ép. 30 microns
en PVC 40 (E3)
Membranes
en polyisobuthylène 520 (E4)
minérales 0,02
au latex 0,6
Peintures acrylique 0,7
à l'huile 2,40 (E1)
vernis d'adhérence 1,35
de polyéthylène armé micro-perforé 1,7
de polyéthylène ép. ± 0,2 mm 7,5 (E2)
de polyéthylène ép. ± 0,4 mm 35 (E3)
de polypropylène revêtue d'une
Feuilles 40 (E3)
feuille de polyéthylène
en aluminium plastifiées sur 1 face 20 (E2)
en aluminium plastifiées sur 2 faces 100 (E3)
en aluminium armées 4,3 (E1)
armé voile de verre ép. ± 0,3 mm 30 (E3)
armé aluminium 430 (E4)
Bitume armé polyester APP
120 (E3)
(résines polypropyléniques)
armé polyester SBS
LES DIFFÉRENTS MATÉRIAUX PARE-VAPEUR
750 (E4)
(élastomère-caoutchouc)
A1-2 L’isolation thermique des façades verticales - Guide pratique pour les architectes
ANNEXE 1 : CARACTÉRISTIQUES THERMOPHYSIQUES DES MATÉRIAUX
µ.d µ. d
MATERIAUX PARE-VAPEUR [m]
MATERIAUX PARE-VAPEUR (suite) [m]
Peinture minérale 0,02 Papier kraft bitumé ou papier kraft aluminium 5,0
Papier peint ordinaire (Ep. ± 0,15 mm) 0,03 Feuille polyéthylène (Ep. ± 0,2 mm) 7,5
Papier peint textile (Ep. ± 1 mm) 0,045 Feuille aluminium plastifié sur 1 face 18
Papier peint vinyl (Ep. ± 0,2 mm) 0,43 Membrane PVC 40
Peinture au latex 0,6
Bitume armé polyester APP (Résines polypropyléniques) 120
Peinture acrylique 0,7
Papier bitumé sur une face 0,7 Feuille aluminium plastifié sur 2 faces 160
Vernis d'adhérence 1,35 Bitume armé voile de verre 216
Feuille polyéthylène armée micro-perforée 1,7 Bitume armé aluminium 432
Peinture à l'huile 2,4 Bitume armé polyester SBS (Elastomère-Caoutchouc) 750
Feuille aluminium armé 4,3 Membrane polyisobuthylène 520
(*) Bloc plein de béton cellulaire : valeur λUi et λUe reprises à l'addendum à la norme NBN B62-002 pour les matériaux certifiés.
(**) Le même addendum ne recommande pas l'exposition directe du bloc de béton cellulaire de masse volumique ≤ 500 kg/m³, aux conditions climatologiques
extérieures.
L’isolation thermique des façades verticales - Guide pratique pour les architectes A1-3
ANNEXE 1 : CARACTÉRISTIQUES THERMOPHYSIQUES DES MATÉRIAUX
• la laine de mouton 10 • 30 - - - -
A1-4 L’isolation thermique des façades verticales - Guide pratique pour les architectes
ANNEXE 1 : CARACTÉRISTIQUES THERMOPHYSIQUES DES MATÉRIAUX
λ doc
µ µ doc Réaction
[W/mK] Origine
[hum • s] [hum • s] au feu
de à
- - - - - combustible
- - 1,2 • 1,3
- - - 1,0 à 1,2 - non combustible
- - - 1,0 à 1,5 - non combustible
0,035 - infini - non combustible
0,045 0,05 5•7 - non combustible LÉGENDE
0,06 0,08 5•7 - non combustible • ρ [daN/m³] = densité
• λpratique [W/mK] =
valeurs utilisées dans
ce guide
- - - 3à4 Défibrage de chutes de difficilement • λd [W/mK] = valeurs
certifiées dans les
- - - 3à4 bois résineux combustible
agréments techniques
Journaux, chutes de ATG
auto-extinguible
0,035 0,04 - 1à2 papier blanc et • λdoc [W/mK] = valeurs
(agents ignifuges)
- - - 1 d'imprimerie non certifiées par un
agrément technique
difficilement mais reprises dans
- - 4,5 • 29 20 à 22 -
combustible l’ouvrage [a]
0,032 0,045 - 5 à 30 - • λnormalisé [W/mK] =
Chènevotte du chanvre difficilement valeurs reprises dans
0,039 0,08 - 1à2
défibrée en paillettes inflammable l’addendum 1 de la
norme NBN B62-002
difficilement • µ [-] = facteur de diffu-
0,037 0,045 - 1à2 -
inflammable sion de la vapeur
0,065 0,09
d’eau
Bourre entourant le ignifugée au
0,047 0,05 1à2 NB : les valeurs soulignées
péricare des noix de coco sel de bore sont celles reprises de l’ou-
Fibres cadrées et pas de déga- vrage [16] de la bibliogra-
0,04 - 1à2 phie.
ignifugées du sel de bore gement toxique
- - 1 à 1,5 - - COMPORTEMENT AU FEU
L’isolation thermique des façades verticales - Guide pratique pour les architectes A1-5
ANNEXE 2 : LA SÉCURITÉ AU FEU DES FAÇADES VERTICALES
ANNEXE 2
LA SÉCURITÉ AU FEU
DES FAÇADES VERTICALES
LES MURS-RIDEAUX
L’isolation thermique des façades verticales - Guide pratique pour les architectes A2-1
ANNEXE 2 : LA SÉCURITÉ AU FEU DES FAÇADES VERTICALES
Bâtiment élevé h > 25 m Les bâtiments sont répartis en trois catégories en fonction
Bâtiment moyen 10 m ≤ h ≥ 25 m de la hauteur h entre le niveau fini du plancher de l’étage
Bâtiment bas h < 10 m le plus élevé et le niveau le plus bas de la voirie d’accès
au bâtiment.
Une toiture comprenant exclusivement des locaux tech-
niques n’intervient pas dans le calcul de la hauteur.
Selon l’Arrêté royal du 19 décembre 1997 modifiant l’arrêté royal du En outre, afin de prévenir la propagation de l’incendie par les faça-
7 juillet 1994 fixant les normes de base en matière de prévention des entre les compartiments situés dans le même plan ou entre bâti-
contre l’incendie et l’explosion, auxquelles les bâtiments nouveaux ments distincts mais contigus, un élément de façade étanche aux
doivent satisfaire (Moniteur belge du 30 décembre 1997) [15]. flammes durant 1h est réalisé entre les baies vitrées et comme l’in-
diquent les figures de la planche 2.
Si les façades vitrées du bâtiment
dominent des constructions fai- PLANCHE 1
Saillie Allège b
sant ou non partie de ce bâtiment, Linteau
d
les toitures de ces constructions a a c
satisfont aux conditions suivantes :
• Rf 1 h sur une distance horizon- PLANCHE 2 a ≥ 0,6 mètre si a < 0,6 : a+b+c+d ≥ 1,00 mètre
tale minimale de 5 m à partir de
ces façades ;
b
• et, sur cette distance de 5 m, ni
d d
lanterneaux, ni aérateurs, ni exu-
Rf 1h a c a
toires de fumée ni ouvertures ne
peuvent être installés, sauf si :
si a < 0,6 : a+c+d ≥ 1,00 mètre si a < 0,6 : a+b+d ≥ 1,00 mètre
- ces ouvertures sont séparées
des ouvertures dans les faça-
b
des par un élément de cons- b
truction Rf1 h ; d d
ouvertures n’est pas plus grande que 100 cm². b+c+d ≥ 1,00 mètre b+d ≥ 1,00 mètre
b b
c a a
c
A2-2 L’isolation thermique des façades verticales - Guide pratique pour les architectes
ANNEXE 2 : LA SÉCURITÉ AU FEU DES FAÇADES VERTICALES
L’isolation thermique des façades verticales - Guide pratique pour les architectes A2-3
D/2004/5322/84 Février 2006