EL LE MODE

SEVENTIES ET
ULTRA FÉMININE
LA SILHOUETTE
JEUNE, SÉDUISANT
ET ENGAGÉ
RAPHAËL GLUCKSMANN
EST-IL LE NOUVEAU
DE L’HIVER MACRON ?

INSTAGRAM
LE NOUVEAU LIEU
OÙ LES FILLES
PARLENT DE SEXE

SES CHOIX, SA FAMILLE,

SA NOUVELLE VIE BEAUTƒ
CHARLOTTE
VÉRITÉS ET LÉGENDES
DE SIX PARFUMS
MYTHIQUES

GAINSBOURG
”J’ARRÊTE DE REPORTAGE
ME CENSURER” « J’ÉTAIS DOMESTIQUE
DANS LE GOLFE »
DES PHILIPPINES
NOUS RACONTENT
LEUR CALVAIRE
M 01648 - 3806 - F: 2,30 E

3Õ:HIKLQE=]UWXUW:?d@i@k@q@a"; HEBDOMADAIRE 30 NOVEMBRE 2018 FRANCE MÉTROPOLITAINE 2,30 €. AND : 2,70 €. BEL : 2,60 €. CAN $: 5,90 CND.
A : 4,90 €. D : 4,70 €. ANTILLES A : 5,70 €. SAINT-MARTIN : 7 €. RÉUNION A : 6,70 €. GUY S : 4,20 €. CH : 4,30 FS. ESP : 3,80 €. GR : 4,60 €.
ITA : 3,80 €. LUX : 2,60 €. MAR : 35 MAD. PORT. Cont. : 3,80 €. NL : 4,70 €. NC A : 1 350 CFP. NC S : 480 CFP. POLY FR S : 500 CFP. TUN : 5,70 DNT. elle.fr
B O U T IQ U E EN LIG N E DIO R .C O M
louisvuitton.com
 SOMMAIRE
Semaine du 30 novembRe au 6 décembRe 2018

19 l’édito Par Alix Girod de l’Ain.

{le fashion cRuSh }
22 tout ce qui nous a rendus
heureux cette semaine
24 elle est partout

28 elle info
Dolce & Gabbana, bad buzz à Shanghai
• Royal-Hollande : tout le monde reste •
Tendance BCBG • Charles, bientôt roi ?
• Les mèches au top • La dernière gaffe
d’Ivanka • Qui s’assemble se ressemble ?
• Chiens à la mode • Les réfugiés dansent
leur vie • Mariah Carey, THE come-back •
Forum ELLE Zen, quel succès !

55 elle culture
55 cinéma • EXPOs • ThéâTrE
Le hold-up de Jacob Banks sur la soul
• L’œuvre arachnéenne de Tomás Saraceno
• Le nouveau lustre de « Peau d’âne » • Le Bracelets « Bee My Love » en or blanc et
match des groupes électro-pop • Vianney en or rose sertis de diamants taille brillant,
passe sur grand écran • Les 5 ans de la et en or jaune, Chaumet, prix sur demande.
Galerie Cinéma • Alexandre Astier revisite
Astérix. La sélection Écrans.
66 livres
Paul Otchakovsky-Laurens intime • La
bibliothèque idéale de Nicolas Mathieu
• La saga addictive des « Frères Lehman »
• Nicole Groult et Oscar Wilde côté famille
134 elle beauté
• L’ultime Jean d’Ormesson • Grand Prix parfums
des Lectrices ELLE, sélection 3/8. Vérités et légendes de six sillages mythiques.

79 elle style 144 elle vie privée

79 mode. Le cabas. L’imper 70s. La robe Le San Francisco de la cheffe Dominique
à fleurs. La gazette fashion. Crenn • Les calmants en question • Des
88 beauté. Beauty scoop. Les boosters ateliers do it yourself originaux • C’est mon en couverture
L’ÉGÉRIE GERARD DAREL
de cils. Le make-up rouge. histoire : « Je suis la maîtresse (heureuse) d’un
charlotte GainsbourG
homme marié » • Une journée avec Gaël
94 elle MaG
PORTE UN MANTEAU
Faye. gerard darel, UN T-SHIRT
maison standards ET
94 portrait Charlotte Gainsbourg, 161 numéroscope UN JEAN acne studios.
ses choix, sa famille, sa nouvelle vie. 162 horoscope MISE EN BEAUTÉ Yves
100 phénomène Instagram, 163 fiches-cuisine saint laurent beauté
le nouveau lieu où les filles parlent de sexe. Les recettes aux pommes de Miss Maggie’s PAR MIN KIM AVEC LE FOND
102 portrait Raphaël Glucksmann Kitchen. DE TEINT ENCRE DE PEAU
ALL HOURS B20, LA TOUCHE
est-il le nouveau Macron ? 165 la liste de nos envies ÉCLAT ILLUMINATEUR DE
104 reportage Golfe : le calvaire 166 la bd de soledad TEINT N°2, L’EyELINER EFFET
des domestiques philippines. FAUX CILS SHOCKING NOIR,
108 mode L’épopée magique Ce numéro comporte, insérées entre les pages 198 et 199, 12 pages spéciales numérotées de I à XII (édition
LE MASCARA VOLUME EFFET
de la quinqua maison Ralph Lauren . Alsace) ; ou 28 pages spéciales numérotées de I à XXVIII (édition Aquitaine) ; ou 8 pages spéciales numérotées de FAUX CILS THE CURLER NOIR
114 humeur J’ai testé le wabi-sabi, I à VIII (édition Bretagne) ; ou 12 pages spéciales numérotées de I à XII (édition Côte d’Azur et Corse) ; ou
40 pages spéciales numérotées de I à XL (édition Grand-Rhône-Alpes) ; ou 24 pages spéciales numérotées de I à
INSOUMIS, LE SPRAy FIXATEUR
XXIV (édition Languedoc-Roussillon) ; ou 4 pages spéciales numérotées de I à IV (édition Lorraine) ; ou 24 pages DE MAQUILLAGE HyDRATANT
l’imperfection à la japoniase. spéciales numérotées de I à XXIV (édition Midi-Pyrénées) ; ou 4 pages spéciales numérotées de I à IV (édition TOP SECRETS, LE ROUGE
Normandie) ; ou 4 pages spéciales numérotées de I à IV (édition Nord-Pas-de-Calais) ; ou 16 pages spéciales

116 elle Mode numérotées de I à XVI (édition Pays de la Loire) ; ou 16 pages spéciales numérotées de I à XVI (édition Provence) ;
ou 4 pages spéciales numérotées de I à IV (édition Val-de-Loire Centre) ; ou 16 pages spéciales numérotées de I à
XVI (édition Île-de-France). Sur la page 39, un collage Armani Sì avec double scentseal (édition France
PUR COUTURE THE SLIM
NU INCONGRU. COIFFURE
tomohiro ohashi.
116 seventies métropolitaine), entre les pages 62 et 63, un encart Givenchy L’Interdit de 2 pages avec scentseal (abonnés
France métropolitaine et kiosques Pays-de-Loire et Champagne Ardenne), entre les pages 102 et 103, un encart
MANUCURE hanaé
jeté abonnement ELLE de 2 pages (kiosques France métropolitaine), et, posés contre la 4e de couverture, un
Panoplie choc façon diva de la Motown. catalogue Galeries Lafayette Noël de 72 pages (kiosques Alsace, Aquitaine, Grand-Rhône-Alpes, Languedoc- goumri. RÉALISATION
126 looks Roussillon, Lorraine, Midi-Pyrénées, Paca et Corse, Pays-de-la-Loire) et un catalogue Galeries Lafayette Jouets de
presse

48 pages (kiosque Île-de-France). Ce numéro comporte un encart abonnement Dynapresse sur les exemplaires
marine braunschvig.
Ultra féminine, la silhouette de l’hiver. kiosques Suisse et des envois de correspondance sur la France métropolitaine + Dom-Tom. PHOTO dant studio.

E L L E .FR 11
 elle

30 novembre 2018
Fondatrice HélènE GoRdon-lazaREFF
PrÉSident d’HonneUr danIEl FIlIPaCCHI
GÉrante-directrice de La PUBLication ClaIRE léoSt

directrice de La rÉdaction ERIn doHERty

directrice de La crÉation GEnèvE doHERty
rÉdaction en cHeF
KatEll PoulIquEn (MaGazInE), BRunE dE MaRGERIE (ModE), élISaBEtH MaRtoREll (BEauté),
danIèlE GERKEnS (vIE PRIvéE/touRISME/déCo/CuISInE), annE-CéCIlE SaRFatI (EllE PaRIS/EllE RéGIonS/dIvERSIFICatIon)
directrice de L’iMaGe et dU caStinG SoPHIE laMaRE
SecrÉtaire GÉnÉraL de La rÉdaction JEan-CHaRlES GandIa
ÉditoriaLiSteS
alIx GIRod dE l’aIn, olIvIa dE laMBERtERIE, MaRIon RuGGIERI, doRotHéE WERnER.
rÉdaction en cHeF adJointe
édouaRd dutouR (MaGazInE), SylvIa JoRIF (ModE MaGazInE), JEannE lE Bault (ModE).
assistantEs dE La rédaction SéGolènE dElloyE (6331) (dIRECtIon), FloREnCE dE Mont (6729) (RédaCtIon En CHEF),
SoPHIE BouCot (6853) (ModE), SandRInE FuREt (7685) (vIE PRIvéE/lIFEStylE).
direction artiStiQUe adJointe
véRonIquE BonSIGnoRE (6769), CaRolInE IGnazI (6476).
MaGaZine
alICE auGuStIn, olIvIa dE laMBERtERIE, FRançoISE dElBECq, natHalIE dolIvo, MaRIon RuGGIERI, doRotHéE WERnER (GRandS REPoRtERS),
CatHERInE RoBIn, PatRICK WIllIaMS. avEC la CollaBoRatIon dE FloREnCE BESSon, natHalIE duPuIS, SoPHIE GaCHEt.
départEmEnt céLébrités véRonIquE vatInoS. guidE cuLturEL PHIloMènE PIéGay (CHEF dE SERvICE) (6466).
avEC la CollaBoRatIon dE tHoMaS JEan, Paul SIGoGnaC, FloREnCE tRédEz. LiVrEs olIvIa dE laMBERtERIE (CHEF dE SERvICE).
avEC la CollaBoRatIon dE SandRInE MaRIEttE Et PaSCalE FREy (GRand PRIx dES lECtRICES).
Mode
annE-MaRIE BRouIllEt (9461), HoRtEnSE ManGa (9443). avEC la CollaBoRatIon dE taMaRa taICHMan (9428), dIanE BoulEnGER, vIRGInIE BEnaRRoCH.
accEssoirEs avEC la CollaBoRatIon d’élISaBEtH aKESSoul (9411) (+ MaRKEt EdItoR). stYLE auRélIE GaIllaRd (9484).
EnFants avEC la CollaBoRatIon dE CHaRlottE HuGuEt (9422). mErcHandising ISaBEllE MERlE (6278)
BeaUtÉ
ISaBEllE SanSonEttI (CHEF dE RuBRIquE). JulIE CHanut-BoMBaRd, JEannE dERoo.
CooRdInatIon : natHalIE GRouaRd. avEC la CollaBoRatIon dE lauRIanE SEIGnIER, CHloé duGaSt.
vie PrivÉe
avEC la CollaBoRatIon dE SolInE dEloS, JulIa dIon, GIulIa FoïS, HélènE ClaudEl, Héléna vIllovItCH, JulIE PuJolS-BEnoît.
dÊco (9447 Et 9449) MIREIllE aSSénat (CHEF dE SERvICE). avEC la CollaBoRatIon dE SERGIo da SIlva Et CHaRlottE HuGuEt.
cuisinE avEC la CollaBoRatIon dE CaRRIE SoloMon.
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FaBIEnnE CoRon (1re MaquEttIStE), tIPHaInE BRéGuë, CoRalIE GallIBouR, olIvIa ERRaRd, CaRInE GouJon, MaRIE MaRaMzInE,
MaRGaux PEIllon. ELLE à paris natHalIE ElBaz-FoRISSIER.
ÉditinG
SandRa BaSCH (CHEF dE SERvICE). avEC la CollaBoRatIon dE CaRolInE SIx Et alExandRE MouaWad.
SecrÉtariat de rÉdaction
KaRInE laCoIn (SGR adJoIntE). MaRIE GIRaud-RouaBaH (1re SR), annE alBy, SylvIE aRnoux, BERnadEttE duPRat, annE FauvEl, SandRInE MaRIEttE,
CatHERInE PaGèS, MaRGottE uHaldE. réVision MuRIEl SaFaR-JaouI. avEC la CollaBoRatIon dE annE BaRon, valIa BREItEMBRuCH.
rÉdaction en cHeF tecHniQUe
PHIlIPPE GautRand (6436), louIS HInI (adJoInt).
ProdUction
odIlE BERnaRd (6863) (ModE-BEauté), StéPHanIE SEMEdo (6008), MalIKa Mala (déCo),
tIFFany MalonE (6224) (CoIFFuRE MaquIllaGE), RESPonSaBlE voyaGES ISaBEllE CanavéSI (6492) avEC tIFFany MalonE.
PHoto
MaRIE-odIlE PERullI (CHEF dE SERvICE), RédaCtRICES : lEa CauquIl (6839), BéatRICE laBBé (6849).
PHototHÈQUe
tHéRèSE GEnEvoIS (7814) (CHEF dE SERvICE), ÊRIC vIEIRa dE Souza, ClaIRE FauRE, GWénaëllE MoREau, BéatRICE d’oléon.
revente PHotoS et texteS
nElly dHoutaut (6446 Et 6485).
diverSiFication ÉvÈneMentS
dElPHInE laPEyRèRE, CléMEnCE lEvEau. avEC la CollaBoRatIon dE lou BES.
Fondation eLLe
KaRInE GuldEMann (6572), CHloé FREoa (7418). WWW.EllEFondatIon.oRG
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numéro abonnés tél. : 01 75 33 70 35. rédaction 149, RuE anatolE-FRanCE, 92534 lEvalloIS-PERREt CEdEx. tél. : 01 41 34 60 00.
ellefr anciEns numéros : CBS vPC EllE, CS 70004, 59718 lIllE CEdEx 9. tél. : 01 75 33 70 35, En JoIGnant un RèGlEMEnt à la CoMMandE. Papier certifié PEFC.
PouR la FRanCE : 2,30 € lE nuMéRo + 1,30 € dE FRaIS d’EnvoI. Eutrophisation : Ptot 0,018 kg/tonne.

14
 Haute Joaillerie, place Vendôme depuis 1906

Découvrez le film sur vancleefarpels.com

Alhambra célèbre la chance depuis 1968
 l’édito de ELLE
semaine du 30 novembRe au 6 décembRe 2018

Insta-
drAmes « J’suis une p’tite putain de collabo, une p’tite michto dans le
caniveau. » De qui Damien Saez, artiste culte des années 2000, parle-
t-il aussi aimablement dans sa dernière chanson, « P’tite pute » ? Des influen-
ceuses, ces reines aux millions de « suivantes ». Beaucoup, et à juste titre, se
sont émus de la violence et de la misogynie crasse du texte (parce que les
influenceurs garçons, eux aussi payés pour distiller la bonne parole des
marques, ça n’existe pas ?), mais son titre arrive à un moment où la toute-
puissance des stars des réseaux sociaux semble vaciller. La semaine
dernière, Instagram déclarait vouloir renforcer la traque aux tricheurs grâce
à une nouvelle intelligence artificielle capable de bloquer les fausses
mentions « j’aime » et les abonnements bidon. Effet d’annonce ou réel virage
par Alix Girod de l‘Ain vertueux, l’avenir le dira, mais l’initiative de la plateforme illustre combien
éditoRialiste
l’heure est à la méfiance, et parfois même au ras-le-bol des followers. Trop
souvent, le véritable impact des instagrammeuses stars, qui ont toujours un
plus beau canapé, des cheveux plus brillants, des enfants plus mignons, un
mari plus sportif, des vacances où il ne pleut jamais et des soufflés au
fromage en lévitation, ne consiste-t-il pas à nous faire sentir teckels nains
dans un monde de caniches royaux ?
Alors, faut-il brûler les influenceuses ? Certainement pas ! Elles
gagnent leur vie, comme vous et moi, et 9 sur 10 ont la déontologie de dire
lorsque leurs posts sont sponsorisés. Quant aux 10 % qui trichent, on aurait
plutôt envie de les punir en les condamnant à vivre pour de vrai comme dans
leurs photos. Une vie en paréo à préparer des gâteaux licornes pour des
enfants muets auprès d’un mari qui passe ses journées pieds nus à jouer au
volley, est-ce que ça n’est pas une vision proche de l’enfer ? Plus sérieuse-
ment, il est peut-être temps, pour humaniser les réseaux sociaux, d’ap-
prendre à s’en servir à l’envers. Non pas comme une bulle aspirationnelle,
mais comme un défouloir. Quiche lorraine ratée ? Conjoint qui roupille la
bouche ouverte devant Arte ? Papier peint à 115 euros le mètre carré posé
de travers ? Enfant en pleine crise de jambes molles au supermarché ? Vlam,
on poste, et donc ça quitte notre cerveau pour rejoindre les limbes numé-
riques. Certaines pionnières le font déjà, les malignes ! Nous sommes prêtes
SOPHIE STEINBERGER

à parier que, tôt ou tard, les likes pleuvront et que ça intéressera de gros
annonceurs. Être sponsorisées par des marques d’anxiolytiques simplement
pour avoir posté la vérité de la vie, c’est tout le bonheur que nous souhaitons
aux influenceuses 2.0 ! n

E L L E .FR 19
 30 novembRe 2018
5 Une rObe
qUi tOUrne
aucun RegRet

1
d’avoiR Rangé
sa Robe pRintanièRe.
celle d’hiveR
est aussi agRéable,
suRtout loRsqu’elle
est signée
On the rOad again lauRence bRas.
Traverser les États-Unis de Chicago
à L.A. est un fantasme récurrent.
on met une gRosse
En attendant de pouvoir prendre ceintuRe
ses billets, on repère le parcours avec et l’eFFet est Fou !
le livre « Sur la route 66 », de Stéphane
Dugast (éd. Points). Easy Rider !
TOUT
2 On fOnd
bonschocolatieRs.
CE qui nous

6
com est le pRemieR A rEndus
et unique site
Réunissant
heUreUx
les meilleuRs aRtisans CEttE SEMAINE
CETTE sEmAinE Kawaï !
En Asie, il symbolise la force et
FRançais paR nathalie dupuis et olivia de lamberterie
l’abondance. Le kaki, merveilleux

4
dont chRistophe fruit orangé, au goût sucré
michalak et maison et mielleux, est excellent pour
la santé. Le kaki, ça change
chaudun. miam ! du kiwi ! Et c’est plus joli.

à la hUne
un incendie
avait Ravagé l’an
deRnieR la libRaiRie

7
i-stock ; presse ; michel ginfray/gamma-rapho ; presse.

paRisienne.
la hune RouvRe

3
dans un décoR
C’est le pOmpOn ! à l’identique C’est magnifiqUe
C’est Ines de la Fressange Avec Jean-Paul Belmondo, on partirait
qui a dessiné cette année le bonnet avec une exposition au bout du monde. S’il y a bien un film qui
du Slip Français dont une partie photo d’ellen le résume, c’est « Le Magnifique ».
Ça tombe bien, le livre de Jérôme Wybon
des bénéfices est reversée
au Téléthon. C’est simple, achetez,
von unweRth en apéRo. (éd. Maison Cocorico) nous en dévoile
donnez et soyez stylée ! vive le papieR ! les coulisses. Mythique.

22 E L L E .FR
G R ÂC E E T CA R AC T È R E

Collec tion Liens

 ELLE est partout

30 novembRe 2018
elle.FR, Facebook, instagRam... le meilleuR de « elle » est en ligne.

{ suR } instagram { suR } elle.fr

Colère !
#CeciNestPasUnConsentement
{ suR } facebook En Irlande, un homme de 27 ans a été
acquitté du viol d’une adolescente de
17 ans parce qu’elle portait un string,
« preuve de son consentement » ! Pour
faire résonner leur indignation, les
Irlandaises postent sur les réseaux
des photos de leurs sous-vêtements,
avec le hashtag #ThisIsNotConsent.
Un procès qui a réveillé la colère des
à partir de 5°C, Irlandaises et la nôtre.
on a le droit, À lire sur elle.fr, rubrique société.
non ? Que la
saison des raclettes
commence !
On craque
sans hésiter pour
ce repas
ultra gourmand
où le fromage
fondant tisse son fil

ChiC à FawCett entre les amis

pour des soirées
back to the 70s ! on s’inspiRe du style conviviales
d’où l’on repart
cool et pointu de l’inoubliable les cheveux
dRôle de dame. mom ou pattes d’eph, malodorants
mais le cœur
taille haute ou basse : on enFile (et le ventre) plein !
son jean Fétiche, ses baskets vintage À découvrir sur
la page Facebook
et on se la joue FaRRah Fawcett. de ELLE.

#jamaissansmonelle
getty images ; instagram @lesjeuxdelabbey, s.a.foodie,

michelle, ma belle
et si on pRenait le thé avec l’ex-pRemiÈRe dame ? meRci
à @lesjeuxdelabbey pouR cette paRenthÈse giRl poweR.
paRtagez tous vos instants « elle » avec notRe
#thisisnotconsent.

hashtag #jamaissansmonelle suR votRe compte

instagRam et RetRouvez-vous dans le magazine.

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 ELLE info

30 novembre 2018
{ mode }

Bad Buzz
à Shanghai

28 E L L E .Fr
 aPrès une intense Polémique sur les
réseaux sociaux, dolce & gabbana
s’est vu contraint d’annuler son
suPer show en chine. récit. Par sylvia jorif
Cela devait être une consécration pour la
maison italienne. Une heure trente de show total entre
défilé et spectacle, 360 mannequins dont les tops Eva
Herzigova et Isabeli Fontana, mais aussi des people
et des socialites sur le podium, 1 500 invités du monde
entier, quelque 500 looks et la promesse d’une fête
de tous les diables ! Le tout dans l’Expo Center, l’un
des plus grands endroits de Shanghai. « The Great
Show » devait être le plus important défilé de la pla-
nète. La veille, Domenico Dolce, très concentré sur ses
essayages, expliquait son enthousiasme, et l’on pou-
Domenico Dolce (à gauche) vait voir sur les tours illuminées le message « D&G
et Stefano Gabbana.
loves China ». Mais la dolce vita a fait long feu. Tout a
commencé avec une série de teasers D&G dans lesquels on voyait une jeune Chinoise
tentant de manger une pizza ou des spaghettis avec des baguettes. Sur Weibo, le
Twitter chinois qui compte plus d’abonnés que Twitter lui-même, avec 340 millions
d’utilisateurs actifs par mois, la polémique a enflé, les internautes considérant ces
vidéos infamantes : 120 millions de commentaires négatifs appelant au boycott ont
fusé, un record de réactions dans le pays. Le feu s’est ensuite brusquement étendu à la
suite d’une supposée discussion privée sur les réseaux sociaux entre Stefano Gabbana
et une followeuse. Celui-ci y aurait tenu des propos racistes envers la Chine, aussitôt
relayés par Diet Prada. Un compte Instagram animé par deux New-Yorkais, Lindsey
Schuyler et Tony Liu (qui a précisé que ses parents avaient émigré de Chine au début
des années 1980), chroniqueurs acides de l’industrie de la mode. Le créateur italien
a beau assurer que son compte a été piraté, rien n’a pu arrêter le tsunami digital. Hacké
ou pas hacké, le mal était fait. Les uns après les autres, invités, mannequins et personnel
chinois engagés pour l’événement ont progressivement quitté l’Expo Center. À
quelques heures du défilé, le bad buzz a finalement entraîné l’annulation du show. Les
créateurs, rentrés chez eux, ont alors diffusé une vidéo, la mine grave : « Ces derniers
jours, nous avons longuement réfléchi avec beaucoup de tristesse à tout ce qui s’est
passé et à ce que nous avons causé dans votre pays, et nous en sommes vraiment
désolés. Nos familles nous ont toujours appris à respecter les différentes cultures du
monde et c’est pourquoi nous voulons vous demander pardon si nous avons commis
des erreurs en interprétant les vôtres. Nous souhaitons également présenter nos
excuses à tous les Chinois du monde entier. Nous avons toujours été amoureux de la
Chine. […] C’est pourquoi nous nous excusons si nous avons commis des erreurs dans
la manière dont nous nous sommes exprimés. Nous n’oublierons jamais cette expé-
rience. Et nous travaillerons pour nous améliorer. Nous respecterons la culture chinoise
maxppp ; matteo prandoni/sipa

de toutes les manières possibles. Du fond du cœur, nous demandons pardon. Pardon. »
Faute avouée, à moitié pardonnée ? Pour l’heure, les plateformes de vente chinoises,
telles Alibaba ou JD.com, ont retiré de leur site les produits de la marque. Il semble que
la rupture entre la griffe italienne, l’Empire du Milieu et son 1,4 milliard d’habitants, dont
800 millions d’internautes, soit consommée. Cette sale affaire fait réfléchir une fois
encore à l’essence même des réseaux sociaux, lieu d’une parole défiltrée en même
temps qu’espace hautement inflammable. On le savait, la mode est politique.

Pages dirigées Par édouard dutour. rédacteurs : alice augustin, béatrice brasseur, ilaria casati, nathalie dolivo,
manou Farine, ségolène Forgar, soPhie gachet, danièle gerkens, hélène guinhut, alix girod de l’ain, sylvia joriF, Flavie PhiliPon,
E L L E .Fr émilie rivenq, marion ruggieri, caroline six. 29
ELLE info
Ségolène Royal
et François Hollande
à l’Élysée en 2015.
{ ciRcus politicus}
l’un
François Hollande et
Ségolène Royal sont-ils
le « glyphosate de la
reste
gauche » ? comme l’a
assuré le porte-parole
l’autre
de Génération.s, le
parti de Benoît Hamon,
qui a lui-même ratiboisé
aussi
le PS à la présidentielle
(6,36 % des suffrages et
une campagne hors de
prix). Depuis trente ans,
l’inoxydable duo fait la pluie (beau-
coup) et le beau temps (parfois) à
gauche. On les pensait retirés, l’un en
librairie, enchaînant signatures et déjeu-
ners, l’autre aux pôles. Que nenni. Ils
sont partout. Et éternellement de retour.
Tout a commencé, l’été dernier, par une
présence accrue de Julie Gayet dans les
médias, qui sous-entendait que les Fran-
çais avaient envie de François. Un trans-
fert ? Il n’en fallait pas plus à l’ex-Prési-
dent pour emboîter le pas et déclarer à
une lectrice de Brive-la-Gaillarde : « Je
vais revenir. » Reste à déterminer où. À
Brive ? À l’Élysée ? Au PS ? Au resto ?
30
Entre-temps, Ségolène,
revigorée par la démis-
sion de Nicolas Hulot,
sortait un livre à son
tour : « Ce que je peux
enfin vous dire » (éd.
Fayard), qu’elle avait
déjà un peu dit quand
même… Avant d’annon-
cer qu’elle aussi y pen-
sait – en se rasant ?
Comme un goût de « si
t’y vas, j’y vais ». À moins que ce ne soit
« si tu reviens, j’annule tout », autre phrase
élyséenne. Bref, une passion française.
Pour certains, Ségolène, qui n’a toujours
pas digéré la « bigamie » de François et
qui ne se prive pas de critiquer sa man-
dature, fait tout pour l’enquiquiner.
Comme dans n’importe quel vieux
couple… Pour d’autres, c’est la seule qui
possède le magistère pour mener la liste
socialiste aux européennes. Troisième
option (complotiste) : et s’ils avaient tout
combiné au soir du mariage de leur fils
aîné, Thomas : « La gauche, c’est nous. »
Un feuilleton à suivre. È.D. et M.R.
30 novembRe 2018
{ RetRaite }
Bullez, jeunesse !
Quitter son job avant 40 ans pour
mener (enfin) une vie sans stress : un rêve
de hippie ? Le mouvement Fire, acronyme
de Financial Independence, Retire Early,
autrement dit « Indépendance financière, retraite
précoce », ne cesse d’étendre son influence
auprès des millennials américains et britanniques.
Malgré la connotation révolutionnaire du sigle,
ses adeptes n’envisagent pas de brûler le
système, mais plutôt de s’en servir. « Ce blog
va vous parler d’argent », attaque sur sa page
d’accueil Mr. Money Mustache, alias Peter
Adeney, leur gourou canadien, ancien ingénieur
informatique de 44 ans, père de trois enfants
et retraité depuis… treize ans ! Son idée :
épargner 50 % de son salaire pendant les années
de « travail obligatoire » pour passer à la partie
(ré)créative de la vie le plus tôt possible. Objectif :
atteindre une « réserve » de vingt-cinq fois
ses dépenses annuelles essentielles. Oubliez
les restos et trouvez-vous un vélo ! « Ce n’est pas
une alternative pour les travailleurs pauvres »,
concède le documentariste Travis Shakespeare,
auteur de « Playing With Fire ». Mais la doctrine,
plus anticonsumériste qu’élitiste, peut inspirer
chacun à son niveau avec ce mantra : « Tu peux
soit acheter ta liberté, soit acheter des trucs. » C.s.
soulieRs
D’aMouR
On rêve de
ces mocassins aussi jacques brinon/afp ; sergey filimonov/stocksy ; presse.
chics que glitter.
« So Love », Christian
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ELLE info

30 novembRe 2018
Le foulard T-shirt blanc et
rouge pantalon beige :
encanaille le meilleur duo.
la silhouette.

{ tendance }
Jupe plissée
crème et
Bourge
sur Blanc
bottes bicolores,
l’assurance
bon goût.
Le beige
ambiance BcBg cet hiver. Le beige et le blanc régressif ?
sortent des beaux quartiers pour s’inviter dans nos dres- On adore !
sings. Fini l’esprit classique, l’association de ces deux
teintes séduit désormais les modeuses. Et la rue, comme Pantalon
les podiums, semble les avoir déjà adoptées. Annoncé baggy et
chez Chloé, Chanel et Isabel Marant, ce duo de cou- pull chic, le
leurs se débarrasse de son image « boring » pour prê- juste mix.
cher un raffinement cool. Une belle revanche pour ce qui
était hier encore aussi codifié vieille France que le vert
loden. Bref, on est blanc comme beige ! I.C.

Le beige
et le blanc
en look
business.
frenchy style/paciullo ; edward berthelot/getty images

Christy
Turlington
ou la
simplicité
d’un col
roulé.

32 E L L E .FR
ELLE info
{ royauté }
CharleS
d’aSSaut
Mais quelle remontada ! Alors qu’il célèbre
son soixante-dixième anniversaire, le prince
Charles, éternel mal-aimé de la famille
royale britannique, est en train de devenir
l’incarnation du dynaste cool et chic. Les
raisons d’un retour en grâce.
Son style : il semble toujours sortir
d’une boîte mais, avec le temps, Charles
s’est comme patiné : joues bistre, bonnes
paluches, grosse chevalière et montre XXL,
le futur roi pourrait être le croisement entre
lord Byron et P.Diddy. Un éclectisme visuel
très 2018, doublé d’un air débonnaire émi-
nemment sympathique.
Ses petits-enfants : George, Charlotte,
Louis et le futur bébé Sussex sont l’atout chou-
pinou de celui qu’ils appellent « Grandpa
Wales ». Sur les photos, Charles fait mieux
que leur sourire, il les enlace, sous l’œil ému
de Kate, Meghan et Camilla, manifestement
à l’aise dans son rôle de « belle-grand-
Appât
de velours
On adopte cette
besace couleur
d’automne à prix
tout doux.
La Halle, 24,99 €.
34
30 novembRe 2018
{ La question
de maRion }
mère ». Ou com-
ment trois bouil-
fil
good?
les blondes ont
réussi à terrasser
l’image de sorcière de la femme du futur
roi jusqu’en une de « Vanity Fair ».
La plupart du temps, Emily Ratajkowski serait
Sa mère : Èlisabeth II a eu des mots
nue qu’elle aurait l’air moins déshabillée.
tendres en public pour Charles. Relisez cette
Autrement dit : les Bikini d’Emily sont devenus
phrase, elle est inouïe, la reine ayant toujours
si petits à la longue, on dirait presque un défi,
manifesté plus de chaleur pour les quadru-
une affaire en tout cas bien ficelée. Rembo-
pèdes que pour les bipèdes et, pourtant,
binons. Ou plutôt reprenons du début. Emily
en déclarant qu’elle avait vu son fils devenir
Ratajkowski est à l’adolescent d’aujourd’hui
« un leader charismatique, un héritier plus
(à son père aussi) ce que Pamela Anderson
dévoué au trône qu’aucun autre dans l’his-
était à celui d’il y a vingt ans. Un sex-symbol.
toire, et un père merveilleux », elle a envoyé
Et pardon pour l’expression désuète, à
un message clair : Charles est prêt. L’Angle-
caractère « pré-MeToo ». Deux différences
terre imagine déjà la vieille souveraine
saillantes : 1) Emily n’a pas d’implants.
abdiquer en sa faveur dans la foulée de son
2) Emily est féministe – ce que Pam n’a pas
95 e anniversaire. En 2021, c’est-à-dire
revendiqué avant 40 ans, bien après
demain, quand on attend sa prise de poste
avoir rangé son fameux maillot rouge. C’est
depuis près de cinquante ans. A.g.A.
même écrit sur le compte Instagram de la
jeune femme (20,5 millions d’abonnés,
le naturel ça paie) : « Model, actress, femi- Mark Cuthbert/Ge/Getty ; Sophie SteinberGer ; beStiMaGe.
nist, designer… » Car, oui, les maillots de bain
qu’Emily arbore en quasi toutes circons-
tances, immortalisés par son mari, sont ceux
de sa marque, Inamorata, on n’est jamais
mieux servi que par Bibi (#rayon vieilles
expressions). Et donc ? Nous sommes toutes
d’accord : être féministe, c’est aussi pouvoir
s’habiller ou se déshabiller comme on l’en-
tend sans avoir de comptes à rendre, de
risques à prendre. Mais force est de consta-
ter que le spectre militant d’Emily semble de
plus en plus réduit. Jusqu’à ne tenir qu’à un
fil ? Le féminisme a parfois bon (et joli) dos.
E L L E .FR
ELLE info

30 novembRe 2018
eT
T h é e C h al a m

Sh
aw

n
m
en
d eS
o
Tim

{ les jeunes gens }

salut lES mÈChES !
Co

le
Sp
Enfin une vraie bonne nouvelle capillaire : la mèche fait son grand retour. Dans
le showbiz, tous les minets mignons (Shawn Mendes, Charles Melton, Zayn Malik, Cole

rou
Sprouse, Avan Jogia, la liste est longue comme un annuaire de lycée) ont laissé pousser
leurs cheveux, qu’ils portent désormais wavy, avec ce petit accroche­cœur furieusement

Se
Alexandre Sterling, alias Mathieu dans « La Boum » (dixit leurs grands­mères) mais, surtout,
100 % Timothée Chalamet. La coupe de l’acteur de « Call Me by Your Name » est devenue
un substantif, une référence, comme « la Deneuve » après le film « Indochine » ou
« la Rachel » de « Friends ». Et ce que la Chalamet a d’inouï, c’est qu’elle est unisexe. Si, en
1998, aucun garçon n’aurait eu envie du brushing de Jennifer Aniston, en 2018, toutes les
filles rêvent de ce carré flou, raie au milieu, mèches calées derrière l’oreille. Attention pour­
tant : aux dernières nouvelles, le beau Timothée aurait coupé ses cheveux pour les besoins
d’un film. Les laissera­t­il repousser, ou verrons­nous émerger une Chalamet 2.0 ? La
planète retient son souffle. a.G.a.

{ sex and the City } Triste nouvelle pour les fans de la

saga « Sex and the City » : James
BYE BIG ?
Andrew Miller, journaliste américain spécia­
liste des médias, vient de révéler que le troi­
sième film tiré des aventures de Carrie Brad­
shaw ne verrait sans doute jamais le jour, Kim
Cattrall refusant d’enfiler à nouveau les four­
reaux et fourrures de Samantha. La raison ?
Les scénaristes de cet opus auraient décidé
de faire mourir Mr Big – une banale crise
cardiaque sous la douche – se concentrant
ensuite sur le deuil de Carrie. Pas assez fun
au goût de Samantha…
Mais de quoi cette mort est­elle le nom ?
Qu’incarnait le mystérieux Mr Big (interprété
par Chris Noth) qui nous a autant séduites
qu’agacées ? Un trader de Wall Street
enrichi à coup de paris financiers cyniques
et risqués. Un don Juan de la vieille école qui
Sarah Jessica Parker
et Chris Noth.
débarquait sur un coup de tête dans la vie de
Carrie, puis disparaissait aussi sec au volant
james gourley/rex/sipa ; broadimages/kcs ; lovekin/variety/shutter/sipa ; prod.
de sa grosse berline polluante. Le talon
d’Achille d’une héroïne dont on aimait avant
tout l’indépendance. Bref, le profil type
du « mâle blanc puissant de 50 ans », celui­
là même dont l’image est sérieusement
écornée depuis le mouvement #MeToo ou
les affaires Strauss­Kahn et Weinstein. Si,
d’un point de vue scénaristique, faire mourir
le grand amour de l’héroïne est un rebondis­
sement somme toute classique, la mort de
Big marque indéniablement la fin d’une
époque. Mais serait­il possible de faire à
nouveau de Carrie une fille de son temps ?
Cynthia Nixon, alias Miranda, en couple
avec une femme et nouvelle figure du camp
démocrate, devrait bien avoir quelques
pistes à suggérer… a.a.

36 E L L E .FR
ELLE info

30 novembRe 2018
avec son mari,
Jared Kushner.

{ polémique }

Ivanka
l’enfant terrIble ?
Comment ne pas saisir l’ironie – mordante ou drama-
tique – de la situation ? La semaine dernière, le « Washington
Post » a révélé que la fille aînée et conseillère particulière du prési-
dent s’était servie d’une messagerie privée pour traiter des affaires
de la Maison-Blanche. Une pratique illégale, passible de sanction
pénale, dont s’était rendue coupable Hillary Clinton lorsqu’elle était
secrétaire d’Êtat. Donald Trump s’en délecte d’ailleurs depuis la cam-
pagne présidentielle, scandant le fameux « lock her up » (« Enfermez-
la »), dès qu’il en a l’occasion. Le clan Trump, comme à son habitude,
fait bloc pour protéger l’un des siens et soutient Ivanka quand elle
prétend ne pas avoir pris connaissance des lois en vigueur. Par
conséquent, les démocrates, qui ont repris le contrôle de la Chambre
des représentants, ont réclamé la création d’une commission d’en-
quête parlementaire afin d’obtenir des réponses. Mais le scandale
des e-mails n’est pas la seule polémique qui entoure la « first
daughter ». Récemment, son mari, Jared Kushner, qui travaille au plus
près de son beau-père, a appuyé sa décision de maintenir un parte-
nariat solide avec l’Arabie saoudite, malgré le meurtre du journaliste
américain Jamal Khashoggi en octobre dernier. Jusqu’alors intou-
chable, parfois plébiscitée par les adversaires politiques de son
père, populaire auprès des femmes de tous bords, Ivanka semble
vaciller quelque peu de son piédestal. Ou bien se contente-t-elle de
suivre l’exemple du père, dans l’espoir de le remplacer et d’être,
pourquoi pas, elle-même candidate en 2024 ? F.P.

Lobe actuaLLy
{ le mot }

polycule
Des boucles d’oreilles
ambrées pour
réchauffer l’allure.
Boucles d’oreilles en
Plexiglas, Primark, 3 €.
Popularisé par l’acteur Ezra Miller (« Les Animaux
fantastiques »), qui se définit « ni en tant qu’homme ni en tant
que femme, mais en tant qu’humain », ce mot qualifie
carlos barria/reuters ; presse.

le « cercle des partenaires sexuels potentiels » dans lequel

on évolue. Dans une polycule, on peut coucher l’un
avec l’autre, coucher tous ensemble, ou ne pas coucher du
tout. Plus ouvert qu’une famille, plus sexy qu’une entreprise :
la polycule, c’est l’avenir ! a.G.a.

40 E L L E .FR
armanibeauty.com

Lip Maestro le nouveau

le rouge fini velours parfum
ELLE mag

30 novembRe 2018
Cooke Maroney et
Jennifer Lawrence.
Justin Bieber et Hailey Baldwin.

FKA Twigs et Shia LaBeouf.
{ people }
Dis-moi Que
tu même !
Qui s’assemble se ressemble ? Comme Jennifer Lawrence et
Cooke Maroney ou Rami Malek et Lucy Boynton en noir et blanc.
Comme Hailey Baldwin et Justin Bieber ou FKA Twigs et Shia
LaBeouf en version street style. Ou tels Meghan Markle et le prince
Harry en version preppy… Ces couples de célébrités aiment à fouler
le pavé en faisant rimer fusion avec fashion, pour un rendu visuelle-
ment franchement mignon. Sans tomber dans le « twinning » un tanti-
net angoissant qui sévit sur les réseaux sociaux, où parents et enfants
posent en total-look identique, on leur piquerait bien ces raccords de
style par petites touches qui suggèrent simplement que pour être
amoureux, comme modeux, à deux c’est encore mieux ! é.R. Lucy Boynton et Rami Malek.

grace Ly { DiscRimination }
du BOUT
DU bout DES des LÈVRES
lèvRes
La DemanDe Ce rouge diabolique pimentera

De Grace
« Je suis une femme célèbre, d’origine
toutes nos déclarations.
Jeanne Damas, 25 €.

asiatique, qui suis-je ? » Si cette question

était posée au milieu d’une partie de Time’s Up!,
il y a fort à parier que plus d’un joueur sécherait.
Dans la pop culture, les femmes asiatiques sont

vincent NAGEOTTE.
nageotte.
invisibles, un constat que Grace Ly a transformé en combat. à 38 ans, celle qui a débuté
son activisme en parlant de nourriture chinoise sur son blog La Petite Banane lance la
deuxième saison de sa websérie « Ça reste entre nous », où des Asiatiques de France sombié ; VINCENT

discutent féminité et identité. Enfant, Grace a souffert du manque de modèles auxquels

s’identifier. Adulte, elle a donc abandonné sa robe d’avocate pour incarner ce rôle.
brigitte SOMBIÉ

Sur son blog et Twitter, elle partage des plats coups de cœur et des posts coups de
gueule. « On parle beaucoup de whitewashing aux États-Unis, mais en France ça existe
x17/kcs ; BRIGITTE

aussi. Au théâtre, on a fait jouer des rôles de personnalités asiatiques par des personnes
blanches, comme Lambert Wilson dans “Le Roi et moi”. Kev Adams et Gad Elmaleh se
usa/bestimage ; X17/KCS

sont grimés en personnes asiatiques, sans que ça pose question au grand public »,
s’agace-t-elle. Grace Ly a donc publié cet automne son premier roman « Jeune Fille
backgrid USA/BESTIMAGE

modèle », où l’héroïne, une adolescente d’origine chinoise, pulvérise les stéréotypes.

Et histoire de rappeler que son personnage n’est pas juste une fiction, elle partage le
micro avec Rokhaya Diallo dans le podcast « Kiffe ta race ». D’ailleurs, beaucoup de
BACKGRID

célébrités asiatiques sont évoquées dans le dernier épisode : Grace Ly y parle de

« Crazy Rich Asians », récent carton au box-office américain. H.G.

42 E L L E .FR
ELLE info

30 novembRe 2018
Le chiens-show
de Moncler.

{ mode }

HOt DOGs
Depuis que certains chiens ont, eux aussi, des comptes Instagram et parfois une célébrité
galopante, les marques de luxe flattent ces petits influenceurs à quatre pattes. La maison
Longchamp va loin dans le côté chic puisqu’elle s’allie à la dessinatrice Clo’e Floirat
pour un collier et une laisse qui se déclinent dans des couleurs très recherchées. Jeremy Scott
aussi a 30 millions d’amis avec sa collection Moschino x H&M, pour laquelle il a créé un
sweat à capuche avec logo afin de donner aux cabots un pelage streetwear. Et pour protéger
les petites bêtes du froid, Moncler s’est associé à la marque Poldo Dog Couture et a lancé
la laisse une petite collection de doudounes en Nylon bien mignonnes ! Ne reste plus qu’à trouver carrément canin
longchamp. où louer leurs skis ? Tout ça pour espérer avoir du chien... D.G. chez Moschino.

3
{ Food }
ÇA sent
le sApin ! Radical
« Poisson sauvage de nos
le Résineux est paRtout, jusque dans lacs alpins ». L’intitulé
nos assiettes. la pReuve paR tRois.

1
de ce plat de Jean Sulpice
à l’Auberge du Père Bise
Artistique (Talloires, 74) est lapidaire.
La bûche la plus disruptive de l’année ? Surmontée d’un beurre
Peut-être celle de Nicolas Paciello, chef Aérien de sapin, la féra est cuite à

2
pâtissier de l’hôtel Prince de Galles, Le jeune chef Matthias Marc, 25 ans, a fait la vapeur sur des cailloux
nathalie carnet, presse.

arrivé en finale du concours des MOF
2018. Au cœur de cette pomme de pin
XXL en chocolat sculpté, une mousse
de lait parfumée au miel de sapin, aux
notes presque résineuses... Bluffant !
de Substance (18, rue de Chaillot, Paris-16e) chauds... Une évocation
la nouvelle table gastronomique en vue. Son subtile de l’instinct, de
dessert signature ? Un soufflé au chocolat la nature et de la Haute-
Sao Tomé assorti d’une quenelle de glace Savoie. Un sommet
au sapin. Aussi rafraîchissant qu’étonnant. gastronomique. D.G.

44 E L L E .FR
ELLE info
Chorégraphies au Tchad (1 et 2) et en

30 novembRe 2018
rdC (3), sous la houlette de Taigue
Ahmed et de Fabrice Bwabulamutima.

{ RéFugiés }

danser sa vie 3

et si la danse libéRait le coRps d’être ensemble. Dans mes ateliers, j’utilise la danse traditionnelle
ou afro-contemporaine, le hip-hop… J’improvise avec les réfugiés
et la paRole jusque dans les camps des chorégraphies à thèmes, sur le sida, l’éducation des enfants…
de RéFugiés ? c’est la belle intuition avant d’échanger verbalement avec eux sur ces questions. Muets et
méfiants au départ, ils ne veulent plus qu’on se quitte à la fin de la
d’un pRogRamme humanitaiRe séance. » Fabrice Bwabulamutima, lui, n’a pas connu la guerre, mais
auquel le théÀtRe national s’est engagé auprès de Refugees on the Move dans les camps de la
de chaillot consacRe une soiRée. République démocratique du Congo (RDC). « Là-bas, tu n’es rien, tu
ne peux rien, tu es infantilisé, ton potentiel est inhibé, témoigne-t-il.
paR Béatrice Brasseur Là-bas, ce n’est pas l’art que tu attends. Mais j’explique aux gens ce
qu’est un chorégraphe, que la danse peut transformer un drame en
Carolyn Carlson n’a jamais mis les pieds dans un camp quelque chose d’agréable à regarder. Je leur demande d’abord ce
de réfugiés, mais c’est pour ceux qui y survivent dans des condi- qui leur fait mal. L’un des droits de l’homme, c’est de s’exprimer. Et
tions précaires que la chorégraphe américaine dansera le danser, c’est remettre la vie en mouvement. »
10 décembre au Palais de Chaillot lors d’une « Veil- C’est dans cet esprit que Fabrice a invité la choré-
lée de l’humanité »(1). Soixante-dix ans plus tôt, graphe Marcia Barcellos dans un camp en RDC.
quarante-huit nations y signaient la Déclaration Ensemble, ils ont créé une pièce qui sera donnée lors
universelle des droits de l’homme. Pour que la de la « Veillée de l’humanité ». Taigue, de son côté,
flamme continue de briller, le théâtre parisien l’aRt dit les se produira avec l’immense Carolyn Carlson, qui
accueillera ce soir-là, aux côtés de Carolyn Carl- souFFRances, rend hommage à leur engagement : « Ce qu’ils font
son, une pléiade d’artistes, dont le Tchadien Taigue
Ahmed et le Congolais Fabrice Bwabulamutima.
les atténue. dans les camps est fondamental. L’art dit les souf-
frances, les atténue. Il éveille les consciences. Avec
Intervenant dans le cadre du programme Refugees il éveille les Taigue et James Carlès, nous danserons la colère, la
on The Move (ROTM), financé dans cinq pays par
le fonds de dotation français African Artists for
consciences. compassion, l’espoir dans une pièce inédite. Un
musicien jouera sur scène. Je suis très sensible au fait
Development (AAD), ces deux chorégraphes ont que les chorégraphes de ROTM forment leurs suc-
insufflé grâce à la danse des « désirs d’horizon » à c a R o ly n c a R l s o n ,
cesseurs et que certains des réfugiés deviennent à
des personnes déracinées pour qui l’avenir et les leur tour formateurs dans les camps. Et, je l’espère,
choRégR aphe.
rêves sont interdits. Des vies immobilisées dans un dans leur vie d’après. Je donne des master class et
présent sordide, parfois pendant des années (2). j’organise des ateliers partout dans le monde, j’y
Taigue Ahmed a échappé aux massacres perpétrés sous Hissène accueille parfois des réfugiés. Je connais la valeur de la transmission. »
élodie grégoire ; presse.

Habré, mais pas à l’enrôlement de force. Dès 2005, il a initié au e

Tchad un programme de médiation par la danse auprès des popu- (1) À 19 heures, 1, place du Trocadéro, Paris-16 .
(2) Selon le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, le monde
lations de déplacés, repris et développé par ROTM. « L’espoir est au comptait, en 2016, 65,6 millions de personnes déplacées de force, dont
centre de ma vie et de mes créations. Danser répare le corps et le 22,5 millions de réfugiés (la moitié sont des mineurs) et 10 millions d’apatrides
mental, permet de reprendre confiance en soi et dans les autres, sans aucun droit. La plupart restent dans les camps en moyenne dix-sept ans.

46 E L L E .FR
photo retouchée

le parfum for her

ELLE info

30 novembRe 2018
{ phénomène }
DIva Mariah !
Comme chaque hiver, Mariah Carey revient
nous hanter. Mais, cette saison, sa hotte déborde
comme jamais et la star connaît un retour en grâce magis-
tral. Pourquoi la chanteuse de 48 ans continue-t-elle, encore
et toujours, à produire un tel effet ? C’est bien simple…
... Elle incarne l’esprit de Noël. Plus sexy que Santa
Claus, elle est en passe de détrôner l’inénarrable grand-
père au manteau rouge dans la culture pop. Car comment,
désormais, envisager un Noël sans son cultissime « All
I Want for Christmas Is You » ? Nos petits souliers veulent
de la soul, yeah ! La preuve : son show du 7 décembre à
l’AccorHotels Arena, à Paris, conçu telle une grand-messe
païenne, a tout de suite affiché complet. Ave Mariah.
... Elle est résiliente. En avril dernier, elle confessait
souffrir de troubles bipolaires, diagnostiqués en 2001, et
avoir entamé un traitement. Sa carrière est émaillée de (très)
hauts et de (super) bas, à peu près calés sur sa courbe de
poids. Pourtant, elle n’a jamais lâché le morceau et revient
plus forte que jamais. Ses confidences ont relancé la
mariahmania.
... Elle est la diva ultime. Que tous ses clones se terrent,
Mariah est venue relever les compteurs ! Son nouvel album*,
produit notamment par Timbaland ou DJ Mustard, opère
comme une forme de revanche à l’endroit de ses détracteurs
qui la disaient usée. À sa manière suave (voix retenue, loin
Aux American Music des envolées « disneyennes » de naguère), elle souffle le
Awards le 9 octobre. chaud et le froid. Les charts sont conquis, et nous aussi. N.do.
* « Caution » (Epic Records).

frank micelotta/picture group/abaca ; sintesi/visual/starface ; @restaurantsauvage ; prod. ; presse.

{ BuzzomètRe }
L’aiR du temps en coup de vent paR Édouard dutour

Tilde
1 2 23 4 5
La pRodige La pLume Le spot Le mot Le Resto
Isaure Multrier. Parce Bret Easton Ellis. MK2 Store. Parce « Tilde ». Parce que la Sauvage. Parce que,
que la fille d’Alexia Parce que « White », son qu’on flâne des heures cour d’appel de Rennes dans cette cantine de
Laroche-Joubert illumine nouveau livre, paraîtra dans ce nouveau a autorisé ce signe la rue du Cherche-Midi
« Amanda », film dans au printemps, récit d’un concept store consacré dans le prénom d’un petit (Paris-6e), on croise toute
lequel Vincent Lacoste monde sous l’emprise à l’art de vivre inspiré garçon, Fañch. une faune intello cool
joue son tuteur. des réseaux sociaux. du cinéma. (Paris-13e.) Une nouvelle vague. qui ne va pas au Flore.

48 E L L E .FR
 La leçon
de kif de

30 novembre 2018
Florence
Servan-
Schreiber.

Fabrique à terrariums
avec Green Factory. Laury Thilleman

{ forum « eLLe » Zen } Anne-Cécile Sarfati (ELLE)

toutes
et la sophrologue Laurence
Roux-Fouillet.

en douceur
Les 16 et 17 novembre, 800 Lectrices ont
Estelle Lefébure
bravé Le froid parisien pour partager
Caroline
avec nous une buLLe de détente. Lamassoure, pro
par SÉGOLÈNE FORGAR du feng shui.

Winter is coming ? À l’approche de la saison froide, le maga-

zine ELLE a organisé les vendredi 16 et samedi 17 novembre, à deux
pas des Champs-Élysées, un forum ELLE Zen, en partenariat avec
Weleda. L’objectif ? S’offrir une parenthèse de détente dans une
Atelier tricot avec ambiance feutrée et cocooning. Pour ce faire, la psychiatre Aurélia
We Are Knitters. Schneider a initié les participantes à des techniques de relaxation.
Idéal pour lutter contre le « winter blues ». Également au menu, toutes
les recommandations des nutritionnistes Alain Delabos et Valérie
Espinasse pour résister aux envies de sucre l’hiver. Estelle Lefébure Massage
a, quant à elle, dévoilé les secrets de sa méthode bien-être « Orahe ». Weleda.
Tandis que l’ex-miss France et animatrice de l’émission « Happy &
Zen » sur Téva, Laury Thilleman, a partagé avec les lectrices ses
conseils pour se remettre (enfin) au sport. Les deux jours ont aussi été
rythmés par des ateliers en petits comités pour apprendre à lâcher
prise au lit, consommer de façon durable ou adapter la gastronomie
française à la sauce healthy. Entre un cours de Pilates et une séance
d’automassage, les participantes ont pu confectionner leur propre
Cours de yoga terrarium, tricoter elles-mêmes leur snood d’hiver ou créer leur
avec Qee. bouillotte sèche. Bref, un événement réconfortant et très vitaminé !
Bar à thé avec Pukka.
espace Weleda. Anne-Cécile Sarfati (ELLE)
et Valérie Espinasse, Johanna Jimenez
micro-nutritionniste. (Lululemon athletica).
brigitte baudesson
 ELLE culture
30 novembre 2018

un album à succès,
des concerts à
guichets Fermès…
l’anglo-nigèrian Jacob
banks rèussit son
hold-up sur la soul.
par florence trédez

Banks central ? Kanye West a révolu-

tionné le hip-hop, Jacob Banks réinvente la
soul. Car le prodige de 27 ans, qui a émigré
du Nigeria à Birmingham à l’âge de 13 ans,
ne se contente pas d’imiter Al Green ou Sam
Cooke. « Ce serait peine perdue », a-t-il
modestement confié au « Monde ». Alors, il
ancre sa musique, mélange de gospel, de
blues et de soul, dans les sons qui ont bercé
son adolescence : le hip-hop, la musique élec-
tronique, le reggae des sound systems londo-
niens, le dubstep, le drum’n’bass et les sonori-
tés africaines de son pays natal. Le résultat est
puissant, âpre, sidérant. Et sa voix rugueuse et
bouleversante transporte tous les publics.
Fils d’un fermier et d’une infirmière, aîné de
quatre enfants, Jacob ne se destinait pourtant
pas à la musique. Une chanson de John
Mayer, entendue sur Internet, va changer le
cours de sa vie (« En l’écoutant, j’ai eu envie
de chanter comme lui »). L’autre déclic ? Une
guitare. Achetée sans trop réfléchir pour
décorer sa chambre d’étudiant, elle est tout
ce qui lui reste après un cambriolage. Le
jeune homme se met alors à apprendre les
accords en regardant des tutos sur YouTube.
Et compose des chansons plébiscitées par ses
amis. De fil en aiguille, il en écrit d’autres, se
produit dans des bars et finit par abandonner,
au grand dam de son père, ses études d’ingé-
nieur civil. Il faut dire qu’il n’envisageait ce
métier qu’à reculons, alors qu’il semble né
pour être chanteur : son troisième EP, en 2017,
ainsi que son premier album, sorti au début du
mois, remportent tous les suffrages critiques.
Aujourd’hui, malgré le succès et les sollicita-

Banco
sou l tions des marques (il est l’égérie de Puma
pour des chaussures après avoir été le
visage d’un parfum Givenchy), ce bon géant
de 1,90 mètre, au charisme impressionnant,

banks !
n’est pas près de rentrer dans le rang pour
autant. Témoin, le thème de son album : un
voyage musical à travers Londres, qu’il qua-
lifie de « ville punk, un doigt d’honneur
grace rivera

adressé au monde ». Soul mais rebelle. n

« Village » (interscope/Polydor). en concert
les 15 et 16 décembre au Trianon, Paris-18e.

E L L E .Fr 55
ELLE culture

éVéNeMeNT

on se fait une toile ?

le palais de tokyo donne carte blanche à l’argentin
tomàs saraceno, qui nous embarque dans ses œuvres arachnéennes,
à la croisée de l’art et de la science. par SolIne deloS
culture nature
L’artiste-architecte
s’inspire des formes
présentes dans la nature
(nuages, tourbillons Jeu collectif
de poussière…) pour Tomás Saraceno invite
nous sensibiliser régulièrement le public,
au vivant et inventer une mais aussi des
nouvelle manière scientifiques, philosophes,
d’habiter le monde. astrophysiciens,
à s’associer à sa
démarche. Qu’il s’agisse
d’effleurer les cordes
d’une installation sonore
sPiDer-man
XXL pour créer une
Fasciné par les toiles
partition à plusieurs
d’araignée, Saraceno
ou de participer à son
collecte des aranéides
projet « Aerocene »,
partout sur la planète
pour lequel il imagine
et les laisse tisser leur
des villes flottant dans les
toile dans des cadres
airs, sans frontières ni
en métal. En résulte une
énergie fossile. L’art pour
superposition de

photography studio tomÁs saraceno, 2018 ; victor tonelli/hans lucas ; julien benhamou ; charlotte abramoW.
rendre le monde meilleur.
maillages différents, « On air », jusqu’au
comme une métaphore 6 janvier 2019, Palais de
du vivre-ensemble. Tokyo, Paris-16e.

ThéâTre

souffler c’est bien jouer !

corps massif, chevelure courte et grisonnante, lunettes
par AnnA nobIlI

fines… elle semble tour à tour tendre et sévère. Elle se tient là sur un coin légende
de plateau, sur le devant de la scène pour la première fois de sa vie. Elle,
c’est Cristina Vidal, souffleuse au Théâtre national D. Maria II à Lisbonne,
aujourd’hui dirigé par Tiago Rodrigues. Plus de quatre décennies durant,
elle a murmuré leur texte aux acteurs, jusqu’à ce que, progressivement, les
oreillettes remplacent les êtres de chair. À travers cette biographie fiction-
nelle, hommage magnifique qu’il rend à cette grande professionnelle, ce
sont tous les invisibles qui font le théâtre que Rodrigues célèbre. Tous ces
métiers de l’ombre en voie de disparition, dont il prolonge un peu l’existence.
À l’été 2017, sous le ciel étoilé du cloître des Carmes, le public d’Avignon
découvrait cet étonnant spectacle. Doux mélange de fiction et de documen-
taire, alternant grands textes du répertoire mondial, de Racine à Tchekhov,
et témoignages de gens de théâtre. Sa présence au Festival d’Automne est
la promesse d’un grand moment, dont vous sortirez soufflée. n
« SOPrO », de Tiago rodrigues, jusqu’au 8 décembre, Théâtre de la Bastille, Paris-11e. Vítor roriz et Cristina Vidal.

56 E L L E .Fr
 Sur la scène du
ELLE culture
Marigny, la féerie agit
comme un philtre.

huMour
rollman
funny
woman
par julIA dIon
marina rollman n’est pas belge.
D’où lui vient alors ce léger accent chan-
tant ? De Suisse, pardi ! Cette trentenaire
pétillante, passée par la communication,
vient tout droit d’un pays « où même les
SDF rendent la monnaie » ! Vous aimez
l’humour noir et corrosif ? Foncez voir
cette fan de Jerry Seinfeld et de Blanche
Gardin, qui, sur scène, raconte ses hauts
et ses bas avec un naturel confondant :
« On vit une époque formidable. L’autre
jour, juste en dessous de l’une de mes
vidéos sur YouTube, un internaute avait
écrit : “Je la baise sans souci”. Bon, j’ai un
peu tiqué sur le “sans souci”. » L’humoriste
va jusqu’à évoquer ses heures de gloire
de baby-sitter quand elle gardait le bébé
de Natalie Portman, à Genève : « J’étais
super impressionnée, j’ai même failli boire
le lait maternel des biberons qu’elle prépa-
rait pour son bébé… Vous m’avez crue ?
Co u p Vous êtes de grands malades, vous ! »
d e Cœ u r Mais cette stand-upeuse de France Inter
– on peut l’entendre chaque vendredi

peau neuve pour

dans l’émission de Nagui – n’est jamais
aussi percutante que lorsqu’elle aborde
des sujets encore tabous, comme la mas-
turbation féminine : son sketch sur la

« Peau D’âne »
par AlIx gIrod de l’AIn
manière dont on parle de la jouissance
des femmes en 2018 est hilarant. Le rire
selon Marina ? Orgasmique !
« Un SPeCTaCle drôle », jusqu’au
29 décembre, Théâtre du Marais, Paris-3e.

Dire que ce n’était pas gagné est un euphémisme. Les « peaux d’ânistes »
historiques, adulateurs des immenses Jacques Demy et Michel Legrand, forment une secte
étrange, capable de partir au quart de tour dès les premières notes d’« Amour, amour, je
t’aime tant ». « Peau d’âne » sans Catherine Deneuve, sans Jacques Perrin en collant, sans
les chevaux peints en bleu ? Tsss ! Et les non-initiés au conte de Charles Perrault auraient de
quoi s’émouvoir de son pitch (un roi qui veut épouser sa fille essaie de l’acheter en lui offrant
des robes), pas furieusement #MeToo compatible. Et, pourtant, quel enchantement ! Le
Théâtre Marigny, tout juste rénové, est l’écrin idéal pour cette « féerie musicale » qui respecte
l’œuvre en la modernisant joyeusement. Les voix de Marie Oppert (Peau d’âne) et de son
prince, Olivier Fredj, sont exquises. Et, prouesse, Emma Kate Nelson, la Fée des Lilas, par-
vient presque à nous faire oublier Delphine Seyrig. Claire Chazal (la narratrice) et Marie-
Agnès Gillot (la mère du prince), les deux surprises du casting, sont émues, émouvantes et
ravissantes. Quant aux robes « couleur du temps, de lune et de soleil » – parce que ce sont
elles aussi que tout le monde attend –, on vous laisse la surprise, mais le frisson qui parcourt
la salle est éloquent. n
« PeaU d’âne », d’après le film de Jacques demy, musique de Michel legrand, jusqu’au 17 février 2019, marina rollman
Théâtre Marigny, Paris-8e.

E L L E .Fr 57
ELLE culture

30 novembre 2018
les Fab Four de little dragon. le duo électrisant de hollydays.
MaTCh

PoP cHic, électro choc !

deux groupes brillants, Fans de machines, Font souFFler
un vent d’élégance dans nos oreilles.
little Dragon
c.V. Reprenant le surnom de sa chanteuse, Yukimi Nagano (« Petit
Dragon », parce qu’elle s’énervait facilement en studio), le groupe
suédois originaire de Göteborg s’est formé en 1996. Réputé pour
ses refrains accrocheurs et son trip-hop lascif, Little Dragon devient
vite synonyme de pop avant-gardiste et raffinée.
B.o. Porté par un single tubesque, « Lover Chanting », véritable ode
à la danse et à l’amour, et un clip délirant inspiré par l’univers des jeux
vidéo, leur nouvel EP séduit d’emblée. Entre néo-funk synthétique et
électro chatoyante, une leçon d’élégance.
« lOVer ChanTing » (ninja Tune).
HollyDays
c.V. Plus fans de « Holiday », le tube de Madonna, que du titre de
Polnareff, les Parisiens Élise Preys et Sébastien Delage ont fondé le
groupe en 2014 et se sont vite fait connaître à coup de refrains pop
entêtants et de textes générationnels. De « Bonne Nouvelle », l’his-
toire d’un trouple heureux, à « L’Odeur des joints », il y avait matière.
B.o. Premier album à la mélancolie lynchienne, « Hollywood
Bizarre » explore un univers nocturne, poisseux et sensuel. Entre élec-
tro pop aimable, trip-hop sombre et rock psyché, la musique de ce
duo doué colle au cœur et à la peau. f.t.
« hOllywOOd Bizarre » (Polydor). en tournée début 2019.

Que ceux qui imaginaient le critique d’art préféré de elle,

suiVez le guiDe enfermé dans une tour remplie d’ouvrages savants se détrompent. Pour décryp-
sTa N d -u p par SAndrA bASch ter les œuvres, Hector Obalk mouille sa chemise, court le monde de musées
en chapelles, n’hésitant pas à escalader des échafaudages branlants ou à
hisser son cadreur sur ses épaules pour zoomer au plus près des statues, au plus
profond des toiles… Et quand il a tout vu, tout exploré, il revient nous narrer ses
découvertes au théâtre de La Grande Comédie dans un époustouflant stand-
up en images et en musique. C’est merveille de l’écouter décrire chaque coup
de pinceau ou de burin, commenter chaque tache de lumière ou jet de peinture,
analyser le dessin des muscles et des poils, la palette du grain de peau, des
ondes ou des nuages. Sur un gros plan, il nous montre l’impossible d’un mou-
vement ou le génie d’une couleur. Comment le peintre a triché avec la
perspective, comment le sculpteur a solidifié son ensemble. Guidé par ce spé-
cialiste herculéen, on s’étonne, on s’émeut et on rit beaucoup devant cette his-
toire de l’art épique, qui changera définitivement nos visites au musée. n
a. gallosi ; presse.

« grand’arT. le SPeCTaCle », à partir du 2 décembre, tous les dimanches

hector Obalk, à 19 h 45, la grande Comédie, Paris-9e. infos sur grand-art.online
grand maître d’œuvres. À lire : « MiChel-ange. TOUT MiChel-ange OU PreSqUe. TOMe ii, 1512-1564 »,
d’hector Obalk (éd. hazan).

58 E L L E .Fr
yslbeauty.com OAPLF – SNC – 14 rue Royale Paris 8ème – 314 428 186 RCS Paris.

L’EAU DE PARFUM
ELLE culture / cINéma

iNTerView
vianney fait
son cinéma
pour son premier rôle, le chanteur a su s’entourer !
Fanny ardant lui donne la rÉplique devant
la camÉra de diane kurys… par frAnçoISe delbecq
Décidément, Vianney n’a pas fini de
nous surprendre. On connaît l’auteur-
compositeur-interprète, auréolé d’une vic-
toire de la musique, qui électrise les foules.
Délaissant sa guitare, il vient d’ajouter une
nouvelle corde à son arc : acteur. Dans « Ma
mère est folle », de Diane Kurys, il fait ses pre-
miers pas au cinéma au côté de Fanny
Ardant. Une expérience qu’il nous raconte.
elle. Jouer la comédie était-il un rêve ?
Vianney. Pas du tout. De la même manière
que j’écrivais des chansons depuis tout petit,
sans pour autant nourrir le rêve d’en faire mon
métier… Pour moi, ce sont des aventures de
la vie qui me rendent heureux.
elle. Pourquoi ce film ?
V. D’abord, pour Diane Kurys et Fanny Ardant.
Je trouvais leur présence rassurante, moti-
vante, je me sentais très privilégié d’être aussi
bien entouré. Ensuite, le scénario m’a plu,
l’histoire de cette mère qui retrouve son fils.
Je me suis dit : finalement, ce garçon a plein
de côtés que je n’aime pas. J’ai envie de
l’incarner parce qu’il est éloigné de moi.
elle. Fanny ardant dit de vous : « il m’a
bluffée. Vianney est un musicien, il a une
oreille précise, le sens du rythme. » Étes-
vous aussi à l’aise sur un plateau de
cinéma que dans une salle de concert ?
V. Oui. Le point commun est que je m’amuse
dans les deux cas. Sur scène ou en studio, je
suis dans mon environnement, donc davan-
tage maître de la situation. Sous la direction
de Diane, j’ai aimé entrer dans la peau d’un
personnage. C’était nouveau pour moi.
elle. le trac est-il le même ?
V. Par chance, je ne sais pas ce que c’est.
Mais je dois avouer que j’éprouvais une
petite excitation sur le plateau, car j’ignorais
si j’allais être bon à l’écran.
elle. Fanny ardant vous a-t-elle donné
des conseils ?
V. Absolument pas ! Je la crois incapable de
ça. Pour elle, le cinéma est un jeu. Si ça se
passe bien, c’est sympa. Sinon, pas la peine
de s’acharner. Sa manière finalement très
simple de voir les choses m’a plu. Fanny est
très inspirante.
elle. Baptiste, votre personnage, s’habille
comme vous, avec sobriété…
V. Sans doute, mais ce n’est pas ma gamme
de couleurs. Baptiste porte du gris, du noir.
Alors que je n’aime que le bleu marine et le
30 novembre 2018
blanc. Une sacrée différence ! Pour le coup,
j’avais vraiment l’impression de me déguiser.
elle. qu’a pensé votre mère du titre du
film ?
V. Elle n’était pas contente. Elle craignait que
les gens fassent un parallèle avec elle. Et je
la comprends ! J’ai appelé Diane pour lui
demander s’il était possible de le changer.
Elle m’a répondu : « Non, désolée, le titre est
vraiment bien ! » Il faudra un petit temps
d’adaptation à mes parents pour voir leur fils
dans une autre histoire que celle qu’ils
connaissent depuis vingt-sept ans.
elle. aimeriez-vous tourner à nouveau ?
V. J’ai pris beaucoup de plaisir à jouer. Et, sur-
tout, je vois quelle est ma marge de progres-
sion. Ça me galvanise. Si l’occasion se pré-
sente, on verra, je ferai selon mes envies. n
« Ma MÈre eST FOlle », de diane Kurys,
avec aussi Patrick Chesnais et arielle dombasle
(1 h 35). en salle le 5 décembre.

polar

les queens De mcQueen

le Britannique steve mcQueen aime filmer l’amérique.
On se souvient de « Shame » sur les dérives sexuelles d’un homme à
New York, ou de « 12 Years a Slave », fresque historique campée dans
le sud des États-Unis avant la guerre de Sécession. Son nouveau film,
« Les Veuves », a pour point d’ancrage Chicago. Quatre hommes ratent
un braquage et le commanditaire se tourne vers leurs compagnes pour
yann rabanier/modds ; prod cinè.

exiger le remboursement. Si, récemment, « Ocean’s 8 », de Gary Ross,

le gang classieux des « Veuves ».
mettait en scène un braquage au féminin hyper glam, « Les Veuves » est
un film d’action plus réaliste, qui pointe les disparités de classe, les iné-
galités raciales et une forme de sexisme. Viola Davis, en chef de gang,
apporte une belle touche d’humanité à son personnage. Un rôle qui
pourrait lui valoir une nouvelle nomination aux Oscars. f.d.
« leS VeUVeS », de Steve Mcqueen, avec aussi Michelle rodriguez, elizabeth
debicki, Cynthia erivo, Colin Farrell (2 h 10). en salle le 28 novembre.

60 E L L E .Fr
yslbeauty.com OAPLF – SNC – 14 rue Royale Paris 8ème – 314 428 186 RCS Paris.

L’EAU DE PARFUM
ET SON NOUVEAU GESTE PARFUMÉ CLICK&GO
ELLE culture / cINéma
1 2
3 4 5
e Xpo
arrèt sur images
la galerie cinéma Fête ses 5 ans en présentant des œuvres
qui réJouiront tous les amoureux du septième art. par thomAS jeAn
une galerie d’art dans le Haut
marais ? Rien de plus banal, pensez-vous,
le quartier en regorge. Sauf que, au 26, rue
Saint-Claude, très singulière adresse, les arts
plastiques embrassent le septième art et vice
versa, souvent génialement. Cinq ans que la
Galerie Cinéma nous régale de ces télesco-
pages ! Alors, pour fêter ça, vingt artistes qui
ont marqué sa jeune histoire ont été réunis. On
se souvient de l’exposition inaugurale, pleine
6
de force, où la photographe Kate Barry, quel-
ques semaines avant son décès, montrait des
portraits poétiques de Jane Birkin, sa mère,
de sa demi-sœur, Charlotte, des reines Hup-
pert et Deneuve. L’expo anniversaire dévoile
donc des clichés inédits de Kate Barry, mais
aussi d’Hervé Guibert, écrivain culte, scéna-
riste et fou de photo, ou de Marcel Hartmann,
shootant à la coule Joaquin Phoenix et Gus
Van Sant. Derrière ces émouvantes (re)trou-
vailles, il y a Anne-Dominique Toussaint, pro-
7 priétaire des lieux et productrice, notamment
62
30 novembre 2018
des « Beaux Gosses », de Riad Sattouf – qui
kate barry ; cédric klapisch ; valérie donzelli ; hervé guibert ; vincent perez ; harry gruyaert ;
signe de son trait inimitable l’affiche de l’évé-
nement. C’est elle qui a poussé Romain Duris,
dessinateur à ses heures, à exposer pour la
première fois ses bonnes feuilles superbe-
ment érotiques. C’est chez elle encore que
James Franco s’est affirmé vidéaste et qu’on
redécouvre, dans la salle de projection de
la galerie, travesti en Marion Crane, l’hé-
roïne de « Psychose ». Un peu de leur âme
sensible : voilà ce que nous révèlent, ici, les
grands noms du grand écran. n
« 5 anS-20 arTiSTeS », jusqu’au 12 janvier 2019,
galerie Cinéma, Paris-3e.
1. « lou  », de kate barry. 2. « assis au port »,
marcel hartmann ; prod ciné.
essaouira, 2017, de cédric klapisch.
3. « michelangelo antonioni », 1995, de vincent
perez. 4. « notre-dame j1 », 2018, de valérie
donzelli. 5. « tables de travail », 1985,
d’hervé guibert. 6. « ireland. aran island »,
1983, de harry gruyaert. 7. « joaquin phoenix,
gus van sant », 2018, de marcel hartmann.
E L L E .Fr
 ELLE culture / cINéma

dessiN aNiMé

Par astérix !
pour sa deuxième adaptation des aventures du cÉlèbre gaulois, le tandem alexandre astier-louis clichy
rÉussit l’alchimie entre respect des Fondamentaux uderzo-goscinniens et rÉappropriation du mythe.
ingrÉdients d’un Film magique… par cAtherIne robIn
une histoire originale. Panoramix, le druide, se blesse en tom- bagarres à gogo, poissonnier susceptible, pirates fatalistes, Romains
bant d’un arbre. Il est temps pour lui de se trouver un successeur. Mais cabossés… tout y est !
à qui confier le secret de la potion magique ? Sûrement pas à Sulfu- Des héros(ïnes) modernes. Et si les femmes étaient l’avenir de
rix, méchant sublime aux faux airs du « Devin », servi par la voix al ce « peuple de dingos » (dixit César) ? Une nouvelle venue, Pectine,
dente de Daniel Mesguich. Sorti de l’imagination du créateur de pourrait bien détrôner Bonemine (Florence Foresti). Avec des réfé-
« Kaamelott », ce nouvel opus n’est pas issu d’un album, mais possède rences appuyées aux films de super-héros, les réalisateurs posent un
la saveur des meilleurs d’entre eux. rythme vif mais pas frénétique. De quoi nous faire (un peu) oublier
une écriture enlevée. Est-ce parce que, avant d’être cinéaste, que la doublure mythique d’Astérix, Roger Carel, a cédé sa voix à
Alexandre Astier était musicien que ses mots sonnent si juste ? Christian Clavier, qui relève le défi haut la main.
Maniant le calembour avec sobriété (et hilarité), il sait faire entendre « aSTÉrix. le SeCreT de la POTiOn MagiqUe », d’alexandre astier
sa différence tout en respectant l’incontournable cahier des charges : et louis Clichy (1 h 25). en salle le 5 décembre.

pépiTe

corPs militaire
Dernier volet d’une trilogie commencée avec « Valley of
love » et poursuivie avec « the end », dans lesquels Gérard Depar-
dieu jouait un personnage confronté à sa solitude existentielle, « Les Confins
du monde » nous emmène en Indochine à la fin de la Seconde Guerre mon-
diale. Témoin d’un massacre dans lequel son frère et sa belle-sœur ont péri,
Robert Tassen, un jeune militaire français, incarné par l’excellent Gaspard
Ulliel, se retrouve seul, prisonnier d’une obsession : la vengeance. Ses ren-
contres avec l’écrivain Saintonge, un soldat et une prostituée permettront-
elles d’y mettre un terme ? Difficile de ne pas songer à « Apocalypse Now »
ou à « Voyage au bout de l’enfer » tant le côté oppressant de la nature suinte.
Pas de doute, ici, l’imagerie des combats au Vietnam est formidablement
bien reconstituée. Plus intéressante encore est l’omniprésence du corps, de
sa nudité. Dans l’objectif de Guillaume Nicloux, la guerre devient charnelle
et terriblement sexuelle. Un film envoûtant. n f.d.
« leS COnFinS dU MOnde », de guillaume nicloux, avec aussi gérard depardieu, gaspard Ulliel
lang-Khê Tran, guillaume gouix (1 h 43). en salle le 5 décembre.

E L L E .Fr 63
ELLE culture / ÉcrANS

30 novembRe 2018
la hit list

la série
Après vingt ans de
mariage, Isabelle
et César divorcent.
Pour leurs trois enfants,
ce sera désormais
Papa « ou » Maman.
Lars mikkelsen
Avec Émilie Caen
série et morten Hee andersen.
et Florent Peyre.

Pasteur enragé
« PaPa ou maman »,
jeudi 6 décembre, 21 h, m6.

paR paul Sigognac

« Borgen » était une série sur les femmes et leur accès au pouvoir. « au nom du père »
traite du « déclin du pouvoir masculin », explique le showrunner danois Adam Price. Le père, ici,
c’est le formidable Lars Mikkelsen (le frère aîné de Mads), qui joue le pasteur Krogh, patriarche d’une
famille où l’on est ecclésiastique de père en fils depuis plus de deux siècles. Krogh est un homme tourmenté,
tyrannique, qui semble sortir d’un film d’Ingmar Bergman. Époux alcoolique et infidèle, géniteur impla-
cable, il est une parfaite publicité contre les ravages psychologiques du patriarcat. Krogh vient d’échouer
dans son projet de devenir évêque à Copenhague. Christian, son fils aîné, a laissé tomber ses études de
le documentaire
théologie pour faire un master dans une école de commerce, tandis qu’August (Morten Hee Andersen),
De Gaby Deslys
le cadet, semble vouloir suivre la tradition familiale. Chacun des deux garçons va symboliquement tenter
à Mistinguett
de tuer le père et inventer une façon de se soustraire à sa domination : l’un dans un monastère népalais
ou Joséphine Baker,
parmi les bouddhistes, l’autre dans le couple qu’il forme avec Êmilie, une médecin. Mais ces fragiles
deux décennies de nuits
refuges parviendront-ils à résister aux pouvoirs destructeurs du pasteur Krogh ? Rien n’est moins sûr…
parisiennes retracent
« au nom du PÈre », tous les jeudis à 20 h 55, arte.
l’« empowerment »
des femmes artistes.
« La nuit est à eLLes.
Docu Paris 1919-1939 », dimanche

La saga GréGory 2 décembre, 22 h 50, arte.

et si l’affaire Grégory ne commençait pas le

the harden ; elephant ; thibault grabher ; charlotte schousboe/ftv ; presse.

16 octobre 1984, le jour où le corps du petit Grégory
Villemin, 4 ans, était découvert dans la Vologne, mais peu
avant la Seconde Guerre mondiale, lorsque la grand-
mère du père de Grégory, dans un mouvement de colère,
a blessé mortellement Êtienne, son fils de 4 ans, en le
christine et Jean-marie Villemin. cognant contre le fourneau familial ? Vertigineuse et
impeccable, la série documentaire « La Malédiction de la
le téléfilm
Vologne », réalisée par Pierre Hurel, retrace en cinq épisodes le « cold case » le plus feuilletonné de France.
Paris, 1895. Une ouvrière
Le résultat est un « Twin Peaks » vosgien, avec des plans de forêts profondes, des légendes horrifiques, des
dont le fils est conseiller
cliffhangers (« Si ce n’est pas Jacky Villemin qui a tué Gregory, qui est-ce ? »), des histoires de jalousie, des
du Président est témoin
cris de corbeaux, des témoignages, des reconstitutions d’interrogatoires. Une série où, parfois, on se
d’un meurtre à l’Élysée…
retrouve malgré soi dans le rôle du voyeur, à l’image de ce photographe adossé à une gigantesque croix
Avec Clémentine
dans le cimetière de Lépanges-sur-Vologne, qui regarde Christine Villemin s’évanouir au moment où le
Célarié, Gilbert Melki,
cercueil de son fils descend dans la tombe. Sommes-nous en train de suivre un thriller imaginé par Jean-
Gauthier Battoue.
Christophe Grangé ? Les « rivières pourpres » du Grand Est ? Ou bien une tragédie trop réelle ? Celle
« mystÈre à L’éLysée »,
d’un petit garçon noyé dans les eaux de la Vologne, puis dans l’affaire qui porte son nom. n p.S. mercredi 5 décembre,
« La maLédiction de La VoLogne », mercredi 5 et jeudi 6 décembre, 21 h, France 3. 21 h, France 2.

64 E L L E .FR
 Photographie retouchée. Prix public conseillé. Le prix actuel peut varier. Plus de renseignements dans votre point de vente Swarovski. *De la brillance pour tous.
KARLIE KLOSS

COLLECTION NOËL
#BrillianceForAll *

Ligne Louison à partir de 129€

 ELLE livreS

30 novembre 2018
Ils partageaient les lectures, les
emmelene landon films, les enthousiasmes, les fêtes, les
voyages, les amis, les mots. Ils vivaient
ensemble. Au moment précis où Emmie a
perdu Paul, il y a presque un an, nous avons
tous perdu Paul Otchakovsky-Laurens, le
fondateur de la merveilleuse maison d’édi-
tion P.O.L. Ça a été, on s’en souvient, une
nouvelle affreuse, qui a résonné bien plus loin
que dans le milieu littéraire, qui a cruellement
frappé le monde des lecteurs tout entier. Il
fallait qu’elle pose des mots sur ce drame et
ces mots-là nous sont doux à lire. Dans les
quelque cent pages lumineuses de « Marie-
Galante », Emmelene Landon raconte un
homme et un amour, partage avec nous un
tout petit peu de ce qu’était la vie avec lui ;
s’amuse et s’émeut encore de la courtoisie de
cet éditeur qui répond à des inconnus à
3 heures du matin… ce qui l’inquiète un peu,
car « lesdits inconnus doivent tomber immé-
diatement amoureux de lui » ; reraconte cette
passion folle pour la littérature, les futurs
romans reçus par la poste, la légendaire
expédition annuelle qu’entreprenait l’éditeur,
le coffre de la voiture bourré à craquer de
tous ces manuscrits qu’il était le premier à
découvrir. Ce sont des instantanés du quoti-
dien qu’Emmelene Landon collectionne
comme dans un album, avec les descriptions
des photos qu’il faut imaginer, et qui s’impri-
ment dans nos esprits bien mieux que si on les
voyait en couleurs. Ils vivent à Paris, se lèvent

PauL et
tôt, partent travailler, lui au bureau, et elle à
l’atelier, s’envoient des petits mots toute la
journée, font de leurs courtes séparations le
prétexte de retrouvailles émouvantes. Paul
écrit deux films et Emmie en tourne les
images. Elle, née en Australie, est artiste
peintre, écrivaine voyageuse et aventurière

emmIe
en toutes choses. Ils attendaient depuis un an
de retourner sur l’île de Marie-Galante pour
y vivre une quinzaine de jours parfaits.
Chaque souvenir de ces derniers moments
pourrait prendre un reflet triste, signer comme
une étape dans un compte à rebours… C’est
l’inverse qui advient. Dans
cette histoire, il y a un acci-
L’éditeur PauL otchakovsky-Laurens,
mantovani/leemage ; presse.

dent de voiture et Paul

disParu Le 2 janvier dernier, aimait La

meurt à la fin, mais c’est
quand même la vie qui
Littérature et L’artiste emmeLene Landon. gagne. Merci, Emmie.
« Marie-Galante »,

eLLe raconte Leur beLLe vie. Par héléna villovitch

d’emmelene landon
(Gallimard, 98 p.).

66 E L L E .Fr
 NICOLAS MATHIEU
leurs enfants
après eux
roman

© Bertrand Jamot
PRIX GONCOURT
2018
PRIX BLÙ JEAN-MARC ROBERTS
LA FEUILLE D’OR DE NANCY, PRIX DES MÉDIAS FRANCE BLEU-FRANCE 3-L’EST RÉPUBLICAIN

NICOLAS MATHIEU
PRIX DU DEUXIÈME ROMAN ALAIN SPIESS - LE CENTRAL

“
“Un ton très personnel, une énergie incroyable,
une rage folle.”
François Busnel, La Grande Librairie

“Un diamant brut.”

Éric Libiot, L’Express
“Sensible et juste. Splendide chronique.”
Macha Séry, Le Monde des Livres
“Un talent hors du commun.”
Michel Abescat, Télérama
C’est un livre magnifique,
le public ne va pas s’y tromper.
C’est un vrai Goncourt,
un roman très important.
YANN QUEFFÉLEC

“Un livre important.”

Alexandra Schwartzbrod, Libération

“Une pépite à lire d’urgence.”

Sandrine Bajos, Le Parisien
ELLE livreS
LA BIBLIOTHÈQUE IdéALE dE
NICOLAS MATHIEU
Par avril ventura
Prix Goncourt pour « Leurs enfants après eux », un
ample roman social sur fond de Nirvana dans la France postin-
dustrielle d’une vallée de l’Est, Nicolas Mathieu nous confie quel
est le livre…
… qui a le plus beau personnage d’adolescent ? « Le
personnage d’ado qui m’a le plus ému, c’est Harry, dans “Les
Marécages”, de Joe R. Lansdale. On le prend à 13 ans, alors qu’il
vit la fin de son enfance au Texas, dans les années 1930. Lointain
cousin de Tom Sawyer, Harry habite ce Deep South vénéneux.
On le quitte soixante ans plus tard, au terme d’une vie ni bonne ni
mauvaise. Une vie. Les dernières pages vous brisent le cœur. »
… qui a la meilleure bande-son. « “King Suckerman”, de
George Pelecanos. C’est grâce à ce roman noir que j’ai décou-
vert la soul. Grand moment. Excellent livre. »
… qui éclaire le mieux notre époque. « Il faut relire
Flaubert. Notamment “Madame Bovary” et “L’Éducation senti-
mentale”. Il me semble qu’on retrouve des types dignes de Homais,
Emma ou Rodolphe, dans nos start-up, nos open spaces, nos
chambres de commerce et d’agriculture, dans les rédactions et les
boîtes de com qui font reluire le désastre contemporain. »
… qui donne le plus envie de s’engager. « “L’Établi”, de
Robert Linhart. Un sociologue de la rue d’Ulm s’établit dans une
usine quelques mois après 1968, pour mener la lutte sur le
terrain. La découverte de l’aliénation, des corps mangés par la
production, des solidarités et des mesquineries. Une langue
superbe, au scalpel. Un grand, grand livre. »
… qu’il a hâte de faire découvrir à son enfant après
lui. « “L’Île au trésor”, de Robert Louis Stevenson. J’ai déjà beau-
coup parlé de Long John Silver à mon fils qui a bientôt 6 ans. »
… qui a été son premier choc littéraire. « Tous les Sher-
lock Holmes. J’ai lu l’ensemble des nouvelles quand j’étais
enfant. L’invention d’un grand personnage, c’est toujours mysté-
rieux. Celui-là était tout de même un monstre d’ambivalence pour
un gamin de 9 ou 10 ans. Je n’en suis jamais vraiment revenu. »
« leurs enfants aprÈs eux », de nicolas Mathieu (actes sud, 426 p.).
68
COmmeNt FAIre
LIre uN ADO ?
en Leur ProPosant des romans
qui Les touchent et Leur ParLent.
Par Sandrine Mariette
hIStOrIque
Été 1946. Josh, un ado, ne se souvient ni de
son identité ni de ses origines, il sait juste avoir
caché le nombre 454942, tatoué sur son
bras gauche. Pris en charge dans un orpheli-
nat de l’Unrra (Administration des Nations
unies pour le secours et la reconstruction), il
comprend au fil de ses cauchemars qu’il a été
volé, puis germanisé dans un Lebensborn.
Fondé sur des faits réels, ce roman explique
comment des enfants ayant survécu aux camps, ou
ayant été germanisés, ont dû faire face au racisme,
aux pogroms russes, aux adoptions aléatoires et à
l’exil. Mais la rage de vivre n’abandonne jamais ces
orphelins, même les plus faibles.
« Orphelins 88 », de sarah Cohen-scali
(r Jeunes adultes, 428 p.). Dès 13 ans.
CuLte
Dans les années 1930, à Maycomb, en
Alabama, Atticus Finch, avocat d’une rigueur
morale et d’une bonté à toute épreuve,
élève seul sa fille, Scout, et son fils, Jem. Tom
Robinson, un jeune Noir, est accusé d’avoir
violé une femme blanche, et Atticus va plaider
son innocence. À partir de ce moment-là, les
deux enfants ne cessent d’entendre : « Votre
père ne vaut pas mieux que les nègres et la racaille
qu’il défend ! » Cette magnifique adaptation du roman
de Harper Lee illustre avec clairvoyance la ségréga-
tion, la violence et la complexité des États du Sud.
Ados et parents vont le dévorer.
« ne tirez pas sur l’Oiseau MOqueur », de harper lee,
adapté et illustré par fred fordham (Grasset, 273 p.).
Dès 13-14 ans.
CAtAStrOPhe
Deux lignes d’explosion, dont personne ne
connaît les causes ni le moyen de les stopper,
vont ravager la terre dans moins de dix jours,
en se rejoignant en Bretagne. Dans la
panique, six personnages attachants, dérou-
patrice normand/leextra ; presse.
tants parfois, se rencontrent et fuient ensemble
vers la côte atlantique, en luttant pour ne pas
laisser exploser la peur qui les ronge. Plus pre-
nant qu’une bonne série télé, ce roman apocalyptique
est impossible à lâcher. Que ceux qui n’aiment pas
trop lire s’y frottent, ils l’adoreront !
« Dix JOurs avant la fin Du MOnDe »,
de Manon fargetton (Gallimard Jeunese, 453 p.). Dès 13 ans.
E L L E .Fr
 © Marianne Tessier
JÉRÔME FERRARI

“
Prix Littéraire Le Monde 2018
Prix Goncourt 2012
“Somptueux.”
Jean Birnbaum, Le Monde des Livres

“Magnifique, bouleversant !”
François Busnel, La Grande Librairie
On sort de la lecture du roman
“Jérôme Ferrari offre une élévation, un appel de Jérôme Ferrari, sonné, sidéré
à la miséricorde, plaçant ses personnages sous
le regard de Dieu. Édifiant.” par l’intelligence et la puissance
Sabine Audrerie, La Croix
du récit.
“Une prose drue comme une pluie d’été. Un
Bernard Pivot, Le Journal du Dimanche
beau livre.”
Étienne de Montety, Le Figaro Littéraire

“Un requiem d’un grand tact.”

Claude Arnaud, Le Point
ELLE livreS

30 novembre 2018
pAvé

FrIc FrAsqUEs
StOry
838 Pages ! Pas de Panique : aussi
addictive qu’une sÉrie, La saga des
Frères Lehman, de L’itaLien steFano
massini, c’est… Par MarGuerite BauX
… le rêve américain. De l’arrivée à New York d’un pauvre
émigré juif allemand, en septembre 1844, à la création de la
quatrième banque des États-Unis, une success story grandiose
comme l’Amérique adore. God bless le billet vert !
… le frisson du feuilleton : des frères surdoués, des
mariages bien pensés, des coups de poker, le frémissement de la
vie et des tas d’anecdotes, une saga pour amateurs de Balzac,
« Dallas » et des meilleures séries télé.
… un cours d’économie pop. Coton, esclavage, café,
pétrole, armes, tabac : les Lehman ont tout fait avant de plonger
dans la finance pure. Et, en 2008, c’est le krach : la saga vire au
film catastrophe. Un spectacle fantastique et tragique.
… le folklore juif. Dramaturge star en Italie, Stefano Massini
donne vie avec truculence à une flopée de puissants caractères.
C’est « Les Buddenbrook » avec l’humour de Woody Allen et le
sens moral de Philip Roth.
… le rythme poétique. Des vers libres, balancés comme du
slam et ponctués de yiddish : une fois dans le rythme, impossible
de décrocher. Une incroyable cavalcade, « L’Iliade » des temps
modernes !
« les frÈres lehMan », de stefano Massini, traduit de l’italien par
nathalie Bauer (Globe, 838 p.).

RéCIT

DEs lIEns DE SANG Par chriStine oddo

qu’est-ce qui décide une jeune femme à prendre un congé sabbatique pour se lancer
sur les traces de son arrière-grand-père, médecin dans les tranchées en 14-18 ? Un devoir de mémoire ?
Un retour vers ses racines ? Qu’importe ! En suivant les pas de Paul Cabouat, Lucie Tesnière va se pas-
sionner pour les parcours entrelacés et contrastés de la fratrie tout entière, car de très nombreuses ques-
tions affleurent. Jean, le cadet, préfet sous Vichy, fut-il un serviteur sans états d’âme du gouvernement de
Pétain ? Qu’est-ce qui précipita la déportation à Ravensbrück de Jeannette, la sœur ? Animée d’un for-
midable désir de savoir, Lucie Tesnière mène pendant quatre ans une enquête palpitante. Elle compulse
des centaines d’archives, interroge cousins, oncles, tantes, témoins, fait appel aux grands noms de la
Résistance ou aux spécialistes de la Shoah. Puis, peu à peu, le puzzle familial se reconstitue, les légendes
cèdent le pas à la vérité ; de ces révélations naissent de belles réconciliations. Impossible de ne pas être
touché par ces destinées françaises, car plus qu’un récit purement familial, c’est « toute l’histoire de l’Europe
qui se raconte, un passé entremêlé pour le meilleur et pour le pire ». Non seulement Lucie Tesnière nous
émeut, mais elle fait de son histoire la nôtre.
presse

« MaDaMe, vOus allez M’éMOuvOir : une faMille franÇaise à travers Deux Guerres MOnDiales »,
de lucie tesnière (flammarion, 398 p.).

70 E L L E .Fr
 © Christophe Abramowitz
LAURENT GAUDÉ

“
Prix Goncourt 2004
“Avec ce roman-ode brûlé de soleil, l’écri-
vain-dramaturge confirme qu’il est un de nos
meilleurs conteurs.”
Philippe Chevilley, Les Échos

“On retrouve dans Salina une lignée soumise à

la cruauté du sort. Une fois encore, on se laisse Un conte bref et puissant.
emporter par son lyrisme et ses thèmes légen-
daires.” Une saisissante réflexion sur l’exil
Manon Houtart, Le Nouveau Magazine Littéraire et la vengeance.
François Busnel, La Grande Librairie
“Laurent Gaudé signe un court roman d’une
puissance folle.”
Bernard Lehut, RTL

“Portée par une plume aussi vibrante que capti-

vante, sa fable solaire évoque avec maestria la
cruauté, la haine et la vengeance.”
François Lestavel, Paris Match
ELLE livreS

30 novembre 2018
NICOLe GrOuLt
rAcOnTÉE PAr sA PETITE-FIllE
aLors que Paraît un Livre Passionnant sur Les amours de marie
Laurencin et de nicoLe grouLt, bLandine de caunes, Petite-FiLLe
de cette dernière et FiLLe de benoîte grouLt, se souvient…
Par PaScale Frey

« Nicole Groult était la sœur du couturier Paul Poiret et elle-même avait

créé sa maison de mode. C’était une belle femme élégante, sophistiquée avec de très
longs ongles rouges qui me faisaient rêver, enfant. Une Diane chasseresse qui ne
ressemblait pas du tout à une grand-mère et n’avait pas toujours été une mère facile.
Nicole était désespérée par Benoîte, ma mère, pas assez féminine selon elle, alors que
son autre fille, Flora, la comblait. Nicole adorait séduire. Le jour de ses 60 ans, elle est
rentrée à la maison en clamant : “Prenez-en de la graine, aujourd’hui, j’ai fait l’amour
avec un homme que je venais de rencontrer !” Néanmoins, elle était plus heureuse
physiquement avec les femmes. Elle a rencontré Marie Laurencin, en 1911, alors qu’avec
son mari, André, elle voulait lui acheter un tableau. Ce fut un coup de foudre. C’est
comme ça que l’artiste est entrée dans notre famille. Il reste de très
belles lettres témoignant de leur amour, et lorsque Nicole attendait
Benoîte, elle lui écrivit : « Je suis enceinte, viens vite, c’est toi le père. »
Il n’y a qu’à regarder la photo en couverture du livre pour constater
la tendresse qui les liait. J’avais une dizaine d’années lorsque ma
mère, Benoîte, m’a emmenée chez Marie Laurencin, elle voulait me
montrer l’atelier de sa marraine. Mais, c’est plus tard que j’ai appris
que la peintre avait été le grand amour de ma grand-mère ! »
nicole Groult et ses deux filles, Benoîte et flora, en 1932.
« J’ai un tel Désir », de françoise Cloarec (stock, 304 p.).

OSCAr WILDe
rAcOnTÉ PAr sOn PETIT-FIls
Par cléMentine GoldSzal

« Si on te demande si tu es le petit- probablement dues à l’acharnement de la

fils d’Oscar Wilde, tu dis oui, et tu
changes de sujet ! » Merlin Holland, 72 ans,
a passé sa vie à désobéir au conseil de sa
mère. Descendant direct (par son père) du
célèbre écrivain anglais, il a consacré sa vie
à entretenir l’héritage de son aïeul. Alors
que paraît le manuscrit original du « Portrait
de Dorian Gray », nous avons discuté – in
french s’il vous plaît – avec cet Anglais char-
mant et érudit. Interview.
elle. quelle est l’histoire de ce manuscrit ?
Merlin hOllanD. Ce texte est, à l’excep-
presse à la parution de la revue. rupert everett,
interprétant
elle. la qualité du roman est littéraire, Oscar Wilde,
bien sûr, mais aussi historique. Comment dans « the
est-il devenu pièce à conviction ? happy prince ».
M.h. Le roman a été utilisé lors du procès qui en salle
envoya Oscar en prison pour homosexua- le 19 décembre.
lité, en 1895. L’avocat de l’accusation y
parla du « Portrait de Dorian Gray » comme une pensée extrêmement fine. Cela désta-
d’une œuvre « immorale et obscène », décri- bilise les universitaires qui l’ont souvent
vant « les relations intimes et les passions négligé, le trouvant trop populaire. Mais
de certaines personnes aux habitudes et plus d’un siècle après sa mort, il demeure
pratiques d’ordre sodomites et contre nature ». incroyablement actuel. Cela n’est guère
doc perso ; wilhelm moser ; presse.

tion de quelques petites
ratures, celui qui a été publié,
en 1890, dans la revue litté-
raire « Lippincott’s Monthly
Magazine ». Le livre que tout le
monde connaît a paru un an
plus tard, avec quelques ajouts
et surtout des suppressions
Le livre a contribué à le faire condamner !
elle. vous vous battez pour qu’on
prenne Oscar Wilde au sérieux comme
dramaturge et essayiste. pourquoi le
monde intellectuel a-t-il mis tant de temps
à l’accepter comme un grand penseur ?
M.h. En lui cohabitent un côté accessible et
étonnant, car il s’est battu pour des valeurs
qui sont aujourd’hui encore chères aux
adolescents : rébellion, individualité, i
ntégrité, sensualité… Le pire du pire pour ses
contemporains, les victoriens conformistes
et puritains !
« the piCture Of DOrian Gray », d’Oscar
Wilde (sp Books/éditions des saints pères).

72 E L L E .Fr
 © Megan Alldis
ALICE WATERS

“
“Un ouvrage réconfortant de plats simples et
inventifs, pour une cuisine de tous les jours,
avec des techniques de base et 250 recettes.”
Charlotte Langrand, Le Journal du Dimanche

“Plus qu’un beau livre, cet ouvrage de 430 Ce livre est un accompagnement
pages avant tout pratique propose des recettes
de base et des savoir-faire qui s’appuient sur
réconfortant qui mène à un
des produits issus du circuit court.” résultat fiable. C’est là sa force.
Gilles Pudlowski, Les pieds dans le plat
L’Art de la cuisine simple
“Dans L’Art de la cuisine simple, les recettes est une somme très importante.
sont axées sur le goût et le respect des saisons, François-Régis Gaudry, France Inter
à travers des circuits courts et vertueux.”
Colette Monsat, Le Figaro

“Alice Waters développe une cuisine simple

qui, l’air de rien, change tout.”
Emmanuelle Vibert, L’Info durable
ELLE livreS
AU rEVOIr et merCI
Le 5 décembre 2017, jean d’ormesson
disParaissait, mais son esPrit est immorteL.
La Preuve écLatante en Librairie.
Par olivia de laMBerterie
C’est avec émotion qu’on ouvre son
dernier livre, « Un hosanna sans fin »,
publié par sa fille, Héloïse, qui raconte dans
un avertissement la grande joie qu’a eu son
père de voir son manuscrit « se déployer de
feuille en feuille, noircies au feutre bleu, d’une
écriture affirmée, puis plus tremblante à l’au-
tomne finissant ». S’il n’a pas eu le temps,
comme il en avait l’habitude, de se relire et de
polir chaque phrase, la saveur est intacte.
Jean d’Ormesson livre une ultime ode à l’exis-
tence : « Dans le bonheur, dans le plaisir, dans
l’amour, la vie est une bénédiction. Même
sombre, même désespérée, elle est une malé-
diction dont il est dur et le plus souvent presque
impossible de se séparer. » Cet hymne à la
joie se double d’un concentré de ses interro-
gations scientifiques et métaphysiques, entre
gravité et malice. « Grâce à Dieu, je vais mou-
rir », entame l’immortel académicien. Quel
inconnu attend les hommes après la vie ? Telle
est la question. « Autre chose », répond cet
agnostique qui remarque que « croire est une
grande chance », qu’elle ne lui a pas été
accordée. Jean d’Ormesson avoue espérer
74
que Dieu existe, et il est bouleversant de lire les
dernières lignes de cet homme au bout du
chemin, affrontant la mort, avec pour
bagages sa naïveté et sa gaieté. Merci à
Héloïse d’Ormesson d’avoir édité ce texte
beau comme les cieux, elle en qui Jean avait
toute confiance, elle, qui, petite fille, était la
seule à pénétrer dans le bureau de son père.
C’est ce qu’on découvre dans « Le
Dernier roi Soleil », la biographie de
Sophie des Déserts. Beaucoup de révéla-
tions y sont faites sur cet homme
marié qui aimait les femmes,
secrets très intimes mais chuchotés
avec élégance. La journaliste
confie, sur la pointe des pieds et de
la plume, les tours et détours de
quatre-vingt-douze années, livrés
par l’écrivain pendant trois ans de
rencontres parfois déconcer-
tantes. Jean d’Ormesson parlait
beaucoup, se contredisait, agitait
des masques, romançait ses
romances, créait lui-même sa
légende dorée. « Vous savez, il
30 novembre 2018
n’est pas interdit d’aimer ce qu’on méprise »,
lui confie-t-il, un soir, paradoxe d’un homme
qui écartait les honneurs d’une main et les
goûtait d’une autre. Peut-être parce que le
succès fut long à venir. Avant de devenir l’en-
chanteur cathodique « Jean d’O », il fut long-
temps un fils de famille aristo, habitant chez
sa mère tel un Tanguy d’hier, rêvant d’être
beau comme Cary Grant et d’écrire de bons
romans. Il ne fait pas le coquet lorsqu’il sup-
plie sa biographe de ne pas lire ses premiers
ouvrages… Assommants, l’inverse d’épa-
tants, ses deux mots fétiches. Sa jeunesse de
playboy a un parfum de Sagan, dilettan-
tisme, bains de soleil, décapotables, amours
qui laissent des douces sur le carreau. La
reconnaissance survient avec « La Gloire de
l’empire », l’élection à l’Académie, la direc-
tion du « Figaro ». Le reste ne serait que littéra-
ture si Jean, marié à l’extraordinaire
Françoise, ne tombait fou d’une brune
magnifique, Malcy. Cet amour-là ne passera
pas… Malcy sera son unique éditrice.
Jean d’O avait fendu l’armure dans « Je dirai
malgré tout que cette vie fut belle », Sophie
des Déserts dévoile les jardins privés, pavés
d’une liberté qui n’exclut jamais la courtoisie,
mais peut-être pas les larmes.
Cette biographie pétillante ne
déboulonne pas une légende,
elle la rend plus surprenante, plus
humaine aussi. Et revoir Jean
d’Ormesson, en chair et en sou-
rire, irrésistible dans le film de
Laurent Delahousse, « Mon-
sieur », apporte un peu de soleil
dans l’eau froide de sa dispari-
tion.
« un hOsanna sans fin »,
de Jean d’Ormesson (héloïse
d’Ormesson, 141 p.), « le Dernier
rOi sOleil », de sophie des Déserts
(fayard/Grasset 287 p.)
et « MOnsieur », de laurent
Delahousse, en salle le 5 décembre.
jérôme bonnet ; sandrine roudeix/opale/leemage ; presse.
héloïse et
Jean d’Ormesson
E L L E .Fr

VALTER LONGO
Ce que vous mangez peut-il déterminer la du-
rée et la qualité de votre vie ? La réponse est
oui. Mais un oui cliniquement prouvé. Près
de trente années de recherche sur les liens
entre la nutrition, les gènes, le vieillissement
et les maladies ont permis au professeur Valter
Longo d’élaborer une stratégie unique pour
avancer dans l’âge en bonne santé.
“Un travail complet et complexe trop mécon-
nu en France.”
Denis Fergent, La Croix
D. R.
“
Manger sainement pour rester
en forme, c’est bien. Manger
sainement pour régénérer, voire
rajeunir ses cellules, c’est encore
mieux ! Telles sont les promesses
du « régime de longévité ».
Arnaud Gonzague, L’Obs
ELLE livres

30 novembre 2018
Et aussi
« LA NEUVIÈME HEURE », le roman

grand prix
d’Alice McDermott (Quai Voltaire)
À REÇu uN…
… coup de cœur de Caroline Pinot-
Velly

dEs lEctRicEs
d’islande, d’italie et d’angleterre : trois
« Ce roman plein de sensibilité rend hom-
mage aux religieuses et à leur force d’âme
qui les pousse à aider les autres. Il est
difficile de quitter ce récit si réconfortant. »
écrivains étrangers se retrouvent en Finale … coup de griffe de Catherine
Vauzelle
pour ce cinquantième prix des lectrices. « Qu’elles sont longues ces heures de lec-
(sélection 3/8.) par Pascale Frey ture pour venir à bout de ce roman certes
rempli d’humanité mais aussi d’ennui. »

« LA DOUCE INDIFFÉRENCE DU
MONDE », le roman de Peter Stamm
(Christian Bourgois Éditeur)
À REÇu uN…
… coup de cœur de Camille Capron
« Un mélange de questionnements et de
réalisme, une quête de l’inexplicable se
trouvent au centre de ce petit bijou. »
… coup de griffe de Roselyne de
Crozals
lE RomaN lE documENt lE PoliciER « L’atmosphère est fantomatique, et il faut
« ÀSTA » « LA LOI DE LA MER » « PRÉSUMÉE s’amarrer pour suivre les délires existen-
DE JÒN KALMAN DE DAVIDE ENIA DISPARUE » tiels du mélancolique héros. »
STEFÀNSSON (Albin Michel) DE SUSIE STEINER
« MÊME LES MONSTRES », le docu-
(Grasset) « L’écrivain s’est (Les Arènes)
ment de Thierry Illouz (L’Iconoclaste)
« Cette saga nous intéressé à Lampedusa « Cette antihéroïne
À REÇu uN…
entraîne dans une histoire où arrivent et chavirent est la bonne copine que
… coup de cœur de Christine
mêlant avec beaucoup des bateaux de nous aimerions toutes
Poussineau
de talent la vie d’un père migrants… Il est allé à la avoir. J’ai adoré la suivre
« Ce texte est pétri de sincérité, et même
à celle de sa fille, Àsta. rencontre des habitants dans cette aventure, et je
si l’on ne partage peut-être pas toutes les
Des personnages de l’île, recueillant pense que notre Hercule
idées de l’auteur, il fait mouche. »
ordinaires que leurs leurs témoignages. Poirot féminin ferait
… coup de griffe d’Hélène
passions rendent Des propos forts qu’il un excellent
Silbermann
extraordinaires. » faut écouter. » personnage récurrent. »
« Le propos est attirant, mais pas assez
(Isabelle Pouteau) (camIlle caPron) (hayatte bahlI)
étayé pour être efficace : les faits divers
« Ce roman est une ode « Mêlant un récit intime « Ce polar est bien
esquissés laissent le lecteur sur sa faim. »
à la vie, mais aussi à un phénomène construit avec
un cantique à l’Islande, géopolitique une intrigue captivante, « LOLA », le policier de Melissa
dans lequel l’auteur contemporain, Davide complexe, Scrivner Love (Seuil)
déploie des descriptions Enia signe un document et de nombreux À REÇu uN…
lyriques pour dire qui rend toute leur rebondissements. » … coup de cœur de Camille Capron
la beauté des hivers. » humanité aux réfugiés. » (stéPhanIe « Le point fort de ce roman est son héroïne,
(stéPhanIe DresIng) (carolIne PIneau) roDrIguez) Lola, une cheffe de gang, qui n’hésite pas
« Ce livre fait un peu plus « Voici un roman vrai où « Loin de la caricature à appuyer sur la gâchette. C’est auda-
de 400 pages, j’aurais la Méditerranée devient du bon et du méchant flic, cieux, rythmé, et ça fait plaisir. »
aimé qu’il en fasse “maudite terre damnée” Susie Steiner décrypte … coup de griffe de Mireille Ayroles
300 de plus. À saluer pour les personnes les failles et les qualités « Entre actes violents et trahisons, le
également, la traduction nées du mauvais côté de ses personnages lecteur n’apprend rien de nouveau sur la
d’Éric Boury. » de la planète. » avec sensibilité. » nature humaine. »
presse

(annIe PIneau) (nancy cranDal) (bénéDIcte corrèze)

76 E L L E .Fr
Bruce DeSilva
Dura Lex
roman traduit de l’anglais (États-Unis) par Laure Manceau

“Un rythme de narration intensif,

tendu, qui tient le lecteur.”
Michel Dufranne, RTBF

◆
“On est vraiment dans la meilleure
tradition du roman noir, avec une
enquête vivante et crédible.
Voilà un auteur à lire sans hésiter.”
Claude Le Nocher, Action-suspense

◆
“Dura Lex de Bruce DeSilva, pose
des questions dérangeantes sur la
justice, la presse et ses dérives.”
François Barrère, Midi Libre

◆
“Un roman passionnant.”
Serge Cabrol, Encres vagabondes

“La rythmique de l'écriture est finement orchestrée et nous pousse

toujours plus à avaler les pages de ce thriller à la fois haletant et qui
nous questionne avec intelligence. Remarquable !”
David Nowak, Les chroniques de l’imaginaire

actes noirs
ACTES SUD
 ELLE style
30 novembre 2018

manteau, Derhy, 179 €. top,

Marciano, 119 €. Pantalon,
Un joUr ailleUrs x anDie
MacDowell, 139 €. montre,
elixa, 119 €. Bague « mayfly »,
swarovski, 69 €. sacoche
« Bancroft » (au bras), Michael
kors, 2 790 €. sac
(à la main), lollipops, 89 €.
tennis, Minelli, 119 €.
Photo APolline Durouchoux. AssistAnte stylisme AnDréA ottAviAni. mAnnequin AnAïs (Agence sPort moDels). nos remerciements à l’hôtel les PiAules (lesPiAules.com).

FraÎcheur
d’hiver
Un total-look blanc, des
toUches animales, qUelqUes
carreaUx… Un beaU coUp
d’Éclat dans la grisaille.
par Éve Maeno

E L L E .Fr 79
ELLE style / MODe

30 novembre 2018
copain CABAS
on a tout essayé, mais y a pas plus pratique ni plus cool !
par ÉLISABETH AKESSOUL

Pourquoi on l’Aime
Parce qu’on peut vraiment
tout mettre dedans,
notamment de jolies pochettes
pour jouer aux poupées
russes avec notre barda.
Parce qu’il est
indémodable, surtout si on le
choisit dans un ton fort mais sobre.
Parce que les détails subtils
siéent à sa simplicité :
quelques paillettes ou quelques
clous, un graphisme délicat,
un jeu de matières…

1. en cuir et toile, PACO

RABANNE, 1 050 €.
2. en cuir, collection « Plume
Élégance », LIPAULT, 231 €.
3. en lin ciré, VANESSA
BRUNO, 295 €. 4. façon
cuir, MINELLI, 69 €.
5. En
en cuir, PAUL SMITH,
995 €. 6. « Bianca Check
check »
en cuir, ZADIG & VOLTAIRE,
595 €. 7. en cuir et
cachemire réversible, MAX
MARA, 1 319 €. 8. Façon
façon cuir,
LOLLIPOPS, 79 €.

PHOTOS frencHy STyle/PaciullO ; arnO caucHOiS. aSSiSTanTe STyliSMe cHarlOTTe BlOnDelle.

1

3
2

MOinS De
70€

5
6
4

7
80 8
E L L E .Fr
Chaussures en exclusivité
sur sarenza.com
ELLE style / MODe

30 novembre 2018
le trench 70s le bOn
1
3
ShOPPing

2
a-t-il de
l’avenir ?
par Aurélie GAillArd

OUi
Si on botte son entrain citadin avec de beaux
accessoires : boots lacées, cabas BCBG, fine montre en or…
folk Si on le charme avec une blouse brodée romantique.
And chic Si on le branche avec un jean et une pochette léopard. verni.
Si on fait vibrer son âme bohème avec une robe YVES SALOMON, 1 600 €.
à l’imprimé foulard et un feutre camel.
nOn
Si on le choisit oversize. L’allure se veut ceinturée
5 et la carrure bien soulignée.
6
Si on la joue trop rétro. Veillez à twister les genres.

4 8

9 black.
1.2.3, 450 €.
1. chapeau, POMANDÈRE, 125 €. 2. Trench, MICHAEL
MICHAEL KORS, 895 €. 3. robe « afrika », FORTE-FORTE,
890 €. 4. bottines, BY FAR SUR SARENZA.COM, 465 €.
5. cabas « marloes Hobo », MULBERRY, 1  195 €. 6. collier,

PHOTOS frencHy STyle/PaciullO ; PreSSe ; xavier imberT. miSe en Place claire GileT. aSSiSTanTe STyliSme manOn Jurek.
chaîne en or jaune, gland en or jaune, or rose et diamants,
feuille de chêne en or jaune, collection Golden forest, OLE
LYNGGAARD COPENHAGEN, 910 € la chaîne, 855 € 10
le gland et 995 € la feuille de chêne. 7.  montre « carlie mini »
en acier inoxydable doré rose, FOSSIL, 129 €.

l’inSPiratiOn Street
Quelques idées de looks à piquer sur le vif.
pretty
smArt Caramel.
MANGO, 239,99 €.

12

13

11

8. Solaires, CHLOÉ, 315 €. 9. blouse brodée,

SEA NY, 330 €. 10. Trench, H&M, 349 €.
11. Jean, LEVI’S VINTAGE CLOTHING, 230 €.
Pour sortir Pour bosser Pour flâner 12. Sac, MIU MIU, 1 800 €. 13. mocassins Couture.
très lady. cool. chic. « béryl », PARABOOT, 320 €. ESCADA SPORT, 1 499 €.

82 E L L E .Fr
 PHOTOGRAPHIE RETOUCHÉE

COLLECTION LINGERIE DU BONNET A À G darjeeling.fr

ELLE style / MODe

30 novembre 2018
fleurs de frimas
la robe PrInTanIÈre s’éPanouIT en PleIn hIver. Par Éve maeno

besT The
mounTain, Kooples,
59 €. 338 €.

moins de
60 €

VinCe,
450 €.
polo ralph
derhy, 149 €.
lauren, 499 €.
BLumarinE

Claudie
pierloT,
245 €.

mode d’emploi
4
photos filippo fior/imaxtree ; xavier imbert.

Légère, la robe à fleurs se réchauffe avec des bottes extra

assistante stylisme andréa ottaviani.

hautes qui vont avec toutes les longueurs. Elle fond pour
des colliers graphiques qui sauront s’imposer, et craque pour
1 une montre délicate qui finit la silhouette avec élégance.
Quel que soit son style, elle ne partage pas l’affiche
et préfère des accessoires unis qui valorisent son imprimé.

1. solaires, Fendi, 360 €. 2. bottines, Charles Jourdan, 490 €.

2
3. Collier, hermès, 410 €. 4. sac « dinky », CoaCh, 750 €.
3 5. montre, TissoT, 230 €. 6. bottes, made by sarenza, 199 €.
6

84 5
E L L E .Fr
ELLE style / MODe

30 novembre 2018
LA GAZETTE FASHION
Tendances, griFFes, bouTiques, siTes, inFos… chaque semaine,
on vous dÉvoile le meilleur de la mode.
par sophie gachet

le sac
dont tout
business is
business

l’habiblioThèque,
C’est faCile
à Copier !
Le LOOk cHAud-FrOId.
un siTe
le monde parle… de locaTion on rÉchauFFe une robe
de vêTemenTs lÉgère avec un blouson
le « Secret » nÉ en 2014, en peau reTournÉe (chloÉ).
de sChiaparelli a ÉTÉ placÉ un collanT, des booTs,
en liquidaTion eT nous voilà parÉe
judiciaire. pour le Froid.

hot
spot
tilda
swinton
Zimmermann,
la griFFe
ausTralienne au
sTyle bohemian
chic, va ouvrir sa
première bouTique
C’est le premier sac de la maison du 21, place Vendôme. Il s’ap-
pelle « Secret » pour rester fidèle à l’esprit Elsa Schiaparelli. « Il
en juin 2019
fallait que le nom commençât par “S”, ce qui est une de mes dans le Triangle
superstitions », disait-elle. Et il a déjà été adopté par Tilda Swinton d’or, à paris.
et la mannequin Romane Greze. Avec son cadenas, une signa-
ture de la griffe depuis 1931, le « Secret » s’impose comme un sac
reconnaissable, qui entre dans l’histoire de la mode tout en affi-
chant un style intemporel. schiaparelli.com

cHIc, uN t-SHIrt
SOLIdAIre !
Créé dans le cadre de la
campagne Orange Day pour
lutter contre les violences faites
Où fAirE
aux femmes, ce T-shirt d’Etam un cAdEAu
célèbre la liberté de la Française. pErsOnnALisÉ ?
Les bénéfices seront reversés Chez Dior. Le service
dans leur intégralité à ABCDior permet de broder
l’association Onu Femmes le prénom de votre choix
France. S’habiller pour une sur le sac « Book Tote »,
imaxtree ; presse.

bonne action, c’est la bonne le nouvel incontournable

attitude. 19,99 €. En vente jusqu’au de la maison. Du 5 au
10 décembre dans les boutiques Etam 20 décembre, 30, avenue
et sur etam.com Montaigne, Paris-8e. dior.com

86 E L L E .Fr
ELLE style /BeAUtÉ

30 novembre 2018
beauty scoop parFum, soins belle peau et make-up Flatteur :
les réjouissances de la semaine. par Élisabeth Martorell

3 c’est du
biscuit
Les perles roulent des mécaniques
dans leur nouvel écrin de

1
porcelaine piqué de poétiques
une beLLe constellations. Un éclat lunaire
image de soi et un parfum de violette
toujours aussi irrésistibles.
Voilà une marque, Ozalys, créée
météorites x Bernardaud, teinte 02 clair,
par des femmes qui ont eu un Guerlain, 180 €.
cancer du sein. Acte de résilience ?
Pas que. Ce projet entrepreneurial

4
et social est mené par Isabelle
Guyomarch, à la tête d’une grande
maison fabricante de cosmétiques
de luxe. Textures faciles à appliquer
sur une peau fragilisée, formules rayures
apaisantes et tout confort,
packagings airless pour éviter les
marines
Pour les cosméto-
conservateurs potentiellement addicts, voilà à quoi
irritants… Résultat : le Soin Caresse, ressemblait le pot
une brume pour le corps (75 ml, original de cette crème
26 €), une crème hydratante mains mythique en 1965.
et pieds (40 ml, 19 €), un lait Cette édition limitée
apaisant pour le cuir chevelu rend hommage au
(70 ml, 32 €) et d’autres encore, physicien Max Huber
dont un dentifrice doux qui la composa. Une
et un parfum délicat. formule toujours aussi
ozalys.com
régénérante aux algues
fermentées dans une

Photos  Arno CAuChois ; xAvier imbert ; Presse. stylisme lAuriAne seignier.

étonnante solution

2
d’oligo-éléments, sels

Lapin minéraux, vitamines

et autres extraits de
maLin EncorE dEux
sEmainEs pour achEtEr
plantes.
Petite allure coréenne crème de la mer, La mer,
régressive à souhait en kiosque 60 ml, 280 €.
pour des baumes notre hors-série
à lèvres aux formules sur les médecine

5
vegan pas si gadget. et chirurgie
esthétiques.
cerise, inuwet
chez monoprix, 5 €. 100 pages d’infos et ceci n’est pas une rose
d’enquêtes avec les Ce floral-fruité aux notes de framboise, cassis, myrtille,
meilleurs conseils. violette et jasmin s’épanouit sur la peau en y imprimant un
Bref, pour tout sillage d’ambre et de musc. Composé par Francis Kurkdjian,
savoir avant il serait le parfum idéal des pétillantes Londoniennes.
de passer à l‘acte. 6,90 €. Eau de parfum her, Burberry, 100 ml, 116 €.

88 E L L E .Fr
 RÉSULTATS DÈS
2 SEMAINES*
Eucerin
n SK
SKIN
IN SCI
CIEN
ENCE

Efficacité anti-rides dès 2 semaines.*

Une formule triple action efficace pour prévenir et agir :

Peau hydratée et repulpée
Comblement des ridules et rides
Stimulation de la production naturelle d’Acide Hyaluronique

DISPONIBLE EN PHAR M ACIE ET PAR APHAR M ACIE

*Évaluation clinique – 41 femmes – 2 semaines
ELLE style /BeAUtÉ

30 novembRe 2018
Un booster de cils
Oui, mais lequel ?
La Rédaction a testé 5 FoRmuLes Pendant six semaines.
veRdict.
PaR Julie Chanut-BomBard, Jeanne deroo, nathalie Grouard, ÉlisaBeth martorell et isaBelle sansonetti

concentRé et Luxe
Ce sérum-gel pique vite les yeux si on surcharge le pinceau. Il faut donc prendre
le coup de main et le déposer vraiment à la racine comme un eye-liner. À raison d’une
application chaque soir pendant six à huit semaines, la frange finit par s’étoffer.
Elle paraît même s’égaliser en son centre, les quelques cils plus courts ayant poussé,
comme revigorés. Ce qui motive, finalement, pour continuer.
Eyelash Activating Serum, M2 Beauté sur m2beaute.fr, 5 ml, 129 €

Recette gReen
Sa formule bio rassure. On l’applique tous les soirs le long des cils après un
démaquillage minutieux pour que les ingrédients bienfaisants – lavande, pivoine,
protéines de soie et soja – fassent leur boulot d’engrais. Résultat ? Les cils, même
courts et fins, sont plus fournis, un peu plus longs, bref, en meilleure santé, ce qui
encourage à poursuivre ce régime nutritif un peu plus longtemps.
Exhausteur naturel de Cils, Phyto-medic, LashFood chez Sephora, 6 ml, 89 €.

cuLte et conFoRt
Sa formule (très nature) a 70 ans, de quoi convaincre les sceptiques. Les cils deviennent
effectivement légèrement plus longs et plus foncés. Ses promesses : stimuler la pousse,
colorer naturellement et recourber. Le bi-applicateur, mousse et goupillon, permet de
déposer ce gel transparent au plus près des racines. Seul hic : il faut attendre qu’il
sèche avant de passer au mascara noir, du coup, on a tendance à ne l’utiliser que le soir.
Lipocils Expert, Talika, 10 ml, 41,90 €.

PRécis et technique
Grâce à son pinceau fin et pointu, on dépose la formule à la naissance des cils sans
Photos Arno CAuChois. réAlisAtion Julie ChAnut-BomBArd.
en mettre sur la peau. Ça ne pique pas les yeux mais comme cela humidifie la frange,
il est plus pratique de le réserver pour le soir. Un mois après l’utilisation, il semble que
les cils soient plus longs d’un demi-millimètre, mais la marque promet un résultat
optimal au bout de trois mois.
Soin Revitalisant Pour Cils, RevitaLash Advanced, RevitaLash sur feelunique.com, 2 ml, 69,90 €.

bon RaPPoRt quaLité/PRix

Avec sa brosse, il se dépose très facilement deux fois par jour, de la base des cils
jusqu’à la pointe. Comme sa texture-gel sèche vite, il suffit d’attendre deux minutes
avant d’appliquer son mascara teinté le matin. Verdict : les cils sont plus épais
et la frange plus dense, d’ailleurs, on utilise moins de mascara qu’auparavant, une
couche suffit au lieu de trois pour le même résultat.
Boosting Serum, Lash Sensational, Maybelline, 5,3 ml, 11,90 €.

90 E L L E .FR
ELLE style /BeAUtÉ

30 novembRe 2018
on voit
Les BoNs TIPs
Pour porter cette couleur
de façon décalée, suivez

rouge !
les conseils de Gregoris,
make-up artist Shiseido.

le pouRpRe n’est plus RéseRvé à la bouche

et aux ongles. on le met aussi suR les joues
et, suRtout, suR les yeux qu’il enFlamme. La LIgNe PourPre
Pour les peaux et les yeux
paR Lauriane Seignier
clairs, choisissez un
vermillon très vif, pour les
peaux mates et les iris
1 foncés, optez pour un
framboise. Dessinez
5
ensuite un trait de liner à
2
4 la texture longue tenue,
fin ou épais, le long de la
frange des cils supérieurs.
3 (évitez de le faire sous
6
l’œil). Intensifiez le regard
avec du mascara noir et
calmez le jeu avec une
bouche nude.

Le rouge
11 aux joues
Réveillez une mise en
beauté naturelle avec
10 une touche fraîche et
glowy sur le haut des
arno cauchois ; greg scaffidi/imaxtree.

pommettes jusqu’aux
tempes, en tapotant au
1. Kajal InkArtist, N° 03, Shiseido, 26 €. 2. Mascara Multi Effects Coloré, Rouge, Estée Lauder, 32 € doigt un blush crémeux
sur esteelauder.fr 3 et 6. Fard rouge extrait de la Palette d’ombres à paupières Starlight Sparkle, translucide rouge orangé
Lancôme, 69,50 €. 4. Crayon Gel Pailleté pour les Yeux, Glam Jam, Marc Jacobs, 22 € chez ou bordeaux. Évitez les
Sephora. 5 et 9. Cheek & Lip Tint, Kick Pleat Red, & Other Stories, 15 €. 7. Poudre Fusionnelle Couleur poudrés et les teintes
Sans Effet, Couture Blush, Rouge Saint-Germain, YSL, 47 €. 8. Palette d’ombres à paupières, Ruby rubis qui accentueraient
Obsessions, Huda Beauty chez Sephora, 30 €. 10. Super-Stay Liquid Eyeliner, Red Velvet, Wunder 2, les petits défauts.
17,95 € sur wunder2.fr 11. Encre à Cils, N° 05, Givenchy, 29 €.

92 E L L E .FR
9h-11h
On fait le tour de la question
avec Wendy Bouchard

Du lundi au vendredi
ELLE mag / portrait
Charlotte GainsbourG
« J’arrête
de me
censurer »
elle Fait touRneR ses enFants
dans ses clips, joue dans
un Film de son amouReux,
Yvan attal, chante son pèRe,
paRle de sa mèRe, RaYonne en
égéRie geRaRd daRel et
s’appRête à s’éclateR suR la
scène de l’olYmpia. chaRlotte
va bien et ça lui va bien !
paR marion ruGGieri
photogRaphes dant studio
Réalisation marine braunsChviG
94
30 novembRe 2018
Elle est au bout du fil. De l’autre côté de l’Atlantique. À New
York, où elle habite et qu’elle a rejoint après plusieurs semaines pas-
sées sur la côte basque pour tourner dans le prochain film d’Yvan
Attal, « Mon chien Stupide », d’après le roman culte de John Fante.
Lorsqu’elle décroche, par politesse, souvenirs de téléphone fixe, nous
demandons à parler à « Charlotte Gainsbourg, s’il vous plaît ». « C’est
moi. » Et voilà, cette voix reconnaissable entre mille – la voix, c’est
terrible comme ça marque instantanément, ça saisit comme un
parfum –, une voix juvénile, pas si loin de « L’Effrontée », un zeste plus
affirmée, amusée, ironique. Moins fermée, murmurée, secrète. On
n’a pas eu la chance de la croiser, sauf en image dans les pages des
magazines, emmitouflée dans un manteau au pelage de « teddy
bear » griffé Gerard Darel, dont elle est la fidèle égérie, pour la cam-
pagne automne-hiver. Elle n’est passée qu’en coup de vent à Paris.
Le tournage s’est très bien déroulé. Cela faisait longtemps que
Charlotte n’avait pas eu de « vrai grand rôle dans un film d’Yvan »,
depuis « Ils se marièrent… » – ce qu’ils n’ont jamais fait. « Ça a été super
de se retrouver, le scénario est très différent, on n’a pas du tout l’impres-
sion d’une redite. L’ambiance était très famille, d’autant que notre fils
(Veste saint Laurent, BLouse Vintage.)
joue avec nous. » Ben, qu’elle a également fait tourner dans le clip
« Ring-A-Ring O’Roses », extrait de son dernier et magnifique album
« Rest », sorti il y a un an. Un futur comédien ? « Ça, c’est à lui de le dire,
en tout cas il avait envie d’essayer. » Filmer ses enfants (elle a aussi
immortalisé Alice et Jo dans le clip « Deadly Valentine ») ? « C’est un
plaisir que je ne m’étais pas autorisé pendant longtemps. J’ai été très
exposée par mes parents, notamment par mon père. Eux-mêmes ont
eu à souffrir des paparazzis à certains moments de leur vie.
E L L E .FR
 j’avais tendance à protéger
mes enfants au maximum. aujourd’hui,
je suis beaucoup moins frileuse.
c h arlot te gain s bo u rg

Mise en beauté Yves

saint laurent beauté
par Min Kim avec le
fond de teint encre de
peau all Hours b20,
la touche éclat
illuminateur de teint
n°2, l’eyeliner effet
Faux cils shocking
noir, le Mascara
Volume effet Faux cils
the curler noir
insoumis, le spray
Fixateur de Maquillage
Hydratant top secrets,
le rouge pur couture
the slim nu incongru.
dant studio (Veste et pantalon acne studios, débardeur Maison
standards, santiags sartore, collier personnel.)
ELLE mag / portrait

30 novembRe 2018
en février dernier, en tant qu’artiste féminine de l’année pour
« Rest » – qui peut s’entendre en français « reste » ou en anglais
« repose » –, a été « un bonheur absolu ». « Cela a eu le même effet
Alors j’ai eu tendance à protéger mes enfants au maximum, que le prix d’interprétation à Cannes [en 2009, ndlr]. Je l’avais raté
dès qu’ils sont nés, à tout prix. Et comme je suis plutôt très secrète sur la fois d’avant, j’y allais en perdante et j’en ai été terriblement flattée. »
ma vie privée… » Les enfants sont pourtant bien présents dans ses pré- Yvan n’est pas jaloux ? Elle rit : « Cette année, je n’ai pas eu le césar,
cédents albums, des clins d’œil, pour qui sait, pour qui entend. « Mais il n’a pas eu le molière, ça fait deux ratés ! »
quand il a été question de réaliser ces clips, je n’avais qu’une envie :
les filmer eux. Je me suis dit que suffisamment de temps avait passé. Cette reconnaissance pourrait lui donner l’envie de
Avec le recul, je suis reconnaissante à mes parents de m’avoir offert rentrer en France. Mais il semblerait que Charlotte ait trouvé un
ces opportunités, et je suis beaucoup moins frileuse aujourd’hui à équilibre entre deux chaises et deux continents. Le tournage de
l’idée de leur permettre ces expériences-là. Je m’autorise beaucoup « Mon chien Stupide » (pitch irrésistible : un homme en pleine crise
plus. Pareil pour la maison de mon père, rue de Verneuil, à Paris, je de la cinquantaine pense à ce qu’il ne pourra plus jamais faire, attri-
n’avais jamais tourné là-bas. Comme si ça n’était pas chez moi. bue son mal de dos et de libido à sa femme et à ses quatre enfants,
Comme si je n’avais pas le droit de me l’approprier, alors que c’est jusqu’à ce que débarque un chien insupportable qui irrite toute la
mon enfance. Sur scène, désormais, je chante “Charlotte for Ever”, maisonnée mais qu’il adore…) s’est extrêmement bien passé, est-ce
car cela fait partie de mon histoire. C’est important de ne pas se un argument ? « Ah, mais ça m’a complètement donné envie de ren-
censurer constamment. » trer ! Le problème, c’est que je change d’avis tout le temps. Je ne suis
pas du tout du genre stable. Je suis très influençable. J’adore retrouver
Charlotte va et vient à l’autre bout du fil. On la sent, peut- la France et la gentillesse des Français. Le seul point un peu compli-
être à tort, en mouvement. On la sent, peut-être à tort, moins cade- qué pour moi, c’est Paris. Je ne pourrais pas être autre chose qu’une
nassée. Elle dit beaucoup « beaucoup ». Ou alors Parisienne mais… j’avais envie de ne plus être
« très ». Sympathique pour une personnalité offi- chez moi. Et puis, à l’étranger, j’ai découvert
ciellement mesurée. Sincère, elle l’a toujours été. l’anonymat. C’est rafraîchissant que les gens s’en
foutent, ça fait du bien à l’ego. Pas de passe-droit.
Mais c’est comme si un verrou avait sauté. Qu’elle
s’approchait d’elle-même. D’ailleurs, on n’ose lui le pRoblème, Alors on se laisse porter, avec Yvan et les enfants.
dire qu’on ne l’a jamais trouvée aussi jolie, de c’est que je Je me rends compte de la chance que j’ai, du luxe
crainte que cela passe pour de la flagornerie et
ne sachant si elle en est au stade d’accepter un
change d’avis de ce genre de préoccupations, et j’en profite. »
Bien sûr, les choses ont changé. Charlotte est arri-
compliment. Va donc pour la psychologie… L’al- tout le temps. vée aux États-Unis sous un ciel étoilé, « avec
bum a-t-il été un déclic ? « Je n’ai pas l’impression je ne suis pas Obama, l’Amérique dont on rêve – même s’il y
avait sans doute plein de choses à redire –, dont
de m’être lâchée dans cet album, mais j’y ai mis
des choses que j’avais envie de dire sans me du tout du on peut être fier à raison ». Aujourd’hui, le ciel est
juger, comme d’habitude, au point de tout censu- genRe stable. changeant, clivant. New York n’a plus le même

dant studio (puLL gerard dareL, pantaLon paco raBanne, santiags sartore, coLLier et BraceLet personneLs.)
rer. Avant, ce n’était jamais assez bien. Et c’est vrai visage : « Quand je me suis installée, je voyais cet
que ce n’était pas bien ! [Rires.] » Et maintenant ? incroyable melting-pot. Désormais, c’est dur, les
« J’ai traversé des choses très douloureuses, c haR lot t e gai n s b o u R g vies sont dures. »
j’avais besoin de les exprimer, quatre ans avaient On l’interroge sur l’actualité française et la sortie
passé… Je suis fière de l’album. C’était une pre- du livre de sa mère, Jane Birkin, l’épatant « Mun-
mière, pour moi, d’écrire, avec l’excitation des premières fois. C’était key Diaries » (éd. Fayard), un journal intime à la franchise saisissante
quelque chose d’inattendu, de valorisant, de touchant. Un autre et qui donne l’impression de l’entendre parler. « Je ne l’ai pas lu, c’est
parcours, une autre manière de faire. » Et sur scène ? Après un an de compliqué. Quand mon père me racontait ses histoires d’enfant,
tournée, Charlotte sera à l’Olympia le 10 décembre pour un concert c’était magique parce qu’il me les racontait à moi, je ne le partageais
unique. « La scène va avec, j’ai adoré, pour la première fois ! Parce pas. Mais je n’ai jamais ouvert une biographie de lui. Là, évidemment,
que j’ai monté mon groupe, j’ai orchestré, et puis… je n’essaie plus ce n’est pas pareil. C’est ma mère qui l’a écrit. J’ai envie de lire son
trop de faire semblant d’être la professionnelle que je ne suis pas et livre, je ne veux que l’aimer, d’ailleurs j’ai déjà lu des extraits, j’y ai
que je ne serai jamais. Je ne suis pas une musicienne ou une chan- retrouvé son rire, son sourire, ce charme fou, mais je prends mon
teuse professionnelle. Je vois mes défauts, je les accepte. » temps. Elle m’a même envoyé le manuscrit, avant publication, un
La voilà donc arrivée à un point d’équilibre, entre la musique et le pavé. Elle m’a dit : “Coupe ce que tu veux.” Je ne pouvais pas, je ne
cinéma. « J’ai un peu le cul entre deux chaises », dit-elle gouailleuse, voulais pas. » On hasarde une question sur Johnny, elle qui a eu un
une définition comme une autre de l’équilibre. « Mais ça m’amuse. père tout aussi incomparable. « Je n’ai aucun commentaire à faire sur
D’autant que ce sont des milieux qui ne se mélangent pas du tout, des l’affaire, je me sens juste très chanceuse de ne pas avoir connu ça.
mondes séparés. Sur scène, on est dans une bulle, très protégé, avec Mon père a eu quatre enfants et ça s’est bien passé. » Elle s’interrompt
une petite troupe. Sur un plateau, on est coiffé, maquillé, il y a un et on l’entend sourire, espiègle, avant même qu’elle n’émette un son :
monde fou. Quand j’ai commencé le tournage d’Yvan, ça a été un « En revanche, je pense que mon père aurait dû avoir des obsèques
choc de sentir à nouveau les regards. J’avais l’impression d’être prise nationales, non ? Y a peut-être quelque chose à faire, à gratter ? » Elle
dans des phares, je n’étais plus habituée, je me sentais rouillée. » Le rit franchement. De cette voix où l’on entend défiler nos vies. n
cinéma l’a reconnue depuis longtemps. Et sa victoire de la musique en concert le 10 décembre à l’olympia, paris-9e.

98 E L L E .FR
 Mise en Beauté
Yves saint Laurent Beauté par Min Kim.
coiFFure tomohiro ohashi.
Manucure Hanaé goumri.
assistante stYListe
Fanny stranders.
ELLE mag/société

InstAgrAm

les nouvelles
InfluenCeuses du sexe
MastuRbation, jouissance, j’étais la seule femme, raconte Camille, 21 ans, diplômée d’une école
de cuisine et auteure du compte Jemenbatsleclito. En écoutant mes
consenteMent… Les FeMMes copains qui parlaient des filles et de la façon dont il fallait s’y prendre,
je me suis dit : “Ils sont à côté de la plaque, c’est fou !” » Jouissance
paRLent sans tabou suR Le Club, aventure 2.0 initiée en mars dernier par June, illustratrice de
35 ans, est le fruit d’une plus longue maturation : « À 20 ans, j’ai eu un
RÉseau sociaL. enquête suR amant fantastique qui connaissait mon corps mieux que moi. Ça a
été une étape importante dans mon éveil. Puis mon dernier mec en
un MouveMent aussi Ludique date m’a demandé où se trouvait mon point A, cette zone ultra éro-

que LibÉRatoiRe.
gène méconnue entre le plancher du vagin et le rectum. J’ai pris mon
crayon et fait un dessin, ça a été un déclic ! » Désormais, June par-
paR Alice Augustin avec sArAh-lyse Koné
tage avec ses 68 300 followers ses schémas anatomiques simples
iLLustRation AsiA pietrzyK
mais vraiment efficaces sur les bonnes façons de caresser, tapoter
ou lécher, donne des conférences et s’apprête à publier un manuel
« Pourquoi tu ne veux pas que je te lèche ? », « C’est où, qui pourrait bien devenir un classique des tables de chevet.
le point A ? », « Les hommes aussi ont un cycle », « Mon meilleur Un dénominateur commun rassemble toutes ces femmes qui se sont
coup ? Mon majeur ! », « Sans alcool, la fête est plus molle »… Une rencontrées « in real life » et forment un cercle hédoniste : « On a
envie de parler cul et cash ? C’est sur Instagram que ça se passe. Le envie d’informer, d’éduquer pour vivre une sexualité heureuse et
réseau social réputé pour son esthétique chic et respectueuse loin des clichés de la pornogra-
lisse s’encanaille depuis quelques mois avec une phie », résume Camille. « L’idée est de répondre à
déferlante de comptes dédiés au sexe. Merci tous ces pourquoi : pourquoi je ressens ça, pour-
Beaucul, Jouissance Club, Gang du Clito, La Pré-
diction, Langue Noire ou encore Jemenbatsleclito,
Mon deRnieR quoi ça me fait du bien, pourquoi ça me fait mal,
expliquent Delphine et Léa, de Merci Beaucul.
qui affichent jusqu’à 70 000 followers, bousculent Mec M’a Nous voulons faire comprendre à nos lecteurs
le discours amoureux et sexuel grâce à une parole deMandÉ où que la sexualité n’est pas quelque chose d’an-
décomplexée. Sur ces néoblogs, on explique, on
témoigne, on rigole, on échange des infos, des Était Mon nexe, c’est indispensable à notre épanouisse-
ment. » Une vocation pédagogique que les deux
tutos, des schémas. Le ton est pédagogique mais point a. j’ai pRis amies déclinent désormais en séances de coa-
pas moralisant, érotique mais pas complexant,
drôle mais jamais condescendant. Ça parle joyeu-
Mon cRayon ching via Skype. De son côté, Julia a créé le
compte Gang du Clito pour alimenter un projet de
sement clitoris, masturbation féminine, auto-explo- et Fait un livre féministe sur la masturbation féminine. Elle
ration, sodomie, cunnilingus, mais aussi écoute de dessin. ça a ÉtÉ explique : « On a été beaucoup désinformées sur
l’autre et consentement. L’expression d’une nou- notre corps. Il est temps de nous le réapproprier
velle sexualité « consciente et positive », comme le un dÉcLic. par la masturbation ; c’est le meilleur outil d’éman-
résume le compte Merci Beaucul. « Ce qui se passe cipation. » Fin août, elle a lancé sur le réseau
sur Instagram ressemble à une révolution silen- social un appel à témoins assorti d’un question-
cieuse, confirme Julia à la tête du compte Gang du j u n e, d u co M pte naire. Elle espérait 1 000 participantes… 6 000
Clito, consacré à la masturbation féminine. On y jo uissan ce cLu b ont répondu et raconté leurs expériences, leurs
trouve plus d’informations sur le sexe que dans doutes. « J’essaie de transmettre l’idée que l’or-
n’importe quel manuel de biologie. Et ce avec justesse, car il s’agit gasme vaginal est un mythe, que le clitoris n’est pas un simple petit
pour nous toutes de parler avec authenticité de l’intime. » bouton mais un organe vaste et complexe, longtemps resté tabou.
Fait marquant : aux manettes de ces comptes à la fois sensibles et J’ai reçu de nombreux messages de femmes de 40 ou 50 ans sou-
crus, on trouve principalement des femmes. Entrepreneuse, maquil- lagées d’apprendre enfin qu’il est parfaitement normal d’être cli-
leuse, ex-publicitaire, illustratrice, elles ont entre 20 et 35 ans, aiment toridienne, et uniquement clitoridienne. » À l’instar des autres
le sexe mais ne l’ont pas toujours assumé… jusqu’au déclic. « Le jour comptes, celui de Julia initie ses followers à l’auto-exploration alors
où j’ai créé mon compte en octobre dernier, j’étais chez un ami et que, selon son sondage, 92 % des femmes ne se pénètrent pas

100 E L L E .FR
lorsqu’elles se masturbent. « Le clitoris se travaille, poursuit-elle. Il
est possible de stimuler des zones jusqu’alors ignorées et endor-
mies comme l’arche ou la tige. » Pour s’en convaincre, il suffit de
regarder les vidéos 3D qu’elle publie.
Pour ces nouvelles voix du sexe, #MeToo a également fait
son travail de catalyseur. June, de Jouissance Club, se rappelle : « Ce
mouvement a été super bénéfique pour moi. J’aime le sexe, mais
j’étais classée dans la catégorie “filles faciles”, aujourd’hui, je crains
beaucoup moins d’être jugée. » Pour Alma, 30 ans, auteure du
compte littéraire et érotique La Prédiction, parler de sexe sur Instagram
s’est même révélé thérapeutique après des expériences traumati-
santes : « Pendant une année, alors que je travaillais dans une agence
de pub, je me suis fait harceler sexuellement par mon supérieur. Un an
plus tard, deux hommes m’ont insultée et tabassée à la sortie d’une
boîte. Je ne dormais plus, je ne mangeais plus. Moi qui ai toujours été
sensuelle, je me sentais atteinte au plus profond de mon être. J’ai alors
décidé d’écrire un recueil de nouvelles érotiques et d’en publier des
fragments sur Instagram. C’était une façon de reprendre possession
de mon désir tout en stimulant celui des autres. » Ne plus être un objet,
mais un sujet sexuel. « Pour changer les mentalités, l’humour est aussi
une arme imparable », avance la plume aiguisée du compte Langue
Noire, qui préfère rester anonyme. « Un de perdu, dix doigts de retrou-
vés », « La pénétration, c’est combler le vide » : ses mantras cash
décapent autant qu’ils dédramatisent.
E L L E .FR
Pour Michael Stora, psychanalyste, auteur de « Et si les écrans nous
soignaient » (éd. Érès), ces comptes sont le fruit d’un mouvement qu’on
repère depuis quinze ans, celui d’une génération qui refuse de vivre
une sexualité honteuse et normée. « Cette prise de parole met à mal
l’idéologie qui voudrait que chaque rapport aboutisse à l’orgasme.
Sur ces comptes, la sexualité devient un espace de partage. C’est une
manière de réenvisager la rencontre avec l’autre. » Un point de vue
que valide June : « Au début, je ne parlais que du plaisir féminin, et puis
certaines m’ont demandé comment mieux caresser leur copain. Et les
hommes nous lisent aussi. » Toutes les filles qui tiennent ces comptes le
constatent : si leur public est majoritairement féminin, les hommes
s’interrogent de plus en plus sur leur façon de faire l’amour et de
communiquer. « Ils sont très curieux du plaisir féminin et expriment aussi
la pression qui pèse sur eux, celle de faire jouir absolument leur par-
tenaire », poursuit June. Camille, de Jemenbatsleclito, confirme : « Ça
va de “je ne comprends pas, je fais des cunni de quarante minutes à
ma copine et elle ne jouit pas” à “je n’ose pas lui demander si elle a
aimé”. » Parfois, le questionnement bouscule les clichés qui ont
façonné notre perception de la virilité : « La question de la sodomie
masculine au sein du couple hétéro revient beaucoup, constate June.
Des garçons me demandent comment amorcer la conversation avec
leur copine. Des femmes aimeraient la proposer à leur compagnon.
Avec #MeToo, on a beaucoup blâmé les hommes, moi comprise. La
première étape de cette prise de conscience, c’était la révolte,
aujourd’hui, il s’agit d’avancer ensemble. »
101
ELLE mag / portrait
Raphaël Glucksmann
À gauche
eT Très
aDROIT
il est Jeune, séduisant
et BOBO assuMé. FiguRe Médiatique
du nOuveau MOuveMent Place
PuBlique, Jusqu’Où iRa-t-il ?
PaR patrick williams
montreuil, le 15 novembre, 22 heures. Sur la scène de La
Marbrerie, salle branchée de l’Est parisien, Raphaël Glucksmann
vient de clore son discours. Les applaudissements sont enthousiastes,
l’ambiance est électrique, la salle pleine à ras bord (800 personnes
dedans, 200 malchanceux dehors). Nous sommes à la soirée de
lancement de Place Publique, le nouveau mouvement politique fondé
par Raphaël Glucksmann et ses amis (parmi eux la militante écolo-
giste Claire Nouvian et l’économiste Thomas Porcher). Autour de
Raphaël, on se presse. Certains se font photographier à ses côtés.
« Il y a une vraie attente, constate l’essayiste, un sourire ravi aux lèvres.
Plus de 10 000 adhérents nous ont rejoints en moins de deux
semaines. Nous recevons 300 mails par jour, des réunions sont déjà
organisées un peu partout en France… »
Logique : Place publique, mouvement social, écologiste et pro-
européen, a un boulevard devant lui. « Aujourd’hui, le PS est
inaudible, explique Olivier, un graphiste de 35 ans venu en curieux.
Les écologistes d’EELV sont repliés sur eux-mêmes, Benoît Hamon et
son Génération.s peinent à imprimer. Et Mélenchon fait peur avec
ses coups de colère et son attitude radicale. » Même si Raphaël
Glucksmann n’est pas le leader de Place publique – « Il s’agit d’un
mouvement collectif qui refuse l’idée même d’un chef tout-puissant »,
précise l’intéressé –, il en est le visage le plus connu, celui vers lequel
naturellement se tournent le public et les médias. En outre, il est
auréolé du démarrage en trombe de son livre « Les Enfants du vide.
De l’impasse individualiste au réveil citoyen » (Allary Éditions) paru
en octobre : plus de 50 000 exemplaires vendus en trois semaines !
Un score inespéré pour un essai humaniste, à l’heure où ce sont plutôt
les auteurs réactionnaires, tel Éric Zemmour, qui cartonnent en
librairie. Bref, à 39 ans, Raphaël Glucksmann est l’homme qui monte
à gauche, le nouvel intellectuel engagé, celui qui redonne un peu
d’espoir à un peuple progressiste en pleine déconfiture.
102
Lors de la soirée de lancement
de Place publique, le 15 novembre.
Ce succès étonne cependant. Car ce beau gosse en veste de
costard et baskets blanches pourrait a priori en énerver plus d’un. Il
est l’archétype du bobo parisien, un « fils de » (rejeton du philosophe
André Glucksmann), un semi-people (il est en couple avec la journa-
liste Léa Salamé, ce qui lui vaut d’apparaître dans les pages célébri-
tés des magazines) et un habitué des plateaux télé. « Les gens ont
souvent une image négative de lui, constate Guillaume Allary, son
éditeur. Puis ils lisent ses livres, ils l’écoutent parler. Et ils se rendent
compte qu’il ne correspond pas aux clichés. Il a une sincérité,
une fraîcheur qui plaisent à beaucoup. » Même les ennemis de
Glucksmann lui reconnaissent une force de conviction, une candeur
– combinée à quelque chose de très zen, sans agressivité – qui
provoquent la sympathie. « Avec ses baskets et son côté cool, il peut
séduire aussi bien de jeunes branchés que de vieux militants,
commente Emmanuel Poncet, ancien rédacteur en chef du
“Nouveau Magazine Littéraire“, que Glucksmann dirigeait. Il est un
peu l’enfant chéri de la gauche, un membre de leur famille. »
Si Raphaël Glucksmann séduit, c’est aussi qu’il a l’engagement
dans le sang. On n’est pas impunément le fils d’André Glucksmann,
intellectuel médiatique et droit-de-l’hommiste, qui s’est battu
pendant trente ans pour la cause des boat people ou des
Tchétchènes. Certes, à la fin de sa vie, Glucksmann père était plus
à droite que son fils, mais il lui a transmis cette aisance dans les
E L L E .FR
 00 xxxx 2018

France en 2014, il écrit ses premiers essais et s’occupe de leur

garçon. « Je suis l’homme le plus féministe du monde, j’ai une femme
puissante et c’est moi la mère juive », dira-t-il en plaisantant. Jusqu’à
ce qu’il croise Léa Salamé en 2015 sur le plateau d’« On n’est pas
couché ». Un coup de foudre qui mènera à la naissance du petit
Gabriel en mars 2017.

aujourd’hui, il ne doit guère avoir le temps de cocooner.

Car, pour Raphaël et ses amis, l’heure est à l’action politique. « Avec
Place publique, nous voulons agir face à l’urgence écologique,
sociale, démocratique », lance Claire Nouvian, autre figure clé du
mouvement, militante écologiste très charismatique, qui lutte avec
son association Bloom contre la destruction des fonds marins. « Et
nous voulons le faire avec bienveillance, poursuit-elle, sans passer
notre temps à critiquer les adversaires... » Leur feuille de route ?
Réunir partout en France des gens engagés dans des actions écolo-
giques, sociales, rassembler leurs idées et mettre au point un projet
commun. « Nous ne voulons pas créer un parti juste pour créer un
parti. On prend notre temps. Le jour où nous aurons des objectifs
clairs, nous nous présenterons aux élections », ajoute Claire Nouvian.
Dans le cas où ces conditions seraient réunies, Glucksmann serait-il
un candidat idéal ? « Je ne refuse aucune option, explique-t-il. Mais
c’est beaucoup trop tôt pour en parler. S’il y a une dynamique qui se
crée et qu’on me demande de l’incarner, pourquoi pas ? Mais rien
n’est écrit. Nous ne sommes pas des politiciens professionnels, nous
ne sommes pas là pour faire carrière. » Confirmation auprès de
Guillaume Allary : « Je ne le vois pas en chef de parti traditionnel. Il
n’apprécie pas du tout le caporalisme d’un Macron ou d’un Mélen-
chon. » Voilà des propos qui rassureront Léa
Salamé. En effet, celle-ci pourrait redouter que
son homme s’engage trop en politique et qu’elle
s’il y a une doive, de ce fait, abandonner son travail de jour-
dynaMique qui naliste, selon la jurisprudence qui avait frappé
Audrey Pulvar (alors compagne d’Arnaud Mon-
débats, ce charisme qui convainc les interlocuteurs. se cRée et tebourg), ou Anne Sinclair (mariée à DSK).
« Raphaël adorait son père, qui le lui rendait
bien. C’était même très touchant de voir à quel
qu’On Me Raphaël, grand apôtre de la démocratie
directe ? Certains de ses détracteurs le voient
point André admirait son fils », note Guillaume deMande de plutôt en tenant de la « démocratie simplette ».
Allary. Aujourd’hui, Raphaël ne considère pas que l’incaRneR, Ainsi Charles Consigny, penseur libéral et
chroniqueur d’« On n’est pas couché » : « Le
ses convictions de gauche sont une manière de
« tuer le père ». « J’ai l’impression d’être fidèle à POuRquOi Pas ? personnage est sympathique, mais il représente
sa démarche, explique-t-il, faite de liberté et la gauche à l’ancienne, qui sent la naphtaline.
d’indépendance. Dans les années 1970 et 1980, On en a assez de ces gens qui créent des mouve-
mon père s’est révolté contre le mythe marxiste qui ments fumeux et verbeux, qui veulent faire le bien
dominait les esprits. En ce moment, je me révolte contre le mythe des autres. Il ferait mieux de trouver un vrai travail… » Même son de
dominant actuel, celui du néolibéralisme, qui est en train de détruire cloche du côté des amis de Jean-Luc Mélenchon. Dans un tweet
la planète, de créer d’immenses inégalités sociales qui font rageur, le sociologue Insoumis Nicolas Framont décrit ainsi la pre-
monter les extrémismes… » mière réunion de Place publique : « C’est un cours de sociologie de
la bourgeoisie culturelle. Tout y est : l’entre-soi, l’autosatisfaction, le
Faire un pas de côté, se tenir à distance. le quadragé- discours mondain, le vide programmatique, les grandes idées… »
naire a toujours fait les choses à sa manière. Élevé dans le Face à ces critiques, Raphaël Glucksmann répond à sa façon, calme,
vincent isore/ip3/maxppp

10e arrondissement de Paris, il a étudié à Henri-IV puis à Sciences-Po, apaisée : « On m’accuse d’être un bobo ? J’assume d’être ce que je
mais ne s’y est guère plu. « Il ne supportait pas cet entre-soi bourgeois », suis. La seule réponse à nos détracteurs, c’est de développer notre
note un de ses amis. En 2008, il quitte la France et devient pendant action. Nous allons organiser des réunions partout en France, avec
cinq ans le conseiller du président géorgien Mikheil Saakachvili. Là- des gens qui agissent sur le terrain. Et on verra bien si nous sommes
bas, il rencontre Eka Zgouladze, vice-ministre de l’Intérieur, dont il de beaux parleurs. » Voilà un homme qui redonne tout son sens à
deviendra l’époux et avec qui il aura un fils, Alexandre. Revenu en l’expression « la force tranquille »… n

E L L E .FR 103
 Joan, 34 ans, était battue
par sa maîtresse.

Ces philippines
esclaves
dans le golfe
Calista, 26 ans, a été violée
lors de son premier
emploi en Arabie saoudite.

Les travailleuses
doivent quitter leur
famille pendant

ExploitÉEs, battuEs, violÉEs,

au moins deux ans.

assassinÉEs paRFois, lEs On dirait un pensionnat de jeunes filles, un jour de

vacances. Une cacophonie joyeuse domine ce dortoir de Manille,
domEstiquEs vivEnt l’EnFER En rangées de lits superposés aux couvertures défaites, devenu le refuge
de centaines de Philippines de retour au pays natal. Les vêtements
aRabiE saouditE Et au KowEït… multicolores suspendus laissent entrevoir des chevelures, enfouies dans

au point quE lE gouvERnEmEnt

le sommeil. Tout autour, on mange, on téléphone, on papote, on rit
beaucoup, même. La voix compassée de Mrs Erum, responsable de
philippin oRganisE lEuR l’accueil des rapatriées au sein de l’OWWA (Overseas Workers
Welfare Administration, sous tutelle du ministère du Travail, en charge
chez oculi/agence vu

RapatRiEmEnt. REncontRE de la santé des travailleurs expatriés), suffit à moucher ce vacarme.

Lorsqu’elle invite les jeunes femmes à parler des sévices qu’elles ont
avEc dEs REscapÉEs. subis dans ces pays du Golfe, le groupe plonge dans un autre monde,
insondable. Encouragée à témoigner par ses camarades, une
paR caroline six photogRaphE dean sewell silhouette gracile, tapie derrière un voile ocre, se lève comme un

104 E L L E .FR

Près de 10 000 femmes
ont été rappatriées du Koweit.
Aux Philippines, on recense environ
1 200 agences de recrutement de domestiques.
fantôme. Elle plante son regard de Boticelli vers nous, interrogateur.
Calista est arrivée la veille à Manille, avec 88 autres femmes, via un
programme de rapatriement d’urgence des domestiques « en
détresse » travaillant au Koweït, mis en place en février dernier.
le président philippin, Rodrigo Duterte, connu par ailleurs
pour sa politique sanguinaire contre les drogués, a alors déclaré la
destination interdite, initiant une crise diplomatique sans précédent. La
découverte du corps torturé de Joanna Demafelis, en février, dans le
congélateur d’une villa abandonnée, ajoutée à sept décès de Philip-
pines en un mois dans l’émirat, a été décisive. Officiellement, plus de
260 000 Philippins, hommes et femmes, travaillaient au Koweït. Plus
de 6 000, à 90 % des domestiques, en sont revenus en quelques mois.
En Arabie saoudite, où une domestique a été exécutée par les autori-
tés, début novembre, pour avoir tué son agresseur, les chiffres sont
cachés, mais les conditions de travail sont comparables. L’histoire de
Calista et de sa fuite épique d’Arabie saoudite est emblématique d’un
système économique que les organisations internationales appellent
« migration forcée », même si on pourrait parler d’esclavage déguisé.
Pour Calista, tout a commencé par un geste qu’elle mime à la manière
d’un chat : la langue que son employeur passait sur ses lèvres quand
il la croisait dans l’immense villa dont elle avait la charge, en plus des
cinq enfants. Lorsqu’il lui claque les fesses, elle tente de contacter son
agence de placement locale, censée l’assister : numéro non valide.
Un vendredi soir, alors que la maison est vide, le maître renvoie la jeune
femme de 26 ans dans sa chambre. Il la suit, la soulève d’un bras, la
jette sur le lit, puis la viole avant de fuir. Elle ne peut pas l’imiter.
E L L E .FR
ELLE mag / reportage
Jerlyn, 26 ans,
s’est fait agresser
sexuellement par ses deux
employeurs successifs.
En Arabie saoudite comme au Koweït, quitter son employeur est un
délit passible de prison, nommé « absconding » (« fugue »). Plus de
1 600 cas de mauvais traitements et plus de 300 plaintes pour har-
cèlement sexuel ou viol ont pourtant été enregistrées par l’OWWA
pour le seul Koweït en 2017, des données largement minorées par
la loi du silence. L’Arabie saoudite, quant à elle, refuse carrément de
communiquer ses chiffres. Joy, victime de viol elle aussi, raconte qu’il
est impossible de porter plainte sur place : les femmes, systématique-
ment accusées d’avoir provoqué l’adultère, sont passibles de déca-
pitation. Plusieurs témoins confirment. La « kefala », loi qui régit les
droits des domestiques dans les deux pays, ne les autorise pas à
sortir de la maison sans leur maître, ni à quitter le pays, sans leur aval
signé. De toute façon, leur passeport est confisqué à leur arrivée à
l’aéroport. Lorsqu’on leur laisse un portable, la carte Sim appartient
à leur employeur, qui a le loisir d’écouter leurs conversations.
Le lendemain de son agression, Calista a réussi à contacter son ambas-
sade, sans évoquer le viol, de peur des représailles. Promesse lui a été
faite d’une intervention de secours dans les quatre jours. Mais rien. Si
ce n’est d’autres visites nocturnes de son « baba ». Facebook lui sauvera
finalement la vie. Grâce au WiFi de la villa, elle joint une amie de
Manille, qui lui conseille de publier son récit sur la page d’entraide
créée par les domestiques. Son histoire devient virale. Elle pleure de
honte en l’évoquant. Craignant le retrait de sa licence, son agence de
recrutement philippine, qui travaille avec plusieurs agences de place-
ment « sur site », appelle enfin l’employeur. Celui-ci oblige Calista à les
rassurer, la menaçant de l’enterrer dans sa cave. Mais l’agence a com-
pris, grâce à un SMS que la jeune femme a écrit dans sa langue natale,
et insiste. Il finit par tamponner le visa de Calista et la met dans un avion
pour les Philippines, jusqu’à ce dortoir de l’OWWA où elle arrive la
veille de notre rencontre. Joan, dont c’était aussi la première expé-
rience de domestique, mais au Koweït, est arrivée en même temps. Elle
est originaire, comme beaucoup, du Mindanao, une province très
pauvre de l’archipel philippin. Elle n’a même pas fini le lycée, une condi-
tion nécessaire pour l’expatriation, très peu respectée par les agences
de recrutement véreuses. À 30 ans, elle débarque au Koweït, dans une
forteresse de cinq chambres. Elle est informée qu’elle ne recevra que
110 dinars sur les 120 mensuels annoncés (317 euros au lieu de 345).
Elle n’a pas de chambre. Elle dort avec deux enfants et un nourrisson,
dont elle s’occupe jour et nuit, sept jours sur sept. Elle nous montre ses
bras lacérés de cicatrices sombres, son mollet où la trace d’une bou-
teille lancée avec rage par sa « maîtresse » s’est imprimée. « Je l’entends
encore chaque nuit, murmure-t-elle en se pinçant les lèvres. “Tu es un
chien, tu es très sale. Tu es un animal !” » Elle la griffe, lui
105
ELLE mag / reportage

30 novEmbRE 2018
Pourtant, « il ne faut pas se tromper de cible,
explique le responsable de l’ONG Migrante.
C’est le programme national d’exportation de la
main-d’œuvre qui conduit les Philippins à l’escla-
vage ». Pour lui, limiter la responsabilité des trai-
Avant leur
tements inhumains aux pays d’accueil serait faire
départ, les
le jeu de la propagande du président Duterte,
femmes sont
qui a organisé des missions de sauvetage filmées
parfois initiées La Baclaran Church très médiatisées, où l’on pouvait voir des
à la culture de Manille offre son membres de l’ambassade arriver en cow-boy à
arabe. soutien aux migrants. bord de 4 x 4 dans les villas koweïtiennes, pour
libérer les Philippines. De fait, à chaque étape du
arrache les cheveux, dès parcours de ces travailleuses vers l’expatriation, quelqu’un fait son
qu’un enfant pleure. Mais Joan remer- beurre sur leur dos. Les 1 200 agences de recrutement philippines
cie le ciel : « En voyant les blessures au licenciées, toutes privées, ne font leur profit que sur le volume de
visage des femmes du refuge, je me recrues. « La seule solution serait qu’elles résistent à cette tentation,
suis dit que j’avais eu de la chance. Une analyse Hans Cacdac, qu’elles soient plus éthiques et cessent de faire
fille qui avait sauté par la fenêtre était du chiffre en envoyant des femmes pauvres dans ces pays, sans les
Marina, 42 ans,
en fauteuil roulant. » Hans Cacdac, informer des conditions. Pour être franc, nous devrions plutôt les
a gagné son
l’administrateur de décourager de devenir domestiques. » Leur nombre
procès contre son
l’OWWA, confirme a pourtant doublé entre 2010 et 2014.
ex-employeur.
sobrement : « Nous La fuite de ces expatriées ressemble souvent à des
avons répertorié 22 morts douteuses l’an dernier, au
Koweït. Des suicides, probablement. »
il Faut cEssER films d’action mettant en scène d’improbables
agents secrets. Marina, 42 ans, ex-infirmière, avait
d’EnvoyER dEs choisi Dubai, qu’elle imaginait plus libre que
le sous-secrétaire du Ministre des affaires
étrangères philippin, Ernesto Abella, se veut
FEmmEs pauvREs l’Arabie saoudite. Sur place, elle travaille tant
qu’elle finit à demi paralysée. Son employeuse lui
rassurant et corrige : 3 % des domestiques seraient dans cEs pays propose des médicaments, que Marina, méfiante,
victimes d’abus selon lui. « La plupart du temps, elles sans lEs donne au chat. Et… le petit chat meurt. La situation
sont très bien traitées », assure-t-il. À savoir : pour s’envenime, le fils de la maison menace de la tuer :
400 dollars par mois, elles s’occupent d’une villa inFoRmER dEs « Tu es toute petite ! Je te prends d’une main, je te
princière de plusieurs centaines de mètres carrés, conditions. jette ! » Marina se réfugie dans la salle de prière lui
des enfants de deux ou trois familles, veillent jusqu’à criant : « C’est haram [interdit], monsieur ! » On
1 ou 2 heures du matin car les Saoudiens et les l’enferme, sans eau ni clim, dans cette pièce. Au
Koweïtiens se couchent très tard, se lèvent à 5 ou han s cacdac, bout de trois jours, elle boit dans le réservoir des
6 heures tous les jours, sans repos ou, si c’est le cas, d E l’ o .w.w. a . toilettes pour survivre. « Je devenais folle. Une voix
sans sortir de la maison. « En plus, nous n’avons pas m’a dicté d’écrire un mot avec le numéro et le nom
le droit de prier ni de porter nos croix », raconte Ruby, catholique fer- de mon mari, je l’ai glissé avec 20 dirhams et une pomme de terre
vente, comme 85 % des Philippins. « Je n’avalais que du pain et du thé. dans un sac, puis jeté par la fenêtre. Une femme trouve le message
Parfois la peau du poulet », décrit Parsilia, hospitalisée deux fois pour de détresse et, grâce à son mari, l’agence philippine lui envoie un
malnutrition, comme de nombreuses employées. Pinky, arrivée au sauveur. Elle fuit sans ses paies : 9 000 dirhams conservés depuis son
Koweït en même temps que la jeune femme morte congelée, explique arrivée dans une boîte. L’agence lui demande de signer un papier
que les « kedamas » (aides ménagères) sont systématiquement prê- délivrant son employeur de toute charge. Elle ne le fera jamais. De
tées aux autres membres de la famille : « “Je t’ai achetée le prix fort ! retour aux Philippines, elle intente un procès, qu’elle gagne avant de
Alors tu bosses”, disait mon employeur. » Selon Ricardo Casco, de créer un réseau d’entraide pour les domestiques.
l’Organisation internationale pour les migrations, « la qualité du travail
des Philippines légitime un coût à l’embauche supérieur à celui des l’État philippin a fini par réagir à la situation en pas-
Éthiopiennes, Sri-Lankaises et Indonésiennes. Elles sont éduquées, sant un accord avec le Koweït, le Memorandum of Unders-
majoritairement anglophones, techniquement compétentes et très tanding, le 11 mai 2018. « Il pourrait être un modèle pour tous les pays
serviables ». C’est une fierté, un signe extérieur de richesse pour les du Golfe », avance le sous-secrétaire des Affaires étrangères. Le
Koweïtiens d’employer une Philippine. « Mais du fait de l’investisse- texte prévoit que les passeports soient confiés à l’ambassade, que
dean sewell chez oculi/agence vu

ment, les employeurs se sentent autorisés à les surcharger de travail », les travailleuses gardent leur téléphone, aient un jour de repos heb-
concède, gêné, Ernesto Abella. Un recruteur de Manille, au premier domadaire et soient davantage suivies par les agences. C’est le
étage d’un établissement lugubre, coincé entre le club interlope First troisième accord de ce type. Mais celui-ci « est bien mieux », assure
Love First Kiss et un dortoir de marins, nous donne le coût de « l’inves- Ernesto Abella. Sur Instagram, l’influenceuse star koweïtienne Son-
tissement » : 2 500 dollars. Et après ? « On m’a forcée à faire de la dos Alqattan a vite réagi : « Comment garder les domestiques chez
maçonnerie treize heures par jour », pour 300 dollars par mois, nous nous, si elles conservent leur passeport ? Pire, si elles ont un jour off ? »
confie, Jessa, 26 ans, 45 kilos toute mouillée, en charge de 26 chats, Le tollé ne s’est pas fait attendre, et la beautista a perdu tous ses spon-
du carrelage et des briques d’une maison en construction. sors. Enfin un signe d’humanité ?

106 E L L E .FR
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 Ralph Lauren, en 2018.

En smoking et
nœud de
cow-boy, avec
sa femme Ricky, Défilé automne-hiver 1981,
à New York, avec Kristin Clotilde Holby.
en 1977.

108

Kristin Clotilde Holby,
automne-hiver 1981.
Linda Evangelista, en 1990.
Dans ELLE, en
novembre 1988.
ELLE mag /mOde
Ralph lauRen
créateur
de rêves
À l’occasion du cinquantenaire
de sa maison, le gentleman de la
mode, père du chic casual, revient sur
l’épopée magique de sa vie, digne des
films hollywoodiens qui l’inspirent.
par sylvia jorif
brucE wEbEr/trEntE archivE/photo sEnso, courtEsy of raLph LaurEn ; giLLEs tapiE ; cartEr bErg ; jaDE aLbErt ; aLEssanDro Lucioni/imaxtrEE.com
est-il vraiment vrai que Ralph lauren célèbre ses
50 ans de création ? Sa mode pourrait avoir vu le jour hier
ou fêter aujourd’hui une éternité, ce serait pareil. Cet anniver-
saire, qu’il a voulu le soir, dans un Central Park éperdument
automnal, est tout aussi intemporel. Un défilé cathédrale, où plus
d’une centaine de mannequins résumaient une vie d’élégance
décontractée devant Hillary Clinton, Oprah Winfrey, Steven
Spielberg ou Robert De Niro. Cet empire connu partout dans le
monde, n’est-ce pas la preuve flagrante que tout est possible ?
On connaît la carrière incroyable de ce créateur américain. Tout
commence dans le Bronx, dans une famille humble et unie d’im-
migrés d’origine russe, de ceux qui voyaient la statue de la
Liberté, patientant dans la foule babélienne d’Ellis Island. C’est
un gosse qui avale tout ce que cette terre promise lui offre de
fantasmagories. Les films, surtout. Ceux de Capra et de Cukor,
idéalistes et raffinés, où Cary Grant et Katharine Hepburn sont
des bonheurs de sophistication, ce tempérament purement américain entre
grande classe et fine désinvolture. Les comédies musicales. Le Rat Pack. Les
westerns, bien sûr ! Les sportifs comme des stars. Les rues de New York. Des
gratte-ciel de Wall Street au pont de Williamsburg, de l’Upper East Side à
Greenwich Village. Aux études abordées en dilettante, il préfère l’école
enchanteresse de la vie où il est un brillant élève. Et l’on pourrait s’arrêter là car,
dans ce melting-pot de sensations, son style est déjà défini. Il l’explique mieux
encore : « J’ai puisé mon inspiration dans l’Ouest américain, Hollywood, la
Nouvelle-Angleterre et l’Ivy League. J’ai toujours été inspiré par le look roman-
tique et sauvage des cow-boys dans les films que je regardais enfant. Les jeans
qu’ils portaient avaient un côté utile, tout comme leurs bottes et leurs chapeaux
usés, ainsi que les grands bandanas qu’ils se nouaient autour du cou. Quand
ils s’affrontaient lors des rodéos, ils adoptaient un style à la fois cool et
plein d’assurance, exubérant mais ancré dans le réel. Très tôt, j’ai adoré
le style traditionnel de l’Ivy League : les chemises dont on laisse le
109

col ouvert, les cravates universitaires, les vestes en tweed
et les pantalons en flanelle. Quant aux femmes qui faisaient de
l’équitation, avec leurs jodhpurs, leur veste et leurs longues bottes,
j’ai toujours admiré leur élégance totalement adaptée au sport
qu’elles pratiquaient. Les tenues des joueurs de polo et de tennis
avaient elles aussi cette simplicité construite autour d’un uniforme. »
Tout est dit…
Mais le pitch mérite d’être inlassablement dévidé, car,
enfin, quelle vie ! Est-ce à 16 ans que tout a commencé avec ce pre-
mier job de vendeur, le week-end, dans un magasin de vêtements ?
Il s’y met en scène en se bricolant des looks à la Fred Astaire ou à la
Frank Sinatra pour coller au rôle du commercial parfait. La mode lui
plaît et il accumule les expériences, de Brooks Brothers à
Bloomingdale’s, jusqu’à la conviction qu’il pourrait se lancer dans
l’aventure. « Une cravate bien nouée est le premier pas sérieux dans
la vie », écrivait le dandy Oscar Wilde : le preppy boy Ralph Lauren
adopte la maxime. L’homme accompli se rappelle cette année
1967 : « À l’époque, je travaillais chez un fabricant de cravates, c’est
le premier mode d’expression que j’ai connu. J’imaginais des cra-
vates différentes, et j’ai fini par les créer. Elles étaient plus larges,
confectionnées dans les tissus originaux que je découvrais. Je les
vendais moi-même en parcourant la ville au volant de ma Morgan
vintage, dans mon jean et ma veste en tweed. Ces cravates m’ont
servi de tremplin en tant que créateur, tout d’abord dans l’univers
masculin, puis pour les femmes et les enfants, et enfin pour la maison.
110
En famille, dans le ranch, en 1988.
Bien plus que de simples cravates, elles étaient une manière de
m’exprimer et de présenter au public des façons de vivre qui sem-
blaient authentiques et intemporelles. » Quand on pense que, avec
une bande d’étoffe, le self-made-man va devenir une figure des plus
puissantes, employant aujourd’hui plus de 23 000 collaborateurs
brucE wEbEr, courtEsy of raLph LaurEn ; aLEssanDro Lucioni/imaxtrEE.com : richarD phibbs.
et dont le groupe annonce un chiffre d’affaires de 6,7 milliards de
dollars en 2017. Le succès est là et, après, tout va très vite, comme un
pur-sang au galop. En l’occurrence pour Ralph Lauren, c’est le polo
qui l’emporte vers la gloire. Polo, premier nom officiel de sa marque,
avant de devenir éponyme. Ce fan made in USA raconte : « Pour
rigoler, j’avais envisagé de baptiser mon entreprise en hommage
aux sports que j’adorais enfant, baseball et basket ! Finalement, j’ai
choisi le polo pour son esprit à la fois sportif, sophistiqué et interna-
tional. Le joueur de polo est venu dans un second temps. Je l’ai
apposé pour la première fois sur le poignet de l’une de mes collec-
tions préférées de chemisiers pour femme. Je me disais que ça don-
nerait l’impression d’un bijou, comme un bracelet ou une montre qui
transparaîtrait de la manche des vestes. Puis je l’ai aussi ajouté à la
chemise en maille, à la chemise à col ouvert, à la cravate et… en un
rien de temps, ce logo en est venu à incarner la maison ! » Ralph
Lauren devient ensuite une galaxie : Purple Label, Double RL, Polo
Ralph Lauren, RLX, American Living… les labels se multiplient, allant
du sportswear au quasi-couture pour les hommes, les femmes, les
enfants. « C’est une évolution qui a découlé très naturellement de ma
vie et des changements que connaît le monde, dit-il. J’ai créé Polo
Sport à l’époque où j’avais l’impression que le public se passionnait
E L L E .fr
 Le bar de son ranch. ELLE mag / mOde

pour l’activité physique et avait une bonne hygiène de vie. Quand

les “casual Fridays” ont fait leur apparition, j’ai ressenti le besoin de
créer la collection Purple Label, qui propose aux hommes ce qui se
fait de mieux en matière de qualité et de personnalisation. J’ai ima-
giné la gamme Lauren pour les femmes quand j’ai senti que ces der-
nières voulaient porter de jolies tenues au quotidien. Donc, chacune
de ces marques répondait à un contexte et un besoin réels. » Puis
aussi les meubles, la déco, des restaurants. Ralph Lauren, c’est un art
de vivre toujours empreint d’inclinations cinématographiques, où il
invente son propre âge d’or comme les boiseries de son Polo Bar à
New York ou du Ralph’s à Paris, saturé de
tableaux de yearlings. Dans sa vaste collection
Home, du fauteuil en velours façon chesterfield
au moindre photophore, tout vous plonge dans
dans sa vaste une volupté de bon goût, entre Cape Cod et les
collection Rocheuses. Le créateur reprend : « J’ai toujours
dit que la vie était au centre de ce que je fais.
Défilé automne-hiver 2018.
home, du C’est un principe que j’ai essayé d’appliquer à
fauteuil la mode, mais aussi à la maison et dans ma
façon de partager des instants dans mes maga-
chesterfield en sins, et maintenant dans mes restaurants. Si les
velours aux vêtements sont le point de départ, ils s’inscrivent
photophores, dans un contexte général : votre manière de
passer votre journée, l’image que vous voulez
tout vous projeter, ce qui vous apportera bien-être et
plonge dans confiance. »
une volupté de C’est vrai qu’il dessine la vie. La sienne
bon goût, aussi. En mode, il fait preuve de pragmatisme
plus volontiers rencontré chez les femmes créa-
entre cape trices. Il porte ses propres tenues et il a déroulé
cod et les sa carrière en fonction de ses étapes person-
rocheuses. nelles : imaginer des pièces pour sa femme qui
voulait s’habiller comme lui, lancer des lignes
pour enfant puisqu’il venait d’en avoir, dessiner
mobilier et objets pour les « mansions » qu’il
acquérait. Et puis toutes ces images, des milliers
d’images de lui, de sa famille, de ses maisons. En cow-boy dans son
ranch, en smoking dans Manhattan, au volant de ses belles voitures
qu’il collectionne, en blouson de cuir dans les plaines, en costume
de tweed façon gentleman farmer, bronzé sur la plage au soleil…
une silhouette si smart et si cool. Il est entré dans le lifestyle qu’il a
construit : il a intégré son propre rêve, jouant tous les personnages
qui l’ont fasciné.
Quelle chance d’être Ralph Lauren, homme heureux, qui a tout
réussi, entouré de sa femme, Ricky, qu’il aime depuis toujours, et de
ses enfants. Et même quand il connaît le trouble, comme la tumeur
au cerveau dont il a été atteint, ou le décès de ses amis, il devient
résilient. Il est partie prenante dans de nombreuses œuvres carita-
tives (tradition profondément ancrée chez les Américains) et agit très
concrètement pour la recherche sur le cancer du sein : « Ma mère
elle-même y a été confrontée quand j’étais enfant. Je me rappelle
Dans son ranch
qu’elle avait très peur et qu’elle ne savait pas où obtenir de l’aide.
du colorado, en 2018.
Des années plus tard, mon amie, la célèbre journaliste Nina

E L L E .fr 111
ELLE mag / mOde

son best of

ralph lauren,
c’est un style
marqué par des
pièces iconiques.
en voici
quelques-unes.

collection
automne-
hiver 1997.

LE puLL bon chic

Avec Ricky, en 1976.

La mannequin
LEs santiags Hannah Davis,
DE cow-boy
à New York,
en 2007.

LE poLo

La casquEttE
DE basE-baLL

La vEstE
amérinDiEnnE
À monticello, en 1960.

112
 Hyde (“Washington Post”) m’a confié qu’on lui avait dia- il sera l’invité d’honneur de la French-American Foundation, à
gnostiqué un cancer du sein. Elle m’a demandé d’inciter le milieu Versailles, sous le haut patronage d’Emmanuel Macron.
de la mode américaine à s’engager dans la lutte contre cette mala-
die. » Alors, il participe en 1989 à la création du Nina Hyde Center On aime Ralph lauren parce que son style dit une
for Breast Cancer Research de l’université Georgetown. Puis col- amérique enchantée, épique et sans travers : « Je voue un véri-
labore avec les designers américains au Fashion Targets Breast table amour à certaines pièces intemporelles qui ne sont pas frivoles,
Cancer. « L’une des actions dont je suis le plus fier, qui ont été créées dans un but précis. J’ai toujours été
reprend-il, est l’ouverture du Ralph Lauren Center attiré par des vêtements qui ont une certaine authen-
for Cancer Care and Prevention, à Harlem. Dans ticité et qui apportent un je-ne-sais-quoi : les petits
ce centre de cancérologie, des patients comme vestons en tweed, les chemises à jabot, les vestes à
ma mère peuvent se faire accompagner dans le new york, franges, les bottes, les chaussons de velours, les
diagnostic et le traitement. »
on s’y perd et grosses ceintures. Ce que j’adore particulièrement,
c’est le mélange, l’opposition du sauvage et du
Il raconte aussi l’essence de l’amérique on se trouve. romantique, la pointe de fantaisie dans les tenues
avec cette culture intense du « winner »,
qui est la plus grande des qualités. Symbole : il
c’est une ville habillées. » Sa mode est un aimant auquel est suspen-
due l’Amérique. Et le cœur de son Amérique, c’est
habille l’équipe olympique de son pays. Il est le d’espoir et New York, qui lui a permis de faire son cinéma :
créateur des puissants, comme Hillary Clinton qu’il d’optimisme. « C’est la ville dans laquelle mon père et ma mère ont
a vêtue lors des moments clés de sa vie politique, immigré chacun de leur côté, c’est aussi la ville où ils
ou Melania Trump portant sa combinaison se sont rencontrés, se sont mariés et ont construit une
blanche lors de la victoire de son mari. Ou encore ralph lauren vie pour notre famille. C’est là que j’ai grandi et que
Oprah Winfrey, ex-pauvre fillette du Mississippi j’ai rencontré ma femme, Ricky. Et c’est là que nous
devenue l’une des femmes les plus influentes et qui avons élevé nos enfants. C’est une ville qui ne cesse
– parabole de son ascension – parle de ses piles de draps de bain d’enthousiasmer, de stimuler et d’inspirer tous ceux qui y sont nés ou qui
Ralph Lauren. Il a reçu tous les honneurs, toutes les médailles décer- viennent y tenter leur chance. On s’y perd et on se trouve. C’est une ville
nées par des présidents et des princesses. D’ailleurs, bientôt, il sera d’espoir et d’optimisme. » Ralph Lauren a vécu le rêve américain.
anobli par la reine d’Angleterre, on l’appellera sir, et, ce 4 décembre, Mieux : le rêve américain, c’est lui.

ses amis people

LaurEn ;
raLph LAUREN
jEff rEy ; pauL morigi, raymonD mayEr/wirEimagE ; haLL/gc/gEtty.
courtEsy OF
bErg, COURTESY of
of RALPH
courtEsy OF
cartEr BERG,
wEbEr, COURTESY
Durouchoux ; CARTER
brucE WEBER,
apoLLinE DUROUCHOUX
imbErt ; BRUCE
xaviEr IMBERT
richiEr ; APOLLINE
LaurEn ; XAVIER
martinE RICHIER

1 2 3 4
RALPH LAUREN
MARTINE

1. gwyneth paltrow, en 1999. 2. gigi hadid, en octobre 2018. 3. barack obama et hillary clinton, en juillet 2016.
raLph

4. nicole Kidman, en octobre 2018.

113
 J’ai testé l’imperfection
à la japonaise
Les nippons appeLLent ceLa
Le wabi-sabi. non, ce n’est pas
un condiment tRès épicé, mais
une manièRe paRFaitement
impaRFaite et pLutôt piquante
de vivRe et de RecevoiR.
expLications.
paR alix girod de l’ain iLLustRation soledad
114
est-ce une riposte à cette perfection totalement inhu-
maine vantée sur instagram ? Aux États-Unis, la tendance art
de vivre qui monte, c’est le wabi-sabi, concept japonais traduisible
par quelque chose comme « humilité, simplicité et harmonie avec la
nature croisées avec l’acceptation du cycle naturel de la vie », ha ha,
maintenant, débrouillez-vous avec ça pour changer votre lifestyle,
lectriçounettes ! Heureusement, le Dr Aga a lu pour vous « Le Livre du
wabi-sabi, l’art de la perfection imparfaite », de Julie Pointer Adams
(First Éditions), et vous en livre la substantifique moelle.
ma motivation wabi-sabi
Quand je lis dans la préface que l’essentiel du wabi-sabi consiste à
« lâcher prise et [à] se tourner vers la beauté de l’inattendu », mon
sang se fige. Lâcher prise ? Plutôt crever. Ça fait des décennies que
je m’accroche à garder ma vie, ma famille, ma maison et mon IMC
en un seul morceau et, là, il faudrait laisser filer afin d’accéder à « la
E L L E .FR
 ELLE mag/humeur
30 novembRe 2018

beauté de l’inattendu » ? L’inattendu, je connais, c’est quand un TGV mais, par chance, je retrouve un vieux cachemire que les mites ont
part sans vous, quand le velouté de carottes déborde du Thermomix, assorti à la couverture en fourrure du chien et un bas de jogging
quand un ado invite douze potes à fumer du cannabis dans votre datant de ma dernière grossesse (2000). Avec les chaussons en
salon en votre absence, quand la nouvelle stagiaire de votre mec a plus, voilà une pure panoplie wabi-sabi qui stupéfie mes hommes
été élue première dauphine de Miss France, c’est pas beau du tout, (« mais d’où t’as le droit de t’habiller mou, et pas nous ?»).
c’est un cauchemar, l’inattendu ! En même temps, l’état de suffocation
dans lequel la seule lecture de cette préface me plonge dit assez mon dîner wabi-sabi
que j’aurais avantage à me décrisper un chouia du bulbe. À vous Oublions nos exigences de maîtresses de maison au taquet, place
aussi sans doute, mes sœurs mille-pattes, un entraînement au lâcher- à l’inattendu qui autorise les soirées les plus mémorables. Julie
prise ferait du bien. Je commence donc par le b.a.-ba en me créant Pointer Adams conseille ainsi de dresser la table avec une nappe
un environnement wabi-sabi. pas repassée et de demander aux invités de mettre eux-mêmes le
couvert, c’est plus convivial (j’ai une pensée émue pour ma grand-
ma déco wabi-sabi mère, qui n’est pas partie trop tôt, au fond). Puis je fonce dans l’armoire
Simplicité, confort et modestie sont les maîtres mots d’une déco estam- à linge, toutes mes nappes sont pires que repassées, amidonnées,
pillée « perfection imparfaite ». Julie Pointer Adams recommande les j’en roule une en boule et je la piétine (envie de chialer) avant de filer
meubles en vieux bois, les plaids un peu usés et les pots en céramique en cuisine. Afin d’avoir plus de temps pour se consacrer avec « intérêt
ébréchés avec des bouquets de fleurs séchées. Je traduis « roulotte et bienveillance à ses invités », il est recommandé de tout préparer
aux Saintes-Maries-de-la-Mer » et je pâlis. Chez moi, ça brille, ça en amont mais surtout de faire simple : soupes maison, piles de
pète, le bois est verni jusqu’à ce qu’on se voie tartines, de tacos ou de blinis, bols (fêlés) d’ingré-
dedans, les verres fêlés filent direct à la poubelle, dients à mettre dessus (crudités, sauces, charcute-
déjà que je ne suis pas riche, si en plus ça se voit, rie, poissons fumés, fromages, etc.), chacun devra
merci bien. Seul point de convergence entre ma dresser sa propre assiette. C’est là que je constate
déco et ma nouvelle discipline : le wabi-sabi a hor- je cheRche que concocter un repas « parfaitement imparfait »
reur du vide, les accumulations d’objets sont bienve- paRtout un pour douze personnes prend deux bonnes heures
nues, donc nos 2 000 livres et 400 photos pourront
rester à leur place. Pour dé-pimper mon canapé en « pLaid un peu de plus (tout rincer, détailler en bâtonnets, préparer
les sauces et les potages, ciseler les herbes…) que
velours neuf, je cherche partout un « plaid un peu usé », tout ce cuisiner un repas parfaitement parfait (mettre un
usé », tout ce que je trouve, c’est la vieille couverture
en fausse fourrure du chien, bien mâchouillée
que je tRouve, gigot dans une cocotte au four avant de partir au
boulot, rentrer, c’est prêt). Lorsque les invités arri-
certes, mais une fois passée dans le lave-linge, fol- c’est La vieiLLe vent, un accueil personnalisé est recommandé : un
lement wabi-sabi, avec tous ses trous. Pour la déco- couveRtuRe petit mot, une longue accolade, une musique
ration florale, je fonce couper des têtes d’hortensias dédiée afin que tout le monde entre dans la vibe
fanées dans la cour de l’immeuble. À ma voisine en Fausse wabi-sabi. Ma copine Sophie, accueillie dans le
interloquée, j’explique que, pour une fois que je FouRRuRe salon par « Tu es le soleil de ma vie » de Sacha Distel
prends ma part dans l’entretien de la copro, elle n‘a
pas intérêt à me chier une horloge comtoise. Enfin,
du chien. après avoir eu un haut-le-cœur quand je lui ai sug-
géré de remplacer ses Sergio Rossi par des cla-
un des mots d’ordre étant « sens de l’accueil », je lis quettes Novotel, me demande si je suis déjà bour-
qu’il est indispensable d’installer dans l’entrée un rée. Puis je m’interroge : ai-je eu raison de prendre
panier de chaussons à disposition de tous ceux qui Hervé, le mari de Louise, longuement dans mes
me rendront visite. Là, franchement, je peux mourir (ma belle-mère en bras à son arrivée ? Son surnom « Hervé Weinstein», ça aurait dû me
claquettes dans le salon ?). Mais ai-je le choix ? Je fouille mes pla- mettre la puce à l’oreille, pourtant... Mais quand il commence à se
cards à la recherche de toutes ces sandales en mousse piquées dans déhancher tout contre moi sur sa musique dédiée (« Vas-y Francky,
les hôtels. La vache. Quatorze paires, dont treize encore sous plas- c’est bon ») et que Didier lui colle sans faire exprès un coup de savate
tique, que je dispose en éventail dans le lit en osier du teckel, de toute en mousse dans les parties, une sorte de malaise s’abat sur notre
façon, sans sa couverture en fourrure, il ne veut plus y aller. Le résultat groupe. C’est l’occasion idéale de mettre en pratique le mantra des
est tellement parfait de perfection imparfaite (quelque chose me dit adeptes de la perfection imparfaite : « Ce qui doit être sera, calme-toi
quand même que Sarah Lavoine ferait un malaise) qu’en rentrant et détends-toi. » Je dois dire que ça m’aide beaucoup. Lorsque le
Didier ne voit même pas la différence. Et je constate avec joie que, teckel s’attaque aux chevilles des invités pour récupérer sa couver-
avec ses cheveux gris et ses vestes en tweed patinées, lui-même ne ture sous leurs fesses, j’accueille l’imprévu en faisant mine de ne
dépare pas dans notre nouveau décor wabi-sabi. m’apercevoir de rien. Lorsque Max dresse le couvert en mettant le
couteau à gauche de l’assiette, j’hyperventile doucement sans repas-
mon look wabi-sabi ser derrière lui. Lorsque Sonia observe mon look et me demande si
Non seulement un véritable adepte du wabi-sabi se rit des stigmates je suis devenue mélenchoniste, je lâche prise et retiens ma baffe. Il
du temps qui passe sur son visage, mais il les accueille avec bien- n’y a guère que quand Sophie prend des photos de ma table chif-
veillance. Problème : laisser pousser ses rides dans la joie, je suis fonnée avec les vieux hortensias dessus pour les mettre sur Insta que
croyante mais pas pratiquante. Pour compenser, direction mon dres- je perds mes nerfs et balance son Smartphone dans son bol de
sing, où je cherche des vêtements « confortables et souvent portés », soupe. Dans « perfection imparfaite », j’ai bien avancé sur le second
comme le préconise la méthode. Le contraire de mon style à vrai dire, terme de la proposition, le premier suivra sûrement. n

E L L E .FR 115
Pour Christian. Chemise, DRIES
VAN NOTEN. Pull à col
montant, HERMÈS. Pantalon
large « Workwear », LANVIN.
Ceinture, HERMÈS.
Mocassins à clous, GUCCI.
Pour Jourdana. Veste en
patchwork, pantalon bootcut et
bottines, SAINT LAURENT PAR
ANTHONY VACCARELLO.
Blouse « Fleur », MULbERRY.
Boucles d’oreilles « Dior
Tribales », DIOR. Ceinture
« GV3 » avec boucle 2G,
GIVENCHY.
Pour Chavi. Top oversize à col
roulé et jupe midi, GIVENCHY.
Boucles d’oreilles « Dior
Tribales », DIOR. Bottes à talon
glitter, ROCHAS.
Trench en toile GG avec
gilet, GUCCI. Body à col
roulé, WOLFORD. Boucles
d’oreilles « Dior Tribales »,
DIOR. Bottines « Space
Odd », CHRISTIAN
LOUBOUTIN.

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robe, VALENTINO.
Sac « Classic »,
CELINE. Mocassins,
DIOR.
 Chemise, ETRO.
Pantalon droit,
SPORTMAX.
Créoles « J’adior »,
en métal vieilli
à finition dorée, DIOR.
ViCTOr DeMarChelier
Manteau, COACH.
robe, ZADIG &
VOLTAIRE. Sac
« Gertrude », A.P.C.

ViCTOr DeMarChelier
 Trench, chemise, jupe en
patchwork, soutien-gorge
triangle, et ceinture
« Diorquake », DIOR.
Boucles d’oreilles « Dior
Tribales », DIOR. Bottines,
SAINT LAURENT PAR
ANTHONY VACCARELLO.
Pour Jourdana. robe
brodée, VERSACE.
Pour Christian. Pull,
HARMONY.
Pantalon, GUCCI.
ViCTOr DeMarChelier

robe, PRADA.
Bottines, SAINT LAURENT
PAR ANTHONY
VACCARELLO.
 Manteau et blouse, DOLCE
& GAbbANA. Pantalon
flare, FRIDA MUSE. Boucles
d’oreilles « Dior Tribales »,
DIOR. Bottines, SAINT
LAURENT PAR ANTHONY
VACCARELLO.

ViCTOr DeMarChelier
Pour Jourdana. Top à col V,
avec broderies et studs,
brassière et pantalon à poches
et Zip, CHLOÉ. Pendentif
personnel. Bottines, SAINT
LAURENT PAR ANTHONY
VACCARELLO.
Pour Christian. Trench, MICHAEL
KORS. Chemise, DRIES VAN
NOTEN. Pull à col montant,
HERMÈS. Pantalon, ETRO.
Mocassins à clous, GUCCI.
Pour Chavi. Combinaison-
pantalon et ceinture haute
« Piano » à pièces métalliques
palladiées, HERMÈS. Pull à col
roulé, MARNI. Boucles d’oreilles
« Studdy » en métal à finition
dorée, palladium et or rose,
LOUIS VUITTON. Bottes à talon
glitter, ROCHAS.

Christian Dion et Chavi sont

représentés par l’agence
D1 Models, et Jourdana Phillips
par l’agence Supreme.
aSSiSTanTe STyliSMe
Caroline Pinchon.
MaquillaGe Charlotte Willer.
COiFFure Didier Malige.
Robe, ceinture et baskets,
Louis Vuitton.

Clair de
femme lumineux, féminins, le blanc, le poudre et la peau
nue sont des atouts de l’hiver.
photographe andreas sjÖdin réalisation lisa lindqwister mannequin georgina grenville
Pull à col roulé et jupe, PoLo
RaLPh LauRen. Robe nouée
autour de la taille, sPoRtmax.
Veste, pull à col roulé, jupe
et escarpins, Prada.
andReas sjÖdin

Robe à col roulé, CaLVin KLein.

 andReas sjÖdin

Veste sans manches,

top, jupe et mules,
aCne studios.
Manteau, steLLa mcCaRtney. Pantalon
et ceinture, uLLa Johnson.
Manteau et combinaison,
heRmès.
 Blazer, pantalon et boots,
isabeL maRant.

Georgina Grenville est

représentée par l’agence Mikas.
andReas sjÖdin

MaquillaGe
ignacio alonso.
CoiffuRe
Christoph Hasenbein.
ELLE beauté

Parfums
légendaires
Diorissimo, Dior.

Comme les œuvres d’art, Certains parfums sont

aussi un moment, un souvenir, une histoire. ils exhalent
une époque, une passion, la vie entière, et traversent
le temps. voiCi leur portrait.
réalisation Julie Chanut-BomBard photographe thomas Paquet

134
Bois des Îles, Les Exclusifs, Chanel.

135
ELLE beauté

Mitsouko, Guerlain.
ThoMas PaquET

136
Calèche, hermès.

137
ELLE beauté

Magie Noire, lanCôme.

ThoMas PaquET

138
ambre sultan, serGe lutens.

139
 6
ELLE beauté

30 novembre 2018
Contes
parfu m és
notes novatriCes en illustrateur idéal, c’est l’osmose parfaite autour de ce parfum qui
contient le printemps et la jeunesse. Dans Diorissimo, le muguet narre
leur temps et jamais dÉmodÉes, sadu journée, éclatante au matin et plus veloutée le soir, dans l’ombre
sous-bois. C’est un parfum cathédrale, une perfection.
flaCons Cultes, petites Extrait de Parfum, 15 ml, 212 €.

et grandes histoires… bois des îles, de Chanel

prÉsentation de
sillages exCeptionnels.
par sylvia Jorif
Créé en 1926 par Ernest Beaux
Ce parfum du Paris dandy naît dans l’enthousiasme culturel de
l’entre-deux-guerres. Paris est le centre du monde, Paris rêve du
monde entier et accueille les artistes étrangers. Dans ce foisonne-
ment intellectuel, le surréalisme domine et entraîne dans son sillage
l’Art déco, la passion du jazz, l’ennoblissement des arts primitifs et

diorissimo de dior
Créé en 1956 par Edmond Roudnitska
On pourrait dire qu’il est l’âme de Christian Dior, ce soliflore dédié
au muguet, la fleur préférée du couturier. Plus même, un talisman, le
symbole d’une Belle Époque qu’il a aimé transposer dans sa mode.
Le muguet était l’emblème de sa vie, que l’on retrouve sur son papier
à lettres personnel ou sur les médailles du mérite qu’il décernait à ses
employés, que l’on offre encore aujourd’hui le 1er mai aux collabo-
rateurs. Très superstitieux, à chaque présen-
tation, le créateur portait un brin de muguet à
la boutonnière afin de porter chance à sa
collection. Un miracle opéré par Mme Dede-
ban, sa fleuriste personnelle, qui entretenait
une serre entière afin de lui en fournir toute
l’attrait pour l’exotisme, dont la jeune Joséphine Baker est la star.
Gabrielle Chanel veut son parfum d’ailleurs et demande à Ernest
Beaux, avant-gardiste de la parfumerie et à qui l’on doit déjà l’incom-
parable N°5, de créer une fragrance qui raconterait le secret des
îles lointaines, de celles qui détiennent des légendes, des fumées très
précieuses, des volutes opiacées, des bois rares et l’ivresse d’une
nature opulente. Pour son créateur, il s’agit surtout d’une ode au san-
tal de Mysore, bois sacré utilisé pour les rituels religieux. Dans ce
halo de mystère, Bois des Îles va jouer sur l’ambivalence : est-il fémi-
nin, est-il masculin ? Il est en tout cas le pre-
mier parfum à ouvrir le chemin des boisés
féminins. Et il est fidèle à la nature fondamen-
tale de Chanel et son air de garçonne qui
emprunta les tissus d’homme pour en faire
des vêtements de femme. C’est un parfum
ThoMas PaquET

l’année. Il y a beaucoup de la vie du couturier spirituel qui dépeint les plus belles heures
dans ce parfum, le quatrième de la maison d’un Paris éclairé et qui reste intemporel
Dior et le dernier de son vivant. Avec Edmond comme toutes les grandes œuvres.
Roudnitska, nez de génie, et René Gruau, Extrait de Parfum, 15 ml, 190 €.

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ELLE beauté
mitsouko de guerlain
Créé en 1919 par Jacques Guerlain
La famille Guerlain s’est construite sur l’amour. Le
grand amour, l’amour des femmes, l’amour filial…
Mitsouko, fidèle à cette ligne affective, célèbre tout
d’abord celui de la vie, au lendemain de la Pre-
mière Guerre mondiale. C’est « le parfum de la paix
retrouvée », comme le dira son créateur. Ensuite, il
témoigne de la passion des lettres qu’a cette
famille. À cette époque, le livre de Claude Farrère
« La Bataille » est un grand succès littéraire. Jacques Guerlain, ami
de l’auteur, est inspiré par le personnage de ce roman qui se déroule
pendant la guerre russo-japonaise en 1905 : un amour impossible
entre Mitsouko et un officier de la Royal Navy. Dans ce parfum, plu-
sieurs symboles s’entremêlent : l’amour passionnel qui s’affranchit de
tout, le passage vers un monde nouveau et la nostalgie qui s’en
dégage, illustrée par le bouchon du flacon en forme de cœur ren-
versé. Entre le classicisme des notes chyprées de l’époque et une
senteur fruitée de pêche inédite, il raconte la femme qui s’éveille à
l’audace. Cette note de pêche est due à l’undecalactone, molécule
à l’odeur veloutée que Jacques Guerlain fera connaître alors. Il se
dit qu’avec ce parfum on peut ressentir l’odeur de la fourrure d’un
chat, ce qui lui donne la couleur de l’alcôve, du secret, des paroles
comme une caresse. Mitsouko est une composition qui se porte
encore aujourd’hui comme une confidence, de ce qu’on voudrait
révéler sans ne jamais rien dire. Un parfum éternellement émouvant.
Extrait de Parfum, 30 ml, 305 €.
CalèChe d’hermès
Créé en 1961 par Guy Robert
Les maisons de couture avaient déjà provoqué le scandale en lançant
leurs propres fragrances, spoliant la tradition des maîtres parfumeurs,
tels Caron ou Coty, alors imaginez un sellier ! Hermès sera la pre-
mière grande maison de maroquinerie à se lancer dans l’épopée du
parfum. En 1961 sort Calèche, son premier vrai opus féminin qui
connaît aussitôt le succès. Il arrive à ce moment cardinal des boule-
versements sociétaux, quand la jeunesse s’affirme. Il a la fraîcheur du
jasmin et la subtilité d’un chypre floral qui
enchantent mères et filles. Et fait le lien entre
ces deux générations, de son nom, qui
évoque le Paris des élégantes, à sa senteur,
qui évoque la légèreté et le romantisme.
C’est un parfum ancré dans les familles, il
rappelle la douceur d’une maman, mais il
est aussi le premier flacon d’une jeune fille.
Il sent bon l’affection absolue.
Soie de Parfum, 100 ml, 150 €.
142
30 novembre 2018
magie noire
de lanCôme
Créé en 1978 par Jean-Charles Niel
et Gérard Goupy.
Ce parfum est un roman, dont les chapitres
se sont écrits au fil des années. Au commen-
cement, en 1950, il y eut Magie, alliance de
bois précieux et de jasmin qui demanda
plus de mille essais avant de déployer son
aura. En 1977, Lancôme veut écrire la suite et compose Magie des
Campagnes, fleuri et libre comme l’esprit des seventies. Mais ce
n’est pas encore cela. À cette magie, il faut allier un caractère plus
sulfureux, plus ésotérique, plus opulent, qui annonce la femme puis-
sante des années 1980. Ainsi Magie Noire est la fragrance magné-
tique au nom démoniaque, à l’instar d’Opium d’Yves Saint Laurent
(1977) et de Poison de Dior (1985). Magie Noire est le parfum pour
les femmes qui n’ont pas peur de la séduction provocatrice. Il est
comme un philtre d’amour d’ambre et de fleurs qui ensorcelle. Ce
n’est pas un parfum intime, c’est un parfum de conquête. Les femmes
aiment le porter l’hiver, car il a cette faculté protectrice qui rend
invincible. Elles se sentent autres, confiantes dans une féminité
fatale. Et il paraît que quelques gouttes dans les cheveux envoûtent
quiconque les hume…
Eau de Toilette, 75 ml, 98,50 €.
ambre sultan
Créé en 1993 par Serge Lutens
Serge Lutens est un parfumeur à part, d’ail-
leurs lui-même trouverait l’étiquette trop
stricte, lui qui fut photographe, styliste,
maquilleur, cinéaste… et à qui nous devons
quelques images d’anthologie dans ELLE.
Serge Lutens se lance dans le parfum comme
une expression supplémentaire de l’émo-
tion. C’est un parfumeur-écrivain, dont les
créations racontent un morceau de vie et qui se dévoile autant à
travers ses fragrances qu’à travers les noms qu’il leur donne. Ambre
Sultan est né d’un choc olfactif, un morceau d’ambre que les Maro-
caines placent dans leurs cheveux à l’aide de fibules à leur mariage.
Ce morceau de cire, il l’avait laissé dans une boîte en bois précieux,
et le temps a mélangé les deux natures. C’est surtout un bout de
Marrakech que Serge Lutens a voulu exprimer dans ce parfum qu’il
dit arabe et non oriental, arabe comme la noblesse des cavaliers, la
beauté d’un pur-sang, une perception brute, enivrante, tout ce
qu’aime ce parfumeur baudelairien qui ne cache pas osciller entre
spleen et idéal. C’est un parfum qui se mêle de vivre. Et suscite les
petites histoires, tel ce ministre canadien, qui avait usage de s’en par-
fumer les mains avant un forum international afin de marquer les
esprits quand il saluait. Ou ce millionnaire chinois, qui de passage à
Paris testa dans la merveilleuse boutique du Palais-Royal tous les par-
fums et, tombant en arrêt devant Ambre Sultan, en acheta des litres
ThoMas PaquET
pour les offrir aux serveuses de ses salles de jeux à Taïwan, persuadé
qu’avec une telle fragrance elles enflammeraient les clients. n
Eau de Parfum, coll. Flacons de Table, 75 ml, 190 €.
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ELLE vie privée / lifestyle

30 novembre 2018
dominique crenn

La reine
de san Francisco
Installée depuIs trente ans dans la vIlle aux quarante
collInes, cette bretonne tItrée « meIlleure cheFFe du monde »
en 2016 va ouvrIr son quatrIÈme restaurant. rencontre
avec une star des Fourneaux. par alexandra michot photographe carrie solomon
La première femme à décrocher deux étoiles
outre-Atlantique en 2012 est bretonne de
cœur. Peu connue en France, cette autodidacte diplô-
mée en économie a reçu cette année le titre de Meilleur
Chef de l’Ouest américain aux prestigieux James Beard
Foundation Awards. Son exposition médiatique, Domi-
nique Crenn s’en sert pour faire avancer les causes aux-
quelles elle croit. « La nourriture est la langue du change-
ment », affirme celle qui pense qu’« en faisant évoluer
l’univers de la cuisine, c’est toute la société qu’on fait
bouger ». À ses brigades, qui mixent origines, genres,
parcours et personnalités, elle explique que « la bonne
attitude compte autant que les aptitudes ». Et que l’ambi-
tion est une bonne chose quand elle ouvre à une
meilleure version de soi-même. L’ambition, Dominique
Crenn n’en a jamais manqué. C’est en 1998 que cette
entrepreneuse dans l’âme, élevée par des parents
gastronomes, débarque seule à San Francisco. Au culot,
elle intègre le restaurant de Jeremiah Tower, pionnier en
Californie avec Alice Waters du mouvement « farm-to-
table » (de la ferme à l’assiette). En 2011, elle ouvre
Atelier Crenn, sa première table où le menu dégustation
est présenté sous forme de poème. Le succès aidant, elle
décline son adresse en 2015 avec Petit Crenn, néocomp-
toir marin en hommage à sa grand-mère bretonne. Ce
printemps, elle a lancé Bar Crenn, salon cosy célébrant
les classiques de la gastronomie française, de la soupe
aux truffes de Paul Bocuse aux huîtres en gelée glacées
de Guy Savoy. Son prochain défi ? Investir 400 m2 au
rez-de-chaussée de la tour Salesforce, plus haut gratte-
ciel de la ville, avec un concept de bar/restaurant/
boulangerie/boutique de mode/galerie d’art. Et en
France ? Ce n’est pas (encore) d’actualité. Car c’est à
San Francisco, ville qui encourage l’innovation et la
créativité, que cette cheffe passionnée de photogra-
phie se sent chez elle, comme elle nous le prouve avec
ses bonnes adresses et ses recettes. Reste que la
Bretagne est « encrée » en elle, sous la forme d’un triskel
tatoué sur l’avant-bras. Un symbole celte dynamique qui
lui va comme un gant !

144 E L L E .Fr
ELLE vie privée / lifestyle

Un parc avec vUe
Alamo Square Park, un des lieux les plus visités et
photographiés de San Francisco ! On vient flâner
dans le quartier pour admirer les « painted ladies »,
ces belles maisons victoriennes aux façades pastel.
5e District, quartier de Western Addition.
30 novemre 2018
GouGères surprises
« Un des “plats de mémoire“ que j’affectionne parti-
culièrement... absolument impossible d’enlever les
gougères de la carte du petit crenn ! »
Faites chauffer 12,5 cl de crème fleurette, 12,5 cl de lait, 1/4 d’oi-
gnon, 1 clou de girofle, 1 feuille de laurier, 1 g de noix de muscade
râpée, poivre et sel. Quand le liquide frémit, baissez le feu, laissez
cuire 30 minutes. Dans une autre casserole, faites fondre 35 g de
beurre, ajoutez 35 g de farine, laissez cuire jusqu’à obtenir un roux.
Ajoutez-y le mélange à la crème en trois fois. Faites épaissir à feu
doux sans cesser de tourner, puis incorporez 35 g de gruyère râpé.
Réservez. Sur feu moyen, faites fondre 115 g de beurre avec 7 g de
sel et 24 cl d’eau. Ajoutez 135 g de farine et mélangez vigoureuse-
ment. Sur le feu, séchez la pâte jusqu’à ce qu’elle blondisse.
Préchauffez le four à 180 °C/th. 6. Laissez refroidir la pâte à choux,
puis ajoutez-y, un par un, 3 gros œufs. Filmez au contact, réservez
au frais si vous ne l’utilisez pas tout de suite. Faites de petites boules
de pâte sur une plaque couverte de papier sulfurisé. Enfournez
28 minutes. Farcissez chacune des gougères tièdes de crème de
gruyère. Décorez éventuellement d’une pointe de gelée d’échalote.

ses TroIs resTaUranTs

aTeLIer crenn La table gastronomique de Dominique
Crenn, où elle offre une cuisine très personnelle et créative,
nourrie par son potager bio situé dans Sonoma Valley.
3127 Fillmore St. ateliercrenn.com
peTIT crenn Son bistrot marin, un comptoir lumineux
et décontracté qui propose une carte inspirée par l’enfance
de la cheffe, la culture bretonne et les produits de la mer.
609 Hayes St. petitcrenn.com
bar crenn Son salon cosy et trendy, où l’on déguste
Carrie solomon

des classiques revisités de la gastronomie française et des

vins nature sous le portrait de Zhou Xuan, star du Shanghai
des années 1930. 3131 Fillmore St. barcrenn.com

146
 V O U S N ’AV I E Z J A M A I S
GOÛTÉ UN
S AU M O N PA R E I L .
Voilà ce que vous vous direz dès teurs d’authenticité. C’est le secret pour une texture
la première bouchée de notre sau- ferme et fondante incomparable. Le saumon s’im-
mon d’Ecosse fumé à la ficelle. prègne ainsi doucement et de manière homogène
Naturellement, vous pensez que l ’on exagère. Tout de saveurs uniques : une association originale d’es-
de même, des saumons fumés vous en avez goûté sences d’arbres fruitiers provenant de pommiers et
des dizaines. Peut-être même pensez-vous qu’après de cerisiers, afin de parfaire sa signature sans pa-
tout, un saumon fumé, c’est un saumon fumé, et qu’il reille. Pour ne rien laisser au hasard et encore moins
faudra plus qu’une histoire de ficelle pour vous surpren- aux machines, nos saumons ont ensuite été pa-
dre. Détrompez-vous, rés et tranchés avec
c’est bien là toute soin à la main, pour
la différence. Quand vous offrir de belles
E.Leclerc décide de tranches uniformes
créer une collection et sans chair brune.
d’exception L’origine Voilà. On a fait tout
du goût, il va déni- ce qui était possible
cher les plus authen- pour vous offrir le
tiques savoir-faire et meilleur saumon au
les meilleurs pro- meilleur prix. Il ne
duits où ils sont. vous reste plus qu’à
C’est donc tout natu- décider si vous le dé-
rellement en Ecosse gusterez accompagné
que nous avons trouvé ce saumon, élevé len- d’un filet de citron ou sur une tranche de pain de
tement dans les meilleures fermes. Pour le sa- seigle ou de campagne légèrement beurrée, puis à
lage, nous ne sommes pas allés chercher bien vous exclamer « Mais ils ont raison, je n’avais jamais
Crédit photo : F. Hamel/Centre Culinaire - Getty - RCS Paris 792 111 551

loin notre sel de Guérande, dont la réputation rien goûté de pareil ». D’ailleurs chez
n’est plus à faire. Mais venons-en à notre grande E.Leclerc, on parie qu’il en ira de
fierté : le fumage à la ficelle. Il consiste à sus- même à chaque fois que vous dé-
pendre le saumon à une ficelle selon un savoir-faire couvrirez un nouveau produit de
traditionnel, pour le plus grand bonheur des ama- notre collection L’origine du goût.

D é c o u v r e z t o u t e n o t r e c o l l e c t i o n s u r w w w. l o r i g i n e d u g o u t . f r

P O U R V O T R E S A N T É , É V I T E Z D E G R I G N O T E R E N T R E L E S R E PA S . W W W. M A N G E R B O U G E R . F R
ELLE vie privée / lifestyle

30 novembre 2018
un mArché bio
Le Ferry Plaza Farmers
Market : chaque mardi,
jeudi et samedi matins,
des dizaines de fermiers
venus de la campagne
autour de San Francisco
vendent leur production bio
au pied de l’embarcadère
des ferries.
1 Ferry Building, n° 50.
ferrybuildingmarketplace.com

tarte aux champIgnons

«  Je suis fan des champignons
sauvages. Je garnis mes tartes des
plus beaux spécimens dénichés au
Farmers market, le marché fermier
bio de san Francisco. »
Préchauffez le four à 180 °C/th. 6. Mélan-
gez 190 g de farine, 170 g de farine de sar-
rasin, 50 g de farine de riz, 65 g de sucre
brun et 8 g de sel. Ajoutez petit à petit 100 g
de beurre froid coupé en morceaux, puis
2 œufs, un à un. Ajoutez 5 cl d’eau et travail-
lez le tout jusqu’à obtenir une pâte. Réservez
1 heure au frais. Au rouleau, abaissez la pâte
sur 3 mm d’épaisseur et disposez-la dans un
moule à charnière. Faites cuire la pâte à
blanc durant 12 minutes. Réservez. Faites
revenir 50 g d’échalotes et 10 g d’ail émincés
avec 50 g de beurre. Ajoutez 500 g de
champignons de Paris tranchés et faites cuire
15 minutes jusqu’à ce que le liquide se soit
évaporé. Déglacez avec 5 cl de vinaigre de
vin, mixez finement le tout en purée, salez et
petIts poIs
poivrez. Réservez. À la poêle très chaude, au Fromage blanc
faites sauter 500 g de champignons sau- «  en californie, nous avons la
vages avec 1 brin de thym. Déglacez-les chance d’avoir des petits pois frais
avec 5 cl de vinaigre de vin et ajoutez hors du jusqu’assez tard dans la saison...  »
feu 20 g de beurre. Réchauffez le fond de La veille, plongez 120 g de menthe fraîche
tarte, garnissez-le de purée de champignons, dans l’eau bouillante salée durant
puis des champignons sauvages. Décorez 1 seconde. Égouttez-les et plongez-les dans
d’un peu de cresson et servez chaud. de l’eau glacée. Séchez les feuilles puis
mixez-les avec 10 cl d’huile de pépins de
raisin. Conservez le mélange obtenu une nuit
au frais, puis filtrez l’huile à la menthe. Le len-
demain, blanchissez 250 g de petits pois à
l’eau bouillante salée durant 3 à 5 minutes
(s’ils sont surgelés). Passez-les dans de l’eau
glacée, puis égouttez-les. Mélangez les
petits pois avec 1 cuil. à soupe de chair de
citron confit haché et 2 cuil. à soupe d’huile
Carrie solomon

de menthe. Disposez 25 g de fromage frais

dans chaque assiette, ajoutez 1/4 des petits
pois et servez avec des tranches de pain de
campagne grillées et beurrées.

148 E L L E .Fr
 Les Fromages de Suisse
L’excellence par tradition

L’unique, à l’arôme subtil

et au goût typé. Au lait cru.
Affiné de 5 à 18 mois.

Le corsé, puissant et aromatique.

Au lait cru. Brossé avec une
saumure aux herbes de
montagne pendant l’affinage.
ROSSI conseil • RCS Paris B 422 496 018 • Crédit photo : Caroline Faccioli

L’original, une saveur fruitée

aux nuances de noisette et noix.
Au lait cru. Affiné 4 mois minimum.

L’inimitable, à l’apéritif ou sur

plateau, en Rosettes, au goût fleuri.
Au lait cru de montagne.

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Les Fromages de Suisse.

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w w w . m a n g e r b o u g e r . f r
ELLE vie privée / lifestyle

30 novembre 2018
un porT madeleInes
d’ATTAche « ces madeleines au goût d’enfance
À deux pas de son sont toujours faites à la minute. »
Atelier Crenn, la marina La veille, préparez le lemon curd. Fouettez
de San Francisco est un 2 jaunes d’œufs, 425 g de sucre, 30 cl de jus
espace ouvert sur la mer de citron et le zeste de 2 citrons bio. Sur feu
et l’ailleurs, parfait pour doux, battez jusqu’à ce que le mélange
prendre l’air et souffler épaississe. Coupez le feu et incorporez 70 g
entre deux services ! de graisse de coco et 250 g de beurre doux.
Réservez au frais. Le lendemain, fouettez
145 g de sucre et 3 œufs. Ajoutez-y 1 cuil. à
soupe de miel, 15 g d’huile de pépins de
raisin, le zeste de 1/2 citron bio et 1/3 de
gousse de vanille fendue et grattée. Ajoutez
125 g de farine, 5 g de levure chimique et 3 g
prATique de fleur de sel. Mélangez bien le tout. Ajou-
où dormir : au Palace Hotel, établis- tez en filet 135 g de beurre fondu, puis 50 g
sement historique idéalement situé entre de lait chaud. Filmez au contact et réservez
Chinatown et le musée d’Art moderne. 4 heures au frais. Huilez un moule à made-
2 New Montgomery St, CA 94105. leines et remplissez-le au 3/4. Faites cuire 5
Tél. : (415) 512-1111. sfpalace.com
à 8 minutes au four préchauffé à 230 °C/th.
préparer son voyage : pour tout 7-8. Garnissez le cœur de chaque made-
savoir sur la ville de San Francisco, leine tiède d’un peu de lemon curd, puis
rendez-vous sur fr.sftravel.com décorez-les de pistaches concassées.

barres au granola
«  un cadeau gourmand offert à
chaque client du restaurant. »
Faites griller au four durant quelques minutes
900 g de flocons d’avoine, 250 g de noix
de cajou, 100 g de noisettes et 100 g de
noix de pécan. Disposez le tout dans un plat
creux avec 250 g de cerises séchées. Sur
feu doux, mélangez 425 g de miel, 225 g de
beurre, 200 g de sucre roux, 7 g de fleur de
sel, 100 g de praliné d’amande et 100 g de
chocolat noir. Lorsque la préparation est
homogène, ajoutez les noix et, sur feu doux,
mélangez bien le tout. Couvrez une plaque
de cuisson de papier sulfurisé huilé. Versez-y
une source d’inspirATion le mélange aux graines. À l’aide d’une autre
Carrie solomon

Pollock, Klee, Brancusi… Le Musée d’Art feuille de papier sulfurisé huilée, égalisez le
moderne de San Francisco est l’un des tout. Laissez refroidir 6 heures minimum au
endroits préférés de la cheffe. frais. Coupez le mélange en morceaux et
151 3rd St. sfmoma.org réservez-les dans un lieu sec et frais. n

150 E L L E .Fr
ELLE vie privée / santé
Faut-il se calmer
sur les calmants ?
enviRon 20 % des FRançais auRont pRis des
benzodiazépines au couRs de leuR vie. une pRatique
tRop systématique et souvent inadaptée. le point
avec le dr lauRent chneiweiss, psychiatRe.
paR Lise BouiLLy
ELLE. Valium, Tranxène, Xanax, Lexomil…
Que sont au juste les benzodiazépines ?
LaurEnT ChnEiwEiss. Toutes ont une
structure moléculaire à peu près identique,
et agissent sur le neurotransmetteur Gaba,
qui, dans le cerveau, diminue l’activité du
système nerveux, favorise le calme et la
relaxation. Leur première indication est
l’anxiété, avec notamment une action apai-
sante au niveau des pensées, certaines
molécules étant davantage myorelaxantes
(et peuvent traiter l’épilepsie) ou hypnotiques
(troubles du sommeil).
ELLE. Quelles devraient être les règles de
prescription ?
L.C. Dans l’immense majorité des troubles
anxieux, on ne devrait les utiliser que de
manière ponctuelle, quelques jours à
quelques semaines, pour passer le cap
d’un moment par ticulièrement dif fi -
cile (séparation, licenciement, etc.), source
152
non pas de déprime mais d’anxiété quant
à l’avenir. Ces médicaments devraient
ensuite être rapidement relayés par des
techniques qui permettent de surmonter
durablement une anxiété : les psychothéra-
pies, les thérapies comportementales et
cognitives, la relaxation, la méditation, la
sophrologie… Or, si la consommation de
tranquillisants tend à diminuer ces dernières
années, 8 à 10 % de la population en pren-
drait de manière régulière.
ELLE. Pourquoi est-il préférable de les
prendre sur une courte durée ?
L.C. Leur effet tend à s’épuiser avec le temps.
On sait par exemple que le Témesta, qui a
une durée d’action courte (six à sept heures),
souvent administré pour son effet hypno-
tique, n’a pas plus de résultat qu’un pla-
cebo au bout de trois à quatre semaines de
traitement. Par ailleurs, au bout d’un mois,
les tranquillisants entraînent une dépen-
30 novembRe 2018
dance avec un syndrome de sevrage (insom-
nies, rebond d’angoisse, etc.) quand on les
arrête trop brutalement. Au-delà de trois
mois enfin, des études révèlent qu’ils entre-
tiennent l’anxiété.
ELLE. Qu’en est-il des troubles du sommeil ?
L.C. Là encore, les benzodiazépines
peuvent avoir un intérêt ponctuel en privilé-
giant une prescription séquentielle, par
exemple deux jours à la dose efficace, un
jour à la demi-dose et trois ou quatre jours
sans traitement. Mais les thérapies citées
précédemment, aux effets largement compa-
rables à ceux des tranquillisants, doivent
prendre le relais.
ELLE. Quel est leur intérêt dans le cadre
d’une dépression ?
L.C. Les benzodiazépines sont souvent pres-
crites avec les antidépresseurs qui, en début
de traitement, peuvent susciter de l’anxiété.
Leur association peut se justifier les quinze
premiers jours. Mais les benzodiazépines
ralentissant l’activité du système nerveux
quand les antidépresseurs le stimulent, leur
combinaison à moyen terme n’a aucun sens !
ELLE. Que sait-on de l’effet placebo de ces
molécules ?
L.C. S’il n’y a pas d’étude récente sur le sujet,
les cliniciens s’accordent à dire que l’effet
placebo agit au moins à hauteur de 50 % !
Prenons l’exemple du Xanax, le tranquillisant
le plus vendu au monde. Lors d’essais contre
placebo, la posologie moyenne qui a fait la
preuve de son efficacité pour lutter contre
l’anxiété a été fixée à 2,5 mg par jour. Ce qui
représenterait la prise quotidienne de 5 à
10 comprimés (dosés à 0,25 mg ou 0,5 mg) !
Or, les médecins prescrivent rarement plus
de trois comprimés. Ce qui signifie que la
pratique est bien en deçà des dosages répu-
tés efficaces et l’effet placebo très élevé.
ELLE. Quid de leurs effets secondaires ?
L.C. Les principaux effets indésirables sont
une baisse de la vigilance, une somnolence
et des troubles de la mémoire, en particulier
michela ravasio/stocksy
après la première prise. Non pas l’oubli de
choses déjà apprises, juste une difficulté à
mémoriser de nouvelles données. Mais,
jusqu’à présent, la détérioration des perfor-
mances cognitives à long terme n’a pas été
démontrée. n
E L L E .FR
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SANS CHIRURGIE1,2, NI AIGUILLES2

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Références : 1. Kilmer SL, Lasers Surg Med 2017;49:63–8; 2. Allergan. Système CoolSculpting® manuel d’utilisation. BRZ-101-TUM-EN4-H, 2016.
CoolSculpting® est une marque de systèmes, cartes, applicateurs et accessoires destinés à être utilisés simultanément pour le traitement non invasif d’élimination des
graisses par la technique de cryolipolyse. Ces dispositifs médicaux sont des produits de santé réglementés, qui portent au titre de cette réglementation, le marquage
CE0197. L’utilisation de ces dispositifs médicaux nécessite l’intervention d’un médecin. Cette procédure n’est pas une méthode d’amaigrissement et ne se substitue pas à
un régime alimentaire varié associé à de l’exercice physique.
Pour plus d’informations, demander conseil à un médecin.
Fabricant : Zeltiq Aesthetic Inc. (Californie, Etats-Unis).
ELLE vie privée / cuisine
La Beer Fabrique
C’est moi
qui l’ai fait !
mettre la main à la pâte pour Faire soi-même son
Fromage ou ses saucisses : c’est la proposition de
ces ateliers qui buzzent. par Laurence Joan-GranGé
brasser sa bière
Brew Unique, Ma Bière, la Beer Fabrique…
Les fans de mousse ont l’embarras du choix
parmi les brasseries urbaines ouvrant leur
cave au public ! Du concassage du malt au
brassage, en passant par le houblonnage,
les apprentis brasseurs participent aux mul-
tiples étapes de la fabrication. Il faut ensuite
laisser agir la nature au moins deux semaines
avant de récupérer sa bière personnalisée
(de 15 à 20 litres en bouteille de 50 cl).
De 4 h à 5 h et de 80 € à 160 € selon la brasserie.
Réservations sur brewunique.com, mabiere.fr,
labeerfabrique.com
Filer la mozzarella
Chez Nanina, Julien Carotenuto et son
casaro (fromager) Franco Picciuolo pro-
duisent depuis octobre 2017 de la mozza-
rella au lait de bufflonne d’Auvergne. Ultra
fraîche, elle a déjà séduit plusieurs tables
parisiennes, dont Septime. Deux fois par
semaine, les amateurs peuvent se former aux
étapes les plus délicates de la fabrication.
Ensuite, chacun repart avec 250 g de moz-
zarella et de la ricotta confectionnée avec
le petit-lait. Le plus de l’atelier ? Une dégus-
tation de fromages faits sur place et de char-
cuteries transalpines.
Nanina, 24 bis, rue Basfroi, Paris-11e. 2 h, 45 €.
Réservation sur wecandoo.fr
154
devenir maître soba
Connues des passionnés de cuisine japo-
naise comme des allergiques au gluten, ces
nouilles de sarrasin se dégustent froides,
chaudes, sautées ou en bouillon. Dans leur
atelier parisien, Olivier Campardou et son
fils transmettent leur savoir-faire. Formé au
Japon, Olivier produit lui-même une farine
adaptée à ces nouilles ancestrales. À partir
du mélange maison, on façonne le pâton et
on l’abaisse délicatement afin d’obtenir
l’épaisseur et la forme (carrée) parfaites. La
partie la plus technique ? Découper la pâte
avec un hachoir dédié. Ensuite seulement, on
peut déguster les sobas, cuites pendant
trente petites secondes…
Atelier Soba, 36, rue Popincourt, Paris-11e.
3 h 30, 75 €. Inscription atelier-soba.com
Jouer le garçon
boucher
Trois heures, c’est ce qu’il faut à Simon, bou-
cher-charcutier chez Viande & Chef, pour
vous apprendre à préparer des saucisses
artisanales ! Après un petit apéro et un brief
sur les produits, vous attaquez la confection
de trois types de saucisses. Choix des mor-
ceaux (souvent du porc Kintoa), découpe,
maîtrise du hachoir, assaisonnement
d’épices – notamment du piment d’Espe-
30 novembre 2018
lette – ou d’herbes fraîches, mise en boyaux,
tressage et emballage… Les plus « vian-
dards » peuvent aussi se frotter, une demi-
journée durant, à la vie de boucher, du
casse-croûte à l’ancienne à la préparation
d’un rôti et la mise en place dans la vitrine.
Viande & Chef, 38, rue de Lancry, Paris-10e.
3 h, 79 €. Réservation sur wecandoo.fr
préparer le cafè
Lassé des capsules ou des petits noirs de
comptoir médiocres ? Apprenez à réaliser
l’expresso parfait auprès des spécialistes de
deux institutions parisiennes qui ont redonné
ses lettres de noblesse au café : L’Arbre à
Café et Café Lomi. Tous deux proposent plu-
sieurs ateliers (certains validés par un certifi-
cat professionnel) autour des différentes
façons de préparer ce breuvage, Café Lomi
allant jusqu’à vous initier au « latte art » ou
comment dessiner des motifs sur la mousse
du café… n
De 2 h 30 à 3 h et de 72 € à 140 € pour les
ateliers non certifiants, selon le torréfacteur.
Réservations sur larbreacafe.com et lomi.paris
Des ateLiers sur La toiLe
Fabriquer un couteau de table ou une
ali lamenga/stocksy ; presse.
théière, assembler sa propre cuvée…
Sur wecandoo.fr, on trouve des
ateliers en tous genres, à Paris comme
en province. Autres options :
lesatelierscalumet.com
et lesraffineurs.com
E L L E .Fr
 Bijoux en argent

www.atelier-amaya.com

AIX EN PROVENCE - BORDEAUX - CANNES - LILLE - LYON - NANTES - PARIS - TOULOUSE

ELLE vie privée

c’est mon histoire

je suis la maîtresse
(heureuse)
d’un homme marié
Á 29 anS, ÊlodiE REncontRE l’hommE dE Sa viE. il ESt maRié, maiS EllE baSculE.
cinq anS pluS taRd, EllE ESt toujouRS Sa maîtRESSE Et nE REgREttE RiEn.
pRopoS REcuEilliS paR sara BoUleaUx illuStRation stéphane manel

mes talons valsent dans l’entrée. le droit, le gauche. essouf- lui. pas très catholique, non ? Ça m’a écœurée. le lendemain, je com-
flée, j’accroche mon manteau sur la patère. au moment d’y poser mençais à glisser : j’ai fait une dépression. elle a duré trois ans et a
mon écharpe, je m’enfouis dans son lainage : elle sent si bon, elle au moins eu le mérite d’éloigner augustin. définitivement. Ma mère
sent encore lui. Je viens de quitter seb et nos adieux torrides me font m’a couvée comme quand j’étais toute petite, jusqu’à ce que je sois
rougir. Je m’en mords les lèvres de plaisir. et de hâte. Je le revois lundi, capable d’exprimer ne serait-ce qu’une envie. Je ne lui ai jamais
mais il me manque déjà. et ça fait cinq ans que c’est comme ça. cinq parlé de ce qu’il s’était réellement passé, mais je pense qu’elle s’en
ans… le jet du robinet m’hypnotise à mesure que la baignoire se est doutée. sous ses dehors naïfs, ma mère est une fine mouche.
remplit. J’ai besoin de cette eau brûlante, besoin de cette mousse Quand je lui ai dit que j’avais
revigorante pour reprendre des forces. demain, au déjeuner du besoin, plus qu’autre chose,
dimanche, il me faudra, comme chaque semaine, affronter le regard d’exercer un métier qui m’épa-
de mes parents, entre pitié et inquiétude. essuyer aussi la perfidie de nouisse, elle a su trouver les mots
mes belles-sœurs, élégamment lâchée juste avant le bénédicité : pour convaincre mon père de me SEb m’a Fait RiRE,
« Êlodie, ma pauvre, tu as de ces cernes… Quelque chose ne va laisser faire. Quelques années SEb m’a poSé
pas ? ce n’est pas en travaillant comme ça que tu vas rencontrer le
prince charmant ! pourtant, il serait temps… » et j’aurais furieusement
plus tard, j’étais auxiliaire de pué-
riculture. la déchéance, pour le
dES quEStionS
envie de leur répondre : « Je l’ai, mon prince ! c’est juste que, là, il est milieu d’où je viens… Moi, c’était SuR moi, SEb
avec sa femme, vous voyez ? si vous saviez comme il me fait jouir… »
Mais ça risquerait de jeter un froid – même sur le gigot. alors je vais
mon rêve de gosse. le studio que
je pouvais financer moi-même,
m’a écoutéE.
me retenir. Je mâcherai en silence. ici, on m’a surtout appris à me taire. c’était mon palais. enfin seule ! c’était
Une gentille fille la passion faite
SanS doutE
J’ai grandi dans une famille très bourgeoise de l’ouest parisien. Rien, femme la pREmièRE FoiS
absolument rien, dans mon éducation, ne me prédestinait à devenir J’ai assez vite repéré seb. les dE ma viE quE
la maîtresse d’un homme marié. et encore moins d’en être si heureuse. papas qui viennent tous les jours à
Fille unique derrière trois grands frères, j’ai été élevée dans le seul la crèche, c’est rare… sa femme ça m’aRRivait.
but de me faire passer la bague au doigt le plus vite possible. Á est cadre dans une multinationale,
l’église, évidemment. tout ce que ma mère avait obtenu de mon père, elle est toujours en voyage. il est
qui nous menait tous à la baguette, était que je puisse faire des études instituteur, alors c’est lui qui gère le
de communication dans un cours privé. c’est là que j’ai rencontré quotidien. Gentil avec tous les gamins – pas seulement le sien –,
augustin. Fils d’une très bonne famille du quartier, il était si bien élevé attentif avec nous, les auxiliaires, il s’est vite fait une place de choix
qu’il avait demandé très officiellement à mon père de pouvoir m’em- sur les tapis de jeu. peu habituée aux hommes doux, j’étais plutôt
mener au country club le week-end. et c’est là que, non moins offi- méfiante au départ. Je me tenais loin de lui. Jusqu’au jour où je n’ai
ciellement, nous nous sommes fiancés. J’avais 23 ans. ce jour-là, plus eu le choix. Je tentais de décrocher mon vélo quand un automo-
j’étais la seule à ne pas sourire. depuis quelque temps déjà, je sentais biliste a manqué de me renverser. pire : il s’est mis à me hurler dessus.
que quelque chose n’allait pas. la jalousie d’augustin m’étouffait. il Était-ce la fatigue, le cafard de l’automne ou le souvenir des colères RetRouvez
« C’est
me surveillait sans arrêt et, au moindre sourire échangé dans la rue, d’augustin ? Reste que j’ai fondu en larmes. seb était sur le trottoir mon histoire »
devenait très violent verbalement. ses caresses n’en étaient pas : il d’en face, en train de faire ses courses. exceptionnellement ce jour-là, en podcast suR
la chaîne itunes
me rudoyait. la veille de nos fiançailles, il m’a forcée à coucher avec sa femme s’occupait des enfants. de « elle ».

156 E L L E .FR
30 novEmbRE 2018
il m’a proposé un café, j’ai accepté. nous y sommes restés trois
heures sans voir le temps passer. seb m’a fait rire, seb m’a posé des
questions sur moi, seb m’a écoutée. c’était sans doute la première
fois de ma vie que ça m’arrivait. alors, quand il m’a proposé qu’on se
revoie le lendemain, j’ai dit oui. et la semaine d’après aussi. pendant
des mois, nous nous sommes vus sans qu’il ne se passe rien. J’accep-
tais avec joie, convaincue que nous ne faisions rien de mal. lui, en
tout cas, me faisait un bien fou. il était une bulle d’air inespérée dans
ma vie. il m’emmenait voir des expos, chez le disquaire, au cinéma…
david Bowie, diane arbus, lars von trier, leonard cohen, il m’ouvrait
à une culture bien plus rock’n’roll que n’avait jamais été la mienne.
un après-midi, devant une grande toile de Basquiat, au Grand
palais, il m’a pris la main. et moi, j’ai prié dieu pour qu’il ne la lâche
jamais – si le curé de ma paroisse savait… nous avons marché
en silence, le long des berges de la seine. Mon cœur battait à tout
rompre. Â un moment donné, seb s’est retourné vers moi. il a pris mon
visage entre mes mains : « J’ai terriblement envie de t’embrasser…
tu veux bien ? » J’ai tendu mes lèvres et, à 29 ans, j’ai connu mon
Vous aVez enVie de raConter Votre histoire ? nos JouRnalistes peuvent RecueilliR
votRe tÉMoiGnaGe. ÉcRivez-nous à cestMonhistoiRe@laGaRdeRe-active.coM
E L L E .FR
premier vrai baiser d’amour. peu à peu, doucement, tendrement, il m’a
fait faire mes premiers pas dans une sexualité que je n’imaginais pas :
délicieusement hors mariage, allègrement détachée de tout projet de
famille ou d’enfant. parce que seb a été très clair, très vite, là-dessus :
« Je ne quitterai jamais ma femme, je ne pourrais pas me résoudre
à ne plus voir mes enfants. ce que je te promets est une vie en pointillé.
une vie de manque. une vie cachée. depuis des mois, je me torture
pour savoir ce que je dois faire. aujourd’hui, je le sais : je suis prêt. parce
que je ne peux pas vivre sans toi. prends le temps de réfléchir, mon
amour. Quelle que soit ta décision, je la respecterai. » J’ai dégluti. J’ai
tourné les talons. Quelques semaines plus tard, j’étais de nouveau
dans ses bras. Jamais, dans aucun autre endroit au monde, je ne me
sentirai aussi bien. aussi belle. aussi apaisée. J’en ai eu la conviction
assez vite, elle ne m’a plus quittée. tout a un prix. celui de mon bonheur,
c’est le secret. la lourdeur des déjeuners familiaux. la culpabilité et le
mensonge, bien sûr. souvent, je me dis que je dois tout arrêter. trouver
un mari. Faire des enfants. ah, non, ça, c’est mon éducation qui me le
dit. Moi, je suis amoureuse. et, surtout, je suis libre.
157
ELLE vie privée /une journée avec

30 novembre 2018
06.30
Je me réveille pour accompagner à
l’école nos filles de 5 et 8 ans, Ikirezi
et Isimbi, avec mon épouse. C’est un
plaisir, l’enfance passe tellement
vite ! Au saut du lit, je fais du sport
grâce à l’appli 7 Minutes Workout.
Après, je me prépare des œufs,
du bacon, des champignons... Je Son actu
petit-déjeune salé depuis qu’on a La sortie de son EP
tous fait un régime sans sucre il y a « Des fleurs » (Believe)
un an. Je trouvais que les enfants en et un concert
mangeaient trop. le 5 décembre
à l’Olympia, Paris-9e.
10.00
J’achète « Libé », « Télérama », « Les
Inrocks », et je m’installe dans un
café à République. Je n’écoute
jamais la radio et je n’ai pas de télé.

GAËL
Trop anxiogène. Je prends le temps
d’analyser l’actu via la presse. Je
traîne aussi sur Deezer ou Audio-

FAYE
mack pour écouter des artistes
inconnus. Ces pauses au calme sont
indispensables tant nos vies sont
intenses à Paris ! Au Rwanda, on
avait parfois l’impression d’être en
vacances. aprÈs le succÈs phénoménal Son lieu
de son livre, « petit pays », « Le jardin botanique
13.00 le chanteur-rappeur Franco- de Lisbonne. J’adorerais qu’on en
Si je travaille en studio avec mon ait un comme ça à Paris ! »
complice musicien, Guillaume Pon- rwandais sort un nouvel e.p.
celet, qui est vegan, on s’achète des aux rythmes métissés. SeS chiffreS

fruits et des légumes pour déjeuner.
J’adore les plats rwandais, notam-
ment le sombé, mais j’apprécie
aussi un plateau de fruits de mer
lorsqu’on tourne en Bretagne. Ma priorité du
moment, c’est la sortie de « Des fleurs », l’EP qui
clôt mon cycle végétal débuté avec « Rythmes
et Botanique ». Je l’ai appelé ainsi car j’ai écrit
ces chansons au Rwanda, où j’avais une maison
immense dans un jardin tropical. Après des
années de béton, retrouver les arbres luxuriants
de mon enfance a été bizarre… Revenir en famille
dans cette région qui évoquait beaucoup de souf-
frances m’a guéri de mon sentiment d’éternel exil.
15.00
J’ai arrêté les réseaux sociaux, chronophages.
6 et 9 «que
par florence trédez parce
17.00 je suis né un 6,
En attendant mes rendez-vous au café, j’écris sur et ma sœur un 9. et
mes carnets. Je décris une scène de rue ou je fais un pour l’enlacement,
croquis. Pour « Petit Pays », j’avais loué un local dans l’érotisme. »
une zone industrielle. Souvent on est empêché de
créer, on n’a ni la disponibilité d’esprit ni le lieu.
C’est un peu comme pour les enfants. Il y a ceux qui
partagent leur chambre avec leurs frères et sœurs,
et ceux qui ont une chambre à eux. C’est détermi-
nant dans une vie.
19.00
Si je ne suis pas retenu en studio, sur scène ou au
concert de copains, je vais chercher mes filles à
chris schwagga ; julia genet ; presse.

En revanche, je réponds aux lettres manuscrites
des lecteurs de « Petit Pays », vendu à un million
d’exemplaires en France. J’ai beaucoup de
chance ! Comme il a été traduit en trente-cinq
langues, ça fait deux ans que je voyage. J’étais
en Russie la semaine dernière et je pars bientôt
pour les États-Unis. J’écris aussi un roman qui
parlera de musique.
l’étude puis on écoute des playlists sur Deezer ou
Spotify, on danse ! Ensuite, on dîne en famille à
la maison ou au resto dans un bon chinois vers Son objet
Arts et Métiers. On parle beaucoup avec mon « Je suis incapable de sortir
épouse. Je vais me coucher après minuit, et je rêve de chez moi sans un livre.
beaucoup. À une époque, je faisais des cauche- J’adore tous ceux
mars à cause de la guerre, de l’instabilité de ma vie. de l’écrivain haïtien
Maintenant je dors à poings fermés. n René Depestre. »

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160
 NUMÉROSCOPE Semaine du 30 novembRe au 6 décembRe 2018
paR Marie gardaire

Le climat hebdomadaire influe sur votre chiffre personnel, qui sera donc modifié chaque semaine. Pour le calculer, additionnez les
chiffres de vos jour, mois et année de naissance. Par exemple, si vous êtes née le 27/11/1984, 2 + 7 + 1 + 1 + 1 + 9 + 8 + 4 = 33, 33 c’est
3 + 3 = 6. Mémorisez ce premier chiffre, auquel vous ajouterez le chiffre de la semaine (voir encadré ci-dessous) : 6 + 5 = 11,
1 + 1 = 2. Votre chiffre est le 2.

sociable intuitive libérée

Vous êtes altruiste, c’est un fait. Hélas,
c’est à fonds perdus ! On dirait que vous
ne pouvez plus vous arrêter. Stoppez net...
et changez de posture : demandez
de temps en temps une contrepartie.
Avec ce chiffre 1, être conciliante
vous mène carrément dans le mur. Vers
le 1er décembre, quelqu’un du passé
que vous avez connu il y a quelque temps
va reprendre contact avec vous.
Qui sait où cela vous mènera...
Ce chiffre 2 vous aide à détecter votre
intérêt sonnant et trébuchant ! N’ayez pas
peur d’être matérialiste ou de trop
demander, après tout, c’est la seule façon
d’obtenir quelque chose. Si vous vous
sentez coincée, la bonne manière
d’apaiser cette impression, c’est d’avoir les
moyens de réaliser vos rêves ou même
simplement vos fantaisies… Petite baisse
d’énergie après le 4 décembre, mais il n’y
aura là rien de bien inquiétant.
Les carcans ou les idées reçues dont vous
étiez l’otage s’envolent, vous sentez un
sang neuf couler en vous… Vous avez
besoin d’exprimer à voix haute ce que vous
pensez, même si c’est éphémère et que vos
certitudes évoluent. Avec ce chiffre 3, c’est
la parole qui doit accompagner vos états
d’âme, même si ceux-ci sont mouvants.
À partir du 1er décembre, une grosse
préoccupation familiale va vous
accaparer, il va falloir faire face.

indépendante organisée effacée

On ne vous refera pas… Laissez donc les
autres composer avec les limites que vous
leur assignez. Ce n’est pas à vous de
bouger vos lignes. En un sens, c’est vraiment
rassurant. Avec ce chiffre 4, vous aspirez
à changer un peu vos repères,
mais est-ce vraiment le bon moment ?
Peut-être, puisqu’un nouvel état d’esprit
est en train de poindre au fond de vous,
et vous savourez ce changement
très bienfaisant et presque magique…
Quand vous vous fixez des objectifs, vous
ne vous laissez pas décourager par les
embûches que vous rencontrez. Mais cette
fois-ci, êtes-vous bien certaine d’avoir
choisi le bon cap ? Vous avez tendance
à viser trop bas. On ne vous a pas appris
à vous estimer ou à vouloir le meilleur
et du coup votre moi profond fait de
la résistance... Avec ce chiffre 5, vous avez
besoin de donner bien plus d’ampleur
à vos projets. Ne soyez donc pas si sage…
Vous avez du mal à trouver votre place
comme si vous aviez quelque chose
à vous reprocher. Ne rêvez pas, personne
ne vous tendra la main, vous devez avancer
toute seule avec fierté et vous rendre
enfin compte avec ce chiffre 6 que c’est
l’existence entière qui vous accueille. Il
semble même que vous soyez entrée dans
une phase où vous allez trouver autant
d’amoureux que vous voulez… Alors, sortez
de votre coquille et bonne cueillette !

hostile vulnérable surprise

Vous freinez des quatre fers à l’idée de
devoir constamment évoluer. Vous êtes
pourtant à nouveau soumise à une
évaluation. Certes, ça peut être difficile
d’être sûre de soi, mais, au lieu de vous
tracasser avec l’image que vous renvoyez,
assurez-vous que ce en quoi vous croyez
est réalisable. Et ceci vaut sur les plans
personnel et professionnel. Vous avez une
fâcheuse tendance à ne pas prendre au
sérieux les déclarations qu’on vous fait.
Vous attendez quelque chose et ne vous
sentez pas capable de multiplier les pistes
pour l’obtenir. Vous préféreriez pouvoir
tabler sur du solide avant de commencer à
avancer. Malheureusement, ce n’est pas
ainsi que le chiffre 8 vous challenge : il va
falloir tenir des contradictions jusqu’au bout
pour voir ce qui, finalement, s’imposera
pour vous. Vers le 5 décembre, une
résolution administrative ou juridique vous
soulage vraiment.
On vous a fait une déclaration à laquelle
vous ne vous attendiez pas ou vous ne
savez plus quoi penser d’une situation. Et,
pourtant, il n’est pas l’heure avec ce chiffre 9
d’essayer de comprendre les enjeux, mieux
vaut laisser venir à vous les éléments, sans
rien forcer. À partir du 1er décembre, un gros
dilemme se pose autour des enfants. Peut-
être en voulez-vous un ? Peut-être avez-vous
un conflit à gérer ? Résoudre cette question
doit être votre priorité.

5 est le chiffre de cette seMaine. dES CHANgEMENtS bRutAux SONt EN tRAIN dE SE PROduIRE,
ALORS APPuyEz SuR L’ÉNERgIE ONdOyANtE Et tRèS SOuPLE dE CE 5 QuI ESt PRêt À CHANgER d’OPtIQuE…

Suivez Marie Gardaire sur astropartouslestemps.wordpress.com

E L L E .FR 161
 HOROSCOPE semaine du 30 novembRe au 6 décembRe 2018
béLIer
21 maRs - 20 avRil
Des contacts utiles et des déplacements qui
vous laisseront du temps pour vous, voilà le
programme alléchant qui vous attend jusqu’au
4 décembre ! Jupiter a décidé de vous soutenir
dans tout ce que vous pourriez avoir envie d’en-
treprendre. Alors préférez les challenges à une
routine sans saveur. Surprise : vos vœux roman-
tiques pourraient être exaucés d’une façon plus
insolite que ce que vous attendiez.
cancer
22 juin - 22 juillet
Mars va de l’avant, vous entraînant dans sa quête
de l’amour idéal. On dirait que vous ne vous
imposez plus aucune limite et, de ce fait, la solitude
ressentie ou réelle ne vous touche plus. Une
promotion devrait être confirmée incessamment.
Attention, il vous faudra faire preuve de doigté
relationnel, afin de tirer plus de profit que ce qu’on
va vous proposer. Enfin, vous ne serez plus obligée
de jongler avec vos ressources financières.
baLance
23 septembRe - 23 octobRe
Vous avez du mal avec cette Vénus à ne pas vous
sentir enflammée à chaque instant. Vous êtes dans
une phase de séduction intense, à vous de doser
votre charisme pour ne pas vous laisser emporter.
De toute façon, vous avez tendance à en rester au
papillonnage, car vous n’êtes pas sûre de ce que
vous désirez. Vers le 4 décembre, vous allez
découvrir que votre esprit et votre corps ne veulent
pas forcément la même chose !
caprIcOrne
22 décembRe - 20 janvieR
Verseau
21 janvieR - 18 FévRieR
Beaucoup de retournements sont à l’ordre du
jour, de quoi mettre à l’épreuve votre capacité à
réagir vite ! Attention à ne pas laisser passer
d’informations, Pluton exige que vous soyez en
permanence sur le qui-vive faute de quoi vous
risqueriez de manquer des occasions favo-
rables. Avant le 5 décembre, vos articulations
vous rappelleront qu’elles sont très fragiles. Préfé-
rez l’immobilité plutôt que de forcer !
162
paR Marie GarDaire
Taureau
21 avRil - 21 mai
Pluton, qui balance entre la part de Fortune et la
lune noire, vous titille de ses exaltations liées à des
changements probables. Ce bouleversement est
tempéré par une obsession de tout anticiper et
tout maîtriser, irréaliste en ce moment. Laissez-
vous donc porter par le flux, les sensations et la
magie ambiante. Votre vie prend un tournant que
vous n’avez pas prévu, mais qui conviendra à la
personne que vous êtes devenue.
LIOn
23 juillet - 22 août
Dès le 2 décembre, vous allez devoir faire preuve
de rigueur et avancer à tâtons. Rien de ce qui était
annoncé ne se fera aussi facilement que prévu. En
revanche, ne soyez pas parano, les blocages vous
dépassent complètement, ou appartiennent à des
enjeux qui préexistaient. Des difficultés amou-
reuses avec ce Mercure qui réfléchit trop : vous
avez tendance à édifier votre existence sur une
stabilité qui ne peut être que temporaire.
scOrpIOn
24 octobRe - 22 novembRe
Votre curiosité insatiable et votre esprit constam-
ment en mouvement en demandent toujours
plus… Vous remplissez à ras bord vos journées et
la variété vous nourrit. Mars agit sur les amitiés ou
la sphère familiale, et ça devient plus probléma-
tique, car vous passez votre temps à chercher des
solutions à d’autres… qui n’en demandent pas
tant ! Vous êtes si omniprésente que vous risquez
de créer des paresseux.
C’est une semaine de transition qui vous attend.
On fait preuve de gentillesse envers vous et, du
coup, vous vous sentez revigorée par les contacts
humains si bienveillants. Vers le 4 décembre, vous
ressentirez un petit coup au cœur en revoyant
quelqu’un qui était sorti de votre mémoire et qui
aura beaucoup évolué. Enfin, de grands projets
de vie vous tentent, sans que vous vous décidiez
à vous lancer, et pourtant il est temps !
Suivez Marie Gardaire sur astropartouslestemps.com
Gémeaux
22 mai - 21 juin
Un florilège de plaisirs vous attend dès le
1er décembre, comme si ce mois de l’Avent allait
être celui de votre renaissance. Ni trop ni trop peu,
vous cultivez la juste mesure, et c’est ce qui vous
permet de répondre aux emportements de ceux
qui voudraient bien vous voir lâcher la barre ! Sur
le plan professionnel, vos actions sont bien enga-
gées puisque vous sentez quand il est opportun
d’entreprendre ou de partager des idées.
VIerGe
23 août - 22 septembRe
Vous êtes à la confluence d’impulsions conflic-
tuelles : Mars et Neptune vous donnent une envie
urgente de changer de métier ou de déménager
pour mener un style de vie plus conforme à vos
attentes. Mais vous n’avez aucune piste concrète,
et Pluton, de son côté, vous confirme des avancées
professionnelles et une volonté d’engagement
personnel ou familial de votre partenaire. Entre les
deux, votre cœur balance ! Ne décidez rien.
saGITTaIre
23 novembRe - 21 décembRe
Il faut vous concentrer pour finir ce qui est com-
mencé. Entre Jupiter et Mercure, l’exigence règne,
et vous ne vous en sortirez pas sans une discipline
de fer. En revanche, sur le plan sentimental, c’est
votre esprit de suite qui a la main ! On dirait que
vous ne laissez jamais filer une occasion, et que
vous rattrapez même les promesses lancées en
l’air. Un bémol : la forme a du mal à supporter les
nuits blanches qui se succèdent.
pOIssOns
19 FévRieR - 20 maRs
Neptune tempère l’énergie dominante de Mars,
toujours prêt à tout casser dès que quelque chose
ne lui plaît pas. Vous aurez tendance à vous
mettre en colère et même à faire des crises de
nerfs. Essayez de vous contrôler, ça fait du mal à
tout le monde, y compris à vous-même ! Tentez
d’expérimenter des pratiques sportives comme
l’escalade ou le bateau, qui vous forceront à
canaliser votre ardeur flamboyante.
E L L E .FR
 CHAUSSONS POMMES, BRIE Et OIGNON FILEt DE PORC AUX POMMES

E L L E Les recettes aux pommes de Miss Maggie’s Kitchen E L L E Les recettes aux pommes de Miss Maggie’s Kitchen

COURGE FARCIE À LA POMME POMME Et MERINGUE ÉPICÉES

E L L E Les recettes aux pommes de Miss Maggie’s Kitchen E L L E Les recettes aux pommes de Miss Maggie’s Kitchen
 Les recettes aux pommes de Miss Maggie’s Kitchen Les recettes aux pommes de Miss Maggie’s Kitchen

FILEt DE PORC AUX POMMES CHAUSSONS POMMES, BRIE Et OIGNON

« Un plat convivial et gourmand qui ravira toute la famille. »
Préparation : 15 mn
Cuisson : 20-25 mn
Pour 4-5 personnes
600 g de filet de porc
100 g de cassonade
3 cuil. à soupe de
moutarde
3 gousses d’ail émincées
3 cuil. à soupe de jus de
pomme bio
3 cuil. à soupe d’huile
d’olive
2 pommes
2 brins de thym frais
Sel, poivre
(Poêle personnelle.)
1. SALEZ et poivrez généreusement le filet de porc.
Dans un bol, mélangez la cassonade, la moutarde,
l’ail et le jus de pomme. Badigeonnez la viande de
ce mélange et réservez le reste.
2. FAItES CUIRE le porc dans une poêle bien chaude
avec l’huile d’olive. Retournez-le toutes les 2 à 3 mn
jusqu’à ce qu’il soit bien doré.
3. RINCEZ les pommes, évidez-les et coupez-les en
tranches d’environ 1 cm de large. Placez-les autour du
filet de porc dans la poêle et laissez cuire de nouveau
10 à 15 mn en les retournant de temps en temps.
Rajoutez un peu du mélange cassonade-moutarde-jus
de pomme sur le filet pour bien le caraméliser.
4. PARSEMEZ le tout de thym, de sel et de poivre
lorsque le filet est cuit. Servez bien chaud.
« Servez-les avec une salade d’hiver à base d’endives
et de scarole… »
Préparation : 10 mn 1. PRÉCHAUFFEZ le four à 190° C/th. 6-7.
Cuisson : 20 mn 2. ÉPLUCHEZ et émincez l’oignon, faites-le
Pour 6 personnes fondre dans une poêle chaude avec l’huile d’olive
1 oignon jaune et 1 pincée de sel. Ajoutez le miel et mélangez.
1 cuil. à soupe d’huile
Laissez caraméliser 3 à 4 mn. Réservez.
d’olive 3. ÉPLUCHEZ, évidez et tranchez la pomme finement.
1 cuil. à soupe de miel
4. COUPEZ le brie en 6 morceaux. Réservez.
1 pomme
120 g de brie 5. DÉCOUPEZ la pâte feuilletée en 6 rectangles
2 pâtes feuilletées (20 cm x 10 cm) et placez-les sur une plaque
6 pincées de graines de
recouverte de papier sulfurisé. Déposez au centre
fenouil de la moitié gauche de chaque rectangle un peu
3 brins de thym frais
d’oignon caramélisé, puis un peu de pomme et enfin
1 jaune d’œuf battu
Sel, poivre du brie. Parsemez des graines de fenouil et de deux
brins de thym.
(Assiette personnelle, torchon
Merci.) 6. REFERMEZ en rabattant la partie droite de chaque
rectangle sur la partie gauche puis prenez une
fourchette et, avec le côté plat des dents, appuyez
bien sur les bords pour que le chausson ne s’ouvre
pas. Badigeonnez de jaune d’œuf. Saupoudrez de
sel, de poivre et du thym restant.
7. ENFOURNEZ 15 mn. Servez les chaussons bien
dorés.

les FICHES -CUISINE E L L E les FICHES -CUISINE E L L E

Les recettes aux pommes de Miss Maggie’s Kitchen Les recettes aux pommes de Miss Maggie’s Kitchen

POMME Et MERINGUE ÉPICÉES COURGE FARCIE À LA POMME

« Un dessert impressionnant visuellement, mais facile à réaliser. » « Ajoutez un zeste de citron bio pour un petit plus de vivacité ! »

Préparation : 15 mn 1. PRÉCHAUFFEZ le four à 200° C/th. 6-7. Placez Préparation : 20 mn 1. PRÉCHAUFFEZ le four à 210° C/th. 7.

Cuisson : 20 mn 15 cl d’eau dans une grande casserole avec 400 g Cuisson : 45 mn 2. RINCEZ et coupez les courges spaghetti en deux
Pour 4 personnes de sucre et faites frémir jusqu’à sa dissolution. Pour 6 personnes sur la longueur. Retirez les graines et les filaments.
600 g de sucre 2. ÉPLUCHEZ les pommes, placez-les entières dans 3 courges spaghetti Badigeonnez la partie tranchée avec 2 cuil. à soupe
4 pommes granny smith l’eau sucrée avec les bâtons de cannelle et les clous moyennes d’huile d’olive et du sel. Placez-les face vers le bas
2 bâtons de cannelle de girofle. Couvrez, laissez frémir 10 mn. Égouttez les 4 cuil. à soupe d’huile sur une plaque recouverte de papier aluminium
6 clous de girofle d’olive
3 cuil. à café de pommes puis placez-les sur une plaque pour qu’elles 180 g de riz basmati et enfournez 25 mn. Pendant ce temps-là, cuisez
cannelle moulue refroidissent. Retirez délicatement les trognons des ou sauvage le riz dans une casserole d’eau salée 15 mn. Égouttez
75 g de noix de pécan pommes sans les trouer jusqu’au bout. 200 g d’épinards frais et réservez. Rincez et hachez grossièrement
concassées 3. MÉLANGEZ dans un bol 2 cuil. à café de cannelle 2 petits oignons jaunes les épinards.
1 gousse de vanille moulue, 60 g de noix de pécan concassées, les grains 2 pommes belle de 3. ÉPLUCHEZ et émincez les oignons, puis faites-les
8 figues séchées Boskoop
de vanille et les figues coupées en petits morceaux. revenir 3 à 4 mn dans une poêle avec 2 cuil. à soupe
moelleuses 1 cuil. à café de sauge
3 blancs d’œufs 4. FARCISSEZ le centre des pommes de ce mélange séchée d’huile d’olive. Épluchez les pommes, retirez les
et réservez. 1 cuil. à café d’origan trognons puis coupez-les en morceaux. Ajoutez-les
(Ravier et planche
5. FOUEttEZ les blancs en neige ferme, puis ajoutez séché aux oignons, faites cuire le tout 5 mn. Puis ajoutez
personnels, cuillère Merci.) progressivement le restant du sucre. Incorporez les 1 poignée de les épinards. Mélangez, salez et poivrez.
restes de cannelle moulue et de noix de pécan. cranberries séchées 4. PLACEZ ce mélange dans un saladier, ajoutez-y
1 poignée de graines de
6. ÉtALEZ généreusement ce mélange sur chaque courge torréfiées
le riz, la sauge, l’origan, les cranberries et les graines
pomme, enfournez-les 10 mn. La meringue va brunir Sel, poivre de courge. Ajustez l’assaisonnement.
légèrement. Dégustez tiède. 5. SORtEZ la plaque du four, retournez les courges
(Plat personnel.)
et remplissez-les avec la farce au riz. Baissez le four
à 180° C/th. 6 et enfournez le tout 10 mn. Servez
Après quinze ans dans la mode, HÉLOÏSE BRION a lancé chaud.
Miss Maggie’s Kitchen, un site de food/lifestyle/déco/voyage
avec des box saisonnières. Pour cette globe-trotteuse qui
aime partager les bonnes et belles choses, la vie a le goût ELLE 3806
des recettes qu’elle imagine dans sa maison en Normandie. Réalisation Héloïse Brion.
missmaggieskitchen.com et instagram @missmaggieskitchen les FICHES -CUISINE E L L E Photos Christophe Roué.
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labrume-paris.com 8. Beau. Miroirs « Mirage »,
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façon unique. Le tout, dans une ambiance festive
avec concerts et food trucks.
Les 15 et 16 décembre. Place Sathonay, Lyon 1er.
2 E L L E .FR
30 NOVEMBRE 2018
PAR SANDRA MOISSON
FORTES
IMPRESSIONS
Concepteur, éditeur et fabricant de
papier peint de collection basé à Lyon,
le Presse Papier vient de lancer
une série de coussins inspirée de ses
célèbres motifs : graphique et coloré
(Mo Jazz), végétal (Tiki Wall, Palm)
ou encore le fameux imprimé Caraïbes
Nuit. En 48 x 48 cm, disponible en toile
(66 €) ou velours (77 €).
En vente sur le-presse-papier.fr
CANTINE
CONVIVIALE
Chez Nosch, on déguste une
cuisine simple et généreuse,
version plat du jour au déjeuner
ou à partager le soir. Blanquette
de veau, filet mignon aux lentilles,
flan caramel, tarte aux noix… Bon
point aussi à la carte des vins bien
troussée et à l’accueil, charmant.
Entrée + plat + dessert + café : 21 €.
Nosch. 24, rue Palais Grillet, Lyon 2e.
Tél. : 04 78 42 08 31. nosch.fr
REPAIRE ÉPICURIEN
Après Lille, Épicerie Madame
débarque à Lyon. On aime
PLUQUET PIERRE-ANTOINE; SABINE SERRAD; PRESSE
la sélection raffinée de produits
gourmands en provenance
des quatre coins du monde : épices
Olivier Rollinger (en exclu à Lyon),
riz indien à la noix de coco
Beendhi (4,90 €), sauce tomate
italienne Al Dente La Salsa (9,90 €)…
Mais on y trouve aussi des classiques
lyonnais, comme les quenelles de brochet Georges Blanc ou la terrine
Daniel & Denise. De quoi bien garnir la hotte du Père Noël ! ■
5, rue Palais Grillet, Lyon 2e. Tél. : 04 72 64 14 11. epiceriemadame.fr
ELLE LYON

30 NOVEMBRE 2018
Tabata Mey en novembre dans
son restaurant Les Apothicaires.

L’INTERVIEW LYONNAISE DE…

TABATA MEY
LA CHEFFE QUI PILOTE LE PROJET
GASTRONOMIQUE FOOD TRABOULE
À LA TOUR ROSE, NOUS LIVRE
SES BONNES ADRESSES… ET MÊME
UNE RECETTE DE FÊTES !
PAR SANDRA MOISSON

Avec son mari Ludovic, Tabata Mey forme un couple de chefs

unique à Lyon ! Beaux, brillants, sympathiques, audacieux…
Ils ont tout pour plaire, comme leur cuisine. Créative, épu-
rée, végétale, fermentée… Peu importe les adjectifs car, pour
Tabata, « il n’y a qu’une seule cuisine, la bonne », résume-t-elle
en citant Paul Bocuse qui lui avait confié les fourneaux du res-
taurant Marguerite en 2013. Depuis, la chef a réalisé un tour
du monde culinaire avec escale obligée au Brésil, son pays
d’origine. Et ouvert son restaurant, Les Apothicaires (23, rue de
Sèze, Lyon 6e), en janvier 2016. Aujourd’hui, Ludovic et Tabata
Mey se lancent un nouveau défi avec Food Traboule (22, rue
du Bœuf, Lyon 5e). Ambitieux projet gastronomique qui doit
ouvrir au premier semestre 2019 dans la fameuse Tour Rose,
au cœur du Vieux-Lyon, ce foodcourt réunira la nouvelle géné-
ration de chefs lyonnais qui y proposeront une version nomade
de leur cuisine. On a hâte !

Vous aimez les spécialités lyonnaises ?

J’adore ! Pour les 2 ans de notre fils Antoine, nous étions seize
à la maison, j’ai tout pris chez Reynon (13, rue des Archers,
Lyon 2e), traiteur depuis cinq générations : pommes Dauphine,
gratin dauphinois aux cèpes, cervelas pistaché, quiches, ter-
rine de campagne. Madame Reynon est toujours derrière la
caisse, les vendeuses font goûter les brioches qui sortent du
four, tiennent la porte aux clients… Un lieu extraordinaire !

Quels sont les restaurants que vous fréquentez ?

Pour dîner en amoureux, on grimpe à la Croix-Rousse, au
Substrat (7, rue Pailleron, Lyon 4e). Hubert y réalise une belle
cuisine, très précise. Quand il fait froid, j’ai envie de plats récon-
MARIE-ÈVE BROUÉT

fortants, alors direction La Meunière (11, rue Neuve, Lyon 1er),

chez Olivier Canal, l’un des meilleurs bouchons de Lyon.
J’aime son pâté en croûte – l’Oreiller de la Belle Meunière –,
ses quenelles et son gratin dauphinois, à tomber.

4 E L L E .FR
Lyon, 6 Place des Jacobins
ELLE LYON Les Poupées

La Meunière
Votre fromager préféré ?
La fromagerie B.O.F (18, rue Hippolyte-
Flandrin, Lyon 1er). En ce moment, ils ont un
vacherin Mont-d’Or de dingue ! Je le sors
du frigo longtemps à l’avance pour qu’il
soit bien coulant, et je l’attaque directe-
ment à la petite cuillère !
Vos adresses sucrées ?
Chez Pralus (32, rue de Brest, Lyon 2e),
pour leur Praluline, une brioche aux pra-
lines… pas l’idéal pour la silhouette,
mais bon, l’hiver, on s’emmitoufle dans un
grand manteau et ça passe ! Je prends
aussi des marrons glacés chez Bouillet
(15, place de la Croix-Rousse, Lyon 4e),
ça me rappelle Noël au Brésil, où on en
trouvait dans les épiceries fines… mais ça
Pralus coûtait une fortune !
Et pour un dessert de fêtes ?
Sans hésiter, je vais chez Unico (91, mon-
tée de la Grande-Côte, Lyon 1er), de vrais
glaciers qui font une bûche délicieuse !
Tiago, brésilien comme moi, m’envoie un
message quand il a du chocolat ou de
la vanille de là-bas, ou encore quand il
fait des glaces au cupuaçu, un fruit local,
ou au priprioca, une racine d’Amazonie
super difficile à trouver que lui ramène
une copine.
Comment décorez-vous votre table ?
Avec des bouquets de fleurs fraîches
champêtres de chez Bohème (8, rue de
la Platière, Lyon 1er), où on trouve aussi
de très belles fleurs séchées. J’ajoute des
lumignons dans des bougeoirs en verre
fumé ou biseauté, ça fait de jolis reflets et
ça donne une ambiance magique à la
pièce. Je suis également une grande fan
de bougies parfumées, en particulier la
Feu de Bois de chez Diptyque (61, rue
Édouard-Herriot, Lyon 2e). Chez moi, j’ai
la très grosse, la petite, le spray… J’en mets
Bohème
partout, ça sent trop bon !
30 NOVEMBRE 2018
Une adresse mode ?
J’adore Les Poupées (10, rue Romarin,
Lyon 1er) et le travail de Johanna, la créa-
trice, qui conçoit tous ses modèles dans
son atelier et dessine elle-même ses impri-
més. Du vrai made in Lyon ! J’apprécie le
style très féminin, un peu rétro, de ses col-
lections. J’ai craqué récemment pour un
chemisier blanc super mignon, avec un
visage et une main brodés sur le col.
Votre boutique fétiche pour dénicher Hyppairs
des cadeaux ?
Hyppairs (3, place Sathonay, Lyon 1er).
On y chine des objets déco insolites, des
T-shirts à message sympas, des petites
plantes, des terrariums… J’aime tout chez
eux ! Même juste boire un café dans la
partie coffee shop, avec vue sur la belle
place… Mon rêve est d’y habiter un jour !
Pour un cadeau enfant ?
Le Petit Souk (10, rue de Brest, Lyon 2e). Il y a
plein de petits instruments de musique colo-
rés. J’ai acheté pour mon fils un xylophone,
mais je n’aurais pas dû ! Il en joue le matin
dès qu’il est réveillé, c’est-à-dire tôt…
Un cadeau qui change ?
Une copine m’a offert une carte cadeau
chez O Yoga (19, rue Cuvier, Lyon 6e). Je
trouve que c’est une super idée d’offrir du
temps pour soi plutôt qu’un cadeau maté-
riel. Surtout, c’est l’un des plus beaux pré-
sents que l’on puisse me faire, car le yoga
est devenu une vraie passion pour moi.
J’y vais au moins trois ou quatre fois par
semaine, j’en ai besoin pour mon équi-
libre physique et mental. Si je ne fais pas O Yoga
de yoga, je suis insupportable ! ■

SON ENTRÉE DE FÊTES FACILE TERRINE DE SAUMON

Faire bouillir 50 cl de lait et 50 cl de crème liquide, ajouter de la citronnelle, une
PRESSE ; PIERRICK SERVAIS

feuille de laurier, du gingembre, du thym, une gousse d’ail et des zestes de citron
jaune. Laisser infuser, puis passer le mélange au tamis avant d’ajouter 500 g de
cubes de saumon frais dans le liquide chaud. Remuer, feu éteint. Chemiser un moule
avec des tranches de saumon fumé. Verser par-dessus le saumon frais infusé et
placer la terrine quelques heures au frigo. Décorer avec des herbes avant de servir.

6 E L L E .FR
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ELLE LYON
ICI, C’EST COSY !
RESTOS DOUILLETS, BISTROTS CHALEUREUX,
LIBRAIRIES CONFORT… POUR COCOONER
AILLEURS QUE CHEZ SOI. PAR JULIE HAINAUT
UN BAR NO CONCEPT
Enfin ! Chez Le Bar Bu, on boit de
la bière toute simple ( ni bio ni no glu!),
on mange du fromage bien gras du
coin et des œufs mayo à l’ancienne,
et on discute joyeusement avec les
patrons Benjamin et Cyril. Loin des
lieux ultra-conceptuels qui foisonnent
dans la ville, ce nouveau troquet de
quartier séduit par sa simplicité et son
atmosphère fort chaleureuse. Une
adresse au goût de reviens-y (vite).
21, quai de Bondy, Lyon 5e.
Tél. : 04 78 72 15 44.
UNE TABLE AVEC VUE
Au menu du restaurant du chef étoilé
Christian Têtedoie : des papilles
réjouies par les mets superbes et des
pupilles dilatées par la vue imprenable sur
Lyon. Nichée sur les hauteurs de Fourvière,
cette table est dotée d’immenses baies
vitrées. Entre les montagnes au loin, les
lumières de la ville qui scintillent la nuit et
les assiettes toutes plus gourmandes les
unes que les autres (on recommande le
8 E L L E .FR
menu végétal, 110 € les 7 plats), on ne sait
plus où donner de la tête.
4, rue Professeur Pierre-Marion, Lyon 5e. Tél. :
04 78 29 40 10. tetedoie.com/restaurant
UN SALON À L’ANGLAISE
On a trouvé plus douillet qu’une
doudoune : Bourbon’s House, le
salon de thé so british de Camille,
dans lequel on se régale le midi
(entre autres) de soupes maison et
d’English muffins accompagnés de
légumes rôtis et/ou bacon grillé (12 €),
l’après-midi de gâteaux insolemment
joufflus et de chocolats chauds épicés,
avant de tester en fin de journée les
cocktails à tomber. À apprécier dans
des canapés moelleux, une déco
cosy et une atmosphère chaleureuse
et bienveillante. Incontournable !
Le plus : le coin épicerie fine et les
produits maison à emporter pour
prolonger l’expérience chez soi
(sandwichs anglais revisités, gâteaux
individuels…).
22, rue Gentil, Lyon 2e. Tél. : 04 78 60 73 13.
bourbonshouse.com
30 NOVEMBRE 2018
UNE LIBRAIRIE POINTUE
Le Bal des ardents est sans aucun
doute l’une des meilleures librairies
de la ville. L’entrée donne le ton :
une arche de livres fait office de porte.
À l’intérieur, plus de 25 000 bouquins
en tout genre, qui oscillent entre poésie,
littérature francophone, polar, cahiers
sur le théâtre, essais… disposés sur
des étagères créées par le maître des
lieux et de vieilles chaises de coiffeur.
Dans les oreilles, une musique de fond
qui varie entre Bob Dylan, Nick Cave
et Bashung. Le paradis, en somme.
Le Bal des Ardents, 17, rue Neuve, Lyon 1er.
Tél. : 04 72 98 83 36. lebaldesardents.com
UN BAR À FROMAGES
Agathe a ouvert L’Amour de
Nuit, une jolie table où déguster
des fromages cuisinés sous toutes
les formes : en salade, en cake,
en gougères, en planche… Le plus
réconfortant pour affronter l’hiver
qui arrive à grand pas ? Le Plat
de la crémière et sa cancoillotte
accompagnée de pommes de terre
vapeur et salade verte (9 €), à déguster
à l’étage sur un canapé confortable
dans un décor cosy. Bonus : le lieu fait
également office de fromagerie.
80, rue de Marseille, Lyon 7e. CHRISTIAN KETTIGER / TRUNKARCHIVE/ PHOTOSENSO ; PRESSE
Tél. : 04 37 66 57 12. amourdenuit.fr
L’Amour de Nuit
50/50
ELLE LYON

30 NOVEMBRE 2018
Le Chai Lombardi

SLOW FASHION
Le nouveau festival Old School présente une centaine
d’exposants réunis autour du vintage, sur le thème
Wood. On dénichera des pulls tout doux, des fauteuils
confort, de jolis bonnets… Bref, l’essentiel de la mode
et de la déco de seconde main pour un univers
douillet. Les 1er et 2 décembre. Entrée à 5 €.
La Sucrière, 49-50, quai Rambaud, Lyon 2e. Tél. : 04 27 82 69 40.
oldschoolfestival.fr

UN CHAI EN VILLE
Stéphane Lombardi a étendu son
domaine dédié au champagne
en créant un espace convivial et
authentique en plein cœur de la
Presqu’île, Le Chai Lombardi.
On déguste ses cuvées dans un
appartement ouvert au public,
confortablement installés dans
un sofa douillet, avant de visiter
la cave et de repartir avec une ou
deux bouteilles pour prolonger
l’expérience à la maison. On peut
également privatiser le lieu et
participer à des ateliers d’œnologie
pour novices et chevronnés. À partir
de 21 € la bouteille.
71, rue de la République, Lyon 2e. Tél. : 09 84 14
11 64. champagnelombardi.com/le-chai-a-lyon
UN TEMPLE DU BRUNCH
Ici, c’est brunch (17,5 €) de 10 h à
18 h en continu, du jeudi au lundi !
Chez Le Desjeuneur, on se régale de
brioches pur beurre réalisées maison,
d’œufs au plat baveux à souhait, de
pancakes à recouvrir impérativement
de sirop d’érable et de crème battue
(ça remonte le moral), de granola
exquis, de tartines bien garnies, de
soupes, de croques, de camembert
entier rôti au four (on recommande
vivement)… C’est le lieu idéal pour
affronter les dimanches tristes d’hiver.
3, rue des Pierres-Plantées, Lyon 1er.
ledesjeneur.com
régale de produits de qualité, de plats
sains, équilibrés et gourmands, on se
réchauffe à grand renfort d’infusions
et de thés, on se réconforte à coup
de cheesecakes signés Piece of
cake (l’un des meilleurs de la ville), et,
surtout, on réalise des mandalas sur
les sets de table pour décompresser
(des crayons sont mis à disposition).
Le plus : il y a toujours une recette
végétarienne à la carte. Plat à 9 €.
141, rue Sébastien-Gryphe, Lyon 7e. Tél. : 09 50
16 81 67. mamicoffee.fr – Ouvert du mardi au
samedi de 11 h 30 à 18 h 30.
UNE BOUTIQUE
TOUTE DOUCE
La marque de lingerie et homewear
Le Chat, implantée à 60 km de Lyon,
a ouvert son tout premier Cocoon
store, consacré au cocooning.
On déniche des pyjamas tout doux
de la marque, mais aussi des produits
coup de cœur chers aux maîtres des
lieux, Valérie et Grégoire, comme
ces plaids en cachemire, ces bougies
signées Cousu de fil blanc, ces mugs
Jars, ces infusions bio Julie Andrieu…
Le tout, dans un univers feutré. On
parie que vous n’aurez pas envie de
repartir ?
Douce Cocoon Store, 2, rue de Sèze, Lyon 6e.
Tél. : 09 51 48 92 92. doucecocoonstore.com –
À suivre sur Facebook.
UN CAFÉ HEALTHY
Des lustres en osier, une tapisserie
jungle, des plantes partout, une
canopée végétale au plafond, des
tables en bois… Une virée chez
Mowgli, le tout nouveau café-
lunch du 7e arrondissement de Lyon,
est la garantie de se ressourcer.
On se délecte à toute heure de la
journée de plats maison sur des
mange-debout face à la fenêtre, de
larges banquettes pleines de coussins
ou dans des fauteuils dodus. À tester
absolument : le cake au pavot et les
jus pressés à froid made in Lyon par
Squeeze My Veggies (4,50 €), qui
reboostent en un clin d’œil.
27, rue Capitaine Robert-Cluzan, Lyon 7e.
Tél. : 04 78 02 75 32. À suivre sur Facebook.
Mowgli
PRESSE ; ALEXANDRE MOULARD

UN COFFEE-SHOP CHIC
MaMi se décrit comme un « troisième
lieu », à savoir ni bureau ni maison,
mais un peu des deux. On y vient
à toute heure de la journée, on se

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Grand Hôtel-Dieu - 15, Cour du Midi 69002 Lyon - www.montagut.com

ELLE LYON

UN REPAIRE GREEN
Déco chinée, mezzanine douillette,
banquettes avec coussins, plantes à
gogo, accueil sympathique… Pas de
doute, le café botanique de Camille
et Marion réchauffe sacrément les
cœurs. Chez Un Brin de Folie, on
achète un bouquet de jolies fleurs
de saison coupées, on repart avec
un terrarium, on sirote du café made
in Drôme (1,50 €), on craque pour
des gourmandises lyonnaises, on
participe à des ateliers (couronne
de l’Avent le 1er décembre )…
Bref, on reprend des forces en pleine
Un Brin de Folie
nature, mais en ville.
er
12, place Tobie-Robatel, Lyon 1 . unbrindefolie.
fr – Fermé les dimanches et lundis.
UN LIEU GOURMAND
L’hôtel Globe et Cecil, l’un des plus
anciens de la ville, s’est associé
avec Grégory Cuilleron pour ouvrir
un espace où déguster des plats
gourmands et généreux au sein de son
établissement. Plus qu’un restaurant,
Le Comptoir Cecil se veut être un
lieu de vie : ouvert toute la journée, on
peut y petit-déjeuner, faire une pause
thé (et gâteaux maison), prendre
l’apéro, dîner… Mention spéciale à la
déco chaleureuse : anciennes cimaises
en bois clair au mur, larges fenêtres
laissant passer la lumière, peu de bruit
(même le midi en plein service). À
prendre d’assaut d’urgence !
21, rue Gasparin, Lyon 2e.
Tél. : 04 78 42 58 95. À suivre sur Facebook.
UN HÔTEL-RESTO DÉTENTE
Alterner entre une partie de baby-
foot et de ping-pong, se repaître
d’une pizza à tomber, participer
à un atelier yoga ou à une séance
lecture, assister à un concert, profiter
du brunch le dimanche, jeter un œil
à l’un des deux pop-up spécial
créateurs (avec notamment les bijoux
By Zia du 17 au 30 décembre), lire un
bon bouquin affalé sur un canapé,
somnoler face à la cheminée, faire
un tour au marché de Noël alternatif
(15 et 16 décembre)… et recommencer.
Promis : une pause au Mob Hotel
est l’assurance d’un hiver sans baisse
de moral.
55, quai Rambaud, Lyon 2e.
Tél. : 04 58 55 55 88. mobhotel.com
UNE CHOUETTE
HERBORISTERIE
L’Aromathèque est
incontestablement le remède à
l’apathie hivernale. Dans cette
boutique spécialisée entièrement
dédiée au soin par les plantes et aux
30 NOVEMBRE 2018
produits naturels, on déniche l’huile
essentielle parfaite pour notre rhume
qui n’en finit plus, des plantes qui nous
filent la pêche, des crèmes et lotions
qui requinquent notre épiderme… Bref,
l’essentiel pour se faire du bien. Le
lieu, qui fête ses dix ans cette année,
propose également des conférences et
ateliers. On plébiscite !
9, rue de l’Ancienne Préfecture, Lyon 2e.
Tél. : 04 72 31 62 30. laromatheque.fr
À suivre sur Facebook.
UNE ADRESSE ATYPIQUE
Une cheminée qui crépite, un sol
en pierre, un arbre, des meubles
chinés, des plats réconfortants (des
ravioles, du fromage, des patates),
du vin pointu, une lumière douce et
un accueil fort sympathique : pas
de doute, Le Café des mauvais
garçons est le lieu parfait pour
narguer l’hiver. On succombe au
camembert rôti, idéal pour éviter
de virer maniaco-dépressif en cette
saison morose. ■
2, place du Petit-Collège, Lyon 5e.
Tél. : 04 72 31 02 93.
PRESSE ; GUILLAUME BOURDON

SOIN DE SAISON
On a adoré le nouveau rituel corps Festin royal de Baïja (gommage
aux senteurs de miel caramélisé suivi d’un massage réconfortant et
énergisant), qui fait la peau toute douce et qui remet les idées (et l’âme)
en place. Indispensable ! 75 € pour 1 h et 100 € pour 1 h 30.
Le Comptoir Cecil
Institut Clairmann, 260, rue de Créqui, Lyon 7e. Tél. : 04 37 65 06 42.

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SE FONT REMARQUER.

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30 NOVEMBRE 2018
CHAUD DEVANT
10 JOLIES PIÈCES COCOONING POUR AFFRONTER LE FROID AVEC STYLE. PAR JULIE HAINAUT

Julie Dubois UN CHAPEAU RÉTRO UN COUSSIN FOURRÉ

Coup de chaud assuré et allure chic
garantie avec ces couvre-chefs
en feutre et laine tricotée, imaginés
par Julie Dubois (98 €).
En vente chez Gaspard et Simone. 1, rue du
Griffon, Lyon 1er. Tél. : 04 82 91 91 08. Et sur
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Fausse fourrure douce sur le devant,
dos en tissu uni avec fermeture
à glissière dissimulée à l’arrière :
on fond pour cette jolie housse
de coussin signée H&M home
(14,99 €). Existe aussi en version
plaid, pour un combo 100 % douceur.
17, rue du Dr Bouchut, Lyon 3e.
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EN LAINE
Les jolis headbands Waw
réchauffent nos oreilles et nous font
tourner la tête (40 €). Notre coup
de cœur : le jaune, qui vitamine notre
quotidien en un clin d’œil !
En exclu chez Gaspard et Simone.
1, rue du Griffon, Lyon 1er. Tél. : 04 82 91 91 08.
UN BANDEAU
UN POUF DOUILLET
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laine écru signé AM.PM , l’antidote
idéal contre la grisaille ambiante.
À installer dans une chambre
d’enfant, au pied de son lit ou près de
la cheminée (199 €) pour des soirées
réconfortantes au coin du feu.
1, place de l’Hôpital, Lyon 2e.

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de manière écorespectueuse par la
Creating Water Foundation, et repéré
par Charlotte, créatrice du concept-
store atypique Le Lab (29,90 €).
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les robes de chambre longues croisées si c’est pour se lover dans cette
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En vente chez Douce Cocoon Store. 2, rue
l’hiver en toute simplicité (99,99 €).
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SHOPPING OU GOURMANDE… DIX ÉTAPES
POUR (RE)DÉCOUVRIR LA STATION SAVOYARDE
LE TEMPS D’UN WEEK-END. PAR JULIE HAINAUT
JOUR 1
9 H UNE MATINÉE DE SKI
Après avoir loué vêtements et matériel,
une nouveauté proposée par l’école de
ski Oxygène (à récupérer en boutique ou
à se faire livrer), on file dévaler quelques-
unes des 235 pistes de la station. L’école
mégevanne dispense des cours : privés,
collectifs, enfants, ados, adultes (à partir
de 55 € l’heure)… De quoi skier à la carte !
Oxygène. 273, rue de la Poste.
Tél. : 04 50 58 78 88. oxygene.ski
12 H UN DÉJ AU SOMMET
Détruit par un incendie en 2015, le resto
d’altitude de luxe L’Alpette rouvre enfin ses
portes. Située sur les hauteurs du domaine
skiable de Rochebrune, cette institution
locale envoie plats à partager et mets
canaille, « une cuisine de cœur » réalisée
par le talentueux chef du domaine de
Capelongue, Édouard Loubet. Bonus :
la vue imprenable sur la porte des Aravis,
la pointe Percée et le Mont-Blanc.
L’Alpette. 2461, chemin du Tour à Pré Rosset.
16
Aérocime
15 H UN VOL SPECTACULAIRE
Depuis l’altiport de la station, on s’envole
à bord d’un avion à verrière panoramique,
direction le massif du Mont-Blanc.
En 40 minutes de vol et à une altitude
de 3 000 m, on découvre les glaciers
du Tour et d’Argentière. On dispose d’un
casque afin d’écouter les commentaires
du pilote, un pro du vol en montagne.
Le panorama est splendide, n’oubliez
pas de vous munir de vos appareils photo
et de vêtements chauds ! De 80 (enfant
de moins de 12 ans) à 435 € (3 adultes
ou 2 adultes et 2 enfants).
Aérocime. 3368, route de la Côte 2000.
Tél. : 04 50 21 03 21. aerocime.com
17 H UN TOUR AU SPA
Lignes contemporaines et épurées,
sauna, hammam, piscine intérieure
se prolongeant vers l’extérieur face aux
montagnes, soins pointus, fauteuils cosy
pour se prélasser… Le spa du Four
Seasons, le plus grand de tous les hôtels
des Alpes françaises, cumule les bons
points. On s’essaie aux cours de woga
(yoga dans l’eau, 170 € l’heure),
30 NOVEMBRE 2018
M de Megève
Four Seasons
on s’offre un soin Reiki (150 € les 50 mn),
un massage au thé vert et/ou une
manucure. Bonus : une carte est dédiée
aux enfants et une autre aux cheveux.
Four Seasons. 373, chemin des Follières.
Tél. : 04 50 21 12 11. fourseasons.com
20 H UNE NUIT DE RÊVE
On fond pour le menu Les grands crus
de fondues de l’hôtel-restaurant
5 étoiles Le M de Megève. Le principe ?
On compose sa fondue soi-même en
sélectionnant les meilleurs fromages de
la région, selon nos goûts et les conseils
du « fromelier », Thomas Lecomte.
On choisit également une base (bouillon
MEGÈVE TOURISME ; KARIN CREUZET ; RICHARD WAITE
de légumes, vin blanc de Savoie, bière
danoise…), son pain (aux noisettes, sans
gluten, campagnard) et ses condiments
(fruits, légumes, escargots, dés de tomme
de Savoie, champignons, pommes de
terre…). Bluffant ! Rassasiée, on rejoint
notre chambre douillette. À partir de 42 €
la fondue, à partir de 362 € la chambre
double avec petit-déjeuner.
M de Megève. 15, route de Rochebrune.
Tél. : 04 50 21 41 09. mdemegeve.com
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ALLUMÉES!
NOËLEN
GRAND
DU 14 AU 31 DÉCEMBRE
PLACE DE LA RÉPUBLIQUE

Vivez un Noël branché !

Chaque jour, entre midi et minuit, les rues
de la République, Grolée et Carnot vont
s’illuminer sous vos yeux grâce au Big Tree,
œuvre monumentale et poétique créée
par le designer Jacques Rival.

Venez découvrir le Lodge et ses services

de conciergerie, son arbre à vœux auquel
vous pourrez confier votre souhait le plus
cher, ses ateliers DIY pour toute la famille
(mode, sport, enfants, etc.) et de nombreux
autres événements toujours plus allumés !
Agences : Les Gens et Vous / Graphéine. Photo : Ilka&Franz

Venez jouer dans les boutiques partenaires

et illuminer le Big Tree pour gagner votre
cadeau.

Programme et inscriptions au Lodge,

place de la République
ou sur www.republique-grolee-carnot.com
ELLE LYON
Rando raquettes
JOUR 2
9 H 30 UNE SORTIE
EN RAQUETTES
Ludique et peu coûteuse, la raquette à
neige permet à tous de profiter des joies
de la montagne. Le Bureau des guides
de la station organise de multiples sorties
pour petits et grands, de l’initiation au
perfectionnement. À nous la poudreuse,
les épicéas enneigés, les cascades
gelées, le moral au top et les poumons
gonflés d’air pur ! 26 € la demi-journée.
Réservation en ligne possible.
Bureau des guides. 76, rue Ambroise-Martin.
Tél. : 04 50 21 55 11. guides-megeve.com
12 H UNE PAUSE RÉCONFORT
Un passage à Megève sans s’arrêter
aux Fermes de Marie ? Inconcevable !
L’hôtel 5 étoiles mérite au moins une halte
pour ses différentes tables : le restaurant
traditionnel, la salle à manger (pour la
truffe) et l’alpin pour les plats savoyards.
On se régale de velouté de butternut à la
crème truffée (20 €), de soupe à l’oignon
NOËL À MEGÈVE
Le 8 décembre, c’est l’illumination du
sapin, premier grand rendez-vous de
l’hiver qui réunit chaque année plus de
5 000 personnes et lance la saison de
ski. Et du 23 au 28 décembre, le village
de Noël, au centre de la station, ravira les
familles avec ses ateliers dégustation et
création, sa session photo, sa patinoire et…
la venue du Père Noël, bien sûr !
Megève Tourisme. 70, rue Mgr-Conseil, Megève.
Tél. : 04 50 21 27 28. megeve.com
18
accompagnée d’une croûte de
campagne au beaufort, de tourtes au
reblochon fermier (23 €)… et on ne
zappe surtout pas le buffet de desserts !
On file ensuite digérer dans l’espace spa,
incontournable également.
Les Fermes de Marie. 163, chemin de
la Riante-Colline. Tél. : 04 50 93 03 10.
fermesdemarie.com
14 H 30 UNE SÉANCE
DE SHOPPING
La station regorge de boutiques de luxe.
On se procure une combi de ski stylée
(à partir de 700 €) et un foulard en soie
Mademoiselle Megève chez AAllard,
le mythique créateur du fuseau
de ski en 1930. On shoppe bijoux et
accessoires dans l’air du temps chez
By Johanne. Et on louche sur les belles
pièces Zadig & Voltaire, Boss
ou Antonelli sélectionnées par
le concept-store Events by Events.
AAlard. 148, place de l’Église.
Tél. : 04 50 21 03 85
By Johanne. Les Arcades Mont-Blanc.
Tél. : 04 50 93 30 70
Events by Events. 80, rue Charles-Feige.
Tél. : 04 50 21 02 45
16 H UNE BALADE
CULTURELLE
On slalome entre les différentes galeries
d’art du village. On s’attarde sur les
30 NOVEMBRE 2018
bronzes animaliers de Julien Marinetti
à la galerie Bartoux avant de découvrir
les artistes contemporains émergents
à la galerie Saint-Martin et le pop art
revisité par l’artiste-plasticien Olivier
Tops dans son atelier. À visiter
également : Scarlett, une librairie
à la sélection pointue.
Galerie Bartoux. 53, rue Mgr-Conseil.
Tél. : 04 50 21 27 33
Galerie Saint-Martin. 12, route de Rochebrune.
Tél. : 04 50 78 35 82.
Atelier Olivier Tops. 132, rue d’Arly.
Tél. : 06 18 06 56 69
Scarlett. 27, rue Charles-Feige.
Tél. : 04 50 93 87 81
17 H 30 DES EMPLETTES
GOURMANDES
Avant de repartir, on fait le plein
de produits artisanaux et locaux.
On craque pour les Glaçons de
Megève, une douceur chocolatée
croquante et fondante (11,52 € les
100 g), on étanche sa soif avec l’eau
de la Sasse, une eau de source lancée
par le chef Emmanuel Renaud (9 €),
à shopper notamment chez L’Epicurie,
et on fait le plein de reblochon AOP
et beaufort AOP à la coopérative
d’Arly. ■
L’Epicurie. 20, rue de Saint-Jean.
Tél. : 04 50 55 84 29
Coopérative d’Arly. 71, chemin des Evettes,
Flumet. Tél. : 04 79 31 70 90
Les Fermes de Marie
MEGÈVE TOURISME ; L. DI ORIO, MPM, T. SHU & DR
E L L E .FR
ELLE LYON

30 NOVEMBRE 2018
PRATIQUE

DES PROS À LA MAISON

SAPIN LIVRÉ, BABY-SITTER LAST Feursty

MINUTE, PRESSING EN CLICK &

COLLECT... LES SERVICES ET APPLIS
QUI FACILITENT LA FÊTE ET LA VIE.
PAR SANDRA MOISSON

FOOD
UN CHAMPION DES COCKTAILS
On est fan de Feursty, un nouveau concept de bar mobile
importé d’Australie par Izia et Antoine, jeune couple de
mixologues aguerris. Si la météo le permet et si on bénéficie
d’un espace extérieur, ils débarquent avec leur caravane
vintage transformée en bar à cocktails. Sinon, ils installent
leur bar décoré au chaud, à la maison. En amont, ils créent
une carte de cocktails sur mesure et conseillent sur la quantité
et les ingrédients nécessaires à l’élaboration des recettes.
Le soir même, on ne s’occupe de rien. Les invités n’ont plus
qu’à siroter de délicieux cocktails… avec modération,
bien sûr ! De 15 à 200 personnes. Devis gratuit.
Saint-Marcellin. Tél. : 06 71 40 14 97. feursty.fr

UN TRAITEUR LOCAVORE
Pas le temps de cuisiner ? On commande chez Délibio,
premier service traiteur lyonnais, bio, local et zéro déchet,
un menu de réveillon sain, gourmand et de saison.
Velouté maison de légumes anciens ; gratinée de légumes
rôtis et céréales (ou version carnée) ; bûche au chocolat
ou aux fruits d’hiver : de l’entrée au dessert, tout est cuisiné
dans un laboratoire à Villeurbanne à partir de produits bruts
issus de circuits courts. Présentés dans un coffret, les plats
ont juste besoin d’être réchauffés avant de passer à table.
À partir de 12 personnes, environ 20 €/personne.
Tél. : 07 69 67 68 75. delibio.fr
BIEN-ÊTRE
UN MASSAGE DÉCONTRACTANT
Agenda serré, enfants à occuper, stress à l’approche des
fêtes… On a trouvé la solution pour soigner rapidement
douleurs d’épaules, maux de dos et autres blocages :
Urgence Ostéopathe Lyon. Ce service regroupe
six thérapeutes certifiés qui se déplacent à domicile
avec leur table de massage pour nous remettre en forme.
Ils interviennent 7 j/7, de 8 h à 23 h, dans un délai de moins
de trois heures ! Consultation : 60 €, de 8 h à 19 h 30 ;
80 €, de 19 h 30 à 23 h et le week-end. Sur rendez-vous,
par téléphone.
Urgence Ostéopathe Lyon. Tél. : 06 64 83 14 97.
urgence-osteopathe-france.fr

PRATIQUE
UN SERVICE DE PRESSING
À Lyon, le pressing Lavorama propose un service de
nettoyage et repassage avec retrait et dépôt à domicile.
Idéal quand on n’a pas le temps d’aller au pressing soi-même
ou qu’on ne veut pas s’embarrasser avec la corvée de
FEURSTY ; ISTOCK

repassage au moment des fêtes. Le linge est récupéré à

domicile puis livré à date et heure convenue à l’avance, propre
et plié. Réservation, 48 heures à l’avance. À partir de 50 €.
247, rue Paul-Bert, Lyon 3e. Tél. : 04 78 03 98 18. repassageservice.fr

20 E L L E .FR
 2 Escapade japonaise
1 Évasion en Inde Offrez un voyage au Japon à vos
samouraïs des temps modernes
et ravivez leur âme de guerrier
Onctueuse et caressante, la mousse en boostant la vitalité de leur corps
de douche The Ritual of Ayurveda
et de leur esprit avec le coffret
est délicatement parfumée à la rose
cadeau The Ritual of Samurai.
indienne. Elle offre un moment
de réconfort et de bien-être. Coffret cadeau homme - 29,50 €
200 ml - 8,50 €

PLUS QU’UN CADEAU, OFFREZ

3 Havre de paix
Apportez une touches raffinée à votre
intérieur avec la bougie parfumée et les
bâtonnets parfumés Private Collection.
Bâtonnets parfumés 450 ml - 42,50 €
Bougie 360 g - 29,50 €
U N V O Y A G E S E N S O R I E L AV E C R I T U A L S …
Fermez les yeux et imaginez un grand sapin richement décoré, au pied duquel
sont disposés de superbes cadeaux et coffrets-cadeaux qui attendent d’être ouverts.
À l’intérieur, se cachent des produits de soin pour le corps et des objets parfumés
pour la maison issus des collections iconiques. Inspirés de traditions asiatiques
et orientales, ces rituels de beauté ancestraux ont un point commun : celui de faire
naître l’émotion grâce à une senteur exclusive, une texture sensorielle,
une gestuelle innovante. Autant de clés qui invitent au voyage…

4 Invitation au voyage
Voyagez au cœur d’un trésor parfumé
d’épices et d’ingrédients uniques. La
collection d’eaux de parfum pour femme
et homme est spécialement conçue pour
apaiser, dynamiser ou détendre l’âme.
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50 ml - 39 €

Découvrez l’ensemble des produits dans vos boutiques Rituals Lyon (Édouard Herriot, La Part-Dieu et Saint-Genis 2)
et une sélection chez Séphora et aux Galeries Lafayette.
ELLE LYON
Bonnie & Claude
UNE BRIGADE DE NETTOYAGE
Se retrouver en famille ou entre amis autour d’un bon repas
nécessite un certain temps de préparation. Pour se faciliter
la vie, on confie l’intendance aux pros de chez O2 :
récupération des courses au drive, préparation du repas,
dressage de la table, débarrassage, vaisselle et rangement…
Et on profite de l’événement sans stress ! Le tarif de la
prestation s’adapte à la situation et aux besoins de chacun
grâce à une visite d’évaluation à domicile, gratuite et sans
engagement. Mais aussi en fonction des
tâches à réaliser, du niveau de technicité
requis et du standing du domicile. À partir
de 21,98 € TTC l’heure. Bon à savoir, 50 %
du prix sont déductibles des impôts.
12, rue de la Claire, Lyon 9e.
Tél. : 02 43 72 02 02. o2.fr
UNE BABY-SITTER ILLICO
Disponible à Lyon, l’appli Bsit a été conçue
pour trouver des baby-sitters recommandés
par ses proches (amis, collègues, voisins) et
géolocalisés tout près de chez soi, même à
la dernière minute. Autre atout, le paiement
du baby-sitting se fait via l’appli : plus
besoin de prévoir du cash en fin de soirée !
Disponible gratuitement sur AppStore et Google Play.
DÉCO
UN MINI-ÉPICÉA TOUT DÉCORÉ
Pierre Naudet, jeune pépiniériste bourguignon, a lancé
My little sapin qui permet en un clic d’acheter son petit
arbre naturel de Noël, en pot et cultivé en France, et de
se le faire livrer à la maison sous 48 à 72 heures. En plus,
ces minisapins arrivent déjà décorés de jolies boules et
de guirlandes. La démarche est également écolo, puisque
pour chaque sapin acheté, un autre est replanté dans la forêt
de Pierre. Et après les fêtes, on peut renvoyer le sien pour qu’il
soit lui-même replanté ! Sapin décoré à partir de 31,50 €.
mylittlesapin.fr
22
30 NOVEMBRE 2018
UNE AMBIANCE SUR MESURE
Spécialisée dans l’organisation d’événements (mariage,
anniversaires, etc.), l’agence Bonnie & Claude
accompagne les particuliers qui souhaitent réaliser
un décor éphémère chez eux. Chalet, champêtre, rétro,
végétal… on adore le style chic et bohème de leurs
scénographies. À partir de 250 € la prestation déco,
comprenant un rendez-vous préalable pour définition
du projet (3 h) + mise en place et installation le jour J
(décoration florale du buffet, de la table, bougies, centre de
table, vase, name tag) + retour du matériel le lendemain.
7, rue Basse-Combalot, Lyon 7e. bonnieandclaude.fr
UN SAPIN À ADOPTER
Cette année, on accueille Basile de chez Treezmas :
un sapin livré à domicile, en pot, vivant avec ses racines.
Il arrive avec son « carnet de soin », des conseils d’entretien
à suivre afin de lui offrir une seconde vie. Après les Fêtes,
soit on décide de le
replanter (15 € déduits
à la commande), soit on
le renvoie dans un colis
prépayé pour qu’il soit
replanté ou recyclé.
Ce modèle Basile
est livré dans toute
la France par la Poste
(59,95 €). Possibilité
de commander des
accessoires (kit de
déco, vannerie…)
en option. Livré à
domicile en 48 heures,
partout en France. ■
treezmas.fr
LE PÈRE NOËL EN PERSONNE !
Oui, c’est possible, grâce à Terre des Mômes.
Cette agence spécialisée dans l’animation pour
enfants propose, du 15 au 30 décembre, un
service de Père Noël à domicile. Effet de surprise
BONNIE&CLAUDE; ISTOCK
garanti ! Jusqu’à six enfants maximum. Jour
et heure sur réservation. À partir de 115 €
la prestation, 130 € les 24 et 25 décembre
sur Lyon et Villeurbanne (frais kilométriques
en supplément pour autre destination).
Tél. : 06 11 11 36 42. terredesmomes.com
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l’esprit
coiffure
NON STOP
ET SANS RENDEZ-VOUS

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DE TENDANCES EN RHÔNE-ALPES PROFESSIONNELS

Un savoir-faire, des techniques exclusives,

un accueil chaleureux, les salons david&son
sont au service de votre beauté et de vos envies.

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DANS LES ALPES
5 HÔTELS AU TOP
DE LA RÉSIDENCE CONVIVIALE AU CHALET HAUT DE GAMME,
NOS HÉBERGEMENTS COUPS DE CŒUR. PAR JULIE HAINAUT
AUTHENTIQUE
D’ZE LA VOYE
Ancienne ferme d’alpage datant de
1779, ce gîte a été entièrement rénové
en un chalet de charme de 7 chambres.
En pleine nature, au cœur des Aravis,
ce refuge est l’adresse idéale pour
épater sa moitié : cheminée, sauna,
piscine intérieure, des montagnes, un
ciel étoilé… et pas de Wi-Fi ! Pour une
expérience magique et hors du temps.
À partir de 75 € la chambre standard.
5736, route de Sous l’Aiguille, Manigod.
Tél. : 06 42 77 27 30. refuge-dzelavoye.fr
LUXUEUX HAMEAU
DE CASEBLANCHE
Une collection de 34 chalets luxueux,
situés aux pieds des pistes, a vu le jour
à 5 minutes à peine de Saint-Martin-
de-Belleville, en Savoie. Les habitations,
de 80 à 200 m2, peuvent accueillir
de 6 à 14 personnes, et sont toutes
équipées de balcons, larges baies
vitrées, cheminée, casiers avec sèche-
chaussures… Des aménagements dignes
24
D’Ze la Voye
d’un hôtel de luxe ! Certains chalets
comportent même un Jacuzzi, un sauna
et un ascenseur. À partir de 2 340 €
la semaine pour 6 personnes.
Saint-Martin-de-Belleville. Tél. : 04 79 00 61 13.
agence-des-belleville.com
COSY ST-ALBAN
HÔTEL ET SPA
Ski shop, bar à cocktails, spa Nuxe avec
piscine intérieure, déco chaleureuse faite
de matériaux nobles (bois, laiton, cuir) et
48 chambres douillettes : le nouvel hôtel
4 étoiles de La Clusaz fait l’unanimité !
Chambre simple à partir de 85 €, double
à partir de 94 €, familiale à partir de
162 €. Ouverture le 10 décembre.
195, route de la Piscine, La Clusaz.
Tél. : 04 58 10 10 18. hotel-st-alban.com
FAMILIAL LES CHALETS
DES CIMES
La station de ski Les Saisies s’est dotée
d’une nouvelle résidence-club skis
aux pieds de 6 chalets disposés autour
d’une placette offrant un joli panorama
30 NOVEMBRE 2018
NUIT PERCHÉE !
À La Plagne, on dort dans une dameuse
aménagée en suite haut de gamme à
2 400 m d’altitude : lit king size, écran plat
(mais qui ne fait pas le poids face au ciel
étoilé), espace balnéo avec vue sur le mont
Blanc… Le rêve ! 320 € pour 2 personnes.
Over The Moon. Réservations en ligne sur
skipass-laplagne.com
Les Chalets des Cimes
sur les montagnes. Les appartements
sont spacieux et élégants. La piscine
intérieure chauffée, l’espace
Aquarelaxant, le spa Payot, le club
dédié aux enfants, le service petit-
déjeuner et la livraison traiteur finissent
de convaincre ! Appartement 2-pièces
de 4 personnes à partir de 707 € la
semaine.
Les Saisies. Tél. : 04 79 38 90 30. mmv.fr
CHIC CLUB MED
ARCS PANORAMA
Situé à 1 750 m d’altitude, au cœur
d’une forêt, le nouveau Club Med porte
bien son nom : en témoigne la vue
panoramique qu’il offre sur la vallée de
la Tarentaise et le mont Blanc. Au menu :
433 chambres contemporaines, des
restos pour tous les goûts, un cours de
AF PHOTOGRAPHIE ; PRESSE
glisse pour petits et grands, un spa Cinq
Mondes… Compter 2 217 € la semaine
du 27 janvier en chambre Club Supérieur
formule tout compris (avec cours de ski
encadrés par l’ESF et forfait ski). ■
Arc 1600, Bourg-Saint-Maurice. clubmed.fr
E L L E .FR
Photos : © Cwiklewski - Lebedev - Claude Fougeirol
ELLE LYON
ALLEZ,
ON SORT !
« Scala »
DE LA POÉSIE AÉRIENNE
« SCALA »
Le chorégraphe et circassien Yoann
Bourgeois a le vent en poupe. Après
sa présence à la Biennale de la danse,
il revient à Lyon présenter « Scala »,
spectacle conçu pour l’ouverture de la
salle du même nom à Paris dernièrement.
La poésie aérienne et les figures en
quasi-apesanteur de Yoann Bourgeois
s’appuieront aux Célestins sur l’espace
particulier du théâtre, avec ses perches,
ses trappes et ses ponts suspendus
au-dessus de la scène…
Du 4 au 8 décembre. Théâtre des Célestins.
4, rue Charles-Dullin, Lyon 2e.
Tél. : 04 72 77 40 40. theatredescelestins.com
UNE PAGE D’HISTOIRE
« GÉNÉRATION 40 »
Être ado en 1940 et grandir pendant
la guerre, la perspective n’est guère
réjouissante. En prenant pour fil
conducteur le journal intime d’une jeune
fille de 15 ans (Denise Domenach),
l’exposition du CHRD dresse le portrait
hétérogène et contrasté d’une jeunesse
« Le Grand saut », de Pierre Jamet,
« Génération 40 ».
26
30 NOVEMBRE 2018
CULTURE EXPO D’ART
CONTEMPORAIN,
CONCERT ROCK,
POÉSIE DANSÉE…
NOTRE SÉLECTION
D’ÉVÉNEMENTS
À NE PAS MANQUER.
PAR JEAN-EMMANUEL DENAVE
soumise aux pénuries, à l’exode, au STO,
et parfois engagée précocement dans
la Résistance. Archives historiques et
témoignages nombreux composent ici
une exposition poignante.
Jusqu’au 26 mai. Centre d’Histoire, de la Résistance
et de la Déportation. 14, avenue Berthelot, Lyon 7e.
Tél. : 04 72 73 99 00. chrd.lyon.fr
UNE EXPO LUMINEUSE
« LE VITRAIL CONTEMPORAIN »
Parfait pour un week-end ensoleillé,
cet événement permet à la fois de
découvrir un joli coin de campagne,
un couvent à l’architecture étonnante
signée Le Corbusier et une fort belle
exposition temporaire. Une trentaine
d’artistes modernes et contemporains
y présentent de magnifiques vitraux,
des peintures et des dessins
préparatoires. Parmi ces artistes
prestigieux : Pierre Soulages, Gérard
Garouste, Olivier Devré, Vieira da Silva,
Robert Morris, Pierre Buraglio…
Jusqu’au 22 décembre. Couvent de la Tourette.
GERALDINE ARESTEANU ; PIERRE JAMET ; JEAN-PHILIPPE SIMARD
Œuvre de David Rabinowitch,
Éveux-L’Arbresle. Tél. : 04 72 19 10 90. « Le Vitrail contemporain ».
couventdelatourette.fr
MYTHIQUE ANTIQUITÉ
Deux expos invitent à de beaux voyages dans les temps antiques :
Au musée de Grenoble, on découvre la cité de Thèbes et ses temples,
il y a 3 000 ans, à travers quelque 270 pièces de toute beauté.
« Servir les dieux d’Égypte ». Jusqu’au 27 janvier. museedegrenoble.fr
Au musée des Beaux-Arts de Lyon, plus de 150 œuvres dévoilent la
vie de l’empereur Claude, qui a admis les Gaulois au sein du sénat romain.
« Claude, un empereur au destin singulier ». Jusqu’au 4 mars. mba-lyon.fr
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NOËL
Magie du chocolat

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ELLE LYON

30 NOVEMBRE 2018
UN DRÔLE DE BESTIAIRE mettent à vivre leur propre vie !
« COLÉOPTÈRES, INSECTES Une féerie à voir en famille
pour les fêtes de fin d’année.
EXTRAORDINAIRES » Du 12 au 31 décembre. Théâtre
Qu’est-ce qu’un coléoptère ? Un insecte des Célestins. 4, rue Charles-Dullin,
doté d’élytres pour protéger ses ailes… Lyon 2e. Tél. : 04 72 77 40 40.
theatredescelestins.com
La simplicité de cette définition cache
pas moins de 387 000 espèces de
coléoptères à travers le monde ! C’est UNE DANSE
ce véritable continent du minuscule D’AUTEUR
que nous dévoile le Musée « D’À CÔTÉ »
des Confluences, dont les Ex-chantre de la non-danse,
collections sont très chorégraphe singulier puisant
riches en scarabées, dans les arts plastiques,
lucioles, coccinelles Christian Rizzo s’est quelque
et autres peu assagi et dirige à présent
hannetons. le Centre chorégraphique
On y découvrira de Montpellier. Son univers
leur diversité de masques, d’objets et de
et leurs décors changeants, s’adresse « D’à côté »
caractéristiques même aujourd’hui au jeune
extraordinaires, public (dès 6 ans) pour le transporter dans émotions. Il sera dirigé pour l’occasion par
ainsi que les drôles un univers de rêve et de science-fiction. Krzysztof Urbanski, venu d’Indianapolis.
de relations que les êtres Tout y est métamorphoses, mouvements Les 20 et 21 décembre. Auditorium. 149, rue
humains nouent avec eux. changeants et libre association d’images Garibaldi, Lyon 3e. Tél. : 04 78 95 95 95.
Du 22 décembre au 28 juin. Musée des Confluences, auditorium-lyon.com
Lyon 2e. Tél. : 04 28 38 12 12. museedesconfluences.fr
scéniques…
Du 5 au 8 décembre. Maison de la danse.
8, av. Jean-Mermoz, Lyon 8e. Tél. : 04 72 78 18 00. UNE EXPO ORIGINALE
DU CIRQUE FAMILIAL maisondeladanse.com
« 24 HEURES DE LA VIE
« BELLS AND SPELLS » D’UNE FEMME »
Les petits-enfants de Charlie Chaplin UN CONCERT UNIQUE
ont un goût prononcé pour le cirque. « SYMPHONIE HÉROÏQUE » Jeune et nouvelle directrice du Musée de
Saint-Étienne, Aurélie Voltz a imaginé un
On connaissait les spectacles Romantique en diable, ce chef-d’œuvre
poétiques de James Thierrée, comme parcours des plus réjouissants sous forme
de Beethoven possède un souffle
« La Grenouille avait raison ». Voici d’une fiction : vingt-quatre heures de la vie
démesuré, usant massivement des bois et
maintenant sa sœur, Aurélia Chaplin- d’une femme, de son bain matinal à une
des cuivres, osant quelques dissonances
Thierrée, qui présente à Lyon un spectacle fête nocturne, en passant par des temps de
ainsi que de grands « vacarmes » des
entre merveilleux, onirisme et surréalisme. travail, de lecture, de promenade. Le tout,
cordes ! Le spectacle s’adresse autant aux
Elle y campe une femme kleptomane, conté à travers 300 peintures, photos et
oreilles qu’aux yeux, devant un orchestre
dont les objets qu’elle a dérobés se sculptures signées Sonia Delaunay, Victor
de Lyon déchaîné et qui emporte loin nos
Brauner, Claude Viallat, Jochen Gerz…
Du 1er décembre au 22 septembre. Musée d’art
« Bells and Spells » moderne et contemporain. Saint-Étienne Métropole.
Tél. : 04 77 79 52 52. mamc-st-etienne.fr

UN CONCERT ROCK
MIOSSEC
Retour aux fondamentaux pour l’artiste
OLIVIER GARCIN; LUCIE JANSCH ; CHRISTIAN RIZZO

avec son dernier album, « Les rescapés » :

quelques synthés, une bande de copains,
et une sincérité à fleur de peau qui
caractérise le Brestois depuis un quart de
siècle de carrière ! L’Épicerie moderne se
prête à merveille à cette ambiance bon
enfant, une salle à l’acoustique parfaite et
à taille humaine… comme la musique de
Miossec ! ■
Le 5 décembre. L’Épicerie moderne. Feyzin.
Tél. : 04 72 89 98 70. epiceriemoderne.com

28 E L L E .FR
ELLE LYON
Abri
FOOD
BEST OF ADRESSES
GOURMANDES
TABLES EN VUE, ÉPICERIES TOP…
ON PROFITE DES VACANCES POUR
S’OFFRIR UN BREAK DÉLICIEUX
RESTOS ANNECY,
CHAMBÉRY,
AIX LES BAINS
ABRI
Carpaccio de fraises et sa
mozzarella, pitas thaïes
ou façon tandoori (cuites
à la braise)… Abri étonne
(et nous convainc) par ses
associations originales.
Ce « snack fumant et
gourmand » séduit aussi par
sa déco industrielle de bois
et d’acier, et son ambiance
intimiste ! Formule pita
+ pommes de terre confites
+ boisson à 12,50 €.
17, rue Bonivard, Chambéry.
Tél. : 04 79 84 91 48.
abri-fast-food-restaurant.business.site
30
ERNEST PÂTISSERIE
& CAFÉ
Chez Étienne Robert, qui a
fait ses armes, entre autres,
au Ritz et au Plaza Athénée,
une « pâtisserie de l’essentiel ».
Pas de chichis, mais beaucoup
de goût. Comme ce croissant
au beurre insolemment joufflu.
Compter environ 4 € la
pâtisserie.
49, place Saint-Léger, Chambéry.
Tél. : 04 79 33 35 61. ernest-patisserie.fr
KAMOURASKA
Une seule et unique table de
13 couverts, accueil joyeux…
La cave à manger de Marie-
Hélène Tardif et Jérôme Bigot
cumule les bons points.
6, passage de la Cathédrale, Annecy.
Tél. : 09 50 78 82 96. kamouraska.fr
LAC CASA
Gros coup de cœur pour
le resto mexicain de Stéphanie
et Co, qui régalent leurs
convives de nopales (feuilles
de cactus), frijoles (haricots
noirs), tortillas et autres
quésadillas, dans un décor
coloré garanti antidéprime.
Plat à partir de 12 €.
12, avenue de Chambéry, Annecy.
Tél. : 04 50 45 14 03.
L’AIL DES OURS
Un ancien moulin rénové qui
envoie de copieuses assiettes
maison : quiche au poulet et
au pesto (et à l’ail des ours),
gratin de ravioles du Dauphiné
(14,50 €), salade bio,
terrines artisanales (9 €), tarte
à la rhubarbe meringuée…
73, rue du Moulin, Chanaz.
Tél. : 06 52 69 05 35.
LA FORGE DES HALLES
Brocante, boutique de
créateurs recycleurs, salon
de thé, cantine : la Forge
des Halles, située au
cœur du centre historique
de Chambéry, promeut
la consommation responsable
sous toutes ses formes.
Au menu : des soupes pour
tous les goûts (butternut-
coriandre, fenouil-citron…),
des tartes salées, des desserts
maison… Compter 7 € la tarte,
5 € la soupe.
19, rue Bonivard, Chambéry. Tél. :
04 79 68 48 38. laforgedeshalles.com
LE BISTROT MARIE
Brunch, déjeuner, goûter,
apéritif… le nouveau Bistrot
Marie réjouit les papilles
à toute heure de la journée,
à grand renfort de mets
simples et efficaces, faits
maison : croque-frites,
salades composées, lasagnes
d’aubergine, gaufres…
9, rue Royale, Annecy.
Tél. : 04 50 77 81 92.
30 NOVEMBRE 2018
LE CAFÉ DU MARCHÉ
Véritable institution aixoise, le
Café du Marché réjouit ses
habitués depuis plus de 90 ans !
On y avale son café, on prend
un petit-déj, on déguste du
vin savoyard, on se régale de
terrines (7,50 €)… Et on participe
aux multiples animations :
blind test, bal, concerts, soirées
à thème (paella, huîtres…),
retransmission de matchs…
15, rue du Commerce, Aix-les-Bains.
Tél. : 06 10 73 42 36.
L’ESQUISSE
Le restaurant 1 étoile des discrets
Magali et Stéphane Dattrino, a
été repensé et rénové. Sa déco
est axée sur la nature, l’étage
a été ouvert et l’établissement
compte 22 couverts (contre une
quinzaine auparavant). Menu
déjeuner à 36 € (entrée, plat et
dessert).
21, rue Royale, Annecy.
Tél. : 04 50 44 80 59. esquisse-annecy.fr
LE POISSON LUNE
Ici, pas de doute, les produits
sont frais et faits maison
(la cuisine est ouverte).
L’épicerie-comptoir Le Poisson
Lune charme ses clients à coup
de tartares de saumon, dos de
cabillaud (16,90 €), moules
marinières (13,90 €), filets de
rougets, quenelles de brochet…
13, rue Bonivard, Chambéry.
Tél. : 06 82 12 37 36.
LE PROHIBÉ
Au Prohibé, le serveur manie
le shaker façon Tom Cruise dans
« Cocktail ». On y goûte des
alcools classiques ou oubliés
(comme l’absinthe), des jus
de fruits artisanaux bio, de la
limonade locale… À apprécier
avec des planches de fromages,
des rillettes de truite fumée,
du saumon mariné…
11, rue de la Dent du Chat,
PRESSE
Aix-les-Bains. Tél. : 09 73 65 11 70.
leprohibe.eatbu.com
E L L E .FR
é m e r v e i l l é s pa r

l’ardèche

www.bandeapart.fr - Photos : Matthieu Dupont / M.Rissoan

www.ardeche-week-end.com

À Noël, offRez
le PRiNteMPs
eN séjouRs À PaRtiR De
De chaRMe
80€
ELLE LYON
The Morning Glory
LE RECTO
Cette adresse, à mi-chemin
entre bar à vin et restaurant,
envoie des plats ultra-travaillés,
constitués de produits locaux
en provenance notamment
des fermes d’Evires et Poisy.
Ici, pas de service à l’assiette :
chaque plat à la carte est à
partager et se déguste le plus
souvent avec les doigts, sur
des tables hautes, dans une
atmosphère cosy et détendue.
À tester, entre autres : la crème
de cèpes et son pain aux noix
(7 €), les galettes de carottes
farcies à la tomme de chèvre
(12 €) et Mon p’tit abricot, un
cocktail à la Suze et au sirop
d’érable qui remet illico les
chakras en place (12,50 €) !
10, rue de la République, Annecy. Tél. :
04 50 52 97 31. recto-gastrobar.com
MONSIEUR MADAME
« Fait-maison, local et
de saison », tels sont les
maîtres mots de Monsieur
Madame, une adresse où
se repaître de généreux
burgers (y comprispour les
végétariens) accompagnés
de pommes de terre grenaille
rôties, de salades, de soupes
(qui varient selon l’humeur du
jour) et de desserts à tomber.
14 € le burger.
10, place Georges-Clemenceau,
Aix-les-Bains. Tél. : 09 81 09 30 91.
cantinegourmande.restaurant
32
THE MORNING GLORY
Le mantra du bar à jus et à
soupes The Morning Glory ?
« Manger bien et sain ». Des
jus et des soupes, donc, mais
aussi des bagels végétariens,
des bowls au quinoa et graines
germées (13 €), des pains
toastés au reblochon (7,50 €),
des rochers coco façon Bounty…
Les produits sont pour la plupart
locaux et souvent bio. On peut
y prendre son petit-déjeuner,
déjeuner ou goûter, à emporter
ou sur place en profitant de
la jolie terrasse qui ferait presque
oublier la rentrée.
3, avenue de Verdun, Aix-les-Bains.
Tél. : 09 86 70 72 74.
TRAITEURS
LYON
ANTOINETTE
PAIN & BRIOCHE
Après avoir repris la boulangerie
de Luc Mano — une institution —
à Jean-Macé, Agathe Simonnot
et Cédric Alibert ouvrent une
deuxième adresse en bas de la
Croix-Rousse. On est fan de leur
pain au levain naturel élaboré
avec une farine de blé bio écrasé
à la meule (4,90 €/kg) et de leur
panettone, cette brioche italienne
typique de Noël réalisée selon la
recette traditionnelle.
117, rue Sébastien-Gryphe, Lyon 7e.
Et 15, rue Hippolyte-Flandrin, Lyon 1er.
Tél. : 04 72 72 99 69.
BOUCHERIE BELLO
Pionnier de la viande bio
à Lyon, l’artisan boucher
Frédéric Bello travaille avec
les éleveurs et achète ses
bêtes entières, avec une
préférence pour les viandes
Salers et Aubrac. On prépare
un carré de côtes de veau
bio du Limousin manchonné
(35 €/kg). Une fois saisi
au beurre, on l’enfourne à
basse température pour
garder sa chair tendre et
savoureuse, et on le déguste
nature ou avec une sauce au
vin jaune et morilles.
54, rue de la Charité, Lyon 2e. Tél. : 04
78 37 04 20. boucherie-bello.fr
CHEZ M. PAUL
VAN CAPPEL
Cette adresse confidentielle
importe son foie gras du
village de Saint-Léon-sur-l’Isle,
en Dordogne. Naturel, issu
de canards mulards élevés et
gavés au maïs dans de petites
fermes, il se présente sous
toutes ses formes : en fruits
(figue, abricot, pruneau…)
farcis au foie gras pour une
entrée originale ou encore
en cubes, fines tranches de
magret affiné à la vieille prune
et terrine de canard au foie
gras et aux cèpes. À partir de
30 NOVEMBRE 2018
22 € la verrine de 125 g.
Halles de Lyon. 102, cours Lafayette,
Lyon 3e. Tél. : 04 37 57 66 86.
CHOCOLATIER VOISIN
Véritable institution lyonnaise,
la maison nous régale avec
une truffe à la truffe noire. Les
fèves de cacao équatoriennes
ont été torréfiées dans la
chocolaterie de Vaise pour
donner une ganache au
chocolat noir associée
au fameux champignon.
Un mariage étonnant,
disponible pendant les Fêtes
dans les 28 boutiques Voisin.
chocolat-voisin.com
FROMAGERIE B.O.F.
On vient à la fromagerie
B.O.F. (« beurre, œufs,
fromage ») pour la super
sélection de fromages affinés,
l’accueil et les conseils
avisés de Sophie et Julien. En
exclusivité à Lyon, on craque
pour la fourme de Valcivières
(26,50 €/kg) de la GAEC
des Hautes Chaumes, en
Auvergne. Cette fourme
traditionnelle, plus typée
que celle d’Ambert ou de
Montbrison, est affinée six
mois sur place en cave.
18, rue Hippolyte-Flandrin, Lyon 1er.
Tél. : 09 82 23 41 60.
À suivre sur Facebook.
PRESSE ; SHUTTERSTOCK
E L L E .FR
30 NOVEMBRE 2018
NEUFNOUVEAUNOUVELLES
MAIER
HORLOGER
HORLOG ER
JOAILLIER
Jusqu’au 31 décembre, la maison Dior est
mise à l’honneur au sein de la boutique
Maier, du 101 rue du Président-Édouard-
Herriot, à Lyon. L’exposition alliant horlogerie
Herriot,àLyon.L’expositionallianthorlogerie
précieuse et joaillerie d’exception vous fera
découvrir la délicatesse des collections
joaillières imaginées par Victoire de
Castellane ainsi que le savoir-faire horloger
FRED Dior. Fondée en 1947, la maison de haute
couture parisienne présente plusieurs
La maison Fred, connue pour ses collections aussi intemporelles
ACTUALITÉS COMMERCIALES

qu’atypiques, ouvre enfin sa première boutique au cœur de Lyon. pièces en édition limitée réalisées dans ses
La lumière joue un rôle essentiel dans ce nouvel écrin, comme pour ateliers suisses, notamment « La D de Dior
rappeler qu’elle a toujours été le fil conducteur de la vie et des Précieuse » et des créations « Dior Grand
créations du fondateur, Fred Samuel. La façade rappelle la luminosité Bal Plume » avec leurs masses oscillantes tout
de la Riviera, ses arches font référence à la structure des petites places en légèreté. Dans ses collections joaillières,
méditerranéennes, et les vitrines donnent l’illusion de persiennes laissant Victoire de Castellane réinvente les codes
filtrer les rayons du soleil à son zénith. À l’intérieur, tout rappelle et invite la de la maison avec un twist créatif unique.
lumière et le soleil, soulignant la structure du mobilier comme celui dédié « Rose des Vents », « Rose Dior Bagatelle »,
à « Force 10 », la collection de Fred inspirée par l’univers marin. Rendez- « Rose Dior Pré Catelan », « Archi Dior »,
vous dans cette nouvelle boutique élégante et chaleureuse, pour y sont toutes inspirées par la passion
découvrir ses collections emblématiques telles que « Force 10 », « 8°0 », de M. Dior pour les porte-bonheur, les
« Pain de Sucre »… et des pièces joaillières d’exception. jardins et l’architecture.
E L L E .FR 91, rue du Président-Édouard-Herriot, Lyon-2e. Tél. 04 87 24 39 80. www.maier.fr
ELLE LYON

LES 2 FRÈRES TARTINES
Les frères Laurent et Franck
Benedic ont mis au point
22 recettes idéales pour tartiner
des toasts ou tremper des
légumes, crevettes, gressins…
Élaborés en majorité avec des
ingrédients locaux, ces petits
pots sont classés par famille :
frais, fruité, corsé et sucré salé.
On craque pour la version
citron-basilic (5 € le pot de
150 g) qui s’accommode en
tartine, avec des pâtes, un
poisson en papillote ou dans
une sauce vinaigrette.
64, rue de la Charité, Lyon 2e. Tél. :
06 76 78 58 34. À suivre sur Facebook.
MAISON MALARTRE
Légume lyonnais par
excellence, le cardon est le
deuxième produit le plus vendu
ici. Depuis plus de vingt ans, la
maison se fournit chez le même
producteur local qui cultive
et effile les cardons à la main.
Ils sont ensuite cuisinés et mis
en conserve, sans additif ni
conservateur (6 € les 600 g).
Autre spécialité maison, la
quenelle, déclinée en trois
parfums de saison (escargots
beurre persillé, homard ou
saumon, à partir de 4,50 €)
et les escargots, préparés en
persillade ou cuits au court-
bouillon, prêts à être cuisinés.
74, chemin de la Mouche, Saint-Genis-
Laval. Tél. : 04 78 51 23 49.
maison-malartre.fr
MAISON MERLE
Cet écailler des Halles
sélectionne ses huîtres auprès
des ostréiculteurs à Dolus-
d’Oléron ou La Tremblade.
On aime le plateau de fines
de claire n° 3 (12,40 € la
douzaine d’huîtres fermées,
16 € ouvertes) que le chef
écailler Romain Massé
recommande de déguster
nature ou assaisonnées d’un
tour de moulin à poivre de
Sichuan ou de Malabar.
Halles de Lyon. 102, cours Lafayette,
Lyon 3e. Tél. : 04 78 62 30 29.
maison-merle.fr
PARTISAN BOULANGER
Dans son laboratoire ouvert
sur la boutique, on voit
Bastien Malugani pétrir la
pâte, fabriquée à base de
farines 100 % pures céréales
biologiques et cuite au feu de
bois. En plus de ses best-sellers,
le Tout en kamut (7,70 €/kg) ou
la Traboule, au levain maison
(5,85 €/kg), l’artisan propose
en décembre un pain de seigle
aux épices, noisettes torréfiées
et zestes d’orange.
2, rue du Chariot-d’Or, Lyon 4e.
partisanboulanger.com
SIBILIA
Institution charcutière des
Halles, Sibilia a ouvert une
deuxième boutique à la Croix-
Rousse. Jambons, saucissons
briochés, pâtés-croûte, boudins
blancs… toutes les spécialités
de la maison (à déguster aussi
sur place) sont là. Pour un repas
de fêtes, on choisit un cervelas
truffé 5 % (69 €/kg), avec
des pommes de terre vapeur.
Pour un apéritif dînatoire, on
commande un plateau de
charcuterie ou un plateau
cocktail (à partir de 15 €/
pièce).
12, place de la Croix-Rousse, Lyon 4e.
Tél. : 04 78 39 46 80.
charcuterie-sibilia.com
VOLAILLES CLUGNET
Ce volailler travaille depuis
trente ans avec la maison
Miéral, spécialiste de la volaille
(poulet, chapon, dinde…)
de Bresse AOP. Disponible
uniquement pendant les fêtes,
la dinde de Bresse (23 €/kg)
pèse environ 4 kg. On la poche
d’abord 45 minutes à bouillon
frémissant, « la tête en bas ». Puis
de 60 à 90 minutes au four à
150 °C. L’astuce du volailler :
« En fin de cuisson, retournez
la dinde 10 minutes sur le dos
dans le four encore chaud pour
30 NOVEMBRE 2018
que le jus descende dans les
filets. » On la sert découpée
dans son jus avec une poêlée
de pommes, châtaignes ou
champignons.
Halles de Lyon. 102, cours Lafayette,
Lyon 3e. Tél. : 04 78 62 31 37.
À suivre sur Facebook.
CALUIRE-ET-CUIRE
LA PETITE MONTAGNE
Dans leur fromagerie de
quartier, Sabrina Boquet
et Julie Mansart proposent
une cinquantaine de références
sélectionnées en direct auprès
des petits producteurs fermiers.
On adore le Délice de Vulcain
(5,95 €/pièce), un fromage
pur chèvre au lait cru fondant
et crémeux, avec une belle
longueur en bouche et une
pointe de charbon fabriqué par
la famille Bach, dans l’Allier.
6, avenue Pierre-Terrasse, Caluire-et-
Cuire. Tél. : 04 27 44 14 74.
CHAPONOST
LA POISSONNERIE
On mise sur la sériole à queue
jaune (aussi appelée « yellowtail
kingfish »), à mi-chemin entre le
bar de ligne et le thon issu d’un
élevage durable en Hollande.
Frédéric Chevallet, qui a travaillé
quinze ans dans le secteur
de la pêche avant d’ouvrir sa
poissonnerie, la propose entière
ou en filet (40 €/kg). Comme
les Japonais, on la prépare en
carpaccio, en ceviche ou mi-cuit,
pour apprécier au mieux sa
chair délicate. ■
86, route de Brignais, Chaponost.
Tél. : 04 72 66 11 12. lapoissonnerie.eu

PROCHAIN NUMÉRO LE 7 DÉCEMBRE

UN RÉVEILLON ZÉRO STRESS
RÉDACTRICE EN CHEF DES ÉDITIONS RÉGIONALES : ANNE-CÉCILE SARFATI. RÉALISATION :
RELAXNEWS. RÉDACTRICE EN CHEF : CHRISTINE RÉGNIER. SECRÉTAIRE GÉNÉRALE DE LA RÉDACTION :
CÉCILE ROUSSELET. MAQUETTISTES : MAGALI HIRN ET CLARA LUNEAU. PREMIÈRE SECRÉTAIRE DE
SHUTTERSTOCK

RÉDACTION : SONIA GARRIGUES. SECRÉTAIRES DE RÉDACTION : SÉVERINE LEFEBVRE ET CHRISTOPHE

LAFARGE; RESPONSABLE DU SERVICE PHOTO : SANDRINE SAUVIN, AVEC STÉPHANIE DUCHÊNE ET
CATHY BONNEAU. ONT COLLABORÉ À CE NUMÉRO : JEAN-EMMANUEL DONAVE, JULIE HAINAUT ET
SANDRA MOISSON. DIRECTRICE ADJOINTE DES ÉDITIONS RÉGIONALES : ANNE-MARIE LABINY.
SERVICE PUB : LAGARDÈRE PUB METROPOLES. TÉL. : 04 72 40 44 44.

34 E L L E .FR
30 NOVEMBRE 2018
NEUFNOUVEAUNOUVELLES
PAPIERS PEINTS DIRECT
À l’occasion de son dixième anniversaire, Papiers Peints Direct,
spécialisé dans la vente de papier peint, peinture et décoration murale,
s’est offert une nouvelle jeunesse avec une refonte complète de son site
Internet. Le visiteur profite d’une navigation facilitée depuis un ordinateur,
un smartphone ou une tablette avec une meilleure visibilité des produits
grâce à un design clair et moderne. Les fiches des produits vont plus loin
que la simple présentation d’une référence : suggestions d’associations,
peintures coordonnées, déclinaisons de couleurs… Selon le style
recherché, la décoration intérieure ou extérieure, la navigation est,
elle aussi, simplifiée qu’il s’agisse des murs, du plafond, de la salle de
bains, de la cuisine… Vous pouvez également trouver une multitude

GHD
d’inspirations en plongeant au cœur des tendances déco !
www.papierspeintsdirect.com
Cette année pour Noël, les meilleurs outils de coiffage professionnels se
ACTUALITÉS COMMERCIALES

lovent dans des coffrets parés d’or aux motifs irrésistibles… Découvrez
ghd platinum+, le « styler » ghd intelligent qui prédit les besoins de vos
cheveux. Après plus de cinq ans de recherche par les scientifiques et
ingénieurs de la marque, une technologie prédictive voit le jour. Elle
permet un coiffage sur mesure : elle permet de reconnaître le type de
cheveux, l’épaisseur de la mèche coiffée, la vitesse de coiffage, et
s’ajuste en conséquence. Ce « styler » est doté d’un capteur Infinity qui
contrôle la température 250 fois par seconde, pour maintenir de façon
constante la température optimale de coiffage de 185 °C. Dans le coffret
ci-contre (environ 265 €), vous trouverez le « styler » ghd platinum+ noir,
une brosse plate, deux sépare-mèches et une pochette thermorésistante
pour des résultats exceptionnels.
E L L E .FR www.ghdhair.com
 NEUFNOUVEAUNOUVELLES

30 NOVEMBRE 2018
VAL DE LOIRE
Du 1er décembre au 6 janvier, six châteaux de la Loire (Amboise, Azay-le-Rideau,
Chenonceau, Chinon, Langeais et Loches) célèbrent l’esprit de Noël. Cette
manifestation offre une visite thématique dans chaque lieu ainsi que des animations
(lectures, ateliers, visites guidées…). Pendant que l’ancienne résidence royale
d’Amboise présente l’évolution des traditions festives de la Nativité à travers les siècles
avec un « Noël au fil des siècles », la forteresse de Chinon propose une découverte
de l’arbre de Noël. Et à chaque monument son thème. La gourmandise pour Azay-le-
Rideau, l’art floral à Chenonceau, les chants de Noël à Loches et les décorations festives
à Langeais. Construit sous la forme d’un itinéraire reliant ces sites historiques, « Noël au
pays des châteaux » plonge les visiteurs dans la magie des fêtes de fin d’année.
Du 1er décembre au 6 janvier dans six châteaux du Val de Loire.
www.noelaupaysdeschateaux.com
Château de Chenonceau © Dominique Couineau

BONHEUR D’HIVER
La magie de Noël ne se
célèbre pas seulement
dans l’est de la France. La
preuve à Millau. Chaque
hiver, depuis 2014, la ville
aveyronnaise organise un
merveilleux festival pour
petits et grands. Feu d’artifice, © Alexandre Baehr
spectacles de rue, parades
nocturnes, marché de Noël,
balade avec des lampions,
LE MOIS GIVRÉ
Patinoire, marchés de Noël, Jardin des neiges… l’hiver à Belfort promet
animations Lego et KAPLA…
d’être fun, gourmand, sportif et givré ! Cette année encore, la cité caméléon
Tous les âges trouvent leur
de Bourgogne-Franche-Comté met la glisse à l’honneur, sous le parrainage
bonheur pendant cette du champion de patinage artistique Brian Joubert. Place Corbis, une
période placée sous le signe patinoire attend petits et grands pour des moments inoubliables de rire en
de la joie, de la bienveillance famille. Sous les halles de Belfort, le Marché des Vosges et son Jardin de
et de la convivialité. Cet neiges régaleront autant les amateurs de shopping que les fans de bataille
événement populaire et de boules de neige. Tandis que place d’Armes, le Village des p’tits givrés,
féerique est orchestré par le service Culture de la municipalité et son avec ses igloos et ses manèges, fera le bonheur des enfants ! Sortez gants,
succès est rendu possible grâce aux centaines de bénévoles qui y bonnet et cache-nez, entre une gaufre et un bon chocolat chaud, vous
participent avec enthousiasme et fierté. n’avez pas fini de vous amuser !
Du 14 au 31 décembre à Millau. Plus d’infos : www.millau.fr Du 8 décembre au 6 janvier à Belfort. Plus d’infos : www.belfort-tourisme.com

ÉPERNAY
Du 14 au 16 décembre, Épernay, dans le département de la Marne,
s’illumine et accueille l’événement Habits de Lumière. Trois jours de
festivités durant lesquels les rues s’animent. Au programme de cette
19e édition : vendredi et samedi soir, des spectacles déambulatoires
et aériens, des installations artistiques, des animations musicales,
des vidéos mapping et un feu d’artifice. Le samedi matin, place à la
gastronomie avec des Habits de Saveurs. Des toques étoilées de la
ACTUALITÉS COMMERCIALES

région confectionnent des mets originaux lors d’une démonstration-

dégustation ouverte à tous. L’après-midi, c’est au tour des 6-12 ans de
participer au concours des P’tits Pâtissiers. Les petits chefs, qui ont été
présélectionnés, s’affrontent devant le public, en réalisant un dessert sur
le thème de Noël. Le dimanche, la parade de véhicules anciens clôt
cette manifestation en beauté avec plus de 400 véhicules historiques ou
légendaires qui défilent dans la rue.
Du 14 au 16 décembre à Épernay. www.habitsdelumiere.epernay.fr
© Michel Jolyot

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Plongez au cœur de la plus grande expérience de réalité virtuelle collaborative au monde.
Seul ou en famille, vivez une aventure immersive qui vous transportera vers la Station Spatiale Internationale
pour accomplir une mission de 40 minutes où vous devrez faire preuve d’agilité, de réflexion et d’ingéniosité.

Toutes les expériences I-WAY (Simulation Auto, Avion, Moto, Escape Game, Réalité Virtuelle) sont accessibles à partir de 14 ans.

DISPONIBLE SUR I-WAY.FR ET AU 04 37 50 28 70

 NEUFNOUVEAUNOUVELLES

30 NOVEMBRE 2018
COTTON SOCIETY
Parce qu’il est parfois difficile de choisir la chemise qui plaira à coup sûr, pourquoi ne
pas laisser l’heureux(se) élu(e) décider du moindre détail ? Cotton Society vous propose
le cadeau idéal ! Des chemises sur mesure coupées main et fabriquées de manière
artisanale dans ses ateliers, à des tarifs très raisonnables. Leur confection soignée fait de
chacune des créations une réalisation unique et de belle qualité. Et parce qu’un cadeau
personnalisé fait toujours plaisir, la marque a prévu un coffret élégant et discret à glisser
sous le sapin. Il contient une carte cadeau d’une valeur de 89 €, un mètre ruban et des
échantillons de tissu. Le ou la destinataire pourra ainsi choisir parmi plus de 200 tissus
business ou casual, mais aussi le type de col, de poignets, de boutons, de coupe, et même
d’y broder ou non ses initiales. De quoi concevoir avec plaisir la chemise de ses rêves !
www.cottonsociety.com

LEONARDO
À l’occasion des fêtes de fin d’année, un esprit rétro et précieux s’empare
de la collection « Spiritii » de Leonardo. Les verres parés de délicats
fils d’or embrasent les tables d’un raffinement exquis. Conçue dans un
matériau haut de gamme de qualité brevetée Teqton (anti-chocs, anti-
rayures), cette collection séduit par son design élégant, sa ligne élancée
et son incomparable touche glamour. Inspirée des anciens verres en
cristal ciselé, « Spiritii » est une invitation au romantisme et à la délicatesse,
caractérisée par un pied finement décoré de facettes en relief. Le haut
de chaque verre, lisse, épuré et habillé d’un fil d’or, contraste joliment
avec la surface richement travaillée du pied. Cette alliance de beauté
et de fonctionnalité est la promesse d’instants privilégiés à partager.
Collection Spiritii Gold, verre à partir de 9,95 € (prix observés).
LUMINARC
Le mois de décembre est bien celui où l’on s’interroge sur l’atmosphère
Tél. lecteurs 03 88 56 85 41. www.leonardo-glass.com que l’on souhaitera offrir à ses hôtes sur la table des festivités, où chacun
se délectera des mets les plus délicats. Verres, carafes, assiettes, tasses…
signées Luminarc devraient rapidement déclencher des coups de cœur.
Depuissoixante-dixans,cettegrandemaisonnecessedeseréinventeren
proposantdescréationssingulièresdetrèshautequalité,oùchaquedétail
est longuement réfléchi. Pourquoi ne pas faire briller les dernières heures
de l’année avec des notes dorées ? La collection « Prusse » conjugue un
motif Art déco et une combinaison de couleurs élégantes et chaleureuses
créant une atmosphère raffinée dont vos invités se souviendront.
De multiples propositions sont à découvrir.
Collection Prusse, assiette plate, 24 cm, 2,10 € ; assiette creuse, 22 cm, 2,10 € ;
assiette à dessert, 19 cm, 2 € (prix observés). www.latabledarc.com

VATEL GOURMET
En hommage à la gastronomie lyonnaise, le chef chocolatier Vatel
Gourmet a créé une recette artisanale de haute volée. Avec son design
inspiré du plissé blanc emblématique, la « Toque de Lyon » constitue une
savoureuse dédicace au savoir-faire des chefs lyonnais. Ce crumble
de noisettes croustillant associé à un praliné fondant offre de pures
sensations ! Pour le réaliser, le chef a choisi les noisettes italiennes du
Piémont, reconnues pour être les plus savoureuses. Finement grillées
ACTUALITÉS COMMERCIALES

puis concassées, elles révèlent leur saveur unique. Incorporé au sucre

délicatement caramélisé, puis au praliné fondant, rehaussé d’une pointe
de fleur de sel de Camargue, l’assemblage est alors prêt à se glisser
dans sa coque en chocolat. Dans un nuage de poudre d’or, la « Toque
de Lyon » se révèle en une expérience gustative inédite.
www.toquedelyon.fr
Pour votre santé, évitez de grignoter entre les repas.
www.mangerbouger.fr

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