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Etude des infiltrations à travers la digue du barrage El Izdihar (Tlemcen,

Algérie)

Abdelkader Djedid1, Boucherit Rouissat2

1
Département de Génie Civil, 2Département d’Hydraulique - Faculté des Sciences de l’Ingénieur - Université
Aboubekr Belkaid – Tlemcen - Algérie.

RESUME : Le barrage El Izdihar qui est situé dans la wilaya de Tlemcen (Ouest de l’Algérie) a connu depuis sa mise en eau en
1988 des fuites. Ces fuites se sont manifestées sous la forme de sources à l’aval et l’inondation de la galerie de visite.
On se propose dans cette contribution d’actualiser l’analyse des causes et des conséquences de ces fuites sur la digue. L’examen
des débits de fuites des sources, du plan d’eau et des précipitations enregistrées par la station pluviométrique du barrage laisse
penser que les fuites peuvent provenir du lac à travers la digue ou la fondation. De même que la confrontation des résultats d’un
calcul par éléments finis de la pression interstitielle dans la digue du barrage indique qu’un nombre non négligeable de cellules
de mesure de cette variable sont défaillantes.
Cette étude montre, entre autres, l’importance du suivi des barrages et l’exploitation des mesures d’auscultation; la fiabilité des
appareils d’auscultation est déterminante dans le suivi de ce comportement.
MOTS CLES : Barrage en remblai, infiltration, auscultation.

ABSTRACT: The development of Souani constitutes a water transfer development between Beni Bahdel dam and a reservoir
carried on in the locality of Souani in Tlemcen. Il was built between 1970 and 1980 and aimed to show the agricultural
potentialities of a perimeter in the region. The project has been completed in its majority but never exploited.
In deed, the dam of Beni Bahdel built in 1940’s was designed according to a very favourable data since it was calculated for an
average rainfall of 560 mm and should have regulated an annually volume of 74 million of meter cubed. Yet, the up dating of
data of the rainfall of the region should that the annual mean rainfall of the basin of this dam is around 350 mm to 450 mm for
regulated volume of the 30 to 40 million of the metre cubed. This over estimation of the capacity of the Beni Bahdel dam is,
according to us, the reason of the failure of the development of Souani.

KEYWORKS: fill Dams, infiltration, sounding.

1. INTRODUCTION
Le barrage El Izdihar est un barrage en remblai situé sur l’oued Isser au lieu de coordonnées Lambert :
X=150.50, Y=206.200. Il est au nord du village de Sidi Abdelli, à l’amont de la vile de Bensekrane et à 37
km de la ville de Tlemcen. Le barrage est destiné actuellement à l’alimentation en eau potable de la
population de la ville de Sidi Bel Abbès et à l’irrigation de quelques périmètres agricoles situés à l’aval.
Le barrage a une capacité de 110 Mm3 correspondante à la côte 345.00m, il permet de régulariser
annuellement 50 Mm3. La superficie du bassin versant du barrage est de 1139 km2.

La digue du barrage est en terre zonée, constituée d’un noyau en argile encadré par deux rechanges en
amont et en aval.
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Ce barrage est muni d’un dispositif de suivi et de contrôle. Ce dispositif est installé dans trois profils
du barrage : profil N° 6, profil N° 13 et profil N° 18. Il est constitué de :

• Profil (6) : Ce profil est muni de vingt cellules de mesure de pression interstitielle réparties comme
suit :

o Trois cellules par niveau pour les niveaux 292.5 m, 285 m et 300 m. Pour ces niveaux,
chaque cellule est accompagnée d’un capteur de pression totale.

o Trois cellules par niveau pour les niveaux 310 m, 320 3 et 330 m.

o Deux cellules pour le niveau 340 m.

• Profil (13) : Ce profil est muni de vingt et une cellules de mesure de pression interstitielle réparties
comme suit :

o Trois cellules par niveau pour les niveaux 267.5 m, 275 m et 282.5 m. Pour ces niveaux,
chaque cellule est accompagnée d’un capteur de pression totale.

o Trois cellules par niveau pour les niveaux 290 m, 300 m, 320 m et 330 m.

o Deux cellules pour le niveau 340 m.

• Profil (18) : Ce profil est muni de vingt et une cellules de mesure de pression interstitielle réparties
comme suit :

o Deux cellules par niveau pour les niveaux 288 m et 295 m.

o Deux cellules pour le niveau 303 m. A ce niveau sont placés six capteurs de pression
interstitielle.

o Trois cellules par niveau pour les niveaux 310 m, 320 m et 330 m.

o Deux cellules pour le niveau 340 m.

Il faut préciser que pour les trois profils mentionnés ci-dessus, un inclinomètre-tassomètre est installé à
la côte 340 m. Dans les trois cas, cet inclinomètre-tassomètre se trouve dans la fondation.

Les côtes caractéristiques de la digue sont 353.5 m pour le niveau de la crête, 345m pour le niveau de
la retenue normale et qu’en son axe, la digue a une hauteur de 60 m.

2. COMPORTEMENT DE L’OUVRAGE LORS DE LA MISE EN EAU


Lors de la mise en eau de l’ouvrage, des anomalies de comportement général de la digue sont apparues
sous la forme de sources à l’aval du barrage (Voir figure 1 ci-dessous). De même, au niveau du bassin de
dissipation, des eaux stagnent, ce qui crée un retour des eaux dans la galerie de dérivation provisoire.

En plus de ces fuites incontrôlables, une grande partie des équipements d’auscultation installés lors de
la réalisation ne fonctionnent pas. Les seules mesures effectuées actuellement sont des mesures de la
pression interstitielle et des niveaux piézométriques dans le noyau. Au niveau des fondations, une seule
cellule de mesure de la pression interstitielle fonctionne correctement.

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Figure 1 : Localisation des sources.

3. ANALYSE DES INFILTRATIONS

3.1. GENERALITES

Dans le cas d’un barrage en remblai, l’eau de la retenue aura tendance à s’infiltrer à travers la digue
ainsi que dans le terrain d’assise. L’étude des infiltrations doit permettre de déterminer les éléments
essentiels pour l’analyse de la stabilité et du bon fonctionnement de la digue et de sa fondation. Ces
éléments sont :

• La ligne de saturation ou la ligne phréatique dans la digue du barrage. Cette dernière est confondue
avec la ligne le long de la quelle la pression hydrostatique de l’eau est nulle (égale à la pression
atmosphérique).

• La pression de l’eau interstitielle en tout point du massif. Cette dernière peut être déterminée à partir
du réseau des lignes d’équipotentielles, c’est à dire des lignes qui relient les points d’égale potentiel
hydraulique.

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• Le débit de fuite due aux infiltrations. Ce dernier peut s’obtenir à partir du réseau de lignes de
courant. Ces lignes de courant représentent théoriquement la trajectoire de l’eau à travers le barrage.

L’étude des infiltrations à travers la digue a été réalisée à l’aide d’un programme éléments finis
(Megdag A., et al., 1997). Cette étude a été effectuée pour les niveaux 318m, 328m et 345m du plan d’eau
et pour les trois profils contenant les équipements de contrôle. Les niveaux de calcul du plan d’eau ont été
choisis parce que le premier correspond à un niveau où le plan d’eau s’est stabilisé pendant une longue
durée, le second au niveau du batardeau et le troisième correspond au niveau du réservoir plein.

3.2. NIVEAUX PIEZOMETRIQUES ET PRESSIONS INTERSTITIELLES

Pour les pressions interstitielles et les niveaux piézométriques, la comparaison des résultats du calcul
numérique avec les mesures ne permet pas de trancher sur les causes qui entraînent ces anomalies de
fonctionnement. En effet, pour le niveau 318m par exemple et quelle que soit la coupe, les valeurs du
calcul théorique sont très inférieures à celles mesurées. L’origine de ces différences est difficile à
expliquer. On peut penser raisonnablement l’attribuer soit à la défaillance du voile d’étanchéité, ce qui fait
qu’il y a une arrivée d’eau à partir des fondations, soit à un contact de ces capsules avec une nappe
phréatique qui se trouverait sur les flans du réservoir.

Pour le niveau 328m, des capsules donnent des valeurs du calcul numériques comparables à celles
mesurées, d’autres donnent des différences notables dans un sens comme dans l’autre.

Pour le niveau 345m, le plan d’eau n’ayant jamais atteint une telle hauteur, ce calcul n’est effectué que
dans un but illustratif. Or, les valeurs théoriques obtenues sont comparables avec quelques mesures. Ce
point est inquiétant dans la mesure où ce niveau sera atteint, on se demande quel seront les valeurs des
pressions interstitielles réelles.

3.3. DEBIT DE FUITE

En ce qui concerne le débit de fuite, le débit théorique obtenu par le calcul numérique est largement
supérieur à celui mesuré. Ceci n’est pas étonnant dans la mesure où la grande partie des fuites atterrit dans
le tunnel. Or, celui-ci n’est pas mesuré.

Par contre, si on compare les allures des courbes du plan d’eau (Figure 2) et des débits de fuite mesuré
(Figure 3), on constate une certaine concordance qualitative. Ceci laisse penser que les fuites sont
essentiellement alimentées par le lac. La figure 4 donnant les débits de fuite de chaque source montre
qu’une source s’est tarie (Source N°2), deux autres ont un débit plus ou moins constant (Source N°3 et
Source N°5) alors que le débit de la source N°4 suit pratiquement le niveau du lac.

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Plan d'eau

335

Plan d'eau (m) 330

325

320

315
28/12/ 15/07/ 31/01/ 19/08/ 07/03/ 23/09/ 11/04/ 28/10/ 15/05/ 01/12/
91 92 93 93 94 94 95 95 96 96
Dates

Figure 2 : Variations du plan d’eau en fonction du temps.

Débit des sources

10
8
Déébit (l/s)

6
4
2
0
28/12/9 15/07/9 31/01/9 19/08/9 07/03/9 23/09/9 11/04/9 28/10/9 15/05/9 01/12/9
1 2 3 3 4 4 5 5 6 6
Dates

Figure 3 : Variations du débit des sources en fonction du temps.

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Débit des sources

8
7
Débit (l/s) 6 Source N°2
5
Source N°3
4
Source N°4
3
2 Source N°5
1
0
19/09/91 31/01/93 15/06/94 28/10/95 11/03/97
Dates

Figure 4 : Variations des débits de sources en fonction du temps.

4. CONCLUSIONS

Le barrage El Izdihar connaît des problèmes techniques importants. Ces problèmes consistent en des
sources à l’aval, des eaux qui stagnent dans le tunnel, des valeurs de pressions interstitielles anormalement
élevées et des niveaux piézométriques qui dépassent parfois le plan d’eau. L’origine de ces anomalies est
difficile à cerner dans la mesure où la non fiabilité des mesures n’est pas à écarter. En effet, si certains
phénomènes peuvent trouver des débuts d’explication, il est très difficile d’expliquer comment on peut
obtenir des valeurs de la pression interstitielle ou des niveaux piézométriques qui dépassent en colonne
d’eau le niveau du lac. La seule explication possible est la défaillance du matériel d’auscultation.

Pour les fuites, il semble que le voile d’étanchéité ne joue pas totalement le rôle de barrière puisque le
tunnel est tout le temps inondé. Cette inondation rend certaines mesures impossibles puisque l’accès à ces
équipements passait par le tunnel. Pour le débit des sources, les variations des courbes des figures 2 et 3
laissent penser qu’elles sont alimentées directement par le lac.

5. BIBLIOGRAPHIE
Agence Nationale des Barrages (A.N.B.), (1996) « Rapport mensuel d’exploitation du barrage El
Izdihar », janvier 1996.
Megdad A., Tayebi R., « Analyse par éléments finis de l’infiltration de l’eau dans les milieux poreux »,
Projet de fin d(étude, Institut d’Hydraulique, USTO, Oran, 1997.
Degoutte G. (1997), « Petits barrages, recommandations pour la conception, la réalisation et le suivi »,
Comité français des grands barrages (CFGB), 1997.

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