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I
Ph. ChASLIN
Mêriocin-adjoint de l'hospice de Bicôtfe
La
Confusion mentale
primitive
CONFUSION MENTALE
PRIMITIVE
STUPIDITÉ,
DÉMENCE AIGUË, STUPEUR PRIMITIVE.
Le Dr Ph. GHASLIN
MÉDECIN ADJOINT DE L* HOSPICE DE BICÊTKK
MEMBRE DE LA SOCIÉTÉ MÉDICALE DES HOPITAUX
DE LA SOCIÉTÉ MÉDICO-PSYCHOLOGIQUE
ASSOCIÉ DE LA SOCIÉTÉ DE MÉDECINE MENTALE DE BELGIQUE
OF THE
UNIVERSITY
OF
PARIS
ASSEL1N ET HOUZEAU
LIBRAIRES DE LA FACULTÉ DE MÉDECINE
Place de l'École-de-Médecine
1895
Cl S
AVANT-PROPOS
291240
VI AVANT-PROPOS.
CHAPITRE PREMIER
Historique.
I
Il n'est pas utile de remonter plus haut que
Pinel, bien que quelques auteurs anciens, no
tamment Sauvages (1), aient compris dans leur
nomenclature mentale des formes de folie qui
se rapprochent de celle qui fait l'objet de cette
<3l
tisme des états bien divers lui-même d'ailleurs
;
distingue une sorte d'idiotisme produite, dit-il,
par les affections vives et inattendues. « Cer
taines personnes, douées d'une sensibilité
extrême, peuvent recevoir une commotion
si
profonde par une affection vive et brusque que
toutes les fonctions morales en sont comme
suspendues ou oblitérées une joie excessive,
:
phénomène
la République, propose au comité de
II
de
;
on en ordonne pour un certain jour l'essai
à
Meudon, et Robespierre écrit son inventeur
à
Guislain.)
AUTEURS FRANÇAIS. 13
(I) Ferras, Cours sur les maladies mentales, Gaz. des hôp.,
1838, p. 600.
AUTEURS FRANÇAIS. 16
l'autre.
« Les observations de stupidité analogues
à celles que j'ai rapportées me paraîtraient
donc devoir être séparées de la mélancolie
ordinaire pour former une variété tout à fait
spéciale de ce genre de folie.
«Je ne prétends, d'ailleurs, en aucune ma
I
AUTEURS FRANÇAIS. 21
Manie Manie.
j'
Incohérence.
Primitive ou spontanée.
Terminative des autres folies.
Démence .
Syrnptomatique.
Sénile.
Paralysie générale.
Ordinaire.
Epileptique, extatique.
etc-
Stupidité, confu- \; Hystérique,
Delirium tremens.
sion, chaos.
Délire saturnin.
Par substances délétères.
Suite de fièvres graves.
OF THE
UNIVERSITY
44 HISTORIQUE.
(2)
glas et
a
M. ïoulouze rapporté une intéressante
a
(3)
observation.
M. Charpentier (4) avait décrit en 1892 sous
le
titre de confusion mentale un symptôme carac
térisé, dit-il, par une perturbation dans les
idées avec persistance de la conscience de ce
désordre. On voit qu'il s'agit là d'une variété
du symptôme confusion étudiée en général,
qui rentre. dans la neurasthénie mais M. Char
;
pentier n'a pas eu en vue l'affection en elle-
même que décris ici. M. P. Janet (5)
je
a
parlé de la confusion chez les hystériques dans
son dernier livre. Enfin M. Dagonet, dans sa
toute récente édition de son traité repris la
a
II
Je passe maintenant à l'examen des travaux
étrangers. Ce sont les Allemands qui ont le plus
fait pour le sujet qui nous occupe. Nous ne
remonterons pas aux auteurs tout à fait anciens
comme Heinroth (1818), fdeler (1838), Spiel-
Hannion, De la confusion mentale, Th. de Paris, 1894.
(1)
(2) Ph. Chaslin, Confusion mentale symptôme
et confusion
mentale primitive affection, J. des connaissances méd., 31 mai
et 1 juin 1894.
60 HISTORIQUE.
f.
1881, p. 181.
AUTEURS ALLEMANDS. 63
(3)
de
délire d'épuisement), de Kirn (4) (délire des
(6)
une série d'observations éparses dans la litté
rature, dans lesquelles la psychose ne serait
tant résultat de l'action directe du
le
pas
poison sur le cerveau que la conséquence de
la perversion de la nutrition, développée sous
l'influence de l'intoxication. insiste sur
Il
la
(2)
Von Voigt, Erschopfungsdelirien, d°, XXXIX, 1883,
t.
(3)
p. 801.
Kirn, d°, XXXVII, p. 720 XXXIX, p. et Deutsche
t.
739
t.
(4)
;
(5)
Scholz, Arch. Psychiatrie, III, p. 731.
t.
f.
(fi)
5
66 HISTORIQUE.
à Berlin. '
(1) J.
Orchansky, Ueber BewusstscinstGrungen und deren
Beziehungen zur Verrùcktheit und Dementia, Archiv f. Psych.,
t. XX, 1889, p. 309.
trop schématique.
Les traités classiques allemands décrivent
tous la confusion mentale avec plus ou moins
de restriction ou d'expansion, Krafft-Ebing,
Schûle (1), Scholz, Salgô, Kraepelin (2), Koch,
Kirchoff, Th. Ziehen (3) R. Sommer (4), enfin
Meynert(5) dans ses Leçons cliniques consacre de
longues pages à la psychologie pathologique de
cette affection, fondée sur ses théories particuliè
res : nous le retrouverons plus loin (6). On voit
III
Les auteurs russes : J. Botkin, B. Gradenberg,
S. Ouspenki (1) se sont aussi occupés de la
IV
SYNONYMIE
Démence aiguë, Esquirol, Brierre de Boismont.
Stupidité, stupeur, Georget, Ferrus, Delasiauve, Dagonet.
Confusion, confusion hallucinatoire, Delasiauve.
Délire de dépression, Lasègue. (Je n'ai pu vérifier cette dé
nomination.)
Délire d'inanition, Becquet.
Torpeur cérébrale, Bail.
Acute primâre Verriicktheit, Westphal.
Hallucinatorischer Wahnsinn, Krafft-Ebing.
Einfache Verwirrtheit, "Wille.
Acutes asthenische Delirium, Mayser.
Acuter Wahnsinn, Schille.
Hallucinatorische Verworrenheit, Konrad, Salgô, Scholz.
Asthenische u. hallucin. Verwirrtheit, Kraepelin.
Hallucinatorisçhes Irresein, Fiirstner.
Dementia generalis acuta oder subacuta, Tilling.
Mania hallucinatoria, Mendel.
Amentia, Meynert, Serbsky.
Dysnoia, polyneuritic psychose, Korsakoff.
Délire sensoriel, Schereschanski.
Folie générale, Rosenbach.
Paranoïa acuta oder hallucinatoria acuta, divers auteurs
Priinary confusional Insanity, Spitzka.
Acute hallucinatory confusion, Spitzka.
Stupor, delusional stupor, Hayes Newington.
Acute confusional Insanity, Conolly Norman.
SYNONYMIE. 79
CHAPITRE PREMIER
I
Période d'incubation. — C'est un certain
temps, variable avec la cause perturbatrice
apparente, après que celle-ci a produit son effet,
que l'organisme commence à réagir pathologi-
quement. Il se développe un état intermédiaire,
stade prémonitoire (1), dont la durée très varia
ble peut aller suivant les cas de quelques
heures à quelques jours, voire même se pro
longer plusieurs semaines; Wille dit que
ce stade peut durer des mois (2). Il est à peu
III
Forme complète moyenne, confusion men
et
salut
je
battu,
content, ficelle, épatant la mère Durand c'quelle l'avait
grand Turlutu chapeau pointu, coton écru Henri
quatre.
en faut quatre, trois, deux un et un partout, tout crû
11
IV
104 TERMINAISON.
(il
de surveiller les escarres, qui amènent l'infec
la
phtisie aiguë ou chronique, les néphrites, des
infections intestinales, plus rarement des
lésions du cœur ou des vaisseaux.
Lorsqu'il yaguérison, celle-ci peut être an
noncée par une crise. Sauze insistait beaucoup
sur ce point mentionne retour des règles,
le
il
:
il
(2)
thal (déjà cité).
106 AUTRES FORMES.
VI
UNIVERSITY
or ~
'^NCE AIGUË. 113
VII
fait.
CONFUSION LÉGÈRE. 121
VIII
IX
Yergotisme chronique{2).
Les méningites (3), les tumeurs cérébrales (4),
la syphilis du cerveau(S), le ramollissement (6),
certains cas cérébrale (7 ) amè
à'hémorrhagie
nent parfois des troubles où la confusion men
tale primitive joue un rôle prépondérant. Celle-
ci peut encore apparaître dans certains cas de
paralysie générale, de démence, de démence
(2) W.
Bechterew, Ueber neuro-psychische Stôrungen bei
chronischen Ergotismus, Neurol. Centralbl, 1892, n°24,p. 769.
Voyez aussi M. Reformatski, Psychoses consécutives à l'in
toxication par l'ergot de seigle. Thèse de Saint-Pétersbourg,
1894, anal. in Médecine scientifique, 1894, n° 23, p. 188.
à
;
CONFUSIONS SYMPTOMATIQUES. 127
II
Pour édifier une psychologie pathologique
vraiment positive de la confusion mentale, il
faudrait une serie d'observations minutieuses
que je n'ai pas faites, avec l'aide des méthodes
de recherches que l'on emploie actuellement
dans les laboratoires de psychologie expéri
mentale. Il est vrai que ces méthodes, déjà
difficiles à appliquer chez les individus sains,
le sont encore plus avec des individus aussi
peu attentifs que les confus. Aussi ce que l'on
peut dire, ou plutôt ce que je pourrai dire,
est bien peu de chose, car cela se borne à
"
PSYCHOLOGIE PATHOLOGIQUE. 151
(1)
;
les actes sont pénibles, incomplets, maladroits.
La perte de l'association des images senso
rielles est accompagnée de celle des images
motrices la synthèse nécessaire un acte
à
;
eux-mêmes tronqués.
11
162 PSYCHOLOGIE PATHOLOGIQUE.
III
naissances médicales.
Mais Ziehen pense que dans la confusion
affection on n'a jamais indiqué nettement
l'origine primitive du symptôme confusion.
Quoique Delasiauve ait compris dans ses
Diagnostic.
pur.
« En interrogeant le dément, vous provoquez
une réponse et en même temps l'incohérence ;
(1) P. 22.
(2) Je ne sais quelle place assigner
l'observation de Beu-
à
467)
où manque bien des détails. Est-ce de la confusion
il
?
180 DIAGNOSTIC.
(1)
grain
blée n'est que la simple exagération d'une
déséquilibration mentale. Le malade n'éprouve
rait pas, de par la maladie mentale même, de
il
DIAGNOSTIC. 187
(1)
décrit sous le nom de Flûchtige psychopa-
«
thische Minderwertigkeiten mit Verwirrung ».
il
que cette confusion peut se présenter aussi
dans cours d'une autre affection mentale ou
le
le
à
(1) J. L.
A. Koch, Die p.iychopathischen Minderwerligkeiten,
dritte Abth., Ravensburg, 1893, p. 412.
CHAPITRE V
Pronostic.
Étiologie et Pathogénie.
d'un individu.
Comment ces différentes causes agissent-
elles ? Dans l'historique nous avons vu que,
pour les auteurs, c'est toujours le résultat d'un
épuisement qui porte principalement sur l'é
200 PATHOGÉNIE.
sulter.)
(2) Voyez aussi A. Cullerre, La folie blennorrhagique, An
nales médico-psychologiques, Septembre-octobre 1894, p. 29
1
.
Anatomie pathologique.
probable
l'existence de polynévrite dans les cas consé
cutifs des maladies infectieuses (ce qui ferait
à
14
CHAPITRE VIII
Place de la confusion mentale dans la classifica
tion et définition.
sans
il
(2)
sister ici sur façon dont M. Féré définit la dégénérescence
la
(il
a
y
des choses comprises sous ce nom). On peut
dire alors que la prédisposition serait une pré
disposition fondée déjà sur un état pathologique
de l'organisme, souvent reconnaissable enfin
;
ce qu'on appelle la prédisposition acquise
il
a
y
la « prédisposition »
(dite héréditaire ou ac
quise) dans ce cas ne faisant que faciliter plus
ou moins l'action des causes extérieures (1).
C'est ce que j'ai exprimé en disant que la con
fusion mentale devait être placée en dehors
des folies dégénératives, qui pour la plupart
des auteurs, je le répète, représentent un état
constitutionnellement anormal de l'intelligence
dans le développement duquel l'action des
causes extérieures ne jouerait qu'un rôle ab
solument secondaire (théorie de la paranoïa).
Si l'on admet la classification de M. Magnan,
(1) J.
Crespin, Essai d'interprétation palhogénique de cer
taines névroses post-infectieuses. Th. de Lyon, 1891-92, n°028
15
226 PLACE DANS LA CLASSIFICATION.
(1)
être spéciales, on peut admettre que certains
cas puissent rentrer dans la confusion idiopa-
*
PLACE DANS LA CLASSIFICATION. 237
Il
Mais le traitement physique ne suffit pas, et il
faut avoir recours au traitement moral, dont les
règles ont été indiquées si clairement par Sauze
qu'on n'a rien de mieux à faire que de les suivre
à la lettre. Il est bien curieux encore et triste à
la fois de constater que ce chapitre de Sauze sur
le traitement moral a été complètement oublié
pendant si longtemps. Cela tient peut-être à la
réaction exagérée qui a suivi le célèbre livre
de Leuret (1840). Voici les règles formulées
par Sauze : « Si, dit-il, dans la période d'acuité^
254 TRAITEMENT.
■
INDEX ALPHABÉTIQUE
DES AUTEURS CITÉS
Avant-propos v
PREMIÈRE PARTIE
I. Auteurs français 1
DEUXIÈME PARTIE
Chap. I". — Symptomatologie de la confusion men
tale primitive idiopathique 85
I. Période d'incubation 85
II. Début 87
— V. — Pronoslic 192
OF THE
UNIVERSITY
OF