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Territoriaux
Formation des directeurs d’écoles
– France
de musique et de danse
CNFPT
Statut
particulier
Ile – de
et conditions
d’emploi
- 3 -
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Organisation de la fonction publique territoriale
« Filières » et « Cadres d'emplois »
8 filières : technique, administrative, médico-sociale, culturelle, incendie et secours,
animation, sportive et police municipale.
50 cadres d'emplois répartis en trois catégories : A, B et C.
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Les droits et obligations
des fonctionnaires
Ils sont fixés par la loi n° 83-634 du 13 juillet 1983 ainsi que par la jurisprudence.
Les règles posées s’appliquent aussi bien aux fonctionnaires qu’aux agents publics non-titulaires des trois fonctions
publiques. Le non respect d’une obligation peut entraîner une sanction disciplinaire ; le non respect d’un droit ouvre
droit à réparation.
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Les droits et obligations des fonctionnaires
L’obligation de neutralité
L’obligation de réserve
Construction jurisprudentielle qui ne figurent pas dans le titre Ier du statut (Conseil d’Etat, 11
janvier 1935, Bouzanquet).
L’obligation de réserve vise à poser des limites déontologiques à la liberté d’expression du
fonctionnaire en dehors du service (varie en intensité en fonction du lieu d’exercice de la
fonction et de poste occupé par le fonctionnaire).
Commet une faute une chargée de mission auprès du Préfet du Territoire de Belfort qui a publié
dans les deux principaux journaux locaux un communiqué dénonçant la suppression du
ministère des Droits de la femme et mettant en garde les femmes de ce département contre
« la régression imminente dans leur situation » et publie un second communiqué critiquant
sévèrement un discours du Premier ministre devant l’Assemblée nationale (Conseil d’Etat, 28
juillet 1993, Marchand).
Commet une faute le procureur de la République de Mâcon qui, lors de la rentrée solennelle du
tribunal en 2000, critique sévèrement un projet gouvernemental.
L’obligation de réserve est atténuée lorsque le fonctionnaire exerce un mandat syndical qui ne
saurait toutefois le dispenser de se montrer mesurer ni encore moins absoudre des
comportements ou des écrits inacceptables.
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L’obligation de discrétion professionnelle (secret professionnel) et le
devoir de signalement
Les fonctionnaires doivent faire preuve de discrétion professionnelle pour tous les faits,
informations ou documents dont ils ont connaissance dans l’exercice ou à l’occasion de
l’exercice de leur fonctions. En dehors des cas expressément prévus par la réglementation en
vigueur, notamment en matière de liberté d’accès aux documents administratifs, les
fonctionnaires ne peuvent être déliés de cette obligation de discrétion professionnelle que par
décision expresse de l’autorité dont ils dépendent » (art. 26, alinéa 2 du titre Ier).
Un fonctionnaire chargé de photocopier des documents ne doit pas divulguer le contenu de la
note photocopiée (Conseil d’Etat, 4 mai 1983, ministre de l’Economie et de Finances c/ Skorski).
Manque à son obligation de discrétion professionnelle, un rédacteur territorial qui rédige, à la
demande d’un électeur, une attestation sur des faits relatifs à un scrutin municipal afin d’être
utilisée pour un recours contentieux (Tribunal administratif de Clermont-Ferrand, 7 mai 1997,
Terrat c/ Commune de Noament).
Le simple fait, pour des assistantes sociales, de porter des faits à la connaissance de tiers au
cours d’un entretien constitue un manquement à leur obligation de secret professionnel (CAA
Lyon, 30 décembre 1992, Mme Robert Catelin).
L’obligation d’obéissance
« Le fonctionnaire doit se conformer aux instructions de son supérieur hiérarchique, sauf dans
le cas où l’ordre donné est manifestement illégal et de nature à compromettre gravement un
intérêt public » (art.28 du titre Ier).
L’obligation d’obéissance s’impose à tout agent public (Conseil d’Etat, 5 mai 1911, Giraud).
Le refus d’obéir à un ordre justifie le prononcé d’une sanction disciplinaire (Conseil d’Etat, 29
juin 1990, Savigny et CAA Nantes, 30 décembre 1996, District de l’agglomération angevine).
Un professeur d’Université qui refuse de déférer à la convocation d’un jury peut légalement
faire l’objet d’une retenue sur salaire pour absence de service fait (Conseil d’Etat, 23 avril 1997,
Dumery).
L’enseignant d’une Université qui refuse de corriger ses copies manque à ses obligations de
service, même s’il s’agit d’heures complémentaires (Conseil d’Etat, 6 juillet 1996, Janton).
Un agent de la Ville de Paris doit assurer la permanence du standard téléphonique dès lors que
cet ordre n’était ni manifestement illégal ni de nature à compromettre gravement un intérêt
public (Conseil d’Etat, 21 juillet 1995, Bureau d’aide sociale de la Ville de Paris).
L’obligation de désobéissance
De la part d’un fonctionnaire à qui le maire ordonne qu’il inscrive, sur la liste des chômeurs, des
administrés qui n’avaient pas le droit d’y figurer.
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La fonction publique en 14 principes
01 Le principe selon lequel le Code du travail ne s’applique pas aux agents publics
(titulaires, stagiaires et non titulaires) sauf pour sa partie hygiène et sécurité au
travail.
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La mobilité
FONCTION PUBLIQUE
TERRITORIALE
Études
Salarié
secteur privé
Non titulaires
contractuels à durée déterminée en
attente de réussite du concours
Fonction publique hospitalière
Fonction publique d’Etat
p a r e n t a l
Ville de Paris
Stagiaires
période probatoire
(généralement un an qui peut
Détachement être prolongée)
Intégration directe
Mise à disposition
TITULARISATION
C o n g é
Sur auto. pour convenances personnelles
De droit pour raisons familiales
Titulaires
Fonctionnaires territoriaux
Secteur privé
Disponibilité Mutation
(obligation de servir 3 ans après titularisation)
AUTRES COLLECTIVITÉS
TERRITORIALES
(communes, départements, régions,
établissements publics)
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La mutation
Obligation de servir pendant 3 ans après la titularisation (art. 51-2 de la loi du 26 janvier 1984).
Lorsque la mutation intervient dans les trois années qui suivent la titularisation de l’agent, la collectivité territoriale ou
l’établissement public d’accueil verse à la collectivité territoriale ou à l’établissement public d’origine une indemnité au
titre, d’une part, de la rémunération perçue par l’agent pendant le temps de formation obligatoire prévu au 1° de
l’article 1er de la loi n°84-594 du 12 juillet 1984 précitée et, d’autre part, le cas échéant, du coût de toute formation
complémentaire suivie par l’agent au cours de ces trois années. À défaut d’accord sur le montant de cette indemnité, la
collectivité territoriale ou l’établissement public d’accueil rembourse la totalité des dépenses engagées par la collectivité
territoriale ou l’établissement public d’origine.
Le fonctionnaire territorial doit trouver une collectivité territoriale d’accueil qui prononcera sa
mutation. Contrairement au fonctionnaire d’Etat, il ne peut demander à être inscrit au
« mouvement national ».
La mutation est prononcée par la collectivité d’accueil et non par la collectivité d’origine.
La collectivité d’origine dispose d’un délai de trois mois pour laisser partir le fonctionnaire.
Le délai de 3 mois commence à courir à compter de la réception de l’arrêté de mutation et non du
courrier informatif (CAA Bordeaux, 26 février 2001, M. Jeremie, req. n°97BX32106)
L’article 54 de la loi du 26 janvier 1984 dispose : « En cas de mutation, sont examinées en priorité
les demandes concernant les fonctionnaires séparés de leur conjoint pour des raisons
professionnelles, les fonctionnaires séparés pour des raisons professionnelles du partenaire avec
lequel ils sont liés par un pacte civil de solidarité et les fonctionnaires handicapés relevant de l'une
des catégories mentionnées aux 1°, 2°, 3°, 4°, 9°, 10° et 11° de l'article L. 323-3 du code du
travail » (Conseil d’Etat, 10 mai 2006, n° 279.065 ; Conseil d’Etat, 25 mai 2007, M. Fratacci, n°
289989).
La disponibilité
Disponibilité de droit
Pour élever un enfant de moins de 8 ans.
Pour donner des soins à un enfant ou un conjoint gravement malade ou victime d’un accident
grave.
Pour suivre son conjoint (marié ou pacsé mais pas concubin).
Réintégration obligatoire sur le poste à l’issue de la période de disponibilité.
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Le détachement
Le détachement ne concerne que les fonctionnaires. Il ne peut s’effectuer qu’au sein d’une même
catégorie (exemple de B à B ou de A à A mais pas de A à B ou inversement).
Le détachement peut s’opérer :
o auprès d’une autre fonction publique (sur un corps ou grade équivalent ou différent) ;
o au sein de la fonction publique territoriale mais obligatoirement sur un grade différent et
de même catégorie, sauf au sein de la collectivité qui a procédé au recrutement (sauf pour
les cas de réussite à un concours, de promotion interne et de reclassement médical pour
inaptitude physique).
Droit au départ applicable aux situations suivantes : détachement, intégration directe,
mutation, disponibilité, position hors cadres :
o Obligation de l’accord de l’agent ;
o Hormis les cas où certaines situations sont accordées de droit, la loi crée dorénavant un
nouveau « droit au départ ». Dès lors que l’organisme d’accueil (public ou privé) a donné
son accord, l’administration d’origine ne peut plus s’opposer au départ du fonctionnaire
(sauf « nécessités du service » ou avis défavorable de la commission nationale de
déontologie dans le cas d’une mise en disponibilité pour rejoindre le secteur privé).
o L’administration de départ ne peut plus exiger que le respect d’un délai de préavis
maximal de 3 mois. Le silence gardé pendant 2 mois par l’administration de départ à
compter de la réception de la demande du fonctionnaire vaut acceptation.
o Les statuts particuliers peuvent prévoir un allongement du délai de préavis (dans la limite
de 6 mois) ainsi qu’une obligation préalable de servir après la nomination (stagiaire).
Tous les cadres d’emplois sont accessibles par la voie du détachement, même :
o en l’absence de dispositions en ce sens dans le statut particulier ;
o si le statut particulier prévoit des dispositions contraires.
Modalités de recrutement : détachement de « niveau comparable », apprécié au regard des
« conditions de recrutement » ou du « niveau des missions prévues par le statut particulier ». Pour
les professions dites « réglementées » (médecin, infirmier(e), architecte, assistant social,
professeur de danse etc…), le détachement n’est possible qui si le fonctionnaire est détenteur du
titre ou du diplôme spécifique.
Intégration : le fonctionnaire détaché, admis à poursuivre son détachement au-delà d’une période
de 5 ans, doit se voir obligatoirement proposer une intégration dans le cadre d’emplois
Classement indiciaire : la mobilité du fonctionnaire par la voie du détachement ou de l’intégration
directe ne doit pas lui être préjudiciable au regard de son classement indiciaire. Pour ce qui
concerne le détachement, ce principe trouve aussi bien à s’appliquer au moment de l’intégration (à
l’issue du détachement), au moment de la réintégration (à la fin du détachement) ou au moment du
renouvellement de détachement.
Militaires : les fonctionnaires civils peuvent accéder à tous les corps militaires et inversement
(même en l’absence de dispositions en ce sens prévues dans les statuts particuliers militaires) par
la voie du détachement avec les mêmes réserves et limites que celles prévues pour le détachement
classique (corps et cadres d’emplois de niveau comparable ; le cas échéant, détention du titre ou
diplôme ; obligation de proposition d’intégration à l’issue d’une période de 5 ans de détachement).
Deux types de détachement : de courte durée (moins de 6 mois) et de longue durée (pas plus de 5 ans).
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Réintégration obligatoire au premier emploi vacant de la collectivité correspondant au grade de
l’intéressé. En cas d’absence d’emploi, prise en charge par le CNFPT (cat. A +) ou le CDG/CIG
(cat. A, B et C).
L’intégration directe
Les modalités de mise en œuvre de « l’intégration directe » sont similaires à celles prévues pour le
détachement :
tous les corps ou cadres d’emplois (civils) sont accessibles par la voie de l’intégration directe
(même si aucune disposition n’existe en ce sens dans le statut particulier) ;
l’intégration directe n’est possible que dans un cadre d’emplois de « niveau comparable » à celui
du corps ou cadre d’emplois d’origine (ce niveau étant apprécié au regard des conditions de
recrutement ou de la nature des missions) ;
l’intégration directe est prononcée par l’administration d’accueil après accord de l’administration
d’origine et du fonctionnaire concerné ;
le classement indiciaire s’effectue dans les mêmes conditions que celles prévues pour le
détachement ;
les professions réglementées ne sont accessibles que si le fonctionnaire est détenteur du titre ou du
diplôme permettant d’exercer la profession ;
les corps de magistrats et de militaires ne sont pas accessibles par la voie de l’intégration directe.
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Partie A
Le statut particulier
La rémunération
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Enseignement artistique spécialisé dans la F.P.T.
Les trois cadres d'emplois
(mise à jour au 1er avril 2012)
DIRECTEUR
2 grades * Directeur de 1ère catégorie * Directeur de 2ème catégorie
Recrutement Externe : concours sur titres (CA ou bac + 4) avec épreuves (entretien)
Interne : concours avec épreuves ouvert aux profs. territoriaux ens. artistique justifiant de 5
années d'enseignement (hors stage)
Promotion : réservé aux profs. justifiant de 40 ans d'âge + 10 ans d'ancienneté + examen
professionnel
Rémunération 1ère cat. 1er échelon : 2 259,58 € bruts Dernier échelon : 3 796,84 € bruts
(trait. indiciaire mensuel) 2ème cat. 1er échelon : 2 208,65 € bruts Dernier échelon : 3 690,34 € bruts
PROFESSEUR
2 grades * Professeur de classe normale * Professeur hors classe
Recrutement Externe : concours sur titres (CA ou bac + 3) avec épreuves (entretien)
Interne : concours avec épreuves ouvert aux AEA (détenteurs du DE ou ayant suivi la
formation au DE) justifiant de 3 années d'ancienneté (hors stage)
Rémunération Hors classe 1er échelon : 2 287,36 € bruts Dernier échelon : 3 611,63 € bruts
(trait. indiciaire mensuel) Classe normale 1er échelon : 1 764,14 € bruts Dernier échelon : 3 042,10 € bruts
ASSISTANT D'ENSEIGNEMENT
3 grades
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Le nouveau cadre d’emplois des Assistants territoriaux d’enseignement artistique
(décret n° 2012-437 du 29 mars 2012 – synthèse PH Thomazo)
mis à jour le 02.04.2012
er
Entrée en vigueur (nomination et intégration) : 1 avril 2012
Spécialités Musique, art dramatique, arts plastiques Musique, art dramatique, arts plastiques, danse
Temps de travail 20 heures hebdomadaires
30 % (au moins) 50 % (au moins)
Concours sur titre avec épreuves ouvert ouverts
Concours sur titres avec épreuves ouvert aux
Concours externe aux candidats titulaires d’un diplôme sanctionnant non
candidats titulaires d'un titre figurant sur une liste
une formation technico-professionnelle homologué
établie par décret ou d'une qualification reconnue
au niveau III ou d’une qualification reconnue
comme équivalente
comme équivalente
50 % (au plus) 30 % (au plus)
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Concours interne Ouvert aux agents titulaires et non-titulaires justifiant de 4 ans de service public non
er
au 1 janvier de l’année du concours
Con cou r s
20 % 20 %
ème
3 concours Ouvert aux candidats justifiant de 4 années d’activités professionnelles non
er
(dans le domaine de l’enseignement artistique) au 1 janvier de l’année du concours
Modulation des places Lorsque le nombre de candidats ayant subi avec succès les épreuves de l’un de ces trois concours est inférieur au nombre de places offertes à ce
entre chaque concours concours, le jury peut modifier le nombre de places aux concours externe, interne et au troisième concours, dans la limite de 25 % de la totalité des
places offertes à ces concours ou sur une place au moins.
Ils sont chargés, dans leur spécialité, de tâches d’enseignement dans les conservatoires à
rayonnement régional, départemental, communal ou intercommunal classés, les
Ils sont chargés, dans leur spécialité, d’assister les établissements d’enseignement de la musique, de la danse et de l’art dramatique non
enseignants des disciplines artistiques. Ils peuvent classés ainsi que dans les écoles d’arts plastiques non habilitées à dispenser un
Missions enseignement sanctionné par un diplôme national ou par un diplôme agréé par l’Etat.
notamment être chargés de l’accompagnement
instrumental des classes. Ils sont également chargés d’apporter une assistance technique ou pédagogique aux
professeurs de musique, de danse, d’arts plastiques ou d’art dramatique.
Ils peuvent notamment être chargés des missions dans les écoles élémentaires.
13 échelons : IB 325 IB 576 13 échelons : IB 350 IB 614 11 échelons : IB 404 IB 675
Nouvelle
Rémunération (1.435 € à 2.250 €) (1.514 € à 2.384 €) (1.690 € à 2.602 €)
Ancienne IB 314 IB 612 IB 320 IB 638
Assistant territorial d’enseignement artistique (suite)
er ème ème
1 gr a d e 2 gr a de 3 gr a de
Assistant enseignement artistique Assistant enseignement artistique
Assistant d’enseignement artistique ème ère
pri nc ip al 2 c la s se pri nc ip al 1 cl a s se
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Les missions statutaires des artistes-enseignants territoriaux
DIRECTEUR
d’établissement territorial d’enseignement artistique
Missions 3° Les établissements d'enseignement des arts
(art. 2 – décret n° 91-855 du 2 septembre 1991 modifié) plastiques habilités à délivrer un enseignement
Ce cadre d'emplois comprend deux spécialités : conduisant à un diplôme d'Etat ou à un diplôme agréé
1. Musique, danse et art dramatique ; par l'Etat et sanctionnant un cursus d'au moins trois
2. Arts plastiques. années ;
Les membres du cadre d'emplois sont chargés de 4° Les établissements d'enseignement des arts
l'organisation pédagogique et administrative de plastiques habilités à délivrer la première ou les deux
l'établissement et peuvent, en outre, assurer un premières années du cursus conduisant à un diplôme
enseignement portant sur la musique, la danse, les arts d'Etat.
plastiques ou l'art dramatique. Ils sont affectés, selon La liste de ces établissements est fixée par arrêté
leur spécialité, soit dans un établissement dispensant conjoint du ministre de la culture et du ministre chargé
un enseignement de musique complété, le cas échéant, des collectivités territoriales.
d'un enseignement de danse et d'art dramatique, soit Les directeurs d'établissement d'enseignement
dans un établissement dispensant un enseignement artistique de 1re catégorie exercent leurs fonctions dans
d'arts plastiques. les établissements mentionnés aux 1° et 3° ci-dessus.
La première des deux spécialités mentionnées au Les directeurs d'établissement d'enseignement
premier alinéa du présent article est désignée dans la artistique de 2e catégorie exercent leurs fonctions dans
suite du présent décret : spécialité Musique. les établissements mentionnées aux 2° et 4° ci-dessus.
Les directeurs d'établissement d'enseignement Ils peuvent également exercer les fonctions d'adjoint au
artistique exercent leurs fonctions, suivant leur directeur d'un conservatoire à rayonnement régional ou
spécialité, dans des établissements locaux d'un conservatoire à rayonnement départemental.
d'enseignement artistique contrôlés par l'Etat, à savoir :
1° Les conservatoires à rayonnement régional ;
2° Les conservatoires à rayonnement départemental ;
PROFESSEUR
territorial d’enseignement artistique
Missions intercommunal et, par dérogation aux dispositions du
(art. 2 – décret n° 91-857 du 2 septembre 1991 modifié) deuxième alinéa, des établissements d'enseignement
Les professeurs d'enseignement artistique exercent de la musique, de la danse et de l'art dramatique non
leurs fonctions, selon les formations qu'ils ont reçues, classés et des écoles d'arts plastiques qui ne sont pas
dans les spécialités suivantes : habilitées à dispenser tout ou partie de l'enseignement
1. Musique ; conduisant à un diplôme d'Etat ou à un diplôme agréé
2. Danse ; par l'Etat.
3. Art dramatique ;
4. Arts plastiques. Disciplines
Les spécialités Musique, Danse et Arts plastiques (art. 7 - décret n° 92-894 du 2 septembre 1992)
comprennent différentes disciplines. Pour la musique : violon, alto, violoncelle, contrebasse,
Pour les spécialités Musique, Danse et Art dramatique, flûte traversière, hautbois, clarinette, basson,
ils exercent leurs fonctions dans les conservatoires à saxophone, trompette, cor, trombone, tuba, piano,
rayonnement régional, départemental, communal ou orgue, accordéon, harpe, guitare, percussions, direction
intercommunal classés par l'Etat ; d'ensembles instrumentaux, chant, direction
Pour la spécialité Arts plastiques, ils exercent leurs d'ensembles vocaux, musique ancienne (tous
fonctions dans les écoles régionales ou municipales des instruments), musique traditionnelle (tous instruments),
beaux-arts habilitées par l'Etat à dispenser tout ou jazz (tous instruments), musique électroacoustique,
partie de l'enseignement conduisant à un diplôme professeur coordonnateur des musiques actuelles
d'Etat ou diplôme agréé par l'Etat. amplifiées (tous instruments), accompagnateur
Les professeurs d'enseignement artistique assurent un (musique et danse), professeur d'accompagnement
enseignement hebdomadaire de seize heures. (musique et danse), formation musicale, culture
Les professeurs d'enseignement artistique sont placés, musicale, écriture, professeur chargé de direction
pour l'exercice de leurs fonctions, sous l'autorité du (musique, danse et art dramatique).
directeur de l'établissement d'enseignement artistique.
Ils assurent la direction pédagogique et administrative Pour la danse : danse classique, danse contemporaine,
des conservatoires à rayonnement communal ou danse jazz.
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ASSISTANT
territorial d’enseignement artistique
Missions
(art. 3 – décret n° 2012-437 du 29 mars 2012)
I. ― Les membres du cadre d'emplois des assistants les enseignants des disciplines artistiques. Ils peuvent
territoriaux d'enseignement artistique exercent leurs notamment être chargés de l'accompagnement
fonctions, selon les formations qu'ils ont reçues, dans instrumental des classes.
les spécialités suivantes :
1° Musique ; III. ― Les titulaires des grades d'assistant
d'enseignement artistique principal de 2e classe et
2° Art dramatique ; d'assistant d'enseignement artistique principal de 1re
3° Arts plastiques. classe sont chargés, dans leur spécialité, de tâches
d'enseignement dans les conservatoires à rayonnement
4° Danse : seuls les agents titulaires de l'un des
régional, départemental, communal ou intercommunal
diplômes mentionnés aux articles L. 362-1, L. 362-1-1,
classés, les établissements d'enseignement de la
L. 362-2 et L. 362-4 du code de l'éducation peuvent
musique, de la danse et de l'art dramatique non classés
exercer leurs fonctions dans cette spécialité.
ainsi que dans les écoles d'arts plastiques non
Les spécialités musique et danse comprennent habilitées à dispenser un enseignement sanctionné par
différentes disciplines. un diplôme national ou par un diplôme agréé par l'Etat.
Les membres du cadre d'emplois des assistants Ils sont également chargés d'apporter une assistance
territoriaux d'enseignement artistique sont astreints à technique ou pédagogique aux professeurs de musique,
un régime d'obligation de service hebdomadaire de de danse, d'arts plastiques ou d'art dramatique.
vingt heures.
Ils peuvent notamment être chargés des missions
Ils sont placés, pour l'exercice de leurs fonctions, sous prévues à l'article L. 911-6 du code de l'éducation.
l'autorité du fonctionnaire chargé de la direction de
l'établissement dans lequel ils exercent leurs fonctions.
Disciplines concours assistant d’enseignement artistique : piano, violon, alto, violoncelle, contrebasse, flûte traversière,
hautbois, saxophone, basson, harpe, clarinette, cor, trompette, trombone, guitare, accordéon, percussions, tuba,
instruments anciens, instruments traditionnels, jazz, formation musicale, accompagnement et musiques actuelles
amplifiées (tous instruments).
Disciplines concours assistant d’enseignement artistique principal de 2e classe : violon, alto, violoncelle, contrebasse,
flûte traversière, hautbois, clarinette, basson, saxophone, trompette, cor, trombone, tuba, piano, accordéon, harpe,
guitare, percussions, chant, direction d’ensembles vocaux, instruments anciens (tous instruments), musique
traditionnelle (tous instruments), jazz (tous instruments), accompagnement, formation musicale, intervention en milieu
scolaire, direction d’ensembles instrumentaux et musiques actuelles amplifiées (tous instruments).
Art. L. 911-6 du code de l’Education (issu de l’art. 7 de la loi n° 88-20 du 6 janvier 1988)
« Des personnes justifiant d’une compétence professionnelle dans les domaines de la création ou de l’expression artistique, de
l’histoire de l’art ou de la conservation du patrimoine peuvent apporter, sous la responsabilité des personnels enseignants, leur
concours aux enseignements artistiques dans des conditions fixées par décret en Conseil d’Etat ».
Art. 3 du décret n° 88-709 pris pour l’application de l’article 7 de la loi du 6 janvier 1988
Le concours des personnes mentionnées à l'article 1er relève d'un programme d'enseignement ou d'un projet engagé par
l'établissement ou l'école. Ces personnes sont associées à la conception de ce projet.
Le chef d'établissement, le maître-directeur ou le directeur de l'école choisit les personnes mentionnées à l'article 1er sur la
proposition de l'enseignant responsable des enseignements ou activités concernés ou après avoir recueilli son avis et après
consultation du conseil d'administration de l'établissement ou du conseil d'école. Il communique sa proposition à l'autorité
académique dont il relève. L'accord est réputé acquis si, dans un délai de quinze jours, celle-ci n'a pas formulé d'observations.
Toutefois, le chef d'établissement, le maître-directeur ou le directeur de l'école peut faire appel à des personnes qui n'apportent
qu'un concours exceptionnel et occasionnel aux activités définies à l'article 1er, sans être soumis aux obligations définies au
deuxième alinéa.
- 21 -
Qui a statutairement vocation à occuper l’emploi de
« directeur d’école municipale de musique » ?
Quelle est sa charge hebdomadaire de service ?
Les fonctionnaires territoriaux « enseignant » ayant statutairement vocation à exercer dans ces
établissements sont répartis au sein de deux cadres d’emplois (voir document en annexe).
Il n’existe pas de cadre d’emplois spécifique de « directeur d’école municipale de musique classée ou
non ». Cette fonction est dévolue aux seuls « professeurs territoriaux d’enseignement artistique » qui,
en application de l’article 2 du décret n° 91-857 du 2 septembre 1991 modifié : « assurent la
direction pédagogique et administrative des conservatoires à rayonnement communal ou
intercommunal et, par dérogation aux dispositions du deuxième alinéa, des
établissements d'enseignement de la musique, de la danse et de l'art dramatique non
classés et des écoles d'arts plastiques qui ne sont pas habilitées à dispenser tout ou partie de
l'enseignement conduisant à un diplôme d'Etat ou à un diplôme agréé par l'Etat ».
En conséquence :
TA Amiens, 04.05.2008 : une nomination dans un emploi d'une collectivité ou d'un établissement public
territorial qui n'a pas été prononcée pour pourvoir un emploi créé par l'organe délibérant de cette collectivité
ou établissement est une nomination pour ordre qui peut être retirée à tout moment, sans que l'administration
soit tenue par le délai de quatre mois de la jurisprudence Ternon.
- 22 -
Le recrutement d’un AEA pour assurer la fonction de direction d’école municipale de musique
classée ou non ne relève pas de la « nomination pour ordre » mais a pour conséquences pour
l’employeur :
- de ne pas pouvoir l’évaluer la personne concernée et, par voie de conséquence, lui reprocher
une éventuelle insuffisance professionnelle ; quand bien même la personne aurait accepté
formellement d’exercer les fonctions après une procédure de sélection des candidatures (CAA
Lyon, 15 juillet 1999, commune de Bonneville c/ M. Pertin, n° 98LY00491 et 98LY01091) ;
- si la décision est prise en considération de la personne (c'est-à-dire, liée à sa manière de
servir), de ne pouvoir l’affecter dans un emploi d’enseignant car la décision constituerait une
sanction disciplinaire déguisée ; l’employeur se voyant alors enjoint de réintégrer la personne
sous astreinte financière (Conseil d’Etat, 14 mai 2008, Mme Marie-France A. c/ commune d’Orange, n°
290046) ;
- de lui interdire de diriger l’équipe pédagogique et administrative de l’établissement car, si
aucun principe n'interdit à un employeur de placer un fonctionnaire sous les ordres d'un agent
dont le grade est inférieur au sien, le juge administratif recherche si le fonctionnaire placé à la
tête du service a bien vocation statutairement à occuper l’emploi (CAA Nancy, 14.02.2008, Groupe
hospitalier Sud Ardennes, n° 07NC00576) ;
- de se voir imposer à tout moment par l’AEA concerné une réintégration dans des fonctions
d’enseignement, quand bien même le besoin pédagogique serait inexistant.
Enfin, il est à noter que, pour tout emploi permanent de la fonction publique territoriale, le diplôme
détenu est juridiquement moins important que le grade dont relève le fonctionnaire. Ainsi, un
professeur territorial peut avoir été indifféremment titularisé dans ce grade :
o après concours externe (ouvert aux candidats détenteurs du Certificat d’aptitude aux
fonctions de professeur de musique ou détenteurs d'un diplôme d’un niveau
équivalent ou supérieur à quatre années d'études supérieures après le baccalauréat) ;
o après concours interne (ouvert aux AEA justifiant de trois années de services publics
effectifs + DE ou formation DE) ;
o après promotion interne (ouverte aux AEA lauréats d’un examen professionnel et
justifiant de 10 ans de services effectifs).
Dans la fonction publique territoriale, le temps de travail est défini par délibération de l’assemblée
délibérante (conseil municipal pour une commune). Il est de 35 heures par semaine ou, s’il est
annualisé, de 1.607 heures par an (cf. art. 7-1 de la loi n° 84-53 du 26 janvier 1984 ; décret n° 2000-815 du 25 août
2000 et 2001-623 du 12 juillet 2001).
Les seuls agents territoriaux qui connaissent une dérogation statutaire à ces dispositions sont :
- les AEA qui « assurent un service hebdomadaire de 20 heures » ;
- les PEA qui « assurent un enseignement hebdomadaire de 16 heures ».
Les directeurs de CRD et CRR ne bénéficient d’aucune dérogation statutaire et travaillent donc 35
heures par semaine.
Qu’en est-il lorsqu’un PEA ne se trouve plus « chargé d’enseignement » mais « chargé de la
direction » d’une école municipale de musique classée ou non ?
Aucune jurisprudence n’est encore intervenue sur le sujet.
A notre sens, le PEA chargé de direction n’assurant plus un « enseignement » mais « la direction
pédagogique et administrative » de l’établissement, ne bénéficie plus de la dérogation accordée aux
enseignants (16 heures hebdomadaires) et tombe sous le régime de droit commun (comme les
directeurs de CRD et CRR), à savoir : 35 heures hebdomadaires.
- 23 -
Annexe
Emplois de fonctionnaires exerçant dans les écoles municipales de musique classées ou non
Cadre
Missions
d’emplois
I. ― Les membres du cadre d'emplois des assistants territoriaux d'enseignement artistique
exercent leurs fonctions, selon les formations qu'ils ont reçues, dans les spécialités suivantes :
1° Musique ;
2° Art dramatique ;
3° Arts plastiques.
4° Danse : seuls les agents titulaires de l'un des diplômes mentionnés aux articles L. 362-1, L.
362-1-1, L. 362-2 et L. 362-4 du code de l'éducation peuvent exercer leurs fonctions dans cette
spécialité.
Les spécialités musique et danse comprennent différentes disciplines.
Les membres du cadre d'emplois des assistants territoriaux d'enseignement artistique sont
Catégorie B
territorial
d’enseign. II. ― Les titulaires du grade d'assistant d'enseignement artistique sont chargés, dans leur
artistique spécialité, d'assister les enseignants des disciplines artistiques. Ils peuvent notamment être
chargés de l'accompagnement instrumental des classes.
III. ― Les titulaires des grades d'assistant d'enseignement artistique principal de 2e classe et
d'assistant d'enseignement artistique principal de 1re classe sont chargés, dans leur spécialité,
de tâches d'enseignement dans les conservatoires à rayonnement régional, départemental,
communal ou intercommunal classés, les établissements d'enseignement de la musique, de la
danse et de l'art dramatique non classés ainsi que dans les écoles d'arts plastiques non
habilitées à dispenser un enseignement sanctionné par un diplôme national ou par un diplôme
agréé par l'Etat.
Ils sont également chargés d'apporter une assistance technique ou pédagogique aux
professeurs de musique, de danse, d'arts plastiques ou d'art dramatique.
Ils peuvent notamment être chargés des missions prévues à l'article L. 911-6 du code de
l'éducation.
territorial
d’enseign. Pour la spécialité Arts plastiques, ils exercent leurs fonctions dans les écoles régionales ou
municipales des beaux-arts habilitées par l'Etat à dispenser tout ou partie de l'enseignement
artistique conduisant à un diplôme d'Etat ou diplôme agréé par l'Etat.
Les professeurs d'enseignement artistique assurent un enseignement hebdomadaire de seize
heures.
Les professeurs d'enseignement artistique sont placés, pour l'exercice de leurs fonctions, sous
l'autorité du directeur de l'établissement d'enseignement artistique.
Ils assurent la direction pédagogique et administrative des conservatoires à
rayonnement communal ou intercommunal et, par dérogation aux dispositions du
deuxième alinéa, des établissements d'enseignement de la musique, de la danse et
de l'art dramatique non classés et des écoles d'arts plastiques qui ne sont pas habilitées à
dispenser tout ou partie de l'enseignement conduisant à un diplôme d'Etat ou à un diplôme
agréé par l'Etat.
- 24 -
La rémunération
des artistes-enseignants
territoriaux
Sources juridiques
Art. 20 de la loi n° 83-634 du 13 juillet 1983 modifiée portant droits et obligations des
fonctionnaires.
Art. 88 de la loi n° 84-53 du 26 janvier 1984 modifiée portant disposition statutaires
relatives à la Fonction publique territoriale.
Art. 111 de la loi n° 84-53 du 26 janvier 1984 modifiée portant disposition statutaires
relatives à la Fonction publique territoriale.
Décret n° 91-875 du 6 septembre 1991 modifié pris pour l'application du premier alinéa de
l'article 88 de la loi du 26 janvier 1984.
Décret n° 82-1105 du 23 décembre 1982 relatif aux indices de la fonction publique.
Décret n° 85-1148 du 24 octobre 1985 relatif à la rémunération des personnels civils et
militaires de l’état et des personnels des collectivités territoriales.
Généralités
Pour les catégories C, c’est un décret commun qui fixe les rémunérations regroupées par
échelle de rémunération. Il existe 4 échelles de rémunération : échelles 3, 4, 5, 6.
La suspension de la rémunération pour absence de service fait n’est pas une sanction
disciplinaire. Il n’y a donc pas de procédure particulière à respecter ou consultation de dossier
(Conseil d’Etat, 16 février 2005).
*****
- 25 -
La rémunération obligatoire (traitement de base)
Seule cette partie du salaire doit obligatoirement être versée après « service fait ». Elle
comprend :
- le traitement indiciaire (exprimé en indices bruts / majorés).
- la N.B.I. (sous réserve d’exercer certaines fonctions comme « professeur chargé de la
direction » d’un CRC ou CRI 30 points).
- l'I.R (indemnité de résidence).
- le S.F.T (supplément familial de traitement).
Le traitement de base est calculé en fonction d’un « indice » qui correspond à un échelon.
Un indice brut (IB) est fixé par chaque statut particulier ; un indice majoré (IM) lui
correspond. Il sert de référence au calcul du traitement. Cet indice majoré est revalorisé
périodiquement au gré des négociations entre les organisations syndicales et le gouvernement.
L’échelle indiciaire varie de 100 à 1.015 points (au-delà, les salaires sont calculés à partir de
lettres : A à G).
La valeur du point de l'indice majoré évolue à chaque fois qu'une augmentation des traitements
de la fonction publique est décidée ; elle donne lieu à parution au Journal officiel.
A compter du 1er juillet 2010, la valeur annuelle de l’indice 100 a été fixée à 5.556,35 €. Le
salaire mensuel brut est donc calculé comme suit :
Valeur annuelle indice 100 (5.556,35 €) / 12 mois / 100 (= 4,6303 €) * indice majoré
Exemple pour un indice majoré = 327 (1er échelon du grade d’AEA principal de 2ème classe)
Pour les fonctionnaires titulaires et les fonctionnaires stagiaires, les cotisations à la sécurité
sociale et à la caisse de retraite sont calculées uniquement sur le traitement indiciaire (hors
rémunération facultative).
Pour les agents non-titulaires, le calcul des cotisations à la sécurité sociale et à la caisse de
retraite s’effectue sur la totalité des sommes brutes perçues (rémunération obligatoire +
rémunération facultative).
La N.B.I. (nouvelle bonification indiciaire) est versée mensuellement sous réserve d’occuper
certaines fonctions et/ou d’être affecté en zone urbaine sensible (voir document ci-joint).
L’indemnité de résidence varie en fonction du secteur géographique dans lequel est affecté
l’agent (sa résidence administrative et non le siège de la collectivité). Zone 1 : 3 % (du
traitement de base) ; zone 2 : 1 % ; zone 3 : 0 %. Pour la région parisienne, l’indemnité de
résidence est fixée à 3 %.
Le S.F.T (supplément familial de traitement) est versé mensuellement aux agents ayant au
moins un enfant à charge à condition que le conjoint ne perçoive pas lui-même le supplément
familial. Son montant est calculé en fonction du nombre d'enfants et du traitement de l'agent. Il
est versé jusqu’aux 16 ans de l’enfant ; il est maintenu jusqu’au vingtième anniversaire si
l’enfant poursuit une scolarité.
Montant mensuel
1 enfant 2,29 € ***
2 enfants 10,67 € + 3 % du TI
3 enfants 15,25 € + 8 % du TI
Par enfant en sus à partir du 3ème 4,57 € + 6 % du TI
TI = traitement indiciaire
- 26 -
La rémunération facultative
Le régime indemnitaire
Institué par décret pour chacune de filière, son application n'est pas une obligation puisqu'elle
est soumise à une décision de l'assemblée délibérante (Conseil municipal, Conseil général,
Conseil régional).
La mise en place de cette indemnité a pour but de permettre aux collectivités territoriales de
proposer un complément de salaire à leurs agents en prenant en compte par exemple leur
manière de servir, les contraintes liées à l’exercice de leurs fonctions et tous autres critères
fixés par la délibération du Conseil municipal.
Les PEA chargés de la direction qui perçoivent l’IFTS ne peuvent plus percevoir la part
modulable de l’ISOE.
- 27 -
Les heures supplémentaires (au 01/07/2010)
Les heures supplémentaires régulières sont rémunérées d’une manière constante (donc
pendant les congés annuels). En revanche, les heures supplémentaires irrégulières sont
rémunérées au « service fait » (donc pas pendant les congés annuels).
Les heures supplémentaires ne peuvent servir qu’à rémunérer des heures de cours
effectivement assurées devant des élèves et pas pour la préparation de travaux pédagogiques
ou la participation à des conseils de classes ou des réunions avec des parents d’élèves (CAA
Douai, 10 octobre 2001, M. Maitrepierre, req. n° 98DA10181 – TA Cergy-Pontoise, 24 avril 2003, M. Alem, req. n°
NE002227, AJFP 2003/6, p. 25).
- 28 -
Les autres éléments de la rémunération
L’avantage en nature consiste dans la fourniture ou la mise à disposition d’un bien ou d’un
service permettant à l’agent de faire l’économie d’un frais qu’il aurait dû supporter.
Les avantages en nature ne sont pas à proprement parer des compléments de rémunération
puisque la loi ne les prévoit pas en tant que rémunération des fonctionnaires.
Leur fondement se trouve dans l’exercice des fonctions de l’agent qui s’en trouvent facilitées :
notion d’utilité ou de nécessité absolue de service.
- 29 -
Fonction publique territoriale
Enseignement artistique spécialisé
- 30 -
Assistant d'enseignement artistique
ème
Assistant d'enseignement principal de 2 classe
ère
Assistant d'enseignement principal de 1 classe
- 31 -
Calcul du montant de "l'heure complémentaire" pour un
"assistant principal de 2ème classe"
Défintion
Les "heures supplémentaires" sont celles effectuées au-delà de la durée réglementaire du temps de travail
(habituellement 35 h. et 20 h. pour les AEA et 16 h. pour les PEA).
Les "heures complémentaires" sont celles effectuées, par un agent recruté sur un emploi à temps non
complet (TNC), en dépassement de la charge hebdomadaire de service pour laquelle il a été recruté (exemple
: AEA recruté sur un emploi à TNC à raison de 10 h. hebdomadaires. Les heures effectuées en sus pour la
fraction comprise entre 11h. et 20 h. sont qualifiées "d'heures complémentaires". Au-delà de 20 h., elles sont
qualifiées "d'heures supplémentaires".
Indenmisation
* Les heures supplémentaires sont indemnisées en application de l'article 6-3 du décret n° 91-875 du 6
septembre 1991 modifié pris pour l'application du premier alinéa de l'article 88 de la loi du 26 janvier 1984
portant dispositions statutaires relatives à la fonction publique territoriale.
* Les heures complémentaires sont indenmisées au prorata du nombre d'heures réalisées et en fonction du
traitement indiciaire (y compris l'indemnité de résidence) de l'agent.
Réponses ministérielles
* Heures supplémentaires : rép. ministérielle, M. Aubert Garcia, n° 01.318 du 27/05/1993, p. 875.
* Heures complémentaires : rép. ministérielle, M. Jacky Jaulneau, n° 43470, JOAN du 16/06/2000, p. 3580 et
rép. ministérielle, M. Jean-Pierre Demerliat, n° 01635, JO Sénat du 06/02/2003, p. 456.
plus
Montant brut
indemnité sans indemnité de
Echelon IM TI brut heure
résidence résidence
complémentaire
(3 %)
1 327 1 514,11 € 45,42 € 17,99 € 17,47 €
- 32 -
- 33 -
Fonction publique territoriale
Enseignement artistique spécialisé
Professeur hors-classe
- 34 -
Assistant d'enseignement artistique
- 35 -
IV. TABLEAUX RÉCAPITULATIFS DES CONGÉS MALADIE
1 an à plein traitement
Durée totale : 3 ans
Longue maladie 2 ans à demi-traitement
ou 2/3 si 3 enfants et plus à charge
- 36 -
Gestion de l'indisponibilité physique dans la FPT – CDG 35 – Service Conditions de Travail – Septembre 2007 - 4
AGENTS NON TITULAIRES
ANCIENNETÉ
NATURE DU CONGÉ OBLIGATIONS DE LA COLLECTIVITÉ
DE SERVICE
Les prestations en espèces servies par la Sécurité Sociale viennent en déduction ou en complément des sommes
allouées par la collectivité.
- 37 -
Gestion de l'indisponibilité physique dans la FPT – CDG 35 – Service Conditions de Travail – Septembre 2007 - 6
AGENTS TITULAIRES ET STAGIAIRES
À TEMPS NON COMPLET
(moins de 28 h hebdomadaires)
- 38 -
Gestion de l'indisponibilité physique dans la FPT – CDG 35 – Service Conditions de Travail – Septembre 2007 - 5
L’essentiel sur le
classement indiciaire
des professeurs territoriaux
Sources réglementaires
- statut particulier des PEA (art. 11) : décret n° 91-857 du 2 septembre 1991 modifié ;
- décret n° 2006-1695 du 22 décembre 2006 fixant les dispositions statutaires communes
applicables aux cadres d’emplois de la catégorie A de la fonction publique territoriale.
Les modalités de classement indiciaire des PEA ont connu une profonde réforme depuis le 1er janvier
2007. Les principales modifications sont les suivantes :
- classement indiciaire lors de la nomination stagiaire et non plus lors de la titularisation ;
- suppression de l’ancienne règle dite « de l’indice butoir » ;
- possibilité de prise en compte d’une partie de certaines activités privées.
Généralités
- La durée du service national, en tant qu’appelé, est prise en compte pour sa totalité.
- Lors de la titularisation, l’ancienneté pendant la période de stage (1 an) est prise en compte dans
sa totalité (elle ne subit pas d’abattement). L’éventuelle prolongation de stage pour insuffisance
dans la manière de servir n’est pas prise en compte.
- Le classement indiciaire ne peut avoir pour effet de placer un agent au-delà du dernier échelon du
grade de professeur de classe normale. Le classement dans le grade de professeur hors classe est
donc impossible.
- Le classement s’effectue sur la base des durées maximales pour le changement d’échelon dans le
grade de professeur de classe normale.
- Le décret du 22 décembre 2006 n’exige pas de continuité de service qui peuvent donc avoir été
effectués de manière discontinue.
- Les fonctionnaires stagiaires au 1er janvier 2007 sont classés, à cette même date, en application
des dispositions qui suivent. Les fonctionnaires stagiaires qui se trouvent en situation de
« prolongation de stage » sont classés, au 1er janvier 2007, en application des dispositions
antérieures.
Le décret envisage 8 situations (seules les 6 qui concernent les PEA seront évoquées ci-après) dans
lesquelles le PEA stagiaire pouvait se trouver préalablement à sa nomination :
1. justifier d’une expérience européenne ;
2. être fonctionnaire de catégorie A ;
3. être fonctionnaire de catégorie B ;
4. être fonctionnaire de catégorie C ;
5. justifier de la qualité d’agent public non titulaire ;
6. être militaire de carrière ;
7. justifier de la qualité de salarié du secteur privé ;
8. être lauréat du concours de 3ème voie.
- 39 -
Situations antérieures à la nomination PEA stagiaire
Dispositions communes :
- Une même personne ne peut bénéficier que d’une seule des modalités de classement décrites ci-
dessous ;
- Une même période ne peut être prise en compte qu’au titre d’un seul cas de figure décrit ci-
dessous.
- Les personnes qui relèvent de plusieurs situations décrites ci-dessous sont classées en prenant en
compte leur dernière situation. Toutefois, les intéressé(e)s disposent d’un délai de 6 mois à
compter de la notification de la décision prononçant leur classement pour demander que leurs
soient appliquées les dispositions relatives à une autre situation qui leur seraient plus favorables.
Expérience européenne
Les personnes qui justifient de services accomplis dans une administration, un organisme ou un
établissement d’un Etat membre de la Communauté européenne ou de l’Espace économique européen
(l’Islande, la Norvège, le Liechtenstein) ou de la Principauté d’Andorre sont classées en application du
titre II du décret du 22 juillet 2003.
Lorsque ces personnes ne justifient pas de services accomplis dans une administration européenne
mais dans le secteur privé d’un pays européen, par exemple, elles peuvent demander à ce que leur
soit appliquée une des dispositions décrites ci-dessous ou bien encore celles contenues dans le décret
du 22 juillet 2003.
Fonctionnaire de catégorie A
Les fonctionnaires de catégorie A sont classés à un échelon comportant un indice égal ou, à défaut,
immédiatement supérieur à celui qu’ils détiennent dans leur grade d’origine.
Ils conservent l’ancienneté d’échelon acquise dans le grade d’origine (dans la limite d’un avancement
à l’échelon supérieur) si l’augmentation de traitement consécutive à leur nomination est inférieure à
celle qui aurait résulté d’un avancement d’échelon dans leur ancienne situation.
Les fonctionnaires nommés lorsqu’ils ont atteint le dernier échelon dans leur grade d’origine
conservent l’ancienneté acquise dans cet échelon (dans la limite d’un avancement à l’échelon
supérieur) si l’augmentation de traitement consécutive à leur nomination est inférieure à celle qui a
résulté de leur promotion à ce dernier échelon.
) clause de sauvegarde de rémunération : dans l’hypothèse où le PEA est classé à un échelon doté d’un
traitement inférieur à celui qu’il percevait avant sa nomination stagiaire, il conserve – à titre personnel – le
bénéfice de son traitement antérieur en attendant que sa carrière rattrape cet indice de rémunération qui ne peut
être supérieur à celui correspondant au dernier échelon de la grille de PEA de classe normale.
Fonctionnaire de catégorie B
Il s’agit de la situation applicable aux assistants et assistants spécialisés titulaires. Ils sont
classés dans les conditions suivantes :
- à l’échelon comportant l’indice le plus proche de celui qui leur permet d’obtenir un gain de 60
points d’indice brut ;
- si deux échelons successifs remplissent cette condition, le classement est prononcé dans celui qui
comporte l’indice le moins élevé ;
- 40 -
- l’ancienneté acquise dans l’échelon du grade d’origine est conservée (dans la limite d’un
avancement à l’échelon supérieur) si l’augmentation de traitement consécutive à leur nomination
est inférieure ou égale à 60 points d’indice brut ;
- l’ancienneté n’est pas conservée si le classement conduit le fonctionnaire à bénéficier du même
échelon que celui auquel il aurait été classé s’il avait détenu un des échelons supérieurs à celui
qu’il détient dans son grade d’origine.
Assistant spécialisé d’enseignement artistique
Echelon Maxi Mini IB IM
Salaires actualisés
au 1er février 2007
3 2a6m 2a 380 350 1 587,00 €
4 2a6m 2a 400 363 1 645,94 €
5 2a6m 2a 435 384 1 741,16 €
6 2a6m 2a 465 407 1 845,45 €
7 3a 2a6m 495 427 1 936,14 €
8 3a 2a6m 525 450 2 040,42 €
9 3a 2a6m 555 471 2 135,64 €
10 4a 3a 590 498 2 258,07 €
11 *** *** 638 534 2 421,30 €
Professeur territorial d’enseignement artistique de classe normale
Echelon Maxi Mini IB IM TIM
1 1a6m 1a 433 382 1 732,09 €
2 2a6m 2a 466 408 1 849,98 €
3 3a 2a6m 499 430 1 949,74 €
4 3a 2a6m 534 456 2 067,63 €
5 3a 2a6m 583 493 2 235,40 €
6 3a6m 3a 633 530 2 403,17 €
7 3a6m 3a 681 567 2 570,93 €
8 3a6m 3a 741 612 2 774,98 €
9 *** *** 801 658 2 983,55 €
Exemple n° 1
Situation d’un ASEA au 5ème échelon avec 1 a 6 m d’ancienneté, nommé PEA stagiaire le 1er mars 2007
– Classement lors de la nomination stagiaire.
• 5ème échelon ASEA = IB 435.
• IB 435 + 60 points IB = 495 points IB.
• Indice brut le plus proche de l’IB 495 dans la grille de PEA = IB 499.
• Examen de la condition de deux échelons successifs comportant un indice le plus proche : tel n’est
pas le cas dans la situation présente (car IB 499 se situe à 4 points de l’IB 495 alors que IB 466
se situe à 29 points. Pour que la condition soit remplie, il aurait fallu que l’écart entre 495 et 499
et entre 495 et 466 soit identique).
• Examen de la conservation ou non acquise dans le précédent échelon. Il convient de comparer la
différence de points entre l’IB 499 et l’IB 435. 499 – 435 = 64 points. L’augmentation de
traitement est supérieure à 60 points donc l’ancienneté n’est pas conservée.
• Le PEA sera donc classé, dès sa nomination stagiaire, au 3ème échelon de la grille PEA de classe
normale, sans ancienneté. Il sera rémunéré sur la base de l’IB 499.
• A la fin de son stage, 1 an après le 1er mars 2007, soit le 1er mars 2008, le PEA sera titularisé au
3ème échelon avec une ancienneté d’un an acquise durant son stage.
• Il passera au 4ème échelon soit 1 a 6 m plus tard si la collectivité décide de le faire avancer à la
durée minimum, soit 2 ans plus tard si la collectivité décide de le faire avancer à la durée
maximum.
- 41 -
Exemple n° 2
Situation d’un ASEA au 10ème échelon avec 2 ans d’ancienneté, nommé PEA stagiaire le 1er mai 2007 –
Classement lors de la nomination stagiaire.
• 10ème échelon ASEA = IB 590.
• IB 590 + 60 points IB = 650 points IB.
• Indice brut le plus proche de l’IB 650 dans la grille de PEA = IB 633 (car 650 – 633 = 17 points
alors que 650 – 681 = 31 points).
• Examen de la condition de deux échelons successifs comportant un indice le plus proche : tel n’est
pas le cas dans la situation présente (car IB 633 se situe à 17 points de l’IB 650 alors que IB 681
se situe à 31 points. Pour que la condition soit remplie, il aurait fallu que l’écart entre 633 et 650
et entre 633 et 681 soit identique).
• Examen de la conservation ou non acquise dans le précédent échelon. Il convient de comparer la
différence de points entre l’IB 633 et l’IB 590. 633 – 590 = 43 points. L’augmentation de
traitement est inférieure à 60 points donc l’ancienneté de 2 ans acquise dans le 10ème échelon
d’ASEA est conservée.
• Le PEA sera donc classé, dès sa nomination stagiaire, au 6ème échelon de la grille PEA de classe
normale, sans ancienneté. Il sera rémunéré sur la base de l’IB 633.
• A la fin de son stage, 1 an après le 1er mai 2007, soit le 1er mai 2008, le PEA sera titularisé au 6ème
échelon avec une ancienneté de 2 ans à laquelle il convient d’ajouter une ancienneté d’un an
acquise durant son stage. L’ancienneté totale est donc de 3 ans.
• Il passera au 7ème échelon le jour de sa titularisation la collectivité décide de le faire avancer à la
durée minimum, soit 6 mois plus tard si la collectivité décide de le faire avancer à la durée
maximum.
) clause de sauvegarde de rémunération : dans l’hypothèse où le PEA est classé à un échelon doté d’un
traitement inférieur à celui qu’il percevait avant sa nomination stagiaire, il conserve – à titre personnel – le
bénéfice de son traitement antérieur en attendant que sa carrière rattrape cet indice de rémunération qui ne peut
être supérieur à celui correspondant au dernier échelon de la grille de PEA de classe normale.
Situation qui concerne les personnes qui peuvent justifier de services publics civils en tant qu’agent
non titulaire (autre que des services d’élève ou de stagiaire) ou de services en tant qu’agent d’une
organisation internationale ou intergouvernementale.
En l’absence de précisions du décret du 22 décembre 2006 sur le sujet, ces services – s’ils ont été
effectués à temps non complet ou à temps partiel – n’ont pas à être proratisés.
Les services publics civils (tous types d’emplois confondus et non pas seulement ceux liés à
l’enseignement artistique) sont pris pour partie en compte dans les conditions suivantes :
- services du niveau de la catégorie A Æ 50 % jusqu’à 12 ans et 75 % au-delà de 12 ans ;
- services du niveau de la catégorie B Æ pas pris en compte les 7 premières années ; 6/16ème pour
la période entre 8 et 16 ans ; 9/16ème pour la période excédant 16 ans ;
- services du niveau de la catégorie C Æ pas pris en compte les 10 premières années ; au-delà à
raison de 6/16ème .
L’enseignant non titulaire qui, antérieurement à sa nomination PEA stagiaire, a occupé des fonctions
de différents niveaux peut demander que la totalité de son ancienneté de services publics civils soit
prise en compte comme si elle avait été accomplie dans les fonctions du niveau le moins élevé.
) clause de sauvegarde de rémunération : dans l’hypothèse où le PEA est classé à un échelon doté d’un
traitement inférieur à celui qu’il percevait avant sa nomination stagiaire, il conserve – à titre personnel – le
bénéfice de son traitement antérieur (voir définition ci-dessous) en attendant que sa carrière rattrape cet indice
- 42 -
de rémunération qui ne peut être supérieur à celui correspondant au dernier échelon de la grille de PEA de classe
normale.
La rémunération prise en compte est celle qui a été perçue au titre du dernier emploi occupé avant la
nomination stagiaire, sous réserve que le PEA justifie d’au moins 6 mois de services effectifs dans cet emploi au
cours des douze mois précédant cette nomination.
Exemple n° 1
PEA nommé stagiaire le 1er mars 2007 et pouvant justifier de 5 ans d’ancienneté à raison de 12
heures hebdomadaires en tant que PEA contractuel Æ pas de prise en compte de son ancienneté Æ
classement au 1er échelon de PEA.
Exemple n ° 2
PEA nommé stagiaire le 1er mars 2007 et pouvant justifier de 10 ans d’ancienneté à raison de 7
heures hebdomadaires en tant qu’ASEA contractuel Æ 7 premières années pas prises en compte Æ
prise en compte de 6/16ème de l’ancienneté pour la période comprise entre 8 et 10 ans, soit 3 ans (= 3
x 360 jours = 1.080 jours x 6 / 16 = 405 jours, soit 1 ans 1 mois 15 jours.
Exemple n ° 3
PEA nommé stagiaire le 1er mars 2007 et pouvant justifier de :
- 10 ans d’ancienneté à raison de 19 heures en tant qu’ASEA ;
- 5 ans d’ancienneté à raison de 7 heures en tant que PEA ;
Prise en compte de la dernière situation de l’intéressé, soit PEA. Pas de prise en compte les 7
première années. Toutefois, le PEA peut demander que la totalité de son ancienneté de services
publics civils soit prise en compte comme si elle avait été accomplie dans les fonctions du niveau le
moins élevé, soit celui de la catégorie B.
• 15 ans d’ASEA. Pas de prise en compte des sept premières années. Prise en compte du 6/16ème
pour la période comprise entre 8 et 15 ans, soit 8 ans.
• 360 jours x 8 ans x 6 / 16 = 1.080 jours, soit 1.080 / 360 = 3 ans à placer sur la durée maximale
d’avancement d’échelon soit classement au 2ème échelon (IB 466) avec une ancienneté de 1 a 6 m.
• Passage au 3ème échelon :
o 6 mois plus tard, si la collectivité pratique l’avancement à la durée minimale ;
o 1 an plus tard, si la collectivité pratique l’avancement à la durée maximale.
• Récapitulatif : nomination stagiaire le 1er mars 2007, rémunération au 2ème échelon (IB 466) ;
dans l’hypothèse la plus favorable, passage au 3ème échelon le 1er septembre 2007. Titularisation
le 1er mars 2008 au 3ème échelon avec une ancienneté de 1 a 7 mois.
Prise en compte des services privés accomplis dans des fonctions et domaines d’activité susceptibles
d’être rapprochés de ceux de PEA.
- 43 -
Un arrêté ministériel (non publié à ce jour) viendra préciser la liste des professions prises en compte
et les conditions d’application de ce dispositif.
Æ Prise en compte de la moitié de ces services, dans la limite de 7 années, de la durée totale de
l’activité professionnelle privée.
S’ils ne peuvent prétendre aux dispositions prévues pour les anciens salariés du secteur privé, les
lauréat du concours de 3ème voie bénéficient d’une bonification d’ancienneté de :
- deux ans lorsque les intéressés justifient d’une durée d’activité leur ayant permis d’accéder au
concours de 3ème voie inférieure à 9 ans ;
- trois ans lorsque cette durée est égale ou supérieure à 9 ans.
- 44 -
Le classement indiciaire
des ASEA et AEA
Sources réglementaires
- statut particulier des ASEA (art. 10 du décret n° 91-859 du 2 sept. 1991 modifié) et des AEA (art. 7
du décret n° 91-861 du 2 sept. 1991 modifié) ;
- décret n° 2002-870 du 3 mai 2002 modifié fixant les dispositions statutaires communes
applicables aux cadres d’emplois des fonctionnaires de la catégorie B de la fonction publique
territoriale.
Les modalités de classement indiciaire des ASEA/AEA ont connu une profonde réforme depuis le 1er
janvier 2007. Les principales modifications sont les suivantes :
- confirmation que le classement indiciaire s’effectue lors de la nomination stagiaire et non pas lors
de la titularisation (c’était déjà juridiquement le cas depuis le 3 mai 2002 mais pas toujours
appliqué) ;
- suppression de l’ancienne règle dite « de l’indice butoir » ;
- possibilité de prise en compte d’une partie de certaines activités privées.
Généralités
- La durée du service national, en tant qu’appelé, est prise en compte pour sa totalité.
- Lors de la titularisation, l’ancienneté pendant la période de stage (1 an) est prise en compte dans
sa totalité (elle ne subit pas d’abattement). L’éventuelle prolongation de stage pour insuffisance
dans la manière de servir n’est pas prise en compte (art. 4 du décret n° 92-1194 du 4 nov. 1992
modifié fixant les dispositions communes applicables aux fonctionnaires stagiaires de la fonction
publique territoriale).
- Le classement s’effectue sur la base des durées maximales pour le changement d’échelon dans le
cadre d’emplois (car le droit de l’agent est l’avancement à la durée maximale ; l’avancement à la
durée minimal étant l’exception).
- Le décret du 3 mai 2002 n’exige pas de continuité de service (privés ou non-titulaire public) qui
peuvent donc avoir été effectués de manière discontinue.
- 45 -
Situations antérieures à la nomination ASEA/AEA stagiaire
Dispositions communes :
- Une même personne ne peut bénéficier que d’une seule des modalités de classement décrites ci-
dessous ;
- Une même période ne peut être prise en compte qu’au titre d’un seul cas de figure décrit ci-
dessous.
- Les personnes qui relèvent de plusieurs situations décrites ci-dessous sont classées en prenant en
compte leur dernière situation. Toutefois, les intéressé(e)s disposent d’un délai de 6 mois à
compter de la notification de la décision prononçant leur classement pour demander que leurs
soient appliquées les dispositions relatives à une autre situation qui leur seraient plus favorables.
n Fonctionnaire de catégorie B
Les fonctionnaires de catégorie B (c'est-à-dire les AEA titulaires qui deviennent ASEA stagiaires) sont
classés à un échelon comportant un indice égal ou, à défaut, immédiatement supérieur à celui qu’ils
détiennent dans leur grade d’origine.
Ils conservent l’ancienneté d’échelon acquise dans le grade d’origine (dans la limite d’un avancement
à l’échelon supérieur) si l’augmentation de traitement consécutive à leur nomination est inférieure à
celle qui aurait résulté d’un avancement d’échelon dans leur ancienne situation.
Les fonctionnaires nommés lorsqu’ils ont atteint le dernier échelon dans leur grade d’origine
conservent l’ancienneté acquise dans cet échelon (dans la limite d’un avancement à l’échelon
supérieur) si l’augmentation de traitement consécutive à leur nomination est inférieure à celle qui a
résulté de leur promotion à ce dernier échelon.
) clause de sauvegarde de rémunération : dans l’hypothèse où l’AEA est classé à un échelon doté d’un
traitement inférieur à celui qu’il percevait avant sa nomination stagiaire, il conserve – à titre personnel – le
bénéfice de son traitement antérieur en attendant que sa carrière rattrape cet indice de rémunération qui ne peut
être supérieur à celui correspondant au dernier échelon de la grille de ASEA.
En l’absence de précisions du décret du 3 mai 2002 sur le sujet, ces services – s’ils ont été effectués à
temps non complet ou à temps partiel – n’ont pas à être proratisés.
Les services publics civils (tous types d’emplois confondus et non pas seulement ceux liés à
l’enseignement artistique) sont pris pour partie en compte dans les conditions suivantes :
- services du niveau au moins équivalent à celui de la catégorie B Æ trois quarts ;
- services du niveau de la catégorie C Æ la moitié.
) clause de sauvegarde de rémunération : dans l’hypothèse où l’ASEA/AEA est classé à un échelon doté d’un
traitement inférieur à celui qu’il percevait avant sa nomination stagiaire, il conserve – à titre personnel – le
bénéfice de son traitement antérieur (voir définition ci-dessous) en attendant que sa carrière rattrape cet indice
de rémunération qui ne peut être supérieur à celui correspondant au dernier échelon de la grille de ASEA ou AEA
(en fonction du cadre d’emplois dans lequel l’enseignant est nommé stagiaire).
- 46 -
La rémunération prise en compte est celle qui a été perçue au titre du dernier emploi occupé avant la
nomination stagiaire, sous réserve que le PEA justifie d’au moins 6 mois de services effectifs dans cet emploi au
cours des douze mois précédant cette nomination.
Exemple
ASEA nommé stagiaire le 1er mars 2007 et pouvant justifier de 12 ans d’ancienneté à raison de 7
heures hebdomadaires en tant qu’ASEA contractuel.
12 ans x 75 % = 9 ans qui doivent être placés sur la durée maximale. Soit 5ème échelon avec
conservation de 1 a 6 m d’ancienneté.
L’arrêté ministériel du 10 avril 2007 (NOR : INTB0750685A) précise la liste des professions prises en
compte dont les « professions de l’information, des arts et des spectacles ». Pour plus de précisions, il
convient de se reporter à la « nomenclature des professions et catégories socio-professionnelles » de
l’INSEE (www.insee.fr, rubrique nomenclatures). Sur cette base, les activités suivantes peuvent être
prises en compte :
- artistes plasticiens ;
- artistes de la musique et du chant ;
- 47 -
- artistes dramatique ;
- artistes de la danse ;
- artistes du cirque et des spectacles divers ;
- professeurs d’art (hors établissements scolaires) tels que professeur de danse, de dessin, de
musique, de peinture, d’art dramatique, directeur d’école de musique ou de conservatoire de
musique etc…
Æ Prise en compte de la moitié de ces services, dans la limite de 7 années, de la durée totale de
l’activité professionnelle privée.
Les périodes au cours desquelles une ou plusieurs activités ont été exercées simultanément ne sont
prises en compte qu’à un seul titre.
r Expérience européenne
Les personnes qui justifient de services accomplis dans une administration, un organisme ou un
établissement d’un Etat membre de la Communauté européenne ou de l’Espace économique européen
(l’Islande, la Norvège, le Liechtenstein) ou de la Principauté d’Andorre sont classées en application du
titre II du décret du 22 juillet 2003.
Lorsque ces personnes ne justifient pas de services accomplis dans une administration européenne
mais dans le secteur privé d’un pays européen, par exemple, elles peuvent demander à ce que leur
soit appliquée une des dispositions décrites ci-dessous ou bien encore celles contenues dans le décret
du 22 juillet 2003.
s Militaires
Les services accomplis en qualité de militaire (autres que ceux accomplis en qualité d’appelé) sont
pris en compte à raison :
- des trois quarts de leur durée, s’ils ont été effectués en qualité d’officier ou de sous-officier ;
- de la moitié de leur durée, dans les autres cas (militaire du rang, par exemple)
Sous réserve qu’il ne puisse être préalablement fait application des dispositions du décret n° 2006-
4 du 4 janvier 2006 ou des articles 62 et 63 du statut général des militaires.
- 48 -
Partie B
Les agents
non titulaires
- 49 -
- 50 -
Les agents non titulaires
dans la fonction publique territoriale
mise à jour : mars 2012
Recrutement fondé sur l’article 3 de la loi du 26 janvier.
Recrutement de travailleurs handicapés.
Recrutement par la voie du PACTE (parcours d’accès aux carrières
territoriales).
Recrutement sur un emploi fonctionnel.
Recrutement sur un emploi de collaborateur de cabinet.
Recrutement sur un emploi de collaborateur de groupes d’élus.
Assistants maternels et familiaux.
Reprise de personnel (art. L. 1224-3 du code du travail).
- 51 -
Mise à jour : 21.01.2013
Article 3
Article 3 Article 3-2
Les collectivités et établissements mentionnés Par dérogation au principe énoncé à l'article 3
à l'article 2 peuvent recruter temporairement de la loi n° 83-634 du 13 juillet 1983 précitée et
des agents contractuels sur des emplois non pour les besoins de continuité du service, les
permanents pour faire face à un besoin lié à : emplois permanents des collectivités et
établissements mentionnés à l'article 2 de la
1° Un accroissement temporaire d'activité,
présente loi peuvent être occupés par des
pour une durée maximale de douze mois,
agents contractuels pour faire face à une
compte tenu, le cas échéant, du
vacance temporaire d'emploi dans l'attente du
renouvellement du contrat, pendant une même
recrutement d'un fonctionnaire.
période de dix-huit mois consécutifs ;
Le contrat est conclu pour une durée
2° Un accroissement saisonnier d'activité, pour déterminée qui ne peut excéder un an. Il ne
une durée maximale de six mois, compte tenu, peut l'être que lorsque la communication
le cas échéant, du renouvellement du contrat, requise à l'article 41 a été effectuée.
pendant une même période de douze mois Sa durée peut être prolongée, dans la limite
consécutifs. d'une durée totale de deux ans, lorsque, au
terme de la durée fixée au deuxième alinéa du
Article 3-1 présent article, la procédure de recrutement
Par dérogation au principe énoncé à l'article 3 pour pourvoir l'emploi par un fonctionnaire n'a
de la loi n° 83-634 du 13 juillet 1983 portant pu aboutir.
droits et obligations des fonctionnaires et pour
répondre à des besoins temporaires, les Article 3-3
emplois permanents des collectivités et Par dérogation au principe énoncé à l'article 3
établissements mentionnés à l'article 2 de la de la loi n° 83-634 du 13 juillet 1983 précitée et
présente loi peuvent être occupés par des sous réserve de l'article 34 de la présente loi,
agents contractuels pour assurer le des emplois permanents peuvent être occupés
remplacement temporaire de fonctionnaires ou de manière permanente par des agents
d'agents contractuels autorisés à exercer leurs contractuels dans les cas suivants :
fonctions à temps partiel ou indisponibles en
1° Lorsqu'il n'existe pas de cadre d'emplois de
raison d'un congé annuel, d'un congé de
fonctionnaires susceptibles d'assurer les
maladie, de grave ou de longue maladie, d'un
fonctions correspondantes ;
congé de longue durée, d'un congé de
maternité ou pour adoption, d'un congé 2° Pour les emplois du niveau de la catégorie
parental ou d'un congé de présence parentale, A lorsque les besoins des services ou la
d'un congé de solidarité familiale ou de nature des fonctions le justifient et sous
l'accomplissement du service civil ou national, réserve qu'aucun fonctionnaire n'ait pu être
du rappel ou du maintien sous les drapeaux ou recruté dans les conditions prévues par la
de leur participation à des activités dans le présente loi ;
cadre des réserves opérationnelle, de sécurité
3° Pour les emplois de secrétaire de mairie
civile ou sanitaire ou en raison de tout autre
des communes de moins de 1 000 habitants et
congé régulièrement octroyé en application
de secrétaire des groupements composés de
des dispositions réglementaires applicables
communes dont la population moyenne est
aux agents contractuels de la fonction publique
inférieure à ce seuil ;
territoriale.
4° Pour les emplois à temps non complet des
Les contrats établis sur le fondement du
communes de moins de 1 000 habitants et des
premier alinéa sont conclus pour une durée
groupements composés de communes dont la
déterminée et renouvelés, par décision
population moyenne est inférieure à ce seuil,
expresse, dans la limite de la durée de
lorsque la quotité de temps de travail est
l'absence du fonctionnaire ou de l'agent
inférieure à 50 % ;
contractuel à remplacer. Ils peuvent prendre
effet avant le départ de cet agent. 5° Pour les emplois des communes de moins
de 2 000 habitants et des groupements de
communes de moins de 10 000 habitants dont
- 52 -
la création ou la suppression dépend de la Article 3-5
décision d'une autorité qui s'impose à la Lorsqu'une collectivité ou un des
collectivité ou à l'établissement en matière de établissements mentionnés à l'article 2
création, de changement de périmètre ou de propose un nouveau contrat sur le fondement
suppression d'un service public. de l'article 3-3 à un agent lié par un contrat à
durée indéterminée à une autre collectivité ou
Les agents ainsi recrutés sont engagés par
un autre établissement pour exercer des
contrat à durée déterminée d'une durée
fonctions relevant de la même catégorie
maximale de trois ans. Ces contrats sont
hiérarchique, l'autorité territoriale peut, par
renouvelables par reconduction expresse,
décision expresse, lui maintenir le bénéfice de
dans la limite d'une durée maximale de six
la durée indéterminée.
ans.
Si, à l'issue de cette durée, ces contrats sont Article 3-6
reconduits, ils ne peuvent l'être que par Les dispositions des articles 3, 3-1 et 3-2 sont
décision expresse et pour une durée applicables aux services départementaux
indéterminée. d'incendie et de secours pour assurer le
remplacement momentané de sapeurs-
Article 3-4 pompiers professionnels ou pour exercer des
I. - Lorsqu'un agent non titulaire recruté pour fonctions correspondant à un besoin lié à un
pourvoir un emploi permanent sur le accroissement temporaire ou saisonnier
fondement des articles 3-2 ou 3-3 est inscrit d'activité.
sur une liste d'aptitude d'accès à un cadre
Seuls des sapeurs-pompiers volontaires
d'emplois dont les missions englobent l'emploi
peuvent être recrutés par contrat à cette fin. Ils
qu'il occupe, il est, au plus tard au terme de
bénéficient, dans les mêmes conditions, des
son contrat, nommé en qualité de fonctionnaire
dispositions législatives et réglementaires
stagiaire par l'autorité territoriale.
fixant le régime de protection sociale
II. - Tout contrat conclu ou renouvelé pour applicables aux personnels relevant des
pourvoir un emploi permanent en application cadres d'emplois de sapeurs-pompiers
de l'article 3-3 avec un agent qui justifie d'une professionnels.
durée de services publics effectifs de six ans
Un décret en Conseil d'Etat fixe les modalités
au moins sur des fonctions relevant de la
d'application du présent article et, notamment,
même catégorie hiérarchique est conclu pour
les besoins pour lesquels les services
une durée indéterminée.
départementaux d'incendie et de secours
La durée de six ans mentionnée au premier peuvent recourir à de tels recrutements, les
alinéa du présent II est comptabilisée au titre durées maximales des contrats et les
de l'ensemble des services accomplis auprès conditions de leur renouvellement, les
de la même collectivité ou du même conditions d'activité et de rémunération des
établissement dans des emplois occupés sur agents ainsi recrutés et la liste des emplois qui
le fondement des articles 3 à 3-3. Elle inclut, ne peuvent donner lieu à de tels recrutements.
en outre, les services effectués au titre du
deuxième alinéa de l'article 25 s'ils l'ont été Article 3-7
auprès de la collectivité ou de l'établissement Sous réserve des dispositions de l'article 25
l'ayant ensuite recruté par contrat. relatives aux missions assurées par les
centres de gestion, les collectivités territoriales
Pour l'appréciation de cette durée, les services
et les établissements mentionnés à l'article 2
accomplis à temps non complet et à temps
peuvent, lorsque le centre de gestion dont ils
partiel sont assimilés à des services effectués
relèvent n'est pas en mesure d'assurer la
à temps complet. mission de remplacement, avoir recours au
Les services accomplis de manière service des entreprises mentionnées à
discontinue sont pris en compte, sous réserve l'article L. 1251-1 du code du travail dans les
que la durée des interruptions entre deux conditions prévues au chapitre Ier du titre V du
contrats n'excède pas quatre mois. livre II de la première partie du même code,
sous réserve des dispositions prévues à la
Lorsqu'un agent remplit les conditions section 6 de ce chapitre.
d'ancienneté mentionnées aux deuxième à
quatrième alinéas du présent II avant
l'échéance de son contrat en cours, les parties
peuvent conclure d'un commun accord un
nouveau contrat, qui ne peut être qu'à durée
indéterminée.
- 53 -
Mis à jour le 13/03/2012
- 54 -
engagement d’une durée
Article 3 Article C.D.D.
Accroissement saisonnier d’activité maximale de 6 mois sur une Oui non
Alinéa 2 3 alinéa 2°
période de 12 mois.
Attention : notion de vacataire non abordée ici (rémunération à l’acte, collaboration ponctuelle).
- 55 -
A, B et C
cumuls des contrats
articles C.D.D.
Tout contrat conclu ou renouvelé pour pourvoir un emploi permanent Oui
3 à 3 – 3 et 25 sur des puis
Article 3 - 4 (article 3 – 3) avec un agent qui justifie de 6 ans de services au sein de Oui
emplois de même niveau C.D.I.
cette même collectivité est conclu pour une durée indéterminée.
hiérarchique
La D.V.E. doit correspondre au « grade » et non au « cadre d’emplois vacant » (CE, 17 décembre
2003, Mme P., req. n° 236.036)
Attente recrutement fonctionnaire ou alinéa 3 : délai suffisant (et raisonnable) pour prouver que la
recherche d’un titulaire a bien été vaine :
délai de 5 semaines jugé insuffisant (CE, 12 juin 1996, Communauté de communes du Pays de Laval)
délai de 9 mois jugé suffisant (CE , 20 mars 1996, OPHLM de la Communauté urbaine du Mans)
délai de 3 mois jugé suffisant malgré la parution d’une liste d’aptitude au milieu du délai (CAA
Marseille, 9 mars 2004, Préfet de la Corse du Sud, req. n° 00MA01956)
délai de 3 mois jugé suffisant entre la DVE et la délibération créant l’emploi, bien que le
moyen ne soit recevable que contre la décision individuelle de recrutement (CAA Nancy, 20
février 2003, commune de Vezoul, req. n° 97NC02620)
délai de 1 mois jugé insuffisant entre la DVE et la nomination d’un fonctionnaire par voie de
détachement (CAA Marseille, Département du Vaucluse, 20 mars 2007, n° 03MA01723)
- 57 -
Les collectivités doivent respecter un délai raisonnable entre la publicité effective de la création ou
de la vacance de l’emploi et le recrutement du non titulaire, délai qui doit tenir compte des
caractéristiques de la période concernée eu égard en particulier aux périodes de congés des
agents (CAA Marseille, Département du Vaucluse, 20 mars 2007, n° 03MA01723)
Le renouvellement d’un contrat doit être précédé d’une D.V.E. (CAA Bordeaux, 10 juin 1996).
Un préfet est fondé à demander la suspension d'un renouvellement de contrat d'un agent non
titulaire qui n'a pas été précédé des mesures de publicité d'un emploi vacant alors même que
l'emploi en cause pouvait être regardé comme contenant une spécificité justifiant qu'il soit fait
appel à un agent non titulaire. La méconnaissance de cette formalité est de nature à créer un
doute sérieux quant à la légalité du contrat. En l'espèce, le département de Guadeloupe a
renouvelé le contrat de M. B. pour assurer des missions au sein de la « cellule Europe » et elle
n'a pas informé le centre de gestion de ce renouvellement en se fondant sur le fait que l'emploi
ne pouvait être confié qu'à un non titulaire. Le juge des référés estime qu'en vertu de la
combinaison de l'article 4 de la loi du 11 janvier 1984 et des articles 3 et 41 de la loi du 26
janvier 1984, l'autorité territoriale doit faire précéder un renouvellement de contrat d'un agent
non titulaire des mesures de publicité prévue à l'article 41 de la loi du 26 janvier 1984 (CAA
Bordeaux, 07.09.2005, Préfet de Guadeloupe, n° 05BX01327)
Le maintien en fonction d’un agent saisonnier au-delà d’une période de 6 mois nécessite une
D.V.E. (CAA Marseille, 9 mars 2004, Mme Penincq, req. n° 00MA01521).
Toute mobilité interne implique l’existence préalable d’une D.V.E. (JOAN, 18 juin 2001, pp. 3556 et
3557).
Une modification substantielle de la rémunération d’un agent non titulaire entraîne une nouvelle
déclaration de vacance d’emploi (CAA Lyon, 19 décembre 2006, Union syndicale professionnelle des policiers
municipaux, n° 02LY01463).
La rémunération
En 1995, le Conseil d’Etat a été amené à émettre un avis sur la question. La Haute assemblée a
été saisie d’une demande d’avis par le Tribunal administratif de Versailles qui devait se prononcer sur
un déféré préfectoral opposant le représentant de l’Etat à la ville de Bezons (95) sur le niveau de
rémunération que cette dernière entendait allouer à un Educateur des activités physiques et sportives
non titulaire. A cette occasion, le Conseil d’Etat a été amené à émettre l’avis suivant :
En 2007, le Conseil d’Etat a de nouveau été saisi d’une demande d’avis sur une question relative à
la rémunération pouvant être allouée à une personne dans le cadre d’un transfert de personnel d’une
- 58 -
association reprise en régie directe. A quel niveau de rémunération pouvait prétendre l’agent non-
titulaire nouvellement recruté en application de l’article 20 de la loi du 25 juillet 2005.
Art. 20, loi n° 2005-843 du 26 juillet 2005 portant diverses mesures de transposition du droit communautaire
à la fonction publique :
Le Conseil d’Etat a estimé que le législateur n’a pas entendu autoriser la personne publique à
proposer une rémunération inférieure à celle dont les agents bénéficiaient auparavant « au seul
motif » que celle-ci dépasserait, à niveaux de responsabilité et de qualification équivalents, celle des
agents en fonction dans la collectivité d’accueil à la date du transfert.
La haute juridiction indique que l’article 20 de la loi du 26 juillet 2005 a pour objet et pour effet de faire
obstacle à ce que soient reprises, dans le contrat de droit public proposé au salarié transféré, des
clauses impliquant une rémunération dont le niveau, même corrigé de l’ancienneté, excéderait
« manifestement » celui que prévoient les règles générales que la collectivité a (le cas échéant) fixées
pour la rémunération de ses agents non titulaires.
Par ailleurs, le Conseil d’Etat précise qu’en l’absence de telles règles au sein d’une collectivité, la
reprise de la rémunération antérieure n’est légalement possible que si elle peut être regardée comme
n’excédant pas manifestement la rémunération que, dans le droit commun, il appartiendrait à l’autorité
administrative compétente de fixer (sous le contrôle du juge), en tenant compte notamment des
fonctions occupées par l’agent, de sa qualification et de la rémunération des agents de l’Etat de
qualification équivalente exerçant des fonctions analogues.
(Avis Conseil d’Etat, 21 mai 2007, n° 299307).
- 59 -
A noter : une modification substantielle de la rémunération d’un agent non titulaire entraîne une
nouvelle déclaration de vacance d’emploi (CAA Lyon, 19 décembre 2006, Union syndicale professionnelle des
policiers municipaux, n° 02LY01463).
(voir aussi dans le même sens, TA Orléans, 17 mai 1994, Préfet du Cher, req. n° 93-1344 ; TA Paris, 5 juin 2000, Préfet de
la Seine-Saint-Denis, 99PA20083 ; TA de Paris, 4 mai 2000, Préfet des Hauts-de-Seine c/ CCAS de Puteaux, req. n°
99PA16237)
Attention : il est à noter que l’agent non-titulaire est nécessairement recruté, dans un premier temps,
pour une durée déterminée. S’il souhaite travailler durablement dans la fonction publique territoriale, il
doit se mettre dans une logique de passer le concours. S’il a été recruté dans un grade pour lequel il
ne justifie pas avoir le diplôme, il ne pourra pas se présenter au concours externe… ce qui pourrait
avoir (rapidement ?) des conséquences défavorables, notamment s’il a été recruté en application de
l’article 3-2 de la loi du 26 janvier 1984 (substantiellement modifié depuis la parution de la loi du 12
mars 2012).
- 60 -
« La carrière »
des agents non titulaires en CDI
(mise à jour : janvier 2009)
Depuis l’intervention de la loi n° 2005-843 du 26 juillet 2005 et de la loi n° 2007-209 du 19 février 2007 (qui
ont substantiellement modifié les articles 3 et 136 de la loi n° 83-53 du 26 janvier 1984 relative à la fonction
publique territoriale) et de la modification du décret n° 88-145 du 15 février 1988 relatif aux agents non
titulaires de la fonction publique territoriale par le décret n° 2007-1829 du 24 décembre 2007, les agents
non titulaires bénéficient des prémices d’une « carrière ».
Dossier administratif
Existence d’un dossier administratif pour les agents non titulaires et précisions sur son contenu (qui ne peut
faire état des opinions ou des activités politiques, syndicales, religieuses ou philosophiques de l’intéressé).
Rémunération
Clause de rendez-vous salarial tous les trois ans.
- 61 -
Art. 136, loi du 26 janvier 1984 :
« Un décret détermine également les conditions dans lesquelles les agents non titulaires bénéficiant d’un CDI sont susceptibles de
voir leur rémunération évoluer au sein de la collectivité territoriale et de l’établissement public mentionné à l’article 2 qui les
emploie ».
Notation
Art. 1er du décret n° 86-473 du 14 mars 1986 modifié relatif aux conditions générales de notation des
fonctionnaires territoriaux :
« Le présent décret s'applique à tous les corps, cadres d'emplois ou emplois de la fonction publique territoriale dotés d'un statut
particulier, sauf dispositions spéciales de ce statut.
En outre les dispositions des articles 2 et 3 et du premier alinéa de l'article 4 s'appliquent aux agents non titulaires recrutés dans
les conditions fixées aux articles 3, 126, 136 et 137 de la loi du 26 janvier 1984 ».
Evaluation
Introduction d’une évaluation (pour les CDI) tous les trois ans qui comporte un entretien et donne lieu à un
compte rendu.
Mobilité interne
Art. 3 § 10 de la loi du 26 janvier 1984 :
« Lorsque ces agents sont recrutés pour occuper un nouvel emploi au sein de la même collectivité ou du même établissement,
l’autorité territoriale peut, par décision expresse, et dans l’intérêt du service, leur maintenir le bénéfice de la durée indéterminée
prévue au contrat dont ils étaient titulaires, si les nouvelles fonctions définies au contrat sont de même nature que celles exercées
précédemment ».
- 62 -
recommandée avec demande d'avis de réception, au moins deux mois avant le terme du congé. L'agent est réemployé, selon les
nécessités du service, dans les conditions prévues aux articles 33 et 34.
L'agent qui, au terme du congé, n'a pas exprimé son intention dans le délai susmentionné, est présumé renoncer à son emploi. A
ce titre, il ne peut percevoir aucune indemnité.
Un congé de même nature ne peut être accordé que si l'intéressé a repris ses fonctions pendant trois ans au moins.
Mise à disposition
• Possibilité de mise à disposition dans certains cas limités (voir ci-dessous) ;
• Accord préalable de l’agent non-titulaire en CDI ;
• Pouvoir disciplinaire exercé par l’administration d’origine ;
• Précision sur une possibilité de dérogation à l’obligation de remboursement de rémunération ;
• Signature d’une convention entre les deux collectivités ;
• Durée maximale de mise à disposition : 3 ans, renouvelable une fois dans la même limite sans que
sa durée totale ne puisse excéder 6 ans ;
• Précisions sur les conditions de rupture par anticipation de la mise à disposition ainsi que sur les
conditions de réemploi dans l’administration d’origine.
- 63 -
gestionnaire et l'administration ou l'organisme d'accueil.
A l'issue de sa mise à disposition, l'agent est réemployé pour exercer les fonctions dont il était précédemment chargé ou, à défaut,
sur un poste équivalent de son administration d'origine.
VII. - Chaque administration établit un état faisant apparaître le nombre de ses agents non titulaires mis à disposition ainsi que
leur répartition entre les organismes bénéficiaires. Cet état est inclus dans le rapport annuel aux comités techniques paritaires prévu
à l'article 33 de la loi du 26 janvier 1984 précitée.
Art. 36.- Tout manquement au respect des obligations auxquelles sont assujettis les agents publics, commis par un agent non
titulaire dans l'exercice ou à l'occasion de l'exercice de ses fonctions est constitutif d'une faute l'exposant à une sanction
disciplinaire, sans préjudice, le cas échéant, des peines prévues par le code pénal.
Art 36-1.- Les sanctions disciplinaires susceptibles d'être appliquées aux agents non titulaires sont les suivantes :
1° L'avertissement ;
2° Le blâme ;
3° L'exclusion temporaire des fonctions avec retenue de traitement pour une durée maximale de six mois pour les agents recrutés
pour une durée déterminée et d'un an pour les agents sous contrat à durée indéterminée ;
4° Le licenciement, sans préavis ni indemnité de licenciement.
La décision prononçant une sanction disciplinaire doit être motivée.
Art. 42.- Le licenciement ne peut intervenir qu'à l'issue d'un entretien préalable. La décision de licenciement est notifiée à
l'intéressé par une lettre recommandée avec demande d'avis de réception. Cette lettre précise le ou les motifs du licenciement et la
date à laquelle celui-ci doit intervenir compte tenu des droits à congés annuels restant à courir et de la durée du préavis.
Modification du « congé pour convenances personnelles » qui n’est plus de six à onze mois mais pour une
durée maximale de trois ans renouvelable dans la limite de six ans pour l’ensemble des contrats successifs.
Introduction d’une période de congé avec traitement de 15 jours pour participation une période de réserve
de sécurité civile.
Renouvellement de l’engagement
Le délai de prévenance de non renouvellement à l’issue d’une période de six ans (et avant passage en CDI)
porté de deux à trois mois. La notification de la décision doit être précédée d’un entretien.
- 64 -
Personnes handicapées
Extension à tous les agents non-titulaires handicapés (et pas seulement ceux en CDI) ou s’occupant d’un
tiers handicapés de la possibilité d’aménagements d’horaires (sous réserve des nécessités du service)
prévue, pour les fonctionnaires, à l’art. 60 quinquies de la loi du 26 janvier 1984.
Art. 49-1. du décret du 15 février 1988 :
« Des aménagements d'horaires propres à faciliter son exercice professionnel ou son maintien dans l'emploi sont accordés à sa
demande à l'agent non titulaire handicapé relevant de l'une des catégories mentionnées aux 1°, 2°, 3°, 4°, 9°, 10° et 11° de l'article
L. 323-3 du code du travail, dans toute la mesure compatible avec les nécessités du fonctionnement du service.
Des aménagements d'horaires sont également accordés à sa demande à tout agent non titulaire, dans toute la mesure compatible
avec les nécessités du fonctionnement du service, pour lui permettre d'accompagner une personne handicapée, qui est son conjoint,
la personne avec laquelle il a conclu un pacte civil de solidarité, son concubin, un enfant à charge, un ascendant ou une personne
accueillie à son domicile et dont la situation nécessite la présence d'une tierce personne ».
Transfert d’activité
Concerne les salariés de droit privé transférés à une collectivité publique. Les services accomplis auprès de
l’employeur privé sont assimilés comme des services publics pour l’ouverture des droits à formation et à
congés.
- 65 -
- 66 -
Procédure relative
au licenciement d’un
agent non-titulaire
de la
fonction publique territoriale
- 67 -
Les agents non-titulaires de la fonction publique territoriale relèvent du décret n° 88-145 du 15
février 1988 modifié qui constitue presque un « statut ». Lorsqu’une ou plusieurs dispositions de
ce décret seront citées dans cette note, elles seront signalées par le sigle suivant :
Période d’essai
La durée de la période d'essai est limitée à 3 mois ; une durée inférieure est possible. Le
renouvellement d'une période d'essai est possible à la double condition :
- d'avoir été prévue dans l'acte initial ;
- que la période d'essai globale, après renouvellement, ne dépasse pas la durée maximum
de 3 mois (CE, 04.02.94, Ministre des Postes, des Télécommunications et de l'Espace c/
Mme Taillasson, n° 115087).
Toutefois, pour les agents non titulaires de la fonction publique de l’Etat ou des administrations
parisiennes, pour les contrats d’une durée de trois ans, aucune disposition législative ou
réglementaire ni aucun principe général du droit ne font obstacle à la fixation d’une durée
probatoire d’exercice des fonctions de six mois car la durée de la période d’essai peut être
modulée en fonction de celle du contrat, en application de l’art. 9 du décret n° 86-83 du 17 janv.
1986 applicable aux administrations parisiennes par l’art. 24-8° du décret du 24 mai 1994 (CAA
Paris, 30.03.2006, M. Leger-Lavallé, n° 03PA04605).
Pour ne pas encourir la censure du juge administratif, la décision de licenciement d’un agent
non-titulaire doit reposer sur un motif légitime et doit être motivée.
- 68 -
Perte de confiance :
- ce motif ne peut être invoqué que pour les agents non-titulaires occupant un emploi de
collaborateur de cabinet (CAA Versailles, 10.01.2008, commune de Mantes-la-Jolie, n°
07VE02014) ou un emploi fonctionnel ;
- ce motif ne peut être avancé pour les autres emplois (CAA Marseille, 24.10.2006, commune
d’Orange, n° 03MA01785 ou CAA Paris, 01.06.2006, commune de Montereau-Fault-Yonne,
n° 03PA02218).
Inaptitude physique :
Les agents non-titulaires reconnus définitivement inaptes physiquement à leur emploi par le
Comité médical départemental ou la Commission de réforme doivent bénéficier d’une recherche
de reclassement (qui constitue une obligation de moyens et non résultat). Les assistants
maternels et familiaux sont concernés par cette obligation de recherche de reclassement (CAA
Versailles, 20.09.2007, Mme Bureaux c/ Conseil général des Hauts-de-Seine, n° 06VE01436).
- 69 -
- ne devra pas déjà contenir une décision. Il ne devra pas contenir de phrase de type : « je
vais procéder à votre licenciement » mais « j’ai l’intention ou j’envisage de procéder à votre
licenciement ».
art. 37 du décret : « L'agent non titulaire à l'encontre duquel une procédure disciplinaire est engagée a droit à la
communication de l'intégralité de son dossier individuel et de tous les documents annexes et à l'assistance de
défenseurs de son choix. L'autorité territoriale doit informer l'intéressé de son droit à communication du dossier ».
2. Courrier de licenciement
art. 42 du décret : « La décision de licenciement est notifiée à l'intéressé par une lettre recommandée avec
demande d'avis de réception. Cette lettre précise le ou les motifs du licenciement et la date à laquelle celui-ci doit
intervenir compte tenu des droits à congés annuels restant à courir et de la durée du préavis ».
Le courrier de licenciement :
- doit être adressé en recommandé avec demande d’avis de réception ;
- doit indiquer précisément le ou les motifs du licenciement sans se limiter à faire référence à
l’entretien préalable au licenciement (CAA Versailles, 10.07.2008, M. Guy Lessieux, n°
07VE00437 ; CE, 08.07.1994, M. Poiteaux, commune de Courbevoie ; CE, 22.02.1995, ville
de Meulan c/ M. Julliard, ; CAA Paris, 21.10.1999, commune de Montereau-Fault-Yonne).
- doit fixer une date de licenciement :
o qui tiendra compte du délai réglementaire de préavis (voir ci-dessous) auquel
s’ajouteront les congés annuels restant dus (CAA Versailles, 28.01.2008, commune
de Gif-sur-Yvette, n° 06VE00074 ; CAA Paris, 11.10.2004, Mme Mossbach, n°
01PA02830 et CE, 13.10.1997, Mme Sommier, n° 162017). Les congés annuels ne
peuvent pas être inclus dans le délai de préavis, sauf accord express de l’agent. Ils
s’ajoutent au délai de préavis. Les congés annuels ne peuvent être payés que s’ils
n’ont pu être pris du fait de l’administration ( art. 5-2 du décret). Ce paiement ne
doit intervenir que si l’administration est en mesure de justifier les nécessités du
service qui ont empêché la prise des jours de congés restant dus ;
- qui n’interviendra pas avant que le courrier ait été notifié à l’intéressé et transmis au
contrôle de légalité ;
- mentionnera les voie et délai de recours contentieux.
3. L’indemnité de licenciement
art. 43 du décret : « Sauf lorsque le licenciement intervient, soit pour des motifs disciplinaires, soit au cours ou à
l'expiration d'une période d'essai, une indemnité de licenciement est due aux agents ».
art. 46 du décret : « L'indemnité de licenciement est égale à la moitié de la rémunération de base définie à l'article
précédent pour chacune des douze premières années de services, au tiers de la même rémunération pour chacune
des années suivantes, sans pouvoir excéder douze fois la rémunération de base. Elle est réduite de moitié en cas de
licenciement pour insuffisance professionnelle ».
L’indemnité de licenciement est calculée sur le traitement indiciaire de l’agent détenu au cours
de mois précédant le licenciement auquel s’ajoute, le cas échéant, l’indemnité de résidence (le
SFT et le régime indemnitaire ne sont pas pris en compte). De cette somme, il convient de
retirer :
- les cotisations de sécurité sociale ;
- les cotisations Ircantec.
- 70 -
4. Le versement de l’allocation chômage
Le Conseil général a choisi d’être son propre assureur en matière de versement des allocations
chômage qu’il octroie dans les mêmes conditions que les Assedic, notamment au regard du fait
que l’agent licencié :
- soit involontairement privé de son emploi (ce qui exclut le versement de
l’allocation chômage en cas de faute grave) ;
- soit inscrit à l’ANPE et effectivement à la recherche d’un emploi.
Le délai de préavis
Lorsqu'il est proposé de renouveler le contrat, l'agent non titulaire dispose d'un délai de huit
jours pour faire connaître, le cas échéant, son acceptation. En cas de non-réponse dans ce
délai, l'intéressé est présumé renoncer à son emploi.
La démission est présentée par lettre recommandée avec demande d'avis de réception.
Aucun préavis n'est nécessaire en cas de licenciement prononcé soit en matière disciplinaire,
soit pour inaptitude physique, soit à la suite d'un congé sans traitement d'une durée égale ou
supérieure à un mois, soit au cours ou à l'expiration d'une période d'essai.
Les mêmes règles sont applicables à tout licenciement d'agent non titulaire engagé pour une
durée indéterminée.
En conséquence :
- aucun délai de préavis n’est dû au terme d’une période d’essai (CAA Nantes,
28.03.2003, Office public d’habitations à loyer modéré de la ville de Rennes, n°
01NT01736), en matière de licenciement disciplinaire ou pour inaptitude
physique ;
- le délai de préavis est dû en cas de licenciement pour insuffisance professionnelle
ou en cas de suppression d’emploi.
- 71 -
Une question se pose : dans quelle catégorie entre le licenciement pour « perte de
confiance » ? A notre sens, il se rapproche plus de l’insuffisance professionnelle que de la faute
professionnelle ; toutefois, cette question n’ayant encore jamais été tranchée par la
jurisprudence, il nous semble préférable d’accorder le délai de préavis dans cette circonstance.
Dans un premier temps, la jurisprudence (1) avait estimé qu’il n’y avait lieu de prendre en
compte que la durée du dernier contrat. Récemment, le Conseil d’Etat a pris une position
contraire en estimant qu’il convient de cumuler la totalité des contrats pour
déterminer la durée du préavis :
- dans le cas d’un licenciement (CE, 14.05.2007, centre de gestion de la Guyane,
n° 273244) ;
- dans le cas d’une démission (CE, 12.12.2008, Camiilleri, n° 296099).
(1) pour un licenciement (CAA Marseille, 22.03.2005, Mme X., n° 01MA01289) et pour une démission (CAA
Marseille, 06.06.2006, Département des Alpes-Maritimes c/ Préfet des Alpes-Maritimes, M. Camillieri , n°
02MA01888 et 04MA00772).
- 72 -
Schéma de la procédure
de licenciement d’un agent non-titulaire de la FPT
n
Détermination du motif
de licenciement
- 73 -
- 74 -
Partie C
La jurisprudence
spécifique à
l’enseignement
artistique particulier
- 75 -
- 76 -
Jurisprudences
applicables
aux
artistes enseignants
territoriaux
musique, danse,
art dramatique, arts plastiques
- 77 -
Stagiaire - Licenciement pour insuffisance
professionnelle
D irecteur de Conservatoire de musique stagiaire. Prolongation du stage pour une durée d’une
année. Qualités musicales et pédagogiques de l’intéressé non contestées par le Maire.
Reproches concernant la qualité des relations de l’intéressé avec le personnel et les usagers du
service et concernant les qualités de gestionnaire de l’intéressé. Annulation pour erreur manifeste
d’appréciation.
Considérant que le stage de M. MASSON, nommé directeur stagiaire de l'école municipale de musique de
Joinville-le-Pont à compter du 1er octobre 1984, a été prolongé pour une période d'un an à compter du 1er
octobre 1985, à l'issue de laquelle l'intéressé a été licencié pour insuffisance professionnelle par un arrêté en date
du 3 septembre 1986 du maire de Joinville-le-Pont ; qu'il ressort des pièces du dossier, et notamment du rapport
du 11 juillet 1986, auquel se réfère l'arrêté du 3 septembre 1986, que, pour estimer que M. MASSON faisait
preuve d'insuffisance professionnelle, le maire de Joinville-le-Pont, qui ne contestait pas les compétences
musicales et pédagogiques de l'intéressé, s'est fondé tant sur les difficultés que M. MASSON auraient éprouvées
dans ses relations avec le personnel et les usagers du service que sur la façon peu satisfaisante dont il aurait
assumé les tâches de gestion que comportaient ses fonctions ; que l'appréciation ainsi portée sur les qualités
professionnelles de M. MASSON apparaît, au vu des pièces du dossier, entachée d'erreur manifeste ; que la
COMMUNE DE JOINVILLE-LE-PONT n'est, dès lors, pas fondée à soutenir que c'est à tort que, par le jugement
attaqué, le tribunal administratif de Paris a annulé pour ce motif l'arrêté du 3 septembre 1986
U n ASEA stagiaire peut être licencié en fin de stage s’il ne donne pas satisfaction dans sa manière
de servir
« Considérant que Mme Moigné a été nommée en qualité d’assistante spécialisée d’enseignement artistique
stagiaire au sein de l’école de musique de la commune de Maromme à compter du 15 octobre 1996 ; que le
maire de Maromme a prolongé son stage par décision du 25 novembre 1998 et a décidé par décision du 23 avril
1999 de ne pas la titulariser dans ses fonctions à l’issue de son stage ; qu’il ressort des pièces du dossier que
cette décision était motivée par l’insuffisante adaptation de l’intéressée à ses fonctions professionnelles révélée
durant le stage et notamment par le fait que, si Mme Moigné était appréciée d’une grande partie de ses élèves,
l’enseignement du solfège qu’elle a dispensé ne répondait pas aux attentes et besoins exprimés à plusieurs
reprises tant par ses collègues que par ses directeurs successifs de l’école de musique ; que ce motif ne repose
pas sur des matériellement inexacts et n’est pas entaché d’erreur manifeste ».
A gent d’entretien non titulaire pendant dix ans qui n’a fait l’objet de griefs sur sa manière de
servir. Nomination stagiaire au bout de dix ans ; prolongation du stage à l’issue de l’année
réglementaire pour une durée de six mois, sans consultation préalable de la C.A.P. Æ annulation.
Licenciement pour insuffisance professionnelle à l’issue du stage en raison de relations difficiles
avec la hiérarchie. Eléments non démontrés et attestation favorable du chef direct de l’agent. Par
ailleurs, prise en compte du fait que l’agent a donné satisfaction pendant dix ans Æ annulation du
licenciement.
Considérant qu'il ressort des pièces du dossier que Mme ARBINI a été recrutée par la commune d'Argentan en
1985, en qualité d'agent de service contractuel ; que par arrêté en date du 15 décembre 1994 le maire de cette
commune l'a nommée fonctionnaire stagiaire pour une durée d'un an ; que, par arrêté du maire d'Argentan du 15
décembre 1995, le stage de Mme ARBINI a été prolongé d'une durée de six mois ; qu'à l'issue de cette période,
Mme ARBINI a été, par arrêté du 28 juin 1996, licenciée pour insuffisance professionnelle ;
Considérant qu'aux termes du décret n° 92-1194 du 4 novembre 1992, relatif aux agents stagiaires de la fonction
publique territoriale : « Article 4. La durée du stage et les conditions dans lesquelles elle peut éventuellement être
prorogée sont fixées par les statuts particuliers des cadres d'emplois. Sous réserve de dispositions contraires
prévues par ces statuts et de celles résultant des articles 7 et 9 du présent décret, la durée normale du stage est
fixée à un an. Elle peut être prorogée d'une période au maximum équivalente, après avis de la commission
administrative paritaire compétente. » ; qu'il résulte de l'instruction qu'avant d'arrêter, le 15 décembre 1995, sa
décision de prolonger la durée de stage de Mme ARBINI, le maire d'Argentan n'a pas recueilli l'avis de la
commission administrative paritaire compétente ; que par suite, ladite décision doit être annulée comme prise sur
une procédure irrégulière ;
Sur les conclusions dirigées contre l'arrêté du 28 juin 1996 prononçant le licenciement de Mme ARBINI :
Considérant que, pour prendre la décision querellée, le maire d'Argentan s'est fondé sur ce qu'au cours de la
période de stage, Mme ARBINI n'avait pas suffisamment démontré son aptitude à servir ; que toutefois, alors que
- 78 -
Mme ARBINI avait donné satisfaction lorsqu'elle avait occupé, pendant les dix années précédentes, les mêmes
fonctions en tant qu'agent contractuel, la réalité des allégations de la commune ne ressort nullement des pièces
du dossier ; que si la commune soutient que Mme ARBINI a fait preuve durant son stage d'insuffisance
professionnelle, notamment pour ce qui concerne ses relations avec ses supérieurs hiérarchiques, ces affirmations
ne sont pas corroborées par les pièces du dossier, ou sont contredites par les attestations produites par Mme
ARBINI, dont l'une, au demeurant, émane du supérieur direct de l'intéressée ; que dès lors, l'arrêté en date du 28
juin 1996 par lequel le maire a prononcé le licenciement de Mme ARBINI est entaché d'erreur manifeste
d'appréciation ; que par suite Mme ARBINI est fondée à soutenir que c'est à tort que, par le jugement attaqué, le
Tribunal administratif de Caen a rejeté sa demande d'annulation dudit arrêté ;
Missions
- 79 -
M ission d’un assistant d’enseignement artistique discipline « chant ».
L'existence de difficultés professionnelles et les appréciations défavorables de deux
inspections (en deux ans) ne suffisent pas nécessairement à fonder le licenciement d'une adjointe
d'enseignement artistique. Certes, le niveau de recrutement de l'agent doit en premier lieu être
considéré. L'employeur ne saurait exiger d'un adjoint d'enseignement, des qualités techniques et
pédagogiques d'un professeur titulaire d'un certificat d'aptitude. Au-delà, le licenciement doit être
examiné au regard des diplômes, des activités et stages et des qualités artistiques de l'intéressé.
Considérant qu'il ressort des pièces du dossier que Mme TRINIDAD a rencontré des difficultés dans l'exercice de
ses fonctions à partir de 1993-1994 ; qu'elle a fait l'objet en janvier 1996 d'une inspection dans le cadre de la
procédure de maintien de l'agrément dont bénéficie l'école municipale de musique où elle exerce les fonctions
d'adjointe d'enseignement titulaire depuis 1985, puis d'une seconde inspection technique en mai 1997 par deux
professeurs de chant et le même inspecteur régional de la création et des enseignements artistiques ; que même
si les témoignages de satisfaction d'élèves ou de parents d'élèves de Mme TRINIDAD ne sont pas suffisants, en
raison de l'absence de qualification de ces personnes, pour remettre en cause les appréciations défavorables
concordantes des deux rapports d'inspection, Mme TRINIDAD justifie posséder des diplômes de chant lyrique et
avoir effectué divers stages de musique ou de chant choral depuis son recrutement comme vacataire en 1979,
avoir organisé des spectacles avec ses élèves et effectué des remplacements satisfaisants dans d'autres
conservatoires ; qu'en outre, elle justifie de qualités vocales non contestées ; qu'enfin, compte tenu du niveau de
son grade d'adjointe, la commune ne pouvait exiger d'elle des qualités techniques et pédagogiques comparables
à celles requises d'un professeur de chant ; qu'il s'ensuit que, ainsi que l'ont relevé les premiers juges, la décision
de la licencier pour insuffisance professionnelle est entachée d'une erreur manifeste d'appréciation ; qu'il y a lieu
de confirmer, en conséquence, l'annulation de l'arrêté du 29 juin 1998 laquelle implique nécessairement que la
commune procède à la réintégration de Mme TRINIDAD dans ses fonctions.
CAA Marseille, 21 juillet 2000, Mme Arlette Trinidad c/ commune de Carpentras, n° 00MA00003
- 80 -
Considérant, en deuxième lieu, qu'aux termes de l'article 2 du décret susvisé du décret du 2 septembre 1991
portant statut particulier du cadre d'emploi des professeurs territoriaux d'enseignement artistique : «- Les
professeurs d'enseignement artistique assurent un enseignement hebdomadaire de seize heures. - Les
professeurs d'enseignement artistique sont placés, pour l'exercice de leurs fonctions, sous l'autorité du directeur
de l'établissement artistique. Ils assurent la direction pédagogique et administrative des écoles de musique
agréées par l'Etat... » ; que, dans les écoles qui ne sont pas dirigées par un fonctionnaire relevant du cadre d'em-
ploi des directeurs territoriaux d'établissements d'enseignement artistique, il revient à l'autorité territoriale de
choisir, parmi les professeurs de l'école de musique, celui auquel sera confiée la direction de l'établissement, sans
que celui-ci puisse se prévaloir d'un droit à être maintenu dans cette fonction; que, par suite et alors même que
Mme Leber avait sollicité et obtenu sa mutation à Montargis pour occuper cette fonction de direction, la décision
du maire de Montargis lui retirant cette responsabilité n'est pas entachée d'une erreur de droit dès lors que
l'intéressée conserve son emploi et ses fonctions de professeur à l'école municipale de musique et de danse ;
Considérant, en troisième lieu, qu'il ressort des pièces du dossier, que, pour prendre la décision contestée, le
maire de Montargis s'est fondé sur la situation conflictuelle existant au sein de l'école de musique; qu'en es-
timant, sans même rechercher les personnes responsables de cette situation, qu'il y avait lieu, dans l'intérêt du
service, de retirer à Mme Leber ses fonctions de direction, le maire n'a pas entaché sa décision d'une erreur
manifeste d'appréciation ;
Considérant, enfin, qu'en raison des conditions de nomination de Mme Leber en qualité de directrice d'une école
de musique qui n'est pas dirigée par un fonctionnaire relevant du cadre d'emploi des directeurs territoriaux
d'établissements d'enseignement artistique, cette décision, alors même qu'elle entraîne pour l'intéressée une
diminution de ses responsabilités et de sa rémunération du fait de la suppression de la bonification indiciaire
s'attachant aux fonctions de direction, ne présente pas le caractère d'une sanction disciplinaire déguisée; que,
dès lors, le moyen tiré de l'absence de consultation préalable du conseil de discipline est inopérant ;
Considérant qu'il résulte de ce qui précède que Mme Leber n'est pas fondée à soutenir que c'est à tort que, par le
jugement attaqué, le tribunal administratif d'Orléans a rejeté sa demande; [...]
Décide :
Conclusions de Christiane Jacquier, Pour que la décision puisse apparaître comme une sanction
commissaire du gouvernement disciplinaire, elle doit mettre en cause les compétences
CAA Nantes, 19 novembre 1998, Mme Leber c/ commune professionnelles de l'agent. Lorsque ce n'est pas le cas, la
de Montagis mesure est considérée comme étant prise dans l'intérêt du
service. Il existe une jurisprudence particulière aux
Ce dossier vous invite à vous interroger sur la question des mutations ou changements d'affectation dans l'intérêt du
sanctions déguisées sous l'habit d'une mutation dans service justifiée par les dissensions existant à l'intérieur du
l'intérêt du service. Le déguisement résulte généralement service.
d'un artifice de forme, la sanction prenant la forme d'une Le constat de graves dissensions survenues au sein du
mutation ou d'un changement d'affectation, ce qui permet personnel gênant le fonctionnement du service suffit en
à l'administration de s'affranchir des garanties procédurales lui-même pour justifier la mesure (CE 21 juin 1968, Sieur
devant être mises en œuvre en cas de sanction Barre, AJDA 1969, p. 114 ; CE 10 mars 1995, M. Niquet,
disciplinaire. req. n° 127514). Il en est de même du constat des
Pour cerner la réalité de la mesure, vous recherchez les mauvaises relations de l'intéressé avec les autres membres
motifs réels de celle-ci. de son service comme avec les autres services avec
Dès lors que le nouveau poste sur lequel est affecté l'agent lesquels l'agent est appelé à travailler, situation risquant de
induit une réduction des avantages de carrière et alors que produire des incidents (CE 9 mars 1984, Ministre de
le retrait des précédentes fonctions est intervenu à raison l'Intérieur et de la Décentralisation cl M. Courtois, Leb. p.
de faits qui étaient reprochés à l'intéressé, la décision revêt 98), ou des mauvaises relations de l'intéressée tant avec
un caractère disciplinaire alors même qu'elle aurait été les autres membres des services qu'avec les tiers et de la
prise dans l'intérêt du service. perte de confiance aussi bien des supérieurs que des
collègues (CE 21 novembre 1990, Mme Renaud, req. n°
Vous prenez en considération, selon l'expression retenue
86257), ou des diverses tensions au sein du service où
par vos décisions, les conditions dans lesquelles la mesure
était affecté le requérant lesquelles étaient de nature à
est intervenue. Ces conditions sont de deux ordres.
compromettre le fonctionnement dudit service (CE 3 juillet
Vous tenez compte tout d'abord des faits à l'origine de la 1991, Duclaux, req. n° 98294). La jurisprudence prend
mesure. aussi en considération la circonstance que ce sont
Dans l'hypothèse d'une sanction déguisée, ces faits doivent précisément les compétences de l'agent et sa volonté
mettre en cause les mérites professionnels de l'intéressé: il d'améliorer le fonctionnement du service qui peuvent être à
en est ainsi des imprudences de comportement et de l'origine des dissensions. Cette analyse ressort d'un arrêt
langage commises par l'intéressée, chef de la division particulièrement éclairant à cet égard où le Conseil d'Etat a
économique et industrielle du service central de la indiqué que la mutation a été motivée par l'impossibilité où
pharmacie et des médicaments, dans ses relations avec l'attitude des parents d'élèves avait mis l'intéressé
l'industrie pharmaceutique (CE10 février 1978, Ministre du d'exercer ses fonctions et non par des griefs articulés à
Travail cl Dame Barba, req. n° 6426). l'encontre de l'intéressé (CE 15 décembre 1972, Ministre de
l'Education nationale cl Dlle Lachenaud, AJDA 1974, p. 40).
- 81 -
On peut trouver quelque immoralité à cette jurisprudence La mutation de Mme Leber ne comporte aucun
qui admet finalement que la compétence de l'agent soit déclassement. L’intéressée n'appartient pas en effet au
mise à l'écart au profit des fauteurs de troubles et accorde cadre d'emplois des directeurs d'établissements territoriaux
en quelque sorte une prime à l'incompétence. C'est que, d'enseignement artistique régi par les dispositions du
dans ce domaine qui touche directement à la gestion du décret n° 91-855 du 2 septembre 1991 et qui exercent
service public, vous accordez à la personne publique une leurs fonctions dans des établissements locaux
certaine marge de manoeuvre et d'appréciation étant d'enseignement artistique contrôlés par l'Etat, ce qui n'est
observé que vous êtes juge et non administrateur et qu'il pas le cas de l'école de musique agréée de Montargis, mais
vous serait extrêmement difficile d'apprécier l'opportunité, au cadre d'emplois des professeurs territoriaux
puisque c'est bien de cela qu'il s'agit, de telles décisions. d'enseignement artistique régi par le décret n° 91-857 du 2
Vous vous gardez donc de vous prononcer sur l'opportunité septembre 1991. Ce cadre d'emplois comporte deux
de la décision elle-même au regard de l'intérêt du service, grades: celui de professeur d'enseignement artistique de
car, dans bien des cas, on pourrait considérer que classe normale et de professeur d'enseignement artistique
l'administration devrait aller au bout du conflit plutôt que hors classe. Mme Leber est professeur d'enseignement
de déplacer l'agent mis en cause par celui-ci, pour vous artistique de classe normale. Les dispositions de l'article 2
limiter uniquement au contrôle de la mesure à l'égard de de ce décret prévoient que les professeurs d'enseignement
l'agent. artistique assurent la direction pédagogique et
Les dissensions à l'intérieur du service justifient la mutation administrative des écoles de musique agréées par l'Etat.
du chef de service, mais ne constituent pas une mesure C'est dans ce contexte juridique que Mme Leber a été
disciplinaire dès lors que le comportement de l'agent n'est désignée par le maire de Montargis, sur le fondement de
pas fautif et que ses mérites professionnels ne sont pas en l'article 52 de la loi n° 84-53 du 26 janvier 1984, pour
cause. Le serait-il que ce comportement devrait faire l'objet exercer les fonctions de directeur de l'école.
d'une sanction disciplinaire, la mutation pouvant être Il est certain que la mutation a des conséquences
prononcée conjointement dans l'intérêt du service. financières sur la situation de l'intéressée qui va perdre la
Vous admettez ainsi que, lorsque les graves dissensions bonification indiciaire dont elle bénéficiait au titre de
survenues à l'intérieur du service résultent en grande partie l'exercice de ces fonctions en vertu du décret n° 91-711 du
du comportement du fonctionnaire, il n'y a pas de sanction 24 juillet 1991 et c'est ce qui explique que cette mutation
déguisée dès lors que l'intéressée avait déjà fait l'objet ait été précédée de la consultation de la commission admi-
d'une sanction pour ces faits et que la mutation constitue nistrative paritaire en vertu de l'article 52 précité, dès lors
en quelque sorte une mesure d'accompagnement (CAA qu'elle comporte modification de sa situation.
Nantes 2 octobre 1997, M. Roger Flavier, req. n° Mais sa nouvelle affectation correspond aux fonctions de
94NT1091). l'intéressée qui conserve toutes les prérogatives de son
Vous examinez ensuite la nature du changement induit par grade, même si les responsabilités qu'elle sera amenée à
la nouvelle décision. exercer seront différentes.
La sanction déguisée est révélée si la nouvelle affectation Nous pouvons comprendre la déception de Mme Leber qui
entraîne pour l'intéressé la privation de la plus grande fournit de nombreux témoignages attestant sa
partie de ses attributions (CE 3 novembre 1989, Fassiaux, compétence, sa conscience professionnelle, son souci de
req. n° 64678), une diminution des responsabilités (CE l'intérêt du service, sa volonté de développer le
Sect. 4 mars 1977, Rondeau, Leb. p. 126; CE Sect. 13 rayonnement et le niveau de l'école, et attestant égale-
décembre 1991, Syndicat CGT des employés communaux ment, la mauvaise volonté de certains professeurs, leur
de la mairie de Nîmes, req. n° 74153; CE 26 octobre 1990, incompétence aussi, à l'origine des tensions régnant à
Mme Gressin, req. n° 74152), voire même l'exécution de l'école de musique où les clans qui rivalisent entre eux,
tâches sans rapport avec la formation et la qualification de n'hésitant pas d'ailleurs à embrigader les élèves au service
l'agent (CE 10 février 1978, Ministre du Travail cl Dame de leurs petites ambitions, se sont cependant unis pour
Barba, préc. ; CE 11 février 1987, Ville d'Hyères cl Blache, faire front contre la volonté de réorganisation manifestée
req. n° 72574), ou entraîne la perte du logement de par la nouvelle directrice. Mais nous l'avons rappelé, vous
fonctions (CE 20 juin 1969, Dlle Bierer AJDA 1970, p. 52) n'exercez pas de contrôle sur le point de savoir si la
ou entraîne un changement de résidence (CAA Nantes 26 mesure prise, dans l'intérêt du service, par l'autorité
juin 1997, req. n° 95NT820). investie du pouvoir de nomination est effectivement la plus
Lorsque la nouvelle affectation correspond aux fonctions de opportune pour le service, ce dont on pourrait débattre au
l'intéressé et ne provoque pas une réduction notable de cas particulier, car on peut supposer que quelques
responsabilités, ne provoque ni changement de résidence, sanctions infligées à certains professeurs auraient fait le
ni baisse de la rémunération, il n'y a pas de sanction plus grand bien au service, mais vous examinez
déguisée (CE 18 décembre 1987, Ministre de l'Economie cl uniquement le point de savoir si la décision constitue
Henriot, req. n° 71349: dans cet arrêt on ignore les faits à intrinsèquement une sanction à l'égard du fonctionnaire
l'origine de la sanction). concerné. Il n'en est rien au cas particulier, la compétence
de Mme Leber n'étant nullement mise en cause par la
Il en est de même dès lors que le poste a été occupé commune.
auparavant par des agents du même grade de sorte qu'il
ne peut être regardé comme entraînant un déclassement La décision n'est par ailleurs nullement entachée d'erreur
de l'intéressé, et ce même s'il comportait des responsabili- manifeste d'appréciation compte tenu de la situation
tés différentes (CE 9 mars 1984, Ministre de l'Intérieur et régnant à l'école de musique.
de la Décentralisation cl Courtois, préc.). Si vous admettez notre point de vue, vous rejetterez tous
Le critère déterminant est bien sûr le déclassement. La les moyens de légalité externe comme étant inopérants dès
circonstance que le poste comporte des responsabilités lors qu'une mutation dans l'intérêt du service n'a ni à être
différentes est à cet égard sans influence (CE 30 décembre motivée, ni à être précédée de la procédure consultative
1992, Ministre de l'Intérieur cl M. Blandin, req. n° 126838). constituée par la saisine du conseil de discipline.
Cette solution est parfaitement justifiée afin de préserver Vous rejetterez alors les conclusions à fin d'annulation et
une certaine marge de manoeuvre dans l'affectation de ses au titre de l'article L. 8-1 du Code des tribunaux
agents, et tout simplement de permettre cette affectation. administratifs et des cours d'appel ainsi que l'intervention
de l'association des conservatoires de France, au soutien
La compétence professionnelle de Mme Leber ne fait aucun de la requête de Mme Leber.
doute. Il s'agit même sans aucun doute d'un fonctionnaire
de très grande qualité. Nous allons pourtant vous proposer Par ces motifs, nous concluons au rejet de la requête.
de confirmer le jugement et la décision du maire de
Montargis.
- 82 -
Obligation de réserve
A nnulation d’une suspension de fonctions pour une durée de 4 mois pour manquement à
l’obligation de réserve.
Directeur d’école municipale de musique suspendu de ses fonctions en raison d’un manquement à
l’obligation de réserve pour avoir tenu en public (à l’occasion de la remise des diplômes de l’école
de musique) des propos s’interrogeant sur l’avenir de l’école de musique en raison des restrictions
budgétaires.
Décision de révocation prise par le maire à l’issue de la période de suspension. Confirmation de
cette décision par le Tribunal administratif.
Annulation du jugement du Tribunal administratif par la Cour administrative d’appel au motif que
les circonstances de l’espèce n’établissement pas un manquement à l’obligation de réserve qui
serait d’une gravité justifiant la suspension de fonctions pour une durée de 4 mois et le
licenciement.
Considérant qu’après un entretien préalable le 13 juillet 2000, et par courrier en date du 8 août 2000, le maire de
S. a suspendu de ses fonctions M. B., alors directeur de l’école de musique de S., à titre conservatoire pour une
durée de quatre mois ; que le conseil de discipline, dans sa séance du 20 octobre 2000, s’est prononcé pour que
soit infligée à l’intéressé une exclusion de fonctions d’un mois, en raison du manquement au devoir de réserve
constitutif d’une faute qui lui était reproché ; que, par arrêté en date du 12 décembre 2000, le maire de S. a
prononcé la révocation et la radiation des cadres de M. B. à compter du 13 décembre 2000 ; que le 28 décembre
2000 une transaction était signée entre les parties aux termes de laquelle la commune s’engageait à verser à
l’intéressé une indemnité et à retirer ses décisions en date des 8 août et 12 décembre 2000 et M. B. s’engageait à
renoncer à toute action en dommages- intérêts, à se désister de sa requête et à demander sa mutation ; que
toutefois ladite transaction n’a pas été appliquée ; que, par le jugement attaqué, le Tribunal administratif de
Versailles a rejeté la demande de M. B. tendant à l’annulation de la décision du 8 août 2000 ;
Considérant qu’aux termes des dispositions de l’article 30 de la loi susvisée du 13 juillet 1983 portant droits et
obligations des fonctionnaires : « En cas de faute grave commise par un fonctionnaire qu’il s’agisse d’un
manquement à ses obligations professionnelles ou d’une infraction de droit commun, l’auteur de cette faute peut
être suspendu par l’autorité ayant pouvoir disciplinaire qui saisit sans délai le conseil de discipline… Sa situation
doit être définitivement réglée dans le délai de quatre mois. Si à l’expiration de ce délai, aucune décision n’a été
prise par l’autorité ayant le pouvoir disciplinaire, l’intéressé, sauf s’il est l’objet de poursuites pénales , est rétabli
dans ses fonctions. » ;
Considérant qu’il ressort des pièces du dossier, notamment de la lettre en date du 26 juin 2000 par laquelle la
directrice générale adjointe des services a saisi le maire de S. du dossier, que la suspension de M. B. a été
motivée, d’une part, par la circonstance que l’intéressé aurait organisé plusieurs rendez-vous avec des élus de
l’opposition du conseil municipal pour leur faire part de ses critiques à l’encontre de la politique culturelle de la
commune et, d’autre part, par le fait que, lors de la cérémonie de remise des diplômes de l’école de musique,
l’intéressé aurait acquiescé aux critiques formulées publiquement par des représentants de parents d’élèves du
conservatoire ;
Considérant, en premier lieu, que, si la lettre susmentionnée en date du 26 juin 2000 se réfère aux dires d’un élu
qui serait prêt à attester la réalité des rendez-vous avec des élus de l’opposition municipale, aucune attestation
en ce sens n’a été produite par l’administration, en sorte que ces allégations ne peuvent être regardées comme
établies ; qu’il est seulement établi que le requérant a pris contact avec un élu proche de la majorité municipale
pour s’ouvrir de ses inquiétudes concernant le devenir de l’école de musique ; que, s’agissant de l’attitude de M.
B. lors de la cérémonie de remise des diplômes, il résulte des attestations produites que l’intéressé, à la suite de
l’intervention du président de l’association des parents d’élèves du conservatoire, s’est interrogé publiquement sur
le devenir de l’école de musique compte tenu des arbitrages budgétaires décidés par la majorité municipale ; que
si M. B. soutient qu’il aurait ensuite invité une élue appartenant à la majorité du conseil municipal à prendre la
parole et que cette dernière aurait refusé de répondre aux critiques énoncées par les parents, il demeure qu’il a
admis devant le conseil de discipline sinon la totalité des griefs énoncés à son encontre, du moins avoir déclaré
publiquement lors de ladite réunion qu’il comprenait les critiques des parents et était inquiet de l’avenir de
l’école ; que ces propos tenus en public doivent être regardés comme contenant à l’égard de la municipalité de S.
des imputations excédant le droit de libre commentaire et constituent par suite, ainsi que l’a jugé à bon droit le
tribunal, un manquement au devoir de réserve qui incombe à tout fonctionnaire ;
Considérant, toutefois, que pour apprécier la gravité de ce manquement il y lieu de tenir compte de l’ensemble
des circonstances de l’espèce ; qu’il ne ressort pas des attestations produites que les propos de M. B. aient été
empreints d’une virulence particulière ; que si l’administration a reçu de multiples courriers début juin 2000
demandant des moyens supplémentaires et critiquant l’attitude de la commune, cette circonstance ne saurait
suffire à établir que l’ensemble de ces critiques auraient été suggérées par M. B., lequel avait régulièrement
informé sa hiérarchie des difficultés de fonctionnement de l’école de musique ; que si la directrice générale
- 83 -
adjointe fait état des difficultés à établir avec M. B. de bonnes relations de travail au motif que celui-ci se
prévaudrait de manière vague de rumeurs et d’appuis, cette seule circonstance ne saurait également, compte
tenu de l’ensemble des circonstances de l’espèce, être de nature à établir que le manquement à l’obligation de
réserve reproché à M. B. serait d’une gravité justifiant la suspension temporaire de ses fonctions pour une durée
de quatre mois ;
Considérant, enfin, que la commune ne saurait utilement invoquer la transaction, qui n’a jamais été exécutée,
pour affirmer que M. B. a reconnu la gravité de la faute qu’il avait commise ;
Considérant qu’il résulte de tout ce qui précède, que M. B. est fondé à soutenir que c’est à tort que, par le
jugement attaqué, le tribunal administratif de Versailles a rejeté sa demande ;
Considérant qu’il y a lieu dans les circonstances de l’espèce de faire droit aux conclusions de M. B. tendant à ce
que la commune de S. lui verser une somme de 1 500 euros au titre des frais exposés par lui et non compris
dans les dépens ;
Considérant en revanche que les dispositions susmentionnées font obstacle à ce que M. B., qui n’est pas la partie
perdante en la présente instance, soit condamné à verser à la commune de S. la somme que celle-ci réclame au
titre des frais exposés par elle et non compris dans les dépens ;
DECIDE :
Article 1er : Le jugement n°0005431 du Tribunal administratif de Versailles en date du 24 juin 2002 est annulé.
Article 2 : La décision en date du 8 août 2000 par laquelle le maire de la commune de S. a prononcé la
suspension temporaire de M. B. de ses fonctions de directeur d’école de musique pour une durée de quatre mois
est annulée.
D irecteur d’un CNR critiquant sans violence et sans excès les choix de la municipalité.
Manquement à l’obligation de réserve sanctionné par 15 jours d’exclusion temporaire des
fonctions.
« Considérant qu’il ressort des pièces du dossier que M. Peyregne, même s’il conteste le caractère fidèle d’une
retranscription de ses propos effectuée à partir d’un enregistrement sur bande magnétique réalisé à son insu, ne
nie pas avoir, lors de la réunion en date du 10 septembre 1996, rappelé le différend qui l’opposait, en sa qualité
de directeur du conservatoire de musique de Nice à l’adjointe au maire de la même ville chargée de la culture et
s’être félicité de la cessation de fonctions de ladite adjointe ; que, même si les propos prononcés par M. Peyregne
à cette occasion n’ont pas présenté un caractère violent ou excessif, ils mettaient en cause, au delà d’un simple
conflit de personnes, les choix de la municipalité dans le domaine culturel; que ces propos, étant donné la
position hiérarchique de M. Peyregne, étaient de nature à influencer le personnel du conservatoire dans un sens
défavorable aux options retenues par la municipalité ; que, par suite, les manquements de M. Peyregne à son
devoir de réserve étaient constitutifs d’une faute ; qu’en outre, le maire de Nice a pu, sans commettre d’erreur
manifeste d’appréciation, prononcer à l’encontre de M. Peyregne une sanction d’exclusion des fonctions d’une
durée de quinze jours, sanction disciplinaire du deuxième groupe » (CAA Marseille, 30 mars 1999, req. n°
97MA01859).
Faute(s) professionnelle(s)
A bsence d’indication du délai de recours contentieux dans l’acte = absence du délai de forclusion.
Fautes professionnelles constituées par des propos décourageants tenus à une élève +
altercation avec le directeur. Faits ne constituant pas des fautes d’une gravité telle qu’ils
emporteraient le licenciement Æ annulation de la décision de licenciement.
Considérant qu'aux termes de l'article R. 104 du code des tribunaux administratifs et des cours administratives
d'appel, "Les délais de recours contre une décision déférée au tribunal ne sont opposables qu'à la condition
d'avoir été mentionnées, ainsi que les voies de recours, dans la notification de la décision" ; qu'il est constant que
ces prescriptions ne figuraient pas sur la lettre du 12 décembre 1991 par laquelle le maire de Savigny-sur-Orge a
notifié à M. Pierre Lambert son licenciement de ses fonctions de professeur de flûte traversière au conservatoire
de musique de la commune ; que dès lors, la demande que M. Lambert a formée contre cette décision et qui a
été enregistrée le 18 juin 1992 au greffe du tribunal administratif de Versailles n'était pas tardive ;
- 84 -
Considérant que si la commune soutient que M. Lambert a tenu des "propos décourageants" sur le travail d'une
de ses élèves en lui conseillant de renoncer à poursuivre ses cours et négligé d'avertir le directeur du
conservatoire de tels faits, un tel comportement ne saurait être regardé comme présentant le caractère d'une
faute professionnelle et ne pouvait, par suite, servir de fondement à la décision attaquée ;
Considérant, d'autre part, que si M. Lambert ne conteste pas sérieusement avoir eu une altercation avec le
directeur du conservatoire au sujet de l'incident susmentionné, le caractère fautif de ce comportement n'était pas
d'une gravité telle qu'il pût, sans erreur manifeste d'appréciation, être sanctionné par un licenciement ;
P rofesseur de danse classique d’un CNR licenciée pour fautes professionnelles. Annulation de la
décision en raison de l’absence d’adéquation de la sanction à la faute.
Considérant qu’il ne ressort pas des pièces du dossier que Mme C. ait favorisé les élèves qui suivaient ses cours
particuliers ou ait manqué à la déontologie en mettant certains élèves en relation avec l’éditeur d’ub catalogue
pour tenues de danse ; que ni le désaccord pédagogique qui l’opposait au directeur du conservatoire sur
l’enseignement de la danse ni le fait que Mme C. n’a pas signalé des absences d’élèves pendant quelques mois de
l’année scolaire 1994/1995 ne suffisaient à justifier la révocation de ce professeur ; que, par suite, Mme C. est
fondée à soutenir que cette sanction est entachée d’erreur manifeste d’appréciation.
A ssistant spécialisé chant refusant une inspection – sanction (exclusion 1 mois) justifiée.
Assistant spécialisé de chant qui a organisé un stage privé de lied, perturbant ainsi
l’organisation du spectacle de fin d’année. Refus de l’intéressé de se soumettre à une inspection
diligentée par le Ministère de la Culture (= refus d’obéissance). Négligence dans l’exercice de ses
fonctions et manquement à son obligation de réserve. Légalité de la sanction disciplinaire
d’exclusion temporaire des fonctions pour une durée d’un mois.
Considérant que M. X, assistant spécialisé d'enseignement artistique au conservatoire de musique de Lons-le-
Saunier, chargé de la classe de chant, fait appel du jugement du Tribunal administratif de Besançon en date du
1er avril 1999 qui a rejeté sa demande tendant à l'annulation de l'arrêté en date du 3 septembre 1998, par lequel
le maire de la Commune de Lons-le-Saunier lui a infligé la sanction de l'exclusion temporaire de fonctions pour
une durée d'un mois ;
Considérant que la sanction infligée (exclusion temporaire pour une durée d’un mois) à M. X est fondée sur
l'organisation privée d'un stage de lied à l'intention des élèves du conservatoire, qui a perturbé l'organisation du
spectacle de fin d'année, le refus de se soumettre à une inspection du conservatoire, des négligences dans ses
fonctions d'enseignant, et le manquement de l'intéressé à son devoir de réserve ; qu'il ressort des pièces du
dossier, et plus particulièrement de la fiche individuelle d'inspection de M. X en date du 16 octobre 1997, que
celui-ci avait insuffisamment préparé les élèves aux examens de fin d'année, en omettant l'enseignement du
déchiffrage, prévu au programmes des classes qu'il avait en charge ; que, par ailleurs, et quelle que soit la portée
de la note de service de l'inspection générale de l'enseignement musical, en refusant de se soumettre à une
inspection du conservatoire, il a refusé de se conformer aux instructions de son supérieur hiérarchique ; que ces
seuls motifs, eu égard à la gravité des fautes commises, suffisent à justifier, sans que soit relevée d'erreur
manifeste d'appréciation, la sanction d'exclusion temporaire de fonction prononcée à son encontre ; que, par
suite, M. X n'est pas fondé à se plaindre de ce que c'est à tort que, par le jugement attaqué, le tribunal
administratif de Besançon a rejeté sa demande.
P rofesseur sanctionné pour avoir perçu, dans l’exercice de ses fonctions, de l’argent d’un parent
d’élève
Considérant que par un arrêté du 15 novembre 1989 le président du district urbain de Nancy a prononcé la
sanction de l’abaissement d’échelon contre M. René G., professeur de hautbois au conservatoire national de
région de musique de Nancy, pour les motifs suivants : “perception des fonds versés dans l’exercice de ses
fonctions par les parents des élèves S., S., J., en échange de la remise de hautbois tant personnel qu’appartenant
au district de l’agglomération nancéienne, notamment de mai 1989 à septembre 1989” ;
Considérant, d’autre part, que si par un jugement en date du 13 septembre 1990 le tribunal correctionnel de
Nancy a relaxé M. G. des poursuites engagées contre lui pour une infraction définie à l’article 405 du code pénal
au motif que sa culpabilité n’était pas établie, M. G. ne saurait en déduire que le jugement aurait constaté
l’inexactitude matérielle des faits qui lui étaient reprochés ; que le requérant ne saurait pas davantage en tirer la
conséquence que de tels faits étaient matériellement inexacts alors qu’au surplus il avait reconnu leur réalité lors
de la procédure ayant précédé la sanction disciplinaire dont il a fait l’objet.
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Considérant qu’il résulte de ce qui précède que M. GROCOLAS n’est pas fondé à soutenir que c’est à tort que, par
le jugement attaqué, le tribunal administratif de Nancy a rejeté sa demande tendant à l’annulation de l’arrêté du
15 novembre 1989
A nnulation de la suspension de fonctions d’un professeur à qui il était reproché son autoritarisme
et son manque de compétences pédagogiques
Considérant qu’en vertu des dispositions de l’article 30 de la loi du 13 juillet 1983 portant droits et obligations des
fonctionnaires : « en cas de faute grave commise par un fonctionnaire, qu’il s’agisse d’un manquement à ses
obligations professionnelles ou d’une infraction de droit commun, l’auteur de cette faute peut être suspendu par
l’autorité ayant pouvoir disciplinaire qui saisit, sans délai le conseil de discipline » ;
Considérant que si Mme Imbert, mise à la disposition du syndicat intercommunal du pays Vovonces a fait l’objet,
en sa qualité d’enseignante à l’école de musique, de nombreuses critiques de la part de certains parents d’élèves
dénonçant son autoritarisme et mettant en cause ses compétences pédagogiques, il résulte également des pièces
du dossier et des témoignages nombreux apportés par d’autres parents d’élèves que l’intéressée donnait
entièrement satisfaction dans l’exercice de ses fonctions ; qu’à supposer même que certaines de ces critiques
adressées à Mme Imbert soient fondées, l’attitude reprochée à l’intéressée ne constituait pas un manquement à
ses obligations professionnelles constitutif d’une faute grave de nature à justifier une mesure de suspension.
L icenciement d’un professeur mettant en cause l’honnêteté du directeur dans étayer ses
accusation d’éléments de preuves
Considérant qu’il ressort des pièces du dossier que, dans une lettre qu’il a adressée le 4 novembre 196 au
directeur de l’école municipale des beaux-arts de Châteauroux, M. Giraud, professeur d’enseignement artistique
auxiliaire en fonction dans cette école, a émis de graves accusations à l’encontre de ce directeur, en l’accusant de
« mensonge permanent », de « malversations », et de « pratiques en deçà de l’honnêteté la plus élémentaire » ;
qu’au cours d’une réunion qui s’est tenue le 15 mai 1997 à l’hôtel de ville en présence de l’adjoint au maire
chargé de la culture, réunion qui avait pour objet de remédier au mauvais climat régnant à l’école, M. Giraud ne
s’est pas contenté de reprocher au directeur de l’école son incompétence professionnelle mais a renouvelé des
propos mettent en doute son honnêteté ; que, dans une lettre adressée le 29 mai 1997 à un chef de service de la
mairie, M. Giraud, avec trois enseignants de l’école, a demandé que la lumière soit faite sur un certain nombre de
dépenses de l’école, en laissant entendre qu’elle étaient suspectes du point de vue de leur intérêt pour l’école
elle-même ; qu’en mettant ainsi en cause l’honnêteté du directeur sans étayer ses accusation d’éléments de
preuves, M. Giraud a commis une faute professionnelle justifiant qu’une sanction soit prise à son égard ; qu’en
prononçant son licenciement, le maire de Châteauroux n’a pas commis d’erreur manifeste d’appréciation.
D irecteur de conservatoire muté d’office puis révoqué pour mauvaise gestion de l’établissement.
Rejet du référé de demande de suspension de la décision car pas de doute sérieux sur la légalité
de la décision attaquée.
Considérant qu’il ressort des pièces du dossier soumis au juge des référés du tribunal administratif de Paris que
M. X, alors directeur du Conservatoire du Centre de Paris, a fait l’objet, par décision du 4 octobre 2001 du
directeur des affaires culturelles de la Ville de Paris, d’une mutation d’office pour occuper un emploi de chargé de
mission pour les pratiques instrumentales amateur ; que, par un arrêté du 23 septembre 2004, à la suite d’un
rapport de l’inspection générale de la Ville mettant en cause la gestion du conservatoire dont il avait auparavant
la charge, le maire de Paris a révoqué M. X ; que, par l’ordonnance attaquée du 24 novembre 2004, le juge des
référés du tribunal administratif de Paris a, en application de l’article L. 522-3 du code de justice administrative,
rejeté la demande de l’intéressé tendant à la suspension de l’exécution de cette décision sur le fondement des
dispositions précitées de l’article L. 521-1 du code de justice administrative ;
Considérant qu’en se fondant, pour estimer que la condition d’urgence n’était pas remplie, sur la seule
circonstance que M. X, resté sans affectation entre octobre 2001 et septembre 2004, aurait disposé d’un délai
raisonnable pour préparer ou mettre en œuvre une solution de substitution, sans rechercher si, après son
intervention, la révocation dont il a fait l’objet avait affecté sa situation de manière suffisamment grave et
immédiate, le juge des référés a commis une erreur de droit ;
Considérant qu’il y a lieu, en application des dispositions de l’article L. 821-2 du code de justice administrative, de
régler l’affaire au titre de la procédure de référé engagée ;
Considérant qu’aucun des moyens soulevés par M. X devant le juge des référés du tribunal administratif ne
paraît, en l’état de l’instruction, de nature à faire naître un doute sérieux sur la légalité de la décision attaquée ;
que, par suite, sa demande tendant à la suspension de l’exécution de cette décision ne peut être accueillie ;
- 86 -
Considérant qu’il y a lieu, en application des dispositions de l’article L. 761-1 du code de justice administrative, de
mettre à la charge de M. X une somme de 1 500 euros au titre des frais exposés par la Ville de Paris et non
compris dans les dépens ; que ces dispositions font obstacle à ce que soit mise à la charge de la Ville de Paris la
somme que l’intéressé demande au même titre ;
Décide :
Article 1er : L’ordonnance du 24 novembre 2004 du juge des référés du tribunal administratif de Paris est
annulée.
Article 2 : La demande présentée par M. X devant le juge des référés est rejetée.
Article 3 : M. X versera à la Ville de Paris une somme de 1 500 euros en application de l’article L. 761-1 du code
de justice administrative.
M
onsieur X. est professeur de musique titulaire au conservatoire de musique dans une ville A. Par ailleurs,
il est aussi professeur de musique contractuel dans une ville B. Dans le cadre de ses fonctions dans cette
ville B., il a invité une de ses élèves à se dévêtir. Eu égard à la gravité de tels faits et à leur
incompatibilité avec la fonction d’enseignant, le maire de la ville B. a pu légalement licencier M. X. sans pour
autant rajouter à la sanction de révocation prise par la maire de la ville A.
En l’espèce, non application de la règle « non bis in idem » en raison du manquement à l’honneur que constituent
de tels fait.
La règle « non bis in idem » est axiome de jurisprudence en vertu duquel un accusé ne peut être puni deux fois pour le même
délit. Il s’agit d’un principe classique de la procédure pénale, déjà connu du droit romain, d'après lequel « nul ne peut être
poursuivi ou puni pénalement à raison des mêmes faits » (ancien code d'Instruction criminelle). Cette règle, qui répond à une
double exigence d'équité et de sécurité juridique, est reconnue et appliquée dans l'ordre juridique interne par l'ensemble des
pays respectueux de l'État de droit. En France, elle figure notamment à l'article 368 du code de procédure pénale.
Insuffisance professionnelle
- 87 -
différence entre le salaire qu'il aurait dû percevoir et les sommes perçues durant cette période, notamment au
titre d'indemnités de chômage ;
Considérant que M. Cherif, illégalement licencié pour insuffisance professionnelle, a subi une atteinte à sa
réputation et un préjudice moral qui lui ouvrent droit à indemnité ;
E nseignant non titulaire. Non renouvellement de contrat qui ne constitue pas un licenciement.
Légalité du licenciement pour « insuffisance professionnelle » fondé sur : des mauvais résultats
des élèves aux examens départementaux de fin d’année et des conclusions défavorables contenues
dans un rapport d’inspection.
Considérant qu'il résulte de ce qui précède que la décision attaquée n'a pas la nature d'une mesure de
licenciement mais de non-renouvellement de contrat à durée déterminée ; que le requérant ne pouvait donc se
voir appliquer l'article 136 de la loi n° 84-53 du 26 janvier 1984 relative à la fonction publique territoriale excluant
le licenciement des agents locaux non titulaires satisfaisant les conditions de titularisation posées par la loi
lorsque la mesure a un motif autre que disciplinaire ou d'insuffisance professionnelle ; que le requérant, pour le
même motif, n'avait pas à être préalablement mis à même de demander la communication de son dossier ;
qu'enfin, il ne ressort pas des pièces du dossier qu'en se fondant sur les résultats des examens de fin
d'année et du concours départemental, ainsi que les conclusions de l'inspecteur régional pour décider de ne
pas renouveler le contrat de M. GERARD pour la saison 1989-1990, le maire ait commis une erreur
manifeste d'appréciation ;
- 88 -
Considérant que, d’une part, ni les précédents rapports d’inspection de Mme Chantal Gosse ni les témoignages de
satisfaction émanant notamment de parents d’élèves qui ont été produits devant le tribunal administratif ne sont
de nature à remettre en cause l’appréciation émise en 1995 par deux inspecteurs de la musique en ce qui
concerne ses aptitudes professionnelles ; que, d’autre part, il est établi par les pièces produites devant les
premiers juges, que Mme Gosse s’est livrée à plusieurs reprises, notamment le 21 décembre 1994 en présence de
parents d’élèves et le 11 janvier 1995 devant un professeur de piano, à une critique agressive et désobligeante
de l'action menée par le directeur du conservatoire du 13ème arrondissement ; que si la requérante fait valoir que
ce dernier aurait donné son accord verbal à un changement d’horaire du cours de solfège, cette allégation est
également contredite par la lettre du directeur du 6 octobre 1994 demandant à l’intéressée de dispenser cet
enseignement à l’heure initialement prévue ; qu’en admettant même que le directeur aurait été tenu informé par
l’association « ADIAM 94 » , du déplacement des élèves de Mme Gosse dans le cadre d’une manifestation dont
cette association était organisatrice, l’initiative de ce déplacement n’a pas été prise par la requérante en accord
avec son supérieur hiérarchique ; qu'ainsi, le maire de Paris n’a pas commis d’erreur de fait, ni d’erreur
d’appréciation en estimant que le comportement professionnel de Mme Gosse était marqué par la
méconnaissance réitérée et la contestation de l’autorité hiérarchique ; que, dès lors, l’insuffisance des capacités
professionnelles de l’intéressée justifiait la mesure de licenciement qui a été prise ; que, par suite, Mme Gosse
n’est pas fondée à soutenir que c’est à tord que, par le jugement attaqué, le tribunal administratif de Paris a
rejeté sa demande tendant à l’annulation de la décision du maire de Paris en date du 6 juillet 1995.
Notation
U n maire ne peut pas, pour apprécier le mérite et les aptitudes professionnelles d'une adjointe
d'enseignement à l'école municipale de musique et procéder à sa notation administrative, se
fonder exclusivement sur un rapport d'inspection du ministère de la culture, établi dans le cadre de
l'agrément dont bénéficie l'école, mais il doit prendre en compte l'ensemble des éléments relatifs au
comportement de l'intéressée.
Considérant que le maire de Carpentras s'est fondé pour attribuer à Mme Trinidad, adjointe d'enseignement à
l'école municipale de musique, au titre de l'année 1996, la note de 13/20, en baisse de 3 points par rapport à sa
- 89 -
note de l'année 1995, sur les conclusions d'un rapport d'inspection établi en janvier 1996 par l'inspection générale
du ministère de la culture dans le cadre de la procédure du maintient de l'agrément dont bénéficie l'école
municipale de musique et qui était défavorable à l'intéressée ;
Considérant que, contrairement à ce que soutient la commune, le maire de Carpentras ne pouvait, pour apprécier
le mérite et les aptitudes professionnelles de Mme Trinidad et procéder à sa notation administrative pour l'année
1996, se fonder exclusivement, comme il l'a fait, sur le rapport d'inspection de janvier 1996, mais devait prendre
en compte l'ensemble des éléments relatifs au comportement de l'intéressée ; que, notamment, il ne ressort pas
des pièces du dossier que les connaissances musicales, les pratiques pédagogiques, les relations avec le public,
l'assiduité ou l'application de Mme Trinidad se soient sensiblement dégradées en 1996 et justifient une baisse de
sa note de 3 points par rapport à l'année précédente ;
Considérant que Mme Trinidad justifie posséder des diplômes de chant lyrique, avoir effectué divers stages de
musique ou de chant choral depuis son recrutement comme vacataire en 1979 et avoir organisé des spectacles
avec ses élèves recueillant la satisfaction du public ; que compte tenu du niveau de son grade d'adjointe, la
commune ne pouvait exiger d'elle des qualités techniques et pédagogiques comparables à celles requises d'un
professeur de chant ; qu'il s'ensuit que le maire de Carpentras a manifesté, à son égard, des exigences
excessives et a entaché sa décision de notation d'une erreur manifeste d'appréciation ;
Considérant qu'il résulte de ce qui précède que la commune de Carpentras n'est pas fondée à soutenir que c'est à
tort que le tribunal administratif de Marseille a annulé la notation de Mme Trinidad au titre de l'année 1996 ;
Régime indemnitaire
H eures supplémentaires
Considérant qu’aux termes de l’article 2 du décret du 2 septembre 1991 : “ ( ) Les professeurs
d’enseignement artistique assurent un enseignement hebdomadaire de seize heures “ ; qu’aux termes de l’article
1er du décret du 6 octobre 1950 : “ Les personnels visés par les décrets n 50-581 à 50-583 du 25 mai 1950
susvisés dont les services hebdomadaires excèdent les maxima de services réglementaires reçoivent, par heure
supplémentaire et sous réserve des dispositions légales relatives au cumul des traitements et indemnités, une
indemnité non soumise à retenue pour pension civile “ ; qu’il résulte de ces dispositions que l’indemnité qu’elles
prévoient ne compense que les seules heures supplémentaires d’enseignement effectuées devant les élèves au-
delà des obligations statutaires de service des enseignants ;
Considérant que si M. Maitrepierre produit une attestation émanant de l’ancien directeur de l’école et d’un
professeur attestant qu’il consacrait tout son temps à l’enseignement, et pour les années scolaires 1992/1993,
1993/1994 et 1994/1995 des emplois du temps, identiques d’ailleurs pour les trois années scolaires, mentionnant
35 heures de travail hebdomadaire, de tels documents n’établissent pas que M. Maitrepierre aurait depuis le 4
septembre 1991 assuré 35 heures de cours, seules ces dernières étant prises en compte pour apprécier le
dépassement des horaires maxima de service réglementaire ; que ces faits sont contredits par le directeur de
l’école qui affirme notamment que l’horaire hebdomadaire de cours attribué à M. Maitrepierre pour l’année
scolaire 1994/1995 était de 16 heures dès le 1er septembre 1994 ;
Considérant toutefois qu’il résulte de l’instruction que M. Maitrepierre a effectué 17 heures hebdomadaires
d’enseignement devant les élèves au cours de l’année scolaire 1993/1994 ; que la ville du Havre qui n’établit pas
que les heures d’enseignement que dispensait le requérant ne résultaient pas du tableau de service que lui avait
assigné le directeur de l’école, doit donc l’indemniser intégralement sur la base des dispositions susvisées du
décret du 6 octobre 1950 de l’heure supplémentaire dont il a été ainsi chargé ;
- 90 -
Partie D
L’activité à temps
partiel
L’activité à temps
non-complet
- 91 -
- 92 -
L’essentiel sur l’activité à
temps partiel
Sources juridiques
• Art. 57 de la loi n°84-53 du 26 janvier 1984 modifiée portant dispositions statutaires relatives à la
fonction publique territoriale.
• Art. 60 à 60 quater de la loi n° 84-53 du 26 janvier 1984 modifiée portant dispositions statutaires
relatives à la fonction publique territoriale.
• Décret n° 2004-777 du 29 juillet 2004 relatif à la mise en œuvre du temps partiel dans la fonction
publique territoriale.
• Délibération de l’Assemblée délibérante (Conseil municipal, Conseil général…), après avis du Comité
technique paritaire. Cette délibération détermine :
¾ Les modalités d’exercice du travail à temps partiel. Elle peut exclure certaines formules du
bénéfice du temps partiel eu égard aux nécessités de service ;
¾ Les durées minimale et maximale pour lesquelles un service à temps partiel peut être autorisé (à
titre indicatif, ces durées sont fixées à 6 mois et 1 an dans la fonction publique d'Etat) ;
¾ Les autorisations d'absence pour enfants malades dont les fonctionnaires à temps partiel
peuvent bénéficier ;
¾ Le délai dans lequel l'autorité territoriale répondra à toute demande de travail à temps partiel ;
¾ Le cas échéant, le délai pendant lequel aucune nouvelle autorisation de travail à temps partiel ne
peut intervenir après reprise effective à temps plein (dans la fonction publique d'Etat, le délai
prévu est de 6 mois).
Bénéficiaires
¾ Agents titulaires ou stagiaires employés à temps complet (en position d’activité ou de détachement).
¾ Les agents non titulaires (dès lors qu’ils ont été employés depuis plus d’un an à temps complet et de
façon continue. L’intéressé ne peut se prévaloir que des services accomplis pour le compte de la
collectivité qui l’emploie). Le temps partiel des agents non titulaires ne peut excéder la fin de leur
contrat. Les agents non titulaires ne peuvent bénéficier du temps partiel thérapeutique.
¾ Agent à temps non complet : bénéficient uniquement du temps partiel de droit.
¾ Le temps partiel est accordé pour une pour une période comprise entre 6 mois et un an. Cette
période est renouvelable par tacite reconduction (donc sans dépôt d'une nouvelle demande ni
décision expresse de renouvellement) pour la même durée, dans la limite de 3 ans. A l'issue de ces 3
années, le renouvellement du temps partiel nécessite une demande et une décision expresses. Ces
dispositions ne sont pas applicables au temps partiel thérapeutique.
¾ A l’issue d’une période d’exercice du travail à temps partiel, l’agent titulaire peut réintégrer de plein
droit son emploi à temps complet.
¾ L’octroi de l’activité à temps partiel peut être accordé soit « de droit », soit pour raison
thérapeutique, soit « en fonction des nécessités de service ».
- 93 -
Temps partiel de droit
A 50 %, 60 %, 70 % et 80 % :
¾ pour donner des soins à son conjoint, à un enfant à charge ou à un ascendant nécessitant la
présence d’une tierce personne, où victime d’un accident ou d’une maladie grave ;
¾ à l’occasion de chaque naissance jusqu’au troisième anniversaire de l’enfant (idem pour adoption
d’un enfant à compter de l’arrivée de l’enfant au foyer) ;
¾ aux agents reconnus travailleurs handicapés, après avis du médecin du travail ;
¾ aux fonctionnaires ou agents publics qui créent ou reprennent une entreprise, pour une durée
maximale de 2 ans. La demande est soumise à l’avis de la commission de déontologie.
¾ Dans tous les autres cas, compte tenu des possibilités d’aménagement de l’organisation du travail.
¾ Tout refus doit être précédé d’un entretien et motivé.
¾ En cas de refus de l’autorisation de travail à temps partiel ou de litige relatif à l’exercice du travail à
temps partiel, les fonctionnaires peuvent saisir la Commission administrative paritaire.
- 94 -
Dispositions communes (temps partiel de droit et au temps partiel en fonction des
nécessités du service)
¾ Demande. L’agent doit formuler une demande écrite indiquant la durée hebdomadaire du service à
temps partiel souhaitée et la période pour laquelle la demande est formulée (entre 6 mois et 1 an).
¾ Renouvellement. Par tacite reconduction dans la limite de 3 ans. A l’issue de cette période de 3 ans,
le renouvellement doit faire l’objet d’une décision expresse. Le délai à respecter par l’agent qui
souhaite renouveler sa demande est de 2 mois au moins avant l'expiration de la durée en cours
(sauf pour les enseignants Æ avant le 31 mars).
¾ Quotité. Le service à temps partiel ne peut être inférieur au mi-temps. Il porte donc sur une durée
comprise entre 50 % et 100 % du temps complet.
¾ La durée du stage. Elle est proportionnelle au régime de travail choisi. Exemple : un fonctionnaire
stagiaire exerçant ses fonctions à temps partiel à 80 % dès le premier jour de sa nomination
stagiaire verra la durée de son stage prolongée de 3 mois.
¾ La rémunération. Perception d’une fraction du traitement indiciaire, de l’indemnité de résidence, du
supplément familial de traitement ainsi que de toutes les autres indemnités (le SFT ne peut être
inférieur au montant minimum versé aux fonctionnaires à temps plein ayant le même nombre
d’enfants à charge. Les agents à temps partiel dotés d’un indice majoré inférieur ou égal à 447
perçoivent la totalité du SFT prévu pour les agents à temps plein). Pour un temps partiel compris en
50 et 70 %, les éléments de rémunération sont calculés proportionnellement à un temps complet.
Pour un temps partiel à 80 %, perception de 6/7ème (85,71 %) de la rémunération d’un temps
complet et pour 90 %, perception de 32/35ème (91,43 %).
¾ Annualisation. Le service à temps partiel peut être accompli dans un cadre annuel, sous réserve des
nécessités du service.
¾ Le cumul d’activités. Possible dans les mêmes conditions que les agents exerçant leurs fonctions à
temps complet.
¾ Les congés et les autorisations d’absence. Congés annuels proportionnels aux congés dus aux agents
exerçant à temps plein (un agent à temps partiel effectuant ses obligations en trois jours bénéficiera
de 5 x 3 jours = 15 jours de congés annuels). Autorisations d’absence : en fonction de ce qui est
prévu par la délibération de l’Assemblée délibérante. Congés de maladie : durées identiques à celles
prévues pour les agents exerçant à temps complet ; la rémunération est proportionnelle à celle des
agents exerçant à temps complet.
¾ L’avancement et la formation pour les fonctionnaires. Les périodes effectuées à temps partiel sont
assimilées au temps complet.
¾ La retraite. Les services à temps partiel sont retenus en totalité pour la constitution du droit à
pension, pour leur durée effective pour la liquidation de la pension (deux ans d’exercice à 50 % du
temps correspondent – pour la liquidation de la pension – à une année de service à temps plein).
Possibilité du paiement d’une « surcotisation » (à compter du 1er janvier 2004 dans la limite de 4
trimestres, sauf 8 trimestres pour travailleurs handicapés). Pas de « surcotisation » pour les agents
bénéficiant d’un temps partiel de droit pour élever ou adopter un enfant de moins de 3 ans pour
lesquels les services à temps partiel sont assimilés à du temps complet.
¾ Le capital-décès est calculé sur le traitement intégral (des agents à temps complet).
¾ Fin du temps partiel (réintégration) :
o Pour les fonctionnaires : ils sont admis de plein droit à occuper à temps plein leur emploi (ou à
défaut, un autre emploi correspondant à leur grade).
o Pour les agents non titulaires : sous réserve que le contrat ne soit pas arrivé à son terme, ils
sont admis à occuper à temps plein leur emploi ou à défaut un emploi analogue. S’il n’existe
pas de possibilité d’emploi à temps plein, ils sont maintenus – à titre exceptionnel – à temps
partiel.
¾ Réintégration anticipée : uniquement possible en cas de motif grave, notamment en cas de
diminution substantielle des revenus du ménage ou de changement dans la situation familiale.
- 95 -
Spécificités applicables aux enseignants artistiques
- 96 -
L’essentiel sur l’activité à
Sources juridiques
L’essentiel en 18 questions
(appliquées aux artistes-enseignants de la fonction publique territoriale)
Il y a donc intégration au cadre d’emplois à partir du mi-temps (10 h. pour les Assistants spé. et les
Assistants et 8 h. pour les profs.). Intégration au cadre d’emplois = garantie d’emploi. Le mi-temps peut
être effectué sur une ou plusieurs collectivités.
- 97 -
Toutefois, l’article 97 de la loi n° 84-53 du 26 janvier 1984 apporte une exception à ce principe dans les
termes suivants :
« La modification du nombre d’heures de service hebdomadaire afférent à un emploi permanent à temps
non complet n’est pas assimilée à la suppression d’un emploi comportant un temps de service égal,
lorsque la modification n’excède pas 10 % du nombre d’heures de service afférent à l’emploi en question
et lorsqu’elle n’a pas pour effet de faire perdre le bénéfice de l’affiliation à la Caisse nationale de retraites
des agents des collectivités locales ».
Une double condition doit être remplie (qui ne concerne que les fonctionnaires titulaires et pas les agents
non titulaires) :
1. la modification de la charge hebdomadaire de service ne doit pas excéder 10 % du nombre d’heures
de cours ;
2. la diminution ne doit pas avoir pour conséquence de faire passer le fonctionnaire en dessous du seuil
d’affiliation à la CNRACL (15 h. pour les ASEA et AEA et 12 h. pour les PEA).
Exemple : un ASEA occupant un emploi à temps non complet à raison de 19 heures par semaine pourrait
voir sa durée hebdomadaire de service successivement réduite à 18 heures, puis à 17h30 l’année suivante
sans que ces modifications ne soient assimilées à des suppressions d’emploi au sens de la loi Æ la
réduction globale de 1h30 ne dépassant pas de 10 % la durée initiale de l’emploi (1,9 h.) et ne conduisant
pas l’enseignant à passer en deçà du seuil d’affiliation à la CNRACL (= 15 h.).
Fonctionnaire non intégré au cadre d’emploi (totalisant une charge hebdomadaire de service inférieure au
mi-temps ou cumulant plusieurs postes auprès de différents employeurs ne lui permettant pas de justifier
d'une charge hebdomadaire de service égale au mi-temps) Æ pas de prise en charge ; indemnité de
licenciement (un mois de salaire par année de services effectifs + 10 % pour les fonctionnaires âgés de plus
de 50 ans) ; versement des indemnités de chômage.
- 98 -
territoriale a introduit la possibilité de cumuler un emploi à temps non complet inférieur au mi-temps avec
une activité privée.
Attention, il ne faut pas confondre cette possibilité de cumul d'emplois à temps non-complet avec le cumul
d'un emploi à temps complet avec une ou plusieurs activités accessoires. Les règles sont donc les
suivantes :
• Possibilité pour les agents publics de cumuler plusieurs emplois à temps non-complet si la durée totale
de service n'excède pas de plus de 15 % celle afférente à un emploi à temps complet (art. 8 du
décret du 20 mars 1991 modifié ; CE, 29 juillet 1994, Commune de Soize, Commune de Le Thuel
c/Préfet de l'Aisne, req. n° 142.967 et 142.968 ; CAA de Paris, 6 février 1996, req. n° 94PA00776,
Préfet de Seine et Marne c/Commune de Gesvres-le-Chapitre).
• Pour les “Professeurs” : 16 heures x 1,15 = 18,40 h. arrondies à 18 heures (l'arrondi à l'entier
supérieur constituerait un dépassement de la limite des 15 % ; RM n° 12.684, JOAN du 16/05/94, p.
2464). Une réponse ministérielle plus récente laisse entendre le contraire et fixe la limite à 18h30 (cf.
rép. ministérielle JOAN 17/12/2001 p. 7282, M. Patrick Delnatte, n° 62.620).
• Pour les “Assistants” et “Assistants spécialisés” : 20 heures x 1,15 = 23 heures.
• Possibilité de cumuler deux ou plusieurs emplois à temps non-complet au sein de collectivités
territoriales différentes sans dépasser la limite des 15 % (par exemple celui d'adjoint administratif et
de garde champêtre ; RM n° 31.463, JOAN du 25/12/95, p. 5485).
• Impossibilité de cumuler un emploi à temps complet avec un emploi à temps non-complet dans la
même collectivité ou dans un établissement relevant de la même collectivité ou du même
établissement s'il s'agit d'emplois différents (art. 9 du décret du 20 mars 1991 modifié).
• Possibilité de cumuler un emploi à temps non-complet avec une ou plusieurs activités accessoires.
VII Com ment s’effectue l a rém unération d’u n ag ent à te mps non
complet ?
La rémunération est strictement proportionnelle au temps de travail effectué.
- 99 -
XII Quelles sont les modalités de travail à temps non-complet ?
Employé à temps non complet, il est impossible de bénéficier : du travail à temps partiel (sauf ceux
accordés de droit), de la cessation progressive d'activité, de la position hors cadre. Il est possible de
bénéficier de congés annuels (voir question ci-après), de congés pour formation professionnelle ou
syndicale, de congés de maladie (dont la durée varie si l'agent effectue plus ou moins 28h00 par semaine
ou seuil d'affiliation CNRACL pour les artistes-enseignants publics 15h00 ou 12h00, voir question n° XVI).
Le agent stagiaires ou titulaires recrutés à temps non complet non affiliés à la CNRACL et relevant du
régime général (IRCANTEC) bénéficient des droits des agents non titulaires. A savoir : congé de maladie
ordinaire (en fonction du temps de présence dans la collectivité), congé de grave maladie (pas de congé de
longue durée). En cas d’accident de service, ils sont pris en charge par la sécurité sociale et non par la
CNRACL.
- 100 -
XVIII Quelles sont les règles en matière de retraite ?
Quel est le régime d'affiliation à la caisse de retraite ?
Pour un emploi à temps non-complet supérieur ou égal à 28h00 hebdomadaires, l'affiliation se fait à la
caisse des fonctionnaires (CNRACL). Pour celui inférieur à 28h00, l'affiliation se fait au régime général
(IRCANTEC). En ce qui concerne le personnel enseignant des conservatoires et écoles de musique, par
une délibération en date du 3 octobre 2001, le Conseil d'administration de la CNRACL a maintenu le seuil
d'affiliation à partir de 12 heures hebdomadaires pour les « Professeurs territoriaux d'enseignement
artistique » et à partir de 15 heures hebdomadaires pour les « Assistants et Assistants spécialisés
d'enseignement artistique ».
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- 102 -
Partie E
Le cumul d’activités
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Les congés annuels
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Décret n° 84-972 du 26 octobre 1984 relatif aux congés annuels des fonctionnaires de l'Etat.
Le Premier ministre,
Sur le rapport du ministre de l'économie, des finances et du budget et du secrétaire d'Etat auprès du Premier
ministre, chargé de la fonction publiqueet des simplifications administratives,
Vu la loi n° 84-16 du 11 janvier 1984 portant dispositions statutaires relatives à la fonction publique de l'Etat,
notamment son article 34 ;
Vu le décret n° 78-399 du 20 mars 1978 relatif, pour les départements d'outre-mer, à la prise en charge des frais
de voyage de congés bonifiés accordésaux magistrats et fonctionnaires civils de l'Etat ;
Vu l'avis émis par le Conseil supérieur de la fonction publique de l'Etat en date du 10 mai 1984 ;Le Conseil
d'Etat (section des finances) entendu,
Décrète :
Art. 1. - Tout fonctionnaire de l'Etat en activité a droit, dans les conditions et sous les réserves
précisées aux articles ci-après, pour une année de service accompli du 1er janvier au 31
décembre, à un congé annuel d'une durée égale à cinq fois ses obligations hebdomadaires de
service. Cette durée est appréciée en nombre de jours effectivement ouvrés.
Un jour de congé supplémentaire est attribué à l'agent dont le nombre de jours de congé pris
en dehors de la période du 1er mai au 31 octobre est de cinq, six ou sept jours ; il est attribué
un deuxième jour de congé supplémentaire lorsque ce nombre est au moins égal à huit jours.
Les congés prévus à l'article 34 et à l'article 53, 3è alinéa, de la loi du 11 janvier 1984
susvisée sont considérés, pour l'application de ces dispositions, comme service accompli.
Art. 2. - Les fonctionnaires qui n'exercent pas leurs fonctions pendant la totalité de la période
de référence ont droit à un congé annuel dont la durée est calculée au prorata de la durée des
services accomplis.
Par dérogation à l'alinéa précédent, les fonctionnaires âgés de moins de vingt et un ans au
premier jour de la période de référence et qui n'ont pas exercé leurs fonctions sur la totalité de
cette période peuvent prétendre à la durée totale du congé annuel. Dans ce cas, ils ne
perçoivent aucun traitement pendant la période qui excède la durée du congé dû au titre des
services accomplis.
Art. 3. - Le calendrier des congés définis aux articles 1er et 2 est fixé par le chef du service,
après consultation des fonctionnaires intéressés, compte tenu des fractionnements et
échelonnements de congés que l'intérêt du service peut rendre nécessaires.
Les fonctionnaires chargés de famille bénéficient d'une priorité pour le choix des périodes de
congés annuels.
Art. 4. - L'absence du service ne peut excéder trente et un jours consécutifs. Toutefois, cette
disposition ne s'applique pas aux fonctionnaires bénéficiant d'un congé bonifié en application
du décret du 20 mars 1978 susvisé ou aux fonctionnaires et agents de l'Etat autorisés
exceptionnellement à cumuler leurs congés annuels pour se rendre dans leurs pays d'origine.
Art. 5. - Le congé dû pour une année de service accompli ne peut se reporter sur l'année
suivante, sauf autorisation exceptionnelle donnée par le chef de service.
- 107 -
Art. 6. - Les articles 1er et 2 du décret n° 59-310 du 14 février 1959 relatif aux conditions
d'aptitude physique pour l'admission aux emplois publics, à l'organisation des comités
médicaux et au régime des congés des fonctionnaires sont abrogés.
- 108 -
DECRET N° 85-1250 DU 26 NOVEMBRE 1985 RELATIF AUX CONGES ANNUELS DES
FONCTIONNAIRES TERRITORIAUX
Le Premier ministre,
Sur le rapport du ministre de l'intérieur et de la décentralisation,
Vu le code des communes ;
Vu la loi n° 84-53 du 26 janvier 1984 modifiée portant dispositions statutaires relatives à la fonction
publique territoriale ;
Vu l'avis du Conseil supérieur de la fonction publique territoriale ;
Le Conseil d'Etat (section de l'intérieur) entendu,
Décrète :
Art. 1er. - Tout fonctionnaire territorial en activité a droit, dans les conditions et sous les réserves
précisées aux articles ci-après, pour une année de service accompli du 1er janvier au 31 décembre, à un
congé annuel d'une durée égale à cinq fois ses obligations hebdomadaires de service. Cette durée est
appréciée en nombre de jours effectivement ouvrés.
Les congés prévus à l'article 57 et au troisième alinéa de l'article 74 de la loi n° 84-53 du 26 janvier
1984 sont considérés, pour l'application de cette disposition, comme service accompli.
Un jour de congé supplémentaire est attribué au fonctionnaire dont le nombre de jours de congé pris
en dehors de la période du 1er mai au 31 octobre est de cinq, six ou sept jours ; il est attribué un
deuxième jour de congé supplémentaire lorsque ce nombre est au moins égal à huit jours.
Art. 2. - Les fonctionnaires qui n'exercent pas leurs fonctions pendant la totalité de la période de
référence ont droit à un congé annuel dont la durée est calculée au prorata de la durée des services
accomplis.
Par dérogation à l'alinéa précédent, les fonctionnaires âgés de moins de vingt et un ans au premier
jour de la période de référence et qui n'ont pas exercé leurs fonctions sur la totalité de cette période
peuvent prétendre à la durée totale du congé annuel. Dans ce cas, ils ne perçoivent aucun traitement
pendant la période qui excède la durée du congé dû au titre des services accomplis.
Art. 3. - Le calendrier des congés définis aux articles 1er et 2 est fixé, par l'autorité territoriale, après
consultation des fonctionnaires intéressés, compte tenu des fractionnements et échelonnements de
congés que l'intérêt du service peut rendre nécessaires.
Les fonctionnaires chargés de famille bénéficient d'une priorité pour le choix des périodes de congés
annuels.
Art. 4. - L'absence du service ne peut excéder trente et un jours consécutifs. Toutefois, cette
disposition ne s'applique pas aux fonctionnaires bénéficiant d'un congé bonifié visé au deuxième alinéa du
1° de l'article 57 de la loi du 26 janvier 1984 précitée ou aux fonctionnaires et agents autorisés
exceptionnellement à cumuler leurs congés annuels pour se rendre dans leur pays d'origine ou pour
accompagner leurs conjoints se rendant dans leur pays d'origine.
Art. 5. - Sous réserve des dispositions de l'article précédent, le congé dû pour une année de service
accompli ne peut se reporter sur l'année suivante, sauf autorisation exceptionnelle donnée par l'autorité
territoriale.
Un congé non pris ne donne lieu à aucune indemnité compensatrice.
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COUR ADMINISTRATIVE D'APPEL DE BORDEAUX
(2éme chambre)
11 octobre 1999
(requête n°96BX01945).
Vu la requête enregistrée au greffe de la cour le 19 septembre 1996, présentée pour Mme Claudine Viala demeurant
33, avenue du Château d'eau à Mérignac (Gironde) ;
Mme Viala demande à la Cour :
- d'annuler le jugement du 9 mai 1996 par lequel le tribunal administratif de Bordeaux a rejeté sa demande tendant,
d'une part, à l'annulation de la décision du 24 août 1994 du directeur général des services du département de la Gironde
refusant de lui accorder des congés trimestriels supplémentaires, d'autre part au versement d'une indemnité ;
- d'annuler la décision du 24 août 1994 et de condamner le département de la Gironde à lui payer, pour les années
1993, 1994, 1995 et 1996, une d'indemnité égale à 15 jours de salaire par an au regard du salaire versé ;
- de déclarer que pour les années 1997 et suivantes elle bénéficiera de la recommandation du directeur de l'action
sanitaire et sociale en date du 21 mai 1975 ;
- de condamner le département de la Gironde à lui verser la somme de 10 000 F au titre de l'article L. 8-1 du code des
tribunaux administratifs et des cours administratives d'appel ;
Vu les autres pièces du dossier ;
Vu la loi n° 84-53 du 26 janvier 1984 modifiée portant dispositions statutaires relatives à la fonction publique
territoriale ;
Vu le décret n° 85-1250 du 26 novembre 21985 relatif aux congés annuels des fonctionnaires territoriaux ;
Vu le décret n°92-843 du 28 août 1992 portant statut particulier du cadre d'emplois des assistants territoriaux socio-
éducatifs ;
Vu le code des tribunaux administratifs et des cours administratives d'appel ;
Vu la loi n°87-1127 du 31 décembre 1987 modifiée ;
Vu le décret n°92-245 du 17 mars 1992 ;
Sans qu'il soit besoin de statuer sur les fins de non-recevoir soulevées par le département de la Gironde :
Considérant qu'aux termes de l'article 58 de la loi du 26 janvier 1984 portant dispositions statutaires relatives à la
fonction publique territoriale : "des décrets en Conseil d'Etat fixent les modalités des différents régimes de congé et
déterminent leurs effets sur la situation administrative des fonctionnaires..." ; qu'en vertu des dispositions de l'article 1er
du décret n°85-1250 du 26 novembre 1985 susvisé, les fonctionnaires territoriaux en activité ont droit, pour une année
de service accompli du 1er janvier au 31 décembre, à un congé annuel d'une durée égale à cinq fois leurs obligations
hebdomadaires de service, avec possibilité de bénéficier de deux jours supplémentaires maximum lorsqu'une partie des
congés est prise en dehors de la période du 1er mai au 31 octobre ; qu'aucune autre disposition législative ou
réglementaire ne prévoit l'attribution de congés trimestriels supplémentaires aux assistants territoriaux socio-éducatifs ;
qu'ainsi la demande de congés trimestriels supplémentaires formulée par Mme Viala, éducatrice spécialisée, auprès de
son employeur, le département de la Gironde, devait être rejetée ; qu'en, conséquence, même si la décision de refus
attaquée en date du 24 août 1994 reposait sur des motifs entachés d'une inexactitude matérielle, la requérante, qui ne
saurait se prévaloir pour justifier ses prétentions d'un usage en vigueur depuis 1975 concernant le régime des congés
des éducateurs spécialisés du département et des aménagements apportés à cet usage en 1993, ne serait pas fondée à en
demander l'annulation dès lors que le département ne pouvait légalement au regard des dispositions précitées, faire droit
à ladite demande ; qu'il suit de là que la requérante n'est pas fondée à soutenir que c'est à tort que, par le jugement
attaqué, le tribunal administratif de Bordeaux a rejeté ses conclusions à fin d'annulation de la décision du président du
- 114 -
conseil général de la Gironde du 24 août 1994 et, par voie de conséquence, ses conclusions tendant à l'octroi d'une
indemnité compensatrice pour les années 1993 à 1996 ; que les conclusions de Mme Viala tendant à ce que la cour lui
reconnaisse pour les années 1997 et suivantes le bénéfice de la recommandation du 21 mai 1975 ne peuvent être
accueillies ;
Sur l'application des dispositions de l'article L. 8-1 du code des tribunaux administratifs et des cours
administratives d'appel :
Considérant que ces dispositions font obstacle à ce que le département de la Gironde, qui n'est pas la partie perdante
dans la présente instance, soit condamné à verser à Mme Viala une somme au titre des frais qu'elle a engagés non
compris dans les dépens ;
DECIDE :
- 115 -
Conseil d’État
statuant
au contentieux
N° 266692
Mentionné aux Tables du Recueil Lebon
9ème et 10ème sous-sections réunies
M. Hugues Hourdin, Rapporteur
M. Verclytte, Commissaire du gouvernement
M. Martin, Président
SCP BACHELLIER, POTIER DE LA VARDE ; SCP MASSE-DESSEN, THOUVENIN
REPUBLIQUE FRANCAISE
Vu la requête sommaire et le mémoire complémentaire, enregistrés les 19 avril et 20 août 2004 au secrétariat du
contentieux du Conseil d’Etat, présentés pour la COMMUNE DE LUDRES (Meurthe-et-Moselle), représentée par
son maire en exercice ; la COMMUNE DE LUDRES demande que le Conseil d’Etat :
1°) annule le jugement en date du 10 février 2004 par lequel le tribunal administratif de Nancy a annulé la
décision du 31 octobre 2002 par laquelle le maire de Ludres a modifié la situation administrative de Mme Monique
A en calculant sa rémunération sur la base de 527 heures effectives annuelles, soit 66 % du traitement brut
annuel divisé par douze mois ;
2°) statuant au fond, rejette la demande présentée par Mme A devant ce tribunal ;
Vu les autres pièces du dossier ;
Vu la loi n° 84-53 du 26 janvier 1984 modifiée ;
Vu le décret n° 91-298 du 20 mars 1991 modifié ;
Vu le décret n° 91 859 du 2 septembre 1991 ;
Vu le décret n° 2000-815 du 25 août 2000 ;
Vu le décret n° 2001-623 du 12 juillet 2001 ;
Vu le code de justice administrative ;
Après avoir entendu en séance publique :
- le rapport de M. Hugues Hourdin, Maître des Requêtes,
- les observations de la SCP Bachellier, Potier de la Varde, avocat de la COMMUNE DE LUDRES et de la SCP
Masse-Dessen, Thouvenin, avocat de Mme A,
- les conclusions de M. Stéphane Verclytte, Commissaire du gouvernement ;
Sans qu’il soit besoin d’examiner les moyens de la requête :
Considérant qu’aux termes de l’article 11 du décret du 12 juillet 2001 relatif à l’aménagement et à la réduction du
temps de travail dans la fonction publique territoriale : La durée hebdomadaire de service des agents territoriaux
nommés dans des emplois permanents à temps non complet est fixée par l’organe délibérant de la collectivité ou
de l’établissement sur la base de la durée afférente à un emploi à temps complet résultant des dispositions de
l’article 1er du décret du 25 août 2000 susvisé. ( ) ; qu’aux termes de l’article 1er du décret du 25 août 2000
relatif à l’aménagement et à la réduction du temps de travail dans la fonction publique de l’Etat dans sa rédaction
applicable en l’espèce : La durée du travail effectif est fixée à trente-cinq heures par semaine dans les services et
établissements publics administratifs de l’Etat ainsi que dans les établissements publics locaux d’enseignement. /
Le décompte du temps de travail est réalisé sur la base d’une durée annuelle de travail effectif de 1 600 heures
maximum, sans préjudice des heures supplémentaires susceptibles d’être effectuées ( ) ; qu’aux termes de
l’article 7 du décret du 12 juillet 2001 : Les régimes d’obligations de service sont, pour les personnels qui y sont
soumis, ceux définis dans les statuts particuliers de leur cadre d’emplois ; que le décret du 2 septembre 1991
portant statut particulier du cadre d’emplois des assistants territoriaux spécialisés d’enseignement artistique place
ces personnels sous un régime d’obligations de service et fixe, en son article 2, à vingt heures par semaine leur
durée de travail lorsqu’ils sont employés à temps plein ;
- 116 -
Considérant qu’il ressort des pièces du dossier soumis aux juges du fond que, par délibération du 24 juin 2002, le
conseil municipal de la COMMUNE DE LUDRES (Meurthe-et-Moselle) a transformé l’école de musique de la
commune en une régie municipale autonome d’enseignement musical ; que, par délibération du 21 octobre 2002,
la même assemblée a décidé, après avoir recueilli l’avis favorable du comité technique paritaire compétent,
d’annualiser et de réduire le temps d’enseignement des assistants territoriaux d’enseignement artistique à temps
non complet et, par suite, de modifier la situation administrative de Mme A, titulaire du poste d’enseignement de
piano, en fixant la durée de son enseignement à quinze heures hebdomadaires ; que, par arrêté du 31 octobre
2002, le maire de la COMMUNE DE LUDRES a fixé à 66 % du traitement brut annuel, divisé par douze, le montant
de la rémunération de l’intéressée ; que, pour annuler cet arrêté, le tribunal administratif de Nancy a estimé que
les dispositions combinées de l’article 11 du décret du 12 juillet 2001 et de l’article 1er du décret du 25 août 2000
faisaient par elles-mêmes obstacle à ce que la COMMUNE DE LUDRES pût légalement décider de réduire la durée
du travail et, partant, la rémunération de Mme A ; que, ce faisant, le tribunal a méconnu le champ d’application
de ces dispositions réglementaires, qui ne s’appliquent pas aux agents soumis, à l’instar de ceux visés par le
décret du 2 septembre 1991, à un régime d’obligations de service prévu par l’article 7 du décret du 12 juillet 2001
; que son jugement doit, par suite, être annulé ;
Considérant que, dans les circonstances de l’espèce, il y a lieu pour le Conseil d’Etat, en application de l’article L.
821-2 du code de justice administrative, de régler l’affaire au fond ;
Considérant qu’ainsi qu’il a été dit ci-dessus, les dispositions du décret du 2 septembre 1991, qui prévoient que
les assistants territoriaux spécialisés d’enseignement artistique sont soumis à un régime d’obligations de service,
font obstacle à ce que la collectivité territoriale qui les emploie leur applique les textes pris pour la mise en
œuvre, dans la fonction publique territoriale, de la réduction de la durée du travail et de l’annualisation du temps
de travail ; qu’ainsi, la délibération du conseil municipal de la COMMUNE DE LUDRES en date du 21 octobre 2002,
qui présente un caractère réglementaire et peut être contestée sans délai par la voie de l’exception, n’a pu
légalement procéder, conformément à l’article 18 de l’accord conclu le 10 décembre 2001 entre la commune et
certains syndicats de fonctionnaires, à la réduction et à l’annualisation de la durée de travail des agents en cause
; qu’il suit de là que l’arrêté attaqué, par lequel la rémunération de Mme A a, au surplus, été réduite à 66 % du
traitement brut annuel, alors que ses obligations hebdomadaires de service représentaient 75 % d’un temps plein
est dépourvu de base légale et doit, en conséquence, être annulé ;
Considérant qu’il résulte de ce qui précède que Mme A est fondée à demander l’annulation de l’arrêté attaqué ;
Considérant que, dans les circonstances de l’espèce, il y a lieu, en application des dispositions de l’article L. 761-1
du code de justice administrative, de mettre à la charge de la COMMUNE DE LUDRES la somme de 3 500 euros
que Mme A demande au titre des frais exposés par elle en première instance et devant le Conseil d’Etat et non
compris dans les dépens ; que ces dispositions font obstacle à ce que soit mise à la charge de Mme A, qui n’est
pas dans la présente instance la partie perdante, la somme demandée au même titre par la COMMUNE DE
LUDRES en première instance ;
DECIDE :
Article 1er : Le jugement du tribunal administratif de Nancy en date du 10 février 2004 est annulé.
Article 2 : L’arrêté du maire de la COMMUNE DE LUDRES en date du 31 octobre 2002 est annulé.
Article 3 : La COMMUNE DE LUDRES versera la somme de 3 500 euros à Mme A au titre de l’article L. 761-1 du
code de justice administrative.
Article 4 : Les conclusions présentées par la COMMUNE DE LUDRES devant le tribunal administratif de Nancy au
titre de l’article L. 761-1 du code de justice administrative sont rejetées.
Article 5 : La présente décision sera notifiée à la COMMUNE DE LUDRES et à Mme Monique A.
- 117 -
Cour administrative d'appel de Bordeaux
statuant au contentieux
2ème chambre
Commune de Talence
N° 97BX02173
Lecture du 9 juillet 2001
M. Desrame, Rapporteur
M. Rey, Commissaire du gouvernement
REPUBLIQUE FRANCAISE
1°) d'annuler le jugement en date du 8 avril 1997 par lequel le tribunal administratif de Bordeaux a
annulé la décision du maire de Talence en date du l2 avril 1995 portant de vingt à vingt trois heures la
charge hebdomadaire de travail de Mme Vignau à l'école municipale de musique ;
2°) de rejeter la demande présentée par Mme Vignau devant le tribunal administratif de Bordeaux ;
3°) de condamner Mme Vignau à lui payer la somme de 3 000 F au titre des dispositions de l'article L.
761-1 du code de justice administrative ;
Considérant qu'aux termes de l'article 2 alinéa 4 du décret n? 91-859 du 2 septembre 1991, portant
statut particulier du cadre d'emploi des assistants territoriaux spécialisés d'enseignement artistique :
"les assistants d'enseignement artistique assurent un service hebdomadaire de vingt heures" ;
Considérant que la durée hebdomadaire de travail des assistants d'enseignement artistique constitue
un des éléments du statut de ces agents ; que dès lors ni le conseil municipal, ni le maire de Talence
n'étaient en droit de fixer pour le personnel concerné une durée différente de celle prévue par le texte
statutaire ; que la circonstance que lesdits agents relèvent pour leurs congés annuels du régime
général des fonctionnaires territoriaux prévu par le décret n° 85-1250 du 26 novembre 1985
n'autorisait pas davantage le maire à leur imposer une durée hebdomadaire de service de 23 heures
afin de tenir compte des périodes de fermeture de l'école de musique de la commune, lesquelles
coïncidaient avec les vacances scolaires ;
- 118 -
Considérant qu'il résulte de ce qui précède que la COMMUNE DE TALENCE n'est pas fondée à
soutenir que c'est à tort que, par le jugement attaqué, le tribunal administratif de Bordeaux a annulé la
décision du maire de Talence en date du 12 avril 1995 portant de vingt à vingt trois heures la charge
hebdomadaire de travail de Mme Vignau à l'école municipale de musique ;
Sur les conclusions tendant à l'application des dispositions de l'article L. 761-1 du code de justice
administrative :
Considérant que ces dispositions font obstacle à ce que Mme Vignau, qui n'est pas, dans la présente
instance, la partie perdante, soit condamnée à payer à la COMMUNE DE TALENCE la somme qu'elle
demande au titre des frais exposés par elle et non compris dans les dépens ; que, dans les
circonstances de l'espèce, il y a lieu de condamner la COMMUNE DE TALENCE à payer à Mme
Vignau la somme de 5 000 F qu'elle demande au même titre ;
DECIDE :
Article 2 : La COMMUNE DE TALENCE versera à Mme Vignau une somme de 5 000 F au titre des
dispositions de l'article L. 761-1 du code de justice administrative.
- 119 -
CAA Bordeaux, 9 juillet 2001, commune de Talence
Conclusions de M. Rey, commissaire du gouvernement
La commune de Talence a décidé travail du personnel communal Vous avez aussi jugé que le temps
de porter à 23 heures par semaine dans le cadre de son pouvoir géné- effectif de travail que l’agent ac-
la durée hebdomadaire de travail ral d’organisation des services compli par semaine doit corres-
des « assistants d’enseignement communaux (voir par exemple pondre à la durée fixée par la déci-
artistique » de l’école municipale Conseil d’Etat, 10 décembre 1990, sion à caractère réglementaire.
de musique pour tenir compte de la Commissaire de la République de Dès lors, le maire, qui a la faculté
fermeture de cette école pendant Seine-et-Marne c/ commune de de l'affecter à d'autres tâches pen-
les vacances scolaires. A la de- Montereau-Fault-Yonne, tp 617 ou dant les périodes de fermeture de
mande d’une des assistantes, Mme Conseil d’Etat , 29 mars 2000, Pa- l'école, ne peut, sans verser de
VIGNON, le Tribunal administratif cha, qui sera mentionné au Lebon). rémunération complémentaire,
de Bordeaux a par le jugement majorer son temps de service heb-
attaqué en date du 8 avril 1997 C’est ce pouvoir qu’invoque la domadaire effectif pour compenser
annulé cette décision au motif que commune de Talence. Mais cette le fait qu’il ne travaille pas pendant
la Conseil municipal ne pouvait latitude laissée aux assemblées les congés scolaires, alors même
aménager de façon permanente la locales se heurte en l’espèce au que l’augmentation de la durée
durée hebdomadaire de ces agents statut particulier des enseignants hebdomadaire de service ainsi
fixée à 20 heures par le décret artistiques, seul statut de la Fonc- opérée n’aboutirait pas à une aug-
portant statut du cadre d’emplois. tion publique territoriale à com- mentation de la durée de service
La commune fait régulièrement prendre des dispositions fixant le calculée sur l’année.
appel de ce jugement. temps de travail des agents.
La Cour administrative d’appel de
Cette affaire pose la question de Or, la fixation des obligations de Nancy s’est prononcée dans le
l’annualisation du temps de travail service hebdomadaire constitue un même sens en rejetant le calcul de
dans la Fonction publique. élément de leur statut qui ne peut la rémunération opérée sur la base
relever que du décret en Conseil d’une durée moyenne hebdoma-
Jusqu’à l’intervention du décret du d’Etat (voir pour les enseignants, daire de service fictive intégrant sur
24 août 1994 relatif à la durée heb- Conseil d’Etat, 5 octobre 1983, une année la durée des congés
domadaire du travail dans la Fonc- Perret, tp 744). scolaires (25 février 1995, Mme
tion publique de l’Etat remplacé Syda, t p. 867).
depuis par le décret du 25 août Ainsi, le Conseil municipal de Ta-
2000 relatif à l’aménagement et à lence, et encore moins son maire, Cette règle nous semble en tous
la réduction du temps de travail n’avait compétence pour fixer points transposables aux ensei-
dans la Fonction publique de l’Etat l’horaire des assistant gnants artistiques territoriaux. Dès
et la loi du 3 janvier 2001 relative d’enseignement artistique. lors que leur statut fixe un horaire
notamment au temps de travail hebdomadaire, sans possibilité de
dans la Fonction publique territo- La commune soutient alors qu’elle les répartir de façon inégale sur
riale qui fait référence aux normes n’a fait que prendre une simple l’année.
fixées par ce décret, aucune dispo- mesure d’exécution des disposi-
sition ne prévoyait l'annualisation tions statutaires au regard des né- Ainsi, confirmerez-vous le juge-
du décompte de la durée du tra- cessités du service, en répartissant ment attaqué, ce qui vous conduira
vail.. les heures dues sur une période à rejeter la demande de la com-
plus courte que celle qui résulterait mune tendant au bénéfice de
Maintenant c’est chose fait puisque de l’application de leur droit à l’article L. 61-1 du Code de justice
la durée du travail fixée à 35 heu- congé normal. Mais, en tout cas administrative.
res par semaine à compter du 1er avant l’intervention de la loi du 3
janvier 2002 peut s’organiser sur la janvier, ce n’est pas possible. Vous pourrez en revanche allouer
base de cycles de travail pouvant Même si les arrêts figurent dans la à Mme VIGNON la somme qu’elle
varier entre la semaine et l’année, rubrique « rémunération » du Le- sollicite à ce titre/
à condition que le temps de travail bon, en l’absence de rubrique
ne dépasse pas 1.600 heures sur « durée du travail » , cela a été ***
l’année. expressément jugé pour les agents
permanents à temps non complet Pour ces motifs, nous concluons
Ces dispositions qui maintiennent (Conseil d’Etat, 22 mars 1989, au rejet de la requête et à ce que la
d’ailleurs la possibilité de fixer les Commissaire de la République du commune de Talence verse la
obligations de service dans le ca- Calvados c/ Syndicat intercommu- somme de 5.000 francs à Mme
dre des statuts particuliers ne sont nal scolaire de Thury-Harcourt, tp VIGNON en application de l’article
bien sûr pas applicables à la pré- 527 s’agissant d’agents employés L. 761-1 du Code de justice admi-
sente espèce. à la cantine scolaire). nistrative.
- 120 -
13ème législature
Ministère interrogé > Budget, comptes publics, fonction Ministère attributaire > Fonction publique
publique et réforme de l'État
Rubrique > fonction publique Tête d'analyse > filière culturelle Analyse > assistants spécialisés et
territoriale professeurs d'enseignement
artistique. statut
Texte de la question
M. Martial Saddier attire l'attention de M. le ministre du budget, des comptes publics, de la fonction publique et de la
réforme de l'État sur le statut des assistants territoriaux spécialisés et professeurs territoriaux d'enseignement artistique
recrutés par les collectivités territoriales et les établissements publics locaux. La durée hebdomadaire de service pour
ces deux catégories de personnel est organisée, pour les professeurs territoriaux d'enseignements artistiques, par
l'article 2 du décret n° 91-857 du 2 septembre 1991, à savoir seize heures par semaine et, pour les assistants
territoriaux spécialisés d'enseignements artistiques, par l'article 2 du décret n° 91-859 du 2 septembre 1991, à savoir
vingt heures par semaine. Ces deux textes accordent à ces catégories de personnel un temps de travail dérogatoire par
rapport au principe général de trente-cinq heures hebdomadaires et ceci du fait de la nature particulière de leurs
missions. Cependant, les dispositions législatives et réglementaires applicables à ces cadres d'emplois ne font pas
référence à un rythme de travail calqué sur le calendrier scolaire, pratique constatée dans de nombreuses structures
actuellement. Aujourd'hui de nombreuses collectivités publiques se posent des questions sur le temps de travail annuel
de ces agents, sur le nombre de semaines de congés payés à attribuer à ces agents, sur les possibilités de demander
une activité à ces agents pendant les congés scolaires tout en respectant leurs droits à congés. Il lui demande de
rappeler les droits et obligations des agents territoriaux relevant de ces cadres d'emplois et si une évolution du cadre
législative est envisagée.
Texte de la réponse
La durée de travail des professeurs territoriaux d'enseignement artistique et des assistants territoriaux spécialisés
d'enseignement artistique est fixée par des dispositions propres à leur statut. Les professeurs d'enseignement artistique
assurent un enseignement hebdomadaire de seize heures en application de l'article 2 du décret n° 91-857 du 2
septembre 1991 et les assistants spécialisés d'enseignement artistique assurent un service hebdomadaire de vingt
heures conformément à l'article 2 du décret n° 91-859 du 2 septembre 1991. L'organe délibérant ne peut procéder à la
réduction et à l'annualisation de leur durée de travail qui est fixée par leurs statuts respectifs. À cet égard le Conseil
d'État a rappelé que les dispositions du décret du 2 septembre 1991, qui prévoient que les assistants territoriaux
spécialisés d'enseignement artistique sont soumis à un régime d'obligations de service, font obstacle à ce que la
collectivité territoriale qui les emploie leur applique les textes pris pour la mise en oeuvre, dans la fonction publique
territoriale, de la réduction de la durée du travail et de l'annualisation du temps de travail (CE, 13 juillet 2006, n°
266692). À l'instar de ces agents, les professeurs territoriaux d'enseignement artistique sont également soumis à un
régime d'obligations de service. Concernant leurs congés annuels, les agents de ces deux cadres d'emplois relèvent du
régime général des fonctionnaires territoriaux prévu par le décret n° 85-1250 du 26 novembre 1985. Ainsi la durée de
leurs congés est fixée à cinq fois les obligations hebdomadaires de service des agents, cette durée étant appréciée en
nombre de jours effectivement ouvrés. Le calendrier des congés est fixé par l'autorité territoriale, après consultation du
fonctionnaire intéressé, compte tenu des fractionnements et échelonnements de congés que l'intérêt du service peut
- 121 -
rendre nécessaires. En application des dispositions du décret précité, rien ne s'oppose à ce que la collectivité territoriale
demande à ses agents chargés de l'enseignement artistique d'exercer une activité pendant les vacances scolaires, dès
lors qu'elle s'effectue dans le respect de leurs missions statutaires. À ce jour, il n'est pas envisagé de modifier la
réglementation relative au temps de travail des agents relevant de ces deux cadres d'emplois.
- 122 -
12ème législature
Question N° :
de M. Lachaud Yvan(Union pour la Démocratie Française - Gard) QE
113651
Ministère interrogé
fonction publique
:
Ministère
fonction publique
attributaire :
Question publiée au JO le : 19/12/2006 page : 13149
Réponse publiée au JO le : 06/03/2007 page : 2448
- 123 -
12ème législature
Question N° :
de M. Mariton Hervé(Union pour un Mouvement Populaire - Drôme) QE
17228
Ministère interrogé : fonction publique, réforme de l'Etat et aménagement du territoire
Ministère attributaire
fonction publique
:
Question publiée au JO le : 28/04/2003 page : 3283
Réponse publiée au JO le : 18/05/2004 page : 3677
Date de changement d'attribution : 31/03/2004
Rubrique : fonction publique territoriale
Tête d'analyse : durée du travail
Analyse : réduction. application. agents à temps partiel
M. Hervé Mariton appelle l'attention de M. le ministre de la fonction publique, de la réforme de l'Etat
et de l'aménagement du territoire sur les difficultés rencontrées par les collectivités territoriales dans
la gestion des temps de travail des fonctionnaires territoriaux à temps non complet soumis au décret
n° 91-298 du 20 mars 1991, au regard de l'intervention des décrets n° 315 du 25 août 2000 (art. 4)
et n° 623 du 12 juillet 2001 (art. 2 et 7) relatifs à l'aménagement et à la réduction du temps de
travail dans la fonction publique territoriale. Au regard de la jurisprudence administrative antérieure
Texte de la (cour administrative d'appel de Bordeaux : 8 février 1995 et 9 juillet 2001, cour administrative d'appel
QUESTION : de Nancy : 23 février 1995), il était confirmé que les agents à temps non complet, plus
particulièrement ceux travaillant en relation avec des rythmes scolaires (agents spécialisés des écoles
maternelles, assistants et assistantes d'enseignement artistique, professeurs d'enseignement
artistique), devaient accomplir un temps de travail effectif à la durée hebdomadaire fixée par la
délibération ayant créé l'emploi. Il lui demande, dans l'état actuel de la législation, si ces personnels
peuvent être annualisés dans leur cycle de travail, considérant que leur activité ne s'effectue que
compte tenu des rythmes scolaires.
La durée de travail des agents à temps non complet est fixée par délibération de la collectivité, qui
crée un emploi à temps non complet et fixe la durée hebdomadaire de service afférente à cet emploi,
en fraction de temps complet, sur la base, depuis le 1er janvier 2002, de 35 heures hebdomadaires. Il
n'en demeure pas moins que les collectivités territoriales disposent d'une latitude importante pour
définir les modalités concrètes d'accomplissement du temps de travail. En effet, les dispositions du
décret du 12 juillet 2001, pris en application de l'article 7-1 de la loi du 26 janvier 1984, et relatif à
l'aménagement et à la réduction du temps de travail dans la fonction publique territoriale, prévoient
que le décompte du temps de travail, est réalisé sur la base d'une durée annuelle de travail effectif de
1 600 heures. La collectivité territoriale peut ainsi, en application des dispositions de l'article 4 du
décret du 12 juillet 2001 précité, définir des cycles de travail, qui peuvent être des cycles annuels et
correspondre au calendrier scolaire, dés lors que la durée annuelle du temps de travail est respectée
et que les garanties minimales, prévues par la réglementation, sont accordées aux agents : la durée
quotidienne du temps de travail ne peut excéder dix heures, un repos minimum quotidien de onze
heures doit être accordé, l'amplitude horaire d'une journée de travail ne doit pas dépasser douze
Texte de la heures et les agents doivent disposer d'au moins vingt minutes de pause pour six heures travaillées.
REPONSE : Les professeurs, assistants spécialisés et assistants territoriaux d'enseignement artistique, quant à
eux, ne sont pas des agents à temps non complet et la durée de travail de ces agents est fixée,
contrairement aux autres agents de la fonction publique territoriale, par des dispositions propres à
leur statut. Il est ainsi défini, pour les professeurs, assistants spécialisés et assistants d'enseignement
artistique de la fonction publique territoriale, une obligation de servir d'une durée hebdomadaire fixée
à seize ou vingt heures par les décrets du 2 septembre 1991, portant statut particulier des cadres
d'emplois des professeurs, assistants spécialisés et assistants territoriaux d'enseignement artistique. A
titre dérogatoire et par homologie avec les personnels enseignants de l'éducation nationale, les règles
concernant l'aménagement et la réduction du temps de travail dans la fonction publique territoriale,
ne s'appliquent pas aux cadres d'emplois des professeurs, assistants spécialisés et assistants
territoriaux d'enseignement artistique. En l'état actuel de la réglementation, les obligations de service
des fonctionnaires relevant de ces cadres d'emplois ne peuvent pas être annualisées. Une réflexion
est néanmoins actuellement en cours sur ces cadres d'emplois afin de revoir notamment
les modalités d'exercice de leurs fonctions et d'analyser la possibilité d'y intégrer des
dispositions concernant l'annualisation des obligations de service.
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12ème législature
Question N° : 14504
de M. Biancheri Gabriel ( Union pour un Mouvement Populaire - Drôme )
Ministère interrogé : fonction publique, réforme de l'Etat et aménagement du territoire
Ministère attributaire : fonction publique
Question publiée au JO le : 17/03/2003 page : 1953
Réponse publiée au JO le : 04/01/2005 page : 111
Date de changement d'attribution : 31/03/2004
Rubrique : fonction publique territoriale
Tête d'analyse : durée du travail
Analyse : réduction. application. agents à temps partiel
Texte de la QUESTION :
M. Gabriel Biancheri appelle l'attention de M. le ministre de la fonction publique, de la réforme de l'Etat
et de l'aménagement du territoire sur les difficultés rencontrées par les collectivités territoriales dans la
gestion des temps de travail des fonctionnaires territoriaux à temps partiel soumis au décret n° 91-298
du 20 mars 1991, au regard de l'intervention des décrets n° 315 du 25 août 2000 (article 4) et 623 du
12 juillet 2001 (articles 2 et 7) relatifs à l'aménagement et à la réduction du temps de travail dans la
fonction publique territoriale. Les jurisprudences de la cour administrative de Bordeaux en date du
8 février 1995 et du 9 juillet 2001, ainsi que celle de la cour administrative de Nancy du 23 février 1995
ont confirmé que les agents à temps non complet, et plus particulièrement ceux travaillant en relation
avec les rythmes scolaires (agents spécialisés des écoles maternelles, assistants d'enseignements
artistiques, professeurs d'enseignements artistiques), devaient accomplir un temps de travail effectif à
la durée hebdomadaire fixée par la délibération ayant créé l'emploi. Il lui demande en conséquence, et
au vu de l'état actuel de la législation, de bien vouloir lui préciser si ces personnels peuvent être
annualisés dans leur cycle de travail, considérant que leur activité ne s'effectue que compte tenu des
rythmes scolaires.
Texte de la REPONSE :
La durée de travail des agents à temps non complet est fixée par délibération de la collectivité, qui
crée un emploi à temps non complet et fixe la durée hebdomadaire de service afférente à cet emploi,
en fraction de temps complet, sur la base, depuis le 1er janvier 2002, de 35 heures hebdomadaires. Il
n'en demeure pas moins que les collectivités territoriales disposent d'une latitude importante pour
définir les modalités concrètes d'accomplissement du temps de travail. En effet, les dispositions du
décret du 12 juillet 2001, pris en application de l'article 7-1 de la loi du 26 janvier 1984, et relatif à
l'aménagement et à la réduction du temps de travail dans la fonction publique territoriale, prévoient
que le décompte du temps de travail est réalisé sur la base d'une durée annuelle de travail effectif de
1 600 heures. La collectivité territoriale peut, ainsi, en application des dispositions de l'article 4 du
décret du 12 juillet 2001 précité, définir des cycles de travail, qui peuvent être des cycles annuels et
correspondre au calendrier scolaire, dés lors que la durée annuelle du temps de travail est respectée
et que les garanties minimales, prévues par la réglementation, sont accordées aux agents : la durée
quotidienne du temps de travail ne peut excéder 10 heures, un repos minimum quotidien de 11 heures
doit être accordé, l'amplitude horaire d'une journée de travail ne doit pas dépasser 12 heures et les
agents doivent disposer d'au moins 20 minutes de pause pour 6 heures travaillées. Les professeurs,
assistants spécialisés et assistants territoriaux d'enseignement artistique, quant à eux, ne sont pas
des agents à temps non complet et la durée de travail de ces agents est fixée, contrairement aux
autres agents de la fonction publique territoriale, par des dispositions propres à leur statut. Il est ainsi
défini, pour les professeurs, assistants spécialisés et assistants d'enseignement artistique de la
fonction publique territoriale, une obligation de servir d'une durée hebdomadaire fixée à 16 ou
20 heures par les décrets du 2 septembre 1991, portant statut particulier des cadres d'emplois des
professeurs, assistants spécialisés et assistants territoriaux d'enseignement artistique. À titre
dérogatoire et par homologie avec les personnels enseignants de l'éducation nationale, les règles
concernant l'aménagement et la réduction du temps de travail dans la fonction publique territoriale ne
s'appliquent pas aux cadres d'emplois des professeurs, assistants spécialisés et assistants territoriaux
d'enseignement artistique. En l'état actuel de la réglementation, les obligations de service des
fonctionnaires relevant de ces cadres d'emplois ne peuvent pas être annualisées. Une réflexion est
néanmoins actuellement en cours sur ces cadres d'emplois afin de revoir notamment les
modalités d'exercice de leurs fonctions et d'analyser la possibilité d'y intégrer des dispositions
concernant l'annualisation des obligations de service.
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Assemblée nationale : questions
11ème législature
Question N° : de Mme Moreau Louise ( Union pour la démocratie française - Alpes-
QE
3889 Maritimes )
Ministère
fonction publique, réforme de l'Etat et décentralisation
interrogé :
Ministère
fonction publique, réforme de l'Etat et décentralisation
attributaire :
Question publiée au JO le : 29/09/1997 page : 3151
Réponse publiée au JO le : 02/03/1998 page : 1216
Rubrique : fonction publique territoriale
Tête d'analyse : filière culturelle
Analyse : professeurs d'enseignements artistiques. congés annuels
Mme Louise Moreau attire l'attention de M. le ministre de la fonction publique,
de la réforme de l'Etat et de la décentralisation sur la gestion des congés
annuels des enseignants relevant de la filière culturelle et plus particulièrement
dans ceux oeuvrant dans le domaine musical et théâtral et qui sont recrutés par
les collectivités territoriales et leurs établissements publics. La pratique faisant
que l'ouverture des conservatoires suivant celle des écoles, la plupart des
collectivités locales octroient à cette catégorie de personnels les mêmes congés
que les enseignants relevant de l'éducation nationale. Cela crée une dérogation
Texte de la à l'application stricto sensu de l'article 1/ du décret 85-1250 du 26 novembre
QUESTION : 1985 en permettant à ces personnes de bénéficier de congés annuels en termes
de durées, bien supérieurs à ceux prévus par les textes de la fonction publique
territoriale. Il lui est demandé de préciser les règles de droit applicables aux
enseignants artistiques recrutés par les collectivités territoriales, en vue de
clarifier une situation de droit ambiguë. Il lui est aussi demandé si les
enseignants relevant de la filière culturelle peuvent assurer des cours
d'initiation musicale dans le cadre des activités d'un centre de loisirs municipal,
pendant les vacances scolaires, et intervenir dans les écoles dans le cadre des
CARVEJ.
Le régime des congés annuels applicables aux fonctionnaires territoriaux
appartenant aux cadres d'emplois des professeurs d'enseignement artistique,
assistants spécialisés d'enseignement artistique et assistants d'enseignement
artistique est contenu dans le décret n° 85-1250 du 26 novembre 1985 dont les
dispositions sont valables pour l'ensemble de la fonction publique territoriale.
Les congés annuels sont d'une durée égale à cinq fois les obligations
hebdomadaires de service, cette durée étant appréciée en nombre de jours
effectivement ouvrés. Le calendrier des congés est fixé par l'autorité territoriale
après consultation des fonctionnaires intéressés, compte tenu des
fractionnements et échelonnements de congés que l'intérêt du service peut
rendre nécessaire. En conséquence, rien ne s'oppose à ce que la collectivité
territoriale affecte pendant les vacances scolaires des agents chargés de
l'enseignement artistique à des tâches relevant de leurs missions statutaires. La
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http://questions.assemblee-nationale.fr/visualiser-questions.asp (1 sur 2)07/06/2006 01:58:38
Assemblée nationale : questions
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http://questions.assemblee-nationale.fr/visualiser-questions.asp (2 sur 2)07/06/2006 01:58:38
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Le cumul d’activités
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Le cumul d’activités
des agents publics
(mise à jour : janvier 2010)
Les dispositions relatives au cumul d’activités des agents publics (titulaires, stagiaires ou non
titulaires) ont pour objet, d’une part, de protéger le fonctionnaire contre la tentation de négliger
ses obligations de service au bénéfice d’une activité étrangère aux missions de service public qui
lui sont confiées et, d’autre part, d’éviter que son intérêt personnel ne le conduise à méconnaître
ou à bafouer l’intérêt général dont il est le gardien en tant qu’agent public, tout en lui offrant un
certain nombre de possibilités de cumul d’activités (publiques ou privées) allant même jusqu’à la
possibilité de maintien temporaire dans l’emploi public pour créer ou reprendre une entreprise
privée.
I – Sources juridiques
• Art. 25 de la loi n° 83-634 du 13 juillet 1983 modifiée portant droits et obligations des
fonctionnaires).
• Art. 87 de la loi n° 93-122 du 29 janvier 1993 modifiée relative à la prévention de la corruption et à
la transparence de la vie économique et des procédures publiques.
• Décret n° 91-298 du 20 mars 1991 modifié portant dispositions statutaires applicables aux
fonctionnaires territoriaux nommés dans des emplois permanents à temps non complet.
• Décret n° 2007-611 du 26 avril 2007 relatif à l’exercice d’activités privées par des fonctionnaires ou
agents non titulaires ayant cessé temporairement ou définitivement leurs fonctions et à la
commission nationale de déontologie.
• Décret n° 2007-658 du 2 mai 2007 relatif au cumul d’activités des fonctionnaires, des agents non
titulaires de droit public et des ouvriers des établissements industriels de l’Etat.
II – Généralités
¾ L’ensemble des dispositions qui suivent concernent aussi bien les agents titulaires, stagiaires que
non titulaires.
¾ La limite de rémunération publique accessoire a disparu ; le « compte de cumul » existant sous
l’empire du décret-loi du 29 octobre 1936 n’existe plus.
¾ L’accident de service survenu :
o au cours d’une activité accessoire privée est à la charge de l’employeur privé (CAA Nantes,
20 juin 2002, M. L., req. n° 98NT01891) ;
o au cours d’une activité accessoire publique est à la charge de l’employeur public
« principal » et non de l’employeur public pour le compte duquel est réalisée l’activité
accessoire (question écrite n° 108841, JOAN du 20.03.2007).
- 131 -
Les cotisation sociales
En cas de cumul d’une activité accessoire auprès d’un employeur privé
Fonctionnaire cotisant régime spécial (CNRACL ou pensions civiles et militaires) Æ l’employeur privé doit
verser toutes les cotisations sociales à l’exception de la cotisation retraite (art. D. 171-4 du Code de la
sécurité sociale).
Attention : si cette disposition réglementaire est toujours en vigueur, elle contrevient cependant à l’article L. 87 du Code des
pensions civiles et militaires (modifié par l’art. 65 de la loi n° 2003-775 du 21 août 2003 modifiée portant réforme des retraites).
Par ailleurs, la rémunération accessoire publique est assujettie au RAFP dans la mesure où le plafond de
cette cotisation n’est pas atteint dans l’emploi principal.
IV – Activités interdites (même si elles sont à but non lucratif et effectuées bénévolement)
¾ Donner des consultations, procéder à des expertises et plaider en justice dans les litiges intéressant
toute personne publique (même devant une juridiction étrangère ou internationale), sauf au profit
d’une personne publique.
¾ Prendre directement, ou par personnes interposées, des intérêts de nature à compromettre
l’indépendance de l’agent public, dans une entreprise soumise au contrôle de l’administration à
laquelle il appartient ou en relation avec cette dernière. L’interdiction ne concerne pas uniquement le
contrôle de l’entreprise par le fonctionnaire lui-même mais étend le champ de cette interdiction au
contrôle de toute entreprise par l’administration.
¾ Participation aux organes de direction de sociétés ou d’associations, hormis celles qui présentent le
caractère d’une œuvre sociale ou philanthropique, qui n’ont pas de but lucratif et dont la gestion est
désintéressée (et qui sont donc exonérées de TVA).
Sur ce dernier point, la jurisprudence, ou différentes réponses ministérielles, sous l’empire de la réglementation antérieure
(décret-loi du 29 octobre 1936), étaient venues préciser que :
• Un emploi public interdit le cumul de la fonction de directeur d’un groupement européen d’intérêt économique (rép.
min. n° 14.346, JO Sénat, 27 mai 1999, Michel Barnier).
• La participation au capital d’une société commerciale n’est pas interdite, sans qu’il puisse y avoir de limite au nombre
de parts sociales détenues. En revanche, en aucun cas, cette participation ne doit conduire l’agent public concerné à
devenir gérant de la société (rép. min. n° 12441, JOAN, 27 avril 1998, Dominique Paillé).
• La profession d’exploitant agricole peut être cumulable avec celle de fonctionnaire, sous réserve de prendre en
compte la forme juridique de l’exploitation (rép. min. n° 31601, JOAN, 25 décembre 1995, André Berthol).
• Il est interdit d’être administrateur d’une société anonyme (CE, Avis, 9 février 1949, n° 245963) ;
• Les fonctions de membre du conseil de surveillance d’une S.A.R.L. sont autorisées seulement si aucun avantage
matériel n’y est attaché (CE, Avis, 24 septembre 1952, n° 257734) ;
- 132 -
• Est interdite la présidence d’une association à but non lucratif qui a en réalité une activité commerciale (CE, 4 mars
1994, Coutellier, n°122469).
• Les activités commerciales interdites étaient :
o l’abattage d’animaux (CE, 18 octobre 1961, Wackenheim, p. 1075) ;
o la participation à la gestion d’une entreprise privée (CE, Sect., 3 mai 1963, Alaux, p. 261) ;
o la gestion d’un hôtel (CE, 20 janvier 1984, Jean-Baptiste, n° 33411) ;
• Une activité déficitaire reste lucrative (CE, 8 octobre 1990, Ville de Toulouse, p. 270).
• L’autorité territoriale a le devoir :
o de faire cesser toute pratique illégale (CE, 18 février 1983, Fédération nationale des syndics d’agents
d’assurance, p. 71 ; CE, 28 septembre 1988, Ministre de l’éducation nationale c/Lemennicier, p. 316) ;
o de veiller à la bonne exécution du service dans l’emploi principal s’il estime que le cumul y nuit (CE, 17 juin
1985, Henneguelle, p. 661)
¾ Le bénéfice d’un « contrat de vendanges » de droit privé à durée déterminée (un mois qui peut être
renouvelé pour une même durée sur une période de douze mois) en application de l’article L. 122-3-
18 du code du travail ;
Les architectes qui ont, soit la qualité de fonctionnaire, soit la qualité d’agent non titulaire, employés à
temps plein, peuvent exercer à titre individuel, sous forme libérale, lorsque leur statut ou leur contrat ne le
leur interdit pas, des œuvres de conception et de maîtrise d’œuvre pour le compte d’autres collectivités
publiques ou de personnes privées (décret n° 81-420 du 27 avril 1981).
- 133 -
VI – Activités accessoires soumises à autorisation
Les fonctionnaires et agents non-titulaires peuvent être autorisés à cumuler des « activités accessoires »
(publiques ou privées) en sus de leur emploi public, sous réserve que ces activités ne portent pas atteinte au
fonctionnement normal, à l’indépendance ou à la neutralité du service. La notion d’activité accessoire n’est
pas définie par la législation et revêt une acception différente au sein de chacune des trois fonctions
publiques :
- pour la fonction publique de l’Etat et la fonction publique hospitalière, au regard de la jurisprudence
établie sous l’empire de la réglementation antérieure (décret-loi du 29 oct. 1936), il est possible de
considérer que l’activité accessoire doit être inférieure à un mi-temps (sous réserve d’une
interprétation contraire du juge administratif) et/ou dont la rémunération est inférieure au Smic ;
- pour la fonction publique territoriale, l’activité accessoire se définit comme une « activité non
permanente ». Dans le cas contraire, dès qu’il y a permanence, il y a emploi et donc limitation à 115 %
du temps complet, voir ci-dessous « situation des agents à temps non-complet » (CAA Paris,
06.02.1996, Préfet de Seine-et-Marne/ M. Bousquet et commune de Gesvres-le-Chapitre, n° 94-776
; CAA Versailles, 02.10.2008, Mme Françoise Calmel, n°07VE00090 et QE n° 62620, JOAN du
17.12.2001).
Dans une récente réponse ministérielle (QE, n° 23704, JOAN 20.10.2009), le ministre de l’intérieur a eu
l’occasion de préciser que :
- si l’activité secondaire s’effectue dans le cadre d’un emploi à temps non-complet créé par la
collectivité, le cumul est soumis au plafond des 115 % ;
- le caractère accessoire d’une activité s’apprécie au cas par cas, en tentant compte de trois
éléments : l’activité envisagée, les conditions d’emploi de l’agent ainsi que les contraintes et
sujétions particulières afférentes au service dans lequel l’agent est employé. Voir aussi en ce sens,
circulaire ministérielle n° 2157 du 11 mars 2008 du pages 8 et 9)
Activités privées
¾ Expertises ou consultations auprès d’une entreprise ou d’un organisme privé ;
¾ Enseignements et formations ;
¾ Activité d’intérêt général auprès d’une personne privée à but non lucratif ;
¾ Activité agricole dans une exploitation non constituée sous forme civile ou commerciale ou dans une
exploitation constituée sous forme civile ou commerciale, sous réserve que le fonctionnaire n’y
exerce pas les fonctions de gérant, de directeur général ou de membre du conseil d’administration,
du directoire ou du conseil de surveillance, sauf s’il s’agit de la gestion de son patrimoine personnel
et familial ;
¾ Travaux d’extrême urgence dont l’exécution immédiate est nécessaire pour prévenir des accidents
imminents ou organiser des mesures de sauvetage (dans ce cas, possibilité de ne pas attendre la
délivrance de l’autorisation) ;
¾ Travaux ménagers de peu d’importance réalisés chez des particuliers ;
¾ Aide à domicile à un ascendant, à un descendant, à son conjoint, à la personne Pacsée, à son
concubin qui permettent de percevoir, le cas échéant, les allocations afférentes à cette aide ;
¾ Activité de conjoint collaborateur au sein d’une entreprise artisanale ou commerciale.
Activités publiques
¾ Enseignements et formations ;
¾ Activité d’intérêt général ;
¾ Mission d’intérêt public de coopération internationale ou auprès d’organismes d’intérêt général à
caractère international ou d’un Etat étranger, pour une durée limitée.
L’agent recruté au titre d’une activité accessoire relève du décret n° 88-145 du 15 février 1988 modifié
relatif aux agents non-titulaires de la fonction publique territoriale, notamment pour ce qui concerne les
- 134 -
droits à congés annuels(CAA de Paris, 9 février 1999, 96PA00587, M. Kasper c/ville de Paris) ainsi que les
droits à congés pour maladie (CAA Versailles, 10 mai 2007, syndicat intercommunal pour l’adduction de l’eau
potable de la région d’Angervilliers,SIAEP, n° 05VE00949). Il en irait de même pour toute autre disposition
applicable aux agents non-titulaires : rémunération continue, préavis à l’exception de l’indemnité de
licenciement à laquelle ne peut prétendre l’agent public licencié de son activité accessoire (CAA Paris, 7 juin
2005, M. Labros X., n° 02PA03386).
A titre d’information, nous reproduisons ci-après cette jurisprudence qui devra être infirmée ou confirmée
par le juge administratif au regard du nouveau contexte juridique (posé par les textes du mois de mai 2007).
Constituait un emploi :
- La fonction de secrétaire de mairie à temps partiel rémunérée aux 8/12ème (CE, 1er juillet 1988, commune de Montsinery-
Tonnegrande c/Mlle Madère, req. n° 34.351).
- La fonction de directeur d’un CCAS (centre communal d’action sociale) dans les communes d’une certaine importance
(rep. min. JOAN 4 décembre 1995, n° 27.251, p. 5160).
- La fonction permanente de directeur d’une école de musique comportant un traitement égal au 15/20ème de celui d’un
rédacteur chef, classé à l’indice brut 510 (CAA Lyon, 28 décembre 2001, M. Cano, req. n° 99LY01.504).
- Une activité de psychologue à temps partiel à raison de 27 heures par semaine et comportant une rémunération
mensuelle de 7.000 F (CAA Paris, 25 juin 2002, Mme B…, req. n° 98PA01441).
- Les fonctions de directeur et de professeur de piano et de solfège d’une école municipale de musique et de danse
comportant une rémunération mensuelle de l’ordre de 12.000 F et une durée hebdomadaire de travail, selon les périodes,
comprise entre 29 heures et 36h30 (CE, 20 novembre 2002, Mme Monique X…, req. n° 233.449).
- Les fonctions de professeur dans un conservatoire municipal de musique pour un temps de travail compris entre 8 et 12
heures par semaine pour une rémunération équivalente à 6.094 F par mois (CAA Paris, 6 février 2007, M. Marcus X. c/
ville de Paris, n° 04PA03846).
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Concert au profit d’une personne privée à but non lucratif
Un concert pour ce type d’employeur (association loi 1901 non assujettie à la TVA, par exemple) est aussi
"autorisable" car faisant partie des dérogations posées par le décret du 2 mai 2007. A notre sens, il en va de
même pour les associations loi 1901 poursuivant assujettie à la TVA ainsi que les EPIC, tel que l’Opéra de
Paris.
A l’inverse, le dirigeant d’une société ou d’une association à but commercial, lauréat d’un concours ou
recruté en qualité d’agent non titulaire, peut continuer à exercer son activité privée pendant deux années
(renouvelable une troisième année). Le dirigeant doit avoir reçu une autorisation de la part de sa future
administration ainsi qu’un avis favorable de la part de la « commission nationale de déontologie » (tout du
moins pour ce qui concerne les activités liées au délit de prise illégale d’intérêts).
- 136 -
IX – La situation des agents à temps non complet
Agents dont la durée de travail est inférieure ou égale à 70 % d’un temps complet
Les agents à temps non-complet sont ceux qui ont été recrutés pour une durée de travail inférieure au
temps complet (à ne pas confondre avec ceux qui exercent leur activité à temps partiel). Les agents à temps
non-complet dont la charge hebdomadaire de service est inférieure ou égale à 70 % d’un temps complet
peuvent être autorisés à cumuler, en sus de leur emploi public, un emploi public ou privé (et non pas
seulement une activité accessoire) après en avoir préalablement informé l’autorité territoriale dont ils
relèvent. Les modalités de ce type de cumul d’emploi sont fixées par les articles 15 à 17 du décret du 2 mai
2007.
Par ailleurs, les agents exerçant à temps non-complet sont autorisés (de droit) à cumuler plusieurs emplois
publics territoriaux dans la limite de 115 % du temps complet, soit 44 heures pour tous les cadres d’emplois
territoriaux (application de l’article 8 du décret n° 91-298 du 20 mars 1991 ; voir, CE, 29 juillet 1994,
Commune de Soize, Commune de Le Thuel c/Préfet de l'Aisne, req. n° 142.967 et 142.968 et CAA de Paris,
6 février 1996, req. n° 94PA00776, Préfet de Seine et Marne c/ M. Bousquet et commune de Gesvres-le-
Chapitre), sauf :
¾ pour les « professeurs territoriaux d’enseignement artistique » : 16 heures x 1,15 = 18,40 h.
arrondies à 18 heures (l'arrondi à l'entier supérieur constituerait un dépassement de la limite des 15
% ; RM n° 12.684, JOAN du 16/05/94, p. 2464) ; une seconde réponse ministérielle laisse entendre
le contraire et fixe la limite à 18h30 (rép. ministérielle JOAN 17/12/2001 p. 7282, M. Patrick
Delnatte, n° 62.620).
¾ pour les « assistants » et « assistants territoriaux spécialisés d’enseignement artistique » : 20 heures
x 1,15 = 23 heures.
Possibilité de cumuler deux ou plusieurs emplois à temps non-complet de nature différente au sein de
collectivités territoriales différentes sans dépasser la limite des 15 % (par exemple celui d'adjoint
administratif et de garde champêtre ; question écrite n° 31.463, JOAN du 25.12.95, p. 5485).
Impossibilité de cumuler un emploi à temps complet avec un emploi à temps non-complet dans la même
collectivité ou dans un établissement relevant de la même collectivité ou du même établissement s'il s'agit
d'emplois différents (art. 9 du décret du 20 mars 1991).
X – La procédure
Lorsque le fonctionnaire territorial souhaite cumuler une activité accessoire (publique ou privée) soumise à
autorisation, il doit en faire préalablement la demande auprès de l’autorité territoriale qui dispose d’un délai
d’un mois pour faire connaître sa réponse. Si elle ne s’estime pas suffisamment informée des conditions de
cumul, elle peut solliciter un complément d’information de la part de l’agent dans un délai de 15 jours à
réception de la demande. Le délai de réponse est alors porté à deux mois à compter de la date initiale de la
demande. L’absence de réponse dans les délais prescrits vaut accord de cumul de l’activité accessoire.
La demande doit préciser l’identité de l’employeur pour le compte duquel s’exercera l’activité envisagée ainsi
que la nature, la durée et les conditions de rémunération de cette activité.
- 137 -
- ne constitue pas une simple mesure d’ordre intérieur et peut constituer une sanction disciplinaire
déguisée (CAA Paris, M. X. c/ syndicat du stade nautique intercommunal de Châtillon-Malakoff, n°
04PA04029).
Pour ce qui concerne les fonctionnaires, le refus doit être précédé d’un avis de la commission administrative
paritaire (art. 30 de la loi du 26 janvier 1984).
Les demandes d’autorisation de cumul ainsi que les refus ou autorisations de la part de l’administration
doivent être classés au dossier individuel de l’agent.
Tout « changement substantiel » (notion que la jurisprudence à venir devra circonscrire) intervenant dans
les conditions d’exercice ou de rémunération de l’activité accessoire autorisée doit faire l’objet d’une nouvelle
demande.
L’autorité territoriale peut s’opposer à tout moment à la poursuite d’une activité accessoire autorisée dès lors
que l’intérêt du service le justifie, que les informations sur le fondement desquelles l’autorisation a été
donnée apparaissent erronées ou que l’activité en cause ne revêt plus un caractère accessoire.
Les différentes règles précitées sont donc pleinement applicables aux collaborateurs de cabinet. Toutefois,
l’article 21 du décret du 2 mai 2007 leur donne la possibilité d’être autorisés à cumuler, au titre d’une activité
accessoire les fonctions de collaborateur d’un député à l’Assemblée nationale, d’un sénateur ou d’un
représentant au Parlement européen.
La circonstance qu’un agent public a déclaré, pour l’imposition de ses revenus, les rémunérations privées
irrégulièrement perçues ne suffit pas à établir que les services chargés de sa gestion administrative auraient
eu connaissance de ces rémunérations irrégulières et auraient toléré cette situation (Conseil d’Etat, 16
janvier 2006, Mme A., lebon p. 21).
- 138 -
Dans l’hypothèse d’un cumul d’emploi public avec une activité privée non autorisée, le reversement doit
concerner les rémunérations privées dont le cumul était interdit et non la rémunération publique (CAA Paris,
4 mars 2004, M. Lellouche, req. n° 03PA00861).
L’agent en situation de cumul d’activité accessoire ne peut prétendre à l’indemnité de licenciement prévue
par les articles 43 et 44 du décret n° 88-145 du 15 février 1988 (CAA Paris, 7 juin 2005, commune de
Bondy, n° 02PA03386).
Possibilité de sanction disciplinaire, jusqu’au licenciement par exemple, en cas de refus de l’intéressé de se
conformer à la règle (voir en ce sens Conseil d’Etat, 20 mai 1998, 168.488, M. Ramen).
Le reversement des sommes indûment perçues peut être ordonné, même en cas de bonne foi de la part de
l'agent (Conseil d’Etat, 18 octobre 1961, Wackenheim, Lebon p. 965)
Possibilité de donner lieu au versement d’une indemnité au bénéficiaire d’une infraction, si celle-ci résulte
d’une faute de l’administration et si ledit bénéficiaire était de bonne foi (Conseil d’Etat, 15 oct. 1982, 22630,
M. Orhan).
Concernant le congé de longue maladie et le congé de longue durée, l’interdiction d’exercer une activité
privée est identique car l’article 28 du décret n° 87-602 du 30 juillet 1987 modifié relatif à l’organisation des
comités médicaux, aux conditions d’aptitude physique et au régime des congés de maladie des
fonctionnaires territoriaux dispose : « le bénéficiaire d'un congé de longue maladie ou de longue durée doit
cesser tout travail rémunéré, sauf les activités ordonnées et contrôlées médicalement au titre de la
réadaptation ».
- 139 -
centre de protection maternelle et infantile à raison de 18 heures par semaine car ces fonctions, compte-
tenu de l’activité scolaire de l’enfant, ne faisaient pas obstacle à ce que le fonctionnaire l’élève normalement
(TA Versailles, 23 sept. 1970, Dame Beau).
Par ailleurs, dans une circulaire en date du 11 février 1983, le ministre de la fonction publique a précisé
que :
- aucune disposition législative ne prévoit, en matière de disponibilité de droit pour élever un enfant,
des dispositions plus rigoureuses concernant le cumul d’activités que celles qui sont appliquées aux
fonctionnaires en activité ;
- il appartient à l’administration, lorsque le fonctionnaire bénéficie d’une disponibilité de droit pour
élever un enfant de vérifier, à l’occasion d’enquêtes, la compatibilité de l’exercice d’une activité
privée rémunérée avec la motivation de la mise en disponibilité ;
- à titre d’exemple, la profession d’assistant ou d’assistante maternelle apparaît, a priori, compatible
avec une disponibilité de droit pour élever un enfant. En revanche, l’exercice d’une activité
rémunérée pendant les heures de travail scolaire n’est concevable que lorsque la disponibilité a été
accordée pour élever un enfant d’âge scolaire ;
- les demandes de cumul d’activité pendant une disponibilité de droit pour élever un enfant de moins
de 8 ans doivent donc être examinées au cas par cas et plus ou moins rigoureusement suivant l’âge
de l’enfant.
Cette disposition législative n’est pas contraire aux stipulations de l’article 14 de la Convention européenne
de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales et de l’article 1er du protocole
additionnel à cette convention (CAA Paris, 5 oct. 2006, M. Grimaux, n° 04PA00649).
- 140 -
DEMANDE D’AUTORISATION DE CUMUL
D’UNE ACTIVITÉ ACCESSOIRE
Service
Téléphone
Nature de l’intervention
(précisez s’il s’agit de cours, d’expertises
ou d’un autre type d’intervention)
Il vous est rappelé qu’en cas d’accord de la part du ………………………………, l’activité accessoire doit se dérouler en
dehors de vos horaires habituels de travail :
congés annuels R.T.T. autres (à préciser) …………………………………….…………….
Signature du demandeur
Avis de la hiérarchie
Nom, prénom, fonction, signature
- 141 -
Modèle de courrier pour demande d’autorisation annuelle de participation à des jurys (la demande peut être
annuelle ; il n’est pas juridiquement utile de formuler une demande spécifique pour chaque jury).
Bénédicte DUPONT
3, rue Mozart
75010 PARIS
Tél. : 01 45 25 12 10
M. le Maire de Bois-Joli
Hôtel de Ville
Direction des Ressources Humaines
B.P. 200
35200 BOIS-JOLI Cedex
Paris, le ……..
Monsieur le Maire,
Au cours de cette année scolaire (2003/2004), je vais très probablement être sollicitée pour
prêter mon concours en tant que membre de jury pour les examens d’élèves dans différents
conservatoires ou écoles de musique.
Je pense que je serai invitée environ une quinzaine de journées (rémunérées entre 15 et 25
€uros bruts de l’heure). Je m’engage à faire le maximum pour que ma participation à ces
jurys n’empiète pas sur mes jours de cours habituels. Si tel venait à être le cas, cela ne
pourrait qu’être exceptionnel et je remplacerai évidemment les cours pendant lesquels je
n’aurai pu être présente.
J’ai donc l’honneur de solliciter votre accord pour m’autoriser à participer à ces jurys pour
cette année scolaire.
Dans l’attente de votre réponse, je vous prie de croire, Monsieur le Maire, à l’assurance de
ma respectueuse considération.
Bénédicte DUPONT
(signer au dessus de votre nom)
- 142 -
Modèle de courrier pour demande cumul d’activité accessoire dans la Fonction publique d’Etat
Bénédicte DUPONT
3, rue Mozart
75010 PARIS
Tél. : 01 45 25 12 10
M. le Maire de Bois-Joli
Hôtel de Ville
Direction des Ressources Humaines
B.P. 200
35200 BOIS-JOLI Cedex
Paris, le ……..
Monsieur le Maire,
Pour ce travail, je serai rémunérée …….. €uros bruts par mois (préciser si rémunération pendant
les vacances scolaires ou non). Bien évidemment, cet enseignement au collège n’empièterait pas
sur les cours que je dispense au Conservatoire.
J’ai donc l’honneur de solliciter votre accord pour m’autoriser à assurer ce cumul d’emploi.
Dans l’attente de votre réponse, je vous prie de croire, Monsieur le Maire, à l’assurance de
ma respectueuse considération.
Bénédicte DUPONT
(signer au dessus de votre nom)
- 143 -
- 144 -
Partie F
La responsabilité
pénale
- 145 -
- 146 -
La responsabilité
civile et pénale
des
artistes enseignants
territoriaux
musique, danse,
art dramatique, arts plastiques
- 147 -
- 148 -
Le contexte général
« Sous réserve des dispositions du quatrième alinéa de l'article 121-3 du code pénal, les fonctionnaires et les
agents non titulaires de droit public ne peuvent être condamnés sur le fondement du troisième alinéa de ce
même article pour des faits non intentionnels commis dans l’exercice de leurs fonctions que s’il est établi
qu’ils n’ont pas accompli les diligences normales compte tenu de leurs compétences, du pouvoir et des
moyens dont ils disposaient ainsi que des difficultés propres aux missions que la loi leur confie ».
- 149 -
Le secret professionnel
Loi n° 83-634 du 13 juillet 1983 modifiée portant
droits et obligations des fonctionnaires – art. 26
Les fonctionnaires sont tenus au secret professionnel dans le cadre des règles instituées dans le
code pénal.
Seul l’article 226-14 du code pénal délie les personnes soumises à l’obligation de secret
professionnel en cas de sévices à l’encontre d’un mineur de moins de quinze ans ou d’un
incapable majeur ou pour prévenir ou limiter les effets d’un crime.
Les articles 434-1 et 434-3 du code pénal ne délient pas les personnes soumises à l’obligation de
secret professionnel ce qui ne veut pas dire qu’ils ne leur sont pas applicable.
Le procureur de la République reçoit les plaintes et les dénonciations et apprécie la suite à leur donner
conformément aux dispositions de l'article 40-1.
Toute autorité constituée, tout officier public ou fonctionnaire qui, dans l'exercice de ses fonctions, acquiert la
connaissance d'un crime ou d'un délit est tenu d'en donner avis sans délai au procureur de la République et
de transmettre à ce magistrat tous les renseignements, procès-verbaux et actes qui y sont relatifs.
Par ailleurs, tout un chacun est susceptible d’être poursuivi pour non assistance à personne en danger, en
application de l’article 223-6 du code pénal :
« Quiconque pouvant empêcher par son action immédiate, sans risque pour lui ou pour les tiers, soit un
crime, soit un délit contre l'intégrité corporelle de la personne s'abstient volontairement de le faire est puni
de cinq ans d'emprisonnement et de 75000 euros d'amende.
Sera puni des mêmes peines quiconque s'abstient volontairement de porter à un personne en péril
l'assistance que, sans risque pour lui ou pour les tiers, il pouvait lui prêter soit par son action personnelle,
soit en provoquant un secours ».
M. H., professeur d’éducation physique, s’est suicidé après avoir appris par le principal du collège dans lequel il
exerçait qu’un élève l’accusait d’attouchements sexuels et que le chef d’établissement avait dénoncé les faits
supposés en cause au parquet.
La famille de M. H. a demandé réparation des préjudices causés par ce suicide provoqué, selon elle, par la
précipitation avec laquelle le principal a saisi la justice.
- 151 -
Article 434-3 du code pénal
Signalement de la situation d’un élève en école maternelle victime supposée de mauvais
traitements (CAA Marseille, 30 janvier 2007, M. et Mme S., n° 03MA01610)
Au cours de l’année 1998, le personnel enseignant d’une école maternelle a constaté des marques sur le corps de
deux élèves de la même fratrie. Faisant application de l’article 434-3 du code pénal, la directrice de l’école a alors
signalé, aux services sociaux de son département, que les parents des deux enfants étaient susceptibles de leur
avoir fait subir de mauvais traitements.
Les services sociaux du département ayant classé l’affaire sans suite, les époux S., parents des enfants
concernés, ont demandé – au recteur de l’académie de Montpellier – le versement d’une indemnité de 7.622,45 €
en réparation des préjudices matériel et moral qu’ils estimaient avoir subi du fait de ce signalement qu’ils
considéraient abusif.
La CAA de Marseille a rejeté leur demande en considérant « que le comportement de la directrice de l’école
maternelle qui a informé les services sociaux, en application de l’article 434-3 du nouveau code pénal, de ce que
les enfants de M. et Mme S. avaient pu subir des mauvais traitements, n’était pas révélateur d’une faute de
nature à engager la responsabilité de l’administration envers les requérants, et qu’il n’était pas établi que cette
directrice aurait fait preuve d’un intention malveillante en informant les services sociaux de ses soupçons ;
qu’ainsi, la demande indemnitaire de M. et Mme S. n’était pas fondée ».
Secret professionnel
Le simple fait, pour des assistantes sociales, de porter des faits à la connaissance de tiers au cours
d’un entretien constitue un manquement à leur obligation de secret professionnel (CAA Lyon, 20
décembre 1992, M. et Mme Robert Catelin, n° 91LY00520).
Considérant qu'aux termes de l'article 225 du code de la famille et de l'aide sociale : "Les assistantes, assistants
ou auxiliaires du service social et les élèves des écoles se préparant à l'exercice de cette profession sont tenus au
secret professionnel dans les conditions et sous les réserves énoncées à l'article 378 du Code pénal" ;
Considérant qu'il est constant que dans le cadre de l'enquête approfondie qu'elles effectuaient pour vérifier si les
signalements reçus par le service concernant des faits graves imputés aux requérants et de nature à justifier le
retrait de l'agrément de Mme CATELIN comme assistante maternelle étaient fondés, les assistantes sociales ont
porté les faits en question à la connaissance de M. et à Mme CATELIN au cours d'un entretien qui s'est déroulé
en présence de la compagne de leur fils et du père des enfants placés ; qu'en faisant participer des tiers à cet
entretien, les assistantes sociales ont manqué à leur obligation de secret professionnel ; qu'alors même que cette
manière de procéder aurait eu pour objet de préserver les droits des requérants, ce manquement est constitutif
d'une faute de nature à engager la responsabilité du département ; que, par suite, M. et Mme CATELIN sont
fondés à soutenir que c'est à tort que par le jugement attaqué le tribunal administratif a rejeté leur demande ;
que le jugement du tribunal administratif de Clermont-Ferrand en date du 16 avril 1991 doit en conséquence être
annulé ;
Considérant que dans les circonstances de l'espèce il sera fait une juste appréciation du préjudice moral subi par
chacun des requérants en le fixant à la somme de 5 000 francs que le département du Puy de Dôme doit être
condamné à leur payer.
- 152 -
Dispositions applicables
uniquement aux enseignants de
l’Education nationale
- 153 -
La faute personnelle
et la faute de service
Élus et fonctionnaires répondent seuls de leurs fautes personnelles devant les tribunaux judiciaires. Mais
l’administration répond seule des fautes de service devant les juridictions administratives. Le principe est
simple ; l’application concrète l'est beaucoup moins.
Définition : il s'agit, pour reprendre les conclusions devenues célèbres du commissaire de gouvernement Laferrière
(tribunal des conflits, 5 mai 1877, Laumonnier-Carriol), d'un « acte dommageable impersonnel [qui] révèle un
administrateur mandataire de l'État plus ou moins sujet à erreur et non l'homme avec ses faiblesses, ses passions et ses
imprudences »
Exemple : la serpillière qui tue... Un administré décède des suites d'une glissade dans les couloirs d'une mairie
fraîchement nettoyés par la femme de ménage (autrement dit : celui qui rentre vivant dans une administration a le droit
d'en ressortir indemne, même si un agent a "oublié" une serpillière sur son passage !).
Responsabilité - Principe général : responsabilité de la collectivité devant les juridictions administratives et/ou pénales ;
¾ Cependant : responsabilité possible de l'agent devant les juridictions pénales (dans notre exemple, la femme de
ménage pourrait voir rechercher sa propre responsabilité pénale, sur le fondement de l'homicide involontaire,
comme auteur de l'accident, en raison d'une négligence manifeste) ;
¾ En outre, même si le dédommagement des ayants droit de la victime relève de la responsabilité administrative, il
peut cependant arriver que, par une mauvaise application du droit, les juridictions judiciaires condamnent
personnellement un fonctionnaire sur la base d'une faute de service. C'est l'hypothèse où le conflit n'a pas été élevé
devant les juridictions administratives. Dans ce cas, l'agent dispose d'un recours contre l'administration.
Toujours pour reprendre la formule du commissaire de gouvernement Laferrière, il s'agit d'une "faute imputable au
fonctionnaire et non à la fonction". Cette notion recouvre en pratique des hypothèses très variées qu'il est difficile de
synthétiser en une seule formule. En effet les juridictions procèdent par la pratique du « faisceau d'indices » (gravité de
la faute, caractère intentionnel des faits, mobiles poursuivis par l'agent...).
La Cour de cassation s'est cependant risquée à une définition : commet une faute personnelle l'agent qui "a agi dans
une intention malveillante ou pour satisfaire un intérêt personnel étranger au service public".
Cette formule recouvre effectivement la majorité des cas mais non pas tous. Il faut en effet distinguer deux sous-
hypothèses : ou bien la faute est totalement détachable de l'exercice des fonctions, ou bien elle n'est pas dépourvue de
tout lien avec le service. Le distinguo est fondamental quant au régime de responsabilité.
Définition : actes se détachant matériellement et psychologiquement de la fonction, c'est-à-dire tous les agissements qui
concernent la vie strictement privée, non susceptibles d'être rattachés au service.
Exemple : un crime passionnel (Conseil d’État, 1975, Pothier) commis en dehors des locaux de la collectivité, sans faire
appel à ses moyens, sans qu'un autre agent y soit impliqué.
Régime de responsabilité
¾ Aucune responsabilité de la collectivité ;
¾ Responsabilité du fonctionnaire devant les juridictions judiciaires (civiles ou pénales) ;
¾ Responsabilité disciplinaire : est en principe exclue dans la mesure où il s'agit d'un comportement purement privé.
Néanmoins cette responsabilité peut être engagée si la gravité de la faute commise est de nature à rejaillir sur le
service. C'est ainsi qu'a pu être légalement révoqué un maire condamné pour attentat à la pudeur sur mineures de
moins de quinze ans (CE, 1987, Chalvert).
- 154 -
La faute personnelle n’est pas dépourvue de tout lien avec le service
Définition : ce sont des actes qui ont pu être commis dans l'exercice des fonctions ou en utilisant les moyens du service
mais qui sont détachables, alors que les mobiles qui animent l'agent sont étrangers au service.
Exemples :
¾ Poursuite d'un intérêt purement personnel (cas du fonctionnaire qui utilise à des fins personnelles un véhicule
administratif ou du maire qui détourne des fonds publics) ;
¾ Faute professionnelle caractérisée : atteinte à la morale (ex. : propos obscènes), négligences graves (cas du sapeur-
pompier qui jette une cigarette allumée à l'intérieur d'une grange : CE, 1981, commune de Chonville-Malaumont) ;
violences qui présentent un certain degré de gravité.
Régime de responsabilité
¾ La victime peut rechercher, à son choix, la responsabilité de la collectivité ou de l'agent (droit d'option) ;
¾ Dans l'hypothèse où la collectivité est condamnée en lieu et place de l'agent, elle dispose d'un droit de recours
contre celui-ci (action récursoire) ;
¾ Si la responsabilité de l'agent est engagée, celui-ci répond seul de ses actes sans disposer d'un droit de recours
contre sa collectivité ;
¾ Responsabilité pénale, civile et disciplinaire de l'agent.
Hypothèses visées :
¾ Enchaînement de plusieurs fautes dont les unes sont qualifiées comme étant de service et les autres de personnelles ;
¾ Un même acte qui est révélateur à la fois d'une faute personnelle et d'une faute de service.
Exemples :
¾ Accident de la circulation provoqué par un véhicule de l'administration mal entretenu (faute de service) et conduit
par un fonctionnaire en état d'ébriété (faute personnelle) ;
¾ Accident de la circulation provoqué par un fonctionnaire qui utilise un véhicule administratif à des fins privées (faute
personnelle) révélant un défaut de surveillance de la collectivité sur son parc automobile (faute de service).
Régime de responsabilité
¾ Droit d'option de la victime ;
¾ Si la collectivité est seule condamnée, elle peut se retourner contre l'élu ou le fonctionnaire pour la part du préjudice
imputable à la faute personnelle ;
¾ Inversement si l'agent public est seul condamné, il peut exercer un recours contre sa collectivité pour la part du
préjudice imputable à la faute de service ;
¾ Les responsabilités pénale et disciplinaire de l'agent peuvent, le cas échéant, être engagées.
***
trois mois art. R. 625-2
Incapacité de 2 ans d’emprisonnement 3 ans d’emprisonnement
travail pendant 30.000 € d’amende 45.000 € d’amende
plus de 3 mois art. 222-19, al. 1er art. 222-19, al. 2ème
3 ans d’emprisonnement 5 ans d’emprisonnement
Homicide
45.000 € d’amende 75.000 € d’amende
involontaire
art. 221-6, al. 1er art. 221-6, al. 2ème
- 155 -
Ce que dit la jurisprudence…
Responsabilité de l’enseignant
RETENUE
Pour retenir la responsabilité de l’enseignant, le tribunal a relevé que, s’il apparaissait que les consignes de
sécurité relatives à la visite du site avaient été exposées aux élèves, l’enfant n’avait jamais été clairement affecté
auprès d’un adulte accompagnateur bien identifié chargé de veiller à sa sécurité, au bon déroulement de la visite
et au respect par l’enfant des consignes de sécurité ; qu’une surveillance défectueuse avait permis à la victime de
s’approcher du bassin où il s’était blessé ; enfin, qu’en omettant d’intervenir auprès de la victime qui s’était fait
défavorablement remarquer à plusieurs reprises le jour des faits, l’instituteur avait incontestablement commis une
faute de surveillance, cause génératrice du dommage subi par son élève lors de l’accident.
Tribunal de grande instance d’Orléans, 6 janv. 2004, M. et Mme Malon c/ préfet du Loiret, n° 02/02427
Le professeur d’EPS a été reconnu responsable du préjudice subi par la victime. La Cour d’appel de Besançon a
rappelé que, conformément à l’article 1384, alinéas 6 et 8 du Code civil, « les enseignants répondent du
dommage qui, résultant de leur faute, imprudence ou négligence, est causé par leurs élèves pendant le temps
qu’ils sont sous leur surveillance » ; qu’il n’est pas contesté que le temps de surveillance court de la réception des
élèves à leur remise au service éducatif général et s’étend, selon les circonstances, aux intercours, aux débuts et
fins de récréation. En l’espèce, le professeur de gymnastique avait pris en charge les élèves à 10h20 dans la cour
de récréation, les avait conduits au vestiaire habituel du gymnase et les avait laissés seuls pour aller déposer au
bureau des professeurs les portefeuilles que les élèves lui avaient confiés, prendre ses affaires pour le cours et se
changer ; il était ensuite retourné auprès des élèves et avait constaté l’état défaillant de la victime.
La Cour a considéré que l’enseignant avait commis une faute de surveillance en laissant les élèves
momentanément seuls, alors qu’il lui aurait appartenu de revêtir sa tenue de sport avant leur prise en charge et
de veiller au dépôt des objets de valeur lors de l’intercours précédent pour éviter toute collecte dans les vestiaires
et s’abstenir ainsi de toute absence rendant inefficace la surveillance qu’il devait exercer ; que, s’agissant d’élèves
âgés de treize ans, naturellement enclins au jeu et aux débordements que cela suppose, la survenance d’un
chahut n’était nullement imprévisible et ne présentait pas les caractéristiques de la force majeure.
- 156 -
pratique des barres asymétriques, qui implique des exercices d’équilibre et de voltige sur des barres placées au-
dessus du sol et expose directement à un risque de chute, présente un danger réel et nécessite de ce fait une
surveillance constante et des précautions spéciales de la part du professeur qui l’organise ; que ces dernières
mesures doivent être encore renforcées lorsqu’elles concernent des jeunes élèves en classe de sixième peu
entraînés à cette pratique.
Par ailleurs, le tribunal a relevé que le professeur n’était pas présent au moment de la chute et qu’il ne pouvait
donc ni assurer une parade physique ni même encadrer le déroulement de l’exercice par des directives
individualisées au cas de chaque élève ; que si l’organisation de neuf ateliers de travail différents ne peut pas, en
tant que telle, lui être reprochée, il lui appartenait néanmoins de faire en sorte que sa présence constante soit
garantie sur un atelier aussi dangereux que les barres asymétriques.
Enfin, le tribunal a conclu que le professeur ne pouvait argumenter sa défense en se retranchant derrière le
prétendu caractère soudain de la chute dans la mesure où celle-ci constituait à l’évidence un risque prévisible car
inhérent à l’exercice des barres asymétriques.
Tribunal de grande instance de Marseille, 26 avril 2005, M. Le Mazier c/ préfet des Bouches-du-Rhône
Blessure d’un collégien au pied (non muni de chaussures) lors d’un match de basket
Lors d’un match de basket organisé par son collège, un élève, qui jouait sans chaussures, avait été blessé par un
de ses camarades qui lui avait accidentellement marché sur le pied gauche.
Le règlement intérieur de l’établissement énonce : « il est interdit de pénétrer dans le gymnase avec des
chaussures sales [il est recommandé de posséder une seconde paire de chaussures] ». Or, le jour des faits,
comme la victime ne possédait pas de chaussures propres, son professeur l’avait laissé jouer au basket sans
chaussures.
Pour retenir la responsabilité du professeur, le tribunal a fait valoir que, quand bien même l’élève eut omis
délibérément d’apporter une paire de chaussures de rechange, il appartenait à l’enseignant de lui infliger une
sanction adaptée et de ne pas le mettre en danger en l’obligeant, ou même en l’autorisant, à participer à un
match de basket sans chaussures de sport. Ceci constituait une profonde méconnaissance des règles de sécurité
les plus élémentaires, a fortiori, lorsque d’autres élèves participaient au match et portaient des chaussures.
Responsabilité de l’enseignant
NON RETENUE
Jeu de football légal dans un lycée par des élèves âgés de plus de 15 ans
Un lycéen a fait une chute au cours d’une partie de football dans la cour bitumée de l’établissement pendant une
récréation. L’élève a présenté une fracture du tibia et du péroné.
Le tribunal n’a pas retenu la responsabilité du surveillant au motif que le fait pour le surveillant d’avoir laissé des
élèves jouer au football dans la cour de récréation d’un lycée n’était pas, en soi, constitutif d’une faute, d’autant
qu’il s’agissait, à l’évidence, d’élèves de plus de quinze ans, la victime étant elle-même âgés de seize ans et demi
au moment de l’accident.
Le tribunal a par ailleurs relevé que la pratique de ce jeu n’était pas interdite par le règlement intérieur de
l’établissement, ainsi qu’il résultait de la déclaration d’accident scolaire établie par le proviseur qui précisait :
« football autorisé à ce moment de la journée et à cet endroit » ; le surveillant n’avait donc pas à s’opposer à la
partie de football dès lors qu’il n’était pas établi, ni même allégué, que le jeu se déroulait dans des conditions
anormales. Aucune faute ne pouvait être imputée au surveillant à ce titre.
Tribunal de grande instance de Paris, 8 nov. 2004, M. Ait Braham c/ préfet de Paris, n° 03/02009
- 157 -
Tentative de suicide d’une adolescente de 17 ans dans un lycée
Une adolescente de dix-sept ans s’est défenestrée du deuxième étage d’un établissement scolaire lors d’un
intercours. Les faits ont fait suite à un entretien entre cette élève et son professeur principal, au cours duquel ce
dernier lui avait fait des remarques sur son manque de travail et ses absences répétées. A l’issue de l’entretien,
l’adolescente a rencontré son père dans un couloir de l’établissement, lequel lui a fait des reproches sur son
comportement ; elle s’est ensuite rendue au deuxième étage, a ouvert une fenêtre du couloir et a sauté dans la
rue.
Tribunal de grande instance de Marseille, 16 nov. 2004, Mlle Duclau c/ préfet des Bouches-du-Rhône
Jeune élève blessé par une porte dans les toilettes pendant la récréation
En refermant la porte des toilettes de l’école, un élève avait blessé un de ses camarades à la main droite. Le
tribunal n’a pas retenu la responsabilité de l’enseignante au motif qu’il ressort de la déclaration d’accident
effectuée par la directrice de l’école et du croquis annexé que trois enseignants se trouvaient dans la cour, dont
un s’était posté devant les toilettes au moment de la récréation ; l’enseignant en question est intervenu
immédiatement lorsque l’élève est sorti des toilettes en pleurant, de sorte que la mère de l’enfant est venue très
rapidement et l’a emmené au service des urgences.
La mère de l’élève, qui reconnaît dans sa plainte déposée devant le tribunal, qu’un climat de calme régnait dans
la cour de l’école, ne démontre pas ainsi un manque de vigilance de l’enseignant, compte tenu d’une obligation
de moyen ; or, la responsabilité des instituteurs pour les dommages causés à leurs élèves pendant que ceux-ci
sont sous la surveillance ne peut être retenue que si une faute est prouvée à leur encontre (conformément aux
dispositions de l’alinéa 8 de l’article 1384 du Code civil).
Tribunal de grande instance de Créteil, 9 nov. 2004, Mme Gérold-le-Guillou c/ préfet du Val-de-Marne, n° 03/03970
Le Tribunal de grande instance de Nanterre a déclaré le professeur non coupable des chefs de blessures et de
mise en danger de la vie d’autrui. Statuant sur l’appel formé par les parents de l’élève, la Cour d’appel a confirmé
le jugement du Tribunal de grande instance. Elle a considéré que le professeur n’avait pas violé de façon
manifestement délibérée aucune obligation particulière de prudence ou de sécurité prévue par la loi et qu’il
n’avait pas non plus commis une faute caractérisée exposant ses élèves à un risque d’un particulière gravité qu’il
ne pouvait ignorer. En effet, compte tenu du type d’enseignement prodigué, les élèves étaient aptes à manipuler
des produits dangereux et, en début de scolarité, des consignes strictes de prudence avaient été données pour
que cette manipulation s’effectue avec le maximum de précautions. En maniant le pinceau pour éteindre la
flamme et en prenant ensuite ce récipient à pleine main, l’élève brûlé a manqué de discernement.
Par ailleurs, la Cour a relevé qu’il ne pouvait être sérieusement reproché à l’enseignant d’avoir quitté l’atelier pour
aller, sur demande pressante, régler un problème disciplinaire entre deux élèves.
Cour d’appel de Versailles, 3 mars 2004, M. Sylla c/M. Honoré et Préfet des Hauts-de-Seine
- 158 -
1994 ; qu’il résultait d’autre part des pièces produites au dossier que le geste violent était survenu de manière
soudaine et sans que l'enseignante ait pu, de quelque manière que ce soit, intervenir ; qu’il n’était ainsi pas
démontré que les blessures subies résultaient de la négligence ou du défaut de surveillance du professeur.
Tribunal de grande instance de Bobigny, 14 décembre 2000, Mlle Nunez c/ Préfet de la Seine-Saint-Denis, n° 00/03441
Accident d’un élève dans une cour d’école maternelle – Absence de défaut de surveillance
Dans la cour de récréation d’une école maternelle, un élève avait été percuté par un tricycle conduit par un autre
enfant et avait été blessé.
Statut sur l’appel formé par les parents de la victime du jugement rendu par le tribunal de grande instance d’Aix-
en-Provence qui les avait déboutés de leur demande au motif que la preuve d’une faute de surveillance n’était
pas rapportée, la cour d’appel a confirmé cette décision. Elle a relevé que la seule pièce produite sur le
d »roulement des faits était la déclaration d’accident scolaire comportant un croquis faisant figurer l’endroit de
l’accident en un point de la cour et l’emplacement des trois maîtres de surveillance dans cette même cour,
lesquels n’avaient pas vu l’accident se produire ; que les surveillants étaient positionnés respectivement à l’entrée
de la cour, au milieu de celle-ci ainsi qu’auprès des jeux ; que, contrairement à ce qu’indiquaient les parents de la
victime, il n’était pas inconcevable que les maîtres aient pu ne pas avoir vu l’accident ; qu’il existait bien une
surveillance normale de la récréation par les trois maîtres positionnés en divers points de la cour et qu’il n’était
pas prétendu qu’il existait un désordre ou un chahut particulier au moment où l’enfant a été heurté ; qu’enfin, la
simple matérialité de cet accident survenu soudainement ne permettait pas de conclure à l’existence d’un faute
de surveillance.
Cour d’appel d’Aix-en-Provence, 10 déc. 2003, M. Houche c/ préfet des Bouches-du-Rhône, n° 2003/833
Elève accidenté par un camarade lors d’un jeu de football – Absence de défaut de
surveillance
Alors qu’il jouait au football dans la cour de l’école, un élève de 13 ans avait été blessé à la suite d’une chute
volontairement provoquée par un de ses camarades.
Pour écarter la responsabilité de l’enseignant, le tribunal a relevé que durant la récréation, l’instituteur chargé de
la surveillance se trouvait assis sur un banc situé dans la cour ; qu’il pouvait de son emplacement surveiller
l’ensemble des élèves ; qu’il exerçait une surveillance normale sur les activités des enfants qui ne revêtaient pas
un caractère particulièrement dangereux, la pratique d’un jeu de football pendant la récréation avec un ballon en
mousse étant une activité fréquente dans les écoles, laquelle n’est pas en soi génératrice d’accident. La tribunal a
également considéré que l’accident n’avait pas été une conséquence directe de l’activité elle-même mais du
comportement violent et soudain d’un enfant ; que ce brusque accès de violence dont avait fait preuve
l’agresseur s’était produit de façon inopinée et que ce dernier avait d’ailleurs réitéré son comportement violent
alors que l’instituteur se trouvait à proximité de la victime.
Dans ce conditions, quelle qu’ait été l’attention de l’instituteur, il n’aurait pas été possible à celui-ci d’intervenir
utilement pour éviter le dommage. En conséquence, aucune faute ne pouvant lui être reprochée, il devait être
mis hors de cause.
Tribunal d’instance de Marseille, 11 juin 2004, Mme Nahmias c/ préfet des Bouches-du-Rhône, n° 11 04-649
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Responsabilité de la collectivité
RETENUE
Agression d’un enfant de 3 ans par des inconnus dans la cour de récréation jouxtant un
parc public
Un élève âgé de trois s’est fait agresser durant la récréation par des tiers non identifiés. Sa famille, estimant que
l’agression était la conséquence d’une organisation défectueuse du service public de l’éducation, a entrepris d’en
demander la réparation devant la juridiction administrative.
Le tribunal administratif déclare l’Etat intégralement responsable de l’agression dont a été victime l’écolier et le
condamne à verser à la famille la somme de 2.500 €. Le juge administratif a considéré « qu’à l’époque des faits,
la cours de récréation n’était pas physiquement séparée du parc public qui jouxte et comportait par ailleurs des
plantations qui, en réduisant la visibilité, rendaient particulièrement délicate la tâche des enseignants chargés
d’assurer la surveillance des élèves ; qu’eu égard à cette configuration spécifique des lieux, il incombait à
l’administration de prendre toute mesure dans l’organisation du service pour assurer la surveillance des enfants ;
qu’il ne résulte pas de l’instruction que de telles mesures aient été prises ; que cette carence constitue une faute
de nature à engager la responsabilité de l’Etat ; Considérant que cette disposition particulière des lieux ne peut
en aucun cas conduire à admettre que la scolarité à l’école maternelle […] présente des risques plus grands qui
seraient acceptés par les parents y scolarisant leurs enfants ; que, dès lors, la circonstance que (le père) a
volontairement inscrit son fils […] dans cette école n’est pas de nature à exonérer l’Etat de sa responsabilité ».
Chute d’un collégien par la trappe d’un ascenseur – responsabilité de l’Etat retenue aux
deux tiers
Un collégien de 12 ans a chuté dans la trappe d’un ascenseur en panne, ladite trappe ayant été ouverte par un
agent de l’établissement afin de faire sortir des élèves bloqués dans l’ascenseur. Les parents de l’élève victime de
la chute ont poursuivi l’Etat et le département de la Haute-Vienne pour obtenir réparation du préjudice subi par
leur enfant.
Le tribunal a écarté la responsabilité du département de la Haute-Vienne fondée sur un défaut d’entretien normal
de l’ouvrage public, au motif que l’accident du jeune collégien trouvait son origine directe non dans la panne de
l’ascenseur mais dans le fait que la trappe ait été ouverte.
S’agissant de la responsabilité de l’Etat, le tribunal a jugé : « qu’il résulte de l’instruction que l’agent de
l’établissement a fait sortir les élèves de l’ascenseur sans mette en place préalablement des chaînes de sécurité
autour de la trappe qu’il avait ouverte ; que, s’il est constant qu’une surveillante du collège était présente sur les
lieux, elle n’a cependant pas établi le périmètre de sécurité ; que ces éléments permettent de montrer l’absence
de mesure de sécurité ainsi qu’un défaut d’organisation dans la surveillance des élèves et caractérisent une faute
de nature à engager la responsabilité de l’Etat, que cette faute a un lien de causalité directe avec l’accident dont
a été victime le jeune A.T. ».
Le tribunal a cependant considéré que l’imprudence dont avait fait preuve la victime était constitutive d’une faute
de nature à limiter la responsabilité de l’Etat au deux tiers des conséquences dommageables de l’accident.
Tribunal administratif de Limoges, 12 mai 2005, M. et Mme T. c/ rectorat de l’académie de Limoges, req. n° 0200856
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Responsabilité de la collectivité
NON RETENUE
Un élève de 6ème a fait une chute mortelle en basculant par dessus la rambarde d’un escalier, situé au 3ème étage
de l’établissement.
Après avoir relevé qu’il résultait de l’instruction que l’accident était survenu après que cet élève s’était
volontairement hissé sur ladite rambarde d’une hauteur de 1,20 mètres, conforme au normes de sécurité en
vigueur, avant de chuter dans le vide, le tribunal administratif a considéré que le dommage trouvait son origine
exclusive dans le comportement imprudent de la victime ; qu’en conséquence, les parents et frères et sœurs de
celle-ci n’étaient pas fondés à soutenir que l’accident serait imputable à la mauvaise organisation et
fonctionnement défectueux du service de l’enseignement de nature à engager la responsabilité de
l’administration ; que leur requête en indemnisation devait ainsi être rejetée.
Tribunal administratif de Strasbourg, 1er sept. 2004, consorts Chemlal c/ Etat et Département du Bas-Rhin, req. n° 0200250
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Les principaux
sites Internet
www.cnfpt.fr
Site du Centre national de la fonction publique territoriale. Toutes les informations
sur l’institution et son fonctionnement. Calendrier des concours et de nombreuses
autres informations.
www.centresdegestion.org
Ce site est la « bourse nationale de l’emploi territorial ». Vous pouvez y trouver des
offres d’emploi. Vous pouvez y laisser votre annonce de recherche d’emploi.
www.cig929394.fr
Site du Centre interdépartemental de gestion de la Petite Couronne d’Ile-de-France.
Beaucoup d’informations statutaires.
www.cigversailles.fr
Site du Centre interdépartemental de gestion de la Grande Couronne d’Ile-de-
France. Une rubrique « actualité statutaire ».
www.lagazettedescommunes.com
Site du journal du même nom. Toute l’actualité des collectivités locales. Les
archives de La Gazette.
www.service-public.fr
Le portail de l’administration française.
www.legifrance.gouv.fr
L’essentiel du droit français mis à jour. Jurisprudence en ligne.
www.cdg35.fr
Site du Centre départemental de gestion de l’Ille-et-Vilaine. De très nombreuses
fiches sur le statut très bien faites.
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