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ROYAUME DU MAROC

UNIVERSITE MOHAMED V

Filière: Génie CIVIL,

Mémoire de Projet de Fin d’Etudes

ETUDE D’UN PONT SUR OUED MOULOUYA AU PK 96+000 DE LA RN


19

Réalisé par: Encadré par :

Mr. RHAZI Mohamed Sayf Eddine Pr. N.LAMDOUAR


Mr. ZAHRANI Hicham Mr. A.MOUBARAA (D.R)

-Année universitaire 2010/2011-


Dédicaces

Je dédie ce travail :

A mes chers Parents

Qui ont toujours été là pour moi, et qui m’ont donné un


magnifique modèle de labeur et de persévérance
J’espère qu’ils trouvent dans ce travail toute ma
reconnaissance de vos sacrifices et des efforts que vous
n’avez cessés de déployer pour vos enfants et pour moi
en particulier,

Que Dieu vous prodigue bonne santé et longue vie.


A mes Sœurs et mon Frère
A ma Famille
A mes enseignants
A mes amis
A toutes les personnes qui me sont chères

Hicham ZAHRANI
Dédicaces

A mes chers parents

Dont les sacrifices quotidiens ont fait de moi ce que je


suis. J’espère être à la hauteur de l’image qu’ils se sont
faits de moi. Qu’ils sachent que je les associe à la
réalisation de ce travail

A mes deux chères sœurs

A la mémoire de ceux que j’ai perdus dans ma vie

RHAZI Mohamed Sayf Eddine


Remerciements
Au terme de ce travail, Nous tenons à exprimer notre gratitude, et à
présenter nos remerciements les plus sincères à Mme LAMDOUAR Nouzha,
professeurs à l’école Mohammedia d’ingénieurs, qui a eu l’amabilité
d’assurer notre encadrement durant la période de réalisation de notre travail
en nous fournissant toute aide nécessaire.

Nos vifs remerciements s’adressent également à Mr MOBARAA


Abdelfettah, chef de service des ouvrages d’arts au sein de la DR, qui nous a
accepté au sein de son service, et pour ses conseils, ses directives et sa
volonté incessante de vouloir réussir notre travail malgré ses diverses
préoccupations.

Nos sincères remerciements à Mme MOUSTACHI Oum El Khaiat,


professeur à l’école Mohammedia d’ingénieurs, pour son soutien et ses
conseils précieux.

Nous adressons par la même occasion, nos plus vifs remerciements


aux responsables et au corps professoral de L’École Mohammadia
d’ingénieurs pour les efforts qu’ils n’ont cessés de déployer pour assurer une
meilleure formation.

Nous tenons à remercier aussi tous les membres du jury pour leur
bienveillance à vouloir évaluer notre travail.

Nos remerciements vont également à tous ceux qui ont contribué de


prés ou de loin à l’élaboration de ce projet.

Enfin, nous ne saurons oublier de remercier nos parents pour leur


soutien et leur encouragement.
RESUME

Le franchissement de l’oued Moulouya par la route nationale n°19 reliant Taourirt


à Nador s’effectue par l’intermédiaire d’un ancien pont à poutre en béton armé à travées
continues semi-submersible.

Le but de ce travail est de projeter un ouvrage qui va remplacer le pont actuel.


Une première partie s’intéresse à l’étude de définition dans laquelle, on commence par la
reconnaissance du site, puis l’étude hydrologique et hydraulique qui permet de
sélectionner les variantes envisageables pour notre ouvrage.

La deuxième partie est une étude technico-économique des variantes retenues à


l’issue de l’étude de définition, qui nous permet de sélectionner la variante optimale, qui
sera traitée dans la troisième partie.

La troisième partie, qui contient 9 chapitres, est réservée à l’étude détaillée de la


variante finale. On commence par le calcul détaillé des éléments constituants notre pont
(tablier, appuis, fondations), en outre, dans le chapitre 12, on traite l’analyse sismique de
l’ouvrage, puisque notre pont se trouve dans la zone sismique. Cette analyse permet de
vérifier et de compléter le calcul de l’ouvrage vis-à-vis des sollicitations sismiques. Elle
est devenue aujourd’hui une composante indispensable dans toute étude d’ouvrage d’art.
ABSTRACT

The crossing of Moulouya river by National Highway No. 19 connecting Taourirt


to Nador is insured via an old semi-submersible beam bridge with continuous spans.
The aim of this work is to design a bridge that will replace the existing one.
The first part deals with the definition study in which we begin by recognizing the site and
then the hydrologic and hydraulic study in order to select the variants considered for our
work.
The second one is a techno-economic study of variants selected at the end of the
definition study, which allows us to select the most interesting variant to be discussed in
the third part.
In the third part, which contains 9 chapters, we proceed to a detailed study of the
final variant. It begins with a detailed calculation of the components of our bridge (deck,
bearings, foundations), also in Chapter 12, we treat the seismic analysis of the structure, as
our bridge is in the seismic area. This analysis allows checking and completing the
calculation of structure vis-à-vis the seismic actions. It has now become an important
component in any study of an artwork.
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Tables de matières
CHAPITRE 1 : INTRODUCTION ....................................................................................... 1
CHAPITRE 2 : ETUDE DE DEFINITION .......................................................................... 2
2.1. Présentation ........................................................................................................................ 2
2.2. Données naturelles ............................................................................................................. 2
2.2.1. Topographie ................................................................................................................. 2
2.2.2. Géologie régionale ....................................................................................................... 2
2.2.3. Climatologie ................................................................................................................. 3
2.2.3.1. Pluviométrie .......................................................................................................... 3
2.2.3.2. Température ......................................................................................................... 3
2.2.3.3. Evapotranspiration ................................................................................................ 3
2.3. Étude hydrologique ............................................................................................................. 3
2.3.1 Station hydrologique de référence ............................................................................... 3
2.3.2 Etude statistique des données hydrologiques .............................................................. 4
2.4. Étude hydraulique ............................................................................................................... 8
2.5. Calage de l’ouvrage ........................................................................................................... 10
2.6. Choix des variantes ........................................................................................................... 11
2.6.1. Ponts dalle .................................................................................................................. 11
2.6.2. Ponts à poutre ............................................................................................................ 11
2.6.2.1. Ponts à poutres en béton armé.......................................................................... 11
2.6.2.2. Ponts à poutres en béton précontraint............................................................... 12
2.6.3. Variantes retenues ..................................................................................................... 12
CHAPITRE 3 : ETUDE DE L’AVANT PROJET .............................................................. 13
3.1. Géotechnique .................................................................................................................... 13
3.1.1. Consistance de la campagne géotechnique ............................................................... 13
3.1.2. Interprétation des résultats de la campagne géotechnique ...................................... 13
3.2. Etude de l’affouillement .................................................................................................... 13
3.2.1. L’affouillement général .............................................................................................. 13
3.2.2. Affouillement dû au rétrécissement du lit de l’oued ................................................. 15
3.3. Prédimensionnement du tablier des variantes retenues.................................................. 15
3.3.1. Prédimensionnement du tablier de la variante PPBA ................................................ 15
3.3.2. Prédimensionnement du tablier de la variante PPBP ................................................ 16
3.4. Prédimensionnement des appuis des variantes retenues ................................................ 19
3.4.1. Prédimensionnement des piles .................................................................................. 19
3.4.1.1. Chevêtre .............................................................................................................. 21
3.4.1.2. Les fûts ................................................................................................................ 21
3.4.2. Prédimensionnement des culées ............................................................................... 24
3.4.2.1. Généralités .......................................................................................................... 24
3.4.2.2. Rôle et importance d’une culée .......................................................................... 25
3.4.2.3. Typologie des culées ........................................................................................... 25
3.4.2.4. Eléments constitutifs d’une culée ....................................................................... 26
3.4.2.5. Choix de la variante ............................................................................................. 26
3.4.2.6. Prédimensionnement de la tête de culée ........................................................... 26
3.4.2.7. Prédimensionnement de la dalle de transition ................................................... 28
3.4.2.8. Prédimensionnement des murs en retour .......................................................... 28
3.4.2.9. Prédimensionnement des fûts ............................................................................ 29
3.5. Affouillement local autour des piles ................................................................................. 30
3.6. Prédimensionnement des fondations ............................................................................... 31
3.6.1. Choix du type de fondations ...................................................................................... 31
3.6.2. Niveau de la semelle .................................................................................................. 32
3.6.3. Calcul de la charge limite de pointe Qp ..................................................................... 32
5.6.4. Calcul du frottement latéral unitaire limite ............................................................... 35
3.6.5. Configuration des pieux ............................................................................................. 38
3.7. Estimation des coûts des variantes ................................................................................... 39
CHAPITRE 4 : REPARTITION TRANSVERSALE DES CHARGE SUR LES POUTRES
............................................................................................................................................. 41
4.1. Caractéristiques géométriques de la poutre..................................................................... 41
4.2. Définition des charges ....................................................................................................... 41
4.2.1. Poids propres.............................................................................................................. 41
4.2.2. Superstructure............................................................................................................ 41
4.2.2.1. Chape d’étanchéité ............................................................................................. 41
4.2.2.2. Chaussée ............................................................................................................. 42
4.2.2.3. Trottoirs............................................................................................................... 42
4.2.2.4. Les corniches ....................................................................................................... 42
4.2.2.5. Dispositifs de sécurité ......................................................................................... 42
4.2.2.6. Conclusion ........................................................................................................... 42
4.2.3. Charges routières réglementaires .............................................................................. 42
4.2.3.1. Paramètres de la chaussée.................................................................................. 43
4.2.3.2. Charges routières normales ................................................................................ 43
4.2.3.3. Charges routières à caractère particulier............................................................ 48
4.2.3.4. Coefficients de majoration dynamique ............................................................... 49
4.2.4. Charges sur le trottoir ................................................................................................ 49
4.2.4.1. Les charges locales .............................................................................................. 49
4.2.4.2. Les charges générales.......................................................................................... 50
4.3. Répartition transversale des charges ................................................................................ 50
4.3.1. Aperçu théorique ....................................................................................................... 50
4.3.2. Principes fondamentaux de la méthode .................................................................... 50
4.3.3. Calcul des paramètres fondamentaux ....................................................................... 51
4.3.4. Répartition du moment fléchissant ........................................................................... 53
4.3.5. Détermination des sollicitations dans les poutres principales................................... 56
4.3.5.1. Charge permanente ............................................................................................ 56
4.3.5.2. Le poids propre de la poutre ............................................................................... 57
4.3.5.3. Charge A(l) ........................................................................................................... 58
4.3.5.4. La charge B .......................................................................................................... 59
4.3.5.5. Le système Mc120.................................................................................................. 61
4.3.5.6. La charge du trottoir ........................................................................................... 62
CHAPITRE 5 : ETUDE DE LA POUTRE PRINCIPALE PRECONTRAINTE ............... 64
5.1. Données de calcul ............................................................................................................. 64
5.1.1. Béton .......................................................................................................................... 64
5.1.2. Aciers .......................................................................................................................... 64
5.1.2.1. Aciers de précontrainte ....................................................................................... 64
5.1.2.2. Aciers passifs ....................................................................................................... 64
5.1.3. Contraintes admissibles du béton .............................................................................. 64
5.1.4. Mode de construction ................................................................................................ 65
5.1.5. Rappel des données géométriques de la section...................................................... 65
5.2. Détermination de la précontrainte ................................................................................... 66
5.2.1. Actions ........................................................................................................................ 66
5.2.2. Précontrainte de la première famille ........................................................................ 66
5.2.2.1. La mise en tension de la première famille .......................................................... 66
5.2.2.2. Après bétonnage de la deuxième phase ............................................................. 67
5.2.2.3. Contrainte dans le béton en phase d- ................................................................. 68
5.2.3. Précontrainte de la deuxième famille de câbles ....................................................... 68
5.2.4. Calcul des armatures passives.................................................................................... 70
5.2.4.1. Armatures de traction ......................................................................................... 70
5.2.4.2. Armatures de peau.............................................................................................. 71
5.2.5. Dispositions des câbles dans le talon à mi-portée ..................................................... 71
5.3. Tracé des câbles ................................................................................................................ 72
5.3.1. Dispositions des ancrages en about ........................................................................... 72
5.3.2. Tracé des câbles de la 1ère famille ............................................................................ 73
5.3.3. Câbles de la 2ème famille .......................................................................................... 77
5.4. Pertes de précontrainte .................................................................................................... 79
5.4.1. Caractéristiques des câbles ........................................................................................ 79
5.4.2. Pertes instantanées .................................................................................................... 79
5.4.2.1-Perte par frottement............................................................................................ 79
5.4.2.2. Perte par recul de l’ancrage ................................................................................ 79
5.4.2.3. Perte due à la non simultanéité de mise en tension des câbles ......................... 80
5.4.3. Pertes différées .......................................................................................................... 81
5.4.3.1. Perte due au retrait du béton ............................................................................. 81
5.4.3.2. Perte due au fluage du béton.............................................................................. 81
5.4.3.3. Perte due à la relaxation de l’acier...................................................................... 81
5.5. Caractéristiques des sections ............................................................................................ 82
5.5.1. Définitions .................................................................................................................. 82
5.5.2-Résultats...................................................................................................................... 83
5.6. Vérification des contraintes .............................................................................................. 84
5.6.1. En construction .......................................................................................................... 84
5.6.1.1. Mise en tension de la première famille .............................................................. 84
5.6.1.2. Juste après le coulage de l'hourdis à 7 j .............................................................. 84
5.6.1.2. Juste avant la 2ème mise en précontrainte à 16j ............................................... 84
5.6.1.3. A la mise en tension de la deuxième famille ....................................................... 85
5.6.2. En service.................................................................................................................... 85
5.6.2.1. Sous combinaison quasi- ..................................................................................... 85
5.6.2.2. Sous combinaison rare ........................................................................................ 85
5.6.3. Calcul des armatures passives.................................................................................... 86
5.6. 3.1 Armatures de traction ......................................................................................... 86
5.6.3.2. Armatures de peau.............................................................................................. 87
5.7. Justification à l'état limite ultime ...................................................................................... 88
5.7.1. Mise en équation....................................................................................................... 88
5.7.2. Calcul de la surtension ∆ ....................................................................................... 89
5.7.3. Calcul de Bc ................................................................................................................. 91
5.7.4. Calcul de σs................................................................................................................. 91
5.8. Vérifications de la résistance à la rupture par effort tranchant ....................................... 92
5.8.1. Vérification a l’état limite de service (ELS) ................................................................ 93
5.8.1.1. Vérification à la 1ère mise en précontrainte ...................................................... 93
5.8.1.2. Vérification en section de béton réduite après coulage de l'hourdis ................. 94
5.8.1.3. Vérification à la 2ème mise en précontrainte ....................................................... 94
5.8.1.4. Vérification à long terme..................................................................................... 95
5.8.2. Justification vis-à-vis l'état limite ultime (ELU) .......................................................... 96
5.9. Calcul des abouts de la poutre .......................................................................................... 97
5.9.1. Dispositions constructives .......................................................................................... 97
5.9.2. Effet d’un effort concentré au centre de la poutre.................................................... 97
5.9.2.1. Frettage de surface ............................................................................................. 98
5.9.2.2. Frettage d’éclatement ......................................................................................... 98
5.9.3. Equilibre général de diffusion pure .......................................................................... 100
5.9.4. Justification de la bielle d’about .............................................................................. 103
5.9.4.1. Angle de la bielle unique ................................................................................... 104
5.9.4.2. Recherche du rang r .......................................................................................... 105
5.9.5. Equilibre du coin inférieur ........................................................................................ 106
CHAPITRE 6 : DIMENSIONNEMENT DE LA DALLE DE COUVERTURE
(HOURDIS) ....................................................................................................................... 107
6.1. Données de calcul ........................................................................................................... 107
6.1.2. Coffrage du Hourdis ................................................................................................. 107
6.1.3. Dimensions de la plateforme ................................................................................... 107
6.1.4. Superstructure.......................................................................................................... 108
6.1.5. Charge de la superstructure ..................................................................................... 108
6.2. Calcul des sollicitations pour la section à mi portée transversale du hourdis ................ 108
6.2.1. Charges permanentes .............................................................................................. 108
6.2.2. Calcul des moments maximums dues aux charges d’exploitations routières par les
abaques de Thenoz ............................................................................................................ 108
6.2.2.1. Calcul des moments transversaux Ma .............................................................. 109
6.2.2.2. Calcul du moment de continuité Mc ................................................................. 110
6.2.2.3. Combinaisons aux états limites ......................................................................... 112
6.3. Ferraillage du hourdis...................................................................................................... 113
6.3.1. Armatures de flexion ................................................................................................ 113
6.3.2. Effort tranchant ........................................................................................................ 114
6.3.3. Vérification des armatures ....................................................................................... 116
6.3.3.1. Disposition des armatures dans le hourdis ....................................................... 116
6.3.3.2. Valeur minimale des armatures - Condition de non fragilité............................ 116
CHAPITRE 7 : ETUDE DES ENTRETOISES D’ABOUT ............................................. 118
7.1. Données géométriques de l’entretoise........................................................................... 118
7.2. Méthode de calcul .......................................................................................................... 119
7.2.1. Situation 1 (l’entretoise en service) ........................................................................ 119
7.2.2. Situation 2 (l’entretoise pendant le vérinage) ......................................................... 119
7.3. Calcul des sollicitations dans la situation 1 (en exploitation) ......................................... 120
7.3.1. Sollicitations dues aux charges permanentes .......................................................... 120
7.3.1.1. Poids propre de l’entretoise.............................................................................. 120
7.3.1.2. Charges dues à l’ hourdis et à la chaussée ........................................................ 120
7.3.2. Sollicitations dues aux charges routières ................................................................. 121
7.3.3. Les combinaisons de charges ....................................................................................... 123
7.4. Calcul des sollicitations dans la situation 2 (pendant le vérinage) ................................. 124
7.5. Calcul du ferraillage ......................................................................................................... 127
7.5.1. Travée centrale (armatures inférieures) .................................................................. 128
7.5.2. Travée de rive (armatures inférieures) .................................................................... 129
7.5.3. Travée centrale (armatures supérieures)................................................................. 129
7.5.4. Travée de rive (armatures supérieures) ................................................................... 130
7.5.5. Justification vis-à-vis de l’effort tranchant ............................................................... 131
CHAPITRE 8 : LES APPAREILS D’APPUI ................................................................... 132
8.1. Prédimensionnement des appareils d’appui .................................................................. 133
8.1. 1. Evaluation des rotations .......................................................................................... 133
8.1.1.1. Rotation d’appui due au poids propre ............................................................. 133
8.1.1.2. Calcul de la rotation due aux moments de la précontrainte ............................ 133
8.1.1.3. Calcul de la rotation due aux moments des surcharges routières.................... 134
8.1.2. Evaluation des déplacements horizontaux d’appui ................................................. 135
8.1.2.1. Déplacement du au retrait ................................................................................ 135
8.1.2.2. Déplacement du au fluage ................................................................................ 135
8.1.2.4. Déplacement sous l’effet de la température .................................................... 136
8.2. Réaction d’appui.............................................................................................................. 136
8.2.1. Charges permanentes .............................................................................................. 136
8.2.2 Surcharge routière .................................................................................................... 137
8.2.2.1. Système A(l)....................................................................................................... 137
8.2.2.2. Système Bc ......................................................................................................... 138
8.2.2. 3. Système Mc120 ................................................................................................ 139
8.2.2.4. Trottoir .............................................................................................................. 139
8.2.3. Effort de freinage ..................................................................................................... 140
8.2.3.1. Pour la charge A(l) ............................................................................................. 140
8.2.3.2. Pour la charge Bc ............................................................................................... 141
8.3. Dimensionnement des appareils d’appui des piles......................................................... 141
8.3.1. Sollicitations de calcul .............................................................................................. 141
8.3.2. Aire de l’appareil d’appui ......................................................................................... 141
8.3.3. Hauteur nette d’élastomère..................................................................................... 142
8.3.4. Dimensions en plan de l’appareil de l’appui ............................................................ 142
8.3.5. Condition sur la distorsion ....................................................................................... 142
8.3.6. Condition sur la somme des contraintes de cisaillement ........................................ 143
8.3.7. Condition de non soulèvement ................................................................................ 144
8.3.8. Dimensionnement des frettes.................................................................................. 144
8.3.9. Caractéristiques géométriques de l’appareil d’appui .............................................. 144
8.4. Dimensionnement des appareils d’appui des culées ...................................................... 145
8.4.1. Sollicitations de calcul .............................................................................................. 145
8.4.2. Aire de l’élastomère ................................................................................................. 145
8.4.3. Hauteur nette de l’élastomère ................................................................................. 145
8.4.4. Dimensions en plan (a,b) .......................................................................................... 145
8.4.5. Vérifications ............................................................................................................. 146
8.4.6. Caractéristiques des appareils d’appuis des culées ................................................. 146
8.5. Effort horizontaux en tête d’appuis ................................................................................ 146
8.5.1. Généralités ............................................................................................................... 146
8.5.2. Détermination des rigidités des appuis.................................................................... 147
8.5.3. Effort dynamique de freinage .................................................................................. 148
8.5.4. Calcul de la répartition des efforts dus aux variations linéaires .............................. 148
8.6. Vérifications des conditions de non cheminement, du non glissement et du non
Flambement et cheminement des appareils d’appui ............................................................ 149
8.6.1. Condition de non cheminement .............................................................................. 149
8.6.2. Condition de non glissement.................................................................................... 149
8.6.3. Condition de non flambement ................................................................................. 150
CHAPITRE 9 : ETUDES DE PILES ................................................................................ 151
9.1. Inventaire des charges .................................................................................................... 151
9.1.1. Charges permanentes .............................................................................................. 151
9.1.2. Charges de chaussée ................................................................................................ 153
9.1.2.1. Rappel des données .......................................................................................... 153
9.1.2.2. Surcharges de trottoir ....................................................................................... 153
9.1.2.3. Surcharge AL 2 travées ...................................................................................... 153
9.1.2.4. Surcharges AL 1 travée ...................................................................................... 153
9.1.2.5. Calcul des efforts de freinages correspondants aux surcharges A(L) ............... 153
9.1.2.6. Surcharges Bc ..................................................................................................... 154
9.1.2.7. Surcharges Mc120 ................................................................................................ 154
9.1.3. Charges variables ..................................................................................................... 154
9.1.3.1. Action du vent ................................................................................................... 154
9.1.3.2. Répartition des efforts de freinage ................................................................... 155
9.1.3.3. Retrait et dilatation ........................................................................................... 155
9.1.3.4. La force du courant du à la crue centennale..................................................... 156
9.2. Cas de charges à considérer pour la justification des piles ............................................. 157
9.3. Combinaison des sollicitations ........................................................................................ 158
9.3.1 Définition de combinaison de calcul ......................................................................... 158
9.3.2 Les sollicitations de calcul ......................................................................................... 158
9.4. Ferraillage des piles ......................................................................................................... 160
9.4.1. Ferraillage du chevêtre ............................................................................................ 160
9.4.2. Ferraillage du fût ...................................................................................................... 161
9.4.2.1. Sollicitations à considérer ................................................................................. 161
9.4.2.2. Armatures longitudinales .................................................................................. 162
9.5. Vérifications du flambement................................................................................... 163
9.6. Armatures transversales ......................................................................................... 163
CHAPITRE 10 : Etude des culées ..................................................................................... 164
10.1. Généralité ...................................................................................................................... 164
10.2. Inventaire des charges .................................................................................................. 164
10.2.1. Charges permanentes (cas 1 et 2) .......................................................................... 164
10.2.1.1. Calcul des charges en tête des fûts ................................................................. 164
10.2.1.2. Calcul des charges sur semelle ........................................................................ 165
10.2.1.3. Calcul des charges sous semelle (en tête des pieux) ...................................... 165
10.2.2. Les charges variables .............................................................................................. 165
10.2.2.1. Surcharges routières ...................................................................................... 165
10.2.2.2. Actions naturelles ........................................................................................... 166
10.2.2.3. Poussée des terres : ........................................................................................ 166
10.2.2.4. Calcul des contre poussées CH........................................................................ 167
10.3. Descente de charges ..................................................................................................... 168
10.3.1. Définition des cas de charges ................................................................................. 168
10.3.2. Combinaisons de charges ....................................................................................... 168
10.3.3. Application des combinaisons ................................................................................ 169
10.4. Ferraillage de la culée ................................................................................................... 171
10.4.1. Hypothèses de calcul .............................................................................................. 171
10.4.1.1. Règlement utilisé............................................................................................. 171
10.4.1.2. Béton ............................................................................................................... 171
10.4.1.3. Acier ................................................................................................................ 172
10.4.2. Mur garde grève ..................................................................................................... 172
10.4.2.1. Sollicitations .................................................................................................... 172
10.4.2.2. Combinaisons .................................................................................................. 174
10.4.3. Corbeau d’appui de la dalle de transition .............................................................. 174
10.4.4. Dalle de transition .................................................................................................. 175
10.4.5. Mur en retour ......................................................................................................... 177
10.4.5.1. Sollicitations ................................................................................................... 178
10.4.5.2. Armatures : ..................................................................................................... 178
10.4.6. Chevêtre ................................................................................................................. 178
10.4.6.1. Justification du chevêtre vis-à-vis de la flexion .............................................. 178
10.4.6.2. Sollicitations de calcul ..................................................................................... 180
10.4.6.3. Ferraillage ........................................................................................................ 180
10.4.7. Fûts ......................................................................................................................... 181
10.4.7.1. Ferraillage longitudinal des fûts ...................................................................... 181
10.4.7.2. Vérifications du flambement........................................................................... 182
10.4.7.3. Armatures transversales ................................................................................. 182
10.5. Dimensionnement des blocs d’enrochements.............................................................. 183
CHAPITRE 11 : ETUDE DES FONDATIONS ............................................................... 185
11.1. Mode de fonctionnement mécanique d’un pieu .......................................................... 185
11.1.1. Efforts exercés sur un pieu ..................................................................................... 185
11.1.2. Comportement des pieux sous charges verticales................................................. 185
11.1.3. Comportement des pieux sous charges horizontales ............................................ 185
11.1.4. Détermination de la capacité portante d’un pieu.................................................. 186
11.2. Calcul de la charge limite ultime Qu .............................................................................. 186
11.2.1. Charge limite de pointe .......................................................................................... 186
11.2.2. Calcul de l’effort mobilisable par frottement latéral ............................................. 189
11.2.3. Calcul des charges limites et de fluage .................................................................. 190
11.4. Configuration des pieux ................................................................................................ 190
11.4.1. Pour les piles .......................................................................................................... 190
11.4.2. Pour les culées........................................................................................................ 191
11.5. Calcul des efforts et déplacements en tête des pieux .................................................. 191
11.5.1. Coefficient d’élasticité longitudinale ..................................................................... 191
11.5.2. Coefficients d’élasticité croisés .............................................................................. 191
11.5.3. Calcul des efforts et déformations en tête des pieux ............................................ 193
11.6. Justification des pieux ................................................................................................... 195
11 .6.1. Portance et déformation ....................................................................................... 196
11.6.2. La justification des pieux vis à vis de la résistance des matériaux constitutifs ...... 196
11.7. Ferraillage des pieux ..................................................................................................... 196
11.7.1. Armatures longitudinales ....................................................................................... 196
11.7.1.1. Pour les pieux des piles ................................................................................... 196
11.7.1.2. Pour les pieux des culées ................................................................................ 197
11.7.2. Armatures transversales ........................................................................................ 197
11.7.2.1. Pour les pieux des piles ................................................................................... 197
11.7.2.2. Pour les pieux des culées ................................................................................ 197
11. 8. Dimensionnement de la semelle sur pieux .................................................................. 197
CHAPITRE 12 : Analyse sismique ................................................................................... 200
12.1. Méthode d’analyse sismique ........................................................................................ 200
12.1.1. Détermination des actions sismiques .................................................................... 200
12.1.1.1. Détermination de l’accélération nominale aN ................................................. 201
12.1.1.2. Classification du sol de fondation ................................................................... 201
12.1.1.3. Classification du site ........................................................................................ 201
12.1.1.4. Déduction du spectre de réponse ................................................................... 202
12.1.2. Choix de la méthode d’analyse : (AFPS 92) ............................................................ 202
12.1.2.1. Principe............................................................................................................ 202
12.1.2.2. Modélisation ................................................................................................... 203
12.1.2.3. Analyse monomodale...................................................................................... 204
12.1.3. Calcul des efforts dans les appuis : (Guide de conception sismique) .................... 207
12.1.3.1. Pour les fûts des piles + chevêtre.................................................................... 207
12.1.3.3. Culées en élévation ......................................................................................... 208
12.1.4. Efforts provenant de la mise en mouvement des terres reposant sur l’appui ...... 208
12.1.5. Effort dynamique de la poussée des terres ........................................................... 208
12.2. Calcul des sollicitations sismiques................................................................................. 209
12.2.1. Détermination des paramètres de calcul ............................................................... 209
12.2.1.1. Accélération nominale .................................................................................... 209
12.2.1.2. Classification du site ........................................................................................ 209
12.2.1.3. Spectre de réponse élastique.......................................................................... 209
12.2.1.4. Coefficient de comportement ......................................................................... 210
12.2.1.5. Justification du choix de la méthode monomodale ........................................ 210
12.2.2. Détermination des efforts provenant de la mise en mouvement du tablier......... 210
12.2.2.1. Séisme longitudinal ......................................................................................... 210
12.2.2.2. Séisme transversal........................................................................................... 211
12.2.3. Détermination des efforts provenant de la mise en mouvement de l’appui ........ 212
12.2.3.1. Pour les fûts des piles + chevêtres .................................................................. 212
12.2.3.2. Semelles des piles et des culées...................................................................... 212
12.2.3.3. Culées en élévation ......................................................................................... 213
12.2.4. Efforts provenant de la mise en mouvement des terres reposant sur l’appui ...... 213
12.2.5. Incrément dynamique de la poussée des terres .................................................... 213
12.3. Vérification des appareils d’appui sous les sollicitations sismiques ............................. 213
12.3.1. Résistance à la compression .................................................................................. 213
12.3.2. Flambement ........................................................................................................... 214
12.3.3. Distorsion ............................................................................................................... 214
12.3.4. Glissement .............................................................................................................. 215
12.4. Détermination des sollicitations ................................................................................... 215
12.4.1. Descente des charges sismiques en pied des fûts ................................................. 215
12.4.1.1. Inventaire des efforts sismique ....................................................................... 215
12.4.1.2. Combinaison des directions du séisme ........................................................... 216
12.4.1.3. Combinaison d’actions sismiques ................................................................... 217
12.5. Ferraillage sous les actions sismiques ........................................................................... 218
12.5.1. Hypothèses de calcul .............................................................................................. 218
12.5.1.1. Béton ............................................................................................................... 218
12.5.1.2. Armatures........................................................................................................ 218
12.5.2. Ferraillage des fûts ................................................................................................. 218
12.5.2.1. Armatures longitudinales ................................................................................ 218
12.5.2.2. Ferraillage transversal ..................................................................................... 219
CHAPITRE13 : ESTIMATION DU COUT GLOBAL DU PROJET .............................. 220
CHAPITRE 1 : INTRODUCTION

Le présent mémoire porte sur l’étude de la construction d’un ouvrage d’art sur Oued
MOULOUYA situé au PK 96+000 de la route nationale N°19.

Actuellement le franchissement de l’Oued s’effectue grâce à un pont semi-


submersible, ce dernier souffre d’une détérioration et de coupure de trafic lors des venues
des crues, c’est à cet égard qu’on s’évertuera de projeter et d’étudier un nouvel ouvrage
d’art, afin de concocter les éléments nécessaires au franchissement de l’Oued
MOULOUYA.

C’est ainsi que le premier volet de ce mémoire, porte sur l’étude de définition
englobant la reconnaissance du site et l’étude hydrologique et hydraulique, visant à caler
l’ouvrage et déterminer sa longueur pour sélectionner les variantes envisageables pour
l’ouvrage.

La deuxième partie met en relief une étude technico-économique des deux variantes
retenues à l’issue de l’étude de définition, pour ne garder qu’une seule variante qu’on
traitera dans la troisième partie, qui sera l’occasion propice pour entamer l’étude détaillée
de la variante finale et le calcul des différents éléments constituant l’ouvrage c.-à-d poutre
précontrainte, tablier, appuis, et fondations, enfin, on procédera à une analyse
parasismiques qui, depuis longtemps, a été ignorées dans les études des ouvrages d’art au
Maroc, sauf pour quelques rares ouvrages importants.

1
CHAPITRE 2 : ETUDE DE DEFINITION

2.1. Présentation
2.2. Données naturelles
Les données naturelles rassemblent tous les éléments techniques de
l’environnement de l’ouvrage pouvant influer sur sa conception. Il s’agit de paramètres sur
lesquels la construction de l’ouvrage va agir en modifiant leur milieu naturel, ou de
données agissant sur le dimensionnement de l’ouvrage étudié.
La collecte de ces éléments a été effectuée à partir :
• Données relatives au terrain naturel (topographie) ;
• Données relatives au sol (géologie et géotechnique) ;
• Données relatives au climat ;
• Données relatives au cours d’eau à franchir (hydrologie et hydraulique).
2.2.1. Topographie
La route nationale 19, reliant Taourirt à Nador, traverse la vallée de l’oued
Moulouya au point kilométrique 96 (point kilométrique approximatif du milieu de la
brèche)
Cette vallée est caractérisée par une brèche large (environ 1,5 Km de large), des
berges gauches dénivelées et un lit mineur relativement étroit :
• Elle est encadrée par deux mamelons culminant respectivement à la côte
250 m en rive gauche et à la côte 235 m en rive droite ;
• La zone constituant le berceau du lit principal de l’oued est large
d’environ 50 m et présente un fond encaissé à la côte 215m.
2.2.2. Géologie régionale
Un extrait de la carte géologique de la région de Tistoutine, à l’échelle 1/100.00ème,
est donné en annexe n°1.
Le site du projet appartient à l’unité géologique dite << bassin de Guercif>>. Cette
région est limitée au Nord par la chaine des Beni Bou Yani –Neni Snassène-, au Sud-ouest
âr le Moyen Atlaszt au Sud-est par la chaine de Debdou.
Par sa position entre le couloir de Taza et celui de Taourirt dans le sens ouest-Est,
et entre la Moyenne et la Basse Moulouya dans le sens Sud-nord, cette unité constitue à
bien des égards une zone de transition. Elle est coupée en deux par l’oued Moulouya qui
reçoit, en rive gauche, les oueds Melloulou et M’soun, originaires respectivement du
Moyen Atlas et de Rif.
On peut diviser le bassin de Gurcif en quatre plaines :
- Au centre et à l’Ouest, la plaine de Jel, d’une superficie de 650Km2 ;
- A l’Est, la plaine de Tafrata , d’une superficie de 5002 ;
- Au Nord, ou se trouve le site de projet, la plaine de Sangal, d’une superficie de
200 Km2 ;
- Et au sud, la plaine de Mahrouf, d’une superficie de 150Km2.

2
2.2.3. Climatologie
2.2.3.1. Pluviométrie
L’ouvrage d’art étudié se situe dans la bordure nord-est du bassin de Guercif. Cette
région est faiblement est irrégulièrement arrosée. Au contre de la plaine, la station de
Guercif reçoit en moyenne 200 mm de pluie par an. Le nombre de jours de pluie par an
varie entre 30 et 45 et les précipitations tombent le plus souvent sous forme d’orages
violents et courts.
La station humide se situe au printemps, mais l’été a parfois une pluviométrie
élevée. L’irrégularité de régime des pluies se vérifie soit au cours d’une même année (plus
de 100 mm en un mois), soit d’une année à l’autre. Le coefficient d’irrégularité peut
atteindre 5 fois. Les pluies ont une efficacité très faible surtout en été où elles ne
permettent ni le développement ni l’entretien de la végétation.
Théoriquement, l’évapotranspiration, qui dépasse 1 m par an, est toujours
supérieure aux précipitations et aucune infiltration n’est possible. La nature même des sols
imperméables et l’état de la végétation accentuent ce phénomène. Par conséquent, il
apparaît que l’alimentation des nappes phréatiques ne peut se faire que de deux manières :
infiltrations latérales au niveau des cours d’eau et abouchements ou mouvement
ascendants des nappes profondes alimentées, elles, dans les reliefs où le climat est humide.
2.2.3.2. Température
La température moyenne est élevée : 19°C à Guercif ; les écarts sont très grands et
très brusques ; l’amplitude des écarts des températures moyennes maxima et minima est de
l’ordre de 12°C en décembre et atteint 18°C en juillet.
Les hivers sont relativement régionaux ; le gel est possible de novembre en avril ;
mais n’intervient en réalité qu’en décembre et janvier où sont enregistrés quelque minima
journaliers entre 0°C et -2°C.
L’été, la température s’élève chaque année à plusieurs reprises au-dessus de 40°C,
tandis que les maxima moyens oscillent autour de 37°C.
2.2.3.3. Evapotranspiration
Les indices climatiques confirment le climat défavorable du bassin de Guercif.
L’évapotranspiration potentielle est de 985 mm par an et les indices d’aridité et d’humidité
atteignent respectivement 81 et 0, ce qui correspond à un climat aride, mésothermique avec
peu ou pas de surplus de précipitations.
2.3. Étude hydrologique
2.3.1 Station hydrologique de référence
L’oued Moulouya draine la quasi-totalité du Maroc oriental. Echappent à son
attraction les petits oueds méditerranéens Isly et Kiss qui sont des émissaires indépendants
des plaines peu étendues du Nord-est.
L’hydrologie du bassin versant de la Moulouya a fait l’objet de plusieurs études
synthétiques. Les mesures systématiques de débit et de hauteur d’eau sont effectuées à
l’aide de plusieurs stations hydrométriques et sur de longues périodes (plus de 30 années
d’observation).
Parmi ces station hydrométriques, la station de Melg El Ouidane (n°IRE : 89/11),
située à quelques centaines de mètres en amont du franchissement étudié, est retenue pour
l’étude hydrologique.

3
2.3.2 Etude statistique des données hydrologiques
La détermination des caractéristiques des crues, en particulier les débits de pointe
peut s’effectuer à partir de l’ajustement de lois statistiques aux mesures disponibles.
Les différentes sources de données au Maroc proviennent des stations
hydrométriques mises en place et gérées par la DRH, des relevés effectués par les offices
de mise en valeur pour les affectations en eau, de l’ONE qui turbine les eaux des barrages
pour la production de l’électricité et de la Direction des Eaux et Forêts.
On peut ajuster les crues à de nombreuses lois statistiques. On cite en particulier,
celles qui sont les plus communément utilisées :
– LOI DE GOODRICH
– LOI DE GUMBEL
– LOI DE PERRSON III
– LOI DE FRECHET
– LOI DE GIBRAT – GALTON
La taille de l’échantillon de mesures a une importance primordiale lors de l’étude
statistique, vu que le risque d’affecter une fréquence expérimentale trop basse au débit de
crue est très grand dans le cas de classement dans un échantillon court.
En général les ajustements effectués donnent des valeurs assez différentes selon les
lois.
Il faut s’efforcer alors, de retenir pour chaque cas la valeur probable, valeur
moyenne ou valeur d‘un ajustement considéré comme étant le meilleur.
Les débits observés à la station du projet sont consignés dans le tableau suivant :
TABLEAU 2.1 LES DEBITS OBSERVES A LA STATION DE MELG EL OUIDANE
PROJET
Qmax Qmax Qmax Qmax
Année 3 Année 3 Année 3 Année
(m /s) (m /s) (m /s) (m 3/s)
1970/71 7200 1980/81 600 1990/91 802 2000/01 60
1971/72 790 1981/82 414 1991/92 195 2001/02 6400
1972/73 251 1982/83 3300 1992/93 268 2002/03 1040
1973/74 198 1983/84 1680 1993/94 259 2003/04 1765
1974/75 939 1984/85 460 1994/95 1000 2004/05 780
1975/76 1300 1985/86 250 1995/96 210 2005/06 1048
1976/77 600 1986/87 878 1996/97 109 2006/07 478
1977/78 930 1987/88 1580 1997/98 1130 2007/08 639
1978/79 680 1988/89 315 1998/99 756 2008/09 7100
1979/80 172 1989/90 600 1999/00 550

La série d’observations utilisées s’étend de 1979 à 2009. Elle ne présente aucune


lacune. La taille de l’échantillon résultant (39 ans) est relativement satisfaisante et la
valeur des données est remarquable.
L’ajustement statistique a été fait aux différentes lois usuelles. La qualité de
l’ajustement est appréciée de deux façons : par l’examen visuel et par le test de chi 2.
Le calcul a été effectué par deux logiciels AJUST et HYFRAN, qui ont donné les
mêmes résultats pour les différentes lois utilisées :

4
• Ajustement par loi de GAUSS :

Figure 2.1 Ajustement par la loi de GAUSS

Valeur du débit Q100 = 5334.98 m3/s

• Ajustement par la loi CUBE GAUSS :

Figure 2.2 Ajustement par la loi CUBE GAUSS

Valeur du débit Q100 = 5547 m3/s

• Ajustement par la loi de GALTON :

5
Figure 2.3 Ajustement par la loi de GALTON

Valeur du débit Q100 = 7959.93 m3/s

• Ajustement par la loi de GUMBEL :

Figure 2.4 Ajustement par la loi de GUMBEL


Valeur du débit Q100 = 6765.96 m3/s

6
• Ajustement par la loi de FRECHET :

Figure 2.4 Ajustement par la loi de FRECHET

Valeur du débit Q100 = 18860 m3/s.

Le logiciel HYFRAN nous permet de faire une comparaison graphique entre les
lois utilisées, les résultats sont présentés ci-dessous :

Figure 2.5 Résultats de logiciel HYFRAN

7
L’examen visuel et le test de chi 2 nous ont montré que le meilleur ajustement est
fait à la loi de GALTON. La valeur retenue pour le débit de projet est donc Q100 = 7959.93
m3/s.
2.4. Étude hydraulique
L’étude hydraulique d’un ouvrage de franchissements routier en une section
déterminée d’un oued, est réalisée dans le but de conférer à la structure une ouverture et un
gabarit suffisants pour faire évacuer la crue de projet arrêtée par l’étude hydrologique.
Les données du site
- En premier lieu, la coupe transversale du lit de l’oued au niveau de la section de
franchissement et dans d’autres sections à l’amont et à l’aval de celle-ci.

Figure 2.6 Coupe transversale du lit de l’oued et la ligne rouge.

Une étude granulométrique du lit et des berges du cours d’eau est à réaliser afin
d’estimer la rugosité du lit et donc sont influence sur l’écoulement.

L’étude hydraulique se fait en deux phases principales :


1) Détermination du niveau des plus hautes eaux sans ouvrage à fin d’estimer
l’influence directe de cette cote sur la cote à donner a l’intrados de l’ouvrage
2) Estimation de l’effet de l’ouvrage sur l’écoulement (remous) et celle dans le cas
d’un rétrécissement notable de la section d’eau.
L’étude hydraulique s’occupe d’analyser l’écoulement à l’intérieur de l’ouvrage et son
effet sur toute la structure en tenant compte des conditions d’entrée et du lit juste à l’amont
de la section de franchissement.
• Détermination de PHE
Le procédé à adopter pour déterminer la courbe de tarage est le suivant :
- Détermination de la section transversale moyenne le long du tronçon ;
- Evaluer la pente moyenne du lit, le long du tronçon ;
- Choisir une formule de résistance (plus généralement celle de Manning-Strickler) ;
- Estimer la valeur du coefficient qui traduit l’effet de la rugosité dans la formule de
résistance choisie ;
- Résoudre par itération l’équation traduite par la formule sus mentionnée
La formule de Manning-Strickler dans le cas général :
/
   
  /

8
Qp : débit calculé en m3/s
Sm : surface mouillée en (m2)
Rh : rayon hydraulique en (m)
I : pente du lit de l’Oued au droit de l’ouvrage. Dans notre cas I=0,00144
K : coefficient de Strikler représentant la rugosité globale de lit. Dans notre cas K=30
La courbe de tarage est la suivante :

230
Courbe de tarage h=f(Q)
228
hauteur(m)

226

224

222

220

Débit (m3/s)
218
0 2000 4000 6000 8000 10000 12000

Figure 2.7 Courbe de tarage.


D’après la courbe de tarage et connaissant la crue de projet Q100= 7959.93 m3/s. La
hauteur de plus hautes eaux est :
Côte PHE= 227,90 m
Pour la vérification de cette valeur on utilisera une application
plication C++ élaboré par la
DIRECTION DES ROUTES (DR). Cette application permettant à partir des coordonnées
des points caractéristiques de la section de l’oued et de la pente ainsi que le débit de projet
de déterminer la valeur de PHE.

TABLEAU
LEAU 2.2 COTES TERRAIN ET DISTANCE PARTIELLES DU OUED
N° point cote terrain (NGM) Distance partielle (m)
1 231.26 20
2 230.42 20
3 228.33 20
4 228.93 20
5 228.55 20
6 228.26 20
7 227.08 20
8 227.39 20
9 226.16 20

9
10 225.21 20
11 224.26 20
12 222.41 20
13 221.12 20
14 219.82 20
15 215.51 20
16 217.90 20
17 218.28 20
18 218.51 20
19 218.51 20
20 218.22 20
21 219.42 20
22 222.33 20
23 225.66 20
24 225.51 20
25 227.08 20
26 227.92 20
27 228.28 20
28 231.25 20
29 231.19 20
30 235.5 20

La sortie du programme donne la cote PHE ainsi que d’autre informations qui
serviront dans des calculs ultérieurs.

Figure 2.8 Côte PHE donné par le programme TMAR1.


La cote PHE trouvée par ce programme est donc de 227,993 (NGM) ce qui
correspond avec une bonne approximation à la valeur trouvée à partir de la courbe de tarage.
Alors le niveau des PHE à retenir est PHE=227,993(NGM) avec une vitesse
moyenne d’écoulement de V=3,572 m/s et avec un miroir de 400 m.
2.5. Calage de l’ouvrage
Le niveau de calage minimal de l’ouvrage se fait au niveau du PHE plus une
revanche variant de 1 à 2 m pour :

10
- Eviter d’avoir des corps flottants (troncs d’arbres par exemple) heurtant l’intrados du
tablier en cas de crue ;
- Avoir les appareils d’appuis (surtout ceux en élastomère fretté) en dehors des eaux.
Dans notre cas, le niveau de la ligne rouge est au-dessus du niveau de ce calage, donc
l’ouvrage devra être surélevé encore plus pour épouser la ligne rouge du tracé.
2.6. Choix des variantes
2.6.1. Ponts dalle
Les ponts dalle, quoi qu’ils présentent l’avantage d’être constitué de tabliers simples
qui ne nécessitent ni une main d’œuvre spécialisée ni un coffrage compliqué leur
consommation de béton et d’acier devient trop excessive pour des portées très importantes
ce qui est le cas pour nous (280 m) en plus de leur coffrages encombrants ; sont parler des
modestes portées qu’ils représentent et par la suite un nombre important de pile donc de
fondation qui sont profonde dans notre cas vue la qualité médiocre du sol, ce qui coûte très
chère.
2.6.2. Ponts à poutre
2.6.2.1. Ponts à poutres en béton armé
• Ponts à poutres à travées indépendantes :
Leur portée économique s’étend jusqu’à 25m et peut atteindre 30m dans des conditions
exceptionnelles, leurs élancement usuel est de 1/15 et peut atteindre 1/17. Ils présentent
plusieurs avantages parmi lesquels on peut citer :
- Le système structural étant isostatique, alors ils sont peu sensibles aux tassements
différentiels et aux effets du gradient thermique ;
- Le recours à la préfabrication apporte un intérêt évident sur le plan technique et
économique: il permet d'envisager différentes formes de poutres permettant de faire
travailler au mieux la matière et permet de réduire considérablement le délai
d'exécution ;
- La zone des moments positifs s’étend sur toute la portée, d’où le hourdis sera
exploité sur toute la portée comme étant une table de compression. Ils présentent
par contre tous les inconvénients des ponts à poutres : l'épaisseur du tablier est
relativement importante (son élancement est de l'ordre de 1/15) ce qui peut poser
des problèmes de gabarit et entraîner un surcoût des remblais d'accès à l'ouvrages,
et leurs sensibilité aux chocs transversaux de véhicules hors gabarits.
Ayant un ouvrage de longueur de 280 m (travée de portée importante, gradient
thermique), et un sol de fondation de qualité insatisfaisante (tassement désinentiel) les
caractéristiques des ponts à poutres en béton armé à travées indépendante citées c’est
avant sembles bénéfiques pour notre cas
• Pont à poutres continues :
Ce type de ponts, en plus qu’ils présentent tous les inconvénients des systèmes
hyperstatiques, n’est pas économiques sur toute la longueur du pont.
En effet, dans la zone des moments négatifs (au voisinage des appuis) la table de
compression doit être plus importante afin de pouvoir loger des armatures de traction ce
qui augmentera considérablement le coût et le poids propre de la poutre.
Pour ces raisons, ce type d’ouvrages n’est plus adopté actuellement.

11
2.6.2.2. Ponts à poutres en béton précontraint
• Ponts à poutres à travées indépendantes :
Ayant une longueur d’ouvrage importante et un sol de fondation peu consistant ce type
de pont semble très bénéfique dans notre cas vue qu’il représente les avantages
suivants :
- La réduction du temps de construction grâce à la possibilité de la préfabrication des
poutres avec la réalisation des fondations et des appuis de l'ouvrage (il permet de
gagner environ 20 % du délai nécessaire à la réalisation du même ouvrage par le
procédé de construction sur cintre) ;
- Le système structural étant isostatique, il est donc peu sensible aux tassements
différentiels ;
- L'économie qui est due à la préfabrication des poutres et à l'exécution du hourdis
coulé sur des pré-dalles préfabriquées.
2.6.3. Variantes retenues
Compte tenu de ce qui précède, on retient pour l’étude d’avant projet les variantes
suivantes :
- Pont à poutres à travées indépendantes en béton armé : soit 10 travées de 28m.
- Pont à poutres à travées indépendantes en béton précontraint : ainsi on aura 7
travées de 40m.
L’étude de définition de l’ouvrage projeté étant achevée, on abordera dans ce qui suit
la phase d’avant projet au cours de laquelle on va procéder au prédimensionnement des
variantes retenues, ainsi qu’à la comparaison technico économique visant à arrêter la
variante optimale pour la phase de l’exécution.

12
CHAPITRE 3 : ETUDE DE L’AVANT PROJET

3.1. Géotechnique
L’étude géotechnique est basée sur les résultats de la campagne de reconnaissance du
sol de fondation.
3.1.1. Consistance de la campagne géotechnique
Les reconnaissances géotechniques entreprises dans le site du projet sont comme suit :

- 6 sondages pressiométriques de 40m de profondeur : SP1 à SP6, exécutés au


droit des appuis de l’ouvrage étudié ;
- 2 sondages carottés de 40 m de profondeur : SP CRG et SP CRD exécutés au
droit des appuis extrêmes.
Les essais de laboratoire effectués sur les échantillons prélevés des sondages carottés
SP CRG et SP CRD sont : mesures de densité, limites d’Atterbeg, analyses
granulométrique, essais de compressibilité à l’oedomètre.
Le rapport géotechnique sanctionnant cette campagne de reconnaissance est consigné
en annexe n°2.
3.1.2. Interprétation des résultats de la campagne géotechnique
La coupe lithologique synthétique qui se dégage des sondages réalisés se présente
comme suit :
- Une couverture constituée d’une couche d’alluvions d’oued comportant des
passages conglométriques sableux plus ou moins épais, dont l’épaisseur varie
de 0.90 à 12.00 m ;
- Une couche sous-jacente composée d’une succession de sable marneux et de
marnes sableuse grisâtres. Elle a une épaisseur variable de 6.50 à 12.70m ;
- Un substratum constitué d’une couche de marne devenant de plus en plus
compact en profondeur et intercalée de passages localisés minces de sable fin
marneux.
3.2. Etude de l’affouillement
L'affouillement est un phénomène qui touche les lits des rivières et qui demeure parmi
les actions d'origine naturelle les plus mal connues et les plus dangereuses vis-à-vis de la
stabilité des appuis.
En effet, le départ de matériaux entraîne un abaissement graduel du lit, mettant en
péril, par les fondations, la stabilité de l'ouvrage. Ainsi tout projeteur doit en tenir compte
en situant le niveau des fondations sous la profondeur maximale de l'affouillement.
3.2.1. L’affouillement général
L'affouillement général est une mise en suspension du sol du fond du cours d'eau avec
emportement et apport éventuel du sol.
Il existe plusieurs formules permettant d'estimer la profondeur d'affouillement général
dont les plus importantes sont:
 formule de LPEE :
 ! $
  .       "# 

13
Avec :
Q : débit centennal (Q = 7959,93 m3/s) ;
L : largeur de l’oued au niveau des PHE (L = 400 m) ;
d50 : diamètre moyen des matériaux du lit de l’Oued (%&' = 28 mm)
D’où, la hauteur d’affouillement calculée par cette formule donne :
  .82 m
 Formule de Levi :
 # *
  . ()   !  "# )

Avec :
Q : débit centennal (Q = 7959,93 m3/s) ;
L : largeur de l’oued au niveau des PHE (L = 400 m) ;
d50 : diamètre moyen des matériaux du lit de l’Oued (%&' = 28 mm)
D’où, la hauteur d’affouillement calculée par cette formule donne :
  !.91 m
 Formule d’EDF :
  *
  . (   (  "# !

Avec :
Q : débit centennal (Q = 7959,93 m3/s) ;
L : largeur de l’oued au niveau des PHE (L = 400 m) ;
d50 : diamètre moyen des matériaux du lit de l’Oued (%&' = 28 mm)
D’où, la hauteur d’affouillement calculée par cette formule donne :
  +.72 m
 Durand Condolios :
  *(
  .    ,  "# !

Avec :
Q : débit centennal (Q = 7959,93 m3/s) ;
L : largeur de l’oued au niveau des PHE (L = 400 m) ;
d50 : diamètre moyen des matériaux du lit de l’Oued (%&' = 28 mm)
D’où, la hauteur d’affouillement calculée par cette formule donne :
  ).74 m.
 Formule de LACY :
.
  . ),   .(!
-  ./)
0
Q : débit centennal (Q = 7959,93 m3/s) ;
Ds : débouché superficiel (Ds = 2228.435 m²) ;
Dl : largeur de l’oued au niveau des PHE (Dl =400 m) ;
  !.61 m.

 Valeur retenue :
L’affouillement général à prendre en compte est la moyenne des valeurs obtenues
précédemment :

14
TABLEAU 3.1 RESULTATS DES CALCULS DE L’AFFOUILLEMENT GENERAL

Formule utilisée Valeur de l’affouillement


LPEE f (Q, L, %&' ) 7,82
LEVI f (Q, L, %&' ) 6,91
EDF f (Q, L, %&' ) 9,72
Condolios f (Q, L, %&' ) 4,74
LACY f(Q, Ds, Dl ) 6,61
On prendra comme valeur de l’affouillement général la moyenne arithmétique des
valeurs trouvées par les différentes formules, ainsi la valeur de l’affouillement général est :
  . ! m
3.2.2. Affouillement dû au rétrécissement du lit de l’oued
L’affouillement dû au rétrécissement du lit de l’oued se produit quand la section de
l’écoulement est réduite par une contraction naturelle ou par un ouvrage.
Dans notre cas, aucune contraction de la section de l’écoulement n’a été prévue, par
conséquent la valeur de l’affouillement dû au rétrécissement sera prise comme étant nulle.
3.3. Prédimensionnement du tablier des variantes retenues
3.3.1. Prédimensionnement du tablier de la variante PPBA
Pour le prédimensionnement du tablier de la variante PPBA, on se basera sur les
archives de la direction des routes. [1]
TABLEAU 3.2 PREDIMENSIONNEMENT DU TABLIER – PPBA-

Poutre
Elancement (h/l) 1/15 pour une travée indépendante
Entraxe 2.50m à 4.00
Epaisseur des âmes 25 cm en travée à 40 cm sur appuis (car l>20)
Table de compression Largeur 1m
Talon Hauteur 0 .25m ; largeur entre 0.5 et 0.6m
Hourdis
Entre 16cm et 20 cm selon l’espacement des poutres,
Epaisseur
généralement 18m
Entretoises
Hauteur Hauteur des poutres – (épaisseur talons ou 15 à 20 cm)
Epaisseur Entre 20 et 40 cm. généralement 40 cm

On adoptera une conception de 10 travées de 28 mètres chacune. Les différentes


dimensions choisies pour les éléments du tablier en question seront illustrées sur le profil
en travers ci-dessous.

15
28m

Figure 3.1 Vue de l’ensemble de la variante I (PPBA)

3.3.2. Prédimensionnement du tablier de la variante PPBP


On utilisera pour le prédimensionnement de cette variante le document SETRA -guide
de conception – [3]

TABLEAU 3.4 PREDIMENSIONNEMENT DU TABLIER – PPBP-

Poutres
Elancement (h/L) 1/16 à 1/18
Entraxe 2.50m à 3.50m
Epaisseur des âmes variable de (22cm si coffrage vibrant 25cm si
vibration avec aiguilles) en travée à 40cm sur
appuis
Largeur de la table de ≥ 0.6 hauteur de la poutre
compression
Talon Largeur variant de 60 à 90cm pour des entraxes
allant de 2.5 à 3.5 m
Hourdis
Epaisseur Entre 18 cm et 24 cm selon l’espacement des
poutres et le dispositif de retenue qu’il supporte.

16
Entretoises
Hauteur Hauteur des poutres – (épaisseur des talons du
15 à 20cm)
Epaisseur Entre 20 et 40 cm. Généralement 40cm.
Prédalles
Hauteur 6 cm
Portée Entre 0.6 et 1 m
On adoptera une conception de 7 travées de longueur de 40 m y compris les abouts
(de 0,5 m).

40m

Figure 3.3 Vue de l’ensemble de la variante II (PPBP)

L’espacement des poutres doit varier entre 2,5m et 3,5m ; ayant un tablier de 10
mètres de largeur on choisira une disposition de 4 poutres espacées de 2,8m. Un tel
espacement permettra de diminuer l’épaisseur du hourdis ainsi que les dimensions des
poutres préfabriquées ; ce qui permettra de diminuer, par conséquent, la précontrainte
longitudinale. Un tel espacement permettra également de réduire la portée libre des
coffrages perdus, d’où des coffrages perdus plus légers.
L’élancement usuel du tablier se situe aux environ de 1/17 ; soit une hauteur totale du
tablier de 2,4 m pour une portée de 40m. On choisira par conséquent une hauteur de 2,2m
pour les poutres et une épaisseur de 20cm pour le hourdis (qui sera un hourdis général
coulé au dessus des poutres) afin de tenir compte des différentes particularités liées à la
superstructure.
L’épaisseur de l’âme dépend directement du mode de vibration utilisé (interne ou
externe) et indirectement du type de coffrage utilisé pour la réalisation des poutres ; ce
minimum doit également respecter les dispositions réglementaires prescrites par le BPEL.
On choisira dans notre cas, une épaisseur de 22cm en zone courante ; un épaississement
linéaire qui atteindra 40cm sera prévu au voisinage des appuis s’étalant sur les ¼ de la
portée afin de résister à l’effort tranchant.

17
Figure 3.4 Variation de l’épaisseur de l’âme

La largeur de la table de compression ne doit pas descendre en dessous d’un minimum


de 60% de la hauteur, on retiendra une largeur courante de 1,6m.
Le hourdis étant général, on adoptera une épaisseur minimale de la table de
compression de 10cm jugée suffisante pour une bonne mise en place des armatures
passives. La face intérieure de la membrure présentera une pente légère de manière à ce
que l’épaisseur de la table à la jonction avec le gousset d’âme soit majorée de 5cm par
rapport à l’épaisseur d’extrémité (soit une pente variant de 1/10 à 1/15).
La jonction de l’âme et de la table de compression est assurée par un gousset supérieur
de 15cm x 15cm avec une inclinaison de 45°.
Pour le talon, sa largeur bt sera déterminée –en première approximation- au moyen de
la formule empirique donnée par le guide de SETRA [3] et valable pour un béton de
résistance 35 MPa :
3. 4
12 
. 52
Avec :
l : largeur de tablier.
L : portée de la travée.

18
ht : hauteur totale du tablier.
K : coefficient pris entre 1100 et 1300.
On retiendra donc une largeur de 0,7m pour le talon, la partie verticale du talon sera
prise égale à 0,2m avec un pan incliné pentu de α=56° afin d’avoir une bonne mise en
œuvre du béton et de faciliter le relevage des câbles de précontrainte (1<tan (α) <1,5).
Les entretoises, faisant fonction de poutraison transversale, auront une épaisseur de
30cm jugée suffisante de point de vue résistance et assurant une bonne mise en œuvre du
béton. Leurs hauteurs seront inférieurs à celle des poutres afin d’avoir un aspect esthétique
du tablier en les ayant moins visibles entre les poutres en plus de faciliter l’accès aux
appareils d’appuis. Ainsi on ménagera un espace de 0,5m entre la base du talon et
l’entretoise.

Figure 3.5 Profil en travers de la variante II (PPBP)

Afin de pouvoir réaliser le hourdis général on doit prévoir des prédalles en béton armé
de portée libre de 1,2m et avec une épaisseur de 6cm afin d’assurer un enrobage
satisfaisant pour les armatures. Aucune engravure ne sera prévue au niveau des tables de
compression des poutres, la totalité de l’épaisseur de la prédalle sera compensée par celle
du hourdis.
3.4. Prédimensionnement des appuis des variantes retenues
3.4.1. Prédimensionnement des piles
En considérant l’ouvrage dans son ensemble, de nombreux facteurs (hauteur des piles,
nature du sol, type de fondations, aspect esthétique recherché …) conditionnent
l’implantation des appuis, ce qui se répercute le plus souvent sur le tablier lui-même.
Il existe différents types de piles :

19
Figure 3.6 Différentes formes de voiles

• Piles voiles : C’est la transposition en béton armé des anciennes piles en


maçonnerie. Elles sont minces (50cm d’épaisseur) et proportionnelles à l’épaisseur du
tablier qu’elles supportent. Elles ont l’avantage d’engendrer un faible encombrement
transversal et sont utilisées pour des hauteurs limitées à 15m. Il est possible d’adopter une
conception avec deux ou plusieurs voiles pour alléger la pile.
• les palées : C’est une succession de colonnes reliées en tête par un chevêtre. Les
colonnes peuvent être le simple prolongement des pieux (radiers semi-submersibles). Elles
s’appuient sur une semelle éventuellement raidie. Il est recommandé de prévoir une
colonne sous chaque appareil d’appui pour optimiser l’épaisseur du chevêtre.
• Les piles marteaux : sont constituées d’un seul fût de section cylindrique ou
polygonale à côtés plus ou moins réguliers, surmonté d’un chevêtre en porte-à-faux.
Cette solution est l’une des plus fréquentes.

Figure 3.7 Pile marteau

• Les piles en caisson : Elles sont utilisées pour les piles de grande hauteur pour
assurer plus de rigidité vis-à-vis des efforts horizontaux. Elles doivent être vérifiées au
flambement. Elles sont réalisées par un coffrage grimpant.
• Les piles de type poteaux : Ce sont des piles dont les éléments porteurs sont de
type poteau. Les poteaux (ou les colonnes) peuvent être libres en tête s’ils sont placés au

20
droit des descentes de charges par l’intermédiaire des appareils d’appui, ou liés par un
chevêtre dans le cas contraire.

Figure 3.8 Piles particulières


• les piles spéciales : les « U» et les « Y »
• Dans le cas d’appui en rivière, des dispositions particulières peuvent bien être
adoptées pour favoriser l’écoulement des eux ou résister aux chocs de bateaux. [1]
Vue la grande hauteur des piles qui vont être envisagé, la solution pile marteau s’avère
la plus adéquate, ainsi on optera pour des pile marteaux de section circulaire.
3.4.1.1. Chevêtre
Il doit être dimensionné de façon à donner au tablier une assise appropriée en fonction
du type de ce dernier.
Elle doit permettre, également, l’implantation des appareils d’appui et des niches à
vérins.
Il est soumis aux sollicitations suivantes :
• flexion verticale due au poids propre et aux réactions d’appui du tablier ;
• flexion horizontale due aux variations linéaires du tablier et à l’action du freinage
sur ce dernier ;
• effort tranchant du aux actions précédentes ;
• torsion due aux actions horizontales et aux réactions des surcharges excentrées.
Pour les chevêtres des deux variantes étudiées on optera pour le prédimensionnement
suivant :
Longueur : la longueur-dimension parallèle à l’axe longitudinal du tablier- dépend de
la dimension des colonnes, de la zone d’about et de l’espacement entre les travées. Dans
notre cas on prend une longueur de 2,00 m pour les deux variantes en tabliers à poutres.
Largeur: la largeur dépend des dimensions des colonnes, de la largeur du tablier et des
espacements entre le bord des appareils d’appui et le bord du chevêtre. Dans notre cas, on
prend une largeur de 10 m pour les deux variantes.
Hauteur : sa hauteur doit être supérieure 0,80 m. on prend une hauteur de 2,5m pour
les chevêtres des deux variantes. [1]
3.4.1.2. Les fûts
Le dimensionnement des fûts des piles fait appel à trois critères :
• un critère mécanique
• un critère de robustesse

21
• un critère esthétique.
Leur dimensionnement dépend, également, des actions transmises aux piles (appui
simple : effort horizontal et vertical, encastrement : +moment), des chocs auxquels ils
seront soumis (plus les chocs sont importants plus les fûts doivent être plus massifs)
Pour le dimensionnement des fûts de piles, le Dossier Pilote PP73 du SETRA [4],
propose une formule empirique liant le diamètre des fûts à leurs hauteurs H :
5
6782 9 :;< =0,6 ; C
10
Avec :
5: Hauteur vue du fût.
La hauteur H des fûts des piles sera calculée, en négligeant la présence du chevêtre,
par la formule suivante :
HEFGH  CLR - HLMNGFHO - EQRMSTTéH - EMEEMOFHG U′MESFT - CMVV WéXéOMG
Ou :
CLR : Côte de la ligne rouge
Htablier : la hauteur totale du tablier de la variante considérée.
Echaussée : L’épaisseur de la chaussée, elle est prise égale à 9cm.
Eappareils d’appuis : L’épaisseur des appareils d’appuis, elle est prise égale à 20cm.
Caff général : Côte de l’affouillement général.
• Variante I : Pont à poutres en béton armée (PPBA) :
Cette variante comporte 10 travées de 28m de portée, soit 11 appuis dont deux appuis
sur culées et 9 appuis intermédiaires sur piles. Le calcul des hauteurs de chaque pile
permet d’obtenir les résultats présentés sur le tableau suivant :
TABLEAU 3.6 RESULTATS DES CALCULS DES HAUTEURS DES PILES POUR LE PPBA

Pile 1 Pile 2 Pile 3 Pile 4 Pile 5 Pile 6 Pile 7 Pile 8 Pile 9


CLR 231.53 231.64 231.79 231.94 232.06 232.2 232.35 232.49 232.61
Htablier 1.9 1.9 1.9 1.9 1.9 1.9 1.9 1.9 1.9
Echaussée 0.09 0.09 0.09 0.09 0.09 0.09 0.09 0.09 0.09
Eappareils d’appuis 0.2 0.2 0.2 0.2 0.2 0.2 0.2 0.2 0.2
Caff général 215.05 213.36 208.36 210.9 211.35 211.35 211.56 215.17 217.9
Hpile 10.29 12.09 17.24 14.85 14.52 14.65 14.6 11.13 8.52

La hauteur maximale étant de 17.24 m qui est celle de la pile n°3, le diamètre du fût
sera donc de 2m. Par soucis d’allégement, on optera donc pour une pile creuse de
diamètre externe de 2m et de diamètre interne de 1,2m.
• Variante II : Pont à poutres en béton précontraint:
Cette variante comporte 7 travées de 40m portée, soit 8 appuis dont deux appuis sur
culées et 6 appuis intermédiaires sur piles. Le calcul des hauteurs de chaque pile permet
d’obtenir les résultats présentés sur le tableau suivant :

22
TABLEAU 3.7 RESULTATS DES CALCULS DES HAUTEURS DES PILES POUR LE PPBP

Pile 1 Pile 2 Pile 3 Pile 4 Pile 5 Pile 6


CLR 231.59 231.78 231.97 232.16 232.35 232.54
Htablier 2.4 2.4 2.4 2.4 2.4 2.4
Echaussée 0.09 0.09 0.09 0.09 0.09 0.09
Eappareils d’appuis 0.2 0.2 0.2 0.2 0.2 0.2
Caff général 213.96 208.35 211.12 211.12 211.26 217.57
Hpile 10.94 16.74 14.16 14.35 14.4 8.28
La hauteur maximale étant de 16.74 m qui est celle de la pile n°2, le diamètre du fût
sera donc de 2m. Par soucis d’allégement, on optera donc pour une pile creuse de
diamètre externe de 2m et de diamètre interne de 1,2m.
• Vérification du flambement :
Les structures élancées, en particulier les piles de grande hauteur, doivent être
vérifiées en tenant compte de l’amplification due à l’effort normal dans les pièces
comprimées, c’est l’objet du calcul suivant.
On se contentera de vérifier le flambement pour le fût ayant la plus grande hauteur, vu
que tous les fûts ont la même section. La vérification se fera dont pour le fût de 3ème pile
de la 1ére variante PPBA et pour le fût de 2ème pile de la 2ème variante PPBP.
2ème variante PPBP
Les caractéristiques du fût de cette pile sont comme suit :
ØVûLH  2m
ØVûLF  1.2m
HVûL  17.24m
La section de la pile est :
πØVûLH - ØVûLF
B  2,01m
4
L’inertie de la section :
πØVûLH _ - ØVûLF _
I  0,6835m_
64
Donc le rayon de giration est de :

i  dIeB  0,583m
Dans le présent cas, le fût est encastré aux niveaux de la semelle et du chevêtre avec
possibilité de déplacement horizontal de ce dernier, lf est donc égal à la hauteur du fût :
IV  17.24m
Par conséquent, l’élancement vaut :
I
λ  Vei  29,56 m g 50 m

23
Donc la condition de non flambement est vérifiée.
10m
s

h
1,5m
s
1m 1,2 m

0,4 m

17,24m

Figure3.9 Caractéristiques géométrique de pile de pile

TABLEAU 3.8 CARACTERISTIQUE GEOMETRIQUE DE PILE DES DEUX VARIANTES

Type de pont h(m) S(m)


Pont a poutre en béton armé 1.2 2
Pont à poutre en béton
1.2 2
précontraint
3.4.2. Prédimensionnement des culées
3.4.2.1. Généralités
Les piles culées sont des appuis d’extrémités enterrés, totalement ou partiellement, et
toujours associés à un talus contigu de remblai ou de déblai ; en raison de ces dispositions,
elles différent fondamentalement des piles, tant de point de vue de la structure et de la
morphologie que du point de vue mécanique ; leur conception sera donc toute différente.
Par sa nature, la conception d’une pile culée est liée à bon nombre d’éléments (facteurs ou
paramètres), eux-mêmes plus ou moins dépendant les uns des autres, et on peut bien en
citer :

24
- la hauteur de la brèche à franchir et le tirant d’air ;
- les problèmes d’implantation au sol et de biais,
- le type du tablier à supporter et l’importance des efforts à transmettre ;
- le niveau des fondations;
- l’éventualité des tassements ;
- la nécessité de pouvoir visiter l’ouvrage.
3.4.2.2. Rôle et importance d’une culée
Une culée bien conçue doit satisfaire à toutes les exigences de la fonction culée qui se
décompose en une fonction mécanique et une fonction technique.
- Une fonction mécanique:
 Transmettre les efforts au sol de fondation
 Tenir les terres du remblai
 Limiter les efforts horizontaux et les déplacements verticaux
- Une fonction technique:
 Permettre l’accès à l’intérieur de l’ouvrage pour la visite d’inspection et
l’hébergement de la chambre de tirage pour les conduites et les canalisations qui
passent dans le tablier.
 Accueillir les AA+les plots de vérinage…

3.4.2.3. Typologie des culées


- Les culées remblayées
Elles sont constituées par un ensemble de murs ou voiles en béton armé (murs de front
et murs latéraux). Le mur de front supporte le tablier et les murs latéraux retiennent le
remblai. Ces derniers peuvent être des murs en aile ou des murs en retour selon qu’ils
soient parallèles ou non à l’axe de l’ouvrage. Le mur de front est un voile épais et présente
un redan horizontal pour recevoir le tablier et un mur garde grève à l’arrière qui isole le
tablier du remblai. Culées utilisées quand la brèche doit être limitée au maximum. Elles
assurent une fonction porteuse et une fonction de soutènement. Fondations superficielles
recommandés (éviter les murs sur pieux)

Figure 3.10 Culée remblayée

25
- Les culées creuses
Elles comportent un mur de front, des murs en retour et un platelage supérieur. Le
platelage supérieur permet de limiter les poussées sur le mur. Elles remplacent les
culées remblayées pour les grandes hauteurs de terres. Elles sont très rarement
utilisées. L’allongement de l’ouvrage étant, souvent, plus économique.
- Les culées en terre armée
Ce type de culée est basé sur la technique de la terre armée qui est apparue juste il y’a
des dizaines d’années (en 1965). Il existe deux types de conception:
 Le tablier repose sur le remblai en terre armée par l’intermédiaire d’une tête de
culée. Cette conception est à prévoir pour les ouvrages isostatiques insensibles aux
tassements du massif en terre armée
 Le tablier repose sur une pile culée indépendante du massif en terre armée. Dans ce
cas, la fonction porteuse est assurée par la pile culée et le soutènement est assuré
par le remblai en terre armée.
- Les culées contrepoids
Ce type de culées est à prévoir si la réaction verticale du tablier au niveau de la culée
change de signe. (Par exemple, réaction positive à vide et réaction négative sous charge
d’exploitation). Donc son rôle est de rendre son signe constant sous n’importe quel type de
charges.
3.4.2.4. Eléments constitutifs d’une culée
Une culée est constituée par :
• Une tête de culée comprenant le sommier d’appui et le mur garde grève ;
• Deux murs en retour ;
• Les fûts.
3.4.2.5. Choix de la variante
Dans notre cas, on adoptera une culée de type enterrée, car ce type de culée est le plus
simple à concevoir et à réaliser, en plus, il est bien adapté à tout type de fondations
(superficielles ou profondes).
3.4.2.6. Prédimensionnement de la tête de culée

Figure 3.11 Les différents éléments de la culée

26
• Le sommier d’appui
Il a pour rôle de recevoir les appareils d’appui et d’assurer le transfert des charges
ainsi que la solidarisation horizontale des éléments verticaux.
Il est intégré au mur de front dans le cas des culées remblayées.
Sa surface doit être aménagée pour permettre :
- l’implantation des appareils d’appui ;
- la mise en place des vérins ;
- l’évacuation des eaux (prévoir une pente d’au moins 2% et une cunette contre le
mur garde grève).
Sa dimension verticale hc dépend de paramètres géométriques et mécaniques (hcmin=
0,6m et hc ≥1.25 ф), on prend dans notre cas hc = 1m.
Sa dimension longitudinale correspond à la largeur du tablier ou à la nervure si le
tablier comprend des encorbellements importants. On prend dans notre cas une longueur
de 10m.
Sa dimension transversale ( lc = a + b/2 + c + d )doit tenir compte de :
- l’espace à aménager entre l’about du tablier et le mur garde grève (grand pour les
grands ouvrages et réduit pour les petits) ; (d≥1 à 2cm)
- l’espace entre la limite du tablier et les appareils d’appui en fonction du type du
tablier (pour les petits ouvrages : 50 à 75 cm pour un tablier droit et 70 à 110cm si
le tablier est biais ; pour les grands ouvrages : c’est fonction du câblage et de
l’équilibre du bloc d’about) ; (c)
- l’espace entre le nu extérieur des appareils d’appui et le bord extérieur du sommier
(10 à 20cm si la charge est importante) (a≥10cm). [1]
Compte tenu de ces règles on prend lc = 2,8m.
• Le mur garde grève :
Il s’agit d’un voile en béton armé construit après le tablier et qui a pour fonction de
séparer le remblai de l’ouvrage.
Il doit résister aux efforts de poussée, aux efforts de freinage et à ceux transmis par la
dalle de transition.
Il peut avoir une section rectangulaire ou avec une avancée à la partie supérieure pour
ménager un espace entre le tablier et le mur garde grève pour permettre la visite et
l’entretien de l’about du tablier. Cet espacement doit être égal au moins à 40cm.

Réservation pourJoint
jointplastique
de
chaussée Dalle de transition
Polystyrène
expansé
Béton maigre
Corbeau d’appui de la dalle
de transition e= 10 cm env

Figure 3.12 Les différents éléments du mur garde grève

27
Il comporte un corbeau arrière, assez bas, pour la pose de la dalle de transition et un
corbeau avant pour l’appui du joint de chaussée. Ses dimensions seront comme suit :
• La Hauteur du mur garde grève : La hauteur du mur garde grève dépend de la
hauteur du tablier et des dimensions des appareils d’appui et du bossage qui leur a
été conçu, par la suite les différentes hauteurs pour les différentes variantes :
- Pour la variante I (PPBA), on trouve une hauteur du mur de 2,1 m.
- Pour la variante II (PPBP), on a une hauteur de 2,6 m.
• La longueur du mur garde grève : sa longueur est égale à la largeur du tablier, donc
la longueur est de 10 m.
• L’épaisseur du mur garde grève : le dossier pilote PP73 du S.E.T.R.A [4]
recommande d’adopter les épaisseurs suivantes :
 Pour une hauteur de hg ≤ 1 m : e = 0,20 m
 Pour une hauteur de 1 m< hg ≤ 2 m : e = 0,10+0,10× hg (m)
 Pour une hauteur de 2 m< hg ≤ 3 m : e = 0,30 m
Toutefois une épaisseur de 0,30m s’impose pour les deux variantes vu que l’on a une
dalle de transition directement appuyée sur la partie inférieure du garde grève en raison de
la présence de l’articulation de la dalle.
3.4.2.7. Prédimensionnement de la dalle de transition
Elle est destinée à atténuer les effets des dénivellations se produisant entre la chaussée
et l’ouvrage résultant d’un compactage sans doute imparfait du remblai proche des parois.
Son prédimensionnement se fera en se basant sur le document « Dalles de transition pour
les ponts routes – technique et réalisation » de SETRA. [6]
• Longueur de la dalle de transition: sa longueur, comprise entre 3 m et 6 m pour les
autoroutes, et entre 1,50m et 3,00m pour les routes nationales. On retient une
longueur de 5m.
• Largeur de la dalle de transition : La dalle de transition doit contribuer à supporter
la chaussée sous les zones circulées. Elle règnera donc au droit de la chaussée au
sens géométrique et sa largeur sera celle de la chaussée augmentée de chaque côté
de celle-ci d’un débord variable (0,5 ; 0,75 ; 1m). Cette largeur ne doit pas en tout
cas dépasser la largeur du tablier diminuée du double de l'épaisseur du mur en
retour. On retiendra donc dans notre cas une largeur de 9,00m.
• L’épaisseur de la dalle de transition sera prise égale à 0,30 m.
3.4.2.8. Prédimensionnement des murs en retour
Ce sont des voiles en béton armé encastrés à la fois sur le mur garde grève et sur le
chevêtre (pour les culées enterrées). Ils sont destinés à soutenir les remblais contigus à
l’ouvrage et prolonger celui-ci.
• La longueur est telle que 2m ≤ L ≤ 6m. on prend L = 4m
• L’épaisseur est exprimée par la formule : E ≥ (L+2)/20. Donc
E = 0.3m
La hauteur dépend de celle du sommier d’appui qui, elle, dépend de celle du tablier.

28
3.4.2.9. Prédimensionnement des fûts
• Hauteur des fûts:
La semelle doit être posée sous la couche du sol affouillable, on va prévoir des fûts
d’une hauteur de 2,00m pour les deux variantes. Les niveaux de la semelle pour les deux
variantes seront récapitulés par le tableau suivant :
TABLEAU 3.9 RESULTATS DES CALCULS DES NIVEAUX DE LA SEMELLE

PPBA PPBP
Culée Culée Culée Culée
gauche droite gauche droite
CTN 224.14 226.78 224.26 226.42
Htab 1.9 1.9 2.4 2.4
Hsommier 1 1 1 1
Eappui 0.2 0.2 0.2 0.2
Hauteur fût 2 2 2 2
Csemel 219.04 221.68 218.66 220.82

• Epaisseur des fûts


On prendra une épaisseur de fut de 1m avec un espacement de 2,5 m.

Figure 3.13caractéristiques géométrique des culées de deux variantes

29
TABLEAU 3.10 HAUTEUR DE DEUX VARIANTES
Type de pont Hauteur h (m)
PPBA 2.1
PPBP 2.6

3.5. Affouillement local autour des piles


L'affouillement local est l'entonnoir qui se creuse dans le sol autour des piles du fait
des mouvements tourbillonnaires de l'eau. Son importance dépend de plusieurs facteurs:
- La vitesse de l'eau.
La forme des piles et leur disposition par rapport à la direction du courant.
La nature du sol.
Il existe plusieurs formules permettant d'estimer la profondeur d'affouillement local
dont les plus utilisées sont :
 LARAS :
 )
0   h  (
(
Avec :

L : largeur de la pile sur un plan perpendiculaire à l’écoulement, on va supposer


dans notre cas que L=2m.
K: coefficient dépendant de la forme de la pile, de son allongement et de son
orientation, le tableau ci-dessous présente les valeurs de K correspondant à chaque type de
pile :
TABLEAU 3.11 VALEUR DE K POUR CHAQUE TYPE DE PILE

Type de pile Circulaire Rectangulaire Rect.chanfreiné Ogivale Oblongue


Coefficient K 1 1.3 1.01 0.92 1

On supposera la pile circulaire alors K=1 donc l’affouillement correspondant donne :


0  ,, ) i.
 DUNN :
0  .   j  . .!+
Avec :

V : vitesse moyenne du courant, V= 3,57 m/s.


D : diamètre des piles (D = 2 m).
D’où, la hauteur d’affouillement calculé par cette formule est :
0  , +(# i.
 BERNSERS :
0  . )  .
Avec :
D : diamètre des piles (D = 2 m).

30
D’où, la hauteur d’affouillement calculé par cette formule est :
0  , , i.
 Valeur retenue :
Les résultats des calculs de l’affouillement local autour des piles effectués par les
différentes formules empiriques exposées ci-dessous seront récapitulés dans le tableau
suivant:

TABLEAU 3.12 VALEUR DE L’AFFOUILLEMENT


Formules utilisées Valeur de l’affouillement
LARAS f (Diam.) 8,4
DUNN f (V, Larg.) 0,935
BERNSERS f(Larg) 2,8

L’affouillement local autour des piles est la moyenne des valeurs trouvée par les
différentes formules ainsi on retient la valeur suivante :

0  ), )# i.

• Les affouillements à considérer


Compte tenu des affouillements calculés dans les paragraphes précédents, on
déterminera la valeur de l’affouillement à considérer pour chaque élément d’appui.
L’affouillement à considérer pour les piles (appuis intermédiaires) sera la somme
de la valeur de l’affouillement général et l’affouillement autour des piles, tandis que
l’affouillement général est seul à considérer dans le cas des piles culées (appuis extrêmes).
D’où les valeurs suivantes de profondeurs de sol affouillable à considérer :

TABLEAU 3.13 VALEUR DE L’AFFOUILLEMENT A CONSIDERER POUR LA PILE


ET LA CULEE Eléments d’appuis Affouillement (m)
Pile 11,2
Culée 7.16
3.6. Prédimensionnement des fondations
3.6.1. Choix du type de fondations
Le type des fondations dépend de trois facteurs :
- La contrainte de compression admissible sur le sol ;
- Les risques d’affouillements dans le cas d’ouvrage en site aquatique ;
- Les phénomènes de tassements qui doivent être compatibles avec l’intégrité des
superstructures.
Le type de fondations employé varie en fonction de la proximité ou de l’éloignement
du bon sol par rapport au terrain naturel. Généralement on distingue principalement deux
types de fondations : fondations superficielles sur semelles et fondations profondes sur
pieux.
Compte tenu du risque de l’affouillement et de la proximité du substratum, il y a lieu
de s’affranchir pour l’assise des fondations de l’ouvrage des alluvions en place.

31
De ce fait, les piles centrales et les culées seront fondées sur des pieux ancrés d’au moins
3 fois leur diamètre dans la marne grisâtre compacte et consolidée. Dans le paragraphe
suivant on procèdera au prédimensionnement de ce choix de fondation.
3.6.2. Niveau de la semelle
• Cas des piles centrales
La semelle doit être placée au dessous du niveau du sol affouillable. Compte tenu de
la profondeur d’affouillement déjà calculée, les niveaux des semelles sont illustrés par le
tableau suivant :
- Pour PPBA

TABLEAU 3.14 COTES D’IMPLANTATION DES SEMELLES DES PILES POUR PPBA

Pile 1 Pile 2 Pile 3 Pile 4 Pile 5 Pile 6 Pile 7 Pile 8 Pile 9


CTN de lit de
222.21 220.52 215.52 218.06 218.51 218.51 218.72 222.33 225.06
l’oued
Affouillement 12.46 12.46 12.46 12.46 12.46 12.46 12.46 12.46 12.46
Côte
209.75 208.06 203.06 205.6 206.05 206.05 206.26 209.87 212.6
SEMELLE

- Pour PPBP

TABLEAU 3.15 COTE D’IMPLANTATION DES SEMELLES DES PILES POUR PPBP

Pile 1 Pile 2 Pile 3 Pile 4 Pile 5 Pile 6


CTN de lit de l’oued 221.12 215.51 218.28 218.28 218.42 224.73
Affouillement 12.46 12.46 12.46 12.46 12.46 12.46
Côte SEMELLE 208.66 203.05 205.82 205.82 205.96 212.27

• Cas des piles culées


La semelle doit être placée au dessous du niveau du sol affouillable. Les semelles des
deux culées seront implantées comme présenté dans le tableau suivant :
TABLEAU 3.16 COTE D’IMPLANTATION DES SEMELLES DES CULEES

PPBA PPBP
Rive gauche Rive droite Rive gauche Rive droite
CTN 224.4 226.78 224.26 226.14
Affouillement 7.16 7.16 7.16 7.16
Côte SEMELLE 216.98 219.62 217.1 218.98

3.6.3. Calcul de la charge limite de pointe Qp


• Pour les piles
La notion de pression limite équivalente ou de résistance de pointe équivalente a pour
objet de caractériser le sol participant à la résistance sous la base d´une fondation par un
paramètre de calcul unique, représentatif des caractéristiques moyennes des sols intéressés.
Le fascicule 62 titre V annexe E.2 [9] donne l’expression suivante pour la pression
limite équivalente ple :

32
1 pqr
k3l 

n k3  o %o
1 m 3; p*s
Avec
t : L’encastrement de la semelle.
; = 0.5B si B > 1m.
= 0.5 m si B<1m.
b = min (a, h) ou h est la hauteur de l’élément de fondation (pieux) dans la couche
porteuse. D’après les recommandations de la norme DTU 13-2 / P 11-212 :
• Pour une seule couche de sol h = 6B avec un minimum de 3m,
• Pour un sol multicouche pour lequel la contrainte effective σv’ due au poids des
terrains au-dessus de la couche d’ancrage est au moins égale à 100kPa (environ 7 à
10m de terrain) h = 3B avec un minimum de 1.5m ; c’est la règle classique des 3
diamètres d’ancrage du pieu dans la couche résistante.
Pour notre cas, on a bien un sol multicouche (3 couches) alors la hauteur h sera prise
comme suit :
h =3.Ø = 3 m
Par conséquent :
a = 0,5m
b = 0,5m
pl*(z) est obtenu en joignant par des segments de droite sur une échelle linéaire les
différents pl* mesurés.
Pl*

D
h
b

3a

Figure 3.14 Paramètre nécessaire pour le calcul de la fondation

Les résultats obtenus pour les différents sondages sont récapitulés dans le tableau
suivant :

33
VALEUR DE xyz
TABLEAU 3.17Sondage 
POUR LES DEFIRENT
D(m) ple*(MPa) SONDAGES
SP1 24,5 1,0455
SP2 18,50 0,937
SP3 21,00 1,059
SP4 18,00 1,084
SP5 18,00 0,954
SP6 23 0,979

Maintenant on doit déterminer le facteur de portance Kp. Les tableaux joints en


annexe5 permettent d’une part de classifier le sol de la formation porteuse et d’avoir la
valeur du facteur de portance Kp selon le fascicule 62 [9].
Puisque la formation porteuse est une marne grisâtre compacte et consolidée qu’on
peut d’après les caractéristiques pressiométriques obtenues sur ce terrain les classer
comme des argiles très fermes de classe conventionnelle C, et en considérant que les
éléments sont mis en œuvre sans refoulement du sol, la valeur du facteur de portance sera
prise comme suit :
Kp = 1,30
On obtient alors les contraintes limites sous la pointe correspondant au sondage
SP1 SP2 SP3 SP4 SP5 et SP6. Les résultats du calcul correspondant sont récapitulés dans
le tableau suivant :
TABLEAU 3.18 VALEUR DE L’EFFORT DE POINT POUR LES PILES

Sondage Kp Ple*(Mpa) qp (t/m2) Qp (t)


SP1 1,30 1,0455 135,915 106,747
SP2 1,30 0,937 121,81 95,669
SP3 1,30 1,059 137,67 108,125
SP4 1,30 1,084 140,92 110,678
SP5 1,30 0,954 124,02 97,4
SP6 1,30 0,979 127,27 79,6

Avec :

La contrainte limite de pointe est donnée par: uv  v w xyz




{6|
Qp : l’effort de pointe v  _
w v w xyz


Pour les culées :


En procédant par un même calcul, on détermine les charges limites sous pointe
pour les deux culées à partir du sondage SCG et SCD. Les résultats du calcul
correspondant sont récapitulés dans le tableau suivant :

34
TABLEAU 3.19 VALEUR DE L’EFFORT DE POINT POUR LES CULEES

Sondage Kp Ple*(Mpa) qp (Mpa) Qp (MPA)


SCG 1,30 1,1055 143,065 112,363
SCD 1,30 1,107 143,91 113,026

5.6.4. Calcul du frottement latéral unitaire limite


L’effort total mobilisable par frottement latéral sur la hauteur h concernée du fût du
€
pieu se calcule par : }  k ~' u o %o
P : est le périmètre du pieu.
h : est la hauteur ou s’exerce effectivement le frottement latéral.
Le frottement latéral unitaire limite est donné par l’abaque suivant

Figure 3.15 Abaque donnant la valeur de qs en fonction de pl* et type de fondation

Le choix de la courbe se fait sur le tableau :

TABLEAU 3.20 TYPE DE COURBE A CHOISIR POUR LA DETERMINATION DE qS

35
(1) Réalésage et rainurage en fin de forage.
(2) Pieux de grandes longueurs (supérieure à 30m).
(3) Forage à sec, tube non louvoyé.
(4) Dans le cas des craies, le frottement latéral peut être très faible pour certains types de
pieux. Il convient d’effectuer une étude spécifique dans chaque cas.
(5) Sans tubage ni virole foncé perdu (parois rugueuses).
(6) Injection sélective et répétitive à faible débit.
En considérant que le mode de fondation sera de type pieux foré tubés avec tubage
récupéré et en utilisant les courbes données au fascicule 62-titre 5 [9].
Dans notre cas, le sol traversé par le pieu est:
• Pour le sondage SC1 :

- Des alluvions sableuses : elles sont classées selon les catégories conventionnelles
du Fascicule N°62-titre V en des graves moyennement compactes de classes B,
d’épaisseur e1=12m.
- Succession Sable marneux grisâtre et marne sableuse moyennement compact : qui
est classées en marne type B, d’épaisseur e2 =8,5m.
- Une marne grisâtre : qui est classées en des argiles très fermes de classe
conventionnelle C, d’épaisseur e3 =3,0m.
• Pour le sondage SP1 :
- Des alluvions sableuses : elles sont classées en graves moyennement compactes de
classes B, d’épaisseur e1=10m.
- Marne grise peu graveleuse compact : qui est classées en des argiles de classe
conventionnelle B, d’épaisseur e2 =1,5m.

36
- Succession Sable marneux grisâtre et marne sableuse moyennement compact : qui
est classées en marne type B, d’épaisseur e3 =10m.
- Une marne grisâtre : qui est classées en des argiles très fermes de classe
conventionnelle C, d’épaisseur e4 =3,0m.
• Pour les sondages SP2, SP3, SP4 :
- Des alluvions sableuses : elles sont classées en des graves moyennement compactes
de classes B, d’épaisseur e1=9,0m.
- Sable gris peu marneux marneux: qui est classées en marne type B, d’épaisseur e2
=6,5m.
- Une marne grisâtre : qui est classées en des argiles très fermes de classe
conventionnelle C, d’épaisseur e3 =3,0m.
• Pour les sondages SP5 :
- Des alluvions sableuses : elles sont classées en des graves moyennement compactes
de classes B, d’épaisseur e1=6,5m.
- Sable gris peu marneux marneux: qui est classées en marne type B, d’épaisseur e2
=7,5m.
- Une marne grisâtre : qui est classées en des argiles très fermes de classe
conventionnelle C, d’épaisseur e3 =3,0m.
• Pour les sondages SP6:
- Sable limoneux peu marneux : elles sont classées en des limons type C, d’épaisseur
e1=8,5m.
- Des alluvions sableuses : elles sont classées en des graves moyennement compactes
de classes B, d’épaisseur e2= 3,0m.
- Sable gris peu marneux marneux: qui est classées en marne type B, d’épaisseur e3
=8,5m.
- Une marne grisâtre : qui est classées en des argiles très fermes de classe
conventionnelle C, d’épaisseur e4 =3,0m.
• Pour les sondages SC2:
- Sable peu marneux : elles sont classées en des limons type C, d’épaisseur e1=5,0m.
- Conglomérats à passage alluvionnaire : elles sont classées en des graves
moyennement compactes de classes B, d’épaisseur e1= 3,0m.
- Sable gris peu marneux marneux: qui est classées en marne type B, d’épaisseur e2
=8,5m.
- Une marne grisâtre : qui est classées en des argiles très fermes de classe
conventionnelle C, d’épaisseur e3 =3,0m.
On trouve les valeurs suivantes du frottement unitaire total pour chaque sondage:

TABLEAU 3.21 VALEUR DE qs*hi POUR CHAQUE SONDAGE

Sondage SC1 SP1 SP2 SP3 SP4 SP5 SP6 SC2


qsi hi(MN/m) 1,295 1,477 1,203 1,153 1,257 1,196 1,587 1,39
Soit finalement les valeurs du Qs :

37
TABLEAU 3.22 VALAUR DE Qs

Sondage D (m) Qs (t)


SC1 25,5 406,934
SP1 24,5 464,086
SP2 18,50 378,19
SP3 21,00 362,34
SP4 18,00 395,081
SP5 18,00 375,987
SP6 23 498,651
SC2 24 436,974

Calcul de la charge limite totale :


La charge limite totale est donnée par la formule suivante : Ql = Qp + Qs
On trouve alors les résultats suivants :

TABLEAU 3.23 RESULTAT DE CALCUL DE LA CHARGE LIMITE TOTAL


Qp (t) Qs (t) Ql (t)
C0 112,363 406,934 519,297
P1 106,747 464,086 570,833
P2 95,669 378,19 473,859
P3 108,125 362,34 471,018
P4 110,678 395,081 505,759
P5 97,4 375,987 473,587
P6 79,6 498,651 578,251
C7 113,026 436,974 550

3.6.5. Configuration des pieux


Compte tenu des réactions maximales au niveau des appuis calculées sous semelles, et
des valeurs de portance calculées pour les pieux de Ø1000, on va retenir 6 pieux de Ø1000
au niveau de chaque appui.
• Prédimensionnement des semelles de liaison
On a dans notre cas des fondations profondes, les dimensions de la semelle
dépendront directement du diamètre des pieux, du nombre de rangées et celui de files.

38
• Diamètre des pieux
Le diamètre du pieu varie généralement entre 600mm et 1200mm, le diamètre
disponible sur le marché marocain étant ceux de 1000mm et 1200mm. On a choisi pour
notre cas :
Ø = 1000mm
• · Hauteur (épaisseur) de la semelle hs
L’épaisseur hs de la semelle est donnée par la formule :
%
5} 9
2,5
Avec % est l’entraxe entre le deux files des pieux et qui vaut 3Ø c'est-à-dire 3,00m. On
trouve alors une épaisseur 5} ≥ 1,20m et on retient une épaisseur de :
/  , ( i
• Longueur de la semelle Ls:
La longueur Ls de la semelle est donnée par la formule suivante :
4} 9 ‚ - 1 x 3. ф m 2. ф

Or on a au maximum une file de 3 pieux, d’où une longueur minimale de 8m. On retient
pour notre cas une valeur de :
/   i
• Largeur de la semelle Bs :
La largeur minimale à prendre en considération pour la semelle est donnée par la
formule suivante :
Bs ≥ (n-1).3Ø + 2.Ø
„} 9 ‚ - 1 x 3. ф m 2. ф
Or on suppose que l’on a affaire à 2 files, d’où une longueur minimale de 5,00m. On
retient …/  # i

3.7. Estimation des coûts des variantes


Dans cette partie, on va procéder à une estimation globale des deux variantes
retenues : le pont à poutre en béton armé PPBA et Le pont à poutres en béton précontraint
PPBP.
Cette estimation portera essentiellement sur les coûts des matériaux utilisés (béton,
acier, coffrage,..) et de leur mise en ouvre, et le coût des fondations profondes.
Les ratios donnés par la direction des routes sont :
• Pour la variante PPBA sur fondations profondes: 17000 DH/m2
• Pour la variante PPBP sur fondations profondes: 15000 DH/m2

On trouve pour les deux variantes :

Coût de la variante I (PPBA) = 47 600 000 DH


Coût de la variante II(PPBP) = 42 600 000 DH

La variante en PPBP permet le franchissement de la brèche avec le moindre nombre


de travées –et donc moins d’appuis intermédiaires- et dans des conditions plus
économique. La facilité d’exécution liée à son mode de construction, ne nécessitant pas de

39
cintres s’appuyant sur le sol et se basant sur la préfabrication qui représente des intérêts
évident tant sur le plan économique que sur le plan technique, peut également présenter un
avantage en faveur de cette variante.
D’où on adoptera la variante en pont à poutres en béton précontraint à travées
indépendantes sur la base de laquelle sera élaborée l’étude d’exécution.

40
CHAPITRE 4 : REPARTITION TRANSVERSALE DES CHARGE SUR LES
POUTRES

4.1. Caractéristiques géométriques de la poutre


Le pré dimensionnement effectué pendant l’étape de l’avant-projet, conduit à définir
les caractéristiques géométriques de tous les éléments structuraux de l’ouvrage. Ces
caractéristiques pour la poutre seule et de la poutre+hourdis seront récapitulées dans le
tableau suivant :

TABLEAU 4.1 CARACTERISTIQUES DE LA POUTRE


Section courante section sur appui
Poutre sans hourdis Poutre avec hourdis Poutre sans hourdis Poutre avec hourdis
B (m2) 0,8683 B (m2) 1,4283 B (m2) 1,1531 B (m2) 1,7131
v 1,0507 V 0,7995 V 1,0174 v 0,8521
v’ 1,1493 v’ 1,6005 v’ 1,1836 v’ 1,5479
4 4
I (m ) 0,5534 I (m ) 1,006 I (m4) 0,6169 I (m4) 1,0894
ρ 0,5277 Ρ 0,5504 Ρ 0,4446 ρ 0,4821

4.2. Définition des charges


4.2.1. Poids propres
Les calculs des valeurs des poids propres pour les différents éléments structuraux
d’une travée, conduisent aux valeurs suivantes :

TABLEAU 4.2 POIDS PROPRE DES ELEMENTS DE TABLIER

Volume (m3) Pds.v du béton (t/m3) Poids (t)


Hourdis 80 2.5 200
Poutre 152,21 2.5 380 ,53
entretoises 8,14 2.5 20,35

4.2.2. Superstructure
Les charges de la superstructure entrent dans les éléments de second œuvre et de
finition du tablier. Elles jouent un rôle important sur le plan de l’esthétique, de la sécurité
et de la durabilité de l’ouvrage. D’où l’importance de les prendre en compte dans la
conception transversale du tablier et le calcul de la structure.
4.2.2.1. Chape d’étanchéité
Son rôle est d’assurer l’imperméabilité à la surface supérieure du hourdis, elle doit
présenter une bonne adhérence au tablier, une résistance mécanique pour éviter le fluage et
un allongement de rupture important pour suivre les déformations du tablier sans se
fissurer.
On utilisera une chape épaisse de densité 2.2 t/m3, coulée sur le hourdis en deux
couches ; une en asphalte pur de 8 à 12 mm, l’autre en asphalte porphyre de 22 à 27 mm
d’épaisseur.

41
4.2.2.2. Chaussée
Elle est constituée d’un tapis d’enrobée d’épaisseur 5 à 10 cm, d’une densité égale à
2,3 t/m3. On adoptera une épaisseur de 6 cm.
4.2.2.3. Trottoirs
Ils ont pour rôle la protection des piétons en l’isolant de la circulation à la chaussée.
On envisagera des trottoirs sur caniveau recouverts par des dallettes de 5 cm d’épaisseur
qui reposent sur la contre-bordure et la contre-corniche. Il conviendra de prévoir dans les
calculs un poids mort correspondant au remplissage par le sable d’une densité voisine de 2
t/m3.
4.2.2.4. Les corniches
Elles ont un rôle essentiellement esthétique. Situées à la partie haute du tablier, elles
en dessinent la ligne. Elles peuvent être coulées en place ou préfabriquées en éléments
généralement de 1 m. Le premier type est moins cher, mais il nécessite un coffrage spécial
se déplaçant le long du tablier, c’est la raison pour laquelle on adoptera des corniches
préfabriquées.
4.2.2.5. Dispositifs de sécurité
On distingue trois catégories de dispositifs de sécurité : les gardes corps, les glissières
de sécurités et les barrières de sécurité.
Les barrières de sécurité sont utilisées dans le cas où la chute des véhicules est
dangereuse (brèches de grandes hauteurs, passages supérieurs sur autoroutes ou chemins
de fer…).
4.2.2.6. Conclusion
Ainsi, les charges de superstructure se présentent comme suit :

TABLEAU 4.3VALEUR DES CHARGES DE LA SUPERSTRUCTURE


Désignation Valeur en (t/ml)
Chape d’étanchéité 0,86
Trottoir+corniche 2
Revêtement 1,1
Garde-corps 0,07
Total 4,03

4.2.3. Charges routières réglementaires


Les règlements des charges sur les ponts sont regroupés dans le Fascicule 61 [8] du
cahier de prescriptions communes (CPC). Le courant ouvrage étant un pont route, les
charges routières qui lui seront appliquées sont définies par le titre II de ce fascicule qui
définit essentiellement :
- les charges routières normales ;
- les charges routières à caractère particulier ;
- les charges sur trottoir ;
- les charges dues au vent et au séisme ;
- les charges sur remblai.
Avant de procéder à l’étude de ces chargements, on définit tout d’abord certaines
notions qui seront utiles par la suite.

42
Toutes les parties du tablier ne sont pas forcément à charger par les charges de
chaussée. Il faut donc définir une largeur chargeable qui se déduit elle-même de la largeur
roulable. On donne ci-dessous les définitions correspondantes.
4.2.3.1. Paramètres de la chaussée
• Largeur roulable
C’est la largeur de tablier comprise entre les dispositifs de retenue, s’il y en a, ou
les bordures. Elle comprend donc la chaussée proprement dite et les sur-largeurs
éventuelles telles que les bandes d’arrêt d’urgence, bandes dérasées, etc.
LR = (Plate forme)-(2 x largeur d’un trottoir).
Dans notre cas on a bien :
LR = 8,00 m
La largeur roulable étant supérieure à 7,00m le pont sera rangé en première classe.
• Largeur chargeable
La largeur chargeable se déduit de la largeur roulable :
- En enlevant une bande de 0,50 m le long de chaque dispositif de retenue
(glissière ou barrière) lorsqu´il en existe ;
- En conservant cette même largeur roulable dans le cas contraire.
Dans notre cas, il n’y a pas de dispositifs de retenues, d’où la largeur chargeable dans
notre cas est de :
LC = 8,00 m

Lch

LR=Lch 0,5m
LR

Figure 4.1 Largeur roulable, Largeur chargeable

• Nombre de voies :
Par convention, les chaussées comportent un nombre de voies de circulation égal à la
partie entière du quotient par 3 de leur largeur chargeable, exprimée en mètres. Alors, dans
notre cas on a :
NV = E(LC/3) = 2
D’où, on a affaire à 2 voies de 4,00m de largeur chacune.
4.2.3.2. Charges routières normales
Le fascicule 61 titre II [8] définit deux systèmes de charges A et B qui peuvent être
disposés sur les chaussées des ponts.
• Système A
Ce système de charges se compose d’une charge uniformément repartie dont l’intensité
dépend de la longueur L chargée suivant la loi :

43
(!  ˆ‰
†‡  ( m  e 
‡ m  Š
l : Longueur chargé en (m) de manière à produire l effet le plus défavorable.
La valeur obtenue sera par la suite multipliée par des coefficients a1 et a2 (qui seront
définit ci-après) puis par la largeur d’une voie ou des deux voies, selon que seule une voie
est chargée ou les deux le sont, pour obtenir une force/ml.
Les coefficients a1 et a2 dépendent de la classe du pont et du nombre de voies
chargées.
- Coefficient a1 :
TABLEAU 4.4 VALEUR DE COEFFICIENT a1

valeur de a1 Nombre de voies charger 1 2 3 4 ≥5


1ère 1 1 0,9 0,75 0,7
Classe du pont 2ème 1 0,9
3ème 0,9 0,8
- Coefficient a2 :
La charge A1=a1.A uniformément répartie est multipliée par un coefficient a2 donné
par :
‹  0
  
‹ 0
Tel que:
v: la largeur réelle d’une voie.
v' : une largeur donnée par le tableau suivant en fonction de la classe du pont :
TABLEAU 4.5 VALEUR DE COEFFICIENT v'

1ère 3,50 m
Classe du pont 2ème 3,00 m
3ème 2,75 m

Les calculs sont présentés dans le tableau ci-dessous :


TABLEAU 4.6 VALEUR DE A(l)

Longueur Largeur
A(l) A2
Chargée chargée a1 a2
(kg/m²) (t/ml)
(m) (m)
Une seule voie
40 922,30769 4 1 0,875 3,2280769
Chargée
Deux voies
40 922,30769 8 1 0,875 6,4561538
Chargées

44
• Système B
Le système de charges B comprend trois systèmes distincts dont il y a lieu d´examiner
indépendamment les effets pour chaque élément des ponts :
- Le système BC
Le convoi Bc se compose d’un ou au maximum de 2 camions types par file. Dans le
sens transversal le nombre de files est inférieur ou égale au nombre de voies. Les
caractéristiques du convoi Bc sont présentées dans la figure ci-après.

Le convoi Bc

( )
* Toutes les distances sont en mètre.

Figure 4.2 Le convoi Bc

Suivant la classe du pont et le nombre de files de camions considérées, les valeurs


des charges du système Bc à prendre en compte sont multipliées par un coefficient bc dont
les valeurs sont indiquées dans le tableau suivant :

45
TABLEAU 4.7 VALEUR DE COEFFICIENT bc

Nombres de files de camions 1 2 3 4 >= 5


ère
1 1.2 1.1 0.95 0.8 0.7
2ème 1 1
Classe de pont
3ème 1 0.8
On a une largeur roulable de 8m (>7m) donc on est dans la 1ère classe, par la suite on
prendra les valeurs suivantes :
TABLEAU 4.8 VALEUR A PRENDRE POUR LA COEFFICIENT bc

bc
BC pour une seule file 1.2
BC pour deux files 1.1
- Le système Bt
Un tandem se compose de deux essieux munis de roues simples pneumatiques. Les
caractéristiques du système Bt sont représentées dans la figure ci-dessous :

0.25 m

Longitudinalement

(Pour un seul tandem) 2 m

3m 3m 1 m

0.6 m

0.5 m 2m 1m 2 m 1.35 m

Transversalement En plan

Figure 4.3 Le convoi Bt


Le système Bt ne s’applique pas au pont de la 3ème classe. Pour les ponts de la 1ère et
de la 2ème classe, il convient de respecter les règlements suivants :
• Dans le sens longitudinal, un seul tandem est disposé par file ;
• Dans le sens transversal, un seul tandem est supposé circuler sur les ponts à une
seule voie.

46
Alors que pour les ponts supportant deux voies ou plus, on ne peut placer que deux
tandems au plus sur la chaussée, côte à côte ou non, de manière à obtenir l’effet le plus
défavorable.
Suivant la classe du pont, les valeurs des charges du système Bt à prendre en compte
sont multipliées par un coefficient bt dont les valeurs sont indiquées dans le tableau
suivant:
TABLEAU 4.9 VALEUR DU COEFFICIENT bt

Classe de pont 1èRE 2ème 3ème


Coefficient bt 1 0.9 -

On est en 1ère classe, donc on prend bt = 1.


- Système Br
C’est une roue isolée disposée normalement à l’axe longitudinal de la chaussée. Les
caractéristiques de cette roue sont présentées dans la figure ci-dessous. Le rectangle de la
roue peut être placé n’importe où sur la largeur roulable de manière à produire l’effet le
plus défavorable.

0,60m

10 t 10 t
Longitudinalement Transversalement En plan

Figure 4.4 Le système Br

• Efforts de freinage :
Les charges de chaussée des systèmes A et Bc sont susceptibles de développer des
réactions de freinage, efforts s´exerçant à la surface de la chaussée, dans l´un ou l´autre
sens de circulation.
Dans les cas courants la résultante de ces efforts peut être supposée centrée sur l´axe
longitudinal de la chaussée.
L´effort de freinage correspondant à la charge A est égal à la fraction suivante du
poids de cette dernière :


'q',''& Ž 

S étant la surface chargée en m2, S = longueur x largeur


Pour les charges du système B, chaque essieu d´un camion du système Bc peut
développer un effort de freinage égal à son poids. Parmi les camions Bc que l´on peut
placer sur le pont, un seul est supposé freiner. La force de freinage est égale à 30t.
Les résultats de calcul des efforts de freinages sont récapitulés dans le tableau ci-
dessous :

47
TABLEAU 4.10 VALEUR DES EFFORTS DE FREINAGES

Surface
Charge Force de
chargée α
(Kg/m2) freinage (t)
(m2)
Freinage A (une seule
922,3076923 320 0,04734848 13,974359
travée chargée)
Freinage A (deux travées
922,3076923 640 0,04496403 26,5412286
chargées)
Freinage A (trois travées
922,3076923 960 0,04280822 37,9030558
chargées)
Freinage A (quatre travées
922,3076923 1280 0,04084967 48,2252388
chargées)
Freinage A (cinq travées
922,3076923 1600 0,0390625 57,6442308
chargées)
Freinage A (six travées
922,3076923 1920 0,03742515 66,2736066
chargées)
Freinage A (sept travées
922,3076923 2240 0,03591954 74,2086649
chargées
Freinage Bc 30

4.2.3.3. Charges routières à caractère particulier


Pour les charges routières à caractère particulier, on se contentera des charges
militaires du type Mc120.
Un véhicule type du système Mc120 de masse totale 110t comporte deux chenilles, et
dont les caractéristiques géométriques sont représentés sur le schéma suivants:

110 t

1,00 m 1,00 m

Longitudinalement Transversalement

55 t 1,00 m
4,3 m 2,30 m

55 t 1,00 m

6,10 m
Figure 4.5 Le système Mc120

48
Le rectangle d’impact de chacune des deux chenilles est supposé uniformément
chargé. La pression répartie au mètre linéaire, appliquée par le convoi est : R Q ' 
18,03 t/ml
4.2.3.4. Coefficients de majoration dynamique
Les charges du système B et le système Mc120 sont des surcharges roulantes et par
conséquent doivent être multipliées par un coefficient de majoration pour effet dynamique.
Il est déterminé à partir de la formule :
0.4 0.6
δ 1m m
1 m 0.2L 4G
1 m S
Dans cette formule, L représente la longueur de la travée exprimée en mètres, G sa
charge permanente, et S sa charge maximale. Tous les calculs étant faits, on retrouve les
résultats regroupés sur le tableau NUM
TABLEAU 4.11 VALEUR DES COEFFICIENTS DE MAJORATION DYNAMIQUE

Type de La valeur de S en Valeur du coefficient


Chargement Tonne δ
Bc une file 30 1,051447427
Bc deux files 60 1,057159574
Bt une file 32 1,050677401
Bt deux files 64 1,05678219
Br 10 1,046406255
Mc 120 110 1,065341101

4.2.4. Charges sur le trottoir


Les trottoirs et les pistes cyclables, qui leur sont assimilées, supportent des charges
différentes selon le rôle de l´élément structural considéré et selon qu´il s´agit de ponts
portant à la fois une ou des chaussées et un ou des trottoirs, ou de ponts réservés
exclusivement à la circulation des piétons et des cycles.
Les charges qui sont utilisées dans la justification des éléments du tablier (hourdis,
entretoises) prennent le nom de charges locales, celles qui servent à la justification des
fermes maîtresses (poutres) sont appelées charges générales.
4.2.4.1. Les charges locales
Le système local comprend une charge uniformément répartie d’intensité qtrl de
valeur: qtrl = 450 kg/m²
Elle est disposée tant en longueur qu´en largeur pour produire l´effet maximal envisagé.
Les effets peuvent éventuellement se cumuler avec ceux du système B ou des charges
militaires.
De plus, le système local comprend une roue de 6 t dont la surface d’impact est un
carré de 0,25 m de côté à disposer sur les trottoirs en bordure d’une chaussée. Les effets de
cette roue ne se cumulent pas avec ceux des autres charges de chaussée ou de trottoirs. Ils
sont à prendre en compte uniquement lorsqu´il s´agit d´état limite ultime.

49
4.2.4.2. Les charges générales
Le système général comprend une charge uniformément répartie d’intensité qtrg de
valeur :
qtrg = 150 kg/m²
Cette charge est à disposer sur les trottoirs bordant une chaussée. Ce système
répond aux règles d’application suivantes :
- Dans le sens longitudinal, on dispose cette charge pour qu’elle produise l’effet
le plus défavorable ;
- Dans le sens transversal, toute la largeur du trottoir est chargée, mais on peut
considérer soit qu’un seul trottoir est chargé, soit que les deux le sont, de
manière à obtenir l’effet le plus défavorable ;
- Cette charge est cumulable avec la charge A(l) et Bc si elle peut donner un effet
plus défavorable.
4.3. Répartition transversale des charges
Le caractère tridimensionnel du fonctionnement des tabliers de ponts, est apprécié
dans les calculs en analysant la structure à partir de modèles plus ou moins simplifiés ; un
premier modèle de poutre servant à étudier le comportement dans le sens longitudinal,
suivi de modèles s’intéressant au fonctionnement dans le sens transversal afin de
déterminer la répartition des charges entre les différents éléments portants (poutres, parois
minces) et qui dépend de l’efficacité de la liaison entre ces derniers.
Les méthodes d’analyse structurale sont rangées dans deux familles distinctes : la
première considère que les sections transversales sont rigoureusement indéformables (par
exemple la méthode de Courbon), et la seconde prend en compte, d’une façon plus ou
moins accentuée, la déformabilité des sections (comme c’est le cas de la méthode de
Guyon – Massonnet dont on fera usage ci après).
4.3.1. Aperçu théorique
La méthode de Guyon – Massonnet (développée originalement par Guyon en 1946 et
mise sous forme de tableaux numériques par Massonnet en 1954) est une méthode pratique
de calcul des dalles ou de réseaux de poutres largement appliquées au calcul des tabliers de
ponts. Initialement développée pour des dalles isotropes, elle fut ensuite étendue au cas des
dalles orthotropes et puis pour les ponts à poutres.
Le grillage consiste en deux familles de poutres pouvant, en général, se couper sous
un angle quelconque. Ces familles sont ordinairement perpendiculaires l’une à l’autre. De
plus, l’une ou plus souvent toutes les deux sont solidaires d’une dalle constituant le
platelage ou le tablier de pont.
4.3.2. Principes fondamentaux de la méthode
Cette méthode est basée sur deux principes fondamentaux :
- Le premier principe fondamental est de substituer au pont réel un pont à structure
continue qui a les mêmes rigidités moyennes à la flexion et à la torsion que
l’ouvrage réel.
- Le deuxième principe est d’analyser de façon approximative l’effet de la
répartition transversale des charges en admettant que cette répartition est la même
que si la distribution des charges selon l’axe du pont est sinusoïdale et de la forme:

50
πx
p′  p. sin
L

Figure 4.6 Répartition transversale des charges


Où, p est une constante et L est la portée du pont.
Les calculs peuvent être affinés en développant la charge en série de Fourrier, en
fonction de l’abscisse longitudinale.
4.3.3. Calcul des paramètres fondamentaux
La structure étudiée est le tablier d’une travée de ce pont de 40m de portée et de 10m
de largeur, construit en béton précontraint. La section transversale est constituée de m=4
poutres (distance entre – axes : b1=2,8m), et de deux entretoises de rive, assurant
l’encastrement des poutres à la torsion.
La dalle fictive qui modélisera le tablier de cette travée du pont et qui fera l’objet de
notre étude, aura une largeur de 2b, comptant un nombre entier de distances entre axes des
poutres. Elle est alors supérieure à la largeur réelle du pont.
Soit m le nombre de poutres, et b1 la distance entre axes des poutres :
2b = m.b1 = 4x2, 8 = 11,2 m
Nous étudierons la moitié de la dalle fictive soit une largeur b=5,60m, comportant 2
poutres. Les positions des poutres seront alors calculées à partir de l’axe de symétrie du
pont ; les positions actives seront ensuite déterminées.

Entretoises (m, BE, CE, 2b) Poutres principales (n, Bp, Cp, L)
L1

2b
b1 x

Figure 4.7 La dalle fictive qui modélisera le tablier

51
Les caractéristiques géométriques du tablier sont résumées sur le tableau suivant :
TABLEAU 4.12 CARACTERISTIQUES GEOMETRIQUES DE TABLIER

Portée L (m) 40
Largeur 2b (m) 11,2
Nombre de poutre m 4
Nombre des entretoises n 2
Espacement poutres b1 2,8
Espacement entretoises l1 38,6
b (=m.b1/2) 5,6
Les positions des poutres au niveau de la moitié du tablier sont données par le tableau
suivant :
TABLEAU 4.13 POSITION DES POUTRES AU NIVEAU DE LA MOITIE DE TABLIER

Poutre Position (m) Position active (m)


1 0.5 x entraxe (2.8)= 1.4 0.25 x b = 1.4
2 1.5 x entraxe (2.8)= 4.2 0.75 x b = 4.2

Ensuite, on trace pour chaque effort la ligne d’influence de son coefficient de


répartition transversale et cela pour les différentes excentricités de charges e = (±b ; ±3b/4
; ±b/2 ; ±b/4 ; 0), et pour les cinq sections de la largeur active de la dalle y = (0 ; +b/4 ;
+b/2 ; +3b/4 ; +b).
On utilise ensuite l’interpolation linaire pour passer des positions y des bandes de
la dalle aux positions actives des poutres, et on déplace la surcharge de façon à obtenir les
plus grandes ordonnées et on retiendra pour les calculs des efforts l’excentricité qui donne
les plus grandes valeurs des coefficients.
Toutes les poutres sont identiques et caractérisées par :
- Leur rigidité à la flexion Bp = EIp.
- Leur rigidité à la torsion Cp = GKp.
De même, toutes les entretoises sont identiques, et également caractérisées par :
- Leur rigidité à la flexion Be = EIe.
- Leur rigidité à la torsion Ce = GKe.
Avec :
E : module de Young.
™
G : module de torsion; ˜  (avec › coefficient de poisson)
qš
Ip : moment d’inertie de flexion des poutres.
Kp : moment d’inertie de torsion des poutres.
Ie : moment d’inertie de flexion des entretoises.
Ke : moment d’inertie de torsion des entretoises.
Les rigidités par unité de longueur :
- Les rigidités de flexion :
„v œ v
ρv  
1 1

52
„™ œ ™
ρ™  
4 4
- Les rigidités de torsion :
v ˜ v
γv  
1 1
™ ˜™
γ™  
4 4
Remarque :
1) Si on suppose que le coefficient de Poisson du matériau constitutif est nul (ν=0)
™
alors : G = .

C’est à dire que:
œ. v
γv 
2. 1

œ. ™
γ™ 
2. 4

2) A la limite, il est possible d’appliquer la méthode à un tablier de pont à poutres


sans entretoises intermédiaires : c’est alors le hourdis qui joue le rôle des
entretoises. Dans ce cas, les inerties de flexion et de torsion du hourdis (hauteur:
hd) représentant les entretoises sont :
œ. 5 
ž™  Ÿ™ 
12
Les résultats des calculs sont résumés dans le tableau ci-dessous :
TABLEAU 4.14 PARAMETRES NECESSAIRES POUR LE CALCUL DE L’HOURDIS

Γ
I B ρ K G
(m4) (MN.m²) (MN.m) (m4) (Mpa)
Poutres 0,553 6939,538 2478,407 0,021 6269,912 47,024
Hourdis 0,007 79,959 7,996 - 5996,955 7,996

Le comportement du pont est complètement défini par deux paramètres principaux :


£¤ q£¥
- Le paramètre de torsion : α  .  0,195
¦§¤ §¥
N §ª
θ  G  d©§«¬  0,587
­
- Le paramètre d’entretoisement :

4.3.4. Répartition du moment fléchissant


Le coefficient de répartition du moment fléchissant Kα dépend bien sûr des paramètres
α et θ et des excentricités des poutres y et des charges e.
- A a =0, correspond K0.
- A a =1, correspond K1.
Pour a quelconque, l’interpolation n’est pas linéaire. Elle est donnée par Massonnet :

  ' m  - ' w 

53
Nous disposons des tableaux donnant les coefficients de Guyon-Massonnet : ' et 
pour θ=0,55 et θ=0,60.
Pour avoir ' et  pour θ=0,587, nous effectuons une interpolation linéaire à l’aide de
la formule suivante :
®¯',&°±  ®¯',&& m ©®¯',²' - ®¯',&& /0,60 - 0,55 ¬ w 0,587 - 0,55
On obtient alors les tableaux suivants :
TABLEAU 4.15 VALEURS DE K POUR α= 0 ET θ=0,587

e
-b -3b/4 -b/2 -b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
y
y=b/4 -0,1322 0,1978 0,6096 1,0112 1,3582 1,5522 1,4952 1,2978 1,063
y=3b/4 -0,9186 -0,464 -0,1642 0,1978 0,6724 1,2978 2,0741 3,1038 3,7486

TABLEAU 4.16 VALEURS DE K POUR α= 1 ET θ=0,587


e
-b -3b/4 -b/2 -b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
y
y=b/4 0,5611 0,6611 0,7893 0,9528 1,1297 1,2508 1,2314 1,1545 1,0758
y=3b/4 0,3166 0,3973 0,5056 0,6610 0,8758 1,1545 1,4761 1,7835 1,9988

Et pour avoir K (α= 0,195), nous effectuerons une interpolation à l’aide de la formule
suivante :
³¯',´&  ' m  - ' w 0,195/
D’où le tableau suivant :

TABLEAU 4.17 VALEURS DE K α= 0,195

e
-b -3b/4 -b/2 -b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
y
y=b/4 0,1739 0,4023 0,6889 0,9853 1,2573 1,4191 1,3787 1,235 1,0687
y=3b/4 -0,3731 -0,0837 0,1316 0,4024 0,7622 1,2345 1,8100 2,5208 2,976

Ensuite, On trace pour chaque poutre la ligne d’influence représentée par ces
coefficients de répartition.
L’ordonnée de chaque point du diagramme représente la valeur de ³ pour cette poutre
quand une charge unitaire serait placée sur son abscisse.
Le coefficient ³ représente le rapport entre le moment réel et celui obtenu par
répartition équitable sur l’ensemble des poutres.

54
Ligne d’influence de Kα pour la poutre
intermédiaire
1,6
1,4
1,2
1
0,8
K

0,6
0,4
0,2
0
-8 -6 -4 -2 0 2 4 6 8
e(m)

Figure 4.8 Ligne d’influence de Kα pour la poutre intermédiaire

Ligne d’influence de Kα
3,5 pour la poutre de rive

2,5

1,5
K

0,5

0
-8 -6 -4 -2 0 2 4 6 8
-0,5

-1
e(m)

Figure 4.8 Ligne d’influence de Kα pour la poutre rive


Nous placerons ainsi les systèmes un par un pour chaque cas de chargement, et nous
déterminerons pour chaque chargement le coefficient de répartition résultant. Les systèmes
seront placés afin de générer le coefficient le plus grand possible.

55
- Pour une charge répartie :

K ¶·¸ 
LQ
Avec
Ω : Somme des segments dus aux charges.
LQ : Nombre de charges ponctuelles.
Tout calcul étant fait, on retrouve les résultats regroupés dans les tableaux suivants :
TABLEAU 4.18 INVENTAIRE DES CHARGES APPLIQUEES SUR LE TABLIER

K ¶·¸
K ¶·¸ poutre
δ
Nombres de Nombre Cp Cp
poutre
charges Intermédiaire de poutre (int) (rive)
de rive
2 voies
A(l) 1,110 0,905 4,00 1,000 0,277 0,226
chargées
1 seule voie
A(l) 1,364 1,507 4,00 1,000 0,341 0,377
Chargée
Bc 2 files 1,325 1,646 4,00 1,057 0,350 0,435
Bc une file 1,375 1,824 4,00 1,051 0,362 0,479
Bt 2 files 1,257 1,180 4,00 1,057 0,332 0,312
Bt une file 1,375 1,824 4,00 1,051 0,361 0,479
Br 1 seule roue 1,429 2,413 4,00 1,046 0,374 0,631
2 charges 1,303 1,330 1,065 0,347
Mc120 4,00 0,354
Réparties
Trottoirs 2 Trottoirs 0,741 1,299 4,00 1,000 0,185 0,325
1 seul
Trottoirs 1,182 2,783 4,00 1,000 0,295 0,696
Trottoirs

4.3.5. Détermination des sollicitations dans les poutres principales


Les poutres principales sont soumises à la charge permanente et aux surcharges. En ce
qui concerne les charges à caractère normal, la charge Bc est en général la plus défavorable
du système B. Il reste à comparer les effets de la charge Al et Bc , ensuite les cumuler à la
charge du trottoir. Le résultat est à comparer avec les charges à caractères particuliers
(militaires).
4.3.5.1. Charge permanente
Le poids propre est une charge répartie sur tout l’élément considéré. Le problème se
réduit à déterminer les sollicitations d’une charge répartie sur toute une poutre sur appui
simple.
On distingue le poids propre de la poutre, le poids mort du trottoir et de la corniche et
celui du revêtement.

56
4.3.5.2. Le poids propre de la poutre
• Le moment fléchissant
Le poids propre de la poutre est une charge répartie sur toute la poutre. Pour
déterminer les sollicitations dues à cette charge, on n’a pas besoin d’utiliser le principe des
lignes d’influences. Le problème se réduit à déterminer les sollicitations d’une charge
répartie sur toute une poutre sur appui simple.
<
:<  k.
p
2

lc/2

lc

M (lc/2)

Plc2 /8

Figure 4.9 Diagramme des moments fléchissant sous l’effet de la charge permanente
• L’effort tranchant
De même pour les efforts tranchants, on utilise le diagramme des efforts tranchants
d’une charge répartie sur une poutre simple :
<
P
»<  k.
2

lc/2

T (lc/2)
Plc/2
Plc/2

Figure 4.10 Diagramme des efforts tranchants sous l’effet de la charge permanente

Les résultats des calculs des moments et efforts tranchants effectués, tenant compte
des poutres principales, hourdis, entretoises en plus de la couche d’étanchéité, sont
regroupés dans le tableau suivant :
TABLEAU 4.19 SOLLICITATIONS DUES AU POIDS PROPRE DE LA POUTRE

ELS ELU
x(m) p(t/ml) M (t.ml) T(t) M (t.ml) T(t)
0 3,9705 0 79,41 0 107,2035
2 3,9705 150,879 71,469 203,68665 96,48315
4 3,9705 285,876 63,528 385,9326 85,7628

57
6 3,9705 404,991 55,587 546,73785 75,04245
8 3,9705 508,224 47,646 686,1024 64,3221
10 3,9705 595,575 39,705 804,02625 53,60175
12 3,9705 667,044 31,764 900,5094 42,8814
14 3,9705 722,631 23,823 975,55185 32,16105
16 3,9705 762,336 15,882 1029,1536 21,4407
18 3,9705 786,159 7,941 1061,31465 10,72035
20 3,9705 794,1 0 1072,035 0

4.3.5.3. Charge A(l)


• Moments fléchissant
Dans ce cas, aussi, l’utilisation de la ligne d’influence peut être remplacée par le
diagramme des moments, puisque le cas le plus défavorable revient à charger toute la
longueur de la poutre Lc . Et en tenant compte de la répartition transversale des charges,
les moments sont donnés par la formule suivante :

1 <
:<  ¼ ½ w z w © ¬ w 4¾ - < w ¿3
‚v 2
Avec :
¿3  6,456 À/Á3, puisque le cas le plus défavorable revient à charger deux voies.
z , le coefficient de répartition transversale correspondant au système A(l) ;

A(l)

lc/2

lc

M (lc/2)

A(l)lc2 /8

Figure 4.11Diagramme des moments fléchissant sous l’effet du système A(l)

58
• Efforts tranchants
Les efforts tranchants se calculent à l’aide de leur ligne d’influence en tenant compte
de la longueur chargée.
A lc-x B

lc
A(l)

1-(x/lc)
Li(Tx)
1
-x/lc
Ils sont donnés par la formule suivante :
4¾ -
Figure 4.12Effort1tranchant dans la section x<
»<  ¼ ½ w z w ¿3< w ¼ ½
sous l’effet de la charge A(l).
‚v 24¾
Avec :
,(q(!
Â0   w  w à Šw , ÆÇ È/i. Puisque le cas le plus défavorable revient à
Ä * q
charger deux voies sur une longueur qui vaut4¾ - < .
Le tableau suivant, rassemble les résultats obtenus :
TABLEAU 4.20 SOLLICITATIONS DUES A LA CHARGE Al
Poutre intermédiaires Poutre de rive
ELU ELS ELU ELS
M(t/ml) T(t) M(t/ml) T(t) M(t/ml) T(t) M(t/ml) T(t)
0 0 0 57,32 0 42,99 0 57,32 0 42,99
0,05L 2 108,91 51,73 81,68 38,80 88,76 51,73 66,57 38,80
0,1L 4 206,36 46,43 154,77 34,82 168,18 46,43 126,14 34,82
0,15L 6 292,34 41,42 219,26 31,06 238,26 41,42 178,70 31,06
0,2L 8 366,86 36,69 275,14 27,51 298,99 36,69 224,24 27,51
0,25L 10 429,91 32,24 322,44 24,18 350,38 32,24 262,79 24,18
0,3L 12 481,50 28,09 361,13 21,07 392,43 28,09 294,32 21,07
0,35L 14 521,63 24,22 391,22 18,16 425,13 24,22 318,85 18,16
0,4L 16 550,29 20,64 412,72 15,48 448,49 20,64 336,37 15,48
0,45L 18 567,49 17,34 425,61 13,00 462,51 17,34 346,88 13,00
0,5L 20 573,22 14,33 429,91 10,75 467,18 14,33 350,38 10,75

4.3.5.4. La charge B
On a fait le calcul pour l’ensemble des charges du système B (Bc,Bt,Br), mais on ne
retient dans la présentation des résultats que la charge Bc qui est la plus défavorable.

• Moments fléchissant :
Ces moments sont calculés à l’aide de leurs lignes d’influences (Li) dans la section
considérée en plaçant la charge Bc dans le sens longitudinal de la manière la plus
défavorable (deux files dans le sens transversal). La ligne d’influence des moments est une
ligne brisée formée de segments de droites. Il en résulte que la position la plus défavorable
du convoi comporte toujours la présence d’un essieu au droit de la section considérée.

59
A B
lc-x
lc
t t t
24 24 12 24t 24t

Li(Mx)
x(lc-x)/lc
yi

Figure 4.13 Détermination des moments fléchissant sous l’effet de la charge Bc (deux files).

Les moments fléchissant sont donnés par la formule suivante :

1
:<  .  . É . 1 . Ë kÌ . ÍÌ
‚v z Ê ¾

Avec :

Pi : charge concentrée du système Bc ;


yi : ordonnée de Pi correspondant sur la Li de Mx ;
Ke : le coefficient de répartition transversale correspondant à Bc.

• Efforts tranchants :

A B
x lc-x
lc

24t 24t 12t 24t 24t

1-(x/lc)
Li(Tx)
yi 1
-x/lc

Figure 4.14 Effort tranchant dans la section x sous l’effet de Bc

Les efforts tranchants sont donnés par la formule suivante (avec les mêmes
notations) :
1
:<  ¼ ½ . z . ÉÊ . 1¾ . Ë kÌ . ÍÌ
‚v

60
Les résultats sont regroupés dans le tableau suivant :
TABLEAU 4.21 SOLLICITATIONS DUES A LA CHARGE Bc

Poutre intermédiaire Poutre de rive


ELS ELU ELS ELU
X(m) M(t.ml) T(t) M(t.ml) T(t) M(t.ml) T(t) M(t.ml) T(t)
0 0 51,62 0 68,82 0 51,62 0 68,82
2 81,66 46,13 108,88 61,51 101,5 46,13 135,33 61,51
4 157,78 39,87 210,37 53,16 196,1 39,87 261,47 53,16
6 211,3 39,87 281,73 53,16 262,61 39,87 350,15 53,16
8 276,18 33,6 368,24 44,8 343,26 33,6 457,68 44,8
10 313,34 33,6 417,78 44,8 389,44 33,6 519,25 44,8
12 351,33 21,07 468,44 28,09 436,66 21,07 582,21 28,09
14 377,53 14,8 503,37 19,74 469,22 14,8 625,63 19,74
16 392,64 10,42 523,52 13,89 488,01 10,42 650,68 13,89
18 404,98 11,04 539,98 14,73 503,34 11,04 671,13 14,73
20 409 16,68 5454,34 22,24 508,34 16,68 677,79 22,24

4.3.5.5. Le système Mc120


• Moments fléchissant
La charge militaire Mc120 étant une charge répartie, et en utilisant les lignes
d’influences, on détermine les sollicitations en multipliant la charge par l’aire
correspondanteω. Pour avoir l’effet le plus défavorable, on cherche l’aire maximale de la
ligne d’influence placée sous la charge.

x lc-x
A B
lc

6,1 m
q = 18.03t/ml
Li(Mx)

x(lc-x)/lc
ω

Figure 4.15 Détermination des moments fléchissant sous l’effet de la charge Mc120.
Les moments fléchissant sont donnés par la formule suivante :

1
:<  ¼ ½ w z w É
ÎÏ|Ð w u w Ñ
‚v
Avec :
u , charge répartie correspondant à Mc120 ;
Ñ , l’aire de la Li correspondant à la charge Mc120 ;

61
z , le coefficient de répartition transversale correspondant à Mc120 ;

É
¾  1,0653;

• Efforts tranchants
La recherche du cas le plus défavorable pour les efforts tranchants est plus simplifiée
car il suffit de positionner un char adjacent au sommet de la ligne d’influence Les efforts
tranchants sont donnés par la formule suivante (avec les mêmes notations):
1
»<  ¼ ½ w z w É
ÎÏ|Ð w u w Ñ
‚v

A B
x
lc-x

6,1m
q = 18.03t/ml

1-(x/lc)
1 Li(Tx)
ω
-x/lc
Figure 4.16 Effort tranchant dans la section x sous l’effet de Mc120

Le tableau suivant, rassemble les résultats obtenus :


TABLEAU 4.22 SOLLICITATIONS DUES A LA CHARGE Mc120

Poutre intermédiaires Poutre de rive


ELU ELS ELU ELS
M(t/ml) T(t) M(t/ml) T(t) M(t/ml) T(t) M(t/ml) T(t)
0 0 0 56,72 0 42,54 0 56,72 0 42,54
0,1L 4 201,74 50,49 151,31 37,87 205,99 50,49 154,49 37,87
0,2L 8 357,09 42,16 267,82 31,62 364,61 42,16 273,46 31,62
0,3L 12 473,40 35,92 355,05 26,94 483,37 35,92 362,53 26,94
0,4L 16 540,87 29,74 405,65 22,31 552,26 29,74 414,19 22,31
0,5L 20 559,49 26,42 419,62 19,81 571,27 26,42 428,45 19,81

4.3.5.6. La charge du trottoir


• Moments fléchissant
Le calcul se fait de manière analogue à celui de A(l). Les moments sont donnés par la
formule suivante :

×Ke×(x/2) ×(lc -x)×


M(x) = (1/np)× ×Tr

62
1 <
:<  ¼ ½ . z . »Ò . © ¬ . 3¾ - <
‚v 2
Avec :
»Ò  0,15. 32Ò en t/ml
32Ò est la largeur d’un trottoir et elle vaut 1m
Ke : le coefficient de répartition transversale correspondant à Tr ;

• Efforts tranchants
Les efforts tranchants se calculent à l’aide de leur ligne d’influence.
La charge Tr est constante et elle est placée de la manière la plus défavorable

lc-x
lc
A B

Tr
1-(x/lc)
1
Li(Tx)
-x/lc

Figure 4.17Effort tranchant dans la section x sous l’effet de la charge Tr.


Les efforts tranchants sont donnés par la formule suivante :
1 3¾ - <
»<  ¼ ½ . z . »Ò . Ó Ô
‚v 2. 3¾
Les résultats de calcul sont regroupés dans le tableau suivant :

TABLEAU 4.23 SOLLICITATIONS DUES A LA CHARGE DU TROTTOIR

Poutre intermédiaire Poutre de rive


ELS ELU ELS ELU
X(m) M(t.ml) T(t) M(t.ml) T(t) M(t.ml) T(t) M(t.ml) T(t)
0 0 2,51 0 3,34 0 2,51 0 3,34
2 1,27 2,26 1,69 3,01 2,38 2,26 3,17 3,01
4 2,4 2,03 3,2 2,71 4,51 2,03 6,01 2,71
6 3,4 1,81 4,54 2,41 6,39 1,81 8,52 2,41
8 4,27 1,6 5,69 2,14 8,02 1,6 10,69 2,14
10 5 1,41 6,67 1,88 9,39 1,41 12,53 1,88
12 5,61 1,23 7,47 1,64 10,52 1,23 14,03 1,64
14 6,07 1,06 8,1 1,41 11,4 1,06 15,2 1,41
16 6,41 0,0 8,54 1,2 12,02 0,9 16,03 1,2
18 6,61 0,76 8,81 1,01 12,4 0,76 16,53 1,01
20 6,67 0,63 8,9 0,84 12,53 0,63 16,7 0,84

63
CHAPITRE 5 : ETUDE DE LA POUTRE PRINCIPALE PRECONTRAINTE

5.1. Données de calcul


5.1.1. Béton
On choisira un béton de classe B40, de résistance caractéristique : Ä,  ) ÕÖ.
La résistance à la traction est :È,  , !  Ä, m , !  ( ÕÖ
Ø
Pour un âge du béton inférieur à 28j, ×¾Ø  ×
_,±²q',°Ø ¾ °
5.1.2. Aciers
5.1.2.1. Aciers de précontrainte
Pour le procédé FRESSINET utilisé, les caractéristiques des câbles 12T13 sont
énumérées ci-dessous :
• Section d'un câble : Ap=1116 mm2 ;
• Diamètre de la gaine : Øg=70mm ;
• Limite élastique : fpeg =1582 MPa ;
• Limite de rupture : fprg =1792 MPa ;
• Tension à l’origine.
  iÙÇÚ, ,Û ; , +Æ Ü
  )(, , ÕÖ
5.1.2.2. Aciers passifs
Les aciers utilisés sont les aciers courants à haute adhérence de béton armé de
nuance FeE500.
5.1.3. Contraintes admissibles du béton
Notre ouvrage sera vérifié en classe II. Les contraintes admissibles du béton sont
présentées dans le tableau 5.1
Dans notre cas on est dans le classe II. Les résultats des calculs sont résumés dans le
tableau suivant :
TABLEAU 5.1 VALEURS DES CONTRAINTES ADMISSIBLES DU BETON POUR LA
CLASSE II
Situation Exploitation Construction
Quasi-
Combinaisons Rares Fréquente permanente Rares
s
ÝÞ¾  ¾  ×¾Ø 24 - 20 , !  Äß
Dans la
section -3 0 - -,   Èß
ÝÞ2  2  ×2Ø
d’enrobage
Classe II
Hors
section -4,5 - - -, #  Èß
d’enrobage

64
5.1.4. Mode de construction
On coule sur une aire de préfabrication les poutres et une partie de l’entretoise
(amorces). Après durcissement (à 7 jours) on met en tension une première famille de
câbles dont les ancrages sont situés dans les abouts verticaux.
Les poutres sont mises en place par levage, puis le hourdis général et les compléments
d’entretoises sont coulés pour assurer une continuité transversale à l’ensemble et
augmenter son inertie.
Après durcissement de ce béton de deuxième phase, on met alors en tension une
deuxième famille de câbles .Si l'ancrage de la deuxième famille ne peut pas être placé en
extrémité des poutres alors elle sera ancrée à l’extrados du tablier.
On procède par la suite à la réalisation des superstructures : trottoirs, chaussées, garde
corps.
TABLEAU 5.2 MODE DE CONSTRUCTION ADOPTER

Phase a B C d e
Date ta tb=7 jours tc=7 jours td=16 jours te=∞
Coulage du
Coulage du Mise en tension Mise en
béton de
béton des des tension de Phase
Opérations hourdis et
poutres et câbles de la la 2ème d'exploitation
complément
amorces 1ère famille famille
entretoises
PA
1.1 PA
(toutes les
fcj = 35,5 MPa
P0 = 1.1 Pi pertes)
(pp)
Pi = 1.2 PA fcj = 40 MPa
Précontrainte P0 =1.1Pi
(perte inst.) PB
Pi = 1.2 PB
fcj = 26,5MPa (toutes les
fcj = 26 MPa
pertes)
(hourdis)
fcj = 35 MPa
Avec les notations suivantes :
P0 : Précontrainte à l’origine;
Pi : Précontrainte initiale, après pertes instantanées et avant pertes différées ;
PA : Précontrainte finale de la 1ère famille ;
PB : Précontrainte finale de la 2ème famille.
5.1.5. Rappel des données géométriques de la section
Les caractéristiques définitives de la section sont données dans le tableau suivant :
TABLEAU 5.3 CARATERISTIQUE DE SECTION DE LA POUTRE

Poutre préfabriquée Section complète


Section S (m²) 0,8683 1,4283
v(m) 1,0507 0,7995
v'(m) 1,1493 1,6005
I (m4) 0,5534 1,0060
I/v (m3) 0,5267 1,2583
I/v' (m3) 0,4815 0,6286
ρ 0,5278 0,5504

65
5.2. Détermination de la précontrainte
5.2.1. Actions
• Poids propres
- Poutre seule :g E  0,02378 MNeml
- Hourdis (deuxième phase) : g R  0,014 MNeml
• Superstructure :
La charge de la superstructure est égale pour les quatre poutres
s ã  0,0403 MN
• Charges d’exploitation (charges routières) :
Le calcul des moments dus à ces différentes actions donne au niveau de la section
médiane les moments récapitulés par le tableau suivant :
TABLEAU 5.4 MOMENT DE DIFFERENTES ACTIONS DONNE AU NIVEAU DE LA
SECTION MEDIANE

Actions M (MN.m)
Poutre 4,756
Hourdis deuxième phase 2,8
Superstructure 1,87
Charges d'exploitations 4,368

5.2.2. Précontrainte de la première famille


On considère deux phases pour les câbles de la première famille:
- Leur mise en tension ;
- Après bétonnage du hourdis.
5.2.2.1. La mise en tension de la première famille
Les contraintes ne devront pas dépasser les contraintes admissibles à 7 jours :

9 ÝÞ2}  -3,28 :k;

+ + =
ä ä
1,2kç 1,2kç  l  © ¬ :æv  © ¬ g ÝÞ¾Ì  15,9 :k;
I I

Avec Mgp le moment correspondant au poids propre de la poutre seule, et « e »


l'excentricité de la première famille des câbles. On a une section surcritique donc on
prend :
l  -ä ã - % ã
Avec : % ã  1,5 Øæ
Donc : % ã  0,105 Á et l  -1,0443 Á
On obtient les deux inégalités suivantes :

è
1,2kç / m Ú1,2 kç  l m :ær Ü. © ¬ 9 Ý2}  -3,28 :k;
é

èê
1,2kç / - Ú1,2 kç  l m :ær Ü. © ¬ g Ý¾Ì  15,9 :k;
é 66
kç g 12,35 :î
Donc :
kç g 6,47 :î

ÖÂ g !, ), Õï
Ainsi:

5.2.2.2. Après bétonnage de la deuxième phase


Après bétonnage de l’hourdis et des compléments des entretoises (phase c ), le
diagramme des contraintes à vérifier devient :
g ÝÞ¾}  15,9 :k;

+ + =
ä ä 9 ÝÞ¾Ì  -1,54 :k;
1,2kç 1,2kç  l  © ¬ :æ   © ¬
I I

Avec :æ   :æv m :æ€ le moment correspondant au poids propre de la section


complète, ainsi on obtient les deux inégalités suivantes :

On obtient les deux inégalités suivantes :


è
Ý}  1,2kç / m Ú1,2 kç  l m :æ  Ü. © é ¬ g ݾ}  15,9:k;

èê
ÝÌ  1,2kç / - Ú1,2 kç  l m :æ  Ü. © é ¬ 9 Ý2Ì  -1,54 :k;

kç 9 -1,55 :î
Donc :
kç 9 3,55 :î

ë† 9 (, ##ìí
Ainsi:

On trouve donc :
(, ## g ë† g !, ) ìí
La précontrainte à l’origine est :
k'  1,1 w 1,2 w kç
Donc :
4,69 g k'  ¿v w Ýv' g 8,55 :î

67
On a Ýv'  1424 :k;
Donc 3294 g ¿v g 6004 ÁÁ
Le nombre n1 des torons T13 de 93 mm2 est :
36 g ‚ g 65
Pou la première famille on prend 4 câbles 12T13
Donc ÖÂ  ), ,! Õï

5.2.2.3. Contrainte dans le béton en phase d-


Après le coulage du béton de la deuxième phase, et avant la mise en précontrainte des
câbles de la deuxième famille, les contraintes aux fibres extrêmes de la poutre sont
données par :

è
Ý}  1,1kç / m Ú1,1 kç  l m :æ  Ü. © é ¬  9,951 :k; g ݾ}  0,6×¾²  21,29:k;

èê
ÝÌ  1,1kç / - Ú1,1 kç  l m :æ  Ü. © é ¬  1,889:k¿ 9 Ý2Ì  -1,91 :k;

9,95

1,89
5.2.3. Précontrainte de la deuxième famille de câbles
En phase finale, on devra satisfaire les conditions de contraintes admissibles en phase
e, sous combinaisons rares :
On calcul tout d’abord l’excentricité
l  -ä ã - % ã Avec : % ã  2Øæ
Donc : % ã  0,14 Á et l  -1,4605 Á
Ý}€  21:k;

Ý}€ g
 ÝÞ21
¾} :k;
 24 :k;

+ + + + + =
1,2kç ä 9 ÝÞ2Ì  -3 :k;
ä ä
kÊ  l  © ¬ :ð  © ¬
kÊ I :  © ¬ I
I
Perte de 10%
de PA

68
On obtient donc les deux inégalités suivantes :
 è è
9,95 m -0,1  kç m kÊ . © m l  ¬ m Ú: m:ð Ü. © ¬ g Ý2}  24 :k;
 é é

 èê èê
1,89 m -0,1  kç m kÊ . © - l  ¬ - Ú: m:ð Ü. © ¬ 9 Ý2}  -3 :k;
 é é

kÊ 9 -19,26 :î
Donc :
kÊ 9 2,14 :î

օ 9 , # Õï
Ainsi:

On trouve donc :
ëñ 9 , # ìí
La précontrainte à l’origine est :
k'  1,1 w 1,2 w kç
Donc :
k'  ¿v w Ýv' 9 2,71 :î
On a Ýv'  1424 :k;
Donc ¿v 9 1903 ÁÁ
Le nombre n1 des torons T13 de 93 mm2 est :
‚ 9 21
Pour la deuxième famille on prend 2 câbles 12T13

Donc : օ  , #Õï

• Vérification des contraintes en combinaison rare :

0,22 MPa -1,10MPa 4,95 MPa 4,40 MPa


-4,39 MPa 14,35 MPa

+ + + + = 13,29 MPa

17,39 MPa -15,70 MPa -1,45 MPa 7,27 MPa -9,92 MPa -2,20 MPa
Précontrainte Poids de la Perde de la Précontrainte Charges
de la première poutre précontrainte de la routières
famille +hourdie de la première deuxième +superstructures
famille famille

69
Ý}€  4,40 :k; g 24 :k;
Ý}v  13,29 :k; g 24 :k;
ÝÌv  -2,20 :k; 9 -3 :k;

Donc les contraintes sont bien vérifiées.


• En combinaison quasi-permanentes :

0,22 MPa -1,10MPa 1,48 MPa 0,60 MPa


-4,39 MPa 14,35 MPa

+ + + + = 10,25 MPa

17,39 MPa -15,70 MPa -1,45 MPa 7,27 MPa -2,97 MPa 4,74 MPa
Précontrainte Poids de la Perde de la Précontrainte Superstructures
de la première poutre précontrainte de la
famille +hourdie de la première deuxième
famille famille

Ý}€  0,60 :k; g 20 :k;


Ý}v  10,25 :k; g 20 :k;
ÝÌv  4,74 :k; 9 -3 :k;

5.2.4. Calcul des armatures passives


5.2.4.1. Armatures de traction
On remarque qu’il y a une de la traction sous combinaisons rares dans la zone
d’enrobage,ÝÌv  -1,88 :k; 9 -3 :k; ce qui nécessite des armatures de traction.

D’après l’article 6.1.3.2 BPEL91 [10], la section minimal des armatures tendues est
donnée par :
„2 ×2Ø w îÊ2
¿} 9 m
1000 ×z w ÝÊ2

Le diagramme des contraintes a l’ELS en combinaison rare


4,40 MPa

13,29 MPa

X=0,284
-2,20 MPa

70
„2 : La section de béton tendu
On a : „2  0,194 Á

0,284m „2 0,2 m

0,7 m
Figure 5.1 La section de béton tendu

ÝÊ2 : La valeur absolue de la contrainte maximale de traction


On a ÝÊ2  1,88 :k;

îÊ2 : La résultante des efforts de traction


On a îÊ2  0,183 :î

¿ 9 7,78 òÁ
On trouve donc :

¿  8,04 òÁ
On retient des 4HA16, soit une section des armatures de traction de :

5.2.4.2. Armatures de peau


Ces armatures sont essentiellement destinées à limiter les fissurations prématurées
susceptibles de se produire avant mise en précontrainte sous l'action de phénomènes tels
que retrait différentiel et gradients thermiques (d’après article 6.1.3.1 BPEL91).
La section des armatures de peau disposées parallèlement à la fibre moyenne d'une
poutre doit être d'au moins 3cm² par mètre de longueur de parement mesuré

La section globale ¿} de ces armatures est telle que :


perpendiculairement à leur direction.

¿
9 0,1%
„
Avec
B : la section de béton de la poutre
Nous choisissons ainsi 4Ø10 disposées régulièrement par mètre de longueur de

Ainsi, on a (6  #, , Äi disposé.


parement. D’autre part, le périmètre de la poutre préfabriquée est p=7,95 m

5.2.5. Dispositions des câbles dans le talon à mi-portée


Pour permettre la mise en place correcte du béton et éviter l’interaction d’un paquet de
gaines sur un autre paquet lors de la mise en tension, on doit respecter les distances

l€ 9 6  7 òÁ
minimales exigées par le règlement.

ò  6  7òÁ

71
Où le d est pris égal à 4cm

0,081

0,146 0,071
Figure 5.2 dispositions des câbles dans le talon à mi-portée
5.3. Tracé des câbles
5.3.1. Dispositions des ancrages en about
La disposition des ancrages en about doit vérifier les deux conditions suivantes :
• Distances entre axe minimum : 36 cm ;
• Distances minimum de l'axe à la paroi béton : 20 cm.

Dispositions des ancrages en about

72
Figure 5.3 disposition des ancrages en about

5.3.2. Tracé des câbles de la 1ère famille


Dans un premier stade, nous travaillons sur le câble moyen qui doit pour que les
contraintes normales soient respectées tout au long de l’ouvrage s’inscrire dans le fuseau
de passage.
Généralement, le fuseau de passage est très étroit dans les zones avoisinant la section
la plus sollicitée et laisse davantage de possibilités au niveau des abouts. Dans les zones
d’extrémité, les contraintes de cisaillement sont généralement importantes, le tracé peut de
ce fait être guidé par le souci de minimiser l’intensité de ces contraintes.
Soit α l’angle de relevage du câble moyen au niveau de l’appui d’extrémité, l’effort
tranchant réduit est :

 Sous l’effet minimal des charges : Tred = Tmin – (P*sinα).

 Sous l’effet maximal des charges : Tred = Tmax – (P*sinα).

On constate que l’on peut agir sur l’angle de relevage α pour ne pas créer de
cisaillements excessifs.

Soit ôÞ l’effort tranchant limite que peut supporter la section d’appui. Une estimation
satisfaisante de ôÞ est donnée par la relation :

73
V = τ * bn * 0.8 * h Où τ : la contrainte tangentielle limite en ELS.

L’effort tranchant réduit doit respecter :

− V ≤ Vred ≤ V
− V ≤ Vm − P * sin α
c. à. d 
 VM − P * sin α ≤ V

Ce qui conduit à un encadrement de la valeur de l’angle de relevage :

 VM − V  V +V 
α1 = Arcsin  ≤ α ≤ α 2 = Arcsin m
  P 

 P   

La valeur minimale de Vred est obtenue pour : P * sin α = V M + V m qui donne


2
V + V m 
l’optimum théorique de l’angle de relevage α = Arc sin  M  . Valeur qui n’est pas
 2* P 
toujours réalisable.

Nous connaissons pour le câble moyen sa position dans la section médiane, voyons ce
qu’il en est sur appui.

Les conditions liées à l’effort tranchant imposent sur appui :

− V ≤ Vm − P * sinα

 VM − P * sinα ≤ V

Avec : V = τ * bn * 0 .8 * h (bn largeur nette de l’âme)

τ = ( 0 .4 * f tj * ( f tj + 23 σ x )) (σx la contrainte normale


longitudinale).

Tout calcul fait on trouve : 11° g  g 21°.


On prendra donc une valeur de   12°.
Les câbles seront presque horizontaux sur une longueur lki puis ils sont relevés
progressivement jusqu’à l’extrémité.

74
y

x
  12°
e
A
K d
LK
4
 20 m
2
Figure 5.4 tracé du câble moyenne
3 2. l
3öy  = - C
2 tan 

Avec l  1,11 - %  1,5ø


l  1,005 Á
Donc
3öy  10,55 Á
ère
Pour les câbles de la 1 famille, on supposera qu’ils ont la même longueur de
relevage 3öy et par la suite on déterminera l’angle de relevage et l’équation de la partie
parabolique de chaque câble.
y

Ì
ei
K d
LK
4
 20 m
2
Figure 5.5 tracé du câble i de la première famille
L’angle de relevage du câble i de la première famille est égal à :
4
tanÌ  = - 4éö C w 2lÌ
2
L’équation correspondante à chaque câble est :
4
tanÌ ©2 - 4éö ¬ m lÌ
Í<  - < m tanÌ . < m % m lÌ
4
©2 - 4éö ¬
Les résultats des calculs sont donnés dans les tableaux suivant :
L’angle de relevage de la première famille des câbles :

75
TABLEAU 5.5 ANGLE DE RELEVAGE DE LA PREMIERE FAMILLE DES CABLE
Câble 1 Câble 2 Câble 3 Câble 4
Ì ° 1,4 8,6 15,55 22,02

Excentrements de la première famille des câbles :


TABLEAU 5.6 EXCENTREMENTS DE LA PREMIERE FAMILLE DES CABLE

Excentrement
Câble 1 Câble 2 Câble 3 Câble 4 Câble moyen
0 -0,929 -0,336 -0,258 -0,851 -0,039
0,1L -1,007 -0,809 -0,611 -0,411 -0,709
0,2L -1,042 -1,029 -1,014 -0,999 -1,040
0,3L -1,045 -1,045 -1,045 -1,045 -1,045
0,4L -1,045 -1,045 -1,045 -1,045 -1,045
0,5L -1,045 -1,045 -1,045 -1,045 -1,045

Figure 5.6 angle de relevage de la première famille

5 6

1 4 3 2
Figure 5.7 Numérotations des câbles
• Vérification des contraintes

76
Pour les vérifications des contraintes il suffit de vérifier que le trace du câble moyen de
la 1ère famille est inclut dans Le fuseau de passage, qui est donné parl < et l < tel que
þÎ

ùúû qü.Ê.è.ý
:l <  ž. ä -

:Ì m ž. „. ä ã . ÝÞ2}
l <  -ž. ä ã -
k
Les résultats obtenus sont donnés dans le tableau suivant :
TABLEAU 5.7 VALEUR DE l < ET l < POUR LA PREMIERE FAMILLE

1ère famille des câbles


:r :Ì l l
0 0,00 0,00 0,690 -0,287
0,05L 136,57 90,35 0,430 -0,450
0,1L 261,09 171,18 0,205 -0,604
0,15L 369,89 242,51 0,0047 -0,736
0,2L 464,17 304,33 -0,168 -0,850
0,25L 543,95 356,64 -0,316 -0,947
0,3L 609,23 399,44 -0,437 -1,026
0,35L 660,00 432,72 -0,531 -1,087
0,4L 696,26 456,50 -0,599 -1,134
0,45L 718,02 470,76 -0,639 -1,158
0,5L 726,00 476,00 -0,653 -1,169
C/C : le câble moyen est inscrit à l’intérieur du fuseau de passage, donc les
contraintes sont vérifiées.
5.3.3. Câbles de la 2ème famille
La deuxième famille de câbles est constituée de câbles relevés en travée, mis en
tension sur la section complète poutre+hourdis. Elle représente environ le 1/3 de la
précontrainte longitudinale totale.
Ces câbles de la deuxième précontrainte sont relevés en travée d’un angle αi
généralement compris entre 20° et 30°. On adopte une valeur courante de 25°. La partie
parabolique s’étend sur une longueur de :
2. l
4vrÒrsyz   8,76
tan Ì
tanÌ . 4vrÒrsyz m 5 - %
Í<  - < - ÀÌ m tanÌ . < - ÀÌ m 5
4vrÒrsyz

ti h

4vrÒrsyz
K d
x Ì
4
 20 m
2
Figure 5.8 Tracé d’un câble i de la deuxième famille

77
Avec ti =3,5 m pour le câble 5 et ti=7 m pour le câble 6.
Ainsi les angles de relevage et les excentrements pour les 6 câbles sont regroupés
dans les deux tableaux suivants :

TABLEAU 5.8 ANGLE DE RELEVAGE DES CABLES DE LA DEUXIEME FAMILLE

Câble 5 Câble 6
Ì ° 25,45 25,45

TABLEAU 5.9 EXCENTREMENT DES CABLES DE LA DEUXIEME FAMILLE


Excentrement
Câble 5 Câble 6
0 - -
0,1L 0,822 -
0,2L -0,523 0,607
0,3L -1,009 -0,630
0,4L -1,010 -1,009
0,5L -1,010 -1,010

• Vérification des contraintes


Pour les vérifications des contraintes il suffit de vérifier que le trace du câble moyen de
la 2 famille est inclut dans Le fuseau de passage, qui est donné parl < et l < tel que:
ère

:r m ž. „. ä. ÝÞ¾Ì
l <  ž. ä -
k

ù qü.Ê.è ê .ý
þ
l <  -ž. ä ã - 

TABLEAU 5.10 VALEUR DE l < ET l < POUR LA DEUXIEME FAMILLE

2ème famille des câbles


:r :Ì l l
0 0,00 0,00 0,567 -0,286
0,05L 256,13 137,80 0,292 -0,477
0,1L 485,31 261,09 0,046 -0,610
0,15L 687,52 369,89 -0,168 -0,726
0,2L 862,77 464,17 -0,355 -0,827
0,25L 1011,06 543,95 -0,514 -0,913
0,3L 1132,39 609,23 -0,645 -0,983
0,35L 1226,67 659,59 -0,746 -1,035
0,4L 1294,16 696,26 -0,818 -1,075
0,45L 1334,60 718,02 -0,861 -1,099
0,5L 1348,09 725,25 -0,8764 -1,1075

C/C : le câble moyen est inscrit à l’intérieur du fuseau de passage, donc les
contraintes sont vérifiées.

78
5.4. Pertes de précontrainte
5.4.1. Caractéristiques des câbles
Pour le procédé FREYSSINET utilisé, les caractéristiques des câbles 12T13 sont les
suivantes :
• Section d'un câble : 1116 mm2
• Diamètre d'encombrement de la gaine : 70mm
• Force initiale permise sous ancrage : 1589
• Coefficient de frottement linéaire : f=0,18 rd-1
• Coefficient de frottement angulaire: φ = 0, 002 m-1
• Contrainte de repture garantie : fprg=1792 MPa
• Contrainte élastique garantie: fpeg=1582 MPa
• Tension à l’origine: σP0 = 1424 MPa
• Paramètre de relaxation : ž'''€  2,5 % ;
• Module d’Young des aciers de précontrainte : E=190000 MPa
• Recul à l'ancrage : g=5 mm
5.4.2. Pertes instantanées
5.4.2.1-Perte par frottement
Les pertes par frottements sont calculées à chaque abscisse x par la formule suivante:
∆Ý7  Ý' w × w  m ø. <
Avec α : la variation angulaire du câble.
Les pertes de précontraintes par frottement sont données par :
TABLEAU 5.11 A PERTES PAR FROTTEMENTS DES CABLES

∆Ý7
câble 1 câble 2 câble 3 câble 4 câble 5 câble 6
0,0 L 6,22 38,12 68,89 97,53 - -
0,1 L 14,99 33,49 51,78 69,61 118,43 -
0,2 L 23,75 28,68 33,63 38,73 80,42 124,01
0,3 L 34,18 34,18 34,18 34,18 37,71 85,23
0,4 L 45,57 45,57 45,57 45,57 45,57 45,57
0,5 L 56,96 56,96 56,96 56,96 56,96 56,96

5.4.2.2. Perte par recul de l’ancrage


Cette perte est calculée sur la distance affectée   d v m = p, où p est la pente de la
æ™

droite de la tension σ(x) dans le câble après pertes de frottement∆Ý7 .


On a pour x ≤ λ : ∆Ýæ  2x w  - <
∆ý
La perte moyenne de frottement par mètre vaut : , pour les 4 câbles de la première
'
famille.
∆ý
Pour le câble 5 la perte moyenne de frottement vaut :
²,&
∆ý
Pour le câble 6 la perte moyenne de frottement vaut : ,

Les résultats trouvés sont récapitulés dans le tableau suivant :

79
TABLEAU 5.12 PERTES PAR RECUL DE L’ANCRAGE DES CABLES

∆Ýæ
câble 1 câble 2 câble 3 câble 4 câble 5 câble 6
0,0 L 104,03 104,03 104,03 104,03 - -
0,1 L 81,25 81,25 81,25 81,25 84,23 -
0,2 L 58,46 58,46 58,46 58,46 57,46 58,94
0,3 L 35,68 35,68 35,68 35,68 30,70 23,88
0,4 L 12,90 12,90 12,90 12,90 3,94 00,00
0,5 L 00,00 00,00 00,00 00,00 00,00 00,00

5.4.2.3. Perte due à la non simultanéité de mise en tension des câbles


A l'application d'une précontrainte, tous les câbles ne peuvent être tendus
simultanément. A la mise en tension de l'un d'eux, le béton se raccourcit, ce qui entraîne
une perte dans les câbles précédemment tendus. Cette perte est déterminée par la formule
suivante :
‚ - 1 œv
∆Ý  w w Ýs¾
‚ œÌØ
Avec : Ýs¾ contrainte de compression du béton au niveau du câble au jour « j » de la mise

∑ kÌ cos Ì ∑ kÌ cos Ì w lÌ :æ
en tension exprimée par la formule suivante :

Ýs¾  m m
„ e e
lØ lØ
Les différents résultats sont regroupés dans le tableau suivant :

TABLEAU 5.13 PERTES DUE A LA NON SIMULTANEITE DE MISE EN TENSION


DES CABLES
Pour les câbles 1, 2,3 et 4 Pour les câbles 5 et 6
Ýs ∆Ý Ýs ∆Ý
0,0 L 7,26 18,40 - -
0,1 L 8,21 20,80 5,68 14,09
0,2 L 9,51 24,10 6,58 16,31
0,3 L 9,19 23,27 5,16 12,80
0,4 L 9,01 22,83 4,55 11,29
0,5 L 13,34 33,79 4,46 11,06

Finalement les pertes de précontraintes instantanées sont données par :


∆ÝÌ  ∆Ý m ∆Ýæ m ∆Ý7
Et les résultats sont regroupés dans le tableau suivant :

80
TABLEAU 5.14 PERTES INSTANTANEES TOTALES DES CABLES
∆ÝÌ
câble 1 câble 2 câble 3 câble 4 câble 5 câble 6
0,0 L 128,65 160,55 191,32 219,96 - -
0,1 L 117,04 135,54 153,83 171,66 216,74 -
0,2 L 106,32 111,25 116,20 121,29 154,20 199,26
0,3 L 93,13 93,13 93,13 93,13 81,21 121,91
0,4 L 81,30 81,30 81,30 81,30 60,79 56,85
0,5 L 90,75 90,75 90,75 90,75 68,02 68,02

5.4.3. Pertes différées


5.4.3.1. Perte due au retrait du béton

∆ÝÒ  Ò w œv
On se réfère à la formule suivante :

Avec, Ò  4. 10 on trouve:
*_
∆ÝÒ  76 :k;
5.4.3.2. Perte due au fluage du béton
Cette perte s’exprime par la formule suivante :
œv
∆Ý7y  w Ý
- Ý
œÌ
Avec
σ∞ : La contrainte de compression du béton, au niveau du câble, en phase finale ;
σM: La contrainte de compression maximale du béton, au niveau du câble, en phase finale ;
Ei : Module d’Young instantané du béton à âge infini.
Pour les 6 câbles les pertes par fluage du béton sont récapitulées dans le tableau suivant :
TABLEAU 5.15 PERTES DUE AU FLUAGE DU BETON

∆Ý7y
0,0 L 73,29
0,1 L 82,74
0,2 L 95,78
0,3 L 92,46
0,4 L 90,71
0,5 L 134,33
5.4.3.3. Perte due à la relaxation de l’acier
Elle est donnée par la formule suivante :
6 ÝvÌ
∆Ý2  w ž''' w ¼ m ' ½ w ÝvÌ
100 ×vÒæ
Avec :
ρ1000h : Relaxation des aciers à 1000 heures en % ;
µ0= 0.43 pour les aciers TBR

81
TABLEAU 5.16 PERTES DUE A LA RELAXATION DE L'ACIER

∆Ýü
câble 1 câble 2 câble 3 câble 4 câble 5 câble 6
0,0 L 53,85 53,42 53,01 52,63 - -
0,1 L 54,01 53,76 53,51 53,27 52,67 -
0,2 L 54,15 54,08 54,02 53,95 53,51 52,91
0,3 L 54,33 54,33 54,33 54,33 54,49 53,94
0,4 L 54,49 54,49 54,49 54,49 54,77 54,82
0,5 L 54,36 54,36 54,36 54,36 54,67 54,67

Finalement les pertes de précontraintes différées sont données par :


5
∆Ýv   ∆ÝÒ m ∆Ý7y m Ýü
6
Les résultats sont présentés ci-dessous :

TABLEAU 5.17 PERTES DIFFEREES DES CABLES


∆Ýv 
câble 1 câble 2 câble 3 câble 4 câble 5 câble 6
0,0 L 194,52 194,16 193,82 193,50 - -
0,1 L 204,11 203,90 203,69 203,49 202,99 -
0,2 L 217,26 217,21 217,15 217,09 216,72 216,22
0,3 L 214,09 214,09 214,09 214,09 214,23 213,77
0,4 L 212,48 212,48 212,48 212,48 212,72 212,76
0,5 L 256,00 256,00 256,00 256,00 256,25 256,25

Le tableau suivant récapitule les différentes pertes de chaque câble :


TABLEAU 5.18 DIFFERNTES PERTES POUR CHAQUE CABL

∆ÝÌ :î ∆Ýv  :î ∆Ý2 :î kÌ :î k :î


câble 1 0,091 0,256 0,347 1,488 1,202
câble 2 0,091 0,256 0,347 1,488 1,202
câble 3 0,091 0,256 0,347 1,488 1,202
câble 4 0,091 0,256 0,347 1,488 1,202
câble 5 0,068 0,256 0,324 1,513 1,227
câble 6 0,068 0,256 0,324 1,513 1,227

5.5. Caractéristiques des sections


5.5.1. Définitions
• Section brute :
Section du béton seul, calculée d’après les dimensions de coffrage, sans tenir compte ni
des armatures, ni des ouvertures.
• Section nette :
Section calculée à partir de la section brute en déduisant les sections brutes des vides
longitudinaux et transversaux, même s’ils sont ultérieurement remplis.
• Section homogène :

82
C’est la section nette majorée par n fois la section des armatures longitudinales de
précontrainte, sous réserve de l’adhérence entre ces armatures avec le béton. Il est admis
que le coefficient d’équivalence est pris égal à 5.
• Section fissurée :
Cette section est obtenue en négligeant la partie de béton tendu. Elle se calcule à partir de
la seule section du béton comprimé, des aciers passifs avec un coefficient d’équivalence
égal à 15 et des aciers de précontraintes avec un coefficient d’équivalence égal à 15/2 .
5.5.2-Résultats
• Brute

TABLEAU 5.19 CARACTERISTIQUES DE LA SECTION BRUTE

Section centrale Section sur appui


Poutre sans Poutre avec Poutre sans Poutre avec
hourdis hourdis hourdis hourdis
S(m2) 0,8683 1,4283 1,1531 1,7131
V(m) 1,0507 0,7995 1,0174 0,8521
V’(m) 1,1829 1,6005 1,1826 1,5479
I(m4) 0,5593 1,0060 0,6169 1,0894
P 0,5183 0,5504 0,4446 0,4821

• Nette
TABLEAU 5.20 CARACTERISTIQUES DE LA SECTION NETTE
Section centrale Section sur appui
Poutre sans Poutre avec Poutre sans Poutre avec
hourdis hourdis hourdis hourdis
S(m2) 0,8451 1,4065 1,1376 1,6976
V(m) 1,0528 0,8060 1,0173 0,8487
V’(m) 1,1472 1,5940 1,1827 1,5513

I(m4) 0,5528 0,9474 0,6141 1,0844

P 0,5416 0,5243 0,4487 0,4852

• Homogène

TABLEAU 5.21 CARACTERISTIQUES DE LA SECTION HOMOGENE

Section centrale Section sur appui


Poutre sans Poutre avec Poutre sans Poutre avec
hourdis hourdis hourdis hourdis
S(m2) 0,9583 1,5224 1,2153 1,7753
V(m) 1,0375 0,7668 1,0187 0,8658
V’(m) 1,1625 1,6332 1,1813 1,5342
I(m4) 0,6736 1,2462 0,6286 1,1102
P 0,5828 0,6536 0,4298 0,4708

83
5.6. Vérification des contraintes
Les caractéristiques des sections prises pour la vérification des contraintes sont les
caractéristiques nettes en construction.
5.6.1. En construction
5.6.1.1. Mise en tension de la première famille
Le diagramme des contraintes dans la section médiane est le suivant :

4,22 :k; 9 ÝÞ2}  -3,28 :k;

+ + =
ä ä
kÌ kÌ  l  © ¬ :æv  © ¬
I I 9,34 g ÝÞ¾Ì  15,9 :k;

5.6.1.2. Juste après le coulage de l'hourdis à 7 j


Le diagramme des contraintes, après le coulage de l'hourdis, dans la section médiane est le
suivant:
4,22 :k; 9 ÝÞ2}  -3,28 :k;

+ + =
kÌ ä ä
kÌ  l  © ¬ :æv  © ¬ 9,34 g ÝÞ¾Ì  15,9 :k;
I I

5.6.1.2. Juste avant la 2ème mise en précontrainte à 16j


Le diagramme des contraintes, après le coulage de l'hourdis, dans la section médiane est le
suivant:

9,40 :k; 9 ÝÞ2}  -3,28 :k;

+ + =
kÌ ä ä
kÌ  l  © ¬ :æ   © ¬ 4,06 g ÝÞ¾Ì  15,9 :k;
I I

Conclusion : les contraintes admissibles sont respectées.

84
5.6.1.3. A la mise en tension de la deuxième famille
Au diagramme précédent s'ajoute l'effort de la précontrainte de la deuxième famille. Ainsi
on obtient le diagramme des contraintes comme suit :

-1,39 MPa -1,39 MPa


9,4 MPa 8,40 MPa

+ =
4,06 MPa 9,14 MPa 13,20 MPa

Précontrainte de Précontrainte de
la première la deuxième
famille + poids famille
propre de la
poutre + hourdis

Conclusion : les contraintes admissibles sont respectées.


5.6.2. En service
5.6.2.1. Sous combinaison quasi-permanentes
Pour cette combinaison le diagramme des contraintes est le suivant :

0,52 MPa -1,13 MPa 1,48 MPa 0,87 MPa


9,4 MPa

+ + + = 10,25 MPa

4,06 MPa
-3,45 MPa 7,41 MPa -2,97 MPa 5,05 MPa
Précontrainte de
la première Perde de la Précontrainte Superstructures
famille + poids précontrainte de la
propre de la de la première deuxième
poutre + hourdis famille famille

5.6.2.2. Sous combinaison rare


On obtient le diagramme suivant :

85
0,52 MPa -1,13MPa 4,95 MPa 4,36 MPa <24 MPa

9,4 MPa

+ + + = 12,86 MPa

4,06 MPa -3,45 MPa 7,41 MPa -9,92 MPa -1,89 MPa >-3 MPa
Précontrainte de
Perde de la Précontrainte Charges
la première
précontrainte de la routières
famille + poids
de la première deuxième +superstructures
propre de la
famille famille
poutre + hourdis

5.6.3. Calcul des armatures passives


5.6. 3.1 Armatures de traction
On remarque qu’il y a une de la traction sous combinaisons rares dans la zone
d’enrobage,ÝÌv  -1,88 :k; 9 -3 :k; ce qui nécessite des armatures de traction.

D’après l’article 6.1.3.2 BPEL91, la section minimal des armatures tendues est donnée
par :
„2 ×2Ø w îÊ2
¿} 9 m
1000 ×z w ÝÊ2

Le diagramme des contraintes a l’ELS en combinaison rare


4,36 MPa

12,86 MPa

X=0,256
-1,89 MPa
Figure 5.9 Diagramme de contraintes à l'ELS en combinaison rare

„2 : La section de béton tendu


On a : „2  0,178 Á

86
0,256m „2 0,2 m

0,7 m
Figure 5.10 La section de béton tendu
ÝÊ2 : La valeur absolue de la contrainte maximale de traction
On a ÝÊ2  1,89 :k;

îÊ2 : La résultante des efforts de traction


On a îÊ2  0,169 :î
On trouve donc :
¿ 9 7,168 òÁ
On retient des 5HA14, soit une section des armatures de traction de :
¿  7,70 òÁ
5.6.3.2. Armatures de peau
Ces armatures sont essentiellement destinées à limiter les fissurations prématurées
susceptibles de se produire avant mise en précontrainte sous l'action de phénomènes tels
que retrait différentiel et gradients thermiques (d’après article 6.1.3.1 BPEL91).
La section des armatures de peau disposées parallèlement à la fibre moyenne d'une
poutre doit être d'au moins 3cm² par mètre de longueur de parement mesuré
perpendiculairement à leur direction.
La section globale ¿} de ces armatures est telle que :
¿
9 0,1%
„
Avec
B : la section de béton de la poutre
Nous choisissons ainsi 4Ø10 disposées régulièrement par mètre de longueur de
parement. D’autre part, le périmètre de la poutre préfabriquée est p=7,95 m
Ainsi, on a (6  #, , Äi disposé.

87
0,081

0,146 0,071
Figure 5.11 Dispositions des câbles dans le talon à mi-portée

5.7. Justification à l'état limite ultime


Le moment ultime Mu en combinaisons fondamentales s’écrit :
Mu= 1.35 (Mgd+ MS)+1.6Mq
Mu= 19,72 MN.m
L’effort normal ultime Nu : Nu =P∞ =PA∞ +P B∞ = 7.339 MN
5.7.1. Mise en équation
Soit le schéma suivant des efforts sur la section médiane

îs

Í8 0,8Í8

5} 5v
o

Ɣv

î}

Figure 5.12 effort appliqués sur la section médiane

Ce qui donne les équations d’équilibres suivantes :

88
þ8  îs - ∆îv - î
î

þ8  îs o8 m î Ú5 - 5v Ü
:

Avec :

îs : Résultante des efforts de compression dans le béton : (îs  ×s8 . „¾ 0,8Í8 ;


„¾ : Section de béton comprimé ;
îs : Résultante des efforts de traction dans les armatures passives (î}  ¿} . Ý} ) ;
∆îv : Surtension des aciers actifs (∆îv  ¿v . ∆Ýv ) ;
o8 : Distance entre le point d’application de îs et ∆îv ;
5v : Distance de la fibre supérieure au centre de gravité des armatures de précontrainte ;
5} : Distance de la fibre supérieure au centre de gravité des armatures tendue.
On trouve :
5v  5 - %  5 - ò - 6  2,25 Á
5  5 - 0,05 Á  2,35 Á
5.7.2. Calcul de la surtension ∆
On a ∆Ýv  Ýv  8 - Ýv Ú v Ü

Avec :
8 : Déformation à l’état limite ultime pour l’armature de précontrainte ;
v : L’allongement préalable ;

Ainsi le calcul de ∆Ýv passe par le calcul de la déformation à l’état limite ultime
pour l’armature de précontrainte.

8  v m ∆ v ã m ∆ v ãã
D’après l’article 6.3.3. B.P.E.L 91, cette déformations ultime est donnée par :

Avec :
-L'allongement préalable : εpm = σpm /Ep ;
-Un accroissement d'allongement ∆ v ã accompagnant le retour à 0 de la déformation du
béton adjacent, évalué forfaitairement à ∆ v ã= 5σbpm /Ep ;
-σbpm représentant la contrainte du béton, au niveau de l'armature (ou du groupe
d'armatures considérée sous l'effet des actions permanentes et de la précontrainte prise
avec sa valeur P∞ ;
-Une variation de déformation complémentaire ∆ v ãã qui apparaît directement sur le
diagramme des déformations de la section.
k
Ýv   1083,58 :k;
¿v

v  5,7‰
On trouve donc
(a)

89
• calcul de ∆ v ã:
z
On calcul tout d’abord Ýv  k . l m :Ì  é
k : Précontrainte totale à long terme (toute perte déduite) ;
:Ì : Moment du à la charge permanente seule.
Tout calcul fait on trouve : Ýv  12,056 :k;
D’ou on obtient :
∆ v ã  0,3155‰
• calcul de ∆ v ãã :
Pour ce faire on se base sur les équations de compatibilité des déformations:

}  s
€ *
Í8

€ *
∆ v ãã  s 
∆ v ãã
On va commencer l’étude en supposant que le diagramme de déformation en section
Médiane passe par les pivots A et B comme le montre le schéma suivant :
s  3,5‰

Í8

}  10‰
s
A partir des équations citées auparavant et du diagramme ci-dessus on trouve :
Í8  5}
 s m }
Í8  0,609 Á

∆ v ãã  9,483 ‰
D’où on obtient :

8  15,5‰
Par la suite la déformation ultime :
(b)
 Calcul la surtension :
A partir de (a) et de (b),a la surtension est donnée par :
∆Ýv  Ýv 15,5‰ - Ýv 5,7‰
On procédera par itération en commençant par la valeur de Ýv  1424 :k; .

Ýv 15,5‰  1445,34 :k;


Tout calcul fait on trouve :

Et on a Ýv 5,7‰  œv .  1083 :k;


D’où on trouve :

∆Ýv  362,34 :k;

90
5.7.3. Calcul de Bc
La valeur de section du béton comprimé est: „¾  0,81 Á

Figure 5.13 section de la table de la poutre plus l’hourdis

5.7.4. Calcul de σs
On a d’après le diagramme contrainte-déformation de calcul de l’acier à l’ELU :

Figure 5.14 diagramme contrainte-déformation de calcul de l’acier

On a }  10‰ , donc :

Ý}  ×}8  435 :k;


þ8  18,04 :î
On trouve ainsi î

Donc on a î þ8 9 î8 : ce qui veut dire que la section du béton comprimé est trop
grande, on doit pivoter autour du point A.

þ8  î8 .
De ce fait, on procède à l’inverse, on détermine ainsi Bc en mettantî

Tout calcul fait on trouve : „¾  0,375 Á

On recalcule y en utilisant la formule : „¾  , 8ÚÍ - 0,364 m „2rsyz Ü

On trouve Í  0,292 Á.

91

En utilisant la formule : Í8  5}
 q
on trouve s  1,42‰

Le diagramme de déformation devient :

s  1,42‰

Í8 0,292 m

}  10‰

þ8 :
 Calcul de :

þ8 , le bras de levier z est donnée par :


Pour le calcul de:

o  5v - 0,4Í
Tout calcul fait, on trouve :
þ8  21,46 :î
:
On trouve bien que :
:8  19,72 g : þ8
C/C : La résistance est bien vérifié en E.L.U
5.8. Vérifications de la résistance à la rupture par effort tranchant
Etant donné le cas le plus défavorable ne correspond pas nécessairement au pont
chargé, il est impératif d’effectuer la vérification dans les différentes phases de
construction, plus la phase de service.
L’effort tranchant en différente section est donné ci-après :
TABLEAU 5.22 EFFORT TRANCHANT POUR LES DIFFERENTS SECTIONS

Effort tranchant Tt


Superstructure TT Charge d’exploitation T
Poutre TW Hourdis TR

0 47,60 25,00 19,35 45,10


2 42,84 22,50 17,42 40,33
4 38,08 20,00 15,48 34,91
6 33,32 17,50 13,55 34,73
8 28,56 15,00 11,61 29,34
10 23,80 12,50 9,68 29,18

92
12 19,04 10,00 7,74 18,58
14 14,28 10,00 5,81 13,22
16 9,52 5,00 3,87 9,43
18 4,76 2,50 1,94 9,83
20 0,00 0,00 0,00 4,42

5.8.1. Vérification a l’état limite de service (ELS)


5.8.1.1. Vérification à la 1ère mise en précontrainte
L’effort tranchant réduit est le suivant :
_

»Òé   »æ - Ë kÌ sinÌ
Ì
»Òé   0,473 :î
Donc la contrainte tangentielle est :
»Òé  w Ò
s 
 w 1
Avec :
1 : Largeur nette de la section

1  1' - 6  0,365 Á
Ò : Moment statique de la section par rapport a Gz de la partie de la section située au-
dessus de centre de gravité G
On a Ò  0,40 Á

Et   0,6141 Á_

s  0,844 :k;
On trouve donc :

La contrainte tangentielle doit vérifier d’après l’article 7.2.2 BPEL91 [10] l’inégalité

s g min  , 
suivante :

Avec :
2
  0,4 w ×2Ø w =×2Ø m Ý C
3
× 2
  2 w

w Ú0,6×¾Ø - Ý Ü w =×2Ø m Ý C
×¾Ø 3
Ý : La contrainte normale au centre de gravité : Ý  4,22 :î

  2,06 :k;


D’où :

  3,08 :k;

s  0,844 :k; g   2,06 :k;


Donc la contrainte tangentielle est bien vérifiée.

93
5.8.1.2. Vérification en section de béton réduite après coulage de l'hourdis
L’effort tranchant réduit est le suivant :
_

»Òé   »æ m »€ - Ë kÌ sinÌ
Ì
»Òé   0,715 :î
Avec : Ò  0,40 Á
Et   0,6141 Á_

s  1,275 :k;
Donc la contrainte tangentielle est :

  2,06 :k;


Comme :

  3,08 :k;

s  1,275 :k; g   2,06 :k;


La contrainte tangentielle est bien vérifiée.

5.8.1.3. Vérification à la 2ème mise en précontrainte

  2,43 :k;


On a :

  3,37 :k;
• Sur appui
L’effort tranchant réduit est le suivant :
_

»Òé   »æ m »€ - Ë kÌ sinÌ
Ì
»Òé   0,715 :î
Or :
Ò  0,608 Á
Et   1,0844 Á_

s  1,09 :k;
Donc la contrainte tangentielle est égale à :

s  1,09 :k; g   2,43 :k;


La contrainte tangentielle est bien vérifiée.

• Dans la section d'ancrage du câble 5


L’effort tranchant réduit est le suivant :
&

»Òé   »æ m »€ - Ë kÌ sinÌ
Ì
»Òé   -0,915 :î

Or :
Ò  0,608 Á

Et   1,0844 Á_

94
s  1,405 :k;
Donc la contrainte tangentielle est égale à :

s  1,405 :k; g   2,43 :k;


La contrainte tangentielle est bien vérifiée.

• Dans la section d'ancrage du câble 6


L’effort tranchant réduit est le suivant :
²

»Òé   »æ m »€ - Ë kÌ sinÌ
Ì
»Òé   -1,059 :î
Or :
Ò  0,608 Á

Et   1,0844 Á_

s  1,627 :k;
Donc la contrainte tangentielle est égale à :

s  1,627 :k; g   2,43 :k;


La contrainte tangentielle est bien vérifiée.

5.8.1.4. Vérification à long terme

  2,62 :k;


On a

  4,136 :k;
• Sur appui

L’effort tranchant réduit est le suivant :


_

»Òé   »æ m »€ m » m 1,2»ð - Ë kÌ sinÌ


Ì
»Òé   1,25 :î
Or :
Ò  0,608 Á

Et   1,0844 Á_

s  1,92 :k;
Donc la contrainte tangentielle est égale à :

s  1,92 :k; g   2,62 :k;


La contrainte tangentielle est bien vérifiée.

• Dans la section d'ancrage du câble 5


L’effort tranchant réduit est le suivant :
&

»Òé   »æ m »€ m » m 1,2»ð - Ë kÌ sinÌ


Ì
»Òé   -1,790 :î
Or :

95
Ò  0,608 Á

Et   1,0844 Á_

s  1,214 :k;
Donc la contrainte tangentielle est égale à :

s  1,214 :k; g   2,62 :k;


La contrainte tangentielle est bien vérifiée.

• Sur la section d'ancrage de câble 6


L’effort tranchant réduit est le suivant :
²

»Òé   »æ m »€ m » m 1,2»ð - Ë kÌ sinÌ


Ì
»Òé   -0,591 :î
Or :
Ò  0,608 Á

Et   1,0844 Á_

s  0,908 :k;
Donc la contrainte tangentielle est égale à :

s  0,908 :k; g   2,62 :k;


La contrainte tangentielle est bien vérifiée.

5.8.2. Justification vis-à-vis l'état limite ultime (ELU)


• Calcul des armatures transversales

L'effort tranchant réduit est égal à :


²

»8Ò  1,35 Ú»v m »€ m » Ü m 1,6»ð - Ë kÌ sinÌ  0,99 :î


Ì

8 
 w
Ou éws
L’inclinaison des bielles comprimées est :
28
tan8 
Ý8
1 28
8  arctan = C
2 Ý8
La section d’acier passif pour équilibrer l’effort tranchant est donnée par :

¿2 ×z ×2Ø
w 9 ¼8 - ½ w tan8
1 2 Ÿ} 3

Pour éviter une rupture fragile due à l’effort tranchant on disposera un minimum
d’armatures transversales de façon à satisfaire la condition suivante :

96
¿2 ×z
w w sin 9 0,4 :k;
1 2 Ÿ}
Comme ×z  500 :k;
On trouve :
¿2
9 2,65 òÁ ⁄Á
2
Espacement minimum des cadres donné par : :"‚ 0,85; 31' ; 1Á  1Á
En utilisant de cadres HA10 de section 0,785òÁ , on trouve un espacement maximal
de 30 cm.
5.9. Calcul des abouts de la poutre
Les abouts de la poutre subissent des efforts concentrés : forces sous ancrage et
réactions des appuis. Ainsi, ils doivent être justifiés vis-à-vis de :
• L’action des ancrages ;
• L’équilibre de la bielle d’about ;
• L’équilibre du coin inférieur.
5.9.1. Dispositions constructives
• L’entraxe des câbles doit respecter la distance minimum des fiches d’agrément du
procédé utilisé;
• l’about de la poutre est sur épaissi pour reprendre le cisaillement d’effort tranchant
et permettre de loger les ancrages en respectant les distances minimales entre
ancrage et améliorer ainsi la répartition des efforts ;
• les câbles inclinés sur appui doivent être suffisamment éloignés les uns des autres,
pour permettre un coffrage facile des réservations d’ancrage.

Figure 5.15 disposition des ancrages en about

5.9.2. Effet d’un effort concentré au centre de la poutre


Sous l’effet d’une force concentrique appliquée au centre, il se produit deux zones de
béton tendu. La première appelée zone d’effet de surface au voisinage de la paroi, l’autre à
l’intérieur appelé zone d’éclatement.
Après une longueur de régularisation lr, la répartition des contraintes devient linéaire.

97
Figure 5.16 zone de béton tendu sous l’action d’un effort concentré centré

Dans le cas des câbles multiples, on distingue aussi deux zones :


Une zone de première régularisation pour chaque ancrage à l’intérieur du prisme :
"Ù # "Ù # $ avec "Ù l’intervalle d’ancrage ou le


de la distance aux parois les plus proches;
• Une zone d’équilibre général à la longueur 0Û , qui reste voisine de h et de b dans le
sens horizontal.
5.9.2.1. Frettage de surface
Pour remédier à l’effet de surface dû à la traction du béton au voisinage immédiat de
la paroi verticale, le règlement prévoit un frettage de surface donné par :
:;<%&'
¿}  0,04 w  1,91 òÁ
2
3 . ×z
Fjo représentant la force à l´origine ancrée au niveau j du panneau étudié.
On prend donc 4 HA8 ;
5.9.2.2. Frettage d’éclatement
On détermine les zones de première régulation comme indiquée ci-dessous :
50 cm

50 cm

50 cm

Figure 5.17 zones de régularisation des 5 ancrages


Les contraintes, du béton, au niveau de chaque câble sont donnés par :

k' ;Ø
Ý2  0,5 w w ¼1 - ½
1%Ø %Ø

98
k'
ݾ 
1%Ø
On a les données suivantes :
%Ø  0,5 Á
1  0,4 Á
;Ø  0,24 Á
k'  1,59 :î
Les contraintes sont données dans le tableau suivant :

TA BLEAU 5.23 VALEUR DES CONTRAINTES


Cable Ý2 :k; ݾ :k;
1 2,07 7,95
2 2,07 7,95
3 2,07 7,95
4 2,07 7,95
Les contraintes doivent vérifier l’inégalité :

:;<ÚÝ2Ø Ü ' 1,25 w ×2Ø


2
:;<ÚÝ¾Ø Ü ' w ×¾Ø
3

:;<ÚÝ2Ø Ü  2,07 :k; ' 1,25 w ×2Ø  3,75 :k;


On a :

2
:;<ÚÝ¾Ø Ü  7,95 :k; ' w ×¾Ø  26,67 :k;
3
Les contranites admissible sont bien satisfaites ai niveau de chaque encrage . Le
frettage d’éclatement est donné par:

0,25 w k' w =1 - C

¿zØ 
2
(Ø w 3 ×z

(Ø =1 si : j est un niveau extrême.


Avec :

(Ø =1,5 si : j est un niveau intermédiaire.


On obtient les résultats suivants :
TA BLEAU 5.24 LA SECTION DES CABLES

Cable ¿zØ òÁ


1 6,20
2 4,13
3 4,13
4 6,20
La section définitive d’acier transversale à prendre est :

99
k'
¿z  :;< ):;<Ú¿zØ Ü; 0,15 w *
2
3 ×z
On a donc :
¿z  7,15 òÁ
Ces aciers sont répartis sur une longueur de 0.50 m à partir de l’about.
5.9.3. Equilibre général de diffusion pure
L’équilibre général peut être considéré comme la superposition de deux états
d’équilibre :

• Un état d’équilibre selon la résistance des matériaux en remplaçant les efforts


concentrés de la précontrainte par une distribution de contraintes réparties ÝkÌ et
kÌ sur SR calculée selon la résistance des matériaux.
• Un équilibre général de diffusion pure qui résulte de l’application des forces
concentrées Pi la résultante de -ÝkÌ et -kÌ . Cet équilibre traduit l’écart
• entre la résistance des matériaux et la distribution réelle des contraintes dans le
béton.

Figure 5.18 Equilibre avec câbles inclinés multiples

Les contraintes dans les fibres extrêmes de la poutre sont calculées par les lois de la

∑ kÌ ∑ kÌ l'Ì
résistance des matériaux :

Ý +
e
ä
Avec :
l'Ì  0,88 Á

100
l'Ì  0,29 Á
l'Ì  0,31 Á
l'Ì  0,90 Á
On trouve donc:
Ý}8v  7,42:k;
ÝÌ7  7,03:k;
r  2,40:k;
Sachant qu’on suppose une distribution linéaire des contraintes, on trouve :
ÝÀ  -0,18. À m 7,42
τÀ  -1,99À m 4,37À
Les sollicitations sont calculées en utilisant les intégrales des deux expressions
déterminées ci-dessus :
2
-À  n Ý< 1 %<
'
2
.À  n τ< 1 %<
'

-À  -0,04 À m 2,97À


On trouve :

.À  -0,27À  m 0,87À

î À  % À - »À
On déduit ainsi l’effort normal et l’effort tranchant :

ô/ À  %/ À - -À

% À est la composante perpendiculaire à la fibre t des actions


Avec :

%/ À la composante parallèle à la fibre t des actions des efforts concentrés.

æ   m  
D’où ion détermine le cisaillement total :

Avec   le cisaillement conventionnel du à l’effort tranchant ô/ calculé par :


2. ô/
  
1. 3Ò
On peut ainsi dresser le tableau suivant contenant les valeurs de l'effort tranchant
écrêté et de l'effort normal :

TA BLEAU 5.25 RESULTATS DE L’EFFORT TRANCHANT ECRETE ET DE


L’EFFORT NORMAL
t Fx Ft x(t) T(t) Vx(t) Nt(t)
0 0 0 0 0 0 0
0,08 0 0 0,238 0,004 -0,238 -0,004
0,321 1,475 0,590 0,945 0,08 0,529 0,511
0,674 1,475 0,590 1,980 0,313 -0,505 0,278
0,913 3,008 1,011 2,679 0,520 0,329 0,491
1,267 3,008 1,011 3,699 0,850 -0,690 0,166

101
1,507 4,578 1,249 4,387 1,051 0,194 10,196
1,860 4,578 1,249 5,387 1,272 -0,807 -0,025
2,1 6,168 1,286 6,061 1,336 0,107 -0,050
2,2 6,168 1,286 6,34 1,336 0 -0,050

On trace Vx à partir des valeurs calculées dans le tableau :

Figure 5.19 diagramme de Vx en fonction de t

• Vérification de la contrainte de cisaillement

ær ' 1,5 w ×2Ø


On doit vérifier :

æ    m 
Le calcul du cisaillement donne :

Avec :
  : cisaillement conventionnel dû à l’effort tranchant ô est donné par :
2 w ô
  
1 w 3Ò
Ou 3Ò  5
   1,42 :k;
ær    m  r
On trouve donc :
Alors :
ær  2,11 :k; ' 1,5 w ×2Ø  4,5 :k;
5.6.3.2. Armatures transversales Ac
Les armatures transversale sont données par :

ôzr - î2z
¿ò 
2
3 w ×z

Avec :

102

×2Ø
ôzr  ôr w 01 - ¼ ½ 1
3 w  
Donc :
ôzr  0,303 :î
L’effort normale concomitant îÀl est :
îÀl  0,026 :î

On trouve par la suite :

¿ò  8,32 òÁ

Ces aciers seront distribués sur une longueur 3Ò soit 1,47 mètre à partir de l'about et

ne seront pas cumulés avec les autres armatures calculées.
La section minimale d’armature transversales est donnée dans le tableau suivant :

TA BLEAU 5.26 SECTION MINIMALE D’ARMATURES TRANSVERSALES

Section minimale òÁ


As
Nature Répartition

Ae
1,91 Près de la surface d'about

Ac
7,15 sur 0,39 m à partir de l'about
8,32 - 1,91 - 7,15 = -0,32 Aucun renforcement n'est à prévoir

5.9.4. Justification de la bielle d’about


Par soucis de simplification et à défaut de méthode de calcul plus précis, on admet que
la transmission des charges appliquées à la poutre se fait sur l’appui par l’intermédiaire
d’une bielle unique inclinée d’un angle βu sur l’axe longitudinal, calculé au centre de
gravité de la section. La valeur de βu est la plus grande entre 30 et celle donnée par la
45
formule : tan28  ý .
û *ý

103
Figure 5.20 Equilibre de la bielle d’appui avec un câble

Dans le cas où l’on dispose de plusieurs câbles susceptibles d’équilibrer la bielle

des efforts des câbles ÖÙ inclinés de moins de 67 sur l’horizontale. Les câbles situés en
unique, on recherche le rang r du câble qui donne une résultante de la réaction d’appui et

dessous de ce rang suffisent donc à équilibrer la bielle unique


5.9.4.1. Angle de la bielle unique
Les composantes verticales et horizontales de la réaction d'appui sont:
8  1,96 :î
88  0
L’effort tranchant réduit est calculé comme suit :
»8,Òz}  8 - Ë kÌ . sinÌ  0,99 :î
Avec kÌ la force de précontrainte après blocage du câble i.
Le cisaillement réduit est donné par :
»8,Òz}
8,Òz}   1,85 :k;
o. 1
La contrainte normale à la section, calculée à partir de la section nette de la poutre :
Ý8  4,22 :k;
Angle de la bielle unique :
28,Òz 
tan 29 
Ý8
tan 29  0,875

9  20,58°
D’où :

On trouve que 9 g 30° et puisque on a prise de bétonnage 9  30°

104
5.9.4.2. Recherche du rang r

Le rang r existe si la candition suivante est vérifieé

8 - ∑ kÌ w sinÌ
Ë kÌ w cosÌ - 88 :
tan8

8 - kÌ w sinÌ
Ë kÌ w cosÌ - 88  4,67 :k; :  0,98 :k;
tan8
On remarque que la condition est bien vérifiée, donc r existe :

8 - ∑ kÌ w sinÌ
tan;< 
∑ kÌ w cosÌ - 88
Pour K=1
tan;  1,61

;  58,11° : 8  30°
Donc

Pour K=2
tan;  0,73

;  36,25° : 8  30°
Donc

Pour K=3
tan;  0,40

;  22° ' 8  30°


Donc

Alors r=3

=Ò  0,57 Á
On a donc

Les armatures d’efforts tranchant sont déterminées par :


¿2 ×2Ø Ÿ}
 ¼Òé ,8 - ½ w w tan;8 w 1
2 3 ×z
Donc
¿2
 4,09 òÁ ⁄Á
2
Un minimum d’armature transversale est exigé est donné par :
¿2 Ÿ}
 0,4 w 1  3,36 òÁ ⁄Á
2 ×z
La densité d'armature maximale est majorée du rapport =⁄=Ò , ce qui donne une
section de :
¿2
 10,48 òÁ ⁄Á
2
Qui sera répartie sur une longeur de :

105

 0,99 Á
tan8
On prévoit donc des aciers complémentaires aux aciers calculés dans la diffusion
pure sur l'intervalle 0,45 m et 1,45 m .
5.9.5. Equilibre du coin inférieur
Lorsque la réaction d’appui est appliquée près d’une arrête de la poutre il faut
s’assurer qu’il n y a pas de risque de fendage d’un coin de béton entraînant de l’arrête.
On a

 8 m kè
 -88 m k m ¿z . Ý}

>
L’équilibre du coin est assurée si :
2
  - ; - Ñ g ø  tan* = C
2 3

1,5 - tan ;
Soit :

¿z . Ý} 9 x  8 m kè - 88 m k
1 m 1,5. tan ;
Avec une valeur limite de Ae :
0,04 8
¿yÌ  x 5 - 4
×z
Ÿ}

¿yÌ  9,02 òÁ

106
CHAPITRE 6 : DIMENSIONNEMENT DE LA DALLE DE COUVERTURE
(HOURDIS)

Une dalle est un élément surfacique et qui est chargé perpendiculairement à son plan
moyen. La dalle d’un pont à poutres est souvent connue sous le nom de hourdis.
Etapes de calcul :
• le calcul des sollicitations dues à la flexion locale du hourdis en utilisant le modèle
élastique et linéaire (théorie classique des plaques minces) au moyen des abaques
du Bulletin Techniques n°1 du SETRA [6] (établies par Thenoz en 1972) et le
complément n°1 de 1976. Ces abaques donnent directement les valeurs des
moments fléchissant sous l’effet des charges réglementaires suivant les dimensions
de la dalle. La détermination des sollicitations dans l’hourdis dues à la flexion
globale sous les différents cas de chargement selon la méthode de Guyon-
Massonnet sera omise du faite que c’est la flexion locale qui est toujours la plus
défavorable.
• Le calcul des armatures inférieures et supérieures que nous vérifierons par la suite.
Les calculs seront effectués au niveau de deux sections :
- Section à mi-portée transversale du hourdis;
- Section à l'encastrement sur les poutres.
6.1. Données de calcul
Les données nécessaires pour le calcul de l’hourdis sont les suivants :
6.1.1. Matériaux
- Résistance caractéristique du béton : ×¾ °  35 :k; ;
- Résistance caractéristique à la traction : ×2 °  0,06×¾ ° m 0,06 
2,7 :k; ;
- limite élastique des aciers : ×z  500 :k;
- contrainte admissible en service :
Pour le béton Ýs  21 :k; ;
Pour l’acier Ý}  250 :k; ; (on suppose des fissurations
préjudiciable).
6.1.2. Coffrage du Hourdis
- Epaisseur du hourdis : 0,2 m ;
- Largeur hourdis entre poutre : 2,8 m ;
- Largeur du hourdis d’about (située entre l’axe de la poutre de rive et
l’extrémité de l’hourdis : 0,8 m.
6.1.3. Dimensions de la plateforme
- Largeur du trottoir : 1,00 m ;
- Largeur roulable : 8,00 m ;
- Largeur chargeable 8,00 m ;
- Largeur totale de la plate forme 10,00 m ;
- Encorbellement de à partir de l’axe de la poutre de rive : 0,8 m ;
- Entraxe des poutres : 2,8 m.

107
6.1.4. Superstructure
- Hauteur du garde-corps : 1,00 m ;
- Largeur en tète de la contre corniche : 0,12 m ;
- Hauteur extérieur de la contre corniche : 0,30 m ;
- Largeur de la dallette sur le trottoir : 0,41 m ;
- Largeur de la contre bordure : 0,10 m ;
- Largeur de la bordure du trottoir : 0,17 m ;
- Epaisseur de la chape d’étanchéité : 0,03 m ;
- Epaisseur du revêtement bitumineux : 0,06 m ;
- Pente du trottoir : 2 %.
6.1.5. Charge de la superstructure
- Chape d’étanchéité : 2,2 t/m 3 ;
- Revêtement bitumineux : 2,3 t/m3 ;
- Corniche + contre corniche + contre bordure + dallette : 2,5 t/m3 ;
- Bordure : 0,108 t/ml ;
- Garde-corps : 0,06 t/ml.
6.2. Calcul des sollicitations pour la section à mi portée transversale du hourdis
Soient :r et :s respectivement le moment transversal et longitudinal dans
l’hourdis.
6.2.1. Charges permanentes
Soit g’= 0,796 t/m2 la charge du au poids propre du hourdis et de la superstructure.
Le moment isostatique maximal est ainsi calculé :
Ö
Transversalement : Õ  ,
 , (+, Èi/i
Longitudinalement : Õ$  ‹. Õ  , , Èi/i
Avec a: portée de la dalle dans le sens transversal, a=1,98m
Les moments seront affectés d’un coefficient de réduction de 0,8 pour tenir compte de
l’encastrement partiel aux appuis, le moment de continuité sera considéré égal à la valeur
du moment isostatique maximal affectée du coefficient 0,5. Les résultats de ces calculs
seront regroupés dans le tableau ci-dessous :
TA BLEAU 6.1 MOMENT DE CONTINUITE

Moment de continuié
M0(tm/ml) 0,8M0(tm/ml)
0,5M0(tm/ml)
Transversalement 0,398 0,3184 0,199
longitudinalement 0,082 0,0656 0,041

6.2.2. Calcul des moments maximums dues aux charges d’exploitations routières par
les abaques de Thenoz
Le hourdis repose sur des poutres à âme mince et ayant une faible rigidité à la torsion.
Dans ce cas, on le considère simplement appuyé sur les poutres, puis on tient compte
forfaitairement de sa continuité.

108
- Ma , est le moment fléchissant s’exerçant au centre
de la dalle dans une bande découpée dans celle-ci
parallèlement à ox (poutre de portée a et de largeur 1)
sur une section perpendiculaire à ox. Le moment a
son axe parallèle à oy. Dans notre cas, b est infini, ce
Ma 1m b moment est dit transversal.

- Mb , est le moment unitaire s’exerçant au centre de


la dalle dans une bande découpée dans celle-ci
parallèlement à oy. Le moment a son axe parallèle à ox.
Ce moment est dit longitudinal.
a
Mb
Figure 6.1 moments fléchissant dans une dalle appuyée sur ses quatre côtés.

Sous l’effet du poids propre, charge permanente répartie sur toute la surface de
l’hourdis, on adopte un calcul de dalle en flexion simple.
Sous l’effet des charges réglementaires, le calcul des efforts pour un panneau de dalle
sera effectué au moyen des abaques de THENOZ éditées dans le document de SETRA
[13] « Calcul des hourdis de ponts » et son complément « Complément N°1 au bulletin
technique N°1 » et permettant la détermination des sollicitations suivantes :
• Moments au centre de la dalle sous l’effet des surcharges réglementaires ;
• Moments de continuité dans la dalle (moment de continuité sur poutre et moment de
continuité sur entretoise).
Ces moments sont donnés en fonction des paramètres a, b et E avec :
• a: portée de la dalle dans le sens transversal, a=1,98m ;
• b : portée de la dalle dans le sens longitudinal (distance entre nus des entretoises),
b=38,7m.
z €
• E: Hauteur de répartition œ  m avec e l’épaisseur de la chaussée et h
_
l’épaisseur de la dalle. On trouve E=0,17m.
Utilisation de l’abaque :
On a a < b, ce qui est notamment le cas des ponts à poutres en béton, chaque abaque
correspond à une valeur fixe de b, avec a variable. Les diverses courbes correspondant à
diverses valeurs de E. dans le cas de valeurs non lu directement sur les courbes, on
procédera par interpolation.
6.2.2.1. Calcul des moments transversaux Ma
On calculera les valeurs de Ma pour les surcharges réglementaires Bc, Bt, Br et Mc120,
pour ce faire on utilisera les abaques relatifs aux dalles rectangulaires soumises aux
charges réglementaires, les résultats relatifs à ces calculs seront récapitulés dans le tableau
suivant :

109
TA BLEAU 6.2 MOMENTS TRANSVERSAUX Ma

bQ
Coefficient Coefficient

bL
N° d’abaque Valeur finale
Ma(t.m/ml) de majoration d’encastrement
utilisé de Ma
dynamique d’appui
BC 9 2,5 1,277 1,1 0,8 2,809
Bt 10 2,3 1,274 1 0,8 2,344
Br 30 1,65 1,176 0,8 1,552
MC120 35 2,75 1,334 0,8 2,935

On procédera de la même façon pour déterminer les valeurs de Mb. Les résultats
sont présentés dans le tableau suivant :
TA BLEAU 6.3 MOMENTS LONGITUDINAUX Mb

bQ
Coefficient Coefficient

bL
N° d’abaque Valeur finale
Mb (t.m/ml) de majoration d’encastrement
utilisé de Mb
dynamique d’appui
BC 25 1,65 1,277 1,1 0,8 1,854
Bt 15 1,7 1,274 1 0,8 1,733
Br 20 1,16 1,176 0,8 1,091

6.2.2.2. Calcul du moment de continuité Mc


Pour déterminer les moments de continuité dans les dalles de couverture des ponts
à poutres sous chaussées, on considère habituellement les cas de charges symétriques par
rapport aux appuis de la dalle que sont les poutres principales et les entretoises.
Sous de tels cas de charge, la dalle se comporte comme si elle était encastrée sur le
côté considéré, simplement appuyée sur les trois autres. Il est possible de calculer les
moments d'encastrement d'une dalle soumise à de telles conditions d'appui au moyen des
abaques PUCHER. Mais si la charge est répartie sur une certaine surface, il faut procéder à
des calculs d'intégration numérique assez pénibles.
Les calculs réalisés ci-dessous visent à déterminer directement les moments
fléchissant maximaux produits au milieu des côtés encastrés de la dalle, par les surcharges
réglementaires (c'est-à-dire définies par le titre II du fascicule 61 du C. P. C) en fonction
des valeurs de a, b (déjà définis) et la largeur A qui est celle de la demi épaisseur de l'âme
d'une poutre principale augmentée, s'il y a lieu, de la largeur du gousset à 45°.

110
Figure 6.2 Le paramètre A

Les abaques permettent d’extraire deux moments pour chaque convoi :


• Mcp : Moment de continuité unitaire s'exerçant au milieu d'un appui de la plaque
constitué par une poutre principale dans une bande découpée dans cette plaque
parallèlement à Ox sur une section perpendiculaire à Ox. Ce moment à son axe
parallèle à Oy.
• Mce : Moment de continuité unitaire s'exerçant au milieu d'un appui de la dalle
constitué par une entretoise (ou une pièce de pont) dans une bande découpée dans
cette plaque parallèlement à Oy sur une section perpendiculaire à Oy. Ce moment à
son axe parallèle à Ox.

Figure 6.3moment de continuité sur poutre et sur entretoise

111
Les valeurs de ces moments obtenues à partir des abaques sont regroupées dans le
tableau suivant :

TA BLEAU 6.4 MOMENTS DE CONTINUITE SUR POUTRE ET SUR ENTRETOISE

bQ
N° Coefficient Valeur

bL
Mcp(t.m Mce(t.m/ Valeur finale
d’abaque de majoration finale
/ml) ml de Mcp
utilisé dynamique de Mce
BC 5 2,6 1,277 1,1 3,652
Bt 10 2,05 1,274 1 2,612
Br 1,176
MC120 25/28 1,7 2,78 1,334 2,268 3,708

6.2.2.3. Combinaisons aux états limites


• A l’état limite ultime :
Les combinaisons de charges adoptées sont les suivantes :
Õ7  Õ, (#@ m , !#. Õ…Ä , …È , …Û ; , (#@ m , (#. ÕÄ
• A l’Etat Limite de Service :

Õ/ÆÛ  Õ@ m , . Õ…Ä , …È , …Û ; @ m ÕÄ


La combinaison de charges adoptée est la suivante :

Les résultats de calculs des moments aux états limites sous les actions permanentes et les
surcharges d’exploitation sont présentés ci-dessous :
TA BLEAU 6.5 MOMENTS LONGITUDINAUX ET TRANSVERSAUX A L'ELS ET A
L'ELU

Mg MBc MBt MBr MMc120 Mu Mser


Moment transversal
0,3184 2,809 2,344 1,552 2,935 4,938 3,689
(t.m/ml)
Moment longitudinal
0,0656 1,854 1,733 1,091 3,064 2,29
(t.m/ml)

TA BLEAU 6.6 MOMENTS DE CONTINUITE A L'ELS ET A L'ELU

Mg MBc MBt MBr MMc120 Mu Mser


Moment de
continuité sur poutre 0,199 3,652 2,612 2,268 6,13 4,581
MCP (t.m/ml)
Moment de
continuité sur
0,041 2,809 2,344 1,552 3,708 5,061 3,749
entretoise MCE
(t.m/ml)

112
6.3. Ferraillage du hourdis
6.3.1. Armatures de flexion
Données utilisées :
- Résistance caractéristique du béton : ×¾ °  35 :k; ;
- Limites élastique des aciers : ×z 500 :k; ;
- Contrainte limite des aciers tendus : Ý}  434,78 :k; ;
- Contrainte de cisaillement des voiles au dessous de laquelle les armatures
transversales ne sont pas requises (sans reprise de bétonnage dans
l’épaisseur) : ݾÌ}rÌyyzz2  1,17 :k; ;
- Enrobage minimal des aciers : c=3 cm ;
- Hauteur utile : d=16 cm.
On calculera les armatures à l’ELU et les vérifications vont être faites à l’ELS. Les
calculs sont résumés dans les tableaux suivants :
TA BLEAU 6.7 CALCUL DES ARMATURES DE FLEXION A L'ELU

Mu (t.m/ml) AS (cm2) AS’


Moment transversal Ma Pas d’armatures de
4,938 7,70
(t.m/ml) compression
Moment transversal Mb Pas d’armatures de
3,064 4,26
(t.m/ml) compression
Moment de continuité sur Pas d’armatures de
6,13 8,79
poutres Mcp (t.m/ml) compression
Moment de continuité sur Pas d’armatures de
5,061 7,18
entretoise Mce (t.m/ml) compression

TA BLEAU 6.8 CALCUL DES ARMATURES DE FLEXION A L'ELS

Mser(t.m/ml) As(cm2)
Moment transversal Ma
3,689 9,046
(t.m/ml)
Moment transversal Mb
2,29 7,158
(t.m/ml)
Moment de continuité sur
4,581 12,536
poutres Mcp (t.m/ml)
Moment de continuité sur
3,749 9,945
entretoise Mce (t.m/ml)

113
Armatures adoptées :
TA BLEAU 6.9 ARMATURES DE FLEXION ADOPTEES

Ferraillage adopté (/ml) AS (cm2)


Moment transversal Ma 10HA14 15,39
Moment transversal Mb 4HA14 6,1575
Moment de continuité sur
13HA14 20
poutres Mcp
Moment de continuité sur
10HA14 15,39
entretoise Mce

Calcul de vérification :

TA BLEAU 6.10 VERIFICATION DES CONTRAINTES A L'ELS

Ýs Ý} ÝsyÌÌ2z Ý}yÌÌ2z
Moment 8,653 237,14 21 250
transversal Ma
Moment 5,67 201,78 21 250
transversal Mb
Moment de 10,01 220,46 21 250
continuité sur
poutres Mcp
Moment de 8,09 237,145 21 250
continuité sur
entretoise Mce

On remarque que toutes les contraintes sont vérifiées :


6.3.2. Effort tranchant
L’effort tranchant est obtenu en admettant une diffusion de 37° sur l’épaisseur de la
chaussée et 45° sur l’hourdis à partir de l’impact au niveau du plan moyen

A.I.1.1.a.2 P Revêtement
e

45°
h
E u0 E
Plan moyen
Figure 6.4 Illustration de l’impact transversal de la charge.

114
Donc si une charge localisée s’applique suivant une aire rectangulaire de dimension
(u0,v0), celle-ci se répartit au niveau du plan moyen de la dalle sur une aire rectangulaire de
dimension (u,v) appelée rectangle de répartition.
Soit :
Q : L’intensité de la charge;
u0 : L’impact de la charge dans le sens transversal;
v0 : L’impact de la charge dans le sens longitudinal;
u : L’impact transversal de la charge au niveau du feuillet moyen;
v : L’impact longitudinal de la charge au niveau du feuillet moyen;
u1 : La part d’impact transversal intéressant la section de calcul;
Ld : Largeur de diffusion (Ld = v + 2u);
Q1 : La part de la charge intéressant la section de calcul (Q1= Qu1/u) ;
V : Effort tranchant par mètre linéaire (V = Q1/Ld); les différents coefficients de
majoration (d,bt,bc) étant pris en compte.
Les charges d’exploitation considérées sont celles du fascicule 61-Titre II du CPC [8].
Les résultats des calculs son t regroupés dans le tableau suivant :

TA BLEAU 6.11 CHARGES D'EXPLOIATATION POUR LE CALCUL DE L'EFFORT


TRANCHANT

Charge Q(t) u0(m) v0(m) u(m) v(m) Ld(m) u1(m) Q1(t) V(t/ml)
Roue
6 0,25 0,250 0,585 0,585 1,755 0,585 6 3,419
6t BC
Roue
10 0,3 0,6 0,635 0,935 2,505 0,935 14,725 5,878
10t Br
Roue
8 0,250 0,6 0,585 0,935 2,455 0,935 12,785 5,208
8t Bt

A7  , (#. @ m , !#. Õ…B , …È , …Û


On déterminera l’effort tranchant à l’état limite ultime selon la combinaison suivante :

Les résultats du calcul seront récapitulés dans le tableau suivant :

TA BLEAU 6.12 EFFORT TRANCHANT A L'ELU

Charge Charge routière Charge routière Charge routière


permanentes BC Bt Br
Effort tranchant (t/ml) 0,12 3,4 5,9 5,2
Effort tranchant
9,6288
ultime(t/ml)

Le calcul des armatures de cisaillement de l’hourdis :

On a »8  0,096288 :î

115
D’où
»8
8 
1. %
8  0,5664 :k;
Avec
b : la largeur ;
d : la hauteur utile.
Donc pour un espacementÉ2  20 òÁ, on trouve :
Ÿ} . 1. Ú8 - 0,3(. ×2Ø ã Ü
¿2  É2 .
0,9sin  m cos  . ×z2

¿2  2,98 òÁ
La contrainte de cisaillement maximale ne dépasse pas la valeur limite
Ä,
C0ÙiÙÈÆ  , .  , !( ÕÖ
D$
Donc les armatures de cisaillement ne sont pas requises. On se contentera alors des
étriers des pré-dalles pour résister à l’effort tranchant.
6.3.3. Vérification des armatures
En général, les ponts sont considérés comme des ouvrages avec fissuration
préjudiciable. On citera ci-dessous quelques conditions du ferraillage à vérifier pour
l'hourdis.
6.3.3.1. Disposition des armatures dans le hourdis
Pour la disposition des armatures dans le hourdis les conditions suivantes doivent
être respectées :
€
• Le diamètre maximal des armatures : × g '  20 mm
• Le diamètre minimal des armatures : × 9 6 ÁÁ (Fissuration préjudiciable)
Les résultats obtenus sont conformes aux conditions.
6.3.3.2. Valeur minimale des armatures - Condition de non fragilité
Pour une dalle rectangulaire dont l’épaisseur est comprise entre 12 et 30 cm, dans
notre cas hd = 20 cm, le taux des armatures dans chaque direction, c’est à dire le rapport de
ç ç
la section des armatures dans chaque direction à la section totale de béton (s€ ou ),
E s€E
sera calculé à partir d’un taux r0 ayant pour valeur 0,0006 lorsqu’il s’agit de barres ou de
fils à haute adhérence de classe FeE500.
Si Ax est la section des armatures parallèles à la petite portée lx, Ay la section des
armatures parallèle à la grande portée ly, (b = 1 m , largeur de la dalle ; hd = 0,20 m,
hauteur totale de la dalle).On doit avoir :
¿/ 9 0,5. ž' . 3 - ž . 1. 5 
¿F 9 ž' . 1. 5 
Avec :
éG çH
ž éH
et ¿/ 9 
Tout calcul fait on trouve :
¿/ 9 1,77 òÁ .

116
¿ 9 1,2 òÁ .
Les armatures calculées auparavant vérifient ces deux conditions.
6.3.3.3. Condition de non entraînement des barres
Soit :
Vu : L’effort tranchant à l’état limite ultime ;
d : La hauteur utile de la section ;
Ai : La section d’une barre ou d’un paquet de barres ;

∑ uF : La somme des périmètres utiles des barres ou des paquets de barres.


A : La section totale des armatures tendues ;

La contrainte d’adhérence à l’entraînement est définie par la formule:


ô8 . ¿}Ì
}z 
0,9. %. ∑ JÌ . ¿}
Celle-ci doit rester inférieure à la contrainte ultime }z donnée par la formule :

}z  K} . ×2 °
Tel que : K}  1,5 (barres HA)
}z  4,05 :k;
Tout calcul fait on trouve que :
TA BLEAU 6.13CONTRAINTES D'ADHERENCE A L'ENTRAINEMENT

ô8 (MN) ¿}Ì (m2) ∑ JÌ (m) ¿} (m2) }z (MPa) }z (MPa)


Section
longitudinale à 0,0963 0,000198 0,169 0,000575 1,2824 4,05
mi-portée
Section
transversale à 0,0963 0,000358 0,231 0,001065 0,9159 4,05
mi-portée
Encastrement
partiel sur 0,0963 0,000518 0,278 0,001546 0,7586 4,05
poutre
Encastrement
partiel sur 0,0963 0,000358 0,231 0,001065 0,9159 4,05
hourdis

D’où la condition du non entraînement des barres est bien vérifiée pour toutes les
sections.

117
CHAPITRE 7 : ETUDE DES ENTRETOISES D’ABOUT

Les entretoises d’about, situées au droit des appuis, ont pour rôle d’encastrer les
poutres à la torsion, de rigidifier les extrémités du hourdis et de permettre le vérinage du
tablier pour remplacer les appareils d’appui par exemple.
Les entretoises utilisées dans une ossature à poutres, c’est un élément transversal
rigide destiné à transmettre les charges aux poutres ou aux âmes et à répartir et à limiter les
déformations de flexion et de torsion.

Entretoise

Figure 7.1 Entretoise d’about


7.1. Données géométriques de l’entretoise

Figure 7.2 Données géométriques de l’entretoise

Les données géométriques nécessaires pour le calcul sont données dans le tableau
suivant :
TA BLEAU 7.1 DONNES GEOMERTRIQUES POUR LE CALCUL DES ENTRETOISES

Paramètres Valeur (m)


Entraxe droit des poutres ed 2,8
Entraxe biais des poutres eb 2,8
Epaisseur des poutres 0,4
Longueur d'entretoise a 2,4
Hauteur d'entretoise d1 côté poutres 1,7
Hauteur d'entretoise d2 au milieu 1,7

118
Epaisseur d'entretoise b 0,3
Hauteur du hourdis h 0,2
Longueur d'about 0,5
Partie libre de l'about c 0,35

30 cm
0,40

0,30 m
2,80 m
2,40m 1,7 m

En plan
Transversalement
Poutre

Entretoise

Figure 7.3 Illustration des dimensions intervenant dans le calcul des entretoises
7.2. Méthode de calcul
Le calcul de l’entretoise sera effectué dans les deux situations suivantes :

7.2.1. Situation 1 (l’entretoise en service)


L'entretoise est appuyée sur les poutres en la considérant :
• bi encastrée pour le calcul des moments sur appuis ;
• simplement appuyée pour le calcul des moments en travée.
Elle est calculée sous l’effet de :
• Du poids propre compté depuis les nus des poutres ;
• Une partie du poids du hourdis et de la chaussée correspondant à la zone limitée
par les goussets, l’extrémité du tablier et les droites à 45° ;
• Surcharges réglementaires B et Mc120.
7.2.2. Situation 2 (l’entretoise pendant le vérinage)
Au moment du vérinage, le tablier est à vide, l’entretoise se trouve sollicitée
uniquement par son poids propre et les réactions d’appuis des poutres principales
développées par l’ensemble des charges permanentes agissant sur le tablier en plus de la
moitié de la réaction due au chargement du système A :
 k m , 5 w Ú¿3 Ü

119
7.3. Calcul des sollicitations dans la situation 1 (en exploitation)
Nous calculerons l’entretoise en poutre bi-encastrée pour les moments sur appuis et en
poutre isostatique, avec un coefficient réducteur de 0,8 pour les moments en travée.

7.3.1. Sollicitations dues aux charges permanentes


7.3.1.1. Poids propre de l’entretoise

On a : P = 1,70×0,3×2,5 = 1,275 t/ml.


1,275 t/ml.

R R
0,20 m 2,40 m 0,20 m

Figure 7.4 Schéma de calcul des sollicitations

7.3.1.2. Charges dues à l’ hourdis et à la chaussée


Cette charge englobe l’hourdis, les revêtements et chape d’étanchéité. La densité des
trois charges, g= 0,93 +0,18+0,12=1,23t/ml
On calcule les sollicitations de la partie triangulaire B et celles de la partie
rectangulaire A.
La figure ci-dessous illustre les deux parties du hourdis et des superstructures
supportées par l’entretoise.

2,8 m B 2,4 m
A

Poutre

Entretoise

Figure 7.5 Illustration de la zone de l’hourdis et des superstructures


• Pour la partie triangulaire B

1,23 t/m2.

R R

0,20 m 2,40 m 0,20 m

Figure 7.6 Schéma de calcul des sollicitations dans la zone B


120
• Pour la partie rectangulaire A g’ = 0,75×0,7 = 0,525t/m.

0,2 m 2,1 m 0,2 m

Figure 7.7 Schéma de calcul des sollicitations dans la zone A


Tout calcul étant fait pour les différents chargements permanents, on retrouve les
valeurs présentées sur le tableau suivant:
TA BLEAU 7.2 VALEURS DES CHARGES PERMANENTES

Poids propre de l’entretoise (retombée) (t/ml) 1,28


Hourdis (t/ml) 0,93
Revêtement (t/ml) 0,18
Chape étanche (t/ml) 0,12
Totale (t/ml) 2,5

Les valeurs des moments en travée et aux appuis due aux charges permanentes
sont :
:˜rvv8Ì  -1,59 À. Á
:˜2Òrèéz  1,92 À. Á
»˜r  3,5 À
7.3.2. Sollicitations dues aux charges routières
Les différentes charges routières seront déplacées sur la zone considérée du hourdis de
façon à reproduire l’effet le plus défavorable.
• Le système Bc
Le cas le plus défavorable pour le système Bc, ainsi que l’impact de ce système sont
illustrés dans les schémas suivantes :

12 t 12 t

R R
1,15 m 0,50 m 1,15 m

Figure 7.8 La disposition la plus défavorable du système Bc

121
6t

1,15 m Poutre
0,50 m 2,8 m Entretoise

Figure 7.9 L’impact du système Bc

• Le système Bt
La disposition la plus défavorable pour le système Bt ainsi que l’impact de ce
système sont illustrés sur la figure suivant :

16t 16t

R R
0,9 m 1m 0,9 m

Figure 7.10 La disposition la plus défavorable du système Bt


8t

0,90 m Poutre
1,00 m 2,8 m Entretoise

Figure 7.11 L’impact du système Bt

122
• Le système Mc120
q = 11.27 t/ml

R R
0,9m 1m 0,9 m

Figure 7.12 La disposition la plus défavorable du Mc120.

55 t

Poutre
1m 2,8 m Entretoise

Figure 7.13 L’impact du système Mc120.

Le tableau suivant récapitule les valeurs du moment maximum aux appuis et en


travée et de l’effort tranchant pour chaque convoi du système B :
TA BLEAU 7.3 SOLLICITATIONS DANS LES ENTRETOISES

:rvv8Ì À. Á :2Òrèéz À. Á »r À


Bc -13,7 18,625 15,337
Bt -15 17,668 20,45
Br -5,37 4,294 37,55
Mc120 -6,46 8,864 9,6352

7.3.3. Les combinaisons de charges


Les combinaisons de charges utilisées sont :
- ELU
MS  Max1,35G m 1,35 MQ ' ; 1,35G m 1,605MaxBQ ; BL ; BO
- ELS
MTHO  MaxG m 1,2 MQ ' ; G m 1,2MaxBQ ; BL ; BO

D’où le moment fléchissant et l’effort tranchant maximal sont donnés dans le tableau
suivant :

123
TA BLEAU 7.4 VALEURS DES SOLLICITATIONS MAXIMUMS CALCULEES A
L'ELS ET A L'ELU

ELU ELS
:rvv8Ì À. Á -10,762 -8,031
:2Òrèéz À. Á 32,485 24,270
»r À 64,988 48,557

7.4. Calcul des sollicitations dans la situation 2 (pendant le vérinage)


Le soulèvement du tablier pour le remplacement des appareils d’appui se fait par
quatre vérins disposés comme le montre la figure suivante :

Vérins
Talon
20cm

0,50m 1,8m 3,8m 1,80m 0,50m

8,40m

Figure 7.14 Emplacement des vérins

Pour le calcul des sollicitations pendant le vérinage, on assimilera l’entretoise à une


poutre de longueur L=8,40m et pour laquelle :
• Les vérins sont considérés comme étant des appuis simples.
• Les chargements considérés sont son poids propre, les réaction R1,..,,R4 dues au
poids propre des poutres et hourdis en plus de leurs superstructure augmentée de
50% de la réaction due à la charge du système A(l) pour tenir en compte une
éventuelle circulation routière en cours du vérinage (quoique les règlements
interdisent toute circulation routière durant le vérinage, il se peut que le courant
ouvrage représente un passage incontournable) ainsi les réactions Ri auront comme
valeur :
Ì  Ì k m 0,5 Ì ¿3

124
Poids propre
54,67 t 52.15 t 52.15 t 54,67 t

R1 R2 R3 R4

8,4 m

Figure 7.15 Schéma de calcul des sollicitations dans les entretoises lors du
vérinage du tablier.

Pour calculer les sollicitations qui sont appliqué sur la poutre, on utilise le logiciel
RDM6.Les résultats sont données dans le tableau suivant :
TA BLEAU 7.5 VALEURS DES SOLLICITATIONS DE CALCUL PENDANT LE
VERINAGE
R1 R2 R3 R4
CP (t) 40,073 34,238 34,238 40,073
0,5Al (t) 14,599 17,913 17,913 14,599
Pois propre (t/ml) 2,50
Les diagrammes de l’effort tranchant et moment fléchissant donnée par le logiciel :

- Moment fléchissant des charges permanente :

Figure 7.16 Moment fléchissant des charges permanentes

125
- Effort tranchant des charges permanente :

Figure 7.17 Effort tranchant des charges permanentes

- Moment fléchissant des chargements dues à 0,5.R(A(l))

Figure 7.18 Moment fléchissant des chargements dues à 0,5.R(A(l))

126
- Effort tranchant des chargements dues à 0,5.R(A(l))

Figure 7.19 Effort tranchant des chargements dues à 0,5.R(A(l))

Les résultats trouvés sont donnés dans le tableau suivant :


TA BLEAU 7.6 VALEURS DES MOMENTS ET EFFORTS TRANCHANTS DANS
L'ENTRETOISE
Travée centrale Travée de rive
ELU ELS ELU ELS
:rvv8Ì À. Á 16,816 12,500 16,816 12,500
:2Òrèéz À. Á 20,124 14,950 -39,186 -29,108
» À 7,454 5,54 81,384 60,484

7.5. Calcul du ferraillage


Les entretoises seront calculées comme des poutres avec une section en T dont les
dimensions sont récapitulées dans le tableau suivant :
TA BLEAU 7.7 CARACTERISTIQUES DE L'ENTRETOISE EQUIVALENTE

H(m) L(m) a(m) b(m) A(m2) I(m4) V(m) V’(m)


1,9 1 0,3 0,2 0,71 0,25 0,78 0,118
L

a H

Figure 7.20 Caractéristiques d'une section en Té

127
Les caractéristiques du béton et de l’acier utilisées sont :
fc28=35 MPa
fe =500 MPa
Les Fissurations sont préjudiciables.
Pour le calcul du ferraillage, l’entretoise sera divisée en deux parties :
- Travée de rive : c’est la partie de l’entretoise comprise entre la poutre de rive et la
poutre centrale.
- Travée centrale : c’est la partie de l’entretoise comprise entre les deux poutres
centrales.
Les justifications des défirent travées sont effectuer a l’aide des moments et effort
tranchant donnés dans le tableau suivant :
TA BLEAU 7.8 VALEURS DES MOMENTS ET EFFORTS TRANCHANTS DANS LA
TRAVEE CENTRALE ET LA TRAVEE DE RIVE

:8  Jx :8 "‚× :}  Jx :} "‚×
»8 À
À. Á À. Á À. Á À. Á
Travée
-10,772 32,217 -8,04 24,294 65,054
centrale
Travée de
-39,225 32,217 -29,138 24,294 81,465
rive

7.5.1. Travée centrale (armatures inférieures)


Il s’agit d’une section en Té, on calcule le moment équilibré par la table de
compression on trouve alors :
:s2  6,807 :î. Á

Cette valeur est bien supérieure à la valeur du moment ultime, d’où on se ramène à
une section rectangulaire de largeur b=1m, et de hauteur utile d=1,80m. Les résultats du
calcul des armatures inférieures pour la travée centrale peuvent bien être récapitulés sur le
tableau suivant :
• Dimensionnement à l’ELU
TA BLEAU 7.9 VALEURS DES ARMATURES INFERIEURES POUR LA TRAVEE
CENTRALE A ELU

Mbt MbT> Mu, donc section rectangulaire


Partie de l'entretoise
(MN.m) Μ Α Z A (cm²)

Centrale 6,807 0,0051 0,5575 1,7953 4,1636

128
• Dimensionnement à l’ELS

TA BLEAU 7.10 VALEURS DES ARMATURES INFERIEURES POUR LA TRAVEE


CENTRALE A ELS

MT> Ms, d’où section rectangulaire


Mtb
Partie de l'entretoise Axe
(MN.m) Μ A (cm²)
neutre

Centrale 6,807 0,00037 1,003 5,569

On choisira donc la configuration des armatures suivante : 4 HA 14 soit A=6,16cm².


Les contraintes à l’ELS sont données dans le tableau suivant :
TA BLEAU 7.11 VERIFICATION DES CONTRAINTES

Contrainte limite
Béton Ýs¾ :k; 1,61 21
Acier tendu Ý} :k; 226,74 250

Les contraintes sont bien vérifier.


7.5.2. Travée de rive (armatures inférieures)
Les armatures inférieures seront les mêmes que ceux pour la travée centrale.
7.5.3. Travée centrale (armatures supérieures)
Les calcule sont donnés dont les tableaux suivants :
• Dimensionnement à l’ELU
TA BLEAU 7.12 VALEURS DES ARMATURES SUPERIEUR POUR LA TRAVEE
CENTRALE A ELU

Mbt MbT> Mu, donc section rectangulaire


Partie de l'entretoise
(MN.m) Μ Α Z A (cm²)

Centrale 6,807 0,0057 0,5575 1,7948 1,379

• Dimensionnement à l’ELS
TA BLEAU 7.13 VALEURS DES ARMATURES SUPERIEUR POUR LA TRAVEE
CENTRALE A ELS
MT> Ms, d’où section rectangulaire
Mtb
Partie de l'entretoise Axe
(MN.m) Μ A (cm²)
neutre

Centrale 6,807 0,00037 1,003 1,844

129
On choisira donc la configuration des armatures suivante : 2 HA 12 soit A= 2,262
2
cm .

Les contraintes à l’ELS sont données dans le tableau suivant :

TA BLEAU 7.14 VERIFICATION DES CONTRAINTES


Contrainte limite
Béton Ýs¾ :k; 1,616 21
Acier tendu Ý} :k; 204,448 250

Les contraintes sont bien vérifier.


7.5.4. Travée de rive (armatures supérieures)
Les calcule sont donnés dont les tableaux suivants
• Dimensionnement à l’ELU
TA BLEAU 7.15 VALEURS DES ARMATURES SUPERIEURES POUR LA TRAVEE
DE RIVE A ELU

Mbt MbT> Mu, donc section rectangulaire


Partie de l'entretoise
(MN.m) Μ Α Z A (cm²)

Centrale 6,807 0,0203 0,5575 1,7810 5,062

• Dimensionnement à l’ELS
TA BLEAU 7.16 VALEURS DES ARMATURES SUPERIEURES POUR LA TRAVEE
DE RIVE A ELS

MT> Ms, d’où section rectangulaire


Mtb
Partie de l'entretoise Axe
(MN.m) Μ A (cm²)
neutre

Centrale 6,807 0,0012 1,003 6,91

On choisira donc la configuration des armatures suivante : 2 HA 14 + 2 HA 16 soit


A= 7,1 cm².
Les contraintes à l’ELS sont données dans le tableau suivant :
TA BLEAU 7.17 VERIFICATION DES CONTRAINTES

Contrainte limite
Béton Ýs¾ :k; 3,554 21
Acier tendu Ý} :k; 243,054 250

130
Les contraintes sont bien vérifiées.
7.5.5. Justification vis-à-vis de l’effort tranchant
Le calcul des efforts tranchants en service et lors du vérinage donne des efforts
maximaux au niveau des appuis et au droit des vérins. Les résultats des calculs sont
présentés sur le tableau suivant :
TA BLEAU 7.18 VALEURS DES ARMATURES TRANSVERSALES

8 ¿2 ⁄ 2 Ì 2 r


8 :k;
Á ⁄Á
»8 À ¿2 Á
:k; Á
Travée
81,465 1,522 3,5 0,000158 0,00115545 0,136
de rive
Travée
65,054 1,215 3,5 0,000158 0,00092267 0,169
centrale

Donc on retiendra le ferraillage suivant pour l’effort tranchant :


• Pour la travée de rives : 1 cadre HA 10 avec un espacement de 12 cm.
• Pour la travée centrale : 1 cadre HA 10 avec un espacement de 17 cm.

131
CHAPITRE 8 : LES APPAREILS D’APPUI

Les appareils d’appuis, placés entre une structure et ses supports, sont destinés à
transmettre les charges normales à leur plan. Ils permettent en même temps d’absorber
respectivement par rotation et distorsion les déformations et translations de la structure,
lorsqu’elles sont limitées.
Il existe des appareils d’appui en béton basés sur le principe de la rotule plastique, et
dont l’inconvénient majeur réside dans le fait que, une fois détériorés, leur remplacement
devient une opération très délicate, ce type est rarement utilisé et peut être destiné aux
ouvrages de petite portée.
Les appareils d’appui métalliques sont destinés aux ponts métalliques quoiqu’en
général on utilise des appareils d’appui en élastomère frettés pour ce type d’ouvrages.
Les appareils d’appui en élastomère fretté sont les plus utilisés, parce qu’ils reprennent
d’une manière élastique les charges verticales, horizontales et les rotations. Ces appareils
sont constitués de deux matériaux de base : des feuillets d’élastomère (matériau d’origine
végétale ou synthétique disponible sur le marché sous différents noms de marque :
Néoprène, Butachlor..) et des frettes généralement en acier doux E24 éventuellement
inoxydable dans le cas d’atmosphère corrosive.

Figure 8.1 Elastomère frété

Pour chaque pile on mettra deux lignes de quatre appareils d’appui en élastomère
fretté de type CIPEC. Chaque appareil se trouvant sous le talon d’une poutre. Pour les
culées, on dispose une ligne de quatre appareils d’appui.
La distance, donc, entre les appareils d’appui est : d =2,80 m.

132
Figure 8.2 Position des appareils d’appui
Chevêtre

8.1. Prédimensionnement des appareils d’appui


8.1. 1. Evaluation des rotations
8.1.1.1. Rotation d’appui due au poids propre

On doit calculer la valeur de la rotation de l’appui α sous le poids propre de la poutre,


cette rotation est donnée par la formule :
. (
L 
). M‹ . N

 : Le poids d’une poutre y compris les superstructures (  4,95 teml).


 : La portée de la travée (  (+ i).
M‹ : Le module différé de déformation du béton pour les charges de durée d’application
supérieure à 24h (M‹  12539,8236 MPa).
N : Le moment d’inertie de la poutre (N  1,0894 m_ ).

L  ,, +!. *(
Tout calcul fait on trouve :

8.1.1.2. Calcul de la rotation due aux moments de la précontrainte

La précontrainte ne peut être assimilée à une charge uniforme, on procède pour le


calcul de la rotation en intégrant le diagramme des moments.

133
TA BLEAU 8.1 VALEURS DES MOMENTS DUE A LA PRECONTARAINTE

L’abscisse de la section (m) La précontrainte (t) Excentricité(m) Mp(t)


0 481,6 -0,491 -236,4656
0,25 .portée de la poutre 733,6 -1,279 -938,2744
0 ,5. portée de la poutre 733,6 -1,4605 -1071,4228

diagramme du moment
0
0 5 10 15 20 25
-200
0; -236,4656
-400
moment(t.m)

-600

-800
10; -938,2744
-1000
20; -1071,4228
-1200
x(m)

Figure 8.3 diagramme des moments due à la précontrainte

D’où on trouve la valeur de l’angle v


~ : . %<
v 
œÌ . 3
v  -0,01156. 10*
8.1.1.3. Calcul de la rotation due aux moments des surcharges routières
La surcharge routière ne peut être assimilée à une charge uniforme, pour cette raison
on procède au calcul de la rotation en intégrant le diagramme des moments représenté par
la ligne polygonale reliant les points représentatifs de ces moments en trois sections
particulière :

TA BLEAU 8.2 VALEURS DES MOMENTS DUS A LA SURCHARGE ROUTIERE


L’abscisse de la section (m) MMAX (t.ml)
0
0

332,36231
0,25 .portée de la poutre

0 ,5. portée de la poutre 434,05513

134
diagramme du moment
500
450 20; 434,05513
400
moment((t.m)
350 10; 332,36231
300
250
200
150
100
50
0 0; 0
0 5 10 15 20 25
x(m)

Figure 8.4 Diagramme des moments dus à la charge routière


D’où on trouve la valeur de l’angle }
~ : . %<
} 
œÌ . 3
}  1,3405. 10*
Avec œÌ le module instantanée de déformation du béton pour les charges de durée
d’application inférieure à 24h (œÌ  37619,4708 MPa).
• Conclusion
La rotation totale à vide :   æ m v  8,94844. 10*
La rotation totale en charge :   æ m v m }  0,01028894

8.1.2. Evaluation des déplacements horizontaux d’appui


8.1.2.1. Déplacement du au retrait
Il est dû à l’évaporation de l’eau qui chimiquement n’était pas nécessaire à la prise du
ciment, mais qui était indispensable pour obtenir une consistance plastique du béton pour
faciliter sa mise en œuvre.
La déformation de retrait ε = 4.10-4 est la même que celle produite par une variation
de température égale à - 40°.
4
∆Û  .
2
∆Û  8. 10 Á
*

8.1.2.2. Déplacement du au fluage


Le raccourcissement relatif du au fluage du béton est :
Ýs¾ . 4
∆7 
2. Ϗ
En prenant σbc=σm = la valeur moyenne entre la contrainte de compression de la
fibre inférieur à l’appui σA et celle au milieu σM.
Tout calcul fait on trouve : Ýs¾  4,65:k;

135
Donc :
∆7  7,416. 10* Á
8.1.2.3. Déplacement du à la rotation de l’appui
La rotation de l’appui engendre un déplacement donné par l’expression :
5
∆³  .
2
∆³  0,012346 Á
8.1.2.4. Déplacement sous l’effet de la température
Le coefficient de dilatation thermique sera pris égal à 10-5. A partir de la température
ambiante, nous envisageons une variation de +20°C et –20°C dont ±10 ° de variation
instantanée. Les déplacements dus à la température comportent :
• Une partie à courte durée, pour laquelle la variation de la température est de ±10 °,
on utilisera le module de Young instantané Ei.
• Une partie lentement variable (longue durée) pour laquelle la variation de la

∆È  +10. 10*& . 20  +2. 10*


température est de ±20 °, on utilisera le module de Young différé Ev.

∆È  +20. 10*& . 20  +4. 10*


Courte durée :
Longue durée :
8.2. Réaction d’appui
Les efforts normaux sollicitant les appareils d’appui sont déduits des réactions
d’appuis dues aux différents cas de charges en divisant par le nombre de plaques par
appuis (4 plaques pour les culées et 2 x 4 plaques pour les piles).
8.2.1. Charges permanentes
Les charges permanentes dues aux différents éléments de tablier sont donnés dans le
tableau suivant :
TA BLEAU 8.3 VALEURS DES POIDS PROPRE DES ELEMENTS DU TABLIER
Poids volumique de
Volume (m3) Poids (t)
béton (t/m3)
Hourdis 80 2,5 200
Poutre 152,21112 2,5 380,5278
Entretoise 8,14 2,5 20,35
Total 600,8778

Pour les charges de superstructure sont dans le tableau suivant :

TA BLEAU 8.4 VALEURS DES CHARGES DE LA SUPERSTRUCTURE

Revêtements (t) 46,08


Chape étanche(t) 26,4
Bordure(t) 24,192
Corniche + Contre corniche (t) 32,6
Garde corps(t) 4
Total (t) 133,272

136
8.2.2 Surcharge routière
8.2.2.1. Système A(l)
• une seule travée chargée

A(l)

0,5 39m 0,5

Figure 8.5 Réaction d’appuis pour une seule travée chargée A(l)
On a la valeur de A(l) :

36
¿3  =0,23 m Cw8
12 m 39 m 0,5

Donc ¿3  7,432 À⁄Á

Or ;  1 et ;  0,875

D’où ¿  ; w ; w ¿3  6,503 À⁄Á


´,&
Alors  39,5 w ¿ w  w´

P  (, ,) È

• deux travées chargées : A(l) A(l)

0,5 39 0,5 0,5 39 0,5

R2 R1

Figure 8.6 Réaction d’appuis pour deux travées chargées A(l)

On a la valeur de A(l) :
36
¿3  =0,23 m Cw8
12 m 39,5 w 2

Donc ¿3  5,005 À⁄Á

Or ;  1 et ;  0,875

D’où ¿  ; w ; w ¿3  4,38 À⁄Á

137
´,&
Alors    39,5 w ¿ w  w´

   87,598 À

P  P m P  #, +! È
D’où

8.2.2.2. Système Bc
• une seule travée chargée :

24t 24t 12t 24t 24t 12t

0,5 39m 0,5

Figure 8.7 Réaction d’appuis pour une travée chargée Bc

24 w 39,5 m 24 w 38 m 12 w 33,5 m 24 w 29 m 24 w 27,5 m 12 w 23


 1,1 w
39
P  +, ,( È

• deux travées chargées

24t 24t 12t 24t 24t 12t

0,5 39 m 0,5 0,5m 0,5

R1
R2

Figure 8.8 Réaction d’appuis pour deux travées chargées Bc

24 w 39,5 m 24 w 38 m 12 w 33,5


  1,1 w  63,8 À
39
12 w 35 m 24 w 30,5 m 12 w 29
  1,1 w  42,307 À
39
P  P m P  !,  È

138
8.2.2. 3. Système Mc120
• Cas d’une travée chargée (1char) :
6.1 m
q = 18.03t/ml

0,5 39m 0,5

R
Figure 8.9 Réaction d’appuis pour une seule travée chargée Mc120
6,1
©39,5 - 2 ¬
 6,1 w u w
39
P  , + È

• Cas de 2 travées chargées (1char sur les deux travées) :

6,1 m
q = 18.03t/ml

0,5 0,5 0,5 39m 0,5


39m

R1 R2

Figure 8.10 Réaction d’appuis pour deux travées chargées Mc120

6,1
6,1 ©39,5 - 4 ¬
   wuw  53,546 À
2 39
P  P m P  , + È

8.2.2.4. Trottoir
La réaction d’appuis due aux surcharges sur trottoir se calcule de la même façon que
le système A(l) en remplaçant la valeur de A(l) par la surcharge sur le trottoir q=0,15t/m²,
on trouve pour :

• Cas d’une travée chargée : P  , !# È


• Cas de 2 travées chargées : P  #, # È

139
8.2.3. Effort de freinage
8.2.3.1. Pour la charge A(l)
• une travée chargée :
La valeur de A(l) est donnée par la formule :
36
¿3  0,23 m
12 m 40
Donc :

¿3  0,92231 À⁄Á

• 2 travées chargées :
La valeur de A(l) est donnée par la formule :
36
¿3  0,23 m
12 m 2 w 40
Donc :
¿3  0,62130 À⁄Á

• 3 travées chargées :
La valeur de A(l) est donnée par la formule :
36
¿3  0,23 m
12 m 3 w 40
Donc :
¿3  0,50273 À⁄Á
L’effort de freinage correspondant à la charge A(l) est donné par la formule suivante :
¿3 w
8
20 m 0,0035 w
Étant la surface chargée
L’effort de freinage pour la charge A(l) est donné dans le tableau suivant :
TA BLEAU 8.5 L’EFFORT DE FREINAGE POUR LA CHARGE A(L)

Á Effort de freinage %Òry À

une travée chargée 320 13,974

Deux travées chargées 640 17,879

Trois travées chargées 960 20,660

140
8.2.3.2. Pour la charge Bc
Le règlement stipule que essieu d´un camion du système Bc peut développer un effort
de freinage égal à son poids. Parmi les camions Bc que l´on peut placer sur le pont, un seul
est supposé freiner.

QÛ…Ä  ( È
Donc la valeur de l’effort de freinage due à Bc est :

8.3. Dimensionnement des appareils d’appui des piles


8.3.1. Sollicitations de calcul
Dans le dimensionnement des appareils d’appui, on considère les sollicitations de

R m R m RÚDB . B Ü


calcul vis-à-vis des états limites d’utilisation suivantes :

Avec:
 : Les valeurs caractéristiques maximales de l’ensemble des actions de longue durée
agissant dans le même sens que les actions de courtes durées ou que l’action accidentelle
intervenant dans la même combinaison.
 : Les valeurs caractéristiques minimales de l’ensemble des actions de longue durée
agissant en sens inverse.
B : Les valeurs caractéristiques des actions de courte durée ou accidentelles.
On prend généralement DB   sauf pour les charges routières non

DB  , . Ainsi on a obtient :


exceptionnelles définies par le titre II du fascicule 61[8], pour lesquelles on prend

S  91,64 À

:;<:ò ' , ¿3 m ÀÒ , „¾ m ÀÒ


T 
‚UÁ1Vl % ã ;xx;Vl"3 %W;xxJ"

T  46,799 À
Donc
îr  S m 1,2 T

îr  147,8 À
8.3.2. Aire de l’appareil d’appui

La contrainte moyenne de compression ne peut dépasser 15 MPa. On obtient, donc,


pour l’appareil d’appui, avec la réaction d’appui maximale :

îr
g 15 :k;
;. 1
Donc ;. 1 9 985,33 òÁ
on prend ;. 1 9 1000 òÁ

141
8.3.3. Hauteur nette d’élastomère

La condition généralement prépondérante est : τ  ' 0,5. ˜

u1
H1

T
tg γ1
τH1

Figure 8.11 Distorsion de l’appareil d’appui


Avec :
τ  : Contrainte de cisaillement due à un effort horizontal lent H1 (dilatation, retrait,
fluage)
G : module d’élasticité transversal (G= 0,9 MPa (CIPEC)).
C’est à dire : tg γ1 < 0.5 ou encore T > 2u1.
Ce qui revient à » : 2. X∆7 m ∆Ò m ∆2 Y
D’où » : 0,034832 Á
On choisit alors 5 feuillets de 12mm, ce qui donne »  60 ÁÁ.

8.3.4. Dimensions en plan de l’appareil de l’appui


On cherche à respecter les inégalités suivantes qui concernent la condition de non
flambement et la condition d’épaisseur minimale pour les irrégularités de la surface de
pose :
' » ' avec ; g 1
 
 #

On choisit un appui rectangulaire avec le côté a parallèle à l’axe longitudinal de

30 cm' ; ' 60 òÁ
l’ouvrage et a≤b, afin de limiter les contraintes dues à la rotation.
Ayant T= 60 mm on a bien :
On a prit ;. 1 9 1000 òÁ donc deux possibilités se présentent 350x350 et

300x500. On choisira par suite 350x350.

On doit ensuite vérifier la condition  ' 0,7@. Le plus grand effort horizontal
8.3.5. Condition sur la distorsion

dynamique est provoqué ici par le freinage du convoi Bc (dans d’autres cas, il pourra être

C  C m , #C
du au freinage A(l) ou au vent par exemple) :

142
H u1 u2

 
T

tan Ÿ

Figure 8.12 Contrainte conventionnelle de calcul (appareils d’appui)


Avec :
τH : contrainte conventionnelle de calcul ;
τH1 : contrainte correspondant aux efforts horizontaux statiques ;
τH2 : contrainte correspondant aux efforts horizontaux dynamiques.
τH1 = G tg γ1
τH2 = H2/ab
0,0189
tan Ÿ   0,315
0,06
8  7,5

C  , ,) m , (!  , #+ ÕÖ


Donc :

Or 0,7. ˜  0,63 :k; donc on a bien C ' 0,7. ˜

8.3.6. Condition sur la somme des contraintes de cisaillement


Maintenant il nous reste à contrôler que pour les différents cas de charges, la somme

Cï m C m CL ' 5. ˜
des contraintes de cisaillement respecte la condition :

Avec,
τN : la contrainte de cisaillement due à l’effort normal : Z 
,&ýù
[

r.s
β est un coefficient de forme donné par la relation : β   7,291
.2rqs
σm est la contrainte moyenne de compression, elle est donnée par la formule :
Z
Ý   ùúû
.r.s
 12,061 :k; ; Avec na nombre d’appareils d’appui.
ú

τH : la contrainte conventionnelle de calcul définie précédemment;


τα : la contrainte de cisaillement due à la rotation d’une face d’un feuillet par rapport à
l’autre face ; elle est donnée par la formule suivante :
˜ ;
 ³  . © ¬ . 2
2 À

143
Où :
³\
αt est l’angle de rotation, exprimé en radian, d’un feuillet élémentaire : αt = αT 2  
;
αT est l’angle de rotation de l’appareil d’appui : αT =α0 + α ;
α0 = 3. 10-3 rad (tablier en béton coulé sur place) et α est la rotation calculée.
D’où : Cï m C m CL  3,598 :k; ' 5. ˜  4,5 :k;
8.3.7. Condition de non soulèvement
Elle est à vérifier lorsque les contraintes de cisaillement dues à la rotation sont
susceptibles d’atteindre des valeurs semblables à celles dues à l’effort normal :
3 À Ý
2 ' = C . = C . © ¬
 ; ˜
 2 ý
On a 2  2,55. 10* et ©[¬ . ©r¬ . © Sù¬  6,476. 10*
donc la condition est v=bien vérifiée.
8.3.8. Dimensionnement des frettes
La condition à vérifier est : À} : ©s¬ . © ù,ùúû
r ý
ý
¬
]

Les frettes ont à priori une épaisseur À}  3mm ce qui donne σe = 235 MPa.

¬  2,463 ÁÁ ' À}
r ýù,ùúû
D’où : ©[¬ . © ý]

Donc on prend À}  3ÁÁ comme épaisseur des frettes et n=5 nombre de feuille
d’épaisseur 12 mm.
8.3.9. Caractéristiques géométriques de l’appareil d’appui
Les caractéristiques géométriques de l’appareil d’appui sont représentées par le schéma
suivant :

Figure 8.13 Caractéristiques géométriques de l’appareil d’appui

On définit trois épaisseurs on fonction de nombre n des feuilles intermédiaire :

• L’épaisseur nominale totale de l'appareil d'appui :


»s  ‚ w ÀÌ - À} m À} m 2l

144
• L’épaisseur nominale totale d'élastomère :
»z  ‚ w ÀÌ m 2l
• L’épaisseur initiale totale moyenne d'élastomère en cisaillement, y compris les

" l : 2,5 ÁÁ
enrobages supérieur et inférieur :
»ð  ‚ w ÀÌ m 2l
»ð  ‚ w ÀÌ " l g 2,5 ÁÁ
Les résultats des calculs de dimensionnement des appareils d’appuis sont donnés
dans le tableau suivant :

TA BLEAU 8.6 VALEURS DES DIMENSIONS DES ELEMENTS DE L'APPAREIL


APPUI

Epaisseur d'un feuillet ÀÌ ÁÁ 12


Epaisseur d'une frette À} ÁÁ 3
Nombre de feuillet ‚ÁÁ 5
Enrobage sup/inf (ti/2) lÁÁ 6
Epaisseur nominale »s ÁÁ 90
Epaisseur totale »z ÁÁ 72

»ð ÁÁ
Epaisseur initiale totale moyenne
72
d'élastomère en cisaillement

8.4. Dimensionnement des appareils d’appui des culées


Les réactions des appuis des extrémités sont déjà calculé, et puisque le
cheminement de calcul est la même on peut bien faire le dimensionnement des appareils
d’appui des culée.

8.4.1. Sollicitations de calcul


• Charge permanente : ˜  91,7687 À
• Charge d’exploitation :   40,5360 À
On trouve par la suite :
îr  132,3047 À
8.4.2. Aire de l’élastomère
On a l’inégalité suivante :

;1 : 883 òÁ

8.4.3. Hauteur nette de l’élastomère


On a

» : 2J  33,9 ÁÁ

On choisit donc 5 feuillets de 12 mm, ce qui donne »  60 ÁÁ

30 òÁ ' ; ' 60 òÁ
8.4.4. Dimensions en plan (a,b)

On choisit donc ;  350 ÁÁ et 1  350 ÁÁ

145
8.4.5. Vérifications
Les conditions sur la distorsion, la somme des contraintes de cisaillements et le non
soulèvement son bien vérifiés pour les appareils d’appui des culées.

8.4.6. Caractéristiques des appareils d’appuis des culées


Les résultats des calculs de dimensionnement des appareils d’appuis sont donnés
dans le tableau suivant :
TA BLEAU 8.7 VALEURS DES DIMENSIONS DES ELEMENTS DE L'APPAREIL
CULEES

Epaisseur d'un feuillet ÀÌ ÁÁ 12


Epaisseur d'une frette À} ÁÁ 3
Nombre de feuillet ‚ÁÁ 5
Enrobage sup/inf (ti/2) lÁÁ 6
Epaisseur nominale »s ÁÁ 90
Epaisseur totale »z ÁÁ 72
»ð ÁÁ
Epaisseur initiale totale moyenne
72
d'élastomère en cisaillement

8.5. Effort horizontaux en tête d’appuis


8.5.1. Généralités

appui sera par définition,^  ⁄7 , étant le déplacement de la tête d’appui sous l’action
Les efforts se répartissent en fonction de la rigidité de chaque appui. La rigidité k d’un

d’une force horizontale unité.


Ce déplacement u = u1+u2 provient de la distorsion de l’appareil d’appui et de la
déformation du corps de l’appui.
Il est à noter que les rigidités k1 et k2 d’un appui sont à calculer pour les déformations
lentes et les efforts dynamiques.
u1 u2
H1 H1

Figure 8.14 Déplacement de l’appui


Distorsion de l’appareil Déformation du fût de pile
d’appui

146
8.5.2. Détermination des rigidités des appuis
Les déplacements en tête d’appui, sous un effort unitaire de 104 N sont les suivants :

• Pour la culée :
Les culées sont supposées infiniment rigides. Seuls les appareils se déforment. On a
donc, en tenant compte des quatre appareils d’appui :
J  w » w Swrws
 '­
- Sous un effort statique :
_
J 

- Sous un effort dynamique :
• Pour la pile :
- Les déformations prises en compte, pour les déplacements sous efforts statiques et
dynamiques, sont celles du fût de la pile supposé encastrer sur la semelle de liaison.
Nous aurons donc :
3
JÌ 
3 w œÌ w 
3
Jè 
3 w Ϗ w 
Avec :
3 , la hauteur du fût de la pile considérée ;
œÌ , le module instantané de déformation (œÌ  37619,4708 MPa )
œè , le module différé de déformation (œè  12539,8236 MPa)
_Ø`ûbc *Ø`ûbd
­ ­
 , le moment d’inertie du fût (I   0,6836m_ avec ØVûLH
²_
diamètre externe du fût, ØVûLF le diamètre interne).
- Pour les déplacements sous efforts statiques et dynamiques de la semelle de la pile, on
a:
5
JÌ 
24 w œÌ w 
5
Jè 
24 w Ϗ w 

h
Avec :
, la hauteur du pieu de la pile considérée ;
œÌ , le module instantané de déformation (œÌ  37619,4708 MPa )
œè , le module différé de déformation (œè  12539,8236 MPa)
_Ø`ûbc *Ø`ûbd
­ ­
 , le moment d’inertie du fût (I   1.868m_ avec ØVûLH
²_
diamètre externe du fût, ØVûLF le diamètre interne).
- Les déplacements dus aux appareils d’appui sont calculés comme dans le cas
précédent.

On établit donc le tableau suivant :

147
TA BLEAU 8.8VALEURS DES RIGIDITES DES APPUIS

uF uf uF uf u u K F t⁄m è À⁄Á
Fût de pile Semelle de pile Appareil d'appui K = 1/u
Appui Elastomères
C0 4x350x350x5(12+3) 1,36 0,68 735,29 1470,59
P1 3,14 0,94 0,33 0,98 8x350x350x5(12+3) 0,68 0,34 240,96 442,5
P2 0,92 2,77 0,33 0,98 8x350x350x5(12+3) 0,68 0,34 518,14 244,5
P3 0,6 1,79 0,33 0,98 8x350x350x5(12+3) 0,68 0,34 621,12 321,54
P4 0,62 1,86 0,33 0,98 8x350x350x5(12+3) 0,68 0,34 613,5 314,47
P5 0,63 1,87 0,33 0,98 8x350x350x5(12+3) 0,68 0,34 609,76 313,48
P6 1,162 0,48 0,33 0,98 8x350x350x5(12+3) 0,68 0,34 460,41 555,56
C7 4x350x350x5(12+3) 1,36 0,68 735,29 1470,59

8.5.3. Effort dynamique de freinage

l’ouvrage selon la relation : %Ø  % w ÌØ ⁄∑ ÌØ &  1 à 6


L’effort de freinage du système Bc, FrBc= 30 t, se répartit entre les différents appuis de

D’après la distribution des raideurs du paragraphe précédent, on obtient les efforts


suivants :
TA BLEAU 8.9 REPARTITION DE L'EFFORT DYNAMIQUE DE FREINAGE

Effort de freinage
Appui
(t)
C0 4,86
P1 1,62
P2 3,42
P3 4,11
P4 4,08
P5 4,02
P6 3,03
C7 4,86

Pour les calculs on retiendra la valeur de : 4,11 t pour les piles et 4,86 t pour les
culées.

8.5.4. Calcul de la répartition des efforts dus aux variations linéaires


Le pont étant symétrique, le point fixe se trouve au milieu de la travée centrale, on va

L’effort résultant d’une variation linéaire est donné par : %   w h, ou h  . 4 ou


supposer que les déplacements horizontaux se font de part et d’autre de ce point.

est la déformation linéaire (retrait, fluage, variation de température). Pour la partie


rapidement variable on utilisera les rigidités instantanéesK F , pour la partie lentement
variable on utilisera les rigidités à long terme K f .

148
Les résultats sont donnés dans les tableaux suivant :
• Pour la pile :
La réparation de l’effort due aux variations linéaires est la suivante:

TA BLEAU 8.10 REPARTITION DE L'EFFORT DUE AUX VARIATIONS LINEAIRES


POUR LES PILES

h K F Ou K f %À
Retrait 0,0004 0,0156 555,56 8,67
Fluage 0,0003708 0,01446 555,56 8,04
Variation de température
0,0002 0,0078 555,56 4,34
longue durée
Variation de température
0,0001 0,0039 621,12 2,42
courte durée
Effort horizontal maximale du aux variations linéaires (t) 23,47

• Pour les culées


La réparation de l’effort due aux variations linéaires est la suivante:
TA BLEAU 8.11 REPARTITION DE L'EFFORT DUE AUX VARIATIONS LINEAIRES
POUR LES CULEES

h K F Ou K f %À
Retrait 0,0004 0,0156 735,29 11,47
Fluage 0,0003708 0,01446 735,29 10,63
Variation de température
0,0002 0,0078 735,29 5,74
longue durée
Variation de température
0,0001 0,0039 1470,59 5,74
courte durée
Effort horizontal maximale du aux variations linéaires (t) 33,58

8.6. Vérifications des conditions de non cheminement, du non glissement et du non


Flambement et cheminement des appareils d’appui
8.6.1. Condition de non cheminement
On doit vérifier la condition de non cheminement suivante :
Z
Ý,Ì  r.s 9 2 :k;
Avec N = 91,769 t c’est la valeur minimale de l’effort normal(du à la charge permanente)
et qui correspond à la valeur de l’effort tranchant à la section 0L. On a bien :
Z
Ý,Ì  r.s  , )+ ìëi 9  ìëi
8.6.2. Condition de non glissement
On doit vérifier la condition de non glissement suivante
H<f.N H < f.N H et N étant concomitant

149
f : c’est le coefficient de frottement donné pour le cas ou les faces de l’appareil d’appui
en contact avec la structure sont les feuillets d’élastomère, il est calculé par :
',²
×  0,1 m  0,1497
ýù

Si cette condition n’est pas vérifiée, il faudrait prévoir un dispositif d’anti-cheminement.


- Pour chaque appareil d’appui sur les piles on a : H=3,45 t ; N=147,8 t ; f=0,149
donc f.N=22.13 t > H=3,45
- Pour chaque appareil d’appui sur les culées on a : H=9,61 t ; N= 132,31 t; f=0,155
donc f.N= 20,58 t>H=9,61
8.6.3. Condition de non flambement
En fonction de leurs dimensions, les appareils d’appui peuvent bien se déformer par
instabilité élastique.
Par analogie avec les formules classiques de la résistance des matériaux, on peut penser
que la stabilité élastique des appareils en élastomère fretté impose une limitation de la
contrainte moyenne de compression de la forme suivante :
;
Ý g . ˜. © ¬
»
La valeur du coefficient k est différente selon que l’appareil d’appui est libre en
tête ou non. En l’absence d’essais suffisants, les valeurs de k ne sont pas suffisamment
bien connues. Il convient donc de respecter des règles d’usage courant qui consiste à
limiter à hauteur nette de l’élastomère en fonction de la plus petite dimension en plan de
l’appareil, et comme les imperfections des surfaces de pose amènent à prévoir une
épaisseur minimale d’élastomère, en pratique il est recommandé de respecter la double
condition suivante :
; ;
 35 ÁÁ g » g  70 ÁÁ
10 5
On a T= 60 mm pour les appareils d’appui au niveau des piles et culées, la
condition de non flambement est bien vérifiée.

150
CHAPITRE 9 : ETUDES DE PILES

Elles se distinguent des culées par le fait qu’elles sont à l’air libre sur la plus grande
partie de leur hauteur et qu’elles ne transmettent pas des réactions horizontales
importantes.
Dans ce chapitre, nous présenterons, d’abord, l’inventaire des charges et leurs
combinaisons. Puis, nous effectuerons la descente des charges. Par la suite, nous
vérifierons les semelles des piles. Et finalement, nous déterminerons le ferraillage des
chevêtres, des fûts et des semelles.
9.1. Inventaire des charges
9.1.1. Charges permanentes

TA BLEAU
Pour 9.1 VALEURS
les charges permanentesDEauLAniveau
DESCENTE DE la
des appuis, CHARGES SUR
descente de LA PILE
charges AU
me aux
résultats récapitulés sur le tableauNIVEAU
suivant : DES APPUIS

Pile 1 Pile 2 Pile 3 Pile 4 Pile 5 Pile 6


Hourdis 200 200 200 200 200 200
Poutre 380,53 380,53 380,53 380,53 380,53 380,53
Entretoise 20,53 20,53 20,53 20,53 20,53 20,53
G(t) 601,06 601,06 601,06 601,06 601,06 601,06
Revêtement 46,08 46,08 46,08 46,08 46,08 46,08
Chape
26,4 26,4 26,4 26,4 26,4 26,4
d’étanchéité
Bordure 24,192 24,192 24,192 24,192 24,192 24,192
Corniche+contre
32,6 32,6 32,6 32,6 32,6 32,6
corniche
Garde-corps 4 4 4 4 4 4
G’(t) 133,272 133,272 133,272 133,272 133,272 133,272
Gmax=G+1,4G’ 787,6408 787,6408 787,6408 787,6408 787,6408 787,6408
Gmin=G+0,8G’ 707,6776 707,6776 707,6776 707,6776 707,6776 707,6776

A la base de la semelle, On calcule Gmin en réduisant le poids volumique du béton du


fût et de la semelle à 1,5 t/m3 (Déjaugeage en cas de crue). Gmax est calculée en réduisant
le poids volumique du béton de la semelle à 1,5 T/m3 (Déjaugeage de la semelle).

Le tableau suivant récapitule le calcul de Gmin à la base de la semelle :

151
TA BLEAU 9.2 VALEURS DE Gmin A LA BASE DE LA SEMELLE

Pile 1 Pile 2 Pile 3 Pile 4 Pile 5 Pile 6


Hourdis 200 200 200 200 200 200
Poutre 380,53 380,53 380,53 380,53 380,53 380,53
Entretoise 20,53 20,53 20,53 20,53 20,53 20,53
chevêtre 97,5 97,5 97,5 97,5 97,5 97,5
Fut 33 50,48 42,71 43,28 43,43 24,97
semelle 97,5 97,5 97,5 97,5 97,5 97,5
G(t) 829,06 846,54 838 ,77 839,34 839,49 821,03
Revêtement 46,08 46,08 46,08 46,08 46,08 46,08
Chape
26,4 26,4 26,4 26,4 26,4 26,4
d’étanchéité
Bordure 24,192 24,192 24,192 24,192 24,192 24,192
Corniche+contre
32,6 32,6 32,6 32,6 32,6 32,6
corniche
Garde-corps 4 4 4 4 4 4
G’(t) 133,272 133,272 133,272 133,272 133,272 133,272
Gmin=G+0,8G’ 935,68 953,16 945,39 945,96 946,11 927,65

Le tableau suivant récapitule le calcul de Gmax à la base de la semelle :

TA BLEAU 9.3 VALEURS DE Gmax A LA BASE DE LA SEMELLE

Pile 1 Pile 2 Pile 3 Pile 4 Pile 5 Pile 6


Hourdis 200 200 200 200 200 200
Poutre 380,53 380,53 380,53 380,53 380,53 380,53
Entretoise 20,53 20,53 20,53 20,53 20,53 20,53
Chevêtre 97,5 97,5 97,5 97,5 97,5 97,5
Fut 55 84,15 71,18 72,13 72,38 41,62
Semelle 97,5 97,5 97,5 97,5 97,5 97,5
Remblai sur semelle 253,03 253,03 253,03 253,03 253,03 253,03
G(t) 1104,09 1133,24 1120,27 1121,22 1121,47 1090,71
Revêtement 46,08 46,08 46,08 46,08 46,08 46,08
Chape d’étanchéité 26,4 26,4 26,4 26,4 26,4 26,4
Bordure 24,192 24,192 24,192 24,192 24,192 24,192
Corniche+contre
32,6 32,6 32,6 32,6 32,6 32,6
corniche
Garde-corps 4 4 4 4 4 4
G’(t) 133,272 133,272 133,272 133,272 133,272 133,272
Gmin=G+1,4G’ 1290,67 1319,82 1306,85 1307,8 1308,05 1277,29

152
9.1.2. Charges de chaussée
9.1.2.1. Rappel des données
- Classe du pont : 1
- Largeur changeable Lc : 8,00 m
- Nombre de voies : 2
- Largeur nominale de voies vo : 3,50 m
- Largeur de voie : 4,00 m
- Portée L : 40,00 m
- a1 = 1, a2 = 3,5/4 = 0,875, bc = 1,1, bt = 1.
- Les coefficients de majoration dynamique :
• Pour la charge Bc : δb =1,070
• Pour la charge Mc120 : δc = 1,066.
9.1.2.2. Surcharges de trottoir
Pour le dimensionnement des piles, c’est le système de charges général qui sera
utilisé. Ainsi l’effort du à la surcharge des trottoirs appliqué sur une pile est de :

»j  0,15 w 1 w 2 w 40

AP  ,  È
9.1.2.3. Surcharge AL 2 travées
(!
†k  , ( m
k m 
On a 2 travées chargées : 4  2 w 40  80Á
Donc ¿4  0,62 À⁄Á
La charge qui en découle est :
4  ; w ; w ¿4 w 4¾ w 4/2
  (, + È
9.1.2.4. Surcharges AL 1 travée

¿4  0,92 À⁄Á


On a une seule travée qui est chargée, donc L = 40 m.
Ainsi
La charge qui en découle est :
  +,  È
Avec une excentricité ex = 0,50 m.
9.1.2.5. Calcul des efforts de freinages correspondants aux surcharges A(L)
L’effort de freinage correspondant est donné par la formule suivante :
¿3 w
8
20 m 0,0035 w
S étant la surface chargée :
- S = 320 m² et A(L) = 0,992 t/m² pour une travée chargée
- S = 640 m² et A(L) = 0,621 t/m² pour deux travée chargées
- S = 960 m² et A(L) = 0,503 t/m² pour trois travées chargées.
On trouve donc,
- FrAl = 13,97 t pour une travée chargée.
- FrAl = 17,87 t pour deux travée chargées.
- FrAl = 20,66 t pour trois travées chargées.

153
L’effort de freinage de A(L) est inférieur à l’effort de freinage de Bc (FrBc=30 t).
On prenant la même distribution que pour le freinage Bc, la valeur maximale
est donnée par le tableau suivant:

TA BLEAU 9.4DISTRIBUTION DE L'EFFORT DE FREINAGE

Appui %jçy total (t) ÌØ eË ÌØ %jçy par appui(t)


C0 20,66 0,162 3,347
P1 20,66 0,054 1,1156
P2 20,66 0,114 2,3552
P3 20,66 0,137 2,830
P4 20,66 0,136 2,809
P5 20,66 0,134 2,768
P6 20,66 0,101 2,086
C7 20,66 0,162 3,347

%jçy  2,830 À
Ainsi, l’effort maximal sur la pile est :

9.1.2.6. Surcharges Bc
La charge découlant de la surcharge Bc est :
- Pour une travée chargée : ʾ  109,83 À 1.5 m
- Pour deux travées chargées : ʾ  106,107 À
On prendra, donc, le cas de charge Bc centrée soit : …Ä  +, ,( È
Avec les excentricités suivantes : l  0,00 Á et l  1,50 Á
9.1.2.7. Surcharges Mc120 1.85 m
La charge découlant de la surcharge Mc120 est :
- Pour une travée chargée : 
¾ '  102,791 À
- Pour deux travées chargées : 
¾ '  107,092 À

On prendra, donc, le cas de charge Mc120 centrée soit : ÕÄ  , + È
Avec les excentricités suivantes : l  0,00 Á et l  1,85 Á

9.1.3. Charges variables


Les charges variables sont de cinq types : action du vent, freinage, retrait et dilatation,
l’action sismique et la force du courant.

9.1.3.1. Action du vent


En général, on admet les hypothèses suivantes :
− Le vent souffle horizontalement dans une direction normale à l’axe longitudinal.
− Les pressions appliquées aux surfaces sont statiques.
− L’intensité du vent vaut 2kN/m² pour les ouvrages en service.
− Lorsque le vent souffle le pont est supposé porter aucune charge de chaussée ou de
trottoir.

154
Q

Figure 9.1 Action du vent

Les effets du vent et des charges d’exploitation ne sont pas cumulables au niveau de la
justification.
L’action qui s’exerce en tête de fût est:
  2,6 w 40 w 0,2 m 2,5 w 2 w 0,2
  , , È

Cette action s’exerce à une distance d au-dessus du chevêtre et est équivalente à


l’action d’une charge de même intensité appliquée au centre de gravité du chevêtre
combinée avec un moment M tel que:
%  1,9 Á et Õ  ), )( È. i

l   w ,   , ) m/Š‡
La force qui s’exerce sur le fût par métre de longueur du fût est égale à:

9.1.3.2. Répartition des efforts de freinage


La force de freinage la plus défavorable est celle due au freinage du convoi Bc. La
répartition des efforts de freinage sur les appuis sera faite en fonction de la raideur k de
chaque appui calculée dans la partie « dimensionnement des appareils d’appui ».

Cependant on va retenir la répartition maximale des efforts de freinage définie ci-


dessous
- Effort sur la pile P1 : 1,62t
- Effort sur la pile P2 : 3,42t
- Effort sur la pile P3 : 4,11t
- Effort sur la pile P4 : 4,08t
- Effort sur la pile P5 : 4,02t
- Effort sur la pile P6 : 3,03t
9.1.3.3. Retrait et dilatation
Le calcul réalisé dans la partie « dimensionnement des appareils d’appui » conduit à la
répartition suivante des efforts dus aux variations linéaires :

- Effort sur la pile P1 : 1,267t


- Effort sur la pile P2 : 2,675t
- Effort sur la pile P3 : 3,215t
- Effort sur la pile P4 : 3,191t
- Effort sur la pile P5 : 3,145t
- Effort sur la pile P6 : 2,37t

155
9.1.3.4. La force du courant du à la crue centennale

%  2. n . 5. 1. ô
Les efforts engendrés par l’eau sur une pile sont évalués par la formule :

Le coefficient K dépend de la géométrie de la section, il prend la valeur 0,72 si la


section plane de l’obstacle est rectangulaire et 0,35 si la section de l’obstacle est circulaire.

227,99 (NGM)
P = 2×k×Qw×v²

Niveau de la terre

Affouillement local

Niveau de
fondations Affouillement général

Figure 9.2 Force de courant.

- sur le fût au niveau des plus hautes eaux est : Ö  ^. o . $. j


La force par mètre linière exercée par l’eau :

Avec h=16,74m, k = 0,35, Qw = 1 t/m3, b=2 m et v = 3,572 m/s.


k  1,876 À/Á3
8  14,95À
On aura, donc,

- sur la semelle est : Ö  ^. o . $. j 

Avec h=1,30m, k = 0,72, Qw = 1 t/m3, b=4,5 m et v = 3,572 m/s.


k  8,27À/Á3
8  5,37 À
On aura, donc,

- sur les pieux est : Ö  ^. o . $. j 

Avec h=8,16m k = 0,35, Qw = 1 t/m3, b=1 m et v = 3,572 m/s.


k  0,89 À/Á3
8  3,64 À
On aura, donc,

156
L’action H engendre au centre de gravité de la semelle un moment égale à :
TA BLEAU 9.5 ACTION DES FORCES HYDRODYNAMIQUES SUR LA PILE

H (t) d (m) Mx (t.m)

Force hydrodynamique sur les pieux 3,64 -2,72 -9,9

Force hydrodynamique sur la semelle 5,37 0,43 7,08

Force hydrodynamique sur les fûts 14,95 11,6 173,58

9.2. Cas de charges à considérer pour la justification des piles


On a déjà calculé les valeurs des différentes charges s’exerçant sur la pile, on
numérotera ci-dessous les différents cas de charges comme suit :

• CAS 1 : Gmin
• CAS 2 : Gmax
• CAS 3 : Surcharge trottoir
• CAS 4 : AL 2 travées
• CAS 5 : AL 1 travée
• CAS 6 : Surcharge BC
• CAS 7 : Surcharge MC120
• CAS 8 : Vent
• CAS 9 : Freinage BC
• CAS 10 : Retrait dilatation
• CAS 11 : Crue centennale

On peut bien récapituler les résultats des calculs précèdent sur le tableau suivant :

• Cas de charge au niveau des appuis :

TA BLEAU 9.6 VALEURS DES CHARGES APPLIQUEES AU NIVEAU DE L'APPUI

N ex Ey Mx My Hx Hy z
CAS 1 Gmin 707,00
CAS 2 Gmax 788,00
CAS 3 Surcharge trottoir 6,00
CAS 4 AL 2 Travées 173,97 2,90
CAS 5 AL 1 Travée 129,12 0,50 64,56 2,90
CAS 6 Surcharge Bc 57,96 1,50 86,94
CAS 7 Surcharge Mc120 106,99 1,85 197,94

157
CAS 8 Vent 39,24 21,80
CAS 9 Freinage Bc 4,86
CAS
Retrait dilatation 3,25
10
CAS
Crue centennale 173,58 14,95
11

• CAS DE CHARGES : SOUS SEMELLE :

TA BLEAU 9.7VALEURS DES CHARGES APPLIQUEES SOUS SEMELLE

N ex ey Mx My Hx Hy z
CAS 1 Gmin 952,00
CAS 2 Gmax 1320,00
CAS 3 Surcharge trottoir 6,00
CAS 4 AL 2 Travées 173,97 22,59 2,90 7,80
CAS 5 AL 1 Travée 129,12 0,50 87,15 2,90 7,80
CAS 6 Surcharge Bc 57,96 1,50 86,94
CAS 7 Surcharge Mc120 106,99 1,85 197,94
CAS 8 Vent 199,49 23,60
CAS 9 Freinage Bc 37,91 4,86 7,80
CAS
Retrait dilatation 25,36 3,25 7,80
10
CAS
Crue centennale 173,58 14,95
11

9.3. Combinaison des sollicitations


Les actions qui s’exercent sur la pile étant déterminées, il reste maintenant à faire les
combinaisons des charges et déterminer les efforts et moments résultants au niveau des
appuis et sous la semelle de la pile considéré.
9.3.1 Définition de combinaison de calcul
Les combinaisons qu’on va adopter pour la descente des charges sont les suivantes :
9.3.2 Les sollicitations de calcul
- Au niveau des appuis :

158
• A l’ELS

TA BLEAU 9.8COMBINAISONS DES CHARGES APPLIQUEES AU NIVEAU DES


APPUIS A L’ELS

N Ex ey Mx My Hx Hy
COMB 01 1002,76 173,58 21,68
COMB 02 1002,76 6,73
COMB 03 948,94 77,47 6,73
COMB 04 863,55 104,33 9,08
COMB 05 900,99 197,94 3,25
COMB 06 788,00 39,24 3,25 21,80
COMB 07 707,00 39,24 3,25 21,80
COMB 08 707,00 9,08
COMB 09 707,00 173,58 24,03

• A l’ELU
TA BLEAU 9.9COMBINAISONS DES CHARGES APPLIQUEES AU NIVEAU DES
APPUIS A L’ELU

N Ex ey Mx My Hx Hy
COMB 110 1352,64 234,34 24,83
COMB 111 1352,64 9,04
COMB 112 1280,67 103,62 9,04
COMB 113 1166,46 139,54 12,19
COMB 114 1217,87 267,22 4,39
COMB 115 1063,80 58,86 4,39 32,70
COMB 116 707,00 58,86 4,39 32,70
COMB 117 707,00 12,19
COMB 118 707,00 234,34 32,37

159
- Sous semelle :
• A l’ELS

TA BLEAU 9.10COMBINAISONS DES CHARGES APPLIQUEES SOUS SEMELLE A L’ELS

N ex ey Mx My Hx Hy
COMB 01 1534,76 226,05 21,68
COMB 02 1534,76 52,47 6,73
COMB 03 1480,94 129,94 6,73
COMB 04 1395,55 70,85 104,33 9,08
COMB 05 1432,99 25,36 197,94 3,25
COMB 06 1320,00 25,36 199,49 3,25 23,60
COMB 07 952,00 25,36 199,49 3,25 23,60
COMB 08 952,00 70,85 9,08
COMB 09 952,00 244,43 24,03

• A l'ELU

TA BLEAU 9.11COMBINAISONS DES CHARGES APPLIQUEES SOUS SEMELLE A L’ELU


N Ex ey Mx My Hx Hy
COMB 110 2070,84 304,83 29,22
COMB 111 2070,84 70,49 9,04
COMB 112 1998,87 174,11 9,04
COMB 113 1884,66 95,08 139,54 12,19
COMB 114 1936,07 34,23 267,22 4,39
COMB 115 1782,00 34,23 299,24 4,39 35,40
COMB 116 952,00 34,23 299,24 4,39 35,40
COMB 117 952,00 95,08 12,19
COMB 118 952,00 329,41 32,37

9.4. Ferraillage des piles


9.4.1. Ferraillage du chevêtre
Le chevêtre se calcul comme une poutre appuyée sur 4 appuis. Dans notre cas, les
piles sont placées au droit des appareils d’appuis, donc le chevêtre n’aura à supporter que
son poids propre et les efforts de vérinage car les charges du tablier seront transmises
directement sur les fûts, ce qui est manifestement le cas le plus défavorable.
Les charges appliquées au vérin :
- Le poids propre du chevêtre : 6,00 t/ml

160
- Le poids du tablier : selon PP73 (paragraphe 2.2.2), le tablier n’exerce pas d’efforts
sur le chevêtre lorsque les points d’appui sont disposés en face des colonnes. Ce qui
est le cas pour nous.
- Les charges dues aux vérins :

TA BLEAU 9.12VALEURS DES CHARGES APPLIQUEES SUR LE CHEVETRE

R1 R2 R3 R4
CP (t) 40,073 34,238 34,238 40,073
0,5Al (t) 14,599 17,913 17,913 14,599

Poids propre
54,67 t 52.15 t 52.15 t 54,67 t

Figure 9.3 Les différentes charges appliquées sur le chevêtre

Les calculs étant faits, on trouve le ferraillage suivant :


Armatures longitudinales supérieures : 13 HA 20 avec e=0,15m.
Armatures longitudinales inférieures : 13HA20 et 13HA25 avec e=0,15m.
Armatures transversales : on va disposer 1 cadre HA10 et 6 étriers HA 8.
9.4.2. Ferraillage du fût
9.4.2.1. Sollicitations à considérer
Les sollicitations de calcul considérées sont celles calculées à la semelle de la pile,
et sont récapitulées dans le tableau suivant :
• A L’ELS
TA BLEAU 9.13COMBINAISONS DES CHARGES APPLIQUEES SUR LA PILE A L’ELS

N Mx My Hx Hy M H
COMB 01 1534,76 226,05 21,68 226,05 21,68
COMB 02 1534,76 52,47 6,73 52,47 6,73
COMB 03 1480,94 129,94 6,73 129,94 6,73
COMB 04 1395,55 70,85 104,33 9,08 126,11 9,08
COMB 05 1432,99 25,36 197,94 3,25 199,56 3,25
COMB 06 1320,00 25,36 199,49 3,25 23,60 201,1 23,82
COMB 07 952,00 25,36 199,49 3,25 23,60 201,1 23,82
COMB 08 952,00 70,85 9,08 70,85 9,08
COMB 09 952,00 244,43 24,03 244,43 24,03

161
• A L’ELU
TA BLEAU 9.14COMBINAISONS DES CHARGES APPLIQUEES SUR LA PILE A L’ELU

N Mx My Hx Hy M H
COMB 110 2070,84 304,83 29,22 304,83 29,22
COMB 111 2070,84 70,49 9,04 70,49 9,04
COMB 112 1998,87 174,11 9,04 174,11 9,04
COMB 113 1884,66 95,08 139,54 12,19 168,85 12,19
COMB 114 1936,07 34,23 267,22 4,39 269,4 4,39
COMB 115 1782,00 34,23 299,24 4,39 35,40 301,19 35,67
COMB 116 952,00 34,23 299,24 4,39 35,40 301,19 35,67
COMB 117 952,00 95,08 12,19 95,08 12,19
COMB 118 952,00 329,41 32,37 329,41 32,37

A partir des tableaux précédemment déterminés :


TA BLEAU 9.15 SOLLICITATIONS A CONSIDERER POUR LE FERRAILLAGE DU FUT

ELU ELS
Moment (t) 329,41 244,43
L’effort normal (t) 2070,84 1534,76
L’effort tranchant 35,67 24,03

9.4.2.2. Armatures longitudinales


On va adopter la section minimale des armatures prescrite par le dossier pilote
« PP73 » de SETRA [4], ainsi :
¿  2%„  402,12 òÁ soit 50 HA32 = 402,12 cm².
• Vérification des contraintes à l’ELS :
On va procéder au calcul des contraintes par les abaques de flexion composée du
PP73, qui, à partir du rapport N/M des efforts extérieurs permettent d’avoir les contraintes
dans l’acier σa et dans le béton σb.
Le tableau suivant récapitule les résultats de la détermination des contraintes depuis
l’abaque pour : D=1,00m, Øl=32mm, Øt=16mm:
TA BLEAU 9.16 VALEURS DES CONTRAINTES PAR LES ABAQUES DE FLEXION
N (t) 1534,76
M (t.m) 244,43
Rapport des efforts extérieurs N/M (t/t.m) 6,278
Contrainte réduite dans l’acier σa/M (m-3) 50,00
Contrainte réduite dans le béton σb/M (m-3) 5
Contrainte de traction dans l’acier σa (MPa) 122,22< 240
Contrainte de compression dans le béton σb (MPa) 12,23<15

162
9.5. Vérifications du flambement
- Les caractéristiques du fût de cette pile sont comme suit :
ØVûLH  2m
ØVûLF  1.2m
HVûL  17.24m
La section de la pile est :
πØVûLH - ØVûLF
B  2,01m
4
L’inertie de la section :
πØVûLH _ - ØVûLF _
I  0,6835m_
64
Donc le rayon de giration est de :

i  dIeB  0,583m
Dans le présent cas, le fût est encastré aux niveaux de la semelle et du chevêtre avec
possibilité de déplacement horizontal de ce dernier, lf est donc égal à la hauteur du fût :
IV  17.24m
Par conséquent, l’élancement vaut :
I
λ  Vei  29,56 m g 50 m

Donc la condition de non flambement est vérifiée.

9.6. Armatures transversales


L’effort horizontal maximal appliquée à chaque fût est égale à : Vu == 24,03t
Dans le cas des sections circulaire on a :
1,4ô8
8 
t. %
0,15×¾Ø
8  2,2:k; g :"‚ ¼ , 4:k;½  2,5:k;
Ÿs

Les armatures transversales minimales sont comme suit :

¿2 8
9
t. É2 0,8. ×z
¿2
9 80 òÁ /Á
É2
On adoptera des cerces HA32 avec un espacement entre armatures de 10 cm.

163
CHAPITRE 10 : Etude des culées

10.1. Généralité
Une culée bien conçue doit satisfaire à toutes les exigences de la fonction culée, à
savoir :
- Une bonne transmission des efforts au sol de fondation ;
- La limitation des déplacements horizontaux en tête, de façon à ne pas entraver le
fonctionnement des appareils d’appui ;
- La limitation des déplacements verticaux (tassement).
On a opté dans notre projet pour une culée enterrée, son implantation sera donc faite
en retrait par rapport aux limites extérieures de l’obstacle franchi, du fait de la présence
des talus des remblais (qui a une pente de 3/2). L’allongement du tablier est compensé par
l’économie obtenue sur les culés simples de conception et d’exécution.
Dans ce chapitre, nous présenterons d’abord l’inventaire des charges sollicitant les
culées. Puis nous effectuerons la descente des charges. Enfin, nous déterminerons le
ferraillage des deux culées.
10.2. Inventaire des charges
La descente de charge se fera d’une manière identique à celle des piles, on distinguera
les charges suivantes :
- Charges permanentes.
- Charges d’exploitations.
- Poussée des terres.
10.2.1. Charges permanentes (cas 1 et 2)
Pour chacune des culées on va déterminer les charges permanentes à la tête des fûts,
sur semelle et sous semelle en tête des pieux. Le poids mort de la culée est donné comme
suit :
TA BLEAU 10.1 POIDS PROPRE DES ELEMENTS DE LA CULEE

Elément Poids propre


Mur garde grève 19,5
Chevêtre 45
Mur en retour 10,2
Corbeau 9,447
Dalle de transition et remblai 120,375
Fut 15,7
Semelle et remblai 396,8
Total 616,03

10.2.1.1. Calcul des charges en tête des fûts


La charge en tête des fûts comprend le poids propre du tablier, en plus du poids mort
des éléments situés au dessus des fûts. Tout calcul fait on trouve :

Gmin = 437,65 t avec ex = 0 m

164
Gmax= 598,53 t avec ex = 0 m
Les excentricités sont comptées par rapport aux axes des appareils d’appui du tablier
concentriques avec les fûts de la culée.
10.2.1.2. Calcul des charges sur semelle
On considérera pour Gmin le cas du déjaugeage en cas de crue, donc on doit prendre
en considération la poussée d’Archimède qui va diminuer le poids des futs de la valeur de
V1 = 6,28 t.
Ainsi on trouve :
Gmin = 447,07 t avec ex = 0 m
Gmax = 614,23 t avec ex = 0 m
10.2.1.3. Calcul des charges sous semelle (en tête des pieux)
Pour le calcul de Gmin on va prendre en compte la poussée d’Archimède qui va
diminuer le poids des fut de l va leur V1 déjà calculée et celle de la semelle de la valeur
V2=65,00 t

Gmin = 778,87 t avec ex = 0 m


Gmax = 1011,03 t avec ex = 0 m
10.2.2. Les charges variables
10.2.2.1. Surcharges routières
• Sur trottoir :
»j  0,15 w 1 w 2 w 20
AP  !,  È
• Système AL 1 travée :
Une seule travée qui est chargée, donc L = 40 m.
(!
†k  , ( m
k m 
Ainsi ¿4  0,92 À⁄Á
La charge qui en découle est :
  +,  È
• Efforts de freinages correspondants aux surcharges :
L’effort de freinage correspondant est : FrAl = 2,9t pour une travée chargée.
L’effort de freinage de A(L) est inférieur à l’effort de freinage de Bc (FrBc=30 t).
On prenant la même distribution que pour le freinage Bc, la valeur maximale en découlant
est : FrBC = 4,86 t.

• Système Bc : 1,5 m
La charge découlant de la surcharge Bc est : ʾ  109,83 À

Pour une travée chargée avec les excentricités suivantes :


l  0,00 Á et l  1,50 Á

165
• Système Mc120 : 1.85 m

La charge découlant de la surcharge Mc120 est :


¾ '  102,791 À
Pour une travée chargée avec les excentricités suivantes : l  0,00 Á et l  1,85 Á

10.2.2.2.
2.2.2. Actions naturelles
• Action du vent :
La pression du vent par mètre carré est égale à : P = 200 kg/m²
L’action qui s’exerce en tête de fût est:
  21,8 /2
  , + È
• Répartition des efforts de freinage:
On prend le cass du freinage du système Bc: Fr = 30.00 t.
La répartition maximale des efforts de freinage est définie comme suit :
− Effort sur la culée C0 : 4,86t
− Effort sur la culée C7 : 4,86t
• Retrait et dilatation :
La répartition des efforts dus au retrait et dilatation est définie comme suit :
− Effort sur la culée C0 : 5,439 t
− Effort sur la culée C7 : 5,439 t
10.2.2.3.
2.2.3. Poussée des terres :
Le remblai d’accès, réalisé par des matériaux graveleux provenant des alluvions de
l’oued, exerce sur les éléments de la culée des efforts de poussée qu’on déterminera ci
après.
10.2.2.3.1.
2.2.3.1. Sur l’ensemble mur garde grève, sommier

Figure 10.1Charges
10.1 horizontales sur la culée

La résultante est donnée par la formule suivant :


1
8  w r w Ÿ w 5 w 4
2
Avec :

{ p′
r Est donné par la formule da Rankine : r  ©tan © _ - ¬¬

4  10Á , Ÿ  2 À⁄Á , 5  3,6 Á


On a
ø ′  37° ,

166
Donc
  (, )#! È
€Ï
Et lq   ,  i

10.2.2.3.2. Sur les fûts
La résultante des efforts de poussée des terres sur les fût est donnée par : 5 
3,6 m 2  5,6Á

r w Ÿ w 5

2m

r w Ÿ w 5
Figure 10.2 Effort de poussée des terres sur la fût
5  3,6 Á et 5  5,6 Á

La résultante est :
  )(, ) È et Ær  , , i
10.2.2.3.3. Sur la semelle
La résultante des efforts de poussée des terres sur la semelle est calculée de la même
manière que le cas de fut:

(  !), (# È et Ær  , !( i

10.2.2.4. Calcul des contre poussées CH


Les contre poussée sont due à la présence d’un remblai en quart de cône entourant la
culée.
La résultante de contre poussé au niveau de chaque élément :
• Sommier :
La résultante de contre poussé se calcule de la même manière que le cas de poussé.
Les défirent dimension sont donnés sur le schéma suivant :

0,5m
1m

Figure 10.3 Schéma contre poussée sur le sommier


On a

167
x  r w Ÿ w 5
Avec 5  0,5 Á

B  -, !# È


Alors
et Ær  , , i
• Fût :
Le calcule est similaire a la première partie (calcule de poussé) on trouve pour la

B  -, ,È


résultant :
et Ær  , ! i
• Semelles :

B(  -(,  È
Un calcule similaire donne la valeur suivante :
et Ær  , ! i
10.3. Descente de charges
10.3.1. Définition des cas de charges
Soit les différents cas de charge suivants :
TABLEAU 10.2 INVENTAIRE DES DIFFERENTES CHARGES

Cas de charge Désignation correspondante


Cas 1 Gmin
Cas 2 Gmax
Cas 3 Surcharge de trottoir
Cas 4 Surcharge dalle de transition
Cas 5 Surcharge A(L) yne travée chargée
Cas 6 Surcharge BC
Cas 7 Surcharge Mc120
Cas 8 Vent
Cas 9 Freinage
Cas 10 Retrait et dilatation
Cas 11 Crue centennale

10.3.2. Combinaisons de charges


Les combinaisons de charges aux états limites à considérer sont :
- A l’état limite de service :
COMB 01 : CAS2+CAS3+1.20CAS4+CAS10+CAS11
COMB 02 : CAS2+CAS3+1.20CAS4+CAS10
COMB 03 : CAS2+CAS3+1.20CAS5+CAS10
COMB 04 : CAS2+CAS3+1.20CAS6+1.20CAS9+CAS10
COMB 05 : CAS2+CAS3+CAS7+CAS10
COMB 06 : CAS2+CAS8+CAS10
COMB 07 : CAS1+CAS8+CAS10
COMB 08 : CAS1+1.20CAS9+CAS10
COMB 09 : CAS1+1.20CAS9+CAS10+CAS11
- A l’état limite ultime
COMB 10 : 1.35CAS2+1.605CAS3+1.605CAS4+1.35CAS10+1.35CAS11

168
COMB 11 : 1.35CAS2+1.605CAS3+1.605CAS4+1.35CAS10
COMB 12 : 1.35CAS2+1.605CAS3+1.605CAS5+1.35CAS10
COMB 13 : 1.35CAS2+1.605CAS3+1.605CAS6+1.605CAS9+1.35CAS10
COMB 14 : 1.35CAS2+1.605CAS3+1.35CAS7+1.35CAS10
COMB 15 : 1.35CAS2+1.50CAS8+1.35CAS10
COMB 16 : CAS1+1.50CAS8+1.35CAS10
COM 17 : CAS1+1.605CAS9+1.35CAS10
COMB 18 : CAS1+1.605CAS9+1.35CAS10+1.35CAS11
10.3.3. Application des combinaisons
• Sur semelle :

TABLEAU 10.3 VALEURS DES CHARGES APPLIQUEES SUR SEMELLE

N ex Ey Mx My Hx Hy z
CAS 1 Gmin 447,07 257,33 111,88 2,30
CAS 2 Gmax 614,23 257,33 111,88 2,30
CAS 3 Surcharge trottoir 3,00
CAS 4 Surcharge dalle transition 60,00 -0,30 -18,00
CAS 5 AL 1 Travée 129,12 11,59 2,90 4,00
CAS 6 Surcharge Bc 117,18 1,50 175,78
CAS 7 Surcharge Mc120 109,54 1,85 202,66
CAS 8 Vent 58,32 10,90 5,35
CAS 9 Freinage Bc 19,44 4,86 4,00
CAS
Retrait dilatation 21,76 5,44 4,00
10
CAS
Crue centennale
11

- A l’état limite service :


TABLEAU 10.4 COMBINAISONS DES CHARGES APPLIQUEES SUR SEMELLE A L’ELS

N Mx My Hx Hy M H
COMB 01 689,23 257,49 117,32 257,49 117,32
COMB 02 689,23 257,49 117,32 257,49 117,32
COMB 03 772,17 292,99 120,80 292,99 120,8
COMB 04 757,85 302,42 210,93 123,15 368,71 123,15
COMB 05 726,77 279,09 202,66 117,32 344,91 117,32
COMB 06 614,23 279,09 58,32 117,32 10,90 285,12 117,83
COMB 07 447,07 279,09 58,32 117,32 10,90 285,12 117,83
COMB 08 447,07 302,42 123,15 302,42 123,15
COMB 09 447,07 302,42 123,15 302,42 123,15

169
- A l’état limite ultime :

TA BLEAU 10.5 COMBINAISONS DES CHARGES APPLIQUEES SUR SEMELLE A L’ELU

N Mx My Hx Hy M H
COMB 110 930,32 318,51 151,04 318,51 151,04
COMB 111 930,32 347,88 158,39 347,88 158,39
COMB 112 1041,26 395,36 163,03 395,36 163,03
COMB 113 1022,10 407,97 282,12 166,19 496,02 166,19
COMB 114 981,91 376,77 273,59 158,39 465,62 158,39
COMB 115 829,21 376,77 87,47 158,39 16,35 386,79 159,23
COMB 116 447,07 286,70 87,47 119,23 16,35 299,75 120,34
COMB 117 447,07 317,90 127,03 317,9 127,03
COMB 118 447,07 317,90 127,03 317,9 127,03

• sous semelle :
TA BLEAU 10.6 VALEURS DES CHARGES APPLIQUEES SOUS SEMELLE
N ex ey Mx My Hx Hy z
CAS 1 Gmin 778,87 231,96 91,78 2,53
CAS 2 Gmax 1011,03 231,96 91,78 2,53
CAS 3 Surcharge trottoir 3,00
CAS 4 Surcharge dalle transition 60,00 -0,30 -18,00
CAS 5 AL 1 Travée 129,12 14,48 2,90 5,00
CAS 6 Surcharge Bc 117,18 1,50 175,78
CAS 7 Surcharge Mc120 109,54 1,85 202,66
CAS 8 Vent 69,22 10,90 6,35
CAS 9 Freinage Bc 24,30 4,86 5,00
CAS
Retrait dilatation 27,20 5,44 5,00
10
CAS
Crue centennale
11

170
• A l'état limite service :
TA BLEAU 10.7 COMBINAISONS DES CHARGES APPLIQUEES SOUS SEMELLE A L’ELS

N Mx My Hx Hy M H
COMB 01 1086,03 237,55 97,22 237,55 97,22
COMB 02 1086,03 237,55 97,22 237,55 97,22
COMB 03 1168,97 276,53 100,69 276,53 100,69
COMB 04 1154,65 288,31 210,93 103,05 357,23 103,05
COMB 05 1123,57 259,15 202,66 97,22 328,98 97,22
COMB 06 1011,03 259,15 69,22 97,22 10,90 268,23 97,82
COMB 07 778,87 259,15 69,22 97,22 10,90 268,23 97,82
COMB 08 778,87 288,31 103,05 288,31 103,05
COMB 09 778,87 288,31 103,05 288,31 103,05

• A l’état limite ultime


TABLEAU 10.8 COMBINAISONS DES CHARGES APPLIQUEES SOUS SEMELLE A L’ELU

N Mx My Hx Hy M H
COMB 110 1466,00 284,25 123,90 284,25 123,9
COMB 111 1466,00 320,96 131,24 320,96 131,24
COMB 112 1576,94 373,10 135,89 373,1 135,89
COMB 113 1557,78 388,86 282,12 139,04 480,42 139,04
COMB 114 1517,59 349,85 273,59 131,24 444,12 131,24
COMB 115 1364,89 349,85 103,82 131,24 16,35 364,93 132,25
COMB 116 778,87 268,67 103,82 99,12 16,35 288,03 100,46
COMB 117 778,87 307,67 106,92 307,67 106,92
COMB 118 778,87 307,67 106,92 307,67 106,92

10.4. Ferraillage de la culée


10.4.1. Hypothèses de calcul
10.4.1.1. Règlement utilisé

- le règlement BAEL 91 modifié 99.


- Les fissurations seront considérées comme étant préjudiciables.

10.4.1.2. Béton
- La résistance caractéristique fc28 du béton en compression à 28 jours d’âge est
supposée égale à : Ä,  # ÕÖ
',°&.7Î|s
- La résistance de calcul en flexion est : ×s8  t
tel que Ÿs = 1,5
Donc $7  ),  ÕÖ

171
- La résistance du béton à la traction : È,  ,  ÕÖ
- Coefficient de poisson : ›  0,2 à l’ELS et ›  0 à l’ELU.

10.4.1.3. Acier
- L’acier retenu est du Fe E500 de type 1 ;
Il s’agit d’un acier de limite élastique : fe = 500 MPa ;
- La contrainte limite de service est : σs = 240 MPa ;
- Enrobage des aciers : 3 cm (ou 5 cm pour les éléments de grandes
dimensions tels que : semelles, fûts et chevêtre).

10.4.2. Mur garde grève


10.4.2.1. Sollicitations
Les forces appliquées au mur garde grève produisent des efforts de flexion et de
cisaillement dont les valeurs maximales ont lieu au niveau de la section d’encastrement
avec le chevêtre :
• Forces verticales : selon le PP73, ces forces ne sont à considérer qu’en absence de
la dalle de transition, d’où on négligera par suite les effets des efforts verticaux.
• Forces horizontales : elles correspondent aux actions de la poussée des terres sur le
mur garde grève, le freinage ainsi que les effets du retrait et de la dilatation.
Par la suite on néglige l’effet des charges verticales (venant en déduction des moments
produits par les forces horizontales).
Il reste, donc, les forces horizontales suivantes :
• Poussée des terres :
Le sol exerce sur le mur garde grève un effort de poussée équivalent à une

La résultante des efforts de poussée est : %  0.5. Ÿ. r . 5 avec Ÿ  2À/Á , 5  2,6 Á


résultante de force et un moment de flexion.

Donc on trouve Q  , !+ È/i0


€u
Le moment du à la poussée des terres est le suivant :v2  Ÿ. r .
²
D’où ÕÈ  , )!# È. i/i0 avec un excentrement l  5/3  0,867Á compté de
l’extrémité inférieure du mur.
• Poussée d’une charge locale située derrière le mur garde grève :
D’après le PP73 c’est la sollicitation totale due aux camions types Bc (poussée des
charges locales+freinage) qui est la plus défavorable pour le mur garde grève dans le
domaine considéré (h=2,6m).
L’effet le plus défavorable est produit par 2 roues arrière de 6t de deux camions
accolés placés de telle manière que les rectangles d’impacts soient au contact de la face
arrière du garde grève.

172
Figure 10.4 Effet produit par 2 roues arrière de 6t de deux camions accolés

Donc le moment fléchissant maximal a pour expression :

12.  ,²
5-<
:v  n %<  8,744. ( À. Á/Á3
2. 5 m 0,75 ' < m 0,25

Avec   r . É. 1¾ . Ÿ  0,55 À/Á


Donc
:v  4,81 À. Á.
• Force de freinage d’un essieu lourd du camion Bc :
Selon le PP73, on va considérer un essieu lourd au contact du garde grève et l’on
néglige l’effet de l’essieu situé à 1,50m en arrière.

Figure 10.5 Effet produit par un essieu lourd

Compte tenu de l’écartement des roues d’un essieu (2m) et pour des hauteurs
courantes du mur garde grève, on ne considère que l’effet d’une roue et l’on admet une
répartition des efforts suivant les directions inclinée à π/4 à partir des bords du rectangle
d’impact, d’ou : lf= 0,25 + 2h.

La force de freinage sera prise égale au poids d’une roue, soit 6t et l’on a:
².€.t
:7  ', &q .€  3,435 À. Á
D’où le moment total à l’encastrement est
:2  :v2 m :v  8,245 À. Á
Le moment à l’encastrement dans le sens opposé est essentiellement dû au freinage minoré
de la poussée des terres, et pourra être évalué d’après le PP73 quelle que soit la hauteur h
du mur par :
:′  -3,2 À. Á/Á.

173
10.4.2.2. Combinaisons
Le moment total dans la section d’encastrement du mur garde-grève :
À l’ELU :
Õ  , (#ÕÈ m , !ÕÈ m , !Õ’  , # È. i
À l’ELS :
Õ  ÕÈ m ÕÈ m Õ’  !, # È. i
• Aciers verticaux dans la face arrière du mur (en contact avec les terres)
Les données de calculs sont :
:  10,05 À. Á b=1,00 m et h=0,30m.
Tout calcul fait, le ferraillage adopté est de 8 HA14.
• Aciers verticaux dans la face d’avant du mur
Pour la face avant du mur, on adoptera le ferraillage préconisé par le PP73 pour les
murs garde grève dont la hauteur 2Á g 5  2,6 g 3Á, soit 5 HA14.
• Aciers horizontaux
On adopte le ferraillage minimal préconisé par le PP73, soit des armatures HA10 avec
un espacement e = 15cm sur les deux faces.

Figure 10.6 ferraillage minimal préconisé par le PP73 pour les murs garde grève

10.4.3. Corbeau d’appui de la dalle de transition


On adopte le ferraillage type défini au paragraphe 2.2.6 de la pièce 1.3.2 du PP73.
Soit des armatures horizontales 8 HA 10 et des armatures de peau HA 10 espacées de
10 cm.

174
Figure 10.7 ferraillage type pour le corbeau

10.4.4. Dalle de transition


Le rôle que joue la dalle de transition définit leur mode de calcul : celui des travées
indépendantes, simplement appuyées d’un côté sur la culée et de l’autre sur le terrain. Ce
mode de calcul proposé par le document technique de SETRA [6] « dalles de transition des
ponts routes 84 » pénalise particulièrement ces dalles puisqu’il ne tient pas en compte la
présence du remblai sous-jacent, On effectue également le calcul avec les hypothèses
suivantes :
• La dalle prend appui sur le sol par une bande de 0,60 m de largeur. Ce bord libre
est renforcé par une armature de chaînage.

Figure 10.8 Appui sur le sol pour la dalle de transition

• La surcharge prise en compte est l’essieu tandem Bt du fascicule 61 du CCTG


titre II [8]. Transversalement la première file de roue est placée à moins de
0,50m de la bande de guidage limite de chaussée.

Figure 10.9 Emplacement de l'essieu tandem Bt sur la dalle de transition

175
On dispose dans notre cas d’une dalle de transition de longueur D = 5,00 m et de
largeur 9,00m. Cette dalle étant située à une profondeur de 2,6m.
Pour le ferraillage on adoptera les armatures données par le tableau suivant du guide de
SETRA [6] « dalle de transition des ponts routes » suivant :

TA BLEAU 10.9 ARMATURES DE FERAILLAGE DE LA DALLE DE TRANSITION

Les armatures pour notre cas on retiendra les armatures suivantes :


• Dans le sens longitudinal : des armatures supérieures 23 T 10 et inférieures de
46 T 20.
• Dans le sens transversal : des armatures supérieures de 14 T 10 avec 3 T 12 au
niveau du chaînage et des armatures inférieures de 30 T 12 avec 3 T 20 en plus
au niveau du chaînage.
• Un chaînage de 32 T 8 sera prévu afin de renforcer le bord libre de la dalle.
Ces armatures seront disposées selon le schéma type ci-dessous : suivantes :
• Dans le sens longitudinal : des armatures supérieures 23 T 10 et inférieures de
46 T 20.
• Dans le sens transversal : des armatures supérieures de 14 T 10 avec 3 T 12 au
niveau du chaînage et des armatures inférieures de 30 T 12 avec 3 T 20 en plus
au niveau du chaînage.
• Un chaînage de 32 T 8 sera prévu afin de renforcer le bord libre de la dalle.
Ces armatures seront disposées selon le schéma type ci-dessous :

176
Figure 10.10 Coupe transversale et longitudinale des ferraillages de la dalle de transition
10.4.5. Mur en retour
Nous calculons le mur sous les actions suivantes :
- Poids propre y compris les superstructures
- Poussée horizontale répartie
- Charges concentrées vers l’extrémité du mur

Figure 10.11Charges appliquées sur le mur en retour

Les caractéristiques du mur sont :


- longueur théorique : a = 3,55 m
- Hauteur du mur : h = 3,6 m
- Epaisseur du mur : e = 0,30 m

177
10.4.5.1. Sollicitations
- Forces verticales :
Elles sont constituées par le poids propre du mur, y compris les superstructures et la
charge concentrée de 4 t à l’extrémité.
Les forces verticales exercent à l’encastrement du mur :
• Un effort tranchant donné par:
l
»  2,5 w ; w 5 w m 0,3 w ; m 4
2
A  +, ,! È
• Un moment d’axe horizontal :
l ;
:è  2,5 w ; w 5 w m 0,3 w m 4 w ; - 1
6 2
:è  17,76 À. Á
- Forces horizontales :
Conventionnellement, elles sont constituées d’une force concentrée de 2t et d’une

poussée répartie sur toute la surface du mur, d’intensité uniforme égale à m
(
, # ÆÇ È⁄i .
Les forces horizontales exercent à l’encastrement du mur :
Un effort tranchant : 8  © m 0,5¬ w ; w m 2
 €
-
(
  , ,! È
- Un moment d’axe vertical:
5 5
:€  = m 0,5C w ; w m 2 w ; - 1
3 6
Ձ  , ,#) È. i

10.4.5.2. Armatures :
• Armatures pour le moment d’axe horizontal : A = 7,71 cm², soit 6 HA 14.
• Armatures pour le moment d’axe vertical : A = 13,55 cm², soit 9 HA 14.
La moitié de cette section d’armatures, soit 4 HA 14 sera disposée sur le quart
supérieur de la hauteur d’attache, soit sur 0,68 m.
• Armatures verticales : Les armatures verticales sont proposées par le PP73, soit
des cadres HA 10 tous les 30 cm.
• Ferraillage minimal : D’après le PP73, le ferraillage minimal à prévoir dans le
mur sera de 2 cm²/ml sur les deux faces et dans les deux directions horizontales
et verticales.
10.4.6. Chevêtre
10.4.6.1. Justification du chevêtre vis-à-vis de la flexion
• Charges appliquées au chevêtre :

∆  kk  2 w 2,5 w À⁄Á3
- Poids propre du chevêtre :

 1,8 w 1  1,8 Á
∆  PP  9 t⁄ml
Avec
Donc

178
- Mur du garde-grève :
• Charge vertical
Cette charge n’est à considérer en effet que dans le cas où il n’y a pas de dalle de
transition appuyée sur le chevêtre, ce qui n’est pas le cas pour les culées de notre pont.
• Poids propre
∆S  1,95 À⁄Á3
- Corbeau arrière :
Poids de corbeau appliqué au chevêtre ∆  0,944 À/Á3
- Dalle de transition :
Pour le calcul du chevêtre les effets locaux de la dalle de transition doivent être tenus
en compte. La dalle de transition applique sur le chevêtre une réaction qui peut se
décomposer en : réaction due à la charge permanente, et réaction des charges Bc et Bt. La

∆_  15 m t À⁄Á3
réaction totale sera prise égale :

∆)   È⁄i0
- Mur en retour :
Les murs en retour agiront sur le chevêtre par leurs poids propre compté comme
charge concentrée ∆@#  #, ) È (poids propre d’une seule murette) ainsi que par les
moments horizontaux et verticaux calculés dans le paragraphe consacré au
dimensionnement des murs en retour.
- Tablier :
Le tablier n’exerce pas d’efforts sur le chevêtre puisque les points d’appuis sont
disposés en face des colonnes.
- Vérins de soulèvement du tablier :
Les vérins exercent sur le tablier les efforts concentrés qu’on calculera comme on a
fait pour le chevêtre de la pile, les efforts dus aux vérins sont donnés par :

V1 V2 V3 V4
3 Chevêtre

R1 R2 R3 R4

Réaction d’appui
8,4 m

Figure 10.12 Charges appliquées sur le chevêtre

TABLEAU 10.10 CHARGES APPLIQUEES SUR LE CHEVETRE

Charges permanentes (t) 0,5.A(l)


V1 48,552 15,857
V2 36,258 16,655
V3 36,258 16,655
V4 48,552 15,857

179
10.4.6.2. Sollicitations de calcul
Les sollicitations pour le calcul en flexion du chevêtre seront récapitulées dans le
tableau ci après, on se contentera d’une évaluation sommaire des moments et efforts 214
tranchants comme proposée dans le paragraphe 2.2.3.2 de la pièce 1.3.2 du PP73. Ainsi on
obtient :
TABLEAU 10.11 SOLLICITATIONS DE CALCUL EN FLEXION DU CHEVETRE

Moment
Effort tranchant(t)
Désignation Charge fléchissant (t.m)
>0 <0 T+ T-
Poids propre 9t/ml 5,88 -7,056 15,12 -15,12
Répartie Mur grade-grève 1,95t/ml 1,274 -1,528 3,276 -3,276
DDT+ corbeau 20,94t/ml 13,68 -16,415 35,18 -35,18
Mur en retour 5,4 0 -4,32 5,4 0
Concentrée Vérins Tableau 21,37 -10,125 42,069 -42,74
Vérins 0,5A(l) Tableau 7,28 -4,027 17,95 -14,561
Total max 49,484 -43,471 118,995 -110,877

Ainsi les moments et les efforts tranchants dimensionnant aux états limites sont :

TABLEAU 10.12 LES MOMENTS ET LES EFFORTS TRANCHANTS AUX ETATS LIMITES

M>0 (t.m) M<0 (t.m) T (t)


ELS 49,484 -43,471 118,995
ELU 69,539 53,107 161,008

Pour tenir compte de l’excentrement transversal des charges, on procèdera à la


justification du chevêtre vis-à-vis de la torsion se basant sur les formules du paragraphe
2.2.4.2 de la pièce 1.3.2 du PP73.Le tableau suivant récapitule les calculs effectués :

TABLEAU 10.13 EXENTREMENT TRANSVERSAL DES CHARGES

Désignation E (m) C (t.m)


PP -0,2 -1,176
Mur garde grève -0,95 11,16
Corbeau et DDT -1,1 28
Mur en retour -2,283 -12,3282
10.4.6.3. Ferraillage
Le calcul des armatures pour la flexion simple et l’effort tranchant donne les
résultats suivants :
• Armatures supérieures : on disposera 5 HA 25.
• Armatures inférieures : on disposera 5 HA 25.
• Armatures transversales (Armatures d’effort tranchant) :

180
On a :

¿2 8

1' w 2 0,8 w ×z

Avec, Vu = 161,008 t et, 8 


v
 0,995 :k;
sÐ w 

 49,79 òÁ ⁄Á
ç
D’où
}
Par conséquent, on disposera 2 cadres et une épingle HA 12 (9 par mètre).
Pour déterminer le ferraillage nécessaire pour résister aux efforts de torsion, on
considérera une section en forme de rectangle ayant la hauteur du chevêtre hc=1,00m et
dont la largeur est limitée à la somme du diamètre des colonnes –ou côté des poteaux- et
de la hauteur du chevêtre lt=lc=1,80m. La contrainte tangente est donnée par :

Às  3,6 w  0,9 :k;
3 - 5¾
5 w  w 2
6
Cette contrainte est à cumuler avec la contrainte tangente due à l’effort tranchant :
On va vérifier que la contrainte totale de cisaillement du béton reste inférieure à

CA  , + m , ++#  , ,+# ' 3,5 È,  , (# ÕÖ


3,5ft28, ainsi :

Le calcul des armatures pour la torsion donne les résultats suivants :


Les armatures longitudinales pour la torsion sont données par :

¿y2  2,4 w
5¾ w r
y
Ou   × ©€ ¬  0,76
Î

¿y2  17,22 òÁ
Les armatures transversales pour la torsion sont données par:
¿2 
 0,6 w  3,47 òÁ ⁄Á3
5
2 5¾ w r w ©32 - 6¾ ¬
Ces armatures sont à cumuler avec celles déterminées pour flexion du chevêtre tout en
respectant les règles de ferraillage minimal préconisé par le PP73.

• Pour les armatures longitudinales : Al >0,5% B = 90 cm² valeur supérieure à la section


totale des armatures longitudinales prévues par les calculs est qui est de 66,3 cm². On va
retenir par suite 10 HA 25 pour les armatures supérieures et 10 HA 25 pour les
armatures inférieures.
• Pour les armatures transversales : At/St > 0,2%B = 36 cm²/ml valeur inférieur à la
section totale des armatures transversales prévues par les calculs est qui est de
49,37cm²/ml. Ainsi on adoptera un cadre HA 10 et 8 étriers HA 10 (4 par mètre).
10.4.7. Fûts
10.4.7.1. Ferraillage longitudinal des fûts
Les fûts sont sollicités en flexion composée associée à un effort tranchant, les
sollicitations maximales s’exerçant sur un fût sont déduites de la descente de charge

181
précédemment déterminée. Les sollicitations maximales au niveau d’un fût aux états
limites sont les suivantes :

TABLEAU 10.14 SOLLICITATIONS MAXIMALES AU NIVEAU D'UN FUT


ELU ELS
Moment (t) 120,11 89,31
L’effort normal (t) 394,24 292,243
L’effort tranchant 34,76 25,763

La détermination des sections minimales des armatures se fera à l’aide du dossier


pilote « PP73 », ainsi on trouve :
¿  2%. „  196,35 òÁ ce qui donne 25 HA32=201,06 cm2.
On va procéder au calcul des contraintes par les abaques de flexion composée du
PP73, qui, à partir du rapport N/M des efforts extérieurs permettent d’avoir les contraintes
dans l’acier σa et dans le béton σb.
Le tableau suivant récapitule les résultats de la détermination des contraintes depuis
l’abaque pour : D=1,00m, Øl=32mm, Øt=16mm:

TABLEAU 10.15 VALEURS DES CONTRAINTES PAR LES ABAQUES DE FLEXION

N (t) 292,243
M (t.m) 89,31
Rapport des efforts extérieurs N/M (t/t.m) 3,27
Contrainte réduite dans l’acier σa/M (m-3) 150,00
Contrainte réduite dans le béton σb/M (m-3) 11,00
Contrainte de traction dans l’acier σa (MPa) 133,965< 240
Contrainte de compression dans le béton σb (MPa) 9,824<15

10.4.7.2. Vérifications du flambement


- La longueur des fûts des culées est : lo = 2 m.
- On supposera le fût encastré sur la semelle et au niveau du chevêtre ainsi longueur
de flambement correspondante est : lf = lo = 2 m.
Le moment d’inertie : N 
w)
-  , )+ i)
!)
w.
- La section d’un fût est : …   , ,#) i
)

Or le rayon de giration est : "  d  0,25


é
Ê


y
D’où,  8 g 50
Ì
L’élancement λ étant inférieur à 50, les justifications vis à vis du flambement ne
seront pas requises.
10.4.7.3. Armatures transversales
L’effort horizontal maximal appliquée à chaque fût est égale à : Vu =Vu max / 4 =
34,76t
Dans le cas des sections circulaire on a :

182
1,4ô8
8  ;älò t  1
t. %
0,15×¾Ø
8  0,52:k; g :"‚ ¼ , 4:k;½  2,5:k;
Ÿs

Les armatures transversales minimales sont comme suit :

¿2 8
9
t. É2 0,8. ×z

¿2
9 13 òÁ /Á
É2

On adoptera des cerces HA20 avec un espacement entre armatures de 20 cm.


10.5. Dimensionnement des blocs d’enrochements

Dans le but de protéger le remblai des culées contre les effets d’affouillement et
d’érosion, nous proposons la réalisation des enrochements au pied de ces derniers.
Le dimensionnement de ces protections est basé sur l’exploitation des documents
suivants :
Les enrochements du LCPC (sept 1989).
Note d’information technique n°4 de la DR « Erosion des fonds mobiles et
affouillement autour des piles dans les oueds ».
Les formules de calcul consistent à déterminer le poids des enrochements à partir
de la vitesse d’écoulement, V.
 Formule d’Isbach :
Ÿ - Ÿn
ôx  1.2y2. z. %&' .
Ÿn

Avec,

%&' : le diamètre assimilé des enrochements ;

Ÿ : le poids volumique des blocs d’enrochements (ρs = 2600 kg/m3);

Ÿn : le poids volumique de l’eau (ρw = 1000 kg/m3);

ôx : la vitesse critique de l’écoulement (Vc=2V).

D’où,
"#  . ( i

π. D
Masse d’enrochement :

: ¼ ½ x 2600
6

183
M = 1964.3 Kg
On utilisera donc des blocs d’enrochement de 1600 à 5000 Kg.
En cas de non disponibilité d’enrochements de dimensions adéquates, une protection
en gabion peut être envisagée.

184
CHAPITRE 11 : ETUDE DES FONDATIONS

11.1. Mode de fonctionnement mécanique d’un pieu


11.1.1. Efforts exercés sur un pieu
Un pieu est soumis à des différents efforts :
- Verticaux, généralement dirigés vers le bas : provoqués par les charges permanentes et
d'exploitation auxquelles la fondation est soumise; le sol, quant à lui, s’oppose à
l’enfoncement du pieu ou du groupe de pieux en développant sur la surface latérale du
pieu et au niveau de sa pointe des forces dirigées généralement vers le haut. Mais il peut
aussi arriver que certaines couches du sol développent des efforts verticaux dirigés vers
le bas et tendant donc à enfoncer le pieu: c’est le cas lorsque des couches très
compressibles n’ont pas achevé leur consolidation et continuent à se tasser,
généralement sous le poids d’un remblai qui vient d’être construit. Ce phénomène est
appelé frottement négatif.
- Et plus rarement, à des efforts horizontaux: ceux-ci peuvent résulter des charges
horizontales appliquées aux piles (chocs, poussées des terres derrière une culée
remblayée) ou sont occasionnés par le fluage latéral du sol occasionné par le tassement
sous le poids d'un remblai; ces poussées peuvent être très fortes et doivent être prises en
compte dans les calculs.
11.1.2. Comportement des pieux sous charges verticales
La résistance à l'enfoncement d'un pieu sous l'action de charges axiales résulte d'un
mécanisme assez complexe que l'on simplifie en séparant les efforts mobilisés en tête de
pieu ("effort de pointe") et ceux qui sont mobilisés le long du fût ("frottement latéral").
La résistance totale du sol sera prise égale à la somme de la résistance en pointe et de la
résistance par frottement latéral.
- Le frottement latéral est analogue à une sollicitation de cisaillement, mais la valeur
mobilisable avant rupture dépend de l'état initial du sol à l'interface avec le pieu, et donc
des conditions de mise en place du pieu. Les pieux exécutés par déplacement du sol, par
exemple les pieux battus, développent en raison des surpressions liées au fonçage une
résistance latérale plus élevée que les pieux mis en place sans déplacement du sol, par
exemple par forage.
- L'effort de pointe, qui désigne la résultante des pressions s'exerçant sur le pieu au
- voisinage de la pointe.
Selon les types de sol et l'intensité des charges appliquées, les efforts mobilisés par
frottement latéral peuvent être supérieurs ou inférieurs à ceux mobilisés par effet de pointe;
réglementairement, un pieu est dit "flottant" lorsque sous charge de fluage les efforts
mobilisés par frottement latéral sont supérieurs à ceux mobilisés par effet de pointe.
11.1.3. Comportement des pieux sous charges horizontales
Considérons un pieu vertical soumis en tête à une force horizontale Q. Avant
application de cette force, on peut assimiler l'action du sol sur le pieu à une pression
radiale uniformek' o . Sous l'action de Q, le pieu se déplace latéralement et le sol réagit à
ce déplacement en exerçant une résistance frontale, notée rf et une résistance latérale,
assimilable à un frottement, notée rl. Le terme principal est en général l'effort frontal, le

185
frottement latéral ne se manifestant de façon spécifique que pour les pieux allongés dans le
sens du déplacement.
11.1.4. Détermination de la capacité portante d’un pieu
Dans l'état actuel, la détermination des contraintes à l'interface sol / pieu est largement
empirique. Des méthodes de calcul ont néanmoins été développées, et on utilisera ci-
dessous la méthode utilisant les résultats de l’essai pressiométrique, qui est généralement
jugée la plus fiable. D’autre méthode existent, notamment celle utilisant les résultats de
l’essai au pénétromètre statique.
11.2. Calcul de la charge limite ultime Qu

Figure 11.1 Pression limite et pression de fluage

La relation entre l'effort exercé sur un pieu et son déplacement est de la forme:

Elle permet de définir 2 résistances caractéristiques:

- La charge limite de rupture, Qu


- La charge limite de fluage, Qc, à partir de laquelle les déplacements croissent rapidement
avec la charge appliquée.
En règle générale:
• c'est Qu qui est utilisée pour les calculs aux ELU
• c'est Qc qui est utilisée pour les calculs aux ELS
Pour le calcul éventuel des pieux à l’arrachement, on introduit les paramètres homologues
en traction:
• la charge de fluage en traction Qtc
• la charge limite en traction Qtu
La charge limite Qu peut, ainsi qu'indiqué plus haut, être décomposée en effort de
pointe limite, noté Qpu, et frottement latéral limite, noté Qsu, avec: Qu = Qpu + Qsu.

11.2.1. Charge limite de pointe


La méthode de détermination de la charge limite est définie par la suite.
• Pour les piles :

186
La notion de pression limite équivalente ou de résistance de pointe équivalente a
pour objet de caractériser le sol participant à la résistance sous la base d´une fondation par
un paramètre de calcul unique, représentatif des caractéristiques moyennes des sols
intéressés.
Le fascicule 62 titre V annexe E.2 [9] donne l’expression suivante pour la pression limite
équivalente ple :
1 pqr
k3l   n k3  o %o
1 m 3; p*s
Avec
t : L’encastrement de la semelle.
; = 0.5B si B > 1m.
= 0.5 m si B<1m.
b = min (a, h) ou h est la hauteur de l’élément de fondation (pieux) dans la couche
porteuse. D’après les recommandations de la norme DTU 13-2 / P 11-212 :
• Pour une seule couche de sol h = 6B avec un minimum de 3m,
• Pour un sol multicouche pour lequel la contrainte effective σv’ due au poids des
terrains au-dessus de la couche d’ancrage est au moins égale à 100kPa (environ 7 à
10m de terrain) h = 3B avec un minimum de 1.5m ; c’est la règle classique des 3
diamètres d’ancrage du pieu dans la couche résistante.
Pour notre cas, on a bien un sol multicouche alors la hauteur h sera prise comme suit :
h =3.Ø = 3 m
Par conséquent :
a = 0,5m
b = 0,5m
pl*(z) est obtenu en joignant par des segments de droite sur une échelle linéaire les
différents pl* mesurés.

Pl*

D
h
b

3a

Figure 11.2 Paramètres de calcul d'une fondation profonde

187
Les résultats obtenus pour les différents sondages sont récapitulés dans le tableau
suivant
TABLEAU 11.1 PRESSIONS LIMITES EQUIVALENTES

Sondage D(m) ple*(MPa)


P1 24,5 1,0455
P2 18,50 0,937
P3 21,00 1,059
P4 18,00 1,084
P5 18,00 0,954
P6 23 0,979

La contrainte de rupture sous la pointe du pieu est donnée en fonction de kyz 

formule suivante : |7  ^ w Ö0Æ


par la


Où^ , facteur de portance, est donné en fonction de la nature du sol, déterminée à partir
de la même classification que celle utilisée pour les fondations superficielles, et du mode
d'exécution de la fondation par le tableau ci-dessous:
TABLEAU 11.2 VALEURS DE COEFFICIENT DE PORTANCE kp

Eléments mise en œuvre Eléments mise en œuvre


Nature des terrains
sans refoulement du sol avec refoulement du sol
A 1.1 1.4
Argiles
B 1.2 1.5
limons
C 1.3 1.6
A 1.0 4.2
Sables - graves B 1.1 3.7
C 1.2 3.2
A 1.1 1.6
Craies B 1.4 2.2
C 1.8 2.6
Marnes, marno-calcaires 1.8 2.6
Roches altérées 1.1 à 1.8 1.1 à 3.2

Puisque la formation porteuse est une marne grisâtre compacte et consolidée qu’on
peut d’après les caractéristiques pressiométriques obtenues sur ce terrain les classer
comme des argiles très fermes de classe conventionnelle C, et en considérant que les
éléments sont mis en œuvre sans refoulement du sol, la valeur du facteur de portance sera

^  , (
prise comme suit :

On peut donc enfin calculer l’effort mobilisable sous pointe: noté Qpu, il s'exprime en

7  } w  w |7
fonction de qu par la formule:

188
Avec :

pour ces pieux, }   On récapitule les résultats des calculs dans le tableau suivant :
A : représente pour les pieux "pleins" (comme l’est notre cas) la section totale ;

TABLEAU 11.3 VALEURS DU CHARGE LIMITE DE POINTE POUR LES


FONDATIONS DES PILES

pile Kp kyz

(Mpa) u8v (t/m2) v8 (t)
P1 1,30 1,0455 135,915 106,747
P2 1,30 0,937 121,81 95,669
P3 1,30 1,059 137,67 108,125
P4 1,30 1,084 140,92 110,678
P5 1,30 0,954 124,02 97,4
P6 1,30 0,979 127,27 79,6

• Pour les culées :


En procédant par un même calcul, on détermine les charges limites sous pointe pour
les deux culées à partir du sondage SCG et SCD. Les résultats du calcul correspondant
sont récapitulés dans le tableau suivant :
TABLEAU 11.4 VALEURS DU CHARGE LIMITE DE POINTE POUR LES
FONDATIONS DES CULEES

Culée Kp kyz

(Mpa) u8v (Mpa) v8 (MPA)
C0 1,30 1,1055 143,065 112,363
C7 1,30 1,107 143,91 113,026

11.2.2. Calcul de l’effort mobilisable par frottement latéral


L’effort total mobilisable par frottement latéral sur la hauteur h concernée du fût
€
du pieu se calcule par : }8  ž} k ~' u}8 o %o


u}8 o : Est le frottement latéral limite à la cote z
P : représente, pour les pieux "pleins" (comme l’est notre cas) le périmètre. Le
coefficient rs est le coefficient minoratif qui frappe les pieux ouverts.
Dans notre cas, le sol traversé par le pieu est constitué par deux couches :
- Des alluvions sableuses : elles sont classées selon les catégories conventionnelles du
fascicule N°62-titre V en des graves moyennement compactes de classes B.
- Une marne grisâtre : qui est classées en des argiles très fermes de classe conventionnelle
C.
Le type de fondation adopté sera celui du pieu foré tubé avec tubage récupéré. On
déterminera par le moyen de l’abaque du fascicule N°62-titre V le frottement unitaire puis
l’effort mobilisable par le frottement latéral. Le tableau suivant récapitule les résultats :

189
TABLEAU 11.5 VALEUR DE L’EFFORT MOBILISABLE PAR FROTTEMENT LATERAL

Sondage SC0 SP1 SP2 SP3 SP4 SP5 SP6 SC7


qsi hi(MN/m) 1,295 1,477 1,203 1,153 1,257 1,196 1,587 1,39

Soit finalement les valeurs du }8 :

TABLEAU 11.6 VALEURS DU CHARGE DE FROTTEMENT LATERAL POUR LES


FONDATIONS DES CULEES

C0 P1 P2 P3 P4 P5 P6 C7
/7 406,934 464,086 378,19 362,34 395,081 375,987 498,651 436,974

11.2.3. Calcul des charges limites et de fluage


A partir des calculs précédents, on peut bien déterminer les charges suivantes :
- Charge limite mobilisable par un pieu en compression 7 et en traction È7 :
7  7 m /7
È7  /7
- Charge de fluage mobilisable par un pieu en compression Ä et en traction ÈÄ pour les
éléments de fondation exécutés sans refoulement du sol: Ä  , #. 7 m , . /7
ÈÄ  , . /7
Les résultats des calculs effectués, respectivement, pour piles et culées sont présentées dan
le tableau suivant :
TABLEAU 11.7VALEURS DE LA CHARGE LIMITE MOBILISEABLE ET DE LA
CHARGE DE FLUAGE MOBILISEABLE

8 À 28 À ¾ À 2¾ À
C0 519,297 406,934 341,0353 284,8538
P1 570,833 464,086 378,2337 324,8602
P2 473,859 378,19 312,5675 264,733
P3 471,018 362,34 307,7005 253,638
P4 505,759 395,081 331,8957 276,5567
P5 473,587 375,987 311,8909 263,1909
P6 578,251 498,651 388,8557 349,0557
C7 550 436,974 362,3948 305,8818

11.4. Configuration des pieux


11.4.1. Pour les piles
On va prévoir 6 pieux de Ø1000 au niveau de chaque pile. Les piles transmettent
aux éléments de fondation l’ensemble de sollicitations suivantes :
- Des efforts horizontaux (résultats des efforts du vent, de la crue centennale et du
freinage).
- Un moment fléchissant (flexion déviée).

190
- Un effort vertical.
Les justifications des pieux vis-à-vis de ces sollicitations se feront suivant la méthode
donnée au Fond 72 (pièce 5 Bis1) qui concerne les systèmes plans, c’est-à-dire admettant
un plan vertical de symétrie géométrique et mécanique, et soumise à des efforts contenus
dans ce plan.
11.4.2. Pour les culées
On va prévoir 6 pieux de Ø1000 au niveau de chaque culée, ces pieux vont avoir une
hauteur d’encastrement dans la couche porteuse de 5,00 m (soit 2m en plus de ceux des
piles). La méthode de calcul sera identique à celle présentée pour les piles.

11.5. Calcul des efforts et déplacements en tête des pieux


11.5.1. Coefficient d’élasticité longitudinale
Il s’agit du rapport entre l’effort normal appliqué et la déformation correspondante
du pieu, il est donné par la formule suivante :
œ.

4
Avec :
E : est le module d’Young du matériau constitutif du pieu ;
S : est l’aire de sa section ;
L : est la longueur réelle du pieu.
Les résultats de calculs sont présentés dans le tableau suivant :
TABLEAU 11.8 COEFFICIENT D'ELASTICITE LONGITUDINALE

œ 4 
C0 10000 0,785 21 373,8095238
P1 10000 0,785 21 373,8095238
P2 10000 0,785 21 373,8095238
P3 10000 0,785 21 373,8095238
P4 10000 0,785 21 373,8095238
P5 10000 0,785 21 373,8095238
P6 10000 0,785 21 373,8095238
C7 10000 0,785 21 373,8095238

11.5.2. Coefficients d’élasticité croisés


Les pieux utilisés sont rigidement encastrés dans le substratum. Les couches de
couverture (sables et alluvions) ont des modules d’élasticité négligeables, on peut donc
considérer que le sol de ces couches est sans réaction élastique.
Soit 4' la longueur de transfert définit comme suit :
­ 4œ
4'  y
6
Avec :
I : l’inertie de la section du pieu ;
6 : Diamètre du pieu ;

191
K : Le module moyen de réaction du sol, ses valeurs sont calculées à partir du fascicule 62
titre 5 [9] comme suit :
12. œ


4 „' „ ³
. . ©2,65. ¬ m 
3 „ „'
Tel que :
B : la largeur de la semelle ;
„'  0,6 Á ;
œ
: module pressiométrique
 : coefficient caractèristique du sol
TABLEAU 11.9 MODULE MOYEN DE REACTION DU SOL
Sol K
Alluvions à matrice sableuse 258,34
Sable gris peu marneux 63,36
Marne grise très consolidée 373,8

Les valeurs des coefficients croisés au niveau de la section du pieu qui sépare la
couche réactive et les couches non réactives sont données par les formules suivantes :

ρ1 = Kφ L0 ρ2 =
1
K φ L 20 ρ3 =
1
Kφ L30
2 2

Les résultats de calcul sont présentés dans le tableau suivant :


TABLEAU 11.10 COEFFICIENTS D'ELASTICITE CROISES AU NIVEAU DE LA
SECTION DE SEPARATION DES COUCHES

K (MPa) L0 (m) ž (t) ž (t) ž (t)


C0 373,8 1,513901601 56589,6418 42835,5747 64848,8451
P1 373,8 1,513901601 56589,6418 42835,5747 64848,8451
P2 373,8 1,513901601 56589,6418 42835,5747 64848,8451
P3 373,8 1,513901601 56589,6418 42835,5747 64848,8451
P4 373,8 1,513901601 56589,6418 42835,5747 64848,8451
P5 373,8 1,513901601 56589,6418 42835,5747 64848,8451
P6 373,8 1,513901601 56589,6418 42835,5747 64848,8451
C7 373,8 1,513901601 56589,6418 42835,5747 64848,8451

Les valeurs des coefficients croisés en têtes des pieux sont données par les formules
suivantes :

1 h 
ρ1' =  ρ1 + ( ρ1ρ3 − ρ22 )
D EI 

192
1  h2 
ρ 2' =  h ρ 1 + ρ 2 + ( ρ 1 ρ 3 − ρ 22 ) 
D  2 EI 

1  2 h3 
ρ 3' =  h ρ 1 + 2 h ρ 2 + ρ 3 + ( ρ 1 ρ 3 − ρ 22 )  .
D 3 EI 

Avec :
h h4
D = 1+ ( h ρ 1 + 3hρ 2 + 3ρ 3 ) +
2
2
( ρ1 ρ 3 − ρ 22 )
3EI 12( EI ) .
h est la hauteur des couches non réactives.
Les résultats de calculs sont présentés dans le tableau suivant :
TABLEAU 11.11 COEFFICIENTS D'ELASTICITE CROISE EN TETES DES PIEUX

h (m) D (m) ž ′ (t) ž ′ (t) ž ′ (t)


C0 21 163121,4446 634,469787 6667,077907 93416,4901
P1 21,5 163121,4446 591,26487 6360,884714 91246,2903
P2 15,5 163121,4446 1576,21292 12228,73386 126512,574
P3 17 163121,4446 1195,15022 10168,62047 115366,267
P4 15,3 163121,4446 1638,74611 12550,02619 128163,538
P5 15,5 163121,4446 1576,21292 12228,73386 126512,574
P6 20 163121,4446 734,373008 7349,70518 98081,9797
C7 22,5 163121,4446 515,944362 5808,53949 87194,9102

11.5.3. Calcul des efforts et déformations en tête des pieux


On pose pour   1,2,3
<  2‚žö
Avec :
‚ : est le nombre de pieux dans chaque file
Et on pose :
2
   % m  -
‚%  
% : Est l’entre axe des files.
Pour notre cas, on dispose de deux files dont chacune comporte n=3 pieux. La
distance entre axe des files est de d=3,50m. Les résultats pour les piles et les culées sont
donnés dans le tableau suivant :

TABLEAU 11.12 EFFORTS ET DEFORMATIONS EB TETES DES PIEUX

 :î⁄Á  À À  À %Á 
C1 373,809524 3806,81872 40002,4674 560498,9404 3,6 278010,508
P1 373,809524 3547,58922 38165,3083 547477,742 3,6 253355,02
P2 373,809524 9457,27754 73372,4032 759075,4441 3,6 923426,468
P3 373,809524 7170,90134 61011,7228 692197,6005 3,6 640730,508

193
P4 373,809524 9832,47668 75300,1571 768981,2309 3,6 972136,794
P5 373,809524 9457,27754 73372,4032 759075,4441 3,6 923426,468
P6 373,809524 4406,23805 44098,2311 588491,878 3,6 337070,472
C7 373,809524 3095,66617 34851,2369 523169,461 3,6 211756,217

Figure 11.3 Efforts et déplacements de la pile


Les efforts verticaux globaux dans chaque pieu ont pour expressions :

11 R R 
N 1=  N − 1 M − 2 H 
3 2 λ λ 
11 R R 
N 2=  N + 1 M + 2 H 
3 2 λ λ 
Les efforts tranchants sollicitant chaque pieu ont pour expression :
1
T1 = T 2 = H
6
Les moments fléchissant en tête de chaque pieu ont pour expression :
1 1 1
:  :  =: =1 - %  C - % 8C
6  
Quant aux déplacements en têtes des pieux ont pour valeurs :
2 1 1  2 R3  1
X1 = X2 = 1 M .R2 . + H  d + .
3 nµd λ 3  nµd  λ
N1 N Z − Z2
Z1 = , Z2 = 2 , Ω 1 = Ω 2 = 1
nµ nµ d
Les sollicitations maximales sous semelle pour les piles et les culées sont:

TABLEAU 11.13 SOLLICITATIONS MAXIMALES SOUS SEMELLES


ELU ELS
N(t) M(t.m) H(t) N(t) M(t.m) H(t)
Culée droite 1576,94 480,42 139,04 1186,03 357,23 103,05
Pile 1 2070,84 329,41 35,67 1534,76 244,43 23,82
Pile 2 2070,84 329,41 35,67 1534,76 244,43 23,82
Pile 3 2070,84 329,41 35,67 1534,76 244,43 23,82

194
Pile 4 2070,84 329,41 35,67 1534,76 244,43 23,82
Pile 5 2070,84 329,41 35,67 1534,76 244,43 23,82
Pile 6 2070,84 329,41 35,67 1534,76 244,43 23,82
Culée gauche 1576,94 480,42 139,04 1186,03 357,23 103,05

D’où les efforts en tête des pieux aux états limites pour les piles et culées sont :

TABLEAU 11.14 EFFORTS EN TETES DES PIEUX

ELU ELS
N1(t) N2(t) M(t.m) H(t) N1(t) N2(t) M(t.m) H(t)
Culée droite 253,96178 271,684887 64,11920 23,1733 191,09857 204,244756 47,70677 17,175
Pile 1 341,81138 348,46862 48,91015 5,945 253,4563 258,130284 36,53182 3,97
Pile 2 343,070709 347,209291 51,17694 5,945 254,3280 257,258663 38,10073 3,97
Pile 3 342,778916 347,501084 50,65171 5,945 254,1254 257,461264 37,73605 3,97
Pile 4 343,108437 347,171563 51,24485 5,945 254,3542 257,232432 38,14795 3,97
Pile 5 343,070709 347,209291 51,17694 5,945 254,3280 257,258663 38,10073 3,97
Pile 6 342,14909 348,13091 49,518027 5,945 253,6894 257,897183 36,95140 3,97
Culée gauche 252,854423 272,792243 62,125962 23,1733 190,2774 205,065837 46,22882 17,175
Les déformations en tête des pieux pour les fondations des piles et des culées :

TABLEAU 11.15 DEFORMATIONS EN TETES DES PIEUX

ELU ELS
Ω Ω
X(mm) Z1(mm) Z2(mm) X(mm) Z1(mm) Z2(mm)
(10 -3rad) (10 -3rad)
Culée
0,05830537 0,22646273 0,24226678 -0,00439001 0,04324092 0,17040637 0,18212908 -0,0032563
droite
Pile 1 0,02109165 0,30479996 0,31073635 -0,001649 0,01469306 0,22601206 0,23017987 -0,0011577
Pile 2 0,00921047 0,30592292 0,30961338 -0,00102513 0,0064715 0,2267893 0,22940263 -0,0007259
Pile 3 0,01161001 0,30566273 0,30987358 -0,00116968 0,00813755 0,22660864 0,22958329 -0,0008262
Pile 4 0,00891686 0,30595657 0,30957974 -0,00100644 0,00626736 0,22681269 0,22937924 -0,0007129
Pile 5 0,00921047 0,30592292 0,30961338 -0,00102513 0,0064715 0,2267893 0,22940263 -0,0007259
Pile 6 0,01752747 0,3051011 0,31043521 -0,0014817 0,01223294 0,22621992 0,22997201 -0,0010422
Culée
0,07057055 0,22547528 0,24325423 -0,0049386 0,05233528 0,1696742 0,18286126 -0,0036630
gauche

11.6. Justification des pieux


Les calculs de justification se feront aux différents états limites pour :
- La portance et les déformations.
- La mobilisation locale du sol (résistance au poinçonnement de chaque pieu).
- La mobilisation globale du sol (résistance au poinçonnement de l'ensemble des pieux).
- La résistance des matériaux constitutifs de la fondation.

195
11 .6.1. Portance et déformation
Les efforts et déformations en tête de pieux déjà calculés, on peut bien vérifier que
l’effort normal maximal reste toujours inférieur à la portance et que les différents
déplacements restent admissibles (inférieur à 2 cm) :

TABLEAU 11.16 DEFORMATIONS EN TETES DES PIEUX

Effort
Effort Déplacement
Portance normal Tassement
normal horizontal Jugement
(t) maximal (mm)
minimal N(t) (mm)
N(t)
C0 519,297 271,684887 191,0985768 0,05830537 0,24226678 OK
P1 570,833 348,46862 253,4563822 0,02109165 0,31073635 OK
P2 473,859 347,209291 254,3280035 0,00921047 0,30961338 OK
P3 471,018 347,501084 254,1254024 0,01161001 0,30987358 OK
P4 505,759 347,171563 254,3542348 0,00891686 0,30957974 OK
P5 473,587 347,209291 254,3280035 0,00921047 0,30961338 OK
P6 578,251 348,13091 253,6894838 0,01752747 0,31043521 OK
C7 550 272,792243 190,2774961 0,07057055 0,24325423 OK

11.6.2. La justification des pieux vis à vis de la résistance des matériaux constitutifs
Pour des éléments de fondation en BA, les prescriptions générales du BAEL
s’appliquent. Les prescriptions suivantes se rajoutent:
- pour la justification vis à vis des contraintes tangentielles des pieux circulaires, la
contrainte conventionnelle 8 des règles BAEL est prise égale 8 
,_.v
Ê. 
Avec B est le diamètre du pieu.
- concernant les matériaux: quelques dispositions sont spécifiques aux fondations, dont la
principale concerne la résistance conventionnelles du béton prise en compte pour les
calculs justificatifs des fondations, notée fc, qui est affectée d'une valeur plus faible en
général que celle d'un béton de structure de surface pour prendre en compte les difficultés
de mise en œuvre qui se traduisent par une moindre qualité résultante du matériau.
11.7. Ferraillage des pieux
11.7.1. Armatures longitudinales
11.7.1.1. Pour les pieux des piles
On calculera le ferraillage minimal nécessaire et puis on procédera aux vérifications
soit 0,8% de la section des pieux, ce qui donne une section de 62,83 cm². Le diamètre des
armatures doit vérifier la condition suivante :

t
6Ì 9 :;< =12 ÁÁ ; C  12 ÁÁ
20
On optera donc pour 13 HA25

La contrainte de compression moyenne du béton

196
î}zÒ
Ýs¾ z   4,39 g Ýs¾ z yÌ  0,3×¾  7,5 :k;
„ m ‚. ¿

11.7.1.2. Pour les pieux des culées


On adoptera le même ferraillage que pour les pieux des piles, la contrainte de
compression moyenne du béton est dans ce cas :
î}zÒ
Ýs¾ z   3,49 g Ýs¾ z yÌ  0,3×¾ °  7,5 :k;
„ m ‚. ¿

11.7.2. Armatures transversales

8 
11.7.2.1. Pour les pieux des piles
,_.
La contrainte de cisaillement est p. 
Avec : »8 l’effort tranchant sollicitant la section en tète des pieux »8  5,945 t
D=1m;
d = 0,95 m.
Donc
0,15. ×¾ °
8  0,088 g :"‚ = ; 4 :k;C  2,5 :k;
Ÿs

8
Donc on adopte les armatures minimales, soit :
¿2
9
t. 2 0,8. ×z
Ce qui donne :
ç
9 2,2 cm2/m

On disposera des cercles φ 10 avec un espacement de 25 cm.

11.7.2.2. Pour les pieux des culées


Par un calcul similaire, On disposera des cerces φ 10 avec un espacement de 20 cm.
11. 8. Dimensionnement de la semelle sur pieux
Ces semelles ont pour rôle d’assurer la transmission aux pieux des charges de la
construction. La dimension de ces semelles doit tenir en compte des écarts qui peuvent
bien exister entre l’implantation réelle des pieux et l’implantation théorique, c'est-à-dire
des tolérances d’implantation au niveau du recépage.

197
Le schéma suivant donne les positions des pieux :

On utilise la méthode des bielles pour calculer le ferraillage de la semelle.

 Traction dans le tirant


 d −a d − a2 
T = Max N 1 1 1 ; N 2 2
 z z 
Avec :
 N1 est l’effort normal exercé sur la première file et N2 est l’effort normal exercé
sur la deuxième file
 d1 = d2 = 1,75m (demi-entraxe des pieux)
 a1 = 0,5× D× N1/(N1+N2), D est le diamètre des fûts
 a2 = 0,5× D× N2/(N1+N2)
 z est le bras de levier (z = 1,3 Max [d1 −a1;d2 −a2 ] )
Pour la semelle la plus sollicitée, on trouve Tmax = 267,2 t.
Alors la section d’armature Transversale inférieure vaut : At = T γ s / fe = 61,45 cm²/ml
Soit 13HA 25/ml de longueur de la semelle
N 2 348,46862
La contrainte de cisaillement maximale est τ u = = = 19,36 t / m²
Bd 3,6 × 5
Donc pour un espacement transversal de 0,40 m il faut prévoir une section
Atr= 2,71cm²/ml de langueur soit donc 4 étiers de HA10 par mètre de langueur.
 Les armatures longitudinales inférieures
On détermine les armatures longitudinales inférieures avec un ratio de 0,1% de la section
transversale de la semelle, donc Al = 65 cm², on prend alors 21 HA 20
 Les armatures longitudinales supérieures

198
Les armatures longitudinales supérieures sont déterminer avec un ratio de 0.05 % de la
section transversale de la semelle, donc Al = 32,5 cm², on prend alors 22 HA 14

199
CHAPITRE 12 : Analyse sismique

L’action sismique résulte de mouvements du sol qu’on peut représenter


schématiquement sous la forme :
• D’une translation d’ensemble du sol dans chacune des trois directions (deux
horizontales et une verticale).
• D’un déplacement différentiel des points du sol dans chacune des trois
directions.
12.1. Méthode d’analyse sismique
12.1.1. Détermination des actions sismiques
En absence de carte sismique du royaume et de guide de conception parasismique,
rares ont été les études à avoir pris en compte l’aléa sismique dans le calcul des ouvrages
d’art.
L’application des règles du guide de conception sismique permet d’éviter
l’effondrement de la structure sous l’effet d’une action sismique dont l’intensité avoisine
l’action sismique réglementaire.
Il est admis que les structures puissent alors subir des déformations dans le domaine
post élastique entraînant des détériorations (fissures…) et que certains équipements de
l’ouvrage (joints de chaussées, appareils d’appui, barrières de protection…) puissent être
endommagés.
Pour la plupart des ouvrages courants, la conception générale du tablier sera peu
modifiée par la prise en compte du séisme. Ce sont principalement les appuis (piles et
culées), les éléments d’interface (appareils d’appui) et les fondations qui encaissent
l’essentiel de l’effort sismique.
En général, l’analyse sismique est conduite en suivant les étapes suivantes :
- Classification du sol de fondation sur la base des résultats des sondages carottés.
- Classification du site.
- Déduction du spectre de réponse.
- Choix de la méthode d’analyse.
- Détermination des efforts provenant de la mise en mouvement du tablier.
- Détermination des efforts provenant de la mise en mouvement de l’appui.
- Détermination des efforts provenant de la mise en mouvement des terres reposant sur
l’appui.
- Détermination des efforts provenant des poussées dynamiques du sol.

200
12.1.1.1. Détermination de l’accélération nominale aN
L’accélération nominale caractérise l’action sismique à prendre en compte et dont la
valeur résulte à la fois de la situation du pont au regard de la zone sismique et de la classe
du pont.
Elle correspond à l’accélération maximale ayant une probabilité de 90% pour ne pas
être dépassée durant une période de 100 ans.
Les accélérations en fonction du temps sont enregistrées par les sismographes durant
la secousse :

TABLEAU 12.1 LES ACCELERATIONS NOMINALES EN FONCTION DE LA


CLASSE DU PONT ET DES ZONES SISMIQUES

Classes de ponts
Zones sismiques
B C D
Ia (très faible) 1 1,5 2,0
Ib (faible) 1,5 2,0 2,5
II (moyenne) 2,5 3,0 3,5
III (forte) 3,5 4,0 4,5

NB : Les zones sismiques décrites ci-dessus correspondent à la carte sismique de la


France.
12.1.1.2. Classification du sol de fondation
L’AFPS 92 classe les sols en quatre groupes en fonction de leurs caractéristiques et
propriétés mécaniques :
• Rocher sain ;
• Groupe a : sols de résistance bonne à très bonne ;
• Groupe b : sols de résistance moyenne ;
• Groupe c : sols de faible résistance.
12.1.1.3. Classification du site
Quatre types de site sont définis par l’AFPS92 selon la nature et l’épaisseur des
couches de sol sous-jacentes. Ils sont dénommés :

TABLEAU 12.2 TYPES DES SITES


Sites rocheux (site de référence)
Sites S0
Sols de groupe a en épaisseur inférieure à 15 m.
Sols de groupe a en épaisseur supérieure à 15 m.
Sites S1
Sols de groupe b en épaisseur inférieure à 15 m.
Sols de groupe b en épaisseur comprise entre 15 et 50 m.
Sites S2
Sols de groupe c en épaisseur inférieure à 10 m.
Sols de groupe b en épaisseur supérieure à 50 m.
Sites S3
Sols de groupe c en épaisseur comprise entre 10 et 100 m.

201
12.1.1.4. Déduction du spectre de réponse
L’AFPS 92 définit deux types de spectres : les spectres élastiques et les spectres de
dimensionnement. Dans notre cas, on travaillera avec les spectres élastiques.
A chaque type de site correspond un spectre élastique. Nous précisons également, que
pour des raisons de sécurité nous travaillerons avec les spectres élastiques à plateau
prolongé. (Recommandation du Guide de conception des ouvrages courants en zone
sismique)

R R

Figure 12.1 : Spectre à plateau non prolongé Figure 12.2 : Spectre à plateau prolongé
Les spectres de réponses sont des courbes construites à partir d’oscillateurs élastiques
qui donnent l’accélération en fonction de la période de vibration de la masse

12.1.2. Choix de la méthode d’analyse : (AFPS 92)


12.1.2.1. Principe
Dans le cadre des ponts normaux, la méthode d’analyse la plus simple est dite
« Méthode monomodale ». Cette méthode se base sur les principes fondamentaux
suivants :
• Les effets du mouvement d’ensemble sont déterminés par un calcul spectral
monomodal.
• Les déplacements différentiels sont pris en compte de façon statique.
• Les caractéristiques du mode fondamental dans chaque direction sont déterminées à
l’aide d’une analyse modale dans la direction considérée, à condition de remplacer,
pour le calcul des efforts, la masse du mode fondamental par la masse totale du
modèle.
Bien sur pour utiliser cette méthode dans nos calculs, il faut vérifier tout d’abord la
satisfaction simultanée des 4 critères suivants :
– Critère n°1 : Masses modales :
« La masse totale mise en mouvement doit être supérieure à 70% de la masse totale de
la structure, y compris la masse des appuis en élévation ». Ce critère est à vérifier aussi
bien pour le séisme longitudinal que pour le séisme transversal.
– Critère n°2 : Biais :
« L’angle de l’axe du tablier avec l’axe de ses appuis doit être supérieur à 60° et les
raideurs longitudinales et transversales totales des appuis ne varient pas de plus de 10%
par rapport aux valeurs calculées sans biais. »
− Critère n°3 : Courbure :

202
« L’angle balayé en plan par la tangente à l’axe doit être inférieur à 25° et les raideurs
longitudinales et transversales totales des appuis ne varient pas de plus de 10% par rapport
aux valeurs calculées sans courbure. »
− Critère n° 4 : Symétrie transversale :
« La distance entre le centre des masses et le centre élastique des appuis n’excède pas
5% de la distance entre appuis extrêmes pour l’étude du séisme transversal ».
12.1.2.2. Modélisation
Pour analyser le comportement dynamique de l’ouvrage, il faut définir sa masse, sa
raideur, éventuellement la raideur du système de fondation (ou les conditions
d’encastrement de la structure dans le sol) et l’amortissement provenant du comportement
viscoélastique des matériaux et de la structure.
Pour schématiser on pourra considérer que la masse de l’ouvrage est concentrée dans le
tablier, et la raideur dans le système d’appui (fondations, appuis et appareils d’appui).
La modélisation de la structure dépend beaucoup de la direction d’excitation du
séisme.
• Masses
Les masses se limitent au poids propre de la structure et aux autres charges
permanentes qu’elle supporte, sauf pour les ponts urbains très fréquentés ou les ponts rails,
pour lesquels on peut ajouter une fraction des charges d’exploitation.
Notons que la masse de la pile (ou plus exactement la moitie de celle-ci) peut entrer ou
non dans le modèle pour une direction d’excitation et pas pour l’autre. Si par exemple, le
tablier glisse longitudinalement sur une pile et est bloqué transversalement sur celle-ci, la
demi masse de la pile ne sera inclue dans le modèle que pour les déplacements
transversaux du tablier.
• Raideurs et souplesses :
La raideur ou inversement la souplesse des appuis provient des trois parties d’ouvrage
suivantes :
− les fondations et le sol environnant.
− Les appuis proprement dits (piles)
− Les appareils d’appui.
-les fondations et le sol environnant : pour les ouvrages courants, on négligera en
général la souplesse des fondations pour la justification du tablier et des appuis en
élévation. Cela a pour effet d’augmenter la raideur générale de l’appui et donc de réduire
la période propre de l’ouvrage.
-Les appuis proprement dits : quoique les piles en béton armé puissent fissurer,
légèrement ou même fortement en cas de dimensionnement inélastique, on effectue les
calculs en prenant en compte les raideurs élastiques avant fissuration (c'est-à-dire avec
l’inertie du coffrage). On obtient ainsi un modèle sensiblement plus raide que la structure
réelle, ce qui est sécuritaire pour les efforts.
-Les appareils d’appui : le guide AFPS 92 pour la protection parasismique des ponts
préconise, à défaut d’essai spécifique, de choisir le module de cisaillement dans une
fourchette allant de 0,8 à 1,2 MPa.
On adoptera la borne supérieure G=1,2MPa qui fournit les efforts maximaux.

203
• Amortissement :
Les spectres du guide AFPS 92 sont donnés pour un taux d’amortissement critique de
5%.
Pour un ouvrage dont la souplesse provient entièrement des appareils d’appui en
élastomère fretté, on adopte un taux d’amortissement critique de 7%.
Lorsque plusieurs matériaux participent à la souplesse des appuis, l’amortissement doit
être évalué au prorata des énergies de déformation stockées dans les différents matériaux.
Pour simplifier, dans le cas des ponts courants, on pourra adopter le taux d’amortissement
critique le plus faible et dans le cas de piles en béton armé, on pourra appliquer
directement les spectres sans correction.
12.1.2.3. Analyse monomodale
Le calcul est monomodal dans chaque direction et s’exécute selon les trois directions,
en considérant dans chacune le mode fondamental sur lequel on reporte la totalité de la
masse vibrante.
• Composante longitudinale du séisme :
[M] et [K] sont respectivement la masse totale du tablier et la somme des raideurs
longitudinales des appuis, grandeurs pour lesquelles, le cas échéant, il est tenu compte des
conditions d’encastrement et/ou de la présence d’appuis en élastomère.
Pour les appuis bloqués sur le tablier, il y a lieu d’ajouter à la masse [M], la masse de
la moitié supérieure des piles en élévation (fûts, chevêtre,...).
La période de vibration du mode fondamental longitudinal a pour expression :
M
T = 2.π
K
L’effort tranchant total en tête des piles, à répartir selon les rigidités de celles-ci, a
pour expression :
V= M × R (T) × aN

Avec,

aN , l’accélération nominale (m/s²) ;

R (T), l’ordonnée du spectre de dimensionnement normalisé.

Le déplacement a pour expression :


2
u=  T  × R (T) × aN
 2π 
• Composante transversale du séisme :
Si l’on désigne par [ui] la flèche de la masse [mi] dans la déformée du tablier quand il
est placé dans un champ d’accélération transversale unité (1 m/s²), la période de vibration
du mode fondamental transversal est évalué comme suit :

T=2π
∑ m i (u i )²
∑ m i ui

204
L’effet du séisme résulte de l’application de forces latérales statiques équivalentes aux
nœuds de rang « r » qui ont pour expression :
m r ur
Fr = ×M ×aN × R(T) avec M = Σmi
∑ m i ui
Les efforts dans les appuis s’obtiennent par un calcul statique équilibrant ces forces.
 Etapes de calcul :
Pour élaborer le calcul des efforts horizontaux, on suit les étapes suivantes :

1ere étape : calcul des ui sous un champ d’accélération transversal unité


On modélise le tablier par des tronçons de masse mi. A chacun des centres de gravité
de ces tronçons, on calcule la flèche ui de la masse mi dans la déformée du tablier placé
dans un champ d’accélération transversale de 1 m/s² (à chaque nœud est appliqué une force
correspondant à mi × 1m/s²).

m1 m1 × 1m/s² mr mn mn × 1m/s²
mr × 1m/s²

Culée Culée

Figure 12.3 Les raideurs des appuis dépendent de la liaison tablier-appui (blocage ou non)

Il faut signaler que lorsque le tablier est fixé sur un appui, la masse mi au droit de cet
appui inclut sa demi-masse en élévation (semelle non comprise).

2éme étape : application des Fr et calcul des réactions


On applique à la structure ci-dessus les efforts F1, …, Fr,…, Fn et on calcule les
réactions aux droit des piles et culées. Ce sont les efforts sismiques transversaux à prendre
en compte pour la justification des appuis.
Fr
1 F1 r n Fn

Figure 12.4 Composantes du séisme transversal à utiliser pour la justification des appuis

Remarque
Il existe un autre modèle de calcul des efforts horizontaux dus au séisme appelé
« modèle à tablier rigide ». Dans ce cas on pourra considérer que le tablier est un bloc
rigide si ses déformations sont négligeables par rapport à celles des appuis. C’est le cas, en
particulier :

205
− Lorsque le tablier du pont courant repose entièrement sur des appareils d’appui en
élastomère fretté et qu’il n’est bloqué nulle part transversalement ;
− Si le tablier est bloqué transversalement sur plusieurs files d’appui et que l’une ou
l’autre des conditions suivantes est remplie (Eurocode 8 partie 2) :
 L/B≤4, où L est la longueur totale du tablier et B sa largeur.
 Le tablier n’est pas uniquement bloqué transversalement sur culées et ∆d/dm≤0,20,
où ∆d et dm sont respectivement la différence maximale et la moyenne des
déplacements transversaux du sommet de tous les appuis bloqués transversalement
sur le tablier, sous l’action sismique transversale ou sous l’action sismique d’une
charge transversale distribuée de manière similaire.
• Composante verticale du séisme :
Le mouvement du tablier engendre des réactions d’appuis qui à leur tour viennent
solliciter le tablier. Dans le cadre de la méthode monomodale, on peut se dispenser de
vérifier le tablier vis à vis de ces sollicitations.
Néanmoins, pour la vérification des appuis et des appareils d’appuis, il y a lieu d’en
tenir compte.
Les calculs sont fait de la manière suivante :
 Cas d’un ouvrage isostatique :

L L

Ri
Ri-1 Ri Ri+1

Figure 12.5 réaction d’appui dans le cas isostatique

La réaction provenant d’une seule travée est donnée par :


Ri = ± 0,41× a × µ × L
Avec :
µ : Masse linéique maximale de la travée comprennant les équipements
L : Longueur de la travée en question
a = 0,7 × aN × RM : RM correspond au plateau du spectre élastique normalisé.
Pour les piles intérmédiaires, on fait cette analyse doublement, une fois pour la
travée de gauche et une autre fois pour la travée de droite.
 Cas d’un ouvrage hyperstatique à quatre travées :

ΨL L L ΨL

R1 R2 R3 R2 R1

Figure 12.6 Réaction d’appui dans le cas hyperstatique

206
Les réactions d’appuis sont données par :
Ri = ± a×b×µµ×L
Avec ,
µ : Masse linéique du tablier comprennant les équipements
L : Longueur de la travée principale
a = 0,7 × aN × RM ; RM correspond au plateau du spectre élastique normalisé.
b est donné par le tableau suivant :
TABLEAU 12.3 VALEURS DE LES REACTIONS
4 Travées
Ψ R1 R2 R3
0.5 0.19 0.38 0.71
0.6 0.25 0.42 0.62
0.7 0.29 0.57 0.54
0.8 0.27 0.70 0.64
12.1.3. Calcul des efforts dans les appuis : (Guide de conception sismique)
12.1.3.1. Pour les fûts des piles + chevêtre
La pile est modélisée comme une console encastrée dans la fondation donc on cherche
la pile équivalente de même hauteur et caractéristiques géométriques constantes présentant
la même rigidité que l’appui vis-à-vis d’un effort horizontal en tête.

Masse concentrée au sommet de la console représentant le chevêtre


P : son poids
P

Console représentant le fût:


- q : son poids par mètre linéaire
- Ix: son inertie longitudinal
- Iy : son inertie transversale
- l : sa longueur
Figure 12.7 Modélisation de la pile

Le calcul de la période propre s’effectue comme suit


P '.l 3
T = 2.π .
3 . g .E . I

Avec : P’ = P + 33 .ql
136

207
Ainsi, une fois la période est calculée, on en déduit la réponse spectrale et par suite
l’effort sismique, celui-ci est bien entendu appliquer au centre de gravité de l’ensemble
fûts chevêtre.
Verticalement, on prendra 70% de l’effort horizontal.
12.1.3.2. Semelles des piles et des culées
Dans le sens horizontal, on obtient l’effort en accélérant la masse de la semelle par :
a
σH = N
g
Verticalement , on l’accélère par : σV = 0,5 σH
L’effort ainsi obtenu sera supposé agir au niveau du centre de gravité de la semelle

12.1.3.3. Culées en élévation


Dans le sens horizontal, on obtient l’effort en accélérant la masse de la culée par :
a
σH = N
g
Verticalement , on l’accélère par : σV = 0,5 σH
L’effort ainsi obtenu sera supposé agir au niveau du centre de gravité de l’appui.

12.1.4. Efforts provenant de la mise en mouvement des terres reposant sur l’appui
Ils sont déterminés de la même manière que les efforts dus au poids de la culée,
c’est à dire, il faudrait accélérer les terres avec σH et σV.
12.1.5. Effort dynamique de la poussée des terres
Sous séisme, les forces de poussée ou de butée d’un sol sur un mur ou un écran
peuvent être prises en compte sous la forme d’un chargement pseudo-statique en utilisant
la méthode dite de Mononobe-Okabe. Cette méthode qui reste limitée aux remblais sans
cohésion repose sur la méthode de Coulomb. Sous séisme, la poussée dynamique globale,
comportant à la fois les effets statiques et dynamiques de la poussée active des terres,
s’exerce à mi-hauteur de la paroi (diagramme de pression rectangulaire) et a pour valeur :
1
Fad = .γ .(1 ± σ v ). H ². K ad
2
Donc l’incrément dynamique de la poussée des terres est donnée par :
∆Fad = 1 .γ . H ²[(1 ± σ V ). K ad − K a ]
2
Cette force est appliquée à 0,6H compté à partir de la base de l’écran. H étant la hauteur de
l’écran.
Avec,
γ : Masse volumique des terres
Ka : coefficient de poussée statique des terres
Kad : Coefficient de poussée dynamique des terres

208
cos e (ϕ − λ )
Ka =
2
 sin(ϕ + δ ) sin(ϕ − β ) 
cos λ cos(δ + λ )1 +
2

 cos(δ + λ ) cos( β − λ ) 

cos e (ϕ − λ − θ )
Kad =
2
 sin(ϕ + δ ) sin(ϕ − β − θ ) 
cosθ cos λ cos(δ + λ + θ )1 +
2

 cos(δ + λ + θ ) cos( β − λ ) 
Où,
ϕ : Angle de frottement interne des terres derrière la culée
λ : Angle d’inclinaison de l’écran par rapport à la verticale
β : Angle d’inclinaison du talus
δ : Angle de frottement sol-écran (il est conseillé de le prendre nul)
 σH 
θ : Angle apparent de la gravité θ = Arctg  
 1 ± σV 
σH et σV étant les accélérations données ci haut.
Remarque concernant les poussées des terres sur les colonnes des culées

• Poussée statique
Dans le cas des culées à colonnes, la poussée statique sera supposée s’exercer sur le
double de la largeur offerte aux terres par les colonnes.
• Incrément de poussée dynamique
Dans le cas des culées à colonnes, l’incrément de poussée dynamique sera supposé
s’exercer sur :
- Le triple de la largeur offerte aux terres par les colonnes pour l’évaluation du
ferraillage de ces dernières.
- La totalité de la largeur de la culée pour l’évaluation de la stabilité externe
Bien sûr, dans tous les cas, on ne dépassera jamais la largeur de la culée
12.2. Calcul des sollicitations sismiques
12.2.1. Détermination des paramètres de calcul
12.2.1.1. Accélération nominale
D’après le règlement de construction parasismique RPS 2011, l’accélération
nominale=2m/s² [17].
Donc d’après le tableau du § 12.1.1.1, l’ouvrage est de classe C et se situe en zone IB.
12.2.1.2. Classification du site
D’après le rapport géotechnique du projet, nous sommes en présence d’un sol
schisteux fracturé sur une épaisseur inférieure à 15m, l’ouvrage se situe donc sur un site
S1.

12.2.1.3. Spectre de réponse élastique


Le spectre de réponse élastique réglementaire est défini à partir du site sur lequel se
situe l’ouvrage. Le spectre de calcul normalisé est donc représenté sur le graphe ci-
dessous.

209
Ce spectre est multiplié par l’accélération nominale (2 m/s²) pour les composantes
horizontales du séisme et par 0,7 fois l’accélération nominale (1,4 m/s²) pour la
composante verticale.

2,5
1+10T
0,75/T
2/T²

TB TC TD T
Figure 12.8 Spectre de réponse élastique

Avec, TB=0,2 s
TC=0,4 s
TD=3,20 s

12.2.1.4. Coefficient de comportement


Les calculs sont effectués dans le domaine élastique, aucun coefficient de
comportement n’est pris en compte (q=1).
12.2.1.5. Justification du choix de la méthode monomodale
Pour notre ouvrage, la méthode monomodale est pratiquement envisageable, en effet
les quatre critères sont vérifiés :
• Critère n°1 : Masses modales
La masse totale de la structure en élévation est M=7245,61 t.
La masse du tablier Mt = 5139,05t
Le rapport Mt/M=70,93%> 70%
• Critère n°2 : Biais
L’ouvrage se trouve en alignement droit donc le problème de biais ne se pose pas.
• Critère n°3 : Courbure
Il n’y pas de courbure pour notre ouvrage.
• Critère n° 4 : Symétrie transversale
L’ouvrage est parfaitement symétrique et tous les appuis intermédiaires ont
pratiquement les mêmes rigidités, de même pour les deux culées, donc on peut dire que le
centre élastique et le centre de masse de l’ouvrage sont confondues et en aucun cas ne
s’éloigne d’une distance >5% de la distance entre les appuis extrêmes.
12.2.2. Détermination des efforts provenant de la mise en mouvement du tablier
12.2.2.1. Séisme longitudinal
Notons que K=52697,6 kN/m : Raideur longitudinale de l’ensemble des appuis (= ΣKi
où Ki est la raideur d’un appui) et M=5139,05t : Masse du tablier.
M
La période longitudinale du tablier sur ses appuis vaut : T = 2.π =1.96s
K

210
Donc, R(T)=0,382 et l’effort longitudinal global vaut : F = M ×R(T) ×aN =3928.69kN

F est réparti sur les appuis au prorata de leurs raideurs :

TABLEAU 12.4 EFFORT DE SEISME LONGITUDINAL DANS CHAQUE APPUI

Appui Effort de séisme (kN)


C0 636,45
P1 212,15
P2 447,87
P3 538,23
P4 534,3
P5 526,44
P6 396,8
C7 636,45
Pour les déplacements, on trouve :
déplacement du tablier dt=0,074m
12.2.2.2. Séisme transversal
Le tablier est infiniment rigide suivant cette direction et il est bloqué transversalement
sur chacune des culées par des butées parasismiques. L’analyse se limite au calcul de la
force s’appliquant sur chacune des culées. Pour cela, on applique à la masse du tablier
(1944,94 t) une accélération égale au plateau du spectre (2m/s²), puis on réparti celle-ci de
manière égale sur les culées.
L’effort transversal est donc donnée par : F = M × R(T) × aN
Avec : M=5139,05t masse totale du tablier
R(T)=1 réponse du spectre pour T=0.
aN =2m/s² accélération nominale du site.
D’où l’effort global transversal F=10278,1 kN soit sur chaque culée 5139,05 kN
12.2.2.3. Séisme vertical
Pour notre cas l’ouvrage est isostatique donc La réaction provenant d’une seule travée
est donnée par : Ri = ± 0,41 a.µ.L
Avec : µ=18,35 t/m, L= 40 m et a= 3,5 m/s² avec RM=2,5 correspond au plateau du
spectre élastique normalisé.
Le tableau suivant donne les réactions verticales sur les piles et les culées.

211
TABLEAU 12.5 EFFORT DE SEISME VERTICAL DANS CHAQUE APPUI

Appui Effort de séisme (kN)


C0 1053,29
P1 1053,29
P2 1053,29
P3 1053,29
P4 1053,29
P5 1053,29
P6 1053,29
C5 1053,29

12.2.3. Détermination des efforts provenant de la mise en mouvement de l’appui


12.2.3.1. Pour les fûts des piles + chevêtres
P '.l 3
La période du premier mode est donnée par : T = 2.π .
3 . g .E . I
Avec,
P’ = 95,28 t poids des fûts et du chevêtre.
E = 37619,5 MPa module d’Young du matériau de l’appui.
I : inertie des fûts par rapport à l’axe longitudinal ou transversal.
l=17,79 m hauteur de la pile.
Ainsi, une fois la période est calculée, on en déduit la réponse spectrale et par suite
l’effort sismique, celui-ci est bien entendu appliquer au centre de gravité de l’ensemble
fûts-chevêtre.

 Pour le séisme longitudinal :


I=Iy=0,6838 m4 donc T= 5,24 s par suite R (T)=0,073
L’effort sismique horizontal résultant est : Fx= P × R (T) × aN= 13,91KN

 Pour le séisme transversal :


I=Ix=0,6838 donc T= 5,24 s par suite R (T)=0,073
L’effort sismique horizontal résultant est : Fy= P × R (T) × aN=13,91KN

 Pour le séisme vertical :


On prendra 70% de l’effort horizontal maximal.
L’effort sismique vertical résultant est : V=0,70×Fx=9,737 kN
12.2.3.2. Semelles des piles et des culées
 Pour les semelles sous pile :
• Dans le sens horizontal, on obtient l’effort en accélérant la masse de la semelle par :
a
σH = N , donc : H= M×σ σH
g
Avec : M=162,5 t masse de la semelle sous la pile et σH=0,20.

212
D’où : H=32,5 t

• Verticalement, on l’accélère par σV = 0,5 σH d’où : V= 16,25 t


 Pour les semelles sous culée :
Idem que les piles.
L’effort ainsi obtenu sera supposé agir au niveau du centre de gravité de la semelle
12.2.3.3. Culées en élévation
De la même manière on obtient les efforts sismiques dus à la mise en mouvement de
la culée.
La masse de la culée est de 99,85 t donc H= 19,97 t et V=9,985 t
L’effort ainsi obtenu sera supposé agir au niveau du centre de gravité de la culée.
12.2.4. Efforts provenant de la mise en mouvement des terres reposant sur l’appui
Pour les terres reposant sur la semelle sous pile : H= 50,61t et V=25,31t

Pour les terres reposant sur la semelle sous culée : H= 93,4t et V=46,7t

12.2.5. Incrément dynamique de la poussée des terres


En appliquant la formule du paragraphe 9.1.5 ci-dessus et avec :
γ =2t/m3, Ka =0,33, Kad =0,61, ϕ =30°, λ=β
β =0°, δ =0° et θ =12,79°.
On trouve ∆Fad=16,24 t d’où : Hx=162,24 kN et Hy= 48,672 kN

12.3. Vérification des appareils d’appui sous les sollicitations sismiques


L’AFPS 92 offre trois options de calcul des appareils d’appuis, on choisit la plus
courante : « Les appareils d’appuis sont à dimensionner pour les efforts nominaux du
calcul sismique ».
Les appareils d’appuis déjà calculés au paragraphe précédent doivent être vérifiés
sinon ajustés pour satisfaire les quatre conditions suivantes :
12.3.1. Résistance à la compression
La contrainte de compression moyenne, calculée sur la section en plan réduite par les
déplacements horizontaux maximaux, ne doit pas dépasser 15 MPa.

Ligne d’appui
Section réduite comprimée :

S’ = (a-da) . (b-db)

db Axe du pont

da
b

Figure 12.9 schéma de section réduit


213
Notons par Pu la valeur maximale des charges verticales sous combinaison sismique et
S' la section réduite comprimée (c’est obtenue en retranchant les déplacements sous séisme
de chaque dimensions de l’appareil a ou b), on doit vérifier :
Pu
≤ 15 MPa
S'
 Pour les appareils d’appuis sur les piles :

On a, Pu=61,18t et S'=835,94cm² Section réduite comprimée. Donc


Pu
= 7 ,3 MPa ≤ 15 MPa
S'
 Pour les appareils d’appuis sur les culées :

On a, Pu=54,9t et S'=853,94cm² Section réduite comprimée. Donc


Pu
= 6, 43 MPa ≤ 15 MPa
S'
12.3.2. Flambement
Notons par Pu la valeur maximale des charges verticales sous combinaison sismique,
P
on doit vérifier : c ≥ 3 , Pc est appelée charge critique de l’appareil d’appui est donnée
Pu
par :
ts + t
Pc = 4 .G .a .b . β ².
T + n . ts
 Pour les appareils d’appuis sur les piles :
Pc
On a : Pc=627,2 t donc : = 10,25 ≥ 3
Pu
 Pour les appareils d’appuis sur les culées :
Pc
On a : Pc= 627,2 t donc : = 11,42 ≥ 3
Pu
12.3.3. Distorsion
Notons δ La distorsion de l’appareil d’appui, c’est le rapport du déplacement
horizontal à l’épaisseur d’élastomère.

La vérification à faire est :

Pc P
Si ≥4 alors δ < δcritique= 0,7 + 4 × ( min( a ; b ) - 0,7) × ( 0,25 - u )
Pu T Pc

Pc Pu
Si <4 alors δ < δcritique= 1,4 (1 – 2× )
Pu Pc

Avec, min( a ; b ) doit être compris entre 0,7 et 2.


T

 Pour les appareils d’appuis sur les piles :

214
Pc
On a : Pu=61,18t donc : = 10,25 ≥ 4 et δ=1,04 < δcritique=1,55
Pu
 Pour les appareils d’appuis sur les culées :
P
On a : Pu=54,9 t donc : c = 10,65 ≥ 4 et δ=1,04 < δcritique=1,52
Pu
Remarque : Dans ce cas le calcul de Pu se fait par la combinaison sismique la plus
défavorable qui consiste à réduire la charge sismique verticale ascendante de 70%.
12.3.4. Glissement
On doit vérifier H < f×N avec H l’effort horizontal et N l’effort vertical
concomitant (f = 0,10 + 0,6/σ (σ en MPa))
Si cette condition n’est pas vérifiée, il faudrait prévoir un dispositif d’anti-cheminement.
 Pour les appareils d’appuis sur les piles :

On a : H=5,99 t ; N=46,74 t ; σ= 5,34MPa ; f=0,21, donc f×N= 9,92 t > H


 Pour les appareils d’appuis sur les culées :
On a : H=14,27 t ; N= 44,85 t ; σ=5,13 MPa ; f= 0,22, donc f×N= 9,73 t < H
Pour les appareils d’appuis sur les culées, la condition de glissement n’est pas vérifiée. On
adopte donc des dispositifs d’anti-cheminement (des goujons), que l’on dimensionne de la
façon suivante :
 Dimensionnement des goujons :
Il s’agit de dispositifs à mettre autour de l’appareil d’appui pour reprendre la
différence T=H-f×N=4,53 t.

Taquet anti-
cheminement Goujons

Appareils
d’appui T

Figure 12.10 le goujon


On utilise deux goujons de diamètre d dans chaque coté de l’appareil, le diamètre d est
établie à partir de la formule suivante : T/S < 0,6×τe
T
Avec, S=2πd²/4 et τe =240 MPa d’où : d > =14,15 mm.
0 , 3 πτ e
On prend alors des goujons de diamètre de 16 mm.

12.4. Détermination des sollicitations


12.4.1. Descente des charges sismiques en pied des fûts
12.4.1.1. Inventaire des efforts sismique
Les tableaux ci-dessous récapitulent les différentes sollicitations sismiques calculées :

215
TABLEAU 12.6 SOLLICITATIONS SISMIQUES EN PIED DES FUTS-PILES

Hx (t) Hy (t) V (t) Z (m) Mx (t.m) My (t.m)


Appui pile 53,82 0 153,33 19,8 1065,63 0
Pile 1,4 1,4 0,974 11,2 15,68 15,68
Remblai S,Pile 50,61 50,61 0 0 0 0

TABLEAU 12.7 SOLLICITATIONS SISMIQUES EN PIED DES FUTS-CULEES

Hx (t) Hy (t) V (t) Z (m) Mx (t.m) My (t.m)


Appui culée 63,65 513,91 153,33 2,5 159,125 1284,78
Culée 19,97 19,97 9,98 2 39,94 39,94
Remblai S,Culée 93,4 93,4 0 0 0 0
Poussée sur culée 16,23 4,87 0 1,9 30,84 9,26

Pour un tablier qui n’est pas fixé sur la pile, les différentes résultantes sismiques sont
obtenues en cumulant quadratiquement les composantes de mêmes directions soient donc :

Longitudinalement : HL = ∑ 2
H xi

ML = ∑ 2
M xi

Transversalement : HT = ∑ H 2yi

MT = ∑ M 2yi

Verticalement : N = ∑ V i2

12.4.1.2. Combinaison des directions du séisme


Les efforts sismiques sont découplés suivant les directions. On peut donc se limiter à 3
combinaisons :

E1=L+0,3(T+V)
E2=T+0,3(L+V)
E3=V+0,3(L+T)

Les deux tableaux 9.4 et 9.5 ci-dessous donnent les différentes combinaisons de
directions :

216
TABLEAU 12.8 COMBINAISONS DES DIRECTIONS POUR LA PILE

L T V E1 E2 E3
HL (t) 73,89 0 0 73,89 22,17 22,17
HT (t) 0 50,63 0 15,19 50,63 15,19
ML (t.m) 1065,11 0 0 1065,11 319,53 319,53
MT (t.m) 0 15,68 0 4,69 15,68 4,69
N (t) 0 0 153,33 46 46 153,33

TABLEAU 12.9 COMBINAISONS DES DIRECTIONS POUR LA CULEE

L T V E1 E2 E3
HL (t) 115,92 0 0 115,92 34,77 34,77
HT (t) 0 522,73 0 156,82 522,73 156,82
ML (t.m) 166,93 0 0 166,93 50,08 50,08
MT (t.m) 0 1285,43 0 385,63 1285,43 385,63
N (t) 0 0 153,65 46,1 46,1 153,65
12.4.1.3. Combinaison d’actions sismiques
Les combinaisons d’actions sont faites par rapport aux effets maximums attendus, on a
6 combinaisons :

TABLEAU 12.10 SOLLICITATIONS EN PIED DES FUTS-PILES

Combinaisons d'action: VL (t) VT (t) ML (t.m) MT (t.m) N (t)


comb1 E1+Rmax+PPp 73,89 15,19 1065,11 4,69 928,13
comb2 E2+Rmax+PPp 22,17 50,63 319,53 15,68 928,13
comb3 E3+Rmax+PPp 34,77 156,82 50,08 385,63 1035,13
comb4 -E1+Rmin+PPp 73,89 15,19 1065,11 4,69 761
comb5 -E2+Rmin+PPp 22,17 50,63 319,53 15,68 761
comb6 -E3+Rmin+PPp 34,77 156,82 50,08 385,63 653,67

Avec : Rmax+PPp= 882,13 t poids max du tablier +poids propre de la pile.


Rmin+PPp= 807 t poids min du tablier +poids propre de la pile.

TABLEAU 12.11 SOLLICITATIONS EN PIED DES FUTS-CULEES


Combinaisons d'action: VL (t) VT (t) ML (t.m) MT (t.m) N (t)
comb1 E1+Rmax+PPp 115,92 156,82 166,93 385,63 880,1
comb2 E2+Rmax+PPp 34,77 522,73 50,08 1285,43 880,1
comb3 E3+Rmax+PPp 34,77 156,82 50,08 385,63 987,65
comb4 -E1+Rmin+PPp 115,92 156,82 166,93 385,63 712,77
comb5 -E2+Rmin+PPp 34,77 522,73 50,08 1285,43 712,77
comb6 -E3+Rmin+PPp 34,77 156,82 50,08 385,63 605,22

217
Avec : Rmax+PPp=834 t poids max du tablier +poids propre de la culée.

Rmin+PPp= 758,87 t poids min du tablier +poids propre de la culée.

12.5. Ferraillage sous les actions sismiques


12.5.1. Hypothèses de calcul
Règlement de dimensionnement : BAEL91 [11] avec γs=1,15 et γb=1,50
12.5.1.1. Béton
Résistance nominale à la compression : 25 MPa
Résistance nominale à la traction : 0,6+0,06×25 = 2,1 MPa
Contrainte de compression admissible à l’ELU : 0,85×25/1,3 =16,35 MPa
Hypothèse de fissuration : préjudiciable
Contrainte de cisaillement admissible à l’ELU :
Min (0,15×25/1,5; 4)=2,5MPa
Contrainte de cisaillement des voiles au dessous de laquelle les armatures transversales ne
sont pas requises (sans reprise de bétonnage dans l’épaisseur) :
0,07×25/1,5=1,17 MPa
Contrainte de compression admissible à l’ELS : 0,6×25=15 MPa
12.5.1.2. Armatures
Résistance à la traction des HA : fe=500 MPa
Contrainte de traction admissible à l’ELU : 500/1,15=434,78 MPa
Hypothèse de fissuration : préjudiciable
Contrainte de traction admissible à l’ELS :
Max (240 ; 110×Racine (η×2.1) =240 MPa (η=1,6 pour HA≥6mm)
L’enrobage est de 5 cm.
12.5.2. Ferraillage des fûts
Les sollicitations de calcul en flexion composée pour le fût de la pile et de la culée
sont déduites des tableaux précédents :

TABLEAU 12.12 SOLLICITATIONS EN PIED DES FUTS-CULEES

V (t) N (t) M (t.m)

Pour la pile 156,93 761 388,87


Pour la culée 523,88 220 1286,4

12.5.2.1. Armatures longitudinales


En utilisant les mêmes paramètres cités dans les chapitres 9 et 10 concernant le
ferraillage des fûts circulaires, nous trouvons :
Pour les fûts des piles : A= 159,12 cm²
Pour les fûts des culées : A= 199,89 cm²
Toutefois cette section doit rester comprise entre 0,5%B et 3%B d’après le règlement
parasismique. (AFPS 92 et les recommandations de SETRA) [15].
La section d’armature acquise est :
Pour les fûts des piles, on adopte 2% de la section du béton soit : 402,12 cm², soit 50 HA
32.

218
Pour les fûts des culées, on adopte la valeur calculée 201,06 cm², soit 25 HA 32.
12.5.2.2. Ferraillage transversal
Dans le cas d’une section circulaire, la contrainte de cisaillement est donnée par la
relation :
τu = 1,4×Vu / (D××d)
Avec, D = 1,00 m : le diamètre d’un fût, d = 0,95 m : la distance utile et Vu : l’effort
tranchant maximal appliqué à chaque fût.
 Pour le fût de la pile :

L’effort horizontal maximal appliquée à un fût est égale à : Vu = 156,93t


Donc, τu = 1,44 MPa < Min (0,2×fcj/γb ; 5 MPa) = 3,34 MPa
Les armatures transversales minimales: At/ (D×δt ) ≥ τu / (0,8×fe)
C’est à dire At/(D×δt) >= 36cm²/m².
On disposera des cerces HA 16 avec un espacement de 10 cm.

 Pour le fût de la culée :

L’effort horizontal maximal appliquée à un fût est égale à : Vu = 130,97 t


Donc, τu = 1,98 MPa < Min (0,2×fcj/γb ; 5 MPa) = 3,34 MPa
Les armatures transversales minimales: At/ (D×δt ) ≥ τu / (0,8×fe)
C’est à dire At/(D×δt) >= 49,5 cm²/m².
On disposera des cerces HA 20 avec un espacement de 10 cm.

219
CHAPITRE13 : ESTIMATION DU COUT GLOBAL DU PROJET

Après avoir abordé le dimensionnement des principaux éléments structuraux du


courant ouvrage, on procèdera dans ce chapitre à une estimation du coût du projet.
Cette estimation portera sur les éléments suivants :
- Frais généraux de l’installation du chantier.
- Terrassements et fouilles.
- Coût des fondations sur pieux.
- Coûts des matériaux (béton, aciers HA) intervenant dans la réalisation des piles et culées
en plus des frais de leurs mises en œuvre et des coffrages.
- Coûts des matériaux constitutifs des différents éléments du tablier (béton B40 et B35,
aciers HA et aciers durs de précontrainte), leur mise en oeuvre ainsi que les différents frais
liés à l’aménagement de la plate forme de préfabrication, lacement des poutres, coffrage
soigné pour différents éléments etc.
- Coûts de différents dispositifs et accessoires sur le pont projeté (butées parasismiques,
appareils d’appui, étanchéité, revêtement de la chaussée etc..).
- Coût de la protection par enrochement des culées.
Le bordereau contenant tous les détails relatifs à l’estimation du coût du projet est
joint en annexe (ANNEXE 4). Le coût du pont projeté est estimé à un montant de :

37 478 000DH

220
Conclusion

Le présent mémoire corrobore le fait qu’une étude ficelée cernant la problématique


inextricable du dimensionnement d’un ouvrage d’art est l’échappatoire assurant la fiabilité
de l’ouvrage. Toutefois, l’étude inhérente aux contraintes d’exécution s’avère d’un grand
intérêt donnant les prémisses d’un projet réussi. C’est dire aussi que ce succès est tributaire
de la coordination entre l’ingénieur étude et l’ingénieur exécution, qui doit se faire valoir
tout au long des phases d’exécution, dans un souci de prompte réaction face aux maints
problèmes pouvant entraver le projet. Celui-ci est d’ores et déjà sur la bonne voie, si les
ingrédients susmentionnés sont pris en considération.

Nous avons commencé notre travail par une étude de définition qui nous a permis de
limiter les types d’ouvrages éventuels. Puis nous avons procédé au prédimensionnement
des deux variantes retenues à savoir le pont à poutre en béton armé et le pont à poutres en
béton précontraint. La deuxième variante s’est avérée être plus compétitive que la
première. Nous nous sommes, donc, intéressés à l’étude détaillée de la poutre
précontrainte, des éléments du tablier, des appuis et des fondations du pont à poutres en
béton précontraint.

Ce travail nous a permis de compléter notre formation et d’enrichir nos connaissances


en matière d’étude des ouvrages d’art tout en ayant. un esprit d’analyse et de synthèse
permettant aux futurs ingénieurs, que nous sommes, de s’apprêter à aborder, avec une base
de connaissances solides et une vision critique, les expériences de la vie professionnelles.

221
Bibliographie

[1] archives de la direction des routes

[2] Rapport géotechnique n° 15-271-1-156/EG du LPEE.

[3] « VIPP : guide de conception », SETRA.

[4] Dossier pilote « PP73 : piles et palées, appuis des tabliers », SETRA.

[5] « Guide hydrologique et hydraulique pour le dimensionnement des franchissements


routiers » de la DR, Janvier 96.

[6] « Dalles de transition des ponts routes : technique et réalisation », octobre 1984,
SETRA.
[7] « Fondations spéciales », Marcel Forni.

[8] Fascicule 61 titre II du CCTG.

[9] Fascicule 62 titre V du CCTG.

[10] BPEL 91 révisé 99.

[11]BAEL 91 révisé 99.

[12] Compléments à la théorie de calcul des ponts à poutres multiples, janvier 61, M.
ch. MASSONET.

[13] « Calcul des hourdis de ponts », BT n°1, SETRA.

[14] « Appareils d’appuis en élastomère fretté », BT n°4, SETRA.

[15] « ponts courants en zone sismique - guide de conception »,

SETRA

[16] « guide de conception sismique des ponts pour le règlement marocain donnée par direction
des routes »

[17] « le règlement de construction parasismique RPS 2000, révisé 2011»


ANNEXES
Annexe n°1 : Les cartes de la région de p
Annexe n°2 : Le rapport géotechnique
Annexe3 : le facteur de portance Kp
Annexe 4: Profil en long et tracé on plan
N°PRIX DESIGNATION Unité Qte PU montant

Annexe 5 : Estimation de cout


100 INSALATION DE CHANTIER Ft 1 2935574 2935574
200 DIGUE DE MISE HORS EAU m2 28531 40 1141240
300 FONDATION PROFONDES
301 atelier de forage Ft 1 400000 400000
302 instalation d'atelier à chaque appui U 8 25000 200000
303 forage des pieux Ml 1008 2500 2520000
304 gaine pour chemisage des pieux ép 6mm Ml 384 2500 960000
305 béton pour execution des peiux m3 791,86 1500 1187790
306 tube 50/60 pour auscultation sonique Ml 2016 250 504000
307 tube 102/114 pour auscultation sonique Ml 1008 400 403200
308 Recépage des pieux U 48 450 21600
309 acier HA Kg 116190 12 1394280 sous-total
310 acier DX Kg 7050 12 84600 11752284
400 TERASSEMENT
401 deblais pour fouilles m3 2566 50 128300
402 remblaiement des fouilles m3 1921 55 105655 sous-total
403 remblais contigus m3 2089 60 125340 359295
500 APPUIS : CULEES ET PILES
501 béton de propreté m3 7 650 4550
502 béton B28 pour béton m3 1035 1100 1138500
503 coffrages ordinaires m2 895 150 134250
504 coffrages soignés m2 1062 200 212400
505 acier HA Kg 152069 12 1824828
506 acier DX Kg 86 12 1032 sous-total
507 batardeaux contre venues des eaux U 6 200000 1200000 4515560
600 TABLIER EN BETON PRECONTRAINT
601 Béton B40 pour béton précontrant m3 1151 1350 1553850
602 Béton B35 pour béton armé m3 591 1100 650100
603 Coffrage soignés m2 7618 200 1523600
604 Aciers actifs Kg 59357 40 2374280
605 Aciers passifs (HA) Kg 279710 15 4195650
606 Aciers passifs (DX) Kg 1791 15 26865
607 Corps d'ancrage actif (7T15) U 420 2200 924000 Sous-total
608 Lancement de poutre U 28 22000 616000 11864345
700 EQUIPEMENT DU TABLIER
701 Joint de chaussée Ml 24 5200 124800
702 Joint pour trottoirs Ml 4 1300 5200
703 Etanchéité de 3cm m2 2691 150 403650
704 Revêtement de 6cm m2 2243 75 168225
705 Garde corps Ml 578 650 375700
706 Corniche préfabriqué Ml 578 400 231200
707 Trrotoirs m2 578 600 346800
708 Apariels d'apui dm3 919 1100 1010900 Sous-total
709 Gargouilles U 28 400 11200 2677675
800 PROTECTIONS
801 Enrochement 5-10 Kg m3 1792 100 179200 Sous-total
802 Géotextile non tissé aiguilleté de 800 g/m2 m2 2410 20 48200 227400
900 RACCORDEMENTS
901 Déblais m3 703 35 24605
902 remblais m3 28665 45 1289925 Sous-total
903 corps de chaussée m3 3420 400 1368000 2682530
TOTAL 34079089
ALEAS (10%) 3407908,9
TOTAL ARRONDI A 37487000

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