Documente Academic
Documente Profesional
Documente Cultură
THEME :
EVALUATION DE LA PERFORMANCE D’UN CONCASSEUR A
MÂCHOIRES FIXE : CAS DU CONCASSEUR DU LABORA-
TOIRE DU BUMIGEB
Sous la direction de :
Présenté par:
M. SAWADOGO Gustave, Directeur de Mémoire
M. OUEDRAOGO Pinguedwendé Clément
M. SANGA Guy Alain, Maitre de stage
AVERTISSEMENT
DEDICACES
Je dédie ce mémoire à mes parents qui m’ont éduqué et ont contribué à édifier la personne que je
suis aujourd’hui ; et à mes frères et sœurs pour leur immense soutient
REMERCIEMENTS
Nous remercions le seigneur Dieu tout puissant pour le souffle de vie, la santé, la force et le
courage qui nous a permis d’accomplir ce travail.
Monsieur Aimé Aristide ZONGO Directeur Général du BUMIGEB de nous avoir accordé ce stage
au sein de sa société ;
Monsieur Dieudonné MUVUNYI Directeur de la direction des laboratoires de nous avoir ac-
cueillie dans son département ;
Monsieur Guy Alain SANGA, Chef de service de la minéralurgique et Dr. Boukaré KABORE,
responsable qualité, pour leur accompagnement et les précieux conseils reçus durant notre
stage et pour l’élaboration de ce présent rapport ;
Nos remerciements vont aussi à l’endroit de M. Charles YODA et M. Aimé COMPAORE qui n’ont
ménagé aucun effort pour répondre à nos inquiétudes et nous avoir accompagné dans nos
différents travaux pratiques ;
A toute ma famille pour son large soutien et son assistance permanente dans la réali-
sation de ce présent rapport
Tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à la réalisation de ce présent rapport et que
les noms n’ont pas pu être cités
RESUME
Le concassage est une activité très importante dans plusieurs industries qui le prati-
quent majoritairement. Cependant, plusieurs de ces industries rencontrent des difficultés lors
du concassage liées à un état défectueux des concasseurs. Face à ces difficultés, les industries
se tournent vers la recherche des solutions impliquant une évaluation des concasseurs afin de
corriger leurs défaillances. Cette évaluation se fait en se basant sur des critères dont les résul-
tats d’essais permettraient d’apprécier l’état de ces concasseurs. La présente étude vise à éva- Commented [H1]: Ce n’est pas un résumé. C’est une gé-
néralité ça. Supprime ça.
luer la performance du concasseur à mâchoires du laboratoire du BUMIGEB sur la base de
quatre critères de performance. Ces critères sont : l’analyse granulométrique du produit de
concassage, l’indice de broyabilité du minerai de Perkoa utilisé pour les essais, le rapport de
réduction et le pourcentage de matériau dans le produit de dimension inférieure au réglage
de sortie du concasseur (%<r). Pour ce faire, notre travail s’est érigé en trois (03) grandes
parties : la première partie traite des généralités sur les concasseurs et les objectifs de l’étude ;
la deuxième partie est consacrée à l’évaluation pratique de la performance du concasseur à
mâchoires du laboratoire du BUMIGEB ; et la troisième partie est consacrée aux perspectives
et aux recommandations. Les résultats de notre travail nous ont permis de connaitre la per-
formance du concasseur du laboratoire du BUMIGEB.
Figure 11 : Diagramme des refus cumulés du quartz pour la détermination du d80 pour
20mm de broyage………………………….……………………………………………………………………………….30
SIGLES ET ABREVIATIONS
RR : Rapport de Réduction
INTRODUCTION
Le concassage est l’opération qui consiste à réduire des blocs rocheux d’une dimension
considérable à une dimension acceptable (quelques mm). C’est une opération qui se fait à
l’aide de concasseurs. Le concasseur est un appareil sollicité dans plusieurs domaines d’acti-
vités tels que les industries minières, les cimenteries, les carrières, etc. où il sert au concassage
de matériaux très durs (des roches en générale). Commented [H2]: Tu as déjà parlé de ça à ta première
phrase.
Dans l’industrie minière, le concassage est la première partie de la préparation méca-
nique. Ainsi lorsqu’il est bien mené, il permet une libération optimale de la substance utile lors
du broyage. Dans les carrières, le concassage est l’activité principalement menée, et permet
de produire un concassé ou un granulat de roches de granulométrie satisfaisante pour un cer-
tain marché de consommation (bitumage, BTP, ouvrages d’art, etc.). Dans les cimenteries, le Commented [H3]: Phrase longue (Dans les carrières, le
concassage il est l’activité principalement menée, et . Il
processus de fabrication du ciment commence par l’étape de concassage du calcaire et des permet de produire un concassé ou un granulat de roches
de granulométrie satisfaisante pour un certain marché de
argiles, composants majoritaires du ciment. consommation (bitumage, BTP, ouvrages d’art, etc.).)
Cependant, la majeure partie de ces entreprises rencontrent de nombreux problèmes Commented [H4]: Chaque couleur doit être une phrase.
lors du concassage liés à un mauvais état des concasseurs, ne permettant pas d’obtenir la gra-
nulométrie désirée du produit. Cette situation pousse les entreprises à la recherche des solu-
tions pour optimiser le concassage. Il ressort alors important d’évaluer la performance des
concasseurs pour déceler les défaillances et apporter ainsi les solutions adéquates. Pour cela,
il faut les évaluer sur la base de critères de performance.
C’est dans le souci d’évaluer la performance d’un concasseur que nous avons effectué
un stage au Bureau des Mines et de la Géologie du Burkina (BUMIGEB), au cours duquel nous
avons mené une étude sur le thème : « Evaluation de la performance d’un concasseur à mâ-
choires fixe : cas du concasseur du laboratoire du BUMIGEB »
Pour ce faire, notre travail s’articulera autour de trois (03) parties essentielles que
sont : Généralités et objectifs ; évaluation de la performance d’un concasseur à mâchoires : cas
du concasseur à mâchoires du BUMIGEB ; perspectives et recommandations.
PRESENTATION DU BUMIGEB
I. Historique
Après la proclamation de l’indépendance en 1960, la Haute Volta crée la direction de la
géologie et des mines (DGM) à Bobo Dioulasso qui par la suite sera transféré dans la capitale
Ouagadougou en 1968. Cette structure sera par la suite transformée en 1978 en Bureau Vol-
taïque de la Géologie et des Mines (BUVOGMI) par décret N°78-165/PRES/MCDIM du 17 mai
1978. Avec l’avènement de la révolution en 1983 et changement du nom du pays en 1984, le
BUVOGMI s’appelle désormais le Bureau des Mines et de la Géologie du Burkina(BUMIGEB)
par décret N°85-047/CNR/PRES/MRF/PRECO du 31 janvier 1985. Le BUMIGEB a un capital
de neuf cent millions (900 000 000) de FCFA reparti en quatre-vingt-dix mille (90 000) ac-
tions de dix mille (10 000) FCFA entièrement détenues par l’Etat Burkinabè. Le siège social du
BUMIGEB est à Ouagadougou aux adresses suivantes :
Géographique : secteur n°28, porte n°4186 sur la route nationale n°4 (route de Fada-
Ngourma) ;
Téléphone : (226) 25 36 48 90 / 25 36 48 02
Email : bumigeb@bumigeb.bf
Les structures d’appui : Elles sont chargées de conseiller le directeur général dans la
mise en œuvre des attributions du BUMIGEB.
Les structures hiérarchiques : Elles sont chargées d’exécuter les programmes d’acti-
vités du BUMIGEB. Elles comprennent les structures centrales et les structures régio-
nales.
Il est chargé de :
Il est chargé de l’analyse des substances minérales et des eaux, des polluants et des contrôles
de qualité. Il comprend les sections suivantes :
Préparation chimique ;
Analyse des eaux ;
Détermination.
PREMIERE PARTIE :
GENERALITES ET OBJECTIFS
PREMIERE PARTIE : GENERALITES ET OBJECTIFS
Le concassage est l’opération qui consiste à réduire en plusieurs étapes des blocs rocheux
d’une dimension considérable (600x800mm) à un produit de dimension acceptable (quelques
mm) à l’aide de concasseurs. On appelle donc concasseurs les appareils qui sont assignés à
l’opération de concassage. A l’échelle industrielle, le concassage s'effectue en deux ou trois
stades qui sont le concassage primaire (I), le concassage secondaire (II) et le concassage ter-
tiaire (III).
1. Le concasseur à mâchoires
le type Blake qui peut être à double effet (le model le plus ancien) ou à simple ef-
fet et le type Dodge, utilisé dans exclusivement dans les laboratoires.
Le type Blake sur lequel portera notre étude est à simple effet et fonctionne selon
le principe suivant : Le minerai entre par la partie supérieure de la chambre de con-
cassage, celle-ci étant délimitée par deux mâchoires, l’une fixe et l’autre mobile. La
mâchoire mobile est entrainée vers la mâchoire fixe ou loin d’elle par l’action d’une
bielle, d’un volet et d’un excentrique. Son cycle est donc composé de deux élé-
ments : l’aller, au cours duquel les deux mâchoires se rapprochent, et le retour au
cours duquel les mâchoires s’éloignent l’une de l’autre. La roche se comprime et se
fracture à l’aller et elle descend dans la chambre d’une distance verticale définie au
retour. (1) page 24
Cependant, toutes les autres caractéristiques sont les mêmes que celui du Blake double
effet.
La consommation d’énergie est plus élevée pour ce type que pour l’autre.
Image d’un concasseur à mâchoires type Blake à simple effet. (8) page 110
2. Le concasseur à percussion
Encore appelé impacteur, c’est une machine qui utilise l’énergie émise par des impacts
successifs pour briser les blocs de pierre à un produit de dimension réduite. Le matériau à
concasser est guidé vers un rotor muni de percuteurs qui le propulsent violemment sur
des plaques de chocs. Les impacts sur les percuteurs et les plaques de chocs brisent les
blocs au fur et à mesure par éclatement jusqu’à ce qu’ils atteignent la granulométrie re-
cherchée.
3. Le concasseur à cône
C’est un équipement muni d’un cône. Le cône procède par oscillation pour briser le matériau
qui se trouverait dans sa chambre. Il est encore appelé hydro cône. Sa particularité c’est qu’il
concasse plus fin que beaucoup de model de concasseurs. Il concasse avec de l’eau d’où le
préfixe Hydro.
4. Le concasseur à rouleaux
C’est un équipement qui procède par écrasement, ce qui lui permet de réduire le taux de créa-
tion de fines (poussière). Il est surtout utilisé pour des matériaux semi durs et durs. Il est par-
ticulièrement recommandé pour traiter les matériaux colmatant tels que les argiles, le char-
bon, le gypse etc.
5. Le concasseur Giratoire
6. Le concasseur à marteaux
C’est une machine dont le principe de fonctionnement est identique au concasseur à percus-
sion. Le concasseur à percussion et le concasseur à marteaux sont tous les deux des concas-
seurs à chocs. Quand le minerai entre dans la chambre de concassage, il est aussitôt martelé
par des pièces blindées entraînées à haute vitesse par un essieu mobile appelé rotor ou tam-
bour, pour être projeté contre des parois blindées. Deux types de chocs causent la fracturation
du minerai dans ces concasseurs : les collisions avec les pièces mobiles et les collisions avec
les parois.
Chapitre II : Objectifs
I. Objectif général
Dans son processus d’accréditation à la norme 17025 -2005 amorcé depuis 2010, le labo-
ratoire du BUMIGEB s’est doté d’un concasseur à mâchoires type Blake à simple effet pour ses
différentes opérations de concassage. Ce concasseur a permis depuis lors de mener plusieurs
types de concassage aussi bien de roches dures que fragiles. Aussi, des travaux de réparations
ont été effectués sur le concasseur avec changement de pièces au fil du temps. Notre objectif
général consiste à évaluer la performance du concasseur à mâchoires après des années d’ac-
tivités. (Il semble avoir une ressemblance entre l’objectif général et l’objectif spécifique. Voir
les couleurs violets.)
La capacité
La capacité d’un concasseur est son potentiel de communition, c’est-à-dire la masse de mi-
nerai qu’il peut réduire par unité de temps. La capacité dépend d’un certain nombre de fac-
teurs qui sont :
La dimension du concasseur
De son ouverture d’admission
Elle est aussi fonction du réglage ouvert du concasseur
Ainsi, l’étude de la performance d’un concasseur sur le critère de la capacité devient beaucoup
plus complexe. (1) page 25
Les dimensions des produits d’une opération de concassage se mesurent par tamisage. On
fait passer l’échantillon sur une série de tamis classés de la plus grande maille à la plus petite.
Ainsi le tamisage permet d’apprécier la distribution granulométrique des produits du concas-
sage pour juger de la performance du concasseur.
La résistance mécanique des particules (Wi) Commented [H6]: Comment montrer par Wi que le con-
casseur est efficace ?
La résistance mécanique des particules est d’une grande importance quand on étudie les
performances des appareils de communition (concasseurs ou broyeurs). Ainsi plus un minerai
est résistant, plus il est difficile de le réduire efficacement. L’indice de broyabilité ou indice de
Bond (Work index, Wi) est une mesure de la résistance mécanique des particules d’un minerai.
(1) page 20
Le Work index ou indice énergétique est théoriquement définit comme le nombre de Kilo-
wattheure par tonne courte (KWh/sht avec 1 sht = 907kg) nécessaire pour réduire un maté- Commented [H7]: Non, il faut revoir la bonne traduction.
riau donné d’une dimension d’alimentation infinie à un d 80 de 100µm. Cette réduction se fait
par broyage à l’aide d’un broyeur à boulets (Broyeur de Bond), du minerai dont on cherche à
déterminer le Wi. (2) page 78-79
𝐷80
RR = 𝑑80 ; avec D80 la dimension du plus gros morceau à l’alimentation du concasseur, et d80 la
Dans la pratique, la dimension de ces plus gros morceaux est mal définie parce qu’ils n’ont
pas une forme bien régulière. On définit alors D80 et d80 en prenant la dimension de la maille à
travers laquelle passe 80% en poids des morceaux. (1) page 27
Un autre critère de performance lié à la granulométrie est ce qu’on appelle le %<r. C’est le
pourcentage de matériau dans le produit dont la dimension est inférieure à la valeur du ré-
glage de sortie du concasseur. Plus ce pourcentage est élevé, plus le concasseur est performant
car il réduit efficacement la roche. (1) page 26
Tous ces critères cités plus haut permettent d’évaluer la performance d’un concasseur.
Cependant dans le cadre de notre étude, nous évaluerons la performance du concasseur à mâ-
choires du laboratoire du BUMIGEB sur la base de quatre critères que sont : la granulométrie
du produit, le rapport de réduction, la résistance mécanique des particules (Indice éner-
gétique Wi) et le %<r
DEUXIEME PARTIEDEUXIEME
: EVALUATION DE LA
PARTIE : PERFORMANCE
EVALUATION DE LA PERFORMANCE
D’UN CONCASSEUR D’UN CON-
A MÂCHOIRES
CASSEUR A MÂCHOIRES
I. Matériels et Méthodologie
1. Matériels
boratoire du BUMIGEB.
b. Le minerai de Perkoa
C’est le matériau que nous avons choisi pour tester la performance de notre concasseur. Le
gisement de Perkoa a été découvert en 1979 par le BUMIGEB. C’est un gisement de sulfure
massif d’origine volcanique à environ 18% de zinc. Le minerai de sulfure massif de Perkoa
est principalement composé de sphalérite riches en Fe (30%), de pyrite (25%), de barytine
c. L’échantillonneur
Photo 2: Un échantillonneur
d. Les tamis
Ce sont des instruments formés d’un cadre dont le fond est un treillis en métal et qui servent Commented [H12]: Il faut voir la définition.
à séparer les éléments d’un mélange. Les tamis ont des mailles différentes et servent à effec-
tuer l’analyse granulométrique.
e. La balance électrique
C’est un appareil électrique permettant de peser les échantillons. Il est très sensible et précis
dans les pesés.
f. Le pan
C’est un récipient creux de forme rectangulaire fortement sollicité au laboratoire pour conte-
nir des substances. Dans nos manipulations, il nous servira à contenir le minerai dans tous les
essais.
Photo 5 : Un pan
g. Le broyeur à boulets
Il sert au pour le broyage du minerai. Comme son nom l’indique, il se sert utilise des boulets
d’acier comme charge broyante dans le processus de broyage. L’échantillon est mélangé aux
boulets d’acier qui broient le minerai lorsque le tambour est mis en rotation.
2. Méthodologie
a. L’analyse granulométrique
Pour ce faire :
Après concassage, homogénéisation et quartage d’un tas du minerai de Perkoa, préle- Commented [H13]: Est-ce que les autres vont com-
prendre ces termes-là ?
ver un échantillon jugé suffisant en fonction de la dimension de ses particules, le peser
avec précision et tamiser avec une série de tamis.
Récupérer le refus de chaque tamis et le peser avec précision. Peser aussi le passant
du dernier tamis.
Ensuite, porter les résultats obtenus sur un tableau d’analyse granulométrique. Véri-
fier que la somme des poids obtenus est inférieure ou égale à 1% près du poids de
l’échantillon initial.
Calculer les refus cumulés et les passés cumulés puis tracer le diagramme de réparti-
tion en portant en abscisse la dimension moyenne des particules et en ordonnée le
pourcentage de produit retenu par chaque tamis.
Tracer le diagramme des pourcentages cumulés refusés et cumulés passés puis déter-
miner graphiquement la valeur du d80. Le d80 peut être déterminé à partir du dia-
gramme des pourcentages cumulés refusés en projetant 20% du cumul des refus sur
le diagramme. Puis par projection orthogonale sur l’axe des abscisses, lire la valeur du
d80 correspondant à la maille à travers laquelle passe 80% en poids du produit con-
cassé. Dans le cas du diagramme des passés cumulés, le d 80 est obtenu en projetant
80% du cumul des passés sur le diagramme et par projection orthogonale, lire la va-
leur du d80 correspondant sur l’axe des abscisses.
b. Le rapport de réduction
Prélever un échantillon du produit concassé et lui faire subir une analyse granulomé-
trique suivant la série de tamis 4mm ; 3,15mm ; 2mm ; 1,6mm ; 1mm ; 0,25mm ;
0,16mm.
Faire les tableaux des deux analyses granulométriques puis tracer les courbes des
passés cumulés des différents produits ;
𝐷80
Calculer le rapport de réduction du concasseur suivant la formule RR =
𝑑80
La manipulation consiste à déterminer par la méthode indirecte, le work index (Indice éner-
gétique Wi) du minerai de Perkoa. En rappel, ce le minerai qui nous sert de matériau pour
tester la performance du concasseur. Sa détermination nécessite l’utilisation d’un matériau de Commented [H15]: Phrase incompréhensible
référence dont le Wi est connu. Dans notre étude, le matériau de référence utilisé est le quartz
pur (silice) dont le Wi est égal à 13,57 KWh/sht.
Concasser et tamiser le minerai de Perkoa et le quartz à 2mm puis les diviser chacun
en quatre (04) échantillons identiques d’environ 600g à l’aide d’un échantillonneur ;
Déterminer le D80 par analyse granulométrique sur l’un des échantillons de quartz
d’une part et le D’80 pour le minerai de Perkoa d’autre part suivant la série de tamis
2mm ; 1,6mm ; 1mm ; 0,8mm ; 0,5mm ; 0,1mm ; 0,071mm.
Répéter les mêmes opérations pour le quartz et le minerai de Perkoa trois fois en chan-
geant à chaque fois le temps de broyage (10, 15, 20 mn min). Commented [H16]: Pourquoi faire varier le temps. Est-ce
que le temps est un paramètre d’étude pour la broyabilité.
Faire une analyse granulométrique du minerai et du quartz pour chaque temps de
broyage et tracer les courbes des passés cumulés puis déduire les d80 correspondants.
Soit Wi, D80 et d80 pour le quartz et W’i, D’80 et d’80 pour le minerai de Perkoa. Etant donné que
les deux communitions se sont effectuées dans les mêmes conditions, on peut supposer que
l’énergie consommée par la première est égale à celle consommée par la deuxième. Dans ces
conditions, nous pouvons déterminer la valeur de W’i d’après la formule de Bond :
1 1
−
D’où W’i = √𝑑80
1
√𝐷80
1 × Wi
−
√𝑑′80 √𝐷′80
Conclure
L’analyse granulométrique du produit de chacun des deux concassages donne les résultats
regroupés dans les tableaux d’analyse granulométrique suivants :
nous n’avons pas 80% de passant au travers un tamis de la série. La projection de 20% de
refus cumulé ne croise pas le diagramme ; donc le d80 ne peut être déterminé.
2. Rapport de réduction
Pour déterminer le rapport de réduction du concasseur, nous nous sommes servis d’un
échantillon du produit du concassage à 4mm de réglage de sortie du concasseur pour la dé-
termination du D80, et un autre échantillon du même produit est repassé au concasseur avec
un réglage de sortie réduit à 2mm pour la détermination du d80.
L’Analyse Granulométrique du produit de concassage à 4mm est déjà faite plus haut et
nous avons une valeur de D80 = 3740µm.
Le rapport de réduction RR est obtenu en faisant le rapport du D80 à celui du d80 soit :
𝐷80 3740
RR = 𝑑80 = 1610 RR = 2,32
Après concassage du minerai de Perkoa et du quartz et tamisage à 2mm, nous avons divisé
chacun d’eux en 4 échantillons d’environ 600g à l’aide d’un échantillonneur puis nous avons
effectué une analyse granulométrique sur un échantillon de chaque côté pour en déterminer
les D80. Les tableaux suivants contiennent les résultats de ces analyses granulométriques :
0.00
2000 1600 1000 800 500 100 71
Diagramme des refus cumul
Figure 5 : Diagramme des refus cumulés de l’Analyse Granulométrique du quartz pour la dé-
termination du D80
0.00
2000 1600 1000 800 500 100 71
Ensuite, les trois échantillons de quartz et du minerai de Perkoa ont été broyés à sec
dans le broyeur de Bond à différents temps de broyage (10, 15, 20mn min), avec une charge
broyante de 6,3kg puis soumis à une analyse granulométrique pour déterminer les d80 corres-
pondant. Les résultats sont regroupés dans les tableaux d’analyse granulométriques suivants
en fonction du temps de broyage :
Pour t = 10mn
0.00
2000 1600 1000 800 500 100 71
Pour t = 15mn
Figure 9 : Diagramme des refus cumulés de l’Analyse Granulométrique du quartz pour 15mn
de broyage
Pour t = 20mn
Figure 11 : Diagramme des refus cumulés de l’Analyse Granulométrique du quartz pour 20mn
de broyage
0.00
2000 1600 1000 800 500 100 71
Soit D80, d80, et Wi pour le quartz et D’80, d’80 et W’i pour le minerai de Perkoa.
Le broyage du minerai de Perkoa et du quartz s’étant effectué dans les mêmes conditions,
nous pouvons écrire d’après la formule de Bond :
1 1 1 1
W=W’ = 10Wi (√𝑑80 − ) = 10𝑊′𝑖(
√𝑑′80
− )
√𝐷80 √𝐷′80
1 1 1 1
− −
W’i = √𝑑80
1
√𝐷80
1 × Wi = √280
1
√1550
1 ×13,57Kwh/sht
− −
√𝑑′80 √𝐷′80 √260 √1330
W’i = 11,87Kwh/sht
W’i = 16,76Kwh/sht
W’i = 7,56Kwh/sht
4. Le % < R
1. Interprétations
L’indice énergétique d’un matériau détermine sa broyabilité. Les valeurs les plus élevés
s’appliquent à des matériaux de résistance mécanique supérieure, de ténacité plus élevée. Un
concasseur réduit plus efficacement un matériau d’indice énergétique faible. Mais dans le cas
d’un matériau dont l’indice énergétique est élevé, le concasseur aurait du mal à le réduire à
une granulométrie satisfaisante. L’indice énergétique du minerai de Perkoa a une valeur Wi =
12 KWh/sht. Le tableau suivant représente la classification des matériaux selon leur indice
de Bond pour broyeur à boulets :
Wi (KWh/t) Broyabilité
<9 Friable
9_14 Moyen
14_20 Dur
> 20 Très dur
Tableau de classification des matériaux selon leur Indice de Bond pour broyeur à boulets
BBMWI. (7)
Ce tableau exprime les valeurs des indices énergétiques en KWh/t (t = tonne métrique).
L’indice de broyabilité Wi du minerai de Perkoa est Wi = 12KWh/sht ; en ramenant sa valeur
en KWh/t nous obtenons : Wi = 13,2 KWh/t (1sht = 0,907t). Cette valeur étant comprise entre
9 et 14, alors le minerai de Perkoa se trouve dans la tranche des matériaux de broyabilité
moyenne. Le concassage de ce minerai devrait donc fournir un produit de granulométrie sa-
tisfaisant selon le réglage de sortie pour un concasseur en bon état.
3740
Le rapport de réduction du concasseur à mâchoire est RR= 1610 =2,32. Le fait qu’on ait
trouvé une valeur de RR montre qu’on a une valeur de D80 et une valeur de d80 même si elles
ne sont pas très satisfaisantes. La valeur de RR = 2,32 est par conséquent acceptable. Elle au-
rait été bien appréciée si elle était égale ou très proche de 2 c’est-à-dire le rapport du réglage
de sortie du concasseur à 4mm pour la détermination de D80 et du réglage de sortie du con-
casseur à 2mm pour la détermination du d80.
d. Le % < R
pourcentage est très bas et inférieur à celui du second concassage à 2mm pour le cas du rap-
port de réduction. Cela montre qu’en réalité, le concasseur a du mal à faire passer directement
des blocs du minerai à la granulométrie de 2 mm. Tous ces résultats concourent à la conclusion
que notre concasseur à mâchoires présente des défaillances.
2. Conclusion partielle
Après avoir étudié puis analysé les résultats des analyses granulométriques, du rapport de
réduction, de l’indice de broyabilité du minerai de Perkoa et du % < R, nous en venons à la
conclusion que le concasseur à mâchoires du BUMIGEB n’est pas adapté pour le concassage
de minerai pour les petites valeurs de réglage de sortie (c’est-à-dire quand le réglage de sortie
est inférieur à 4 mm).
I. PERSPECTIVES
Les résultats des différents essais menés sur les quatre critères de performance d’un con-
casseur ont permis de conclure que le concasseur à mâchoires du BUMIGEB n’arrive pas à
venir à bout du concassage des matériaux pour de petits réglages de sortie (2 mm dans notre
étude). Cette défaillance peut être liée à l’abrasion des mâchoires du concasseur qui se sont
usées au fil du temps par les multiples opérations de concassage. Ainsi, l’espace entre les mâ-
choires devient supérieur à la valeur du réglage. Dans ce cas, il faudrait remplacer les mâ-
choires par de nouvelles. Ou bien, revoir la règle de réglage de sortie du concasseur pour
l’adapter à la granulométrie désirée. Par exemple régler à 1 mm quand on désire un produit
de 2 mm.
Le minerai peut aussi être concassé deux ou trois fois au même réglage de sortie du con-
casseur pour avoir une bonne granulométrie. Seulement, cette manière de procéder implique
une grande consommation d’énergie et n’est pas profitable aux industries.
Il faut aussi envisager l’utilisation d’un concasseur giratoire qui est le mieux adapté et ef-
ficace pour le concassage des matériaux à de petites valeurs de réglage de sortie.
II. RECOMMANDATIONS
Durant notre séjour au BUMIGEB et précisément dans la direction des laboratoires, nous
avons eu à faire face à certaines réalités et nous avons noté certaines insuffisances auxquelles
nous aimerions apporter des recommandations qui sont :
- Améliorer les inspections des installations du laboratoire afin de déceler les équipe-
ments défectueux pour améliorer la maintenance et le renouvellement des équipe-
ments.
- désigner des stagiaires qui assisteront les techniciens lors de leur sortie de terrain
pour qu’ils puissent eux aussi toucher de près certains aspects pratiques du terrain.
- Permettre aux stagiaires à la fin de leur période stage, de choisir une méthode de trai-
tement du minerai de leur choix et d’exécuter eux même tout le processus de traite-
ment depuis la préparation mécanique jusqu’aux analyses à la spectrométrie en pas-
sant par les attaques chimiques s’il y a lieu.
- Fournir aux stagiaires des masques de protection à gaz lors des attaques chimiques ou
pendant les prélèvements d’acides pour éviter de respirer les gaz émanant.
- Améliorer la connexion internet pour rendre agréable les conditions de travail des
agents.
Parallèlement, cette étude a été une occasion précieuse pour nous de côtoyer les réalités du
monde professionnel et mieux, nous a permis de renforcer nos connaissances théoriques et
pratiques du domaine.
En somme cette période de stage fut vraiment une expérience pour nous tant sur le plan pro-
fessionnel que humain et le tout dans un cadre dynamique et très convivial ; et nous sommes
suffisamment préparés à embrasser le monde professionnel.
(2). Cours de valorisation physique des minerais licence 3ième année de M. Boureima OUE-
DRAOGO, page 78-79.
(3). Marcoux et al. 1988 ; Napon 1998 ; Melesi et al. 1989 ; Schwartz et Melcher 2001.
(6). https://www.google.com
(7). Napier-Munn T.J et al. <<Mineral communition circuits, their operation and optimiza-
tion>>, JKMRC, Brisbane, Australia, 1996, page 413.
Broyabilité d’un minerai : c’est l’énergie qui doit être fourni pour broyer ce minerai
à un produit dont 80% passe au travers un tamis de 100µm.
ANNEXES
Annexe A : Organigramme schématique du BUMIGEB