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METHODE DES ELEMENTS FINIS

Book · September 2018

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0 158

1 author:

Deghboudj Samir
Université de Tébessa
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République Algérienne Démocratique et Populaire
Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique

Université Larbi Tébessi-Tébessa


Faculté des Sciences et de la Technologie
Département de Génie Mécanique

POLYCOPIE DE COURS

METHODE DES ELEMENTS


FINIS

Présenté par :
Dr : DEGHBOUDJ Samir

Année 2017-2018
Préface Méthode des Eléments Finis

• Préface
La méthode des éléments finis (MEF) est une méthode numérique utilisée
pour résoudre certains des problèmes de la physique. C'est une méthode qui permet de
déterminer une solution approchée sur un domaine spatial, c'est-à-dire qui permet de
calculer un champ (de scalaires, de vecteurs, de tenseurs) qui correspond à certaines
équations et à certaines conditions imposées.

La méthode consiste à découper le domaine spatial en petits éléments, également


appelés mailles, et à rechercher une formulation simplifiée du problème sur chaque
élément, c'est-à-dire à transformer le système d'équations quelconque en un système
d'équations linéaires. Chaque système d'équations linéaires peut se représenter par une
matrice. Les systèmes d'équations pour tous les éléments sont ensuite rassemblés, ce
qui forme une grande matrice ; la résolution de ce système global donne la solution
approchée au problème.

Cet ouvrage est principalement inspiré du cours de méthode des éléments finis
destiné aux étudiants en Master de la spécialité génie mécanique et ceux des cursus
proches tels que le génie civil et l’hydraulique qui poursuivent des études de Master. Il
représente en fait l’effort de plusieurs années d’enseignement.
Le contenu et la progression de cet ouvrage ont été conçus avec trois objectifs :
1. Apporter à l’étudiant de la discipline les éléments et les outils nécessaires pour
résoudre numériquement des problèmes de la mécanique des solides.
2. Soutenir et contribuer aux efforts de l’enseignement de cette discipline (MEF) en
mettant à la disposition de l’étudiant un document rigoureux et pratique.
3. Présenter aux étudiants, cette méthode ainsi que sa capacités et ses limites pour
qu’ils enrichissent leurs culture dans le domaine.

Ce document est divisé en cinq chapitres : le premier a été consacré à un aperçu sur
les méthodes d’approximation. Le deuxième chapitre comporte une présentation
détaillée de la méthode des éléments finis. Ainsi nous avons présenté les différents
types et formes des éléments unidimensionnel (1D), bidimensionnel (2D) et
tridimensionnels (3D). Dans le troisième nous avons présenté les techniques de
l’approximation et de l’assemblage en considérant des éléments uni dimensionnel (1D).

Dr. Deghboudj Samir Département de Génie Mécanique - Université Larbi Tébessi de Tébessa
Préface Méthode des Eléments Finis

Nous avons aussi examiné dans le quatrième chapitre les éléments à forces axiales.
Pour terminer le cinquième chapitre a été consacré à la mise en œuvre de la méthode
des éléments finis avec des cas d’applications sur les éléments finis barres pour la
traction des poutres, les éléments finis barres pour la flexion des poutres et en fin les
éléments finis treillis en 2D.

Dr. Deghboudj Samir Département de Génie Mécanique - Université Larbi Tébessi de Tébessa
Table des Matières

• Table des Matières

Chapitre 1 : Méthodes d’approximation


1.1 Méthodes analytiques …………………………………………………………………….…………………………………………… 1
1.1.1 Modèle mathématique……………………………………………………..………………………………………… 1
1.1.2 Formulation………………………………………………………………………………………………………………… 1

1.1.3 Equations différentielles ………………………………….…………………………………………….……… 2

1.2 Classification des équations aux dérivées partielles…………………………………………………………… 2


1.3 Méthodes d’approximation ……………………………………………………………………………………………………..… 4
1.3.1 Définition de l’approximation………………………………………………………………………….………… 4
1.3.2 Approximation d’une grandeur physique……………………………………………………….……… 4
1.3.2 Méthode des résidus pondérés………………………………………………………………….……………… 5
Chapitre 2 : Introduction à la méthode des éléments finis
2.1 Introduction…………………………………………………………………………………………………………………………………… 12
2.2 Présentation de la méthode des éléments finis……………………………………………………………….…… 12
2.3 Domaines d’application de la méthode des éléments finis……..………………………………………….. 12
2.4 Principe de la méthode des éléments finis………………………………………………………………..………… 14
2.5 Formes classique des éléments………………………………………………………………………………………………… 15
2.6 Règles de partition du domaine en éléments………………………………………………………….…………… 16
2.7 Principe de l’approximation par éléments finis…………………………………………………………………… 14
2.7.1 Elément fini uni dimensionnel (1D)………………………………………………………..……………… 17
2.7.2 Elément fini bi dimensionnel (2D)…………………………….…………………….……………………… 24
2.8 Construction des fonctions d’interpolation……………………………………………………….….……………… 26
2.9 Elément de référence………………………………………………………………………………………………….……………… 28
2.9.1 Intérêt des éléments de référence……………………………………………………………………………… 28
2.9.2 Eléments de référence classiques…………………………………………………………………….………… 28
2.9.3 Construction des fonctions d’interpolation sur l’élément de référence ……….… 30
Chapitre 3 : Élément fini à une dimension (1 D)
3.1 Introduction……………………………………………………………………………………………………………………….………… 37
3.2 Application de la méthode des éléments finis ………………………………………………………….………… 37
3.2.1 Discrétisation……………………………………………………………………………………………..….……………… 37
3.2.2 Règles de placement des nœuds………………………………………………………………..……………… 37
3.2.3 Fonctions d’interpolation…………………………………………………………………………………………… 37
3.2.4 Equation générale de la fonction d’interpolation ………………………………………………… 39
3.3 Exemple d’utilisation d’un élément fini 1D………………………………………………………………….………… 44

4.3 Matrice de rigidité élémentaire……………………………………………………………………………………………… 50


Table des Matières

5.3 Formation de la matrice de rigidité globale (GSM)……………………………………………..…………… 51

Chapitre 4 : Élément à forces axiales


1.4 Introduction……………………………………………………………………………………………………………………………….… 57
2.4 Modèle uni directionnel……………………………………………………………………………………………….………….… 57
3.4 Principe de la méthode de l’énergie potentielle minimale …………………………………………….… 58
Chapitre 5 : Mise en œuvre de la méthode des éléments finis
5.1 Introduction …………………………………………………………………………………………………………………………….… 69
5.2 Element fini barre pour la traction des poutres ……………………………………………………….….….… 69
5.2.1 Mise en équation par le principe fondamental de la dynamique ……..…… 69
5.2.2 Solution approchée par la méthode des éléments finis.………………………… 71
5.3 Element fini barre pour la flexion des poutres …………………………….…………………………………… 78
5.4 Element fini treillis………………………………………………………………………………………………………………… 83
5.4.1 Interpolation sur l’élément fini barre……………………………………………………… 83
5.4.2 Elément treillis (2D)…………………………………………………………………….………………… 85
Chapitre 1 : Méthodes d’approximation

Chapitre 1
Méthodes d’approximation
1.1 Méthodes analytiques
Lors de la résolution d’un problème physique par les méthodes analytiques, on suit en
général les étapes suivantes :
1.1.1 Modèle mathématique
Pour écrire la formulation d’un problème, on adopte des modèles mathématiques c'est-
à-dire une approche schématique du problème. Cette approche diffère selon le but à
atteindre. Par exemple pour analyser le mouvement de la terre autour du soleil la terre
et le soleil sont approchés par des points matériels tandis que si on veut étudier le
mouvement de la terre par rapport à son axe, la terre n’est plus approchée par un point
mais par une sphère par exemple. Le modèle mathématique est un point matériel dans la
première approche et une sphère dans la seconde.
1.1.2 Formulation
Une fois le modèle adopté, on écrit sa formulation, c'est-à-dire les équations qui
régissent le problème. Le problème est décrit en général par des équations aux dérivées
partielles.
Exemples : Quelques problèmes physiques rencontrés et qui sont régis par des
équations de ce type:
a) Equation de la flexion simple

 = ()
(1.1)
²
E: module de Young
I : moment quadratique par rapport à l’axe
y : déformée
M(x) : moment de flexion
b) Corde vibrante
Son équation est donnée par
 
= ²
(2.1)
 ² ²
y = y ( x , t ) : représente la vibration transversale d’un point d’abscisse x de la corde à

l’instant t.
c) Propagation de la chaleur
L’équation de la chaleur est donnée par :

= ∇²
(3.1)


1
Chapitre 1 : Méthodes d’approximation

T = T( x , t ) est la température en un point x du milieu unidimensionnel à l’instant t,  est


la constante de diffusion, ∇ = est le laplacien.
∂x
d) Equation de Laplace (ou du potentiel)
L’équation est donnée par :
∇²φ = 0 (4.1)
On retrouve cette équation, représentant un phénomène stationnaire, dans de
nombreuses applications : en transfert thermique, φ représente la température T.

1.1.3 Equations différentielles


Une équation différentielle représente une relation entre une ou plusieurs fonctions et
leurs dérivées
Exemple :
y +  +  = 0
 + 5 = 0
L’ordre d’une équation différentielle correspond au degré maximal de la différentiation
au quel une des fonctions à été soumise.
Exemple :
L’ordre de  + 5 est égal à 1
L’ordre de y +  +  = 0 est égal à 2
Les équations différentielles sont utilisées pour construire des modèles mathématiques
pour décrire des phénomènes physiques et biologiques.
Exemple :
L’équation de mouvement :
σ   
+  = ρ
(5.1)
  ²
Beaucoup de phénomènes physiques, en mécanique et électricité par exemple se ramènent à
des équations différentielles.
Exemple :
si (t) est le temps, (y) est la position d’un mobile à l’instant (t) , y(t) est la fonction qui à

l’instant (t) associe la position (y) d’un mobile,  = sera définit comme étant la

²
vitesse de ce mobile et y = son accélération.
²

1.2 Classification des équations aux dérivées partielles


Généralement les équations aux dérivées partielles (notées EDP) du second ordre sont
classées en trois catégories appelées elliptiques, paraboliques et hyperboliques.

2
Chapitre 1 : Méthodes d’approximation

L’équation la plus utilisée est l’équation du second ordre, à deux variables indépendantes
x et y et qui se présente sous la forme
φ φ φ φ φ
 + +! +" + + #φ + %(, ) = 0
(6.1)
²  ²  
La classification est faite sur la base des coefficients A, B et C des dérivées de plus haut
degré dans l’équation précédente écrite alors sous la forme
φ φ φ φ φ
 + +! = (, , φ, , )
(7.1)
²  ²  
Selon le signe du déterminant:
² − 4! (8.1)
L’équation (7.1) ) est elliptique, parabolique ou hyperbolique.

• Equation elliptique
L’équation est elliptique si:
² − 4! < 0 (9.1)
Exemple 1
Equation de Laplace 2D de transfert thermique :
 
+
² ²
=0

Dans cette équation, nous avons :


=1 , =0, ! =1 ⇒ ² − 4! = −4 < 0
L’équation de Laplace 2D est de donc de type elliptique

• Equation parabolique
L’équation est parabolique si:
² − 4! = 0 (10.1)

Exemple 2
Equation de conduction de la chaleur 1D :
   
,
² 
=

Dans cette équation, nous avons :


=1 , =0, ! =0 ⇒ ² − 4! = 0
L’équation de conduction thermique non stationnaire est parabolique.

• Equation hyperbolique
L’équation est hyperbolique si:
² − 4! > 0 (11.1)
Exemple 3
L’équation d’onde 1D :
φ 1 φ
² ²  ²
=

c représente la vitesse de propagation, dans cette équation, nous avons :

3
Chapitre 1 : Méthodes d’approximation

−1 4
=1 , =0, ! = ⇒ ² − 4! = > 0
² ²
L’équation d’onde est de donc de type hyperbolique
1.3 Méthodes d’approximation

1.3.1 Définition de l’approximation

Un modèle mathématique d'un système physique fait intervenir plusieurs variables ou


fonctions, dites exactes uex(x) comme par exemple, température, déplacement, vitesse,
etc. Celles-ci sont représentées par des fonctions "approchées" u(x) telles que la
différence (erreur d’approximation) : e(x)=u(x)-uex(x) soit "petite" (de l'ordre de
grandeur de la précision désirée).
1.3.2 Approximation d’une grandeur physique
Application 1.1
Soit un champ de température T(x) qui est mesuré en trois points
x (mm) T(x) (C°)
0 20
0,5 25
1 22
On veut avoir une valeur approchée de Tex(x) en d’autres points qui ne coïncident pas
avec les points de mesure. On choisi une approximation sous forme d’un polynôme du
second degré soit:
() = (, 1 , 2 , 3 ) = 1 + 2  + 3 ²
Sachant que:
./ ( = 0) = (0) = 0 = 20
./ ( = 0,5) = (0,5) = 0 + 0,5 + 0,252 = 25
./ ( = 1) = (1) = 0 +  + 2 = 22
Ainsi on obtient le système suivant:
0 = 20
30 + 0,5 + 0,252 = 254
0 +  + 2 = 22
Après résolution de ce système on obtient:
0 = 20 ,  = 18 , 2 = −16
Alors la fonction d’approximation est :
() = 20 + 18 − 16²
On peut ainsi déterminer la valeur de la fonction T(x), par exemple au point 0.7 :
(0.7) = 20 + 18(0.7) − 16(0.7) = 24.76
Application 2.1
Soit à résoudre l’équation différentielle suivante :
9²:()
= ()
9²

4
Chapitre 1 : Méthodes d’approximation

Dans l’intervalle [0,1] avec les conditions aux limites : :; () = 0 pour x=0 et x=1, f(x)
est une fonction continue tel que f(0.25)=1 et f(0.75)=0.25. On choisit une fonction
d’approximation trigonométrique qui satisfait les conditions aux limites, soit :
:./< () = :() = 0 sin(π. ) +  sin(2π. )
Vérification :
:(0) = 1 sin(0) + 2 sin(0) = 0
:(1) = 0 sin(π) +  sin(2π) = 0
Nous avons :
9²:()
= −0 π²sin(0.25π) − 4 π² sin(0.5π) = (0.25) = 1
9² /@A.B

9²:()
= −1 π²sin(0.75π) − 42 π² sin(1.5π) = (0.75) = 0.25
9² =0.75

La résolution de ce système conduit au résultat suivant:


−5
0 =
4√2π²
Et :
−3
0 =
32π²
Finalement la fonction d’approximation est donnée par :
5 3
:() = − sin(π. ) − sin(2π. )
4√2π² 32π²
On peut déterminer la valeur de la fonction U(x), par exemple au point 0.25 :
23
:(0.25) = − = −0.0728
32π²
Les méthodes d’approximation peuvent être classées en deux types :
1. Méthode des résidus pondérés : Cette méthode est basée sur les équations
locales qui sont des équations différentielles définies à l’intérieure du domaine et
sur les conditions aux limites du problème définis sur sa frontière.
2. . Méthode variationnelles: C’est une formulation mathématique basée sur des
considérations énergétiques.
1.3.2 Méthode des résidus pondérés

Elle consiste à approcher partiellement l’annulation du résidu d’une équation


différentielle pour trouver une solution discrète approximative. Soit par exemple un
champ scalaire U(M) défini sur un domaine (D). On cherche la solution du modèle
mathématique défini par les équations locales sur l’intérieure du domaine (D) et les
conditions aux limites sur la frontière de ce domaine (Γ).Ces équations forment un
système d’équations différentielles défini comme suit :
∀ ∈ " G(:) = ( , ) (12.1)
∀ ∈ Γ !(:) = ( , ) (13.1)

5
Chapitre 1 : Méthodes d’approximation

Les relations (12.1) et (13.1) représentent respectivement, l’équation locale et les


conditions aux limites. Le résidu représente l’erreur commise lorsqu’on utilise une
approximation (U) du champ (Uexa) pour écrire les équations du problème. On défini le
résidu par l’erreur sur l’équation locale
∀ ∈ " H(:) = G(:) − ( , ) (14.1)
Soit l’ensemble de fonctions dites de pondération Pi(M) définies un le domaine (D). La
méthode des résidus pondérés consiste 0 annuler l’erreur commise sur le résidu en la
pondérant par un nombre fini de fonctions Pi(M) ce qui correspond à des équations de la
forme :
(15.1)
∀ IJ( ) K IJ( ). H(:). 9L = 0
(M)

Au lieu de résoudre l’équation R(U)=0, on considère le problème équivalent :

∀ N ∫ N. H(:). 9L = 0
(16.1)
(")

Application 3.1
9:()
Soit à résoudre l’équation différentielle suivante 9
= −: définie dans l’intervalle

[0,1] avec la condition aux limites :(0) = 1.


Soit la solution approchée
:() = A + 0  +   
Sachant que :(0) = 1 = 0 + 1 0 + 2 0 alors 0 = 1, il nous reste de déterminer 1 et 2,
pour cela on considère le résidu :
9:()
H() = + :()
9
Si U(x) est une solution exacte alors H() = 0 . Si on remplace U(x) par la solution
approchée on obtient :
9:()
:() = 1 + 0  +    ⇒ = 0 + 2  
9
Alors:
H() = 0 + 2   + 1 + 0  +   
On essaye de rendre ce résidu nul par un moyen quelconque. Plusieurs méthodes sont
disponibles, les plus utilisées sont :
a. Méthode de collocation par points
Nous avons deux paramètres à déterminer 1 et 2 . On suppose que le résidu s’annule

en deux points de l’intervalle [0,1] . On choisit 1 = 3 et 2 = 3


1 2

6
Chapitre 1 : Méthodes d’approximation

T
0 1
R
Alors : S S

1 4 7
H O P = 1 + 0 +  = 0
3 3 9
2 5 16
H O P = 1 + 0 +  = 0
3 3 9
La résolution de ce système conduit à : 1 = −0.931 et 2 = 0.3103
La solution approchée est donc :
:() = 1 − 0.931 + 0.3103 
b. Méthode de collocation par sous domaines
On suppose que la moyenne du résidu sur deux sous intervalles s’annule de la manière
suivante :
1
∫20 H. 9 = + 1 + 2 = 0
1 5 7
2 8 24
0
1 7 25
K H. 9 = + 0 +  = 0
0 2 8 24


0 1
R
T

La résolution de ce système conduit à : 1 = −0.9474 et 2 = 0.3158


La solution approchée pour cette méthode est donc :
:() = 1 − 0.9474 + 0.3158 
c. Méthode de Galerkine
Son principe consiste à considérer que les moyennes pondérées sur le domaine
s’annulent. Les pondérations sont choisies parmi les fonctions qui ont servi à la
construction de la solution approchée, soit alors :

∫10 . H. 9 = + 1 + 2 = 0
1 5 11
2 6 12
0
1 7 7
K ². H. 9 = + 0 +  = 0
A 3 12 10
La résolution de ce système conduit à : 1 = −0.9143 et 2 = 0.2857
La solution approchée pour cette méthode est donc :
:() = 1 − 0.9143 + 0.2857 

7
Chapitre 1 : Méthodes d’approximation

d. Méthode des moindres carrés


On suppose que la moyenne du carré du résidu est minimale sur le domaine.
1  1 H
∫0 H². 9 = ∫10 H. 9 = + 1 + 2 = 0
3 7 9
2  1  1 2 3 4
1  0 0
H 4 9 38
K H². 9 = K H. 9 = + 0 +  = 0
2   A A   3 4 15
La résolution de ce système conduit à : 1 = −0.9427 et 2 = 0.311
La solution approchée pour cette méthode est donc :
:() = 1 − 0.9427 + 0.311 
Ici nous avons effectué un changement de variable, on pose:
: : H H
: = H² ⇒ = . = 2H
 0 H  0  0
Et :
: : H H
: = H² ⇒ = . = 2H
  H    
c. Solution exacte
La solution exacte est obtenue par la méthode de séparation des variables :
1
9: = −9 ⇒ Ln(U) = −x + C
:
La solution générale est :
U = C. eZ[
Si on applique la condition aux limites :(0) = 1 on obtient U(0) = C. e0 = C = 1
Donc :
U(x) = eZ[
Application 4.1
Résoudre l’équation différentielle suivante par al méthode des résidus pondérés
9:
=1−:
9
Pour 0 <  < 5 , avec la condition aux limites :(0) = 0. Choisissons une fonction
d’approximation de la forme:
:() = A + 0  +   
Si on applique la condition aux limites :
:(0) = 0
On obtient :
U(0) = A = 0

8
Chapitre 1 : Méthodes d’approximation

Alors :
:() = 0  +   
Le résidu s’écrit :
9:
H() = −1+: =0
9
Si :
:() = 0  +   
Alors :
9:
= 0 + 2 
9
Ainsi :
H() = 0 + 2  − 1 + 0  +    = 0
Appliquons la méthode de collocation par points en annulant le résidu dans deux points
choisis du domaine ou l’équation différentielle est définie.
Soient :
H(1) = 0
Et:
H(4) = 0
Alors :
H(1) = −1 + 21 + 32 = 0
H(4) = −1 + 50 + 24 = 0
Ceci conduit au système :
2 3 0 1
\ ] ^ _ = ^ _
5 24  1
Après résolution on trouve 1 = 0.6363 et 2 = 0.0909 . La solution approchée pour
cette méthode est donc :
:() = 0.6363 + 0.0909 

9
Chapitre 1 : Méthodes d’approximation

0,8

0,6
U(x)

Collocation par points


0,4 Collocation par sous domaines
Méthode de Galerkine
0,2 Moindres carrés
Solution exacte
0
0 0,2 0,4 0,6 0,8 1
x

Fig. 1.1 Comparaison des résultats de différentes méthodes


appliqués pour la résolution de l’équation différentielle

Application 5.1
Soit le champ de vitesses mesuré en 4 points :
x (m) V (m/s)
1. Donner une fonction d’approximation de ce champ de vitesses. 0 0
0.5 9.8
2. Déterminer les vitesses aux abscisses : 0.25, 0.75, 1.75, 2. 1 17.3
1.5 25.2
• Choix de la fonction d’approximation
Choisissons une fonction d’approximation de la forme:
L() = A + 0  +    + 2  2
L(0) = A + 0 0 +  (0) + 2 (0)2 = A = 0
L(0.5) = 0 (0,5) +  (0,5) + 2 (0,5)2 = 0,50 + 0,25 + 0,1252
L(1) = 0 +  + 2 = 9.8
L(1.5) = 0 (1,5) +  (1,5) + 2 (1,5)2 = 1,50 + 2,25 + 3,3752
On forme le système d’équation suivant :
0,5 0,25 0,125 1 9,8
`1 1 1 a 32 b = 317,3b
1,5 2,25 3,375 3 25,5
Après résolution de ce système on obtient :
0 = 23,7
 = −10
2 = 3,6
Donc :
L() = 23,7 − 10  + 3,6 2

10
Chapitre 1 : Méthodes d’approximation

• Calcul des vitesses à différents abscisses


L(0,25) = 23,7. (0,25) − 10. (0,25)  + 3,6(0,25)2 = 5,35
L(0,25) = 23,7. (0,75) − 10. (0,75)  + 3,6(0,75)2 = 13,66
L(0,25) = 23,7. (1,75) − 10. (1,75)  + 3,6(1,75)2 = 30,14
L(2) = 23,7. (2) − 10. (2)  + 3,6(2)2 = 36,20

11
Chapitre 2 : Introduction a la méthode des éléments finis

Chapitre 2
Introduction a la méthode des éléments finis
2.1 Introduction
Pour analyser un phénomène naturel en général ou un problème d’ingénierie en
particulier, on est souvent amené à développer un modèle mathématique pouvant
décrire d’une manière aussi fiable que possible le problème en question. Le
développement d’un modèle mathématique s’appuis généralement sur quelques
postulats de base et plusieurs hypothèses simplificatrices pour aboutir à des équations
gouvernantes qui sont souvent des équations différentielles auxquelles sont ajoutées
des conditions aux limites.
2.2 Présentation de la méthode des éléments finis
La résolution analytique des problèmes mécaniques ne peut se faire que dans un
nombre de cas limité, cependant les méthodes numériques basées sur la discrétisation de
ses problèmes, présentent une alternative très efficace, souvent utilisées dans le domaine
de la mécanique pour résoudre des problèmes complexes. La méthode des éléments finis
est de toutes ses méthodes de discrétisation la plus utilisée car elle peut traiter des
problèmes de géométrie complexe, elle couvre de nombreux domaines de la physique. Les
moyens informatiques actuels (puissance des calculateurs, outils de visualisation et de
simulation) la rende facile à la mise en œuvre. La méthode des éléments finis est la
méthode la plus utilisée actuellement, son champ d’application ne cesse de s’élargir. Le
succès de la méthode est que sa formulation utilise des procédés standards qui se répètent
au cours de la résolution de problèmes de natures différentes.
Cette méthode est l’une des techniques numériques les plus puissantes. L’un des
avantages majeurs de cette méthode est le fait qu’elle offre la possibilité de développer un
programme permettant de résoudre, avec peu de modifications, plusieurs types de
problèmes. En particulier, toute forme complexe d’un domaine géométrique où un
problème est bien posé avec toutes les conditions aux limites, peut être facilement traitée
par la méthode des éléments finis.
2.3 Domaines d’application de la méthode des éléments finis
Les domaines d’application de la méthode des éléments finis sont très larges et très
variés. En général pour les champs d’application de cette méthode sont :
1. La mécanique des milieux continus solides
2. La mécanique des milieux continus fluides

12
Chapitre 2 : Introduction a la méthode des éléments finis

3. L’analyse thermique
4. L’électromagnétisme et l’électrostatique
Dans le cadre de la mécanique des milieux continus solides, on peut classer les
problèmes de la manière suivante (figure 1.2) :

Linéaires Statiques

Non-linéaires Dynamiques
Fig. 1.2 Classification des problèmes de la mécanique
• Statique linéaire
Ce type d’analyse concerne principalement les domaines ou les matériaux élastiques
linéaires. On cherche la déformation du matériau (ε) et la contrainte (σ) pour différent
types de sollicitations.
• Dynamique linéaire
La dynamique linéaire étudie les structures élastiques linéaires soumises à des efforts
cycliques (vibrations forcées) ou à des sollicitations initiales (vibrations libres). Dans ce
type d’analyses on recherche les déplacements et éventuellement les vitesses et les
accélérations qui donnent les fréquences et les modes propres(analyse modale
• Les problèmes non linéaires
Il existe trois classes de problèmes non linéaires :
1. Les non linéarités géométriques : Ce type d’analyse intervient lorsque les
déplacements et les déformations ne sont plus petits. Dans ce cas la rigidité de la
structure et les efforts dépendent des déplacements (inconnus). Ce type de non
linéarité est souvent rencontré dans les études de la mise en forme des
matériaux, dans le flambage et dans le post-flambage.
2. Les non linéarités de comportement : Lorsque le comportement du matériau
n’est pas élastique linéaire, la rigidité de la structure dépend de la déformation.
Le problème devient donc non linéaire. Ce type de non linéarité est généralement
constaté dans le cas de la plasticité, la viscoplasticité et l’endommagement.
3. Les non linéarités de contact : Si au cours de l déformation les appuis changent, la
rigidité de la structure sera modifiée, le problème est donc non linéaire. Ce
problème est caractéristique de la mise en forme comme par exemple
l’emboutissage d’une tôle.

13
Chapitre 2 : Introduction a la méthode des éléments finis

2.4 Principe de la méthode des éléments finis


La méthode des éléments finis consiste à diviser le domaine physique à traiter en
plusieurs sous domaines appelés éléments finis à dimensions non infinitésimales. La
solution recherchée est remplacée dans chaque élément par une approximation avec des
polynômes simples et le domaine peut ensuite être reconstitué avec l’assemblage ou
sommation de tous les éléments.
Etape 1 : Formulation des équations gouvernantes et des conditions aux limites.
La majorité des problèmes d'ingénierie sont décrits par des équations différentielles aux
dérivées partielles associées à des conditions aux limites définies sur un domaine et son
contour. L'application de la MEF exige une réécriture de ces équations sous forme
intégrale. La formulation faible est souvent utilisée pour inclure les conditions aux
limites.
Etape 2 : Division du domaine en sous domaines.
Cette étape consiste à discrétiser le domaine en éléments et calculer les connectivités de
chacun ainsi que les coordonnées de ses nœuds. Elle constitue ainsi la phase de
préparation des données géométriques.
Etape 3 : Approximation sur un élément.
Dans chaque élément la variable tel que le déplacement, la pression, la température, est
approximée par une simple fonction linéaire, polynomiale ou autres. Le degré du
polynôme d'interpolation est relié au nombre de nœuds de l'élément. L'approximation
nodale est appropriée. C'est dans cette étape que se fait la construction des matrices
élémentaires.
Etape 4 : Assemblage et application des conditions aux limites.
Toutes les propriétés de l'élément (masse, rigidité,...) doivent être assemblées afin de
former le système algébrique pour les valeurs nodales des variables physiques. C'est à ce
niveau qu'on utilise les connectivités calculées à l'étape 2 pour construire les matrices
globales à partir des matrices élémentaires.
Etape 5 : Résolution du système global :
Le système global peut être linéaire ou non linéaire. Il peut définir soit un problème
d'équilibre, de valeurs critiques ou de propagation. Le problème d’équilibre concerne les
cas statiques et les cas stationnaires. Dans un problème de valeurs critiques, on
s’intéresse aux fréquences et aux modes propres de vibrations du système physique
étudié. Les problèmes de propagations, concernent les cas transitoires dans lesquels

14
Chapitre 2 : Introduction a la méthode des éléments finis

sont déterminées les variations dans le temps des variables physiques. Les méthodes
d'intégration pas à pas conviennent mieux pour ce type de problème. Les plus utilisées
sont : méthode des différences finies centrales, méthode de Newmark, méthode de
Wilson. A ces méthodes doivent être associées des techniques d'itération pour traiter le
cas non linéaire. La plus fréquente est la méthode de Newton Raphson.
2.5 Formes classique des éléments
Il existe plusieurs formes d’éléments classiques correspondant à des domaines à une,
deux ou trois dimensions. Chaque type d’élément est identifié par un nom précisant sa
forme et par le nombre de nœuds géométrique qui le composent.

• Eléments à une dimension

Linéaire (2) Quadratique (3) Cubique (4)

• Eléments à deux dimensions triangulaires

Linéaire (3) Quadratique (6) Cubique (9)

• Eléments à deux dimensions quadrangulaires

Quadratique (8) Cubique (12)


Linéaire (4)
• Eléments à trois dimensions tétraédriques

Linéaire (4) Quadratique (10) Cubique (16)

15
Chapitre 2 : Introduction a la méthode des éléments finis

• Eléments à trois dimensions hexaédriques (briques)

Linéaire (8) Quadratique (20) Cubique (32)

Linéaire (6) Quadratique (15) Cubique (24)


Fig. 2.2 Formes classique des éléments
2.6 Règles de partition du domaine en éléments
La partition d’un domaine () en éléments (  ) doit obéir aux deux règles suivantes :
1. Deux éléments distincts ne peuvent avoir en commun que des points situés sur
leurs frontières communes. Cette condition exclue tout recouvrement de deux
éléments. Les frontières entre deux éléments peuvent être des points, des
courbes ou bien des surfaces (figure 3.2).


  
 
 

(1D) frontière un point (2D) frontière une courbe (3D) frontière une surface

2. L’ensemble de tous les éléments (  ) doit constituer un domaine aussi proche


Fig. 3.2 Jonction des éléments à une, deux et trois dimensions

que possible du domaine (). Lorsque la frontière de () est constituée par des
courbes ou des surfaces complexes que celles qui définissent les frontières des
éléments, une erreur est inévitable (erreur de discrétisation géométrique). Cette
erreur peut être réduite en diminuant la taille des éléments ou en utilisant des
éléments à frontière plus complexe (figure 4.2).

16
Chapitre 2 : Introduction a la méthode des éléments finis

Erreur de discrétisation Erreur de discrétisation Erreur de discrétisation

Augmentation du nombre Utilisation des éléments


des éléments à frontière courbes
Fig. 4.2 Minimisation de l’erreur de discrétisation

2.7 Principe de l’approximation par éléments finis


2.7.1 Elément fini uni dimensionnel (1D)

 ( ) = ( ) ∀  ≪ ≪ 
Soit une fonction continue sur un domaine tel que :
(1.2)
On peut approximer cette fonction sur des sous domaines de telle sorte que l’erreur soit

( ) = ( ) −  ( ) ∀  ≪ ≪ 
suffisamment petite :
(2.2)

Dans cette relation  ( ) représente la fonction exacte et U( ) la fonction


d’approximation.
Considérons la fonction :
 ( ) = ( ) ∀  ≪ ≪  (3.2)
Cette fonction peut être approximée par un ensemble de fonctions de la forme :
( ) =  +  sur  ≪ ≪  (4.2)
Ceci revient à approximer une courbe par des segments de droite (figure 3.2).

()
!" () +1


 +1
Fig. 5.2 Principe de l’approximation sur un élément

On suppose que l’erreur ( ) s’annule pour certaines abscisses  tel que :


 (  ) = (  ) (5.2)
Soit alors :
 (  ) = (  ) =  +   (6.2)

17
Chapitre 2 : Introduction a la méthode des éléments finis

Et :
 (  ) = (  ) =  +   (7.2)
Sous forme matricielle:
1    ( )
# $ % & = '   (
1    (  ) (8.2)

De la forme:
)*+. -. = -. (9.2)
On peut donc écrire:
-. = )*+/ . -. (10.2)
On peut généraliser ce concept pour toutes fonctions polynomiales de degré (n) :
( ) =  +  +  ² + 1 1 + ⋯ … . . +4 4 (11.2)

0
Ou bien :

8 1 ;
6
6 2 6
6
( ) =< 1 ² 3 . . . 4 > .3
7 . :
6
6 . 6
(12.2)

6
54 9
D’une manière générale :
( ) =< =( ) >. -.
=( ) représente la base polynomiale.
(13.2)

Soit un polynôme du second degré de la forme :


( ) =  +  +   (14.2)


Ce polynôme peut être écrit de la manière suivante :

( ) =< 1 ² > ? @


(15.2)

Pour annuler l’erreur aux points d’abscisses 1 , 2 , 3 on écrit :
 ( 1 ) = 0 + 1 1 + 2 21 (16.2)
 ( 2 ) = 0 + 1 2 + 2 22
 ( 1 ) =  +  1 +  1
Ou bien :
1     (  )
 C D = E ( )F
A1   B 
(17.2)
 
1 1 1   ( 1 )

Si on inverse ce système on obtient les coefficients { }. La forme (12.2) de la fonction


d’approximation n’est pas pratique car les coefficients { } sont sans signification

18
Chapitre 2 : Introduction a la méthode des éléments finis

physique. On peut écrire (12.2) sous une autre forme plus pratique en fonction des
valeurs ponctuelles (nodales) de la fonction d’approximation.
D’après (13.2) et (10.2) , nous avons :
( ) =< =( ) > -. (18.2)
Et:
-. = )*+/ -. (19.2)
Alors :
( ) =< =( ) > )*+/ -.
Le produit < =( ) > [*]−1 est un vecteur ligne qu’on peut noter < G( ) >, alors :
(20.2)

( ) =< G( ) > -. (21.2)


La fonction (15.2) est appelée fonction d’approximation ou d’interpolation, elle définie
une approximation nodale.
Considérons la relation (8.2) sur l’intervalle  ≪ ≪  :
1   
# $ % & = % &
1 
(22.2)
 

Alors :
 1  / 
% & = # $ % &
1 
(23.2)
 

L’inverse de cette matrice est :


1 1 −1 1 − 1
H J = H 2 J
1 2 2 − 1 1
(24.2)
−1

Alors :
1 −  
( ) = 〈1 〉 H  J % &
 −  −1 1
(25.2)


 − −  
Ou bien:

( ) = 〈 〉% &
 −   −  
(26.2)

 − − 
Ou encore :

( ) = .  + .
 −   −  
(27.2)


De la forme :

( ) = 〈G ( ) G ( )〉 % & =< G( ) > ()



(28.2)

 −
Soit alors :

G ( ) =
 − 
(29.2)

19
Chapitre 2 : Introduction a la méthode des éléments finis

− 
G ( ) =
 − 
(30.2)

Pour = 1
2 − 1
G1 ( 1 ) =
2 − 1
=1

 − 
G (  ) = =0
(31.2)

 − 
Pour = 2
2 − 2
G1 ( ) =
2 − 1
=0

 − 
G ( ) = =1
(32.2)

 − 
On peut écrire que :
1  = SU
G N O P = QO = R
0 ≠S
(33.2)

Lorsque le nombre de nœuds (n) est grand, la construction de la fonction


d’interpolation G( ) devient difficile. La méthode d’approximation nodale par sous
domaines simplifie l’expression de ( ). Elle consiste à partitionner le domaine d’étude
(Ω) en un ensemble de sous domaines (Ωe ) et à définir sur chaque sous domaine (Ωe)
une approximation nodale en fonction des nœuds du sous domaine. Pour (V) ∈
(Ωe ) ( ) = ∑4=1 G ( ) = G  4 . (n) est le nombre de nœuds de l’élément(Ωe ) , 
représente les déplacements des nœuds de l’élément. Les (Ωe ) sont appelés les éléments,
 les coordonnées nodales et  =  (  ) les variables nodales.
Application 1.2
Soit à approcher une fonction exacte   ( ) définie sur un domaine (V) (figure 4.2). On
choisit un ensemble composé de (n) points sur le domaine (V). Ces points sont appelés
nœuds géométriques. Ils peuvent coïncider avec les nœuds d’interpolation. On remplace
le domaine (V) par un ensemble d’éléments (V e ) de forme relativement simple.

()
4
!" () 2
3
1

1 2 3 4

(V 1 ) (V 2 ) (V 2 ) 


Fig. 6.2 Définition de la géométrie des éléments

20
Chapitre 2 : Introduction a la méthode des éléments finis

• Définition de la géométrie des éléments


Les nœuds sont numérotés de gauche à droite de 1 à 4. 1,2,3 et 4 (3 éléments linéaire et
4 nœuds).
- Coordonnées nodales : 1 , 2 , 3 et 4
- Domaine complet : 1 ≤ ≤ 4
- Les éléments :
(V 1 ) 1 ≤ ≤ 2
(V 2 ) 2 ≤ ≤ 3
(V 3 ) 3 ≤ ≤ 4
• Construction des fonctions approchées
On choisit des fonctions d’approximations  ( ) linéaires sur chaque élément :
Elément 1
Définit sur le domaine (V ) :  ≤ ≤ 
1 ( ) = G1 ( ). 1 + G2 ( ). 2
G1 et G sont des fonctions linéaires qui vérifient la relation (27.2).
2 −
G1 ( ) = ⇒ G1 ( 1 ) = 1 Z G1 ( 2 ) = 0
2 − 1
− 1
G2 ( ) = ⇒ G2 ( 1 ) = 0 Z G2 ( 2 ) = 1
2 − 1
Alors :
1 ( 1 ) = G1 ( 1 ). 1 + G2 ( 1 ). 2 = 1. 1 + 0. 2 = 1
1 ( 2 ) = G1 ( 2 ). 1 + G2 ( 2 ). 2 = 0. 1 + 1. 2 = 2
Elément 2
Définit sur le domaine (V  ) :  ≤ ≤ 1
2 ( ) = G2 ( ). 2 + G3 ( ). 3
G2 et G1 sont des fonctions linéaires qui vérifient la relation (27.2).
3 −
G2 ( ) = ⇒ G2 ( 2 ) = 1 Z G2 ( 3 ) = 0
3 − 2
− 2
G3 ( ) = ⇒ G3 ( 2 ) = 0 Z G3 ( 3 ) = 1
3 − 2
Alors :
2 ( 2 ) = G2 ( 2 ). 2 + G3 ( 2 ). 3 = 1. 2 + 0. 3 = 2
2 ( 3 ) = G2 ( 3 ). 2 + G3 ( 3 ). 3 = 0. 2 + 1. 3 = 3

21
Chapitre 2 : Introduction a la méthode des éléments finis

Elément 3
Définit sur le domaine (V 1 ) : 1 ≤ ≤ [
3 ( ) = G3 ( ). 3 + G4 ( ). 4
N3 et N[ sont des fonctions linéaires qui vérifient la relation (27.2).
4 −
G3 ( ) = ⇒ G3 ( 3 ) = 1 Z G3 ( 4 ) = 0
4 − 3
− 3
G3 ( ) = ⇒ G4 ( 3 ) = 0 Z G4 ( 4 ) = 1
4 − 3
Alors :
3 ( 3 ) = G3 ( 3 ). 3 + G4 ( 3 ). 4 = 1. 3 + 0. 4 = 3
3 ( 4 ) = G2 ( 4 ). 3 + G3 ( 4 ). 4 = 0. 3 + 1. 4 = 4

Pour approcher une fonction ( ) définie sur un domaine )0,1+ on utilise la fonction
Application 2.2

d’approximation de la forme ( ) =  +  +   . Si les valeurs de cette fonction


( ) aux points  = 0 ,  = 2 et 1 = 1 sont respectivement : ,  et 1
1

déterminer par une approximation par éléments finis la fonction ( ) .

Aux points  = 0 ,  = 2 et 1 = 1 nous avons :


1

(  ) =  +   +   = 
_(  ) =  +   +   =  U
( 1 ) =  +  1 +  1 = 1
Sous forme matricielle :
1    
A1   B ? @ = ? @
1 1 1  1

Si on inverse ce système on obtient :


 1   
/

? @ = A1   B ?  @
 1 1 1 1

Si on note :
1  
)*+ = A1   B
1 1 1

22
Chapitre 2 : Introduction a la méthode des éléments finis

Alors :
1    1 − 1  −( 1 −  ) ( 1 −  )
/
1
A1   B = A−(  1 − 1  ) ( 1 −  ) −( 1 −  )B
`Z)*+
1 1 1   −   −(  −  ) (  −  )
1  
`Z)*+ = `Z A1   B = 1. (  1 − 1  ) −  ( 1 −  ) +  ( 1 −  )
1 1 1
`Z)*+ =  1 − 1  −  1 +   + 1  −  
Nous savons que :
( ) =< =( ) > )*+/ -.
Et :
< =( ) >=< 1 ² >
Donc :
 1 − 1  −( 1 −  ) ( 1 −  )
1
( ) =< 1 ² > A−(  1 − 1  ) ( 1 −  ) −( 1 −  )B -.
`Z)*+
  −   −(  −  ) (  −  )

 
Le développement de cette expression conduit à :
1 1 1
( ) = < =1 ( ) =2 ( ) =3 ( ) > ?2 @ =< G1 ( ) G2 ( ) G3 ( ) > ?2 @
`Z)*+  
3 3

Avec:
= ( ) = (  1 − 1  ) − ( 1 −  ) +  ( 1 −  )
=2 ( ) = −( 1 23 − 3 21 ) + ( 23 − 21 ) − ²( 3 − 1 )
=3 ( ) = ( 1 22 − 2 21 ) − ( 22 − 21 ) + ²( 2 − 1 )
1
G1 ( ) = = ( )
`Z)*+ 1
1
G2 ( ) = = ( )
`Z)*+ 2
1
G3 ( ) = = ( )
`Z)*+ 3
• Application numérique
 = 0 ,  =  et 1 = 1


1 1  1 1
`Z)*+ = . 1² − 1. ' ( − 0.1² + 1. (0) − . (0) =
2 2 2 4

1 1  1  1 1 3 1
= ( ) = b . (1)² − 1. ' ( c − E(1)² − ' ( F +  '1 − ( = − + ²
2 2 2 2 4 4 2

23
Chapitre 2 : Introduction a la méthode des éléments finis

= ( ) = −(0. (1)² − 1. (0) ) + N(1)² −. (0) P − ²(1 − 0) = − ²


1  1 1  1 1 1
=1 ( ) = b0. ' ( − ' ( . (0)
c − b' ( − (0) c + ² ' − 0( = − + ²
2 2 2 2 4 2
Alors :
1 1 3 1
G ( ) = ' − + ²( = 1 − 3 + 2 ²
1 4 4 2
4
1
G ( ) = ( − ²) = 4 − 4 ²
1
4
1 1 1
G1 ( ) = '− +  ( = − + 2 ²
1 4 2
4
Finalement on aboutit à l’expression de la fonction d’approximation ( ) :

( ) =< G ( ) G ( ) G1 ( ) 
> ? @
1
( ) = (1 − 3 + 2 ²).  + (4 − 4 ²).  + (− + 2 ²). 1
2.7.2 Elément fini bi dimensionnel (2D)
On utilise avec une grande facilité la méthode des éléments finis pour résoudre
des problèmes à deux dimensions pour différents matériaux et même pour des
géométries et des contours complexes. Pour les problèmes à deux dimensions on utilise
des éléments triangulaires ou rectangulaires.

e
e
2 2 3



1 3 1 4

Fig. 7.2 Exemples d’élément à deux dimensions

• Grille à deux dimensions


L’élément triangulaire linéaire est composé de cotés droits et possède un nœud à chaque
coin. Ce type d’élément est généralement recommandé pour les contours irréguliers. La
fonction d’interpolation d’un élément triangulaire est de la forme :
ϕ = d + d + d1 e (34.2)

24
Chapitre 2 : Introduction a la méthode des éléments finis

L’élément rectangulaire linéaire est composé de cotés droits et possède un nœud à


chaque coin. On utilise l’élément rectangulaire dans le cas contours réguliers Sa fonction
d’interpolation est de la forme :
ϕ = f + f + f1 e + f[ e (35.2)
• Fonction d’interpolation d’un élément triangulaire à deux dimensions
La fonction d’interpolation d’un élément à deux dimensions triangle est de la forme :
ϕ = d + d + d1 e
ϕ , ϕO Z ϕg représentent les valeurs nodales de la fonction (ϕ) aux nœuds (), (S)Z (h).
Dans le plan ( , e) les coordonnées des nœuds (), (S)Z (h) sont respectivement :
(  , e ), N O , eO P et ( g , eg ).

ϕ
ϕg

ϕO
ϕ h


e S


Fig. 8.2 Fonction d’interpolation d’un élément triangulaire à deux dimensions

Pour =  et e = e ϕ = ϕ
Pour = O et e = eO ϕ = ϕO

Pour = g et e = e ϕ = ϕg

ϕ = d + d  + d1 e
Si on remplace dans l’équation (34.2) on obtient le système d’équation suivant:

_ O = d + d O + d1 eO U
(36.2)

ϕg = d + d g + d1 eg
ϕ

1
La résolution de ce système permet de déterminer les coefficients de la fonction d’interpolation:

d = HN e − g eO Pϕ + ( g e −  eg )ϕO + N  eO − O e Pϕg J


2i O g

1
(37.2)

d = HNe − eg Pϕ + (eg − e )ϕO + Ne − eO Pϕg J


2i O

1
(38.2)

d = HN g − O Pϕ + (  − g )ϕO + N O −  Pϕg J


2i
(39.2)

25
Chapitre 2 : Introduction a la méthode des éléments finis

La quantité (2i) représente l’aire du triangle (de l’élément).


1  e
2i = `Z A1 O eO B
1 g eg
(40.2)

La substitution de (37.2), (38.2) et (39.2) dans (34.2) et (36.2) nous conduit à


l’expression de la fonction d’interpolation ϕ :
ϕ = G ϕ + GO ϕO + Gg ϕg (41.2)

Avec :
1
G = ) + j + f e+
2i 
(42.2)

1
GO = k + jO + fO el
2i O
(43.2)

1
Gg = ) + jg + fg e+
2i g
(44.2)

Et :
 = O eg − g eO O = g e −  eg g =  eO − O e
j = eO − eg jO = eg − e jg = e − eO
f = g − O fO =  − g fg = O − 

2.8 Construction des fonctions d’interpolation


La méthode des éléments finis est basé sur le principe de l’utilisation d’une
approximation nodale par sous domaines. Sur chaque sous domaine on approche la
fonction ( ) par:
4

( ) = m G ( ).  = G( ). 4
(45.2)

n

Selon le type d’élément et de son nombre de nœuds, les fonctions d’interpolation


diffèrent. En général on choisit des fonctions d’interpolation sous forme de séries
polynomiales. Pour le cas des problèmes uni dimensionnels la fonction d’interpolation
est généralement de la forme :
4

( ) = m  
(46.2)

n

Pour les problèmes bis dimensionnels elle est généralement de la forme :


o

( ) = m  O e g S+h ≤
(47.2)

n

26
Chapitre 2 : Introduction a la méthode des éléments finis

Pour les problèmes tri dimensionnels :


o

( ) = m  O e g p q S+h+r ≤ 
(48.2)

n

Dans les relations (47.2) et (48.2), (n) représente le degré d’interpolation.


Pour les cas simples, la détermination des fonctions d’interpolation peut être faite
directement. En général on fait recours aux éléments de références.
• Détermination directe
L’objectif est de déterminer un polynôme qui prend des valeurs connues en un certain
nombre de points (nœuds). Le nombre de termes qui composent ce polynôme doit égal

On utilise par exemple une interpolation de Lagrange de type (s  ) pour un élément


au nombre de points.

1 2
barre à deux nœuds.

1 2
Fig. 9.2 Elément barre à deux nœuds.

Au nœud (1) nous avons :


(  ) =  (49.2)
Et au nœud (2):
(  ) =  (50.2)
Sachant que :
( ) = G ( ).  + G ( ). 

 −
Avec :

G ( ) =
 − 

− 
Et :

G ( ) =
 − 
Dans le cas uni dimensionnel, les polynômes utilisés dans l’écriture des fonctions
d’interpolation sont généralement définis par :
4
− O
G ( ) = t b c
 − O
(51.2)

On
uO

1  = SU
Cette relation vérifie bien l’équation (33.2) :

G N O P = QO = R
0 ≠S

27
Chapitre 2 : Introduction a la méthode des éléments finis

On peut procéder de la même façon pour dans le cas d’un élément bi dimensionnel
comme par exemple le cas d’un élément triangle à trois nœuds :
( ) = G .  + G .  + G1 . 1 (52.2)
La présence de trois nœuds implique trois coefficients dans l’écriture de la fonction de
forme G ( ) :
G ( ) =  + j + f e (53.2)
Avec :
1
G ( ) = )(e − e )(  − ) − ( 1 −  )(e − e)+
2i 1
(54.2)

1
G ( ) = )(e − e1 )( 1 − ) − (  − 1 )(e1 − e)+
2i 
(55.2)

1
G1 ( ) = )(e − e )(  − ) − (  −  )(e − e)+
2i 
(56.2)

2.9 Elément de référence


L’élément de référence est un élément de forme simple qui peut être transformé
en chaque élément réel par une transformation géométrique (τ) comme montré sur la
figure 8.2.

 3
(0,1) e
3

2
1
1 2 w

(0,0) (1,0)

Fig.10.2 Elément de référence à deux dimensions

La transformation (τ) définit les coordonnées (x) d’un point de l’élément réel en fonction
des coordonnées (x) de l »élément de référence :
τ ∶ w → = (w) (57.2)
2.9.1 Intérêt des éléments de référence
L’élément de référence permet de remplacer la détermination des fonctions
d’interpolation sur l’élément réel par celles sur l’élément de référence à cause de sa
forme très simple.
2.9.2 Eléments de référence classiques
En fonction de la dimension de l’élément, il existe plusieurs types d’élément de référence
comme par exemple :

28
Chapitre 2 : Introduction a la méthode des éléments finis

• Elément de référence à une dimension

1 0 1
r r


-1
3 3
1
-1 0 1 -1 0 1

Linéaire (2) Quadratique (3) Cubique (4)

• Elément de référence à deux dimensions triangulaires

 (0,1)  (0,1)  (0,1)


3 3 3
(0, ) ( , )
1 1 1
1 2
(, )
2 3 3
2 (0, )

1 2 2
2 2

1
3 2 1

w 2
1

w
(, )

1 w
3 3
(0, )
3

(0,0) (1,0) (0,0) (1,0) (0,0) (1,0)


1
( ,0) 1 2
2 ( ,0) ( ,0)
3 3

Linéaire (3) Quadratique (6)


Cubique (9)
• Eléments de référence à deux dimensions carrées

 

(0,1) (1,1) (− , 1) ( , 1)
(−1,1) (1,1) (−1,1) (1,1)
1 1
3 3

(1, )
(−1, )
1

w
1

w
3

w
3

(−1, − ) (1, − )
(−1,0) (1,0)
1 1
3
(1, −1)
3

(−1, −1)
(0,0) (1,0)
(−1, −1) (1, −1) (− , −1) ( , −1)
1 1
3 3
Linéaire (4)
Quadratique (8) Cubique (12)
• Eléments de référence à trois dimensions tétraédriques

τ (0,0,1) τ τ

(0,1,0)

(0,0,0)   
(1,0,0) w w w
Linéaire (4) Quadratique (10) Cubique (16)

29
Chapitre 2 : Introduction a la méthode des éléments finis

• Eléments de référence à trois dimensions prismatiques

τ τ τ
(0,0,1) (0,1,1)

(1,0,1)
 

(0,0, −1) (0,1, −1)

w w w
(1,0, −1)

Linéaire (6) Quadratique (15) Cubique (24)

• Eléments de référence à trois dimensions cubiques

τ τ τ
(−1, −1,1) (−1,1,1)

(−1,1, −1)

  
(1,1,1)
(−1, −1, −1) (−1,1, −1)

w w
(1, −1, −1) (1,1, −1) w

Linéaire (8) Quadratique (20) Cubique (32)


Fig. 11.2 Formes classique des éléments de références

2.9.3 Construction des fonctions d’interpolation sur l’élément de référence


• Définitions
1. Un élément est isoparamétrique si les nœuds géométriques sont confondus
avec les nœuds d’interpolation.
2. Un élément est subparamétrique si le nombre de nœuds géométriques est
inferieur au nombre de nœuds d’interpolation.
3. Un élément est subparamétrique si le nombre de nœuds géométriques est
supérieur au nombre de nœuds d’interpolation.
• Méthode générale de construction des fonctions d’interpolation
La fonction (w) est définie sur l’élément de référence par :
4

(w) = m G  = G(w)4
(58.2)

n

30
Chapitre 2 : Introduction a la méthode des éléments finis

Les fonctions G (w) sont composées de sommes de termes polynomiaux.


o

(w) = ϕ(w) = m ϕO (w)O


(59.2)

On

Dans la relation (59.2) ϕ(w) est la base polynomiale de l’interpolation.


Pour un problème unidimensionnel (1 D), la fonction (w) est choisie comme suit :
(w) =  +  w +  w² + ⋯
Pour un problème bidimensionnel (2 D), la fonction (w) est choisie comme suit :
(60.2)

(w) =  +  w +   + 1 w + [ w² + ⋯
Le choix du nombre de terme (x) du polynôme d’interpolation dépend de plusieurs
(61.2)

paramètres tels que le type de l’élément et son nombre de nœuds. Pour un triangle à 6
nœuds, le déplacement  dépend de  ,  , 1 , [ , y et | , soit 6 termes.
• Pour un élément de référence triangle à 6 nœuds, on choisi comme polynôme
d’interpolation la fonction :
(w, ) =  +  w +   + 1 w + [ w² + y ²

3

6 5

1 2
w
4
Fig. 12.2 Eléments de référence triangulaire quadratique à 6 nœuds
• Pour un élément de référence quadrangle à 8 nœuds, on choisi comme polynôme
d’interpolation la fonction :
(w, ) = 0 + 1 w + 2  + 3 w + 4 w² + 5 ² + 6 ²w + 7 w²

4 7 3

8 6
w

1 5 2

Fig. 13.2 Eléments de référence rectangulaire quadratique à 8 nœuds

31
Chapitre 2 : Introduction a la méthode des éléments finis

Construction de  :
Sachant que :
o

(w) = ϕ(w) = m ϕO (w)O


On

On peut écrire que :


(w) = ϕ (w) ϕ (w)⋯⋯⋯ ϕo (w)o (62.2)

x: nombre de terme de la base polynômiale.


En écriture matricielle (62.2) devient :


(w) = kϕ (w) ϕ (w) ⋯ ϕo (w)l ƒ ⋮ … = ϕ(w)
(63.2)

o
En chaque nœud la condition suivante est vérifiée :
(w ) =  (64.2)


Alors :


 = kϕ (w ) ϕ (w ) ⋯ ϕo (w )l ƒ ⋮ …
(65.2)

o
Soit sous forme développée :
 ϕ (w ) ϕ (w ) ⋯ ϕo (w ) 
ˆ   ‹ 
 ‡ 
⋮ Š ƒ …
ƒ …=‡ ⋮
(66.2)

⋮ Š ⋮
‡ ⋮ Š
4 †ϕ (w4 ) ϕ (w4 ) ⋯ ϕo (w4 )‰ o

On note :
ϕ (w ) ϕ (w ) ⋯ ϕo (w )
ˆ   ‹
ϕ4 = ‡‡ ⋮ ⋮ Š
⋮ Š
‡ ⋮ Š
†ϕ (w4 ) ϕ (w4 ) ⋯ ϕo (w4 )‰

Alors :
4 = ϕ4  (67.2)
ϕ représente la matrice de valeurs de la base polynomiale aux nœuds.
L’inversion du système (66.2) donne :
 = ϕ4 / 4 (68.2)

Si on remplace (68.2) dans (59.2) on obtient:


(w) = ϕ(w) = ϕ(w)ϕ4 / 4 (69.2)
On remplace (58.2) dans (69.2) pour obtenir :

32
Chapitre 2 : Introduction a la méthode des éléments finis

(w) = ϕ(w)ϕ4 / 4 = G(w) 4 (70.2)

G(w) = ϕ(w)ϕ4 /
Finalement, on trouve l’expression de la fonction d’interpolation :
(71.2)

• Etapes de la construction de 
1. Choix du polynôme (le nombre de terme dépend selon le cas du type de l’élément
et de son nombre de nœuds).
2. Détermination de la matrice ϕ4 des valeurs de la base polynomiale aux nœuds.
3. Inversion de ϕ4 pour l’obtention de ϕ4 /.
4. Calcul de G(w) = ϕ(w)ϕ4 /.

Application 3.2
On se propose de déterminer les fonctions d’interpolation G(w) pour le cas d’un élément
quadrilatère isoparamétrique à 4 nœuds.


2
(−1,1) (1,1) e
4
3
3

w 4
1
1 2

(−1, −1) (1, −1)


1
1. Choix de la base polynômiale : l’élément comporte 4 nœuds, on choisit donc une
base de la forme :
ϕ=)1 w  w +
2. Détermination de la matrice ϕ4 des valeurs de la base polynomiale aux nœuds :

ϕ (w ) ϕ (w ) ⋯ ϕo (w )
ˆ   ‹
ϕ4 = ‡‡ ⋮ ⋮ Š
⋮ Š
‡ ⋮ Š
†ϕ (w4 ) ϕ (w4 ) ⋯ ϕo (w4 )‰
Au nœud 1 : (w, ) = (−1, −1)
ϕ = )1 −1 −1 1 +

Au nœud 2 : (w, ) = (1, −1)


ϕ = )1 1 −1 −1 +

Au nœud 3 : (w, ) = (1,1)


ϕ = )1 1 1 1+

33
Chapitre 2 : Introduction a la méthode des éléments finis

Au nœud 4 : (w, ) = (−1,1)


ϕ = )1 −1 1 −1 +

1 −1 −1 1
Alors :

ϕ4 = A1 1 −1 −1B
1 1 1 1
1 −1 1 −1
3. Inversion de ϕ4 :
1 1 1 1
1 −1 1 1 −1 
ϕ4 / . = Œ
4 −1 −1 1 1
1 −1 1 −1
4. Calcul de G(w) = ϕ(w)ϕ4 /.

1 1 1 1
1 −1 1 1 −1 
G(w) = ϕ(w)ϕ4 /
= )1 w  w + Œ
4 −1 −1 1 1
1 −1 1 −1

1
Soit :

G = (1 − w)(1 − )
4
1
G = (1 + w)(1 − )
4
1
G1 = (1 + w)(1 + )
4
1
G[ = (1 − w)(1 + )
4
Application 4.2
On se propose de déterminer les fonctions d’interpolation G(w) pour le cas d’un élément
poutre.


1 2 r 1 2
-1 0 1  0 
1. Choix de la base polynômiale : Pour l’élément poutre nous avons deux degrés de
liberté dans chaque nœud (1 translation + 1 rotation). Soit en tout quatre degrés
de liberté par élément :

34
Chapitre 2 : Introduction a la méthode des éléments finis


8 ` ;
6' ( 6
`w 
4 = 
7  :
6'`( 6
5 `w  9
On choisit la base polynômiale suivante :
ϕ=)1 w w² w 1 +
Et :

=)0 1 2w 3w² +
`w
4. Détermination de la matrice ϕ4 des valeurs de la base polynomiale aux nœuds :
Nous avons :
4 = ϕ4 

 ϕ(w )
Ou bien :

8 ` ; ˆ`ϕ ‹
 1 w w w1
6 ' ( 6 ‡ (w )Š  ˆ ‹ 
`w 
= ‡ `w Š _   Ž = ‡0 1 2w 3w Š 
_ Ž
  ‡1 w1 ŠŠ 1
7 : ‡ ϕ(w ) Š 1 ‡ w w
6'`( 6 ‡`ϕ Š [ †0 1 2w 3w ‰ [
5 `w  9 † `w (w )‰
Au nœud 1 : w = −1
ϕ = )1 −1 1 −1 +

= ) 0 1 −2 3 +
`w
Au nœud 2 : w = 1
ϕ = )1 1 1 1 +

=)0 1 2 3+
`w
Ainsi :
1 w w w1 1 −1 1 −1
ˆ ‹
0 1 2w 3w Š
ϕ4 = ‡‡ 0 1
1 Š = A1
−2 3B
w Š 1 1 1
‡1 w w

†0 1 2w 3w ‰ 0 1 2 3

5. Inversion de ϕ4 :
2 1 2 −1
1 −3 −1 3 −1 
/
.= Œ
4 0 −1 0 1
ϕ4
1 1 −1 1

35
Chapitre 2 : Introduction a la méthode des éléments finis

6. Calcul de G(w)
2 1 2 −1
1 −3 −1 3 −1 
G(w) = ϕ(w)ϕ4 / = ) 1 w w² w3 + Œ
4 0 −1 0 1
1 1 −1 1

1
Soit :

G = (1 − w)(1 − )
4
1
G = (1 + w)(1 − )
4
1
G1 = (1 + w)(1 + )
4
1
G[ = (1 − w)(1 + )
4

36
Chapitre 3 : Élément fini à une dimension (1 D)

Chapitre 3
Élément fini à une dimension (1 D)
3.1 Introduction
La méthode des éléments finis consiste à diviser une région (domaine) unidirectionnelle
en éléments linéaires puis développer une équation pour chaque élément. Cette
procédure sera par la suite généralisée et appliquée sur tout le domaine, pour pouvoir
produire une équation continue pour toute la région constituée d’éléments linéaires.

3.2 Application de la méthode des éléments finis


Soit à résoudre l’équation différentielle suivante:
݀²φ
‫ܦ‬ +ܳ =0
݀‫ݔ‬²
(1.3)

Utilisons des éléments linéaires pour résoudre cette équation.


3.2.1 Discrétisation
Soit un domaine d’étude (1D), on discrétise ce domaine en cinq éléments linéaires
(figure 1.3), soit un maillage de six nœuds. Les nœuds et les éléments sont numérotés de
gauche à droite.
(1) (2) (3) (4) (5)

1 2 3 4 5 6

Fig.1.3 Maillage composé de cinq éléments linéaires


3.2.2 Règles de placement des nœuds
On place les nœuds très proches dans les régions où la fonction φ change brusquement.
On place aussi des nœuds où il y’a un changement considérable des paramètres D et Q
de l’équation (1.3). En fin on place un nœud à l’endroit où on cherche la valeur de la
fonction φ .
3.2.3 Fonctions d’interpolation
L’élément linéaire à deux nœuds choisi est un segment de droite de longueur L ayant
comme extrémités les nœuds (i, j) (figure 3.2). A gauche du nœud (i) la fonction φ varie
linéairement suivant l’équation :
φ = ܽଵ + ܽଶ ‫ݔ‬ (2.3)
Pour déterminer les coefficients ܽ1 et ܽ2 on utilise les conditions aux limites sur les
nœuds (i, j)
φ = φ௜ pour ‫ݔ = ݔ‬௜ (3.3)

37
Chapitre 3 : Élément fini à une dimension (1 D)

φ = φ௝ pour ‫ݔ = ݔ‬௝

Alors:
φ௜ = ܽଵ + ܽଶ ‫ݔ‬௜
φ௝ = ܽଵ + ܽଶ ‫ݔ‬௝
(4.3)

Après résolution de ce système d’équations on obtient :


φ௜ ‫ݔ‬௝ − φ௝ ‫ݔ‬௜ φ௜ ‫ݔ‬௝ − φ௝ ‫ݔ‬௜
ܽଵ = =
‫ݔ‬௝ − ‫ݔ‬௜ ‫ܮ‬
(5.3)

Et:
φ௝ − φ φ௝ − φ
ܽଶ = ௜
= ௜
(6.3)
‫ݔ‬௝ − ‫ݔ‬௜ ‫ܮ‬
On remplace les relations (5.3) et (6.3) dans la relation (2.3) pour obtenir:
φ௜ ‫ݔ‬௝ − φ௝ ‫ݔ‬௜ φ௝ − φ
φ=( )+൭ ௜
൱.‫ݔ‬
(7.3)
‫ܮ‬ ‫ܮ‬

Soit après réarrangement :


(‫ݔ‬௝ − ‫)ݔ‬ ‫ ݔ‬− ‫ݔ‬௜
φ= . φ௜ + ቀ ቁ . φ௝
‫ܮ‬ ‫ܮ‬
(8.3)

L’expression de la relation (8.3) représente la forme standard de la fonction


d’interpolation. Les valeurs nodales φ୧ et φ୨ sont multipliées par des fonctions linéaires

qui sont appelées les fonctions de forme ou d’interpolation.


φ = ܰ௜ . φ௜ + ܰ௝ . φ௝ (9.3)

Ou bien en écriture matricielle :


φ = ሾܰሿሼφሽ (10.3)
Avec :
ሾܰሿ = ሾܰ௜ ܰ௝ ሿ (11.3)
Et:

ሼφሽ = ቊ ௜ ቋ
φ (12.3)

φ

Remarques
1. Chaque fonction d’interpolation est égale à 1 à son propre nœud et égale à 0 sur
l’autre nœud.
2. La somme de deux fonctions d’interpolation est égale à 1.
3. La fonction d’interpolation est une fonction polynomiale du même type (si
l’équation (2.3) est linéaire, l’équation d’interpolation l’est aussi).
4. La somme des dérivées des fonctions d’interpolation est égale à 0 (ܰ௜ ൫‫ݔ‬௝ ൯ = ߜ௜௝ ).

38
Chapitre 3 : Élément fini à une dimension (1 D)

1
Ni(x)
Nj(x)

0
0 1

Fig.2.3 Représentation graphiques des fonctions de forme linéaires


3.2.4 Equation générale de la fonction d’interpolation
Une équation générale de la fonction d’interpolation peut être construite en connectant
plusieurs équations linéaires avec les propriétés développées dans la section
précédente. Chacune des équations peut être écrite sous la forme suivante :
φ(௘) = ܰ௜ (௘) . φ௜ (௘) + ܰ௝ (௘) . φ௝ (௘) (13.3)

(݁) indique le numéro de l’élément.


Avec :

‫ݔ‬௝ − ‫ݔ‬
ܰ௜ (‫= )ݔ‬
‫ݔ‬௝ − ‫ݔ‬௜
(14.3)

Et :
‫ ݔ‬− ‫ݔ‬௜
ܰ௝ (‫= )ݔ‬
‫ݔ‬௝ − ‫ݔ‬௜
(15.3)

Considérons l’exemple précédant :

(1) (2) (3) (4) (5)

1 2 3 4 5 6

On définit la table de connectivité qui définie la numérotation des éléments et des


nœuds.
Elément (e) Nœud (i) Nœud (j)
1 1 2
2 2 3
3 3 4
4 4 5
5 5 6
Les fonctions d’interpolation pour chaque élément sont données comme suit :
φ(1) = ܰ1 (1) . φ1 (1) + ܰ2 (1) . φ2 (1)

39
Chapitre 3 : Élément fini à une dimension (1 D)

φ(2) = ܰ2 (2) . φ2 (2) + ܰ3 (2) . φ3 (2)


φ(3) = ܰ3 (3) . φ3 (3) + ܰ4 (3) . φ4 (3)
φ(4) = ܰ4 (4) . φ4 (4) + ܰ5 (4) . φ5 (4)
φ(5) = ܰ5 (5) . φ5 (5) + ܰ6 (5) . φ6 (5)
Application 1.3
Les coordonnées nodales ‫ ݅ݔ‬et ‫ ݆ݔ‬et les valeurs nodales φ݅ et φ݆ pour des éléments

linéaires à deux nœuds sont données dans le tableau suivants :


1. Déterminer φ pour différentes valeurs des abscisses (‫ )ݔ‬données.
ௗφ
ௗ௫
2. Déterminer pour chaque cas.

N° (e) x ‫݅ݔ‬ ‫݆ݔ‬ φ݅ φ݆


1 0.5 0 2 60 42
2 3.6 3 4.5 28 36
3 7.2 6.5 7.5 64 53
4 1.8 0.5 3 0 -15
5 2.2 1 3 60 70
• Evaluation de la fonction φ
On choisi des fonctions d’interpolation linéaires :
φ(௘) = ܰ௜ . φ௜ (௘) + ܰ௝ . φ௝ (௘)

Avec :
‫ݔ‬௝ − ‫ݔ‬
ܰ௜ (‫= )ݔ‬
‫ݔ‬௝ − ‫ݔ‬௜
‫ ݔ‬− ‫ݔ‬௜
ܰ௝ (‫= )ݔ‬
‫ݔ‬௝ − ‫ݔ‬௜
Donc :
‫ݔ‬௝ − ‫ݔ‬ ‫ ݔ‬− ‫ݔ‬௜
φ(௘) = ቆ ቇ . φ௜ (௘) + ቆ ቇ . φ௝ (௘)
‫ݔ‬௝ − ‫ݔ‬௜ ‫ݔ‬௝ − ‫ݔ‬௜
Elément 1 :
‫=ݔ‬0 ‫ݔ‬௜ = 0 ‫ݔ‬௝ = 2 φ௜ = 60 φ௝ = 42
2 − 0.5 0.5 − 0
φ(ଵ) (0.5) = ൬ ൰ . 60 + ൬ ൰ . 42 = 55.5
2 2
Elément 2 :
‫ = ݔ‬3.6 ‫ݔ‬௜ = 3 ‫ݔ‬௝ = 4.5 φ௜ = 28 φ௝ = 36
4.5 − 3.6 3.6 − 3
φ(ଶ) (3.6) = ൬ ൰ . 28 + ൬ ൰ . 36 = 31.6
1.5 1.5

40
Chapitre 3 : Élément fini à une dimension (1 D)

Elément 3 :
‫ = ݔ‬7.2 ‫ݔ‬௜ = 6.5 ‫ݔ‬௝ = 7.5 φ௜ = 0 φ௝ = −15
7.5 − 7.2 3.6 − 3
φ(ଷ) (7.2) = ൬ ൰ . 64 + ൬ ൰ . 53 = 56.3
1 1
Elément 4 :
‫ = ݔ‬1.8 ‫ݔ‬௜ = 0.5 ‫ݔ‬௝ = 3 φ௜ = 64 φ௝ = 53
3 − 0.5 1.8 − 0.5
φ(ସ) (1.8) = ൬ ൰.0 + ൬ ൰ . (−15) = −7.8
2.5 2.5
Elément 5 :
‫ = ݔ‬2.2 ‫ݔ‬௜ = 1 ‫ݔ‬௝ = 3 φ௜ = 60 φ௝ =
3 − 2.2 2.2 − 1
φ(ସ) (1.8) = ൬ ൰ . 60 + ൬ ൰ . 70 = −66
2 2
ௗφ
ௗ௫
• Evaluation de la fonction

݀φ ݀ܰ௜ (௘) ݀ܰ௝ φ݆ − φ


= . φ௜ + . φ௝ (௘) = ݅
݀‫ݔ‬ ݀‫ݔ‬ ݀‫ݔ‬ ‫ܮ‬
Elément 1 :
‫=ݔ‬0 ‫ݔ‬௜ = 0 ‫ݔ‬௝ = 2 φ௜ = 60 φ௝ = 42
݀φ 42 − 60
= = −9
݀‫ݔ‬ 2
Elément 2 :
‫ = ݔ‬3.6 ‫ݔ‬௜ = 3 ‫ݔ‬௝ = 4.5 φ௜ = 28 φ௝ = 36
݀φ 36 − 28
= = 5.33
݀‫ݔ‬ 1.5
Elément 3 :
‫ = ݔ‬7.2 ‫ݔ‬௜ = 6.5 ‫ݔ‬௝ = 7.5 φ௜ = 0 φ௝ = −15
݀φ −15 − 0
=
݀‫ݔ‬ 2.5
= −6

Elément 4 :
‫ = ݔ‬1.8 ‫ݔ‬௜ = 0.5 ‫ݔ‬௝ = 3 φ௜ = 64 φ௝ = 53
݀φ 53 − 64
= = −11
݀‫ݔ‬ 1
Elément 5 :
‫ = ݔ‬2.2 ‫ݔ‬௜ = 1 ‫ݔ‬௝ = 3 φ௜ = 60 φ௝ = 70
݀φ 70 − 60
= =5
݀‫ݔ‬ 2

41
Chapitre 3 : Élément fini à une dimension (1 D)

Application 2.3
Soit un élément linéaire à deux nœuds (݅) et (݆) (figure) et soit φ une fonction
d’interpolation linéaire tel que : φ(‫ܽ = )ݔ‬ଵ + ܽଶ ‫ ݔ‬, avec les conditions aux limites
suivantes : φ(‫ݔ‬௜ ) = ϕ௜ et φ൫‫ݔ‬௝ ൯ = ϕ௝

Déterminer l’expression de φ(‫ )ݔ‬en fonction de ϕ௜ et ϕ௝ et des fonctions d’interpolation

ܰ௜ (‫ )ݔ‬et ݆ܰ (‫)ݔ‬.

1. Démontrer que : ܰ௜ (‫ )ݔ‬+ ܰ௝ (‫ = )ݔ‬1


‫ݕ‬Ԧ
ϕ௝
φ(‫ܽ = )ݔ‬ଵ + ܽଶ ‫ݔ‬
+
ௗே೔ (௫) ௗேೕ (௫)
݆
ௗ௫ ௗ௫
2. Démontrer que : =0
ϕ௜
݅

‫݋‬ ‫ݔ‬௜ ‫ܮ‬


‫ݔ‬Ԧ
‫ݔ‬௝

• Fonction d’approximation sur l’élément

φ(‫ܽ = )ݔ‬ଵ + ܽଶ ‫ݔ‬


• Conditions aux limites du problème
φ(‫ݔ‬௜ ) = φ௜
Et:
φ൫‫ݔ‬௝ ൯ = φ௝

L’application des conditions aux limites conduit au système d’équations suivant:


φ௜ = ܽଵ + ܽଶ ‫ݔ‬௜
ቊφ = ܽ + ܽ ‫ ݔ‬
௝ ଵ ଶ ௝

La résolution de ce système conduit à :


φ௜ ‫ݔ‬௝ − φ௝ ‫ݔ‬௜ φ௜ ‫ݔ‬௝ − φ௝ ‫ݔ‬௜
ܽଵ = =
‫ ݆ݔ‬− ‫݅ݔ‬ ‫ܮ‬
Et :
φ୨ − φ୧ φ୨ − φ୧
aଶ = =
x୨ − x୧ L
Si on remplace dans l’expression de φ(x) on obtient :
φ௜ ‫ݔ‬௝ − φ௝ ‫ݔ‬௜ φ୨ − φ୧ ൫‫ݔ‬௝ − ‫ݔ‬൯ (‫ ݔ‬− ‫ݔ‬௜ )
φ(‫= )ݔ‬ +ቆ ቇ ‫ = ݔ‬φ௜ + φ୨
‫ܮ‬ L ‫ܮ‬ ‫ܮ‬
De la forme :

42
Chapitre 3 : Élément fini à une dimension (1 D)

φ(‫ = )ݔ‬φ௜ . ܰ௜ (‫ )ݔ‬+ φ୨ . ܰ௝ (‫)ݔ‬

Démontrons que :
ܰ௜ (‫ )ݔ‬+ ܰ௝ (‫ = )ݔ‬1
൫‫ݔ‬௝ − ‫ݔ‬൯ (‫ ݔ‬− ‫ݔ‬௜ ) ൫‫ݔ‬௝ − ‫ݔ‬௜ ൯ ‫ܮ‬
ܰ௜ (‫ )ݔ‬+ ܰ௝ (‫= )ݔ‬ + = = =1
‫ܮ‬ ‫ܮ‬ ‫ܮ‬ ‫ܮ‬
Démontrons que :
݀ܰ௜ (‫ܰ݀ )ݔ‬௝ (‫)ݔ‬
+ =0
݀‫ݔ‬ ݀‫ݔ‬
݀ܰ௜ (‫ܰ݀ )ݔ‬௝ (‫ )ݔ‬−1 1
+ = + =0
݀‫ݔ‬ ݀‫ݔ‬ ‫ܮ‬ ‫ܮ‬
Application 3.3
Pour étudier la distribution de la température dans un fil, on utilise un élément (1D)
pour approximer la fonction T(x). Les températures aux nœuds (݅) et (݆) sont
respectivement 120 et 90°C. (figure).
1) Déterminer les températures aux points d’abscisses : 3, 4, 5.
ௗ୘(୶)
ௗ௫
2) Déterminer les gradients de températures aux mêmes points.

120° ‫ܥ‬
ܶ(‫)ݔ‬

90° ‫ܥ‬

݅ ݆
‫݋‬ ‫ܮ‬
3 ܿ݉
‫ݔ‬
7 ܿ݉

On utilise une interpolation linéaire avec un élément fini linéaire à deux nœuds
ܶ(‫ܰ = )ݔ‬௜ (‫)ݔ‬. ܶ௜ + ܰ௝ (‫)ݔ‬. ܶ௝
Tel que
‫ݔ‬௝ − ‫ݔ‬
ܰ௜ (‫= )ݔ‬
‫ݔ‬௝ − ‫ݔ‬௜
Et :
‫ ݔ‬− ‫ݔ‬௜
ܰ௝ (‫= )ݔ‬
‫ݔ‬௝ − ‫ݔ‬௜
La longueur L de l’élément est
‫= ܮ‬7−3=4݉

43
Chapitre 3 : Élément fini à une dimension (1 D)

(7 − 3.4) (3.4 − 3)
ܶ(3.4) = . 100 + . 30 = 93 °‫ܥ‬
7−3 7−3
(7 − 5.2) (5.2 − 3)
ܶ(5.2) = . 100 + . 30 = 61.5 °‫ܥ‬
7−3 7−3
݀ܶ(‫ )ݔ‬−ܶ௜ + ܶ௝ −ܶ௜ + ܶ௝ −100 + 30
= = = −17.5 °/݉
݀‫ݔ‬ ‫ݔ‬௝ − ‫ݔ‬௜ ‫ܮ‬ 4
=

3.3 Exemple d’utilisation d’un élément fini 1D

Les concepts de base des fonctions d’interpolation déjà développé dans le chapitre
précédant sont généraux et peuvent être utilisé pour résoudre des problèmes de
mécanique des solides régis par des équations aux dérivées partielles. Utilisons la
méthode des éléments finis (MEF), pour développer une solution approximative de
l’équation différentielle unidirectionnelle définie sur l’intervalle [0,H] :
݀²φ
‫ܦ‬ +ܳ =0
݀‫ݔ‬²
(16.3)

Avec les conditions aux limites :


φ(0) = 0 (17.3)
φ(‫ = )ܪ‬φு (18.3)
La relation (16.3) est applicable à des problèmes de mécanique, comme par exemple
l’étude de la flexion d’une poutre quand le moment de flexion est connu. La résolution
de ce problème est faite grâce à la méthode des éléments finis en utilisant dans ce cas, la
formulation de Galerkine. Cette formulation est basée sur l’évaluation de l’intégrale
résiduelle qui permet de produire une équation nodale qui sera appliquée d’une
manière progressive pour générer un système algébrique d’équations linéaire. Pour
résoudre l’équation (16.3) on adopte le maillage qui suit et qui est composé de deux
éléments linéaires :

(e) (e+1)

r s t
Fig.3.3 Maillage composé de deux éléments linéaires
Considérons l’équation résiduelle du nœud interne (s), les équations des autres nœuds
seront par la suite déduites de la même manière. L’interpolation linéaire sur les deux
éléments (e) et (e+1) donne :
φ(݁) = ܰ‫ )݁( ݎ‬. φ‫ ݎ‬+ ܰ‫ )݁( ݏ‬. φ‫ݏ‬
Nr et Ns représentent les fonctions de forme sur les nœuds (r) et (s) de l’élément (e) tandis que
(19.3)

φr et φs sont les valeurs nodales de la fonction φ à évaluer. Nous savons que :

44
Chapitre 3 : Élément fini à une dimension (1 D)

‫ ݔ‬− ‫ݎݔ‬
ܰ‫= )݁( ݏ‬
‫ ݏݔ‬− ‫ݎݔ‬
(20.3)

Alors :
݀ܰ‫ )݁( ݏ‬1 (21.3)
݀‫ݔ‬ ‫ܮ‬
=
݀φ(݁) 1 (݁) (22.3)
݀‫ݔ‬ ‫ܮ‬
= (φ‫ ݎ‬+ φ‫) )݁( ݏ‬
Et:
φ(݁+1) = ܰ‫݁( ݏ‬+1) . φ‫ ݏ‬+ ܰ‫݁( ݐ‬+1) . φ‫ݐ‬
Ns et Nt représentent les fonctions de forme sur les nœuds (s) et (t) de l’élément (e+1) et φs et
(23.3)

φt sont les valeurs nodales de la fonction φ à évaluer.


‫ ݐݔ‬− ‫ݔ‬
ܰ‫݁( ݏ‬+1) =
‫ ݐݔ‬− ‫ݏݔ‬
(24.3)

݀ܰ‫݁( ݏ‬+1) (25.3)


݀‫ݔ‬ ‫ܮ‬
1
= −
݀φ(݁+1) 1 (26.3)
݀‫ݔ‬ ‫ܮ‬
= (−φ‫݁( ݏ‬+1) + φ‫݁( ݐ‬+1) )
Evaluons le résidu Rs au nœud interne (s) par la méthode de Galerkine et prenons comme

fonction de pondération la fonction de forme Ns (e) alors :


‫ܪ‬ ݀²φ
ܴ‫ )݁( ݏܴ = ݏ‬+ ܴ‫݁( ݏ‬+1) = − ∫ ܰ‫ܦ( ݏ‬ + ܳ)݀‫ݔ‬
݀‫ݔ‬2
(27.3)
0
Avec :
‫ݏݔ‬
݀²φ
ܴ‫ = )݁( ݏ‬− ∫ ܰ‫ܦ( ݏ‬ + ܳ)(݁) ݀‫ݔ‬
݀‫ݔ‬
(28.3)
‫ݎݔ‬
‫ݐݔ‬
݀²φ
2

ܴ‫݁( ݏ‬+1) = − ∫ ܰ‫ ܦ( ݏ‬2 + ܳ)(݁+1) ݀‫ݔ‬


݀‫ݔ‬
(29.3)
‫ݏݔ‬
Sachant que :
݀ ݀φ ݀²φ ݀ܰ‫݀ ݏ‬φ
) = ܰ‫ ݏ‬2 +
݀‫ݔ݀ ݏ ݔ‬ ݀‫ݔ‬ ݀‫ݔ݀ ݔ‬
(30.3)

Et:
݀²φ ݀ ݀φ ݀ܰ‫݀ ݏ‬φ
ܰ‫ݏ‬
݀‫ݔ‬ ݀‫ݔ‬ ݀‫ݔ‬ ݀‫ݔ݀ ݔ‬
(31.3)
2
= (ܰ‫ ) ݏ‬−

Donc :
‫ݏݔ‬
݀²φ (݁) ݀φ(݁) ‫ݏݔ ݏݔ‬ ݀ܰ‫݀ ݏ‬φ (݁)
− ∫ ܰ‫ܦ( ݏ‬ ݀‫ݔ‬ ) ݀‫ݔ‬
(32.3)
݀‫ݔ‬ ‫ݏ‬
݀‫ݔ‬ ݀‫ݔ݀ ݔ‬
[‫ܰܦ‬ ]‫ ݎݔ‬+ ∫ (‫ݏܰܦ‬
‫ݎݔ‬ ‫ݎݔ‬
2
) = −

De même:
‫ݐݔ‬
݀²φ (݁+1) ݀φ(݁+1) ‫ݐݔ ݐݔ‬ ݀ܰ‫݀ ݏ‬φ (݁+1)
− ∫ ܰ‫ܦ( ݏ‬ ݀‫ݔ‬ ݀‫ݔ‬
(33.3)
݀‫ݔ‬ ‫ݏ‬
݀‫ݔ‬ ݀‫ݔ݀ ݔ‬
[‫ܰܦ‬ ]‫ ݏݔ‬+ ∫ (‫ݏܰܦ‬
‫ݏݔ‬ ‫ݏݔ‬
2
) = − )

Si on remplace les équations (14.2) et (15.2) dans la relation (9.2) on obtient:

45
‫)‪Chapitre 3 : Élément fini à une dimension (1 D‬‬

‫ݏݔ ݏݔ )݁(‪݀φ‬‬ ‫)݁( ‪ ݀φ‬ݏܰ݀‬ ‫ݏݔ‬


‫ݐݔ )‪݀φ(݁+1‬‬
‫ݏܰܦ[ ‪ = −‬ݏܴ‬ ‫ݏܰܦ[ ‪ −‬ݔ݀ )ܳ ݏܰ( ∫ ‪ −‬ݔ݀ )‬
‫)‪(34.3‬‬
‫ݎݔ ݎݔ ݔ݀‬ ‫ݔ݀ ݔ݀‬ ‫ݔ݀‬
‫ݏܰܦ( ∫ ‪] +‬‬ ‫)݁(‬ ‫ݏݔ]‬
‫ݎݔ‬
‫ݐݔ‬
‫)‪ ݀φ (݁+1‬ݏܰ݀‬ ‫ݐݔ‬
‫‪ = 0‬ݔ݀ )‪ ܳ)(݁+1‬ݏܰ( ∫ ‪ −‬ݔ݀‬
‫ݔ݀ ݔ݀‬
‫ݏܰܦ( ∫ ‪+‬‬
‫ݏݔ‬ ‫ܵݔ‬
‫)‬

‫ݎݔ ‪ −‬ݏݔ‬
‫‪Sachant que :‬‬

‫= )݁() ݏݔ( ݏܰ‬


‫ݎݔ ‪ −‬ݏݔ‬
‫‪=1‬‬ ‫)‪(35.3‬‬

‫‪௥‬ݔ ‪௥ −‬ݔ‬
‫)‪௥ )(௘‬ݔ( ‪ܰ௦‬‬ ‫=‬ ‫‪=0‬‬
‫‪௥‬ݔ ‪௦ −‬ݔ‬
‫)‪(36.3‬‬

‫‪Et‬‬
‫ݏݔ ‪ −‬ݐݔ‬
‫= )‪ )(݁+1‬ݏݔ( ݏܰ‬
‫ݏݔ ‪ −‬ݐݔ‬
‫‪=1‬‬ ‫)‪(37.3‬‬

‫‪௧‬ݔ ‪௧ −‬ݔ‬
‫)‪௧ )(௘ାଵ‬ݔ( ‪ܰ௦‬‬ ‫=‬ ‫‪=0‬‬
‫‪௦‬ݔ ‪௧ −‬ݔ‬
‫)‪(38.3‬‬

‫‪(34.3) devient:‬‬
‫)݁(‪݀φ‬‬ ‫ݏݔ‬
‫‪ ݀φ‬ݏܰ݀‬ ‫)‪݀φ(݁+1‬‬ ‫ݐݔ‬
‫‪ ݀φ‬ݏܰ݀‬
‫ܦ[ ‪ = −‬ݏܴ‬ ‫ܦ[ ‪ +‬ݔ݀ )݁()ܳ ݏܰ ‪−‬‬ ‫ݔ݀ )‪ ܳ)(݁+1‬ݏܰ ‪−‬‬
‫)‪(39.3‬‬
‫ݔ݀‬ ‫ݔ݀‬ ‫ݔ݀‬ ‫ݔ݀‬ ‫ݔ݀‬ ‫ݔ݀‬
‫ܦ( ∫ ‪ +‬ݏݔ=ݔ]‬ ‫( ∫ ‪ +‬ݏݔ=ݔ]‬
‫ݎݔ‬ ‫ݏݔ‬
‫‪=0‬‬
‫‪Calculons les intégrales suivantes:‬‬
‫ݏݔ‬
‫‪ ݀φ‬ݏܰ݀‬ ‫ݏݔ‬
‫ܦ‬
‫ܦ∫‬ ‫) ݏ‪ + φ‬ݎ‪ = (−φ‬ݔ݀) ݏ‪ + φ‬ݎ‪ ( ) (−φ‬ܦ ∫ = ݔ݀‬
‫ݔ݀ ݔ݀‬ ‫ܮ ܮ ݎݔ‬ ‫ܮ‬
‫‪1 1‬‬
‫ݎݔ‬
‫ݏݔ‬
‫ݎݔ ‪ −‬ݔ‬
‫ݏݔ‬
‫‪²‬ݔ ܳ‬ ‫‪ 2‬ݏݔ ܳ‬ ‫‪ 2‬ݏݔ‬ ‫ܳ‬ ‫ܮܳ‬
‫( ∫ ܳ = ݔ݀ܳ ݏܰ ∫‬ ‫( = ݎݏݔݔ]ݔ ݎݔ ‪ = [ −‬ݔ݀ )‬ ‫( ‪ −‬ݏݔ ݎݔ ‪−‬‬ ‫= )) ݎݔ ݎݔ ‪−‬‬ ‫= ‪ )2‬ݎݔ ‪ −‬ݏݔ(‬
‫ݎݔ‬ ‫ݎݔ ‪ −‬ݏݔ ݎ ݔ‬ ‫‪ 2‬ܮ‬ ‫‪ 2‬ܮ‬ ‫‪2‬‬ ‫ܮ‪2‬‬ ‫‪2‬‬
‫‪Donc:‬‬
‫)݁(‪݀φ‬‬ ‫ܦ‬ ‫ܮܳ‬
‫ܦ[ ‪ (݁) = −‬ݏܴ‬
‫)‪(40.3‬‬
‫ݔ݀‬ ‫ܮ‬
‫‪ ) −‬ݏ‪ + φ‬ݎ‪ + (−φ‬ݏݔ=ݔ]‬
‫ݐݔ‬
‫‪ ݀φ‬ݏܰ݀‬ ‫ݏݔ‬
‫ܦ‬
‫‪2‬‬
‫ܦ∫‬ ‫) ݐ‪ − φ‬ݏ‪ = (φ‬ݔ݀) ݐ‪ + φ‬ݏ‪ ( ) (−φ‬ܦ‪ = ∫ −‬ݔ݀‬
‫ݔ݀ ݔ݀‬ ‫ܮ ܮ‬ ‫ܮ‬
‫‪1 1‬‬
‫ݏݔ‬ ‫ݎݔ‬
‫ݐݔ‬ ‫ݏݔ‬
‫ݔ ‪ −‬ݐݔ‬ ‫ܳ‬ ‫‪²‬ݔ‬ ‫ܳ‬ ‫‪ ²‬ݐݔ‬ ‫‪ 2‬ݏݔ‬ ‫ܳ‬ ‫ܮܳ‬
‫( ∫ ܳ = ݔ݀ܳ ݏܰ ∫‬ ‫‪ ² −‬ݐݔ( = ݏݐݔݔ] ‪ −‬ݔ ݐݔ[ = ݔ݀ )‬ ‫‪ −‬ݏݔ ݐݔ( ‪−‬‬ ‫= ‪ )2‬ݏݔ ‪ −‬ݐݔ(‬
‫ݏݔ ‪ −‬ݐݔ ݎ ݔ‬ ‫ܮ‬ ‫ܮ‬
‫= ))‬
‫ݏݔ‬ ‫‪2‬‬ ‫‪2‬‬ ‫‪2‬‬ ‫ܮ‪2‬‬ ‫‪2‬‬
‫‪Donc:‬‬
‫)‪݀φ(݁+1‬‬ ‫ܦ‬ ‫ܮܳ‬
‫ܦ[ = )‪ (݁+1‬ݏܴ‬
‫)‪(41.3‬‬
‫ݔ݀‬ ‫ܮ‬
‫‪ ) −‬ݐ‪ − φ‬ݏ‪ + (φ‬ݏݔ=ݔ]‬
‫‪2‬‬
‫‪Et en fin :‬‬
‫)‪݀φ(݁+1‬‬ ‫)݁(‪݀φ‬‬ ‫ܦ‬ ‫ܦ ܮܳ‬ ‫ܮܳ‬
‫ܦ[ = ݏܴ‬
‫)‪(42.3‬‬
‫ݔ݀‬ ‫ݔ݀‬ ‫ܮ‬ ‫ܮ ‪2‬‬
‫ܦ[ ‪ −‬ݏݔ=ݔ]‬ ‫‪ ) −‬ݐ‪ − φ‬ݏ‪ + (φ‬ݏݔ=ݔ]‬ ‫‪ ) −‬ݏ‪ + φ‬ݎ‪+ (−φ‬‬
‫‪2‬‬
‫‪Après arrangement des termes de cette relation on obtient:‬‬
‫)‪݀φ(݁+1‬‬ ‫)݁(‪݀φ‬‬ ‫ܦ‬ ‫ܦ ܮܳ‬ ‫ܮܳ‬
‫ܦ[ = ݏܴ‬
‫)‪(43.3‬‬
‫ݔ݀‬ ‫ݔ݀‬ ‫ܮ‬ ‫ܮ ‪2‬‬
‫ܦ[ ‪ −‬ݏݔ=ݔ]‬ ‫‪ ) −‬ݐ‪ − φ‬ݏ‪ + (φ‬ݏݔ=ݔ]‬ ‫‪ ) −‬ݏ‪ + φ‬ݎ‪+ (−φ‬‬
‫‪2‬‬

‫‪46‬‬
Chapitre 3 : Élément fini à une dimension (1 D)

݀φ(݁+1) ݀φ(݁)
]‫ ݏݔ=ݔ‬− [‫ܦ‬ ]‫ ݏݔ=ݔ‬sur le nœud (s) tend vers zéro et peut
݀‫ݔ‬ ݀‫ݔ‬
La valeur du terme [‫ܦ‬

être négligé. Il est généralement utiliser dans l’étude du raffinement du maillage. Ainsi la
relation (43.3) devient :
‫݁(ܦ‬+1) ܳ‫݁(ܮ‬+1) ‫)݁(ܦ‬ ܳ‫)݁(ܮ‬
ܴ‫= ݏ‬
(44.3)
‫ܮ‬ ‫ܮ‬
(φ‫ ݏ‬− φ‫ ) ݐ‬− + (−φ‫ ݎ‬+ φ‫ ) ݏ‬−
2 2
Soit après arrangement :
‫)݁(ܦ‬ ‫)݁(ܦ‬ ‫݁(ܦ‬+1) ‫݁(ܦ‬+1) ܳ‫݁(ܮ‬+1) ܳ‫)݁(ܮ‬
ܴ‫ = ݏ‬− (
(45.3)
‫ܮ‬ ‫ܮ‬ ‫ܮ‬ ‫ܮ‬
) φ‫ ݎ‬+ [( )+( )] φ‫ ݏ‬− ( ) φ‫ ݐ‬− −
2 2
Si on effectue un changement de variable sur les numéros des nœuds, l’expression finale
du résidu est donnée comme suit:
‫ݏ(ܦ‬−1) ‫ݏ(ܦ‬−1) ‫)ݏ(ܦ‬ ‫)ݏ(ܦ‬ ܳ‫ݏ(ܮܳ )ݏ(ܮ‬−1)
ܴ‫ = ݏ‬− (
(46.3)
‫ܮ‬ ‫ܮ‬ ‫ܮ‬ ‫ܮ‬
) φ‫ݏ‬−1 + [( )+( )] φ‫ ݏ‬− ( ) φ‫ݏ‬+1 − − =0
2 2
(e) (e+1)

r s t
(s-1) (s+1)
Fig.4.3 Numérotation des nœuds du maillage
Application 4.3
Déterminer les valeurs approximatives de la flèche d’une poutre simple (figure) dont les
extrémités sont sollicitées par des moments concentrés par la méthode des éléments
finis. La poutre est renforcée au milieu par une barre d’acier
EI=2,4.1010 N.cm² EI=4.1010 N.cm²
106 N/cm
106 N/cm

L=800 cm

• Etape 1:(Maillage)
La poutre est assimilée à une barre (1D). On place les nœuds la où il y’a un changement
de section.
M(x) M(x)= 106 N/cm

(1) (2) (3) (4)

1 2 3 4 5 x

47
Chapitre 3 : Élément fini à une dimension (1 D)

• Etape 2:(Conditions aux limites)


Deux appuis simples aux extrémités de la poutre (nœuds 1 et 5). Les déplacements
verticaux sont nuls.
‫ݕ‬1 = ‫ݕ‬5 = 0
‫ ݅ݕ‬représente le déplacement vertical de la poutre (flèche ou déformée de la poutre).
• Etape 3:(Modèle mathématique)
La flexion de cette poutre est modélisée par l’équation de la flexion simple suivante :
݀²φ
‫ܫܧ‬ − ‫ = )ݔ(ܯ‬0
݀‫ݔ‬²
Le tableau ci-dessous résume les caractéristiques géométriques de la poutre:
(e) D=EI Q= M(x) L
1 2,4.1010 -106 200
2 4.1010 -106 200
3 4.1010 -106 200
4 2,4.1010 -106 200
Les grandeurs Q et L sont constantes pour toute la grille, la relation devient sous sa
forme simplifiée (46.3) :
−‫ݏ(ܦ‬−1) . ‫ݏ(ݕ‬−1) + (‫ݏ(ܦ‬−1) + ‫) )ݏ(ܦ‬. ‫ )ݏ(ݕ‬− ‫ )ݏ(ܦ‬. ‫ݏ(ݕ‬+1)
ܴ‫= ݏ‬ − ܳ‫ = ܮ‬0
‫ܮ‬
Grace à cette relation, on peut déterminer les différentes valeurs des y୧ aux nœuds
considérés en évaluant les résidus par rapport aux nœuds internes.
• Nœud 2
−‫(ܦ‬1) . ‫(ݕ‬1) + (‫(ܦ‬1) + ‫(ܦ‬2) ). ‫(ݕ‬2) − ‫(ܦ‬2) . ‫(ݕ‬3)
ܴ2 = − ܳ‫ = ܮ‬0
‫ܮ‬
−2,4. 1010 ‫ݕ‬1 + (2,4. 1010 + 4. 1010 ). ‫ݕ‬2 − 4. 1010 . ‫ݕ‬3
ܴ2 = − (−106 ) = 0
200
ܴ2 = −1,2‫ݕ‬1 + 3,2. ‫ݕ‬2 − 2. ‫ݕ‬3 + 2 = 0
• Nœud 3

−‫(ܦ‬2) . ‫(ݕ‬2) + (‫(ܦ‬2) + ‫(ܦ‬3) ). ‫(ݕ‬3) − ‫(ܦ‬3) . ‫(ݕ‬4)


ܴ3 = − ܳ‫ = ܮ‬0
‫ܮ‬
−4. 1010 ‫ݕ‬1 + (4. 1010 + 4. 1010 ). ‫ݕ‬2 − 4. 1010 . ‫ݕ‬3
ܴ2 = − (−106 ) = 0
200
ܴ3 = −2‫ݕ‬2 + 4. ‫ݕ‬3 − 2. ‫ݕ‬4 + 2 = 0
• Nœud 4

−‫(ܦ‬3) . ‫(ݕ‬3) + (‫(ܦ‬3) + ‫(ܦ‬4) ). ‫(ݕ‬4) − ‫(ܦ‬4) . ‫(ݕ‬5)


ܴ4 = − ܳ‫ = ܮ‬0
‫ܮ‬

48
Chapitre 3 : Élément fini à une dimension (1 D)

−2,4. 1010 ‫ݕ‬3 + (−2,4. 1010 + 4. 1010 ). ‫ݕ‬4 − −2,4. 1010 . ‫ݕ‬5
ܴ4 = − (−106 ) = 0
200
ܴ4 = −2‫ݕ‬3 + 3,2. ‫ݕ‬4 − −1,2. ‫ݕ‬5 + 2 = 0

−1,2‫ݕ‬ଵ + 3,2. ‫ݕ‬ଶ − 2. ‫ݕ‬ଷ + 2 = 0


On obtient le système d’équations à 3 inconnues suivant

൝ −2‫ݕ‬ଶ + 4. ‫ݕ‬ଷ − 2. ‫ݕ‬ସ + 2 = 0 


−2‫ݕ‬ଷ + 3,2. ‫ݕ‬ସ − 1,2. ‫ݕ‬ହ + 2 = 0
Si on applique les conditions aux limites (‫ݕ‬1 = ‫ݕ‬5 = 0) on obtient le système :
3,2. ‫ݕ‬ଶ
− 2. ‫ݕ‬ଷ = −2
൝−2‫ݕ‬ଶ + 4. ‫ݕ‬ଷ − 2. ‫ݕ‬ସ = −2
−2‫ݕ‬ଷ + 3,2. ‫ݕ‬ସ = −2

‫ݕ‬ଶ = −2.50 cm
Après résolution on trouve :

൝‫ݕ‬ଷ = −3.00 cm 
‫ݕ‬ସ = −2.50 cm
Une fois les valeurs nodale de la flèche (‫ݕ‬ଶ , ‫ݕ‬ଷ , ‫ݕ‬ଷ ) connues, on peut déterminer la
déformée de la poutre en n’importe quel point en utilisant une fonction d’interpolation
linéaire de la flexion de cette poutre. On se propose de déterminer les déformées aux
abscisses (x = 300 cm) et (x = 500 cm).
Le point x = 300 cm est situé entre les nœuds 2 et 3. On considère l’élément 2

‫ݔ‬3 − ‫ݔ‬ ‫ ݔ‬− ‫ݔ‬2


d’équation :

‫(ݕ‬2) = ܰ2 (2) . ‫ݕ‬2 + ܰ3 (2) . ‫ݕ‬3 = ൬ ൰ . ‫ݕ‬2 + ൬ ൰ . ‫ݕ‬3


‫ݔ‬3 − ‫ݔ‬2 ‫ݔ‬3 − ‫ݔ‬2
400 − 300 300 − 200
‫(ݕ‬300) = ൬ ൰ . (−2.50) + ൬ ൰ . (−3.50) = −2.75 cm
200 200
Le point x = 500 cm est situé entre les nœuds 3 et 4. On considère l’élément 3

‫ݔ‬4 − ‫ݔ‬ ‫ ݔ‬− ‫ݔ‬3


d’équation :

‫(ݕ‬3) = ܰ3 (3) . ‫ݕ‬3 + ܰ4 (3) . ‫ݕ‬4 = ൬ ൰ . ‫ݕ‬3 + ൬ ൰ . ‫ݕ‬4


‫ݔ‬4 − ‫ݔ‬3 ‫ݔ‬4 − ‫ݔ‬3
600 − 500 500 − 400
‫(ݕ‬300) = ൬ ൰ . (−3.00) + ൬ ൰ . (−2.50) = −2.75 cm
200 200
Il beaucoup plus avantageux d’utiliser la notation matricielle pour écrire le système
d’équation :
ܴଶ = 3,2. ‫ݕ‬ଶ − 2. ‫ݕ‬ଷ + 2 = 0
൝ܴଷ = −2. ‫ݕ‬ଶ + 4. ‫ݕ‬ଷ − 2. ‫ݕ‬ସ + 2 = 0
ܴସ = −2. ‫ݕ‬ଷ + 3,2. ‫ݕ‬ସ + 2 = 0
ܴଶ 3,2 0 ‫ݕ‬ଶ 0
൝ܴଷ ൡ = ൥ −2 4 −2 ൩ ൝‫ݕ‬ଷ ൡ − ൝−2ൡ = ൝0ൡ
−2 −2

ܴସ 0 −2 3,2 ‫ݕ‬ସ −2 0

49
Chapitre 3 : Élément fini à une dimension (1 D)

Cette écriture conduit à une expression générale de la forme :


ሼܴሽ = ሾ‫ܭ‬ሿሼ‫ݕ‬ሽ − ሼ‫ܨ‬ሽ = ሼ0ሽ (47.3)
Dans cette relation :
[‫ ]ܭ‬: matrice de rigidité globale
{‫ }ݕ‬: vecteur des valeurs inconnues
{‫ }ܨ‬: Vecteur global des forces
4.3 Matrice de rigidité élémentaire
Soit un domaine (D) uni directionnel composé de (n) élément linéaires à deux nœuds et
de (n+1) nœuds (figure 4.3) :

(1) (2) (3) (4) (n)

1 2 3 4 n n+1

Fig.4.3 Maillage composé de (n) éléments linéaires et (n+1) nœuds


L’expression de l’équation résiduelle qui définie le résidu en chaque nœud du domaine
est donnée comme suit :
ܴଵ
ܴ
(48.3)
ሼܴሽ = ൞ ଶ ൢ

ܴ௡ାଵ
Chaque élément du maillage contribue dans l’équation résiduelle par ses deux
extrémités (02 nœuds) , par exemple l’élément 3 contribue dans l’expression des résidus
R 3 et R 3 par :
௫ర
݀²φ
ܴଷ (ଷ) = න ܰଷଷ (‫ܦ‬ + ܳ)݀‫ݔ‬
(49.3)
݀‫ ݔ‬ଶ
௫య
௫ర
݀²φ
ܴସ (ଷ)
= න ܰସଷ (‫ܦ‬ + ܳ)݀‫ݔ‬
(50.3)
݀‫ ݔ‬ଶ
௫య
Ce résultat peut être généralisé pour tout élément (e) de limites (i) et (j), alors :
௫ೕ
݀²φ
ܴ௜ = න ܰ௜௘ (‫ܦ‬ + ܳ)݀‫ݔ‬
(51.3)
(௘)
݀‫ ݔ‬ଶ
௫೔
௫ೕ
݀²φ
ܴ௝ = න ܰ௝௘ (‫ܦ‬ + ܳ)݀‫ݔ‬
(52.3)
(௘)
݀‫ ݔ‬ଶ
௫೔
Les deux équations (51.3) et (52.3) sont en fait équivalentes aux équations (40.3) et
(41.3) déjà évaluées.

50
Chapitre 3 : Élément fini à une dimension (1 D)

݀φ(݁) ‫ܦ‬ ܳ‫ܮ‬


ܴ‫ݏ‬
݀‫ݔ‬ ‫ܮ‬
(݁)
= − [‫ܦ‬ ]‫ ݏݔ=ݔ‬+ (−φ‫ ݎ‬+ φ‫ ) ݏ‬−
2
Et:
݀φ(݁+1) ‫ܦ‬ ܳ‫ܮ‬
ܴ‫݁( ݏ‬+1) = [‫ܦ‬
݀‫ݔ‬ ‫ܮ‬
]‫ ݏݔ=ݔ‬+ (φ‫ ݏ‬− φ‫ ) ݐ‬−
2

݀φ(݁+1) ݀φ(݁)
]‫ ݏݔ=ݔ‬et [‫ܦ‬ ]‫ ݏݔ=ݔ‬sur le nœud (s) tendent vers zéro et
݀‫ݔ‬ ݀‫ݔ‬
La valeur des termes [‫ܦ‬

peuvent être négligés. Ainsi on obtient :


‫ܦ‬ ܳ‫ܮ‬
ܴ௦ (௘) = ൫−φ௥ + φ௦ ൯ −
‫ܮ‬ 2
(53.3)

Et:
‫ܦ‬ ܳ‫ܮ‬
ܴ௦ (௘ାଵ) = ൫φ௦ − φ௧ ൯ −
‫ܮ‬ 2
(54.3)

Sachant que :
ܴ௜ (௘) ⇔ ܴ௦ (௘ାଵ) avec ‫ ݅ = ݏ‬et avec ‫݆=ݐ‬ (55.3)
Et:
ܴ௝ (௘) ⇔ ܴ௦ (௘) avec ‫ ݅ = ݎ‬et avec ‫݆=ݏ‬ (56.3)
Alors :
‫ܦ‬ ܳ‫ܮ‬
ܴ௜ (௘) = ቀφ௜ − φ௝ ቁ − =0
‫ܮ‬ 2
(57.3)

Et:
‫ܦ‬ ܳ‫ܮ‬
ܴ௝ (௘) = ቀ−φ௜ + φ௝ ቁ − =0
‫ܮ‬ 2
(58.3)

Sous forme matricielle:


ܴ௜ (௘) ‫ ܦ‬1 −1 φ௜ ܳ‫ ܮ‬1 0
ቊ ቋ = ൬ ൰ቂ ቃ ቊφ ቋ − ቄ ቅ=ቄ ቅ
‫ ܮ‬−1 1 2 1 0
(59.3)
ܴ௝ (௘)

Ou bien:
൛ܴ(௘) ൟ = ሾ‫ܭ‬ሿ(௘) ሼφሽ − ሼ݂ሽ(௘) = ሼ0ሽ (60.3)
Dans cette relation :
ሾ‫ܭ‬ሿ(݁) : matrice de rigidité élémentaire

൛ܴ (௘) ൟ : contribution de l’élément (e) au système d’équations final


ሼ݂ሽ(݁) : Vecteur des forces élémentaires
Ces grandeurs seront utilisées pour former le système global (47.3):

5.3 Formation de la matrice de rigidité globale (GSM)


La méthode directe pour former la matrice de rigidité globale est une procédure
d’incorporation de la matrice élémentaire dans le système global. Les valeurs

51
Chapitre 3 : Élément fini à une dimension (1 D)

numériques des nœuds (i) et (j) pour un élément sont écrite à coté des colonnes de
ሾKሿ(ୣ) et ሼfሽ(ୣ) .
݅ ݆
݇11 ݇12 ݅
ሾKሿ(e) = ൤ ൨
݇21 ݇22 ݆
(61.3)

Et :
݂ ݅
ሼfሽ(ୣ) = ൜ ଵ ൠ
݂ଶ ݆
(62.3)

Application 5.3
Soit le système suivant composé de trois éléments linéaires à deux nœuds. On donne les
matrices de rigidités élémentaires ሾKሿ(ୣ) ainsi que les vecteurs forces élémentaires
ሼfሽ(ୣ) . Il est demandé de déterminer la matrice de rigidité globale ሾKሿ et le vecteur force
global ሼfሽ .
• Maillage
Nous adoptons le maillage suivant:

(1) (2) (3)

1 2 3 4
• Les matrices de rigidité élémentaires

ሾKሿ(ଵ) = 3.4. 10ଷ ቂ 1 −1ቃ ሾKሿ(ଶ) = 1.5.10ଷ ቂ 1 −1ቃ ሾKሿ(ଷ) = 2.7.10ଷ ቂ 1 −1ቃ
−1 1 −1 1 −1 1

• Les vecteurs de forces élémentaires

ሼfሽ(ଵ) = −10ଷ ቄ1ቅ ሼfሽ(ଶ) = −10ଷ ቄ1ቅ ሼfሽ(ଷ) = −10ଷ ቄ1ቅ


1 1 1
• Assemblage
Pour chaque élément on place la numérotation correspondante. La matrice de rigidité
globale ሾKሿ à pour dimensions (3x3) et le vecteur force global ሼfሽ est de dimensions
(3x1). L’assemblage est réalisé en incorporant les matrices de rigidités élémentaires
ሾKሿ(ୣ) ainsi que les vecteurs forces élémentaires ሼfሽ(ୣ) dans la matrice de rigidité globale
ሾKሿ et dans le le vecteur force global ሼfሽ en respectant l’ordre et la numérotation des
nœuds. Les éléments d’interconnexion sont ajoutés et le reste de la matrice globale ሾKሿ
est complété par des zéros.

52
Chapitre 3 : Élément fini à une dimension (1 D)

• Matrices de rigidités élémentaires


૚ ૛ ૛ ૜ ૜ ૝

ሾKሿ(ଵ) = 3.4. 10ଷ ቂ 1 −1ቃ ૚ ሾKሿ(ଶ) = 1.5.10ଷ ቂ 1 −1ቃ ૛ ሾKሿ(ଷ) = 2.7.10ଷ ቂ 1 −1ቃ ૜
−1 1 ૛ −1 1 ૜ −1 1 ૝

• Les vecteurs de forces élémentaires

ሼfሽ(ଵ) = −10ଷ ቄ1ቅ ૚ ሼfሽ(ଶ) = −10ଷ ቄ1ቅ ૛ ሼfሽ(ଷ) = −10ଷ ቄ1ቅ ૜


1 ૛ 1 ૜ 1 ૝
• Matrice de rigidité globale

૜. ૝ −૜. ૝ 3.4 −3.4


1 2 3 4
૙ ૙ ૚ 0 0
ሾKሿ = 10 ൦
ଷ ૝ ૜. ૝ + ૚. ૞ −૚. ૞ ૙ ൪ ૛ = 10ଷ ൦−3.4 4.9 0൪
૙ −૚. ૞ ૚. ૞ + ૛. ૠ −૛. ૠ ૜ 0 4.2
−૜. −1.5

૙ ૙ −૛. ૠ ૛. ૠ ૝ 0 0 2.7
−1.5 −2.7
−2.7

૚ ૚ 1
Vecteur force global

૚ + ૚ ૛ ଷ 2
ሼfሽ = −10ଷ ቐ
૚ + ૚ቑ ૜ = −10 ቐ2ቑ
૚ ૝ 1
Application 6.3
Considérons le même exemple de l’application 3.3 et déterminons les valeurs la flèche
de la poutre.

EI=2,4.1010 N.cm² EI=4.1010 N.cm²


106 N/cm
106 N/cm

L=800 cm

• Caractéristique de la poutre

(e) i j D/L QL/2


1 1 2 1,2.108 -108
2 2 3 2.108 -108
3 3 4 42.108 -108
4 4 5 1,2.108 -108

• Matrices de rigidité élémentaires


Les matrices de rigidités élémentaires sont données par la relation suivante:
‫ܦ‬
ሾKሿ(ୣ) = ൬ ൰ ቂ 1 −1ቃ ቊ ௜ ቋ
‫ ܮ‬−1 1 φ௝
φ

53
Chapitre 3 : Élément fini à une dimension (1 D)

Pour l’assemblage on numérote les nœuds (i) et (j) pour chaque élément.
૚ ૛ ૛ ૜

ሾKሿ(ଵ) = 1,2. 10଼ ቂ 1 −1ቃ ૚ = 10଼ ቂ ሾKሿ(ଶ) = 2. 10଼ ቂ 1 −1ቃ ૛ = 10଼ ቂ


1,2 −1,2 2 −2
ቃ ቃ
−1 1 ૛ −1,2 1,2 −1 1 ૜ −2 2

૚ ૛ ૛ ૜

ሾKሿ(ଵ) = 2. 10଼ ቂ 1 −1ቃ ૚ = 10଼ ቂ ሾKሿ(ଶ) = 1,2. 10଼ ቂ 1 −1ቃ ૛ = 10଼ ቂ


2 −2 1,2 −1,2
ቃ ቃ
−1 1 ૛ −2 2 −1 1 ૜ −1,2 1,2
• Matrice de rigidité globale : dimension (5x5)

૙ ૙ ૙ ૚ ૙ ૙
1 2 3 4 5
૚, ૛ −૚, ૛ ૚, ૛ −૚, ૛ ૙
‫ۍ‬−૚, ૛ ૚, ૛ + ૛ ૙ ૙ ૛ ‫ې‬ ‫ۍ‬ ૚, ૛ ૜, ૛ −૛ ૙ ૙ ‫ې‬
ሾKሿ = 10଼ ‫ ێ‬૙ −૛ ૛+૛ ૙ ‫ ۑ‬૜ = 10଼ ‫ ێ‬૙ −૛ ૝ −૛ ૙ ‫ۑ‬
−૛ −
‫ ێ‬૙ ૙ −૛ ૛ + ૚, ૛ −૚, ૛‫ ۑ‬૝ ‫ ێ‬૙ ૙ −૛ ૜, ૛ −૚, ૛‫ۑ‬
−૛

‫ ۏ‬૙ ૙ ૙ −૚, ૛ ૚, ૛ ‫ ے‬૞ ‫ ۏ‬૙ ૙ ૙ −૚, ૛ ૚, ૛ ‫ے‬


• Vecteurs forces élémentaires

ሼfሽ(ଵ) = −10଼ ቄ1ቅ ૚ ሼfሽ(ଶ) = −10଼ ቄ1ቅ ૛ ሼfሽ(ଷ) = −10଼ ቄ1ቅ ૜ ሼfሽ(ସ) = −10଼ ቄ1ቅ ૝
1 ૛ 1 ૜ 1 ૝ 1 ૞


૚ ૚ 1
Vecteur force global : dimension (5x1)

‫ ۓ‬૚ + ૚ۗ ૛ ‫ۓ‬2ۗ
ሼfሽ = −10ଷ ૚ + ૚ ૜ = −10ଷ 2
‫ ۔‬૚ + ૚ۘ ૝ ‫۔‬2ۘ
‫ ە‬૚ ۙ૞ ‫ە‬1ۙ

‫ݕ‬
Finalement on forme le système global :
1,2
‫ۍ‬−1,2
−1,2 0 0 0 ‫ ۓ‬1ۗ
‫ݕ‬ ‫ۓ‬−1ۗ ‫ۓ‬0ۗ
3,2 −2 0 0 ‫ ۖ ې‬2ۖ ۖ−2ۖ ۖ0ۖ
10଼ ‫ ێ‬0 −2 4 −2 0 ‫ݕ ۑ‬3 −108 −2 = 0
‫ ێ‬0 0 −2 3,2 −1,2‫ݕ۔ ۑ‬4 ۘ ‫۔‬−2ۘ ‫۔‬0ۘ
‫ ۏ‬0 1,2 ‫ۖ ے‬ ۖ ۖ ۖ ۖ ۖ
0 0 −1,2 ‫ۙ ݕە‬
5 ‫ە‬−1ۙ ‫ە‬0ۙ
Si on applique les conditions aux limites (‫ݕ‬1 = ‫ݕ‬5 = 0) on obtient le système :
3,2. ‫ݕ‬ଶ − 2. ‫ݕ‬ଷ + 2 = 0
൝−2. ‫ݕ‬ଶ + 4. ‫ݕ‬ଷ − 2. ‫ݕ‬ସ + 2 = 0
−2. ‫ݕ‬ଷ + 3,2. ‫ݕ‬ସ + 2 = 0

‫ݕ‬ଶ = −2.50 cm
On retombe sur le même système et sur les mêmes résultats :

൝ ଷ = −3.00 cm 
‫ݕ‬
‫ݕ‬ସ = −2.50 cm
Application 7.3
Considérons une poutre à section droite variable, encastrée par ses deux extrémités et
soumise à une charge axiale P = 10 KN. L’aire A est égale à 10 mm². Le module de Young
E = 2.105 Mpa. On donne L=2m. En utilisant la méthode directe.

54
Chapitre 3 : Élément fini à une dimension (1 D)

Calculer:
1- Les déplacements axiaux au niveau des nœuds 2 et 3 en mm
2- Les efforts axiaux au niveau des nœuds 1 et 4 en KN
Noter que :

‫ ܣܧ‬1 −1
ሾKሿ(ୣ) = ቂ ቃ
‫ ܮ‬−1 1

{ܲ} = [K]. {‫}ݑ‬


• Maillage
On adopte le maillage suivant composé de 3 éléments linéaires à deux nœuds :
(1) (2) (3)

1 L/2 2 L/4 3 L/2 4


EA 1 −1
Les matrices de rigidité élémentaires

ሾK (ୣ) ሿ =
ቂ ቃ
‫ ܮ‬−1 1
E(2A) 1 −1 4EA 1 −1 4.2. 105 . 10 1 −1 1 −1
ሾKሿ(ଵ) = ቂ ቃ= ቂ ቃ= ቂ ቃ = 4. 103 ቂ ቃ
L −1 1 ‫ ܮ‬−1 1 2000 −1 1 −1 1
2
E(2A) 1 −1 8EA 1 −1 8.2. 105 . 10 1 −1 1 −1
ሾKሿ(ଶ) = ቂ ቃ= ቂ ቃ= ቂ ቃ = 8. 103 ቂ ቃ
L −1 1 ‫ ܮ‬−1 1 2000 −1 1 −1 1
4
EA 1 −1 2EA 1 −1 2.2. 10 . 10 1 −1 5
1 −1
ሾKሿ(ଷ) = ቂ ቃ= ቂ ቃ= ቂ ቃ = 2. 103 ቂ ቃ
L −1 1 ‫ ܮ‬−1 1 2000 −1 1 −1 1
2
• La matrice de rigidité globale (assemblage)
ሾKሿ = ሾKሿ(ଵ) + ሾKሿ(ଶ) + ሾKሿ(ଷ)
4 −4 0 0
−4 12 −8 0
ሾKሿ = 10 ቎
0 −8 10 −2቏

0 0 −2 2
• Calcul des déplacements inconnus aux nœuds 2 et 3
Nous avons :
{P} = [K]. {u}
Pଵ 4 −4 0 0 uଵ
Pଶ −4 12 −8 0 uଶ
൞ ൢ = 10ଷ ቎ 0 −8 ቏ቐ ቑ
Pଷ 10 −2 uଷ
Pସ 0 0 −2 2 uସ

Les déplacements sont nuls au niveau des encastrements


55
Chapitre 3 : Élément fini à une dimension (1 D)

‫ݑ‬1 = ‫ݑ‬4 = 0
Donc :

‫ۓ‬ −4. 10ଷ ‫ݑ‬ଶ = Pଵ (1)


ۖ 2. 10ଷ ‫ݑ‬ଶ − 8. 10ଷ ‫ݑ‬ଷ = Pଶ (2)
‫۔‬−8. 10 ‫ݑ‬ଶ + 10. 10 ‫ݑ‬ଷ = Pଷ
ଷ ଷ (3)
ۖ −2. 10 ‫ݑ‬ଷ = Pସ
ଷ (4)
‫ە‬
Pଶ = P = 10 KN
Pଷ = 0 (Pas de chargement)
Pଵ et Pସ représentent les réactions au niveau de l’encastrement (nœuds 1 et 4).
Considérons les équations (2) et (3) :
2. 10ଷ ‫ݑ‬ଶ − 8. 10ଷ ‫ݑ‬ଷ = 10ସ 

−8. 10ଷ ‫ݑ‬ଶ + 10. 10ଷ ‫ݑ‬ଷ = 0
Après résolution de ce système on obtient :
ܷଶ = 1.7857 ݉݉

ܷଷ = 1.4286 ݉݉
• Calcul des efforts axiaux aux nœuds 1 et 4
Considérons les équations (1) et (4) :
−4. 10ଷ ‫ݑ‬ଶ = Pଵ 

−2. 10ଷ ‫ݑ‬ଷ = Pସ
Soient :
P = −7142.8 ܰ = −7.1428 ‫ܰܭ‬
൜ ଵ
Pସ = −2857.2 ܰ = −2.8572 ‫ܰܭ‬
Vérification :
P = −(Pଵ + Pସ ) = −(7.1428 + 2.8572) = 10 KN

56
Chapitre 4 : Élément à forces axiales

Chapitre 4
Élément à forces axiales
1.4 Introduction
La méthode des éléments finis est applicable dans l’analyse des structures discrètes
(poutres, treillis et charpentes) et des structures continues (plaques et coques) qui
peuvent doivent être analysé par la théorie de l’élasticité. Ces structures sont
généralement analysées grâce à plusieurs méthodes. Parmi ces méthodes on peut citer la
méthode énergétique basée sur la minimisation de l’énergie potentielle.
2.4 Modèle uni directionnel
Le maillage utilisé par ce type de structure comportant des éléments et des membres à
forces axiales est similaire est un maillage uni directionnel basé sur des éléments
linéaires à deux nœuds composés de segments de droites. Pour les éléments et les
membres à forces axiales l’effort appliqué à la structure est coïncide avec son axe
(figure 1.4).

۴‫܉‬

Fig.1.4 Exemple d’un système à forces axiales

• Principe de l’énergie potentielle minimale


Le principe de l’énergie potentielle minimale stipule que les déplacements à la position
d’équilibre apparaissent quand l’énergie potentielle d’un système stable atteint une
valeur minimale. P1 P2 P3

(1) (2) (3)

1 2 3 4

Fig.2.4 Maillage d’un système à forces axiales

57
Chapitre 4 : Élément à forces axiales

3.4 Principe de la méthode de l’énergie potentielle minimale


La méthode de l’énergie potentielle minimale est basée sur les étapes suivantes :
1. L’écriture de l’équation de déplacement pour chaque élément
2. L’incorporation des conditions aux limites
3. L’écriture d’une équation pour l’énergie potentielle de la structure en fonction
des déplacements.
4. Minimisation de l’énergie potentielle par rapport aux déplacements inconnus.
L’énergie potentielle d’un membre soumis à une force axiale est donnée par la relation:
Π = Λ − ܹ = Λ − ܷܲ (4.1)
Dans cette relation (Π) représente l’énergie potentielle, (Λ) l’énergie de déformation
et (ܹ) le travail des forces extérieurs.
Dans le cas de plusieurs éléments :
௡ ௣
(4.2)
(௘)
Π = ෍Λ − ෍ ܲ௜ ܷ௜
௘ୀଵ ௜ୀଵ
(e) : nombre d’éléments
p : de nombre nœuds
L’énergie de déformation est donnée par la relation suivante :
σ௫௫ ε௫௫ (4.3)
Λ(௘) = න ݀‫ݒ‬
௩ 2
D’après la loi de Hooke nous avons :
σ௫௫ = ‫ܧ‬. ε௫௫ (4.4)
Si on remplace (4.4) dans (4.3) on obtient :
σ²௫௫ (4.5)
Λ(௘) = න ݀‫ݒ‬
2. ‫ܧ‬

‫ܧ‬. ε²௫௫ (4.6)
Λ(௘) =න ݀‫ݒ‬
௩ 2
Pour trouver une expression de l’énergie de déformation du membre à forces axiales
considéré en fonction de son déplacement, on doit évaluer les intégrales des relations
(4.5) et (4.6). Le modèle adopté pour les membres à forces axiales est un segment de
droite (figure 3.4).

58
Chapitre 4 : Élément à forces axiales

ܷ௜ ܷ௝
x
i L, A, α j

Fig.3.4 Modèle adopté pour les membres à forces axiales


A : est la section de l’élément (aire de la section)
L : est la longueur de l’élément
α : la conductivité thermique du matériau de l’élément
La déformation totale ݁௫௫ est donnée par la relation :
ܷ݀
݁௫௫ =
(4.7)
݀‫ݔ‬
D’un autre côté :
݁௫௫ = ε௫௫ + ε்௛ (4.8)
Dans cette relation ε௫௫ représente la déformation mécanique due aux forces appliquées
et ε்௛ la déformation thermique un cas de chargement thermique.
Ainsi :
ε௫௫ = ݁௫௫ − ε்௛ (4.9)
Avec :
ε்௛ = α. δܶ (4.10)
Si on remplace la relation (4.7) dans l’équation (4.9), on obtient :
ܷ݀
ε௫௫ = − ε்௛
(4.11)
݀‫ݔ‬
On remplace (4.11) dans (4.6), on obtient :
‫ܷ݀ ܧ‬ ‫ܷ݀ ܧ‬ ܷ݀ ‫ܧ‬ (4.12)
Λ(௘) = න .൬ − ε ்௛ ൰ ² ݀‫ = ݒ‬න . ൬ ൰ ² ݀‫ ݒ‬− න α. δܶ ൬ ൰ ݀‫ ݒ‬+ න . (α. δܶ)² ݀‫ݒ‬
௩ 2 ݀‫ݔ‬ ௩ 2 ݀‫ݔ‬ ௩ ݀‫ݔ‬ ௩ 2
Sachant que :
݀‫ܣ = ݒ‬. ݀‫ݏ‬ (4.13)
Puisque la section A est constante et sachant que d’une manière générale nous avons :
௅ ௅ (4.14)
න ݂(‫ = ݔ݀ )ݔ‬න න ݂(‫ ܣ = ݔ݀ܣ݀ )ݔ‬න ݂(‫ݔ݀ )ݔ‬
௩ ଴ ஺ ଴
Alors :
‫ ܧܣ‬௟ ܷ݀ ௟
ܷ݀ ‫ܧܣ‬ ௟
න ൬ ൰ ² ݀‫ ݔ‬− ‫ܧܣ‬α δܶ න ൬ ൰ ݀‫ ݔ‬+
(4.15)
Λ(௘) = (α. δܶ)² න ݀‫ݔ‬
2 ଴ ݀‫ݔ‬ ଴ ݀‫ݔ‬ 2 ଴
L’étape finale est le choix d’une fonction d’interpolation pour le déplacement
élémentaire. Soit la fonction linéaire suivante :
(‫ݔ‬௝ − ‫)ݔ‬ ‫ ݔ‬− ‫ݔ‬௜ (4.16)
ܷ= . ‫ݑ‬௜ + ቀ ቁ . ‫ݑ‬௝
‫ܮ‬ ‫ܮ‬

59
Chapitre 4 : Élément à forces axiales

Pour l’élément linéaire choisi, nous avons :


‫ݔ‬௜ = 0 et ‫ݔ‬௝ = ‫ ܮ‬, donc :
ܷ݀ −‫ݑ‬௜ + ‫ݑ‬௝
=
(4.17)
݀‫ݔ‬ ‫ܮ‬
ௗ௎
On remarque que le terme ( ) est constant, donc si on remplace (4.16) dans (4.15)
ௗ௫
nous obtenons :

(௘) ‫ ܷ݀ ܮܧܣ‬ଶ ܷ݀ ‫ܧܣ‬ (4.18)


Λ = ൬ ൰ − ‫ܧܣ‬α δܶ‫ ܮ‬൬ ൰ + (α. δܶ)ଶ
2 ݀‫ݔ‬ ݀‫ݔ‬ 2
Si on substitue (4.17) dans (4.18) on obtient l’équation finale de l’énergie de
déformation pour un membre à force axiale écrite en fonction des déplacements nodaux.
‫ ܧܣ‬ଶ ‫ܮܧܣ‬
Λ(௘) = ൫ܷ − ܷ௜ ܷ௝ + ܷ௝ଶ ൯ − ‫ܧܣ‬α δܶ൫−ܷ௜ + ܷ௝ ൯ + (α. δܶ)ଶ
(4.19)
2‫ ܮ‬௜ 2
Dans le cas où la structure est composée de plusieurs éléments on peut déterminer les
valeurs des forces axiales qui agissent sur chaque élément à partir des déplacements
nodaux.
ܵ (௘) = σ௫௫ . ‫ܣ‬ (4.20)
Pour un milieu élastique, la loi de Hooke stipule que :
σ௫௫ = ‫ܧ‬. ε௫௫ (4.21)
Alors :
ܵ (௘) = ‫ܧ‬. ‫ܣ‬. ε௫௫ (4.22)
Si on remplace (4.11) dans (4.22) on obtient :
ܷ݀
ܵ (௘) = ‫ܧ‬. ‫ܣ‬. ൬ − ε்௛ ൰
(4.23)
݀‫ݔ‬
Enfin si on remplace (4.10 et (4.17) dans (4.23) on obtient :
−‫ݑ‬௜ + ‫ݑ‬௝ ‫ܣܧ‬
ܵ (௘) = ‫ܧ‬. ‫ܣ‬. ൬ − α. δܶ൰ = ൫−‫ݑ‬௜ + ‫ݑ‬௝ ൯ − ‫ܧܣ‬α δܶ
(4.23)
‫ܮ‬ ‫ܮ‬
Cette relation permet d’écrire l’expression de la force axiale en fonction des
déplacements nodaux.
Application 1.4
Considérons une poutre à section droite variable, encastrée par ses deux extrémités et
soumise à une charge axiale P = 10 KN. L’aire A est égale à 10 mm². Le module de Young
E = 2.105 Mpa. On donne L=2m. Si on néglige la variation de la température et en
utilisant la méthode de minimisation de l’énergie potentielle. Calculer en mm les
déplacements axiaux au niveau des nœuds 2 et 3 et au milieu de l’élément 1 et 3.

60
Chapitre 4 : Élément à forces axiales

2A A

L/2 L/4 L/2

• Maillage
On choisit le maillage suivant composé de 3 éléments linéaires à deux nœuds :
(1) (2) (3)

1 L/2 2 L/4 3 L/2 4

• Conditions aux limites


Un encastrement au niveau des nœuds 1 et 4 implique des déplacements nuls à leur
niveau:
ܷ1 = ܷ4 = 0
Sachant que:
‫ܣ‬ଵ = ‫ܣ‬ଶ = 2‫݉݉( ܣ‬ଶ ) ‫ܣ‬ଷ = ‫݉݉( ܣ‬ଶ ) ‫ܮ‬ ‫ܮ‬ ‫ܮ‬
‫ܮ‬ଵ = (݉݉) ‫ܮ‬ଶ = (݉݉) ‫ܮ‬ଷ = (݉݉)
E (Mpa)
2 4 2
20 10 2. 10ହ 1000 500 1000
Alors :
(e) i j L AE/2L
1 1 2 1000 2.103
2 2 3 1000 4.103
3 3 4 500 103
• Expression de l’énergie potentielle
ଷ ସ
(௘)
Π = ෍Λ − ෍ ܲ௜ ܷ௜
௘ୀଵ ௜ୀଵ

Π = Λ(ଵ) + Λ(ଶ) + Λ(ଷ) − (ܲଵ ܷଵ + ܲଶ ܷଶ +ܲଷ ܷଷ +ܲସ ܷସ )


Or :
ܷ1 = ܷ4 = 0
Et :
ܲ3 = 0 (‫ܿ ݁݀ ݏܽ݌‬ℎܽ‫ ݀ݑ݁݋݊ ݑ݀ ݑܽ݁ݒ݅݊ ݑܽ ݐ݊݁݉݁݃ݎ‬3)
Donc:
Π = Λ(ଵ) + Λ(ଶ) + Λ(ଷ) − ܲଶ ܷଶ

61
Chapitre 4 : Élément à forces axiales

L’expression de l’énergie de déformation élémentaire en fonction des déplacements


nodaux est donnée par la relation suivante :
‫ ܧܣ‬ଶ ‫ܮܧܣ‬
Λ(௘) = ൫ܷ௜ − ܷ௜ ܷ௝ + ܷ௝ଶ ൯ − ‫ܧܣ‬α δܶ൫−ܷ௜ + ܷ௝ ൯ + (α. δܶ)ଶ
2‫ܮ‬ 2
L’effet de la température est négligé dans ce problème (δܶ = 0) alors :
‫ ܧܣ‬ଶ
Λ(௘) = ൫ܷ − ܷ௜ ܷ௝ + ܷ௝ଶ ൯
2‫ ܮ‬௜
Elément (1) : i=1 et j=2
‫ ܧܣ‬ଶ
Λ(ଵ) = (ܷ − ܷଵ ܷଶ + ܷଶଶ ) = 2. 10ଷ . ܷଶଶ
2‫ ܮ‬ଵ
Elément (2) : i=2 et j=3
‫ ܧܣ‬ଶ
Λ(ଶ) = (ܷ − ܷଶ ܷଷ + ܷଷଶ ) = 4. 10ଷ . ܷଶଶ − 8. 10ଷ . ܷଶ ܷଷ + 4. 10ଷ . ܷଷଶ
2‫ ܮ‬ଶ
Elément (3) : i=3 et j=4
‫ ܧܣ‬ଶ
Λ(ଷ) = (ܷ − ܷଷ ܷସ + ܷସଶ ) = 10ଷ . ܷଷଶ
2‫ ܮ‬ଷ
Finalement l’expression de l’énergie de déformation:
Λ(ଵ) + Λ(ଶ) + Λ(ଷ) = 6. 10ଷ . ܷଶଶ − 8. 10ଷ . ܷଶ ܷଷ + 5. 10ଷ . ܷଷଶ
Et l’expression de l’énergie potentielle devient:
Π = 6. 10ଷ . ܷଶଶ − 8. 10ଷ . ܷଶ ܷଷ + 5. 10ଷ . ܷଷଶ − 10000. ܷଶ
Si on minimise l’énergie potentielle par rapport aux déplacements inconnus on obtient
les deux équations :
߲Π
Π= = 12. 10ଷ . ܷଶ − 8. 10ଷ . ܷଷ − 10000 = 0
߲ܷଶ
߲Π
Π= = 10. 10ଷ . ܷଷ − 8. 10ଷ . ܷଶ = 0
߲ܷଷ
On forme le système d’équation suivant :
12 −8 ܷଶ 10000
10ଷ ቂ ቃ൜ ൠ = ቄ ቅ
−8 10 ܷଷ 0
Après résolution de ce système on obtient :
ܷଶ = 1.7857 ݉݉

ܷଷ = 1.4286 ݉݉
• Approximation par un élément fini 1D à deux nœuds
Elément (1) : les nœuds i=1 et j=2
ܷଵ = 0 

ܷଶ = 1.7857 ݉݉
Le milieu de l’élément (1) correspond à l’abscisse : xଷ = 500 mm. Soit la fonction linéaire
d’approximation:

62
Chapitre 4 : Élément à forces axiales

‫ݔ‬ଶ − ‫ݔ‬ ‫ ݔ‬− ‫ݔ‬ଵ


ܷ(‫ܰ = )ݔ‬ଵ . ‫ݑ‬ଵ + ܰଶ . ‫ݑ‬ଶ = ൬ ൰ . ‫ݑ‬ଵ + ൬ ൰ . ‫ݑ‬ଶ
‫ݔ‬ଶ − ‫ݔ‬ଵ ‫ݔ‬ଶ − ‫ݔ‬ଵ
500 − 0
ܷ(500) = ൬ ൰ . 1.7857 = 0.8928 ݉݉
1000
Elément (2) : les nœuds i=3 et j=4
ܷଷ = 1.4286 ݉݉

ܷସ = 0
Le milieu de l’élément (3) correspond à l’abscisse : xଷ = 2000 mm.
Soit la fonction linéaire d’approximation:
‫ݔ‬ସ − ‫ݔ‬ ‫ ݔ‬− ‫ݔ‬ଷ
ܷ(‫ܰ = )ݔ‬ଷ . ‫ݑ‬ଷ + ܰସ . ‫ݑ‬ସ = ൬ ൰ . ‫ݑ‬ଷ + ൬ ൰ . ‫ݑ‬ସ
‫ݔ‬ସ − ‫ݔ‬ଷ ‫ݔ‬ସ − ‫ݔ‬ଷ
2500 − 2000
ܷ(500) = ൬ ൰ . 1.4286 = 0.7143 ݉݉
1000
Application 2.4
Soit le système à forces axiales suivant (figure). Sachant que le coefficient de dilatation
thermique est α = 11.10-6 /°C , le module de Young E = 107 N/cm² et si la variation de
la température est δT = 10 °C :
1. Déterminer les déplacements inconnus provoqués par les charges axiales
appliquées en utilisant le principe de l’énergie potentielle minimale.
2. Déterminer les forces axiales dans les différents tronçons de la poutre
considérée.
3. Déterminer les contraintes axiales dans les différents tronçons de la poutre
considérée.
4. Déterminer les déformations axiales dans les différents tronçons de la poutre
considérée.

A1=10
A2=5 cm²
10 000 15 000

50 50 100

• Données
E = 107 N/cm² A1=10 cm² A2=5 cm² L1=50 cm L2=50 cm α = 11.10-6 /°C δT = 10 °C

63
Chapitre 4 : Élément à forces axiales

• Maillage
Soit le maillage composé de 3 éléments linéaires à deux nœuds :

(1) (2) (3)

1 L1 2 L1 3 L2 4

• Conditions aux limites


Un encastrement au niveau des nœuds 1 et 4 implique des déplacements nuls à leur
niveau:
ܷ1 = ܷ4 = 0
Pas de chargement au niveau des nœuds 1 et 4
ܲ1 = ܲ4 = 0
Chargement au niveau des nœuds 2 et 3
ܲ2 = −10000 ܰ
ܲ3 = 15000 ܰ
Les caractéristiques géométriques de la poutre sont résumées dans le tableau suivant :
(e) A (cm²) L (cm) AE/2L ‫ܧܣ‬α δܶ ‫ܮܧܣ‬/2(α. δܶ)ଶ

1 10 50 2.106 22000 0.605


2 10 50 2.106 22000 0.605
3 20 100 2.106 44000 2.420

• Expression de l’énergie potentielle


ଷ ସ
(௘)
Π = ෍Λ − ෍ ܲ௜ ܷ௜
௘ୀଵ ௜ୀଵ

Π = Λ(ଵ) + Λ(ଶ) + Λ(ଷ) − (ܲଵ ܷଵ + ܲଶ ܷଶ +ܲଷ ܷଷ +ܲସ ܷସ )


Or :
ܷ1 = ܷ4 = 0
Donc:
Π = Λ(ଵ) + Λ(ଶ) + Λ(ଷ) − ܲଶ ܷଶ − ܲଷ ܷଷ
Soit :
Π = Λ(ଵ) + Λ(ଶ) + Λ(ଷ) + 10000. ܷଶ − 15000. ܷଷ
L’énergie de déformation élémentaire en fonction des déplacements nodaux est donnée
par la relation suivante :
‫ ܧܣ‬ଶ ‫ܮܧܣ‬
Λ(௘) = ൫ܷ௜ − ܷ௜ ܷ௝ + ܷ௝ଶ ൯ − ‫ܧܣ‬α δܶ൫−ܷ௜ + ܷ௝ ൯ + (α. δܶ)ଶ
2‫ܮ‬ 2
64
Chapitre 4 : Élément à forces axiales

Elément (1) : i=1 et j=2


‫ ܧܣ‬ଶ
Λ(ଵ) = (ܷ − ܷଵ ܷଶ + ܷଶଶ ) − 22000. (−ܷଵ + ܷଶ ) + 0.605
2‫ ܮ‬ଵ
Λ(ଵ) = 2. 106 . (ܷଶଶ ) − 22000. (ܷଶ ) + 0.605
Elément (2) : i=2 et j=3
‫ܧܣ‬
Λ(ଶ) = . (ܷଶଶ − ܷଶ ܷଷ + ܷଷଶ ) − 22000. (−ܷଶ + ܷଷ ) + 0.605
2‫ܮ‬
Λ(ଶ) = 2. 106 . (ܷଶଶ − ܷଶ ܷଷ + ܷଷଶ ) − 22000. (−ܷଶ + ܷଷ ) + 0.605
Elément (3) : i=3 et j=4
‫ܧܣ‬
Λ(ଷ) = . (ܷଷଶ − ܷଷ ܷସ + ܷସଶ ) − 44000. (−ܷଷ + ܷସ ) + 2.42
2‫ܮ‬
Λ(ଷ) = 2. 106 . (ܷଷଶ ) − 44000. (−ܷଷ ) + 2.42
Finalement l’expression de l’énergie de déformation:
Λ = Λ(ଵ) + Λ(ଶ) + Λ(ଷ) = 2. 10଺ . (ܷଶଶ ) − 22000. (ܷଶ ) + 0.605 + 2. 10଺ . (ܷଶଶ − ܷଶ ܷଷ + ܷଷଶ )
−22000. (−ܷଶ + ܷଷ ) + 0.605 + 2. 10଺ . (ܷଷଶ ) − 44000. (−ܷଷ ) + 2.42
Soit:
Λ = 2. 10଺ . (ܷଶଶ ) + 4. 10଺ . (ܷଷଶ ) − 2. 10଺ . ܷଶ ܷଷ + 22000. (ܷଷ ) + 3.63
Et l’expression de l’énergie potentielle devient:
Π = 2. 10଺ . (ܷଶଶ ) + 4. 10଺ . (ܷଷଶ ) − 2. 10଺ . ܷଶ ܷଷ + 22000. (ܷଷ ) + 3.63 + 10000. ܷଶ − 15000. ܷଷ
Π = 2. 10଺ . (ܷଶଶ ) + 4. 10଺ . (ܷଷଶ ) − 2. 10଺ . ܷଶ ܷଷ + 7000. ܷଷ + 3.63 + 10000. ܷଶ
Si on minimise l’énergie potentielle par rapport aux déplacements inconnus on obtient
les deux équations :
߲Π
Π= = 4. 10଺ ܷଶ − 2. 10଺ ܷଷ + 10000 = 0
߲ܷଶ
߲Π
Π= = 8. 10଺ ܷଷ − 2. 10଺ ܷଶ + 7000 = 0
߲ܷଷ
On forme le système d’équation suivant :
4 −2 ܷଶ 10000
10଺ ቂ ቃ൜ ൠ = ቄ ቅ
−2 8 ܷଷ 7000
Après résolution de ce système on obtient :
ܷଶ = 0.0034 ܿ݉

ܷଷ = 0.0017 ܿ݉
• Forces axiales dans les différents tronçons de la poutre
Expression de la force axiale en fonction des déplacements nodaux :
‫ܣܧ‬
ܵ (௘) = ൫−‫ݑ‬௜ + ‫ݑ‬௝ ൯ − ‫ܧܣ‬α δܶ
‫ܮ‬

65
Chapitre 4 : Élément à forces axiales

Elément (1) : i=1 et j=2


‫ܣܧ‬
ܵ (ଵ) = (−‫ݑ‬ଵ + ‫ݑ‬ଶ ) − ‫ܧܣ‬α δܶ
‫ܮ‬
଺ (−‫ݑ‬
ܵ = 4. 10 ଵ + ‫ݑ‬ଶ ) − ‫ܧܣ‬α δܶ = 4. 10 (0 + 0.0034) − 22000 = −8400 ܰ
(ଵ) ଺

Elément (2) : i=2 et j=3


‫ܣܧ‬
ܵ (ଶ) = (−‫ݑ‬ଶ + ‫ݑ‬ଷ ) − ‫ܧܣ‬α δܶ
‫ܮ‬
ܵ (ଵ) = 4. 10଺ (−‫ݑ‬ଶ + ‫ݑ‬ଷ ) − ‫ܧܣ‬α δܶ = 4. 10଺ (−0.0034 + 0.0017) − 22000 = −28800 ܰ

Elément (3) : i=3 et j=4


‫ܣܧ‬
ܵ (ଷ) = (−‫ݑ‬ଷ + ‫ݑ‬ସ ) − ‫ܧܣ‬α δܶ
‫ܮ‬
ܵ (ଵ) = 4. 10଺ (−‫ݑ‬ଷ + ‫ݑ‬ସ ) − ‫ܧܣ‬α δܶ = 4. 10଺ (0 − 0.0017) − 22000 = −50800 ܰ
Application 3.4
Considérons le système à forces axiales suivant constitué d’une poutre encastrée par
ses deux extrémités et soumise à deux charges axiales égales de valeur P = 10 000 N.
L’aire A de la section de cette poutre est égale à 5 cm². Le module de Young E = 2.107
N/cm². On donne L1=L2=L3=L=50 cm. Le coefficient de dilation thermique est α=11.10-6 .
La variation de la température est δܶ = 10 C° . En utilisant la méthode de minimisation
de l’énergie potentielle.
1. Déterminer en cm les déplacements axiaux dus aux charges appliquées.
2. Déterminer les efforts axiaux
A

L L L

• Données
E = 107 N/cm² A1=10 cm² A2=5 cm² L1=50 cm L2=50 cm α = 11.10-6 /°C δT = 10 °C
• Maillage
Soit le maillage composé de 3 éléments linéaires à deux nœuds :
(1) (2) (3)

1 L 2 L 3 L 4

66
Chapitre 4 : Élément à forces axiales

• Conditions aux limites


Les encastrements au niveau des nœuds 1 et 4 impliquent des déplacements nuls :
ܷ1 = ܷ4 = 0
Absence de chargement au niveau des nœuds 1 et 4
ܲ1 = ܲ4 = 0
Chargement au niveau des nœuds 2 et 3
ܲ2 = ܲ = 10 000 ܰ
ܲ3 = ܲ = 10 000 ܰ
Les caractéristiques géométriques de la poutre sont résumées dans le tableau suivant :
(e) A (cm²) L (cm) AE/2L ‫ܧܣ‬α δܶ ‫ܮܧܣ‬/2(α. δܶ)ଶ

1 5 50 106 11 000 C1
2 5 50 106 11 000 C2
3 5 50 106 11 000 C3

• Expression de l’énergie potentielle


ଷ ସ
(௘)
Π = ෍Λ − ෍ ܲ௜ ܷ௜
௘ୀଵ ௜ୀଵ
(ଵ) (ଶ) (ଷ)
Π=Λ +Λ +Λ − (ܲଵ ܷଵ + ܲଶ ܷଶ +ܲଷ ܷଷ +ܲସ ܷସ )
Appliquons les conditions aux limites:
ܷ1 = ܷ4 = 0
Π = Λ(ଵ) + Λ(ଶ) + Λ(ଷ) − ܲଶ ܷଶ − ܲଷ ܷଷ
Π = Λ(ଵ) + Λ(ଶ) + Λ(ଷ) − 10000. ܷଶ − 10000. ܷଷ
L’énergie de déformation élémentaire en fonction des déplacements nodaux est donnée
par la relation suivante :
‫ ܧܣ‬ଶ ‫ܮܧܣ‬
Λ(௘) = ൫ܷ௜ − ܷ௜ ܷ௝ + ܷ௝ଶ ൯ − ‫ܧܣ‬α δܶ൫−ܷ௜ + ܷ௝ ൯ + (α. δܶ)ଶ
2‫ܮ‬ 2
Elément (1) : i=1 et j=2
Λ(ଵ) = 106 . (ܷଵଶ − ܷଵ ܷଶ + ܷଶଶ ) − 11000. (−ܷଵ + ܷଶ ) + 30.3
Λ(ଵ) = 106 . ܷଶଶ − 11000. ܷଶ + 30.3

Elément (2) : i=2 et j=3


Λ(ଶ) = 106 . (ܷଶଶ − ܷଶ ܷଷ + ܷଷଶ ) − 11000. (−ܷଶ + ܷଷ ) + 30.3
Λ(ଶ) = 106 . ܷଶଶ − 2106 . ܷଶ ܷଷ + 106 . ܷଷଶ + 11000. ܷଶ − 11000. ܷଷ + 30.3
Elément (3) : i=3 et j=4
Λ(ଷ) = 106 . (ܷଷଶ − ܷଷ ܷସ + ܷସଶ ) − 11000. (−ܷଷ + ܷସ ) + 30.3
67
Chapitre 4 : Élément à forces axiales

Λ(ଷ) = 106 . ܷଷଶ + 11000. ܷଷ + 30.3


Finalement l’expression de l’énergie de déformation:
Λ = Λ(ଵ) + Λ(ଶ) + Λ(ଷ) = 2.106 . ܷଶଶ +2.106 . ܷଷଶ − 2. 106 . ܷଶ ܷଷ + 90.9
Et l’expression de l’énergie potentielle devient:
Π = 2.106 . ܷଶଶ +2.106 . ܷଷଶ − 2. 106 . ܷଶ ܷଷ − 10000. ܷଶ − 10000. ܷଷ + ‫ܥ‬
Si on minimise l’énergie potentielle par rapport aux déplacements inconnus on obtient
les deux équations :
߲Π
Π= = 4. 10଺ ܷଶ − 2. 10଺ ܷଷ − 10000 = 0
߲ܷଶ
߲Π
Π= = 4. 10଺ ܷଷ − 2. 10଺ ܷଶ − 10000 = 0
߲ܷଷ
Soit ainsi le système d’équation suivant :
4 −2 ܷଶ 10000
10଺ ቂ ቃ൜ ൠ = ቄ ቅ
−2 4 ܷଷ 10000
Si on résous ce système on obtient :
ܷଶ = ܷଷ = 0.005 ܿ݉
• Forces axiales dans les différents tronçons de la poutre
Expression de la force axiale en fonction des déplacements nodaux :
‫ܣܧ‬
ܵ (௘) = ൫−‫ݑ‬௜ + ‫ݑ‬௝ ൯ − ‫ܧܣ‬α δܶ
‫ܮ‬
Elément (1) : i=1 et j=2
‫ܣܧ‬
ܵ (ଵ) = (−‫ݑ‬ଵ + ‫ݑ‬ଶ ) − ‫ܧܣ‬α δܶ
‫ܮ‬
ܵ (ଵ) = 2. 10଺ (−‫ݑ‬ଵ + ‫ݑ‬ଶ ) − ‫ܧܣ‬α δܶ = 2. 10଺ (0 + 0.005) − 11000 = −1 000 ܰ

Elément (2) : i=2 et j=3


‫ܣܧ‬
ܵ (ଵ) = (−‫ݑ‬ଶ + ‫ݑ‬ଷ ) − ‫ܧܣ‬α δܶ
‫ܮ‬
ܵ (ଵ) = 2. 10଺ (−‫ݑ‬ଶ + ‫ݑ‬ଷ ) − ‫ܧܣ‬α δܶ = 2. 10଺ (−0.005 + 0.005) − 11000 = −11 000 ܰ

Elément (3) : i=3 et j=4


‫ܣܧ‬
ܵ (ଵ) = (−‫ݑ‬ଷ + ‫ݑ‬ସ ) − ‫ܧܣ‬α δܶ
‫ܮ‬
ܵ (ଵ) = 2. 10଺ (−‫ݑ‬ଷ + ‫ݑ‬ସ ) − ‫ܧܣ‬α δܶ = 2. 10଺ (−0.005 + 0) − 11000 = −21 000 ܰ

68
Chapitre 5 : Mise en œuvre de la méthode des éléments finis

Chapitre 5
Mise en œuvre de la méthode des éléments finis
5.1 Introduction
L’analyse des contraintes est l’un des domaines les plus importants de
l’application de la méthode des éléments finis. Généralement on applique cette méthode
pour déterminer des forces et des déplacements qui sont dues suite à l’application de
ces forces. Egalement on fait recours à la méthode des éléments finis pour déterminer
des contraintes et des déformations.
5.2 Element fini barre pour la traction des poutres
Soit une barre de section constante (A) et de longueur (L), sollicitée par un champ de
traction (P) (figure 5.1). La barre a un comportement élastique linéaire. On se propose
de déterminer les champs de déplacement (u), de déformation (ε) et de contrainte (σ)
en tous point de la barre.

x
L

Fig. 5.1 Barre soumise à un champ de tractions

5.2.1 Mise en équation par le principe fondamental de la dynamique


On étudie l’équilibre des forces appliquée à un segment de longueur (dx) situé à une
distance (x) du bord encastré de la barre (figure 5.2).

P(x).dx
A(x)
A(x+dx)

N(x) N(x+dx)

dx

Fig. 5.2 Bilan des forces élémentaires

On applique le principe fondamental de la dynamique :



  = 0 (5.1)

69
Chapitre 5 : Mise en œuvre de la méthode des éléments finis

Soit après projection sur l’axe x:


(
+
) −  + .
= 0 (5.2)
Or:

(
+
) = (
) + .

(5.3)

Alors:

+ .
−  + .
= 0

(5.4)

Ou bien :
 
.
+ .
= + =0

(5.5)

N: représente l’effort normal


Sachant que pour un milieu élastique la loi de Hooke stipule que :
σ = . ε (5.6)
Et que si on considère l’hypothèse des petits déplacements :

ε =

(5.7)

L’effort normal est donné par la relation:


(
) = . σ (5.8)
Si on remplace les relations (5.6) et (5.7) dans l’équation (5.8) on obtient:

(
) = . ε = .  

(5.9)

Alors si on passe à la dérivée première par rapport à (x) :


(
) ²
= .


²
(5.10)

Finalement on remplace (5.10) et (5.5) on obtient:


²
. + =0

²
(5.11)

On applique les conditions aux limites de ce problème:


• Conditions aux limites
Au niveau du bord encastré de la barre pour x=0:
(0) = 0 (5.12)
Au niveau du bord libre de la barre pour x=L (pas de chargement):

() =   =0


(5.13)

• Solution analytique
Pour trouver la solution analytique de ce problème, on intègre deux fois l’équation
(5.11). On considère l’équation (5.11) :
² −
=

² 

70
Chapitre 5 : Mise en œuvre de la méthode des éléments finis

On passe à la première intégrale :


² −  −
 .
=  .
⇒ .
+ 

² 

=
On passe à la deuxième intégrale :
 − − !
 .
=  
+  
=
+ 
+ ! = (
)

 2

− !
On obtient ainsi l’expression de la fonction de déplacement u(x) :

(
) =
+ 
+ !
2
(5.14)

On applique les conditions aux limites pour déterminer les constantes d’intégration C
et C!
− !
(0) = 0 +  (0) + ! = 0 ⇒ ! = 0
2

 − 
  =0⇒ () +  = 0 ⇒  =

 .  

− ! 
Finalement :

(
) =
+ .

2 
(5.15)

On en déduit que :
 − 
ε = = .
+

 
(5.16)

− 
Et:

σ = . ε = .
+
 
(5.17)

5.2.2 Solution approchée par la méthode des éléments finis


• Formulation intégrale
On forme le résidu (R) à partir de l’équation globale (5.11) et on multiplie par la fonction
de pondération (φ) puis on intègre sur l’intervalle [0,L] :

#) φ. $. %² + '


= 0 ∀φ
 %²& (5.18)

• Formulation faible
On intègre le premier membre de l’équation (5.18) (intégration par partie).

²   
φ 
 *φ. +
= ,φ. - −   . 


²
) )

(5.19)
)
Appliquons les conditions aux limites :
Au niveau du bord encastré de la barre pour x=0:

(0) = 0 ⇒   =0


Au niveau du bord libre de la barre pour x=L (pas de chargement):

71
Chapitre 5 : Mise en œuvre de la méthode des éléments finis


  =0


Ainsi la relation (5.19) devient:

² 
φ 
 *φ. +
= −   . 


² )

(5.20)
)
Si on remplace (5.20) dans (5.18) on obtient :

²  
φ  
  *φ +
+  . φ.
= −    . 
+  . φ.
= 0 ∀φ

²

(5.21)
) ) ) )
• Discrétisation
Pour la discrétisation, on utilise la méthode de Galerkine et on choisit comme fonction
de pondération la variation de la fonction (u) :
φ = δ (5.22)
Le domaine d’étude est discrétisé par un élément barre à deux nœuds de longueur (L).Le
déplacement à l’intérieur de l’élément est interpolé à l’aide des déplacements nodaux
des deux extrémités de la barre.

1 2

Fig. 5.3 Elément barre à deux nœuds


Pour un élément barre (figure 3.5) nous avons :
 (
)
(
) = 〈(
)〉012 3 = 〈 (
) ! (
)〉 4 5 = 〈12 〉0(
)3 = 〈  ! 〉 6  7
! (
)
(5.23)
!



!

On choisi les fonctions de forme linéaires suivantes :

 (
) = =1−

 −
! 
(5.24)





Et :

! (
) = =

! −
 
(5.25)

A l’aide de la relation (5.23) on peut déterminer le déplacement en n’importe quel point


de l’élément. On remplace (5.23) dans (5.21) :
 (〈(
)〉012 3) (
) (
)
= = 012 3 = 〈12 〉 6 7



(5.26)

A partir des relations (5.24) et (5.25) nous avons :


 (
) 1
=−


(5.27)

Et :
! (
) 1
=


(5.28)

D’après les relations (5.22) et (5.26) on peut écrire que :


ϕ (
)
= 〈ϕ2 〉 6 7

(5.29)

72
Chapitre 5 : Mise en œuvre de la méthode des éléments finis

Compte tenu des relations (5.26) et (5.29) la relation (5.21) devient :



(
) (
) 
−  . 〈ϕ2 〉 6 7. 012 3.
+  . 〈ϕ2 〉0(
)3.
= 0

(5.30)
) )
Sachant que les fonctions ϕ2 et 12 ne dependent pas de la variable x on peut écrire :

(
) (
) 
〈ϕ2 〉. *−  . 6 7. 012 3.
+  . 0(
)3.
+ = 0

(5.31)
) )
Cette relation est vérifiée ∀ la valeur de ϕ2 donc :

(
) (
) 
−  . 6 7. .
. 012 3 +   0(
)3.
= 0

(5.32)
) )
Il reste à évaluer les différentes intégrales.
 (
) 1 1 1
(
) (
) (
) (
) − 1 1 −
 
= 9
: . 〈  〉 = 9 : . 〈− 〉 = ; ² ²<
(5.33)
6 7. !


! (
)

1   1 1


 ² ²

1 1
Ou bien

(
) (
) −
7. = ; ² ²< = 1 = 1 −1>
(5.34)
6


1 1 ² −1 1

² ²

1 1
Donc


(
) (
) 
. ² − ² . 1 −1
−  . 6 7. .
= −  <
=
(5.35)
; = >
)

) ² −
1 1  −1 1
² ²
De même

A
B) − = >

1−
 
 1
#) 0(
)3.
= #) ? @ .
= ; < = C!D = ! 4 5
(5.36)
  ! )
  1
=!>

 !
)
Si on remplace (5.35) et (5.36) dans la relation (5.32) on obtient l’équation discrétisée
. 1 −1   1 E 0
− = > 4 5 + 4 5 + 4  5 = 4 5
 −1 1 2 1 0 0
(5.32)
!
R G représente la relation à l’appui
. 1 −1   1 E
= > 4 5 = 4 5 + 4  5
 −1 1 2 1 0
(5.32)
!
Cette relation prend la forme d’un système linéaire
AHB012 3 = 0I2 3 (5.33)

AHB : Matrice de rigidité


Dans cette relation :

012 3 : Vecteur déplacement nodal


0I3(J) : Vecteur des forces nodales
Ces grandeurs seront utilisées pour former le système global (47.3):

73
Chapitre 5 : Mise en œuvre de la méthode des éléments finis

Application 1.5

sur l’autre. La barre est sollicitée par une charge linéaire uniformément répartie K(
)
Soit une barre de section constante (A) et de longueur (L), encastrée d’un coté et libre

sur toute sa longueur et par une charge concentrée sur l’extrémité libre. On se propose
de déterminer les champs de déplacement (u), de déformation (ε) et de contrainte (σ)

K(
)
en tous point de la barre (figure).

• Données
 = 210 000 LM  = 10 NO² K = 100 /NO Q = 100 NO  = 1000 

• Géométrie de l’élément

à deux nœuds (R, T) de type segment de longueur (L) (figure).


Compte tenu de la géométrie unidimensionnelle du problème, on choisit un élément fini

[ \

−X X Z
Y Y
On choisit la fonction d’approximation suivante :
(
) = M + M!

• Condition aux limites


Nœud (R) Nœud (T)
− 

=
=
2 2
− 
(
) = M + M! .   = U (
) = M + M! .   = V
2 2


1
1
Alors:

(
) =  +  . U +  +  . V
 2  2


1
1 U
Ou bien:

(
) = , + + -4 5
 2  2 V
• Déformation

−1 1 U
Pour un milieu élastique:
(
) U − W
ε(
) = = =, -4 5

   V

74
Chapitre 5 : Mise en œuvre de la méthode des éléments finis


U − V
Effort normal

(
) = . ε(
) =  $ '


Pour un élément fini barre à deux nœuds (R, T), la matrice de rigidité élémentaire est
Matrice de rigidité élémentaire

 1 −1
donnée par :

]H (^) _ = = >
 −1 1
• Vecteur des forces généralisées
Le travail de forces extérieures est donné grâce à la relation:

!

` = U U + V V +  K(
). (
)

a
!

U
Pour le cas des forces concentrées nous avons:

b (^) c = 6 7
V
Pour le cas des forces réparties l’expression dépend de K(
):
1. K(
) constant, K(
) = K


!

1
1 U + V K
` = K  , +  . U +  + -
= K    = AU V B ; 2<
 2  2  
K
2
a
!

K.  1
Soit:

b (^) c = = >
2 1
1. K(
) linéaire, K(
) = K
!


!
2 V − U U + V K
`=K 
,
+ -
= e − U f
  2 6 V
a
!

K.  −1
Soit:

b (^) c = = >
6 1
A. Solution analytique
• Effort normal
(
) = −K(Q −
) − 

K 
Déformation

ε(
) = (Q −
) −
 

75
Chapitre 5 : Mise en œuvre de la méthode des éléments finis

• Déplacement
K
² 
(
) = *Q.
− + − .

 2 
B. Solution MEF
• Maillage
On utilise le maillage présenté sur la figure suivante:
(1) (2) (3)

1 X 2 X 3 X 4


 1 −1
Matrices de rigidités élémentaires

]H (^) _ = = >
 −1 1
Element 1:  =
g
h
3 1 −1
]H () _ = = >
Q −1 1
Element 2:  = h
g

3 1 −1
]H (!) _ = = >
Q −1 1
Element 3:  = h
g

3 1 −1
]H (!) _ = = >
Q −1 1
• Assemblage
Element Nœud (i) Nœud (j)
1 1 2
2 2 3
3 3 4

Dimension de la matrice de rigidité globale


j = Nb(nœuds) + 1 = 3 + 1 = 4
s Y t u
s −s 0 0 s
3 −s s+s −s 0<Y
AHB = ;
Q 0 −s s + s −s t
0 0 −s s u

1 −1 0 0
Soit :

3 −1 2 −1 0<
AHB = ;
Q 0 −1 2 −1
0 0 −1 1

76
Chapitre 5 : Mise en œuvre de la méthode des éléments finis

• Vecteur des forces généralisées


- Présence d’une force concentrée sur l’élément (3) au nœud 4
0 t
b (h) c = 4 5
− u
- Force répartie sur tous les éléments (3 = Q)
K. Q 1 s K. Q 1 Y K. Q 1 t
b () c = = >4 5 b (!) c = = >4 5 b (h) c = = >4 5
6 1 Y 6 1 t 6 1 u
• Assemblage
y. z y. z
x  x 
w { ~ w { ~
wy. z + y. z~ w y. z ~
w { ~=w t ~
AB = w {
y. z y. z~ w y. z ~
w + ~ w ~
w{ {~ w t ~
w y. z ~ wy. z ~
v { − | } v { − |}
• Résolution et prise en compte des conditions aux limites
AHB013 = 03
K. Q
† ‰
„ 6 „
1 −1 0 0  K. Q
„ „
3 −1 2 −1 0  C ! D = 3
AHB = €
Q 0 −1 2 −1 h … K. Q ˆ
0 0 −1 1 ‚ „ 3 „
„K. Q „
ƒ 6 − ‡
Encastrement au niveau du nœud1 , ( = 0). Cette condition nous permet de simplifier
le système d’équation qui devient:
K. Q
‰ †
 3 „ „
3 2 −1 0 !
K. Q
AHB = Š−1 2 −1‹ ?h @ =
Q … 3 ˆ
0 −1 1 ‚
„K. Q „
ƒ 6 − ‡
2 −1 0 ! 5. 10h
AHB = 42. 10 Š−1 2 −1‹ ?h @ = ? 10h @
h

0 −1 1 ‚ 1.5. 10h

! = 0.1786 NO
Après résolution de ce système on trouve:

?h = 0.2381 NO


‚ = 0.2738 NO

77
Chapitre 5 : Mise en œuvre de la méthode des éléments finis

• Calcul des efforts et des déformations

(
) U − V
Déformations et efforts

ε(
) = =


U − V
(
) = . ε(
) =  $ '

 − !
(
) =  $   ‘ ' = −750,12 N
& a&
ε(
) = = −0,003572

! − h ! − h
Elément 1

ε(
) = = −0,00119 (
) =  $ ' = −2499 N
 
‚ − h
Elément 2

(
) =  $ “ ” ' = −1499,4 N
& a&
ε(
) = = −0,000714
 
Elément 3

5.3 Element fini barre pour la flexion des poutres


Soit une poutre droite de section droite constante reposant sur deux appuis simple et
Soumise au chargement montré sur la figure 5.4.
y(Z)

(s) (2) (3)

s Y t u

Fig. 5.4 Poutre soumise à la flexion simple


Un élément poutre isolé est soumis aux sollicitations suivantes (figure 5.4).

θ θ!

– , ` –! , `!

Fig. 5.5 Elément barre en flexion simple

Le nombre de degrés de liberté d’un élément est égal au produit du nombre de nœuds
par le nombre de degrés de liberté ( ) de chaque nœud. Par exemple, dans ce cas
nous avons  = 2.2 = 4. La matrice de rigidité élémentaire est donnée par la
relation :
AH^ B013 = 0I^ 3 (5.34)

–
Le vecteur force élémentaire est définit par :

L
0I3 = •  —
(5.35)

–!
L!

78
Chapitre 5 : Mise en œuvre de la méthode des éléments finis

Le vecteur déplacement est définit par :


`
013 = • —
(5.36)
θ
`!
θ!
Le nombre de degrés de liberté est égal à quatre. On choisit donc comme polynôme
d’interpolation pour la fonction de déplacement un polynôme d’ordre quatre.
` = α˜ α! .
+ αh .
² + α‚ .
h (5.37)
Alors:
`
θ= = α! + 2αh .
+ 3α‚ .
²

(5.38)

Sous une autre forme on peut écrire que :


α


²

0(
)3 = ,1
h
- C !D
(5.39)

0 1 2
3
² αh
α

α‚
La fonction (
) est donc de la forme :
0(
)3 = A(
)B. 0α3 (5.40)
Pour un élément poutre à deux nœuds de longueur L :

1 2

0 

• Condition aux limites


=0
=
Nœud 1 Nœud 2

` = α ` = α˜ α! .  + αh . ² + α‚ . h
θ = α! θ! = α! + 2αh .  + 3α‚ . ²

Si on remplace dans l’équation (5.39) on obtient:


1 0 0 0 α
0(
)3 = ;0 1 0 0
< Cα! D
0  ² h
α
h
0 1 2 3²
(5.41)
α‚

De la forme :
0(
)3 = AB. 0α3 (5.42)
Donc :
0α3 = ABa . 0(
)3 (5.43)

79
Chapitre 5 : Mise en œuvre de la méthode des éléments finis

1 0 0 0
x0 1 0 0 
w−3 −2 3 −1~
(5.44)

ABa =w ~
w ²  ²  ~
w2 3 −2 1~
v h ² h ²}
Si on remplace la relation (5.43) dans (5.40) on obtient :
0(
)3 = A(
)BABa 03 (5.45)

D’après la théorie de l’élasticité le champ de déformations ε(
) peut être déduit à partir
Relation entre déplacement et déformations

de celui de déplacements (
). Les déformations ε(
) sont obtenues par dérivation du
champ de déplacement (
).
0ε(
)3 = éšR›éJ (A(
)B). ABa. 03 (5.46)
D’après la théorie de la flexion simple des poutres nous avons∶
²ž
L(
) = −

²
(5.47)

Et:
L(
). Ÿ
σ(
) =

(5.48)

Or:
²ž
L(
). Ÿ − .Ÿ

²
σ(
)
(5.49)

  ²ž
ε(
) = = = = −Ÿ.
  
²
Ce qui conduit à:
α!
²ž
− = A0 0 −2 −6
B Cα! D
α!
(5.50)


²
α!
Si on remplace (5.50) dans (5.49) on aura :
α!
ε(
) = Ÿ. A0 0 −2 −6
B Cα! D
(5.51)
α
!
α!
Ce qui conduit à:
1 0 0 0
x0 1 0 0  `
w−3 −2 3 −1~ θ
(5.52)

ε(
) = Ÿ. A0 0 −2 −6
B w ~.9 :
w ²  ²  ~ `!
w2 3 −2 1 ~ θ!
v h ² h ²}

80
Chapitre 5 : Mise en œuvre de la méthode des éléments finis

Soit alors :
`
6 12
4 6
−6 12
2 6

ε(
) = Ÿ. , − h − - . 9` :
(5.53)
− + h
θ
²   ² ²   ² !
θ!
0 (
)3 = éšR›éJ (A(
)B) = A0 0 −2 −6
B (5.54)
Alors:
ε(
) = Ÿ. 0 (
)3. ABa . 03 (5.55)
Pour un matériau élastique, la de Hooke qui les contraintes aux déformations stipule
que :
0σ(
)3 = AjB. ε(
) (5.56)

Dans la relation (5.34) [j] , représente la matrice des propriétés élastiques du matériau
constituant l’élément.
• Relation entre les charges et les déplacements nodaux
Le travail externe des charges nodales du à un déplacement virtuel (δu) est donné
comme suit:
¡^ =  . δ + ! . δ! + h . δh + ⋯ + 2 . δ2 = 0δ3. 03 (5.57)
Le travail interne est donné comme suit :

¡U = £0 ε(
)3 . 0σ(
)3. ¥
¤
(5.58)

Si on remplace (5.55) et (5.56) dans (5.58) on obtient :

¡U = £ Ÿ². b 0 (
)3. ABa . 0 3c . AjB. b 0 (
)3. ABa . 03c ¥
¤
(5.59)

Sachant que:
¥ = .

¥ : élément de volume
(5.60)

A : aire de la section de la barre


Et:
∬ Ÿ².  =  (5.61)
Donc:

¡U =  . b0 (
)3. ABa . 0 3c . AjB. b0 (
)3. ABa . 03c

¤ (5.61)
)

L’équilibre entre le travail externe et le travail interne fait que:


¡^ = ¡U (5.62)

81
Chapitre 5 : Mise en œuvre de la méthode des éléments finis

Sachant que  = δ, alors :



¡^ = 0δ3. 03 = 03. 0δ3¤ = 0δ3¤  . b0 (
)3. ABa c . AjB. b0 (
)3. ABa . 03c

¤ (5.63)
)

Ceci conduit à:

03 = 03.  . b0 (
)3. ABa c . AjB. b0 (
)3. ABa . c

¤ (5.64)
)

Or:
03 = AHB. 03 (5.65)
Par identification:

AHB =  . b0 (
)3. ABa c . AjB. b0 (
)3. ABa c.

¤ (5.66)
)

6 12

Soit:

x − h 
w ²  ~
4 6

w − ~
AHB =  w  ² ~ . . , 6 − 12
4 6


−6 12

+ h
2 6

− - .

) w
−6 12
² h  ² ²   ²
+ h ~
(5.67)

w ²  ~
w 2 6
~
v  − ² }
En effectuant le produit et en intégrant on obtient la matrice élémentaire de l’élément
barre en flexion simple.
12 6 −12 6
 6 4² −6 2² <
AHB = h ;
 −12 −6 12 −6
6 2² −6 4²
(5.68)

Application 2.5
Déterminer la matrice de rigidité globale d’une poutre composée deux éléments barres
identiques de longueur Q = Q! =  = 1 O , soumise à une flexion simple.

(1) (2)
1 2 3

(1,2)  (3,4)  (5,6)

Chaque nœud possède 2 degrés de liberté. La dimension de la matrice de rigidité globale


est :
= 2
3 = 6

82
Chapitre 5 : Mise en œuvre de la méthode des éléments finis


Element 1: Q =  = 1
Matrices de rigidités élémentaires

12 6 −12 6 12 6 −12 6

AH  B = h ; 6 4² −6 2² < =  € 6 4 −6 2 
 −12 −6 12 −6 −12 −6 12 −6
6 2² −6 4² 6 2 −6 4
Element 2: Q! = 
12 6 −12 6 12 6 −12 6

AH ! B = h ; 6 4² −6 2² < =  € 6 4 −6 2 
 −12 −6 12 −6 −12 −6 12 −6
6 2² −6 4² 6 2 −6 4
• Assemblage
Element /Nœuds (1) (2)
1 1 -
2 2 -
3 3 3
4 4 4
5 - 5
6 - 6

s Y t u © {
x 12 6 −12 6 0 0
s w 6 ~
 Y w 4 −6 2 0 0~
AH ¨ B = h t w−12 −6 12 + 12 −6 + 6 −12 6 ~
 u −6 + 6
w 6 2 4+4 12 −6~
© w 0 0 −12 −6 12 −6~
{ v 0 0 6 2 −6 4}
Finalement on obtient la matrice de rigidité globale du système :

s Y t u © {
x 12 6 −12 6 0 0 
s w 6 ~
 Y w 4 −6 2 0 0 ~
AH ¨ B = h t w−12 −6 24 0 −12 6 ~

u w 6 2 0 8 12 −6~
© w 0 0 −12 −6 12 −6~
{ v 0 0 6 2 −6 4}
5.4 Element fini treillis

Soit un élément barre linéaire à deux nœuds (R, T) (figure 5.6). Les déplacements nodaux
5.4.1 Interpolation sur l’élément fini barre

aux nœuds (R) et (T) sont notés respectivement (R ) et (T ). Utilisons une approximation

nodale à deux paramètres:

83
Chapitre 5 : Mise en œuvre de la méthode des éléments finis

V
U (J)

R
Q^ T

M
Fig. 5.6 Elément barre linéaire à deux nœuds

(
) = M + M!
= 〈1
〉 4M 5
!
(5.69)

• Condition aux limites


=0
=Q
Nœud (i) Nœud (j)

(
) = M + M! . 0 = U (
) = M + M! . Q = V

M = U
En en déduit que:

V − U
M! =
Q



U
La relation (5.69) devient:

(
) = 〈1 − 〉4 5
Q Q V
(5.70)

De la forme:
(
) = 〈(
)〉0^ 3 = 〈 (
) ! (
)〉0^ 3 (5.71)
L’énergie de déformation est donnée par la relation:

2% =  σ
ª: ε¬. ›
(­)
(5.72)

ª représente le tenseur de contrainte et ε¬ celui de déformation. Pour


Dans la relation (5.72), σ
un matériau élastique, on utilise les lois de comportement élastique.
σ(
) = . ε(
) (5.73)
Et:
®
ε(
) =
®

(5.74)

On remplace (5.73) et (5.74) dans (5.72) :


g
®²
2% =  ¯

®
²
)
(5.75)

Sachant que:
® ®(
) 1 1
=〈 〉 0^ 3 = 〈− 〉 0^ 3
®
®
Q Q
(5.76)

84
Chapitre 5 : Mise en œuvre de la méthode des éléments finis

Et:
®² ® ¤ ®
=   
®
² ®
®

(5.77)

Si on remplace (5.76) dans (5.77) on aura:


®² ®(
) ¤ ®(
) 1 1 −1
= 0^ 3¤ . 〈 〉 .〈 〉 . 0^ 3 = 0^ 3¤ . = > . 0^ 3
®
² ®
®
Q² −1 1
(5.78)

On substitue (5.78) dans (5.75) et on obtient :


g
1 1 −1 ¯ 1 −1
2% =  ¯. 0^ 3¤ . = > . 0^ 3
= 0^ 3¤ . = > . 0^ 3
Q² −1 1 Q −1 1
)
(5.79)

2% = 0^ 3¤ AH^ B0^ 3


De la forme :
(5.80)

¯ 1 −1
Par identification, on en déduit la matrice de rigidité élémentaire:
AH^ B = = >
Q −1 1
(5.81)

• Etat de contraintes

1 U
L’effort normal est déterminé en fonction des déplacements nodaux:
® (
) 1 ¯
 = ¯.   = ¯ 〈 〉 0^ 3 = ¯ 〈− 〉 4 5 = ] − U _
®

Q Q Q V
(5.82)
V

5.4.2 Elément treillis (2D)


Soit un élément barre (R, T) qui forme un angle (α) avec l’axe (
) du repère (
, °) choisis
(figure ).On veut exprimer le déplacement axial (±) en fonction des composantes
globales (, ›) :

›V
° ±
T V
›U

R U

²

Fig. 5.7 Elément treillis (2D)

 
± = 〈N²³α ³R´α〉 4 5 = 〈α ¯α 〉 4 5
› ›
(5.83)

Appliquons ce changement de base aux nœuds (R) et (T) de l’élément considéré :

85
Chapitre 5 : Mise en œuvre de la méthode des éléments finis

U
±U α ¯α 0 0 ›U
6± 7 = , -9 :
V 0 0 α ¯α V
›V
(5.84)

Reportons ce changement de base dans l’expression de l’énergie de déformation :

¯ 1 −1
2% = 0±^ 3¤ = > 0±^ 3
Q^ −1 1 (5.85)

U U
Soit :
›U α ¯α 0 0  1 −1 α ¯α 0 0 ›U
2% = 9V : , - = >, -9 :
0 0 α ¯α Q^ −1 1 0 0 α ¯α V
›V ›V
(5.86)

U
Le développement de cette expression conduit au résultat suivant :

2% = 0U ›U V ›V 3  , AB −AB- 9›U :


Q^ −AB AB V
›V
(5.87)

2% = 0±^ 3¤ AH^ B0±^ 3


De la forme :
(5.88)

¯ AB −AB
On en déduit la matrice de rigidité élémentaire:
AH^ B = , -
Q^ −AB AB
(5.89)

Avec:

! α ¯α
AB = , α -
α ¯α ¯α! (5.90)
• Etat de contraintes
L’effort normal est déterminé en fonction des déplacements nodaux:
®± (
) ¯
 = ¯.   = ¯ 〈 〉 0±^ 3 = ]± − ±U _
®

Q V
(5.91)

On remplace (5.84) dans (5.91) :

¯ V − U
= 〈α ¯α 〉 4 › − › 5
Q
(5.92)
V U

Application 3.5
Etudier la réponse statique du système mécanique suivant composé de trois barres en
treillis. On donne le module de Young  = 200 000 LM . La section des barres
¯ = 100 OO² .La longueur M = 250 OO. L’effort appliqué  = 1000 .

86
Chapitre 5 : Mise en œuvre de la méthode des éléments finis

t
|

¹
¹

s Y
45° 45°

¹√Y

Nous avons trois nœuds, chaque nœud possède deux variables (, ›) qui représentent
• Analyse du problème

h ›h 3
les déplacements nodaux. Soit au total 6 degrés de libertés.
03¤ = 0 › ! ›!

• Représentation graphique des degrés de libertés


¸t

·t
¹ t
¹
¸s ¸Y
¹√Y
s Y
·s ·Y

• Conditions aux limites


Nœud 1 Nœud 2
 = simple
Appui 0 Appui −
glissant
› = 0 ›! = 0
µ
2 inconnues: 6  7 1 inconnue: 0¶! 3
¶

• Vecteur forces nodales


03¤ = 0µ ¶ 0 ¶!  03

h ›h 3
Vecteur déplacement
03¤ = 00 0 ! 0
Nous avons au total 6 inconnues à déterminer. Sachant que:
AHB013 = 03

µ
Alors:
0
†0‰ †¶ ‰
„ „ „ „
AHB 0
!
=
…0 ˆ … ¶! ˆ
„ h„ „  „
ƒ›h ‡ ƒ 0 ‡

87
Chapitre 5 : Mise en œuvre de la méthode des éléments finis

Calculons la matrice de rigidité globale de cette structure. Pour un élément barre (R, T) de
longueur (Q) nous avons :

¯ 1 −1
En 1D:

AH^ B = = > ³š 〈U V 〉


Q −1 1

¯ AB −AB
En 2D:

AH^ B = , - ³š 〈U ›U V ›V 〉


Q^ −AB AB
α = 45° √2 √2
α = N²³α = ¯α = ³R´α =
2 2
1 1
α α ¯α
- = ;2 2< = 1 =1 1
!
AB = , >
α ¯α ¯α! 1 1 2 1 1
2 2

·Y
Elément 1
·s
¹√Y

s Y

¯ 1 −1 ¯ 1 −1 √2¯ 1 −1
AH B = = >= = >= = >
Q −1 1 M√2 −1 1 2M −1 1
Sur 〈 ! 〉
¸t
t

1 1
Elément 2
−1 −1 ¹ ·t
¯ 1 1 −1 −1
AH! B = €
2M −1 −1 1 1
−1 1 1 1 ¸s
h ›h 〉
45°

Sur 〈 ›
s ·s
¸t
1 1
Elément 3
−1 −1
¯ 1 1 −1 −1 t ·t
AHh B = €
2M −1 −1 1 1 ¹
−1 1 1 1
¸Y
Sur 〈! ›! h ›h 〉
45°

·Y
(©, {) Y
• Assemblage
Nœuds/ Element (1) (2) (3)

(Y)
1 1 1 -

(t)
2 - 2 -

(s)
3 3 - 3
4 - - 4

(s, Y) (t, u)
5 - 5 5
6 - 6 6

88
Chapitre 5 : Mise en œuvre de la méthode des éléments finis

= ¼ (´²J ³). ¼( ) = 3.2 = 6


Dimension de la matrice de rigidité globale

1 2 3 4 5 6
x 
+1 −√2 0
1 w √2 1 −1 −1 ~
2 w 1 1 0 0 −1 −1 ~ ¯
AH¨ B = 3 w −√2 0 1 + √2 1 −1 −1 ~ .  
4 w 0 0 1 1 −1 −1 ~ 2M
5 w −1 −1 −1 −1 1 + 1 1 + 1~
6 v −1 −1 −1 −1 1 + 1 1 + 1}

x √2 + 1 −√2 0 −1 −1 
w 1
¯ w
1 1 0 0 −1 −1 ~~
AH¨ B = −√2 0 1 + √2 1 −1 −1~
2M w 1
w 0 0 1 −1 −1~
w −1 −1 −1 −1 2 2~
v −1 −1 −1 −1 2 2}

• Résolution
AHB013 = 03

x √2 + 1 0 µ
1 −√2 0 −1 −1  † ‰ † ¶ ‰
w 1 0 0 −1 −1 ~~ „0 „ „ 0 „
¯ w 1
−√2 0 1 + √2 1 −1 −1~ 0 = ¶
!
2M w … !ˆ
w 0 0 1 1 −1 −1~ „h ˆ
…
w −1 −1 −1 −1 2 „
2 ~ ƒ› ‡ „  „
v −1 ƒ0‡
−1 −1 −1 2 2}
h

−1 −1 !
Pour déterminer les déplacements inconnues le système se réduit à:

¯ 1 + √2 0
2M
Š −1 2 2 ‹ ?h @ = ? @
−1 2 2 ›h 0
Une fois les déplacements inconnues sont déterminés on peut calculer les efforts au
niveau des appuis:

89
Bibliographie Méthode des Eléments Finis

• Bibliographie

[1] G. Dahtt, G.Touzot, Une présentation de la méthode des éléments finis, ISBN 2-
7637-6912-8, Les presses de l’université de Laval, Québec.
[2] J. L Segerlind, Applied finite element analysis, Agricultural Engineering
Departement, Michigan State University, John Wiley & Sons,2nd edition.
[3] W. Y Yang, W. Cao, T. S Chung, J. Morris, Applied Numerical Methods Using
MATLAB, ISBN 0-471-69833-4, John Wiley & Sons, 2005.
[4] P. Boisse, Résistance des structures introduction à la méthode des éléments finis,
Cours MS 256, Insa de Lyon.
[5] O. Rahmani, S.kebdani, Introduction à la Méthode des Eléments Finis pour les
Ingénieurs, Edition OPU, 2003.
[6] E.J. HEARN, Mechanics of Materials 1: An Introduction to the Mechanics of Elastic
and Plastic Deformation of Solids and Structural Materials, University of
Warwick United Kingdom, 3rd edition.
[7] E.J. HEARN, Mechanics of Materials 2: An Introduction to the Mechanics of Elastic
and Plastic Deformation of Solids and Structural Materials, University of
Warwick United Kingdom, 3rd edition.
[8] G. R Liu, S. S Quek, The Finite Element Method: A Practical Course, Department of
Mechanical Engineering, National University of Singapore, Elsevier Science Ltd,
2003.
[9] A.J.M. Ferreira, MATLAB Codes for Finite Element Analysis, Porto University,
Portugal, Springer.
[10] E. Madenci, I. Guven, The Finite Element Method and Applications in Engineering
Using Ansys, The University of Arizona, Springer.
[11] R.T Fenner , Finite Element Methods for Engineers, Department of Mechanical
Engineering, Imperial College of Science, Technology and Medicine London,1996.
[12] B. William, J. Zimmerman, Process Modelling and Simulation with Finite Element
Methods, ISBN 981-238-793-5, World Scientific Printers, University of Sheffield,
UK.
[13] C. Zienkiewicz, La Méthode Des Eléments Finis, Mc Graw Hill, 1979.
[14] C. Zienkiewicz, R. L. Taylor, The Finite Element Method For Solid And Structural
Mechanics, Sixth Edition, Butterworth-Heinemann 2005.
[15] J. L Batoz, G. Dhatt, Modélisation Des Structures Par Eléments Finis, Volume 1 :
Solides Elastiques, Hermès Sciences Publication 1990.
[16] J. L Batoz, G. Dhatt, Modélisation Des Structures Par Eléments Finis, Volume 2 :
Poutres & Plaques, Hermès Sciences Publication 1990.
[17] J. L Batoz, G. Dhatt, Modélisation Des Structures Par Eléments Finis, Volume 3 :
Coques, Hermès Sciences Publication 1992.

Dr. Deghboudj Samir Département de Génie Mécanique - Université Larbi Tébessi de Tébessa

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