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18. Treillis
18.1. Généralités
On appelle système articulé ou treillis soudé un ensemble de pièces droites ou courbes, appelées
barres, assemblées entre elles en des points appelés nœuds. Ces nœuds d’assemblage permettent la
libre rotation des barres les unes par rapport aux autres et sont assimilés à des rotules ou des
articulations pures.
Il faut noter que les systèmes articulés répondant à la définition ci-dessus, c’est à dire constitués de
barres parfaitement articulées se rencontrent très rarement dans la construction courante.
Les diverses barres du système sont non pas articulées entre elles au droit des nœuds mais réunies
entre elles au droit de ces points, de façon rigides ou semi-rigides, par l’intermédiaire de goussets
d’assemblage sur lesquels elles sont boulonnées, rivées ou soudées :
Assemblage parfaitement articulé Assemblages semi rigide souvent assimilés à des assemblages articulés
Il n’est donc pas exact de supposer que les barres sont parfaitement articulées au droit des nœuds.
En plus des efforts que permet de calculer la théorie des systèmes parfaitement articulés, la présence
d’encastrements aux extrémités de chaque barre engendre dans celle ci des efforts secondaires de
flexion. Ces efforts secondaires peuvent atteindre dans certains cas des valeurs très élevées.
Par contre dans le cas courant de la pratique, pour le calcul de fermes treillis en bois ou métallique,
ces efforts secondaires restent faibles et toujours négligés.
Source: www.almohandiss.com
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Aéroport de DüsselDorf
Viaduc de Garabit
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Ce sera le cas par exemple pour une ferme supportant le poids de la couverture1 par
l’intermédiaire des pannes placées uniquement au droit des nœuds.
On remarquera qu’il est bien rare que les charges extérieures soient uniquement appliquées aux
nœuds. Les pannes par exemple sont souvent placées selon des distances régulières entre elles
qui ne tombent pas forcément aux nœuds ; On verra ultérieurement comment résoudre ce
problème.
2. On considérera que chaque élément d’un treillis est soumis exclusivement à des efforts de
compression et de traction.
Dans la réalité, ce n’est jamais le cas car les barres supportent en plus des charges axiales les
effets de leur poids propre entraînant un effort de flexion complémentaire.
3. Soit AB l’une des barres d’un treillis. Etant donné que le système est chargé indirectement, toutes
les charges que supporte la barre, sont appliquées aux nœuds A et B.
RB
Toutes les forces appliquées en A et en B
admettent une résultante RA et RB. B
Toutes les barres du système sont donc soumises uniquement à des efforts de traction ou de
compression
1
On calcule la résultante du poids de couverture reprise par chacune des barres et on repartie celle-ci aux
extrémités de la barre considérée. En d’autres termes, si cette résultante vaut P, on applique P/2 aux 2
extrémités de la barre.
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Un système articulé est dit isostatique si, à l’aide des seules équations de la statique, en exprimant
que toutes les pièces sont en équilibre, on peut calculer les efforts dans les différentes barres ainsi
que les réactions d’appui du système.
Si le treillis est en équilibre sous l’action des forces qui lui sont appliquées, il en est de même de
chaque partie du système. Ainsi chaque nœud est en équilibre.
Au niveau interne et si le système plan est en équilibre, 2 équations suffiront pour caractériser
l’équilibre de chaque nœud, la projection sur 2 axes X et Y de toutes les forces appliquées étant nulle.
La statique nous permet donc d’écrire 2 équations par nœuds soit pour n nœuds, 2 n équations.
• Les efforts normaux inconnus dans chaque barre, soit au total b inconnues,
• Les 3 équations de la statique pour les réactions, soit 3 paramètres,
• Isostatique intérieurement si b = 2 n - 3,
• Hypostatique intérieurement si b < 2 n - 3,
• Hyperstatique intérieurement si b > 2 n - 3,
[ ] [
Finalement, le degré hypertaticité total sera égal à : dH = dH e + dH i = r − 3 + b − (2n − 3) ]
Les treillis sont très utilisés dans la construction en raison de leur légèreté1 et des économies de
matière qu’ils procurent.
Par exemple un système articulé de forme parallélogramme ABCD ne constitue pas un système
stable :
B C
A D
1
Nous verrons au chapitre 18.4.3.1 qu’une poutre treillis de part sa conception « excentre » de la matière ce qui
permet de gagner en inertie et donc en résistance à la flexion.
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L’exemple le plus simple est le treillis constitué d’éléments triangulaires qui offrent une excellente
rigidité. On parlera dans ce cas de systèmes triangulés.
Dans le cas suivant, les appuis en A et B sont proches et liés à aucune barre, ainsi leur liaison est
totalement rigide, on assimilera cela à une barre complémentaire :
Mais attention, cette condition 2n = b+3 permet de vérifier le caractère isostatique du système mais
n’est pas suffisante pour vérifier l’indéformabilité.
Dans l’exemple suivant on a bien 2n = b+3 = 18 mais il y a une instabilité locale d’un tronçon :
Finalement, dH = (4-3) + 0 = 1.
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La démarche étant identique à celle des treillis plans, il faut néanmoins prendre compte que la
statique nous amène 6 équations d’équilibre et que l’équilibre de chaque nœud est caractérisé par 3
équations d’équilibre.
[ ] [
Le calcul du degré d’hyperstaticité devient donc : dH = dH e + dH i = r − 6 + b − (3n − 6 ) ]
Les forces sont considérées positives quand elles sont dirigées vers le haut et vers la droite :
Les moments sont considérés positifs quand ils tournent dans le sens des aiguilles d’une montre.
Il est possible la plupart du temps de parcourir le treillis en partant d’un des appuis et de déterminer
les efforts inconnus dans les barres, nœud par nœud en résolvant les systèmes d’équations :
3P/2 C 4 8 3P/2
5 7
1 3
45°
A 2 6
D
P P P
Numérotons les efforts inconnus par la lettre f affectée de l’indice de la barre correspondante :
f4 f4
f1 f3 f5
f1 f3 f5
f2 f2 f6 f6
Afin d’éviter des erreurs de sens des efforts, il est commode de représenter ceux ci par des vecteurs
ayant pour origine les diverses articulations.
Comme nous considérons l’équilibre d’un nœud, ces vecteurs représentent l’action des barres sur le
nœud. En d’autres termes et comme indiqué ci-dessus, les vecteurs orientés représentent des efforts
de traction dans la barre. Dans ces conditions, si le calcul nous donne un effort positif, il s’agira
d’une traction, s’il est négatif la barre considérée sera comprimée.
Source: www.almohandiss.com
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Considérons l’équilibre du nœud A, sous l’effet de la réaction d’appui RA= 3P/2, et des efforts
inconnus f1 et f2.
Projetons ces efforts sur la verticale et l’horizontale sachant que l’angle est égal à 45°, on trouve :
⎛ π ⎞ 3P
f1 ⋅ sin ⎜ ⎟ + =0
⎝4⎠ 2 ⎛π ⎞ ⎛π ⎞ 2 3P 3P
avec cos⎜ ⎟ = sin ⎜ ⎟ = . On trouve donc : f 1 = − ; f2 =
⎛π ⎞ ⎝4⎠ ⎝4⎠ 2 2 2
f1 ⋅ cos⎜ ⎟ + f 2 = 0
⎝4⎠
Par contre pour le nœud D il n’y a que deux inconnues f3 et f6 ; ce nœud est en équilibre sous l’action
de la force P et des forces f2 f3 et f6. En projetant les efforts, on obtient : f6 –f2 = 0 et f3 – P = 0.
Nous pouvons passer maintenant au nœud C car il n’y a plus que 2 inconnues et ainsi procéder pour
chaque nœud en éliminant successivement les inconnues.
⎛π ⎞ ⎛π ⎞ ⎛ P 3P ⎞ 2
f 5 ⋅ sin ⎜ ⎟ − f 1 ⋅ sin ⎜ ⎟ + f 4 = 0 ⇒ f 4 = ⎜ − − ⎟⋅ = −2 P
⎝4⎠ ⎝4⎠ ⎝ 2 2⎠ 2
3P 2
−P+ ⋅
⎛π ⎞ ⎛π ⎞ 2 2 P
− f 5 ⋅ cos⎜ ⎟ − f 1 ⋅ cos⎜ ⎟ − f 3 = 0 ⇒ f 5 = =
⎝4⎠ ⎝4⎠ 2 2
2
On trouve aisément également que f7 = 0.
18.4.3. Exemples
100 kN 100 kN
2 4 8 6 12 8 10 14
4 12
3 11
2m
1 7 13
5 9
1 2 6 10 13
3 5 7 9 11
2m 2m 2m 2m 2m 2m
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Sachant que les membrures, diagonales et montants ont la même section suivante :
e = 10 mm Y
G
b
Z
b = 100 mm
a) Montrer que la structure est isostatique. La structure peut-elle être considérée comme
symétrique ? Si oui, pourquoi ?,
b) Déterminer les réactions d’appuis aux nœuds 1 et 13,
c) Calculer les efforts dans les barres 1 à 8,
d) Des résultats obtenus pour les barres 6, 7 et 8, déduire les efforts dans les barres
restantes,
e) Calculer les contraintes dans les barres 1 à 13,
f) Tracer les diagrammes du moment fléchissant et de l’effort tranchant de la poutre droite
équivalente décrite ci-dessous :
100 kN 100 kN
2m 2m
A B C B
6x2m
• Le moment induit par les efforts dans les barres 6 et 8 par rapport à B (cf. figure ci-
dessous),
• Le moment induit par les efforts dans les barres 12 et 10 par rapport à B’ (cf. figure ci-
dessous),
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100 kN 100 kN
2 8 6 12 8 10 14
4 12
B B’
1 6 10 13
3 5 7 9 11
2m 2m 2m 2m 2m 2m
Y a-t-il une correspondance avec les moments trouvés en f) ? Si oui, que peut on en déduire
sur le rôle des diagonales dans le fonctionnement d’une poutre treillis.
Correction :
La structure est symétrique par rapport à un axe passant par les nœuds 7 et 8. En effet, les charges,
les appuis et la géométrie sont symétriques par rapport à cet axe. On a donc :
100 kN
N4 N4 4 N8
2
N3
N5 N7
N1
N1 N3 N5
N2 Y
1 N2 3 N6
R1 X
⎧∑ F/ X =N 2 = 0
• Equilibre du nœud 1 : ⎨
⎩∑ F/ Y =N 1 + R1 = 0 ⇒ N 1 = −100kN
N3
Résistance des Matériaux 4 Année : 2007/2008
Source: www.almohandiss.com
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⎧ π
⎪∑ F/ X =N 4 + N 3 ⋅ cos( ) = 0 ⇒ N 4 = −100kN
4
• Equilibre du nœud 2 : ⎨
π
⎪∑ F/ Y = −N 1 − N 3 ⋅ sin( ) = 0 ⇒ N 3 = 141.42kN
⎩ 4
⎧ π
⎪∑ F/ X = −N 2 − N 3 ⋅ cos( ) + N 6 = 0 ⇒ N 6 = 100kN
4
• Equilibre du nœud 3 : ⎨
π
⎪∑ F/ Y =N 5 + N 3 ⋅ sin( ) = 0 ⇒ N 5 = −100kN
⎩ 4
⎧ π
⎪∑ F/ X = −N 4 + N 7 ⋅ cos( ) + N 8 = 0 ⇒ N 8 = −100kN
4
• Equilibre du nœud 4 : ⎨
π
⎪∑ F/ Y = −100 −N 5 − N 7 ⋅ sin( ) = 0 ⇒ N 7 = 0
⎩ 4
Comme l’effort dans la barre 7 est nul (diagonale), ceux-ci permet de déduire que N 10 = N 6 et que
N 9 = 0 ce qui implique que l’effort dans la barre 11 est nul ( N 11 = 0 ). On a donc N12 = N 8 et
N 13 = 0 .
Z X
Section d’un tube carré de 100x100x10 : A =3600 mm2 d’où les contraintes dans les membrures :
N ± 100000
σx = = = ±27.78MPa .
S 3600
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-27.78 -27.78
-27.78 -27.78
Z X
100 kN 100 kN
2m 2m
A B C B
6x2m
100 kN
V(x)
+ C
B
A B
-
M(x) -100 kN
B C
A M(x) B
+
200 kN.m
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100 kN 100 kN
2 6 8 10 14
4 8 12 12
B B’
2m
1 6 10 13
100 kN 3 100 kN 5 7 9 11
2m 2m 2m 2m 2m 2m
M B = M B ' = 100 ⋅ 1 + 100 ⋅ 1 = 200kN .m . Par ce calcul, on démontre que les membrures reprennent
le moment de flexion1. On peut d’ailleurs calculer les contraintes dans celles-ci en posant que l’inertie
équivalente de la poutre est égale d’après le théorème de Huyguens à
I = 2 ⋅ 3600 ⋅ 1000 2 = 72 ⋅ 10 8 mm 4 2 d’où :
M 200000 ⋅ 10 3
σ sup = − ⋅v = − ⋅ 1000 = −27.78MPa
I 72 ⋅ 10 8
M 200000 ⋅ 10 3
σ inf = − ⋅ v' = − ⋅ −1000 = 27.78MPa
I 72 ⋅ 10 8
Enfin, on remarque que les efforts dans les diagonales et montants sont nuls entre les deux charges
de 100 kN. L’effort tranchant étant également nul entre ces deux positions, ceci nous permet de
déduire que les diagonales et montants jouent en fait le rôle d’âme en reprenant l’effort tranchant.
1
Le diagramme du moment fléchissant est constant entre les deux charges et vaut 200 kN.m.
2
On néglige l’inertie propre du tube carré. On notera également que l’inertie équivalente est fonction de la demi
hauteur de la poutre. En conséquence, il suffit parfois d’augmenter la hauteur de la poutre pour augmenter sa
capacité portante (l’autre solution étant bien sur d’augmenter la section des profils). En effet et en augmentant
la hauteur, les efforts dans les membrures baissent ainsi que les contraintes associées.
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5 8
1 3
2 7 6
Soumise à 3 charges identiques P égales à 150000 N. Le matériau utilisé est de l’acier S235 (Module
d’élasticité longitudinal E = 2.1 1011 N/m2, Limite d’élasticité σe = 235 MPa).
La structure étant parfaitement symétrique, les réactions verticales aux nœuds 1 et 6 sont égales à
3P
V1 = V 6 = = 225000 N . L’absence de charge horizontale permet de déduire que H1 = 0.
2
N 12 + N 15 ⋅ cos(θ ) = 0 ⎫ ⎧ N 12 = 375000 N
⎬⇒⎨
V1 + N 15 ⋅ sin (θ ) = 0 ⎭ ⎩ N 15 = −437321N
− N 12 + N 23 = 0 ⎫ ⎧ N 23 = 375000 N
⎬⇒⎨
N 25 = 0 ⎭ ⎩ N 25 = 0
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Efforts (N)
Cas n°1
Filaires Fx
3.75e+005
2.94e+005
-291547.59 2.13e+005
4
150000.00
-291547.59 1.31e+005
5.01e+004
-145773.79
5 8
-145773.79 -3.12e+004
-145773.79
1 2 150000.00 3 7 6
-1.94e+005
-145773.79
-437320.09 374999.99 374999.99374998.65 374998.65
-2.75e+005
Y
Z X -3.56e+005
-4.37e+005
⎧ 150000
N ⎪ Montants : S ≥ 6
= 6.38cm 2
σ = ≤σe ⇒ ⎨ 235 10
S 375000
⎪ Membrures : S ≥ = 15.95cm 2
⎩ 235 10 6
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Extérieurement, la résolution peut être effectuée par les méthodes classiques de résistance de
matériaux, à savoir :
• Théorème de Castigliano1,
• Formules de Bresse,
• Formule de Bertrand de Fonviolant,
• Méthode des Forces ou des coupures.
= + x X1
1
⎧ N⋅N b −1
N k1 ⋅ N k0
⎪ 10 ∫Structure
⎪
δ =
ES
⋅ dx = ∑ ES k
⋅ Lk
δ 10 + δ 11 ⋅ X 1 = 0 avec ⎨ k =1 2
ce qui permet d’obtenir l’effort
⎪δ = N ⋅ N b −1
N 1
⋅ N 1
⋅ dx = ∑
⎪⎩ 11 ∫Structure ES
k k
⋅ Lk
k =1 ES k
X1.
Ceci étant, cette méthodologie a pour principal inconvénient d’imposer deux résolutions successives a
contrario de la méthode des déplacements qui permet d’aborder le problème de manière globale.
Le principe de résolution étant identique à celui vu au chapitre 17, il reste néanmoins à définir les
caractéristiques élémentaires et le calcul des efforts internes propres à l’élément barre.
1
Cf. chapitre 19.4.2.1.
2
L’expression du potentiel interne est uniquement fonction de l’effort normal (cf. chapitre 15.1).
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x
Vj
y l uj
j
u(x) Uj
Vi E,S
ui θ
i
Ui
⎛ du ⎞ ⎧ 1 1 ⎫⎧ u i ⎫
La déformation étant constante ⎜ε x = ⎟ , on a ε x = ⎨− ⎬⎨ ⎬ = [B ]{q e } d’où la matrice de
⎝ dx ⎠ ⎩ l l ⎭⎩u j ⎭
rigidité de l’élément barre en repère local :
⎧ 1⎫ ⎡ 1 1⎤
⎪− l ⎪ ⎧ 1 1 ⎫ ⎢ l2 −
l 2 ⎥dx = ES ⎡ 1 − 1⎤
l
[k e ] = ∫ [B] [H ][B]dVe = ∫0 ∫ dS e ⎨ 1 ⎬E ⎨−
T l
⎬dx = ES ∫ ⎢ 1 1 ⎥
ve s ⎪ ⎪ ⎩ l l⎭ 0 ⎢− ⎥ l ⎢⎣− 1 1 ⎥⎦
⎩ l ⎭ ⎣ l2 l2 ⎦
⎡ cosθ sin θ 0 0 ⎤
⎢− sin θ cosθ 0 0 ⎥⎥
Nœud j
Nœud i [Re ] = ⎢
⎢ 0 0 cosθ sin θ ⎥
⎢ ⎥
⎣ 0 0 − sin θ cosθ ⎦
Il s’agit d’effectuer le produit K e = Re[ ] [ ]T [k e ][Re ]. Ceci étant, la matrice [ke ] de dimension (2x2) est
[ ]
incompatible avec Re de dimension (4x4). Ceci provient du fait que chacun des nœuds de la barre a
un seul degré de liberté dans le repère local et 2 dans le repère global1.
Pour résoudre ce problème, la démarche consiste à transformer [ke ] en une matrice (4x4) en
considérant les déplacements transversaux vi et v j dans le repère local. Bien évidemment, ces
1
Le déplacement ui a deux composantes Ui et Vi dans le repère global par exemple.
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déplacements sont nuls puisque la barre ne travaille qu’en traction ou en compression. Ceci revient à
introduire des lignes et de colonnes de zéros associées à ces deux degrés de liberté. On a donc :
⎡1 0 −1 0⎤ (u i )
⎢ 0⎥⎥ (vi )
ES ⎡ 1 − 1⎤ (u i ) ES ⎢ 0 0 0
[k e ] = ⎢ =
l ⎣− 1 1 ⎥⎦ (u j ) l ⎢− 1 0 1 0⎥ (u j )
⎢ ⎥
⎣0 0 0 0⎦ (v j )
⎡ cos 2 θ cosθ sin θ − cos 2 θ − cosθ sin θ ⎤
⎢ ⎥
ES ⎢ cosθ sin θ sin 2 θ − cosθ sin θ − sin 2 θ ⎥ 1
d’où pour finir : [K e ] =
l ⎢ − cos 2 θ − cosθ sin θ cos 2 θ cosθ sin θ ⎥
⎢ ⎥
⎢⎣− cosθ sin θ − sin 2 θ cosθ sin θ sin 2 θ ⎥⎦
⎧ Ni ⎫ ES ⎡ 1 − 1⎤ ⎧ u i ⎫
⎨ ⎬ = [k e ]{q e } = ⎨ ⎬ avec {q e } = [Re ]{Qe }.
⎩N j ⎭ l ⎢⎣− 1 1 ⎥⎦ ⎩u j ⎭
18.5.3. Exemple
On désire déterminer les déplacements, les réactions et efforts dans cette structure.
H H
1 c E, S, H d E, S, H 3
2
g E, S, H
H S
S f E, , 2H
e E, , 2H 2
2
PX
4
Y
PY
X
1
Attention aux paramètres E, S et l qui peuvent changer en fonction des caractéristiques de l’élément considéré.
On rappelle que l’angle θ se mesure du repère global vers le repère local.
Source: www.almohandiss.com
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1 2 3
PX
4
Y
PY
X
• U1 = U3 = 0,
• V1 = V3 = 0.
⎧ 1⎫
−
[k e ] = ∫ [B ] [H ][B ]dVe = ES ∫0 [B ]T [B]dx = ES ∫−1 ⎪⎨ 12 ⎪⎬⎧⎨− 1 1⎫ 2
T l 1
⎬ dξ
ve ⎪ ⎪⎩ 2 2⎭ l
⎩ 2 ⎭
⎡1 0 − 1 0⎤ ( ui )
⎡ 1 1⎤
⎢
2 ES ⎢ 4
1 − ⎥
4 dξ = ES ⎡ 1 − 1⎤ (ui ) = ES ⎢ 0 0 0 0⎥ ( v i )
⎥
l −∫1 ⎢ − 1 1 ⎥
=
l ⎢⎣ − 1 1 ⎥⎦ (u j ) l ⎢− 1 0 1 0⎥ ( u j )
⎢ ⎥ ⎢ ⎥
⎣ 4 4 ⎦
⎣0 0 0 0⎦ ( v j )
S
E
1 − 1⎤ 2 ⎡ 1 − 1⎤ == ES ⎡ 1 − 1⎤
[k1 ] = [k 2 ] = [k5 ] = ES ⎡⎢ et [k 3 ] = [k 4 ] =
H ⎣ − 1 1 ⎥⎦ ⎢ ⎥ 2 H ⎢⎣ − 1 1 ⎥⎦
d’où
2 H ⎣− 1 1 ⎦
Source: www.almohandiss.com
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⎡ cos θ sin θ 0 0 ⎤
⎢ − sin θ cos θ 0 0 ⎥
[K e ] = [Re ] [k e ][Re ] avec [Re ] = ⎢
T
⎥
⎢ 0 0 cos θ sin θ ⎥
⎢ ⎥
⎣ 0 0 − sin θ cos θ ⎦
⎡1 0 −1 0⎤ (U 1 )
⎢ 0⎥ (V1 )
ES ⎢ 0 0 0
- élément 1 noeuds 1 → 2, θ = 0 : [K1 ] = ⎥
H ⎢− 1 0 1 0⎥ (U 2 )
⎢ ⎥
⎣0 0 0 0⎦ (V2 )
⎡ 1 − 1 − 1 1 ⎤ (U1 )
⎢ 1 − 1⎥ (V1 ) 1
ES ⎢ − 1 1
- élément 3 noeuds 1 → 4, θ = -45 : [K 3 ] = ⎥
4 H ⎢− 1 1 1 − 1⎥ (U 4 )
⎢ ⎥
⎣ 1 − 1 − 1 1 ⎦ (V4 )
⎡1 1 − 1 − 1⎤ (U 3 )
⎢ 1 − 1 − 1⎥ (V3 )
ES ⎢ 1
- élément 4 noeuds 3 → 4, θ = -135 : [K 4 ] = ⎥
4 H ⎢− 1 − 1 1 1 ⎥ (U 4 )
⎢ ⎥
⎣− 1 − 1 1 1 ⎦ (V4 )
⎡0 0 0 0 ⎤ (U 2 )
⎢ 0 − 1⎥ (V2 )
ES ⎢0 1
- élément 5 noeuds 2 → 4, θ = -90 : [K 5 ] = ⎥
H ⎢0 0 0 0 ⎥ (U 4 )
⎢ ⎥
⎣0 − 1 0 1 ⎦ (V4 )
3. Assemblage et résolution
[ ]
d'où le système K {q} = {F } obtenu après assemblage des matrices élémentaires,
1
Les parties en bleu et rouge sont repérées dans la matrice de rigidité globale (obtenue après assemblage).
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⎡4 + 1 − 1 − 4 0 0 0 −1 1 ⎤ ⎧U 1 ⎫ ⎧ RH 1 ⎫
⎢ −1 1
⎢ 0 0 0 0 1 − 1 ⎥⎥ ⎪⎪ V1 ⎪⎪ ⎪⎪ RV 1 ⎪⎪
⎢ −4 0 4+4 0 −4 0 0 0 ⎥ ⎪U 2 ⎪ ⎪ 0 ⎪
⎢ ⎥⎪ ⎪ ⎪ ⎪
ES ⎢ 0 0 0 4 0 0 0 − 4 ⎥ ⎪ V2 ⎪ ⎪ 0 ⎪ 1
⎨ ⎬=⎨ ⎬
4H ⎢ 0 0 −4 0 4 +1 1 −1 − 1 ⎥ ⎪U 3 ⎪ ⎪ RH 3 ⎪
⎢ ⎥
⎢ 0 0 0 0 1 1 −1 − 1 ⎥ ⎪ V3 ⎪ ⎪ RV 3 ⎪
⎢ −1 1 ⎪ ⎪ ⎪ ⎪
0 0 −1 −1 1+1 − 1 + 1 ⎥ ⎪U 4 ⎪ ⎪ PX ⎪
⎢ ⎥
⎣⎢ 1 −1 0 − 4 − 1 − 1 − 1 + 1 4 + 1 + 1⎦⎥ ⎪⎩V4 ⎪⎭ ⎪⎩− PY ⎪⎭
⎡ 5 −1 − 4 0 0 0 − 1 1 ⎤ ⎧U 1 ⎫ ⎧ RH 1 ⎫
⎢−1 1 0 0 0 0 1 − 1⎥ ⎪ V1 ⎪ ⎪ RV 1 ⎪
⎢ ⎥⎪ ⎪ ⎪ ⎪
⎢− 4 0 8 0 −4 0 0 0 ⎥ ⎪U 2 ⎪ ⎪ 0 ⎪
⎢ ⎥⎪ ⎪ ⎪ ⎪
ES ⎢ 0 0 0 4 0 0 0 − 4⎥ ⎪V2 ⎪ ⎪ 0 ⎪
⎨ ⎬=⎨ ⎬
4H ⎢ 0 0 −4 0 5 1 − 1 − 1⎥ ⎪U 3 ⎪ ⎪ RH 3 ⎪
⎢ ⎥
⎢ 0 0 0 0 1 1 − 1 − 1⎥ ⎪ V3 ⎪ ⎪ RV 3 ⎪
⎪ ⎪ ⎪ ⎪
⎢−1 1 0 0 −1 −1 2 0 ⎥ ⎪U 4 ⎪ ⎪ PX ⎪
⎢ ⎥
⎣ 1 −1 0 − 4 −1 −1 0 6 ⎦ ⎪⎩V4 ⎪⎭ ⎪⎩− PY ⎪⎭
L'introduction des conditions aux limites aux nœuds 1 et 3 permet de déduire le système à résoudre :
⎧U 2 = 0
⎡8 0 0 0 ⎤ ⎧U 2 ⎫ ⎧ 0 ⎫ ⎪
V2 = V4
⎢
ES ⎢0 4 0 − 4⎥ ⎪⎪V2 ⎪⎪ ⎪⎪ 0 ⎪⎪ ⎪⎪
⎥⎨ ⎬ = ⎨ 2P H
⎬ ⇒ ⎨U 4 = X = 0.952 10-3 m
4 H ⎢0 0 2 0 ⎥ ⎪U 4 ⎪ ⎪ PX ⎪ ⎪ ES
⎢ ⎥
⎣0 − 4 0 6 ⎦ ⎪⎩V4 ⎪⎭ ⎪⎩− PY ⎪⎭ ⎪V = − 2 PY H = −1.904 10-3 m
⎪⎩ 4 ES
⎧ ES ⎛ 2 PX H 2 PY H ⎞ PX + PY
⎪ RH 1 = 4 H ⎜ − ES − ES ⎟ = − = −150kN
⎪ ⎝ ⎠ 2
⎪ R = ES ⎛⎜ 2 PX H + 2 PY H ⎞⎟ = PX + PY = 150kN
⎪ V1
4 H ⎝ ES ES ⎠ 2
⎨ −
⎪ RH 3 = ES ⎛ 2 P H 2 P H ⎞ PX + PY
⎜− X + Y ⎟ = = 50kN
⎪ 4H ⎝ ES ES ⎠ 2
⎪ ES ⎛ 2 PX H 2 PY H ⎞ − PX + PY
⎪ RV 3 = ⎜− + ⎟= = 50kN
⎩ 4H ⎝ ES ES ⎠ 2
1 ES
Le terme est mis en facteur pour n’avoir que des entiers dans la matrice.
4H
Source: www.almohandiss.com
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Déplacements (mm)
Cas n°1
Noeuds DY
Filaires D
2.13
1.91
1.32
0.92
0.52
0.11
-0.29
-0.69
-1.10
Y -1.91
2.13
Z X -1.50
-1.91
Efforts (N)
Cas n°1
Appuis FX
Filaires Fx
2.12e+005
70710.68
150000.00 -50000.00 1.86e+005
2.03
1.60e+005
1.33e+005
1.07e+005
8.11e+004
5.49e+004
2.86e+004
70710.68
2426.41
Y
212132.03
Z X -2.38e+004
-5.00e+004
U 2 = 0 ⇒ N1 = N 2 = 0 1
V2 = V4 ⇒ N 5 = 0
1
L’effort dans une barre est directement dépendant des déplacements relatifs de ses extrémités.
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⎧ u1 ⎫ ⎡1 − 1 0 0 ⎤ ⎧U1 ⎫
⎪v ⎪ ⎢ 0 0 ⎥ ⎪⎪ V1 ⎪⎪
⎪ 1⎪
⎨ ⎬=
2 ⎢1 1 ⎥ ⎨ ⎬d ' où u4 = 2 (U 4 − V4 ) = 2 ⎛⎜ 2(PX + PY )H ⎞⎟
⎪u4 ⎪ 2 ⎢0 0 1 − 1⎥ ⎪U 4 ⎪ 2 2 ⎝ ES ⎠
⎪⎩ v4 ⎪⎭ ⎢ ⎥⎪ ⎪
⎣0 0 1 1 ⎦ ⎩V4 ⎭
ES ⎡ 1 − 1⎤ ⎧ u1 ⎫ ⎧− N 3 ⎫ ES ⎛ 2 (PX + PY )H ⎞ 2 (PX + PY )
et ⎢ ⎥ ⎨ ⎬=⎨ ⎬ ⇒ N3 = ⎜ ⎟= = 212132 N
2 H ⎣ − 1 1 ⎦ ⎩u4 ⎭ ⎩ N 3 ⎭ 2H ⎜ ES ⎟ 2
⎝ ⎠
⎧u 3 ⎫ ⎡− 1 − 1 0 0 ⎤ ⎧U 3 ⎫
⎪v ⎪ ⎢ ⎥⎪ ⎪
⎪ 3⎪
⎨ ⎬=
2 ⎢ 1 − 1 0 0 ⎥ ⎪ V3 ⎪
⎨ ⎬d ' où u 4 =
2
(− U 4 − V4 ) = 2 ⎛⎜ 2(− PX + PY )H ⎞⎟
⎪u 4 ⎪ 2 ⎢ 0 0 − 1 − 1⎥ ⎪U 4 ⎪ 2 2 ⎝ ES ⎠
⎪⎩v 4 ⎪⎭ ⎢ ⎥ ⎪ ⎪
⎣ 0 0 1 1 ⎦ ⎩ V4 ⎭
ES ⎡ 1 − 1⎤ ⎧u 3 ⎫ ⎧− N 4 ⎫ ES ⎛⎜ 2 (− PX + PY )H ⎞⎟ 2 (− PX + PY )
et ⎢ ⎥ ⎨ ⎬=⎨ ⎬ ⇒ N3 = = = 70710 N
2 H ⎣− 1 1 ⎦ ⎩u 4 ⎭ ⎩ N 4 ⎭ 2 H ⎜⎝ ES ⎟
⎠ 2
Remarque : si la barre verticale (de 2 vers 4) est supprimée, le système devient instable.
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