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ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
UNIVERSITE «Abbés LAGHROUR»KHENCHELA
FACULTE DES SCIENCES ET DE TECHNOLOGIE
Département de Génie civil
Exposé sur :
Réalisé par :
Baghzou Noureddine
Ghezal Houssem
2018/2019
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Introduction
La description précise du massif rocheux – celle des roches qui en constituent la
matrice et celle des discontinuités qui le traversent – est une phase indispensable
de l’étude géomécanique d’un site, que le but soit la fondation d’un barrage, le
percement d’un tunnel, le creusement d’un déblai, ou tout autre ouvrage en milieu
rocheux. Cette description se fait sur le terrain et au laboratoire, à l’aide
d’observations et de mesures diverses.
La rigidité
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La rigidité s’oppose à la déformation plastique du corps. Elle est définie par la
résistance au cisaillement. Lorsque les liaisons qui assurent la rigidité sont
données par les contraintes de cisaillement, le solide change lentement sa forme, la
déformation s’achève par une rupture plastique. Si une roche conserve à la fois sa
cohésion et sa rigidité, on parle des déformations élastiques et parfaitement
réversibles.
La porosité
La porosité des roches est l’ensemble de tous les vides (pores)dans la phase
solides(squelette) de roches suivant la genèse. D’après leurs dimensions les pores
sont classés en : microcapillaires avec un diamètre inférieur à 0,2µ capillaires avec
0,2 µ< diamètre< 100 µ supercapillaires avec un diamètre >100 µ .
Les types de porosité selon l’origine de ces vides :
porosité de vacuoles,
porosité d’interstices,
porosité de fissures,
porosité d’altération ou de dissolution
La porosité n de la roche est le rapport du volume des vide (volume occupé par
l’eau et l’air) au volume total de la roche. L’indice des vides est le rapport du
volume des vides au volume des grains solides. On a les deux relations suivantes :
D’après la valeur de la porosité n, on classe la roche en cinq groupes:
roche à porosité très faible n < 5%
roche à porosité faible 5 % < n < 10%
roche à porosité moyenne 10 % < n < 15%
roche à porosité grande % < n < 20%
roche à porosité très grande n > 20%
D’après la valeur de la porosité n, on classe la roche en cinq groupes:
roche à porosité très faible n < 5%
roche à porosité faible 5 % < n < 10%
roche à porosité moyenne 10 % < n < 15%
roche à porosité grande % < n < 20%
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roche à porosité très grande n > 20%
Teneur en eau et degré de saturation :
Le degré de saturation Sr indique la quantité d’eau que contient le sol. C’est le
rapport du volume occupé par l’eau au volume total des vides. Lorsque le terrain
est sec Sr = 0 et lorsqu’il est saturé Sr = 1. La teneur en eau w pour un certain
volume de sol exprime le rapport du poids de l’eau au poids de la matière sèche.
La relation qui lie ces grandeurs est d’ailleurs fort simple
-Nombre de dureté
“ Schreiner” a donné une formule de dureté qui dépend considérablement de la
quantité de quartz et de feldspath contenue dans la roche en question et qui se
calcule selon la relation suivante: avec FB : la force limite contre fracture en KN
Ai : la surface d’attaque en mm²
-Densité des roches
La densité de la roche est le rapport entre unité de masse sur unité de volume. Le
tableau ci-joint montre des valeurs de densité pour quelque roches et matériaux
Propriétés hydrauliques
L’eau affaiblie la résistance des roches par différentes actions et modifie leur
nature par altération. Les eaux souterrains sont en principe d’origine météoriques
et c’est les précipitations qui alimentent le sous-sol. Les précipitations se
répartissent en trois fractions inégales : -Débit d’évaporation ( EV ) -Débit
d’infiltration ( I ) -Débit de ruissellement ( R)
Notion de potentiel hydraulique et de gradient hydraulique
L’énergie (appelée simplement potentiel hydraulique),potentielle hydraulique est
habituellement définie par le concept de charge hydraulique h, qui transforme les
différentes composantes de l’énergie potentielle en “ hauteurs d’eau équivalente ”
(par rapport à une côte de référence choisie)
Ecoulement dans les massifs rocheux :
Le matériau rocheux peut être considéré comme imperméable vis-à-vis des
discontinuités. L’écoulement est donc concentré dans ces discontinuités. Le débit
peut être calculé par la formule proposée par Lomize : Qx: débit par unité de
largeur de la fissure ((m3/s)/m = m²/s) D*: ouverture de la fissure (m) du/dx:
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gradient de pression d’eau (Pa/m) h : viscosité dynamique (Pa.s) f: un coefficient
tenant compte de la rugosité, 0 < (1/f) < 1
Notion de perméabilité
Dans un tube de section globale A, à un débit q, correspond la vitesse
conventionnelle : Darcy a remarqué que dans les sables aquifères : v = -k i Le
coefficient k est dénommé le coefficient de perméabilité, il a la dimension d’une
vitesse
Les matériaux rocheux étant généralement très peu perméables et relativement très
résistants, il est nécessaire et possible de leur appliquer des gradients nettement
plus élevés que pour les sols, l’entraînement des particules n’étant pas à craindre.
Les échantillons sont des cylindres pleins scellés latéralement dans un siège
conique, et la perméabilité axiale est mesurée (perméamètre pour matériaux
rocheux).
Pour mesurer le coefficient de perméabilité in situ, on réalise l’essai Lugeon. Cet
essai consiste à injecter de l’eau sous pression dans la tranche à essayer, au moyen
d’un tube débouchant sous un obturateur ou bien entre deux obturateurs qui
limitent cette tranche, en haut et en bas. On envoie de l’eau sous pression
constante de 10 bars et on mesure le volume d’eau introduite en minutes. Une
unité Lugeon correspond à l’absorption de 1 litre par mètre de forage et par minute
sous une pression effective d’injection de 10 bars. Elle équivaut à une perméabilité
de 10-7 m/s environ.
3. Les plis
Le pli est le résultat de la flexion d’une strate rocheuse sous l’effet d’une force tectonique ou
d’un mouvement.
Les plis ne sont généralement pas considérés comme éléments du massif rocheux. Ils sont
souvent associés à un haut degré de fracturation et à des roches relativement faibles et tendres.
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III. La roche et les massifs rocheux
1. La roche à l’échelle de l’ingénieur
Pour les travaux de génie civil, p.ex. fondations, glissements de terrain et tunnels, l’échelle des
projets se situe généralement entre quelques dizaines de mètres et quelques centaines de
mètres
La roche à l’échelle de l’ingénierie est généralement une masse en place. Cette masse, que
l’on nomme souvent massif rocheux constitue tout le rocher in situ. Il est formé de la roche
intacte et des discontinuités (joints, failles, etc).
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Rôle des joints rocheux dans le comportement d’un massif rocheux
• Coupe la roche en plaques, blocs et coins, libres de tomber et de bouger ;
• Agissent comme plan de faiblesse pour le glissement ;
• Facilite l’écoulement d’eau et crée des réseaux d’écoulement;
• Entraîne de grandes déformations;
• Change la distribution et l’orientation des contraintes;
Le comportement d’un massif rocheux est largement régi par la présence de joints.
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L’inhomogénéité est la cause de l’initiation de la fissuration menant à la rupture de la matrice
rocheuse.
Si certains éléments de la matrice rocheuse sont très faibles, ils commencent à se rompre plus
tôt et entraînent souvent une baisse de la résistance totale de la roche.
2. L’inhomogénéité des massifs rocheux
L’inhomogénéité des massifs rocheux est principalement due à
l’existence des discontinuités.
Les massifs rocheux peuvent aussi être inhomogènes en raison
d’un mélange de plusieurs types de roches, d’inter-stratification et
d’intrusions
3. Anisotropie
L’anisotropie est définie comme une propriété différente selon la
direction. L’anisotropie s’observe aussi bien dans les roches que
les massifs rocheux.
L’ardoise est une roche fortement anisotrope. Les phyllithes et les
schistes métamorphiques et les argilites sédimentaires montrent aussi
de l’anisotropie
V. Contraintes In Situ
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1. Contrainte verticale et couverture
En profondeur, la contrainte dans la roche est la contrainte de couverture
générée par le poids des matériaux.
Le poids spécifique moyen des roches est de 2.7. La valeur de la contrainte en
profondeur peut donc être estimée par
σv (MPa) ≈ 0.027 z (m)
Le champ des contraintes in situ peut aussi être modifié par des facteurs et
processus géologiques :
• La surface topographique
• L’érosion
• Les intrusions
• Les failles et la création de failles.
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Dans la roche, la contrainte horizontale est normalement la contrainte principale, alors que la
contrainte verticale ou l’autre contrainte horizontale représentent les contraintes principales
mineures.
σH > σh > σv ou σH > σv > σh
La contrainte verticale peut être estimée à partir de la couverture. Les contraintes horizontales
ne devraient pas être estimées. Si les directions et les intensités des contraintes horizontales
sont nécessaires, des mesures des contraintes doivent être effectuées in situ.
4. Contrainte effective
Dans les roches poreuses, p. ex. : le grès, la contrainte
effective doit être calculée comme la contrainte totale – la
pression des pores
Dans les massifs rocheux fissurés, la distribution de l’eau
n’est plus la même et les champs de contraintes ne sont plus
uniformes. Donc, le principe de la contrainte effective n’est
plus applicable.
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VI. Roches spéciales
1. Altération et roches altérées
Toutes les roches se désagrègent lentement suite à :
(i) Une altération mécanique: destruction de la roche en particules sans changer la composition
chimique de ses minéraux.
(ii) Une altération chimique: destruction de la roche par réaction chimique, principalement par
l’eau et l’air.
a) Roches altérées
L’érosion est progressive, entre de la roche fraîche et du matériel totalement altéré (sols), la
roche peut être légèrement, modérément ou fortement altérée.
Ces roches altérées sont encore intactes et ont encore une structure et texture de roche.
Cependant, en raison de l’altération, leurs propriétés ont été affectées et altérées.
L’altération réduit sensiblement la résistance de la roche.
b) Roches molles et sols durs
Les roches sédimentaires sont formées de sédiments (sols) au travers d’un long processus de
compaction et de cimentation. Le procédé peut être arrêté avant que les sédiments aient été
complètement solidifiés. Les matériaux pourraient être alors fortement consolidés, mais pas
entièrement solidifiés. Typiquement ces matériaux ont une faible résistance et une
déformabilité élevée, et lorsqu’ils sont placés en contact avec de l’eau, ils peuvent être souvent
dissous. Une fois secs, ils se comportent comme une roche faible et dans l’eau, ils
s’effondrent.
c) Roche gonflante
Certaines roches ont le pouvoir de gonfler; lorsque la roche est exposée à l’eau (directement
en contact avec l’eau ou à l’air), elle gonfle. Cela est principalement dû au comportement
gonflant des minéraux composant la roche, typiquement le minéral d’argile montmorillonite.
Les roches et les sols qui contiennent une forte quantité de minéraux de montmorillonite
auront des caractéristiques de gonflement et de retrait.
d) Roches fracturées
Les caractéristiques des roches fracturées et broyées sont assez différentes de celles de roches
massives. Elles se comportent comme des matériaux granulaires ou sous forme de blocs dont
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les propriétés mécaniques dépendent de leur géométrie et du frottement. Lorsque de tels
matériaux sont rencontrés en construction, ils doivent être considérés séparément.
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