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La mise en œuvre de sous-couches isolantes est essentielle pour améliorer les performances acous-
tiques et thermiques d’un ouvrage. Entre la sous-couche et le carrelage peuvent être mis en œuvre
soit une chape en mortier ou une dalle en béton, soit un mortier de scellement.
Dans le Guide Pratique « Les sous-couches isolantes sous carrelage », toutes les étapes de mise en
œuvre sont détaillées :
- Comment réceptionner le support ? (tolérances du support, présence de canalisations…) ?
- Comment préparer le support ?
- Faut-il interposer un film ?
- Quels sont les critères de choix des sous-couches ?
- Quels sont les points clés de la mise en œuvre de la chape, de la dalle ou du mortier
de scellement ?
- Comment réaliser les joints ?
- Quelles sont les tolérances de l’ouvrage ?
- Quels délais de mise en service sont à respecter ?
- Comment traiter les plinthes et les cloisons ?
C’est en s’appuyant sur les NF DTU 26.2, NF DTU 52.1 et NF DTU 52.10 du 15 juin 2013 que cette 2e édition
du guide pratique répond à ces questions.
Les sous-couches
Ce guide réalisé par l’Union Nationale des Entrepreneurs Céramistes du Bâtiment (UNECB-FFB) avec
la collaboration du département Enveloppe et Revêtements du CSTB intéressera tous les profession-
nels du carrelage (entreprise, maître d’ouvrage, architecte, bureau de contrôle, etc.).
isolantes sous carrelage
> Mise en œuvre sous carrelage scellé
ou sous chape et carrelage collé
2e ÉDITION
Les sous-couches isolantes
sous carrelage
Établissement public au service de l’innovation dans le bâtiment, le CSTB, Centre Scientifique et
Technique du Bâtiment, exerce quatre activités clés : la recherche, l’expertise, l’évaluation, et la
diffusion des connaissances, organisées pour répondre aux enjeux de la transition écologique et
énergétique dans le monde de la construction. Son champ de compétences couvre les produits
de construction, les bâtiments et leur intégration dans les quartiers et les villes.
Avec plus de 900 collaborateurs, ses filiales et ses réseaux de partenaires nationaux, euro-
péens et internationaux, le groupe CSTB est au service de l’ensemble des parties prenantes de la
construction pour faire progresser la qualité et la sécurité des bâtiments.
Ce guide a été réalisé d’après les documents de référence déjà publiés à la date du 3 février 2014.
Toute reproduction ou représentation intégrale ou partielle, par quelque procédé que ce soit, des pages publiées dans le présent ouvrage,
faite sans l’autorisation de l’éditeur ou du Centre Français d’Exploitation du droit de copie (3, rue Hautefeuille, 75006 Paris), est illicite et
constitue une contrefaçon. Seules sont autorisées, d’une part, les reproductions strictement réservées à l’usage du copiste et non destinées
à une utilisation collective et, d’autre part, les analyses et courtes citations justifiées par le caractère scientifique ou d’information de
l’œuvre dans laquelle elles sont incorporées (Loi du 1er juillet 1992 - article L 122-4 et L 122-5 et Code Pénal article 425).
© CSTB mars 2012, février 2014 ISBN 978-2-86891-588-7
GUIDE PRATIQUE
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CHAPITRE 1
Domaine d’application
du guide
La mise en œuvre de sous-couches isolantes est essentielle pour améliorer les
performances acoustiques et/ou thermiques d’un ouvrage.
Cette mise en œuvre est traitée au travers du NF DTU 52.10.
Une fois la sous-couche posée, peuvent être mis en œuvre :
■■ soit une chape, soit une dalle, telle que définie dans le NF DTU 26.2, en vue de
faire une pose collée de carrelage ;
■■ soit un mortier de scellement, tel que défini dans le NF DTU 52.1, en vue d’effectuer
Carrelage scellé
Carrelage collé
7
Mortier de scellement
Chape ou dalle
Sous-couche isolante
Plancher ou dallage
NF DTU 52.10
(indice de classement P61-2013)
ATTENTION
Ne pas confondre :
−− chape (NF DTU 26.2), différent de mortier de scellement (NF DTU 52.1) ;
−− dalle (NF DTU 26.2), différent de dallage (DTU 13.3).
Par ailleurs, une chape est en mortier et une dalle en béton.
La norme NF DTU 52.10 ne vise que :
■■ les locaux intérieurs ;
■■ les locaux P3 au plus (locaux à faibles sollicitations) sans siphon de sol à l’exception
de la mise en œuvre des douches de plain-pied dans les salles d’eau à usage
individuel en travaux neufs telle que décrite par le guide du CSTB correspondant.
Les locaux à faibles sollicitations, classés P2 ou P3 du classement UPEC sont
destinés à un usage pédestre et à des activités humaines usuelles, tels que les locaux
d’habitation, bureaux, boutiques, salles de classe, etc.
La mise en œuvre des sous-couches isolantes pour les planchers chauffants de tube
à eau chaude se fait conformément aux dispositions du NF DTU 52.10.
OBSERVATION
Pour de plus amples informations sur le classement UPEC des locaux, il
convient de se reporter au cahier du CSTB n° 3509.
Dans ce guide sont visées les sous-couches isolantes thermiques et/ou acoustiques,
conformes au NF DTU 52.10.
Les certifications de sous-couches ACERMI et CSTBat « dalles à plots » et « sous-
couches acoustiques minces » valent la preuve de conformité du produit aux
performances mécaniques demandées par le DTU.
OBSERVATION
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L’étude de conception thermique et/ou acoustique globale nécessaire
préalablement aux travaux ne fait pas partie de la norme NF DTU 52.10.
CHAPITRE 2
Support
1. Âge du support
Selon le type de support, un délai doit être observé avant d’appliquer la sous-couche
isolante.
Tableau 1 : Délai d’application de la sous-couche isolante
2. État de surface
2.1 Planéité et état de surface du support
État de surface d’un béton surfacé à parement soigné :
■■ tolérances de planéité :
−− 7 mm maximum sous la règle de 2 m pour des sous-couches acoustiques
minces de moins de 5 mm d’épaisseur ;
−− 3 mm maximum sous la règle de 2 m pour des sous-couches isolantes
d’épaisseur supérieure ou égale à 5 mm et/ou en cas de superposition de sous-
couches ;
−− 2 mm maximum sous la règle de 0,20 m ;
■■ aspect de surface fin et régulier.
2m 2m
7 mm maxi 3 mm maxi
2m
2 mm maxi
ATTENTION
Support présentant des irrégularités de surface : dans le cas d’une sous-
couche acoustique mince, un simple gravillon de 5 mm peut provoquer
une perte d’efficacité de 3 dB.
3. Préparation du support
3.1 Enduits de préparation de sol
Les enduits de sols « Certifié CSTB Certified » permettent un rattrapage du support
de 1 à 10 mm (voir CPT : Exécution des enduits de sols intérieurs pour la pose de
revêtements de sol – Travaux neufs).
3.2 Ravoirage
Ouvrage réalisé :
■■ soit en sable stabilisé.
Sous-couche
isolante
Support
Sous-couche
isolante
Ravoirage en cas
de canalisations
Plancher ou
dallage
ATTENTION
Les sous-couches isolantes (en une ou deux épaisseurs) ne doivent jamais
être découpées afin d’incorporer les canalisations, fourreaux, etc. sous peine
de poinçonnement et/ou de fissuration.
12
13
Figure 7 : Interposition d’un film avant pose de la sous-couche isolante
CHAPITRE 3
Sous-couches isolantes
C’est au moment de la conception qu’il est décidé si une sous-couche doit être mise
en œuvre. La mise en œuvre d’une sous-couche n’est en effet pas obligatoire mais
correspond à une nécessité ou non d’isolation thermique et/ou acoustique.
La réglementation acoustique impose aux maîtres d’ouvrage des exigences d’isolation
aux bruits de choc dans certains types de bâtiments. Elle impose aussi un isolement
au bruit aérien auquel la chape peut participer, notamment entre logement et local
non chauffé (parking ou local d’activité).
Ce n’est pas à l’entreprise de carrelage de déterminer la performance de l’isolant
acoustique ou thermique qui doit être mis en œuvre. Le choix de la performance
acoustique (amélioration au bruit de choc et/ou amélioration au bruit aérien) ou de
la performance thermique de l’isolant relève de la conception et doit être spécifié à
l’entrepreneur par le maître d’ouvrage ou par son maître d’œuvre délégué.
15
1. Critères de choix
Les performances des sous-couches isolantes sont caractérisées et codifiées selon
différents critères.
■■ SC1
Classe de sous-couches les moins compressibles.
SC1
SC2
OBSERVATION
La classe de compressibilité est indiquée dans la fiche du produit.
ATTENTION
L’indice A ne suffit pas à déterminer si l’ouvrage final respectera ou non
l’exigence réglementaire.
■■ Exemples de notation
Pour un local à charges d’exploitation ≤ 200 kg/m² :
■■ utiliser une sous-couche SC1 b ou SC2 b.
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2. Superposition de 2 sous-couches
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2.1 Compressibilité
Dans tous les cas, l’ouvrage à réaliser au-dessus de 2 sous-couches superposées
(chape ou dalle flottante ou carrelage scellé) doit répondre aux spécifications de la
classe SC2.
Support
Support
ATTENTION
Lorsqu’une performance acoustique est recherchée, un rapport d’essai
devra être établi avec les 2 sous-couches considérées.
■■ Cas particulier : sol chauffant
■■ la sous-couche isolante supérieure doit être Ch ;
Sous-couche
isolante Ch
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3. Sous-couches isolantes
en panneaux
La mise en œuvre doit être faite de façon à obtenir une continuité de l’isolation :
■■ rejeter ou découper les panneaux isolants rigides ayant une flèche de plus de
4 mm/m ;
à rejeter
> 4 mm
ou
à découper
1m
■■ pour les sous-couches SC1, la plus grande dimension des panneaux est limitée à
1,50 m ;
■■ les panneaux sont mis en œuvre de préférence après la bande périphérique dont
ils assurent le maintien, si celle-ci n’est pas autocollante.
3.1 Sous-couches isolantes en panneaux à bords
droits
Les panneaux sont posés jointifs (espace inférieur à 2 mm) à joints décalés sur toute
la surface du local.
Afin d’empêcher les pénétrations de laitance dans les joints entre panneaux, dérouler
un film de polyéthylène d’épaisseur 150 µm minimum sur l’ensemble de la surface :
■■ avec un recouvrement entre lés de 10 cm au moins ;
■■ en remontant le film sur la bande périphérique.
Relevé de la feuille
de polyéthylène
recouvrant la bande Bande adhésive
périphérique
Sous-couche
isolante
Pour les plastiques alvéolaires uniquement, une autre solution est possible, qui
consiste à recouvrir les joints entre panneaux d’une bande adhésive de 5 cm de large 21
minimum afin d’empêcher les pénétrations de laitance.
Figure 13 : Recouvrement des joints entre panneaux pour les plastiques alvéolaires
3.2 Sous-couches isolantes en panneaux à
feuillures ou rainures d’emboîtement
(avec ou sans plots)
Partir d’un angle d’un mur opposé à l’entrée de la pièce, feuillures apparentes vers
l’intérieur de la pièce et feuillures non visibles arasées le long des murs, de façon à
présenter un bord droit en appui sur la bande périphérique.
Bande Panneau
périphérique
Les derniers panneaux aux extrémités sont coupés 3 à 5 mm plus larges et emboîtés
22 de force.
Si les feuillures ou rainures assurent l’étanchéité, il n’est pas nécessaire de mettre un
film polyéthylène, ni des bandes adhésives sur les joints entre panneaux.
Sinon :
■■ un film de polyéthylène d’épaisseur 150 µm minimum est placé sur l’ensemble de
la surface (recouvrement entre lés de 10 cm au moins) et remonté sur la bande
périphérique ;
ou
■■ une bande adhésive de 5 cm de large au moins est posée entre panneaux.
Épaisseur 23
inférieure
à 5 mm
Classe des
Épaisseur de la chape Treillis soudé/Fibres
isolants
- s oit treillis soudé mailles
≥ 5 cm sans être localement maximum 100 mm × 100 mm
inférieure à 4 cm et masse minimum 325 g/m²
SC1 - soit fibres bénéficiant d’un Avis Technique
≥ 6 cm sans être localement
- ne nécessite pas de treillis soudé ou de fibres
inférieure à 4,5 cm
- s oit treillis soudé mailles
≥ 6 cm sans être localement maximum100 mm × 100 mm
SC2
inférieure à 4,5 cm et masse minimum 325 g/m²
- soit fibres bénéficiant d’un Avis Technique
ATTENTION
Les chapes fluides ne sont pas visées.
La mise en œuvre des chapes fluides à base de sulfate de calcium est définie
dans le CPT : chapes fluides à base de sulfate de calcium, cahier n° 3578_V2.
La mise en œuvre des chapes fluides à base de ciment est donnée dans les
Avis Techniques correspondants.
Carrelage collé
Bande
compréssible
périphérique Chape ou dalle (*)
Carrelage collé
Chape ou dalle
Bande
avec treillis soudé
compréssible
ou fibres
périphérique
Plancher ou dallage
Carrelage collé
Chape ou dalle
Bande avec treillis soudé
compréssible ou fibres
périphérique
Sous-couche Sous-couche
acoustique thermique
OBSERVATION
La pose collée de carreaux céramiques ou assimilés et des pierres naturelles
n’est pas traitée dans le présent guide. Elle fait l’objet du NF DTU 52.2 P1-1-3.
27
CHAPITRE 5
carreaux
H = + 6 cm
+ SC1
carreaux
+ 6 cm
H = + SC1
+ Ø (ravoirage)
carreaux
+ 4 cm
H = + 6 cm
+ SC2
+Ø
30
Joints
1. Désolidarisation périphérique
La chape, la dalle ou le mortier de scellement doivent être impérativement
désolidarisés de toutes parois verticales (y compris en pied d’huisserie et seuil) et de
toute émergence (fourreaux de canalisations, poteaux, murets, etc.).
Tout point dur doit être évité :
■■ d’un point de vue mécanique, la chape doit pouvoir « bouger », surtout pour les
planchers chauffants ;
■■ d’un point de vue acoustique, il faut éviter les ponts acoustiques qui engendreraient
un affaiblissement de la performance acoustique.
Plancher ou
dallage Sous-couche
isolante
Pour cela une bande périphérique doit être mise en place en partant du support et dépassée
d’au moins 2 cm la surface finie (revêtement de sol compris), avant d’être arasée.
Elle est soit maintenue par un adhésif, soit coincée entre le mur et la sous-couche.
Carrelage
Bande
périphérique
avec retour Chape ou dalle ou
adhésif mortier de scellement
Plancher ou
dallage Sous-couche
isolante
Carrelage
Canalisation
Chape, dalle ou
mortier de
scellement
Fourreau Sous-couche
isolante
32
Figure 3 : Mise en place d’une canalisation verticale
Carrelage
Canalisation Canalisation
Chape, dalle ou
mortier de
scellement
Fourreau Sous-couche
isolante
33
Angle à risque de
fissuration si pas de joint
de fractionnement
ATTENTION
Pour les chapes fluides, le dimensionnement des surfaces de fractionnement
est différent :
−− chapes fluides à base de sulfate de calcium, se référer au CPT 3578_V2 ;
−− chapes fluides à base de ciment, se référer à l’Avis Technique.
Joints de
fractionnement
34
6 m ou 8 m 6 m ou 8 m
Tolérance
et délai de livraison
1. Tolérance de l’ouvrage
1.1 Tolérance de planéité
■■ Pose scellée
La tolérance de planéité correspond à une flèche maximale de 3 mm mesurée sous
la règle de 2 m posée librement sur le revêtement, à laquelle s’ajoute :
■■ la tolérance admise en planéité pour le matériau considéré ;
■■ ou la tolérance réelle si le matériau n’est pas normalisé.
35
≤ 3 mm
2m
■■ Chape ou dalle
Les tolérances maximales admissibles avant pose du carrelage sont de :
■■ 5 mm sous la règle de 2 m ;
■■ 1 mm sous le réglet de 0,20 m.
Nombre de jours
après la mise en œuvre 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16
de la chape ou dalle
Circulation piétonne de
chantier (objets lourds
et échafaudages roulants
exclus)
Mise en service normale
■ Interdiction de circulation
Nombre de jours
après la pose 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16
du revêtement
Circulation
piétonne de
36 chantier (objets
lourds, nacelles
Pose et échafaudages
scellée roulants exclus),
directe zone après zone
sur
isolant Circulation
lourde de chan-
tier ou mise en
service normale,
zone après zone
■ Interdiction de circulation
CHAPITRE 8
Plinthes et cloisons
1. Pose de plinthes
Les plinthes sont posées sur le support vertical :
■■ soit en rabattant la bande périphérique sous la plinthe et en la coupant au ras de
celle-ci une fois posée ;
37
Figure 2 : Pose des plinthes sur support vertical avec aménagement d’un espace
Mortier
Sous-couche
isolante
Support
38
Chape
Sous-couche
isolante
Support
Réglementation acoustique
Tableau 1 : Exigences d’isolation aux bruits de choc en fonction des locaux de logements
Tableau 3 : Exigences d’isolation aux bruits de choc en fonction des locaux dans les établissements
d’enseignement
2. Acoustique et réhabilitation
Des clauses figurant dans la plupart des règlements de copropriété stipulent
que : « les transformations apportées au logement ne doivent pas dégrader les
performances acoustiques des revêtements ».
La jurisprudence condamne les personnes qui ne respectent pas ces prescriptions, et
qui par exemple remplacent une moquette par un carrelage-collé.
Les entrepreneurs de carrelage ont un devoir de conseil et peuvent dans ce cas être
condamnés à la remise en état initial des locaux. 41
Bien que les exigences fixées dans les arrêtés ne s’appliquent pas aux parties existantes
des bâtiments, il est vivement conseillé de s’approcher des performances acoustiques
correspondantes dans le cas de réhabilitation ou de rénovation de ceux-ci.
■■ Commentaires
Face à ces nouvelles exigences, nous vous conseillons de porter une particulière
attention :
■■ aux isolants que vous utilisez et qui doivent être prescrits par le concepteur ;
■■ à la mise en œuvre de ces produits.
Nous vous rappelons que les prescriptions de pose des sous-couches doivent être
respectées à la lettre, sinon le risque est grand de ne pas obtenir le résultat escompté.
Parmi les types d’anomalies à éviter on peut citer :
■■ supports présentant des irrégularités de surface (un simple gravillon de 5 mm2
peut provoquer une perte d’efficacité de 3 dB) ;
■■ supports dont la planéité n’est pas correcte ;
■■ mise en œuvre non jointive des lés ;
■■ mauvaises désolidarisations périphériques et des traversées de canalisations
(murs, cloisons, huisseries, socles, canalisations, baignoires, seuil de porte, etc.).
Dans le cas de contrôle in situ et si les performances acoustiques demandées ne sont
pas atteintes, qui sera responsable ?
■■ le fabricant de ces isolants qui annonce une performance acoustique suivant un
rapport d’essai en laboratoire ;
■■ le poseur de ces produits.
42
ANNEXE 2
Réglementations
thermiques pour les
bâtiments neufs et existants
Cette annexe s’intéresse particulièrement aux exigences pouvant concerner les
planchers comportant des sous-couches isolantes sous chape flottante ou sous
carrelage.
RT 2005 RT 2012
Zones Chauffage électrique
climatiques Chauffage par
(dont pompes à Valeur moyenne (1)
combustibles fossiles
chaleur)
H1 130 250 60
H2 110 190 50
H3 80 130 40
1. Valeur modulée en fonction de la localisation géographique, de l’altitude, du type d’usage du bâtiment, de sa surface pour
les logements et des émissions de gaz à effet de serre.
44 Le traitement des ponts thermiques est exigé par le biais de deux exigences dont
la première s’applique à la valeur ψ du pont thermique de la liaison plancher
intermédiaire/mur et la deuxième s’applique à la valeur moyenne pondérée par leurs
linéaires de l’ensemble des ponts thermiques, et est exprimée par m2 de surface du
bâtiment.
La surface minimale des baies vitrées en logement est fixée à 1/6 de la surface
habitable des logements. Elle est assortie d’une obligation de pourcentage minimal
de baies ouvrantes et d’une obligation de mise en place de protections solaires.
Enfin un test systématique de la porte soufflante sera obligatoire dans le logement
collectif, le temps que les professionnels acquièrent l’expérience et les compétences
nécessaires à la mise en place d’une démarche qualité.
2. Réglementation thermique pour
les bâtiments existants
L’objectif général de la réglementation thermique pour l’existant est d’assurer une
amélioration significative de la performance énergétique d’un bâtiment existant,
résidentiel ou tertiaire, lorsqu’un maître d’ouvrage entreprend des travaux susceptibles
d’apporter une amélioration thermique.
La réglementation thermique des bâtiments existants repose sur les articles L. 111-10
et R.131-25 à R.131-28 du Code de la construction et de l’habitation, ainsi que sur
leurs arrêtés d’application.
Elle comporte deux volets différents selon l’importance des travaux entrepris par le
maître d’ouvrage et la taille du bâtiment :
Résistance
Parois thermique R Cas d’adaptations possibles
minimale
La résistance thermique minimale peut être réduite jusqu’à
2 m2K/W dans les cas suivants :
Murs en contact
– le bâtiment concerné est situé en zone H3, telle que définie en
avec l’extérieur
annexe du présent arrêté, à une altitude inférieure à 800 mètres ;
et rampants de 2,3
– ou, dans les locaux à usage d’habitation, les travaux d’isolation
toitures de pente
entraînent une diminution de la surface habitable des locaux
supérieure à 60°
concernés supérieure à 5 % en raison de l’épaisseur de l’isolant ;
– ou le système constructif est une double peau métallique
Murs en contact
avec un volume 2
non chauffé
La résistance thermique minimale peut être réduite jusqu’à
1,5 m2K/W (1 m2K/W jusqu’au 30 juin 2008) dans les cas
suivants :
– l’épaisseur d’isolation implique un changement des huisseries,
ou un relèvement des garde-corps ou des équipements
Toitures-terrasses 2,5
techniques ;
– ou l’épaisseur d’isolation ne permet plus le respect des hau-
teurs minimales d’évacuation des eaux pluviales et des relevés ;
– ou l’épaisseur d’isolation et le type d’isolant utilisé implique un
dépassement des limites de charges admissibles de la structure
Planchers de
4,5
combles perdus
La résistance thermique minimale peut être réduite jusqu’à 47
Rampants de 3 m2K/W lorsque, dans les locaux à usage d’habitation, les
toiture de pente 4 travaux d’isolation entraînent une diminution de la surface
inférieure à 60° habitable des locaux concernés supérieure à 5 % en raison de
l’épaisseur de l’isolant
La résistance thermique minimale peut être réduite jusqu’à
2 m2K/W dans les cas suivants :
– le bâtiment concerné est situé en zone H3 à une altitude
Planchers bas inférieure à 800 mètres ;
donnant sur – ou la résistance thermique minimale peut être diminuée
l’extérieur ou 2,3 pour adapter l’épaisseur d’isolant nécessaire à la hauteur libre
sur un parking disponible si celle-ci est limitée par une autre exigence régle-
collectif mentaire. La résistance themique minimale peut être réduite
dans le cas d’installation ou de remplacement de plancher
chauffant à eau chaude ou plancher chauffant rafraîchissant
selon la valeur indiquée à l’article 25
Planchers bas
La résistance thermique minimale peut être réduite dans le
donnant sur un
cas d’installation ou de remplacement de plancher chauffant à
vide sanitaire ou 2
eau chaude ou plancher chauffant rafraîchissant selon la valeur
sur un volume
indiquée à l’article 25
non chauffé
■■ Chauffage
Art. 25 – Les planchers, dont la face inférieure ne donne pas sur un local chauffé,
installés ou remplacés doivent être isolés, à l’aide d’un matériau isolant dont la
résistance thermique de la paroi, exprimée en m2.K/W, doit être supérieure ou égale
à 2 pour le chauffage électrique et à 1,25 pour les autres cas.
Glossaire
Adhérence être utilisés conjointement avec les
Force de liaison d’un matériau avec un documents qui y font référence, qu’ils
autre. peuvent compléter ou amender.
Certains CPT restent en vigueur lorsque
Avis Technique (ATec) les produits sont sortis du champ de
Document de constat d’aptitudes à l’ATec (transposition progressive en
l’emploi de produit ou procédé de norme-DTU ou dispositions liées à un
construction « non traditionnel », hors référentiel de certification de produit
normalisation et hors DTU, pouvant ayant remplacé les ATec).
compléter ou remplacer certaines Calepinage
dispositions des textes de références de
mise en œuvre. La demande d’ATec est Plan qui décrit la position de différents
une procédure volontaire d’évaluation, éléments entre eux. On calepine une
validée par l’un des groupes spécialisés façade, pour la fractionner en surfaces
(GS) de la commission chargée de réalisables en une seule fois ou pour
formuler les Avis Techniques dont le indiquer les positions relatives de
secrétariat est assuré par le CSTB. couleurs différentes ou pour marquer
des joints. On calepine une surface à
Double barbotinage carreler pour indiquer l’emplacement 49
Le double barbotinage consiste en d’un motif décoratif ou tout
l’application de barbotine sur le simplement la position des joints.
mortier de scellement et au dos des Carrelage
éléments de revêtement.
Assemblage d’éléments de revêtement
Barbotine dur utilisé pour le pavement des sols et
Mélange composé uniquement de le revêtement de murs mis en œuvre
liant hydraulique et d’eau sans aucun par scellement ou par collage.
granulat, peut être adjuvanté ou non. Chape
Béton Couche de mortier de ciment, avec ou
Mélange composé de liant hydraulique, sans treillis.
de sable, de gravillons, d’eau et Chape ou dalle désolidarisée
éventuellement d’adjuvants.
Ouvrage appliqué sur une couche de
Cahiers des Prescriptions désolidarisation.
Techniques (CPT) Chape ou dalle flottante
Documents qui regroupent les règles Ouvrage appliqué sur une sous-couche
d’emploi et les dispositions de mise isolante.
en œuvre communes à une famille
de produits ou procédés « non Chape fluide
traditionnels » bénéficiant d’un Chape mise en œuvre par pompage,
Avis Technique ou d’un Document réalisée à l’aide d’un mortier auto-
Technique d’Application. Ils doivent
nivelant à base de sulfate de calcium terme Avis Technique (AT ou ATec) est
ou de ciment. employé.
Compressibilité Document Technique Unifié
Propriété qu’ont les matériaux de (DTU, NF DTU, norme-DTU)
pouvoir diminuer de volume sous Texte de nature normative se référant à
l’effet d’une charge. Cet effet est appelé des produits ou procédés traditionnels
contrainte de compression. et réunissant l’ensemble des règles de
Couche de désolidarisation conception et de mise en œuvre des
diverses techniques de construction
Couche permettant d’éviter le contact dont le bien-fondé est confirmé par
et l’adhérence entre l’ouvrage et le l’expérience.
support.
Éléments de revêtement
Dalle
Le terme « élément de revêtement »
Couche de béton, avec ou sans treillis, recouvre l’ensemble des matériaux
à ne pas confondre avec le dallage « carreau », « dalle », « plaquette de
(NF DTU 13.3). terre cuite », « pâte de verre », « pierre
Décaissé naturelle ». L’association de plusieurs
éléments de revêtements constitue un
Voir « Réservation ». revêtement.
Décollement Enduits de sol
50 Rupture de liaison entre le carreau et le Mortiers destinés à rattraper la planéité,
support. Ce terme s’utilise pour la pose ils se présentent sous forme de poudre
collée et la pose scellée. à mélanger avec de l’eau ou, pour les
Délai de mise en service produits bicomposants, avec de l’eau et
une dose de résine d’adjuvantation (en
Temps nécessaire avant toute emballage prédosé).
utilisation normale de l’ouvrage
(ouverture au trafic, travaux, Engobe
stockage...). Ce délai est nécessaire afin Barbotine ajoutée au dos du carreau
de garantir la pérennité de l’ouvrage. lors de sa fabrication, pour éviter de
Délai de séchage coller au support de cuisson. L’engobe
doit être enlevée avant la mise en
Temps nécessaire pour obtenir le degré œuvre du carreau.
d’humidité admissible du support
avant la pose du carrelage. Étanchéité
2. Normes de produits
NF B 10-601 : Produits de carrières – Pierres naturelles – Prescriptions générales
relatives à l’emploi des pierres naturelles, juillet 2006.
NF EN 12371 : Méthodes d’essai pour pierres naturelles – Détermination de la
résistance au gel, mai 2010.
NF EN 12372 : Méthodes d’essai pour pierres naturelles – Détermination de la
résistance à la flexion sous charge centrée, mai 2007.
NF EN 1341 : Dalles de pierre naturelle pour le pavage extérieur – Exigences et
méthodes d’essai, février 2013.
56 NF EN 1342 : Pavés de pierre naturelle pour le pavage extérieur – Exigences et
méthodes d’essai, février 2013.
NF EN 13748-1 : Carreaux de mosaïque de marbre – Partie 1 : Carreaux de mosaïque
de marbre à usage intérieur, août 2004.
NF EN 13748-1/A1 : Carreaux de mosaïque de marbre – Partie 1 : Carreaux de
mosaïque de marbre à usage intérieur, novembre 2005.
NF EN 13748-2 : Carreaux de mosaïque de marbre à usage extérieur – Partie 2 :
carreaux de mosaïque de marbre à usage extérieur, décembre 2004.
NF EN 14066 : Méthodes d’essai pour pierres naturelles – Détermination de la
résistance au vieillissement accéléré par choc thermique, avril 2013.
NF EN 14157 : Pierres naturelles – Détermination de la résistance à l’usure, mai 2005.
NF EN 14411 : Carreaux céramiques – Définitions, classification, caractéristiques et
marquage, décembre 2012.
NF EN 1936 : Méthodes d’essai des pierres naturelles – Détermination des masses
volumiques réelle et apparente et des porosités ouvertes et totale, mai 2007.
NF EN 197-1 : Ciment – Partie 1 : Composition, spécifications et critères de
conformité des ciments courants, avril 2012.
NF EN 459-1 : Chaux de construction – Partie 1 : définitions, spécifications et critères
de conformité, mars 2012.
NF EN 934-2 : Adjuvants pour béton, mortier et coulis – Partie 2 : Adjuvants pour
bétons – Définitions, exigences, conformité, marquage et étiquetage, août 2012.
NF EN 1008 : Eau de gâchage pour béton – Spécifications d’échantillonnage, d’essais
et d’évaluation de l’aptitude à l’emploi, y compris les eaux des processus de l’industrie
du béton, telle que l’eau de gâchage pour béton, juillet 2003.
NF P15-307 : Liants hydrauliques – Ciments à maçonner – Composition,
spécifications et critères de conformité, décembre 2000.
NF P61-341 : Panneaux de mosaïque de pâte de verre et éléments 2 x 2 les constituant,
novembre 1975.
XP P18-545 : Granulats – Eléments de définition, conformité et codification,
septembre 2011.
XP P-05-011 : Revêtements de sol – Classement des locaux en fonction de leur
résistance à la glissance, octobre 2005.
58
Index
Enduits — 11
Forme — 29, 33
Plancher — 8 , 18, 20
Planéité — 11, 35
Plinthes — 37
Pose collée — 25
Pose scellée — 29, 36
Siphon de sol — 8
Sollicitations — 8, 27, 30
Sous-couche isolante — 8 , 11, 20, 25
Support — 10, 11
Tolérance — 9, 35
Treillis — 25
UPEC — 8
GUIDE PRATIQUE
Les sous-couches isolantes sous carrelage
Les sous-couches isolantes sous carrelage
Mise en œuvre sous carrelage scellé
ou sous chape et carrelage collé
Avec la collection Guide Pratique, le CSTB offre aux professionnels du bâtiment une lecture plus facile
des règles techniques de construction. Recueils de détails d’exécution présentant un large éventail de
situations possibles de mise en œuvre, ces guides ne remplacent pas les textes de référence, qu’ils
soient réglementaires (lois, décrets, arrêtés…), normatifs (normes, DTU ou règles de calcul) ou codifi-
catifs (Avis Techniques et CPT associés…) mais en constituent un complément indispensable.
La mise en œuvre de sous-couches isolantes est essentielle pour améliorer les performances acous-
tiques et thermiques d’un ouvrage. Entre la sous-couche et le carrelage peuvent être mis en œuvre
soit une chape en mortier ou une dalle en béton, soit un mortier de scellement.
Dans le Guide Pratique « Les sous-couches isolantes sous carrelage », toutes les étapes de mise en
œuvre sont détaillées :
- Comment réceptionner le support ? (tolérances du support, présence de canalisations…) ?
- Comment préparer le support ?
- Faut-il interposer un film ?
- Quels sont les critères de choix des sous-couches ?
- Quels sont les points clés de la mise en œuvre de la chape, de la dalle ou du mortier
de scellement ?
- Comment réaliser les joints ?
- Quelles sont les tolérances de l’ouvrage ?
- Quels délais de mise en service sont à respecter ?
- Comment traiter les plinthes et les cloisons ?
C’est en s’appuyant sur les NF DTU 26.2, NF DTU 52.1 et NF DTU 52.10 du 15 juin 2013 que cette 2e édition
du guide pratique répond à ces questions.
Les sous-couches
Ce guide réalisé par l’Union Nationale des Entrepreneurs Céramistes du Bâtiment (UNECB-FFB) avec
la collaboration du département Enveloppe et Revêtements du CSTB intéressera tous les profession-
nels du carrelage (entreprise, maître d’ouvrage, architecte, bureau de contrôle, etc.).
isolantes sous carrelage
> Mise en œuvre sous carrelage scellé
ou sous chape et carrelage collé
2e ÉDITION