CHICAGO 1893

DESIGNATION OFFICIELLE Quatrième centenaire de la découverte de l’Amérique (

célébré avec un an de retard )

DATE 01.05.1893 - 03.10.1893

THEME Quatrième centenaire de la découverte de l’Amérique (

célébré avec un an de retard )

CATEGORIE Exposition Universelle

ORGANISATION DES
RESPONSABILITES World’s Columbian Exposition Corporation

VISITEURS 27 500 000

SUPERFICIE 290 Ha = 700 acres

COUT REMARQUES : 0.50$=2.60frs

TOTAL : 141 676 947.88 frs = 27 245 566.90 $
CONSTRUCTION : 85 966 113.37 frs = 16 531 944.88 $
PROGRAMME CULTUREL : 5 138 520.97 frs = 988 177.11 $
INFRASTRUCTURE : 44 953 833.65 frs = 8 644 968.01 $
RECETTES :
ENTREE : 55 868 163 frs.= 10 743 877 $
CONCESSIONNAIRES : 20 215 530 frs = 3 887 602 $
SUBVENTION DE L’ETAT : 10 031 424 frs = 1 929 120 $

PARTICIPATION ETRANGERE

PARTICIPANTS OFFICIELS :

AFRIQUE : Libéria, Maroc.

: Argentine, Bolivie, Brésil, Chili, Colombie, Costa Rica, Equateur,

AMERIQUE LATINE
Guatemala, Haïti, Honduras, Mexique, Nicaragua, Paraguay, Pérou, Salvador, Saint-
Domingue, Uruguay, Venezuela.

ASIE : Chine, Corée, Japon.

Allemagne, Autriche-hongrie, Belgique, Bulgarie, Danemark, Espagne, France,

EUROPE :
Grande-Bretagne, Grèce, Italie, Monaco, Norvège, Pays-Bas, Russie, Serbie, Suède, Suisse.

OCEANIE : Hawaï.

EMPLACEMENT
Jackson Park, sur les bords du Lac Michigan

Extrait du Rapport Administratif de l’Exposition Internationale de Chicago 1893 publié sous la direction de M. KRANTZ
:
« Plan et exécution des travaux de construction.
La période d’exécution des travaux s’étendit du printemps de l’année 1891 à la fin d’octobre 1892.
En dix-neuf mois, 13 grands palais furent élevés, ainsi que plusieurs pavillons et annexes qui complétèrent le plan
primitif. Mais la décoration des palais et les divers travaux complémentaires exigèrent encore de long mois, et ce
n’est qu’en juillet 1893 que l’exposition se présenta sous son aspect définitif.
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Les travaux de terrassement, ont été considérables et il n’a pas été remué moins de 1 500 000 mètres cubes de terre,
la Direction ayant voulu tirer parti des lacs intérieurs du Jackson Park. Elle a fait de l’Exposition ce que les Américains
se sont plu à appeler la Venise du nouveau monde.
Tous les palais furent élevés, en effet, soit sur le bord du lac Michigan, soit dans le voisinage des canaux et des
lagunes, dont la superficie ne couvrait pas moins de 35 hectares.
C’est autour d’un grand bassin, long de 420 mètres et large de 90, que les architectes avaient groupé les palais
principaux, dont une suite de colonnades formait le cadre imposant.
Ce bassin était situé en face du Palais de l’Administration, devant lequel se dressait une fontaine monumentale; il
communiquait par son autre extrémité avec le lac Michigan, dont il était séparé par un portique, surmonté d’un
quadrige allégorique.
Entre les colonnes du portique, qui occupait toute la largeur de cette immense cour d’honneur, apparaissaient les
eaux du lac Michigan formant le fond de ce tableau et complétant cette décoration unique au monde.
Les deux grands côtés du bassin étaient occupés par les Palais de l’Agriculture et des Machines au sud et par ceux
des manufactures et de l’Electricité au nord. enfin, deux larges canaux perpendiculaires au grand bassin en
communication avec la lagune principale de l’Exposition, longue de 800 mètres et large de 400, dont une île boisée,
de la superficie de 6 hectares et demi, occupait la partie centrale. Cette île était destinée aux expositions de fleurs
et aux concours horticoles.
Au lieu de s’en tenir au style ordinaire des constructions des Etats-Unis, les architectes s’ingénièrent à reproduire, en
agrandissant leurs proportions, les monuments les plus admirés de l’ancien monde. Magnifique leçon de chose
donnée aux jeunes architectes du nouveau Monde et qui ne manquera pas d’avoir une influence capitale sur le
style architectural futur des Etats-Unis.
A l’exception du Palais des Transports, qui était polychrome, les palais étaient revêtus de staff blanc. Tout en laissant
aux architectes leur initiative, le règlement général leur avait imposé une hauteur de corniche au-dessus du sol, qui
devait être la même pour tous les monuments. Aussi, grâce à l’uniformité de teinte et aux proportions relatives des
Palais qui avaient été fort heureusement combinées, L’Exposition était bien réellement une ville merveilleuse et
grandiose dont la richesse de décoration et la blancheur immaculé contrastaient heureusement avec la tristesse
enfumée des cités américaines.
La surface couverte par les grands palais était de plus de 40 hectares, mais la totalité des bâtiments construits dans
le Jackson Park représentait une superficie de plus de 120 hectares.
Seul le Palais des beaux-arts était construit en matériaux réfractaires. Le bois entrait en majeur partie dans la
construction de tous les autres bâtiments. Les Palais de l’Exposition qui n’avaient pas trouvé place autour du grand
bassin étaient groupés autour de la lagune principale.
enfin, dans la partie nord du Jackson Park, dix-sept pays étrangers et les quarante neuf Etats de l4union fédérale
avaient élevé des pavillons et des palais nationaux destinés à contenir quelques expositions spéciales de leur
gouvernement et les bureaux de leur commissions respectives.
Chacun de ces pavillons rappelait les types de constructions nationales ou s’inspirait de l’architecture de maisons
devenues historiques.
Sans vouloir décrire en détail chacun des palais de l’Exposition, ce qui nous ferait sortir du programme que nous nous
sommes imposés pour cette étude, nous dirons cependant quelques mots du Palais des Manufactures et des arts
libéraux qui était le plus grand de l’Exposition.
Situé entre le lac Michigan et le canal du Nord, il avait la forme d’un rectangle mesurant 514 mètres sur 240 mètres (
123.360 mètres carrés) et dont le grand axe était parallèle au lac. Il était formé d’une nef centrale en fer soutenue
par 26 arches d’acier mesurant chacune 116 mètres d’ouverture et 72 mètres de hauteur et s’étendant sur une
longueur de 392 mètres (1).
Cette nef était entourée par les galeries en bois d’une largeur de 60 mètres, recouvertes extérieurement de staff;
Ces galeries pourvues d’un étage, situé à 6 mètres au-dessus du sol et d’un balcon, de 7 mètres de largeur,
entourant le hall central. la largeur disponible au premier étage était par suite de 67 mètres.
Extérieurement, les galeries étaient soutenues par 60 arcades sur les grands côtés et 22 sur les petits. Sous ces
arcades s’ouvraient 4 portes monumentales au milieu des 4 façades. Les angles du palais formaient 4 portiques. La
corniche de ces arcades était de 18 mètres au-dessus du sol et masquait au dehors les toits assez disgracieux des
galeries du pourtour.
A l’intérieur, deux voies de 15 mètres de largeur chacune traçaient le grand axe et le petit axe du moment, et le
carrefour du moment formé par leur rencontre était orné d’une tour, élevée à la gloire de Christophe Colomb.
Malheureusement, l’aspect à la fois simple et grandiose du magnifique vaisseau d’acier central était alourdi par la
vue des charpentes en bois des galeries latérales. D’autre part, une certaine obscurité régnait sous les planchers du
premier étage et nuisait à l’effet général.
afin d’obvier à cet inconvénient, l’architecte du palais avait ouvert dans ces planchers de larges baies carrées de
32 mètres de côté qui laissaient passer la clarté du jour tombant du vitrage de la toiture et diminuaient ainsi
l’obscurité du rez-de-chaussée.
On peut assez bien se représenter l’aspect du premier étage du Palais des Manufactures en comparant à deux
balcons intérieurs dont l’un aurait longé le mur extérieur des galeries, et l’autre le pourtour de la nef centrale et qui
auraient été réunis de distance en distance par des ponts d’une largeur de 14 mètres, jetés au-dessus du rez-de-
chaussée des galeries.
Les autres palais étaient de proportions plus restreintes. Mentionnons cependant le Palais des Machines, d’une
disposition heureuse pour un bâtiment d’exposition. Il était composé de trois travées parallèles, construites
séparément, de largeur égale et d’une hauteur de 31 mètres.
Le Palais des Transports se faisait remarquer par la hardiesse et l’originalité d’un style polychrome inspiré de celui des
constructions orientales anciennes.
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(1) Les dimensions correspondantes de la galerie des machines au champ de Mars étaient respectivement de 112
mètres, 45 mètres et 422 mètres.

AUTEURS
MM. Daniel H.BURNHAM et John W.ROOT)