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Université Ibn Tofail

Faculté des Sciences Juridiques,


Economiques et Sociales
Kénitra

Filière : DPF (S1)


Licence fondamentale

Cours : Introduction aux Sciences


Economiques et de Gestion

Professeur : Ilham EL HARAOUI

Support de cours

Année Universitaire 2017 - 2018


Introduction aux Sciences 1
Economiques et de Gestion

L’objectif principal de ce cours d’Introduction aux Sciences Economiques et de Gestion est


de donner aux étudiants inscrits en DPF (S1), une vision conceptuelle des sciences de gestion et
des sciences économiques. Ce support n’est pas une restitution du cours magistral. Il inclura ainsi
les points principaux abordés lors du cours, avec un résumé pour chaque partie.

Ce support de cours est disponible sur la plateforme MOODLE, e-learning de l’université avec
d’autres documents, des liens de livres qui peuvent être consultés gratuitement et d’autres
informations, notamment sur l’examen. Tous les étudiants peuvent y accéder, la clef d’inscription
est : ISEG

Les objectifs escomptés de ce cours sont les suivants :

§ Initiation aux sciences de gestion afin de pouvoir les différencier des sciences
économiques.
§ Avoir un aperçu sur les courants théoriques fondateurs de l’organisation et les grands
auteurs en organisation, afin d’avoir une vision sur les problèmes généraux de
l’organisation, y compris l’entreprise et connaître les théories qui veulent les ordonner et
les résoudre.
§ Avoir une vision sur les approches théoriques concernant l’entreprise, afin de comprendre
son évolution.
§ Comprendre comment fonctionne l’entreprise à travers sa structure organisationnelle.
§ Comprendre les rôles du manager.
§ Avoir une vision sur les disciplines des sciences de gestion.
§ Avoir une vision sur les concepts de base et les deux branches des sciences économiques.
§ Avoir une vision sur les objectifs, les méthodes et la nature du raisonnement en sciences
économiques, ainsi que les principaux problèmes économiques.
Prof. I. EL HARAOUI 2

Le cours est ainsi divisé en 2 parties comme ci-dessous :

PARTIE 1 : LES SCIENCES DE GESTION_______________________________________4


1. Le management.
2. Les organisations.
3. L’entreprise.
4. Les courants théoriques fondateurs de l’organisation.
5. La structure organisationnelle.
6. Les rôles du manager.
7. Les disciplines des sciences de gestion.

PARTIE 2 : LES SCIENCES ECONOMIQUES___________________________________28


1. Les objectifs et les concepts de base des sciences économiques.
2. Les deux branches des sciences économiques.
3. Les problèmes économiques liés à l’équilibre entre la demande globale et l’offre globale.
4. Les méthodes et la nature du raisonnement en sciences économiques.
Introduction aux Sciences 3
Economiques et de Gestion

Bibliographie sélective1

§ Beitone A., Buisson-Fenet E., Dollo C. 2012, “Economie”, 5ème Edition, Dalloz.
§ Blancheton B. 2012, “Maxi fiches de sciences économiques”, 2ème Edition, Dunod.
§ Calmé I., Hamelin J., Lafontaine J. P. 2013, “Introduction à la gestion”, Dunod.
§ Fabrègues M. 2008, “Introduction à la gestion”, Dalloz.
§ Kotler P., Keller K., Manceau D., Dubois B. 2009, “Marketing management”, 13ème
Edition, Pearson.
§ Mintzberg H. 2011, “Le management, voyage au centre des organisations”, Eyrolles
Editions d’Organisation.
§ Mintzberg H. 2006, “Le manager au quotidien : les 10 rôles du cadre”, Eyrolles
Editions d’Organisation.
§ Peretti J. M 2013, “Gestion des Ressources Humaines”, 19ème Edition, Vuibert.
§ Riva J. 2015, “Introduction à l’économie", Ellipses Edition Marketing.
§ Roux V. 2012, “Grands problèmes économiques - Introduction générale à l’économie",
2ème Edition, Ellipses Edition Marketing.
§ Schatt A., Lewkowicz J. 2007, “Introduction à la gestion d'entreprise”, EMS Editions.
§ Scheid J. C. 2005, “Les grands auteurs en organisation”, 2ème Edition, Dunod.
§ Sloman J., Wride A. 2013, « Principes d’économie », 7ème Edition, Pearson.

References2

§ Cole G.A. 2004, “Management Theory and Practice”, 6th Edition, Gerald Cole.
§ Griffin R. W. 2013, “Fundamentals of Management”, 7th Edition, South-Western.
§ John, R., Schermerhorn, J. R. 2011, “Introduction to Management”, 11th Edition, Wiley.
§ Kotler, P & Keller, KL 2006, “Marketing Management”, 12th Edition, Prentice Hall.
§ Pettinger R. 2006, “Introduction to Management”, 4th Edition, Macmillan Education UK.
§ Sloman J., Wride A. Garratt D. 2012, « Economics », 8th Edition, Pearson.

1
D’autres ouvrages peuvent être consultés.
2
Cette bibliographie est destinée principalement aux étudiants étrangers anglophones.
Prof. I. EL HARAOUI 4

PARTIE 1 : LES SCIENCES DE GESTION


1. LE MANAGEMENT

o Qu’est-ce que la gestion ou le management ?


o Aperçu historique du concept de la « Gestion ».
o Evolution du concept de la « Gestion ».
o Définitions du concept de la « Gestion » à travers la littérature.
o Apports de la gestion à l’organisation.
o Les sciences de gestion, arguments et spécificités.

La Gestion vient du mot ‘Gestio’, qui signifie une action de gérer. C’est également une
manière d'administrer, de diriger et d’organiser un travail ou une tâche.
A l’origine, le terme « Gestion » signifiait principalement l’accomplissement d’une mission à
court terme.
Au début de l’apparition de l’entreprise moderne, la Gestion signifiait surtout une exécution
simple et routinière des affaires courantes. Le concept avait alors une limite dans le temps et dans
les responsabilités.
Ce concept de la gestion a évolué vers un sens plus scientifique. Il est assimilé au management,
un concept anglo-saxon avec une connotation plus stratégique et plus théorique3.

Notons qu’il y a plusieurs définitions de la gestion. Nous pouvons néanmoins retenir que la
gestion est un processus de planification, d’organisation, de direction et de contrôle des
ressources, permettant d’atteindre des objectifs précis.
La gestion peut être considérée comme une adoption d’une démarche scientifique, méthodique et
rationnelle, impliquant des outils, des techniques et des procédures, qui visent à garantir la
performance de l’organisation.

3
Notons que le débat concernant la différence entre le concept du management et le concept de la gestion a engendré la
distinction entre deux groupes. Pour le premier le mot « management » n’est que la traduction littérale anglo-saxonne du mot
« gestion », pour le deuxième, le management inclut la gestion et intègre en plus une dimension humaine en faisant appel aux
sciences sociales. Pour notre part, nous rejoignons le premier groupe et nous mettons en exergue que le concept de la gestion est
assimilé au concept anglo-saxon du « management ».
Introduction aux Sciences 5
Economiques et de Gestion

La gestion requiert ainsi une planification, une organisation, une direction et un contrôle tout au
long de son processus. Ses apports à l’organisation incluent la rationalité, l’efficacité, l’efficience
et la pertinence de son processus.
Selon Ducrou J. B. (2008)4, la performance se définit par trois composantes qui associent à la fois
les objectifs, les ressources et les résultats. Ces composantes sont relatives à l’efficacité,
l’efficience et la pertinence.

Nous mettons en exergue que le management ou la gestion est une science autonome depuis
1967, dont les démarches, les méthodes, les principes et les techniques sont empruntés à d’autres
disciplines scientifiques. C’est un ensemble de connaissances systématiques et rationnelles qui
sont fondées sur des bases théoriques, des modèles et des principes. Des connaissances qui sont
accumulées à travers la recherche en sciences de gestion et les meilleures pratiques, notamment
sur le plan théorique et managérial.

2. LES ORGANISATIONS

o Définition de l’organisation et ses missions.


o L’environnement organisationnel.
§ Le microenvironnement.
§ Le macro-environnement.
§ Les relations de proximité dans le microenvironnement.
§ Les influences positives et négatives de l’organisation sur son environnement.
o Les facteurs qui impactent les décisions de délocalisation.

Les sciences de gestion traitent souvent des questions et des difficultés que les
organisations affrontent.
En d’autres termes, l’objet de l’étude des sciences gestion est l’organisation. Il est ainsi
important de souligner que chacune des théories, des techniques, des notions clefs, ou des
modèles réunis par les sciences de gestion vise à améliorer le fonctionnement des organisations.

4
Ducrou J. B. 2008, “Management des entreprises”, Hachette.
Prof. I. EL HARAOUI 6

L’organisation peut être considérée comme un espace temporalisé au sein duquel des
individus viennent chercher des éléments de satisfaction différents, parfois contradictoires, en
acceptant des transactions qui leurs confèrent non seulement des droits, mais aussi des
obligations. Elle a nécessairement une stratégie, qui s’exprime à travers des objectifs qu’elle se
fixe.

L’organisation peut remplir des missions variées, comme chercher des profits, assurer une
mission de service public ou même gérer des avantages sociaux. Bien évidemment, elle n’est pas
isolée, mais elle est entourée d’un environnement organisationnel.

L’environnement organisationnel peut être défini comme un ensemble de systèmes ou de


sous-systèmes qui sont en interaction et en interrelation entre eux et avec l’organisation.
On distingue deux types d’environnements : le microenvironnement qui est proche et immédiat
de l’organisation et le macro-environnement qui comprend principalement des normes qui
constituent des tendances structurelles qui sont sources de contraintes ou d’opportunités pour
celle-ci.

Notons que l’environnement politique, économique, socioculturel, technologique,


écologique, légal et démographique forment un ensemble qui constitue le macro-environnement
qui entoure une organisation.
Le microenvironnement par contre est un ensemble d’acteurs avec lesquels une organisation est
directement en contact. Cet environnement repose de ce fait sur des relations de proximité, telles
que les relations industrielles, financières, institutionnelles et les relations de marché, qui sont en
rapport direct avec son activité.

Ces deux environnements peuvent avoir bien évidemment un impact sur les stratégies de
l’organisation, notamment sur les décisions de délocalisation d’une entreprise, à travers les
facteurs légaux, socioculturels, technologiques, politiques et économiques.
Il est aussi important de souligner que l’organisation ne fait pas que subir son environnement,
mais elle peut aussi l’influencer d’une manière positive ou négative.
Introduction aux Sciences 7
Economiques et de Gestion

3. L’ENTREPRISE

o Définition de l’entreprise dans la littérature des sciences de gestion.


o Les types d’entreprises.
o La diversité des formes juridiques d’une entreprise.
o Les activités d’une entreprise.

La gestion est un processus rationnel visant la performance des organisations et en


particulier l’entreprise.
L’entreprise peut être définie comme un système mettant en évidence un complexe d’éléments en
interaction. En d’autres termes, elle peut être définie comme un système complexe puisqu’elle est
constituée d’un ensemble de sous systèmes hiérarchisés.
Elle peut être aussi considérée comme un système finalisé autour d’objectifs bien définis et un
système ouvert sur son environnement. D’autant plus, l’entreprise peut être définie comme un
système adaptatif, puisque les Hommes et les groupes qui la composent ont normalement des
capacités d’apprentissage et d’auto-détermination de leurs propres objectifs.

Notons qu’il y a plusieurs types d’entreprises, à titre d’exemple, l’entreprise privée, le


groupe qui est un ensemble de sociétés qui dépendent directement ou indirectement d’un même
centre de décision et l’entreprise publique. Cette dernière peut être une entreprise nationalisée, un
établissement public ou une entreprise semi-publique.

Parmi une diversité des formes juridiques d’une entreprise privée, nous pouvons citer, les
entreprises individuelles, et les entreprises sociétaires qui incluent les sociétés de personnes et les
sociétés de capitaux.
Notons que les sociétés de capitaux peuvent prendre la forme de sociétés anonymes ou de
sociétés à responsabilité limitée, pour ne citer que deux exemples.

En prenant en considération l’entreprise, dont la fonction économique principale est la


production de biens et/ou de services, ses activités peuvent être classées selon plusieurs formes.
Elles ont été classées selon Colin Clark en fonction du type de production en trois grands secteurs,
à savoir, le secteur primaire, le secteur secondaire et le secteur tertiaire.
Prof. I. EL HARAOUI 8

D’autres classements peuvent être aussi cités, nous pouvons prendre à titre d’indication, un
classement selon le secteur d’activité (agriculture, industrie, commerce, service…), ou un autre
selon la taille de l’entreprise.

Les questions qui peuvent être posées après ces aperçus sur le concept de la gestion, sur
l’organisation et sur l’entreprise qui représente un objet d’étude des sciences de gestion :
§ Comment est apparue l’entreprise ?
§ Quelles évolutions a-t-elle subies ?
§ Quels problèmes peut-elle affronter et quelles solutions ont été proposées pour les
résoudre ?

Nous nous sommes penchés ainsi sur une approche historique et descriptive, afin de
comprendre les facteurs et les évolutions qui ont contribué au développement de l’entreprise, et
pour avoir une vision sur ses problèmes, en présentant quelques théories qui ont pour objectifs de
les ordonner et de les résoudre.
Ainsi, dans la partie suivante, nous allons aborder brièvement les courants théoriques fondateurs
de l’organisation, en particulier les théories des organisations qui concernent les comportements
organisationnels. Par la suite, nous allons introduire les approches théoriques concernant
l’entreprise.

4. LES COURANTS THEORIQUES FONDATEURS DE L’ORGANISATION

o Les courants théoriques fondateurs de l’organisation.


§ Les théories sociologiques.
§ Les théories managériales.
§ Les théories psychologiques.
o Courant néoclassique.
o Les approches théoriques concernant l’entreprise.
§ Approche organisationnelle.
§ Approche transactionnelle.
§ Approche institutionnelle.
§ Approche évolutionniste.
Introduction aux Sciences 9
Economiques et de Gestion

Les théories des organisations peuvent être classées en trois catégories, à savoir, les
théories sociologiques, les théories managériales et les théories psychologiques5.
Sous le qualificatif sociologique se retrouvent les chercheurs et les praticiens dont la
préoccupation essentielle est de comprendre comment fonctionne l’organisation.
Sous le qualificatif managérial se retrouvent les chercheurs et les praticiens dont la préoccupation
principale est d’agir au sein d’une organisation, à travers ses structures et ses dirigeants.
Les théories psychologiques par contre rassemblent les chercheurs et les praticiens qui
s’intéressent avant tout à l’individu au travail.

Notons que parmi les chercheurs et praticiens, dont la contribution a été historiquement
importante dans les théories sociologiques des organisations :
§ Weber M. qui a fourni une classification des organisations, selon ses structures et ses
comportements ;
§ Etzioni A. qui a différencié les organisations selon le type de contrôle et le type de
participation ;
§ Gouldner A. W. qui a mis en exergue les défauts d’une organisation bureaucratique ;
§ Woodward J. qui a montré que la différence entre les structures s’explique par la
différence de technologie, et qu’il n’y a pas une structure qui peut être considérée
comme la meilleure de toutes, et ceci est applicable pour tout type d’organisation ;
§ Burns T. qui a souligné que l’environnement organisationnel détermine la structure
organisationnelle ;
§ Lawrence P. R et Lorsch J. W. qui ont souligné que les organisations les plus
performantes sont celles qui se structurent dans toutes leurs parties selon les
caractéristiques de leurs environnements ;
§ Perrow C. B. qui a noté qu’une analyse des objectifs de chacune des organisations peut
servir à les différencier, sachant que chaque organisation adapte ses stratégies et ses
moyens selon les buts les plus importants ;
§ Parkinson C. N. et Peter L. G. qui ont effectué une analyse systématique de
l’organisation en mettant en exergue les défauts de son fonctionnement.

D’un autre côté, parmi les chercheurs et praticiens, dont la contribution a été historiquement

5
Scheid J. C. 2005, “Les grands auteurs en organisation”, 2ème Edition, Dunod.
Prof. I. EL HARAOUI 10

importante dans les théories managériales des organisations :


§ Fayol H. qui s’est intéressé à la répartition des activités administratives et aux
principes d’organisation et d’administration au niveau de la gestion des entreprises. Il a
mis en place la théorie de l’organisation pour les dirigeants et il a aussi mis en
exergue les principes d’administration du personnel au travail ;
§ Taylor F. W. qui est le fondateur du mouvement OST « Organisation Scientifique du
Travail » ou le « Scientific Management » s’est intéressé aux principes d’organisation
dans les entreprises et il a souligné quatre grands principes du management
scientifique ;
§ Urwick L. F. qui a spécifié dix principes d’organisation ;
§ Gulick L. H. qui a souligné sept principes d’organisation connus par l’acronyme
POSDCORB ;
§ Follett M. P. qui s’est penchée aussi sur les principes d’organisation dont elle a spécifié
quatre et qui sont basés sur les problèmes de coordination et les comportements
individuels ;
§ Bakke E. W. qui a souligné qu’une organisation est un système d’activités fusionnant
des ressources. Il a classé les ressources selon six catégories et les activités selon cinq
types dont les activités homéostatiques ;
§ Drucker P. F. qui tend dans ses analyses et ses idées vers une approche marketing en
soulignant que le premier objectif d’une entreprise est de créer une clientèle, et en
précisant que le marketing et l’innovation expliquent le succès de plusieurs entreprises.
Néanmoins, ce succès peut être également dû selon Drucker à l’organisation de la
responsabilité des employés.
Drucker a aussi mis l’accent sur la finalité sociale de l’entreprise qui est pour lui une
institution conçue pour créer des changements et satisfaire toutes les parties prenantes ;
§ Sloan A. P. qui a mis en place une réglementation des relations entre les divisions,
comme principe d’une organisation future ;
§ Simon H. A. qui a exposé la théorie de la décision dans son livre « Administrative
Behavior » et qui a distingué entre deux classes de décision : les décisions
programmées et les décisions non programmées. Il a obtenu le prix Nobel d’économie
en 1978 ;
Introduction aux Sciences 11
Economiques et de Gestion

§ Cyert R. M. et March J. G. qui ont contribué fortement à la théorie du comportement


de la firme qu’ils ont nommée « A behavioral theory of the firm ». Ils ont souligné que
toute organisation est un ensemble de processus de prises de décisions ;
§ Ansoff H. I, qui est l’un des premiers théoriciens de la firme à avoir insisté sur
l’importance de la stratégie, et que celle-ci doit être définie et maintenue selon un plan
stratégique et méthodique ;
§ Shingo S. qui a analysé les différences qui distinguent la gestion des entreprises
japonaises des entreprises américaines et européennes, et qui a mis l’accent sur les
motivations au travail et les méthodes de direction.

Pour les théories psychologiques, elles sont apparues il y a environ 50 ans. En effet, la
psychologie des individus lorsqu’ils se soumettent à un travail présente des caractères particuliers
et intéressants.
En d’autres termes, les caractéristiques d’une organisation (la division du travail, la hiérarchie,
l’environnement qui l’entoure et ses contraintes) influencent énormément la psychologie des
employés. Selon plusieurs chercheurs, le “Scientific Management” de Taylor ne vaut rien, s’il n’y
a pas une bonne motivation, un bon environnement de travail et un bon état d’esprit.

Notons que parmi les chercheurs et praticiens, qui ont contribué énormément aux théories
psychologiques :
§ Mayo E. qui est l’un des fondateurs du mouvement des relations humaines et de la
sociologie du travail. Parmi ses recherches celle de l'étude de la relation entre la
productivité et le moral des employés ;
§ Lewin K. qui a souligné que le succès ou l’échec dans le travail dépend plutôt des
aspirations de l’individu que de ses performances techniques ;
§ Likert R. qui a fondé l’un des plus célèbres centres de recherche en psychologie des
organisations a étudié les rapports entre les chefs et les subordonnés. Il a développé le
principe des relations intégrées, en soulignant que les relations entre les membres
d’une organisation intègrent les valeurs personnelles de chacun ;
§ Mac Gregor D. qui a proposé la théorie Y pour remplacer sa théorie X, puisque cette
dernière ignore les besoins de l’Homme définis par Maslow et qui considère que
l’Homme éprouve une aversion innée pour le travail ;
Prof. I. EL HARAOUI 12

§ Trist E. L. qui a noté que l’organisation d’un groupe de travail ne dépend ni de la


technologie, ni des comportements individuels, mais des deux à la fois. Il a souligné
avec Emery F. E., que l’entreprise est un système sociotechnique et ouvert puisqu’elle
est en continuel échange avec l’extérieur ;
§ Jaques E. qui a souligné qu’une organisation est un assemblage de la structure sociale,
de la culture organisationnelle et de la personnalité de ses membres ;
§ Friedmann G. qui a critiqué l’organisation taylorienne du travail, en montrant combien
elle manquait de bases psychologiques et physiologiques. Il a étudié les problèmes
contemporains du travail et il a souligné qu’ils étaient liés à la culture et à la
civilisation ;
§ Argyris C. qui est un spécialiste réputé en psychologie des organisations a proposé des
recommandations, en relation avec la psychologie des employés, afin qu’une entreprise
soit efficace ;
§ Herzberg F. qui a distingué entre les facteurs de satisfaction et de dissatisfaction au
travail.

Les apports des théories des organisations peuvent être considérés comme une base aux
courants théoriques fondateurs qui définissent l’entreprise, et qui peuvent nous permettre de
comprendre son évolution.
Ces courants peuvent être classés selon quatre approches, à savoir :
∗ L’approche organisationnelle ;
∗ L’approche transactionnelle ;
∗ L’approche institutionnelle ;
∗ L’approche évolutionniste.

Tous d’abord, nous pouvons noter que dans les années 20, les chercheurs appartenant au
courant néoclassique ont considéré que l’entreprise est une boîte noire qui réagit rationnellement
aux changements. Ils ont aussi spécifié que son intérêt est compatible avec l’intérêt général, en
l’absence d’intervention publique qui pourrait intervenir dans le déroulement des mécanismes de
marché.
Introduction aux Sciences 13
Economiques et de Gestion

Vers la fin des années 50 et le début des années 60, l’approche organisationnelle a
considéré l’entreprise comme un système complexe et adaptatif.
Ainsi, l’objectif de l’entreprise est moins la maximisation du profit, Il s’exprime à travers une
série de sous objectifs, qui doivent être acceptés comme satisfaisants par les groupes qui agissent
au sein de cette entreprise.

Vers les années 70, l’approche transactionnelle a considéré l’entreprise comme un lieu de
transactions. L’entreprise est ainsi considérée comme une structure qui permet d’éviter les coûts
de transaction du marché. Elle trouve donc un avantage à remplacer un processus ou une série de
contrats à court terme par un contrat à long terme.

L’approche institutionnelle vers les années 80 a mis en exergue que l’entreprise peut être
considérée comme un nœud de contrats.
C’est en effet une fiction légale, qui repose sur une série de contrats passés entre des tiers, qui
peuvent être des actionnaires, des salariés, des fournisseurs, des clients ou l’Etat.
Il est ainsi important de souligner que la conception, la réalisation et le contrôle de chacun de ces
contrats constituent une charge financière pour l’entreprise, nommée « coût d’agence ».
Ceci dit, les conflits d’intérêts par exemple, peuvent susciter des coûts d’agence, qui se traduisent
par des frais de surveillance, la rémunération des commissaires aux comptes, la création de
comités d’audit et de contrôle…

Notons que les coûts d’agence sont une charge pour l’entreprise qu’elle essaie de
minimiser. Dans la littérature, la théorie d’agence a pour objectif de minimiser ces coûts et à
définir des formes d’organisation en adéquation. A titre d’exemples, nous pouvons citer les
stocks options offerts aux dirigeants d’entreprises cotées ou les plans d’intéressement ou de
participation des salariés au résultat ou au capital de l’entreprise.

En mentionnant la théorie d’agence, nous pouvons souligner que de nombreux travaux de


recherche relevant de celle-ci portent sur la notion de gouvernement d’entreprise, d’où son
origine dans la littérature anglo-saxonne “corporate governance”.
En effet, le gouvernement d’entreprise désigne l’ensemble des relations établies entre les
dirigeants de l’entreprise, les actionnaires, les fournisseurs, les salariés et l’environnement.
Prof. I. EL HARAOUI 14

Nous pouvons noter que deux modèles de gouvernement d’entreprise s’opposent, le


gouvernement shareholders qui protège en priorité les intérêts des actionnaires et le
gouvernement stakeholders qui aménage une place aux parties prenantes.

L’approche évolutionniste a considéré l’entreprise comme un noyau de compétences. En


2002, cette approche a centré ses observations sur “l’apprentissage organisationnel”, fondé sur
une nécessité d’apprendre, afin de s’adapter dans un monde en perpétuelle évolution.
Selon les évolutionnistes, l’entreprise regroupe un ensemble de compétences technologiques
différenciées, d’actifs complémentaires et de routines qui constitue le fondement de ses aptitudes
concurrentielles sur le marché.

Notons que la notion de compétence citée plus haut n’a pas de définitions consensuelles.
Dans la littérature francophone, cette notion est très marquée par l’importance accordée à la
formation scolaire et aux diplômes, c'est-à-dire à la qualification. Elle se découpe alors en savoir
(connaissances théoriques), en savoir-faire (traduction des savoirs dans la pratique) et en
savoir-être (compétences comportementales).
Pour les Anglo-saxons, la notion de compétence a un sens plus large et distingue ainsi des
concepts relevant de plusieurs dimensions : Knowledge : le savoir qui regroupe des connaissances
dans un domaine spécifique ; Skills : le savoir-faire ; Abilities : les capacités et les aptitudes à
exercer une activité ; et la dimension personnelle qui englobe le comportement, les traits de la
personnalité et les motivations.
Introduction aux Sciences 15
Economiques et de Gestion

5. LA STRUCTURE ORGANISATIONNELLE

o Les caractéristiques d’une structure organisationnelle.


§ La structure formelle.
§ La structure informelle.
o L’organigramme comme un schéma d’une structure organisationnelle.
o Les éléments de conception de la structure organisationnelle.
§ Les éléments de base de Mintzberg.
o Les types de structures.

Tout d’abord, nous pouvons mettre en exergue le caractère à la fois formel et informel des
éléments qui composent une structure organisationnelle.

La structure formelle est la partie stable de l’organisation qui peut être considérée comme son
ossature. Elle donne des indications sur la répartition des tâches entre les unités, et les modalités
de collaboration et de coordination entre les postes de travail.

Ci-dessous, une définition de chacune des notions citées, à savoir, unité, répartition des tâches et
poste de travail.
§ L’unité peut être définie comme un regroupement d’un ensemble de moyens matériels
et humains. Elle peut prendre des formes diverses selon le type de l’organisation et
selon sa structure. Dans une entreprise, une unité peut être un centre d’activité ou un
centre de résultat opérationnel par exemple.
§ La répartition des tâches au sein d’une structure organisationnelle suppose que
celles-ci soient reliées par un ensemble de liens. Ces liens peuvent être :
o des liens hiérarchiques entre certains acteurs ou certaines unités ;
o des liens fonctionnels qui consistent en l’application de procédures élaborées
par certaines unités et qui sont imposées à d’autres unités de la structure ;
o des liens de conseils qui consistent en l’application ou le suivi d’informations
précises, élaborées par une unité et qui sont ensuite mises en œuvre ou
intégrées par d’autres unités au sein de la structure.
Prof. I. EL HARAOUI 16

§ Le poste de travail est intégré dans l’unité et assure une des fonctions de l’entreprise. Il
est caractérisé par son profil, c’est-à-dire une liste des tâches à réaliser qui nécessite
pour son titulaire de disposer de connaissances et de compétences déterminées.

Outre ces trois notions, la fonction peut être définie par rapport à un objectif et l’ensemble des
opérations et des tâches à réaliser pour atteindre ce dernier. A titre d’exemples, nous pouvons
citer les fonctions suivantes : marketing, ressources humaines, communication, distribution,
commercialisation, comptabilité, audit, logistique…

La question qui peut être posée à ce stade est la suivante : comment peut-on exprimer ou
illustrer une structure formelle d’une organisation ?
La réponse est toute simple, en élaborant un organigramme qui est une expression de celle-ci. Un
organigramme peut être ainsi défini comme un schéma d’une structure organisationnelle, qui
permet de comprendre et de connaître les fonctions exercées dans l'entreprise, les subdivisions
entre les services ou les départements.
Il peut aussi renseigner sur plusieurs aspects qui concernent le fonctionnement d’une organisation
ou d’une entreprise, notamment le schéma hiérarchique, les liens de subordination ou les
perspectives d'avancement au sein d’une structure.

Néanmoins, il est important de souligner qu’il impossible de comprendre une organisation


en se référant uniquement aux relations formelles suggérées par l’organigramme, ou évoquées
dans les fiches de poste, les manuels de procédures ou d’organisation de travail.
Ceci dit, on ne peut pas comprendre ou appréhender l’intégralité des modalités de
fonctionnement d’une organisation ou d’une entreprise sans comprendre sa structure informelle.
Comment peut-on alors définir cette structure informelle ?

Une structure informelle est constituée par un réseau de relations informelles établies entre
les membres de l’organisation. Elle est composée par des normes ou des règles officieuses, des
relations d’autorité qui tiennent à la personnalité des individus ou aux compétences particulières
de certains acteurs.

En fait, les relations informelles s’établissent et s’entretiennent à l’occasion de discussions,


de réunions d’expression ou de formation. Ces relations rapprochent même des agents situés dans
Introduction aux Sciences 17
Economiques et de Gestion

des fonctions ou des unités différentes, s’établissent indépendamment des relations hiérarchiques
ou fonctionnelles et facilitent ainsi la circulation de l’information.

Il est important de souligner que les normes et les règles officieuses caractérisent la culture
organisationnelle, qui peut être définie comme un ensemble d’habitudes non écrites du vivre
ensemble d’une organisation.
Nous pouvons aussi noter que l’intranet et l’extranet d’une entreprise qui visent notamment à
rendre la communication directe et plus facile entre ses agents peuvent contribuer au
développement de la structure informelle.
Notons que l’étude des relations informelles permet de mieux comprendre le système de prise de
décisions, les niveaux de délégation du pouvoir, le style de direction, l’importance relative des
postes, les perceptions des uns par rapport aux autres…

Mis à part la structure informelle, l’élaboration de la structure formelle d’une organisation


consiste à la mise en place d’unités comprenant des postes de travail, qui vont être chargés
d’assurer différentes fonctions.

Henry Mintzberg propose une présentation de la structure organisationnelle à partir de 5 éléments,


auxquels s’ajoutent des mécanismes de liaison et de contrôle.
Ces 5 éléments sont les suivants :
§ Le sommet stratégique (Strategic apex) qui assure les fonctions de direction et développe
la stratégie. Il conçoit la structure, affecte les ressources humaines et financières, contrôle
et supervise la base opérationnelle à travers la ligne hiérarchique, traite les
dysfonctionnements tels que les conflits ou les crises. Il représente aussi l’organisation
dans ses relations avec l’environnement.
§ La ligne hiérarchique (middle line), qui est située entre le sommet stratégique et la base
opérationnelle. Elle transmet ainsi les directives et les consignes et veille à leurs
applications.
La ligne hiérarchique rend compte au sommet stratégique via des procédures formalisées
qui prennent la forme d’un « reporting » par exemple.
Notons que lorsque l’organisation s’agrandit, elle a besoin davantage de gestionnaires ou
de managers, non seulement pour superviser les opérations, mais aussi pour superviser les
managers eux-mêmes dans la ligne hiérarchique.
Prof. I. EL HARAOUI 18

§ La base opérationnelle ou le centre opérationnel (operating core) qui regroupe les agents
de l’organisation, dont le travail concourt directement à la création de la valeur ajoutée.
Ces agents peuvent être des opérateurs de production, des commerciaux, des agents
chargés de la logistique, de la distribution, du stockage, de la livraison...
Il est important de souligner que la liaison entre le sommet, la ligne hiérarchique et la base
opérationnelle est une liaison gérée par une autorité formelle.
§ La technostructure qui se situe en dehors de la ligne hiérarchique, et qui englobe des
cadres et des employés qui ont pour mission de standardiser, de planifier et de contrôler le
travail des agents affectés aux tâches opérationnelles. Ces agents exercent des fonctions
spécifiques de gestion, comme l’élaboration de programmes d’organisation du travail ou
de procédures de gestion.
§ Le support logistique (Support staff) qui regroupe des agents, nommés des agents
fonctionnels dans la structure d’une organisation. Ils sont chargés de procurer aux
opérationnels des biens, des services ou des informations utiles à la bonne exécution du
travail.
La technostructure et le support logistique sont distincts de la ligne hiérarchique. Ces deux
éléments n’ont pas une influence directe sur la base opérationnelle. Ils sont composés d’unités
qui peuvent constituer de petites organisations au sein de l’entreprise.

Mintzberg a ainsi proposé ces 5 éléments qui sont en interrelation et qui peuvent
représenter une structure organisationnelle.
Nous pouvons noter un sixième élément, qui apparait surtout au sein d’une organisation active,
« l’idéologie » que Mintzberg a ajoutée pour entourer les 5 éléments de base. Notons que
l’idéologie se nourrit des traditions et des croyances. C’est en effet un élément qui peut un critère
de distinction entre les organisations.

Mis à part les caractéristiques et les éléments de conception d’une structure


organisationnelle, quels types de structure pouvons-nous trouver dans une organisation ?

Les structures les plus courantes sont la structure fonctionnelle qui est centrée sur la notion de
fonction et la structure divisionnelle qui privilégie le produit ou le domaine d’activité de
l’organisation.
Introduction aux Sciences 19
Economiques et de Gestion

§ La structure fonctionnelle présente une allure plutôt horizontale, parce que les tâches sont
confiées à des agents spécialisés dans chacune des missions que s’est fixées l’organisation.
Elle correspond mieux aux entreprises qui gèrent peu de produits et surtout des produits
peu différenciés.
§ La structure divisionnelle est une structure souple, qui est bien adaptée aux
multinationales et aux grandes entreprises multi-produits ou multi-activités. Le travail est
ainsi réparti en fonction des divisions et Les changements peuvent se pratiquer dans une
division sans affecter le fonctionnement des autres.

Deux autres types de structures peuvent être cités, à savoir, la structure


hiérarchico-fonctionnelle (Staff & line) et la structure matricielle. On peut souligner que la
première structure combine les avantages de la structure fonctionnelle et décisionnelle, et la
deuxième repose sur une répartition du travail selon des critères fonctionnels et décisionnels tout
en visant une mobilisation optimale des compétences.

Jusqu'à présent, nous avons parcouru le concept de gestion, les sciences de gestion,
l’organisation et l’entreprise. Nous avons aussi parcouru les théories des organisations et les
approches théoriques afin de comprendre l’évolution de l’organisation et en particulier
l’entreprise, et par la suite nous avons abordé la structure organisationnelle.

La question qui peut être posée maintenant est la suivante : que fait le manager au sein d’une
structure organisationnelle ? En d’autres termes, quels sont les rôles du manager ?

La réponse peut être trouvée dans les théories managériales des organisations. Nous
soulignons à titre d’exemple, Gulick qui a spécifié que les rôles du manager sont : la planification,
l’organisation, la mise en place d’une politique de gestion du personnel, la direction, la
coordination, le reporting et la gestion du budget qui sont rassemblés sous l’acronyme
« POSDCORB ». Néanmoins, nous allons nous pencher sur les 10 rôles du manager définis par
Mintzberg, l’un des experts en gestion des organisations.
Prof. I. EL HARAOUI 20

6. LES ROLES DU MANAGER

o Les 10 rôles du cadre de Mintzberg.


§ Les rôles interpersonnels.
§ Les rôles informationnels.
§ Les rôles décisionnels.
o Le manager comme un système de traitement de l’information.

Mintzberg a défini 10 rôles du manager. Il les a classés en trois catégories, à savoir, les
rôles interpersonnels, les rôles informationnels et les rôles décisionnels :

Grâce aux rôles interpersonnels, le cadre est dans une position privilégiée pour obtenir de
l’information aussi bien de l’extérieur, en utilisant ses contacts, que de l’intérieur vu sa position
et ses activités. Il est ainsi un symbole, un agent de liaison et un leader.

A l'aide des relations interpersonnelles, le manager s'informe et agit. La position remarquable de


ce dernier dans le circuit des informations, son statut et son autorité le placent à un point central
du système par lequel sont élaborées des décisions importantes et stratégiques. Il est ainsi un
observateur actif, un diffuseur de l’information et un porte-parole, qui constituent les rôles
informationnels.

Il en résulte donc que le manager émerge comme un centre nerveux et le point clef d’un certain
type d’informations organisationnelles. C’est un observateur actif qui collecte des informations
externes et internes, qui sont diffusées vers les subordonnées et vers l’extérieur et utilisées pour
mettre en place des stratégies et des plans.

Le manager peut être considéré ainsi comme un système de traitement de l’information utilisé
pour la prise de décisions. Il devient donc un entrepreneur, un régulateur, un négociateur et un
répartiteur des ressources qui constituent les rôles décisionnels définis par Mintzberg.
Introduction aux Sciences 21
Economiques et de Gestion

En résumé, chaque cadre se situe entre l’organisation et son environnement. La théorie de


Mintzberg qui affirme qu’il joue dix rôles, le place comme un centre nerveux au sein de
l’organisation et devient ainsi un système de traitement d’information pour en aboutir à des
décisions.
Nous pouvons mettre en exergue que le genre d’information est bien évidemment différent selon
la fonction de ce cadre, d’où l’intérêt de parcourir les différentes disciplines des sciences de
gestion. Autrement dit, en quoi consiste le travail du manager dans les différents départements
qui peuvent exister dans une l’entreprise ?

7. LES DISCIPLINES DES SCIENCES DE GESTION


Aperçu sur quelques disciplines des sciences de gestion

o Marketing Management.
o Gestion des Ressources Humaines.
o Gestion financière.
o Gestion de la production.

Marketing management
∗ Définition du marketing.
∗ Sur quoi porte le marketing et quels sont les principaux marchés des clients ?
∗ La vision traditionnelle et moderne de l’entreprise.
∗ Les concepts clés du marketing.
∗ Un modèle synthétisé du comportement du consommateur.
∗ Quelle philosophie guide les efforts marketing d’une entreprise ?
(Les optiques de l’entreprise dans ses relations avec le marché).
∗ Les activités du marketing management.

Le marketing management de Kotler est mondialement reconnu comme le manuel de


référence de la discipline, car son contenu et sa structure reflètent les évolutions constantes du
Prof. I. EL HARAOUI 22

marketing en termes de concepts, de méthodes et de pratiques.


Le marketing management selon Kotler est un art et une science de choisir ses marchés cibles,
puis d’attirer, de conserver et de développer une clientèle en créant, en fournissant et en
communiquant une valeur supérieure à ses clients.
On peut souligner que « conserver une clientèle » demande une gestion de la relation client, d’où
son origine dans la littérature anglo-saxonne « CRM » ou bien « Customer Relationship
Management ». Notons que les chercheurs en sciences de gestion ont montré que les coûts pour
acquérir de nouveaux clients sont cinq fois plus que les coûts du maintien des clients existants,
d’où l’importance du CRM.

D’autres définitions du marketing management peuvent être aussi citées, comme celle de
l’Association Américaine de Marketing (AMM), qui souligne que c’est une fonction de
l’organisation et un ensemble de processus visant à créer, communiquer et délivrer de la valeur
aux clients et à gérer la relation client d’une manière qui puisse bénéficier à l’organisation ainsi
qu’à ses parties prenantes.

Mis à part cette dernière définition, nous pouvons souligner que le marketing peut être aussi
considéré comme un processus sociétal, par lequel les individus et les groupes obtiennent ce dont
ils ont besoin et ce qu’ils désirent. Ce processus consiste ainsi à créer, offrir et échanger des
produits et des services de valeurs.

Notons que le marketing porte sur les biens, les services, les expériences, etc. Les marchés
varient bien évidemment selon la stratégie de l’entreprise et ses activités, ils peuvent être alors
physiques ou virtuels.
L’entreprise peut ainsi adopter différentes optiques dans la conduite de son activité : une optique
production, une optique produit, une optique vente, une optique marketing ou une optique
marketing holiste.
Le marketing holiste s’est avéré être le plus performant, puisqu’il est relationnel, intégré sous
forme de marketing mix (les 4Ps de McCarthy ou même les 6Ps par exemple), orienté vers la
performance et socialement responsable.
Introduction aux Sciences 23
Economiques et de Gestion

Plusieurs concepts clefs du marketing peuvent être cités, notamment, la segmentation, la


différentiation, le positionnement, la cible, l’image de marque, les circuits marketing, la publicité
avec ses 5M (Mission, Moyens, Message, Médias, Mesure). Le comportement d’achat du
consommateur, par exemple, constitue l’une des sous-disciplines du marketing.
Le manager dans un département du marketing management peut avoir plusieurs activités, dont
nous pouvons citer à titre d’exemple, le développement des stratégies et des plans marketing,
l’élaboration d’une marque puissante, la mise en place d’un plan de communication ou la
conception d’un nouveau produit.

Gestion des Ressources Humaines


∗ Le management des ressources humaines.
∗ Les emplois et les compétences.
∗ Angles d’approche de la discipline ressources humaines.
∗ Processus de gestions des ressources humaines.

Quand on mentionne les ressources humaines, on ne signifie pas que les Hommes sont des
ressources, mais que les Hommes ont des ressources. Le rôle du management ou de la Gestion
des Ressources Humaines (GRH) est ainsi de développer et mobiliser les compétences des
employés.
Dans une organisation, la fonction ressources humaines travaille pour quatre catégories de clients,
dont les attentes sont très diverses. Ces clients sont les dirigeants, les managers, les salariés et les
représentants des salariés.

Nous pouvons mettre en exergue qu’il n’y a pas de pratiques universelles de la gestion des
ressources humaines. Nous pouvons noter que les pratiques performantes sont celles qui adaptées
au contexte, permettent de répondre aux défis qu’une entreprise affronte. Une politique d’emploi
est certes indispensable.
En effet, parmi les objectifs d’une politique d’emploi, nous pouvons souligner la gestion de la
diversité et la valorisation des atouts de chacun des employés, qui nécessitent bien évidemment
une connaissance préalable de leurs compétences et profils.
Prof. I. EL HARAOUI 24

Ainsi pour maintenir un équilibre constant, qualitatif et quantitatif, entre les emplois et les
compétences, les entreprises utilisent une diversification des statuts. L’équilibre homme-emploi
repose sur des mesures d’adaptation à court, à moyen et à long terme dans le cadre d’une gestion
prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC).

Notons que la discipline ressources humaines peut être abordée selon plusieurs aspects. Elle
peut être abordée sur le plan juridique (contrat de travail, droit du travail, gestion des conflits
sociaux…), sur le plan comportemental des employés (motivation, satisfaction, engagement…),
sur le plan des indicateurs ressources humaines (masse salariale, absentéisme, taux
d’encadrement…), sur le plan de la gestion de la relation d’emploi (gestion des conflits, contrat
psychologique, échange social…), et sur le plan des pratiques des ressources humaines (éléments
du processus ressources humaines).
Concernant ce dernier angle d’approche, nous pouvons mettre en exergue que les éléments qui
sont intégrés dans le processus ressources humaines (RH) peuvent définir les tâches d’un
manager en tant que responsable des RH.

Ce processus peut être divisé en quatre parties, à savoir, l’acquisition des RH, la conservation des
RH, le développement des RH et la gestion de l’environnement de travail, qui peuvent être
introduites comme suit :
§ L’acquisition des RH comprend la planification et l’analyse des emplois, la
description des profils de postes de travail, le recrutement (entretien, sélection,
affectation..), etc.
§ La conservation des RH signifie la détermination et la gestion des rémunérations et
des avantages sociaux, la mise en place de systèmes d’incitation et d’intéressement,
l’évaluation du personnel, etc.
§ Le développement des RH inclut la formation, qui nécessite une analyse des besoins
pour développer les compétences des employés, la gestion des carrières, l’évaluation,
etc.
§ La gestion de l’environnement de travail concerne l’organisation des conditions de
travail des employés, la gestion de la culture organisationnelle et des relations
informelles, la communication, etc.
Introduction aux Sciences 25
Economiques et de Gestion

Gestion financière et comptable


∗ Définition de la comptabilité.
∗ La circulation de l’information comptable et financière.
∗ La gestion financière.
∗ La comptabilité générale.
∗ Le contrôle de gestion.

L’information comptable est financière constitue une base de l’analyse financière et une
source d’information pour les activités de contrôle de gestion de l’entreprise.
Selon Fourastié, la comptabilité est la science qui a pour finalité d’enregistrer en unité monétaire
des mouvements de valeur économique, en application des dispositions légales et règlementaires,
aux fins de faciliter la conduite des affaires financières industrielles et commerciales.

Plusieurs acteurs se trouvent en position de demandeurs d’information comptable. Autour


de cette information, apparaît une chaîne de communication financière qui à travers les
distributeurs d’information financière rendent publique et diffusent cette information comptable,
devenue cependant une information financière.
Notons que la chaîne de communication financière est régulée par les normalisateurs comptables
ou les législateurs qui élaborent les lois comptables, et par les autorités de marchés financiers.

On peut mettre en exergue que la gestion financière de l’entreprise inclut trois principaux
domaines, à savoir, l’analyse financière, la méthodologie du diagnostic financier et les décisions
d’investissement et de financement.
Notons aussi que la fonction financière fournit aux autres fonctions, les moyens financiers dont
elles ont besoin pour atteindre leurs objectifs propres concourant ainsi à l’objectif global de
l’entreprise.

D’un autre côté, la comptabilité générale est soumise au droit comptable qui précise les
principes d’enregistrement des informations comptables. Nous pouvons mettre en exergue que
chaque entreprise a une obligation légale d’établir pour chaque exercice (12 mois), un inventaire
de ses actifs et de ses passifs, des comptes annuels et un rapport de gestion.
Prof. I. EL HARAOUI 26

Au Maroc, les détails de présentation de la comptabilité des entreprises sont réglés par le
Plan Comptable Général (PCG) Marocain.
Les principes généraux de présentation de la comptabilité sont inscrits dans la loi comptable.
D’autant plus que le PCG détermine les modalités d’élaboration des documents de synthèse, à
savoir, le Bilan, le Compte de résultat et l’Annexe qui forment un ensemble indissociable.
Nous pouvons souligner qu’en comptabilité générale les charges sont enregistrées en fonction de
leur nature : exploitation, financière ou exceptionnelle.

On peut aussi souligner que le contrôle de gestion reprend les techniques de la comptabilité
analytique qui visent à analyser la formation des coûts dans l’entreprise, aux fins de déterminer,
de prévoir et de contrôler non seulement les coûts des produits, mais également les coûts des
différentes activités de l’entreprise.
Le contrôle de gestion regroupe ainsi l’ensemble des dispositions prises pour fournir aux
dirigeants et aux divers responsables des données chiffrées qui caractérisent la marche de
l’entreprise. Notons que le contrôle budgétaire est l’une des activités du contrôle de gestion qui
est caractérisé par une comparaison périodique des prévisions budgétaires et des réalisations.

Gestion de la production
∗ La chaîne de valeur.
∗ La chaîne logistique.
∗ Les facteurs de vigilance en gestion de la production.
• La technologie.
• Le Juste à Temps (JAT)
• La qualité des produits.
• La préservation de l’environnement.

La gestion de la production est une discipline des sciences de gestion. Elle est une fonction
consubstantiellement liée au produit. Dans la description du processus d’exploitation, la fonction
production consiste en l’application d’un processus de transformation. Ce processus vise à la
transformation des ressources (inputs) en produits (outputs) de manière efficiente, par la mise en
œuvre de divers procédés, procédures ou activités.
Introduction aux Sciences 27
Economiques et de Gestion

Pour améliorer les performances organisationnelles, la fonction production peut être l’objet
de toutes les attentions des gestionnaires. Notons que la représentation de la fonction production
comme une chaîne de valeur souligne son rôle de première importance.

Le concept de la chaîne de valeur a été introduit par Porter en 1986, qui a montré son
intérêt pour l’entreprise afin d’orienter l’allocation de ses moyens pour développer des avantages
concurrentiels. C’est un concept décrivant la totalité d’activités successives et concomitantes, qui
à chaque étape, depuis la manipulation des premières matières ou marchandises et jusqu’à la prise
en main du produit fini par l’utilisateur, sont présentées comme étant potentiellement source de
valeur pour le client.

La valeur peut être considérée sous cette optique, comme un état d’esprit que l’ensemble du
personnel doit adopter, afin d’apporter une valeur supplémentaire au produit. De ce fait,
l’organisation développe une logistique à cette fin, nommée la chaîne logistique.
La chaîne logistique ou Supply Chain consiste ainsi à gérer l’enchainement des activités, autant
que les flux d’informations qui suivent le processus de transformation du produit.
Elle a pour finalité de rendre efficientes les opérations de transformation réalisées au sein de
l’entreprise.

Durant les différentes activités de production, des facteurs de vigilance doivent être pris en
considération, à savoir :
• La technologie qui permet de gérer les activités d’une manière plus efficace et plus
efficiente ;
• Le JAT qui est un système qui consiste à livrer les éléments nécessaires à la
production au moment précis où le processus l’exige ;
• Le contrôle de la qualité des produits et des processus de production qui suppose
que l’entreprise ait défini préalablement des standards, des normes ou des
référentiels de qualité ;
• et enfin, la préservation de l’environnement qui suppose que l’entreprise gère ses
activités de production de manière civique et responsable à l’égard de son
environnement écologique.
Prof. I. EL HARAOUI 28

PARTIE 2 : LES SCIENCES ECONOMIQUES


1. LES OBJECTIFS ET LES CONCEPTS DE BASE EN SCIENCES


ECONOMIQUES

L’économie touche directement notre vie quotidienne à travers les problèmes


économiques, soit au niveau local, national ou même international. On peut citer plusieurs
problèmes économiques comme l’inflation, l’évolution du taux d’intérêt, les fluctuations des taux
de change, le chômage, l’accroissement massif des importations, les dettes publiques, la pauvreté,
la récession, etc.

En effet, la rareté des ressources est un élément primordial pour pouvoir accorder à un
problème le qualificatif d’économique. En d’autres termes, du problème de la rareté, découlent
tous les problèmes économiques que nous pouvons constater dans notre vie quotidienne.
En fait, la rareté caractérise l’écart entre ce que les gens désirent et ce qui peut être effectivement
produit. C’est une notion intrinsèquement liée à celle du choix entre plusieurs options. Certes, la
rareté des ressources nous conduit à adopter certains comportements particuliers. L’analyse de
ces comportements est l’objectif principal des sciences économiques.

En sciences économiques, quand on mentionne « comportement », on peut citer celui des


consommateurs6, celui des entreprises et celui des Etats.
Les consommateurs choisissent quels biens et services acheter et en quelles quantités. Les
entreprises choisissent quels biens et services produire, en quelles quantités et avec quelles
technologies. Le comportement des Etats se reflète par une influence sur les niveaux et les
schémas de production et de consommation.

L’économie peut être alors considérée comme un mélange d’interrogations scientifiques.


Elle a été définie comme une discipline visant à étudier, à expliquer et à comprendre l’emploi et
la répartition des ressources rares, pour la satisfaction des besoins ou des désirs des Hommes
vivant dans une société.
6
L’approche d’analyse du comportement du consommateur en sciences de gestion est totalement différente de celle en sciences
économiques.
Introduction aux Sciences 29
Economiques et de Gestion

Contrairement aux sciences de gestion, les sciences économiques s’intéressent à la


production et à la distribution des ressources rares.
En prenant en considération cette notion de ressources rares, l’économie a été aussi définie
comme une science qui étudie comment les ressources rares sont employées pour la satisfaction
des besoins des Hommes vivant en société. Elle s’intéresse, d’une part, aux opérations
essentielles que sont la production, la distribution et la consommation des biens, d’autre part, aux
institutions et aux activités ayant pour objet de faciliter ces opérations.

En d’autres termes, les sciences économiques s’intéressent à l’administration des ressources


rares. Elles étudient les formes que prend le comportement humain dans l’aménagement de ces
ressources, elles analysent et expliquent les modalités selon lesquelles un individu ou une société
affecte des moyens limités à la satisfaction de besoins nombreux et illimités.

L’économie ou le terme « économie » a été également défini comme une composante de la


réalité et un sous-ensemble des activités sociales par lesquelles les Hommes produisent,
répartissent et consomment des biens et des services.
Ceci dit, il est important de souligner, qu’il y a plusieurs définitions de « l’économie » qui ont été
utilisées au cours de l’histoire de cette science et qui ont été classées selon trois approches, à
savoir, l’approche classique, l’approche marxiste et l’approche marginaliste.

En reprenant la notion de ressources rares ou des facteurs de production, on peut noter


qu’elles peuvent être réparties en trois catégories :
• Les ressources humaines qui se trouvent limitées à la fois par le nombre et par les
compétences.
• Les ressources naturelles qui concernent la terre et les matières premières. Elles sont
rares puisque la surface des terres est limitée et les matières premières aussi.
• Les ressources manufacturées ou le capital, qui réunissent l’ensemble des facteurs de
production, qu’il faut mettre en œuvre avant de pouvoir commencer la production d’un
bien.

En sciences économiques plusieurs concepts sont utilisés. Nous présentons la définition de


quelques concepts de base :
Prof. I. EL HARAOUI 30

∗ Le produit intérieur brut (PIB) représente une mesure de la production et une


approximation de la richesse créée. Il constitue un agrégat essentiel pour évaluer les
performances d’une économie dans une vision exclusivement monétaire et matérialiste.
On peut noter deux indicateurs, le produit global et le produit par tête.
∗ Le produit national brut (PNB) représente une mesure de la production annuelle de la
richesse créée soit sur le sol national ou à l’étranger.
∗ Le revenu disponible brut (RDB) résulte des revenus primaires versés et des choix
politiques opérés en matière de redistribution. Le revenu primaire est donc la somme des
revenus de facteurs de production.
∗ L’investissement est une variable particulièrement décisive et importante en économie. Il
consiste à engager du capital dans le processus de la production et devient ainsi une
composante essentielle de la demande, qui stimule normalement l’offre.
∗ Le développement économique est une notion qui vise à introduire des indicateurs pour
évaluer les performances d’une économie. Parmi ces indicateurs de développement, on
peut noter les plus répandus : l’indice de développement humain (IDH) et l’indice de la
pauvreté humaine (IPH).
∗ La population active est l’ensemble des personnes âgées de 15 à 64 ans, qui occupent ou
cherchent un emploi. Elle désigne ainsi la population occupée et les chômeurs.
∗ La monnaie est un bien économique qui est accepté en paiement de biens et services et en
remboursement de dettes, fluidifiant ainsi les échanges.
∗ La déflation est un taux d’inflation négatif qui désigne une baisse absolue du niveau
général des prix.
∗ L’épargne est la partie non consommée du revenu et qui représente la différence entre le
revenu et la consommation.
∗ Le marché est un lieu où se réalise l’échange économique entre les acheteurs et les
vendeurs, qui se rencontrent pour confronter leurs offres et demandes de biens, de
services, de capitaux, de travail, etc.

Pour assimiler la différence entre les sciences économiques et les sciences de gestion, on
peut se poser la question suivante : qu’étudient les économistes ?
Introduction aux Sciences 31
Economiques et de Gestion

Pour répondre à cette question, on peut noter que les économistes étudient globalement la
production et la consommation des biens et des services.
o Concernant la production des biens et des services, ils essaient de répondre à plusieurs
questions, à titre d’exemple : quelle quantité est-elle produite par les entreprises et au
total ? Quelles sont les techniques de production utilisées ?
o Concernant la consommation des biens et des services, ils essaient de répondre à plusieurs
questions, à titre d’exemple : quelles sont les sommes dépensées et épargnées ? Ou
encore : quels sont les produits achetés, en quelles quantités et quelle est l’influence des
prix sur la demande ?

2. LES DEUX BRANCHES DES SCIENCES ECONOMIQUES

Traditionnellement on divise les sciences économiques en deux branches ou disciplines : la


microéconomie et la macroéconomie.

La microéconomie

La microéconomie a été définie comme une science du comportement humain qui relie des
fins supposées illimitées à des moyens rares et incertains. Elle étudie le comportement humain,
dans sa capacité à allouer, de façon optimale, ses ressources supposées rares et incertaines.
En effet, la microéconomie étudie les différentes composantes de l’économie individuellement.
Elle s’intéresse ainsi aux individus, aux ménages et aux entreprises. Elle étudie, par exemple, le
comportement des consommateurs ou des entreprises et leur prise de décision.

Plus précisément, la microéconomie étudie le comportement des producteurs et des


consommateurs, en supposant leur rationalité, c’est-à-dire la capacité de faire le meilleur choix en
estimant et en comparant les avantages et les coûts.
Cette discipline des sciences économiques essaye de répondre, entre autres, aux questions
suivantes :
• Quels biens et services va-t-on décider de produire et de consommer ? En quelles
quantités, sachant que les ressources disponibles ne satisferont pas tous les besoins ?
Prof. I. EL HARAOUI 32

• Comment les biens et les services vont-ils être produits ? En utilisant quelles techniques
ou quelles technologies ? Quelles ressources peut-on utiliser et en quelles quantités ?
• Pour qui va-t-on produire ?
Bien évidemment les décisions sont supposées aussi être rationnelles, en établissant une balance
entre les coûts et les bénéfices d’une activité.

On peut souligner que la microéconomie étudie principalement :


o Le comportement des consommateurs ;
o Le comportement des producteurs ;
o La notion de satisfaction,
o Le concept d’utilité ;
o Le concept du profit ;
o Le concept de la concurrence ;
o La fonction de la demande et de l’offre ;
o Les prix et les quantités échangées à l’équilibre d’un marché.

La macroéconomie

La macroéconomie étudie l’économie comme un tout. Elle s’intéresse aux agrégats


économiques qui sont des grandeurs synthétiques mesurant le résultat de l’activité de l’économie
dans son ensemble.
Cette discipline des sciences économiques étudie la relation entre les agrégats économiques afin
de prédire leur évolution, face à une modification des conditions.

En d’autres termes, la macroéconomie cherche à expliquer le fonctionnement de l’économie


dans son ensemble. Elle étudie les phénomènes économiques globaux et elle s’intéresse aux
résultats d’un ensemble de décisions que prennent les ménages, les entreprisses ou les
gouvernements.
A l’instar de la microéconomie, la macroéconomie est une science qui a pour but de comprendre
et de construire une réalité économique. Son objectif est de fournir une certaine compréhension
de l’évolution de la situation économique et de proposer des outils qui permettent de comprendre
le présent et de prédire le futur.
Introduction aux Sciences 33
Economiques et de Gestion

On peut noter que la macroéconomie étudie principalement :


• La production ;
• L’offre globale ;
• Le chômage ;
• L’inflation ;
• La consommation ;
• L’épargne ;
• L’investissement ;
• L’équilibre économique ;
• La politique budgétaire, sociale et fiscale ;
• La monnaie et l’équilibre monétaire ;
• L’équilibre du marché des biens et services ;
• Les problèmes économiques.

On peut aussi noter qu’en fonction du degré de la concurrence entre les entreprises, du
pouvoir d’influence sur les prix, de l’accessibilité au marché et de la nature du produit offert, on
peut différentier entre quatre catégories de structures de marché :
∗ La concurrence pure et parfaite ;
∗ La concurrence monopolistique ;
∗ L’oligopole ;
∗ Le monopole.

Il est aussi important de souligner que la consommation est étudiée en microéconomie et en


macroéconomie. Néanmoins, au niveau microéconomique les comportements individuels de
consommation ainsi que les propriétés des différents biens et services sont étudiés, par contre au
niveau macroéconomique les grands déterminants de la consommation sont étudiés séparément.

On peut mettre en exergue que les sciences économiques peuvent s’appliquer à plusieurs
domaines. De nos jours on peut noter l’économie du tourisme, l’économie du transport,
l’économie du luxe, l’économie de l’environnement, l’économie écologique, l’économie de
l’énergie, l’économie du bien-être, etc.
Prof. I. EL HARAOUI 34

3. LES PROBLEMES ECONOMIQUES LIES À L’EQUILIBRE ENTRE LA


DEMANDE GLOBALE ET L’OFFRE GLOBALE

La plupart des problèmes économiques sont étroitement liés à l’équilibre entre la demande
globale et l’offre globale.
La demande globale en sciences économiques est le montant total des dépenses des
consommateurs, des entreprises ou de l’Etat, enregistrées au sein d’une économie. L’offre globale
est la production nationale totale de biens et de services.

En prenant en considération ces deux notions, on peut noter que si la demande globale est trop
élevée par rapport à l’offre globale, ceci entraine en général un problème d’inflation et de déficit.
- Une inflation est une hausse générale du niveau des prix à travers toute l’économie. En
effet, si la demande globale enregistre une hausse, les entreprises répondront
probablement par une hausse des prix, ce qui entrainerait probablement une inflation.
- Un déficit est un excédent des importations par rapport aux exportations. Normalement, si
la demande globale augmente, les consommateurs achèteront davantage de produits
d’importation, ce qui entrainerait probablement un déficit.
On peut aussi noter qu’il y a une relation entre l’inflation et le déficit, car lorsque
l’inflation est élevée, les biens produits sur le sol national ne seront plus concurrentiels, ce
qui peut entrainer un déficit.

D’un autre côté, si la demande globale est trop faible par rapport à l’offre globale, ceci
entraine en général un problème de récession et de chômage.
- Une récession est un déclin de l’activité économique, la croissance devient ainsi négative,
avec un affaiblissement des dépenses de consommation. Les entreprises conservent par
conséquent un stock important de produits non vendus.
- Lorsque la demande globale est trop faible, le chômage est bien évidemment une
conséquence du recul de la production, sachant que les entreprises produisent moins et par
conséquent n’auront plus besoin d’employer autant de ressources humaines.
Introduction aux Sciences 35
Economiques et de Gestion

4. LES METHODES ET LA NATURE DU RAISONNEMENT


EN SCIENCES ECONOMIQUES

L’une des questions que nous pouvons nous poser est la suivante : pourquoi l’économie
est-elle considérée comme une science ?
Comme les gestionnaires en sciences de gestion, les économistes en sciences économiques
utilisent une méthodologie qui se rapproche de celle adoptée en sciences exactes. Les
économistes cherchent ainsi à bâtir des modèles en se basant sur des théories, afin d’expliquer et
prédire des phénomènes économiques.

En effet, les modèles utilisés en sciences économiques ont pour objectifs de refléter tout ou
une partie du système économique et offrent par conséquent une vision simplifiée des
phénomènes étudiés.
Comme toute science, dans cette discipline aussi, des modèles sont construits sur la base
d’hypothèses globales en s’appuyant sur des observations concrètes et sur des recherches
préalables. Ces modèles sont ensuite utilisés tout en supposant qu’ils ont un pouvoir explicatif et
prédictif. Bien évidemment, ces modèles sont évalués en fonction de la qualité de leurs
explications et de leurs prédictions, afin d’être adaptés ou abandonnés.

A l’instar des sciences de gestion, les sciences économiques sont aussi un ensemble de
connaissances systématiques et rationnelles, qui sont fondées sur des bases théoriques, des
modèles et des principes. D’autant plus, les sciences économiques font partie des sciences
sociales, puisqu’elles étudient les comportements des individus, tout en utilisant des démarches,
des méthodes et des techniques qui sont empruntées à d’autres disciplines scientifiques comme la
statistique, les mathématiques ou l’économétrie.

On peut aussi noter que la recherche en sciences économiques produit des connaissances et
des savoirs, notamment sur le plan théorique et pratique, en se penchant souvent sur les
problèmes économiques d’une nation. Elle contribue ainsi à l’évolution des enseignements en
économie d’une part et d’autre part, ses résultats peuvent être utilisés par les économistes afin
d’aider les gouvernements à définir leurs politiques, en examinant les conséquences des
différentes lignes de conduite envisageables.
Prof. I. EL HARAOUI 36

Ce support n’est pas une restitution du cours magistral. Il inclut les points principaux abordés
lors du cours, avec un résumé pour chaque partie.

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Cours : Introduction aux Sciences Economiques et de Gestion
La clef d’inscription est : ISEG

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