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Jamais sans mon portable

Une récente étude souligne que les jeunes ont de plus en plus de mal à se passer de leur téléphone mobile. Mais certains parents
sont aussi très dépendants.

(AFP PHOTO / OLIVIER MORIN)

« Priver un adolescent de son téléphone portable est vécu par lui comme une grande violence », constatait récemment
un pédopsychiatre confronté à des parents désemparés. Force est de constater que le mobile est devenu pour une large
majorité de Français un objet dont il est devenu difficile de se passer, et encore moins à l’adolescence.

Selon l’étude Ifop-ROOMn (1) « Les Français et la dépendance au mobile » parue en février dernier, 78 % des moins de
25 ans (contre 42 % des Français) se considèrent « dépendants ». Il faut dire qu’en plus de permettre de communiquer à
toute heure du jour et de la nuit avec leurs proches, cet objet devenu précieux contient aussi la liste des contacts, la
« play list » (liste de fichiers musicaux) écoutée au casque, les photos. Quand il s’agit d’un smartphone, il leur permet
aussi un accès immédiat aux réseaux sociaux préférés (Facebook, YouTube…) ou aux sites musicaux, Deezer, Spotify…

57 % des moins de 25 ans (contre 27 % des Français) ont besoin de consulter leur portable au moins une fois par heure.
Une statistique qui n’étonnera guère les parents d’adolescents qui luttent chaque jour pour qu’ils ne s’en servent pas à
table! Ils ne seront pas non plus surpris d’apprendre que les jeunes sont les plus perturbés par la perte de leur mobile:
25 % sont « énervés », 18 % « paniqués » et 13 % « stressés ».

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Les adultes aussi ont du mal à s’en passer
Un sentiment dont témoigne Martin, 14 ans, qui, à la suite d’un fléchissement de ses résultats scolaires, a réussi à
conserver son mobile, mais s’est vu privé d’une grande partie de ses fonctions par ses parents. « À cause de mes notes,
ma mère a restreint l’accès aux jeux et à la musique. Je pouvais seulement envoyer des SMS et prendre des photos. J’ai
essayé de trouver le code pour déverrouiller – ma mère s’est rendu compte que j’avais essayé 22 fois, car ça m’a
vraiment énervé. Et puis j’ai remonté mes notes… » Il faut dire qu’avant d’être « fâché » avec sa « meilleure amie »,
Martin envoyait près de 100 messages par jour. Depuis, « c’est autour d’une cinquantaine ».

Si les adolescents sont les plus attachés à leur portable, certains adultes, notamment les cadres supérieurs, ont du mal
aussi à s’en passer. Tout comme les habitants de la région parisienne (48 % contre 39 % aux provinciaux), les femmes
(48 % contre 38 % aux hommes) et les possesseurs de smartphones (58 % contre 26 % à ceux qui possèdent un
téléphone classique). Un argument à méditer sans doute pour les parents récalcitrants à équiper leur jeune adolescent
d’un téléphone trop sophistiqué… et addictif.

MARIE AUFFRET-PERICONE

http://www.la-croix.com/Famille/Parents-Enfants/On-en-parle/Jamais-sans-mon-portable-2013-04-05-929440

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