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PARTIE 1 : GENERALITES
L’analyse financière des comptes consolidés est une technique primordiale visant à évaluer la réalité
économique et financière d’une entreprise ou d’un groupe à partir de ses documents comptables. Les
groupes cotés doivent publier une information sectorielle découpant des données clé telles que le
chiffre d’affaires, le résultat opérationnel, et les investissements par secteurs d’activité et zones
géographiques.
1/ L’information sectorielle : Elle permet d’analyser les performances passées et d’identifier les
secteurs d’activité et zones géographiques qui ont généré la croissance et la profitabilité du groupe,
les secteurs sur lesquels le groupe a principalement investi. La norme IFRS 8 prévoit que les données
sectorielles sont établies conformément aux méthodes comptables utilisées pour le reporting
interne. En cas de différences de méthode comptable, le groupe devra expliquer ces différences et
réaliser une réconciliation chiffrée avec les chiffres cumulés des secteurs reportés portant sur les
indicateurs suivants : les revenus sectoriels, le résultat avant impôt, les actifs et passifs sectoriels.
–le nombre d’entités consolidées, la localisation géographique des entités consolidées, le niveau de
contrôle exercé par la société mère, le niveau de pourcentage d’intérêt dans les entités consolidées.
Le groupe est une réalité vivante, des entités peuvent entrer ou sortir chaque année du périmètre de
consolidation. La nature du contrôle et le pourcentage d’intérêt dans les entités consolidées peuvent
également varier selon :Les circonstances conduisant à l’entrée d’une entité dans le périmètre, à la
sortie d’une filiale et les circonstances conduisant à une variation du pourcentage d’intérêt.
I. L’analyse de l’activité :
La profitabilité est la capacité d’une entreprise à générer un résultat par son activité. C’est le rapport
entre un résultat et des ventes. Le taux de profitabilité est donc égal à : résultat /chiffre d’affaires. Elle
est donc mesurée directement à partir des comptes consolidés pour les groupes mono activité.
Au contraire pour les groupes diversifiés le compte de résultat mesure la performance d’un
Portefeuille d’activité sur lequel il est difficile de tenir une évaluation globale.
Il convient donc en 1er lieu d’analyser la profitabilité par secteur d’activité pour porter ensuite une
appréciation sur la profitabilité d’ensemble du groupe.
1. Une analyse économique :
Cette analyse ne peut se mener qu’en comparant les taux de marge de l’entreprise à ceux d’autres
entreprises du même secteur.
Une profitabilité supérieure à la moyenne du secteur d’activité relève des atouts concurrentiels
Elle permet d'étudier la structure financière du groupe, autrement dit les grands équilibres financiers
du bilan. Elle peut être conduite selon les mêmes principes que ceux utilisés pour l'analyse du bilan
d'une entité seule, à la remarque près de l'existence des droits des actionnaires minoritaires dans les
capitaux propres du groupe.
Le bilan financier est une obligation légale. Avec le compte de résultat et l'annexe, il fait partie des
documents de synthèse de fin d'exercice. Ce bilan privilégie une approche patrimoniale. Les éléments
sont classés en fonction de leur liquidité (à l'actif) et de leur exigibilité (au passif).
Cette présentation permet une analyse des comptes en terme de solvabilité et de liquidité financière
et donc de risques financiers.
a. L'analyse de la solvabilité
La solvabilité mesure la capacité du groupe à faire face à ses engagements financiers. Elle est
mesurée par la valeur de son actif net (ses capitaux propres) : Les actifs - les dettes
b. L’analyse liquidité
Consiste à comparer des emplois avec des ressources de même durées. Elle repose sur le fonds de
roulement. Le bilan étant par nature équilibré, ce solde peut se calculer de deux façons :
2) Bilan fonctionnel
Le bilan fonctionnel se construit dans une optique économique. On utilise les cycles de la vie de
l'entreprise pour le construire.(Cycle d’investissement, cycle du financement, cycle d’exploitation,
cycle de trésorerie)
L'analyse du bilan fonctionnel se fait à partir de l'étude des équilibres financiers. Il faut calculer et
interpréter le fonds de roulement net global (FRNG), le besoin en fonds de roulement (BFR) et la
trésorerie.
a. Le fonds de roulement net global ( FRNG)
Les dépenses d'investissement réalisées ne sont pas immédiatement couvertes par les recettes liées
à ces investissements. Il y a donc un décalage dans le temps, que l'entreprise a besoin de financer.Il
se calcule grâce à la formule suivante : FR = Capitaux permanents – Actifs non courants
Un fonds de roulement positif et élevé est le signe d’une politique financière prudente, et constitue
un gage (mais non une garantie) de la pérennité de l’entreprise
Une trésorerie nette négative indique que l’entreprise a un besoin de financement à CT. Une
trésorerie nette positive signifie que l’entreprise dispose d’un excédent net de trésorerie.
Les ratios
D’autres ratios utiles pour l’analyse du bilan (tout le détail est dans la présentation PPT
publiée dans le groupe)
1. Le flux de trésorerie des activités opérationnelles : La norme IAS 7 définit les activités
opérationnelles comme étant celles qui génèrent les revenus de l’entreprise. Le flux de trésorerie
opérationnel mesure la trésorerie générée par l’activité. Il existe deux façons de le présenter :
! Risque de faillite : un flux net de trésorerie négatif sur plusieurs exercices est un signe distinctif d’un
risque de défaillance, pouvant aller jusqu’au risque de faillite. Le ratio du ‘taux de couverture des
dettes à court terme’ = flux de trésorerie d’activité / dettes à court terme » est communément utilisé.
V. L’analyse de la rentabilité
La notion de la rentabilité correspond au rapport entre un résultat et le capital qu’il a fallu investir au
début pour aboutir à cet effet. Son évaluation tient une part essentielle dans la démarche d’analyse.
Selon les objectifs des actionnaires, elle constitue la finalité même du groupe, du moins une
condition indispensable pour financer son développement de façon équilibrée et un gage de
pérennité.
Dans une 1ère approche, l’analyste peut calculer la rentabilité sur l’ensemble de l’actif. Ce ratio intègre
alors à la fois la rentabilité des capitaux d’exploitation (immobilisations et BFR) ainsi que les TP non
consolidés et excédents de trésorerie éventuels. L’existence d’excédents de trésorerie importants est
bien évidement un élément favorable pour assurer la pérennité de l’entreprise. Elle aura toutefois
une incidence défavorable sur la rentabilité de l’actif, la rémunération des placements de trésorerie
étant habituellement inférieure à celle des capitaux d’exploitation.
résultat consolidé
=Rentabilité de l ' actiftotal
actif total
Ce ratio est utilisé pour évaluer la rentabilité d’exploitation d’ensemble du groupe. Grâce à cette
information sectorielle il est possible de mesurer la rentabilité économique par secteur d’activité. Ce
ratio intègre en effet l’ensemble des leviers d’action dont dispose un responsable de centre de profit
ou directeur de filiale : profitabilité des ventes, utilisation optimale de l’outil de production, gestion
du BFR.
résultat opérationnel
=rentabilité des capitaux d ' exploitation
actifs productifs nets
Les actifs « productifs » sont nécessaires à l’activité du groupe. Ils comprennent les immobilisations
corporelles et incorporelles ainsi le BFR. Ils excluent les titres mis en équivalence, participations non
consolidées et placement de trésorerie.
La rentabilité économique étant la résultante de plusieurs facteurs, il est utile de la décomposer afin
de mieux en analyser son évolution. Ainsi, une dégradation peut provenir :
résultat opérationnel
∗CA
résultat opérationnel CA
=
immobilisation+CA immobilisation+CA
Pour satisfaire les actionnaires, il est essentiel d’assurer une rentabilité financière conforme à leur
attente de rendement. Elle peut s’évaluer selon 2 perspectives différentes :
Le groupe mesure la rentabilité financière des capitaux propres qui lui ont été confiés par les
actionnaires. Ce ratio est calculé sur la totalité des capitaux propres consolidés. L’augmentation
des réserves consolidées et des intérêts minoritaires constitue une augmentation des capitaux
propres dont dispose le groupe.
L’actionnaire mesure quant à lui la rentabilité de son investissement par rapport au prix qu’il a
réellement décaissé.
L’analyse montre parfois une rentabilité pour les minoritaires inférieure à celle des actionnaires du
groupe. Cette différence résulte alors souvent de la stratégie du groupe qui parvient à associer des
minoritaires à ses activités les moins rentables afin de préserver sa propre rentabilité financière.
Les comptes consolidés permettent de mesurer la rentabilité financière des entités mises en
équivalence dont les titres représentent la quote-part détenue dans les capitaux propres réévalués
des entités associées. Le compte de résultat intègre quant à lui la quote-part du résultat net de ces
entités revenant du groupe.
La productivité est le rapport entre une production de biens ou de services et les moyens qui ont été
nécessaires pour sa réalisation Elle mesure l'efficacité avec laquelle une économie ou une entreprise
utilise les ressources dont elle dispose pour fabriquer des biens ou offrir des services.
3 ratios doivent être analysés ensemble et sur plusieurs années afin déceler les gains ou pertes de
productivité
Mesure la productivité apparente de la main d'œuvre. Peut se calculer à partir du nombre d'heures
travaillées (productivité horaire)
VA / Effectif
Met en évidence l’importance des équipements relative à une meilleure productivité possible
Intensité capitalistique