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Bétons de chanvre: Influence de la compacité et

des granulats sur les caractéristiques
mécaniques

CONFERENCE PAPER · JUNE 2008

DOI: 10.3166/rcma.18.227-232

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4 AUTHORS, INCLUDING:

Vincent Picandet Sofiane Amziane

Université de Bretagne Sud Polytech Clermont-Ferrand
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Christophe Baley
Université de Bretagne Sud
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Béton de chanvre
Influence de la compacité et des granulats
sur les caractéristiques mécaniques
Tai-Thu NGUYEN - Vincent PICANDET - Sofiane AMZIANE -
Christophe BALEY

Laboratoire d’Ingénierie des MATériaux de Bretagne, Université de Bretagne Sud,

(LIMATB) Centre de Recherche de Saint-Maudé, BP 92116, 5631 Lorient, Cedex,
France.
tai-thu.nguyen@univ-ubs.fr

RÉSUMÉ. Les recherches concernant le béton de chanvre s’inscrivent dans le cadre d’une
politique de développement durable dans le domaine de la construction. La très faible masse
volumique apparente de la chènevotte confère au béton de chanvre une légèreté notable et
une faible conductivité thermique, cependant elle entraîne une résistance mécanique
relativement faible. La présence de fibres issues de la tige dans la chènevotte, l’optimisation
du dosage granulat/liant, et le compactage réalisé à la mise en œuvre constituent des
paramètres qui peuvent augmenter significativement la résistance à la compression et
modifier aussi le comportement mécanique du matériau. Une étude succincte de ces
paramètres est présentée et discutée dans cet article.
ABSTRACT. Research on concrete made with hemp is part of a sustainable development policy
in the building field. The very low apparent density of the hemp hurds confers lightness of
lime and hemp concrete and low thermal conductivity, however it leads to a low strength
resistance, compared to usual construction materials. The presence of fibres in the hemp, the
optimization of the granular to binder ratio, and the compaction during the casting process
represent parameters which could significantly increase the compressive strength and change
the mechanical behaviour of the material. A brief study of these parameters is presented and
discussed in this paper.
MOTS-CLÉS : construction durable, éco-matériaux, chanvre, chaux, béton de chanvre,
compaction, propriétés mécaniques.
KEYWORDS: sustainable construction, organic materials, industrial hemp, lime, hemp
concrete, compaction, mechanical properties.

Colloque Geodim’08, GeM, IUT de Saint Nazaire 03-04 avril 2008

2

1. Introduction

L’essor de la prise en compte de l’impact environnemental des constructions et

plus généralement des politiques de développement durable a conduit à s’interroger
sur des procédés et des matériaux de construction alternatifs. Les recherches en
cours sur les bétons de chanvre (mélange chaux/chanvre) s’inscrivent pleinement
dans cette démarche. Actuellement, la préfabrication d’éléments de construction en
béton de chanvre (brique ou parpaing) demeure artisanale. Pourtant, une forte
demande sur le marché existe mais par faute de normes et de procédés de
construction fiables, les concepteurs hésitent encore trop souvent à prescrire ces
matériaux pour les constructions. Cependant, les procédés modernes de fabrication
des matériaux et l’amélioration des connaissances de leurs comportements
mécaniques et physiques pourront certainement contribuer à l’amélioration de leurs
performances.
Concernant la formulation, l’état des connaissances actuel ne donne pas de
préconisation concernant la distribution granulaire idéale pour le béton de chanvre
ni de méthode établie. Les caractéristiques de la chènevotte : granulométrie,
absorption d’eau, et teneurs en fibres ne sont pas fournies par les producteurs. Les
échanges d’eau entre la chènevotte et la matrice du liant sont donc difficilement
prédictibles lors de la mise en oeuvre. L’augmentation de la rigidité par le liant
n’entraîne pas, ensuite, une augmentation notable de la résistance mécanique
globale (Eires et al, 05). Par contre, un compactage entraîne de meilleurs résultats,
et confirme le fait qu’une meilleure compacité engendre une résistance mécanique
accrue du béton de chanvre (Bütschi, 04) (Cérézo, 05) (Elfordy et al., 08).
Dans ce contexte, nous proposons une étude expérimentale visant à mettre en
lumière l’influence de tels paramètres sur le comportement du béton de chanvre, en
particulier le compactage à l’état frais, la teneur en fibre et en liant.

2. Etude de la composition des mélanges

2.1. Caractérisation des granulats

Le granulat est ici d’origine végétale. A la différence des granulats d’origine

minérale, usuellement employés dans les bétons, il est déformable et peut absorber
jusqu’à quatre fois sa masse en eau (Bouloc 06). Il peut également comporter une
quantité variable de fibres issues de l’extérieur de la tige de chanvre, et de bois
(appelé chènevotte) au centre. Après récolte les tiges de chanvre sont séchées puis
broyées (broyeur à marteaux généralement). Les tiges sont ensuite défibrées,
coupées et calibrées pour obtenir des granulats de chènevotte. La chènevotte est en
partie constituée de cellulose, et peut occuper de 44 à 55 % de la masse sèche de la
tige du chanvre (Vignon et al. 95).
 Béton de chanvre 3

Deux types de chènevotte, notés CP et CF ont été utilisés dans le cadre de cette
étude. CP est une chènevotte dite pure constituée de copeaux de tiges de quelques
centimètres de long obtenue par broyage et défibrage complet. "CF" est une
chènevotte constituée de ces mêmes copeaux mêlés à des fibres, obtenue par un
broyage un peu plus fin et un défibrage partiel. "CF" présente une plus faible masse
volumique en vrac pour un coefficient d’absorption d’eau plus faible que celui de
"CP" (figure 1 et tableau 1). Le critère de "légèreté" n’est donc pas le seul paramètre
régissant l’absorption d’eau. Cela s’explique par le fait que les fibres sont plus
inertes à l’eau, elles présentent une plus faible capacité d’absorption que les
particules de bois, tout en occupant un volume plus important à l’état de vrac. Par
ailleurs, la granulométrie des chènevottes (CP et CF) employées est comparable. La
cinétique d’absorption est similaire dans les deux cas, très rapide, les granulats secs
en vrac absorbent 50% de leur capacité maximale en eau au bout d’une minute
(Nguyen et al., 08), ce qui laisse présager une compétition importante pour la
mobilisation de l’eau entre les granulats en vrac et la chaux.
Tableau 1 : Caractéristiques physiques des granulats utilisés.

Masses volumiques : (kg/m3) CP CF

Chènevotte pure Chènevotte fibrée
ρVS apparente à l’état sec en vrac sèche (1) 103 55
ρGS apparente du granulat sec (2) 254 -
(3)
ρS de la phase solide 1315 1193
(4)
ntotal, porosité totale 92 % 95 %
ninter, porosité inter-granulaire (5) 59 % 83 %
(6)
nintra, porosité intra-granulaire 33 % 12 %
wmax, teneur en eau maximale (7) 406 % 356 %
wi teneur en eau à l’origine 12 % 15 %
(1)
ρVS, la masse volumique apparente du chanvre sec en vrac sans compactage, est
mesurée sur des échantillons séchés en étuve pendant 2 jours à la température de
100 ± 5°C
(2)
ρGS, la masse volumique apparente des granulats de chènevotte non compactés est
directement mesurée à partir de section de tige de chanvre défibrée.
(3)
ρS, la masse volumique de la matière végétale constituant la chènevotte est
déterminée au pycnomètre en utilisant du toluène comme fluide de remplissage.
(4)
ntotal, la porosité totale, est calculé selon la relation suivante : ntotal = 1 – ρVS/ρS
(5)
ninter, et (6) nintra sont respectivement les porosités inter et intra-granulaire calculées
à partir des relations suivantes : ninter = 1 – ρVS/ρGS et nintra = ntotal – ninter.
(7)
wmax la teneur en eau maximale est déterminée par absorption au bout de deux
jours d’immersion (cf figure 1).

La granulométrie des chènevottes (CP et CF) employées est comparable

(figure 2). La distribution granulométrique a été évaluée selon deux méthodes qui
4

présentent chacune des avantages et des inconvénients : le tamisage mécanique

classique par voie sèche permet de faire des mesures sur des échantillons d’une
centaine de grammes mais est peu adapté à la géométrie allongée et au faible poids
volumique des grains ; l’analyse d’image 2D permet l’étude de ce type de granulats,
aux formes complexes et aux épaisseurs similaires, mais nécessite une mise en
œuvre plus complexe et un échantillonnage limité à 5 g. Il est important de noter
que ces deux méthodes sont très peu adaptées aux cas des granulats fibrés. La
courbe notée CP* en figure 2 représente la distribution de la longueur des particules
(Dmax), et met en évidence la surestimation du « passant » dans le cas d’un tamisage
mécanique.

300 100%
CF
250 CP
80%
Teneur en eau (%)

CP*
CP
Tamisat en %

200
CF 60%
150 Tamisage mécanique
40%
100
20% Mesure par analyse d'image
50

0 0%
0 1 2 5 10 30 0,1 1 10 100
Temps d'immersion dans l'eau (min) Taille des particules (mm)

Figure 1 : Cinétique de l’absorption Figure 2 : Granulométrie déterminée

d’eau des granulats. par tamisage et analyse d’image (CP*).

2.2. Caractérisation du liant

Le liant utilisé est une chaux au nom commercial Tradical PF 70 constituée de

75 % de chaux aérienne, 15 % de chaux hydraulique et 10% de pouzzolane. Les
deux derniers constituants participent à l’activation de la carbonatation au cœur du
matériau pour atteindre une résistance mécanique au jeune âge plus importante. Ce
liant présente un comportement mécanique comparable à celui d’une pâte de ciment
avec toutefois un module d’élasticité et une résistance bien plus faible, (environ
4 GPa et 10 MPa respectivement pour un mélange E/L = 0,5) mais avec une
déformation à la rupture un peu plus importante (3.10-3). Sa résistance à la
compression augmente significativement en fonction du temps jusqu’à trois mois
environ. En revanche la résistance diminue lorsque le rapport massique Eau / Liant
augmente.

2.3. Formulation et confection du béton de chanvre

Sept éprouvettes sont confectionnées et dont les formulations sont reportées sur
le tableau 2. Pour les bétons de chanvre, le caractère spongieux (capacité et vitesse
d’absorption), déformable, et variable des granulats rend difficile le contrôle de la
 Béton de chanvre 5

proportion d’eau disponible pour la chaux et le volume de pâte qui en découle. Le

volume d’eau ajouté a été calculé en fonction de la teneur en eau après compactage
des granulats initialement saturé. Le paramètre le plus pertinent dans ce cas semble
donc être le rapport massique Liant/Granulat dont les valeurs sont récapitulées dans
le tableau 2.
Ces compositions permettent d’observer les influences de la présence des fibres
(comparaison CP4 - CF2 et CP3 - CF1) et de la teneur en liant (comparaison CP1 -
CP2). Parallèlement deux méthodes de mise en œuvre sont étudiées : faible
compactage, avec un remplissage manuel du matériau dans un moule cylindrique
pour les échantillons CP1 et CP2, et un fort compactage, avec un remplissage
contrôlé par compression uniaxiale à l’aide du dispositif illustré en figure 3 pour les
autres éprouvettes. Pour une contrainte de compactage variant de 0,6 à 1 MPa selon
les échantillons, le volume apparent initial du mélange est divisé par 3. Dans les
deux cas, le démoulage est effectué 24 heures après le gâchage et les éprouvettes
sont stockées en atmosphère contrôlée à 75% d’humidité et à 20°C. L’influence de
la durée de conservation sera étudiée.
Tableau 2 : Formulation et caractéristiques des bétons de chanvre.
Composition CP1 CP2 CP3 CP4 CP5 CF1 CF2
Compactage faible faible fort fort fort fort fort
Chènevotte (kg/m3) 107 98 219 193 155 209 184
Liant (kg/m3) 229 275 241 415 539 240 431
3
Eau (kg/m ) 348 334 224 355 296 223 363
E/L** 1.52 1.21 0.93 0.85 0.55 0.93 0.84
ρCompacté (kg/m3) 684 707 684 963 990 672 960
L/G* 2.12 2.77 1.11 2.12 3.44 1.15 2.32
*
L/G = rapport massique Liant / Granulat ; ** E/L = rapport massique Eau / Liant

1,5 30
CP
Contrainte de compactage (MPa)

CP
Force de compactage (kN)

CF 25
Forte Contrainte de compactage
1 20

15

CF
0,5 10

5
Faible Contrainte de compactage

0 0
0 100 200 300 400
Masse volumique apparente sèche (kg/m3)
Ecrasement de l'échantillon (mm)

Figure 3 : Dispositif de Figure 4 : Courbes de compaction des

compactage. granulats saturés en eau.
6

Le poids volumique apparent du chanvre en vrac, ρVS, (voir Tableau 1) peut être
augmenté significativement par compaction et conduire à une compacité plus
importante, couplée théoriquement à une résistance mécanique plus élevée. Des
essais de compactage par compression uniaxiale sur du chanvre saturé en eau
uniquement ont été réalisés. La figure 4 montre qu’à partir de 1 MPa de contrainte
de compression, la masse volumique apparente sèche ρCS est supérieure à celle du
granulat ρGS. Au-delà, le volume inter-granulaire devient très faible et le volume de
pâte peut devenir critique pour assurer une meilleure cohésion ou résistance
mécanique globale.

3. Caractérisation mécanique et discussions

3.1. Comportement en compression et influence du temps de conservation

La résistance en compression du béton de chanvre CP1 croît avec le temps

(figure 5). Au jeune âge (28 jours), la résistance est encore faible en comparaison de
celle obtenue à 3 et 6 mois. Par contre, la raideur du béton de chanvre reste
quasiment constante entre 28 jours et 6 mois (environ 40 MPa).
Globalement, le béton de chanvre présente un comportement ductile, il
n’apparaît pas de rupture brutale sur la courbe contrainte – déformation. En effet,
c’est ici le liant qui confère la rigidité au matériau contrairement au cas des bétons
hydrauliques usuels employant des granulats constituant un squelette minéral rigide.

5
Contrainte de compression (MPa)

0,8 CP1-6 mois

CP1-3 mois 4
CP1-28 jours
Contrainte de compression (MPa)

0,6
3

0,4 2 CP4
CF2
CP3
0,2 1
CF1

0
0 0 0,05 0,1 0,15 0,2 0,25 0,3 0,35 0,4
0 0,04 0,08 0,12 0,16 0,2 Déformation longitudinale
Déformation longitudinale

Figure 5 : Evolution du comportement Figure 6 : Comportement à 28 jours des

en compression (CP1). bétons de chanvre avec et sans fibres.

3.2. Influence des fibres

La figure 6 montre que pour des rapports G/L comparables et des compacités
proches (compositions CP4-CF2 ; CP3-CF1), le béton de chanvre fibré (CF1 et CF2)
 Béton de chanvre 7

présente un module d’élasticité 2,5 fois plus faible (cf. figure 10). Le béton de
chanvre pouvant aussi atteindre des déformations importantes (supérieures à 50%
sans rompre), la notion de résistance à la compression présente ici un intérêt limité.
Les fibres de chanvre ont des résistances en traction de l’ordre de 800 MPa
(Thygesen, 06). Présentant une surface lisse et absorbant peu d’eau, il est probable
que l’interface pâte/fibre présente une faible résistance au cisaillement.

3.3. Effet du dosage en liant (rapport L/G)

Pour les éprouvettes faiblement compactées et dans les limites de l’intervalle

d’étude (L/G = 2,12 et 2,77), le rapport L/G n’a pas d’effet sur la résistance en
compression. En revanche, plus le rapport L/G est important, plus la déformation au
pic de contrainte des éprouvettes est faible (figure 7). Plus généralement, il apparaît
clairement que le comportement mécanique du béton de chanvre reflète celui de ses
composants. Généralement, quelque soit le compactage réalisé, plus le rapport L/G
augmente, plus le module d’élasticité augmente pour tendre vers celui du liant.
Cependant, nous avons obtenu l’effet inverse pour l’échantillon CP5 ou
l’augmentation du rapport L/G a induit une chute de rigidité. Ceci est du à la faible
teneur en eau du mélange de la formulation CP5. La quantité d’eau nécessaire à
l’hydratation de la chaux n’a sans doute pas été suffisante dans ce cas.

0,8 4
Contrainte de compression (MPa)
Contrainte de compression (MPa)

CP1- L/G=2.12
CP2- L/G=2.77
0,6 3

0,4
2

CP4-L/G=2.12
1
0,2 CP3-L/G=1.11
CP5-L/G=3.44
0
0
0 0,1 0,2 0,3 0,4
0 0,02 0,04 0,06 0,08 0,1 0,12 0,14
Déformation longitudinale Déformation longitudinale

Figure 7 : Influence à 6 mois du Figure 8 : Influence à 28 jours du

rapport L/G pour un faible rapport L/G pour un fort compactage.
compactage.

3.4. Effet du compactage durant la mise en œuvre

Dans le cas d’un faible compactage, on observe clairement une rupture par
effritement des éprouvettes (formule CP1 et CP2). Pour les échantillons fortement
compactés (CP3, CP4 et CP5), l’augmentation de la compacité conduit à une
augmentation très significative de la résistance mécanique à 28 jours (figure 9), qui
laisse augurer un gain encore plus significatif au terme de 3 ou 6 mois. Par ailleurs,
la forte imbrication des granulats due au compactage permet aux éprouvettes de
8

conserver leur aspect monolithique jusqu’à la fin de l’essai tout en subissant des
déformations importantes (jusqu’à 25%).
Il est intéressant de noter que le compactage n’a quasiment aucune incidence sur
le module d’élasticité des éprouvettes (figure 9 et10) et que l’absence de pic de
contrainte traduit aussi une augmentation notable de la ductilité des éprouvettes
fortement compactées.
L’incidence du rapport L/G sur la résistance mécanique augmente avec le
compactage des éprouvettes. D’après la figure 9, on observe que la résistance
mécanique est maximale pour un rapport L/G = 2,12 (formulation CP4 en
comparaison de CP1). Il existe donc un optimum L/G au-dessus duquel le volume de
pâte devient critique (figure 10) pour assurer une bonne cohésion du matériau et en
dessous duquel le rapport Eau/Liant devient trop faible pour que le liant puisse
correctement faire prise (formulation CP5).

5
Contrainte de compression (MPa)

Eprouvette CP4 fortement compactée 10000

CP4-L/G=2.12 Liant pure E/L=0,5
4
1000
3 CP3-L/G=1.11
E (MPa)

100 CP1 et CP2

2
CP3
CP5
CP1-L/G=2.12
CF2
1 10 CF1
Eprouvette CP1 faiblement compactée
CP compacté
0 1
0 0,1 0,2 0,3 0,4 0 1 2 3 4 5
Déformation longitudinale Liant / Granulat

Figure 9 : Influence du compactage sur Figure 10 : Module d’élasticité en

le comportement en compression à 28 j. fonction du rapport massique L/G

4. Conclusions.

Les essais expérimentaux menés dans cette étude ont montré que le béton de
chanvre présente une grande capacité de déformation à la compression avant rupture
dans le cas d’une confection incluant un fort compactage lors de sa mise en oeuvre.
La propriété de forte déformabilité induite par un tel procédé de fabrication en ferait
un matériau particulièrement adapté aux constructions en zone fortement sismique.
Son comportement dépend essentiellement de sa composition et du compactage
réalisé lors de sa mise en oeuvre. Un léger compactage conduit à une faible
résistance en compression en comparaison des matériaux usuels de construction.
Dans la plage considérée, le compactage réalisé apporte une amélioration importante
de la résistance en compression sans pour autant modifier la raideur du matériau, qui
demeure relativement faible. Il existe certainement un optimum de dosage en liant
qui parait être une des clés pour poser les bases d’une méthode de formulation des
 Béton de chanvre 9

bétons de chanvre. Enfin, l’apport des fibres sur le comportement mécanique final
semble être fortement réduit avec le compactage des éprouvettes à l’état frais.

5. Bibliographie.

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