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La compétitivité économique est une notion économique qui s'applique à une

entreprise, un secteur économique, ou un territoire (pays, bassin économique...). Elle


désigne la capacité d'une telle entité à fournir et vendre durablement un ou plusieurs
biens ou services marchands sur un marché donné en situation de concurrence.

Ce terme est passé dans le langage courant avec une acception très large et quelque
peu vague, pour évoquer la capacité à réussir économiquement dans un
environnement concurrentiel, en innovant, en croissant, en réalisant du bénéfice, etc.

La pertinence de cette notion, notamment son application à la compétitivité nationale,


fait l'objet de controverses parmi les économistes1.

Ce terme est également utilisé dans le langage spécialisé de l'économie, pour qualifier
la proximité plus ou moins grande d'un marché réel avec le marché théorique du
modèle de concurrence parfaite.

Entreprise
Une entreprise est une structure économique et sociale qui regroupe des moyens
humains, matériels, immatériels (service) et financiers, qui sont combinés de manière
organisée pour fournir des biens ou des services à des clients dans un environnement
concurrentiel (le marché) ou non concurrentiel (le monopole) avec un objectif de
rentabilité. Une entreprise est généralement une structure légale : une société -
anonyme, par actions, à responsabilité limitée, coopérative, etc.

L'entrepreneur
L'entrepreneur est avant tout un individu qui anticipe un besoin, assemble et organise
les outils et les compétences nécessaires pour satisfaire ce besoin. Ce faisant, il prend
le risque que ce besoin ne se matérialise pas ou que les moyens qu'il a mis en place
pour le satisfaire se révèlent inadéquats.

Le terme "entrepreneur" fait appel à des notions de création et d'innovation1, et se


distingue donc de celui de chef d'entreprise. Pourtant, ces deux termes bien que
relevant de réalités différentes, caractériseront souvent les mêmes personnes : un
entrepreneur est un chef d'entreprise, si il pilote lui-même son projet et un chef
d'entreprise peut être qualifié d' "entrepreneur" de part les objectifs intrinsèque de sa
fonction.

Historiquement, l’entrepreneur est un intermédiaire, un courtier en travail : on lui


passe des commandes fermes de biens ou de services, il recherche les ouvriers qui
vont produire chacun une partie de cette commande et il s’assure de la bonne
livraison. Ceci dans un contexte où la division du travail est trop peu marquée, où les
ouvriers travaillent à domicile, et disposent de leurs outils et même de leurs machines
(métier à tisser par exemple).
Avant la révolution industrielle, un entrepreneur est surtout un « homme-orchestre »
capable d'optimiser les besoins en capitaux et les ressources humaines pour mener une
activité licite et profitable, les moyens de production et la force de travail n'étant pas
encore regroupé au sein d'entreprise. SPOT On retrouve encore au XXIe siècle ce type
d’organisation, par exemple, dans l’industrie du transport, les services (ingénierie...)
où à côté de grands groupes, des indépendants sont propriétaires de leur outil de
travail (par exemple, camions, péniches ou barges) et trouvent leurs donneurs d’ordres
par l’intermédiaire de courtiers.

Avec la révolution industrielle, les entrepreneurs changent, ils regroupent des


machines sur un même lieu de travail et conservent les mêmes ouvriers longtemps, ce
qui donne naissance aux entreprises au sens traditionnel. On voit alors immerger la
figure de l'entrepreneur-chef d'entreprise(un exemple connu étant celui d' Henry
Ford )

Typologie et statuts juridiques


Les entreprises peuvent être classées selon plusieurs critères :

Classification par secteur économique (déterminé par leur activité


principale) [modifier]

• Secteur primaire (agriculture, sylviculture, pêche, parfois mines),


• Secteur secondaire (industrie, bâtiment et travaux publics),
• Secteur tertiaire (services),

Par delà cette classification classique, des auteurs distinguent un secteur quaternaire
(recherche, développement et information)

Classification par taille et impact économique [modifier]

Selon la définition de la Commission européenne dans sa recommandation


3002/361/CE du 6 mai 20032, les entreprises sont classées comme :

• micro-entreprise : Sous-catégorie des TPE définie en France par un


chiffre d'affaires inférieur à 76 300 euros pour celles réalisant des opérations
d'achat-vente et à 27 000 euros pour les autres (selon l’article 35 de la loi du
1er août 2003 pour l’initiative économique).
• très petite entreprise (TPE) : moins de 10 salariés avec soit un chiffre
d'affaires inférieur à 2 millions d'euros par an, soit un total bilan inférieur à 2
millions d'euros.
• petite entreprise (PE) : entre 10 salariés et 49 salariés avec soit un
chiffre d'affaires inférieur à 10 millions d'euros par an, soit un total bilan
inférieur à 10 millions d'euros.
• moyenne entreprise (ME) : entre 50 salariés et 249 salariés avec soit un
chiffre d'affaires inférieur à 50 millions d'euros par an, soit un total bilan
inférieur à 43 millions d'euros.
• Grande entreprise : 250 salariés et plus ou à la fois un chiffre d'affaires
supérieur ou égal à 50 millions d'euros par an et un total bilan supérieur ou
égal à 43 millions d'euros.
• groupe d'entreprises : comporte une société mère et des filiales
• entreprise étendue (ou en réseau, ou matricielle, ou virtuelle) :
comprend une entreprise pilote travaillant avec de nombreuses entreprises
partenaires - Voir la liste des entreprises françaises en fonction de leur taille.

Classification par branche et secteur d’activité (classification


Insee) [modifier]

• Le secteur : Ensemble des entreprises ayant la même activité


principale.
• La branche : Ensemble d’unités de production fournissant un même
produit ou service.

Pour l'Insee, une entreprise est une unité économique, juridiquement autonome,
organisée pour produire des biens ou des services pour le marché ; elle est identifiée
par le numéro SIREN (alors qu'un établissement est une unité de production
géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'entreprise
(unité SIREN), et où s'exerce tout ou partie de l’activité de celle-ci. Un établissement
produit des biens ou des services ; il est identifié par un numéro SIRET.

Classification par statut juridique

• Les Établissements commerciaux ou industriels


• Les administrations centrales correspondant à chacun des ministères;
avec leurs subdivisions lorsque celles-ci ont une personnalité morale
autonome (régiments, lycées, etc.)
• Les collectivités territoriales, régions, départements, communes, et les
Com, Dom, Rom, (communes, départements et régions d'outre-mer);
• Les sociétés civiles immobilières et les copropriétés;
• Les entreprises publiques, gérées par l’État,
• Les ordres professionnels et les Sociétés civiles professionnelles,
• Les sociétés coopératives, dans lesquelles les associés dirigent
(salariés, consommateurs, habitants, bénéficiaires du service...)
• Les associations, entreprises privées dont les bénéfices doivent être
intégralement réinvestis,
• Les sociétés mutuelles

Autre classification transversale

Une autre forme de classement distingue trois grands types d'entreprises[réf. nécessaire]
existant dans tous les pays :

• les entreprises privées à but lucratif (ex : TPE, PME, Grands Groupes),
• les entreprises privées à but non lucratif (relevant de l'économie
sociale),
• les entreprises publiques (ex :SNCF...).
Les statuts juridiques en France
Article principal : Droit des sociétés.

Le fait d’entreprendre est, dans tous les pays, encadré par une règlementation. La
plupart des entreprises fonctionnent donc dans un cadre prédéterminé par la loi : le
droit des sociétés.

L'entreprise individuelle
Article détaillé : Entreprise individuelle.

Dans le contexte de l' économie capitaliste habituelle, il est possible d'avoir une
entreprise à titre personnel : il s'agit alors d'une entreprise individuelle, c'est-à-dire
que l'entrepreneur exerce directement et en son propre nom l'activité économique.

En clair, l'entrepreneur est son propre salarié. En cas de coups durs, il décidera
de ne pas se rémunérer et ne disposera plus d'aucuns Droits de la Sécurité
Sociale.

La distinction entre entreprise et établissement est importante : un établissement est


une unité de production qui dépend d'une entreprise.

Cela n'exclut pas l'existence d'un nom commercial mais, d'un point de vue juridique,
seule la personne physique qu'est l'entrepreneur s'engage (signature des contrats,
naissance des droits et obligations découlant de l'activité directement dans le
patrimoine de l'individu).

L'exercice d'une activité sous forme d'entreprise individuelle concerne en général les
microentreprises. Par exemple, en France, 96.6 % des 3 millions d'entreprises sont des
très petites entreprises de 0 à 3 collaborateurs.

Aucun capital minimum n'est imposé par la loi.

Les entreprises personnes morales

Il est aussi possible de constituer une personne morale sous forme de société. Celle-ci
peut grouper plusieurs participants à son capital et est apte à faire des actes de gestion.
Les diverses formes de sociétés varient selon les pays.

Il convient alors de distinguer la propriété effective de l’entreprise et le pouvoir


d’accomplir des actes de gestion au nom de la société. Selon la forme sociale, le
responsable de la marche courante de l’entreprise sera appelé un gérant, Président-
directeur général ou Directeur général. Le titulaire de cette fonction peut être
détenteur de parts sociales ou d’actions ou être mandaté pour cela par l'assemblée
générale des associés.

Le droit des sociétés français distingue notamment les statuts de société anonyme
(SA), société à responsabilité limitée (SARL), société par actions simplifiée (SAS),
société civile (SC) et société en nom collectif (SNC).
Le fait qu’une entreprise utilise une forme de société par actions n’implique pas
nécessairement que ces titres soient cotés en bourse (ou même qu’elle soit considérée
comme faisant un appel public à l'épargne). Si c'est le cas, des achats en bourse ou des
offres publiques peuvent faire changer la majorité de contrôle de l'entreprise, et
aboutir aussi au changement de sa direction.

Finalités
Objectifs généraux

La fonction première d’une entreprise varie selon l’entreprise ou même selon les
points de vue au sein d’une même entreprise (par exemple, point de vue de
l'actionnaire, de l'employé, du syndicat, de la direction...). Parmi les différentes
fonctions opérationnelles habituellement observées, on trouve :

• servir le marché, en produisant et distribuant des biens et services


correspondant à une demande solvable. C’est sa seule justification
économique, aucune entreprise ne pouvant survivre sans en faire sa priorité, à
moins d’être protégée et en dehors du champ de la concurrence (ex. : cas de
certains services publics), ce qui, d'un point de vue purement économique,
peut la conduire à consommer plus de ressources qu’elle ne présente d’utilité.
• gagner de l’argent, c’est-à-dire extraire des bénéfices financiers en
« récoltant plus d’argent que d’argent investi », notamment pour attirer les
investisseurs institutionnels et les petits actionnaires,
• produire un excédent de trésorerie, qui sera investi avec un plus grand
profit dans le développement des activités ou une autre entreprise (dans le
cadre d'un « groupe »).
• maximiser, selon le statut, l'utilité sociale (améliorer la situation de la
société) ou le profit (différence entre le prix de vente et le coût des ressources
consommées).
• atteindre un but technique : réalisation d’un ouvrage (tunnel, pont,
route...), fabrication d’un produit manufacturé, la conception et réalisation
d’un service donnant satisfaction à un client. Ce but technique peut lui-même
être extrêmement varié, on citera notamment :
o les activités qui ne sont pas, pour l’entrepreneur, l’enjeu
principal, mais un moyen au service d’une autre activité : par exemple
la possession d'un groupe de presse, de production de ressources
stratégiques ou d’entreprises vecteurs d’images (à l’exemple de la
présence des cigarettiers dans l’industrie du prêt-à-porter),
o les coopératives agricoles qui sont des entreprises qui visent à
dégager un bénéfice non pour elles-mêmes, mais pour les coopérateurs
adhérents,
o les « entreprise d'insertion » visent à rendre aptes leurs
employés à occuper un travail « normal », sans chercher dans certains
cas (atelier chantier d'insertion) à générer du bénéfice.

Certaines sociétés peuvent détourner les fonctions premières de l'entreprise,


notamment pour :
• camoufler des activités légales ou illégales (ex. : certaines activités
comme le jeu, le change, le lavage de voitures, l'immobilier... sont connues
pour permettre le « recyclage » ou le « blanchiment » de l'argent issu
d'activités illégales).

Divers points de vue politiques sur l'utilité fonctionnelle de l'entreprise privée ont été
formalisés au cours de l'histoire et de l'élaboration de la pensée économique :

• de son inutilité totale, aboutissant à sa suppression et/ou sa


collectivisation,
• à sa complète utilité (notamment en termes de création d'emplois),
aboutissant à son encouragement et au développement des PME, des TPE, des
sociétés artisanales et des professions libérales.

Article détaillé : Histoire de la pensée économique .

Recherche des bénéfices [modifier]

Finalité des bénéfices : rémunérer le risque pris par l'actionnaire


[modifier]

Parmi les différents buts possible pour une entreprise, la recherche du bénéfice occupe
une place importante. Le bénéfice de l’entreprise (différent du profit) sert avant tout à
rémunérer le capital investi.

Dans le cas des entreprises dites capitalistes, si un investisseur (une des personnes qui
financent l'entreprise) décide de le placer dans une entreprise plutôt que de le
conserver, c’est qu'il souhaite que l’argent ainsi placé dans l’entreprise lui rapporte
plus. Si une entreprise ne génère pas un profit suffisant redistribué sous forme de
dividendes, sa réputation ternit et elle n’attire plus les investisseurs. Sa capacité de
développement (en général consommatrice de capitaux pour - par exemple - ouvrir
des filiales à l'étranger ou démarrer de nouveaux programmes d'innovation) voire sa
survie s'en trouvent alors obérées, voire peuvent être remises en cause.

Pour chaque secteur d’activité, il existe un niveau de profit « normal » attendu. Ainsi,
par exemple, dans le secteur pharmaceutique des années 2000, le niveau moyen de
profit attendu était de 15 % par an du capital investi. Si une entreprise génère moins
de profit, les actionnaires qui y ont placé leurs économies (directement ou plus
souvent indirectement via une banque ou une caisse de retraite) sont déçus, perdent
éventuellement confiance dans l'investissement consenti et vendent leurs actions : le
prix de l’entreprise (qu’elle soit en bourse ou non) diminue alors et les investisseurs
restants y perdent.

Une entreprise capitaliste dont les profits sont faibles trop longtemps n’a pas de
justification économique : elle est en général fermée ou rachetée. Dans le cas
d'entreprise de l'économie sociale, elle perdura si elle apporte une utilité sociale à la
société (ex. : entreprise de réinsertion) et si elle trouve un bailleur de fonds apte à en
financer les pertes éventuelles (ex. : collectivité territoriale). Enfin, les entreprises
familiales - à la fois privées et non cotées - peuvent trouver un équilibre entre profits
élevés et utilité sociale, tout en réussissant sur le long terme, notamment par leur taille
à l'échelle humaine et la proximité du management vis-à-vis des salariés.

L'origine du bénéfice

De manière simplifiée, la rentabilité d’une activité s’obtient en vendant le plus cher


possible un produit ou service et en dépensant le moins possible pour le produire.

On distingue des revenus normaux et des revenus exceptionnels :

• Les revenus normaux sont les produits des ventes et des opérations
financières courantes sur l'année en cours (crédits clients et fournisseurs)
• Les revenus exceptionnels ne font pas - par définition - partie des
opérations courantes de l’entreprise. Il peut s’agir de vente d’actifs (bâtiments,
machines, etc.), de vente de filiales ou d'opérations comptables diverses (ex. :
réévaluation de la valeur financières d’un stock).

La marge, calculée comme différence entre le prix de vente et le coût de revient des
marchandises incorporées dans le produit vendue représente la principale contribution
au bénéfice de l’entreprise.

Pour augmenter cette marge, il existe uniquement deux leviers :

• augmenter le prix des produits ou services vendus (ex. : vendre un


véhicule automobile à 15 000 €),
• diminuer le coût de production des produits ou services vendus (ex. :
produire le véhicule avec 12 000 €).

Les moyens d’action sur la réduction des coûts sont extrêmement divers, notamment :

• négocier avec les fournisseurs pour baisser les prix d’achat des
marchandises incorporées,
• améliorer la qualité pour produire avec moins de rebut,
• améliorer la productivité des machines,
• améliorer la productivité des hommes (amélioration de la qualification,
ajustement du ratio entre la rémunération fixe et celle indexée sur les résultats,
amélioration des conditions de travail, audit des pratiques dans le but de les
améliorer, meilleure gestion du personnel, management des compétences,
audit des outils),
• diminuer les taxes et prélèvements sur la production (impôt sur les
profits, diminution des cotisations salariales des caisses sociales ou de
retraites, bénéficier d'exonérations)
• réduire les stocks pour réduire le capital immobilisé,
• négocier des conditions de règlement plus rapides vis-à-vis des clients
afin d'avoir moins de frais financiers.
• utiliser des logiciels libres pour réduire le capital immobilisé par les
logiciels propriétaires payants
• s'implanter à côté des lieux de production des matières premières.
• réduire la masse salariale et les avantages sociaux
• utiliser l'analyse de la valeur (c'est souvent le moyen le plus puissant
puisque on peut réduire parfois les coûts dans des proportions considérables)

Innovation

La solution à ces déplacements mondiaux des centres de production de faible valeur


ajoutée passe par l’innovation, la création d’activités à forte valeur ajoutée (ex. :
Airbus A380, TGV, automobiles intelligentes, microprocesseurs, nouveaux
matériaux, logiciels sophistiqués, biotechnologies, armements, centrales nucléaires,
robot d'assistance aux personnes âgées, textiles intelligents, haute couture...)
demandant une main d'œuvre créative et hautement qualifiée, ainsi que le
développement de services de proximité.

En 2008, les services représentent 70 % du PIB du monde occidental, ce qui consacre


l’évolution des pays développés vers l’économie post-industrielle[réf. nécessaire].

Critiques et défense de l'entreprise

L'entreprise privée, en tant qu'entité de création et de partage des richesses, a fait


l'objet de nombreuses critiques. La critique, provenant en particulier depuis le
XIXe siècle de la pensée du socialisme et du christianisme social, s'est révélée plus
profonde dans les pays de culture catholiques (dans lesquels les rapports de la morale
avec l'argent sont complexes) que dans les pays de culture protestantes, dans lesquels
la position et la fonction sociale de chaque individu est considérée comme étant le
fruit de la volonté divine (selon la thèse de Max Weber sur l'éthique protestante et le
capitalisme).

L'entreprise privée est considérée par certains détracteurs comme une entité faisant
primer ses intérêts particuliers au détriment de l'intérêt général.

• La critique socialiste apparue au XIXe siècle s'est d'abord portée sur les
conséquences économiques avec la question de la répartition inégalitaire des
richesses crées par l'entreprise, au profit des capitalistes (la rémunération du
capital) et au détriment des salariés (qui apportent leur travail). Elle a
notamment été théorisée par Karl Marx.
• Les critiques concernant l'influence des entreprises sur le pouvoir
politique se sont ajoutées. Dans la théorie marxiste, la "superstructure" sociale,
qui comprend les pouvoirs politique et religieux est au service de
l'« infrastructure » économique. Cette critique, sur le lien entre hommes
politiques et entreprises, même en dehors du courant de pensée marxiste, est
très vivace au début du XXIe siècle.
• Les entreprises sont accusées de mener un jeu géopolitique propre,
dicté par leurs seuls intérêts, indépendant voire contradictoire avec celui les
politiques étrangères nationales ou internationales (par exemple sur la question
des droits de l'homme). Historiquement, les (ou des) entreprises privées ont été
accusées d'avoir promu le colonialisme et l'impérialisme occidental et la
guerre. C'est par exemple la critique de Lénine sur l'impérialisme, stade
suprême du capitalisme.
• À partir de la fin du XXe siècle, les entreprises ont été accusées de
dégrader l'environnement dans le cadre de leur activité.
D'autres critiques se sont focalisées sur le fonctionnement interne de l'entreprise
privée. On relèvera notamment :

• La critique d'exploitation du salarié compte tenu de l'asymétrie des


rapports de force entre employeurs et employés, notamment en période de
chômage.
• Des critiques sur la ligne de partage de la richesse (des gains de
productivité, des bénéfices) entre ceux qui apportent le capital et ceux qui
apportent le travail.
• La critique du pouvoir dans l'entreprise qui appartient
traditionnellement aux agents apportent les capitaux et non à ceux qui
fournissent leur travail. D'où des tentatives d'équilibrage à travers par exemple
la cogestion en Allemagne.
• La critique des formes de pression exercée sur le salarié et conduisant à
des phénomènes de stress, évoqués notamment à partir de la fin du XXe siècle.

Face aux critiques, les défenseurs des entreprises soulignent que l'intérêt privé va en
fait dans le sens de l'intérêt général :

• L'entreprise privée constitue le moyen le plus efficace d'allocation des


ressources (capital, travail, matières premières et énergie) compte tenue
notamment de la contrainte de rentabilité.
• L'entreprise privée constitue le moteur le plus efficace de la croissance
économique et de l'innovation technique. Même quand elle n'est pas à sa
source, l'entreprise est le vecteur d'application et de diffusion des innovations
techniques.
• L'entreprise, guidée par le souci de son développement et de sa
rentabilité, ne tient pas compte des distinctions de nationalité, de race ou de
sexe pour ne se baser que sur le mérite personnel. L'entreprise est alors
considérée comme un facteur de paix et de rapprochement international et
d'intégration des personnes différentes.

En ce qui concerne le fonctionnement interne de l'entreprise, ses défenseurs


ajoutent que l'entreprise peut au contraire être un lieu d'épanouissement personnel.
Les cas les plus en pointe de cette tendance se situent dans les entreprises de
nouvelles technologies, dans lesquelles les entrepreneurs sont souvent jeunes et les
rapports humains moins formels (la culture de la startup cool). La transformation de
certaines entreprises en véritables lieux de vie, avec espaces de détente collectif à
proximité, a été considérée par certains comme un moyen insidieux de contrôle de
l'employé.

Certaines grandes entreprises privées ont développé depuis le XIXe siècle des
programmes sociaux et culturels pour leurs employés (cantines, logements, cours,
activités sportives et culturelles, vacances). Ces pratiques, parfois issues du
christianisme social, ont été dénoncées en Occident par la pensée socialiste comme
relevant du paternalisme. À l'extrême, certaines entreprises ont donné naissance, avec
les logements ouvriers, à de véritables villes (par exemple en France, Anzin ou
Decazeville). Ces pratiques ont tendance à disparaître avec la tendance au recentrage
des entreprises sur leurs cœur de métier.
Prise en compte des impératifs de développement durable

Certaines entreprises se sont souciées de relégitimer leur rôle dans la société à


travers divers vecteurs, particulièrement notables à partir de la fin du XXe siècle :

• Les rapports de développement durable rédigés par les grandes société


mettent en avant leur rôle social et environnemental. La communication sur les
efforts en faveur de l'environnement est devenue un argument majeur au début
du XXIe siècle. En France, elle est rendue obligatoire par la loi sur les
nouvelles régulations économiques (article 116).
• Le mécénat (artistique, humanitaire, social, etc.) constitue autant un
moyen de légitimation de la place de l'entreprise qu'une action de
communication institutionnelle en faveur de l'image de l'entreprise.
• En France, le thème de l'« entreprise citoyenne », en vogue au tout
début des années 2000, a fait avancer la réflexion sur la place de l'entreprise
dans la société.

L'évaluation de l'entreprise se fait dans ce cas par des agences de notation sociétale,
qui examinent les rapports de développement durable pour noter les entreprises. Les
investissements socialement responsables permettent de s'orienter vers les entreprises
les mieux notées sur le plan sociétal.

Ainsi, une nouvelle forme d'entreprise pourrait émerger, qui prendrait en compte les
intérêts à long terme de l'ensemble des parties prenantes de l'entreprise, et non plus
seulement le seul intérêt à court terme des seuls actionnaires. En effet, le
développement durable fait intervenir non seulement le marché, mais aussi l'État et la
société civile.

Le mode de gouvernance des entreprises conforme au développement durable


s'appelle la responsabilité sociétale des entreprises.

Organisation et fonctionnement
Acteurs : actionnaires, dirigeants, salariés

L'entreprise fonctionne avec plusieurs types d'acteurs :

• Les détenteurs du capital de l'entreprise, lorsque le support juridique de


l'entreprise est un contrat de société (les actionnaires, propriétaires des parts
sociales de la société),
• La direction de l'entreprise (mandatée par les actionnaires lorsqu'il y en
a),
• Les employés de l'entreprise (recrutés par la direction de l'entreprise).

Selon la taille et le statut juridique choisi par l'entreprise, ces acteurs sont parfois
confondus : une cordonnerie fonctionnant avec une personne unique peut soit relever
d'une activité artisanale sans capital ni salarié, soit être constituée en société, la même
personne étant à la fois détentrice du capital, mandataire social et unique salarié.
Les entreprises plus grandes sont généralement constituées en société et ces acteurs
sont différenciés.

Les actionnaires

Les actionnaires détiennent le capital de la société qui porte l'entreprise. Leur rôle est
d'apporter les fonds financiers nécessaires au développement de l'entreprise, de choisir
les membres de la direction et de vérifier la bonne administration des affaires par la
direction. Ils perçoivent des revenus sur les bénéfices de l'entreprise, dénommés
dividendes.

Articles connexes : SARL, Société Anonyme, Société par actions simplifiée et


Actionnaire.

La direction

Elle est composée de personnes chargées de la gestion des affaires courantes de


l'entreprise et du déploiement de la stratégie d’entreprise validée par les actionnaires.

Sa rémunération est en général formée d'un salaire, ainsi que d'une forme
d'intéressement, souvent sous la forme de stock options ou de bonus financiers plus
ou moins indexés sur la performance de l'entreprise.

Articles connexes : Président-directeur général et Gérant.

Les salariés

Ils sont en général composés :

• des cadres, chargés de la gestion et de la conduite des opérations par


l'encadrement des ressources humaines appropriées,
• des employés, chargés de l'exécution des processus commerciaux et de
production en liaison avec l'encadrement.

Ils perçoivent un salaire en échange de leur travail fourni au sein de l'entreprise.

Articles connexes : Salarié et Cadre (entreprise).

Des acteurs en coopérations ou en compétitions [modifier]

Certaines approches de l'entreprise reposent sur le principe que les trois catégories
d'acteurs de l'entreprise privée (actionnaires, direction, salariés) sont porteurs
d'intérêts divergents et elles opposent les intérêts des salariés et ceux des actionnaires.

D'autres approches de l'entreprise reposent sur une vision systémique plus régulée et
plus coopérative entre les trois catégories d'acteurs.
Gouvernement d'entreprise

La notion de gouvernement d'entreprise (ou gouvernance en franglais) est apparue à


la fin du XIXe siècle pour accompagner un renversement du pouvoir au sein de
l'entreprise.

• Dans l'entreprise classique selon le modèle du XIXe siècle, comme


dans les PME, le pouvoir appartient aux actionnaires, qui sont les propriétaires
de l'entreprise. Même s'ils délèguent, dès le XIXe siècle, la gestion à des
cadres et des ingénieurs, les contacts sont fréquents et le contrôle étroit.
• Le développement de la taille des entreprises a entraîné à la fois une
complexité croissante des fonctions de direction des grandes entreprises, avec
des spécialisations, et la dispersion de leur actionnariat. Le véritable pouvoir
est passé aux mains des dirigeants opérationnels de l'entreprise, tandis que le
contrôle de l'actionnaire est devenu plus lointain, parfois réduit au seul rituel
de l'assemblée générale annuelle des actionnaires. Cette ère des managers a
été théorisée par James Burnham en 1941 édition français préfacée par Léon
Blum en 1947).
• Avec la "Révolution libérale" des années 1980 et la généralisation du
principe du marché, il est apparu que les intérêts des managers ne coïncidaient
pas toujours avec ceux des actionnaires. Par exemple, le manager peut
privilégier une stratégie axée sur la croissance et la taille de l'entreprise, tandis
que l'intérêt de l'actionnaire pourrait être de privilégier la rentabilité de
l'entreprise et de son action. Le thème du gouvernement d'entreprise, apparu
en France au milieu des années 1990 avec notamment le rapport Viénot, tend à
rendre aux actionnaires une part du pouvoir qu'ils ont perdu. Il s'exprime de
plusieurs façons:
o La règlementation s'est durcie en ce sens (loi NRE, en France),
renforçant les obligations de la direction de rendre compte de son
travail devant les actionnaires.
o La séparation des fonctions entre représentation des
actionnaires (rôle du président du conseil d'administration ou du
conseil de surveillance) et direction opérationnelle (rôle du directeur
général ou du président du directoire) constitue une forme de réponse.
o Les exigences de retour sur capitaux investis (ROE ou ROCE)
marquent la prise en compte au niveau des objectifs financiers des
entreprises de l'intérêt de l'actionnaire.
o Le développement des politiques de stock options, au cours de
ces mêmes années, va également dans la logique de lier l'intérêt du
manager avec celui de l'actionnaire.

Article détaillé : Management#Organisation du travail.

Organisation

Une entreprise repose sur un certain nombre de fonctions vitales qui assurent son
fonctionnement. Henri Fayol en a distingué six: technique, commerciale, financière,
de sécurité, comptable (informationnelle), administrative (de gestion).
Généralement, les entreprises instaurent une hiérarchie parmi leurs employés : ceux
qui sont situés à un échelon inférieur (ex. : équipiers, collaborateurs, employés...)
obéissent à ceux situés à un échelon supérieur (managers, cadres, chefs de projet...).
Cette organisation hiérarchique peut se justifier par l'existence de coûts de transaction,
justification qui découle du théorème de Coase et est développée par les travaux
d'Oliver Williamson. La hiérarchisation est combinée à une spécialisation des
activités dans la structure organisationnelle de l'entreprise. Cette question de
l'organisation a été étudiée notamment par Henry Mintzberg dans son ouvrage:
Structure et dynamique des organisations.

Les entreprises sont généralement organisées avec :

• Des entités opérationnelles, qui sont généralement axées sur les


métiers (par exemple, en 2008, le groupe Danone est organisé en trois pôles :
produits laitiers frais, biscuits et produits céréaliers, boissons). Les grandes
entreprises monométiers peuvent être organisées en entités régionales (par
exemple, Amériques, Europe-Moyen-Orient-Afrique (ou Emea, regroupement
courant dans les entreprises au début du XXIe siècle), Asie).
• Des fonctions transversales, fonctions "de siège" communes au
groupe, ou parfois décentralisées par pôle ou région du monde. Classiquement,
on trouve là les fonction de direction générale, de direction financière (dont la
gestion, la comptabilité, le contrôle de gestion), de ressources humaines, de
marketing et communication, de recherche et développement, d'informatique,
etc.

Les fonctions transversales peuvent être :

• exercées en interne par des salariés de l'entreprise.


• sous-traitées à des entreprises extérieures prestataires de service (ex:
communication externe, prestations de recherche et développement).
• voire exercées par une personne travaillant seule, en général
intervenant comme consultant externe (ex: expert qualité).

La gestion

Méthodes de gestion

Une entreprise doit être managée dans sa globalité.

Il convient donc d'appliquer l'ensemble des méthodes de Management dédiées aux


diverses composantes de l'entreprise :

• Les ressources humaines


• Les finances
• Les services comptables
• les services commerciaux
• Les services techniques
• Etc.
Informatique de gestion

Il existe deux types d'outils pour la gestion des entreprises :

• des outils généralistes, telles que les suites bureautiques qui permettent
de produire des documents, des tableaux, des présentations commerciales ;
• des outils de gestion.

Ces derniers permettent de gérer chacune des fonctions de l'entreprise. Aujourd'hui, la


plupart d'entre elles optent pour un Progiciel de gestion intégré ou PGI qui a
l'avantage de centraliser les données de gestion au sein d'une base de données unique.

Autrefois réservés aux grandes sociétés, ces outils sont de plus en plus répandus dans
les PME/PMI.

Autres thèmes importants


• Alliances et partenariats
• Comptabilité
• Contrôle de gestion
• Finance
• Fiscalité
• Gestion de la qualité
• Logistique
• Production
• Ressources humaines
• Restructuration

Mesures des performances

• Analyse financière
• Capacité d'autofinancement (Cash flow)
• Chiffre d'affaires
• Compétitivité
• Cours des actions
• Évaluation d'entreprise
• Notoriété
• Part de marché
• Productivité
• Résultat net
• Rentabilité
• Tableau de bord
• Valeur ajoutée

Concurrence

Pour le droit de la concurrence, la forme juridique (personne morale de droit privé ou


de droit public, société, association) et le but (lucratif ou pas) de l'entreprise sont
indifférents. Ainsi pour le droit communautaire, « la notion d'entreprise comprend
toute entité exerçant une activité économique, indépendamment du statut juridique de
cette entité et de son mode de financement » (Cour de Justice des communautés
européennes (CJCE), arrêt Höfner, 1991).

Néanmoins, n'exerce pas une activité économique, et n'est plus une entreprise soumise
au droit de la concurrence, l'organisme qui remplit une fonction exclusivement sociale
(CJCE, Poucet 1993) ou celui qui exerce des prérogatives de puissance publique
(CJCE, Eurocontrol, 1994).

• Acquisition et cession d'entreprise


• Concurrence
• droit de la concurrence
• Fusion
• Monopole
• Oligopole
• Plan marketing

Entreprises en difficulté

• Cessation de paiement
• Dépôt de bilan
• Faillite
• Redressement judiciaire
• Subventions, aide de l’État et aide des banques
Secteur économique

Exemple de décomposition par secteurs économiques : carte de l’économie de


l'Allemagne par nombre d'emplois par régions, et par répartitions des emplois selon
les trois secteurs économiques. La couleur rouge indique le taux d'emploi.

Le terme secteur économique regroupe deux définitions :

• celle de multiples domaines d’activité économique, et pour laquelle


chaque secteur économique regroupe des familles de produits assez proches
pour être commercialisés ensemble (par exemple, le « secteur des petits
produits électroménagers »)
• celle de la répartition de l’ensemble de l’activité économique en trois
grands secteurs économiques (primaire, secondaire, tertiaire)

Par ailleurs, le terme secteur professionnel ou industriel regroupe lui aussi deux
définitions :

• celle de multiples domaines d’activité économique, et pour laquelle


chaque secteur professionnel regroupe des familles de métiers assez proches
pour être considérées comme un appareil de production unique (par exemple,
le « secteur du bâtiment, de la pêche, du Textile et confection, de la banque et
des assurances)
• celle de branches institutionnelles d'activité (code APE), et pour
laquelle chaque secteur professionnel regroupe les entreprises ou les
administrations qui sont assujetties à une même règlementation sociale, fiscale
et professionnelle (par exemple de la Sidérurgie, du Bâtiment et des Travaux
publics, du Commerce et de la grande distribution, de la Fonction publique
territoriale). Leur regroupement n'est pas non plus arbitraire.

Biens et services marchands


Les biens et services marchands sont tous les produits, c’est-à-dire l'ensemble des
biens matériels et biens immatériels qui sont destinés à être vendus sur un marché.

• Les biens marchands sont des produits matériels pouvant être vendus
et achetés.

• Les services marchands sont des services payant ex : coiffeuse pour


particulier ... services rendus par des entreprises contre le versement d'une
rémunération monétaire qui leur permet de dégager un profit. On les oppose
aux services non marchands qui sont rendus par les administrations publiques
et les associations (au sens large d'institutions sans but lucratif au service des
ménages, ou ISBLSM) : souvent payants, ces services ne sont pas considérés
comme marchands car ils ne sont pas à l'origine d'un profit de la part

Concurrence
La concurrence économique est une situation où plusieurs agents proposent de
vendre des biens ou des services équivalents ou substituables. Les clients potentiels
sont alors dans une situation de choix entre les différents produits accessibles, à moins
qu'ils ne produisent eux-mêmes.

Pour Montesquieu1 « c’est la concurrence qui met un juste prix aux marchandises, et
qui établit les vrais rapports entre elles ». Depuis Montesquieu et Adam Smith, la
concurrence est un concept fondamental de la tradition libérale et de la science
économique. Selon ce point de vue, elle est un aspect de la liberté individuelle et
donne non seulement le droit mais aussi la possibilité matérielle aux agents
économiques de pouvoir faire des choix et d'utiliser leur raison2.

La concurrence favorise l’adaptation permanente entre offre et demande et


l’innovation. Pour les néo-classiques, la concurrence s'analyse à travers le cadre de la
concurrence pure et parfaite, d'autres écoles insistent sur la concurrence comme
processus d'innovation (Friedrich Hayek3) ou de destruction créatrice (Joseph
Schumpeter).

Les divers agents économiques cherchent souvent à fausser la concurrence à leur


profit au détriment d'agents plus faibles ou moins bien organisés. Aussi, à partir de la
fin du XIXe siècle, les économistes les plus influents des pays à économie de marché4
ne vont plus voir la concurrence comme dépendante d’un état de nature mais comme
s’inscrivant dans le cadre de ce que Jacques Rueff5 appelle un marché institutionnel
fait de normes juridiques dépendantes de théories économiques (lois et économie) que
des organismes quasi-judiciaires de contrôle sont chargés de faire respecter dans le
cadre de politiques de la concurrence. Ils veillent en particulier à éviter les ententes
entre entreprises (notamment en cas d'oligopoles) de sorte de maintenir les prix les
plus bas possibles et d'éviter des prix de monopole.

Description
La compétitivité de la production d'une entreprise ou d'un territoire se mesure par la
différence de prix de revient relativement à la concurrence extérieure (territoires ou
entreprises).

Une entreprise peut améliorer sa compétitivité si elle se place sur des créneaux
particuliers : qualité élevée, innovation, etc. Si une entreprise est seule (à un moment
donné) à produire un type particulier de biens ou de services, on ne peut pas parler de
compétitivité économique; par ailleurs, l'entreprise pourra être très rentable (marché
porteur) ou au contraire en déficit (secteur non rentable économiquement).

À l'échelle d'un territoire, ou d'un bassin d'emploi, la spécialisation productive peut


également être source de forte compétitivité, grâce à des rendements d'échelle et
d'externalités positives

Sources de compétitivité économique


Elle est principalement fonction :

• des coûts de production : coût du capital (c'est-à-dire taux d'intérêt et


rendement attendu par le marché boursier) et coût du travail (salaires des
mains-d'œuvre qualifiées et non-qualifiées)
• de la productivité : bonne organisation, main-d'œuvre qualifiée,etc.
• de l'imposition locale et nationale, et des contraintes administratives
• de la présence d'infrastructures (routes, réseau de
télécommunications,...)
• d'externalités positives, liées par exemple à la présence de fournisseurs,
d'un réseau dense de PME
• de la disponibilité de main-d'œuvre formée répondant aux besoins de
ou des entreprises (liée au système éducatif)
• des coûts de transport jusqu'à la zone de consommation
• d'une qualité de production adaptée à la demande
• de l'adéquation de la production avec la demande intérieure et
extérieure.
• du taux de change par rapport à des producteurs extérieurs (lorsque la
monnaie domestique est sous-évaluée, la compétitivité est améliorée).

La compétitivité repose également sur la capacité d'innovation technique et


commerciale lorsqu'il s'agit de compétitivité dite "hors-prix" (ou qualité).

Compétitivité-coût
La compétitivité-coût est la compétitivité qui est liée aux coûts de production : coût du
travail et coût du capital...
Compétitivité-prix
• La compétitivité-prix est une des formes de compétitivité qu'une
entreprise peut choisir d'utiliser pour vendre plus. Elle repose sur la
diminution du prix des biens ou services qu'elle produit, pour lui permettre
d'écouler plus vite et plus facilement ses stocks de marchandise.

• On peut évaluer l'évolution de la compétitivité-prix d'un pays en


soustrayant la variation des prix à l'importation de celle des prix à
l'exportation. Le taux de change peut avoir un impact important sur la
compétitivité-prix : une dépréciation de la monnaie nationale, en augmentant
le prix des produits importés, entraînera une amélioration de la compétitivité-
prix. Par exemple une parité euro/dollar élevée défavorise la compétitivité-prix
à l'exportation des entreprises de l'Union européenne.

• La compétitivité-prix, au-delà des variations du taux de change,


dépend du coût du travail et du coût du capital dans l'économie.

Compétitivité hors-prix
La compétitivité hors-prix est une forme de compétitivité moins visible que le prix de
vente, mais qui joue un rôle important dans la rentabilité d'une entreprise.

Elle repose sur la capacité d'innovation et l'amélioration constante de la productivité


et de la qualité. Cette forme de compétitivité entraîne généralement une hausse des
prix de vente des biens ou services de l'entreprise, mais incite les consommateurs
désireux d'une meilleure qualité, qui veulent "monter en gamme", à acheter ses
produits. En général, le taux de marge est plus élevé pour les produits les plus
coûteux. L'innovation nécessite des coûts de recherche et la protection de la propriété
intellectuelle.

Cette compétitivité par l'innovation peut concerner aussi un bassin économique, en


concurrence par rapport à d'autres, d'où les politiques visant à constituer ou renforcer
des pôles de compétitivité

Pour une économie, la stabilité du taux de change, au-delà de son niveau, est
également bénéfique pour la compétitivé (la volatilité et donc le risque des
investissements étant moins grands).

Conséquences
Une faible compétitivité de l'économie d'un pays n'incitera pas les entreprises
étrangères à placer des centres de production ou de recherche dans le pays.

Par ailleurs, cette faible compétitivité fragilisera les entreprises nationales, leur faisant
perdre des parts de marché par rapport aux concurrents étrangers.
Au final, ceci diminuera la production par travailleur et l'emploi total au sein du pays
(et donc augmentera le taux de chômage)

Une faible compétitivité renforcera les politiques de la relance économique

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