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Ce terme est passé dans le langage courant avec une acception très large et quelque
peu vague, pour évoquer la capacité à réussir économiquement dans un
environnement concurrentiel, en innovant, en croissant, en réalisant du bénéfice, etc.
Ce terme est également utilisé dans le langage spécialisé de l'économie, pour qualifier
la proximité plus ou moins grande d'un marché réel avec le marché théorique du
modèle de concurrence parfaite.
Entreprise
Une entreprise est une structure économique et sociale qui regroupe des moyens
humains, matériels, immatériels (service) et financiers, qui sont combinés de manière
organisée pour fournir des biens ou des services à des clients dans un environnement
concurrentiel (le marché) ou non concurrentiel (le monopole) avec un objectif de
rentabilité. Une entreprise est généralement une structure légale : une société -
anonyme, par actions, à responsabilité limitée, coopérative, etc.
L'entrepreneur
L'entrepreneur est avant tout un individu qui anticipe un besoin, assemble et organise
les outils et les compétences nécessaires pour satisfaire ce besoin. Ce faisant, il prend
le risque que ce besoin ne se matérialise pas ou que les moyens qu'il a mis en place
pour le satisfaire se révèlent inadéquats.
Par delà cette classification classique, des auteurs distinguent un secteur quaternaire
(recherche, développement et information)
Pour l'Insee, une entreprise est une unité économique, juridiquement autonome,
organisée pour produire des biens ou des services pour le marché ; elle est identifiée
par le numéro SIREN (alors qu'un établissement est une unité de production
géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'entreprise
(unité SIREN), et où s'exerce tout ou partie de l’activité de celle-ci. Un établissement
produit des biens ou des services ; il est identifié par un numéro SIRET.
Une autre forme de classement distingue trois grands types d'entreprises[réf. nécessaire]
existant dans tous les pays :
• les entreprises privées à but lucratif (ex : TPE, PME, Grands Groupes),
• les entreprises privées à but non lucratif (relevant de l'économie
sociale),
• les entreprises publiques (ex :SNCF...).
Les statuts juridiques en France
Article principal : Droit des sociétés.
Le fait d’entreprendre est, dans tous les pays, encadré par une règlementation. La
plupart des entreprises fonctionnent donc dans un cadre prédéterminé par la loi : le
droit des sociétés.
L'entreprise individuelle
Article détaillé : Entreprise individuelle.
Dans le contexte de l' économie capitaliste habituelle, il est possible d'avoir une
entreprise à titre personnel : il s'agit alors d'une entreprise individuelle, c'est-à-dire
que l'entrepreneur exerce directement et en son propre nom l'activité économique.
En clair, l'entrepreneur est son propre salarié. En cas de coups durs, il décidera
de ne pas se rémunérer et ne disposera plus d'aucuns Droits de la Sécurité
Sociale.
Cela n'exclut pas l'existence d'un nom commercial mais, d'un point de vue juridique,
seule la personne physique qu'est l'entrepreneur s'engage (signature des contrats,
naissance des droits et obligations découlant de l'activité directement dans le
patrimoine de l'individu).
L'exercice d'une activité sous forme d'entreprise individuelle concerne en général les
microentreprises. Par exemple, en France, 96.6 % des 3 millions d'entreprises sont des
très petites entreprises de 0 à 3 collaborateurs.
Il est aussi possible de constituer une personne morale sous forme de société. Celle-ci
peut grouper plusieurs participants à son capital et est apte à faire des actes de gestion.
Les diverses formes de sociétés varient selon les pays.
Le droit des sociétés français distingue notamment les statuts de société anonyme
(SA), société à responsabilité limitée (SARL), société par actions simplifiée (SAS),
société civile (SC) et société en nom collectif (SNC).
Le fait qu’une entreprise utilise une forme de société par actions n’implique pas
nécessairement que ces titres soient cotés en bourse (ou même qu’elle soit considérée
comme faisant un appel public à l'épargne). Si c'est le cas, des achats en bourse ou des
offres publiques peuvent faire changer la majorité de contrôle de l'entreprise, et
aboutir aussi au changement de sa direction.
Finalités
Objectifs généraux
La fonction première d’une entreprise varie selon l’entreprise ou même selon les
points de vue au sein d’une même entreprise (par exemple, point de vue de
l'actionnaire, de l'employé, du syndicat, de la direction...). Parmi les différentes
fonctions opérationnelles habituellement observées, on trouve :
Divers points de vue politiques sur l'utilité fonctionnelle de l'entreprise privée ont été
formalisés au cours de l'histoire et de l'élaboration de la pensée économique :
Parmi les différents buts possible pour une entreprise, la recherche du bénéfice occupe
une place importante. Le bénéfice de l’entreprise (différent du profit) sert avant tout à
rémunérer le capital investi.
Dans le cas des entreprises dites capitalistes, si un investisseur (une des personnes qui
financent l'entreprise) décide de le placer dans une entreprise plutôt que de le
conserver, c’est qu'il souhaite que l’argent ainsi placé dans l’entreprise lui rapporte
plus. Si une entreprise ne génère pas un profit suffisant redistribué sous forme de
dividendes, sa réputation ternit et elle n’attire plus les investisseurs. Sa capacité de
développement (en général consommatrice de capitaux pour - par exemple - ouvrir
des filiales à l'étranger ou démarrer de nouveaux programmes d'innovation) voire sa
survie s'en trouvent alors obérées, voire peuvent être remises en cause.
Pour chaque secteur d’activité, il existe un niveau de profit « normal » attendu. Ainsi,
par exemple, dans le secteur pharmaceutique des années 2000, le niveau moyen de
profit attendu était de 15 % par an du capital investi. Si une entreprise génère moins
de profit, les actionnaires qui y ont placé leurs économies (directement ou plus
souvent indirectement via une banque ou une caisse de retraite) sont déçus, perdent
éventuellement confiance dans l'investissement consenti et vendent leurs actions : le
prix de l’entreprise (qu’elle soit en bourse ou non) diminue alors et les investisseurs
restants y perdent.
Une entreprise capitaliste dont les profits sont faibles trop longtemps n’a pas de
justification économique : elle est en général fermée ou rachetée. Dans le cas
d'entreprise de l'économie sociale, elle perdura si elle apporte une utilité sociale à la
société (ex. : entreprise de réinsertion) et si elle trouve un bailleur de fonds apte à en
financer les pertes éventuelles (ex. : collectivité territoriale). Enfin, les entreprises
familiales - à la fois privées et non cotées - peuvent trouver un équilibre entre profits
élevés et utilité sociale, tout en réussissant sur le long terme, notamment par leur taille
à l'échelle humaine et la proximité du management vis-à-vis des salariés.
L'origine du bénéfice
• Les revenus normaux sont les produits des ventes et des opérations
financières courantes sur l'année en cours (crédits clients et fournisseurs)
• Les revenus exceptionnels ne font pas - par définition - partie des
opérations courantes de l’entreprise. Il peut s’agir de vente d’actifs (bâtiments,
machines, etc.), de vente de filiales ou d'opérations comptables diverses (ex. :
réévaluation de la valeur financières d’un stock).
La marge, calculée comme différence entre le prix de vente et le coût de revient des
marchandises incorporées dans le produit vendue représente la principale contribution
au bénéfice de l’entreprise.
Les moyens d’action sur la réduction des coûts sont extrêmement divers, notamment :
• négocier avec les fournisseurs pour baisser les prix d’achat des
marchandises incorporées,
• améliorer la qualité pour produire avec moins de rebut,
• améliorer la productivité des machines,
• améliorer la productivité des hommes (amélioration de la qualification,
ajustement du ratio entre la rémunération fixe et celle indexée sur les résultats,
amélioration des conditions de travail, audit des pratiques dans le but de les
améliorer, meilleure gestion du personnel, management des compétences,
audit des outils),
• diminuer les taxes et prélèvements sur la production (impôt sur les
profits, diminution des cotisations salariales des caisses sociales ou de
retraites, bénéficier d'exonérations)
• réduire les stocks pour réduire le capital immobilisé,
• négocier des conditions de règlement plus rapides vis-à-vis des clients
afin d'avoir moins de frais financiers.
• utiliser des logiciels libres pour réduire le capital immobilisé par les
logiciels propriétaires payants
• s'implanter à côté des lieux de production des matières premières.
• réduire la masse salariale et les avantages sociaux
• utiliser l'analyse de la valeur (c'est souvent le moyen le plus puissant
puisque on peut réduire parfois les coûts dans des proportions considérables)
Innovation
L'entreprise privée est considérée par certains détracteurs comme une entité faisant
primer ses intérêts particuliers au détriment de l'intérêt général.
• La critique socialiste apparue au XIXe siècle s'est d'abord portée sur les
conséquences économiques avec la question de la répartition inégalitaire des
richesses crées par l'entreprise, au profit des capitalistes (la rémunération du
capital) et au détriment des salariés (qui apportent leur travail). Elle a
notamment été théorisée par Karl Marx.
• Les critiques concernant l'influence des entreprises sur le pouvoir
politique se sont ajoutées. Dans la théorie marxiste, la "superstructure" sociale,
qui comprend les pouvoirs politique et religieux est au service de
l'« infrastructure » économique. Cette critique, sur le lien entre hommes
politiques et entreprises, même en dehors du courant de pensée marxiste, est
très vivace au début du XXIe siècle.
• Les entreprises sont accusées de mener un jeu géopolitique propre,
dicté par leurs seuls intérêts, indépendant voire contradictoire avec celui les
politiques étrangères nationales ou internationales (par exemple sur la question
des droits de l'homme). Historiquement, les (ou des) entreprises privées ont été
accusées d'avoir promu le colonialisme et l'impérialisme occidental et la
guerre. C'est par exemple la critique de Lénine sur l'impérialisme, stade
suprême du capitalisme.
• À partir de la fin du XXe siècle, les entreprises ont été accusées de
dégrader l'environnement dans le cadre de leur activité.
D'autres critiques se sont focalisées sur le fonctionnement interne de l'entreprise
privée. On relèvera notamment :
Face aux critiques, les défenseurs des entreprises soulignent que l'intérêt privé va en
fait dans le sens de l'intérêt général :
Certaines grandes entreprises privées ont développé depuis le XIXe siècle des
programmes sociaux et culturels pour leurs employés (cantines, logements, cours,
activités sportives et culturelles, vacances). Ces pratiques, parfois issues du
christianisme social, ont été dénoncées en Occident par la pensée socialiste comme
relevant du paternalisme. À l'extrême, certaines entreprises ont donné naissance, avec
les logements ouvriers, à de véritables villes (par exemple en France, Anzin ou
Decazeville). Ces pratiques ont tendance à disparaître avec la tendance au recentrage
des entreprises sur leurs cœur de métier.
Prise en compte des impératifs de développement durable
L'évaluation de l'entreprise se fait dans ce cas par des agences de notation sociétale,
qui examinent les rapports de développement durable pour noter les entreprises. Les
investissements socialement responsables permettent de s'orienter vers les entreprises
les mieux notées sur le plan sociétal.
Ainsi, une nouvelle forme d'entreprise pourrait émerger, qui prendrait en compte les
intérêts à long terme de l'ensemble des parties prenantes de l'entreprise, et non plus
seulement le seul intérêt à court terme des seuls actionnaires. En effet, le
développement durable fait intervenir non seulement le marché, mais aussi l'État et la
société civile.
Organisation et fonctionnement
Acteurs : actionnaires, dirigeants, salariés
Selon la taille et le statut juridique choisi par l'entreprise, ces acteurs sont parfois
confondus : une cordonnerie fonctionnant avec une personne unique peut soit relever
d'une activité artisanale sans capital ni salarié, soit être constituée en société, la même
personne étant à la fois détentrice du capital, mandataire social et unique salarié.
Les entreprises plus grandes sont généralement constituées en société et ces acteurs
sont différenciés.
Les actionnaires
Les actionnaires détiennent le capital de la société qui porte l'entreprise. Leur rôle est
d'apporter les fonds financiers nécessaires au développement de l'entreprise, de choisir
les membres de la direction et de vérifier la bonne administration des affaires par la
direction. Ils perçoivent des revenus sur les bénéfices de l'entreprise, dénommés
dividendes.
La direction
Sa rémunération est en général formée d'un salaire, ainsi que d'une forme
d'intéressement, souvent sous la forme de stock options ou de bonus financiers plus
ou moins indexés sur la performance de l'entreprise.
Les salariés
Certaines approches de l'entreprise reposent sur le principe que les trois catégories
d'acteurs de l'entreprise privée (actionnaires, direction, salariés) sont porteurs
d'intérêts divergents et elles opposent les intérêts des salariés et ceux des actionnaires.
D'autres approches de l'entreprise reposent sur une vision systémique plus régulée et
plus coopérative entre les trois catégories d'acteurs.
Gouvernement d'entreprise
Organisation
Une entreprise repose sur un certain nombre de fonctions vitales qui assurent son
fonctionnement. Henri Fayol en a distingué six: technique, commerciale, financière,
de sécurité, comptable (informationnelle), administrative (de gestion).
Généralement, les entreprises instaurent une hiérarchie parmi leurs employés : ceux
qui sont situés à un échelon inférieur (ex. : équipiers, collaborateurs, employés...)
obéissent à ceux situés à un échelon supérieur (managers, cadres, chefs de projet...).
Cette organisation hiérarchique peut se justifier par l'existence de coûts de transaction,
justification qui découle du théorème de Coase et est développée par les travaux
d'Oliver Williamson. La hiérarchisation est combinée à une spécialisation des
activités dans la structure organisationnelle de l'entreprise. Cette question de
l'organisation a été étudiée notamment par Henry Mintzberg dans son ouvrage:
Structure et dynamique des organisations.
La gestion
Méthodes de gestion
• des outils généralistes, telles que les suites bureautiques qui permettent
de produire des documents, des tableaux, des présentations commerciales ;
• des outils de gestion.
Autrefois réservés aux grandes sociétés, ces outils sont de plus en plus répandus dans
les PME/PMI.
• Analyse financière
• Capacité d'autofinancement (Cash flow)
• Chiffre d'affaires
• Compétitivité
• Cours des actions
• Évaluation d'entreprise
• Notoriété
• Part de marché
• Productivité
• Résultat net
• Rentabilité
• Tableau de bord
• Valeur ajoutée
Concurrence
Néanmoins, n'exerce pas une activité économique, et n'est plus une entreprise soumise
au droit de la concurrence, l'organisme qui remplit une fonction exclusivement sociale
(CJCE, Poucet 1993) ou celui qui exerce des prérogatives de puissance publique
(CJCE, Eurocontrol, 1994).
Entreprises en difficulté
• Cessation de paiement
• Dépôt de bilan
• Faillite
• Redressement judiciaire
• Subventions, aide de l’État et aide des banques
Secteur économique
Par ailleurs, le terme secteur professionnel ou industriel regroupe lui aussi deux
définitions :
• Les biens marchands sont des produits matériels pouvant être vendus
et achetés.
Concurrence
La concurrence économique est une situation où plusieurs agents proposent de
vendre des biens ou des services équivalents ou substituables. Les clients potentiels
sont alors dans une situation de choix entre les différents produits accessibles, à moins
qu'ils ne produisent eux-mêmes.
Pour Montesquieu1 « c’est la concurrence qui met un juste prix aux marchandises, et
qui établit les vrais rapports entre elles ». Depuis Montesquieu et Adam Smith, la
concurrence est un concept fondamental de la tradition libérale et de la science
économique. Selon ce point de vue, elle est un aspect de la liberté individuelle et
donne non seulement le droit mais aussi la possibilité matérielle aux agents
économiques de pouvoir faire des choix et d'utiliser leur raison2.
Description
La compétitivité de la production d'une entreprise ou d'un territoire se mesure par la
différence de prix de revient relativement à la concurrence extérieure (territoires ou
entreprises).
Une entreprise peut améliorer sa compétitivité si elle se place sur des créneaux
particuliers : qualité élevée, innovation, etc. Si une entreprise est seule (à un moment
donné) à produire un type particulier de biens ou de services, on ne peut pas parler de
compétitivité économique; par ailleurs, l'entreprise pourra être très rentable (marché
porteur) ou au contraire en déficit (secteur non rentable économiquement).
Compétitivité-coût
La compétitivité-coût est la compétitivité qui est liée aux coûts de production : coût du
travail et coût du capital...
Compétitivité-prix
• La compétitivité-prix est une des formes de compétitivité qu'une
entreprise peut choisir d'utiliser pour vendre plus. Elle repose sur la
diminution du prix des biens ou services qu'elle produit, pour lui permettre
d'écouler plus vite et plus facilement ses stocks de marchandise.
Compétitivité hors-prix
La compétitivité hors-prix est une forme de compétitivité moins visible que le prix de
vente, mais qui joue un rôle important dans la rentabilité d'une entreprise.
Pour une économie, la stabilité du taux de change, au-delà de son niveau, est
également bénéfique pour la compétitivé (la volatilité et donc le risque des
investissements étant moins grands).
Conséquences
Une faible compétitivité de l'économie d'un pays n'incitera pas les entreprises
étrangères à placer des centres de production ou de recherche dans le pays.
Par ailleurs, cette faible compétitivité fragilisera les entreprises nationales, leur faisant
perdre des parts de marché par rapport aux concurrents étrangers.
Au final, ceci diminuera la production par travailleur et l'emploi total au sein du pays
(et donc augmentera le taux de chômage)