de

un lugar - Otro

Noviembre 1997

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LA MÉRE COMME AGENT DU PERE*
Charles Melman
Je vais essayer de vous entretenir a partir d'une pratique
qui consiste a
exercer ce que l'on appelle une supervision
sur des cas que veulent bien m'exposer des collégues
antillais.
Ces cas m'ont frappé par une systématicité qui consiste
a mettre réguliérement en cause, en avant, pour rendre
compte des difficultés des enfant, une carence familiale,
en particulier paternelle. Et dans un nombre assez sur-
prenant de cas, j'ai été amené a
vérifier que ces enfants
étaient élevés dans des familles que I'on peut dire "ma-
trifocales", c'est-á-dire constituées par trois généra-
tions : la grand-mére, sa fille et les enfants de la fille,
enfants qui sont, d'une facon qui n'est pas rare, de péres
différents. Le pére ou les péres (les géniteurs si vous
voulez) viennent épisodiquement visiter cette mére de
leurs enfants mais sans s'occuper paternellement d'eux,
ni rnéme les prendre en charge. Cette forme d'organisa-
tion familiale se trouvait dénoncée par mes collépues
antillais comme déficitaire par rapport a
notre forme
patriarcale.
J'ai été amené a faire a ces collégues deux remarques a este respecto:
ce sujet:
• La prernlére est que la famille patriarcale, ainsi régu-
liérement invoquée au titre de modéle, est une famille
de plus en plus mythique. Elle I'est non seulement du
fait de I'évolution des moeurs, mais aussi d'un point de
vue juridique puisque depuis une loi votée en 1970, il
n'existe plus d'autorité paterne/le, mais une autorité
parentale partagée de facon égale avec la rnére. Juri-
diquement, il n'y a donc plus de famille patriarcale.
• D'autre part I'anthropologie nous améne a
considérer
que la famille patriarcale n'est que I'une des modalités
possibles de I'organisation familiale, rnérne si nous
avons, bien sur, tendance a vouloir en faire une norme.
La tache des psychanalystes est d'essayer d'apprécier
les incidences subjectives propres a
I'organisation ma-
trifocale et cela dans une analyse beaucoup plus phé-
noménologique que celle qui consisterait a
en pointer
systématiquement ce qu'en seraient "les déficits". On
ne peut en eftet oublier que notre famille patriarcale est
elle-rnérne marquée d'un déficit essentiel qui est celui
• Conference faite ti la Maison de l'Amerique Latine, dans le
Cide "La fonction patemnelle: une invariante", Paris, le 16
decembre 1996. Paru dans le Bulletin de l'Association freu-
dienne internacional, NO.73, Juin 97, pp.3-10. Traduction:
Verónica Cascante, Omar-Alfredo Guerrero, Gino Na-
ranjo et Marcela Parreño. L'editeur n'a pas fait une révision
de la traduction afin de respecter le propos des traducteurs,
voir letlre au Buzón dans ce numero.
LA MADRE COMO AGENTE DEL PADRE*
Charles Melman
Voy a tratar de hablarles, a partir de una práctica que
consiste en ejercer lo que llamamos una supervisión,
sobre casos que tienen a bien exponerme colegas anti-
llanos.
Estos casos me han sorprendido por una sistematicidad
que consiste en poner regularmente en duda, de entrada,
para dar cuenta de las dificultades de los niños, una
carencia familiar, en particular paterna. Y en un número
bastante sorprendente de casos, tuve que verificar que
esos niños eran criados en familias que podemos llamar
«matrifocales», es decir constituidas por tres generacio-
nes: la abuela, su hija y los hijos de la hija, hijos que son,
de una manera que no es inusual, de padres diferentes.
El padre o los padres (los genitores si ustedes quieren)
vienen episódicamente a visitar a esta madre de sus hijos
pero sin ocuparse paternalmente de ellos, ni siquiera
para hacerse cargo. Esta forma de organización familiar
era presentada, por mis colegas antillanos, como defici-
taria en relación a nuestra forma patriarcal.
Tuve que hacer a estos colegas dos observaciones a
• La primera es que la familia patriarcal, regularmente
invocada a título de modelo, es una familia cada vez
más mítica. Ella lo es no solamente por el hecho de la
evolución de las costumbres, sino también desde un
punto de vista jurídico, ya que a partir de una ley votada
en 1970, ya no existe autoridad paterna, sino una
autoridad parental, compartida de manera igual con la
madre. Jurídicamente, ya no existe entonces la familia
patriarcal.
• Por otra parte, la antropología nos lleva a considerar
que la familia patriarcal no es sino una de las modali-
dades posibles de la organización familiar, incluso si
tenemos [por supuesto! tendencia a querer hacer de
ella una norma. La tarea de los'psicoanalistas es
intentar apreciar las incidencias subjetivas propias de
la organización matrifocal yeso en un análisis mucho
más fenomenológico que aquél que consistiría en se-
ñalar sistemáticamente lo que serían «sus déficits».
No podemos, en efecto, olvidar que nuestra familia
patriarcal está marcada ella misma por un déficit ese n-
• Coferencia dictada en la Casa de América Latina, en el cido
"La función paterna: una invariante", en París, el 16 de
diciembre de 1996. Traduccíón: Verónica Cascante,
Omar-Alfredo Guerrero, Gino Naranjo y Marcela Parre-
ño. Esta vez la edición se abstuvo de revisar la traducción
para respetar el propósito de los traductores; ver carta en el
Buzón de este número.
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qui organise nos propres existences et qu'on peut
résumer comme étant le culte de I'insatisfaction.
Donc admettons que s'il n'est pas d'organisation familiale
qui soit protégée, qui soit a I'abri d'un déficit, essayons
face a cette organisation matrifocale d'en évaluer, d'un
point de vue strictement descriptif, clinique, les inciden-
ces subjectives, sans au préalable vouloir en mesurer ou
en dénoncer le caractére déficitaire.
En outre, pour donner quelque assise, quelque référence
a ce que je voulais vous amener, je me suis fondé sur
deux travaux anthropologiques que je ne saurais trop
vous recommander et qui concernent tres directement
cette question, deux classiques,l'un qui est celui de ~dith
Clarke, publié en 1957 a Londres, qui s'intitule de facon
fort explicite My mother who fathered me, «ma rnére qui
m'a paterné » (vous voyez qu'en francaís cela ne sonne
pas tres bien mais c'est la traduction exacte du titre
anglais). Et I'autre est le travail de Raymond Smith qui a
été publié une année plus tard a New-York, et qui s'inti-
tule The negro family in British Guyana, « La famille noire
dans la Guyane britannique ».
La méthode que j'ai essayé de suivre consiste a envisa-
ger la famille comme le résultat, I'invention d'un ac-
commodement réalisé avec la structure du langage.
C'est une définition extrérnement large, évidemment,
mais qui a le mérite de vous situer les références qui me
guiderent dans la mise en place de ces remarques.
La prernlére consiste donc a parler de la famille matrifo-
cale en attirant votre attention sur ceci : combien la lignée
a rapport avec le lieu. Par matrifocale, je veux dire que
c'est au lieu, (oú ici en I'occurrence se trouve la rnére)
que du rnéme coup va se tenir, va s'organiser la lignée.
Et je crois que nous avons d'emblée a retenir cette
superposition: il faut a la lignée un lieu, un lieu fixe et dans
la mesure oú ce lieu est celui de la mére, le domicile de
la mére, eh bien ! nous sommes bien dans une famille
qu'on peut dire du rnéme coup aussi bien matrifocale que
matrilinéaire. Comme je vous I'ai fait remarquer tout a
I'heure, il y a systématiquement dans ce foyer trois
générations qui coexistent, la qrand-rnére, sa fille (la
mére, done), et puis les enfants de cette rnére.
Et nous avons en passant, la encore, a faire une remar-
que sur cette sinquliére trinité. C'est comme s'il en fallait
au moins trois pour que se trouve isolée I'instance qui
vient agencer le phénornéne de la filiation. Nous trouvons
la une expression assez étrange mais qui nous rappelle,
a nous qui sommes de références religieuses diftérentes,
combien eftectivement, il faut qu'iI y ait de la trinité, au
moins trois pour qu'il y ait de l'Un qui soit ici mis en
place - et que ce soit cet Un qui se trouve en quelque
sorte I'organisateur permanent aussi bien de la famille
que de cette filiation. S'il y avait simplement une mere et
ses enfants, le processus se trouverait se dissoudre. 11 y
en a trois, il n'y en a pas plus.
11 convient, je crois, qu'á cette occasion, j'introduise de
tacon sOrement dogmatique (sOrement arbitraire, je ne
peux faire autrement) le nom de cette instance qu'ici le
trois vient présentifier. Cette instance est en eftet celle
qui assure I'identification du parlétre, qui autorise sa
reproduction et donc le phénoméne de filiation. C'est une
instance isolée par la métapsychologie freudienne et par
cial, que es el que organiza nuestras propias existen-
cias y que se puede resumir como siendo el culto a la
insatisfacción.
Admitamos entonces que si no hay organización familiar
que esté protegida, que esté al abrigo de un déficit,
tratemos frente a esta organización matrifocal de evaluar,
desde un punto de vista estrictamente descriptivo, clíni-
co, sus incidencias subjetivas, sin previamente querer
medir o denunciar su carácter deficitario.
Además, para dar algún cimiento, alguna referencia a lo
que quería traerles, me fundé en dos trabajos antropoló-
gicos que les recomendaría mucho y que conciernen muy
directamente a esta cuestión. Dos clásicos, el de Edith
Clarke, publicado en 1957 en Londres que se intitula, de
manera muy explícita, My mother who fathered me, «mi
madre que me paternó» (ven ustedes que en español eso
no suena muy bien pero es la traducción exacta del título
inglés). Y el trabajo de Raymond Smith, que fue publica-
do un año más tarde en Nueva York, que se intitula The
negro family in British Guyana, «La familia negra en la
Guyana Británica».
El método que intenté seguir consiste en considerar la
familia como el resultado, la invención de un acomoda-
miento realizado con la estructura del lenguaje. Es una
definición sumamente amplia, evidentemente, pero que
tiene el mérito de situarles a ustedes las referencias que
me guiaron en el establecimiento de estas observacio-
nes.
La primera consiste, entonces, en hablar de la familia
matrifocal llamando su atención sobre lo siguiente: en
qué medida el linaje tiene relación con el lugar. Por
matrifocal, quiero decir que es en el lugar (donde en este
caso se encuentra la madre) que al mismo tiempo va a
sostenerse, va a organizarse el linaje. Y creo que tene-
mos de entrada que recordar esta superposición: al
linaje le hace falta un lugar, un lugar fijo, y en la medida
en que este lugar es el de la madre, el domicilio de la
madre, iY bien! estamos ciertamente en una familia que
podemos llamar, al mismo tiempo, tanto matrifocal como
matrilineal. Como les hice notar hace un momento, hay
sistemáticamente en este hogar tres generaciones que
coexisten: la abuela, su hija (es decir la madre), y luego
los hijos de esta madre.
Aquí una vez más tenemos que hacer, de paso, una
observación sobre esta singular trinidad. Es como si
hiciera falta por lo menos tres para que se encuentre
aislada la instancia que viene a agenciar el fenómeno de
la filiación. Encontramos ahí una expresión bastante
extraña pero que nos recuerda, a nosotros que somos de
referencias religiosas diferentes, en qué medida, efecti-
vamente, es necesario que haya trinidad, por lo menos
tres para que haya Uno que sea aquí establecido - y
que sea este Uno quien resulte, de alguna manera, el
organizador permanente, tanto de la familia como de esta
filiación. Si hubiera simplemente una madre y sus hijos,
el proceso se disolvería. Hay tres, no hay más.
Conviene, creo, que en esta ocasión introduzca de ma-
nera seguramente dogmática (seguramente arbitraria,
no puedo hacerlo de otra manera) el nombre de esta
instancia que aquí el tres viene a presentificar. Esta
instancia es, en efecto, la que asegura la identificación

la facon dont Lacan a pu la renommer, cette instance
s'appelle le phal/us.
L'introduction qui pourrait sembler dogmatique de ce
terme, se vérifie néanmoins par une preuve clinique
immédiate. En eftet, dans ce groupe matrifocal, la fille
n'accédera, ne sera considérée comme ayant accédé a
la féminité que si elle est mére. D'autre part le fils ne sera
lul-rnérne considéré comme étant viril, comme étant un
homme que s'il a des enfants. La nécessité de ces deux
traits, de ces deux incidences parfaitement réelles pour
venir marquer, pour venir sanctionner, pour venir témoi-
gner de ce qui chez la fille est le passage a
la féminité et
chez le fils le passage a la virilité, a
la masculinité, la
nécessité de cette marque sous la forme de la présence
de ces enfants, capacité génitrice de la fille ou du fils vient
bien souligner quelle est I'instance ici en cause, comme
partout, d'ailleurs, dans les processus d'organisation
familiale et de transmission.
Ce qui mérite un tout petit moment d'attention, c'est de
considérer que dans ce systérne matrifocal, ce que re-
cherchent les agents qui sont ici actionnés, qui sont ici
en place, ce n'est pas la procréation comme telle. Ce qui
est recherché, ce sont les marques, les indices qui vont
venir sanctionner leur identité sexuelle, leur identifica-
tions sexuelles. La procréation devient ici en quelque
sorte I'accident latéral d'une visée recherchée et qui est
cette marque réelle venant assurer I'identité sexuelle.
Ce qui nous fascine dans ce type d'organisation et qui
vraisemblablement fait que nous avons tendance spon-
tanément a en dénoncer ce qui en serait "la pathologie",
c'est la possibilité, manifestement réalisée, d'une identi-
fication sexuelle et d'une pratique sexuelle qui
s'épargnerait le processus familier a
notre culture, fami-
lier a l'Occident, et que la psychanalyse, depuis Freud a
parfaitement mis en relief: la nécessité pour nous d'un
passage par la castration.
Or il est clair que dans ce type d'organisation matrifocale,
I'identification sexuelle, la possibilité d'un accés a la vie
sexuelle se fait sans passer, sans connaitre les arcanes
de ce que nous appelons la castration et que je ne peux
pas évidemment ici développer davantage; mais dont
I'une des conséquences, pour aller tres vite lá-dessus,
est que le petit enfant a a renoncer pour accéder
I'identité sexuelle, a ce qui est I'objet électif de ses
investissements amoureux et érotiques. 11a y renoncer a
de facon définitive pour ne plus trouver ensuite a la place
de cet objet qui semblait pourtant tout simple, cet objet
premier, pour ne plus trouver dans sa vie d'adulte qu'un
substitut et pour ne plus étre lui-mérne, pour un ou une
partenaire, qu'un substitut. C'est le défilé estimé indis-
pensable, estimé nécessaire pour que I'enfant puisse
a a
avoir accés une vie sexuelle et une identité sexuelle,
c'est ce que vient mythifier le «complexe d'Oedipe».
Donc je suppose que ce qui nous fascine dans cette
organisation matrifocale, c'est, a I'évidence, la possibilité
d'une transmission et d'un commerce sexuel qui
s'épargne les défilés de la castration.
En eftet, comment cela se trouve-t-il procéder chez le
garc;on et chez la fille?
Je commence par le garc;on (a partir de I'égocentrisme
ordinaire, habituel et dont il ne fautjamais se défendre !)
7
del hablaser (paríéíre), que autoriza su reproducción y
entonces el fenómeno de filiación. Es una instancia
aislada por la metapsicología freudiana y por la manera
con la cual Lacan pudo renombrarla, esta instancia se
llama el falo.
La introducción, que podría parecer dogmática, de este
término se verifica sin embargo con una prueba clínica
inmediata. En efecto, en este grupo matrifocal, la hija
accederá, será considerada como habiendo accedido a
la feminidad, solamente si es madre. Por otra parte, el
hijo será considerado como siendo viril, como siendo un
hombre, solamente si tiene hijos. La necesidad de estos
dos rasgos, de estas dos incidencias perfectamente rea-
les, para marcar, para sancionar, para atestiguar de lo
que en la hija es el paso a la feminidad y en el hijo el paso
a la virilidad, a la masculinidad, la necesidad de esta
marca bajo la forma de la presencia de estos hijos,
capacidad genitora de la hija o del hijo, viene a resaltar I
cuál es la instancia aquí en cuestión - como en todas
partes, es más - en los procesos de organización
familiar y de transmisión. ....J
Lo que merece un pequeño instante de atención, es
considerar que en este sistema matrifocal, lo que buscan
los agentes que son aquí accionados, que están aquí
colocados, no es la procreación como tal. Lo que es
buscado, son las marcas, los indicios que van a sancio-
nar su identidad sexual, sus identificaciones sexuales.
La procreación se vuelve aquí de alguna manera el
accidente lateral de un objetivo buscado y que es esta
marca real que viene a asegurar la identidad sexual. -1
Lo que nos fascina en este tipo de organización, y que
probablemente hace que tenemos tendencia de manera
espontánea a denunciar lo que de ella sería «la patolo-
gía», es la posibilidad, manifiestamente realizada, de una
identificación sexual y de una práctica sexual que se
ahorraría el proceso familiar a nuestra cultura, familiar
a Occidente, y que el psicoanálisis, desde Freud, ha
puesto perfectamente en relieve: !~ecesidad para no.- ¡,
sotros de un paso por la cas,!!'ación.
Ahora bien, es claro que en este tipo de organización
matrifocal, la identificación sexual, la posibilidad de un
acceso a la vida sexual, se hace sin pasar, sin conocer
a los arcanos de lo que llamamos la castración y que no
puedo obviamente desarrollar más aquí; pero de la cual
una de las consecuencias, para ir más rápido en esto, es
que el niño e ueño tiene que renunciar ara acceder a
la identidad sexual, a lo que es ei objeto electivo de sus
investiduras amorosas y eróticas. Tiene que renunciar
a él de manera definitiva para no encontrarlo después en
el lugar de este objeto, - que parecía sin embargo tan
simple, este objeto primero -, para no encontrar en su
vida de adulto más que un sustituto y para no ser él
mismo, para una o un compañero, más que un sustituto.
Es el desfiladero estimado indispensable, estimado ne-
cesario para que el niño pueda tener acceso a una vida
sexual y a una identidad sexual. Es lo que mitifica el
«complejo de Edipo».
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qui organise nos propres existences et qu'on peut
résumer comme étant le culte de I'insatisfaction.
Donc admettons que s'il n'est pas d'organisation familiale
qui soit protégée, qui soit a I'abri d'un déficit, essayons
face a cette organisation matrifocale d'en évaluer, d'un
point de vue strictement descriptif, clinique, les inciden-
ces subjectives, sans au préalable vouloir en mesurer ou
en dénoncer le caractére déficitaire.
En outre, pour donner quelque assise, quelque référence
a ce que je voulais vous amener, je me suis fondé sur
deux travaux anthropologiques que je ne saurais trop
vous recommander et qui concernent tres directement
cette question, deux classiques, I'un qui est celui de ~dith
Clarke, publié en 1957 a Londres, qui s'intitule de facon
fort explicite My mother who fathered me, «ma mére qui
m'a paterné » (vous voyez qu'en francals cela ne sonne
pas tres bien mais c'est la traduction exacte du titre
anglais). Et I'autre est le travail de Raymond Smith qui a
été publié une année plus tard a New-York, et qui s'inti-
tule The negro family in British Guyana, « La famille noire
dans la Guyane britannique »,
La méthode que j'ai essayé de suivre consiste a envisa-
ger la famille comme le résultat, I'invention d'un ac-
commodement réalisé avec la structure du langage.
C'est une définition extrérnernent large, évidemment,
mais qui a le mérite de vous situer les références qui me
guiderent dan s la mise en place de ces remarques.
La prerniére consiste donc a paríer de la famille matrifo-
cale en attirant votre attention sur ceci : combien la lignée
a rapport avec le lieu. Par matrifocale, je veux dire que
c'est au lieu, (oú ici en I'occurrence se trouve la mére)
que du rnérne coup va se tenir, va s'organiser la lignée.
Et je crois que nous avons d'emblée a retenir cette
superposition: il faut a la lignée un lieu, un lieu fixe et dans
la mesure oú ce lieu est celui de la rnére, le domicile de
la mére, eh bien ! nous sommes bien dans une famille
qu'on peut dire du rnérne coup aussi bien matrifocale que
matrilinéaire. Comme je vous I'ai fait remarquer tout a madre, iY bien! estamos ciertamente en una familia que
I'heure, il y a systématiquement dans ce foyer trois
générations qui coexistent, la qrand-mére. sa fille (la
rnére, done), et puis les enfants de cette rnére,
Et nous avons en passant, la encore, a faire une remar-
que sur cette sinquliére trinité. C'est comme s'il en fallait
au moins trois pour que se trouve isolée I'instance qui
vient agencer le phénoméne de la filiation. Nous trouvons
la une expression assez étrange mais qui nous rappelle,
a nous qui sommes de références religieuses diftérentes,
combien eftectivement, il faut qu'iI y ait de la trinité, au
moins trois pour qu'il y ait de l'Un qui soit ici mis en
place - et que ce soit cet Un qui se trouve en quelque
sorte I'organisateur permanent aussi bien de la famille
que de cette filiation. S'iI y avait simplement une rnére et
ses enfants, le processus se trouverait se dissoudre. 11 y
en a trois, il n'y en a pas plus.
11 convient, je crois, qu'á cette occasion, j'introduise de
facon sürernent dogmatique (sürernent arbitraire, je ne
peux faire autrement) le nom de cette instance qu'ici le
trois vient présentifier. Cette instance est en eftet celle
qui assure I'identification du parlétre, qui autorise sa
reproduction et donc le phénornéne de filiation. C'est une
instance isolée par la métapsychologie freudienne et par
cial, que es el que organiza nuestras propias existen-
cias y que se puede resumir como siendo el culto a la
insatisfacción.
Admitamos entonces que si no hay organización familiar
que esté protegida, que esté al abrigo de un déficit,
tratemos frente a esta organización matrifocal de evaluar,
desde un punto de vista estrictamente descriptivo, clíni-
co, sus incidencias subjetivas, sin previamente querer
medir o denunciar su carácter deficitario.
Además, para dar algún cimiento, alguna referencia a lo
que quería traerles, me fundé en dos trabajos antropoló-
gicos que les recomendaría mucho y que conciernen muy
directamente a esta cuestión. Dos clásicos, el de Edith
Clarke, publicado en 1957 en Londres que se intitula, de
manera muy explícita, My mother who fathered me, «mi
madre que me patemó» (ven ustedes que en español eso
no suena muy bien pero es la traducción exacta del título
inglés). Y el trabajo de Raymond Smith, que fue publica-
do un año más tarde en Nueva York, que se intitula The
negro family in British Guyana, «La familia negra en la
Guyana Británica».
El método que intenté seguir consiste en considerar la
familia como el resultado, la invención de un acomoda-
miento realizado con la estructura del lenguaje. Es una
definición sumamente amplia, evidentemente, pero que
tiene el mérito de situarles a ustedes las referencias que
me guiaron en el establecimiento de estas observacio-
nes.
La primera consiste, entonces, en hablar de la familia
matrifocal llamando su atención sobre lo siguiente: en
qué medida el linaje tiene relación con el lugar. Por
matrifocal, quiero decir que es en el lugar (donde en este
caso se encuentra la madre) que al mismo tiempo va a
sostenerse, va a organizarse el linaje. Y creo que tene-
mos de entrada que recordar esta superposición: al
linaje le hace falta un lugar, un lugar fijo, y en la medida
en que este lugar es el de la madre, el domicilio de la
podemos llamar, al mismo tiempo, tanto matrifocal como
matrilineal. Como les hice notar hace un momento, hay
sistemáticamente en este hogar tres generaciones que
coexisten: la abuela, su hija (es decir la madre), y luego
los hijos de esta madre.
Aquí una vez más tenemos que hacer, de paso, una
observación sobre esta singular trinidad. Es como si
hiciera falta por lo menos tres para que se encuentre
aislada la instancia que viene a agenciar el fenómeno de
la filiación. Encontramos ahí una expresión bastante
extraña pero que nos recuerda, a nosotros que somos de
referencias religiosas diferentes, en qué medida, efecti-
vamente, es necesario que haya trinidad, por lo menos
tres para que haya Uno que sea aquí establecido - y
que sea este Uno quien resulte, de alguna manera, el
organizador permanente, tanto de la familia como de esta
filiación. Si hubiera simplemente una madre y sus hijos,
el proceso se disolvería. Hay tres, no hay más.
Conviene, creo, que en esta ocasión introduzca de ma-
nera seguramente dogmática (seguramente arbitraria,
no puedo hacerlo de otra manera) el nombre de esta
instancia que aquí el tres viene a presentificar. Esta
instancia es, en efecto, la que asegura la identificación

la facon dont Lacan a pu la renommer, cette instance
s'appelle le phallus.
L'introduction qui pourrait sembler dogmatique de ce
terme, se vérifie néanmoins par une preuve clinique
immédiate. En eftet, dans ce groupe matrifocal, la fille
n'accédera, ne sera considérée comme ayant accédé a
la féminité que si elle est mére. O'autre part le fils ne sera
lul-rnéme considéré comme étant viril, comme étant un
homme que s'iI a des enfants. La nécessité de ces deux
traits, de ces deux incidences parfaitement réelles pour
venir marquer, pour venir sanctionner, pour venir témoi-
gner de ce qui chez la fille est le passage a la féminité et
chez le fils le passage a la virilité, a la masculinité, la
nécessité de cette marque sous la forme de la présence
de ces enfants, capacité génitrice de la fille ou du fils vient
bien souligner quelle est I'instance ici en cause, comme
partout, d'ailleurs, dans les processus d'organisation
familiale et de transmission.
Ce qui mérite un tout petit moment d'attention, c'est de
considérer que dans ce systéme matrifocal, ce que re-
cherchent les agents qui sont ici actionnés, qui sont ici
en place, ce n'est pas la procréation comme telle. Ce qui
est recherché, ce sont les marques, les indices qui vont
venir sanctionner leur identité sexuelle, leur identifica-
tions sexuelles. La procréation devient ici en quelque
sorte I'accident latéral d'une visée recherchée et qui est
cette marque réelle venant assurer I'identité sexuelle.
Ce qui nous fascine dan s ce type d'organisation et qui
vraisemblablement fait que nous avons tendance spon-
tanément a en dénoncer ce qui en serait "la pathologie",
c'est la possibilité, manifestement réalisée, d'une identi-
fication sexuelle et d'une pratique sexuelle qui
s'épargnerait le processus familier anotre culture, fami-
lier a l'Occident, et que la psychanalyse, depuis Freud a
parfaitement mis en relief: la nécessité pour nous d'un
passage par la castration.
Or iI est clair que dans ce type d'organisation matrifocale,
I'identification sexuelle, la possibilité d'un accés a la vie
sexuelle se fait sans passer, sans connaTtre les arcanes
de ce que nous appelons la castration et que je ne peux
pas évidemment ici développer davantage; mais dont
I'une des conséquences, pour aller trés vite lá-dessus,
est que le petit enfant a 8 renoncer pour accéder 8
I'identité sexuelle, a ce qui est I'objet électif de ses
investissements amoureux et érotiques. 11a 8 y renoncer
de facon définitive pour ne plus trouver ensuite a la place
de cet objet qui semblait pourtant tout simple, cet objet
premier, pour ne plus trouver dans sa vie d'adulte qu'un
substitut et pour ne plus étre lui-mérne, pour un ou une
partenaire, qu'un substitut. C'est le défilé estimé indis-
pensable, estimé nécessaire pour que I'enfant puisse
avoir accés a une vie sexuelle et 8 une identité sexuelle,
c'est ce que vient mythifier le «complexe d'Oedipe».
Oonc je suppose que ce qui nous fascine dans cette
organisation matrifocale, c'est, 8 I'évidence, la possibilité
d'une transmission et d'un commerce sexuel qui
s'épargne les défilés de la castration.
En eftet, comment cela se trouve-t-il procéder chez le
gar~n et chez la fille?
Je commence par le gar~n (8 partir de I'égocentrisme
ordinaire, habituel et dont il ne fautjamais se défendre !)
7
del hablaser (partétre), que autoriza su reproducción y
entonces el fenómeno de filiación. Es una instancia
aislada por la metapsicología freudiana y por la manera
con la cual Lacan pudo renombrarta, esta instancia se
llama el falo.
La introducción, que podría parecer dogmática, de este
término se verifica sin embargo con una prueba clínica '
inmediata. En efecto, en este grupo matrifocal, la hija
accederá, será considerada como habiendo accedido a
la feminidad, solamente si es madre. Por otra parte, el
hijo será considerado como siendo viril, como siendo un
hombre, solamente si tiene hijos. La necesidad de estos
dos rasgos, de estas dos incidencias perfectamente rea-
les, para marcar, para sancionar, para atestiguar de lo
que en la hija es el paso a la feminidad y en el hijo el paso
a la virilidad, a la masculinidad, la necesidad de esta
marca bajo la forma de la presencia de estos hijos,
capacidad genitora de la hija o del hijo, viene a resaltar
cuál es la instancia aquí en cuestión - como en todas
partes, es más - en los procesos de organización I
familiar y de transmisión. ~
Lo que merece un pequeño instante de atención, es
considerar que en este sistema matrifocal, lo que buscan
los agentes que son aquí accionados, que están aquí
colocados, no es la procreación como tal. Lo que es
buscado, son las marcas, los indicios que van a sancio-
nar su identidad sexual, sus identificaciones sexuales.
La procreación se vuelve aquí de alguna manera el
accidente lateral de un objetivo buscado y que es esta
marca real que viene a asegurar la identidad sexual. ....J
Lo que nos fascina en este tipo de organización, y que
probablemente hace que tenemos tendencia de manera
espontánea a denunciar lo que de ella sería «la patolo-
gía», es la posibilidad, manifiestamente realizada, de una
identificación sexual y de una práctica sexual que se
ahorraría el proceso familiar a nuestra cultura, familiar
a Occidente, y que el psicoanálisis, desde Freud, ha
puesto perfectamente en relieve: !~ecesidad para nQ.- ¡,.
sotros de un paso por ~s.!ración.
Ahora bien, es claro que en este tipo de organización
matrifocal, la identificación sexual, la posibilidad de un
acceso a la vida sexual, se hace sin pasar, sin conocer
los arcanos de lo que llamamos la castración y que no
puedo obviamente desarrollar más aquí; pero de la cual
una de las consecuencias, para ir más rápido en esto, es
que el niño e ueño tiene que renunciar.para acceder a
la identidad sexual, a lo que es el objeto electivo de sus
investlOuras amorosas y eróticas. Tiene que renunciar
a él de manera definitiva para no encontrarlo después en
el lugar de este objeto, - que parecía sin embargo tan
simple, este objeto primero -, para no encontrar en su
vida de adulto más que un sustituto y para no ser él
mismo, para una o un compañero, más que un sustituto.
Es el desfiladero estimado indispensable, estimado ne-
cesario para que el niño pueda tener acceso a una vida
sexual y a una identidad sexual. Es lo que mitifica el
«complejo de Edipo».
8
pour souligner combien chez lui la possibilité d'un accés
au phallicisme, la possibilité donc de se réclamer de
cette instance se fait par un procés qui est celui d'une
donation matemelle.
C'est une donation, bien entendu imaginaire, mais tout
se passe comme si la mére lui avait donné sa part de
virilité a elle et qu'en retour, elle attendait maintenant qu'il
I'honore par les prouesses viriles dont il va, dont il doit se
montrer capable. C'est donc une donation que I'on peut
dire aussi bien imaginaire que réelle, puisque I'instru-
ment, la nature I'en a doté, et que la mére se trouve donc
sacrifier ce qu'il en serait de sa propre virilité - dont
peut-étre vous vous étonnerez moins si vous vous
rappelez que cette instance phallique qu'une mére re-
présente est toujours bisexuelle. Nous disons "le pha-
lIus" mais on pourrait aussi bien I'écrire au féminin, et iI
n'y a rien d'arbitraire a ce qu'une mére semble ainsi
déléguer sa part de virilité a son fils. Je pourrais épiloguer
sur le fait que c'est un procés qui n'est pas étranger non
plus, dan s notre propre culture, a ce qui peut se passer
autour du bassin méditerranéen, par exemple.
Ce type de donation fait de lui un homme assez particu-
lier : quelqu'un qui, du fait rnérne d'étre ainsi investi,
refuse les limites, refuse les allégeances, les engage-
ments qui viendraient en quelque sorte le ten ir, I'en-
chainer, le contraindre. 11 refuse les ordres. Ce type de
donation fait du fils ce qu'il faut bien appeler un maitre
ou encore un héros; c'est-á-dire celui qui récuse toute
limitation a I'expression de ses voeux, de son désir, de
ses possibilités. 11 est clair que cet agencement le rend
peu apte au fonctionnement de la société industrielle ou
rnérne marchande puisque son accession ne s'est faite
ni par le travail, ni par I'échange; c'est sans avoir rien
cédé, sans s'étre séparé de rien qu'iI se trouve investi
par la virilité. En revanche et c'est sans doute le prix a
payer, faute d'une reconnaissance symbolique, il a un
besoin permanent de réassurance, dans le réel, de son
statut viril et, bien entendu, il va principalement chercher
cette réassurance du cóté des femmes.
11 faut signaler aussi que ce pouvoir qui lui est délégué,
cette attente aussi qui maintenant pése sur lui - car il a
la comme un devoir a accomplir pour montrer a sa mére
qu'il n'est pas un ingrat - peut rendre compte de ce que
I'on sait etre dans ce type de famille ce que j'appellerai
une proximité avec I'inceste. C'est un fait dont il est
souvent question, que I'on entend fréquemment de la
part de tous ceux qui ont a s'occuper, a s'intéresser a
ces familles, ou ce que I'on retrouve dans la biographie
des enfants. Et me me bien sur! un inceste avec la mére,
au moins imaginaire, puisqu'on peut dire qu'il est son
homme beaucoup plus que le géniteur qui, lui, n'est
jamais que de passage O'allais dire un oiseau de pass a-
ge).
Alors une remarque encore le concemant et qui nous
importe, c'est que nous n'avons pas affaire, et la encore
contrairement a ce qui se passe dans notre culture, a un
semblant d'homme. Tout a I'heure, j'évoquais en ce qui
concemait notre statut, le fait que nous n'étions jamais
que des substituts, substituts d'hommes, substituts de
femmes; et c'est d'ailleurs I'un de nos grands problémes,
tourments subjectifs, ce sentiment d'étre marqué de
cette dimension du semblant. Eh bien ici, dans ce
En efecto, ¿cómo procede esto en el chico y en la chica?
r¡-- Comienzo por el chico (a partir del egocentrismo ordina-
~
rio, habitual y del cual [nunca hay que defenderse!) para
recalcar en qué medida, en él, la posibilidad de un ac~so
al falicismo, la posibilidad pues de valerse de esta Ins-
tancia se hace por un proceso que es el de una onacl n
, )CJv1
\
matema. -s, tu. ,,~, < 1: d..~ t.•....•J..t.
~ '0 -,",OIc".r..h"'c: t •.t..
a. .
.
yo"",", 'V.
Es una donación, por supuesto Imaginaria, pero todo
sucede como si la madre le hubiera dado su parte de
virilidad (la de ella) y que, a cambio, ella esperara que él
la honre con las proezas viriles de las cuales él va, de las
cuales él debe mostrarse capaz. Es pues una donación
que podemos llamar tanto imaginaria como real, ya que
la naturaleza lo ha dotado del instrumento y que la madre
se encuentra entonces sacrificando lo que sería de su
propia virilidad - de la cual talvez se asombrarán uste-
des si recuerdan que esta instancia fálica, que una madre
representa, es siempre bisexual. Decimos «el falo»,
pero podríamos también escribirlo en femenino, y no hay
nada de arbitrario en que una madre parezca así delegar
su parte de virilidad a su hijo. Podría discurrir sobre el
hecho de que es un proceso que tampoco es extraño, en
nuestra propia cultura, a lo que puede pasar, por ejemplo,
alrededor de la cuenca mediterránea.
Este tipo de donación hace de él un hombre bastante
particular: alguien que, por el hecho mismo de estar así
investido, rechaza los límites, re aza s· ram nt s.da
fidelidad,los com romisos gue vendrían, de alguna ma-
nera, a retenerlo, encadenarlo, constreñirlo. Rechaza
iaS ór enes. Este tipo de donación hace del hijo lo que
hay que llamar un amo o más aún un héroe; es decir,
aquél que recusaToda limitación a la expresión de su
voluntad, de su deseo, de sus posibilidades. Claro está
que esta disposición lo vuelve poco apto para el funci~-
namiento de la sociedad industrial, o incluso mercantil,
ya que su accesión no se dio ni por el trabajo, ni por el
intercambio; es sin haber cedido nada, sin haberse
separado de nada, que se encuentra investido por la
virilidad. En cambio, y es sin duda el precio a pagar, a "t6[' ,
falta de un reconocimiento simbólico, tiene una necesi- J
dad permanente de cerciorarse, en lo real, de su estatuto
viril y, por supuesto, va a buscar principalmente el cer-
ciorarse de ello con las mujeres.
Hay que señalar también que este poder que le es
delegado, esta expectativa también que ahora pesa s~- \ J
bre él - porque él tiene ahí como un deber que cumplir ,J; u
para mostrar a su madre que no es un ingrato -, puede ~ ...."
dar cuenta de lo que sabemos es, en este tipo Cle familia, ~JI<
lo que yo llamaría una roxim'dad a . . Es un
hecho del que a menudo se trata, que se escucha fre-
cuentemente de la parte de todos aquellos que tienen
que ocuparse, que interesarse en esas familias, o lo que
se encuentra en la biografía de los niños. E incluso [por
supuesto! un incesto con la madre, por lo menos imagi-
nario, ya que se puede decir que él es su hombre, mucho
más que el genitor quien sólo está de paso (iba a decir
un pájaro de paso ...).
Entonces, una observación más que lo concieme, y que
nos interesa, es que no tratamos, y aquí una vez más,
contrariamente a lo que sucede en nuestra cultura, ~
un semblante de hombre. Hace un momento evocaba,
en lo que concemía a nüestro estatuto, el hecho de que

systéme, U ne s'agit pas d'un semblant d'homme, ce
n'est pas un substitut de quoi que ce soit, il est homme
ou U ne I'est paso Et s'U ne I'est pas, si le réel vient
démentir ses prétentions, il est guetté par d'abord la
dépression qui est assez fréquente, voire le délire qui
n'est pas non plus tout a fait rare, mais ce sont des
bouffées délirantes qui en général n'ont pas d'énormes
conséquences, et puis aussi une certaine sensitivité, une
certaine vigilance qu'on peut dire de type paranoraque.
Une espéce de crainte que le réel ne vienne démentir ce
statut qui souffre de ce défaut de reconnaissance sym-
bolique.
Pour la fille, c'est la maternité, éventuellement assez
précoce, qui vient constituer I'index de sa féminité. Cette
maternité est volontiers agie comme une transgression
des mises en garde matemelles alors que la mere en-
courage son fils, elle I'incite aaller un petit peu montrer
a I'entourage ce dont U est capable. 11est tout a fait
o miento simbólicO:-
habituel que la rnére au contraire veille sur sa fille et donc
que cette prerníére maternité soit agie comme une trans-
gression de ses mises en garde, et rnéme qu'elle s'ac-
compagne, qu'elle soit payée éventuellement d'une
période d'expiation. La fille est chassée du foyer mater-
nel, envoyée dans de la famille et en quelque sorte n'est
réadmise qu'aprés une période de pénitence. On l'ac-
cueille les bras grands ouverts, on lui pardonne, Uy a la
une espéce de jeu culturel qui aprés tout a sOrement sa
portée.
Mais ce qui est plus intéressant, c'est que cet enfant
qu'elle aura, elle y renonce pour le donner él cette grand-
mére, a sa propre rnére qui va donc élever, elle, les
enfants. C'est-á-dire que la fille ne va avoir accés él la
féminité qu'á la condition de renoncer él sa maternité. La
maternité a été le moyen de témoigner aux yeux de tous
qu'elle était bien femme, mais I'enfant va etre remis a sa
propre rnére, comme s'il fallait toujours réparer cette
espéce de blessure causée chez elle par le fait que le
fils, elle lui a donné sa part de virilité et puis la fille, eh
bien! elle a transgressé en empiétant sur sa propre
maternité. Donc il est fréquent que dans cette famille
matrifocale, la rnére des jeunes enfants soit volontiers
considérée par eux, les jeunes enfants, comme étant
simplement une aTnée et une soeur et qu'il y ait entre eux
des rapports de type fraternel.
Alors je ne pense pas non plus céder a
quelque facilité
en disant que vraisemblablement, manifestement, la fille
s'en tire mieux, a cet égard, que le qarcon: car elle, une
fois qu'elle s'est montrée rnére, elle n'a plus rien a
prouver, c'est acquis et du cóté de son identité, elle est
assurée, elle est ferme. Et je crois que dans ce type de
société, tout le monde admire le fait que le femmes sont
effectivement le pivot de I'organisation familiale, qu'elles
en sont le rnát, que sans elles, la famille viendrait a se
défaire.
11y a ici une remarque tres étrange qui vient inévitable-
ment a I'esprit et en particulier pour ceux d'entre vous
qui ont suivi I'enseignement de Lacan et se sont inté-
ressés a cette assertion selon laquelle <di n'y a pas de
rapport sexuel». Pour ceux d'entre vous él qui cette
assertion paratt paradoxale ou énigmatique, je dirai si m-
plement pour la valider qu'elle rappelle ceci: dans nos
cultures, un homme et une femme ne se tiennent pas
9
no éramos más que sustitutos, sustitutos de hombres,
sustitutos de mujeres; y es además uno de nuestros
grandes problemas, tormentos subí tivos, este senti-
miento de ser marcado por esta élimensi de lo s
blante. Y bien, aquí, en este sistema, no se trata de un
Seiñbiante de hombre, no es un sustituto de ninguna
cosa, él es hombre o no lo es. Y si no lo es, si lo real
desmiente sus pretenciones, es acechado primero por la
depresión, que es bastante frecuente, incluso el delirio,
que no es tampoco del todo raro, pero son accesos
delirantes que en general no tienen enormes consecuen-
cias, y por otra parte también, una cierta sensitividad, una
cierta vigilancia que podemos llamar de tipo paranoico. \ ~)
Una especie de temor de que lo real desmienta este ~ •.••• \.•. \» s-••
(v" s.
estatuto que padece de esta falta de ec o eJ..ecollQ·- f \0 ,. J
t...'-; ""~ .¿.
Wara la chica, es la maternidad, eventualmente bastante ~;.
precoz, que viene a constituir el indicador de su femini- ;..•.' • J~.
da~ Esta maternidad es habitualmente actuada como
una transgresiÓn de las advertencias matemas, mientras
que la madre anima a su hijo, lo incita a ir a mostrar un
poco, a los que le rodean, de lo que es capaz. Es muy
común que la madre, al contrario, vigUe a su hija y
entonces que esta primera maternidad sea actuada
como una transgresión de sus advertencias, e incluso
que se acompañe, que sea pagada eventualmente ~
un período de expiacjÓ~. La chica es expulsada del
hogar materno, enviada a la familia y, de alguna manera,
no es readmitida sino después de un período de peniten-
cia. Se la acoge con los brazos abiertos, se la perdona,
hay allí una especie de juego cultural que después de
todo tiene, seguramente, su alcance.
Pero lo que es más interesante es que, a este hijo que
ella tendrá, ella renuncia para darlo a esta abuela, a su
1
propia madre, quien va entonces a criar los hijos. Es
decir que la chica no ya a tener acces a feminidad
sino a condición de renunciar a su maternidad. La ma-
ternidad ha sido el medio para testimoniar, a la vista de
todos, que ella era, en efecto, mujer; pero el hijo va a ser
entregado a su propia madre (de la chica), como si
hubiera todavía que reparar esta especie de herida cau-
sada en ella por el hecho de que, al hijo, ella le ha dado
su parte de virilidad y además la chica ... iY bien! ella ,,~: .•:I;l
transgredió haciendo intrusión en su propia maternidad. ~j dG'-
Entonces, es frecuente que en esta familia matrifocal,la -o. /(-""'"á'"
madre de los hijos pequeños sea naturalmente conside- ~
rada por ellos, los hijos pequeños, como siendo simple-
mente alguien mayor, y una hermana, y que haya entre
ellos relaciones de tipo fraterno.
Entonces, no pienso tampoco ceder ante cierta facilidad
diciendo que probablemente, de manera manifiesta la
chica se las arregla mejor, en este aspecto, que el chico;
ya que ella, una vez que se ha mostrado madre, no tiene
nada más que probar, está adquirido y en cuanto a su
identidad, ésta está asegurada, es firme. Y creo que en
este tipo de sociedad, todo el mundo admira el hecho de
que las mujeres son efectivamente el pivote de la orga-
nización familiar, que ellas son el mástil, que sin ellas, la
familia se desharía.
Hay aquí una observación muy extraña que viene, inevi-
tablemente, a la mente y en particular para aquellos de
entre ustedes que han seguido la enseñanza de Lacan
10
dan s le rnérne espace, ils ne sont pas dans le meme lieu
et les propriétés logiques de I'un et de I'autre font que
I'on ne peut établir une correspondance biunivoque entre
I'un et I'autre. C'est ce que cherchent a pallier les sacre-
ments du mariage: si dans nos cultures le lien entre un
homme et une femme était structurellement acquis, ins-
crit, il ne serait pas nécessaire de faire intervenir une
bénédiction spéciale qui vienne en quelque sorte nouer
ce qui autrement pourrait sans cesse venir se défaire.
Donc dans notre culture, cette remarque faite par Lacan,
«pas de rapport sexuel». Ce défaut de rapport est a la
source d'un certain nombre de ces difficultés que I'on
appelle conjugales: si nous sommes effectivement sem-
blants de femme, semblants d'homme, on ne voit pas
comment entre ces semblants, on pourrait établir un
rapport sexuel. Ce qui ne veut pas dire, bien sOr, qu'il n'y
ait pas des actes sexuels. ya va de soi! Mais le rapport
qui prend ici toute sa portée, tout son sens logique, tout
son sens mathématique, ne peut etre établi.
Or, quand on étudie ces sociétés matrifocales oú I'on a
affaire d'une part a quelqu'un qui est un homme (il I'est
dans son étre, il n'en est pas un semblant, il n'en est pas
un représentant), d'autre part a une femme qui assume
la féminité dans son étre. on est amené a penser que
dans ce type de société, iI y a un rapport sexuel; au prix
d'un défaut de conjugo, puisque le couple ne se fait pas
et que chacun continue de vivre chez soi, la fille chez sa
mere et le gar<;on chez sa propre rnére: donc la possibi-
lité d'évoquer que dans ce systérne, il y a rapport sexuel
et les occidentaux, comme d'habitude n'ont pas manqué
de baver sur la jouissance tres particullére que sem-
blaient éprouver ces populations dans leur rapports
amoureux.
Et s'il en fallait quelque autre témoignage que seulement
ma remarque, j'évoquerais ceci, que je pense ne démen-
tiront pas ceux qui connaissent bien la question: le créole
est une langue d'une tres grande crudité, c'est une
langue qui fonctionne comme s'il n'y avait en son sein
pas de refoulement. Les désirs y sont exprimés avec la
précision anatomique et technique la plus parfaite, on ne
s'embarrasse pas de considérations distinguées. Et une ...'. mente, mi observación, yo evocaría lo siguiente, que
langue qui fonctionne ainsi sans refoulement ne peut
manquer d'attirer notre attention. 11est également classi.:t>~ v
que que nos amis créolophones fassent remarquer que
lorsqu'un couple se fréquente, on fait la cour en francais
et puis au lit... on parle créole. On change de langue a
ce rnoment-Iá.
Ceci a une conséquence: s'il s'agit bien d'un rapport
entre un homme et une femme, il s'agit la d'un rapport
duel, sans I'intervention d'une référence tierce, rapport
dan s lequel cette instance que Lacan appelle le grand
Autre est niée. ya se passe vraiment en tete a téte, on
est chez soi et (fa se passe entre soi. Vraiment pas de
regards extérieurs sur cette affaire!
• Un témoignage que nous avons de cette dualité (cette
annulation de cette dimension Autre): d'une facon
générale, on a tendance a n'y respecter ni la loi, ni les
contrats, ni la parole donnée, (fa n'a pas d'importance
majeure.
• Et un autre aspect qui mérite d'etre relevé, la présence
inattendue de I'ennui. 11est tout a fait remarquable, a
y se han interesado en esta aserción según la cual «no
hay relación sexual». Para aquellos de entre ustedes a
quienes esta aserción parece paradójica o enigmática,
diré simplemente, para validarta, que ella recuerda lo
siguiente: en nuestras culturas, un hombre y una mujer
no se encuentran en el mismo espacio, no están en el
mismo lugar y las propiedades lógicas de uno y de otro
hacen que no podemos establecer una correspondencia
biunívoca entre el uno y el otro. Es lo que buscan paliar
los sacramentos del matrimonio: si en nuestras culturas
el lazo entre un hombre y una mujer estuviera estructu-
ralmente adquirido, inscrito, no sería necesario hacer
intervenir una bendición especial que venga de cierta
manera a anudar lo que, de otra manera, podría sin cesar
deshacerse.
Entonces, en nuestra cultura, esta observación hecha
-,
por Lacan: «no relación sexual». Este defecto (falta) de
relación es la fuente de un cierto número de dificultades
que llamamos conyugales: si somos efectivamente sem-
blantes de mujer, semblantes de hombre, no vemos
cómo entre esos semblantes, se podría establecer una
relación sexual. Lo que no quiere decir tpor supuesto!
que no haya actos sexuales. iEs obvio! Pero la relación
que cobra aquí todo su alcance, todo su sentido lógico,
todo su sentido matemático, no puede ser establecida.
rt\ Ahora bien, cuando estudiamos estas sociedades matri-
V foca les donde tratamos, por una parte con alguien que
es un hombre (él lo es en su ser, no es un semblante
(apariencia) de ello, no es un representante), por otra
parte con una mujer que asume la feminidad en su ser,
esto nos lleva a pensar que en este tipo de sociedad sí
hay una relación sexual, a costa de una falta de conyugo,
ya que la pareja no se hace y que cada uno continúa
viviendo en su casa, la chica donde su madre y el chico
donde su propia madre; de ahí la posibilidad de evocar
que en este sistema, sí hay relación sexual y los occiden-
tales, como de costumbre, no han dejado de babear
sobre el goce muy particular que parecen experimentar
estas poblaciones en sus relaciones amorosas.
.,.~ y si hiciera falta algún otro testimonio diferente a, única-
l.:./ pienso no desmentirán los que conocen bien la cuestión:
1
el cnollo;es una lengua de una crudeza muy grande, es
una lengua que funciona como si en su seno no hubiera
represión (refoulement). Los deseos son en ella expre-
sados con la precisión anatómica y técnica más perfecta,
sin ponerse en aprietos con consideraciones distingui-
das. Y una lengua que funciona así, sin represión (refou-
lement), no puede dejar de llamar nuestra atención. Es
igualmente clásico que nuestros amigos de lengua criolla
nos hagan notar que cuando una pareja se frecuenta, se
corteja en francés y después, en la cama, se habla criollo.
Se cambia de lengua en ese momento.
Esto tiene una consecuencia: si se trata, en efecto, de
una relación entre un hombre y una mujer, se trata ahí
de una relación dual, sin la intervención de una referencia
tercera, relación en la que esta instancia que Lacan llama
el gran Otro es negada. Sucede realmente entre dos.
Estamos en casa y sucede entre nos. iRealmente sin
miradas exteriores al asunto!
• Un testimonio que tenemos de esta dualidad (esta
anulación de esta dimensión Otra): de una manera

entendre ainsi ceux qui sont pris dans ce type d'orga-
nisation, que cette positivation de I'objet et de soi-
méme, cette annulation de I'altérité, d'une dimension
Autre introduisent ce qui est I'ennui.
• On pourra aussi souligner que ce tiers ainsi annulé
reviendra sous une forme volontiers énigmatique et
rnenacante, ce qui donne son succés a diverses prati-
ques magiques comme le quimbois, et le sentiment
qu'iI y a quelque dette non écrite dont le paiement est
reclamé.
Ce qui ne peut, je crois, nous échapper, c'est qu'en
agissant de la sorte, le gar9Qn, le fils, aprés tout, se
comporte a I'imitation du maitre colonial. 11y a une dis-
tinction considérable a faire, et j'ai essayé de la dévelo-
pper ailleurs un petit peu, entre le pére et le maitre. Et
I'histoire du colonialisme est marquée par la tentative
permanente des religieux embarqués avec les conquis-
tadores, d'établir un ordre, un mode de rapport avec les
lndlqenes qui soit de type patriarcal et vienne donc pren-
dre le pas sur les relations de maitrise absolue exercées
si facilement par les conquérants. Je passe sur tous les
récits, tous les témoignages que nous en avons, toutes
les bagarres qu'il y a pu avoir pour que les conquistadores
se comportent aprés tout en bons chrétiens qu'ils étaient
censés etre ... lis ont, bien entendu, échoué radicalement,
les religieux!
Mais je passe lá-dessus pour vous rappeler que cette
distinction entre le pére et le maitre est a I'origine de notre
culture. Notre culture remonte a cette histoire d'il y a
quelques milliers d'années oú un petit peuple misérable,
opprimé et malheureux, a inventé quelque chose, la
substitution au maitre, au maitre antique, d'un pére, d'une
figure patemelle supposée aimer ses enfants et ne plus
avoir des lors pour eux qu'une autorité paternelle.
Qu'est-ce qu'une autorité paternelle, en quoi se distingue
t-elle de I'autorité du maitre? Eh bien! c'est extrérnernent
simple.
• O'abord I'autorité paternelle ne se supporte que d'une
pure absence car ce dieu, personne, a part peut-étre
Mo"ise ne I'a vu ... et son pouvoir, donc, du rnéme coup,
est purement symbolique. Le pere ne tient son pouvoir
d'aucun agencement réel. 11n'a pas besoin d'étre cos-
taud, d'avoir fait du sport, ni de faire tous les jours des
exercices musculaires pour exercer sa patemité! Alors
que le maitre, évidemment lui ne tient son pouvoir que
de la trique, de la force réelle!
• Le pere d'autre part, il faut bien dire les choses par leur
nom, c'est quelqu'un qui pour sa femme et ses enfants,
renonce ases désirs et travaille pour assurer leur
jouissance. Si vous voulez, le pére, c'est un maitre
chátré. Et c'est d'ailleurs ce qu'immanquablement on
viendra lui reprocher en famille. Papa, vraiment, quelle
moule! Et si jamais pour montrer que ce n'est pas
toujours le cas, Papa se montre un maitre, il sera
aussitót trainé devant le juge comme bourreau familial,
comme tyran ou comme animé de préoccupations
incestueuses. Le pére est la dans une sinquliére posi-
tion.
Lacan a lá-dessus une remarque assez étrange : il dit que
la fonction du pater, c'est... d'épater (ea parait aller de
11
general, se tiende a no respetar ni la ley, n.iJos CODtra=-
tos, ni la alabra dada, eso no tiene mayor importancia.
• y otro aspecto que merece ser subrayado: la presen-
cia inesperada del aburrimiento extremo. Es muy
notable, al oír así a aquellos que están capturados en
este tipo de organización, que esta positivación del
objeto y de sí mismo, - esta anulación de la alteridad,
de una dimensión Otra - introduzca lo que es este
aburrimiento.
• Podremos también subrayar que este tercero, anulado
así, regresará bajo una forma naturalmente enigmáti-
ca y amenazadora, lo que da su éxito a diversas
prácticas mágicas, como el uimbois./y el sentimiento
de que ha c· rta deuda no escrita c a s
reclamado.
Lo que creo no se nos puede escapar es que, actuando
de esta manera, el chico, el hijo, después de todo, se
comporta imitando al amo col . 1. Hay una distinción
considerable que hacer, y he tratado de desarrollarla un
poco en otros lugares, entre el padre y el amo. Y la
historia del colonialismo está marcada por la tentativa
permanente de los religiosos embarcados con los c -
uistadores, de establecer un orden, un modo de relación
con los indígenas que sea de tipo patriarcal y venga,
entonces, a preceder a las relaciones de dominio abso-
luto ejercidas tan fácilmente por los conquistadores. No
me detengo en todos los relatos, todos los testimonios
que de esto tenemos, todas las peleas que han podido
haber, para que los conquistadores se comporten, des-
pués de todo, como buenos cristianos que se suponía
eran... iFracasaron radicalmente ... los religiosos, por
supuesto!
Pero paso por esto para recordarles que esta distinción
entre el padre y el amo es el origen de nllestra clIltU[R.
Nuestra cultura remonta a esta historia de hace algunos
millares de años, cuando un pequeño pueblo miserable,
oprimido e infeliz, inventó algo: ~ sustitución del amo,
del amo antiguo, por un padre, por una figura paterna que
se supone ama a sus hijos y que no tiene, desde enton-
ces, hacia éllos, más que ~a autoridad paterna.
¿Qué es una autoridad paterna? ¿En qué se distingue
ésta de la autoridad del amo? [Y bien! es extremamente
simple.
• Primero.Ja autoridad paterna no se sostiene sino d_e
aus ya que a este dios, nadie, salvo
talvez Moisés, lo ha visto... y su ROder, entonces, al
mismo tiempo, es puramente simbólico. Al padre no
le viene su poder de ninguna disposición real. iNO
necesita ser fuerte, haber hecho deporte, ni hacer
todos los días ejercicios musculares para ejercer su
paternidad! Mientras ue al amo obviamente no le
viene su poder sino del arrote ¡.@Juerza real!
• El pad.@..por otra parte, hay que llamar las cosas por
su nombre, !t.s alQllien que. por su mujer y sus hijo,S,
renuncia a sus d~seos aba· ra asegurar el goce
~11oj¡. El padre, si quieren, es un amo castrado. Y
es además lo que infaltablemente se le reprochará en
familia. Papá, realmente, [qué zoquete! Y si alguna
vez, para mostrar que no siempre es el caso, Papá se
muestra como un amo, será inmediatamente llevado
12
soi!). Néanmoins lorsque I'on voit les enfants de péres
"épatants", on se prend quand méme a douter. En géné-
ral, je les ai toujours trouvés plutót pusillanimes et con-
ventionnels. Mais enfin! sur la question du pére, chacun
bien sOr... on cherche toujours a se justifier.
Alors ce qu'il nous faut encore considérer. c'est que bien
entendu! la OU elle est étudiée (rnoi, j'en parle a propos
des Antilles. les bouquins que je vous ai cités tout a
I'heure en parlent a propos de la Jarnarque et de la
Guyane britannique. partout cette famille matrifocale
coexiste avec le mode patriarcal. Et iI semble d'ailleurs a
propos de la Jarnarque (oú I'étude estfaite surtrois zones
différentes) que dans une région oú au moment de leur
émancipation. on a donné aux esclaves quelques ar-
pents de terre, les anciens esclaves se sont organisés
beaucoup plus volontiers sur un mode patriarcal. Alors
que dans les zones situées a quelques kilométres de la
oú cela n'a pas été fait, c'est plutót le mode matrifocal qui
a prévalu. Comme s'il suffisait de la possession d'un lieu
(vous voyez. j'en reviens a cette histoire de lieu). comme
s'il suffisait d'étre maitre d'un lieu pour que du méme
coup le retentissement sur la ñllation, sur le mode d'or-
ganisation familiale puisse étre observé.
Donc ces familles matrifocales coexistent avec le mode
patriarcal dont iI faut bien souligner qu'il est complete-
ment importé. c'est un article d'importation. Ni les popu-
lations indigénes locales quand elles ont subslsté, ni bien
entendu! les noirs importés d'Afrique ne connaissaient
en général ce mode. Mais cela veut dire que les familles
qui ont adopté le mode patriarcal en viennent. qu'elles
I'aient voulu ou pas et en général elles ne I'ont pas
nécessairement voulu, en viennent forcément a célébrer
une instance, a célébrer un dieu, a célébrer ce pére qui
ne subsiste que de s'éclipser, que de ne pas étre la - dont
iI faut remarquer combien iI vient en quelque sorte déna-
turer leur propre origine. 11vient les "assimiler" pour se
servir du terme qui convient, en faire les enfants ... en faire
les enfants d'un pére inattendu.
Aujourd'hui comme certains d'entre vous le savent süre-
mento il y a une tentative faite par des universitaires ou
des écrivains créolophones. une tentative de faire du
créole une langue "égale aux autres", ce qui lui ferait
perdre ce caractére que j'évoquais tout a l'heure, une
langue qui aurait sa grammaire. sa syntaxe, son ortho-
graphe et puis qui pourrait servir a I'expression poétique.
Et j'ai pu apprécier, malgré mes faibles moyens en cette
tanque, la qualité de poésies écrites en créole. Autrement
dit faire du créole une langue conventionnelle. c'est-a-
dire forcément une langue qui viendrait rompre la frater-
nité qui existe spontanément aujourd'hui entre les
créolophones. pour mettre d'un cóté ce qui sauraient la
tanque, et puis les autres, ceux qui feraient des fautes de
syntaxe, d'orthoqraphe, de lexique ...• se serviraient de
tournures lrnpropres, etc. Autrement dit, faire du créole
une langue a I'égal des autres, c'est-á-dire une langue
de maitre.
On va. grace au créole, s'ils parvenaient a. .. je dirais le
"pelqner", a bien. cornrne ea.le lisser, en faire une langue
qul, aprés tout, pourrait venir enfin mettre sur pied une
société véritablement créole. Parce qu'á partir du mo-
ment oú vous avez d'un cóté les savants et de I'autre les
ignorants. vous pouvez faire une société, n'est-ce pas ?
ante el juez como verdugo familiar. como tirano. o
como animado por preocupaciones incestuosas. El
padre está allí en una posición singular ...
Lacan tiene. a este propósito. una observación bastante
extraña: dice que la función del peter, es... asombrar
(épater) [esto parece ser obvio!. Sin embargo. cuando
vemos los hijos de padres «asombrosos» nos ponemos.
de todas maneras. a dudar. En general. a mí siempre
me han parecido más bien pusilánimes y convenciona-
les. Pero [en fin! sobre la cuestión del padre. cada uno
por supuesto ...• busca siempre justificarse.
Entonces. lo que todavía tenemos que considerar. es
que [obviamente! donde ésta ha sido estudiada (yo hablo
a propósito de las Antillas. los libros que les cité hace un
momento hablan de esto a propósito de Jamaica y de
Guyana británica). en todas artes esta familia m . ocal
coexiste con el mo o atri 1. Y parece además. a
propósito de Jamaica (donde el estudio se realizó sobre
tres zonas diferentes). que en una región donde. en el
momento de su emancipación. se dio a los esclavos
algunos arpendes de tierra. los antiguos esclavos se
organizaron. sin mayor problema. bajo un modo patriar-
cal. Mientras que en las zonas situadas a algunos kiló-
metros de allí. donde esto no fue hecho. es más bien el
modo matrifocal que ha prevalecido. Como si bastara la
posesión de un lugar (como ven. regreso a este asunto
de lugar). como si bastara ser amo (dueño) de un lugar
para que. al mismo tiempo. la repercusión sobre la
filiación. bajo el modo de organización familiar. pueda ser
observado.
Entonces. estas familias matrifocales coexisten con I
modo atriarcal del que es necesario recalca!:...9~s
completamente importado. es un artículo de impodación.
I aspoblaciones indígenas locales. cuando han sub-
sistido. ni [por supuesto! los negros importados de África.
conocían. en general. este modo. Pero esto quiere decir
que las familias que han adoptado el modo patriarcal
vienen. que lo hayan querido o no. y en general no lo han
querido necesariamente. vienen forzosamente a cele-
brar una instancia. a celebrar un dios. a celebrar este
padre que sólo subsiste eclipsándose. sólo por no estar
allí - de lo cual hay que señalar en qué medida él
desnaturaliza el propio origen de éstas. ~I viene a «asi-
rnilarlos», para utilizar del término que conviene. a ha-
cerlos hijos de un padre inesperado ...
Hoy en día. como algunos de entre ustedes seguramente
lo saben. hay una tentativa hecha por universitarios o
escritores de lengua criolla. una tentativa de hacer del
criollo una lengua «igual a las otras». lo que le haría
perder este carácter que yo evocaba hace un momento.
una lengua que tendría su gramática. su sintaxis. su
ortografía y además que podría servir para la expresión
poética. Y he podido apreciar. a pesar de mis escasos
medios en esta lengua. la calidad de poesías escritas en
criollo. Dicho de otra manera. hacer del criollo una
lengua convencional. es decir. forzosamente una lengua
que vendría a romper la fraternidad que existe espontá-
neamente. hoy en día. entre los de lengua criolla. para
poner en un lado los que sabrían la lengua Y. por otra
parte los otros. los que cometerían faltas de sintaxis. de
ortografía. de léxico ...• utilizarían giros impropios. etc.

Tentative qui est en cours - avec un succés limité - et
dont vous voyez qu'elle est un peu du mérne type que
celle qui aujourd'hui fait coexister I'arabe classique et
puis I'arabe effectivement paríé, et alors que la majorité
de la population ignore I'arabe parlé par les savants. Je
pourrais ... bien! je laisse tomber cela.
Mais les tentatives qui sont engagées dans ces circons-
tances ne peuvent éviter les sentiers traditionnels. on
peut difficilement inventer quelque chose d'original la-
dessus.
Pour conclure ces quelques remarques. je voudrais atti-
rer votre attention sur ceci : je vous ai parlé de sociétés
matrifocales. donc. A mes yeux. il y a de grandes proba-
bilités pour que nous évoluions nous-rnérnes vers ce type
de société. 11 y a de grandes probabilités pour cela du fait
de la propagation. de la dominance exercée de facon de
plus en plus forte et précise par la sclence, alimentée par
une langue exacte, la langue des calculs - alors que nos
existences sont, elles. maintenues par une langue impar-
0)
faite. celle que nous parlons. la langue qui nous voue et
voue notre sexualité a ces arcanes, a ces impasses. a
ces ernbétements, toutes ces conséquences que nous
savons - dominance exercée par la science qui récuse
radicalement. ne peut en aucun cas reconnaitre le procés
de ce que les psychanalystes appellent la castration.
Ce que je vous dis la. ce n'est pas une espéce de fantaisie
que j'ai pu construire dans I'isolement de mon cabinet.
Ce sont des choses que je peux vérifier quand je vais
entendre. a I'occasion de colloques, les éminents repré-
sentants du C.N.R.S. qui disent trés clairement quel est
pour eux l'enieu ... et de quelle maniére ils disposent des
crédits pour faire que par exemple quelque chose qui
s'appelle "le cognitivisme" puisse nous permettre enfin!
d'étre dans un rapport adéquat au monde. a nos contem-
porains - a nos contemporaines -. a guérir les délires
(qui ne sont jamais qu'une erreur de perception) ... etc.
etc. Et il Y avait la semaine demiére dans Le Monde, un
article qui a peut-étre attiré I'attention de certains oú on
apprenait que des crédits assez importants. je ne sais
plus combien, quarante-cinq millions. je crols, étaient
accordés au C.N.R.S. en ce temps de pénurie et de
vaches maigres pour développer des recherches sur le
cognitivisme et mettre ensemble toute une série de scien-
ces ou de techniques jusqu'ici disjointes afin de pouvoir
faire avancer la question. Et I'un des animateurs de
I'affaire (je n'ai pas retenu son nom) disait clalrernent,
annoncaít clairement la fin de la psychanalyse.
Aprés tout, si c'est pour que nous soyons enfin heureux ...
on ne saurait s'y opposer! Mais ce que ce scientifique
pouvait sans doute mal voir, c'est que le progrés de la
science ne peut que diviser davantage le sujet dans son
rapport a la réalité et au monde: puisque c'est déjá de
cette premiére écriture de la science que s'est constitué
le sujet modeme en tant que divisé. en tant qu'en exil par
rapport a son monde. Et le progrés de la science ne
pourra aller hélas! qu'en accroissant cette division.
Mais pour en rester a mon sujet de ce soir et ne pas
m'égarer dans des considérations vaseuses, simplement
ceci: nous voyons déjá dans les types d'organisation
familiale qui se font dans notre propre pays oú de plus en
plus souvent la mére reste seule avec les enfants. oú les
partenaires changent d'une facon qui ne souléve pas de
13
Dicho de otra manera. hacer del criollo una lengua al igual
que las otras. es decir. una lengua de amo.
Gracias al criollo. van. si llegaran a ...• diría. a «pelnarío»,
así. a alisarlo bien. a hacer de él una lengua que. después
de todo. podría venir a crear. por fin. una sociedad
verdaderamente criolla. Porque a partir del momento en
que ustedes tienen de un lado los sabios y del otro los
ignorantes. pueden hacer una sociedad. ¿no es cierto?
Tentativa que está en curso - con un éxito limitado - y
de la cual ven ustedes que es un poco del mismo tipo de
la que hoy hace coexistir el árabe clásico. de un lado y.
de otro. el árabe efectivamente hablado. mientras que la
mayoría de la población ignora el árabe hablado por los
sabios. Podría ... [bien! dejo eso de lado.
Pero las tentativas que se han entablado en estas cir-
cunstancias no pueden evitar los senderos tradicionales.
Difícilmente se puede inventar algo original sobre esto.
Para concluir estas pocas observaciones. quisiera llamar
su atención sobre lo siguiente: les he hablado de socie-
dades matrifocales. así pues. según mi opinión. hay
grandes probabilidades para que evolucionemos noso-
tros mismos hacia ese tipo de sociedad. Hay grandes
probabilidades para ello por el hecho de la propagación.
del dominio ejercido. de manera cada vez más fuerte y
precisa. por la ciencia. alimentada por una lengua exacta.
la lengua de los cálculos - mientras que nuestras exis-
tencias son mantenidas por una lengua imperfecta. esa
que hablamos. la lengua que nos consagra y consagra
nuestra sexualidad a esos arcanos. a esos atolladeros. a
esos fastidios. todas esas consecuencias que sabemos
-. dominio ejercido por la ciencia que recusa radical-
mente. que no puede en ningún caso reconocer. el pro-
ceso de lo que los psicoanalistas llaman la castración.
Lo que les estoy diciendo. no es una especie de fantasía
que construí en el aislamiento de mi consultorio. Son
cosas que puedo verificar cuando voy a escuchar. con
motivo de coloquios. a los eminentes representantes del
C.N.R.S. (Centro Nacional de Investigaciones Científi-
cas) que dicen muy claramente qué es para ellos lo que
está en juego ... y de qué manera disponen de los créditos
para hacer que. por ejemplo. algo que se llama «el
cognitivismo» pueda permitimos iPor fin! estar en una
relación adecuada con el mundo. con nuestros contem-
poráneos - con nuestras contemporáneas -. curar los
delirios (que no son más que un error de percepción) ...
etc .• etc. Y había la semana pasada. en Le Monde. un
artículo. que llamó quizás la atención de algunos. donde
nos enterábamos que créditos bastante importantes. ya
no sé cuánto. cuarenta y cinco millones. creo. eran otor-
gados al C.N.R.S. en este tiempo de penuria y de vacas
flacas. para desarrollar investigaciones sobre el cogniti-
vismo y juntar toda una serie de ciencias o de técnicas.
hasta ahora separadas. para poder hacer avanzar la
cuestión. Y uno de los animadores del asunto (no retuve
su nombre) decía claramente. anunciaba claramente el
fin del psicoanálisis.
Después de todo. si es para que seamos al fin felices ...
tno podríamos oponemos! Pero lo que este científico no
podía. sin duda. ver. es que el ro r . i o
puede sino dividir má al jeto en su relación a la
rea idad al o· ues1Q.q e a de esta primera
-
éscritura de la ciencia que se constituyó el sujeto moder-
-
14
problémes majeurs, et oú la jurisprudence accorde, met
toujours la loi du cóté de la femme comme gardienne
justement du foyer, je crois que nous pouvons y voir les
amorces d'une évolution qui peut trés bien faire que cette
société matrifocale soit le modéle qui se propage, qui
s'étende chez nous. Je le dis sans porter le moins du
monde un jugement, je ne vois vraiment pas aquel titre
(si ce n'est au titre de ce que nous estimerions étre, nous,
les représentants de la normativité, ce qui est absolu-
ment pénible et grotesque) nous viendrions dénoncer
telle forme d'organisation familiale au détriment de telle
autre mais c'est une évolution dont nous avons, me
semble t-il, a atre avertis et donc peut-étre déja a mesu-
rer un peu les avantages et les inconvénients.
V. Hasenbalg: Comment penser la névrose si on récuse
la castration [?], le déclin du nom du pére, mais si ea n'a
pas eu lieu, est-ce qu'il y a névrose ?
Ch. M.: Oui, vous avez raison, Virginia, de poser cette
question. J'ai essayé tres rapidement de I'amorcer
quand j'évoquais les eftets du défaut de reconnaissance
symbolique, c'est-á-dire cette fragilité, cette facilité a la
dépression, voire au délire, cette sensitivité particuliére.
Oonc ce qui est gagné d'un cóté est toujours payé d'un
autre ... Oonc ce ne seront pas forcément nos névroses,
mais c'en sont d'autres.
V. H.: Est-ce qu'on peut y introduire la castration ?
Ch. M.: Écoutez, je n'y suis jamais alié avec aucun
instrument qui pouvait me faire suspecter d'une telle
chose ... Jamais! J'y allais avec un stylo ...
C. Lacóte: Je trouve que c'est tout a fait intéressant la
rnanlére dont nous nous acheminons vers une famille
matrifocale. Je voudrais te poser une question par
rapport a la question de I'hystérie. 11est patent qu'il y a
des hystéries aux Antilles. O'abord, quelles sont-elles ?
Ce qui pourrait nous éclairer sur les hystéries modemes,
par exemple. Viennent-elles d'une difficulté venue du
colon qui a importé un modele patriarcal qui est toujours
en hiatus avec la société matrifocale. Premiére question.
Et d'autre part, iI existait tout de mame ce qu'on pourrait
appeler des hystériques du cóté, j'allais dire maternel, et
non plus orientées du cóté pére. Et comment tu les
situerais? Tu disais que la société patriarcale était mar-
quée par son insatisfaction. C'est tout de mame la carac-
téristique du désir du sujet divisé, aussi du sujet
hystérique, est-ce que ce caractére d'insatisfaction dis-
paralt avec toute la problématique de la donation, ou
pas? Alors voilá une série de questions ...
Ch. M.: 11y a diverses facons de répondre qui consistent
par exemple a évoquer des phénornénes de contagion,
ce qui dans le cas de I'hystérie est toujours possible,
toujours fréquent. Ceci étant, si la position hystérique est
la force que la paro le trouve dans la présentification d'un
défaut, et la parole qui vient en quelque sorte giter,
prendre place dans ce défaut méme.le défaut Ge n'ai pas
développé ce point), mame s'iI n'y a pas de castration,
le fait que I'objet ne soit pas toujours au rendez-vous ou
comme I'appelle Lacan, que la promise puisse éventuel-
lement trahir sa promesse, tout ce type d'aléas, les aléas
de la vie quotidienne sont parfaitement capables de
donner place a des expressions hystériques eftective-
ment volontiers spectaculaires; le cóté spectaculaire
no, en tanto que dividido, en tanto ue en exilio en
relación a su mun o. e progreso de la ciencia no drá
ir ilamentablemente! sino acrecentando esta división.
Pero para mantenerme en mi tema de esta noche y no
perderme en consideraciones fangosas, simplemente lo
siguiente: vemos ya en los tipos de organización familiar
que se hacen en nuestro propio país, donde cada vez es
más frecuente ue la madre se quede sola con los hijos,
donde se cambia de are'a e una mañera que no pan ea
rñaYores Rroblemas" y. donde la jurisprudencia otorga,
pone siempre la ley del lado de la mujer como guardiana
del hogar creo ue demOsVer, en esto, el esbozo de
una evolución que uede sin problemas hac~que esta
sociedad matrifocal sea el modelo que se proRagu~ ~
Se extienda etltre nosotros. Lo digo sin emitir en lo más
mmimo un juicio, no veo realmente cómo, a qué título (si
no es a título de que estimaríamos ser, nosotros, los
representantes de la normatividad, lo que es absoluta-
mente pesado y grotesco) denunciaríamos tal forma de
organización familiar en detrimento de tal otra, pero es
una evolución de la cual, me parece, tenemos que estar
advertidos y entonces medir, talvez, ya un poco las
ventajas y los inconvenientes.
Virginia Hasenbalg: ¿Cómo pensar la neurosis si recu-
samos la castración? La decadencia del nombre del
padre. Pero, si eso no ha tenido lugar, ¿hay acaso
neurosis?
Charles Melman: Sí Virginia, tiene razón en hacer esta
pregunta. Intenté de manera muy rápida esbozaría cuan-
do evocaba los efectos de la falta (defecto) de reconoci-
miento simbólico, es decir, esta fragilidad, esta
disposición a la depresión, incluso al delirio, esta sensiti-
vidad particular. Entonces, lo que es ganado de un lado,
es siempre pagado de otro... Entonces, no serán fo 0-
samente nuestras neurosis, sino otras.
V. Hasenbalg: ¿Se podría introducir allí la castración?
Ch. Melman: Mire, nunca he ido con ningún instrumento
que pudiera hacerme sospechar de una cosa tal... [Nun-
ca! Iba con un estilógrafo ...
Christiane Lacóte: Me parece que es sumamente inte-
resante la manera con la que nos encaminamos hacia
una familia matrifocal. Quisiera hacerte una pregunta en
relación a la cuestión de la histeria. Es evidente que hay
histerias en las Antillas. Primero, ¿cuáles son? (lo que
podría aclaramos sobre las histerias modernas, por
ejemplo). ¿Proceden de una dificultad traída por el colo-
no que importó un modelo patriarcal que está siempre en
discontinuidad con la sociedad matrifocal? Primera pre-
gunta. Y por otra parte, existía sin embargo lo que se
podría llamar histéricas del lado, iba a decir materno, y
ya no orientadas del lado padre. ¿Y cómo las situarías?
Decías que la sociedad patriarcal estaba marcada por su
insatisfacción. Es, sin embargo, la característica del
deseo del sujeto dividido, también del sujeto histérico,
¿desaparecería este carácter de insatisfacción con toda
la problemática de la donación, o no? Entonces, he ahí
una serie de preguntas ...
Ch. Melman: Hay varias formas de responder que con-
sisten, por ejemplo, en evocar fenómenos de contagio, lo
que en el caso de la histeria sigue siendo posible, sigue
siendo frecuente. Sin embargo, si la po'siyon histérica es

s'appuyant toujours sur la fragilité du référent. Parce que
si la paro le prend appui sur un référent assuré, elle n'a
pas besoin de I'expression hystérique, elle n'a pas
besoin du théatralisme de la voix et du geste. Mais si le
référent devient incertain, aussi bien dans sa présence
que dans son identité, alors je crois qu'on peut mieux
comprendre comment dans I'éventualité de la production
d'un défaut, d'un défaut quelconque, puissent se produi-
re ces expressions hystériques spectaculaires. Voílá ce
que je pourrais dire ...
Nathalle Delafond: Est-ce que vous seriez d'accord
pour dire que la donation n'est jamais que I'envers de la
privation?
Ch. M.: C'est-á-dire, "qu'elle en est I'envers" ... ? Vous
avez raison, elle en est effectivement en tout cas, elle est
sOrement ce qui met en balance une privation toujours
possible : "ce que je t'ai donné, je pourrais te le repren-
dre". Mais ceci étant, nous savons combien chez nous-
mames, un certain nombre de figures, comme celles que
j'ai décrites ta-bas, existent, combien ce type de donation
est fonctionnel. Avec la nécessité pour I'heureux réci-
piendaire de se garantir en permanence la bonne volonté
et I'amour de sa mére, ce qui la met du mame coup dans
une position privilégiée.
Mme A.: A propos de cette évolution de la société
occidentale modeme vers cette forme matrifocale, je n'ai
pas bien compris le róle que vous faites jouer a la science
dans cette évolution ?
Ch. M.: Eh bien la science, d'abord elle n'a que faire de
la castration, c'est pour elle un incident, de I'ordre de
I'accident, ce n'est pas de I'ordre du nécessaire. La
science a parfaitement les moyens, déjá aujourd'hui de
faire fonctionner la sexualité par I'entremise d'agents
pharmaco-dynamiques, d'un certain nombre de choses.
Pour la science, la sexualité est une affaire de mécanis-
me, une affaire de régulation dont elle peut avoir le
controle, et dont déja elle a en grande partie le controle.
Donc la science est déjá tout a fait en mesure de montrer
qu'il n'y a pas él avoir peur pour quiconque, que son
avenir lui est assuré, quel qu'il soit et quoi qu'il fasse,
puisqu'il y aura toujours él sa disposition les moyens
pharmacologiques pour le rendre sexuellement apte!
Nous avons fonctionné dans des cultures oü I'accés él la
sexualité, dans le meilleur des cas, était lié él des rituels,
él des apprentissages, des maturations, des sanctions,
etc. 11est clair que tout ceci pour la science n'est que
trace d'arriération mentale et de barbarie. C'est pourquoi
j'évoquais cela.
Et d'ailleurs le déclín de la figure patemelle va de pair
avec le progrés de la science. Le pére est de plus en plus
un intrus au sein de la cellule familiale, celui qui dérange,
il embate ...
C. lacóte: J'avais une question él poser, ce qui semble
frappant, il faudrait que ce soit aussi argumenté par les
gens qui sont ici, il me semble qu'au Brésil, nous assis-
tons a une grande remontée des sectes. Alors que
l'Église catholique était extrérnernent forte, avec un pa-
triarcat que tu as trés bien marqué la, quellien pourrait-
on trouver par rapport a ce que tu as dit de la position
matrifocale des familles, tout du moins aux Antilles, mais
15
la fuerza que la palabra encuentra en la presentificación
de una falta (defecto), y la palabra que viene de alguna
manera a alojarse, ubicarse en esa falta (defecto) misma,
la falta (defecto) - no desarrollé este punto -. Incluso
si no hay castración, el hecho de que el objeto no siempre
venga a la cita o, como lo llama Lacan, que la prometida
pueda eventualmente faltar a su promesa, todo este tipo
de azares, los gajes de la vida cotidiana son perfecta-
mente capaces de dar lugar efectivamente a expresiones
histéricas y, naturalmente, espectaculares; el lado e -
pectacular se apoya siempre sobre la fragilidad d~refe-
ren orque SI a pa abra se apoya sobre un referente
firme, no necesita la expresión histérica, no necesita el
teatralismo de la voz y del gesto. Pero si el referente se
vuelve incierto, tanto en su presencia como en su identi-
dad, entonces creo que podemos comprender mejor
cómo en la eventualidad de la producción de una falta
(defecto), de una falta (defecto) cualquiera, puedan pro-
ducirse estas expresiones histéricas espectaculares.
Eso es lo que podría decir ...
Nathalle Delafond: ¿Estaría usted de acuerdo en decir
que la donación no es otra cosa que el reverso de la
privación?
Ch. Melman: Es decir, ¿«que es el reverso de ésta» ...?
Tiene razón, lo es efectivamente. En todo caso es,
seguramente, lo que sopesa una privación siempre po-
sible: «lo que o te he dado, o Qodría quitártelo». Pero,
sin embargo, sabemos en qué medida entre nosotros
mismos un cierto número de figuras, como las que he
descrito allá, existen, en qué medida este tipo de dona-
ción es funcional. Con la necesidad para el feliz recipien-
dario de garantizarse permanentemente la buena
voluntad y el amor de su madre, lo que la pone, al mismo
tiempo, en una posición privilegiada.
Señora A: A propósito de esta evolución de la sociedad
occidental moderna hacia esta forma matrifocal, no com-
prendí bien el rol que usted le hace jugar a la ciencia en
esta evolución.
Ch. Melman: Y bien, la ciencia, en primer lugar, ella !l9
tiene nin una necesidad de la castración es ara ella un
incidente, del orden del accidente, no es d lord de o
necesari La ciencia tieñe perfectamente los medios,
ya hoy en día para hacer funcionar la sexualidad por
intermedio de agentes fármaco-dinámicos, de un cierto
número de cosas. Para la ciencia, la sexualidad es un
asunto de mecanismo, un asunto de regulación del cual
puede tener el control, y del cual ya tiene en gran parte
el control. Entonces, la ciencia ya está completamente
en condiciones de mostrar que no hay que temer por
nadie, que su porvenir le está asegurado, sea el que sea
y haga lo que haga, ya que [habrá siempre a su disposi-
ción los medios farmacológicos para volverlo sexual-
mente apto! Hemos funcionado en culturas donde el
acceso a la sexualidad, en el mejor de los casos, estaba
ligado a rituales, a aprendizajes, maduraciones, sancio-
nes, etc. Claro está que todo esto para la ciencia no es
más que indicio de retraso mental y de barbarie. Es la
razón por la que evocaba esto.
y además la decadencia de la figura paterna va a la par
con el progreso de la ciencia. El padre es cada vez más
un intruso en el seno de la célula familiar, el que molesta,
fastidia ...
,
r
16
au Brésil, c'est tout a fait frappant, la multiplication des
sectes. Est-ce que vous étes d'accord avec <;a? Oui?
Ch. M.: Oui, <;a a bien sOr un rapport. Les sacrifices, la
différence entre les sectes et nos religions, c'est que
dan s nos religions, les sacrifices sont symboliques. Les
sectes reviennent a des formes de sacrifices réels, c'est
toute la différence. Nous, nous avons une religion qui
démarre ... on en reparle, on continue de gloser sur le
sacrifice d'lsaac, sacrifice non consommé. Le non-sacri-
fice d'lsaac ne voulait rien dire d'autre, c'est en tout cas
comme cela qu'on peut, sans trop se tromper I'interpré-
ter: iI ne s'agissait plus aucunement pour célébrer ce
dieu, de sacrifices réels, ce dieu-lá ne pouvait en aucun
cas demander la mort de sa créature pour se réjouir,
puisqu'au contraire, iI se réjouissait de voir sa créature
vivre et prospérer. Donc nous avons la un mythe originel
qui situe assez bien la question et les sectes viennent la
prendre une place qui témoigne, compte tenu de leur
succés, de notre goot pour les sacrifices réels. 11faut
penser <;a...
Mme B: Dans une société matrifocale, je suppose que
tous les enfants ne sont pas psychotiques. Donc quel
mode d'intervention du pére fait eftet de ...?
Ch. M.: Mais c'est lá-dessus, sur ce point, que j'interroge
beaucoup nos collégues antillais, puisque ce qui fait
office de Nom du Pére semble autre qu'incarné par un
pére réel. D'autre part, le rapport ici entre névrose et
psychose aurait beso in d'étre revu, d'étre repensé. Moi,
ce que je leur demande chaque fois, ce sont des études
cliniques qui ne viennent pas appliquer nos schémas
culturels mais essaient de tenir compte de ces particula-
rités pour voir les rapports tout a fait nouveaux au langa-
ge qui peuvent éventuellement permettre a un sujet
d'exister sans pour autant forcément basculer dans la
folie.
Graclela Cabassu: Justement le fait que vous parliez de
la castration comme vous nous I'avez présentée la pour
les sociétés matrifocales comme y échappant en quel-
que sorte, moi, ce qui me venait comme question, c'était
est-ce qu'on peut réduire la castration a sa dimension
strictement oedipienne? J'avais eu moi-méme I'occasion
de rencontrer cette culture et ce qui m'était venu a I'idée
c'était qu'iI s'agissait d'une autre résolution de l'Oedipe
et en aucun cas de quelque chose qui aurait pu étre
compris comme un évitement de la castration. 11me
semblait que celle-ci était quelque chose de radical qui
tenait a notre rapport au langage.
Ch. M.: Oui, vous avez tout a fait raison, tout a fait
d'accord avec vous mais il m'est arrivé, comme vous le
constatez, a la fois de penser que la castration, il devait
y avoir d'autres accés que les nótres et puis également
de penser, et en particulier a I'examen du fonctionnement
de la langue créole, de penser qu'aprés tout, une orga-
nisation familiale pouvait se tenir éventuellement sans
passer par la castration. La question des lors étant po-
sée: est-ce que celle-ci est une nécessité du rapport du
langage ou un accident historique de notre rapport au
langage?
C. Veken: Je suis frappé, la, par ce que vous avez dit sur
la proximité avec des moments délirants. Eftectivement
en clinique, on rencontre ici méme chez des antillais des
Ch. Lacote: Tenía una pregunta que hacer. Lo que
parece sorprendente - sería necesario que sea también
argumentado por las personas que están aquí -, me
parece que en Brasil presenciamos un auge de las
sectas. Siendo la Iglesia católica extremamente fuerte,
con un patriarcado que tú señalaste muy bien, ¿qué
vínculo podríamos encontrar en relación a lo que dijiste
de la posición matrifocal de las familias (al menos en las
Antillas) pero en Brasil? iEs muy sorprendente, la mul-
tiplicación de las sectas! ¿Están ustedes de acuerdo con
eso? ¿Sí?
Ch. Melman: sr, eso tiene tpor supuesto! una relación.
Los sacrificios... la diferencia entre las sectas y nuestras
religiones es que, en nuestras religiones, los sacrificios
son simbólicos. Las sectas vuelven a formas de sacrifi-
cios reales, es toda la diferencia. Nosotros tenemos una
religión que empieza... volvemos a hablar de esto, con-
tinuamos comentando sobre el sacrificio de Isaac, sacri-
ficio no consumado. El no-sacrificio de Isaac no quería
decir otra cosa, es en todo caso asl como podemos, sin
equivocamos demasiado, interpretarlo: ya no se trata-
ba, de ninguna manera, para celebrar este dios, de
sacrificios reales, este dios no podía. en ningún caso,
pedir la muerte de su criatura para regocijarse, ya que,
al contrario, él se regocijaba de ver su criatura vivir y
prosperar. Por lo tanto, tenemos ahr un mito de origen
que sitúa bastante bien la cuestión y las sectas vienen
ahora a tomar un lugar que testimonia, teniendo en
cuenta su éxito, de nuestro gusto por los sacrificios
reales. Hay que pensar eso ...
Señora B: En una sociedad matrifocal, supongo que no
todos los niños son psic6ticos. Entonces ¿qué modo de
intervención del padre hace efecto de ...?
Ch. Melman: Pero es sobre esto, sobre este punto, que
interrogo mucho a nuestros colegas antillanos, ya que lo
que hace oficio de Nombre del Padre parece ser distinto
a una encarnación por un padre real. Por otra parte, la
relación aquí entre neurosis y psicosis necesitaría ser
revisada, ser repensada. Lo que yo les pido cada vez
son estudios clínicos que no apliquen nuestros esque-
mas culturales, sino que intenten tener en cuenta esas
particularidades para ver las relaciones, totalmente nue-
vas, con el lenguaje que pueden eventualmente permitir
a un sujeto existir sin por lo tanto caer, forzosamente, en
la locura.
Graclela Cabassu: Justamente por el hecho de que
usted hable de la castración como nos la presentó para
las sociedades matrifocales, como escapando a
ella de
cierto modo, lo que a mí me venía como pregunta, era:
¿se puede reducir la castración a su dimensión estricta-
mente edipiana? Yo misma tuve la ocasión de encon-
trarme con esta cultura y la idea que me vino era que se
trataba de otra resolución del Edipo y en ningún caso de
algo que habría podido ser comprendido como una evi-
tación de la castración. Me parecía que ésta era algo
radical que dependía de nuestra relación al lenguaje.
Ch. Melman: Sí, tiene toda la razón, estoy totalmente
de acuerdo con usted pero se me ocurrió, como usted lo
constata, pensar a la vez que debía haber accesos a la
castración diferentes a los nuestros y, por otra parte,
pensar que, y en particular al examinar el funcionamiento
de la lengua criolla, pensar que, después de todo, una

états qui laissent un peu perplexe quant a leur statut
parce qu'ils sont manifestement des états délirants dans
lesquels ce que vous dites sur le don réel par la mére de
la virilité sans contrepartie. si ce n'est imaginairement
dans un réel quelque part pourrait peut-étre expliquer une
proximité justement avec le monde des esprits qui ferait
retour dans le réel, en quelque sorteo ce qui, si cela
s'avérait, expliquerait une proximité différente a la psy-
chose dans la structure mame que nous la connaissons
peut-étre généralement...
Ch. M.: Je le crois tout a fait. Mais peut-étre aussi ne
sont-ils délirants que parce qu'ils ont rapport avec une
culture a laquelle leur structure familiale ne les a aucune-
ment préparés. Le propre de la structure familiale. c'est
quand mame de policer l'enfant, de lui permettre son
introduction directe dans la vie sociale. Or la iI y a un
hiatus dramatique entre ce a quoi a pu préparer dans ce
cas-lá le milieu familial et puis les contraintes de la vie
sociale. Donc ...
C. Lacote: Ce que dit Cyril Veken. je le dirais plutót, plutót
qu'en termes de délire. en termes d'exaítañon. Ce que tu
disais d'une femme qui devient rnére aux Antilles. on
pourrait dire aussi qu'elle est exaltée comme rnére. Et
nous avons entendu aussi des propos d'universitaires
antillais qui ont pas seulement ce caractére totalisant des
connaissances mais aussi un caractére d'exaltation qui
est presque un mode de dénonciation mais je ne saurais
pas en dire plus ... 11me semble qu'il y a la quelque chose
qui n'est pas forcément a lier totalement a une mélancolie
(ce serait peut-étre trop forcé) mais qui n'est pas non plus
a lier cornptétement au délire et que je dirais comme un
mode oú I'identification se conjoint a un certain mode
exalté.
Ch. M.: Oui, c'est sOr...tout a fait d'accord avec I'emploi
de ceterme!
D. Salnte Fare Garnot: Qu'est-ce que cela donne pour
la ñlle, ce renoncement a son enfant. dans ce contexte?
Ch. M.: ~coutez. je ne voudrais pas atre trop duro mais
on n'en souffre que .... Dans la mesure oú cette naissance
a porté avec elle la marque attendue.I'entant ne peut plus
des lors avoir la mame valeur et le me me prix que dans
les cas de figure qui nous sont habituels. n'est-ce pas?
D. S. F. G.: Elle a fait ses preuves. ea suffit?
Ch. M.: Elle a fait ses preuves. La m aternité, elle y
renonce au profit de sa rnére. ya se voit aussi chez nous.
iI n'est pas exceptionnel chez nous que la maman. la
jeune maman passe son bébé a sa propre rnére. Mais
dans ce type-lá d'organisation oú ea a ce caractére de
typicité, I'enfant ne peut pas avoir le rnérne .... rnéme s'ils
sont dOment investis et soignés par la qrand-rnére, ils ne
peuvent pas avoir pour la rnére la méme signification que
chez nous ...
D. S. F. G.: Je me demandais quelle pathologie particu-
liére ea pouvait entrainer. si ea pouvait en entrainer une.
Ch. M.: Je ne saurais pas le dire, je ne saurais pas vous
répondre. Denise ...
J'attendais de vous des critiques virulentes. Je suis un
peu ... j'ai da étre convainquant...?
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organización familiar podía sostenerse eventualmente
sin pasar por la castración. Desde entonces la pregunta
está planteada: ¿es ésta una necesidad de la relación
del lenguaje o un accidente histórico de nuestra relación
con el lenguaje?
Cyril Veken: Estoy impresionado. por lo que usted dijo
de la proximidad con momentos delirantes. Efectiva-
mente. en la clínica. nos encontramos aquí mismo. en
antillanos. estados que dejan perplejo en cuanto a su
estatuto porque son. de manera manifiesta. estados
delirantes en los cuales lo que usted dice sobre la dona-
ción real- por la madre. de la virilidad sin contrapartida
- si no es imaginariamente en un real. en alguna medida
podría. talvez. explicar una proximidad. justamente. con
el mundo de los espíritus que regresarían en lo real. en
cierto modo. lo que. si eso se comprobara. explicaría una
proximidad diferente a la psicosis en la estructura misma.
que talvez nosotros conocemos de manera general.
Ch. Melman: Lo creo absolutamente. Pero quizás tam-
bién son delirantes sólo porque tienen relación con una
cultura a la cual su estructura familiar no los ha preparado
de ninguna manera. Lo propio de la estructura familiar.
es a pesar de todo. civilizar al niño. permitirle su introduc-
ción directa en la vida social. Ahora bien aquí hay un
hiato dramático entre eso a lo que ha podido preparar.
en este caso. el medio familiar Y. por otro lado. las
obligaciones de la vida social. Entonces ...
Ch. Lacote: Lo que dice Cyril Veken. yo más bien lo
diría ...• más que en términos de delirio. en términos de
exaltación. Lo que decías. de una mujer que deviene
madre en las Antillas: se podría decir también que ella
es exaltada como madre. Y hemos escuchado también
charlas de universitarios antillanos que tienen no sola-
mente este carácter totalizante de los conocimientos.
sino también un carácter de exaltación que es casi un
modo de denunciación; pero yo no podría decir más al
respecto... Me parece que hay ahí algo que no se tiene
forzosamente que ligar totalmente a una melancolía (se-
ría quizás demasiado forzado). pero que no se tiene
tampoco que ligar completamente al delirio y que yo
llamaría como un modo donde la identificación se junta
con un cierto modo exaltado.
Ch. Melman: iSí. seguro ...! Totalmente de acuerdo con
el empleo de ese término.
Denlse Salnte Fare Garnot: ¿Qué es lo que sucede con
la chica. en este contexto. al renunciar a su hijo?
Ch. Melman: Mire. no quisiera ser muy duro pero no se
sufre por esto sino ... En la medida en que este nacimien-
to ha traído con él la marca esperada. el hijo ya no puede.
desde entonces. tener el mismo valor y el mismo precio
que en los tipos de caso que nos son habituales. ¿no es
cierto?
D. Salnte Fare Garnot: Ella ha dado prueba de sus
aptitudes. ¿con eso basta?
Ch. Melman: Ella ha dado prueba de sus aptitudes. Ella
renuncia a la maternidad en beneficio de su madre. Eso
también se ve entre nosotros: no es excepcional entre
nosotros que la mamá. la joven mamá. pase su bebé a
su propia madre. Pero en ese tipo de organización
donde eso tiene este carácter de tiplcldad, el hijo no
r 18

D. S. F. G.: Est-ce qu'on pourrait trouver, quand vous puede tener el mismo... - incluso si son debidamente
dites qu'iI y a un rapport sexuel parce qu'il n'y a pas de investidos y cuidados por la abuela - no pueden tener,
semblant, ni pour I'homme, ni pour la femme, au prix du para la madre, la misma significación que entre noso-
conjugo, c'est-á-dire d'une certaine errance ... tros ...

Ch. M.: Au prix du fait qu'ils ne vivent pas ensemble.
D. S. F. G.: Est-ce que dans ce que vous voyez pour
I'avenir, quelque chose que nous ferions dans nos socié-
tés ...
Ch. M.: ea va atre ... terrible ! ~a va atre formidable!
D. S. F. G.: Ce serait celte errance ?
Ch. M.: Écoutez, c'est déjá un petit peu comme ea ...
Mme C.: Au fond, vous nous avez rassurées en nous
montrant que celte famille matrifocale arrivait a fonction-
ner quand mame, nous n'allons pas droit a
la catastro-
phe!
Ch. M.: Exactement!
D. S. F. G.: Mais dans une trinité, quand mame! Vous
avez bien insisté ... dans celte forme trinitaire.
D. Sainte Fare Garnot: Yo me preguntaba qué patolo-
gía particular podía eso acarrear, si pudiera acarrear
alguna.
Ch. Melman: No sabría decido, no podría responderle,
Denise ...
Esperaba, de ustedes, críticas virulentas. Estoy un
poco ... he debido ser convincente ...
D. Sainte Fare Garnot: ¿Se podría encontrar, cuando
usted dice que sí hay una relación sexual - porque no
hay semblante, ni para el hombre, ni para la mujer -, a
costa del conyugo, es decir de un cierto errar. ..?
Ch. Melman: A costa del hecho de que no vivan juntos.
D. Sainte Fare Garnot: ¿Acaso en lo que ve usted, ve
para el porvenir algo que haríamos en nuestras socieda-
des ...?

Ch. M.: 11en faut une, moi j'aí trouvé ea tout a fait Ch. Melman: iVa a ser... FORMIDABLE! iVa a ser
remarquable, iI en faut une. ESTUPENDO!

a
D. S. F. G.: Merci beaucoup, de notre part tous! Alors D. Sainte Fare Garnot: ¿Sería ese errar?
la prochaine fois, altention! Un petit changement, la
Ch. Melman: Mire, ya es un poco así...
conférence de janvier a lieu le quatriéme lundi et non pas
le troisiéme, et c'est une collégue de Porto Alegre qui Señora C: En el fondo, usted nos ha tranquilizado
nous partera de Fonction pateme/le et immigration. mostrándonos que esta familia matrifocallograba funcio-
nar, a pesar de todo, mo vamos derecho a la catástrofe!

Ch. Melman: iExactamente!

D. Sainte Fare Garnot: iPero, de todas maneras, en una

trinidad! Usted insistió bastante... en esta forma trinita-
ria.

Ch. Melman: Hace falta una, a mí eso me pareció muy

notable, hace falta una.

y cada día ...

~t ehaque (out.••
"y cada día
"n chaqua (out
ettat sobrs rus tibetas, mudanza sobte rus marsas
ettanee sut tes tives, mouvanea sut tes flots
~alabtll oh ~alabta de mar
~atOle 1) ~atole de met
oh salmodia del vetbo
1) ~salmodie du vetbe
y cada día
~t ehaque (out
ettat de mar adentto, mudanza de gtandes fundos
ettanee des gtands latges, mouvanea des gtands fonds
palabra oh ~alabta de luna
~atOle 1) ~atole de luna
1) solítuda
oh soledad
y cada día
~t ehaque (out
vado corno el oeéano
vaste eomrna l'oeéan
libtando su movimiento
livtant son mouvamant
a los cantos seetetos de nuestros ensueños
aux ehante seetets de nos songes
y cada día
~t ehaque (out
amemos (•••)"
aímons (•••)"
I
(Maryse Boutrin, in Portulan, Revue des Caraibes (Maryse Boutrin, en Portulan, Revista de las Cari-
et des Amériques noires, Fév. 96.) bes y las Américas negras, Feb. 96. Traducción: La
letra).