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Camus

(in : Les Hors-série de l’Obs., No. 97 / 2018)

Albert Camus à son professeur de philosophie, Jean Grenier.

« Mal nommer un objet, c’est ajouter au malheur de ce monde. Et justement la grande misère
humaine qui a longtemps poursuivi Parain et qui lui a inspiré des accents si émouvants, c’est le
mensonge. Sans savoir ou sans dire encore comment cela est possible, il sait que la grande tâche
de l’homme est de ne pas servir le mensonge. »

Albert Camus (1944),

Sur une philosophie de l’expression, publiée dans Poésie 44,

Sur les travaux de Brice Parain sur le langage

Albert Camus, Œuvres complètes, tome I, La Pléiade, p.908

Marine Le Pen (2017)

Camus a-t'il oui ou non écrit cette phrase ?


Pas exactement sous cette formulation qui lui est généralement attribuée, mais voici le passage
dont elle émane :

"L'idée profonde de Parain est une idée d'honnêteté: la critique du langage ne peut éluder ce fait
que nos paroles nous engagent et que nous devons leur être fidèles. Mal nommer un objet, c'est
ajouter au malheur de ce monde. Et justement la grande misère humaine qui a longtemps
poursuivi Parain et qui lui a inspiré des accents si émouvants, c'est le mensonge."

Albert Camus, Sur une philosophie de l’expression (1944)


(https://miscellanees01.wordpress.com/2016/01/21/mal-nommer-les-choses-cest-ajouter-au-malheur-
de-ce-monde/)

“Vivre, c'est ne pas se résigner.”


Albert Camus
Noces

La phrase dans son contexte : "L'espoir, au contraire de ce qu'on croit, équivaut à la résignation.
Et vivre, c'est ne pas se résigner. "

François Fillon (2017)

Albert CAMUS - Le journalisme critique

« On veut s’informer vite, au lieu d’informer bien. La vérité n’y gagne pas.[...] Une chose au
moins est évidente, l’information telle qu’elle est fournie aujourd’hui aux journaux, et telle que
ceux-ci l’utilisent, ne peut se passer d’un commentaire critique. C’est la formule à laquelle
pourrait tendre la presse dans son ensemble.
D’une part, le journaliste peut aider à la compréhension des nouvelles par un ensemble de
remarques qui donnent leur portée exacte à des informations dont ni la source ni l’intention ne
sont toujours évidentes. Il peut, par exemple, rapprocher dans sa mise en pages des dépêches qui
se contredisent et les mettre en doute l’une par l’autre. Il peut éclairer le public sur la probabilité
qu’il est convenable d’attacher à telle information, sachant qu’elle émane de telle agence ou de
tel bureau à l’étranger. [...] Il revient au journaliste, mieux renseigné que le public, de lui
présenter, avec le maximum de réserves, des informations dont il connaît bien la précarité. [...]
Il est un autre apport du journaliste au public. Il réside dans le commentaire politique et moral de
l’actualité. En face des forces désordonnées de l’histoire, dont les informations sont le reflet, il
peut être bon de noter, au jour le jour, la réflexion d’un esprit ou les observations communes de
plusieurs esprits. Mais cela ne peut pas se faire sans scrupules, sans distance et sans une certaine
idée de la relativité. Certes, le goût de la vérité n’empêche pas la prise de parti. Et même, si l’on
a commencé de comprendre ce que nous essayons de faire dans ce journal, l’un ne s’entend pas
sans l’autre. Mais, ici comme ailleurs, il y a un ton à trouver, sans quoi tout est dévalorisé. »

Albert CAMUS, « Actuelles I, Le journalisme critique » Combat, 8 septembre 1944) édit.


La Pléiade, Gallimard, p. 266

Jean-Luc Mélenchon (2017): L’engagement n’exclut pas le goût de la vérité. ( !!!!)


A midi, sur les pentes à demi sableuses et couvertes d’héliotropes comme
d’une écume qu’auraient laissée en se retirant les vagues furieuses des
derniers jours, je regardais la mer qui, à cette heure, se soulevait à peine
d’un mouvement épuisé et je rassasiais les deux soifs qu’on ne peut tromper
longtemps sans que l’être se dessèche, je veux dire aimer et admirer.
Car il y a seulement de la malchance à n’être pas aimé : il y a du malheur à
ne point aimer. Nous tous, aujourd’hui, mourons de ce malheur. C’est que
le sang, les haines décharnent le cœur lui-même ; la longue revendication
de la justice épuise l’amour qui pourtant lui a donné naissance. Dans la
clameur où nous vivons, l’amour est impossible et la justice ne suffit pas.
C’est pourquoi l’Europe hait le jour et ne sait qu’opposer l’injustice à elle-
même. Mais pour empêcher que la justice se racornisse, beau fruit orange
qui ne contient qu’une pulpe amère et sèche, je redécouvrais à Tipasa qu’il
fallait garder intactes en soi une fraîcheur, une source de joie, aimer le jour
qui échappe à l’injustice, et retourner au combat avec cette lumière
conquise. Je retrouvais ici l’ancienne beauté, un ciel jeune, et je mesurais
ma chance, comprenant enfin que dans les pires années de notre folie le
souvenir de ce ciel ne m’avait jamais quitté. C’était lui qui pour finir
m’avait empêché de désespérer. J’avais toujours su que les ruines de Tipasa
étaient plus jeunes que nos chantiers ou nos décombres. Le monde y
recommençait tous les jours dans une lumière toujours neuve. Ô lumière !
c’est le cri de tous les personnages placés, dans le drame antique, devant
leur destin. Ce recours dernier était aussi le nôtre et je le savais
maintenant. Au milieu de l’hiver, j’apprenais enfin qu’il y avait en moi un
été invincible..."

Tiré de"L'Eté" de Albert Camus, extrait du "Retour à Tipasa", 1952

Benoît Hamon (2017)

Albert Camus : « Notre tâche consiste à empêcher que le monde ne se défasse »

Le 10 décembre 1957, Albert Camus reçoit le prix Nobel de littérature. Dans un discours
mémorable, il expose ses idées quant à l’art et au rôle de l’écrivain. Selon lui, l’artiste est
quasiment obligé de s’ouvrir au monde, de partager joies, peines et combats avec ses
contemporains, et de s’isoler pour créer. Mais il décrit également l’état du monde, soumis à
l’extension du libéralisme et à un progrès technique de plus en plus liberticide. Dans ce
discours plein de lucidité il nous rappelle en quoi consiste, aujourd’hui, l’engagement, afin de
préserver un monde décent et vivable. Quatre jours plus tard, il complète ce discours par un
autre prononcé lors de la conférence de remise du prix Nobel. Ces deux textes sont rassemblés
dans un ouvrage édité par Gallimard en 1958. Nous avons choisi de vous reproduire ici
l’intégralité du premier discours.

https://comptoir.org/2017/12/10/albert-camus-notre-tache-consiste-a-empecher-que-le-monde-
ne-se-defasse/

https://www.nobelprize.org/prizes/literature/1957/camus/25232-albert-camus-banquet-speech-
1957/

Emmanuel Macron (2017)

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