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Christian Verjux

Olivier Agogué
Jean-Pierre Dubois
Tony Hamon

Des bâtiments circulaires du Néolithique moyen à Auneau


(Eure-et-Loir) et Orval (Cher). Note préliminaire / Middle
neolithic circular buildings in Auneau (Eure-et-Loir) and Orval
(Cher). First data
In: Revue archéologique du Centre de la France. Tome 37, 1998. pp. 179-190.

Résumé
Des bâtiments circulaires récemment découverts en région Centre à Auneau (Eure-et-Loir) et Orval (Cher) sont rapportés au
Néolithique moyen sur la base du matériel archéologique et de datations radiocarbones. La mise en évidence de ce type
d'architecture, peu connu jusqu'alors pour une période aussi ancienne, conduit à un ré-examen d'autres structures similaires
découvertes dans le nord de la France et apporte des éléments nouveaux à la réflexion sur l'évolution des constructions
néolithiques dans le Bassin parisien après la phase de tradition danubienne.

Abstract
Three circular buildings have been recently discovered in Centre Region. One of them is located in Auneau "Le Parc du Château
" (Eure-et-Loir) and the two others in Orval "Les Arondes " (Cher). According to archeological remains and carbon-14 dating, they
are ascribed to the middle Neolithic. The detection of this architectural type, till then unrecognized before protohistory, leads to
look for similar neolithic buildings in the north of France. These new data contribute to the debate about the evolution of neolithic
buildings in the parisian Basin after the Danubian houses.

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Verjux Christian, Agogué Olivier, Dubois Jean-Pierre, Hamon Tony. Des bâtiments circulaires du Néolithique moyen à Auneau
(Eure-et-Loir) et Orval (Cher). Note préliminaire / Middle neolithic circular buildings in Auneau (Eure-et-Loir) and Orval (Cher).
First data . In: Revue archéologique du Centre de la France. Tome 37, 1998. pp. 179-190.

http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/racf_0220-6617_1998_num_37_1_2794
Revue Archéologique du Centre de la France, Tome 37, 1998 : 179-190.

Christian VERJUX avec la collaboration


de Olivier AGOGUÉ2, Jean-Pierre DUBOIS3
et Tony HAMON4

Des bâtiments circulaires


du Néolithique moyen à Au
neau (Eure-et-Loir) et Orval
(Cher). Note préliminaire

MIDDLE NEOLITHIC CIRCULAR BUI


LDINGS IN AUNEAU (EURE-ET-LOIR)
AND ORVAL (CHER). FIRST DATA

Mots-Clés : Néolithique moyen, Architecture, Bâtiment circulaire, Bassin parisien.

Key-words : Middle Neolithic, Architecture, Circular buildings, Parisian Basin.

Résumé : Des bâtiments circulaires récemment découverts en région Centre à Auneau (Eure-et-Loir) et Orval
(Cher) sont rapportés au Néolithique moyen sur la base du matériel archéologique et de datations
radiocarbones. La mise en évidence de ce type d'architecture, peu connu jusqu'alors pour une
période aussi ancienne, conduit à un ré-examen d'autres structures similaires découvertes dans le
nord de la France et apporte des éléments nouveaux à la réflexion sur l'évolution des constructions
néolithiques dans le Bassin parisien après la phase de tradition danubienne.

Abstract : Three circular buildings have been recently discovered in Centre Region. One of them is located in
Auneau "Le Parc du Château " (Eure-et-Loir) and the two others in Orval "Les Arondes " (Cher). Accor
dingto archeological remains and carbon-14 dating, they are ascribed to the middle Neolithic. The detec
tionof this architectural type, till then unrecognized before protohistory, leads to look for similar neoli
thicbuildings in the north of France. These new data contribute to the debate about the evolution of
neolithic buildings in the parisian Basin after the Danubian houses.

1. Service régional de l'archéologie du Centre, 6 rue de la Manufacture, 45000 Orléans.


2. 32 rue Alsace-Lorraine, 32000 Auch.
3. Société Alnéloise d'archéologie et d'Histoire Locale, 186 rue Nationale, 75013 Paris.
4. 63 rue Bonne-Dame, 45110 Châteauneuf-sur-Loire.
180 RACF 37, 1998.

mégalithique. L'année suivante, une tranchée de fon


1. LE BÂTIMENT CIRCULAIRE dation implantée dans le substrat calcaire était dé
D'AUNEAU (EURE-ET-LOIR) couverte sous cet empierrement. En 1995, la pours
1.1. Le contexte uite des fouilles mit en évidence l'existence de deux
1.2. Description tranchées perpendiculaires, l'une en arc de cercle et
1.3. Le matériel archéologique
1.4. Interprétation l'autre rectiligne, orientée nord-sud. L'existence d'un
1.5. Attribution culturelle et datation bâtiment sur poteaux était indéniable, de forme de
base circulaire ou elliptique, et le plan d'ensemble fut
2. LES BÂTIMENTS D'ORVAL (CHER) obtenu en 1996.
2.1. Le contexte
2.2. Le bâtiment n° 1
2.3. Le bâtiment n° 2 1.2. Description
2.4. Interprétation.
2.5. Matériel archéologique
2.6. Datations Le bâtiment est matérialisé au sol par une tran
chée presque circulaire, d'environ 11,50 m de dia
3. DISCUSSION SUR LA POSITION mètre, creusée dans le substrat calcaire (Fig. 1). Ac
CHRONOLOGIQUE DES BÂTIMENTS tuel ement presque totalement fouillée, elle présente
CIRCULAIRES D'AUNEAU ET D'ORVAL une déformation et une interruption à l'ouest sur une
4. LES BÂTIMENTS DU NÉOLITHIQUE MOYEN longueur d'environ 2,50 m. Sa profondeur atteint 40 à
DANS LE BASSIN PARISIEN 60 cm sous le niveau du sol actuel, soit en moyenne
4.1. Les bâtiments du Néolithique moyen une trentaine de centimètres dans le substrat, mais
4.2. Les bâtiments du Néolithique moyen I
I

cette profondeur est moindre dans la partie


4.3. Des bâtiments circulaires attribuables
au Néolithique moyen sud-ouest, en raison de la pente naturelle du terrain
4.3.1. Le bâtiment d'Herblay (Val-d'Oise) et de l'érosion. À l'intérieur, des pierres sur chant ou
4.3.2. Le bâtiment de Cannes-Écluse verticales délimitent des espaces de 15 à 25 cm. Le
(Seine-et-Marne) comblement est constitué d'un sédiment brun foncé
4.3.3. Comparaisons
avec de nombreux petits charbons de bois, des fra
5. CONCLUSION gments de silex chauffés et du matériel archéolo
■ BIBLIOGRAPHIE gique : tessons de céramique, silex, ossements... Un
cailloutis de blocs de calcaire de taille décimétrique
recouvre pratiquement toujours l'emplacement de la
tranchée.
L'espace interne est divisé en deux parties de sur
1. LE BÂTIMENT CIRCULAIRE D'AUNEAU faces inégales par deux tranchées rectilignes, orien
téessensiblement nord-sud. Elles mesurent environ
(EURE-ET-LOIR) 4 m de longueur chacune, pour une profondeur
1.1. Le contexte moyenne de 50 cm sous le niveau du sol actuel, soit
25 à 30 cm dans le substrat calcaire. À l'intérieur de la
Le site du " Parc du Château ", installé sur un léger tranchée, des pierres délimitent des compartiments
relief de confluence, fait l'objet d'une fouille pr successifs espacés d'une cinquantaine de centimèt
ogrammée pluriannuelle depuis plusieurs années, res.
livrant des traces d'occupation humaine du Mésoli
thique moyen (VERJUX, DUBOIS 1997) jusqu'au Néoli 1.3. Le matériel archéologique
thique moyen (Chasséen). Pour le Néolithique, des
vestiges domestiques et artisanaux (débitage du grès Le matériel archéologique provient soit des
de Fontainebleau) côtoient des sépultures indivi couches superficielles, soit, en majorité, du remplis
duelles et une sépulture sous dalle de grès, reposant sage des tranchées. La surface fouillée à ce jour r
sur un empierrement couvrant plusieurs centaines de eprésente environ 140 m2, mais elle n'est pas décapée
mètres carrés (verjux, dubois 1996). partout jusqu'au substrat.
C'est en recherchant les limites du tumulus à L'ensemble comprend environ 700 fragments os
l'ouest de la sépulture sous dalle, qu'en 1993 un autre seux (et deux poinçons), souvent de petites dimens
empierrement, distinct du tumulus, était mis en ions, plus de 1 200 tessons de céramique (environ
évidence à une dizaine de mètres à l'ouest de la dalle 4 kg), plusieurs milliers de déchets de débitage de
Des bâtiments circulaires du Néolithique moyen à Auneau (Eure-et-Loir) et Orval (Cher). Note préliminaire 181

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117 0 m

Fig.
moyen1 : Auneau
(l'emplacement
" Le Parcdes
du poteaux
Château est
" (Eure-et-Loir).
donné à titrePlan
indicatif,
schématique
le relevédu détaillé
bâtimentétant
du Néolithique
en cours).

silex, une trentaine de nucleus et une centaine d'out mince et fond aplati, fond arrondi épais). Quelques
ilsen silex (soit au total une quinzaine de kg) et des tessons sont décorés : double rangée de pastilles au
déchets de taille du grès. repoussé, téton conique, pastille aplatie à dépression
La fragmentation de la céramique est très poussée, centrale...
cependant les cassures sont assez fraîches. Il s'agit en Pour le silex, l'assemblage est largement dominé
général de céramique grossière, et seuls de rares él par des déchets de taille de petites dimensions. Un
éments présentent un état de surface soigné. Elle est débitage laminaire avec plusieurs centaines de lames
très fréquemment, et parfois très fortement, dégrais et lamelles est bien représenté. L'outillage comprend
sée à l'os, dont les fragments, identifiables à l'œil nu, une forte proportion de grattoirs (plus du tiers), des
peuvent atteindre plusieurs mm. De rares éléments tranchets et ciseaux et une douzaine d'armatures
de forme sont présents (col de bouteille, vase à paroi tranchantes.
182 RACF 37, 1998.

1.4. Interprétation mais où les traditions techniques du Néolithique


ancien sont déjà délaissées.
L'aménagement des tranchées avec des pierres, Malgré le petit nombre d'éléments caractéristi
verticales ou sur chant, et la subdivision en comparti ques (formes et décors), la céramique semble attri-
ments régulièrement espacés indiquent l'existence buable au Néolithique moyen I, notamment par la
de calages de poteau correspondant aux restes d'un forte proportion de tessons dégraissés à l'os. En effet,
bâtiment sur ossature en bois. Pratiquement circul si la présence de ce type de dégraissant est attestée
aire, il couvre une surface interne d'environ 90 m2, dans l'ouest de la France en contexte Néolithique
subdivisée en deux parties de 60 m2 à l'ouest et 30 m2 moyen II, sa mise en œuvre paraît différente, après
à l'est. L'entrée, d'une largeur de 2,50 m, se situe à un broyage poussé de l'os (COLAS 1996), ce qui di
l'ouest et se trouve en regard de l'interruption, sur stingue ces productions de celles du Cerny
environ 2 m, de la cloison intermédiaire. (CONSTANTIN 1986).
Les tranchées rectilignes sont aménagées plus Une datation par le radiocarbone a été effectuée
solidement. Leur largeur augmente en allant vers le sur des esquilles osseuses (environ 300 g) provenant
centre de la structure et les trous de poteau sont plus de trous de poteau : Ly-7677 = 5260 ± 65 BP, soit
profonds. Ceci correspondrait bien avec l'existence entre 4235 et 3965 avant J.-C. après calibration, ce qui
de poteaux plus importants au milieu pour supporter peut sembler trop récent en regard du matériel a
la charge d'une toiture avec de grandes portées. Le rchéol gique.
toit serait alors dissymétrique, moins pentu du côté
ouest. La surface interne étant maintenant en grande 2. LES BÂTIMENTS D'ORVAL (CHER)
partie fouillée, il ne semble pas exister d'autres
subdivisions, des poteaux ou des aménagements 2.1. Le contexte
dans cet espace, mais l'on ne peut exclure l'existence
de superstructures non ancrées dans le sol et suppor Le site des " Arondes " à Orval (Cher) se trouve
tant en partie cette couverture. Les déformations sur une terrasse alluviale du Cher. Il a été découvert
dans la partie ouest, de part et d'autre de l'entrée, en 1963 suite à la mise au jour d'incinérations du
peuvent correspondre à un renforcement de la struc Bronze final Ilb-IIIa par une petite carrière exploitant
ture (doublement de poteaux?). les sables et graviers. Il a livré lors d'une intervention
La qualité et l'abondance du mobilier archéolo de sauvetage urgent, en 1986, une inhumation en
gique plaident pour des vestiges liés à une habitation. coffre de pierres se rapportant au tout début de l'Âge
L'analyse en cours sur la répartition du matériel per du Bronze final (DESPRIÉE, VERJUX 1992).
met d'envisager une bonne restitution du bâtiment et En 1988, l'installation d'une centrale à béton pro
de son organisation malgré la disparition du "sol" visoire, pour la construction des ouvrages d'art de
néolithique. l'autoroute A 71, a motivé une fouille de sauvetage.
Le décapage, sur environ 6 000 m2, a révélé une ci
1.5. Attribution culturelle et datation nquantaine de fosses, une incinération contemporaine
des précédentes et deux bâtiments circulaires dis
L'industrie lithique s'intègre bien aux séries du tants d'une quinzaine de mètres (Fig. 2).
Néolithique moyen du nord de la France. Les indust
rieslithiques des deux phases chrono-culturelles 2.2. Le bâtiment n° 1
connues dans le centre du bassin parisien (Cerny et
Chasséen septentrional) sont très proches au niveau Le bâtiment n° 1 était matérialisé par un fossé, de
typologique (AUGEREAU 1997 ; BLANCHET, MARTINEZ contour elliptique, d'un diamètre variant entre 16,50
1986). Des différences sont cependant perceptibles au et 18 m (Fig. 3, A). Le fossé à profil en U, parfois plus
niveau technologique, se traduisant par une simplifi oblique du côté interne, et d'une largeur de 1,30 à
cationaccrue des méthodes mises en œuvre (AUGE- 1,80 m, descendait en moyenne à un mètre de pro
reau, bostyn 1997). S'il est actuellement délicat de fondeur sous le niveau du sol actuel et présentait une
trancher définitivement entre une position dans le interruption au nord-est, sur 1 m. L'espace interne
Néolithique moyen I ou II, un faisceau d'informat était scindé en deux parties de surfaces inégales par un
ions tirées des différents niveaux de l'étude situe fossé rectiligne, en continuité avec le fossé périphé
néanmoins le matériel lithique issu du bâtiment ci rique,et interrompu en son milieu sur environ 2,70 m.
rculaire plutôt dans le Cerny, à un stade indifférencié, Les deux tronçons mesuraient chacun environ 5 m
Des bâtiments circulaires du Néolithique moyen à Auneau (Eure-et-Loir) et Orval (Cher). Note préliminaire 183

L'existence de poteaux en bois, brûlés en place, a


pu être observée dans le fossé rectiligne, à raison de
six négatifs par tronçon. Dans le fossé circulaire,
quelques traces de poteaux ont pu être notées par en
droits, décalées vers l'extérieur, mais les conditions
de fouille n'ont pas permis de toutes les relever. Dans
la partie nord-est, entre les interruptions, des empla
cements de poteaux ont également été relevés.

2.3. Le bâtiment n° 2
Le bâtiment n° 2, situé à 16,50 m au Nord-Ouest
du précédent, était plus petit et presque circulaire,
également délimité par un fossé, d'un diamètre
maximal de 14 m (Fig. 3, B). La structure d'ensemble
était tout à fait comparable à celle du premier bât
iment, mais le fossé, à section en U, était beaucoup
plus étroit, mesurant seulement 0,30 à 0,40 m de
m 50 largeur pour une profondeur moyenne d'i m. Il était
interrompu au nord-est sur 1,60 m. Deux fossés recti-
Fig. 2 : Orval " Les Arondes " (Cher). lignes alignés découpaient l'intérieur en deux, en
Plan de situation des deux bâtiments. ménageant une interruption de 2,80 m au milieu. Ces
fossés, de 4 m de longueur, avaient sensiblement les
mêmes proportions que le fossé circulaire.
de longueur, pour 1 m de largeur. Leur profondeur, Les emplacements d'une quarantaine de poteaux
en moyenne de 0,70 m, était nettement plus import ont été relevés dans le fossé circulaire et respectiv
anteau centre de la structure où elle atteignait 1 m. ement 2 et 4 dans les deux tronçons rectilignes. Ils

0 m 10
Fig. 3 : Orval " Les Arondes " (Cher). Plans des bâtiments nos 1 et 2.
184 RACF 37, 1998.

étaient assez irrégulièrement disposés et correspon L'avancement de la fouille d'Auneau nous a donc inci
daient à des poteaux d'une vingtaine de centimètres tésà les réaliser. Le premier bâtiment a été daté par ac
de diamètre. Dans les parties les plus denses, les po célérateur. Le second a fait l'objet d'une analyse clas
teaux étaient en moyenne distants d'environ 50 cm. sique, malgré un échantillon de petites dimensions.
Bâtiment n° 1 : Lyon-418 (OxA) : 5420 ± 60 BP
2.4. Interprétation soit entre 4354 et 4092 av. J.-C.
Bâtiment n° 2 : Ly-7971 : 4810 ± 95 BP soit entre
La présence de poteaux indique, au minimum, 3633 et 3374 av. J.-C.
l'existence à l'origine d'une palissade circulaire dél Ces résultats sont particulièrement intéressants
imitant un espace interne, divisé lui-même en deux puisqu'ils situent globalement les deux bâtiments
par une palissade intermédiaire. Le bâtiment n° 1, au dans le Néolithique moyen. Il paraît nécessaire c
fossé beaucoup plus vaste et aux traces de poteaux ependant de réaliser l'étude du matériel de ce site et
plus larges que ceux du premier bâtiment, permet peut-être de faire une nouvelle datation radiocarbone
d'envisager une construction comportant une cou pour lever toute ambiguïté, puisqu'un hiatus de plu
verture. Les poteaux situés du côté de l'interruption sieurs siècles semble séparer les deux constructions.
du fossé pourraient correspondre à un système
d'entrée. Les similitudes entre les plans des deux 3. DISCUSSION SUR LA POSITION
structures semblent indiquer un même type de cons CHRONOLOGIQUE DES BÂTIMENTS
truction et l'hypothèse de deux bâtiments couverts, CIRCULAIRES D'AUNEAU ET ORVAL
présentant un toit tronconique à double pente, plus
marquée du côté nord-est, paraît donc la plus vra Les dates obtenues sur les bâtiments d'Orval et
isemblable. Il reste à étudier comment pouvaient être d'Auneau indiquent deux phases chronologiques
conçus de tels bâtiments. distinctes, entre 4350-4000 ans avant J.-C. d'une part
La surface couverte par le premier bâtiment repré et vers 3600-3400 ans avant J.-C d'autre part. Dans
sente environ 150 m2 si l'on tient compte de la zone l'étude réalisée par J.-L. Voruz en 1987 avec les don
interne au fossé. Celui-ci ayant été comblé rapid nées alors disponibles pour le Néolithique moyen du
ementpour caler les poteaux, et comme ils sont situés Centre-ouest (voruz 1991), le Cerny était situé entre
vers l'extérieur du fossé, on peut estimer la surface 4500-4300 av. J.-C. et le Chasséen entre 4000-3300 av.
interne utile à environ 200 m2, les deux parties cou J.-C. Le bâtiment n° 1 d'Orval et celui d'Auneau,
vrant respectivement 125 et 75 m2, du côté de l'ouver sensiblement contemporains, se trouveraient donc à
ture.Le deuxième bâtiment présente quant à lui une la charnière entre ces deux phases tandis que le
surface de 120 m2, divisée en 87 et 33 m2. deuxième bâtiment d'Orval, nettement plus récent,
serait situé dans le Chasséen.
2.5. Matériel archéologique Ces dernières années, l'avancée des travaux
concernant le Néolithique moyen dans le nord de la
Le matériel archéologique recueilli lors de la France a permis de préciser la chronologie des diffé
fouille, très partielle, de ces deux bâtiments est peu rentes cultures. Ainsi, les dates obtenues pour trois
abondant. Il s'agit essentiellement de vestiges cér tombes de la nécropole d'Orville (Loiret), dont la sé
amiques et lithiques recueillis à l'emplacement des pulture sous dalle, situent les inhumations entre 4700
poteaux et entraînés par bioturbation lors de la dispa et 4300 avant J.-C. La céramique associée appartient
rition des pièces de bois. Une écuelle carénée issue au Cerny de type Videlles (SIMONIN et al. 1997), r
du deuxième bâtiment pourrait indiquer une phase econnu comme la phase ancienne du Cerny
d'occupation de celui-ci au cours du Chasséen. (louboutin, simonin 1997). Dans la Bassée, une
chronologie assez bien calée permet, à partir d'une
2.6. Datations quinzaine de dates, de suivre à Balloy (Seine-et-
Marne) l'évolution de la fin du Néolithique ancien
Au moment de la fouille, l'attribution de ces struc jusqu'au Néolithique moyen II (mordant 1997). Le
tures à la fin de l'Âge du Bronze avait été envisagée, Cerny paraît se développer entre 4600 et 4250 av.
comme enclos funéraire ou cultuel, en raison du J.-C. D'après D. Mordant, la période suivante se rat
contexte local. Cependant, le matériel, peu abond tacherait à la genèse du Néolithique moyen II, l'im
ant, n'avait pas été examiné et les prélèvements de pact du Chasséen ancien vers 4300 av. J.-C n'étant
charbons de bois n'avaient pas fait l'objet d'analyses. qu'anecdotique. Remarquons cependant que les
Des bâtiments circulaires du Néolithique moyen à Auneau (Eure-et-Loir) et Orval (Cher). Note préliminaire 185

sépultures 3 et 7 du monument II de Balloy, attr (DEMOULE 1995) et il paraît difficile de trancher sans
ibuées au Cerny, sont datées par le radiocarbone re tenir compte de l'analyse détaillée du matériel a
spectivement entre 4350 et 4050 av. J.-C, ce qui rchéol gique. D'autre part, si Auneau se situe dans le
tendrait à repousser le Cerny jusqu'au dernier quart domaine du Cerny puis du Chasséen septentrional,
du 5e millénaire. Orval se trouve dans une zone où le groupe de
Dans la vallée de l'Yonne, M. Prestreau et P. Chambon, qui occupe au Néolithique moyen I le
Duhamel pensent que le Cerny, dans sa phase évo sud-ouest du Bassin parisien (HAMON et ai. 1997), a dû
luée, pourrait constituer une enclave entre Chasséen être confronté très tôt à la remontée du Chasséen
et Michelsberg (PRESTREAU, DUHAMEL 1991), la ques d'origine méditerranéenne. Il convient donc de s'i
tion qui subsiste étant de définir la taille éventuelle nterroger sur la probabilité d'existence de bâtiments
de cet isolât et son calage chronologique. similaires dans des groupes culturels différents.
Si l'on prend en compte la trentaine de dates
reconnues valides pour la culture de Cerny 4. LES BÂTIMENTS DU NÉOLITHIQUE MOYEN
(CONSTANTIN, MORDANT, SIMONIN 1997), elles parais DANS LE BASSIN PARISIEN
sent représenter davantage la phase ancienne
puisque la majorité se situe vers 5600 BP. En tenant Les nombreuses enceintes de vallée et camps de
compte des dates calibrées (à 2 sigmas) et non pas des hauteur fouillés ne semblent pas avoir livré beaucoup
résultats exprimés en années Before Present, il de témoins probants en ce domaine (dubouloz,
s'avère que l'étalement de ces dates dans le temps est MORDANT, prestreau 1991). Alors que les fouilles de
relativement important. Par conséquent, d'après ces sites d'habitat Cerny se multiplient dans le Bassin
données, la deuxième moitié du 5e millénaire pourr parisien, les habitations en elles-mêmes sont encore
aitcorrespondre encore en grande partie au Cerny pratiquement inconnues et on considère qu'elles
dans le Bassin parisien. n'ont pas laissé de traces importantes dans le sol
Pour le Chasséen en région Centre (voruz 1991), contrairement aux classiques maisons danubiennes
les dates les plus anciennes se rencontrent dans le (mordant, Simonin 1997). La situation est similaire
sud du Cher, en marge du Massif central, sur le pour les bâtiments du Néolithique moyen II. Il s'agit
Camp de César à La Groutte avec 5000 ± 170 BP (Ly d'un domaine où toute nouvelle découverte mérite la
1515) et à Bruère-Allichamps (enceinte cultuelle du plus grande attention.
Champ de La Grange) avec un faisceau de dates
entre 5300 et 5200 BP (rialland 1991). Dans le reste 4.1. Les bâtiments
de la région, les dates se situent toutes dans le qua du Néolithique moyen
trième millénaire, ce qui peut paraître en contradic
I

tion avec les données les plus anciennes de Picardie, II est désormais admis que les maisons danu
situant l'apparition du Chasséen vers 4500 ans av. biennes ne se rencontrent plus après le Néolithique
J.-C. et une durée supérieure au millénaire (BLAN- ancien. Le seul cas litigieux est fourni par la maison
CHET, Martinez 1986). Cependant ces dates présen trapézoïdale de Marolles, mais il pourrait s'agir d'un
tent pour la plupart des écarts-type importants, ce qui bâtiment Villeneuve- Saint-Germain sur lequel se
limite leur utilisation. Quoi qu'il en soit, le Chasséen, seraient surimposées des structures Cerny, bien que
sauf exception, ne semble pas très répandu avant le le débat ne soit pas totalement clos (mordant,
début du quatrième millénaire en région Centre. SIMONIN 1997 : 335-336).
En guise de conclusion (provisoire), si le bâtiment Les maisons du Néolithique moyen I sont
n° 2 d'Orval prend place dans la phase finale du Chas connues en très petit nombre. À Fossé (Loir-et-
séen du Bassin parisien, les positions de l'autre bât Cher), un village implanté sur une croupe calcaire
iment de ce site et de celui d'Auneau sont plus déli (despriée 1986), a livré des maisons de plan original,
cates à apprécier. Les données de la céramique et de qui paraissent représenter une adaptation au substrat
l'industrie lithique d'Auneau se rapprochent davan local avec l'utilisation des diaclases du calcaire pour
tagede celles du Cerny, malgré une datation basse, implanter les tranchées de fondations. Les habita
tandis que le bâtiment n° 1 d'Orval pourrait se situer tionsidentifiées à Muides (IRRIBARRIA 1996), non loin
dans une phase ancienne du Chasséen septentrional. de Fossé, seraient de plans proches et appartiennent
Deux remarques doivent cependant être faites. également au groupe de Chambon. À Herblay
D'une part, l'interprétation des résultats des data (Val-d'Oise), un bâtiment rectangulaire à deux nefs,
tions est soumise aux marges d'erreur de la méthode d'environ 23 m de longueur, est attribué au Cerny
186 RACF 37, 1998.

tranchées de fondation, présente un " angle " arrondi


et semble, à notre sens, difficilement interprétable.
Enfin, deux bâtiments, espacés d'une dizaine de
mètres, ont été très partiellement reconnus à Ma-
rolles-sur-Seine (Seine-et-Marne) lors d'une évaluat
ion.De contour quadrangulaire et bordés de fosses
latérales, ces bâtiments diffèrent cependant de
l'architecture danubienne et le matériel archéolo
gique est attribué à une étape avancée du Néoli
thique moyen II (buret, gouge, mordant 1998).

4.3. Des bâtiments circulaires attribuables


Fig. 4: Carte de localisation des bât au Néolithique moyen
iments circulaires décrits dans le texte.
Les bâtiments circulaires néolithiques sont plutôt
rares, comme l'a montré A. Villes dans une récente
étude sur l'architecture domestique au Néolithique
(VALAIS 1995). La nature de la structure fouillée à Mo- moyen I (VILLES 1996). Cependant, outre le fait qu'il
linons (Yonne) n'est pas bien affirmée (DUHAMEL, s'agit d'un modèle relativement simple, assez répan
MORDANT 1997) et pourrait tout autant être funéraire du au cours de la protohistoire, ce mode architectural
que domestique. À Pont-Saint-Maxence (Oise), un se rencontre dans les vallées de l'Yonne et de la
petit bâtiment de 5 x 5 m est la seule construction Seine au Néolithique moyen I, à l'extrémité des
connue dans ce secteur (PRODÉO et al. 1997). Enfin, grands monuments funéraires de type Passy
pour J. Dubouloz, les trois bâtiments en long couloir, (DUHAMEL, MORDANT 1997). Il est possible que
à deux nefs, fouillés à Berry-au-Bac (Oise) et mesur certains d'entre eux aient eu une couverture, rappe
antde 12 à 22 m de longueur, pourraient montrer lantou annonçant en cela l'architecture de bâtiments
l'évolution de la maison danubienne vers l'architec à usage domestique.
ture du Cerny (dubouloz 1996).
À côté des bâtiments d'Auneau et Orval, au moins
deux constructions de plan circulaire peuvent d'ores
4.2. Les bâtiments et déjà être mentionnées, avant une recherche plus
du Néolithique moyen II détaillée.

Les données concernant les habitations attribua-


bles au Néolithique moyen II sont également rares et 4.3.1. Le bâtiment d'Herblay (Val-d'Oise)
la plupart des découvertes ont eu lieu dans la der
nière décennie. Le second bâtiment d'Herblay, situé 35 m au sud
À Paris-Bercy, des bâtiments quadrangulaires de celui mentionné précédemment, est constitué
vraisemblablement chasséens ont été fouillés en d'un cercle d'environ 8 m de diamètre, de 18 poteaux,
1991-1992 (Y. Lanchon, comm. pers). Un village distants en moyenne d'1 m (valais 1995). Un cloiso
comprenant une douzaine d'unités d'habitation a été nnement interne existe, avec trois poteaux alignés
découvert à Villeneuve-les-Sablons, avec des struc scindant l'espace en deux parties inégales (Fig. 5, C).
tures légèrement trapézoïdales, d'environ 9 m de Cette ligne de trois poteaux est décalée vers l'est et
longueur. Elles étaient matérialisées au sol à la fois l'entrée, difficile à identifier, pourrait se situer en
par les trous de poteau et par le matériel archéolo deux ou trois endroits. La surface couverte par ce bâ
gique (MARTINEZ 1997). Deux bâtiments ont égal timent, à toiture légèrement dissymétrique, repré
ement été identifiés dans un contexte chasséen à Lon- sente environ 50 m2. Les rares tessons recueillis dans
gueil-Sainte-Marie dans l'Oise (JOSEPH 1998). L'un, les trous de poteau pourraient bien placer cette struc
sur poteaux, est sensiblement rectangulaire, mais turedans le Cerny, malgré les interrogations relatives
incomplet et mesure au moins 9 m de longueur, à la signification de ce mobilier (MORDANT, SIMONIN
tandis que le second, très partiellement conservé, sur 1997).
Des bâtiments circulaires du Néolithique moyen à Auneau (Eure-et-Loir) et Orval (Cher). Note préliminaire 187

m 10
D
etFig.Auneau
5 : Comparaisons
(E). Les trames
des bâtiments
différencient
d'Orval
les deux
(A et compartiments
B), Herblay (C), deCannes-Écluses
chaque bâtiment.
(D)
188 RACF 37, 1998.

4.3.2. Le bâtiment de Cannes-Écluse conséquent la surface couverte également : d'environ


(Seine-et-Marne) 50 m2 pour Herblay à plus de 200 m2 pour le bâtiment
n° 1 d'Orval. Cela peut correspondre à des variations
II n'est pas impossible que l'enceinte circulaire dans le nombre de personnes, à un aménagement
fouillée en 1965-1966 à Cannes-Écluse (Seine-et- interne ou des usages différents. Cette variabilité
Marne) puisse être rapportée au Cerny (bailloud existe par exemple dans les maisons de tradition da
1967), bien que quelques structures plus récentes nubienne où la surface peut varier de 43 à 300 m2, ce
soient présentes. Y. Robert signale que le fossé circu qui conduit à une estimation du nombre d'habitants
laire, de 20 m de diamètre et de 1,00 à 1,30 m de pro entre 5 et plus de 100 personnes (coudart 1998 79-80

:
fondeur, contenait des poteaux de 15 à 20 cm de dia et annexes).
mètre, parfois très rapprochés, avec des calages bien Les modes de construction sont assez divers (po
conservés. 43 emplacements ont pu être relevés lors teaux seuls, tranchées plus ou moins larges, calages
de la fouille, mais leur nombre était sans doute plus de poteau), peut-être en partie en relation avec le
important. En examinant les renseignements fournis substratum et avec les dimensions. L'orientation de
dans les deux articles (robert 1965 et 1966), on la cloison interne est nord-sud à Auneau, et
constate que les structures sont regroupées en trois N./O.-S./E. dans les quatre autres cas, et les entrées
grandes catégories et que seules les plus larges et les semblent situées à des emplacements différents.
plus profondes (0,70 à 1,00 m), de profil conique, Cependant, des traits communs sont évidents :
pourraient correspondre à des trous de poteau fonc partition de l'espace, décalage de la cloison d'un côté
tionnant avec ceux du fossé circulaire. L'hypothèse (vers l'est, sauf pour Cannes-Écluse), proportions
d'un bâtiment paraît alors vraisemblable. entre les deux parties du bâtiment identiques (un
Si l'on ne prend en compte que les structures les tiers/deux tiers), poteaux assez serrés à Auneau,
plus profondes, à l'intérieur de l'enceinte, une image Orval (bâtiment n° 2) et Cannes-Écluse, système
plus lisible apparaît avec essentiellement un axe d'entrée pour les deux bâtiments les plus grands.
N./O.-S./E. (signalé par Y. Robert dès 1965) qui Globalement, ces constructions participent donc du
prend appui d'un côté sur un gros poteau situé à même modèle architectural. L'architecture de ces bâ
l'intérieur du fossé circulaire et à l'opposé sur un timents devra être étudiée dans le détail, notamment
poteau distinct de la tranchée (Fig. 5, D). Sur une sur pour les plus grands pour lesquels l'existence de sup
face interne de 250 m2, la division de l'espace en deux ports intermédiaires non ancrés solidement dans le
parties inégales donne un rapport d'environ 80 m2 au sol doit être envisagée.
sud-ouest pour 170 m2 à l'est. L'entrée ne semble pas Les données d'autres sites pourraient également
connue avec certitude et se situait peut-être au nord être réexaminées, comme la structure (Néolithique
ou au sud-est. Il nous semble qu'elle pourrait se final?) de 12,50 m de diamètre fouillée en 1978 à
trouver tout autant au sud-ouest, en l'absence de Beaumont (Yonne) pour laquelle l'hypothèse d'une
calages repérés à cet endroit dans le fossé, en face des structure d'habitat paraît valide (pellet, DELOR,
poteaux J et P. Ainsi les trous de poteau (sauf un, ederle 1982). Il faudrait de même revoir les positions
isolé dans la partie nord-est), s'inscrivent-ils dans un culturelles et chronologiques de certains bâtiments
ensemble cohérent qui peut être interprété comme peut-être attribués un peu hâtivement aux Âges des
un bâtiment avec charpente et couverture. Métaux, comme, par exemple, ceux de Bouafles ou
de Poses (ensembles IV et V) dans l'Eure, publiés r
écemment (dechezleprêtre et al. 1997). Dans la me
4.3.3. Comparaisons sure où l'attribution chrono-culturelle de ces struc
tures n'est pas bien assurée, leur appartenance au
Par rapport au site d'Auneau, Orval est à environ Néolithique ne saurait être exclue. De même, la
200 km au sud, Herblay à 65 km au N.-N./E. et recherche hypothétique de bâtiments circulaires au
Cannes-Écluse environ 90 km à l'est (Fig. 4), mais on sein de "forêts" de trous de poteau peut être une
peut considérer qu'ils se situent globalement dans un piste à suivre, comme l'a fait A. Villes sur le site de
même ensemble chrono-culturel, le Néolithique Ligueil en Indre-et-Loire (VILLES 1996). Enfin, l'iden
moyen. tification de tels bâtiments devrait permettre de
Si l'on compare les plans de ces bâtiments, plu ré-interpréter les données de fouilles sur certains en
sieurs différences peuvent être notées (Fig. 5). Tout clos circulaires dont la nature funéraire ou cultuelle
d'abord, leurs dimensions sont très différentes et par et parfois la datation ne sont pas avérées.
Des bâtiments circulaires du Néolithique moyen à Auneau (Eure-et-Loir) et Orval (Cher). Note préliminaire 189

5. CONCLUSION partir de la documentation existante, recherches qui


devront être approfondies ultérieurement. Les bât
Le bâtiment circulaire d'Auneau constitue l'une iments circulaires à cloison interne identifiés à Au
des découvertes majeures de la fouille programmée neau, Orval et Herblay, et peut-être à Cannes-Écluse,
en cours sur le site du " Parc du Château ". Malgré peuvent être placés sans aucun doute dans le Néoli
des conditions plutôt défavorables à une bonne thique moyen, bien que des études complémentaires
conservation des vestiges en raison d'apports sédi- soient nécessaires pour préciser leur position cultu
mentaires extrêmement faibles et d'une forte érosion relle et chronologique.
naturelle et anthropique, les structures en creux sont
assez bien conservées. L'analyse de la documentat L'architecture de ces bâtiments est originale et
ion a montré de plus que le matériel, bien que rési totalement différente du modèle danubien. La docu
duel, était homogène, qu'une analyse spatiale pouv mentation sur l'architecture des habitations au Néol
ait être conduite et que l'hypothèse d'un bâtiment à ithique moyen dans le Bassin parisien est encore
usage domestique pouvait être retenue, plutôt que assez pauvre et ne permet pas d'étudier l'évolution
celle d'une structure en relation avec la sépulture des modes de construction à partir du Néolithique
sous dalle. L'ensemble des données actuelles plaide ancien. Cependant l'hypothèse d'une rupture nette
pour une attribution chrono-culturelle à la charnière après la phase de tradition rubanée sous l'influences
du Néolithique moyen I et du Néolithique moyen IL des substrats locaux ou d'origine plus lointaine, mér
L'étude préliminaire du bâtiment d'Auneau a idionale notamment, pourrait être confortée par ces
conduit à rechercher des exemples comparables à nouvelles données.

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