1 TENUE DU BATIMENT SOUS L’ACTION DU VENT

1.1.1 Détermination des efforts du vent

La détermination des efforts du vent sur un bâtiment est réalisée suivant l’EC1 partie 1-4. Cette partie
permet de déterminer les efforts du vent sur les bâtiments courants jusqu’à une hauteur de 200m. Les
actions du vent varient en fonction du temps et sont de nature dynamique. Les règles données
permettent de modéliser l’action du vent par un ensemble simplifié de pressions ou de forces dont les
effets sont équivalents aux effets extrêmes du vent turbulent. Les efforts du vent exercés sur le
bâtiment considéré dépendent en particulier :

1. De la région dans laquelle se situe la construction,

2. De l’altitude du site de la construction;
3. De la hauteur de la construction;
4. De l’environnement de la construction;
5. De la géométrie de la construction;

1.1.2 Résultante de l’action du vent

La force exercée par le vent Fw agissant sur une construction ou un élément de construction peut être
déterminée par l’expression : Fw=ce.cd.cf.qref.Aref
Avec :
Ce(Z) : Coefficient d’exposition prenant en compte le terrain et la hauteur Z;
Cf : Coefficient de force applicable à la construction;
Qp(Zeq) : Pression dynamique moyenne de référence;
Cf=Cf,o.Ψλ

Ψ : coefficient d’élancement

cf est le coefficient de trainée moyen dans la direction du vent pour les sections dont l’expression est : cf
= cf,0.
cf,0 s’appelle coefficient de force pour les sections rectangulaires a angles vifs a longueur grand par
𝑑
rapport à la largeur. On peut lire la valeur de cf,0 en fonction du rapport 𝑏 sur le diagramme .
Le facteur d’élancement φλ fonction de l’élancement est donné par l’abaque suivant :

Aref : Aire de référence de la construction ou de l’élément de construction :Aref=b.h

𝐴𝑟𝑒𝑓 = (𝜌/2) ∗ 𝑉𝑟𝑒𝑓
Aref= (/2). (Vref) 2
𝜌: masse volumique de l’air =1.25kg/m3
𝑉𝑟𝑒𝑓 = (Vo, ref) ∗ (Cdir) ∗ (Calt) ∗ (Ctem)
A défaut d’information on prend Cdir=Calt=Ctem =1
Vo, réf : vitesse de référence de projet de base qui est égale à 50m/s.
Vm(z) est la vitesse moyenne du vent donnée par :Vm(Z)=CT(Z).Ct(Z).Vref
avec :
C2r(Z):Coefficient de rugosité définie par Cr(z)=KT.ln (Z/Zo) pour Zmin≤Z≤200m.
Cr(z)=Cr(Zmin) pour Z≤Zmin
KT, Zo et Zmin ces paramètres dépendent de la catégorie de terrain.
Ct : coefficient de topographie
Ct=1 pour ɸ <0.05
Ct=1 + Smax ( 1-|X|/Krad.L).e-α.z/L pour ɸ >0.05.
ɸ :Pente du versant au vent, dans la direction du vent .

Ce.Cd=Cr. Ct.[1+2.g.Iv(zeq).(qo2+Re2)(1/2)]
g=(2.ln(V.t))(1/2) + 0.6/(2.ln(V.t))(1/2)
t : durée sur laquelle est établie la vitesse de référence
v : fréquence moyenne :
v=[(Vo2.Qo2+n1,x.Rx2)/(Qo2+Rx2)]
Vo : fréquence moyenne de l’effet des rafales de vent sur des structures rigides.
Vo=[Vm(zeq)/Li(zeq)].(1/1.11*s0.615)
N1, x:fréquence fondamentale de vitesse.
Avec S=0.46((b+h)/Li(zeq))+10.58((b.h)(1/2)/Li(zeq))
S :est un coefficient donne par les abaques (figure 6.)
b,h :Respectivement largeur et hauteur de la partie hors sol du bâtiment
Vm(Zeq) : Est la vitesse moyenne du vent (pour z=zeq) que nous définirons
Li(Zeq) : Echelle intégrale de turbulence (pour z=zeq) définit comme suit
Li(zeq) : échelle intégrale de turbulence.
Li(z) = 300(z/300)ᵋ pour Zmin≤Z≤300m.
Li(z) = 300(Zmin/300)ᵋ pour Z≤Zmin
Li(z) = 300 pour Z>300.

Qo2=1/[1+ 0.9*((b+h)/Li(zeq))0.63

Rx2=(π2.RN.Rn.Rb)/2δ

δ est le décrément logarithmique d’amortissement des vibrations dans la direction du vent.

δ =δ s + δ a + δ d , δd est le décrément logarithmique d’amortissement structural

RN : fonction adimensionnelle de densité spectrale de puissance définie par l’équation qui suit :
RN=(6.8*Nx)/(1+10.2* Nx)(5/3)
Nx=(n1,x.Li(zeq))/Vm(zeq) λ
Rn=Rb=Rl
Rl=(1/n)-(1/2n2)*(1-e-2n) pour n>0 avec n=(4.6*N1,x*h)/(Li(zeq) et de plus n1,x=46/h
De même la pression du vent qui s’exerce sur les faces intérieures d’un bâtiment se calcule par la
formule
: Wi = Qref.Ci(Zi).Cpi
La force Fwj s’exerçant sur l’élément Aj à la hauteur Zj est la suivante :Fwj = Qref.Ce(Zj).Cd.Cpj.Aj
Cd est le coefficient dynamique.
Cpj est la différence de coefficients correspondant à chacune des faces de l’élément de surface ou de la
paroi Aj.
Les charges surfaciques seront calculées par la méthode de L’Eurocode, elles permettront de déterminer
les charges concentrées au sommet de chaque étage.