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K’eskon attend ?

Le journal des impatients Gratuit

N°62
Festival théâtre lycéen, SPA, Acadie... Février-Mars 2019
Journalistes : Jasmine Ahmed
Moustafa, Farah Belarbi, Em-
Édito
ma Besnault Jolly, Matis Bil- Condamnés en octobre dernier pour une
lard, Manon Bonneau, Emilie bagarre à l’aéroport d’Orly, les deux rap-
Brard, Hugo Bruneau, Thylane peurs, Booba et Kaaris ont décidé de
Cornuau, Joaquim Da Graca, s’affronter sur un ring de boxe. Le combat
Maëlys Delaunay, Loubna De- pourrait avoir lieu le 5 avril prochain. Booba
rouiche, Margot Grillet, Rémi a proposé à Kaaris un contrat à 300000 €
Joly, Baptiste Lac, Alice Milo- mais ce dernier refuse et exige un million
tic, Louisa Noiret, Ulysse Pol- pour le gagnant. Booba pas intimidé du tout
vet, Salomé Poupeau, Marie a répondu positivement mais on se doute
Puchaud, Mathias Rabier, So- que les intimidations et les provocations
lène Raffoux, Yoni Rivault, devraient continuer jusqu'au jour J.
Robin Kim, Pablo Rolland Ach- Après plusieurs échanges sur les réseaux
met, Anaëlle Sivault, Kélia sociaux et même quelques insultes au pas-
Touzalin. sage, les deux rappeurs se sont quasiment
mis d’accord sur les détails du contrat. On
Couv ©Lenhard sait bien qu’ils sont d’accord sur le fond : se
Imprimé à 900 exemplaires remplir les poches.
par Jouve, 733 rue St Léonard, En effet, pour moi, ce combat c’est du grand
53100 Mayenne n'importe quoi. Les deux hommes donnent
ISSN : 2107-5190 Collège René volontairement une mauvaise image d'eux,
Descartes, 98 bd Blossac, 86 106 juste pour le buzz et l’argent. Et malheureu-
Châtellerault. sement des milliers de personnes les sou-
Directeurs de publication : tiennent et attendent ce combat avec impa-
Jacques Arfeuillère et Séverine tience. Je pense que ces deux père de fa-
Lenhard. Février 2019 mille (car oui, ils ont tous les deux des en-
Projet soutenu et financé ex- fants) veulent seulement faire parler d’eux.
clusivement par la ville de Le rap, c’est la musique favorite des jeunes.
Châtellerault et la Commu- Ils devraient donc faire attention à ce qu’ils
nauté d’Agglomération du disent et montrer l'exemple au lieu de
Pays Châtelleraudais. Merci à s’insulter sur les réseaux sociaux. Mais peut
eux ! Partenariat avec le « 4 », -être que la musique, c’est le dernier de
pour des ateliers vidéo avec leurs soucis.
José Bourdon et des ateliers Emilie Brard
images avec Aïssa Kandila.
Merci !

Au sommaire
p.3 : Le meilleur pâtissier
p.4 -5 : La SPA
p.6-7 : Acadie
p.8 : La maison de la forêt
p.9 : La voiture de demain
p.10 : La Guyane
P.11 : La mode
p.12 : Equithérapeute
p.13-18 : Dossier théâtre,
le vent en poulpe
p.19 : La main jaune brulée
« Le meilleur pâtissier »
est… à Châtellerault
Tout le monde se souvient de son passage dans l’émission Le Meilleur
Pâtissier » sur M6. Le plus jeune concurrent de l’histoire de ce pro-
gramme a tenu en effet 6 émissions avant d’échouer à la 7ème. Nous
l’avons rencontré : Julien Fongang, lycéen dans notre ville, à 16 ans, est
une fierté pour sa famille. Il explique comment il a réussi à gérer ses
études, sa passion, sa vie personnelle. Rencontre.

J
ulien n’a pas Quand il est rentré de l’émission, c’était très bizarre
commencé la pour lui car il avait dû quitter son lycée pendant un
pâtisserie mois et demi pour le tournage. Jusqu’à l’arrivée de
comme ça, l’émission sur les écrans (rappelons que tout cela est
d’un coup de ba- enregistré à l’avance), il n’a dû en parler à personne. Il
©K’eskon attend

guette. Il lui a fallu de ne devait pas dire si il avait gagné ou si il était parti
l’entraînement et de dès les premières semaines. Rien en devait filtrer. Pas
la patience. Plus si simple !
jeune, son père lui En ce qui concerne les études, il a dû pendant ses
avait offert un kit deux mois de vacances d’été rattraper le temps perdu
pour réaliser des macarons. Il les a loupés la première avec un professeur particulier pour être à jour pour
fois. Il a donc réessayé pour se perfectionner, jusqu’à l’année suivante.
réussir. Il a alors décidé d’élargir son univers dans la Quand l’émission a été diffusée, certaines personnes
pâtisserie en réalisant des tartes, des gâteaux et qui ne lui parlaient pas avant, sont venues, attirées par
autres sortes de pâtisseries... Pour son entourage, sa notoriété. Ça ne lui a pas plu. « Aujourd’hui, je sais
bien sûr. qui sont mes véritables amis », affirme-t-il.
Julien a quelques idées pour l’avenir. « J’aime la pâtis- Pour finir, Julien nous confie que peu importe le mé-
serie, c’est sûr mais je ne sais pas si j’en ferai mon mé- tier qu’il pourra réaliser, il continuera la pâtisserie car
tier. En fait, j’aurais aimé me diriger vers la médecine c’est sa passion. Tant mieux pour son entourage !
ou l’informatique », confie-t-il.
Étant fan de l’émission depuis petit, il est fier d’y avoir Manon Bonneau et Anaëlle Sivault.
participé : « Pour moi, c’est l’accomplissement de
quelque chose. »

Son expérience dans l’émission

Quand il a été accepté pour faire l’émission, il avait 16


ans et quand on a 16 ans, on est lycéen ! Mais Julien a
su allier les deux contraintes. Durant le tournage,
c’était le plus jeune mais la différence d’âge ne l’a pas
gêné, bien au contraire ! En effet, dans la vie de tous
les jours, il aime rester avec des gens un peu plus âgés
que lui. La preuve ! « La personne avec qui je me suis
le plus entendu, c’est la doyenne, âgée de 69 ans, »
souligne-t-il.
Julien était certes le plus jeune mais pas le moins dé-
terminé. Il n’aurait pas laissé sa place et dès la pre-
mière semaine, il a remporté le « tablier bleu » avec
fierté.
Il est très fier de lui même et de son parcours car il est
resté dans l’émission 7 semaines sur 10, ce qui est très
©K’eskon attend

bien pour son premier tournage.

Le retour à la réalité
350 abandons par an !
On connaît tous la SPA, mais connaissons-nous vraiment ce qu'il s'y passe, comment ça
fonctionne ? Pour la SPA de Châtellerault, plus de 350 animaux sont abandonnés chaque
année. Nous avons voulu savoir qui étaient les personnes qui veulent leur donner une se-
conde chance. Rencontre.

N
ous avons
pu intervie-
wer Hélène
Chastenet ,
la directrice du refuge de
Châtellerault qui a genti-
ment répondu à nos
questions. Hélène a tou-
jours aidé les animaux
de ses proches et a
même fait des stages
chez des vétérinaires.
Elle est aussi éducatrice
canin en club et a prati-
qué de l'équitation pen-
dant 15 ans. Les ani-
maux, elle connaît ! Le
refuge n’était pas loin de
chez elle et l'image était
alors négative car insa-
lubre. Elle a voulu agir et
elle explique : « Il était
donc évident de changer
cette mauvaise image
rapidement ». Elle était,
à ce moment, bénévole
depuis février 2010 et
elle est devenue em-
ployée en mai 2016 en
tant que directrice. Il n'y a pas de chiffre exact pour chaque mois, mais ils
« Comment peuvent-ils faire ça ? » récupèrent entre 350 et 400 animaux par an, soit 1 par
jour en moyenne. Pour la durée de séjour en refuge,
Les animaux sont la plupart du temps abandonnés de-
c'est très variable. Il y a des doyens, ainsi, à Châtelle-
vant le refuge, attachés à un lampadaire, un arbre ou au
rault, il y 2 chiens qui y sont depuis 5 ans, Sam et Tyron.
portail. Il y a cependant des propriétaires qui viennent
Ils sont très adorables mais ils vieillissent et ils n'aiment
au bureau se présenter pour les abandonner. D'autres
pas les enfants alors pour eux, c'est très compliqué de
animaux, enfin, viennent ici parce qu'ils ont été retirés
se faire adopter.
de chez des particuliers ou éleveurs qui ne respectent
pas les normes . Comment se passent les adoptions ?

Le nombre d'animaux varie en fonction des périodes. Pour pouvoir adopter, il faut avant tout répondre aux
Hélène précise : « Pendant l'été, le refuge peut monter questions des responsables qui cherchent à voir la motiva-
jusqu'à 150 chats et environ 70 chiens ! » En été, ils re- tion des futurs adoptants. Il suffit donc de se rendre au
çoivent un peu plus de chats ou de chatons car c'est refuge afin de rencontrer les animaux, les animaliers pour
parce que c'est la période où il y a le plus de naissances. parler du futur projet d'adoption. (…)
(…)On fait ensuite sortir l'animal afin
de prendre contact directement
avec ses futurs adoptants. Enfin il ne
Souvent trop long,
reste plus que le contrat d'adoption.
« L'adoption dure une heure envi-
le repas de famille
ron, » précise Hélène. « En
Certains trouvent ça long et ennuyeux et d'autres les adorent.
moyenne, un animal est adopté par
jour. »
Rester à table jusqu’à pas d’heure, ne pas aimer la nourriture et
s'ennuyer du début jusqu'à la fin, c’est souvent ce que vivent les
Les animaux sont ils bien traités ?
jeunes pendant les repas de familles. Au sortir de Noël et du
Au quotidien, les soigneurs fournis- Nouvel an, nous avons interrogé plusieurs « victimes ». Et sans
sent eau, nourriture, nettoyage des doute beaucoup d'ados se retrouveront dans ce qu'ils disent.
box et bien sûr de la tendresse. Pour
ceux qui y restent à long terme, un
peu d'éducation est apporté et si le
moindre souci de santé est détecté,
les animaux sont emmenés chez le
vétérinaire.
Afin d'aider les animaux, les soi-
gneurs les mettent en confiance car
beaucoup ne savent pas ce que sont
les caresses, le jeu et une famille.
Pour les chiots et les chatons, les
bénévoles peuvent les prendre chez
eux afin de les biberonner et leur
apporter beaucoup d'amour. Et c'est
là que le mot engagement prend
tout son sens !

E
Margot, Salomé et Kélia
n général, les ados n’aiment pas les repas de familles. Entre
mise en bouche, entrées (comme si on avait besoin de plu-
Le saviez-vous ? sieurs portes!), plats (plusieurs), fromage et desserts (au
pluriel), c'est souvent très (trop) long… Trois heures à table
La SPA veut dire Société Protectrice avec interdiction d’en sortir, non merci !
des Animaux. Elle a été créée en Il y a aussi les adultes qui te font des réflexions sans cesse et transfor-
décembre 1845 par le docteur ment l'occasion en leçon d'éducation à grands coups de « pose ton
Etienne Pariset. La SPA compte en téléphone », « goûte au moins » ou encore « ne sors pas de table ».
tout 600 employés en France et c'est Ils semblent y prendre un malin plaisir ! Et il faut dire qu'ils sont en
en 1903 que le premier refuge est terrain conquis, c'est eux qui ont établi les règles.
construit à Gennevilliers (92). « On a En plus, si tu n’as personne de ton âge, on te place souvent en bout
tant à partager » est le slogan de la de table avec les plus petits. Et alors là, galère, c'est encore plus long.
SPA. C’est ce que raconte Rayan, 11 ans qui déteste les repas de famille à
Adresse du refuge : cause de ça : « je n’aime pas les repas de famille, on ne peut pas dire
que ça passe vite». Baptiste, 15 ans, ne peut que renchérir : « Je me
La Valette/ 1 rue Charles Darwin
retrouve toujours avec les plus petits et je ne peux passer le temps
86100 Châtellerault
qu'à attendre les plats ! »
05 49 21 61 11 Côté adultes
http://spa-chatellerault.fr Sans généraliser, ceux qui aiment, en redemandent et allongent « la
sauce », ce sont évidemment les plus grands, les adultes. C’est le cas
de cet homme, environ 35 ans qui nous dit qu'il aime bien organiser
les repas de familles. Il n'y a pas de raison que ça ne passe pas vite,
tout dépend de l’ambiance. En plus, les personnes sont souvent pla-
cées en tranches d’âges, ont donc des centres d'intérêt communs. »
Danielle, 60 ans, donc plus d’expérience, dit aussi qu'elle adore,
qu'elle ne trouve pas que c'est trop long, mais qu'il y a un écueil et pas
le moindre ! « Il y a souvent des disputes et surtout sur la politique ».
Ok, d'un autre côté, quand ça arrive, il se passe au moins quelque
chose !
Emilie B. , Maelys et Louisa
Savez-vous ce qu'est
l'Acadie ?
©K’eskon attend

Il y a de fortes chances pour que vous ignoriez totalement


ce que c'est, ce qu'il s'est passé il y a plus de deux siècles, et
même que cela vous concerne peut être. Et pourtant à Châ-
tellerault, on ne peut pas ne pas connaître. Pour en savoir
plus, nous avons rencontré une descendante acadienne et
cherché avec elle dans ses livres. Rencontre avec Marie
Marcelle, descendante Acadienne GUILLOT-DAIGLE

par un historien qui était sique cajun. »


aussi un cousin venant Marie Marcelle a donc pu retrou-
dans les collèges raconter ver sa famille. « J'ai retrouvé de la
cette partie d'histoire non famille par des cousins au sein de
apprise dans les l'association des cousins acadiens.
livres, » raconte-t-elle. Il y a 20 ans nous avons reçu nos
« C'est pourquoi je connais premiers cousins Daigle et 10 ans
bien cette ligne Acadienne après nous avons été hébergés
où furent construites les chez eux à St-Louis de Kent au
maisons qui servirent à nouveau Brunswick. » Et elle s'est
accueillir les déportés aca- investie dans l'association en inté-
Un monument à la mémoire des acadiens à diens qui se sont réfugiés
grant le conseil d'administration,
Châtellerault, près de la Vienne en France. Elles se trouvent en participant aux travaux généa-
entre La Puye et Archigny et

A
logiques.
lors, Marie, L'Acadie, c'est là qu'on peut aller sur les
c'est quoi ? « Eh bien, traces de cette histoire au musée Pourquoi le drapeau acadien a t-il
L'Acadie, ce n'a jamais des Acadiens. » une étoile dans le bleu ?
été ni l'Arcadie des Une grande famille Ce drapeau était pour se différen-
Grecs ! Ni même une certaine par- cier des français et comme leur
tie du Québec. L’Acadie, c'était le Il faut dire que Châtellerault et sa sainte patronne était Marie, il fut
nom donné par les français, au région et l'Acadie ont histoire décidé à partir de 1880 à Me-
début du XVIIe siècle, à notre pre- liées. C'est là que, arrachés à leur mramcook lors d'un rassemble-
mière colonie d'Amérique du terre d'adoption, les familles dé- ment de 5000 personnes et c'est
Nord, à un vaste territoire alors portées sont venues en Poitou l'abbé François-Marcel RICHARD
inexploré, et naturellement sans refaire leur vie en travaillant les qui choisi le modèle du drapeau
limite défini, situé au nord du Golf terres agricoles dans un refuge, acadien. C'est en tout cas la
St-Laurent. L'Acadie correspondait guidés par un brillant philosophe marque de cette Acadie qui a tant
donc, en gros, à ce qui forme au- et économiste du 18è siècle : peiné à conserver des racines.
jourd'hui l'état canadien de la Louis Nicolas Pérusse des Cars. Et
depuis, le lien est fort entre là- Sources : -Le retour des Acadiens en
Nouvelle-Écosse (Nova Scotia), Poitou : M.Ernest MARTIN, professeur
avec sa grande île du Cap Breton, bas et ici.
honoraire de l'université de Poitiers
plus deux autres États voisins du « Tous les ans, les Acadiens se (descendant Acadien)
Canada actuel, l'île du Prince retrouvent dans la petite église Chronologie Acadienne : Claude MASSE
Édouard (île St-Jean) et le Nou- (paroisse des Acadiens) pour célé- -DAIGLE (Descendant Acadien)
veau Brunswick, et même, au sud, brer une messe en union avec les histoire préparé avec ma grand mère
une portion de l’État du Maine, frères acadiens d'outre Atlantique Marie Marcelle Descendante Aca-
aux États-Unis » pour chanter l'AVE MARIS STELLA dienne GUILLOT-DAIGLE.
Voilà qui est clair. Mais comment (hymne Acadien), « poursuit-elle.
Puchaud Marie et Emma Besnault
Marie Marcelle sait-elle tout ça ? « Après cette cérémonie, nous
--Jolly
« J'ai appris que j’étais descen- nous retrouvons au musée pour
dante Acadienne à l'âge de 15 ans terminer notre fête avec la mu-
L'histoire de l'Acadie en (très) résumé...
Les fondateurs viennent tous de notre région Même après
plus de deux
Les premières tentatives d’implantation de la France
siècles, nous

©K’eskon attend
dans cette région datent de 1603. Un ami de Henri IV,
sommes émus
gouverneur de la ville de Pons, Pierre Du Gua De
par le sort
Monts, emmena avec lui un navigateur génial, le cé-
cruel fait aux
lèbre Samuel Champlain, de Brouage (17). La réussite
15000 paysans
ne fut pas immédiate, dès 1608 , Du Gua et Cham-
de l'Acadie,
plain abandonnent l'Acadie et vont se fixer beaucoup
dont les an- cêtres
plus au nord, au fond de l'estuaire du fleuve St-
avaient quitté notre région plein d'espoir pour
Laurent, pour y fonder Québec, afin d'être plus près
fonder la Nou- velle France. Deux mille au moins
des grands centres des trafics des fourrures avec les
ont pu échap- per aux colonies infernales et
sauvages et plus près aussi d'un mystérieux passage
gagner le Qué- bec et s'intégrer a leurs frères
direct vers la Chine, dont rêvaient tout les explora-
français. Les habitants de l'île St-Jean, eux,
teur de ce temps...
furent embarqués sur de vieux navires vers la France.
En fait, cet immense territoire vierge est âprement A partir de 1758, ils arrivèrent. Le port de St-Malo vit
contesté par deux nations : d'un côté, on voulait fon- arriver plus de 2000 personnes qui débarquèrent de
der une Nouvelle France, de l'autre une Nouvelle 10 navires. Malheureusement, de nombreux aca-
Angleterre, plus une Nouvelle Écosse. Donc, l'Acadie diens moururent soit sur le bateau soit dès leur arri-
ne commence vraiment à exister, en tant que colonie vée.
française, qu'à partir de 1632, avec la venue d'un
1500 furent acheminés sur l'Angleterre et 1226 aca-
nouveau gouverneur, cousin de Richelieu : Isaac de
diens y arrivèrent. Ils y resteront prisonnier pour 7
Razilly, né dans la Vienne. Razilly, avait pour second
ans. Par le traité de Paris, ils embarquèrent pour la
un autre compatriote, Charles de Menou d'Aulnay
France, arrivèrent à St-Malo et Morlaix où le roi de
(les deux véritables fondateurs de l'Acadie) . Sur ce
France dût décider de leur sort.
rivage du Nouveau Monde, particulièrement attirant,
entre la mer et la forêt, plusieurs dizaines de jeunes Pérusse des Cars
ménages, de laboureurs, d’artisans sont arrivés, fer-
En 1773, le gouverneur de France nomma Mouis Ni-
mement décidés à y créer fermes et villages et à y
colas Pérusse des Cars pour faire construire 15 mai-
faire souche. Les premiers habitants de l'Acadie fu-
sons en murs de « Bauge » ou torchis pour en abriter
rent surtout recrutés parmi la population des pays du
certains. Ces acadiens arrivèrent transportés par la
sud de la Loire, le Haut-Poitou, la Touraine et l'An-
flottille de La Loire et de la Vienne, qui était alors
jou.
navigable jusqu'à Châtellerault. L'histoire des Aca-
Les guerres, sans cesse diens à Châtellerault commençait.
Notre « première colonie d'Amérique du Nord » n'a Emma B. et Marie P.
cessé d'être l'enjeu de toutes les guerres que se sont
livrées l'Angleterre et la France pendant deux siècles.
L'Acadie changea plusieurs fois de souverain (tantôt
le roi de France de 1632 à1654, puis de 1667 à 1713,
tantôt le roi d'Angleterre, de 1654 à 1667 avant de
devenir définitivement colonie britannique, en 1713,
par le traité d'Utrecht).
En 1755 a lieu l'année terrible de l'histoire de l'Aca-
die. Le 28 juillet, un grand conseil tenu à Halifax
prend la décision redoutée : tous les habitants avec
des origines françaises, autrement dit, tous les Aca-
diens seront arrêtés, puis déportés et disséminés
sous surveillance, dans les différentes colonies de la
Nouvelle Angleterre. Les biens confisqués, leurs
fermes, leurs granges, leurs récoltes seront incen-
diées, leurs troupeaux emmenés ou égorgés sur
©Archives

place, et les fugitifs pourchassés sans répit.


Des déportés soumis à un sort cruel
Au cœur de la forêt,
une maison en bois…
Elle maintient la vie au cœur de la forêt, cette mai-
son en bois pas comme les autres, est un lieu de
découverte, d’information, d’exposition et de con-
vivialité en pleine forêt de Moulière. Alain Rat
préside à sa destinée. Rencontre.
des salles, orga- neurs, on a surtout des relations de

©K’eskon attend
niser des réu- guide et de conseil », précise Alain.
nions de famille, « Ils viennent pour demander une
parler de la carte, des informations sur com-
faune et de la ment se promener sans s’égarer en
flore, des ani- forêt où ils peuvent aller, si il y a
maux et de tous des champignons, des animaux, du

L
e président de la Maison de les sujets qui tournent autour de la danger. »
la Forêt s’appelle Alain Rat. forêt. Elle organise beaucoup d’évè- Le profil du promeneur ?
Il gère et coordonne, avec nements comme des salons d’expo-
un comité directeur, l’asso- sants d’art, d’orchidées, un marché Tout le monde peut aller à la Mai-
ciation depuis février 2018. Il est de Noël. Elle propose des exposi- son de la Forêt, elle est ouverte à
devenu le nouveau président l’an- tions et des fêtes comme celle du tous mais on peut distinguer trois
née dernière. On est venu le cher- muguet le 1er mai. catégories. Il y a le prome-
cher pour qu’il succède à l’ancien neur « lambda », qui vient le same-
Autour de cette maison de la forêt, di ou le dimanche, quand il y a un
président qui souhaitait partir après
il y a de nombreuses activités spor- rayon de soleil, en famille pour se
de nombreuses années d’activité. tives à exercer : du jogging, des
Alain a donc repris cette responsabi- détendre, se promener et prendre
randonnées, tous les sports l’air. « Il y a aussi, ajoute Alain, le
lité à la tête d’une association qui équestres, pédestres, du vélo en
compte 40 adhérents, mais dont promeneur sportif, qui vient surtout
particulier du VTT, avec toutes les
seulement 20 bénévoles sont régu- le matin faire son jogging, marcher
informations nécessaires à l’accueil. ou faire du vélo. »
lièrement disponibles pour aider et
pour organiser les ouvertures du Comment ça se passe avec les chas- Enfin, il faut compter avec les orga-
lieu. Récemment, ils ont embauché seurs et les promeneurs? nisations sportives, les grandes con-
une étudiante pour le week-end. En plein cœur de la forêt, le lieu a centrations où plusieurs centaines
Qu’est-ce que la maison de la fo- bien sûr des relations privilégiées de sportifs viennent pour randonner
rêt ? avec les chasseurs puisque le plan (à pied, à vélo, pour des treks…)
de chasse est établi par l’office na- Un bel endroit donc, où l’on peut
La maison de la forêt a été cons- tional des forêts et que cet office croiser tout le monde, d’autant plus
truite à Montamisé en 1991 sur l’ini- national des forêts est partenaire de agréable qu’à l’intérieur, on peut
tiative de la commune. Elle a été l’association. Il faut dire que cette avoir un petit goûter, se désaltérer,
fondée pour apporter un point tou- dernière est installée sur un terrain découvrir des produits régionaux et
ristique à la commune qui était en domanial qui gère la chasse sur la tout ça auprès de la cheminée qui
recherche d’identité. « La richesse forêt de Moulière, que ce soit la l’hiver nous apporte de la chaleur et
du milieu forestier faisait qu’il était chasse à courre, la chasse à tir ou la de la convivialité !
important d’accueillir la population chasse où l’on court derrière le
sur un point stratégique où notam- Anaëlle Sivault
lièvre. Et quelquefois, la chasse peut
ment beaucoup de personnes se apporter quelques frayeurs. « Un
rendent pour se détendre, se res-
jour, raconte le président, un san-
sourcer et profiter de la forêt,» ex- glier a fait le tour de la Maison. Il Les coordonnées :
plique Alain Rat.
était poursuivi par des chiens, des Maison de la forêt de Montamisé
La Maison de la Forêt s’est donc chevaux et des chasseurs. Un léger le grand Recoin, 86300 Montamisé
construite comme un lieu de rensei- mouvement de panique a couru, ce 05 49 56 59 20
gnements, fait pour se détendre, jour-là, chez les promeneurs.
pour découvrir des expositions de maisondelaforet@nordnet.fr
toutes sortes, louer éventuellement Car ces derniers sont aussi très pré-
www.maisondelaforet-montamise.fr
sents sur le lieu. « Avec les prome-
Au musée
interroger
le futur
Sophie est la conservatrice des
musées de Châtellerault. Le musée
de l'auto, elle connaît. Et, l'histoire
de la voiture individuelle n'a pas
de secret pour elle. Suffisamment
pour être capable de savoir si celle
-ci a un avenir. Rencontre au Mu-
sée Auto-Moto-Vélo .
©K’eskon attend

S
ophie Brégeaud-Romand est la conservatrice comme nous l'a appris la conservatrice «Cette voiture
des musées de Châtellerault. Elle travaille à son Peugeot a servi pendant la guerre pour sa taille parce
poste depuis quatorze ans et sait tout au sujet qu’il y avait plein d’endroits étroits alors Peugeot a fabri-
de l’automobile. Elle peut même en donner une qué cette minuscule voiture qui est électrique»
définition, ce qui n'est pas si facile : « «L’automobile est Voiture de demain?
un véhicule qui est fait pour se déplacer sans traction
d’animal comme les chevaux, les bœufs, les ânes...». Ça Au fil de la visite, quand on voit comment on hésite à
date car le premier véhicule répondant à cette définition trouver le bon moyen de locomotion, on se pose norma-
remonte à 1769, un « fardier », voiture à vapeur. Et c'est lement la question des véhicules de demain. Y-aura-t-il
là que l'histoire est surprenante parce que les toutes toujours des voitures individuelles pour nos trajets ?
premières voitures était à vapeur ou électriques, d’abord Comme aujourd’hui la voiture électrique a fait beaucoup
à vapeur à la fin du XVIIIème siècle et électriques en 1834. de progrès, on se demande si la voiture de demain ne
C’est-à-dire bien avant la voiture avec moteur thermique serait pas une voiture électrique. On est en train de re-
qui a été inventée en 1886. On voit que rien ne justifiait mettre en cause le choix qui a était fait pour des raisons
au départ que l'essence supplante les autres sources économiques «de favoriser la voiture thermique». Le
d'énergie. pétrole se raréfie, c’est une ressource non renouvelable.
Sophie explique : «Un jour, il n y aura plus de pétrole et
Sophie explique : «La voiture électrique avait beaucoup ça deviendra de plus en plus cher».
de problème : il fallait changer la batterie tous les trente
kilomètre! Le pire c’est qu’elle faisait 2100 kilo en 1845 : Choisir la voiture électrique ? «Elle a fait beaucoup de
encombrant et cher ! Pourtant, en 1899, la « Jamais con- progrès mais il faut aussi se poser la question d'une élec-
tente », électrique, est capable d'atteindre les 105 km/ tricité qui est d’origine nucléaire. «Est-ce que il y a pas
h ! Une performance ! ». de risque de nucléaire et d’autres risques de pollu-
tion ? »
Puis, à la fin du XIXème siècle, nous avons trouvé beau-
coup de pétrole, pas cher. Le choix de développer le mo- On peut aussi penser à la voiture hybride (moitie ther-
teur thermique est donc d’abord un choix économique. mique/électrique), et puis «on réfléchit sur d’autre types
de carburant», note la conservatrice. On parle notam-
Petite visite au musée ment du «Bio Carburant». Mais pour ça, il faut produire
Cette histoire, on peut la lire en visitant le musée. Le de l’huile végétale qui supprime de la production agri-
musée auto moto vélo détient une des premières voi- cole donc de la nourriture pour nourrir nos moteurs.
tures avec un moteur à pétrole, c’est la PAHNARD & LE- « Au Brésil, ils ont déjà effacé une partie de l’Amazonie
VASSOR qui a été inventée en 1890 et a été considérée pour faire de l’huile végétale !»
comme une voiture de course. «Cette voiture est iden- Donc pour l’instant, il y a vraiment d’autres recherches a
tique au modèle conduit par Émile Levassor qui partit le faire, pour mettre au point un mode de déplacement
11 juin 1895 et qui roula quarante-huit heures et 48 mi- «non-polluant, non-nuisible au développement de
nutes pour faire figurer son nom sur la première page du l’homme et non-nuisible pour l’écologie». Peut-être que
livre d’or des courses automobiles.» Le musée détient la voiture de demain, c'est, en fait pas de voiture indivi-
aussi une voiture électrique de la marque Peugeot qui a duelle du tout ?
été créée en 1941 pour la Seconde Guerre Mondiale
Farah Belarbi et Jasmine Ahmed Mustapha
Vivre en Amérique
tout en étant en France…
On peut vivre en Amérique tout en restant en France. C’est en tout
cas ce que font Raphaël, Emilie et Guillaume Sbihi qui vivent à Kou-
rou en Guyane, un département d’Outremer situé au Nord de l’Amé-
rique du sud. En visite en France, ils racontent le mode vie là-bas.
Très différent de la métropole. Avec des avantages… et des inconvé-
©K’eskon attend
nients.
guyanais) est le lieu principal de l’activité : sont actuelle-
ment en construction les bâtiments qui vont servir à la
construction de la nouvelle fusée Ariane 6 .
Pour les activités en dehors de l’école, elles ne sont pas

B
si éloignées de celles pratiquées en métropole. Mais ce
eaucoup d’entre nous aiment la chaleur et qui est différent, c’est que, du fait de la présence de la
l’on sait que là-bas, il fait chaud. On pourrait mer, ce que nous faisons en vacances, ils le pratiquent
convoiter la vie là-bas pour la chaleur. Mais toute l’année, en sortant de cours, comme le surf ou
est-ce-que cela est agréable au quotidien ? Le même le kite. Suivant l’endroit où on habite, un moyen
climat est en effet assez spécial. Il y a des saisons mais de transport peut concurrencer la voiture, c’est la pi-
elles sont bien différentes de celle que l’on connait en rogue, qui est « typique guyanaise ».
métropole. Il y a d’abord la saison sèche qui dure de
juillet jusqu’en novembre. Puis démarre la petite saison Enfin, pour les courses, la plupart du temps, ils ne font
des pluies qui commencera en novembre et qui s’achè- pas leur courses dans des grands supermarchés. « Nous
vera en février. En mars, c’est le « petit été de mars », allons dans des petits magasins car le nombre d’en-
un mois où il fait chaud mais pas trop, le mois le plus seignes est assez limité même si on trouve comme en
agréable, en fait. Enfin, la dernière saison est la métropole, Carrefour , super U et Leader Price, il n’y en
« grosse » saison des pluies qui se déroule d’avril à juil- a que un ou deux dans chaque ville », raconte « x » .
let et où il pleut tous les jours. Quatre saisons, donc, Avantages/inconvénients
mais découpée en fonction de l’humidité. « Il fait donc « Au niveau travail, l’ambiance est plus détendue car tu
tous les jours relativement chaud mais on a un peu l’im- as tout le temps le soleil et quand tu finis ta journées, tu
pression que tous les jours sont identiques car le soleil peux avoir l’impression d’être en vacances, » note Ra-
se couche et se lève chaque jour à la même heure, », phaël. Quand on mange local, on peut manger pour pas
explique Raphaël. « Il y a toujours des oiseaux, des trop cher et varié car les populations se mêlent et leur
fleurs, de la verdure. Il fait toujours entre 25° et 28° cuisines aussi : créoles , brésiliens, haïtiens, h’mongs…
sauf dans les saisons humides ou on tourne plutôt à 25° « En revanche, si tu veux manger comme en métropole,
et lors des saisons sèches plutôt à 35°. » cela coûtera plus cher car les coûts sont liés à l’importa-
Le plus intéressant, peut-être, c’est le fait que le climat tion des produits,» explique la famille Sbihi.
influe sur les horaires : les cours sont plutôt concentrés Les différentes populations vivant ensemble peut con-
le matin et la plupart du temps les collégiens terminent naître parfois des tensions mais un événement les réu-
vers 15h. Au début on peut vite être déboussolés par la nit toutes. Le carnaval est un événement important en
luminosité ou même la jungle, luxuriante. Guyane. En fait, le seul vrai inconvénient, c’est qu’au
Les activités peu ordinaires niveau scolaire, après le bac, il y a peu de débouchés ce
qui fait que si on veut faire certaines études, on est
Au niveau professionnel, on a tous entendu parler de obligé de revenir en métropole. Sans la chaleur…
Kourou comme la ville des fusées. C’est de là que part Rémi Joly
Ariane, la fusée européenne. Le CSG( centre spatiale

©K’eskon attend
La mode en « mode questions »
La mode
d’aujourd’hui
n’est plus la
même qu’il y
a 10 ans ?
C'est son rôle,
elle change
selon les gé-
nérations
nous dit-on.
Par exemple
nos enfants
ne s’habille-
ront pas
comme nous.
Soit, est-ce

©K’eskon attend
bien si sûr ?

S
i on fait un petit panorama, d’aujourd’hui, On pourrait bien sûr inventorier ainsi les pratiques,
enfin de maintenant, tout de suite, on les styles... Ils changent tout le temps et c'est fait
trouve ce que l'on appelle des exprès. La mode est un cercle peut-on dire parce
« marqueurs ». Tout d’abord les ourlets au qu'elle revient tout le temps. Comme les marques
Jean : sur Internet plus une seule photo sans revers. les marques : Levi’s, Vans, Ellese, Champion, toutes
Désormais, il faut retrousser les derniers centi- ces marques étaient à la mode dans les années 60-
mètres des pantalons pour avoir du style. Les tem- 70 puis ont moins convaincu, puis sont revenues
pératures glaciales n’y changent rien : les adeptes devant. Ainsi de suite....
des chevilles à l'air préfèrent grelotter que baisser
La mode pollue
leurs ourlets. Et voilà de belles chevilles à la vue de
tout le monde. Un prof nous glisse que les revers, Ce qui nous conduit à poser d'autres questions. Est-
c'était déjà de son jeune temps ? Soit, mais pas si ce si bien de toujours chercher à suivre les ten-
haut, ça change tout ! dances ? Notre consommation de vêtements aug-
mente alors que leur utilisation est en baisse. Ache-
Il y a aussi les t-shirts rentrés dans le pantalon. Là, ça
ter plus pour jeter plus, cela a de graves répercus-
se faisait aussi avant mais cela faisait un peu
sions au niveau environnemental. Il s’agit de la fabri-
« paysan". Aujourd’hui, c'est du dernier « chic »
cation (production des fibres textiles, teinture et
comme disaient nos grands-mères. Et beaucoup de
assemblage des tissus) mais aussi de l’utilisation du
gens le font, rentrent même les pulls, enfin, tout ce
vêtement (dont le lavage) puis de sa fin de vie. C’est
qu'ils peuvent.
très rarement une question de recyclage, nos vête-
Nous avons ensuite les manteaux ou vestes ouvertes ments finissent souvent aux ordures. L’impact envi-
même s' il fait froid. Les jeunes gardent toujours leur ronnemental de la mode est loin d’être négligeable,
manteau détaché pour avoir du style. Mais pas c’est pour cela que la mode serait la deuxième in-
question de ne pas avoir de boutons ou de ferme- dustrie la plus polluante du monde juste derrière
tures : ils, elles ne servent pas, mais c'est ça qui est l’industrie pétrolière.
bien.
Salomé, Maëlys et Emilie
Un équithérapeute
dans la Vienne !
Quentin Hérault est un équithérapeute, ancien infirmier
spécialisé en psychiatrie, qui a tenté de trouver sa voie en
ayant un parcours plutôt atypique, jalonné de tentatives
diverses.
Poitiers pour travailler séance, « Raconter un séance en
ensuite en psychiatrie. particulier n’a pas vraiment d’intérêt
Puis a poussé un peu car c’est trop spécifique à chaque
plus loin ses compé- individu pour être correctement
tences en passant le di- explicité. Par contre je peux vous
plôme d’équithérapeute dire quelle est la base commune de
à la SFE (Société Fran- beaucoup de séances. »
çaise d Equithérapie ).
©K’eskon attend

En premier, il y a toujours une


« C’est un art dans lequel phase de prise de contact avec le
il faut faire preuve de cheval durant laquelle le patient
réactivité, dans l’interac- entre en relation avec l’animal. Puis
tion avec le patient et de il y a une phase de pansage qui s’axe

S
a relation avec les chevaux créativité, dans les approches par sur le soin porté à l’animal. Il en pro-
démarre de façon assez lesquelles on tente d’accompagner fite éventuellement pour évoquer
commune. A 8 ans, il a dé- un patient dans la résolution de ses l’état émotionnel et/ou psychique
buté le poney, et à 10 ans, le troubles. C’est un choix de mettre et/ou physique du patient durant ce
cheval, dans un centre équestre en- ses meilleures compétences au ser- moment. Ensuite il y a l activité thé-
seignant l’équitation classique fran- vice de ceux qui souffrent. » rapeutique durant laquelle on tra-
çaise. L’équitation est alors devenue vaille sur les objectifs de la thérapie,
Les bienfaits de l’équithérapie que ce soit des objectifs généraux ou
un espace dans lequel il a pu tisser
une relation riche avec cet individu Ils sont nombreux. En effet il tra- plus spécifique du jour de la séance.
d’une autre espèce qui est le cheval. vaille en séance sur toutes les com- Cela peut se faire à cheval, à pied, ou
Comme tout professionnel, il a com- posantes de l’individu/patient qu’il avec un cheval en liberté selon les
mencé par suivre une formation accueille en thérapie. C’est après en besoins.
longue et laborieuse, pour obtenir fonction des troubles et de la de- Quelques anecdotes
un diplôme venant valider cette for- mande du patient qu’il va centrer le
mation. Puis après, il a fallu qu’il travail en séance. Cela va de l’affir- Il nous explique des cas où la théra-
créé son entreprise, pour passer des mation de soi, pour quelqu’un qui pie a vraiment réussi. On ne soigne
accords avec un centre équestre souffre d’être trop introverti, à la pas vraiment un rhume ou une an-
pour commencer à travailler avec les prise en compte de l’altérité chez un gine. Souvent il a affaire à des
chevaux et les poneys, pour les pré- enfant ayant des traits autistiques. troubles ou des maladies chro-
parer aux futures séances. Son but En passant par le travail sur la tonici- niques. La prise en charge vise donc
serait de pratiquer de l’équithérapie té musculaire, avec des hypoto- surtout à améliorer la vie au quoti-
à 80 % de son temps de travail et de niques ou la relaxation d’un patient dien du patient à tous les niveaux.
continuer son travail d’infirmier les spastique. Une situation qui peut se résoudre
20 % restant pour rester un profes- véritablement est assez rare.
sionnel qui se forme au contact « C’est une thérapie qui se base au-
d’autres métiers du soin. La raison tant sur sa propre approche que sur l « Je peux citer toutefois le cas d’une
pour laquelle il a démarré l’équithé- identité professionnelle initiale du patiente très angoissée dans sa vie
rapie, il voulait à la fois allier ses thérapeute. En tant qu’infirmier de sociale qui est parvenue à vraiment
compétences d’infirmier et sa pas- formation, j’aurais forcement une se libérer à mesure des séances. Ou
sion du cheval en sachant que cet approche de la thérapie un peu encore une enfant en phobie sco-
animal médiateur est très pertinent différente qu’un éducateur spéciali- laire qui est parvenue à reprendre
pour la pratique de la thérapie. Il a sé ou qu’une psychologue. » une scolarité convenable. »
donc passé le diplôme d’infirmier à Il nous décrit une Thylane et Kim
« Des rencontres, pour se lâcher »

Les rencontres théâtrales


lycéennes, cette année,
c’était « Le Vent en
Poulpe ». Un nouveau
nom, pour un nouveau
cap, un nouvel élan ? Pour
le savoir, nous avons ren-
contré Vincent Olivier l’or-
ganisateur de cet événe-
ment. Ce dernier a accep-
té qu’on l’interroge sur
son rôle… au sein de ces
deux journées de février à
l’Agelarde.

©K’eskon attend

à Poitiers, Marcelin Bethelot et Edouard Branly à Châ-

V
incent Olivier est le secrétaire général des 3T. Il
s’occupe des actions culturelles, plus particuliè- tellerault, Marc Godrie à Loudun. Vincent Olivier nous
rement en lien avec tout ce qui concerne les confie : « L’année prochaine, nous allons développer
spectacles. Il joue un rôle important dans cet le partenariat avec d’autres options théâtres, à
événement qui se prolonge sur deux jours. Il fait en Tours par exemple ». Ce qu’ils veulent : réunir tous
sorte de créer des ateliers pour que se rencontrent les élèves pour qu’ils puissent s’amuser pendant deux
des jeunes et des moins jeunes. Ces ateliers sont ani- jours. « C’est le but des rencontres, voir des spec-
més par des artistes qui sont dans la programmation tacles, faire des ateliers pour se lâcher » explique Vin-
des 3T. Ils ont pour but d’accompagner les options et cent.
faire venir des artistes sur les options théâtre ou Mais qui est derrière tout ça ?
cirque. Mais dans ces activités, il y a aussi des jeunes Au niveau des finances, ce sont les 3T qui prennent en
qui n’ont jamais fait de théâtre, de danse ou de charge les ateliers, avec une aide du rectorat. Pour
cirque. Cela permet donc de leur faire découvrir ces organiser cet événement, ils y a une équipe de sept
disciplines. Vincent Olivier est aussi chargé de la com- personnes qui travaillent aux 3T plus une stagiaire. Ils
munication, de faire passer le message aux lycéens, mettent deux jours pour tout préparer la mise en
aux médias lorsque des évènements ont lieu. place des salles. Grâce à tous ces évènements et leur
Depuis quand ? travail, ils ont obtenu un label dont ils en sont extrê-
C’est la 4ème année des rencontres théâtrales ly- mement fiers. Cela leur donne les moyens financiers
céennes, mais cette année c’est la première année où de plus travailler avec la jeu[x]nesse(s). Pour l’année
cet événement a un nom bien spécifique. A la base, prochaine, Vincent Olivier a déjà prévu son pro-
c’est une rencontre destinée aux options théâtre fa- gramme : « je vais vraiment attaquer la saison pro-
cultatives dans les lycées : les lycéens peuvent propo- chaine parce que j’ai envie d’avoir un peu plus de
ser ce projet au bac. Les options comme celle-ci, il y monde ».
en a un peu partout dans la région, c’est pour cela Cet évènement est ouvert à tout le monde.
qu’ils ont décidé de créer l’événement. A ce projet, Kélia Touzalin, Salomé Poupeau
ont décidé de participer cette année : Isaac de l’étoile
Why?
Mathieu Ehrhard a été le metteur en scène de
« Why » avec le groupe du lycée de Branly. Il
fait partie d’un collectif. Rencontre.

ça : « OS’O, c’est «on s’organise».


Depuis maintenant 2011, le collectif existe. Tous leurs
spectacles sont réalisés à 5, ils choisissent le sujet et
comment ils vont le le réaliser ensemble. Après, ça leur
arrive aussi d’inviter d’autres comédiens et comédiennes
à monter sur scène avec eux.
Son expérience personnelle
Mathieu a commencé le théâtre à la FAC. Une de ses in-
tervenantes croyait en lui et lui a donc proposé d’aller
dans un conservatoire régional à Reims, dans sa ville na-
tale. Ça a duré deux années. Les conservatoires régio-
naux préparent les élèves aux écoles nationales. Il n’y en
a que 11 en France. Il est allé dans les écoles de Paris,
Strasbourg et Bordeaux. Là, il est resté pendant 3 années
de 2007 à 2010. Après sa sortie des études, il a créé le
collectif de comédiens.
Ses inquiétudes
ça fait toujours un peu peur de se dire « venir faire du
théâtre pour une classe qui n’a pas choisi d’en faire »
mais, au final, sa classe a bien réagi et était contente de
©K’eskon attend
ce projet. Dès qu’il proposait différentes activités, la
classe était toujours partante. Il y avait une très bonne

M
athieu fait partit d’un collectif de comédiens. Ils sont atmosphère dans la classe et le projet s’est déroulé à
5 dans le groupe. Il explique que c’est un groupe merveille. Les élèves de la classe lui ont fait confiance
d’acteurs et d’actrices sans leader, sans metteur en très rapidement car le projet s’est réalisé en 15 heures,
scène. Son groupe et lui-même ne trouvaient pas de nom ils ont réussi à faire une scène rapide et efficace.
et à toutes les fins de séances, ils se disaient : «Bon, en Manon Bonneau
tout cas, il faut qu’on s’organise». L’idée est venue de

Des comédiens à Branly


Au nouveau théâtre, nous avons ren-
contré cinq jeunes comédiennes du nom
de Maria, Camille, Charline, Linda et
Ambre venant du lycée E. Branly. Pour
leur première fois, elles et leurs cama-
rades sont montées sur scène pour in-
terpréter la pièce de théâtre « Why ». ©K’eskon attend

Branly, il n’y a pas d’option nuer, pour elles, c’est juste une acti- et Frédérique Pradeau, les metteurs

À théâtre mais il y a des projets


individuels (classe à projet ).
Les cinq jeunes filles ont choisi le
vité.
Le spectacle
en scène. Dans cette pièce, tout le
monde se demande « pourquoi »,
pourquoi est-ce-qu’ un homme inno-
théâtre seulement pour s’adapter La pièce de théâtre réalisée par les cent meurt !? Mais pour en savoir
aux oraux du bac. Grâce à leurs acti- lycéens de Branly s’intitule « Why ». plus, il faudrait aller voir la pièce de
vités, ça les a rapprochées et ça a Pour créer cette pièce de 10 mi- ces jeunes comédiens amateurs.
créé une bonne ambiance. Mais plus nutes, il a fallu 20 élèves de 1ère
ES2, 16h de travail, Mathieu Ehrhard Loubna
tard, elles ne voudront pas conti-
Et à Berthelot ?
J’ai rencontré deux
élèves Clarence
Taverne et Enzo
Paquet et l’une de
leurs professeurs,
Mme Montoussé .
Ils font l’option
théâtre : récit.

matières, c’est-à-
dire qu’il faut que

©K’eskon attend
les professeurs se
forment, s’adaptent
aux élèves. Certains
élèves écrivent
leurs propres

Ç
a existe depuis plus de vingt ans. C’est une option et scènes qu’ils proposent aux autres après. En tant que
tout le monde peut y avoir accès : « ceux qui en ont professeur, il y a une difficulté, c’est quand un élève est
jamais fait comme ceux qui en ont déjà fait » dès la trop timide et qu’il n’ose pas, par exemple, tenir la main,
seconde. Les élèves peuvent s’en servir pour passer une faire la bise ou encore danser devant les autres. Mais à
épreuve du bac avec l’option mais ce n’est pas obliga- la fin de l’année, ça arrive que certains parents ne recon-
toire. naissent pas leurs enfants car au début de l’année ils
Comment ça se passe ? étaient timides mais plus en fin d’année.
Le théâtre leur prend 2heures en plus des cours par se- Et les élèves ?
maine et l’année prochaine ça prendra 3heures. Ce sont Clarence et Enzo se sont inscrits au club de théâtre car ils
25 élèves de classes différentes qui se retrouvent le jeudi avaient déjà essayé le théâtre avec la classe média de
de 16h à 18h dans une salle faite pour faire du théâtre Descartes. Et ça leur avait donné envie d’en refaire. Ils
au lycée. Par année, ils vont voir 6 à 8 spectacles et ont décidé de participer au club de théâtre pour aussi
après ils font des analyses des pièces. Ils font aussi plu- rencontrer de nouvelles personnes et s’amuser.
sieurs partenariats avec différentes personnes. Leurs Ils se sont facilement adaptés. Au sein du groupe, il y a
profs choisissent des textes que les élèves vont jouer une bonne ambiance, tout le monde s’entend bien, ils
mais tout ça se met en place petit à petit. Cette année, sont solidaires « Non, on est solidaire de toute façon, il
leur spectacle va être un peu particulier car il va y avoir n’y a pas besoin d’avoir de concurrence, ça va servir à
des scènes dans tout le lycée. rien» . Pour Clarence et Enzo, c’est une activité mais ils
Difficultés pour les professeurs ? ne sont pas fermés à l’idée d’en faire leur métier.
Cette option fonctionne à peu près comme les autres Anaëlle S.

Prof… d’option théâtre


Emilie Chauveau est une professeure de français au lycée Marcelin Berthelot.
©K’eskon attend

Elle a suivi une formation classique de professeure et Toutes sortes d’élèves peuvent
grâce à une collègue, elle a commencé à enseigner le participer, néanmoins, les filles
théâtre dans le lycée. Mais, c’est aussi une vraie passion sont plus présentes.
pour elle : en dehors du lycée, elle pratique du théâtre à Cette option est en partenariat
l’atelier La Base depuis environ 6 ans. depuis 4 ans avec les 3T, per-
L’option théâtre du lycée Berthelot a été mise en place mettant aux élèves de se produire sur scène.
depuis plus de 20 ans et n’a aucune difficulté à trouver des Emilie compte tout de même continuer cette option jus-
participants. Tout de même, il y a toujours des professeurs qu’à la fin de sa carrière même si, l’option est menacée de
qui ne sont pas très contents de cette option quand cette disparaître à cause de la réforme du bac dans les années à
dernière prend des créneaux d’activités sur les heures de venir. Mais c’est une autre histoire…
cours. Mathias
« Le théâtre,
c’est pour se décaler »
Vanessa Bile-Audouard est une de celles qui racontent les
élections présidentielles de 2016 ironiquement et de fa-
çon originale dans la pièce d’ouverture de ces rencontres.
Elle a commencé la scène… au CE1 !

réussi, et y a passé trois monde d’aujourd’hui » explique-t-

©K’eskon attend
ans, puis une quatrième elle avec passion. Le théâtre lui
année… Elle a alors pas- propose des alternatives à ce
sé un concours pour qu’elle entend, ce qu’elle voit et

«
être académicienne à la l’aide à voir les choses dans leur
Comédie Française et a complexité.
Elle a commencé très tôt été prise. Comment se voit-elle dans 10 ans ?
le théâtre, en CE1, grâce Un métier, une passion
à des options à l’école, Elle espère continuer dans le
puis des ateliers. Un Ce qui lui plaît, c’est le plaisir du théâtre mais aussi pouvoir augmen-
jour, elle a commencé à prendre jeu, l’amusement du jeu: « Au dé- ter ses possibilités, avec beaucoup
des cours de théâtre un peu plus part le théâtre, c’est pour s’ouvrir, de projets en cours. Mais elle aime-
sérieux, au niveau du BAC. Pour les pour se décaler, vivre des choses rait aussi beaucoup diriger les gens,
études supérieures, elle s’est ins- qu’on n’a pas l’habitude de faire, se « être de l’autre coté ».Elle voudrait
crite à la FAC pour continuer à mettre en situation, prendre de la également mener des ateliers, par-
prendre des cours plus longs distance par rapport à soi-même tager l’expérience du théâtre avec
(environ 15 à 16h par semaine). Et […] mais après quand tu com- des gens qui n’en font pas ou qui
seulement après avoir passé un an mences à en faire un peu plus sé- n’en feront jamais, elle veut conti-
en Italie, qu’elle a décidé de repas- rieusement, plus professionnelle- nuer à s’épanouir.
ser un concours pour entrer dans ment, tu te poses la question aussi Thylane
une école à Lyon (l’ENSATT). Elle a de la place du théâtre dans le
©K’eskon attend

Le plaisir de se transformer
Marianna Granci est une comédienne d’origine italienne. Elle aussi joue dans « Je
m’en vais mais l’état demeure ». Pour elle, le théâtre, c’est amusant. Ses débuts, en
fait, elle les a faits en imitant ses profs à l’école. Il n’existait pas d’option théâtre au
collège, au lycée, en Italie. Puis elle est venue en France.

S
ous les conseils de ses pro- seul. Elle trouve que l’aventure avec cette troupe est
fesseurs qui l’encoura- « vraiment chouette ».
geaient, dans son pays, elle Pendant un an, elle a été rassurée. C’est le moment où,
a décidé de s’inscrire dans après avoir réussi le concours pour être académicienne,
un club de théâtre pour essayer. elle appartenait à la Comédie Française. Par la suite, elle
Puis elle a aimé et elle s’est ins- a obtenu son statut d’intermittent, ce qui lui a permis de
crite dans une école de théâtre à chercher un travail plus sereinement. Même si chercher
Rome pendant un après son BAC. Ensuite, elle est venue un travail dans ce domaine n’est pas facile car ce n’est
en France. Elle est venue afin de pouvoir se profession- pas en cherchant dans les journaux qu’on en trouve un. Il
naliser. faut faire des rencontres et c’est un vrai investissement.
Les bons et les mauvais moments Travail et détermination
Ce qu’elle aime dans son métier c’est pouvoir se Ce n’est pas un métier où l’on gagne beaucoup d’argent
« transformer », c’est à dire d’interpréter des person- et selon les périodes, les charges de travail varient. Pour
nages. Elle dit : « j’aime être au service de situations ou elle, une chose très importante, c’est de pouvoir jouer
d’un personnage que je raconte ». Tous les moments en France et en Italie avec notamment des comédiens
qu’elle a passés avec sa troupe « Royal velours » sont italiens. Rémi et Yoni
des bons moments et elle ne peut pas nous en citer un
Auteur, acteur et
metteur en scène
de sa propre pièce
Hugues Duchêne est auteur acteur et metteur
en scène de sa propre pièce de théâtre : « Je
m’en vais mais l’État demeure ». Rencontre.

théâtre qu’est demander à des salles, de l’argent et


la Comédie une fois le spectacle monté, il faut
Française. espérer que pendant la représenta-
Étant les six tion, il y ait des directeurs de
plus jeunes de
©K’eskon attend théâtre pour ensuite, peut-être,
la troupe, ils aimer la pièce. Alors ils voudront
ont de suite peut être vouloir l’acheter et pro-
commencé à duire leur autre spectacle sans
travailler en- l’avoir vu et leur donner de l’argent
semble. Son pour payer leur répétitions etc.
rêve est de
D’après Hugues, un spectacle peut

H
ugues a voulu en faire son faire au moins une 1h de théâtre par
être réussi sans être vraiment con-
métier depuis ses 10 ans. Il a an jusqu’en 2022 avec sa troupe.
nu : « la réussite est quelque chose
donc commencé par faire 4 ans
Écriture de pièces de très subjectif ». Le plus difficile
en théâtre amateur. Pour devenir
pour lui est d’avoir l’avis de ceux qui
acteur, il a fait 5 ou 6 ans de conser- Hugues a écrit une première pièce
n’ont pas aimé la pièce.
vatoire à Lille, puis il a fait une école qui a bien marché et a été jouée
préparatoire aux études supérieures dans plusieurs endroits en France. Sa pièce
à Paris pour ensuite faire 3 ans Sa pièce : « Je m’en vais mais l’État
En avril 2017, il y a donc un peu
d’école supérieure à Lille. Pour finir, demeure » s’est faite assez facile-
moins de 2 ans, on a proposé à
il a fait une année à la Comédie ment. D’après lui : « Oui, c’est assez
Hugues de faire une nouvelle pièce
Française où il a rencontré les inhabituel d’être acteur, metteur en
de théâtre. Durant cette année, il
membres de sa troupe. Hugues scène et acteur de la pièce »
est parti aux États-Unis, il est allé
n’est pas sûr de vouloir continuer ce
Monter une pièce voir plein de meetings et voir la
métier jusqu’à sa retraite
« jungle » à Calais où il y a les mi-
Il aime bien faire ses pièces avec
Trouver sa troupe grants. Après cela, il s’est dit qu’il
très peu de choses. Pour la pièce :
pouvait en parler grâce à une chro-
Il a trouvé sa troupe en 2015, quand « Je m’en vais mais l’État demeure »
nologie. Ils ont mis environ 2 ans à
ils sont tous devenus académiciens : il a utilisé des chaises ou bien juste
monter le spectacle « Je m’en vais
c’est un concours qui leur a permis des vêtements.
mais l’État demeure ».
d’être engagés 1 an pour jouer de
Pour monter un spectacle, il faut
tout petits rôles dans ce grand Margot G.
©K’eskon attend
«Le théâtre, le seul
endroit où on va t’écouter »
Laurent Robert est un des comédiens de «Je m’en vais mais
l’état demeure», ce spectacle qui retrace avec beaucoup
d’humour décalé l’actualité politique de septembre 2016
jusqu’à l’élection d’Emmanuel Macron. Il parle de son parcours.

vie de me comparer à d’autres per- et il a alors joué 6 mois avec une che-
sonnes». Il espère pouvoir vivre con- ville cassée.
venablement de son métier et ouvrir Une vie difficile
un jour son propre théâtre.
©K’eskon attend

Il explique que la vie de comédien


Dans son métier, il aime échanger n’est pas une vie facile. «On a de la
avec les personnes : «La scène, c’est chance en France car on a le système
le seul endroit au monde où on va qui nous aide. Les gens pensent que
t’écouter vraiment». Son meilleur les comédiens glandent alors que pas
moment, c’est le jour où les gens l’ont du tout, l’argent que nous gagnons

A
l’adolescence, Laurent a com- applaudi pour la première fois sur une avec l’intermittence, c’est de l’argent
mencé le théâtre car une fille lui vanne qu’il a faite. C’est également le qu’on a cotisé. »
plaisait. « C’était au lycée, elle jour où il a fait pour la première fois
faisait théâtre, je l’ai suivie ». Être comédien, c’est une vie difficile
du cinéma... mais aussi quand il était
C’était donc une technique d’ap- car ils sont seuls face au public, seuls
à la Comédie Française. « Même si on
proche. Maintenant, il explique qu’il face au texte à apprendre et qu’il faut
y a souffert », reconnaît-il. Sa pire
continue car il pense que les gens ont vraiment se responsabiliser et beau-
galère, c’est aussi à la Comédie Fran-
besoin d’entendre des histoires. coup inventer et travailler seul. « Je
çaise où il devait jouer 400 fois en 10
« J’aimerais être le meilleur comédien vis au jour le jour, dans dix ans, je ne
mois, ce qui fait à peu près 40 fois par
mais j’aimerais aussi être moi- sais pas ce que je ferai. »
mois… Sauf qu’il s’est cassé la cheville
même » précise-t-il. « Je n’ai pas en- Emilie Brard

Mathilde Souchaud,
le faut le coup de cœur »!
Mathilde Souchaud est metteuse en scène, comédienne dans la
compagnie studio monstre. C’est elle qui a proposé, sur scène, de
manger les bébés. Rencontre...

M
©K’eskon attend
athilde Souchaud est une théâtre (costumier, écrivain,
metteuse en scène de la com- metteur en scène…).
pagnie studio monstre (une Une pièce à sa façon
compagnie de théâtre basée à Pour parler de son travail d’écri-
Poitiers). Elle l’a créée, il y a trois ans, ture, Mathilde prend l’exemple de
avec Théophile Sclavis qui truste notre son spectacle lors de ces ren-
journal. contres. C’est la reprise d’une œuvre un texte. Elle s’inspire aussi des ro-
Dans la compagnie, il y a deux volets, de Jonathan Swift, (écrivain anglais du mans ou des expositions. Ensuite, il
un basé sur des textes contemporains 18e siècle, connu pour avoir écrit le suffit de choisir des comédiens. Pour
puis un autre sur la transmission par voyage de Gulliver). Elle a traduit le cette pièce, elle a eu carte blanche et
des ateliers de pratique artistique. texte en français et a enlevé des par- a choisi la simplicité, elle s’est juste
Théophile, Mathilde Martinage et ties afin de la rendre plus courte et a muni d’une table, d’une chaise et de
Mathilde Souchaud se sont rencontrés changé quelques mots pour que ça sa valise. Elle a décidé de faire comé-
dans la même école, l’ ENSATT (école soit plus contemporain. dienne depuis son plus jeune âge et
nationale supérieure des arts tech- Elle a trouvé cela très marrant de pou- ne compte pas arrêter tout de suite.
niques du théâtre) à Lyon. Une école voir se l’approprier. En général, tout Kim Robin
qui forme à tous les métiers du commence par un coup de cœur pour
La fin de

©K’eskon attend
la main
jaune
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